| no boats, no airplanes (evelyn #2) | |
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Ginny Williamsla persistance de la mémoire ÂGE : 34 ans, poissons ascendant gémeaux (05/03). STATUT : Auden a dit les mots mais elle n'a pas encore vu les papiers (tombe amoureuse des garçons de qui on lui dit de se méfier since 1990). MÉTIER : peintre et photographe, d'abord et avant tout. elle a passé les deux dernières années à jouer à la réalisatrice de jour et à la poétesse de nuit. caresse le rêve de publier les quatre (!!!) livres pour enfants qu’elle a conceptualisés, des textes aux illustrations, d’ici la fin de 2024. LOGEMENT : #21 hardgrave road, west end, où elle a la garde partagée avec Atlas du canapé officiel de la déprime. POSTS : 254 POINTS : 980 TW IN RP : environnement sectaire, anxiété de performance, ptsd familiaux, violence conjugale (vécue). TW IRL : rien à signaler. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : cadetblue RPs EN COURS : Autumn #2 + Anna + Sienna + Savannah + Milena + Atlas (fb) + Val (fb) + Kieran (fb) + Atlas #2 + Ezra #25 + Swann #6 + Megan #2 + Evelyn #2 + Jude #2 + Daisy (fb)
MCRAINE - A sun from the waste land calling, bringing us back home. Shadows will guide you, show what's true. Thoughts of the garden calling fading out too soon. Is this what we have become?
GINAUDEN - "The problem is all inside your head," she said to me. "It's really not my habit to intrude but I'll repeat myself at the risk of being crude". There must be fifty ways to leave your lover. Fifty ways to leave your lover.
EZNNY - There is whiskey in the water, and there is death upon the vine. There is a desert veiled in pavement, and there's a city of seven hills. And all our debris flows to the ocean. To meet again, I hope it will.
ATLINNY - You can drive all night looking for the answers in the pouring rain. Funny how it seems like yesterday as I recall, you were out of place. Gathered up your things and slipped away. No time at all, but we have all the time in the world.
JUDINNY - and if the whole world is crashing down on you, fall through space out of mind with me. little memories, marching on your little feet. say will it spin, will it soar? under us, like a wave, empires will fall.
OCTOBRINIA - i can feel a new expression on my face, can feel a glowing sensation taking place. summer's night with a magic moon, everytime you walk into the room.
RPs EN ATTENTE : Auden #115 (fb)
RPs TERMINÉS : Auden #111 + Swann #4 + Auden #112 + Auden #113 + Mcraine #5 + Ezra #24 + Midas + Megan + Evelyn + Auden #114 + Jude + Ugo (fb) AVATAR : Daisy Ridley CRÉDITS : cristalline (avatar) + loonywaltz (ubs) DC : . PSEUDO : hub INSCRIT LE : 07/11/2023 | (#) Sujet: no boats, no airplanes (evelyn #2) Ven 10 Mai 2024 - 17:17 | |
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| J’ai pris mon temps, j’ai tellement pris mon temps. Au départ, je ne l’avais même pas remarqué, je laissais aller les choses, je ne me pressais pas dans la douche, prenais le temps de savourer chaque gorgée de café. C’est en réalisant que les aiguilles de l’horloge avaient fait un tour de plus que celui que je m’étais promis avant de partir que j’ai réalisé tout le reste. J’étais terrifiée. L’enthousiasme de la veille flottait encore, à quelque part. Celui d’y retourner pour y voir tout le beau, pour le montrer à mon amie, pour lui prouver que je n’étais pas si naïve que ça. Que je n’étais pas tombée dans un si gros panneau. Mais tout le reste, tout ce qui entoure, tout ce qui gruge. Terrifiée de ne plus vouloir en repartir, même si je me suis promis de ne jamais même y songer. Evelyn le sait probablement depuis plus de temps que moi : mais elle vient parce que je suis terrorisée. Parce que j’ai besoin d’un port d’attache, parce que j’ai besoin de quelqu’un qui soit assez droite dans ses bottes pour ne pas me donner la moindre raison de ne pas revenir. D’être heureuse, de nouveau, là-bas. Le sentiment est difficile à catégoriser, il me serre la gorge. Et lorsque mes yeux croisent les siens dans le hall, je sais qu’Evie sait. On n’y va que pour récupérer mes toiles, chercher les lettres. On y va pour clore ce chapitre et tous ceux, encore flous, qui m’ont suivie là-bas et auxquels je n’ai jamais vraiment donné de fin suffisante. On y va parce que c’est la chose logique à faire, et personne d’autre qu'elle ne peut le comprendre, puisque personne d’autre qu’elle n’a entendu tout ce que je lui ai dit hier.
En inspirant, je chasse les dernières aiguilles qui piquent au fond de mon ventre. Je ne vais pas à l’abattoir. Je pars à l’aventure avec une amie, une soeur, je nous ai initié un roadtrip à deux bien comme il faut, une escapade loin du travail pour elle, et loin d’un monde qui rageait que je sois disparue mais à travers lequel personne n’a plus vraiment de place à m’offrir. « J’ai essayé de devenir meilleure amie avec ton chauffeur mais je pense que ça va être compliqué. » que je chuchote à l’oreille d’Evie, alors que ce même chauffeur s’assure de mettre nos sacs et autres bagages dans le coffre. Il est exactement ce à quoi on s’attend, lorsqu’on imagine un chauffeur pour la famille Pearson. Mes parents engageaient le même genre de type. Beau chic bon genre, silencieux par défaut, le regard aussi franc que la poignée de main. C’est à croire qu’ils se multiplient, qu’ils sont tous un peu pareils, se confondent peut-être pour jouer la carte de l’anonymat, la carte de la relation strictement professionnelle. Entrer dans cette voiture avec elle, c’est revivre des bribes de ce que Londres pouvait être parfois. Les galeries d’art en soirée, les galas de charité, les événements pompeux où le siège arrière des SUV familiaux m’aurait convenu pour m’y cacher. Y lire des dizaines de milliers de pages, ignorée de tous au fin fond d’un stationnement intérieur climatisé. Aujourd’hui, c’est avec le même malaise que je prends place, mais un malaise qui a évolué, qui est plus doux, plus assumé. Je détestais être la gamine qu’on voyait sortir de ce genre de véhicule, avant, au collège. Maintenant que je sais que je suis plus qu’une prunelle de famille riche et stricte, la vie est un peu plus douce, un peu moins lourde.
« Est-ce que tu as pu te libérer un peu, ou t’es indispensable même à distance? » la question flotte dans l’habitacle, et lorsqu’elle est posée, je réalise qu’elle pourrait porter à confusion. Que j’aurais presque l’air de lui demander si elle en a parlé à Auden, s’il l’a su, s’il se doute, si - Evelyn et Auden n’ont rien à se dire, maintenant que la passation de l'entreprise est terminée. À peine ils se croisent, à peine ils se parlent. Evelyn remarquera sans doute que j’ai froncé les sourcils, que je me suis perdue dans ma tête une seconde de plus, une seconde de trop. C’est difficile, même avec les kilomètres qui se succèdent par la fenêtre et la distance qui se remet de nouveau entre Brisbane et moi, de croire que ce que je fais est correct. Qu’il approuverait. La culpabilité est plus forte que bien d’autres choses, se fait une place de choix à travers mes doigts qui se triturent. J’aurais peut-être dû lui dire, maintenant que j’y pense. Qu’il sache et qu’il ne puisse pas me le reprocher, en plus de tout ce qu’il a déjà en liste sur son compteur. C’est difficile de ne pas penser à lui, de ne pas penser à ce que je gâche en y retournant. Tout est tellement déjà gâché, de toute façon. Déterminée à ne plus accorder de pensées vers Auden puisque ressasser n’a jamais fait de bien à personne, je secoue la tête d’un geste rapide, vif, plein d’espoir. « J’ai demandé à celui qui sera jamais mon BFF de passer par les plus beaux panoramas. » avec un peu de chance, on pourra s’arrêter en chemin pour manger quelque chose, pour faire de la photo, de l’aquarelle. Pour se dégourdir les jambes et le coeur. « Rhett sait que tu allais à Sydney? » j’ignore pourquoi la question remonte aussi naturellement que ça. Mais dans sa relation saine avec un copain si sain, je n’imagine pas qu’il y ait le moindre tabou sur où l’un et l’autre se trouve, de toute façon.
@evelyn pearson |
| | | ÂGE : 38 ans (21.09.85) SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté STATUT : et c’est reparti pour un tour. les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre) POSTS : 10068 POINTS : 590 TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d’agression(s) physiques(s), mention d'infidélité, difficulté à concevoir un enfant, désir de maternité (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair) RPs EN COURS :
PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day
ulysse ◦ auden#2 ◦ chad#7 ◦ ginny#2 ◦ rhett#34 ◦ lara#20 RPs EN ATTENTE :
KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre) RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens AVATAR : meghan markle CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, everhett) ◦ ©taylasgifs (gif pearsons), ©maurawrites (gif chevie), ©rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars) DC : jo carter & mavis barnes PSEUDO : ssoveia INSCRIT LE : 12/02/2018 | (#) Sujet: Re: no boats, no airplanes (evelyn #2) Lun 13 Mai 2024 - 8:15 | |
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| no boats, no airplanes @Ginny Williams ☆ crédit/ssoveia
C’était son idée. Ginny ne l’avait pas refusée, c’était que, quelque part, elle ne devait pas être si mauvaise qu’elle avait l’impression qu’elle était. Elle se targuait souvent de ne pas être naïve, Evie, mais lorsqu’elle avait à coeur de croire que ses proches allaient bien, elle avait tendance à se mettre des oeillères et à avaler toutes les couleuvres qu’on tachait de lui enfoncer insidieusement dans la gorge. La bouche grand ouverte, elle se laissait faire, se soumettant au besoin certain qu’elle ressentait très fort au fond d’elle de savoir ceux qui comptaient pour elle sur la bonne voie, entre de bonnes mains, et tous les lieux communs qui définissaient l’action-même d’aller bien et d’évoluer dans le bon sens. Ginny était revenue depuis un moment maintenant, et elle voulait croire qu’elle allait bien. Il y avait bien sûr la décision prise par Auden d’acter leur séparation par un divorce inévitable qui lui pesait, il y avait bien sûr la repentance qu’elle traînait partout où elle allait pour faire comprendre à ceux qu’elle avait abandonné qu’elle regrettait de les avoir laissés, mais elle avait la tête sur les épaules et le coeur bien à sa place, et elle le voyait, Evelyn, qu’elle faisait tout ce qu’il fallait, son amie. Ça comptait bien assez à ses yeux pour qu’elle veuille la soutenir dans sa réhabilitation. Est-ce que s’aventurer à aller récupérer ses toiles et ses lettres en faisait partie ? A ça aussi, elle voulait croire, lui apportant ce qu’elle pouvait comme soutien et réconfort, la sentant terrifiée d’une façon qu’elle ne pouvait que comprendre partiellement, elle qui avait aussi connu l’exil "Tu sais comment ils sont. De vraies portes de prison." réagit-elle à l’entame de la jeune femme qu’elle avait rejointe dans la matinée. Elle s’attira le regard en biais de son chauffeur, le gratifia d’un léger sourire qui rayonnait de malice, lui prouvant ainsi qu’elle ne pensait pas ce qu’elle disait, et s’autorisa une étude minutieuse de la mine de Ginny une fois qu’elle reposa son regard sur elle. Elle n’était pas différente de d’habitude, malgré le temps qu’elle avait mis à sortir. Evelyn se demanda si elle avait pris le temps de reconsidérer ce qu’elles allaient faire avant de l’accueillir, si elle avait pesé le pour et le contre de ce qui l’animait au fond de faire ce voyage. Avait-elle hésité ? La question se posait, mais uniquement dans l’intimité de ses pensées, ne préférant pas émettre ne serait-ce que le moindre soupçon sur le bien-fondé de tout ça, et préféra se caler sur l’énergie réactive, et positive, de son chauffeur qui avait déjà acté leur départ en s’occupant des bagages de la jeune femme.
Elles se retrouvèrent vite installées. Séparées par la place du milieu, cette configuration était une vraie plongée dans une époque pas si lointaine où rien n’était choquant dans l’idée de se faire conduire d’un point A à un point B. Peut-être le voyage aurait-il été plus agréable s’il avait été programmé sur le modèle des road-trips à l’américaine, où seuls les voyageurs se chargeaient de suivre la route au gré de ce qu’ils planifiaient sur un chemin pas très bien défini, les cheveux au vent et l’esprit tourné vers l’avenir. Mais Evelyn, du moins, avait depuis longtemps mis de côté ses grands rêves romanesques pour une vie davantage en adéquation avec son éducation — l’adolescente qu’elle avait été détesterait ce qu’elle était devenue. Elle tourna la tête vers Ginny "J’ai prétexté un problème familial, personne ne m’a posé de questions." Son téléphone portable était dans la poche intérieur de la veste en popeline qu’elle portait sur le dos, elle savait néanmoins qu’elle s’en servirait qu’en cas d’extrême urgence "Personne à la MHI n’est au courant de quoi que ce soit." précisa-t-elle, sentant que d’une certaine manière, Ginny tentait de glaner l’information capitale à sa sérénité relative : Auden ne savait rien de ce qui se tramait, il n’avait pas à le savoir en vérité. Elle lui attrapa la main pour la presser doucement avec ses doigts, régla le tombé de sa ceinture de sécurité sur sa poitrine tandis que la voiture faisait du surplace, pas encore démarrée. Le chauffeur attendait son signal, lequel viendrait après ses observations à propos de l’état d’esprit de Ginny "Je ne me fais pas de soucis, il respectera tes volontés." intervint-elle au milieu des paroles de Ginny dont elle lâcha la main pour passer la sienne dans ses propres cheveux, les coinçant derrière son oreille en même temps que la jeune femme continuait la conversation — essayait-elle de se donner du courage en parlant de tout et de rien ? "Rhett sait que j’ai prévu quelques heures de route avec une amie. Il m’a demandé de le prévenir une fois qu’on sera sur place." L’avantage de ne pas être co-dépendants, c’était de pouvoir filer sans inquiéter son partenaire outre-mesure. Rhett ne craignait pas qu’elle ne revienne pas à la maison, c’était aussi certain que rien n’aurait pu la contraindre à ne pas revenir, malgré leurs difficultés récentes. Elle inclina doucement l’arrière de sa tête contre le haut de son siège, les yeux rivés sur le profil de Ginny à qui elle décida d’enfin demander "Comment tu te sens ?" Elle attendait qu’elle le lui dise pour donner un go au chauffeur dont elle sentait le regard rivé sur elle au travers du rétroviseur intérieur. you can let it go, you can throw a party full of everyone you know, and not invite your family cause they never showed you love, you don't have to be sorry for leaving and growing up.
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