Début avril.Cela fait trois semaines depuis le drame. Marley ne se remet pas de son agression. Tout a changé chez elle : son comportement, ses tenues vestimentaires, son apparence. La jeune femme est tétanisée et n'arrive plus à sortir de chez elle. Même se rendre sur son lieu de travail est un véritable enfer. Ne supportant plus la situation, elle se rend au dojo dans l'espoir de voir Jackson. Sur place, elle demande à ce dernier de l'entraîner à devenir plus forte. Elle veut être capable de pouvoir se défendre. Jackson accepte, commencent alors des semaines intensives d'entraînement.
Marley s'est blessée pendant l'entraînement avec Jackson. Si elle n'a rien dit au garçon, sa cheville lui fait mal ainsi que son épaule anciennement démise. Refusant d'aller à l'hôpital, Marley se tourne naturellement vers Swann. Ce dernier n'est pas dupe concernant son épaule et exige des explications. Une nouvelle fois l'homme est là pour elle. Si elle ne peut pas lui dire qu'elle a été agressée, elle se montre honnête sur tout le reste et accepte de suivre ses conseils. La présence du garçon dans la vie de Marley lui est de plus en plus indispensable.
Fin avril. Le dernier entraînement entre Jackson et Marley a lieu. L'agent pense qu'elle est prête à voler de ses propres ailes. Pour cet entraînement, il a prévu quelque chose de spécial : C'est contre lui qu'elle va devoir se battre. Marley refuse mais n'a d'autre choix que d'obéir lorsqu'il se montre violent dans ses gestes et dans ses mots. La brune perd pied, et toute sa rage se libère. Déchaînée, elle frappe Jackson jusqu'à se faire mal aux mains. C'est lorsqu'elle lui ouvre la lèvre qu'elle prend conscience de ce qu'elle vient de faire. Choquée par la scène, la brune se réfugie dans les toilettes. Jackson la rejoint. S'ensuit une conversation durant laquelle Marley lui dit qu'elle l'aime mais que cela ne peut plus durer. Un ultimatum est posé : Soit il lui pardonne ce qu'elle a fait par le passé et ils peuvent reprendre une relation, soit il en est incapable et tout est terminé entre eux. Chacun repart du dojo le cœur en miettes.
MARS 2023 ∆
10. Malgré les mises en garde de ses proches, Marley continue d'écumer les bars. Ce soir-là lorsqu'elle rentre, elle se fait agresser dans une ruelle sombre. Par un miracle qu'elle ne s'explique toujours pas, l'homme n'a pas le temps d'aller au bout de ses plans et ne la viole pas. Pétrifiée et paniquée, son premier réflexe est de contacter Jackson même s'ils ne se parlent plus depuis des semaines. Il vient alors à son secours et prend soin d'elle.
FEVRIER 2023 ∆
Marley ne sait pas comment panser ses plaies, comment passer à autre chose. Se retrouver seule dans son appartement la terrifie, le silence la bouscule, le noir la plonge dans ses regrets. La seule solution qu'elle a trouvé et celle de sortir boire tous les soirs. Elle enchaîne les soirées, celles où elle se retrouve à danser sur une table avec Laila, celle où elle suit un inconnu sur une plage, ou encore celle où trop saoule pour être consciente de ce qu'elle fait, elle appelle par accident Swann. C'est d'ailleurs lui qui débarque pour la raccompagner chez elle, c'est dans sa voiture qu'elle finira par vomir. Dans un piteux état, la maquilleuse se confie à son ami, qui, loin de la juger, essaie de lui remonter le moral tout en lui faisant comprendre qu'elle est en train de foutre sa vie en l'air.
Marley enchaîne les conneries. Coincée dans une spirale autodestructrice, la jeune femme passe ses soirées ivre morte dans les bars. Ce soir-là elle se rend au strip-club pour voir ses anciennes collègues. Saoule, elle monte sur scène et se produit. Elle se sent euphorique et accepte de remplacer au pied levé une danseuse pour une danse privée. C'est un enterrement de vie de jeune fille. Lorsqu'elle débarque dans la pièce, elle tombe sur Jackson et Louisa. Incapable de réfléchir convenablement, Marley offre une danse à Louisa tandis qu'elle lit sur le torse de Jackson un message indiquant qu'il va faire un enfant à la pilote. Son monde s'effondre sous ses pieds. Louisa la repousse avec violence et lui laisse entendre qu'elle n'est qu'une moins que rien. Marley s'enfuit dans un couloir, rattrapée par un Jackson désabusé par son comportement. Il tente de la secouer et de lui faire prendre conscience qu'elle met sa vie en danger. Marley ne veut rien entendre, elle comprend juste qu'elle l'a perdu et qu'il va faire un enfant à une autre. La soirée se termine sur une gifle assénée par la brune au jeune homme et par des larmes. Beaucoup de larmes.
JANVIER 2023 ∆
Marley est sur un petit nuage. Le réveillon du jour de l'an s'est passé à merveilles et elle a bon espoir de recommencer une relation avec Jackson. Ils se rendent d'ailleurs à la fête foraine ensemble. Ce qui devait être un moment de joie se transforme en cauchemar. Il sait pour elle et Malik. La brune ment, tente de s'en sortir. Lorsqu'il lui expose la vérité sous le nez c'est la descente aux enfers. L'agent est fou de rage et met fin à toute relation avec elle. C'est terminé, il ne veut plus entendre parler d'elle.
Après la rupture avec l'agent, Marley débarque chez Malik folle de rage. Il lui a menti, il avait juré de ne rien dire mais il a tout balancé à Jackson. Alors qu'elle déverse sa colère sur lui, elle se rend rapidement compte que Jackson est passé chez lui avant elle. Le nez du rappeur est cassé et Malik est dans un sale état. Les deux se remontent le moral comme ils peuvent, se soutenant dans ce chaos qu'ils ont eux-même créé. Alcoolisée, Marley l'embrasse, prête à refaire la même connerie qui les a mis dans cet état. Heureusement pour elle, Malik l'arrête.
Marley n'est toujours pas au mieux de sa forme mais se retrouve à maquiller une nouvelle fois Mabel. Mabel qui cette fois-ci est accompagnée de sa fille. La relation entre les deux adultes est plus apaisée qu'elle ne l'était dans le passé. La mannequin se retrouve coincée, personne ne peut s'occuper de sa fille. C'est donc Marley qui se retrouve à devoir babysitter la petite fille. Si tout s'est bien passé, cela a provoqué de nombreux questionnements chez la brune : Veut-elle des enfants ?
DECEMBRE 2022 ∆
Le mois de décembre est lugubre. Marley n'a de cesse de ressasser ce qu'elle a vécu avec Jackson, entre la laverie et la crise de paranoïa de l'agent, rien ne semble aller. Son ami Axel Jimenez la pousse à s'inscrire au speed dating de Noël. Elle n'a aucune envie de s'y rendre mais ne refuse jamais un défi. Elle passe donc la soirée avec Ambrose. Aucune séduction n'est présente, les deux jeunes gens cherchant simplement à souffler un peu et à se changer les idées.
24. Marley profite du réveillon de Noël pour appeler Jackson. Elle a besoin de lui dire ce qu'elle ressent réellement, de s'excuser pour son départ et de lui avouer ses sentiments toujours présents. Il débarque chez elle et ils passent quelques heures ensemble, à discuter sans se crier dessus. Elle apprend alors qu'on lui a tiré dessus quelques mois auparavant. Le choc est brutal, la culpabilité de ne pas avoir été à ses côtés est énorme.
Malik et elle conviennent d'un rendez-vous. Le rappeur lui annonce que le clip va bientôt sortir. Ils se mettent d'accord pour donner la même version à Jackson et Louisa en cas de questions. Il n'est pas question qu'ils sachent qu'ils ont couché ensemble. Leur plan est bancal mais ils se promettent de se soutenir et de ne pas se trahir. Personne ne doit savoir. Jamais.
31. Jackson amène Marley à Sydney. Elle est terrifiée à l'idée de remettre les pieds dans cette ville qu'elle a quitté sans se retourner. Une fois sur place, ils se rendent au cimetière. Marley dit enfin adieu à son père tandis que Jackson dit adieu à sa couverture décédée dans les rues de la ville. Ils passent la soirée ensemble à l'hôtel. Jackson évoque son envie d'enfant et laisse une porte entrouverte pour Marley. La soirée se termine sur un baiser échangé entre les deux. 2023 commence dans les meilleures conditions.
NOVEMBRE 2022 ∆
Marley passa sa soirée dans un bar et tombe sur Louisa qu'elle n'a pas revu depuis qu'elle a quitté une première fois Brisbane. Les retrouvailles sont étranges, tendues, rien ne semble naturel entre les deux femmes qui se disent amies. Marley est mal à l'aise, elle sait ce qui s'est passé avec Jackson dans la laverie et elle ignore si Louisa est au courant.
Elle est engagée pour travailler pour une célèbre compagnie de danse de Brisbane. Ravie par cette opportunité, Marley l'est encore plus lorsqu'elle se rend compte que le danseur vedette n'est autre qu'Eddie. Eddie qu'elle a gardé lorsqu'il n'était qu'un enfant. Leurs retrouvailles sont émouvantes. Marley est ravie de voir à quel point il a changé, à quel point il est devenu fort et sûr de lui. Il lui annonce qu'il va devenir père et Lynch ne peut que se réjouir pour lui même si elle constate amèrement que de son côté, sa vie personnelle n'avance absolument pas.
Marley participe à un concours pour travailler pour le créateur de mode Alex Perry. Sur place elle rencontre une autre maquilleuse: Laurie. Si au départ tout se passe bien entre les jeunes femmes, tout dérape lorsque Marley la force presque à montrer sa création. Les deux femmes se séparent avec animosité et tensions, de plus, aucune des deux n'a été choisie pour bosser pour le créateur.
Marley est engagée pour maquiller une mannequin lors d'un défilé. Lorsqu'elle arrive, elle tombe sur Mabel Griffiths qu'elle est loin de porter dans son cœur. Les deux jeunes femmes se connaissent depuis des années et se détestent. Au début l'ambiance est glaciale mais peu à peu les deux jeunes femmes se détendent et parviennent à se parler comme des adultes. Mabel lui parle de sa fille, de sa vie de mère célibataire, Marley quant à elle, se questionne sur son désir ou non d'avoir des enfants.
Marley commence à bosser sur le tournage du Bachelor. Si les équipes l'apprécient, et que les prétendants aiment plaisanter avec elle, ce n'est pas le cas de la productrice Penelopeia. Cette dernière déteste Marley qu'elle trouve trop extravertie ou trop allumeuse. Qu'à cela ne tienne, Lynch va faire vivre un enfer à la productrice. S'engage alors un combat entre les deux femmes qui montrent alors toute l'étendue de leur perfidie.
Au beau milieu de la nuit Marley reçoit un coup de téléphone de Jackson. Il lui demande de venir chez lui de toute urgence. La brune hésite – ils ne se sont pas revus depuis la laverie – mais finit par se rendre chez lui. L'agent est en pleine crise de paranoïa. Il pointe une arme sur elle, prêt à tirer. Marley parvient à le calmer, à lui faire retrouver ses esprits. Lorsqu'il se rend dans sa salle de bain prendre une douche, la jeune femme s'inquiète du temps qu'il prend. Ne répondant pas à ses appels désespérés, elle se jette contre la porte et se démet l'épaule. C'est Jackson qui la lui remettra en place. Ils passent la nuit ensemble, dans une paix inespérée. Le lendemain matin, Marley s'évapore.
OCTOBRE 2022 ∆
Retour à Brisbane. Marley s'est envolée. Elle a quitté son petit ami Davies sans le moindre mot. Il l'a demandée en mariage. Elle n'a pas su lui dire non, elle ne pouvait pas lui dire oui. Instinctivement c'est à Brisbane qu'elle fait son retour.
Marley vient à peine d'atterrir à Brisbane qu'elle se retrouve déjà à boire des verres dans le bar en face de l'aéroport. La jeune femme est perdue, encore sous le choc de la demande en mariage qu'on lui a fait la veille. Cherchant à se changer les idées, la brune boit plus que de raison et finit sa nuit dans les bras d'un inconnu : Andrew.
Marley reprend ses habitudes à Brisbane. Elle sort de nouveau et apprécie de retourner dans les anciens bars qu'elle a fréquenté. Un soir, elle rencontre un inconnu qui est tout à faire à son goût. Comme à son habitude, la brune entre dans un jeu de séduction. Alors qu'ils sont sur le point de dépasser le stade de la simple rencontre, ils se rendent compte qu'ils font partie de la même famille ! Marley vient ainsi de rencontrer Malcolm l'un de ses cousins.
Premier contrat pour Marley depuis qu'elle est de retour en ville. La maquilleuse doit s'occuper de danseuses pour un clip. Lorsqu'elle débarque, elle retrouve avec joie Malik qu'elle connaît depuis des années et avec qui elle est amie. Une amitié bien étrange puisqu'il leur arrivait par le passé de s'envoyer en l'air. Cela ne manque pas pour leurs retrouvailles. Après s'être retrouvée bien malgré elle dans le clip à jouer la co-star avec Malik, les deux rentrent chez le jeune homme et profitent d'une partie de jambes en l'air explosive pour célébrer leur retrouvailles. Marley ne pense à rien d'autre qu'à l'instant présent.
Marley croise par hasard Jackson à la laverie. Cela fait quatre ans qu'ils ne se sont pas vus pourtant rien n'a changé du côté de la jeune femme. Quand elle le revoit, tout lui revient en tête : l'amour, le désir, la passion. Elle cherche à le séduire, à le faire craquer, se rapproche, le provoque, le touche. Elle n'accepte pas ses refus, ne prend pas au sérieux ses menaces, refuse d'accepter ses « non ». Elle va trop loin, glisse sa main dans son pantalon sans son consentement. Tout dérape, Jackson perd le contrôle, poussé à bout, il est à deux doigts de commettre un viol. Un coup de téléphone les sauvera in-extremis de la catastrophe. Ces retrouvailles sont une véritable catastrophe.
JANVIER 2020 ∆
Son père décède. Elle ne se rend pas à l'enterrement.
AOUT 2019 ∆
Marley met définitivement un terme à une quelconque relation avec Jackson. Elle coupe totalement les ponts. Sa relation avec Davies compte plus qu'elle ne veut l'admettre.
MAI 2019 ∆
Marley rencontre Davies (danseur dans) l'un des clips de Drake. Elle tombe sous son charme, pense qu'il ne s'agit que d'une histoire d'un soir. Ils finiront par se mettre en couple. Une relation de 3 ans les unit.
1er JUIN 2018 ∆
Marley fête ses trente ans. La soirée est sensée être parfaite mais elle commence mal puisque Jackson est en retard, coincé au travail. Lorsqu'il débarque, Marley oublie bien vite sa rancune et tombe dans les bras de son petit ami. Tout dérape lorsqu'il prend un appel téléphonique. Agacé par son besoin de faire passer son boulot avant elle, Marley joue avec le feu et allume un autre gars. C'est l'escalade dans la dispute. Ils finissent par rentrer et se déchirent. Un point de non retour semble atteint puisque la maquilleuse lui balance : « si tu t'en vas, je ne serai plus là à ton retour ». Jackson part travailler. Marley, de son côté, plie bagages et s'envole en direction de Melbourne sans se retourner. C'est la fin de leur histoire.
14 FEVRIER 2018 ∆
Marley pense passer la Saint-Valentin seule, Jackson étant en déplacement pour former de jeunes recrues. Il lui fait néanmoins la surprise de rentrer. La soirée se passe à merveilles. Les retrouvailles sont aussi bouillantes qu'est leur relation. 7 ans qu'ils sont ensemble. 7 ans d'amour et de passion. Marley n'oubliera jamais cette soirée, même si elle ignore que Jackson voulait la demander en mariage mais a fait marche arrière.
FEVRIER 2015 ∆
Marley arrête définitivement sa carrière de strip-teaseuse et se lance dans une carrière de maquilleuse professionnelle.
DE MARS 2014 à NOVEMBRE 2014 ∆
Son frère Melvin s'installe chez elle pour « renouer des liens ». La colocation se passe mal, Melvin est nocif. Tout dégénère entre eux. Elle le met à la porte. Ils ne se sont pas revus depuis même si Melvin continue par moments de la contacter.
2013 ∆
Marley rencontre la famille de Jackson au grand complet. Une fête a été organisée pour célébrer la victoire de Mickey. Il est devenu champion ! Malgré le stress, la soirée se passe à merveilles. Marley rencontre les parents de Jackson, ses oncles, ses tantes, les cousins et cousines. Rapidement, elle se sent comme chez elle parmi eux.
DE JANVIER 2013 à AVRIL 2013 ∆
Elle vit avec Jackson mais cela ne fonctionne pas. Ils s'aiment autant qu'ils se déchirent. Il la met à la porte, elle lui dit qu'elle ne reviendra jamais. Mensonge.
DE 2012 à 2018 ∆
Marley s'installe à Brisbane
DECEMBRE 2012 ∆
Jackson débarque dans sa chambre d'hôtel le soir du réveillon de Noël. Ils passent la nuit ensemble, la première d'une longue série.
JUILLET 2011 ∆
Elle fait la fête à Caberra, elle appelle par mégarde Jackson. C'est là que tout commence vraiment, qu'un lien se crée entre les deux.
14 FEVRIER 2011 ∆
Comme tous les soirs Marley danse sur scène. Ce soir-là est différent puisqu'elle rencontre Jackson. Ils discutent, ils se cherchent, se provoquent mais ne se trouvent pas. Elle pense au départ qu'il restera un doux souvenir mais en réalité ne parvient pas à se le sortir de la tête. Le lendemain, quand elle retourne travailler, elle découvre un bouquet de fleurs accompagné de son numéro de téléphone.
MARS 2007 ∆
Milton, son grand frère, la voit se dénuder sur scène. Il prévient la famille. Un ultimatum est donné : C'est soit elle arrête, soit plus personne ne lui parle. Elle refuse de céder. Sa famille la renie, seul son frère Melvin de deux ans plus jeune qu'elle continue de lui parler.
SEPTEMBRE 2006 ∆
Marley commence un boulot de strip-teaseuse. Elle est douée, très. Rapidement elle se produit dans les clubs huppés de Sydney.
1er JUIN 2006 ∆
Marley souffle ses 18 ans, le soir même elle quitte le domicile familial pour voler de ses propres ailes.
JUILLET 2004 ∆
16 ans, arrestation pour vol d'alcool. Ce n'est pas elle mais ses amis. Elle est quand même embarquée. Elle est noire, cela ne pardonne pas. Elle s'en sort sans rien, pas même une trace sur son casier.
2003 ∆
Année de ses 15 ans, Marley délaisse l'école et passe plus de temps à boire et à faire la fête avec ses copains.
Septembre 2022 Iris profite d’un moment de calme pour remettre de l’ordre sur son stand quand elle voit deux jeunes femmes approcher de celui-ci. La Castillo relève son regard sur elles, les accueillant d’un sourire, lançant un « Bonjour » chaleureux à leurs attentions. Immédiatement, et comme elle l’a fait toute la matinée durant, Iris tend sa main pour se présenter « Iris Castillo, fondatrice d’Archiris company ». Son regard s’attarde davantage sur une des deux, persuadée de l’avoir déjà croisée à un meeting ou deux « Vous travaillez pour polygon architecture, si je ne me trompe ? » lui demande-t-elle alors qu’elles échangent une poignée de main. Une compagnie concurrente à la sienne, une qu’elle ne peut oublier quand bon nombre de fois, elle a eu à faire à un des collègues de la jeune femme avec qui l’échange a été plus que désagréable, et ce pour diverses raisons. Le masochisme en premier lieu. Iris fait le tour du stand pour venir aux côtés des deux jeunes femmes et vient à attraper un des portfolio présents sur la table pour leur montrer les projets actuels ou à venir sur lesquels, elle et son équipe, travaillent, et par la même occasion, leur présenter – et peut-être même leur vendre – son entreprise « Archiris company a été créé en juin 2019 et même si celle-ci est récente, nous avons déjà participé à bon nombre de projets, souvent en partenariat avec d’autres groupes. Nous sommes pour le moment, trois dans l’équipe. Moi-même, qui suit la créatrice de l’entreprise et architecte d’intérieure. Eva qui est présente ce matin à mes côtés, elle aussi architecte d’intérieure et Sophie, qui n’est pas là en revanche ». Iris s’arrête alors pour leur montrer « Actuellement, nous travaillons, toujours en partenariat avec d’autres entreprises du milieu, sur ce grand projet un grand complexe à la fois hôtelier, résidentiel et commercial en plein cœur de Brisbane et, d’ici la fin de l’année, du fait de ce projet qui nous demande beaucoup de temps et d’investissement, je compte agrandir l’équipe car nous avons d’autres beaux projets à venir ». Iris relève le regard sur ses interlocutrices, un sourire sincère et bienveillant sur ses lèvres « En tout cas, si vous cherchez une entreprise dans laquelle vos idées seront toujours bienvenues, entendues et discutées avec bienveillance, une entreprise où on ne vous jugera pour la personne que vous êtes, vous êtes venus frapper à la bonne porte elle marque une petite pause, laissant échapper un petit rire avant d’ajouter ou plutôt au bon stand ».
2004 « Houla alors là. »C’est son pote ou non ? Il l’a pas aidé à écrire son mot pour elle ? Il devrait savoir ce qu’il a écrit dedans, c’est pas un vrai pote sinon pour Jayden. « Asher, sérieusement ?? Rrrr » Ca l’agace qu’il ne sache pas, l’alcool aidant à agrémenter son agacement, c’est certain. Il a une information cruciale entre les mains, il vient de lui apprendre que son pote crush sur elle, ce même pote sur lequel ELLE crush sur lui – vous avez compris ? Bref, même si elle a besoin de savoir ce que Jayden a pu lui dire dans ce mot, semble-t-il égaré à tout jamais, dont personne, sauf l’auteur, n’en connait le contenu, Iris veut surtout prendre des risques et jouer les héroïnes – avec l’aide d’Asher – pour retrouver Jayden… Mais visiblement, Asher n'a pas compris que c’est de son pote qu’elle parlait et non pas du mot… « Y’a pas besoin de retrouver le mot, tu vas le voir et tu lui demandes je sais pas moi, d’aller manger ou boire ensemble et tu nan tu demandes rien tu vas juste lui faire un sourire il va fondre je le connais, il bave de loin alors de près avec un sourire c’est sûr il va perdre tous ses moyens. Tu peux lui demander y’avait quoi sur le mot en fait. C’est une bonne idée ça. Pourquoi c’est toujours moi qui me retrouve au milieu des histoires de mes potes. » Au fur et à mesure de ses mots, Iris grimace et tente, pourtant, de suivre l’argumentaire d’Asher, la bouche à moitié ouverte. Mais, non, elle ne comprend rien « Il saura mieux dire y’avait quoi sur le mot. » « Mais je parlais pas de retrouver le mot, mais Jayden, idiot ! ». Elle lève les yeux au ciel, comme désespérée « Tu devrais sérieusement penser à ne plus boire une goutte d’alcool. Vraiment. J’ai rien compris en plus à ce que tu as dit » elle se penche alors pour voir si les flics sont en approche. Mais ils semblent être encore dans la maison « Viens, on rejoint la cabane là-bas et on trouve des armes » Et en réalité, elle ne lui laisse pas le temps de réagir qu’elle l’entraîne avec elle vers la cabane à outils un peu plus loin. Ils manquent sûrement de tomber par deux fois, une fois à cause du tuyau d’arrosage « mais chuutttttt, regarde où tu mets les pieds » et une autre fois à cause du jouet du chien – qui évidemment fait du bruit « Viteee !! ». Ils se planquent alors dans la cabane et Iris s’active à chercher… en réalité, elle ne sait pas trop quoi. Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’est pas discrète.
Le sensationnalisme. Je n’aurais pas mieux dit et je ponctue d’un hochement de la tête alors que j’observe certains passagers avec curiosité. Le panel d'émotions qui traversent les uns et les autres est étonnant. L’humanité s’étend là, sous mes yeux curieux et je ne suis pas au bout de mes surprises. La tempête se levant, le monde s’agite et la foule devient un danger pour elle-même. D’instinct, réfléchissant avec le sang-froid appris durant ma formation de militaire, je conduis mon épouse adorée vers une porte à laquelle d’aucuns ne s’intéressent. Par chance, elle est ouverte. En revanche, l’ambiance dans ce long couloir est d’une glauque à faire trembler les petites filles. Les ampoules grésillent, elles menacent de s’éteindre, mais ce n’est pas le plus étonnant. L’inquiétant, c’est le silence. Il est funeste et ne présage rien de bon. Or, je ne le partage pas avec Raelyn, pas de suite. Je m’assure au préalable qu’elle va bien et, rassuré, je prends le temps de répondre à ses questions. «Non. Tu n’as pas rêvé. Ils avaient bien l’air happé ou, en tout cas, ils m’ont donné l’impression de se jeter volontairement.» Je m’efforce de chasser l’effroi qui teint ma révélation : inutile d’être alarmiste. Il faut penser pragmatisme et j’y mets tout mon coeur. «Par contre, tu as raison. On va essayer de trouver une radio pour appeler les autorités. Je n’ai aucune confiance en l’organisateur.» J’ai attrapé la main de ma douce, j’en ai embrassé la paume et nous sommes partis en expédition dans le dédale des couloirs. « Regarde, il y a un plan, là, sur le mur.»ai-je remarqué en l’attirant dans la pièce concernée, veillant tout de même à ce qu’aucun danger ne puisse nous surprendre. «Il faut qu’on aille là. Tu es prête à retenir le chemin ? » Je me fie à son sens de l’orientation et à son intelligence autant qu’aux miens. Rae est cultivée et, à nous deux, on pourra se tirer de ce guêpier. « Il y a pas un bruit, pas un chat, c’est bon pour la concentration, il paraît.» J’utilise l’humour, mais cet bizarreries me tracassent de plus en plus.
Je ne suis pas un grand féru des mondanités. Néanmoins, en tant qu’Amiral de la Ran grand amoureux des beaux bâtiment, je n’ai pas fait des ronds de jambe pour accepter cette invitation à cette fête sur le “Narelle”. Sa réputation précède le navire et, engoncé dans mon plus beau trois pièces, ma magnifique épouse à mon bras, je me prête aux jeux des salamalecs et des politesses d’usage. La luxure se répand jusqu’aux robinets des WC. Ils semblent sculptés dans de l’or massif. Est-ce pour cette raison, moi qui ai toujours été un type simple, que je me sens mal à l’aise en ce lieu pourtant prestigieux ? Est-ce au contraire à cause de l’annonce de cette “chasse au trésor” supposé animé la soirée ? Les plus aventuriers applaudissent le discours. Moi, je jette un oeil vers mon épouse. « Si c’est une blague, je la trouve de mauvais goût. Peut-être que c’est le signe qu’on devrait finir la soirée ailleurs .J’en ai pris plein les yeux de toute façon. Et je suis curieux de voir notre cabine.» ai-je chuchoté à l’oreille de Raelyn. Elle paraît de mon avis : elle n’aime rien dans cette déclaration. J’ajouterais même que son sourire sonne faux et, tandis que nous tanguons suite à un puissant vent de tempête, une d’une telle intensité que ne peut plus remettre en cause l’inépuisable imagination de notre hôte, elle ne feint sa peur. Ma dulcinée s’accroche à mon bras de toutes ses forces. Par réflexe, je la serre un peu plus contre moi alors que mes pupilles sondent les alentours en quête d’un abri. Elle le réclame et j’appuie la proposition. «Tout le monde se dirige vers les salons…» Là où ils sont persuadés qu’ils seront en sécurité et, par la même occasion, préserver leur confort. «Allons vers les classes inférieures. On remontera pas l’intérieur. » Déjà je la tire vers l’une des seules portes en partie désertées. J’ai trop souvent été témoin de la folie des hommes piégés comme des animaux. Ils se bousculent, tombent et se piétinent sans regarder à son prochain, sans en prendre soin. Je jure donc que mon idée était la bonne quoique je déchante rapidement : il fait trop calme à mon goût et les ampoules grésillent anormalement. On dirait du morse, mais je suis trop concentré sur ma compagne pour m’y intéresser pour le moment. «Comment tu vas ? Pas trop secouée ? » me suis-je enquis en scrutant son visage et chaque parcelle de sa peau nue en quête d’une égratignure.
Mon riche époux et moi avons été conviés - cela me semble aller de soi vu les importantes donations que nous faisons régulièrement à la marine australienne - au centenaire d’un navire dont je ne sais pas grand-chose si ce n’est qu’il semble passionner Amos. C’est lui, d'aficionados de voiliers et histoires de marins. C’est lui qui, dans son immense bureau, collectionne différentes maquettes de navires de guerre qu’il construit de ses propres mains. Moi, j’ai été attirée par le standing de la croisière et la promesse de réjouissances placées sous le signe du luxe. Notre cabine est magnifique : je ne me suis pas trompée sur ce sujet. L’alcool coule à flot et les repas nous sont servis par un chef talentueux. Lorsque le capitaine du navire nous a réunis sur le pont, je n’avais que des félicitations à lui adresser.
Jusqu’à cette annonce d’un humour douteux. Retrouver un artefact - un crâne qui plus est, que c’est morbide - caché quelque part sur le bâteau au risque d’y laisser notre vie sur nous n’y parvenons pas ? Mais d’où lui est venue cette idée ? J’ai grimacé lorsqu’il a fait cette annonce mais, comme la plupart des convives présents, je n’y ai pas cru.
Jusqu’à ce que la tempête se déchaîne et renverse deux autres invités par dessus bord. Là, j’ai enroulé mes doigts autour de l’avant bras d’Amos et lui ai jeté un regard rempli d’effroi. « Qu’est ce qu’il se passe, c’est une mise en scène ? C’était prévu ? » C’est lui qui s’est renseigné sur l’événement, moi je n’ai fait qu’accepter de le suivre de bon gré puisque je pensais passer une semaine délicieuse loin de Brisbane et des affaires. « Il faut nous mettre à l’abri ! » Le bâteau est secoué dans tous les sens et la croisière prend déjà des allures d’enfer. Hors de question de rester sur le pont plus longtemps, qu’il s’agisse là d’une mauvaise blague et d’une coïncidence météorologique ou d’une vraie malédiction qu’il nous faut lever.
Septembre 2022 Si d’habitude elle prend la direction du Brisbane Convention centre pour assister au supanova ou à des comics-con, aujourd’hui, Iris y va pour une tout autre raison. D’ailleurs, elle se retrouvera même derrière un stand pour présenter sa petite entreprise, la Archiris Company dans l’optique de trouver de nouveaux partenariats, de futurs potentiels clients ou de nouveaux projets avec la ville. Car ce sont sûrement les contrats les plus intéressants, ceux qui rapportent le plus et qui permettent d’étendre un peu plus son réseau. La concurrence est cependant rude et Iris a conscience qu’elle a encore un long chemin à parcourir avec sa compagnie avant de pouvoir jouer dans la cour des grands. Elle a pu se joindre à quelques gros projets, mais toujours en partenariat avec d’autres compagnies, dont celle de son meilleur ami, Channing, mais jamais elle n’a réussi encore à avoir un de ces gros contrats pour elle toute seule. Telle est alors un de ses objectifs aujourd’hui, bien loin d’être découragée par avance malgré la présence d’une bonne cinquantaine d’entreprises, toutes en train de s’afférer à l’installation de leur stand. Iris en fait de même, mettant en avant les travaux et projets déjà réalisés ou en cours sur la table avec des photos et un portfolio manipulable en libre-service. Il y a évidemment des petites cartes sur lesquelles sont apposées tous les moyens de la contacter elle ou ses deux employés. Car, si au départ, Iris était seule, au fil du temps et des contrats, elle a cherché à agrandir la composition de sa compagnie en engageant deux architectes d’intérieur. Le seul hic c’est que l’une d’entre elles risquent de partir dans les mois à venir, ce qui oblige Iris à être aussi à la recherche de potentiels futurs employés, et là encore, elle sait que, si candidat il y a, elle va devoir se montrer convaincante.
Le salon ouvre ses portes, Iris a l’occasion de discuter avec d’anciens clients, tout comme de potentiels futurs clients, dont un directeur d’un des plus grands hôtels de la ville qui souhaiteraient moderniser quelques parties communes ainsi que, progressivement, rénover les diverses chambres et suites. Iris échange ses coordonnées, non peu fière d’elle quand l’homme lui promet de la rappeler le lundi suivant. Elle ne s’empresse pas pour autant de crier victoire mais dire que cela ne la booste pas davantage pour le reste de la journée serait mentir. Les discussions s’enchaînent, certaines aboutissent, d’autres non, mais ce salon semble être une bénédiction pour Iris. Elle espère qu’il le sera tout autant pour d’éventuelles embauches.
codage par aqua
Spoiler:
(Je vous laisse faire approcher Vivian & Noor du stand d’Iris avant d’intervenir au niveau des dialogues )
Promesse. Compliment. La conversation se déroule avec aisance. Il s’y crée même une forme d'intimité appréciable qui tient sa source dans la curiosité de l’un et de l’autre. En ce qui me concerne, elle est moins timide que celle de River. J’assume mes indiscrétions. Je les dicte avec la nonchalance du charmeur bien appris. Aucune impolitesse ne teinte la conversation. Elle n’est nourrie que par ma sincérité et, a priori, River se prête au jeu. Elle rechigne un peu : je le devine parce qu’elle cultive son jardin secret, son sens très à propos du silence. Elle en connaît les enjeux et les avantages. Un gars différent de moi s’en serait certainement embarrassé. Pas moi. Je serre sa main pour sceller le pacte. Je me retiens de ne pas abuser de ce contact pour caresser le dos de sa main de mon pouce. Ce serait prématuré et effrayant pour l’oiseau sauvage qui semble hésiter entre s’envoler ou demeurer cloué au sol. Elle reste là néanmoins. Elle ne s'enfuit pas, elle se prête aux règles du jeu que je dicte avec panache. J’argue que nos cicatrices en disent plus long sur notre personnalité que les mots. J’en suis convaincu et je le lui confie, heureux qu’elle s’intéresse à ma théorie. J’en tiens pour preuve ce regard qu’elle plonge dans le mien. Pour peu, elle me déshabilleraient l’âme à me dévisager avec une telle intensité. J’en suis hypnotisé et je ne pipe plus mot. J’attends qu’elle détaille le fond de sa pensée. Je patiente gentiment en tirant sur le mégot de la cigarette qu’elle m’a offert et ça valait le coup, non pas de fumer, mais de lui offrir autant de secondes utiles à l’aider à s’exprimer. Sa théorie est si pertinente qu’elle m’arrache un sourire satisfait. Elle a de l’esprit et j’adore ça. Elle est également à des kilomètres de Sam et, là encore, je trouve ça rassurant. Il y a de la douceur dissimulée derrière les mots qu’elle emploie. Elle semble de celles qui veillent à la sensibilité d’autrui et je hoche la tête, non soucieux de tourner autour du pot. «Les gamins sont cruels entre eux et j’avais tout ce qu’il fallait pour que je devienne leur tête de turc. J’ai dû apprendre à faire avec et à les dissuader de me chercher des noises en évitant la bagarre.» Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà cogné sur un gosse étant moi-même gamin. J’ai plutôt travaillé ma musculature pour les bercer de l’illusion que je n’étais pas le gars bon à titiller. « Et, je…» Je n’ai pas le temps de terminer : le téléphone de mon interlocutrice nous a dérangés. Dommage. Elle me plaisait, cette conversation. Cet aparté était aussi grisant que l’interlocutrice elle-même, mais je me console : les meilleurs moments sont parfois - j’insiste - les plus courts et, qui plus est, ce n’est que partie remise. Et, soyons honnêtes, quelle sortie magistrale. Elle ne refusera pas l’appel. Sauf qu’avant de s’éclipser, elle me confie un livre, un “cadeau à ne pas partager” avec en contrepartie les fleurs qu’elle m’a réclamées. J’ai souri à pleines dents en l’observant s’éloigner, vaquer à des occupations qui n’appartiennent qu’à elle. Puis, j’ai saisi le bouquin, ai découvert le titre et me suis demandé combien de temps il me faudrait pour le lire. Serait-ce la faille ? Va-t-elle se vexer si je tarde à l’avaler ? “Rosamund Lehman, l’invitation à la valse”. Je m’y collerai dès aujourd’hui au même titre que je lui trouverai les plus belles hortensias qui soient chez mon fournisseur. Je m’en fais le serment.
Qu’il estime préférable de dérober sa fille des objectifs des paparazzis, c’est louable et compréhensible. J’ajouterais que c’est noble compte tenu que la décision comporte son lot de sacrifices. Il n’a pas le loisir de se promener avec elle dans les rues de Brisbane. Je présume aussi qu’il n’est pas en mesure de réclamer une garde “complètement” alternée puisque son emploi du temps est instable. Comment pourrait-il prévoir quel week-end il sera disponible ? La vie d’artiste a des inconvénients dont souffre, majoritairement, la vie de famille. C’est d’autant plus vraie lorsqu’elle est séparée et recomposée d’un côté et pas de l’autre. Assumer qu’un autre homme donne le bain à sa gamine, la borde, l’embrasse pour lui souhaiter une bonne nuit, joue avec elle à des jeux de société et l’encense sur la beauté toute relative de ses desseins, Dieu que ça doit être frustrant. Moi, je n’étais pas là pour les moments importants de la vie de Sofia. Ceci étant, nul n’était dans mon foyer pour me remplacer, du moins je l’imagine. Je m’en convainc également. Je me persuade que je n’ai pas été cocu dès les premières années de ma vie “commune” avec Sarah et que son adultère a commencé après la perte de Sofia. Au contraire, j’en serais furieux, aujourd’hui encore, car cela sous-entendrait qu’elle m’a privé d’instants précieux au profit d’un étranger et je pourrais en venir à accepter la proposition de Raelyn de lui crever les yeux et d’ensuite la noyer dans un bassin d’eau salée. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas l’objet du conseil. Le mien, il suggère à mon cousin de se bouger, de reprendre ses droits, d’être moins radicale et de faire preuve d’imagination pour assujettir le terrain qui est le sien. Je ne l’interroge pas sur ses relations amoureuses : j’aurais peur qu’il se figure qu’aimer une autre femme que Marley - se sont-ils aimé ? - joue, à mon sens, le rôle de frein dans sa reconquête de son rôle de père. Ce serait un tort et j’insiste d’ailleurs. Je lui rappelle que sa casquette n’implique pas d’être malheureux et je prie pour qu’il m’entende. «Et, de ce que j’en sais, elle a toujours su quoi dire ou quoi faire pour que tu cèdes à ses caprices.» ai-je renchéri, ponctuant d’un clin d’oeil de connivence. Nous sommes tous deux loger à la même enseigne : Rae aussi obtient de moi tout ce que désire son coeur et, en outre, j’y puise un plaisir malsain à être mener par le bout du nez quand ça me chante. «Et, on dit qu’il n’y a pas de fierté qui tienne dans ce genre de relations.» Le cas échéant, dans celle qui concerne davantage sa gamine que son ex. «Hé oui, je ne parle pas au hasard.» Sauf que nous en reparlerons, plus tard, lorsque je tiendrai plus Micah dans mes bras. Je suis convaincu qu’elle comprend absolument chacun des discours des uns et des autres. J’en suis persuadé, si bien que je n’aborde plus devant elle les sujets malheureux ou qui fâchent. « On en reparlera quand on sera en balade en bateau.» Les gamines seront occupées ensemble dans un parc aménagé sur le pont : elles seront trop distraites - et trop jeunes - pour sciemment tourner leurs oreilles de chou dans notre direction. Mon regard, c’est vers Olive qu’il se déplace et, cette gosse qui m’a touché étant plus jeune - elle était comme une petite soeur ou une autre fille tant elle était proche de la mienne - mon coeur s’est serré. Sa mine est déconfite et apprendre les causes de son embarras persistant m’arrache un pincement au coeur. «Et toi ? Tu la lui as posée ? Peut-être que c’est par là qu’il faudrait commencer.»ai-je proposé à des kilomètres de la vérité, ce que j’ignore évidemment. Il y a bien dans les pupilles de Midas une petite lueur dérangeante, une ressemblant à de la fuite, mais je ne m’y attarde pas. Pas maintenant. Je ressens sur mes épaules le poids d’une oeillade : celle de ma femme et je lui adresse un signe de la main signifiant : j’arrive. «Appelle-moi, Midas. Et, je ne sais pas comment m’y prendre avec Olive.» Et, pourtant, j’aimerais lui venir en aide. «Mais, ça ne veut pas dire que tu es tout seul, ok ? » Je lui ai offert un sourire bienveillant, une tape dans le dos et je l’ai éloigné, rassuré qu’il soit lucide sur ce que sa présence à cette fête ridicule ne conditionnera pas notre relation.
L’audace du tricheur m’arrache un sourire. J’aime la franchise. Quoique peu impressionnable, je pétris une forme d’admiration pour tout homme assumant ses actes, sans broncher, sans se justifier, sans trembler comme un coupable qui miserait sur sa dernière main. Dès lors, adossé contre le dossier de la chaise, participant à ce manège dont l’étranger tient encore les manettes, je le détaille. Roux de naissance, il est ni laid ni beau. Il ne jouit pas non plus d’une élégance rare qui attire les regards. Tant qu’il n’ouvre pas la bouche, il passe inaperçu. Une fois qu’il prend la parole, il se distingue au point d’en devenir intéressant. «Bluffer fait partie des règles et bluffer, c’est tricher. Ce n’est pas une question de loi.» lui ai-je répliqué sans dériver mon regard de sa silhouette chétive. Est-il bien nourri ? Sa toilette suggère qu’il ne vit pas dans l’excès. Son costume est élimé sur quelques pans, à commencer par les manches et il m’intrigue plus encore. Certes, je devine dès maintenant que les raisons qui l’ont conduit jusqu’à chez moi. Tous les hommes sont cupides : l’appel du gain est son moteur. Mais mon intuition le soupçonne comme dénanti par l’attrait du pouvoir ou de la richesse. Compte-t-il les cartes dans mon casino pour arrondir ses fins de mois ? Veillant à ne pas le brusquer, je le questionne et je me satisfais que chacune de ses répliques éclaire l’une de ses qualités ou un défaut. C’est un petit con, c’est indéniable. Lucide sur son intelligence hors du commun, il en joue, risquant la condescendance malgré qu’il ait été pris en flagrant délit de tricherie. Du culot, il en possède à ne plus savoir qu’en faire. Mais, est-il loyal ? Est-ce le genre ? Est-ce même compatible ? « Un point pour toi. Mais, si les gens apprenaient qu’il est si facile de me voler, à ton avis, combien perdrais-je de clients ? » Dans quelle mesure mon affaire serait-elle toujours rentable ? «C’est la réputation qui fait la grandeur d’un endroit comme celui-ci. Et, de nos jours, si tu ne joues pas chez moi, tu ne joues plus nulle part.» Car les interdictions se transmettent d’un établissement à l’autre. Sauf que mon intuition me souffle que ce serait un mauvais plan. Je présente donc, je l’invite à m’imiter, je lui propose de m’apprendre les ficelles de son art et, pour la première fois depuis le début de cet entretien, je crois reconnaître une lueur de curiosité dans ses pupilles. Elle danse. Elle est nourrie par Dieu sait laquelle de ses motivations. Une autre, qui virevolte dans les miennes, lui fait écho, quoiqu’elle ne soit pas curieuse. Elle s’apparente davantage à de la concentration : je ne peux pas rater mon coup. Je ne peux pas me permettre de le froisser où je perdrais mes chances d’avoir à mes côtés un allié si malin qu’il pourrait démasquer toutes les techniques modernes utilisées par les dupeurs, par les menteurs, par des pauvres types atteints du vice du jeu qui n’ont qu’un rêve : me dépouiller. «J’ai encore des croupiers.» Il fait par ailleurs signe à ce dernier de lui donner une carte, ce qui était risqué. Il a d’ailleurs dépassé le score maximal. Amos n’en a cure. Il ne relance pas de mise, il préfère dérouler son monologue. «Mais, nous utilisons plus de huit paquets de carte pour éviter les gens comme vous et, en général, ça fonctionne. Alors, les têtus inventent d’autres stratagèmes, dont certains sont sophistiqués.» Trop pour moi, cela va sans dire. Je jure que Finn aura compris où je veux en venir. Il a sorti sa boussole et suit le nord, mon nord.. «Mais, nous devrions monter. Mes murs n’ont pas d’oreilles et ici, il y en a plein.» ai-je affirmé en me levant de ma chaise. « Vous pouvez me suivre. Que voulez-vous boire ?» Un serveur est un acte de bonne foi : il ne sortira pas blessé de cette entrevue. Au mieux, il y gagnera une offre d’emploi. «C’est toujours plus agréable quand on participe à un entretien d’embauche complètement improvisé. » Je conclus d’un clin d’oeil tandis que nous passons près du bar. «Et vous pouvez passer un coup de fil si je vous mets mal à l’aise.» Mon sourire, je l’ai espéré rassurant, mais je doute d’avoir assez de verve pour ce faire et, dans ces cas-là, Raelyn aurait été un véritable atout. Elle est capable d’enrouler tout le monde pour les glisser ensuite dans sa poche sans que “la victime” ou “la cible” ne s’en rendent compte.
Septembre 2022 Pour la troisième fois aujourd’hui, voilà qu’elle est maladroite. D’abord, elle se renverse sa tasse de café sur le chemisier qu’elle avait prévu de revêtir pour sa rencontre avec James. Ensuite, elle tombe les clés dans les escaliers qui dévalent ceux-ci jusqu’en bas, alors qu’elle n’a pas encore fermé son loft à clé et que Chloe ne tient pas en place maintenant qu’elle sait bien aligner un pied devant l’autre. Et finalement, lorsqu’elle descend du bus l’amenant juste devant l’Epsilon Fashion Bar, le lieu de rendez-vous avec le créateur, voilà qu’elle manque la dernière marche et manque de s’étaler devant tout le monde. Un « Fuck » sort inévitablement d’entre ses lèvres avant de longuement soupirer pour se ressaisir. Non ce n’est pas d’elle d’être stressée pour un rendez-vous, pas du tout même. Elle a toujours eu ce côté décontracté face à n’importe quel collaborateur pour qui elle a pu travailler, toujours à l’aise dans ses pompes et pourtant, aujourd’hui, elle a la sensation que, si elle se rate, sa vie est foutue. C’est donc ça d’avoir passé le cap de la trentaine ? Devenir angoissée pour un rien ? Oh wait non ça, ça a commencé dès l’instant où elle est devenue mère… plus de responsabilité tout ça. Bref, elle pénètre dans le bar et après qu’on l’ai renseigné sur l’endroit exact où se trouvait James, voilà qu’elle prend la direction de sa table, sourire aux lèvres quand leurs regards se croisent « Merci d'être venue. » « Et c’était pourtant pas gagné » Ca sort, spontanément, incapable de se retenir alors qu’elle est là avant tout pour un rendez-vous pro et non pas pour retrouver un pote à qui elle va raconter tous ses malheurs. Elle prend place alors et tente de se rattraper « Mais naturellement, j’ai hâte qu’on discute de tout ça » et par tout ça elle parle de ce défilé qui pointe le bout de son nez, celui-là même où elle va devoir faire ses preuves auprès de James et ne pas lui faire regretter de l’avoir choisi elle et pas un autre photographe. « J'ai pensé qu'on pourrait faire d'une pierre deux coups. Parler boulot et tester la carte qu'ils comptent proposer pendant le défilé. » Et les yeux de Zoya s’illuminent alors qu’elle se rend compte qu’en plus de parler boulot, comme il le dit, ils vont tester les différents cocktails présents sur la carte. Et ils semblent nombreux « C’est un bon compromis, je trouve. Où est-ce que je signe ? » fait-t-elle en battant exagérément des cils, laissant échapper un petit rire avant de retrouver son sérieux alors qu’elle se saisit distraitement d’une carte, sans pour autant manquer un mot de ce que James lui dit « Tu as du voir que ça prenait forme. On touche au but, en fait. » « J’ai eu le temps d’apercevoir effectivement que quelques aménagements avait été fait. Je suis certaine que ça va être grandiose » Parce qu’elle lui a déjà dit, mais elle admire sa virtuosité, son originalité et cette vision qu’il peut avoir des choses et qu’il sait parfaitement mettre en avant au travers de ses œuvres. Tout comme ce perfectionnisme certain dans lequel Zoya se retrouve elle-même, quand pourtant elle parait être une personne un peu borderline parfois, mais qu’en apprenant à connaitre, et notamment à travers son métier, il est possible de voir à quel point elle aime le travail bien fait. « Tout ça, je sais que c'est un peu différent de nos contrats habituels, mais je veux vraiment que ce soit toi qui t'occupe d'immortaliser le show. » En réalité, Zoya a déjà travaillé pour de grandes maisons de couture, a déjà couvert des événements comme la Fashion Week à New York, Milan ou Paris. Mais cette fois, l’image de Weatherton repose entièrement sur elle et c’est sûrement pour cette raison qu’elle a cette appréhension supplémentaire. Pour autant « Et j’en suis honorée, encore une fois, merci de me faire confiance James. Tu ne seras pas déçue » et c’est une garantie qu’elle lui offre et elle se démènera pour que ce soit le cas, ayant déjà prévu, elle de son côté, et notamment dans sa vie personnelle, pour se donner à 100% pour l’événement qui s’en vient. La garde de Chloe par ses parents en dehors des heures de la crèche, tout comme le souhait de mettre en stand-by son projet de déménagement, qu’elle reprendra une fois l’événement terminé.
« Comme tu le sais, l'événement est ouvert à tous. Ça veut dire que ceux qui défileront sur le podium seront sûrement pas aussi à l'aise et professionnels que les modèles que tu as l'habitude de photographier. » Elle en avait conscience, ils en avaient parlé déjà et cela n’effrayait pas Zoya, bien au contraire. Un défi de plus dans lequel se lançait, l’idée aussi que des personnes lambdas se lancent sur les podiums et surtout l’opportunité qu’on leur laisse de le faire lui plaisant tout particulièrement, elle qui était plutôt partisane du naturel et du be yourself plus que du bling bling et de la perfection physique. « Je vais pas te mentir, je m'attends à ce qu'on ait quelques ratés. Certains regarderont sûrement pas où ils mettent les pieds, d'autres auront pas l'habitude de marcher avec des talons... Ajoute à ça le stress de défiler devant des centaines de personnes, et on aura de la chance si personne ne s'évanouit. » « Il y en aura c’est certain. Mais je trouve ça intéressant… » Zoya parait pensive, une idée semblant germer dans sa tête à cet instant. « Mais si j'ai fait appel à toi, c'est parce que je sais qu'une photographe de ton talent fera oublier ces imperfections. (…) C'est pas un challenge qui devrait te faire peur, pas vrai ? » Elle sort de ses pensées, un sourire joueur prenant place sur ses lèvres alors qu’elle soutient le regard de James « Me faire quoi ? Je ne connais pas ce mot fait-t-elle en riant doucement Bien sûr que tu peux compter sur moi pour faire oublier les ratés… Mais je me dis aussi que ça pourrait être quelque chose qu’on pourrait aussi mettre en avant… elle se risque à cette proposition, pas certaine que cela intéresse et plaise à James, mais elle se lance tout de même, se redressant sur sa chaise en croisant les jambes, ses mains réalisant quelques gestes alors qu’elle expose son idée Ce serait intéressant de jouer sur ce contraste de la perfection, celle qu’on veut donner et mettre constamment en lumière… et ces imperfections qui seront nécessairement présentes. Tu offres la possibilité à de parfaits inconnus et amateurs de défiler pour la première fois et dans des créations grandioses. Bien sûr qu’ils vont avoir envie de souvenirs intactes pour ce grand jour mais… est-ce que ce ne serait pas l’occasion de mettre en avant aussi l’acceptation de soi en montrant ces imperfections ? Pour aller encore plus dans cette idée que rien n’est parfait et que, pour autant, ce n’est pas une fin en soi ? Parce que, peut-être qu’un amateur va tomber sur le podium, mais cela arrivera peut-être aussi à une mannequin expérimentée ? Peut-être même à toi James ? Elle laisse volontairement un blanc pour le pousser à envisager cette possibilité Et je suis persuadée que si on montre cet envers du décor, cette version plus sincère du défilé, cela ne pourra être qu’un plus pour la marque ». C’est avec conviction qu’elle expose ces idées « Par exemple, ce matin, je me suis renversée entièrement ma tasse de café sur l’ensemble que j’avais prévu de mettre pour cette entrevue, j’ai dû descendre et remonter les escaliers de mon immeuble pour aller chercher mes clés qui ont dégringolé jusqu’au rez-de-chaussée avec ma fille en bout de bras et j’ai manqué de me prendre une gamelle monumentale en sortant du bus, et je suis persuadée qu’en me voyant là, devant toi, tu ne t’en doutes pas un seul instant ? Je parais toute fraîche, parfaitement relax et pourtant… ce n’est pas le cas Zoya et sa sincérité Bref tout ça pour dire que ce serait peut-être l’occasion de casser les codes et que si c’est Monsieur James Weatherton en personne qui lance cette idée, ce ne sera qu’un plus pour lui et sa marque ». Et un sourire convaincu et faussement innocent illumine son visage avant qu’elle ne plonge son regard sur la carte qu’elle a ouvert quelques minutes auparavant, assoiffée par son monologue.
2004 « SHHHHH!! » « C’est toi, Shhhhhh ! » dit-t-elle alors qu’elle approche sa tête de la sienne, incapable de respecter des distances convenable car, clairement, elle n’est pas en état de les calculer pour l’heure.
Iris ignore comment elle a pu arriver aussi vite dans ce buisson, surtout que tout le monde l’a laissé un peu en plan quand un des mecs de la soirée à crier à l’arrivée des flics. Elle n’a jamais bu autant que ce soir, elle ne tient définitivement par l’alcool mais, par on ne sait quel miracle, elle n’est pas en train de se faire embarquer à l’instant même – contrairement à d’autres beaucoup moins chanceux. L’alcool aidant, la langue d’Iris se délie aussi et voilà qu’elle confie – elle ne sait pour quelle raison – à Asher qu’elle a tout simplement ingurgiter autant d’alcool pour attirer l’attention de son pote, Jayden. Et lorsqu’elle se rend compte de la boutade qu’elle vient de faire, elle supplie Asher d’oublier ce qu’elle venait de dire « Mais tu sais qu’il est à fond sur toi depuis des semaines ?? » Iris a cet air crédule qui prend place sur ses traits, fixant un petit moment Asher comme si l’information avait du mal à remonter à son cerveau « Espera, qué ? » et son index fait son bonhomme de chemin jusqu’à atterrir sur le bas de son menton, quand, soudainement, tout semble devenir plus clair pour elle « Tu veux dire que… non, tu te moques de moi là, Asher elle rit, lui donne une légère tape sur le bras et redeviens sérieuse, l’air boudeur « C’est pas drôle ! ». Non parce que pour elle, c’est impossible que Jayden ait des vues sur elle. Elle l’aurait remarqué sinon, non ? non ? « Merde je le savais !! » Bon au vu de la réaction d’Asher, Iris n’a plus vraiment de doutes à avoir et obtient confirmation que son pote est effectivement à fond sur elle aussi « Pourquoi t’as jamais répondu au mot qu’il a mis dans ton casier ? » « Quel mot ? J’ai jamais eu de mots dans mon casier. Du moins, pas de lui » Le seul mot dont elle se souvient est celui de Dylan et son poème plus que flippant « Il disait quoi son mot ? Tu le sais, hein ? » Cela parait être une information de la plus haute importance, dont elle a besoin, venant même à attraper Asher par le col, le suppliant du regard « Il faut qu’on le retrouve Asher, vite !!! » fait-t-elle en le relâchant, prête à sortir de leur planque.
25 mars 2022 Iris aurait dû s’en douter. Un cours pareil avec sa sœur cadette était tout bonnement impossible à suivre. Bien trop pipelette, bien trop curieuse, la prochaine fois, soit elle se retiendrait de lui proposer de se joindre à elle, soit elle prévoirait un temps avant le début du cours pour pouvoir parler potins, et ainsi obtenir la concentration de sa sœur. Parce que, même quand elle a l’impression qu’elle se calme et qu’elle a enfin compris qu’elles n’étaient pas là pour papoter – surtout qu’elles en auraient largement le loisir après ça – voilà qu’Adriana revient au galop « Hum hum, et … tu l’as revu ? » Evidemment qu’elle allait lui poser cette question, Iris ne dissimulant pas son air ennuyé « C’est vrai ce qu’on dit sur les mecs qui sortent de prison ? Ils sont chauds comme la braise ? » « Adri ! » et voilà que sa sœur se met à rire, non seulement par sa propre question mais très certainement aussi par l’air outré adopté par son ainée. Iris la fusille du regard alors que la professeur la somme d’un chut qui incite la mexicaine a en rajouter une couche, lui demandant de se concentrer d’un air sévère avant de lui promettre que, si elle se tient à carreau, elle aura toutes les réponses à ses questions, ce qui fait renaitre un sourire sur le visage – presque – angélique de sa cadette « A vos ordres, mon général ! » Encore une fois, Iris tourne doucement la tête de droite à gauche, levant les yeux au ciel sans pour autant avoir ce petit sourire qui vient fendre le coin de ses lèvres.
Le cours est terminé et Iris ne manque pas de féliciter sa sœur, lui disant alors qu’elle allait avoir droit à ses fameuses enchiladas. « Iris … c’est pas parce que tu vas bientôt entrer dans la décrépitude de la quarantaine que tu dois me traiter comme une enfant. Je t’assure, tu as encore un peu de temps avant de te transformer en mamie. » La main que sa sœur pose sur son épaule est tout de suite chassée par celle d’Iris, vexée par ses propos « Tu es une enfant, Adriana et elle prononce le prénom de sa sœur à la manière espagnole, et non pas habituelle et je suis bien loin de la quarantaine, merci de ne pas me vieillir bien plus que je ne vieillis déjà » Elle la bouscule légèrement de l’épaule, après l’avoir à nouveau fusillée du regard, se saississant de ses affaires et de sa cadette, au passage, qu’elle entraîne hors de la salle, lui proposant une soirée entre filles, chez elle « Si tu me prêtes un pyjama moins laid que la dernière fois, ça marche. » « Ne compte pas dessus » ne peut s’empêcher de répliquer du tac au tac Iris, non sans laisser échapper un rire. « On se retrouve chez toi ? » Sa sœur, installée sur sa moto – ce qui ne réjouit guère Iris, surtout quand elle marque une accélération exagérée – la jeune femme acquiesce alors « Oui… et sois prudente » c’est plus fort qu’elle, elle reste sa petite sœur et a ce besoin constant de la protéger. Et bien que cela ne plaise guère à la principale concernée, cela n’empêchera pas Iris de continuer à le faire.
***
Les deux sœurs sont installées à table. La conversation a été plutôt légère entre elles tout le long du repas, surtout concentrées à déguster les enchiladas, après ce cours qui a clairement ouvert leur appétit. Désormais bien rassasiées, voilà que Adriana revient à la charge alors qu’Iris avait espéré qu’elle aurait oublié les détails qu’elle lui devait à propos d’Aiden et Caelan « Alors, on commence par lequel : Caelan ou Aiden ? » Iris soupire alors qu’elle repose la bouteille de vin – n’ayant pas pris la peine de se resservir elle, quand elle n’a même pas fini son propre verre, l’alcool et elle, faisant clairement deux – et se lève à la place pour débarrasser la table « Whatever ». Dire qu’elle ne tente pas de fuir à cet instant, si ce n’est la conversation, mais au moins le regard que sa sœur peut poser sur elle, serait un mensonge. Et alors qu’elle délaisse les assiettes dans l’évier, elle prend appui sur le plan de travail, tournant le dos à celui-ci pour faire face malgré tout à sa cadette « J’ai eu le courage d’aller rendre visite à Caelan… en début de semaine amorce-t-elle, choisissant donc le sujet plus houleux de son ex-mari en premier « Il… la prison l’a beaucoup marqué… physiquement parlant elle visualise à nouveau la silhouette de son ex-mari, son regard trouvant le sol « moralement aussi… c’est certain, même si Caelan restera toujours Caelan, parce qu’il ne s’est évidemment pas éternisé sur le sujet. Il dit ne pas m’en vouloir concernant le fait que je ne lui ai pas rendu visite… mais j’en doute. Et en même temps, je ne peux pas le blâmer si c’est réellement le cas » On sent les regrets dans sa voix, la tristesse aussi et pourtant, elle trouve le courage de s’avancer pour rejoindre sa sœur à nouveau à table, se laissant tomber sur sa chaise, attrapant au passage son verre de vin « Je lui ai promis que je serai là pour lui, maintenant mais je ne sais pas s’il m’en laissera l’opportunité » Est-ce qu’Adriana peut voir, à travers l’expression qu’adopte sa sœur, malgré cette grimace qui vient à tordre ses traits après avoir ingurgité une gorgée de vin, à quel point cette dernière est perdue ? Perdue entre la culpabilité, celle d’être avec un autre alors que Caelan était en prison mais aussi la culpabilité de ne pas être honnête envers Aiden quand elle a l’impression d’être avec lui pour les mauvaises raisons, et ses sentiments pour l’un et pour l’autre. « On rangera demain matin. On va dans le canapé ? » fait-t-elle alors soudainement, allant chercher quelques sucreries avec lesquelles elles pourront s’empiffrer, avant de prendre la direction du salon avec sa petite sœur.
Carmine traversait la pièce, son habituelle tasse de thé à la main, lorsque l'annonce lui tomba dessus, pour ainsi dire littéralement. Le téléviseur du salon, laissé allumé par Connor avant que ce dernier ne parte prendre sa douche dans la salle de bain, fut le messager de la triste nouvelle. En attendant le flash info, l'anglais laissa choir sa boisson dans un bruit de porcelaine éclatée au sol. Le mannequin à la démarche parfaite venait de vaciller sous le choc. « Connor ! » Avait-il appelé à travers la villa, incapable de digérer seul cette bombe médiatique. « CONNOR ! » Il était rare d'entendre Carmine crier. Un Cavendish ne crie pas, il sait se faire écouter. Seuls les rustres ont besoin d'élever la voix.
Son cousin le rejoignit d'un pas précipité. Il était en peignoir, avait les cheveux humides ainsi qu'un air inquiet. Que pouvait-il bien arriver pour que Carmine se montre aussi fébrile, chaviré dans le canapé tel un bateau à la dérive, une main sur le cœur et le teint pâle ? « Elisabeth ... » Sanglota le Britannique, ravalant ses larmes pour sauver la face tandis que son doigt pointait l'écran. « Sa majesté ... » Dévasté, incapable d'en dire davantage, il tendit les bras en direction de Connor. Un câlin ; il lui fallait au moins ça pour surmonter l'horreur : La Reine d'Angleterre n'était plus. Vive le roi.
J’aimerais tellement être l’Homme capable de lui prêter une autre paire de lunettes à enfiler. Je lui chanterais alors, non pour le bercer d’illusion, mais pour modifier sa perspective, qu’il ne rate pas des moments précieux avec son enfant. Qu’au contraire, il a le loisir d’en créer d’autres qui n’appartiennent qu’à eux, qu’il est maître des souvenirs qu’il va lui créer, souvenirs dans lesquelles Marley ne sera pas invitée. Est-ce qu’il s’en sentirait mieux ? Est-ce le discours qu’il aurait adoré qu’un autre père, somme toute plus âgé, lui tienne ? Peut-être, mais j’en doute. Je doute parce qu’à l’inverse, ce n’est pas à ma porte qu’il serait venu frapper. J’en doute parce qu’il y a, à chaque carrefour de Brisbane, un papa qui ne partage pas son domicile avec son rejeton. S’il s’est déplacé de la table jusqu’à la rambarde du champs où paissent les chevaux Taylor, s’il a abordé la question sans honte et sans pudeur, s’il a accepté de tenir dans ses bras ma gamine pour ensuite me complimenter sur nos points communs, ce n’est pas le fruit du hasard. Il n’a pas été mu par la volonté de s’endormir avec des mensonges et, un regard plus appuyé dans sa direction me confirme mon hypothèse. Suis-je néanmoins au fait de quels sont ses besoins ? Non ! J’ai de l’empathie. Je sais écouter et me taire. Je suis capable d’enfiler une autre paire de baskets que les miennes sans difficulté. Sauf que je n’ai que rarement les mots qui consolent, qui rassurent, qui cajole un cœur floué. Je n’ai pas la verve de ma femme que nous avons encensée ensemble. « Si tu n’es pas satisfait par la situation, renverse-la, Midas. Tu n’es pas sans ressources. Tu n’as pas non plus de problèmes qui empêcheraient qui que ce soit de te confier ta fille plus souvent. » Ce commentaire, je me l’autorise parce qu’il n’a pas l’air épanoui dans cette situation et, jusqu’à preuve du contraire, il n’est pas obligé de se sacrifier contrairement à ce que la société tend à nous faire croire… la société ou les croquants de famille. «Je ne suis pas en train de te dire de faire la guerre à Marley. Je dis qu’il faut que tu sortes du carcan si tu as besoin de plus.» De plus d’instants privilégiés avec Posy. «Ton rôle, ce n’est pas forcément de te rendre malheureux…» S’empêcher de la prendre avec lui en tournée et la dérober de l’oeil du cyclone des paparazzi, n’est-ce pas déjà incroyable ? N’est-ce pas le plus beau cadeau qu’il avait à lui offrir ? Est-ce égoïste d’imaginer qu’il est en droit d’en attendre plus de la vie par rapport à sa petite fille ? Moi, j’en suis convaincu par la faute de mon vécu. Aurais-je bénéficié du don de lire l’avenir, jamais Sofia n’aurait mis un pied hors de Brisbane sans que je ne la suive. Or, Midas a raison : on ne peut pas mettre la main devant l’inévitable et, quoiqu’il soit question de mon épouse, j’acquiesce avec vigueur. Je dodeline du chef à le décrocher de ma nuque. «Quand je pense aux fêtes qui approchent, je suis déjà mal à l’aise. J’essaie de garder l’Eglise au milieu du village, mais Rae a raison. Je ne peux pas lui donner l’impression que son ressenti ne compte pas, surtout que ma mère ne m’a pas raté.» Je fais sur l’heure l’impasse sur son ralliement à Sarah lors de mon divorce. «Je soutiens ma famille, ma famille étroite.» Sous-entendu, il n’y a qu’elle qui vaille le coup et s’il peut tirer le constat qu’il en va de même pour Posy, j’aurai au moins été utile à ça et, plus tard, lors d’une balade en bateau, je me chargerai de transformer l’escapade en instants bénis par la joie. En attendant, je m’attarde sur Olive. Une oeillade pour l’assemblée plus tard, je me suis arrêté sur son minois défait. Aurait-elle l’opportunité de creuser un trou pour y enfoncer la tête qu’elle n’hésiterait pas. Dès lors, je m’interroge sur ce que je pourrais être responsable de son état. Est-il temps de lui expliquer que de l’eau à couler sous les ponts ? Que je me suis reconstruit ? Que j’ai toujours mal, mais que j’assume seul mes responsabilités ? A priori, je suis un rien trop présomptueux. L’origine de son embarras est assis à la même table : les Sterling dans leur globalité. «On n’est pas câblé pour les vies rangés, en revanche, les parents sont bien câblés pour nous faire passer pour des bons à rien.» me suis-je désolé en soupirant. «Elle aime ce qu’elle fait ? » Regrette-t-elle le choix de ses études ? Quelqu’un lui a-t-il soufflé qu’elle n’était pas obligée de s’y tenir ? Qu’elle est jeune et qu’en changer ne fera pas d’elle une moins que rien ? «Et elle se l’inflige, car ?» ai-je demandé, à des kilomètres du malsain. Cette gosse, je l’ai vue grandir : je ne lui souhaite que le meilleur. Je m’inquiète par ailleurs de ce qu’elle pourrait commettre des erreurs semblables à celle de Sofia. Autant admettre que j’apprécie être détrompé. «Tu ne sais que vous n’êtes pas obligés de rester. Je ne vous en voudrai pas si vous partiez, si tu prétextait un truc important pour t’éclipser avec elle. » Sur l’heure, j’ai l’impression que c’est la seule solution que j’ai à proposer. Elle est toutefois éphémère et ça me fend le coeur. «Est-ce que je peux faire quoi que ce soit d’autre ? Pour elle ? » me suis-je donc enquis des plus sincères.
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Septembre 2022 Iris profite d’un moment de calme pour remettre de l’ordre sur son stand quand elle voit deux jeunes femmes approcher de celui-ci. La Castillo relève son regard sur elles, les accueillant d’un sourire, lançant un « Bonjour » chaleureux à leurs attentions. Immédiatement, et comme elle l’a fait toute la matinée durant, Iris tend sa main pour se présenter « Iris Castillo, fondatrice d’Archiris company ». Son regard s’attarde davantage sur une des deux, persuadée de l’avoir déjà croisée à un meeting ou deux « Vous travaillez pour polygon architecture, si je ne me trompe ? » lui demande-t-elle alors qu’elles échangent une poignée de main. Une compagnie concurrente à la sienne, une qu’elle ne peut oublier quand bon nombre de fois, elle a eu à faire à un des collègues de la jeune femme avec qui l’échange a été plus que désagréable, et ce pour diverses raisons. Le masochisme en premier lieu. Iris fait le tour du stand pour venir aux côtés des deux jeunes femmes et vient à attraper un des portfolio présents sur la table pour leur montrer les projets actuels ou à venir sur lesquels, elle et son équipe, travaillent, et par la même occasion, leur présenter – et peut-être même leur vendre – son entreprise « Archiris company a été créé en juin 2019 et même si celle-ci est récente, nous avons déjà participé à bon nombre de projets, souvent en partenariat avec d’autres groupes. Nous sommes pour le moment, trois dans l’équipe. Moi-même, qui suit la créatrice de l’entreprise et architecte d’intérieure. Eva qui est présente ce matin à mes côtés, elle aussi architecte d’intérieure et Sophie, qui n’est pas là en revanche ». Iris s’arrête alors pour leur montrer « Actuellement, nous travaillons, toujours en partenariat avec d’autres entreprises du milieu, sur ce grand projet un grand complexe à la fois hôtelier, résidentiel et commercial en plein cœur de Brisbane et, d’ici la fin de l’année, du fait de ce projet qui nous demande beaucoup de temps et d’investissement, je compte agrandir l’équipe car nous avons d’autres beaux projets à venir ». Iris relève le regard sur ses interlocutrices, un sourire sincère et bienveillant sur ses lèvres « En tout cas, si vous cherchez une entreprise dans laquelle vos idées seront toujours bienvenues, entendues et discutées avec bienveillance, une entreprise où on ne vous jugera pour la personne que vous êtes, vous êtes venus frapper à la bonne porte elle marque une petite pause, laissant échapper un petit rire avant d’ajouter ou plutôt au bon stand ». 
2004 « Houla alors là. »C’est son pote ou non ? Il l’a pas aidé à écrire son mot pour elle ? Il devrait savoir ce qu’il a écrit dedans, c’est pas un vrai pote sinon pour Jayden. « Asher, sérieusement ?? Rrrr » Ca l’agace qu’il ne sache pas, l’alcool aidant à agrémenter son agacement, c’est certain. Il a une information cruciale entre les mains, il vient de lui apprendre que son pote crush sur elle, ce même pote sur lequel ELLE crush sur lui – vous avez compris ? Bref, même si elle a besoin de savoir ce que Jayden a pu lui dire dans ce mot, semble-t-il égaré à tout jamais, dont personne, sauf l’auteur, n’en connait le contenu, Iris veut surtout prendre des risques et jouer les héroïnes – avec l’aide d’Asher – pour retrouver Jayden… Mais visiblement, Asher n'a pas compris que c’est de son pote qu’elle parlait et non pas du mot… « Y’a pas besoin de retrouver le mot, tu vas le voir et tu lui demandes je sais pas moi, d’aller manger ou boire ensemble et tu nan tu demandes rien tu vas juste lui faire un sourire il va fondre je le connais, il bave de loin alors de près avec un sourire c’est sûr il va perdre tous ses moyens. Tu peux lui demander y’avait quoi sur le mot en fait. C’est une bonne idée ça. Pourquoi c’est toujours moi qui me retrouve au milieu des histoires de mes potes. » Au fur et à mesure de ses mots, Iris grimace et tente, pourtant, de suivre l’argumentaire d’Asher, la bouche à moitié ouverte. Mais, non, elle ne comprend rien « Il saura mieux dire y’avait quoi sur le mot. » « Mais je parlais pas de retrouver le mot, mais Jayden, idiot ! ». Elle lève les yeux au ciel, comme désespérée « Tu devrais sérieusement penser à ne plus boire une goutte d’alcool. Vraiment. J’ai rien compris en plus à ce que tu as dit » elle se penche alors pour voir si les flics sont en approche. Mais ils semblent être encore dans la maison « Viens, on rejoint la cabane là-bas et on trouve des armes » Et en réalité, elle ne lui laisse pas le temps de réagir qu’elle l’entraîne avec elle vers la cabane à outils un peu plus loin. Ils manquent sûrement de tomber par deux fois, une fois à cause du tuyau d’arrosage « mais chuutttttt, regarde où tu mets les pieds » et une autre fois à cause du jouet du chien – qui évidemment fait du bruit « Viteee !! ». Ils se planquent alors dans la cabane et Iris s’active à chercher… en réalité, elle ne sait pas trop quoi. Ce qui est sûr, c’est qu’elle n’est pas discrète. 
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25 mars 2022 Iris aurait dû s’en douter. Un cours pareil avec sa sœur cadette était tout bonnement impossible à suivre. Bien trop pipelette, bien trop curieuse, la prochaine fois, soit elle se retiendrait de lui proposer de se joindre à elle, soit elle prévoirait un temps avant le début du cours pour pouvoir parler potins, et ainsi obtenir la concentration de sa sœur. Parce que, même quand elle a l’impression qu’elle se calme et qu’elle a enfin compris qu’elles n’étaient pas là pour papoter – surtout qu’elles en auraient largement le loisir après ça – voilà qu’Adriana revient au galop « Hum hum, et … tu l’as revu ? » Evidemment qu’elle allait lui poser cette question, Iris ne dissimulant pas son air ennuyé « C’est vrai ce qu’on dit sur les mecs qui sortent de prison ? Ils sont chauds comme la braise ? » « Adri ! » et voilà que sa sœur se met à rire, non seulement par sa propre question mais très certainement aussi par l’air outré adopté par son ainée. Iris la fusille du regard alors que la professeur la somme d’un chut qui incite la mexicaine a en rajouter une couche, lui demandant de se concentrer d’un air sévère avant de lui promettre que, si elle se tient à carreau, elle aura toutes les réponses à ses questions, ce qui fait renaitre un sourire sur le visage – presque – angélique de sa cadette « A vos ordres, mon général ! » Encore une fois, Iris tourne doucement la tête de droite à gauche, levant les yeux au ciel sans pour autant avoir ce petit sourire qui vient fendre le coin de ses lèvres.