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 [Flashback] L'art et la manière - Byron

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Message(#) Sujet: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyMar 5 Mai - 15:39



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
Cela faisait maintenant plus d’une dizaine de jours que j’étais enfin revenu chez moi. J’avais usé de mes charmes, de mon regard abattu et de mes supplications incessantes auprès de l’équipe médicale afin de les faire céder. Il avait fallu près d’un mois et demi pour arriver à mes fins : j’avais un droit de sortie. Bien entendu, ce dernier s’accompagnait de visite à domicile d’infirmier pour vérifier l’état des plaies et d’une rééducation consciencieuse auprès d’un cabinet dont ils m’avaient fourni les coordonnées dans mon dossier de sortie. Je devais m’engager à retourner voir le chirurgien au St Vincent’s Hospital régulièrement pour le suivi post-opératoire et l’adaptation de mon traitement. Enfin rien qui ne m’enchantait guère, moi qui avais vécu le pire trimestre de ma vie. Passer les fêtes de fin d’années dans un centre de rééducation ne m’avait guère plus. Et me retrouver en plein mois de février dans un appartement à dépoussiérer non plus. Mais bon en cette année 2019, j’avais décidé de me reprendre en main, ou peut être même de me prendre en main tout court. On m’avait retiré la possibilité d’exercer au sein de mon unité, me laissant donc sans emploi et dépourvu d’excuses en tout genre pour ne pas cuisiner. Le seul problème dans cette nouvelle équation était de taille : je ne savais pas cuisiner. J’étais adepte de malbouffe ou de jeûne intermittent, préoccupé par mes enquêtes et aussi par le manque de motivation pour apprendre. Le temps ne me manquant plus, il fallait que je trouve un minimum de motivation.

C’était donc avachi sur mon canapé que je m’étais lancé dans des recherches de cours à domicile. Il était hors de question que je ne sorte de chez moi dans cet état minable, l’air d’un ours mal léché à la barbe mal rasée et aigrie. Mon bras était encore dans son attelle quand la douleur était trop importante et je passais les trois quarts de mon temps à zapper face à des soaps, espérant tomber sur la tête de ma meilleure amie à travers mon petit écran. Après tout si je ne pouvais pas la voir en vrai, je trouverais bien un moyen divers pour prendre de ses nouvelles sans à avoir à l’appeler. J’étais tombé sur une annonce d’un jeune homme proposant des cours de cuisine à domicile. Tout ce que je cherchais. Je lui avais envoyé un SMS à la lecture de son annonce : « Bonsoir. Possibilité de cours ce soir ? Je double le prix pour l’imprévu. Toowong. 16 Sherwood Road. La porte sera ouverte. Sonnez et rentrez. »

Après tout, j’avais un frigo rempli d’aliment divers et variés que je n’avais pas l’habitude de consommer, des ustensiles tout neuf que je m’étais fait livrer en vue de débuter cette initiation et je n’avais toujours pas entamé la démarche. C’était souvent comme cela lorsque j’avais une nouvelle lubie. J’étais surexcité à l’idée de me lancer dans de nouvelles aventures mais lorsque le grand saut s’approchait, je faisais tout pour le reculer.  J’étais encore absorbé par les absurdités qui passaient à la télévision quand la sonnette me sortit de ma torpeur, me faisant même sursauter. J’avais complètement oublié mon téléphone qui avait probablement obtenu une réponse à mon invitation mais ce dernier étant en silencieux, je ne l’avais pas surveillé. « ENTREZ ! » criais-je tandis que la porte s’entrouvrait. Je me redressais avec difficulté, grimaçant avant de m’avancer vers la porte, tendant la main gauche au jeune homme qui venait d’entrer, mon bras droit étant immobilisé contre mon torse. « Vous devez être Byron n’est-ce pas ? Excusez-moi de mon impolitesse… Keith Weddington… Merci de vous être déplacé. » avouais-je en me reculant du passage pour lui laisser accès à la cuisine ouverte sur le salon. « Je… suis du genre impulsif et je fais les choses sur un coup de tête… Mais bon, je ne me lancerais jamais sinon… Alors faites comme chez vous, ce soir c’est vous le maître. » souris-je en me mettant face à lui, assis sur une chaise de bar, tout en l’observant. Cela me faisait presque du bien d’avoir quelqu’un à qui parler, une tête nouvelle. Puis l’idée de m’occuper l’esprit à quelque chose de nouveau m’enchantait bien. « Vous fournissez le tablier pour manchot j’espère ? » tentais-je d’ironiser tandis que je l’observais. Il me paraissait relativement jeune mais semblait savoir ce qu’il faisait. « Je suppose que c’est à ce moment là que j’arrête de parler et que j’écoute ? J’étais un élève dissipé plus jeune. » mentis-je en me levant pour lui faire face, prêt à suivre les premières consignes.

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Byron Oberkampf
Byron Oberkampf
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ÂGE : 31 ans
SURNOM : "By' ou "Obe"
STATUT : A laisser passer sa chance, hélas.
MÉTIER : Il reprend sa vie en main. Désormais, il est sous-chef à l'Interlude.
LOGEMENT : Spring Hill, 13 Parkland Boulevard, ancienne maison de Jacob et Olivia
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AVATAR : Will Higginson
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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyVen 8 Mai - 11:33





L'art et la manière
Un œil sur mon compte en banque. Je suis dans le rouge. Dépense. Dépense. Dépense. Faible entrée d’argent. Je sers les dents. J’ai la sensation de trimer. Tous les jours un peu plus. Et pourtant. J’ai du mal à joindre les deux bouts. Mon concept de chef à domicile ne décolle pas. Quelques appels, de temps en temps. Je me rabats sur les extras. Ils me permettent de garder la tête hors de l’eau. Comme dit l’adage ‘Après la pluie vient le beau temps’. L’avantage avec les proverbes, citations et autres expressions de ce type, c’est que l’on peut toujours en trouver un en rapport, de près ou de loin, avec la situation vécue. Pour autant, permettent-ils de vivre mieux celle-ci ? J’en doute. Effet placebo. Simplement. Psychologique. Dans ces moments de doute, de remise en question, je peux compter sur mon nouveau compagnon. Un petit chien. Diablo. 6 mois. Il est jeune, fougueux. Il fait un tas de bêtises. Mais il a le mérite d’enjoliver mes journées, même les plus sombres. Allongé sur mon lit, le chiot blotti sur mon ventre, je regarde le soleil poursuivre sa course à travers la fenêtre. Je suis pensif, tandis que ma main caresse la boule de poil. À côté de nous, mon vieil ordinateur portable. La synthèse de mon compte en banque. Le solde négatif. D’une main, je clique sur l’onglet suivant. Une page web. Un site de petites annonces. Je m’étais convaincu de le faire la veille. Tenter de trouver du travail par ce canal là. Des annonces coquines, où je vante les mérites de mon corps, pour appâter le client et les billets verts, je l’ai déjà fait. Mais là, une petite annonce dans laquelle je propose un cours de cuisine ? Non. Une activité s’inscrivant trop dans la normalité. Elle est en ligne depuis presque vingt-quatre heures. Toujours rien. Je suis impatient. Trop peut-être. Je soupire. Et je continue ma séance de câlinothérapie à mon chien.

La journée se passe. Aucun pic d’activité majeure. Seulement un passage du lit au canapé, en faisant une escale par la cuisine. Aucune productivité. Aucune envie de faire quoique ça soit. Une douche bien froide n’a pas suffi. Quelques échanges par téléphone avec mes amis. Une sortie au parc avec Diablo. Se dégourdir les pattes et les jambes. Prendre l’air. Profiter du soleil. Au retour, j’espérais avoir plus de motivation. Plus d’envie d’occuper ma journée. Ce fut un message arrivé tardivement qui illumina ma journée. Une personne semble avoir vu, semble avoir surtout lu ma petite annonce. Un numéro inconnu.  Une proposition de cours particulier. Le soir-même. Une chose me marqua dans ce message. Le double du prix pour l’imprévu. Il n’y avait pas d’imprévu. Pour autant, la personne n’est pas censée le savoir. Je lui réponds. Cours possible ce soir. C’est noté. Byron Oberkampf. Je saute de joie, je prends Diablo dans les bras, affectueusement. Je me prépare. Déplacement léger. Des bribes de l’annonce traverse mon esprit. Cuisiner comme chez vous. À avec vos produits. Vos ustensiles de cuisine. L’idée m’était venu pour limiter les frais annexes, la perte de temps d’aller faire les courses. Et cuisiner avec les produits du quotidien, possédés par le commun des mortels. Avec moi, je ne prends que mon tablier. Un second pour mon apprenti. Et deux toques.

J’arrive dans le quartier. Pavillonnaire. Des maisons se suivent. Je m’arrête devant le 16. Belle demeure. Le portillon est ouvert. J’entre. Au loin, je vois la porte entrouverte. Comme prévu. J’appuie sur la sonnette. Signale ma présence. À l’intérieur, j’entends un ‘ENTREZ’ tonitruant. Je ne me fais pas prier. Je vois arriver un jeune homme. En fauteuil roulant. Le bras droit en écharpe. Il me salue. Me tend la main. Keith Wellington. Marche arrière. Il me donne accès à la cuisine. Et il me donne carte blanche, tandis que je découvre la cuisine. Spacieuse. Il y a moyen de passer un bon moment. De faire quelque chose de bien. S’il a les provisions adéquates. « Parfois, il suffit d’un déclic ! » Et grâce à ce déclic, je gagnerais quatre sous. Je passe dans la cuisine. « Qu’avez-vous de bon dans le frigo ? ». Car le déclic part de là. S’il n’a que des pâtes, de la crème fraîche et des poivrons, le cours risque d’être très limité. Cela dit, peut-être qu’il ne sait même pas se faire cuire des pâtes. Je souris, simplement en songeant à cela. Je sors de mon sac un tablier, sur lequel est inscrit en lettres bleue Chef Oberkampf. Je sors un second tablier. Blanc. Sans inscription. « J’ai même la toque… Ultra sexy ! ». Je les sors. J’enfile mon tablier et positionne ma toque sur la tête, tandis qu’il cesse toute plaisanterie, en m’avouant avoir été un élève dissipé pendant sa prime jeunesse : « Je n’ai pas de bonnet d’âne… Voulez-vous que je vous aide pour mettre le tablier peut-être ? ». S’il est autonome, il peut le faire seul… La trentaine bien tapée. Je ne veux rien imposé. Je ne le connais pas. Je ne sais pas s’il est susceptible. Je ne pense pas. Il me semble être un petit rigolo. Si c’est le cas, je ne pense pas m’ennuyer. Pour jauger la bête, je lui demande : « Si vous deviez noté vos compétences culinaires sur dix, vous vous donneriez combien ? ». Je prendrais en considération son état physique qui n’est pas propice à la plénitude des mouvements. Je suis curieux. Je me demande bien comment il a pu se faire cela. J’imagine une histoire rocambolesque. De course poursuite. Une chute. Une balle perdue. Que sais-je encore. Peut-être l’apprendrais-je au cours de la soirée. Wait and see. Et que le cours commence.


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyVen 8 Mai - 17:10



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
Je savais pertinemment qu’en conservant ces habitudes alimentaires, dans mon état, cela pourrait devenir dramatique. J’avais vécu pendant plus de dix ans avec pour habitude de manger sur le pouce, de déjeuner au café du coin en croquant dans un donut ou un muffin et de sauter un voir deux repas dans la journée. Et quand je prenais le temps de manger, je m’arrêtais souvent dans un fast-food, au restaurant ou depuis mon canapé en deux trois clics sur mon téléphone. Voilà, j’étais vraiment dans la catégorie stéréotype de l’homme lambda, attendant que maman ou sa petite amie ne daigne faire à manger. Malheureusement, je n’avais plus de mère et toujours pas de petite amie pour remplir cette mission-ci. Le paradoxe se voulait être qu’à côté de cela, j’adorais la bière, ayant même fait construire une cave spécialement dédiée à ce breuvage dans mon arrière-cuisine. Mais assortir une bière à un burger j’en avais assez. Alors je m’étais repris en main. Bien entendu que le faire sur un coup de tête n’était pas forcément le meilleur des scénarii mais après tout, j’avais un frigo plein et du temps à perdre.

J’observais le jeune homme qui semblait plein d’entrain et de bonne humeur, chose qui risquait de dénoter avec ma morosité ambiante. Mais après tout, je me devais de me laisser tirer par cet inconnu qui commençait à prendre place dans ma cuisine. Voilà, une histoire de déclic. Mais pas que. « Et un minimum de talent non ? La bonne volonté n’est pas la seule chose qui permet de réussir, ça se saurait sinon ! » riais-je tandis que je l’observais s’approcher du frigo. « Oh, les courses ont été faites par des âmes charitables… Il y a des légumes en tout genre, même certains que je ne connais pas, de côtes de porc, un pavé de saumon, des blancs de poulet, des crevettes… Enfin ouvrez, vous verrez par vous-même… Je crois qu’il y en a même trop pour une seule personne ! » ironisais-je. Lorsque j’avais fait ma liste de course, elle n’avait été que très brève, demandant du café et des Reese’s. J’avais été surpris de me retrouver avec autant de sac à ranger, comprenant bien souvent des choses que je n’avais jamais cuisiner, ni même manger ailleurs que dans un restaurant. Alors dire que j’étais satisfait d’avoir trouvé un cours de cuisine était peu dire.

Je souriais en apercevant le jeune homme se vêtir de son tablier, observant le second qui était à mon attention. Je commençais à défaire l’attelle présente à mon épaule, la posant sur le rebord du canapé avant de me retourner en entendant le mot toque. « Le tablier à la rigueur… Passons… Mais je dois réellement mettre cette toque ? Non pas que j'espérais être esthétique, mais j'ai quand même une réputation à tenir... » m’inquiétais-je. Oui, j’étais un mauvais élève et encore plus lorsque je me mettais à faire de l'humour, le bonnet d’âne aurait été de rigueur. Je refusais d’un geste de la tête l’aide gentiment proposée par le jeune cuisinier, tandis que je venais me saisir du vêtement. « Rassurez-vous, je peux me débrouiller seul… Oberkampf ? C’est de quelle origine ? » demandais-je pour changer de sujet ne voulant pas réellement m’attarder sur ma condition actuelle. Je réussissais tant bien que mal à enfiler le tablier, grimaçant lorsque mon épaule venait se coincer dans un mouvement que je n’avais plus l’habitude d’effectuer tandis que je riais à sa question. « Mes compétences culinaires ? Sur dix ? Je dirais bien – 10… Proche du néant. Je me contente de faire des pâtes au beurre… Et de commander des plats… Ca par contre je suis le champion de la réduction ! » tentais-je de répondre avec humour.

Je m’approchais du plan de travail, glissant le frein du fauteuil avant de m’appuyer sur le rebord, me relevant tout en restant appuyé sur le meuble. « Ne m’en voulez pas si je suis moins rapide que vous… Vous avez le set de couteau juste derrière… Tout neuf, n’ayant jamais servi. Je vous fais l’honneur de leurs premières utilisations… » avouais-je en montrant d’un signe de main le paquet encore emballé. J’espérais que le jeune homme n’allait pas m’obliger à me déplacer pour aller les chercher malgré tout. J’étais d’ailleurs curieux de savoir comment il en était arrivé à donner des cours particuliers à son jeune âge. J’imaginais plutôt les chefs travaillant dans les cuisines d’un restaurant, appréciant l’adrénaline des services ? J’étais persuadé qu’il y avait des choses à apprendre sur lui. « Dites-moi, ça ne vous dérange pas si je vous appelle Byron ? Appelez-moi Keith et tutoyez moi… On va passer une bonne partie de la soirée ensemble, autant être à l’aise ! » lui dis-je dans un sourire, observant du coin de l’œil les ingrédients qu’il allait attraper. « Vous faites ça depuis longtemps ? Les cours de cuisine hein, je ne parle pas de fouiller dans le frigo des gens qui vous emploient ! C'est étonnant, je ne vous imaginais pas cuisinier... Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences !» Et une pointe d’humour encore une.

J’espérais simplement qu’il comprendrait ce sens de l’humour et qu’il ne se braquerait pas. La soirée risquait d’être longue sinon.

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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptySam 16 Mai - 0:01





L'art et la manière
Il semble dubitatif lorsque je parle de déclic. Pour lui, le déclic ne fait pas tout. Il me parle de talent. Qu’il n’ a pas. Si je saisis. Pourtant, je suis persuadé, qu’avec de la bonne volonté, le commun des mortels arrive à s’en sortir. Même en cuisine. « Pourtant, vous avez fait preuve de volonté. En demandant un cours ». Je suis sûr, qu’il s’en sortira très bien. Même si cela demande quelques adaptations. Son état physique. Se présenter en fauteuil ne facilite pas les choses. Un nouveau challenge pour moi. Je m’approche du frigo. Il m’annonce que de bonnes âmes avaient fait des réserves pour lui. Je balaie du regard, l’ensemble des victuailles qui emplit le réfrigérateur. À n’en pas douter. Culinairement, nous pourrions bien nous amuser. « Je vois que l’on ne veut pas que vous mourriez de faim ». Encore faut-il cuisiner tout cela. « Allez ! Du nerf ! Nous avons du pain sur la planche ! » Et ce n’est pas peu dire.

Je sors mon tablier. Le sien. Ma toque. La sienne. Il tique lorsqu’il voit la toque. Et toc. Il lance l’estoc, mais je contrattaque : « Un chef qui se respecte porte une toque… Si novice soit-il… Sinon c’est juste un bras cassé ! ». Moi aussi, je peux avoir un humour grinçant. Je lui lance le tout… « Pas d’insubordination, je vous prie ! ». J’ai une attitude légèrement dictatoriale. Pour cuisiner, il faut être carré. Pas de sentiment. Tandis qu’il enfile le tablier. Il s’interroge sur l’origine de mon nom de famille. Je ne porte pas un nom de famille anglophone. Australien. « Oberkampf, c’est d’origine allemande… Et attention, je vais vous menez à la baguette. La rigidité allemande, vous connaissez ? ». Je souris. « Donc la toque n’est pas une option ». Je suis perfide. Mais perfectionniste. Qu’importe la réputation. Il faut tout l’attirail du parfait cuisinier. Même si l’apprenti part de loin. Très loin. Il jauge son niveau culinaire à moins dix. Pourtant, il réussit à faire des pâtes au beurre. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. « Vous seriez étonné du nombre de personne qui ne savent même pas faire cuire des pâtes ! Je n’en doute pas, vous serez un élève talentueux ! ». Il faut se donner les moyens de sa réussite.

Il s’approche du plan de travail. Les pneus de son fauteuil roulant crisse. « C’est un bruit stressant ! ». Il m’indique où se trouve le set de couteau. Neuf. Inutilisé. « Ne vous inquiétez pas, vous aurez l’honneur de l’inaugurer… Vous êtes là pour un cours après tout ! ». S’il a peur de se couper, j’ai ma trousse de premier secours. Quoique un morceau de doigt dans le plat, ça peut faire supplément viande. J’ouvre le set encore joliment empaqueté. Comme beaucoup de choses ici, mon hôte ne l’avait pas inauguré. Pourtant il s’agit d’un set de qualité. Je sors, un à un, les couteaux. Les scrute. Les pose, à plat, sur le plan de travail. Je les replace, dans leur écrin. Après ce petit aparté technique, je m’intéresse à nouveau à mon hôte. Ce dernier me propose de faire tomber les barrières. De nous appeler par nos prénoms respectifs. J’acquiesce. Tourné vers le frigo, je commence à sortir des ingrédients : « Un risotto aux champignons, ça te dit ? » J’avais vu, en ouvrant le frigo la première fois, des cèpes, du beurre, du parmesan, des oignons… En fouillant un peu, je trouve d’autres ingrédients. Je me permets d’ouvrir quelques placards. Des paquets de pâtes. Normal. Son plat fétiche. Mais je vois, derrière, dissimulé, un pot de riz. Je l’attrape et le pose encore des autres produits. « En dessert, vous… tu as une envie ? ». Mousse au chocolat. Tiramisu. Cheesecake. Salade de fruits. Simple efficace.

Il s’intéresse à moi. Il me demande comment j’en suis venu à donner des cours de cuisine.   « Je m’y suis mis, il y a quelques temps, pour diversifier mon activité ! ». Pour dire vrai. Je suis en manque d’argent, et c’est un moyen d’en faire rentrer. Les cours de cuisine ont la côte en ce moment. Je ne fais que m’inscrire dans l’air du temps. Ce qu’il m’étonne le plus, dans ses propos, c’est qu’il ne m’imagine pas cuisinier. « Et, selon toi, quel métier j’aurais pu exercer ? ». A-t-il du nez ? Une intuition.

À mon tour d’être curieux sur mon hôte. « Et toi, comment en es-tu venu à devenir un éclopé ? Les risques du métier ? ».


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyDim 17 Mai - 14:04



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
Tout aurait pu partir en débat qui n’avait ni queue ni tête. Surtout quand on me tenait tête sur une question de talent. J’avais eu la preuve que le talent aidait bien plus que toute la bonne volonté du monde. Tout dépendait la hauteur de la barre mise par la personne en question. Et à priori, mon professeur du soir semblait penser que la bonne volonté était une arme à part entière. J’acquiesçais à sa remarque, une moue hésitante. « De bonne volonté ou de désespoir en me rendant compte que je ne pourrais plus me contenter de fast-food sans prendre un gramme… ». Ma voix se brisait comme si ce changement aussi infime soit-il d’habitudes alimentaires me ramenait à ce que j’avais perdu. Adieu tacos, burger et kébab à tour de bras, bonjour carottes, courgettes et navets… Je riais à son étonnement en ouvrant le frigo. « Je vous avais prévenu… » lachais-je presque étonné qu’il ne m’ait pas cru sur parole. J’haussais un sourcil en l’entendant vouloir motiver la seule personne composant sa brigade de fortune qui n’était autre que… moi. J’hochais ma tête, un léger sourire aux lèvres. « C’est comme cela que ça se passe dans les cuisines ? Je préfère le calme des salles de restaurations… » avouais-je pour tenter de le piquer au vif, ne cachant pas mon ironie pour autant.

Il semblait si têtu que je venais attraper une toque, tournant subitement la tête dans sa direction en entendant sa blague qui était… Bien trouvée je devais l’avouer. Mais hors de question de lui laisser croire que celle-ci allait passer. Alors je reposais la toque, venant applaudir avec difficultés sur ma cuisse. « Ha ben bravo… Vous l’avez travaillé en arrivant ? Et après vous ne voulez pas d’insubordination ? Attention Oberkampf, la révolution n’a pas existé que dans l’histoire ! » riais-je en lui adressant un clin d’œil « Par chance, je ne suis pas rancunier… » le rassurais-je en remettant la toque sur la tête, tentant bien que mal d’arranger le couvre-chef pour garder un air potentiellement potable. Ne sait-on jamais si quelqu’un venait frapper à la porte. Je regardais Byron, attendant son approbation, tandis qu’il m’apprenait qu’il était allemand. « J’en ai entendu parler comme tout le monde… Hail Byron ? Va pour la baguette tant que vous ne me battez pas, je devrais pouvoir supporter des ordres… Parce que la rigidité n’est pas qu’allemande… Vous connaissez celle militaire ? » lui demandais-je en effectuant le salut militaire de mon bras valide, une fraction de seconde.

J’appréciais sa volonté de me rassurer sur mon état de connaissances culinaires. Car à priori, ne pas savoir faire des pâtes était un fléau répandu bien plus que je ne l’imaginais. « J’ai appris à survivre quand même ! Ai-je l’air de me laisser abattre ? » lui demandais-je en m’apercevant que le bruit du fauteuil le déranger. Je le ramenais dans le salon, me levant pour attraper mes béquilles et retourna vers lui, m’appuyant contre le plan de travail, tandis qu’il était en train d’observer les couteaux, neufs. « J’y compte bien… Vu le prix que j’y ai mis, autant qu’ils me servent ! D’ailleurs vous allez m’expliquer comment les entretenir, je doute qu’un tour au lave-vaisselle soit recommandé n’est-ce pas ? » lui demandais-je tandis que je profitais qu’il tourne le dos pour repartir à la recherche d’ingrédients, pour sortir à mon tour les lames, observant le reflet qui se posait sur l’acier de la lame, étonné d’une fabrication si fine. J’avais déjà été emmené sur une affaire de meurtre par arme blanche et je connaissais les dégâts possibles par cet objet que je reposais précieusement, me tournant vers le jeune homme qui commençait à sortir ce dont nous aurions besoin. « Risotto ? J’adore la cuisine italienne ! Tu auras refait ma soirée… Puis je crois que j’ai du vin qui pourrait aller avec ! » ironisais-je en montrant l’arrière de la cuisine où se trouvait être ma cave personnelle. J’hésitais une fraction de seconde lorsqu’il me demanda quel type de dessert je voulais avec ce plat. « On peut continuer dans la lignée du repas italien… Un tiramisu serait parfait mais… On aura le temps ? Il ne doit pas reposer ? » lui demandais-je hésitant. C’était le dessert préféré de ma belle-mère et celle-ci en faisait quasiment tous les dimanches, me demandant parfois d’intervenir avec elle avant que je ne laisse les coquilles d’œufs retombées dans le plat.

Il m’apprenait que les cours à domicile était une corde de plus à son arc et je fis mine de réfléchir, à un potentiel métier qu’il aurait pu exercer. Tout semblait possible, et pourtant, j’hésitais longuement. Je ne voulais en aucun cas le blesser par une quelconque réponse. « Je… Cuisinier à vrai dire, cela te va comme un gant ! Mais un allemand qui cuisine un plat italien… » ironisais-je en levant les yeux au ciel avant de baisser mon regard sur mon bras en écharpe, fermant les yeux une fraction de seconde. J’avais eu l’habitude de répondre à cette question, omettant certaines parties pour le commun des mortels. « Les résultats de l’inconscience je dirais… En neuf ans de métier, je n’ai jamais eu le moindre problème jusqu’à ce jour-là… » rajoutais-je avant de déglutir. « On va dire que je suis chanceux de ne pas être dans une boîte six pieds sous terre. Chanceux que les commanditaires n’aient pas appris à viser... » terminais-je en lui souriant, presque désolé de gâcher la bonne humeur que pourrait avoir ce cours. « Mais bon, l’éclopé devrait pouvoir réussir à couper des champignons… s’il faut les couper bien entendu… Parce que d’instinct, je te dirais de tout mettre dans une poele en l’état, et d’attendre que ça cuise… ou que ça brule ! » riais-je pour tenter de détendre de nouveau l’atmosphère. « Est-ce que le chef dictateur me permettrait de lui offrir un verre ?  Ou une bière ? Ou tu as peur que l’alcool n’altère mes capacités naissantes ? » lui demandais-je, de façon plus légère. J’appréciais discuter avec un parfait inconnu, n’éprouvant pas cette sensation de jugement que je chassais depuis la fusillade. J’avais besoin de cette nouveauté et de cette simplicité.


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Byron Oberkampf
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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyLun 18 Mai - 3:51





L'art et la manière
« Pourtant, je n’ai pas l’impression que vous ayez de l’inquiétude à vous faire concernant votre poids ! » Certes, il est amoché. Il ne doit plus s’adonner au sport. Mais il a dû perdre du poids. C’est une chose habituelle après une opération, une hospitalisation. Il peut se permettre de manger des hamburger et autres kebabs. Sans risque. « Vous savez, vous pouvez manger fast-food, mais en faisant attention aux calories ! » Silence. « Si vous le souhaitez, je vous montrerais comment faire vos propres hamburgers. Et ce n’est pas si long que cela à faire ! ». Par ce que bien entendu, c’est du maison. Il faut mettre la main à la patte. Sinon, ce n’est pas drôle. Lorsque j’ouvre son frigo. Il a de quoi nourrir un régiment. Gna gna gna. J’aurais dû l’écouter. Je ne le connais pas. Il ne me connaît pas. Il aurait pu exagérer sur le contenu de son frigo. J’aurais pu ne pas avoir d’autre choix que de faire des pâtes à la moutarde relevée au camembert au lait cru. Je me retourne, je tente de le motiver. Il n’ai pas la pour lambiner. S’il veut manger quelque chose de bon ce soir. Il me demande si j’agis de la même façon dans les cuisines : « Non, je vous rassure… Je suis adorable là !  Les cuisines sont un espace encore plus vivant ». Mais nous ne sommes pas dans le même contexte. Je ne peux pas lui en demander autant qu’au membre de ma brigade. Il n’en serait pas capable. Après tout, il ne sait faire que des pâtes au beurre. Je ne veux pas prendre de risques.

Je le convins de porter une toque. Il est très beau avec. Mais il la retire rapidement, lorsque je fais un jeu de mots de circonstance. Qu’il relève évidemment. C’était une pique, gentillette, en sa direction. Il se rebelle. Il parle de révolution. Forcément. La française. En badinant, je lui rétorque : « Et qu’allez vous réclamer ? Du pain ? C’est léger pour un repas du soir... »  Il la remet. De suite, il gagne en épaisseur, en prestance. J’en profite pour glisser une main dans la poche de mon jean, sortir mon téléphone portable et prendre une photo. « Souvenir de ce cours... » Dis-je en affichant un grand sourire. Il plaisante sur mes origines. Et il compare la rigidité allemande avec la discipline militaire. Un salut militaire qui manque de crédibilité. La toque sur la tête y joue grandement.

Même s’il n’a pas la fibre d’un cuisinier, selon ses dires, il a le matériel adéquat pour assurer derrière les fourneaux. Je sors d’un placard un magnifique set de couteaux. Flambant neuf. Il est navrant d’avoir un tel outil de découpe, et ne pas s’en servir. Le premier set que j’avais acquis (que je conserve toujours) m’avait coûté une petite fortune à l’époque. Un petit investissement qui m’avait permis d’améliorer sensiblement mes compétences. Il me demande comment entretenir ces couteaux. « Le lave-vaisselle est à bannir. L’entretien est simple. Nettoyage avec une éponge et de l’eau savonneuse. Vous rincez à l’eau clair et vous essuyez avec un chiffon sec ! ». L’entretien des couteaux n’est pas quelque chose de compliqué. Dès que l’on sait comment faire. Au vue de la multitude d’ingrédients qu’il a dans son frigo, je lui propose de s’atteler à la préparation d’un risotto aux champignons. Il est emballé par ma proposition. Pour poursuivre dans cette veine italienne, il me propose de faire un tiramisu. Je tique. En effet, un vrai tiramisu demande un certain temps de préparation. « Tu sais, avec la forêt noire, le tiramisu est l’un de mes pêché mignon… Mais, le timing risque d’être très serré. Normalement, il faut laisser reposer le tout au réfrigérateur trois heures ». Je me retourne, ouvre une nouvelle fois le frigo. Je regarde chaque étagère. Je ne vois pas la moindre trace de l’ingrédient phare. « Par ailleurs, tu n’as pas de mascarpone... ». Et un tiramisu sans mascarpone, ce n’est pas vraiment un tiramisu…

La conversation dévie. Selon lui, je n’ai pas la tête de l’emploi. Intéressant. Si, à ses yeux, je ne suis pas cuisinier qu’aurais-je pu être. Je l’observe et j’attends qu’il me dise vers quel métier je pourrais me reconvertir. Ou pas. Il semble dans l’embarras lorsqu’il me répond. Mais ne bouge pas d’un iota, et à ses yeux j’ai la gueule de l’emploi. Je ne relève pas son hésitation, mais je rebondis à la fin de ses propos… Faisant mine de m’insurger. « Je ne comprends pas pourquoi mes origines allemandes ne me permettraient pas de faire de la cuisine italienne, légère et raffinée ! ». Silence avant de reprendre de plus belle : « Si tu veux, je peux te faire une cuisine allemande qui tient au corps et nourrit son homme… Une cuisine à base de saucisses et de bières... ». Il est vrai que la cuisine allemande n’est pas réputée pour elle la cuisine la plus légère et diététiques du monde. Mais, malgré mes origines, je ne maîtrise guère ses rudiments.

Nous parlons de moi, de mon métier, j’oriente la conversation vers les origines de son état actuel. État probablement dû à son activité professionnelle dont j’ignore la nature. Il est énigmatique. Il me parle d’inconscience, de neuf ans de métier, fait une allusion à un cercueil avant de terminer par l’emploi du terme ‘commanditaire’. Son métier, dont je ne connais la nature, semble réjouissant. Mais je tente ma chance : « Tu bosses pour la police ? ». A moins qu’il se place du côté obscur de la force. Ses propos sont tellement mystérieux que les deux possibilités semblent plausibles. Même si, pour mes arrières, j’ai sensiblement une préférence pour la première.

Et nous en revenons à la recette. « Il faudrait que tu laves les champignons qui sont là. Puis, sur une planche à découper, il faut les émincer. Des morceaux ni trop gros, ni trop petits ». Silence. « Tu ne me les fous pas à la poêle comme cela, à attendre que ça brûle ! ». Silence. Moi, pendant ce temps, je vais rapidement émincer ceci ! » Je lui montre quelques brins de persil, une gousse d’ail et une échalote. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la besogne et faite. J’ouvre un placard et j’attrape un bol afin de réserver les ingrédient à l’intérieur. « Tu t’en sors ? ». Avec son bras en écharpe, il risque d’avoir des difficultés à couper les champignons. Mais avec de la dextérité, il peut le faire. J’attrape un champignon que j’avais mis à part, que je rince à grandes eaux. « Regarde… Tu le coupes en deux. Puis tu fais des petites tranches, pas trop fines. Puis tu coupes chaque tranche en deux ou trois morceaux. Même si les morceaux sont un peu trop gros, en les faisant revenir dans la poêle, ils vont réduire ». C’est alors qu’il me proposa de partager un verre. De la bière. Même si la cuisine, dans un état d’ébriété n’est pas recommandé, nous pouvons nous adonner à ce petit plaisir, d’autant s’il est proposé de manière si gentille… « Le dictateur prendra une bière. Qu’as-tu à me proposer ? » S’il peut éviter la kronembourg. Et j’ajoute, sur le ton de la plaisanterie « Et si tu as une trousse de premiers secours, sait-on jamais, il vaut mieux prévenir que guérir! ». Mais je touche du bois pour que ce dernier ne se coupe un doigt en voulant couper comme un chef.[/color].


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyVen 22 Mai - 10:54



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
« Avez-vous seulement une bonne impression pour vous targuer de mon poids ? » ripostais-je presque du tac-o-tac, un léger rire sarcastique aux lèvres. S’il y avait bien quelque chose à laquelle je tenais particulièrement, c’était mon apparence sans me vouloir superficiel. Me retrouver amoindri n’avait pas été chose aisée, et pourtant je riais presque à sa remarque. Du fast-food en faisant attention ? Douce ironie. « Si c’est pour prendre des feuilles de salades à la place de frites, ou me contenter d’un menu enfant à la place d’un double XL avec supplément… Je ne sais pas si je ne préfère pas manger directement une carotte crue que de me torturer ainsi ! » ironisais-je d’un clin d’œil. « Ne seriez-vous pas en train de vouloir me caler un second cours pour m’apprendre à faire des burgers ? » lui demandais-je on ne peut plus sérieusement. Malgré tout, j’appréciais sa proposition, et je me détendais bien rapidement, une petite tape sur son épaule de façon amicale. « Détendez-vous, si vous réussissez à régaler mes papilles, je tacherais d’y penser. Puis vous n’êtes pas trop désagréable malgré tout… Je commencerais presque à apprécier le cours… » ironisais-je tandis que nous n’avions pas réellement commencé.  

Je compris bien rapidement que rien ne servait de lui tenir tête, la mienne était vouée à porter cette toque que je trouvais d’un ridicule absolu mais qui semblait être très importante pour lui. J’écarquillais les yeux lorsqu’il me demanda si j’allais réclamer du pain. « C’est qu’il ne serait pas trop mauvais en humour l’allemand ! Et ne pensez pas que ceci est une litote… Vous n’êtes pas excellent non plus… » ripostais-je en grommelant comme un enfant que l’on réprimandait. « Puis le pain… Aussi perdu soit-il reste meilleur que le néant ! » tentais-je d’une moue boudeuse tandis que je fus surpris par la photo qu’il venait de prendre. « Attendez ! Laissez-moi au moins vérifier la tête que j’ai ! Si c’est pour finir sur votre site de publicité… Vous devriez même peut-être venir avec moi dessus ! Parce que c’est votre faute si j’ai cette tête ! » riais-je en sortant à mon tour mon portable. « Je vous laisse la prendre, j’ai un peu de mal ! » avouais-je en lui tendant mon téléphone. Trêve de plaisanterie, l’heure avançant, mon estomac commençait à se faire entendre, m’arrachant un air désolé en direction du chef. « On va dire que je vais faire de ce risotto mon premier repas de la journée, comprenez son impatience… » ironisais-je tandis que j’acquiesçais à ses conseils d’entretien. « Chose qui me semblait évident mais je suis ravi de me l’entendre confirmer. Je ne voudrais pas les abimer… si je peux les utiliser pendant des années, c’est que je ne serais pas un piètre apprenti cuisinier ! » lui fis-je remarquer en croisant les bras tandis qu’il repart de nouveau dans le frigo. Pas de mascarpone. Le résultat est sans appel. Adieu le tiramisu et mon bonheur gustatif. « Je me contenterais… D’un gâteau au yaourt dans ce cas… Je ne suis pas difficile… Même une salade de fruits s’il le faut… Mais tu noteras donc pour la prochaine fois qu’en plus des hamburgers, tu me dois un tiramisu. » rajoutais-je pour lui montrer que ses propositions n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd.

Et comme bien souvent, mon esprit divague, embarquant avec lui celui de Byron. Forcément qu’il n’était pas évident de dire à quelqu’un que le métier qu’il exerçait n’était peut-être pas celui pour lequel il avait la tête. C’était marcher sur des œufs. Hésitant, je fus rassuré à l’entendre râler. Pure qualité allemande cela dit. Et je souriais presque à l’entendre parler de sa cuisine allemande que j’avais déjà étudié au détour d’une lecture sur l’art de la bière. « Je comprends mieux la passion pour la forêt noire d’un coup ! Mais je suis ravi de voir qu’à la place d’un risotto, tu me proposerais une choucroute… tu veux que je reste bloqué sur le canapé en quelque sorte ? » lui fis-je remarquer en pointant le canapé du doigt. « Quoi que je serais surpris de voir avec quel type de bière vous accompagnerez ce plat ? » lui demandais-je un sourire en coin, l’emmenant sur mon terrain privilégié. « Je te laisse le temps de réfléchir va… » riais-je en l’écoutant m’interroger sur mon état. C’était évident que je ne pourrais pas y échapper, mais plus vite j’en serais débarrassé, mieux la soirée se passera. « Je bossais » rétorquais-je en insistant sur le temps utilisé. « Révoquer. Inaptitude physique. Morale. Enfin je pense que tout était un bon moyen pour éviter de se trainer un boulet au pieds… » crachais-je presque amèrement en attrapant les champignons qu’il souhaitait que je coupe. Je riais à ses quelques consignes comme si j’étais du genre à mettre dans une poêle à attendre gentiment que tout prenne feu. Je secouais la tête, lavant les champignons avant de revenir vers la planche à découper, me surprenant moi-même de la minutie que j’utilisais. J’étais bien loin de sa rapidité d’exécution qui m’avait surpris et que je ne cachais pas. « Euh… Oui je m’en sors regarde… » lui dis-je tandis que seulement la moitié d’un champignon était découpé, m’arrachant un rire. J’observais attentivement le moindre de ses gestes, tentant de les reproduire en même temps avec plus ou moins de réussite sur la régularité de ma découpe. Il me rassura bien rapidement, et je me reculais pour observer l’état de mon champignon, assez fier de moi. « Ça va, je ne suis pas si ridicule » dis-je plus à ma destination qu’à la sienne avant de reprendre un champignon, me répétant mentalement les étapes qu’il m’avait enseigné. « ET D’UN SECOND ! » m’exclamais-je comme si cela s’avérait être un exploit. J’en avais presque oublié la bière que je lui avais proposé. Je posais le couteau sur la planche à découper, me tournant vers lui, l’air désolé. « Oh, mince, j’ai oublié la bière du dictateur… Monsieur a-t-il une préférence… Ma cave est vraiment tellement remplie… que je peux te proposer une brune, une blonde, une blanche, une ambrée, une IPA… » je m’arrêtais pour reprendre le souffle, avant de me diriger vers la cave. « J’ai différentes origines aussi ! Mais tiens, je te sors ma préférée… Pure fabrication du pays ! » lui dis-je en ramenant deux bières que je posais sur le comptoir, me rendant vers le buffet pour aller chercher les verres qui allaient avec. « Chaque bière doit être dégustée dans un verre particulier, au risque de perdre de son charme, de son goût et de sa perfection. » lui expliquais-je en posant les deux verres sur le comptoir. « En revanche, je vais te laisser les servir n’est-ce pas ? Enfin si tu sais les servir… si c’est pour me retrouver une moitié de mousse… » ironisais-je en roulant des yeux.

« Tu verras, elle a un goût caféiné très prononcé… Mais une fois en bouche, elle est rafraichissante… Bien loin des Stouts en général… » lui fis-je remarquer en m’adossant au comptoir. « Et pour la trousse de secours… Ne porte pas malheur ! » ripostais-je en me rendant quand même dans la salle de bain, à la recherche d’une trousse de premier secours entièrement neuve que je n’avais jamais utilisé. « Je pense que j’ai déjà eu ma dose, mais si cela peut rassurer ta fragilité allemande… » lui dis-je en posant la trousse face à lui. « Alors, que pense Monsieur Oberkampf de cette douce boisson ? » lui demandais-je d’un clin d’œil, portant le verre à mon nez, les yeux fermés pour profiter de l’odeur enivrante du café mélangé au malt puis je portais le verre à mes lèvres délicatement, prenant une première gorgée. « Température parfaite… » fis-je remarquer en reposant le verre, me reconcentrant sur les derniers champignons. «Ne fais pas bruler le riz… Si besoin, je t’apprends à le faire cuire ! » continuais-je en ironisant. Comme si nous étions deux amis en train de cuisiner alors que nous étions simplement deux inconnus. Les choses semblaient simples et j’appréciais ce moment de partage.


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptySam 23 Mai - 21:38





L'art et la manière
Nous parlons de son physique. De mon humble avis, il est inutile qu’il fasse attention à sa ligne. Il peut se faire plaisir. Sans se triturer l’esprit. Il me fait rire lorsqu’il imagine remplacer les frites par de la salade. « Je ne veux pas vous mettre au régime… Je dis simplement qu’un bon burger fait maison, avec de vraies frites faites maison, avec des sauces faites maison, et peut-être deux ou trois feuilles de salade et des rondelles de tomates pour la verdure... ». Lorsqu’il émet l’éventualité que je lui parle de burger pour lui proposer un nouveau cours, je lui réponds par un grand sourire, innocent. « Je n’impose rien. Attendons de voir si ce cours, cette soirée se passe bien. Peut-être que vous allez me jeter dehors d’ici peu, pour X ou Y raison ! ». Il me demande de me détendre. Je le suis parfaitement. D’ailleurs je n’hésite pas à me vanter… « Vous allez vous régaler. Je n’en ai aucun doute ! » Afin de ne pas en faire trop, j’évite de sortir mon agenda de poche pour y inscrire le second cours de Monsieur Weddington, même si je pourrais le faire sans hésitation. Il faut avoir confiance en soi dans la vie.

Puis, il est question de la toque. Je souhaite que le jeune homme est tout l’attirail qu’il convienne pour cuisiner. Il est quelque peu récalcitrant. Je lance un jeu de mots de circonstance. Je ne suis pas peu fier, même s’il était facile. Pourtant, il ne se laisse pas faire, manipuler. Il parle de révolution, d’insubordination. Je parle de pain… Référence à la Révolution française.Et il ne parle d’humour allemand. Il fait vraiment une fixette sur mes origines... « Notre humour est très mesuré. Et si cela peut vous rassurez, je ne compte pas me reconvertir et faire un ‘one man show’ ». Je peux avoir du répondant, être acide parfois, mais de là à me pavaner sur scène pendant des heures pour faire rire des gens à s’en rompre les côtes, non. Puis je mets les choses au clair « Vous savez, je ne me suis jamais rendu en Allemagne… Ce que je connais de ce pays, de sa gastronomie, je l’ai lu dans les livres ». Silence. Avant d’enchérir : « D’ailleurs, vous êtes Australien vous ? Weddington, ce n’est pas très parlant niveau origine... ». Tandis qu’il a remis sa toque sur la tête, je prends une photographie de mon apprenti d’un soir. Seulement il veut la voir. Pour la valider. En riant à moitié, je rétorque : « Venez la chercher ! ». Je commence à m’éloigner de lui de quelques centimètres. Prêt à jouer au chat et à la souris s’il le faut. Décidément, la soirée ne s’annonce pas de tout repos si nous commençons à plaisanter de la sorte… « Pour mon site internet, pour ma pub, il faut des photos qui donnent envie… Un panier de légumes coloré, une corbeille de fruits débordante, des assiettes joliment présentées, des plats savoureux… Pas un clown. Le but est d’attirer le chaland. Pas de le faire fuir ! ». Silence : « La photo c’est simplement pour conserver une preuve de votre sex-appeal indéniable… Mouahahahahah ». Rire diabolique. Je prends beaucoup de plaisir à partager ce moment convivial avec l’hôte. J’en suis d’ailleurs assez étonné. D’habitude, même si la plaisanterie n’est pas exclue, pour détendre l’atmosphère, il n’y a jamais autant de familiarité. C’est bon signe. Cela laisse présager une excellente soirée. Il me tend, à son tour son téléphone portable, déverrouillé, afin que je puisse le prendre en photo. Le le fait… avant de lui rendre : « Avec cette photo, vous ferez un malheur sur Tinder, ou Adopteuneclopé.com !  Vous pourrez faire croire que vous êtes un véritable cordon bleu… Ou pas ! » Ajoute-je en esclaffant et en lui rendant son téléphone.

Soudainement, j’entends un bruit caractéristique. Un vrombissement intérieur. De l’estomac de mon élève. Il m’avoue alors de ne pas s’être nourri de la journée. Je le réprimande. Gentiment : « Ce n’est pas très sérieux… Il faut que j’envisage une double ration de survie alors... » Silence. « Sinon, mangez votre main, de préférence celle qui ne vous est pas d’un grand secours ! » Dis-je en lui faisant un clin d’œil. Puis, je lui donne quelques conseils pour entretenir son set de cuisine, ses magnifiques couteaux. Eau claire. Savon. Chiffon doux. Plus de plus simple. Il imprime ses recommandation avant que nous basculions de nouveau sur la nourriture. Je brise ses espoirs lorsque je lui confirme qu’un tiramisu serait bien trop long à faire. Tout comme une panacotta Dommage. que pour ces deux desserts typiquement italiens il y ait un tel temps de repos. Il nous faudrait un dessert simple à faire, sans trop d’attente. Il propose un gâteau yaourt. Une salade de fruits : « Pour mettre la main à la pâte, je propose une tarte aux fruits ? Tu en as plein le frigo ! Il y a même une pâte à tarte pour éviter de te fatiguer avec le rouleau... » Silence. « Je note ! Je note ! Mais hamburger tiramisu ce n’est pas très heureux comme mariage… Hamburger cheese cake et lasagnes tiramisu, c’est tellement plus sympa » Mais ça demande deux cours particuliers, et non plus un seul… Ou comment subtilement remplir mon agenda. « Pour les lasagnes, il faudra être en meilleure forme… Les pâtes ne se font pas en un claquement de doigts ! Le rouleau à pâtisserie va devoir chauffer !!! ». Puis nous plaisantons sur la légèreté de la cuisine allemande. Une cuisine qui remplit. « Après une bonne choucroute, et une forêt noire, une bonne séance de sport s’impose… Pour éliminer... ». Avec toutes ces digressions culinaires, nous n’avons toujours pas commencer à cuisiner… Et pourtant, il y a du boulot. Mais, avant de commencer à donner mes directives, je résume nos propos précédents avec une pointe d’humour : « Un cours de cuisine américaine, un autre sur le thème de l’Italie. Un dernier à la sauce allemande… Tu ne voudrais pas que je devienne ton cuisinier particulier par hasard ? ». Il risque de faire chauffer sa carte bleue à ce niveau là…

À mon interrogation sur son travail, où j’émettais la supposition qu’il travaille pour la police. Il me répond au passé. À l’imparfait. Il n’est donc plus policier. Je sens une amertume dans sa voix lorsqu’il me fait comprendre qu’il a été mis au placard. Afin d’éviter de s’appesantir sur le sujet, j’enchaîne sur le début du cours. Je lui demande d’émincer les champignons. Je l’observe, atteler à la tâche… Avec beaucoup de sérieux (et de difficulté). Il s’en sort vraiment très bien. Lorsqu’il termine son deuxième champignon, il me le signale d’un ton victorieux… « Bravo ! Je suis fier de toi… Mais il en reste encore quelques uns à faire l’ami ! » Tandis qu’il me parle de bière, je termine la découpe de mes propres champignons que je réserve dans un petit bol. Ils seront poêlés au dernier moment, pour donner un peu de croquant au risotto. Lui, me parle bière… Blanche, blonde… IPA. Des noms qui me parlent sans pour autant les maîtriser. « IPA c’est quoi déjà ? Ça ne correspond pas à une méthode de fermentation pour une plus longue conservation ? Il me semble avoir lu un truc de ce genre sur le sujet, un jour... ». Finalement, il me propose de goûter à sa bière préférée… Il rapporte deux bouteilles individuelles, les pose devant moi. « Quelles sont les caractéristiques de cette bière du coup ». Il ne me répond pas dans l’immédiat, m’expliquant que chaque bière doit être bu dans un verre particulier. Il m’abandonne quelques instants, se dirige vers un buffet. Lorsqu’il l’ouvre, j’aperçois, de loin, une collection assez impressionnantes de verres de bière. Il s’agissait vraiment d’un grand passionné de bière. Il revient, pose les deux verres devant moi et me demande de servir, étant dans l’impossibilité de le faire. Il me met en garde sur le service de la bière. Évitant le trop plein de mousse. « Je devrais m’en sortir ! ». Il faut pencher suffisamment le verre pour éviter que la mousse ne se forme. Je le fais de manière précautionneuse, pour ne pas me faire taper sur les doigts… J’ai la pression car il me fixe, comme un inspecteur des travaux finis… « Au lieu de me regarder, tu as encore des champignons à couper… Sinon, tu n’es pas prêt de manger ! ». Il me décrivit les particularités de la bière… Caféine, rafraîchissante. Avant de s’éclipser quelques instants… Pour rapporter la trousse à pharmacie, mettant en avant ma fragilité allemande… « Je dirais plutôt prudence... ». Silence. « C’est bon, pas d’impair au niveau du remplissage des verres… Monsieur est satisfait ? » L’interroge-je, avant de porter l’un des verres à mes lèvres. Je sens déjà l’odeur du café imprégner mes narines. Je bois une première gorgée. « Hum ! Excellente… On sent bien le café… Mais ça n’emporte pas trop le palais ! ». Silence. « Fraîche et désaltérante ! » Une nouvelle gorgée, tandis que mon hôte me demande de ne pas faire brûler le riz… « Aucun risque… J’attends toujours tes champignons qu’il faut faire revenir à la poêle ». En attendant, j’émince un oignon, rapidement, que je glisse dans la poêle. Avec du beurre et un filet d’huile. Je le surveille et le laisse blondir, tout en buvant une nouvelle gorgée et en surveillant mon élève. « Ça va, tu t’en sors pas trop mal, pour un novice ! » Pourvu que ça dure...


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyJeu 28 Mai - 20:41



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
Il semblait têtu, le jeune homme. J’avais beau lui expliquer que mon amour pour la malbouffe ne demandait pas à disparaître, surtout pour les deux ou trois feuilles de salade qu’il semblait vouloir mettre pour la verdure de l’assiette. « Ce n’est pas une décoration, les tranches de tomates ou de concombre dans les assiettes des burgers ? Tiens donc, j’apprends quelque chose ! » ironisais-je. « Des sauces faites maisons ? Une recette pour une sauce barbecue ? Non parce que la mayonnaise… ça d’accord… Mais une sauce barbecue… Je demande à voir. » le défiais-je, sûr de son incapacité à le faire. Je roulais des yeux en l’entendant évoquer ma possible mise à la porte. Je n’étais pas forcément impulsif, du moins pas avec les inconnus. Pourtant sa confiance en lui ne manqua pas de me surprendre. « Peut-être que si vos chevilles commencent à trop gonfler, cela correspondra à la raison X. Pour Y, votre humour pourrait être évoqué. » Je me voulais sérieux et pourtant je ne réussissais pas à chasser ce rictus d’ironie qui habitait mon sourire.

Je secouais la tête, imaginant le jeune chef, sur des planches de théâtre, vêtu d’une blouse et d’une toque à vouloir faire un show. Rien que l’idée me fit rire, et je lui demandais de cesser d’un signe de tête. « Je ne vous vois absolument pas sur une scène… Mais ne serait que de vous voir derrière un fourneau et votre répondant me fait rire… Pourtant j’ai l’impression que face à une foule, vous seriez pris au dépourvu, n’est-ce pas ? » lui demandais-je avant d’écouter son histoire. Il s’était donc renseigné sur ses origines dans les livres. Après tout pourquoi pas, oui. Mais rien de mieux que de voyager. Enfin je pensais cela mais je n’avais jamais quitté Brisbane après près de trente quatre ans. C’était presque un comble mais j’avais peur de prendre l’avion depuis l’accident mortel de mes parents. Et pourtant je ne manquais pas d’envie de voyages, de m’aérer l’esprit et de découvrir de nouveaux horizons. « Vous n’avez jamais pensé vous y rendre ? Je suis persuadé qu’il y a beaucoup de choses à voir la-bas… » avouais-je en haussant les épaules. « Mon père était américain et ma mère australienne… Mais je ne l’ai jamais connu… Je suis né ici, lors de vacances… Puis mon père y est resté… S’est remarié et voilà comment un Weddington s’est retrouvé ici. » ironisais-je avant de froncer les sourcils lorsqu’il me demanda de venir chercher la photo. « Un clown ? Vous avouez mon sex-appeal et pourtant vous ne voulez pas l’afficher ? J’ai compris… Vous souhaitez la conserver pour vous. Si vous voulez, je peux poser pour votre propre album photo… » ironisais-je en prenant des poses quelques peu ridicules. « Vous pensez vraiment que je suis désespéré au point de m’inscrire sur ce genre de site ? Puis… Ce n’est pas ce genre de photos qui attirent les regards ! » le taquinais-je d’un clin d’œil avant que le bruit de mon estomac ne me desserve.

« Mes mains sont bien trop utiles pour être mangées… Mais donnez-moi la vôtre, vous me semblez si généreux ! » Je lui rendais son clin d’œil accompagné d’un sourire qui disparu lorsqu’il me parla d’une tarte aux fruits. « Quoi ? Des fruits ? Pas de chocolat ? Ni de chantilly ? Oh l’ennuie… » me moquais-je alors que l’idée me plaisait bien. « Tu es en train de me proposer deux nouveaux cours la non ? Fin commercial… Reconverti toi, tu pourrais vendre n’importe quoi ! » lui fis-je remarquer en secouant la tête. « Tu sous-entends que je ne peux pas manier le rouleau ? Tu serais surpris de ce que la volonté réussit à faire… Mais tu as raison… je ne voudrais pas être obligé de te regarder faire, les pieds sous la table… Ce ne serait plus un cours sinon ! » Je poursuivais mes remarques avant de rire à la sienne. « Une séance de sport ? J’ai vraiment l’air en état pour ça ? Enfin… De quel sport me parles-tu ? » m’arrêtais-je comme s’il était nécessaire de préciser. « Mon cuisinier personnel ? L’idée ne me déplairait pas, tu n’as pas l’air trop dur à vivre non plus ! Puis, je te cite, tu n’as aucun doute sur le fait que je me régale… » lui retournais-je tandis que je m’attelais à la découpe des champignons. Je me penchais en avant, tel une star qui saluait la foule lorsqu’il m’avoua être fier de moi. « Oui, oui chef… Je m’occupe des derniers ! » soupirais-je en levant les yeux au ciel, reprenant ma tâche avec minutie.  Mon regard s’illumina lorsqu’il m’interrogea sur les bières que je venais de lui évoquer. « Tu n’es pas si mauvais Oberkampf… Tu n’es pas si mauvais… IPA ça veut dire India Pale Ale. C’est une histoire de fermentation en effet… Les levures utilisées sont celles qui fermentent généralement entre 16 et 25 degrés… Enfin je ne vais pas te noyer d’informations… Mais tu la reconnaitras à sa couleur plus claire et son goût amer en fin de gorgée… » lui dis-je en le laissant sur place, allant chercher les verres et les bières.

Je roulais des yeux en l’observant verser les bières, penchant légèrement la tête sur le côté pour observer la robe de la bière versée dans le verre. « Aucun impair, fort heureusement pour toi… Satisfait en effet… Ein prosit ! » lui dis-je en levant mon verre dans sa direction accompagnant mes quelques mots d’allemand d’un clin d’œil. « Quoi, il te manque encore des champignons ? Mais il y en a au moins cinq là ! C’est un risotto que tu fais ou des champignons à la poêle ? » lui demandais-je faussement outré avant de poser mon verre sur le plan de travail, reprenant ma découpe toujours aussi minutieusement. « Content qu’elle te plaise ! Tiens Monsieur j’attends après toi pour travailler ! » dis-je en lui tendant le saladier complet. « Maintenant c’est moi qui vais pouvoir me reposer ! J’aime voir les autres travailler ! » riais-je en m’adossant au plan de travail, mon verre à la main. « Tu as déjà eu des novices vraiment catastrophiques ? Tu dois avoir des anecdotes à raconter non ? A part si je suis ton premier client ? » lui demandais-je curieux de faire connaissance avec lui. « Tu as quand même du temps pour toi à côté de tout ça ? Parce que je t’ai quand même prévenu au dernier moment et il est tard… Et pourtant tu es venu… Personne ne t’attend chez toi ? Tu es aussi seul que moi ? » lui fis-je remarquer en montrant le salon qui était vide mise à part notre présence. « Et qu’as-tu comme passion mise à part torturer tes élèves d’une toque ? » lui demandais-je. Car après tout, rien de mieux que de partager et de faire connaissance autour d’un verre et d’une douce odeur alléchante, telle qu’une promesse d’un repas agréable tout comme sa présence.

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Byron Oberkampf
Byron Oberkampf
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STATUT : A laisser passer sa chance, hélas.
MÉTIER : Il reprend sa vie en main. Désormais, il est sous-chef à l'Interlude.
LOGEMENT : Spring Hill, 13 Parkland Boulevard, ancienne maison de Jacob et Olivia
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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyDim 31 Mai - 19:36





L'art et la manière
« Non les rondelles de tomates et de concombres, ce n’est pas juste pour faire joli et mettre de la couleur au plat. Ils servent juste à se donner bonne conscience » Dis-je d’un ton léger. « J’ai trois cents grammes de viande hachée… Mais j’ai trois rondelles de tomates, deux cornichons et une feuille de salade qui se battent en duel pour la bonne cause, pour la diététique » Tout cela est rehaussé par une sauce. Il est dubitatif sur le fait que je puisse préparer une sauce barbecue. Mais la mayonnaise, si je l’écoute, se confectionne en un claquement de doigts. Par moi. Certainement. Lui. J’ai du mal à le croire. Je lui renvoie l’ascenseur, sur le ton de la plaisanterie : « ‘Ça d’accord’ ? J’ai hâte de vous voir préparer une mayonnaise. Cela à l’air si simple ! » Je ne pense pas qu’il puisse y arriver comme ça. Le jeune homme part de loin en cuisine d’après ses dires. Arriver à faire des pâtes, c’est une chose, monter une mayonnaise, ça en est une autre. Tout est une question de volonté. Peut-être que je me trompe. Lorsque j’évoque la possibilité qu’il me mette à la porte, s’il considère que le cours n’est pas satisfaisant, il roule des yeux. De manière magistrale. Avant d’évoquer les deux raisons qui pourraient le pousser à le faire. Mes chevilles. Mon humour. Pour les premières, je ne relève pas. Le second, au contraire, j’ajoute mon grain de sel : « J’ose espérer avoir un humour plus percutant que l’application ‘Ok Google’ ! ». Les petites blagues concoctées par l’application ne cassent pas trois pattes à un canard. Je soupçonne les concepteurs de l’application d’avoir racheté les droits sur les blagues Carambar. Lorsqu’il ne m’imagine pas sur les planches, nous sommes d’accord. Moi non plus. Je n’ai pas ce karma. D’ailleurs, il joue franc jeu avec moi, j’aime bien. « Je pense que les casseroles et autres couteaux de cuisine sont plus dociles que les humains. Je suis plus à mon aise en cuisine ». Silence : « Entre amis, en petit comité, je peux faire rire, je pense… » Silence. « Je vous vois rire, c’est que ça marche un peu… Ou alors vous vous foutez copieusement de ma gueule... » Dis-je en badinant. Et si c’est le cas, je me vengerais. Je ne sais pas encore de quelle manière, mais je le ferais.

Nous parlons de mes origines. Je lui annonce que je n’étais jamais allé en Allemagne. L’ensemble des rudiments appris sur la cuisine allemande, je l’ai fait dans les livres. C’est un pays bien trop éloigné. Comme beaucoup de pays hélas. Il me parle d’un possible voyage dans ma patrie d’origine. « Y penser, c’est une chose. J’adorerais. En profiter pour faire une halte en France, en Italie, en Espagne ou en Grèce ». Rien que d’y penser, j’ai une montée de stress. « J’ai une peur bleue de l’avion… Avec un peu de préparation psychologique, je peux me rendre à Perth ou en Nouvelle-Zélande, mais me rendre en Europe… Des heures et des heures en avion… Je risque de paniquer ! » C’est dit. Il s’intéresse à moi. À mon tour de m’intéresser à lui. C’est du donnant-donnant. Je tique sur son nom de famille. J’essaie de savoir si lui-même est australien. Il me répond par l’affirmative. Australien par sa mère. Américain par son père. Père qu’il n’a pas connu. « Dur de ne pas connaître son père ! ». Et je parle en connaissance de cause. Je suis dans la même situation que le jeune homme. Je ne connais pas mon père. Toutefois, je ne relève pas plus, préférant passer à autre chose. Je le prends alors en photo. Je lui parle de sex-appeal. C’est fou comme une toque peut changer le visage d’un homme. « Ironie Monsieur Weddington... ». Sa photo n’est pas forcément très flâteuse, très vendeuse. Il me demande si je souhaite la conserver pour moi. Peut-être. « Si vous saviez tout ce que je peux faire avec votre photo... » Tellement de choses… Du vaudou… Un tableau d’honneur (Weddington y serait-il bon élève ou bonnet d’âne ?). Il me propose de faire un album de ses photos. Pas imbu de sa personne le gars. Et tout à coup, il commence à prendre des positions, des attitudes complétement loufoques. « En cas d’album personnalisé, je veux une dédicace !  Il faut assumer jusqu’au bout !» Vu le spécimen que j’ai devant les yeux, je pense connaître de belles tranches de rire en le feuilletant. « Avec ces têtes clownesques, vous risquez de faire fuir vos conquêtes sur les sites de rencontres... » Silence. « Où il faut qu’elle ait un excellent sens de l’humour ! ». Il me rétorque en me faisant comprendre qu’il n’était pas désespéré au point de s’inscrire sur ce genre de site… « Non, vous n’en avez pas besoin, je pense... » Physiquement, il n’ a pas de souci à se faire. Il est bel homme. Il n’a pas besoin de grand-chose que les filles lui courent après. À sa deuxième remarque, je botte en touche : « Je n’ai pas envie de savoir quel genre de photo vous aimeriez mettre ! ». Passons à autre chose.

Je lui annonce pour le dessert une tarte aux fruits. Je sens sa déception. Il s’insurge. Il veut de chantilly. Du chocolat. En riant à moitié je lui dis : « Pas de bras… Pas de chocolat ! ». Pour reprendre une citation qui colle bien à la situation… Mais je finis par être compatissant. « Si tu veux faire ton ‘gros’, nous pouvons faire une tarte aux fruits accompagnée d’une mousse au chocolat supplément chantilly... » Silence. « Mais il va falloir se sortir les doigts du cul ! » Silence… « Et se les laver avant de commencer ! ». Clin d’oeil. Il relève le fait que je veuille lui ‘vendre’ deux nouveaux cours particuliers. « Et tu remarqueras que je ne t’en vends pas deux de plus : le premier pour la mousse au chocolat ; le second pour la crème chantilly ! ». Il faut savoir fidéliser sa clientèle. Mais je le mets en garde. Pour les lasagnes, il faudra qu’il soit en meilleure forme… Afin de faire les pâtes des lasagnes maison. Mais dans son état… Compliqué. Il faut qu’il se remette sur pied. Même s’il me confie qu’il sait manier le rouleau comme personne. J’attends de voir cela… Lorsqu’il n’aura plus le bras en écharpe. Et ma préconisation après une bonne choucroute et une excellente forêt noire le fait sourire. « Dans ton état actuel, tu peux faire des séries de pompes à une main... ».

Bien que nous ayons une discussion fluide, nous n’en oublions pas la préparation du risotto. Tandis qu’il coupe deux champignons, je le félicite. De mon côté, j’en ai coupé quelques uns afin de les garder pour la fin de la recette. Mais il me parle alors de bière. De bière IPA. Sans connaître la signification exacte de ce sigle, je n’ai été pas très loin de la réalité des faits. Il me décrit les caractéristiques de ces bières. Couleur claire. Amertume en fin de gorgée. Il m’invite à servir les verres. J’ai la pression. Je ne suis pas un barman. Mais je pense m’en sortir pas trop mal. Guère de mousse apparaît. Mon élève ne me jette pas la pierre. Il est plutôt content du travail. Il trinque. En allemand. Nos verres s’entrechoque. Je goûte. La bière est excellente. Caféiné. Sans emporter la bouche. Et, effectivement, en fin de gorgée, il y a cette petite amertume qui s’intensifie. Pas désagréable. « C’est une bière australienne ? ». Puis je l’invite à couper de nouveaux champignons. Il est surpris. Il pensait en avoir coupé suffisamment. « Il en faut assez, car à la cuisson les champignons vont réduire au moins de moitié ! Si c’est pour avoir trois petits morceaux de champignon perdus dans du riz… Ce n’est pas très heureux pour un risotto ! ». Face à mes remontrances, il s’atèle à continuer la découpe. Pendant ce temps, j’émince de mon côté un oignon que je mets dans une poêle avec du beurre et de l’huile d’olive. Je le laisse blondir. Weddington vient de terminer la découpe. Il attend après moi. Il s’adosse au plan de travail et commence à me poser un certain nombre de questions. Il m’assaille de questions je dirais. Avant de répondre à chacune de ses questions, je décide de le mettre à nouveau en activité. Il ne va pas se tourner les pouces bien longtemps :« Maintenant tu peux verser tous les champignons que tu as découpé dans la poêle là ! ». Silence. « Puis tu vas prendre une petite casserole, mettre de l’eau et y ajouter deux cubes de bouillon de volaille !  Portez le tout à ébullition ». Pendant qu’il s’exécute, avec une cuillère en bois, je m’assure que les champignons n’accrochent pas à la poêle. Je ne veux pas qu’ils brûlent. « Une fois que c’est arrivé à ébullition, tu pourras le verser délicatement dans la poêle ! ». En attendant, j’attrape le verre de bière et je bois une nouvelle gorgée. Et doucement, je réponds à ses questions, une à une… « Tu es mon premier vrai novice… Pour l’instant, tu n’as pas trop merdé… Je touche du bois ! » Silence. « Pour être honnête, c’est le troisième cours que je donne… C’est une idée très récente qui a mûri dans mon esprit ! ». Des trois apprentis cuisiniers rencontrés, Weddington est celui qui a le plus d’aptitudes à acquérir pour la cuisine. Déjà, il sait couper des champignons, sans se couper un doigt. C’est un bon début. Je continue à mélanger les champignons qui ont bien commencé à réduire. « Il en est où ce bouillon de volaille ? » Demande-je. Il ne faut pas lâcher la pression. Il est là pour suer le gonze. « Désolé de te décevoir, je n’ai pas d’anecdote sur mes cours précédents… Jusqu’à ce que tu fasses une connerie ! » Peut-être. Je lui lance un petit clin d’oeil. Puis, il me pose des questions un peu plus personnelles. Sur les raisons de ma venue si tardive. Je dois apparaître, à ses yeux, comme une personne qui n’a pas de vie. Au point de donner des cours, si tard le soir. « J’ai du temps pour moi. Mais je suis un passionné. Et la cuisine occupe de temps dans ma vie. Et ce soir, comme tu peux le deviner, je n’avais rien de prévu, seul chez moi. Outre prendre du temps en cuisine, cela me permet de rencontrer de nouvelles personnes. Et partager des moments de convivialité ! » Bien sûr, il y a également le côté pécuniaire qu’il ne faut pas négliger. Je saisis mon verre de bière. Je bois une nouvelle gorgée de bière. « Et je trouve cette idée géniale de te donner un cours tandis que toi, tu me fais découvrir les délices de la bière. » Je n’aurais pas pu réveiller un meilleur moment de convivialité. Je jette un coup d’oeil au bouillon de volaille, il commence à frémir. « Je pense que tu peux le verser dans la poële avec les champignons. Et on laissera l’ensemble mijoter, pour que le bouillon s’impregne des champignons ». La recette suit son cours. Doucement mais sûrement. « Il faut une nouvelle casserole, dans laquelle je te demande de verser un filet d’huile d’olive et du beurre. Et de le laisser blondir ! ». Silence. « On va y ajouter le riz ! Et remuer pour que celui-ci devienne translucide ! » Nous arrivons à la partie un peu plus complexe de la recette. Où il faut être très vigilant pour ne pas que le riz accroche, qu’il brûle. Avant de se lancer dans cette étape cruciale, je réponds à la dernière question qu’il m’avait posé. « À part la cuisine, et t’obliger à porter une toque, je fais de la boxe, du footing, des randonnées et de la natation. Quand j’ai un peu de temps, je bouquine...  Et toi, comment occupes-tu tes journées ? D’autant plus, si tu ne travailles pas… Tes sorties doivent être limitées ? » Et si c’est le cas, mon cours est un échappatoire. Pour voir du monde… Et de ne pas boire de bières, seul, dans son grand salon.


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyDim 21 Juin - 11:47



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
« Bonne conscience ? Non ça va aller, je laisse ce rôle à d’autres personnes. J’ai une conscience c’est déjà pas mal. Bonne ou mauvaise après, ce n’est plus mon problème ! » répondis-je aussi légèrement que lui. « Je prends la viande, je te laisse la salade. Si c’est pour la bonne cause le plaisir sera pour moi ! » Je grimaçais en l’entendant me parler de confectionner une mayonnaise. A croire que la pique m’était retournée tel un colis renvoyé à son expéditeur. « Ok, je te montrerais ce que c’est une vraie mayonnaise. A croire que tu ne sais pas en faire ! » ironisais-je en faisant cependant mine de bouder. L’esprit de contradiction en une seule et même personne. Et à entendre sa réponse, il ne manquait pas de répartie pour mon plus grand plaisir. « Vous êtes médisants… Mais je m’interroge sur l’argumentaire… Vous vous êtes déjà amusé à demander à votre enceinte connectée de vous raconter une blague ? Il était temps que je vous demande de venir me donner des cours ma parole ! » riais-je à gorge déployée avant de me stopper, acquiesçant, à ses déclarations. « Si vous n’êtes pas à l’aise avec les êtres humains, heureusement que vous l’êtes avec des carottes… » lui lançais-je simplement avant de lui sourire amicalement. « Je ne dirais pas qu’il me tarde de voir cela, mais je reste persuadé que vous n’êtes pas du genre à vous donner en spectacle quand même… Une sorte d’humour sans vous mettre en avant… C’est pas plus mal vous me direz… » avouais-je doucement. « Je suis un peu comme vous… Je fais rire sans réellement le vouloir. » je le regarde lentement. « Et je n’oserais pas me foutre de vous… Je ne voudrais pas mourir coupé en rondelles… » lui dis-je en tendant le doigt en direction de son couteau qu’il tenait fermement.

Notre discussion était fluide et c’était agréable de faire connaissance avec un homme si sympathique qui ne me jugeait pas et qui ne connaissait pas mon passé. Et en parlant de passé, nous en venions à parler de ses origines. Allemande. En y regardant de plus près, rien ne laissait réellement le présager. Je souriais en entendant son road trip imaginé. Grèce, Espagne, Italie. Que des pays dont j’avais entendu parler et que je n’avais moi-même jamais visité. « Je n’ai pas peur de l’avion, mais je n’ai pas pour autant mis les pieds en dehors de mon pays. » lui avouais-je presque à contre-cœur. « J’aurais aimé voyager, mais mon métier ne me le permettait pas… A moins que ce ne soit moi qui me le suis interdit en étant accroc au boulot. Mais aujourd’hui, je ne me vois pas voyager dans cet état. » Je m’arrêtais pour montrer mon corps d’un rapide mouvement de main, avant de le regarder, me voulant presque rassurant. « Vous savez que l’avion est le moyen de locomotion le plus sûr du monde ? Vous avez moins de chance d’avoir un accident en vol, qu’en roulant dans votre propre véhicule ! » lui dis-je comme si les statistiques pouvaient enlever sa peur. « Après je pense qu’en vous occupant l’esprit le trajet peut vous sembler plus court. Malheureusement, il n’y a pas de cuisine dans un avion, navré de vous décevoir ! » Je lui adressais un clin d’œil en guise de conclusion et décidais d’échapper à la conversation sur ma vie de famille avec plaisir. Je préférais rire à sa remarque concernant le cliché qu’il venait de prendre, haussant un sourcil à sa demande de dédicace. « Une dédicace ? Ma signature vaut de l’or Oberkampf… La mériteriez-vous seulement ? » Ma phrase restait en suspens, rejetant sa remarque sur ma potentielle réussite au sein d’une application de rencontre. « Je n’ai pas besoin de cela pour aborder la gente féminine… Parait-il que les cicatrices donnent un charme fou. » ripostais-je du tac-o-tac avant de rire face à sa tentative d’échappatoire que je laissais filer. Je ne voulais pas le mettre mal à l’aise alors que le moment se passait bien.

Je penchais la tête en arrière en entendant sa blague sur la propreté de mes doigts, fronçant les sourcils tout en le fixant. « C’était nul… Entrainez vous si vous voulez réellement faire rire ou séduire en humour… Parce que là… » Je riais légèrement avant de me tourner de nouveau vers lui, le regard suppliant. « Mais comme vous êtes adorable, vous vous occuperez du dessert de A à Z n’est-ce pas ? Je serais déjà épuisé d’avoir du couper tous ces champignons… » Je continuais mon regard de chien battu. « Et je suis ravi de voir que vous ne poussez pas à la consommation… Parce que je veux bien payer pour des cours de cuisine, après si c’est juste pour ouvrir une bière autour d’un dessert… Ca se négocie non ? » lui demandais-je. « Et pour les pompes… Nous verrons une fois le repas allemand englouti. Je suis sûr que je serais incapable de me relever du sol…

L’avantage voulait que nous continuions à cuisiner tout en discutant. C’était vraiment agréable de rendre le cours plus naturel, comme si nous nous connaissions depuis des années et que nous étions simplement en train de préparer le repas que nous allions partager. Puis j’étais ravi de voir que ce jeune homme était curieux de nouvelles connaissances. J’acquiesçais à sa question d’origine de la bière, et j’écoutais attentivement ses préconisations au sujet de la recette. Comme toute recette italienne, la réussite venait de l’abondance des ingrédients. Je m’exécutais en versant les champignons, suivant à la lettre ses dernières consignes tandis que je remplissais la casserole que je venais d’attraper d’eau en y ajoutant les deux cubes qu’il avait sorti, posant le tout sur les plaques, l’air parfaitement concentré. Je détestais être moyen dans ce que je faisais alors j’accordais une grande importance à respecter ses consignes, le regard posé sur la casserole en attendant que l’eau bouillonne. J’osais simplement lever les yeux vers lui, surpris d’être le premier débutant. « Tu n’as pas besoin de toucher du bois, tu es tombé sur le meilleur débutant que tu pouvais espérer. » ironisais-je avant de soupirer longuement. « Il arrive le bouillon, il arrive… » dis-je en venant déposer le bouillon au milieu des champignons qu’il remuait. « Allez, du nerf ! Remue moi ça ! » le taquinais-je en venant prendre mon verre de bière pour en prendre une gorgée. « J’espère simplement que je ne te donnerais pas de quoi te marrer avec ton prochain cours… » lui dis-je avant de m’appuyer contre le plan de travail, concentré sur ce qu’il décide de me livrer sur sa vie personnelle. « Je suis tombé à point nommé pour t’éviter de comater sur ton canapé, tu devrais me remercier ! » lui dis-je en attrapant la casserole qu’il demandait, surpris de ce qu’il m’annonçait. « On ne fait pas cuire de l’eau pour y mettre le riz dedans ? On m’aurait donc menti toute ma vie ? » dis-je faussement choqué tandis que j’ajoutais l’huile. Je lui tendais la cuillère, un léger sourire en coin. « Je te laisserais remuer en revanche… Un véritable travail d’équipe ! » Je me reculais pour lui laisser la place face au feu, tandis que je reprenais ma bière. « Boxer ? J’en ai fais pendant un temps… Enfin de base, mon sport de prédilection, c’était le karaté… Mais tout comme mon métier, il est improbable que je remette les pieds sur un tatami… Sinon j’occupe mes journées à broyer du noir, à ranger… ou déranger plutôt et à attendre que le temps passe le temps… C’est terrible quand on se rend compte que toute notre vie était vouée à son métier… Du coup, j’ai décidé de me mettre à la cuisine… Vaut mieux tard que jamais ! » avouais-je en déglutissant, presque désolé de mettre des mots sur ma situation actuelle. Je détournais le regard pour tenter de ne pas montrer mon mal-être. « Un grand sportif pour se permettre de nombreux écarts ? C’est une bonne idée ça ! » tentais-je maladroitement de changer de sujet, avant de m’approcher, lui retirant la cuillère des mains pour remuer le riz. « Ca sent délicieusement bon… Quelle est la suite, Chef ? » lui demandais-je comme pour le plonger dans ses souvenirs des cuisines dans lesquelles il a dû faire ses marques. J’étais presque soulagé de ne pas être seul ce soir. Et en bonne compagnie.

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Byron Oberkampf
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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyDim 21 Juin - 19:18





L'art et la manière
« J’attends cela avec impatience. Est-ce que l’on considère que la confection d’une mayonnaise entrera dans la composition d’un plat ? Que je me prépare psychologiquement à être payé à vous voir préparer ce condiment ! » Silence. Il ne me croit pas capable d’en faire une moi-même. Je ne veux pas le laisser croire cela. Un cuisinier qui se respecte maîtrise la mayonnaise. « Par ailleurs, je sais en préparer une... Ça sent le battle ! » Silence. « Lorsque vous aurez récupérer l’entièreté de vos capacités physiques ». Ajoute-je en gesticulant les bras de manière grotesque. Lorsque je lui parle de l’application ‘Ok Google’, le jeune homme continue à me charrier en bonne et due forme. Pour autant, la solitude dont il croit que je souffre ne m’a pas poussé à écouter des blagues douteuses. « Vraisemblablement vous n’avez pas d’amis ! » Silence. « Surtout des amis qui savent cuisiner ! » Petit tacle au passage. « Vous n’avez donc jamais, au cours d’un apéritif joué avec une enceinte bluetooth… ‘Ok Google’, raconte-nous une blague ! » Et la suite, nous la connaissons. Je préfère la compagnie des ustensiles de cuisine. Ils sont moins bavards, plus supportables que les humains. Et si je veux faire rire les gens, c’est sur le moment, je ne prépare rien. Il s’agit de petites piques humoristiques qui apparaissent aux moments opportuns d’une conversation. Pour détendre l’atmosphère. Pour montrer mon niveau de connerie. Mais, dans tous les cas, il faut que je sois entourés de personnes en qui je suis en confiance. Lorsque je le soupçonne de potentiellement se moquer de moi, il s’en défend. Il perçoit qu’un homme avec un couteau de cuisine peut être dangereux. Je ris à sa remarque. Et j’ajoute, acide : « C’est pour cela que je préfère les carottes ! Au moins, elles ne ronchonnent pas lorsque je les coupe en rondelle... ». Silence. « Mais, je préfère vous rassurer, je ne suis pas un copycat d’Hannibal Lecter ! ». Je ne suis ni cannibale, ni tueur en série.

Nous parlons origines. Allemagne. Voyages. Je lui avoue ma peur bleue pour l’avion. Que j’évite de prendre au maximum. Lorsque je n’ai pas le choix, je fais avec. Lui me confie, et je sens un brin d’amertume qu’il n’ai jamais sorti d’Australie. Trop absorbé par son travail, comme souvent le sont certaines personnes. Mariées à leur travail, au point d’en oublier leur vie personnelle. « Je comprends mieux pourquoi vous êtes seul... » L’attachement qu’il éprouve pour son travail ne laisse guère d’espoir à une femme de s’enticher de lui. Du coup, il est contraint et forcé d’apprendre à cuisiner. Afin de me rassurer, un peu, comme beaucoup d’autres avant lui, il brandit les statistiques. L’avions est le moyen de locomotion le plus sûr au monde. Je ne le sais que trop bien. « Je préfère être dans ma voiture… Au raz des pâquerettes… Sur la terre ferme ». Puis la conversation s’oriente sur la photographie que j’ai pu prendre. Le jeune homme semble éviter certains sujets plus personnels. Je ne souhaite pas qu’il se confie sur quoique ce soit. Après tout nous nous connaissons à peine. Nous parlons signature. Il ne se prend pas pour de la merde le gonze. « Après tout, vous avez raison. Je ne mérite aucune dédicace de votre part. Si je considère votre état physique, je ne veux pas que celui-ci s’aggrave avec des chevilles qui prendraient la gonflette ! » Dis-je en riant. Il préfère jouer son va-tout sur les cicatrices. Je reste dubitatif face à ses propos. Selon lui, elle donne un charme fou. Cela dépend, où elle se situe. À l’arcade sourcilière peut-être. Mais lorsqu’elles s’étalent sur tout un corps, sans ordre, juste parce qu’un homme a voulu marquer de son empreinte, de sa cigarette, un corps, cela ne donne absolument pas un charme fou. Loin de là. Je ne sais que lui répondre, sans trop en dire sur moi. Je tente une parade : « Tout dépend des circonstances qui engendrent la cicatrice… Un cicatrice à la main, juste parce que vous avez un don inexistant pour la cuisine et que vous avez préféré vous couper un doigt, plutôt que des oignons en julienne… Elle perd tout son charme ! » Il constate que mon humour, une nouvelle fois à ses limites. Je fais une moue compréhensive : « Mouais… Je ne maîtrise pas encore assez l’humour scatologique… » Mais il rit légèrement. Je le soulève : « Vous souriez… C’est que dans l’fond, vous appréciez mon humour de merde ! » Pam pam pam pam. Passer de la scatologie à l’humour de merde. C’est tellement subtile. S’il ne le reconnaît pas là, je ne sais plus quoi faire d’autre. Sinon rendre mon tablier.

Nous parlons du dessert. Il tente de limiter son implication dans sa préparation. « Non, non, non, il va falloir mettre la main à la pâte aussi… C’est un cours… Pas une prestation ! » Badine-je avant de poursuivre en voyant sa mine de chien battu. Il me fait penser à Diablo. Il avait la même tête quand je suis parti tout à l’heure, que je l’ai abandonné à son triste sort. Mais son manège ne prend pas sur moi. Je suis rôdé. « Je devrais vous présenter mon chien ! Vous avez la même tête abattue que lui ! » C’est assez cocasse de les imaginer tous les deux côte à côté. Je ris intérieurement avant de poursuivre… « Je sais, je vous fais une fleur… Il faut savoir être commerçant dans la vie… Et il y a toujours moyen de négocier, si vous avez les bons arguments pour le faire ! » Ajoute-je en lui lançant un clin d’œil. Lorsqu’il s’agit des pompes, je tente de le piquer dans son orgueil… « Si vous partez défaitiste, c’est sûr! ».

Ce n’est pas tout, mais il faut quand même que nous cuisinions. Il s’agit un peu de la raison de ma venue en ces lieux. Nous nous sommes attelé avec dextérité à la coupe des champignons qui composeront le fameux risotto que nous concoctions. Il suit à la lettre mes ordre tandis que nous partagions une bière dont il m’a décrit toutes les caractéristiques : clarté, amertume, goûts en bouche. Il s’en sort pas si mal mon commis de cuisine. Même s’il est novice. Ce que je n’oublie pas de lui dire. Il pense s’en sortir tellement qu’il prend beaucoup trop d’assurance le Weddington. Il tente de me mettre un coup de pression en répétant de manière soutenue que le bouillon bouillonne. Je lui indique de le verser sur les champignons que je remue pour qu’il n’accroche pas. Comme si sa vie en dépendait, il m’encourage à remuer avec ferveur les champignons. Mais maintenant qu’il a ajouter le bouillon, je peux simplement laisser ce dernier mijoter : « On peut le laisser. Comme ça, le bouillon va pouvoir s’imprégner de l’odeur et du goût des cèpes... » Silence. « Pour l’instant, hélas, tu ne commets aucun impair. Ce n’est absolument pas drôle… ». Je sirote un peu de ma bière… « En fin de compte, tu es peut-être doué ! Plus que ce que tu ne le crois ! » Pour poursuivre la recette, j’attends qu’il sorte une nouvelle casserole dans laquelle je lui demande lui demande de mettre un filet d’huile ainsi que du beurre, pour qu’il puisse blondir. Il s’exécute. « J’avoue, tu n’aurais pas répondu à mon annonce, je serais seul, chez moi, avachi sur mon canapé, à caresser mon chien… Mais parfois, ça a du bon ! » Dis-je en observant ce qu’il faisait. C’est à ce moment là, qu’il eut une question tout à fait légitime sur la préparation du risotto. « Non ! On ne verse pas le riz dans l’eau… C’est toute la subtilité du risotto. Il faut que le riz s’imprègne, peu à peu du bouillon. Il faut donc y aller étape par étape. Et non comme une brute épaisse... » Silence. « Si le risotto était aussi simple à faire, je t’aurais simplement dit de mettre des bouillons cube dans de l’eau, laisser porter à ébullition et y ajouter le riz presque quinze minutes... » Ça aurait été tellement plus simple… Je regarde la casserole dans laquelle il fait blondir du beurre… Je fais une petite moue… « Bravo ! Je pense que tu as fait ta première bourde… Il a plus que blondit le beurre… Il est bien maronnasse… Il commence à noircir par endroit ! ». J’attrape une nouvelle casserole, je réitère l’opération… Un filet d’huile, une peu de beurre. J’attends qu’il blondisse. J’y ajoute le riz. Weddington ne souhaite pas se mouiller. Il me propose de remuer. C’est une étape assez délicate. Je préfère prendre les choses en main, tandis qu’il me parle de ses passions. Il semble surpris quand je lui annonce que je fais de la boxe. Je ne suis pas si commode que cela. Il ne faut pas trop m’ennuyer alors. Même si lui aussi, avec le karaté, il n’est pas mal. Je sens son désarroi lorsqu’il m’annonce qu’il ne reprendra certainement pas ni son boulot, ni le karaté qu’il affectionne tant. Je m’interroge sur les raisons de cet arrêt net : « Tes muscles sont trop endommagés pour que tu puisses reprendre cette activité physique ? » Je continue à remuer le riz. Petit à petit, je le vois devenir translucide… Il sera bientôt le moment d’y ajouter du bouillon. Je remue avec dynamisme encore un instant avant de demander à mon commis : « Peux-tu mettre une louche de bouillon sur le riz ! » Puis je reprends le fil de la discussion : « Lorsque l’on a une vie active, que chaque créneau horaire est occupé, c’est compliqué de se retrouver le bec dans l’eau, à ne plus savoir quoi faire de ses journées... » Silence. « Mais si tu te mets à la cuisine, je trouve que c’est une excellente idée ! ». Je me recule du plan de travail et je l’invite à prendre ma suite. À force de remuer, je le sens dans les bras… Cuisinier, c’est un métier sportif. Ou il faut du souffle. « Là, il faut continuer à remuer, tant que le riz n’a pas absorbé le bouillon… Et il ne faudra pas hésiter à en rajouter pour que le riz soit bien cuit ! ». J’attrape mon verre de bière. Et le termine. Tandis qu’il prend la suite, nous commençons à nous régaler des senteurs que dégagent cette préparation. « Si ça sent bon, c’est déjà bon signe ! » Dis-je en rigolant. Avant d’ajouter : « La suite ? Une autre bière ! » Puis de rire quelques secondes avant de reprendre avec plus de sérieux. « Il faudra songer à préparer la tarte aux fruits ! ». Silence. « Ou le gâteau yaourt si tu préfères ! ». Autant que l’on est un plat et un dessert.


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyMar 28 Juil - 23:33



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
« Ne vous y méprenez pas Byron, je ne suis pas une banque ambulante » ripostais-je dans un rire tout en roulant des yeux. « La préparation psychologique sera cependant nécessaire, car croyez-moi, vous n’êtes pas au bout de vos peines… » Je laissais le silence qu’il venait d’instaurer comme pour laisser libre court à son imagination. Puis en un court instant, l’esprit de compétition du jeune cuisinier pris le dessus, m’arrachant un sourire. « Enfin, voilà un défi à mon niveau ! » ironisais-je tandis que je soupirais face à sa remarque sur mes capacités physiques. « Quelle délicatesse de me rappeler que je suis handicapé… Vraiment… » tentais-je de le faire culpabiliser sans états d’âmes. « Vous avez peur que d’une main, ma mayonnaise soit meilleure que la vôtre ? C’est vrai qu’il serait dommage d’en discuter avec vos amis et de leur apprendre que vous avez été battu par un manchot… » finis-je avant de sourire pour lui montrer le côté dérisoire de ma pique. Je ne voulais pas qu’il le prenne au premier degré, mais cet homme me semblait assez fin d’esprit pour le comprendre. Il s’agissait surtout d’une précaution pour éviter tout quiproquo. Je niais en bloc à sa question concernant l’occupation de mes soirées amicales. A vraie dire, il touchait presque du doigt la vérité : j’avais exclu bon nombre de mon entourage à la suite de mon accident. Mais d’aussi loin que mes souvenirs remontaient – quand je n’avais pas eu un trou noir après le verre de trop – ce jeu ne faisait pas parti de nos passe-temps. « Non, désolé de vous décevoir, mais nous connaissons assez de blagues pour ne pas faire appel à cette intelligence artificielle dotée de blagues carambars ! » riais-je tandis qu’il reprenait ma remarque sur la dangerosité d’un homme armée. Si seulement il avait idée de ce que j’avais pu voir durant mes années de services. Je me contentais d’hausser les épaules, ne voulant répliquer sur ce terrain-là.

Fort heureusement, le sujet change d’horizon tout comme le changement que j’aurais aimé effectuer en ayant plus de temps. Certains diront que la vie me donne une seconde occasion de le faire. D’autres qu’il n’est jamais trop tard. Et moi, je resterais obnubilé par ce que j’ai perdu au lieu de ce que j’ai gagné. Le syndrome de voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein. J’interroge le jeune homme du regard, ne comprenant pas ce que lui comprenait « mieux ». « Vous éclairez ma lanterne ? » lui demandais-je tandis que je m’adossais au comptoir avant de rire en entendant son argument sur sa préférence automobile. « C’est vrai que la terre ferme quand votre voiture fera un tonneau, ce sera très important de la situer durant le tour ! » ironisais-je avant de feindre la perte de mon sourire et un regard un peu plus sérieux, sans réussir à le maintenir bien longtemps. « Laissez mes chevilles tranquilles, elles se portent pour le mieux ! Puis quant au fait de se couper des doigts en découpant des légumes… Faut vraiment partir de loin dans ce cas-là ! A la limite, si l’une des cicatrices étaient issues d’un dérapage de lame, je préfèrerais le garder pour moi, je le confirme ! » riais-je un peu plus en entendant son jeu de mot sur la scatologie. Bien rebondi le jeune homme, c’est qu’il n’était pas mauvais. Je l’applaudissais en venant taper contre mon avant-bras immobile comme pour le féliciter avant de râler un coup. « Comment ça, il faut que je mette la main à la pâte ? C’était prévu ça ? » demandais-je faussement outré, tout en repoussant sa proposition de rencontre avec son chien d’un signe de main. « Ca va aller, j’ai déjà du mal avec le maître ! ». Je me reconcentrais ainsi sur l’objectif premier de sa venue : m’apprendre à cuisiner.

La suite se passa sans embûches, Byron avouant même que je rendais la chose presque ennuyeuse en ne créant pas d’impairs, tandis que j’écoutais attentivement ses conseils sur le reste de la préparation et sur le programme de sa soirée que j’avais chamboulé. « Une brute épaisse ? Mais je ne sais pas moi, tu ne me dis pas d’eau, un beurre blond et un cube bouillon… Y’avait trop d’informations que j’en ai oublié le beurre… Mais ce n’est pas grave, Maitre Oberkampf va rattraper tout cela ! » demandais-je faussement désolé tandis que je le regardais remuer le riz, le regard accroché au mouvement qu’était en train d’effectuer Byron, l’esprit vagabondant. Ce ne fût que quelques secondes plus tard, que je décidais de lui répondre. « En effet, mon corps ne tiendrait plus la cadence. En plus de mon métier, j’ai perdu certaines passions. » Ma voix dénotait de la légèreté habituelle et j’acquiesçais à sa demande, versant avec minutie le bouillon, ne voulant gâcher la préparation du cuisinier. « C’est un autre rythme à prendre, et avant de le gérer, il faut l’accepter… Donc oui, te demander de venir et comme un premier pas vers l’acceptation… C’est sympa de participer à une thérapie ! » tentais-je de rire en vain, n’en ayant pas la force.

J’étais trop perturbé par les visions en rafales qui parcouraient mon esprit. @Andréa Wheaton qui m’avait trahi, @Danika Riley qui avait quitté ma vie sur une erreur d’une nuit, @Hayden Siede où à contrario, j’avais fait l’erreur de la mettre de côté par fierté, tout comme je m’étais détaché d’ @Amy Castle après cet accident. @Jacob Copeland avait été le seul qui avait tenté de me secouer, mais cela faisait un moment que je ne l’avais pas vu. Puis forcément, je me retrouvais à cogiter, me rappelant que j’avais sabordé quasiment chacune de mes relations pour diverses raisons : @Livia Visconti par manque de maturité, @Helena Horowitz parce que mon cœur battait pour une autre. Mais c’était surtout dire adieu à ce travail que j’affectionnais tant, à ces enquêtes où la joie de vivre de @Chevy Sanchez venait dénoter avec mon irritabilité quand je croisais @Edge Price. Et ces longues journées qui se finissaient généralement au MacTavish où je préférais passer mon temps à me prendre la tête avec la serveuse de l’époque, @Leah Baumann. Toutes ces pensées m’empêchèrent d’entendre le cuisinier m’évoquer la partie de la recette qu’il était en train de réaliser. Ce ne fût que lorsqu’il évoqua l’odeur que mes sens se remirent en fonction. Et en effet, notre préparation commençait à embaumer la pièce d’une douce odeur. « C’est que tu n’es pas un si mauvais professeur ! » le taquinais-je.

Je m’éclipsais pour aller chercher une seconde bière pour chacun d’entre nous, venant les décapsuler devant lui avant de les poser sur le comptoir pour aller chercher de nouveaux verres. « Tiens c’est une Ale Blonde Céréalière. Il parait que certaines personnes aiment cuisiner le risotto avec celle-ci… Alors la boire avec ne devrait pas être désagréable. Pour le coup, c’est un essai que je fais avec toi ! » ironisais-je en lui servant sa bière sans bavures avant de lui tendre le verre. « Je te suis, Chef. » dis-je en feignant le même ton qu’un commis en cuisine. « Je suis plutôt tarte aux fraises mais sans les fraises ! Du coup, allons y pour le gateau aux yaourts ! » avouais-je en ouvrant le frigo pour sortir les… yaourts. « Pas d’erreur je suppose » dis-je en posant ces derniers à côté de lui. « C’est bien, je pourrais peut-être conquérir une femme avec une seule idée de repas non ? ». Je tentais de retrouver la légèreté du début de soirée. Et je savais que Byron m’aiderait à le faire. Car mine de rien, c’est qu’il était sympathique ce bougre.


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyJeu 30 Juil - 21:43





L'art et la manière
« Dommage ! » dis-je, en feignant la déception. Cela pourrait régler beaucoup de mes problèmes si Keith se transformait à pis à lait. Payer pour confectionner une mayonnaise ? La plus belle entourloupe jamais imaginé. « Comme dit l’adage, ‘l’espoir fait vivre’ ! J’ai tenté, j’ai perdu. Vous n’êtes pas prêt à sortir le carnet de chèque... » Quelle déception. J’ai le cœur serré. « La mayonnaise ne prend pas… Tant pis pour moi ! » ajoute-je avec malice, fier de ce bon mot qui vient à point nommé. C’est à ce moment là qu’il décide de me mettre en garde. Il n’est peut-être pas plus empoté qu’un autre. Il semble, au contraire, favorable à une confrontation entre nous deux pour la préparation d’une mayonnaise. Il ne me fait pas peur. Même s’il a de la suffisance, il ne peut lutter. Pourtant, sur le papier, une certaine excitation m’anime. Néanmoins, par commodité, par facilité, je préfère refaire descendre le soufflé. Et le rappeler à son triste état physique, dans un geste mécanique douteux. J’imagine la scène. Le jeune trentenaire tentant de faire monter la sauce, d’une seule main. Et emporter dans son élan, sans prise, le saladier et son contenu qui s’éclate au sol. Il s’offusque, faussement, lorsque je le glisse dans la case ‘handicapé’. J’entre dans son jeu… « Navré ! Loin de moi l’idée de vous blesser. Je constate simplement que vous n’êtes pas au meilleur de votre forme physique ! » Je m’arrête un instant. Décidément, j’apprécie cette soirée, la personnalité de mon hôte. Il ne se prend pas au sérieux. Encore heureux. À cette allure, j’aurais terminé ma course dans un coin de la cuisine, asséné de coups de poings. « Il est préférable que je vous traite d’empoté ! C’est plus politiquement correct ! » tranche-je le sourire aux lèvres.Je l’écoute. Il se fait des films. Il croit que je redoute d’être opposé à lui, et de me prendre, n’ayons pas peur des mots, une branlée. Aucunement. Je ne crains pas de perdre. Simplement parce que ce n’est pas inscrit dans mon logiciel. Manchot ou pas. « Que vous soyez manchot ou cul de jatte, je ne vous crains pas… Au contraire... Ça peut être tout à fait comique ! » Je l’imagine, fouet à la main, à s’énerver contre son saladier qui refuse de voir monter la mayonnaise. Dans mon for intérieur, je prie pour voir ça un jour. Connaître une belle tranche de rigolade. À ses dépens. Puis nous en venons à parler de l’application ‘Ok Google’. Il me renvoie gentiment dans les cordes lorsqu’il m’annonce que lui et ses amis, grands marioles qu’ils sont, connaissent suffisamment de blagues pour ne pas dépendre de l’application. « J’attends donc que vous me racontiez votre meilleure blague du coup... » Si j’ai bien compris ses propos, il en a plein de derrière les fagots. J’ai hâte de les entendre, et potentiellement de me foutre de sa gueule, si le niveau n’est pas au rendez-vous.

La discussion bifurque vers des sujets plus légers. Les voyages. Il n’est pas sorti d’Australie. En a-t-on véritablement besoin ? Après tout, le pays-continent offre tellement de possibilités, de paysages à couper le souffle et de trésors insoupçonnés, que cela serait presque dommage de ne pas s’y attarder. Je comprends les globe-trotters qui respirent, se sentent vivre en parcourant le monde, échangeant avec les populations autochtones et découvrant des us et coutumes parfois si éloignés des nôtres. Il avoue, à demi-mot, avoir été accaparé par son travail. Cela arrive plus souvent que l’on imagine. Je ne peux plus jeter la pierre. Lorsqu’on est passionné, parfois, on peut en oublier l’essentiel. Profiter de la vie, de sa famille, de ses amis. Face à ses propos, à son amertume, je lui dis simplement que je le comprends. Que je comprends mieux sa solitude. Il était marié à son boulot. Son état actuel a tout remis en cause. « Vous faites partie de ces personnes qui sont tellement investis dans leur travail, qu’ils en oublient l’essentiel… Construire quelque chose de pérenne… Voyager ! » Silence. « Apprendre à cuisiner ! » Je me rattrape aux branches, je n’ai pas envie de le pousser à se confier, à entrer dans l’intime de sa vie. J’étais juste parti d’un constat. Une interprétation de ses propos. Rien de plus. Je ne cherche pas à juger ses choix. Il pourrait en faire de même avec moi. « Il faut positiver, vous avez le temps de faire une introspection sur votre vie, tout mettre à plat… Réfléchir ! » Après ce petit aparté, nous en revenons au voyage. Ma peur de l’avion. Même si je connais les statistiques. Je ne le sais que trop bien que l’avion est le moyen de transport le plus sûr du monde. Les crashes sont rares. Certes. Je préfère la terre ferme. Un point c’est tout. Même si, je ne suis pas exempté d’avoir un accrochage, faire des tonneaux. Mourir. « Évitez de me porter la poisse ! Je touche du bois, je n’ai jamais eu d’accident de voiture ! Jusqu’à maintenant ! Si j’en ai un prochainement, je considérerais que vos propos auront eu une incidence sur ma conduite et vous aurez une part de responsabilité ! » Ou comment subtilement éviter de prendre l’entièreté de la culpabilité d’un accident de la route. « Se couper fait partie de l’apprentissage d’un cuisinier… Le dérapage d’un couteau aiguisé lors de la découpe d’aliments m’est déjà arrivé. Dans mes jeunes années. Cela forge le caractère. Vous pourrez demander à d’autres cuisiniers, nous sommes tous passés par là ! Mais nous n’avons pas abandonné à la première difficulté. Au premier impair. » Pour ma part, j’assume ses cicatrices, plus que les autres. Inconsciemment, je tire sur mes manches, pour ne pas qu’il puisse en voir certaines et qu’il s’interroge, à juste titre, sur les raisons de la présence de ces cicatrices sur mes bras. Mouvement de défense. Mouvement de préservation. Cela passe par l’humour. Douteux, certes, mais il commence à être compréhensif, à me féliciter : « Je vais finir par tout lâcher, même la cuisine, est faire du stand-up ! » Peut-être que ça paie mieux. À voir. Face à mes propos osés, j’attends une remarque désobligeante de sa part, pour me faire redescendre sur terre. Prévisible. Ce n’est pas tout, ma carrière d’humoriste attendra, nous avons du travail. Il faut songer au dessert notamment. Il compte sur moi, pour lui concocter. Non. Il rêve. Il va falloir s’y mettre aussi « Si vous faites rien, je sers à quoi ? Et entre prestation et cours, ce n’est pas le même tarif ! » dis-je en lui faisant un clin d’œil, me rappelant qu’il n’était pas une banque ambulante. Et ce n’est pas sa mine déconfite qui changera quelque chose. Je le compare à Diablo. « Comment ça vous avez du mal avec le maître ? Vous savez, il est très mignon… Vous craqueriez juste en voyant… » Il fait cet effet à toutes les personnes qui le croisent. Il est jeune, il est fougueux… Il est affectueux… On ne peut résister à cet ouragan de mignonnerie.

Trêve de plaisanterie. Le gars est là pour cuisiner. Pas pour se tourner les pouces. Jusqu’à maintenant, tout semble se passer comme sur des roulettes. Pas d’impair. Il obéit au doigt et à l’œil. Néanmoins, il a des idées saugrenues, qui laissent pantois. Et encore, il a la présence d’esprit de se poser la question avant d’agir. Non, le riz ne se met pas dans l’eau, comme ça, comme si nous faisions des pâtes. Nous préparons un risotto. Il y a tout un cérémonial. Il ne faut pas prendre les choses à la légère. C’est ceux qui prennent les choses à la légère, qui croient que la cuisine se fait en un claquement de doigt que je traite de brute épaisse. Là, j’ai face à moi un novice. Il ne peut pas réussir du premier coup. Et, comme il me le fait comprendre, les actions, il n’a plus pu suivre. Et le beurre a cramé… « À croire qu’il n’y a pas que les performances physiques qui sont au placard… Les neurones un peu aussi ! » Ce petit incident n’est pas bien méchant. Je rattrape le coup. Je le rattrape d’autant plus qu’il m’appelle ‘Maître’. J’ai un sentiment de puissance qui m’anime, qui m’envahit. Je prends les choses en main. Je fais blondir le beurre de manière convenable. J’y ajoute le riz. Je le mélange consciencieusement. Jusqu’à ce qu’il devienne translucide. Tandis que le moment devient crucial, il se confie sur son état d’esprit. Il faisait du karaté. Il ne pourra plus en faire. Et son travail, qu’il semblait accomplir, d’après ce que j’ai pu saisir, avec passion. Il est morne. Il m’annonce que son état physique n’est plus ce qu’il était. Je verse un verre de vin blanc, pour déglacer le riz. « C’est irrémédiable ? » Silence. « Ou avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de repos, tu peux retrouver tes facultés motrices ? » J’ai des doutes. Il semble véritablement dépité. Au point de me confier qui a perdu certaines passions… « Lesquelles ? Pas celle de la bière en tout cas ! » Tente-je de dire plus légèrement. Puis je l’encourage à verser une première louche de bouillon sur le riz. Pour ma part, je remue, je remue, inlassablement. Tant que l’entièreté du bouillon ne s’est pas évaporé. « Je suis content, qu’à mon niveau, je puisse t’aider à aller de l’avant… » Je lui détaille la suite de la recette, mais je le sens partir. Voguer dans ses pensées. Loin. Loin de moi, de la cuisine et de la préparation du risotto.Je tente d’attirer son attention, sans succès. Il est vraiment parti loin. Je ne sais pas ce qui lui embrume l’esprit, mais il a fait abstraction de l’instant. Je tente d’attirer son attention. « Peux-tu rajouter du bouillon ? » Pas de réponse. « Weddington ? Es-tu là ? » Silence. Et comme si j’ai à faire à un fantôme… « Si tu es là, fais-moi un signe… Verse une louche de bouillon, si tu m’entends... » Rien. Un vrai bras cassé. Je ne peux que compter sur moi-même. J’ajoute un une louche et continue de remuer. Comme s’il n’était pas là. Finalement, la bonne odeur du risotto qui se diffuse dans la pièce l’éveille de nouveau. Il émerge. Il me complimente. Cela fait toujours plaisir. Avec un grand sourire je lui demande : « Tu en doutais ? » Silence. « Allez ! On ne perd pas la main ! Encore une louche ! » Je pense qu’on est presque arrivé à la cuisson parfaite. C’est à ce moment là qu’il décide de m’offrir une nouvelle bière. Je hausse la voix, faussement outré : « Ben enfin ! Je commençais à m’assécher ! » Je le vois revenir, avec deux bières. Il me la présente. Une Ale Blonde Céréalière. Il m’indique que certains s’en servent pour cuisiner le risotto… « Ca peut être une bonne idée… Il faudra que je teste à l’occasion ! » Mais pour l’instant, je préfère la boire. Je réceptionne son verre. Tout en lui proposant, maintenant que le risotto semble fin prêt, de s’atteler au dessert. L’heure avance. Nous ne pouvons pas faire de choses sophistiquées. Plus maintenant. Contraint, je lui propose un gâteau yaourt… Il est partant : « On peut le rendre un peu plus gourmand, en le nappant à la fin, de chocolat fondu ! » C’est la petite touche sucrée supplémentaire, qui change tout. Avec cette idée repas, il pense pouvoir séduire une femme… Je suis dubitatif. Non pas que je ne le crois pas capable de réitérer l’expérience du risotto. Mais, question drague, il y a mieux qu’un gâteau yaourt… Déjà une fontaine de chocolat… C’est plus sensuel… Et ça peut conduire à d’autres plaisirs plus sympathiques. « Si tu veux séduire, je t’apprendrais à élaborer un meilleur dessert que le gâteau yaourt ! » J’ai plein d’idée… Un tiramisu. Un Paris-Brest. Une tarte au citron meringuée. « A part si tu veux rester le roi de la loose avec les meufs ! » le provoque-je tout en dégustant la bière qui s’avère délicieuse, même si elle est particulière...


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Message(#) Sujet: Re: [Flashback] L'art et la manière - Byron [Flashback] L'art et la manière - Byron  EmptyVen 31 Juil - 17:48



L'art et la manière- @Byron Oberkampf
A le voir me taquiner de la sorte, m’entendre lui répondre, n’importe quelle personne qui aurait assisté à la scène de loin aurait pu penser que nous nous connaissions de longues dates. Mais pas depuis seulement moins d’une heure ! Sa mine déçue m’arracha un rire, comme celui d’un père qui aperçoit son gamin bouder pour une raison absurde. Avait-il seulement pensé que je me laisserais avoir par cette tentative d’escroquerie si maladroitement avancée ? J’allais m’apprêter à riposter tandis qu’il enchaînait avec des phrases à deux francs six sous et un jeu de mots qui manqua de me faire avaler de travers. « Vraiment ? Vous êtes de ce genre-là ? A trouver l’adage adéquat à chaque situation rencontrée ? » riais-je avant de nier d’un signe de tête. « Je ne valide cependant pas le jeu de mots. Vous pouvez faire mieux je n’en ai aucun doute ! » repris-je comme pour l’encourager. J’étais sûr qu’en le poussant un peu, il finirait par proposer le meilleur de lui-même en guise d’humour. A moins qu’il ne vienne de me montrer l’intégralité de l’étendu de son talent. Et là, je n’avais plus qu’à espérer qu’il se débrouillait mieux en cuisine quand même. Je feignais la peine quand il évoqua mes capacités physiques. Et à le voir réagir, je n’étais pas un si piètre acteur. Je venais tapoter son épaule de ma main valide, comme pour le rassurer. « Ca va aller hein ? Vous n’êtes pas le premier à me dire que je suis… » et je me stoppais net dans ma phrase étant donné qu’il venait de dire que j’étais un empoté. « Ha ben voilà qui est mieux c’est vrai ! Je me sens d’un coup rassuré, si vous saviez… » soufflais-je en roulant des yeux. J’entrais dans son jeu. Je savais pertinemment qu’il y avait peu de chance que je gagne. Mais si tant est que cette chance soit minime, je me devais de la saisir. « Le comique de répétition n’est pas ma tasse de thé. Mais pour vous rassurer au moment où vous vous rendrez compte que votre mayonnaise est moins belle que la mienne… Rappelez vous que le ridicule ne tue pas. » conclus-je dans un clin d’œil. Il voulait jouer, j’étais en mesure de donner le change. Bien plus que lorsqu’il me demanda d’évoquer une blague. J’étais plutôt celui qui riait à celles des autres. Pas le premier pour en sortir une, mais pas le dernier pour faire des farces en revanche. J’hésitais une fraction de seconde, me frottant le menton avant de briser le silence que j’avais instauré. « Que fait un coq pour draguer une poule ? » lui demandais-je un sourire en coin. Et je décidais de le laisser chercher, ne voulant pas lui donner la réponse.

Nous avions cette faculté qui s’était faite très naturellement, de parler de tout et de rien avec une fluidité déconcertante. Evoquer avec lui ses origines, ses envies de voyages, ses peurs, mes peines, mon passé, mon présent et l’inconnu que représentait mon futur n’était pas dérangeant. Peut-être que c’était parce qu’il m’était inconnu, qu’il ne me jugeait pas. Enfin jusqu’à ce qu’il me catégorise dans les acharnés du boulot sans hésitation. « L’essentiel ? Peut-être que l’essentiel pour moi, c’était ce métier. C’était un rêve de gosse. J’ai tout mis en œuvre pour l’atteindre. Alors forcément, une fois que j’avais le pieds dedans, ce n’était pas pour aller chercher à m’occuper d’autres choses… » avouais-je avant de secouer la tête. « Vous êtes psy ? Vous vous êtes trompés de vocation mon gars ! » riais-je tandis que je réfutais d’un mouvement de main ses allégations. « Non, c’est que vous ne savez pas conduire si vous en avez un ce soir ! Enfin… Après deux bières… si on ouvre une bouteille en plus, vous dormirez sur le canapé surtout, oui. » dis-je d’un ton ferme, ne lui laissant pas le choix. Il était hors de question que je laisse quelqu’un partir en état d’ébriété depuis chez moi. « Et bien, vous devez vous estimez chanceux d’avoir encore vos dix doigts non ? » lui demandais-je en guise de réponse sur son anecdote culinaire. « Vraiment, restez en cuisine, il vaut mieux. » avouais-je de façon franche. « Ca va, là vous êtes content ? Ne revez pas, je ne paierais pas plus cher ! J’ai fais ma part aussi… Je ne doute pas que le chien est mignon… Puis de toute façon, tous les chiens sont mignons, c’est irrémédiable. » soupirais-je. Puis c’était le moment de commencer les bêtises. Un beurre cramé et le chef s’enflammait. Je ne répondais même pas, préférant faire profil bas. « C’est compliqué surtout… » dis-je, ne voulant pas avouer que ma mauvaise foi faisait de moi le pire patient qu’il soit, celui qui refusait de se soigner et de faire sa rééducation. « Je marche, je bougerais… Mais plus jamais je ne pourrais combattre. C’est comme ça, qu’est ce qu’on y peut hein ? ». Je restais silencieux une fraction de secondes. « J’adorais la moto aussi…. J’ai un roadster dans le garage qui risque de rester longtemps à l’arrêt. Je vais devoir la vendre je pense… » avouais-je désemparé. Puis c’était la chute dans le vide intersidéral de ma réflexion. J’étais aux abonnés absents, restant bloqué sur le mouvement de Byron. Je l’entendais me demander de faire un signe. Mais j’étais plongé dans mon subconscient, bien trop loin pour que je ne puisse réellement lui répondre. Les minutes durent lui paraitre des heures. Puis le néant disparut pour me ramener à la réalité. Bien sur que non je n’avais pas douté de ses capacités à cuisiner un bon plat. « Encore une ? On va finir par le noyer ton riz là… » dis-je en m’exécutant pour autant avant de retourner chercher de quoi boire. « C’est ça, ce n’est pas le manque de bière qui va te dessécher, c’est ton flot de parole oui ! » le taquinais-je en m’absentant un court instant avant de revenir. « Oui, comme ça tu feras un risotto allemand en quelque sorte. » ironisais-je en venant trinquer avec lui, humant le breuvage avant de le porter à la bouche. « C’est vrai ? C’est pas une mauvaise idée… Et si tu m’apprends à faire une chantilly… » dis-je en fermant les yeux tout en imaginant le régal gustatif que cela serait. « Je pourrais séduire avec une chantilly tu sais ? » dis-je  en fronçant les sourcils. « Parce que j’ai vraiment l’air d’être le roi de la loose ? j’ai plus d’un tour dans mon sac tu sais ? Et toi alors ? Niveau sentimental, tu joues de ton talent culinaire pour séduire ? Parce que si tu te bases sur tes blagues… Tu dois être célibataire depuis longtemps » riais-je pour répondre à sa provocation. C’était du donnant-donnant. « Tu dois être plutôt du genre à te faire draguer qu’à draguer toi-même tu me diras… c’est le côté yeux bleus, j’ai jamais compris pourquoi les femmes en raffolaient ! » le taquinais-je en continuant de boire ma bière. « Allez, après tu vas te plaindre parce que le gateau n’est pas fait ! Dis moi ce que je dois faire, et je m’y colle ! » finis-je par m’exclamer en posant mon verre. Parce que ce n’était pas tout… Mais je commençais à avoir faim là !



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