(Cami #1) - Taking a break can lead to breakthroughs

Dernière édition par Olive Sterling le Jeu 14 Sep 2023 - 11:10, édité 3 fois

Spring hill : central business district.

Taking a break can lead to breakthroughs
@Cami Hasting ☆ crédit/ keetikagifs

Doucement, les couleurs reviennent et le monde s’émerveille. Doucement, Olive sent son esprit devenir de plus en plus libre, mais surtout, elle n’a plus ce poids horrible qui lui transperce la poitrine. Elle a laissé derrière elle le mal qui lui rongeait les entrailles pour se contenter de respirer, de vivre, mais surtout d’apprécier le moment présent. De ne plus regarder derrière ce qu’elle a pu mettre de côté pendant ces dernières années. Olive, pendant trop longtemps elle n’a été que l’ombre d’elle-même. Une femme qui n’était qu’un fantôme parmi ses semblables, incapable de rire à gorge déployé même quand l’envie était là. Parce qu’elle a toujours trop ressassée les choses Olive. Toujours à craint le regard des autres, mais surtout de ses géniteurs, parce qu’ils ne comprendront jamais qu’elle ait envie de vivre pour elle-même et non pour l’image qu’ils pourraient avoir de cette petite fille parfaite. Elle ne l’est pas Olive, et elle ne le sera jamais c’est un fait. Alors, elle a appris de ses erreurs Olive, avec quelques années, elle a surmonté la peur d’être franche avec ses proches, et du jour au lendemain, elle a laissé ses secrets envahir l’espace sans les retenir, se promettant que plus jamais elle ne le ferait. Ce n'était pas viable de tenir ainsi. Pas sain non plus. Mais maintenant que c’était fait, elle respirait enfin correctement.

Olive, elle est revenue de Paris le cœur léger et la tête vide. C’était tout ce dont elle avait eu besoin, et le retour à Brisbane avait été plus simple qu’elle ne l’aurait cru. Bien évidemment, elle avait des responsabilités à tenir en Australie, et elle avait besoin de retrouver son quotidien aussi. Olive avait beau être une bosseuse sans pause, cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas aussi besoin de temps pour elle. Et la jeune femme n’était pas la seule dans ce cas, et elle venait de réaliser ce matin-là qu’il y avait un moment qu’elle n’était pas allée voir Cami. Alors ni une, ni deux, Olive avait empilé les cafés tout chaud dans sa main et avait pris la direction de l’office de Cami. Même si son amie ne l’admettait jamais puisque c’était un bourru du travail, Olive avait bien conscience que la jeune femme avait aussi le droit de faire des pauses de temps en temps et que si elle n’intervenant pas, Cami resterait fixée à son écran d’ordinateur pour le reste de ses jours, ce qu’Olive ne souhaitait évidement pas à son amie. Le chemin ne fut pas long et très vite elle arriva devant le bâtiment de Hasting Conciergerie. Elle n’avait pas pensé à se faire connaître auprès de Cami, espérant qu’elle soit tout de même dans le coin et pas dans un rendez-vous d’affaire important. Olive n’était pas du genre à prendre les devants de toute manière, non pas qu’elle agissait sur des coups de tête non plus, elle était du genre prévisible c’était un fait, mais avec Cami elle avait appris à faire les choses autrement. Sinon, elles n’avaient jamais le temps de prendre du temps ensemble. Hors de question de laisser passer la moindre chance de ne voir la jeune femme même si c’était pour dix minutes. C’était toujours ça de pris.

Olive se présenta devant l'assistante de Madame Hasting. Elle respectait tout de même le protocole pour ne pas franchir une étape trop vite. Un sourire radieux sur son visage, elle se présenta par habitude, et même si ce n’était pas la première fois qu’elle venait ici. « Bonjour, Olive Sterling, Cami est-elle disponible s’il vous plait ? » Au fond, elle croisait les doigts dans son dos pour ne pas avoir louper la brune. « Bonjour. Oui, je vous demande un instant. » Elle resta planter là attendant le verdict final.

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Pretending now that we don't care but tension cuts, cuts the air we're more than scared so lost inside our eyes. We're terrified. Letting my fears show 'til I can face 'em. Letting my tears go 'til I can taste them hell, what do I know where you and I go? Damn it, I hope you come back home..

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Aujourd’hui, Cami allait avoir une journée de dingue. Pour cause, en fin de journée, elle prendrait l’avion direction Nashville. Elle était à la fois impatiente, surexcitée mais aussi anxieuse, stressé et se sentait coupable à l’idée de prendre quelques jours de congés. Pourtant son assistante pouvait complétement gérer durant son absence, elle partait avec son ordinateur, serait joignable la plupart du temps, elle n’avait pas grand-chose à craindre et pourtant, elle était dans un état presque lamentable, entre peur, stress et impatience un vrai mélangé, elle était prête à exploser. Frottant ses yeux, Cami regarda l’heure sur son téléphone, la matinée n’était pas encore terminée et elle était déjà à son sixième café. Ce matin, elle n’avait même pas pris le temps du rituel, café du matin avec Jonah. Elle avait d’ailleurs reçu un message de son voisin lui demandant s’il elle allait bien – ça l’avait d’ailleurs beaucoup touché -. Le réveil de Cami n’avait pas eu besoin de sonner, elle avait poussé la porte de son bureau à quatre heure et demi du matin. Elle n’arrivait plus à dormir, elle pensait à chaque mail qu’elle devait encore traiter, les contrats qu’elle devait envoyer, les conférences téléphonique et visio qu’elle avait encore à faire. Mais surtout, elle n’avait pas beaucoup dormi depuis deux jours, elle avait reçu le genre de message qu’elle n’appréciait pas et qu’elle ne comprenait pas. Elle était censée partir à Nashville en compagnie de son ami Dorian, il avait promis de l’accompagné et d’être son cavalier au mariage de sa meilleure amie. Pourtant depuis leur dernière soirée, elle n’avait pas vraiment eu de nouvelles et dieu sait qu’elle avait envoyé de messages – bon au bout de trois messages sans réponses, elle avait tout bonnement arrêté, elle n’allait pas non plus lui courir après -. Mais hier, elle avait juste reçu un : je ne viendrais pas. Il avait vraiment envoyé ce message, deux jours avant le départ, sans bonjour, sans émoticon, sans excuses – quoi que Cami préférait ça, qu’une excuse bidon qu’elle n’avalerait même pas -. Elle repensa à leur soirée toute la nuit d’hier et regrette finalement de s’être confié à lui sur ses parents, son ex petit-ami, si elle avait su qu’il la rejetterait comme ça, elle ne l’aurait certainement pas fait.

Il est presque onze heures lorsque notre jeune chef d’entreprise relève la tête de son écran. Elle s’étire et sort de celui-ci. Une mini pause s’impose – en réalité, elle meurt d’envie d’aller aux toilettes et elle n’a plus de dosette pour sa machine à café-. Elle sort de son bureau, se dirige vers les toilettes, se regarde dans le miroir, elle n’avait pas la meilleure mine au monde mais pour quelqu’un qui n’avait pas dormi depuis deux jours, c’était convenable. Lorsqu’elle sera seule à Nashville, elle pourra se reposer. Le mariage serait une grosse journée, soirée mais après, elle pourra profiter de la maison familiale, de dormir dans les champs, de lire un bon livre, et de souffler, seule. Bien sûr, elle aurait préféré partager ça avec son ami mais la vie en avait décider autrement. Elle retoucha son rouge à lèvres, s’arrêta discuter avec l’une de ses employés et elle ne trouva aucune dosettes de café dans le tiroir de l’accueil. Lorsqu’elle arriva près de son bureau, elle crut entendre la voix d’une de ses amies. Elle regarda l’heure sur son téléphone, onze heures est passé. « Bien sur que je suis disponible pour toi. » Dit-elle en arrivant par derrière son amie. Elle s’approcha doucement et la pris rapidement dans ses bras. « Je suis contente de te voir. » Et elle l’était vraiment, Cami est une personne si sincère, qu’elle est presque incapable de mentir, ça se voit directement sur son visage. Elle fit signe à Olive de la suivre dans son bureau, la laisse rentrer en premier et la laisse s’installer à ses aises, canapé, chaises, pouf, il y a tout ce qu’il faut. « Je suis désolé, je t'aurais bien proposer un café mais je n'en ai plus. » Cami ferma la porte de son bureau et se tourna vers son amie. Elle aperçu les gobelets dans ses mains et souris. « C'est du café? » Les yeux de Cami s'écarquillait de bonheur, elle en avait tellement besoin. Elle était levé depuis définitivement trop longtemps. Cela faisait un moment que Cami n’avait pas vu Olive et pour cause, la demoiselle revenait tout juste d’un voyage à Paris et notre américaine était plutôt jalouse, elle révérait de visiter cette ville mais pour le moment, elle n’a pas le temps, ce n’est pas au programme. « Je suis à toi dans deux secondes. Cami se place devant son ordinateur, envoie deux-trois mails et se met en absente, elle ne recevra pas de mails, pas d’appels, aucuns sons ne sortira de l’ordinateur. Je veux tout savoir sur Paris, raconte-moi tout. » Peut-être la demoiselle avait rencontré un beau français qui faisait vibrer son cœur. Qui ne craquerais pas sur leur accent si mignon?

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C'était aussi très important de prendre du temps pour soi, Olive en était parfaitement consciente, c'est aussi et avant tout pour cette raison qu'elle avait décidé de fuir Brisbane pendant un bon mois pour rejoindre la France. De cette façon, elle avait été complétement dépaysé et ça avait été une expérience incroyable. Ainsi, elle avait pu se retrouver avec elle-même et profiter de chaque instant sans avoir à se soucier du rester. Elle en avait eu grand besoin après les dernières épreuves qu'elle avait affronté et qui n'avaient pas été des plus simples. Devoir se justifier auprès de ses parents sur ce qu'elle avait gardé pour elle depuis plus de deux ans, avait été une épreuve des plus difficiles, et maintenant qu'elle en était sortie sans trop de cassures, elle comptait bien profiter et ne pas replonger dans cette mauvaise spirale. D'ailleurs, Olive, elle ne souhaitait cela à personne, c'est pour cette raison que quand elle avait l'occasion, elle n'hésitait pas à être prévenante avec son entourage. C'est pour l'une de ces raisons qu'Olive avait décidé de rendre visite à Cami, elle savait à quel point la jeune femme avait dû mal à sortir la tête de son bureau. Le travail n'était pas une fin en sois, et Olive en savait particulièrement quelque chose. Elle avait essayé de le faire comprendre à Cami, espérant qu'elle n'aurait jamais à remettre sa vie en question pour avoir trop bosser pendant longtemps. Alors de temps en temps, elle débarquait à l'improviste pour pousser son amie à faire une pause, et même si cela n'était que de quelques minutes, et bien c'était déjà ça.

Olive attendait que l'assistante de Cami ne lui indique que la voie était libre quand ce fut son amie en personne qui lui répondit. Le soulagement se dessina sur ses traits. « Bien sur que je suis disponible pour toi. » Olive fit volte face avant de serrer Cami dans ses bras. « Je suis contente de te voir. » Olive se recula un pue, un sourire radieux flanqué sur son visage. « Et moi dont, j'avais tellement peur de ne pas te trouver là. » Mais par chance, Cami était souvent dans le coin, et le contraire aurait été regrettable. Olive emboita le pas de la brune en direction de son office. « Je suis désolé, je t'aurais bien proposer un café mais je n'en ai plus. » Olive allait rétorqué qu'elle avait tout prévue avant que Cami n’aperçoive les gobelets brulants dans sa main. « C'est du café? » Olive se mit à rire. « Bien sûr, tu pensais que j'allais venir sans une petite douceur pour madame? » Olive tendit le gobelet à Cami avant de s'installer dans l'un des fauteuils jonchant le bureau. « Je suis à toi dans deux secondes. » Olive laissa son amie vaquer quelques instants à ses occupations de dirigeante, en profitant pour avaler une gorgée de café. « Je veux tout savoir sur Paris, raconte-moi tout. » Olive s'installa plus convenablement sur le fauteuil avant de se focaliser sur son amie. « Franchement, c'était incroyable. » Elle avait tant de choses à dire sur son séjour à Paris Olive, qu'elle ne savait même pas par où commencer. « Mais tu sais, j'aurai vraiment aimé que tu m'accompagnes. Tu serais tomber amoureuse de cette ville. » Tout est beau à Paris, et Olive a encore des paillettes dans les yeux en repensant aux souvenirs de son séjour. « La prochaine fois, j'veux vraiment que tu m'accompagnes. Et pas d'excuses s'il te plait. » Le travail n'en serait pas toujours une bonne, et Cami avait aussi le droit à des vacances. Elle le méritait.

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« Ou pourrais-je être d’autre ? » Avait lancé Cami à son amie, et Olive le savait très bien elle-même. Si Cami n’était pas à son bureau c’est qu’elle était soit en rendez-vous extérieur, soit en réunion. Elle passait son temps dans ses locaux – ce n’était pas très grand mais elle appréciait y être -. Son entreprise était devenue sa raison de vivre depuis qu’elle l’avait ouverte. Elle était déterminée à bâtir son empire, à prouver à ses parents qu’ils avaient eu tords de ne pas croire en elle, et surtout de montrer à Josh qu’elle était plus qu’une jolie fille. Bien que ce sentiment de revanche envers Josh s’était estompée au fils des deux dernières années. Elle le savait, elle n’avait rien à lui prouver, tout ce qu’il pouvait penser d’elle ne la touchait plus, elle était de marbre face à ses nombreuses attaques qui perduraient encore aujourd’hui. Par contre, ce que ses parents pensaient d’elle la touché. Ils l’avaient renié, préférant prendre parti pour l’ancien gendre, il n’avait jamais compris la décision de Cami de se séparer du si formidable Josh, mais Cami n’était pas destiné à vivre la même vie que sa mère. Pour notre américaine, s’il fallait une comparaison, Catherine Hasting était une piètre version d’Emily Gilmore – et encore, Emily avait pour but le bien de sa famille, elle aimait sa vie et se montrer toujours fière d’elle, elle n’avait pas peur de la défendre vis-à-vis des autres -, elle ne vivait que pour régenter la vie de famille, préparer des banquets, des réceptions et se faire bien voir dans le monde, son but était de nourrir l’image de marque des Hastings, l’entreprise parfaite, la famille parfaite – le départ de Cami de la société, l’avait mis plus qu’hors d’elle-. Ce qui faisait d’elle, une sorte de Lorélaï Gilmore – sans la grossesse à seize ans -, elle avait quitté le monde de privilégié pour se crée son propre chemin, elle avait eu des galères, elle avait fait des erreurs de débutant mais elle y était arrivée, à la sueur de son front, elle avait sa propre société qui fonctionnait correctement. Bien évidemment, elle ne gagnait pas la moitié du salaire qu’elle avait avant mais sa vie lui convenait, elle était heureuse, entouré de personnes sincères et aimantes, elle ne pouvait rêver mieux.

Cami attrapa le gobelet rempli de café et esquissa un sourire à son amie, elle était vraiment très heureuse de la voir – plus d’un mois avant passé depuis sa dernière visite -. « Tu es vraiment la meilleure. » Cami n’aurait pas rêver mieux, du café, elle qui venait tout juste de tomber en rupture – elle ne précisera pas à son amie que celui-ci était le septième de la matinée – et passer un peu de temps avec elle, lui fera oublié Dorian et son travail pendant quelques instants. Olive commença à raconter son voyage à Paris et notre demoiselle ne pouvait s’empêcher de sourire, elle aurait tellement voulu l’accompagner mais ce n’était pas possible. Hormis son assistante, Cami dirige seule sa compagnie, quand elle part, elle n’a personne pour prendre la relève et un mois entier, c’est beaucoup trop. Cami n’infligerait pas à Olive un voyage ou elle ne serait pas vraiment présente, où elle consulterait ses mails depuis son téléphone tous les quarts d’heure. Déjà que pour elle, partir à Nashville quelques jours était un exploit. La trentenaire pris une gorgée de café et s’installa confortablement dans un des petits canapés. « Tu sais que j’aurais adoré être là-bas avec toi, à flâner près de la seine et faire les boutiques sur les champs mais, je ne peux pas partir. Elle laissa un instant de silence et repris. J’ai beaucoup de travail ici. Elle repris une gorgée de café et avant que son amie puisse ajouter quelqu’une chose, elle dit. Et ne me dis pas que le travail sera toujours là à mon retour. Je le sais, mais c’est ma société, je ne peux abandonner mes clients pendant un mois. Cami souriait et repris de plus belle. Peut-être dans quelques années, si ça marche bien et que j’ai plus d’employé pour m’aider, on partira à l’aventure. Cami était sincère, ce n’était pas une promesse qu’elle faisait sans en avoir mesuré l’impact. Elle espérait vraiment qu’un jour elle puisse partir avec Olive mais surtout, que son entreprise se soit assez développé pour avoir besoin d’autres employés, c’était son but ultime. Elle regarda son amie avec un sourire, Olive avait vraiment l’air d’aller mieux et rien que cela, rendait la journée de notre demoiselle bien plus agréable. Alors, racontes moi, qu’est-ce que tu as fait la bas ? » Cami voulait tout savoir, est-ce que les clichés qu’on avaient sur les parisiens étaient vrais ? Comment sont les monuments ? La vie ? Comment avait-elle réagit aux changements de températures. Que recommanderait elle si, Cami devait y aller. Reprenant une gorgée de sa boisson chaude, Cami croisa ses jambes, prête à tout écouter, elle reçut un message sur son portable, répondit à son groupe de copines et souriait. « Je suis contente que tu sois venue aujourd’hui, je pars pour Nashville demain. Si tu ne serais pas venue, j’aurais dû attendre une semaine de plus pour t’entendre me raconter ton périple français. »

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Chaque instant qu'elle pouvait passer avec ses amis était un moment unique. Olive, pour cela elle était fortement reconnaissante. Mais elle savait aussi qu'il n'était plus si facile de se retrouver en un claquement de doigt. Que parfois, tout prenait plus de temps, plus d'ampleur puisqu'ils avaient tous des responsabilités plus ou moins importante, et qu'ils dépendaient forcément d'autre chose que d'eux-mêmes. Ce qui rendait forcément la tâche plus difficile, mais pas infaisable. Comme aujourd'hui, où il suffisait finalement à Olive de prendre la direction du bureau de son amie pour avoir un instant rien qu'à elles. Ce n'était pas conventionnelle, loin de là même, mais c'était déjà ça et pour rien au monde Olive ne changerait cela. Même si ce n'était pas autour de la table d'un restaurant de la ville, c'était au moins un moment qu'elles avaient pour elles, et c'était amplement suffisant. Du moins pour Olive qui arrivait facilement à se contenter des petites occasions particulières. « Ou pourrais-je être d’autre ? » C'est bien ce qui l'inquiétait pourtant, et même si elle savait pertinemment que le boulot de Cami était la chose la plus importante à ses yeux, Olive savait aussi que justement elle était bien trop prise à son goût et qu'à tout moment, des hommes en uniforme finirait par la kidnapper pour une réunion trop longue à son goût. « Près de la machine à café? » Olive, elle émet un petit rire avant de sa caler convenablement dans le fauteuil du bureau de son amie. Elle avait du goût Cami, c'était un fait évident. Son office était décoré avec beaucoup de charme, et Olive ne se doutait pas qu'elle avait réfléchie à l'emplacement de chaque chose au millimètre près. L'entreprise de Cami était toute sa vie, et Olive l'avait compris dès le début. C'est pour cette raison qu'elle l'avait encouragé et qu'elle continuait de le faire encore aujourd'hui. C'était épatant de voir l'ampleur que tout avait pris et à quel point son amie était une parfaite dirigeante, à croire qu'elle était faite pour cela depuis toujours. En tout cas, le costume lui allait à la perfection et Olive était rudement fière d'elle. « Tu es vraiment la meilleure. » Il n'était pas question qu'elle laisse son amie sans caféine, c'était après tout la moindre des choses alors qu'elle débarquait constamment à l'improviste. « Disons que je sais comment te rendre heureuse. » Olive lui fit un clin d’œil avant de porter à son tour le gobelet à ses lèvres. Elle devait admettre qu'elle en avait bien besoin aussi l'Australienne. Les nuits étant un peu courte depuis son retour de Paris dû au décalage horaire encore trop frais dans son corps. Mais elle faisait avec Olive, parce que ça fait partie du jeu et qu'elle n'en retient que des bonnes choses au final, de son séjour à Paris. Ce qui était sûrement la meilleure décision de sa vie. « Tu sais que j’aurais adoré être là-bas avec toi, à flâner près de la seine et faire les boutiques sur les champs mais, je ne peux pas partir. » Olive hoche la tête. Oui, elle le savait, mais elles n'avaient pas les mêmes obligations. Ce qui était plus facile pour Olive, l'était beaucoup moins pour Cami. « J’ai beaucoup de travail ici. [...] Et ne me dis pas que le travail sera toujours là à mon retour. Je le sais, mais c’est ma société, je ne peux abandonner mes clients pendant un mois. » Elle en est pleinement consciente Olive, c'est pour cette raison qu'elle n'avait pas plus insister que de raison quand elle avait proposé à Cami de la suivre. Même si elle aurait aimé partager cet instant avec la brune. Même si Cami avait aussi besoin de repos, ce n'était pas à Olive de juger ce qui était bon ou mauvais pour Cami, ce n'était pas non plus à elle de lui dire quoi faire alors qu'elle était à la tête d'une entreprise. « Peut-être dans quelques années, si ça marche bien et que j’ai plus d’employé pour m’aider, on partira à l’aventure. » - « J'attendrais que tu sois prête et à ce moment là, tu définiras la destination et j'organiserais tout. » Elle devait au moins ça à son amie. Des vacances de rêves, sans prise de tête, loin de tout. « Mais seras-tu vraiment prête à lâcher prise ? » Olive étrangement, elle en doutait un peu. Elle savait que l'entreprise de Cami lui prenait tout son temps et elle avait du mal à concevoir son amie ne pas regarder ses mails même cinq minutes. Mais elle espérait sincèrement que ce temps arrive Olive, qu'elle puisse enfin lâcher prise le temps de quelques jours. Ce serait déjà une grande victoire pour l'Australienne. « Alors, racontes moi, qu’est-ce que tu as fait la bas ? » Olive sourit de toutes ses dents avant de faire la longue listes des activités de son séjour à Paris. « Cette ville est magnifique il n'y a pas à dire. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant tellement il y avait de choses à faire et à voir. » Les musées, les parcs, les rues, tout était immense et beau à la fois. Olive avait eu le vertige dès le premier jour à force que sa tête ne tourne et retourne dans tout les sens. « Et les terrasses Parisiennes sont dignes des films. Tout est charmant et les gens sont gentils. » Même si ce n'était pas toujours le cas, Olive préférait ne garder que le positif. « Je suis contente que tu sois venue aujourd’hui, je pars pour Nashville demain. Si tu ne serais pas venue, j’aurais dû attendre une semaine de plus pour t’entendre me raconter ton périple français. » La réponse de son amie étonna Olive. Surtout quand quelques secondes avant Cami lui répétait à quel point il était difficile pour elle de lâcher son entreprise. « A Nashville ? Oh, ce n'est pas tout près ça. » C'était même à un paquet d'heure d'avion d'ici. Étonnant, mais Olive garda ses commentaires pour elle, à la place, elle approcha le gobelet de ses lèvres pour prendre une gorgée. « C'est super, j'espère que tu vas t'amuser alors. » Elle était un peu vexée Olive, même si elle ne l'admettrait pas.

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Paris avait l’air magique, en tout cas d’après Olive. Bien sûr, Cami aurait surement adoré se balader dans les rues de la capitale française, boire un cappuccino en terrasse, visiter le Louvre et faire du shopping sur les champs. Il s’imaginait parfaitement en compagnie de son amie, assise sur une chaise, regardant les passants courir à droite à gauche pendant qu’elle se reposait juste de sa journée de vacance. Le soleil se poserait sur sa peau et elle succomberait aux charmes des français, à leur petit accent irrésistible et à leur sourire charmeur. Si le voyage n’avait pas duré un mois complet, elle y serait allée, elle aurait pris du recul sur sa vie et elle aurait pu changer les idées de son amie mais malheureusement, elle n’y avait pas été. Lorsqu’Olive demanda à Cami si elle serait vraiment prête à lâcher prise, la demoiselle haussa les épaules, elle ne pouvait le garantir. « Je suppose qu’on ne le sera qu’au moment venue. » Elle prit une gorgée de sa boisson chaude et esquissa un sourire lorsqu’elle se mit à discuter de Nashville. Cami fronça légèrement les sourcils lorsqu’elle entendit son amie commentait le nombres d’heures d’avion pour arriver à Nashville. Elle n’avait pas tort, Cami allait supporter vingt heures d’avions et quinze heures de décalage horaire mais rien de tout ça ne lui ferait changer d’avis. En y repensant, elle se demandait si elle avait bien fait d’en parler à son amie, peut-être allait-elle mal le prendre ? Après tout Cami avait refusait un voyage avec elle – mais pour elle, c’était différent -.

Sa meilleure amie d’enfance allait épouser l’amour de sa vie. Ce qui est encore le plus géniale dans l’histoire c’est que Cami était présente le jour ou leur couple s’est formé, elle se souviendra toute sa vie de ce moment, c’était il y a quinze ans mais rien ne s’est effacé, ni se souvenir, ni l’amour que se porte Taylor et James. Agée de tout juste quinze ans à l’époque, Cami et Taylor était partie faire une dernière fois la fête avant la rentrée scolaire, la folie de l’une, emporta l’autre dans une danse de cowgirl sur la musique emblématique du film footloose. Tout aurait pu s’arrêtait là mais Taylor décida de danser débout sur une table. Tout le monde les regardait et quand la musique se termina, James était venue aider Taylor à descendre et ne l’avait plus quitté de la soirée. Plus tard ce soir-là, sous l’effet de l’alcool, il avait avoué à Cami que plus tard il épouserait Taylor. Quinze ans plus tard, il était sur le point de le faire. « Vingt heures. Lança t-elle concernant les heures d’avions. Je rentre à la maison, j’ai tellement hâte. Elle se disait que peut-être son amie avait oublié qu’elle venait de la bas, il valait mieux le préciser juste au cas où. Je ne pars que quatre jours mais c’est déjà ça. Quatre jours dont quarante heures dans l’avion, ce n’est pas le voyage de l’année. Ma meilleure amie d’enfance se marie, je suis demoiselle d’honneur. » Elle se devait d’être présente. Une gorgée de café puis elle souriait à son amie. « Tu es libre pour le déjeuner ce midi ? »

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« Je suppose qu’on ne le sera qu’au moment venue. » Olive soupira. Effectivement, il n'y aurait qu'à cet instant qu'elle pourrait croire Cami. Elle savait l'Australienne que ce ne serait pas demain la vieille que son amie lâcherait prise sur son entreprise. Olive, elle comprenait ce besoin de contrôle, ce besoin de ne pas partir trop loin au cas où, mais elle n'avait pas non plus envie que son amie passer potentiellement à côté de quelque chose à force de rester les fesses sur son siège de bureau. Ce n'était pas le tout d'être à la tête d'une chouette entreprise si on était pas capable de prendre du temps pour soi. Peut-être qu'un jour ce temps viendra, et Olive elle serait là. A attendre que son amie accepte de la suivre, et même pour une courte aventure c'était déjà ça de pris. « Ce teaser est intéressant en tout cas, il me tarde. » Mais elle espérait que ce ne soit pas dans dix ans, Olive avait du temps à revendre, mais elle finirait par se poser un jour et ne serait sûrement pas autant disponible. Pour l'instant, elle avait la chance d'avoir un métier qui ne lui prenait pas plus de temps que nécessaire, mais Olive secrètement, elle espérait que cela puisse changer un jour. Elle aspirait à de nouvelles choses, et c'était logique. « Vingt heures. » Ce n'était pas rien, mais pour autant, Olive garda son nouveau commentaire. Elle n'avait pas envie de paraitre jalouse plus que nécessaire. Cami avait bien le droit de prendre du temps pour elle, et même si c'était visiblement pendant un voyage d'une semaine. Ce qui était étonnant, c'est que cette fois ce ne serait visiblement pas si difficile pour la brune de lâcher prise. M'enfin peu importe. « Je rentre à la maison, j’ai tellement hâte.» - « Tu dois être impatiente de pouvoir revoir les tiens, ça fait combien de temps déjà? » Olive aurait eu du mal à se retrouver ci-loin de son pays natale, encore plus de sa famille. Certes, ils n'étaient pas parfait, mais c'était tout ce qu'elle avait de plus important et pour rien au monde, même s'ils étaient pénibles, elle ne s'en éloignerait. « Je ne pars que quatre jours mais c’est déjà ça. » Olive fut surprise d'un délai si court. « Et bah, tu n'auras pas le temps de dire "ouf" que tu seras déjà de retour. » Le séjour de Cami risquait d'être épuisant. « Ma meilleure amie d’enfance se marie, je suis demoiselle d’honneur. » Olive laissa un large sourire se dessiner sur son visage. « Toutes mes félicitations à la future mariée. Tu dois être tellement fière ! » Ce n'était pas tous les jours que ce type d'occasion se profilait, encore moins quand c'était le mariage d'une amie proche. Olive trouvait ça courageux et très bienveillant de la part de son amie de faire le voyage aller-retour pour cet événement. « Tu es libre pour le déjeuner ce midi ? » Olive consulta son téléphone pour vérifier sa disponibilité. Elle avait la chance de pouvoir organiser ses visites à Esmée un peu comme elle en avait envie. La vieille dame était d'une grande écoute et laissait aussi toute la liberté à sa protégée tant qu'elle n'avait pas besoin d'un coup de main. Par précaution, Olive passait toujours un coup de fil pour ne pas louper un événement, elle pourrait donc en faire autant dans les minutes à suivre pour s'assurer qu'elle était bien libre. « Et bien, j'ai juste un petit coup de téléphone à passer et j'suis toute à toi. » Elle ne pensait pas si bien dire. « On va prendre l'air ? » Même si ce n'était que quelques minutes, mais Olive n'avait pas envie de manger dans les bureaux de la brune. Elle avait besoin d'air frais, et d'une vraie pause. « Promis, on revient très vite. » Olive sourit de toutes ses dents, comme le ferait une enfant avant un caprice pour une sucrerie, espérant que ce serait suffisant pour charmer son amie et qu'elle accepte.

i'm stronger now

Pretending now that we don't care but tension cuts, cuts the air we're more than scared so lost inside our eyes. We're terrified. Letting my fears show 'til I can face 'em. Letting my tears go 'til I can taste them hell, what do I know where you and I go? Damn it, I hope you come back home..

Au fond, Cami espérait qu’Olive comprendrait l’importance de ce voyage pour elle. Ce n’était pas des simples vacances, pour autant qu’elle ne partait que quatre jours mais elle rentrait chez elle, elle allait pouvoir respirer, revoir ses amis d’enfance, profiter du ranch et de toute la nature que Nashville vous offre. Lorsqu’Olive évoqua le fait que Cami pourrait retrouver les siens, son cœur se brisa un petit peu, elle n’avait pas de famille, du moins elle n’en avait plus. Ses parents ne seraient jamais élu parents de l’année, pour cause ils ne faisaient plus partie de sa vie. Ils n’étaient déjà pas vraiment présents lorsqu’elle était enfant mais au moins, à cette époque, elle avait son grand-père qui était présent pour elle, pour lui rappeler qu’elle aussi était importante, belle et qu’elle comptait pour quelqu’un. Lorsqu’il avait disparu il y a presque dix ans, Cami s’était effondré, elle avait perdu son repère, celui qui la guidait vers une vie d’adulte épanoui et incroyable. C’est surement pour ça que Cami essayait d’être parfaite en tout, que ce soit au travail ou dans sa vie personnelle, elle voulait réussir pour lui, pour le rendre fière. Heureusement, elle n’était pas vraiment seule, dans sa vie, il y avait Colt, sa femme et ses enfants. Colt s’occupe du ranch – les Hastings n’étant pas souvent présent – et il avait toujours accueillit Cami les bras ouverts. Colt était une personne très terre à terre mais extrêmement gentil, Jenna était comme une deuxième mère pour notre trentenaire et leurs enfants Tucker et Charlotte étaient les meilleurs amis au monde. Tucker est amoureux de Cami et le sera probablement pour un long moment. Cami n’arrivait pas à lui faire changer d’avis. Peu importe ce qu’elle faisait, il la trouvait toujours incroyable, bien qu’elle ne le comprenait pas. « Je n’ai pas vraiment de famille. Dit-elle sans vraiment s’étaler sur le sujet qui était encore difficile pour elle. Mais j’ai hâte de retrouver mes amis, c’est certain. » Elle était certaine de se mettre à pleurer lorsqu’elle verrait Taylor dans sa robe de mariée, lorsqu’elle prononcera ses vœux, lorsqu’elle lancera son bouquet de mariée. Mais ce qu’elle appréhendait le plus est la fameuse danse père-fille qu’elle aurait la chance de faire. Cami savait que même si un jour elle aurait la chance de se marié, elle ne danserait jamais avec son père.

Cami essaya de changer de sujet rapidement et au vu de l’heure, elle commençait à avoir très faim. Elle apprécierait de partager le déjeuner avec Olive si elle était libre. « Oh bien sûr, je t’en prie. Cami esquissa un sourire et se leva à son tour. Avec plaisir. Cami fronça les sourcils légèrement à la suite de sa phrase. Elle ne comptait pas proposer à Olive de prendre le déjeuner dans son bureau mais elle ne dit rien pour le moment. Prenant l’ascenseur qui les accompagna au rez de chaussé de l’immeuble, elles se retrouvèrent rapidement dans la rue principale. Cami enfila sa veste en jean et commença à marcher dans la rue. Le temps qu’Olive passe son coup de téléphone, Cami admira simplement la ville, les passants, ses pensées dériver. Elle regardait son téléphone, toujours aucune nouvelle de Dorian. Elle secoua la tête, comme s’il allait lui en envoyer un après le dernier : je ne viens pas. Il l’avait réellement planté, une journée avant leur départ. Elle ne mentirait pas, elle avait vraiment du mal à encaisser la situation. Elle rangea son téléphone dans sa poche lorsqu’Olive refit son apparition. Il y a un nouveau restaurant avec un rooftop au coin de la rue, ça te dit ? » Un sourire se dessina sur le visage de notre trentenaire, en compagnie de son amie, elle ne voulait plus penser à ses problèmes mais uniquement profiter de l’instant présent.

@Olive Sterling I love you

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