ce qui se passe en tasmanie...

  @Pénélope Danbury   
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Mars 2021 CAP RAOUL. « Ok, il va nous falloir des litres de cocktails là ! » « Et des trucs à manger, Pen. Oublie pas des trucs à manger ! » qu’il dit en se redressant, prenant appui sur ses coudes pour suivre son amie prendre le téléphone et composer le numéro de l’accueil. « Voilà j’ai tout commandé, maintenant, on va sortir sur la terrasse et tu vas tout me raconter. » Elle lui tend la main, il penche la tête sur le côté, perplexe et finit par lui faire un check avant de saisir sa main et se relever pour la suivre vers l’extérieur. Anthony se laisse tomber sur un des transats et vient caler ses mains sous sa tête. « D’où elle sort cette fille ? Tu m’en avais jamais parlé … Je la connais ? Peu importe ! Merde mariée … Et tu le savais avant de commencer à la voir ? »

Il profite de l’arrivée des employés pour chercher quoi et comment répondre. « Faut que je réponde à toutes ces questions ? dans l’ordre ou je peux improviser ? », lâche-t-il dans un éclat de rire. « Bien sûr que je le savais, y’avait quelques signes qui m’ont mis sur la voie … l’alliance, le nom de famille, le fait de ne se voir que chez moi ou dans des endroits à l’abri des regards. Pas mal de signes, ouais … mais je pensais que ça serait pas mon problème … un vrai connard », il rit, « enfin, je te rassure, je vois bien que ça marche pas … on dit merci au karma. » Et il agite son index en jetant un coup d’œil au ciel. « C’était vraiment plus simple quand on était mômes, non ? » Il se redresse et saisit un verre de punch pour lui faire un signe de tête et faire la même chose. « C’était un peu moins intéressant mais beaucoup plus simple. A la tienne, Pen. » Il lève son verre et boit une longue gorgée, repose son verre et reprend sa position initiale pour fixer le ciel.

« Ca va me faire du bien cette pause hors du temps … ça va nous faire du bien … et ça permettra à ton petit accident de la veille de disparaître sans être vu par d’autres personnes que tu connais. » Un sourire complice. Un rire moqueur. Bon enfant.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie C’était bien la première fois qu’il me disait être amoureux et c’était … surprenant ! On parlait d’Anthony Lewis, l’homme qui n’allait jamais au-delà des 6 mois de cdd avec une femme alors qu’il tombe amoureux, ça avait de quoi surprendre. Du coup, j’avais tout un tas de questions à lui poser. Des questions auxquelles il n’avait pas répondu pour le moment parce que les serveurs étaient arrivés avec les snacks et l’alcool. Oui parce qu’il allait bien falloir absorber tout ce punch …

« Faut que je réponde à toutes ces questions ? dans l’ordre ou je peux improviser ? » Petit sourire amusé tandis que je nous servais un premier verre. Je repositionnais la rondelle de citron sur le bord de son verre et le tendis au brun : « On ira pas se coucher tant que tu auras pas vidé ton sac, donc … dans l’ordre que tu veux ! » lui répondis-je avant de lui adressais un sourire encourageant, « Bien sûr que je le savais, y’avait quelques signes qui m’ont mis sur la voie … l’alliance, le nom de famille, le fait de ne se voir que chez moi ou dans des endroits à l’abri des regards. Pas mal de signes, ouais … mais je pensais que ça serait pas mon problème … un vrai connard », Je lui donnais une tape sur l’avant bras, « Hèè ! on arrête l’autoflagellation, t’es pas un connard. T’as réagi comme tu réagis avec toutes tes ex … sauf que le fait qu’elle soit pas vraiment dispo, bah ça change la donne dans ton esprit. D’habitude, c’est toi qui n’est pas disponible pour les femmes et tu es dans le rapport de force, c’est toi qui a les rênes, et avec cette femme, c’est l’inverse et c’est excitant, » pour lui, « enfin, je te rassure, je vois bien que ça marche pas … on dit merci au karma. », « Parce que c’est dur et franchement chiant d’être celui qui espère ! T’es sûr que c’est de l’amour et pas simplement le sexe avec quelqu’un d’interdit ? » répondis-je en prenant une première longue gorgée du punch. Le liquide, frais, passe beaucoup trop bien. Il est sucré comme j’aime et il va vite me monter à la tête,

« C’était vraiment plus simple quand on était mômes, non ? » Nos regards se croisent quand il me regarde, je penche la tête sur le côté et lui souris malicieusement : « Hum pas sûre … C’était quand même dur d’entendre : je veux plus sortir avec toi, je veux qu’on casse ! » me moquais-je. Oui c’était vraiment ce qu’on disait à 14 ans, c’était horrible et violent cette franchise, « C’était un peu moins intéressant mais beaucoup plus simple. A la tienne, Pen. », Je levais mon verre et pris une nouvelle gorgée de notre boisson, « A la tienne Tony, et tu sais quoi ? je pense que c’était plus simple avant parce qu’il n’y avait rien de sexuel. Le sexe, ça complique tout. » Lui répondis-je en toute franchise.

Je pris un morceau de mini-pizza et me ré-installais confortablement dans le transat, « Ca va me faire du bien cette pause hors du temps … ça va nous faire du bien … et ça permettra à ton petit accident de la veille de disparaître sans être vu par d’autres personnes que tu connais. » J’acquieçais et me mis à rire tout en jetant un coup à sa direction. Un regard complice. « ouai ça va nous faire du bien. Juste toi et moi … et des litres de punch ! » Je rigolais une fois de plus et passais une main dans ma lourde chevelure blonde, « Putain mais la honte ! Un putain de suçon de la taille du Texas, on a plus 15 ans ! » ne puis-je m’empêcher de crier, « J’espère qu’il va vite disparaître, t’as vu sa taille ?? » Je me relevais et enlevais le sweat du brun. Je me retrouvais en débardeur et lui montrais mon cou, « Tu crois que c’est pour marquer son territoire ? Ouai il veut montrer aux autres hommes que je suis à lui, mais je suis à personne ! Je suis une femme indépendante !! » je martelais haut et fort !

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  @Pénélope Danbury   
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Mars 2021 CAP RAOUL. « On ira pas se coucher tant que tu auras pas vidé ton sac, donc … dans l’ordre que tu veux ! » Ça annonce direct la couleur. Alors, il se lance.

«Hèè ! on arrête l’autoflagellation, t’es pas un connard. T’as réagi comme tu réagis avec toutes tes ex … sauf que le fait qu’elle soit pas vraiment dispo, bah ça change la donne dans ton esprit. D’habitude, c’est toi qui n’es pas disponible pour les femmes et tu es dans le rapport de force, c’est toi qui a les rênes, et avec cette femme, c’est l’inverse et c’est excitant. » L’interdit crée de la tension, elle a raison mais est-ce uniquement ça ? « Parce que c’est dur et franchement chiant d’être celui qui espère ! T’es sûr que c’est de l’amour et pas simplement le sexe avec quelqu’un d’interdit ? » Anthony hausse les épaules. Se poser des questions, ce n’était pas vraiment son genre. Pas encore. Pas tout de suite. Ou alors, ce sont ces questions qu’il ne souhaite pas se poser, pour ne pas être confronté aux réponses. « C’est ça le problème, avec elle je suis sûr de rien », un soupire enterré derrière une gorgée.

La position, l’ambiance, la présence de Pénélope, ils se transforment en philosophes de pacotille. « Hum pas sûre … C’était quand même dur d’entendre : je veux plus sortir avec toi, je veux qu’on casse ! » Un éclat de rire, un acquiescement de signe de tête. « A la tienne Tony, et tu sais quoi ? je pense que c’était plus simple avant parce qu’il n’y avait rien de sexuel. Le sexe, ça complique tout. » Il se redresse et agite l’index alors qu’il est en train de boire une gorgée. Il a des airs de génie sur le point de crier Eurêka. « Exactement ! Le sexe, ça complique tout. Tout le temps. » Si seulement ils savaient que des années plus tard, ils en seront les victimes.

« ouai ça va nous faire du bien. Juste toi et moi … et des litres de punch ! Putain mais la honte ! Un putain de suçon de la taille du Texas, on a plus 15 ans ! J’espère qu’il va vite disparaître, t’as vu sa taille ?? » « Disons que c’est difficile de passer à côté, Pen. » Il dodeline de la tête et pose son regard sur la jeune femme, qui lui montre alors son suçon … comme s’il n’avait pas eu l’occasion de l’apercevoir plus tôt. « Tu crois que c’est pour marquer son territoire ? Ouai il veut montrer aux autres hommes que je suis à lui, mais je suis à personne ! Je suis une femme indépendante !! » « Aucune idée de ce qu’il voulait prouver … », un sourire complice, « moi, je trouve que c’est plutôt cool de me donner une occasion de t’emmerder pour les prochains jours. » Il fait mine de lui envoyer un baiser tout en s’emparant d’un morceau de snacks. « Quand est-ce que tu reviens, que tu me reviens ? a brisbane je veux dire ? tu ne vas quand même pas m’abandonner pour toujours ? tu vas revenir, pas vrai ? »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie C’était ça son « problème » - si tant est que ça en soit un – il ne voulait pas se poser des questions sur ses relations, les sentiments, l’amour ou l’absence d’amour, sur l’autre … Et cette femme semblait le pousser à faire cela. Est-ce que c’était de l’amour ? Je n’en étais pas certaine mais je n’étais certainement pas là pour l’influencer ou lui dire quoi faire. « C’est ça le problème, avec elle je suis sûr de rien » Je me pinçais les lèvres puis pris une longue gorgée de ma boisson, les yeux dans le vide, hésitant à lui dire une chose qui n’allait peut-être pas lui plaire. Mais après tout, j’étais sa meilleure amie, il savait que je ne le jugeais pas et que je ne souhaitais que son bien. « Je te juge pas, ni toi, ni elle d’ailleurs, » commençais-je par lui dire, je lui jetais un coup d’œil tandis qu’il étouffait son soupir en consommant son verre, « Mais tu mérites mieux. Mieux qu’une femme qui ne veut pas ou ne peut pas afficher sa relation avec toi même si c’est pour 6 mois. T’as pas à être le plan B d’une nana, tu le mérites pas parce que t’es un mec honnête et que toi, tu mets tes relations au premier plan et tu ne t’en caches pas. Tu mérites quelqu’un qui n’aura pas peur d’être avec toi, qui sera fière d’être à ton bras c’est tout. Ne te sous-estimes pas, t’es un mec bien … même si tu tiens pas une relation plus de 6 mois ! » Finis-je avec cette touche d’humour. Je ne cherchais pas à le faire changer d’avis, seulement je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’il ne pensait qu’il pouvait prétendre à quelque chose de plus sain qu’une relation adultérine.

Et puis quitte à analyser sa relation, autant toutes les analyser n’est-ce pas ? Et il y avait un point commun à toutes ces histoires qui foiraient : le sexe. « Exactement ! Le sexe, ça complique tout. Tout le temps. » j’acquieçais à ses paroles. Doucement mais sûrement l’alcool nous montait à la tête, mes joues prenaient une teinte rosée et mes yeux devenaient brillant, « Mais c’est clair ! Regardes, nous, » lui dis-je en pointant mon index dans sa direction puis dans la mienne, « On est amis depuis des années et y’a jamais rien eu de de sexuel entre nous et … et c’est beaucoup plus simple !! » m’écriais-je avant me resservir un verre – aie aie aie mauvais plan ! – et de manger un bout de fromage, puis grimaçais, « Ouai mais c’est vraiment bon… » finis-je par dire, pensive, « Le sexe je veux dire. » Je crus bon de préciser. Si seulement j’avais su que deux ans plus tard, ce truc super bon rendrait les choses si difficiles entre nous, j’aurais fermé ma bouche je crois bien.

Conclusion : nous allions profiter de cette semaine pour faire une détox complète de toutes ces conneries et j’espérais que ce monstrueux suçon allait disparaître d’ici notre retour à Brisbane parce que nos amis allaient se moquer de moi, c’était certain. Tony, lui, allait bien en profiter et pas me lâcher avec ça ! « Disons que c’est difficile de passer à côté, Pen. » Et je ne pouvais même pas le contre-dire ni même le cacher parce que je n’avais pas pris de maquillage. Au naturel quand on part en vacances ! Je me demandais ce que Marc voulait prouver. Montrer que j’étais à lui ? Cette simple idée me faisait froid dans le dos parce que je détestais l’idée d’appartenir à qui que ce soit. « moi, je trouve que c’est plutôt cool de me donner une occasion de t’emmerder pour les prochains jours. » « Bah voyons !! » répondis-je avant de lui tirer la langue, « Mais bon, c’est de bonne guerre. » marmonnais-je alors qu’il m’envoyait un baiser, encore une fois pour me taquiner.

« Quand est-ce que tu reviens, que tu me reviens ? a brisbane je veux dire ? tu ne vas quand même pas m’abandonner pour toujours ? tu vas revenir, pas vrai ? » Je lui souris. Ça faisait plus de deux que j’étais installée à Melbourne. Mon contrat n’était, au départ, que d’un an mais j’avais rempilé jusqu’en 2022. Le projet sur lequel je travaillais, il avait pris du retard. C’était une expérience nouvelle et je dois dire que je m’éclatais. Je bossais avec des psychiatres, des experts judiciaires et des profiler. Nous allions dans les prisons interroger de dangereux criminels, tueurs en série pour la plupart d’entre eux, pour comprendre leur mode de fonctionnement. Tous ces témoignages, nous allions les analyser et faire un rapport pour la justice. « Je devrais rentrer définitivement en 2022. Je sais que mon contrat n’était que pour un an mais on me l’a prolongé jusqu’à début 2022, peut-être avril-mai. » Je souriais quand j’évoquais mon boulot parce que c’était passionnant même si parfois il était effrayant, « Je sais. Ça fait peur. Je fais des entretiens psychologique avec des tueurs en série, dans des prisons haute sécurité mais je t’assure que je ne suis jamais seule avec eux, et ils sont attachés, » je précisais avant qu’il ne m’embarque sur son dos pour me garder prisonnière à Brisbane pour ne plus jamais en repartir, « C’est passionnant et puis ça rajoute une corde à mon arc. Je pourrais postuler comme experte en psychologie judiciaire dans les tribunaux à mon retour si j’ai envie. Une copine de fac, qui est sage-femme maintenant, travaille au planning familial à Toowong et m’a dit qu’ils cherchaient des psychologues donc je postulerais peut-être là-bas quand je rentrerais. Tu vas pas te débarasser de moi ! » Lui assurais-je avec malice, « Tu vois, j’ai des projets et je compte bien revenir à Brisbane. C’est bien la vie à Melbourne mais je préfère Brisbane »

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  @Pénélope Danbury   
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Mars 2021 « Je te juge pas, ni toi, ni elle d’ailleurs, » un regard vers Pénélope, un soupir, pour ça il la remercierait toute sa vie, « Mais tu mérites mieux. Mieux qu’une femme qui ne veut pas ou ne peut pas afficher sa relation avec toi même si c’est pour 6 mois. T’as pas à être le plan B d’une nana, tu le mérites pas parce que t’es un mec honnête et que toi, tu mets tes relations au premier plan et tu ne t’en caches pas. Tu mérites quelqu’un qui n’aura pas peur d’être avec toi, qui sera fière d’être à ton bras c’est tout. Ne te sous-estimes pas, t’es un mec bien … même si tu tiens pas une relation plus de 6 mois ! » Les paroles de Pénélope le surprennent car il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui fasse autant de compliments. Il sait bien évidemment qu’elle l’apprécie, qu’elle l’aime d’un amour presque fraternel mais l’entendre lui dire ces paroles à voix haute, ça a quelque chose de réconfortant et il s’en rend compte ; ses paroles le réchauffent et le rassurent. Il sourit tout en penchant la tête sur le côté. « Merci pour ce que tu dis, Pen, mais t’es pas objective ... t’as perdu ton objectivité y’a des années » qu’il réplique sur le ton de l’humour. Oui, ils se mettent en tête du podium depuis de bien trop longues années. Pénélope est hors catégorie...

« Mais c’est clair ! Regardes, nous. On est amis depuis des années et y’a jamais rien eu de de sexuel entre nous et … et c’est beaucoup plus simple !! » Il acquiesce avec assurance et quand elle se sert de nouveau un verre, il tend le sien vers elle pour qu’elle fasse la même chose avec son verre. Avec elle, il n’y avait jamais eu le moindre doute. Elle était Pénélope. Ils sont : Pen et Tony. Le duo de chic, de choc. Ils sont comme Minus et Cortex. Jamais rien de bizarre entre eux. Les choses deviendront bizarres d’ici quelques années. « Ouai mais c’est vraiment bon… Le sexe je veux dire. » Il tourne la tête vers elle, un sourcil arqué avant de laisser échapper un sourire franc et sincère. « J’avais compris, merci ... » dit-il d’une voix rieuse, posant son regard sur la vue que leur offrait la terrasse de leur chalet. « Ouais » ajoute-t-il dans un soupir pensif.

« Bah voyons !! Mais bon, c’est de bonen guerre. » Un acquiescement de signe de tête pour mettre un point final au fait qu’il allait l’emmerder avec ça pour le reste des vacances ... jusqu’à ce qu’il disparaisse ... voire peut-être qu’il sortirait cette anecdote un jour ou l’autre.

Changement de conversation. Parler de Pen. Parler d’eux. C'était ce sur quoi il souhaite se focaliser. La seule chose qui marche dans sa vie. « Je devrais rentrer définitivement en 2022. Je sais que mon contrat n’était que pour un an mais on me l’a prolongé jusqu’à début 2022, peut-être avril-mai. » Il acquiesce, le visage fermé. « Je sais. Ça fait peur. Je fais des entretiens psychologiques avec des tueurs en série, dans des prisons haute sécurité mais je t’assure que je ne suis jamais seule avec eux, et ils sont attachés, » « ouais, carrément rassurant » il glisse ça avant de boire une gorgée et de prendre une poignée de snacks, tout en l’écoutant poursuivre. « C’est passionnant et puis ça rajoute une corde à mon arc. Je pourrais postuler comme experte en psychologie judiciaire dans les tribunaux à mon retour si j’ai envie. Une copine de fac, qui est sage-femme maintenant, travaille au planning familial à Toowong et m’a dit qu’ils cherchaient des psychologues donc je postulerais peut-être là-bas quand je rentrerais. Tu vas pas te débarrasser de moi ! Tu vois, j’ai des projets et je compte bien revenir à Brisbane. C’est bien la vie à Melbourne mais je préfère Brisbane. » L’entendre le lui dire est rassurant. Ils seront donc bientôt de nouveau ensemble. Il n’aura plus à prendre l’avion pour la rejoindre ou à se casser la tête pour trouver des vacances en commun. Bientôt, il pourra venir prendre le café chez elle dès qu’il en aura envie ... sa vie parfaite. « Tu m’impressionnes, Pen, tu m’as toujours impressionné en fait mais là, t’as mis le paquet. J’trouve ça dingue ce que tu fais et avec quelle assurance, enthousiasme et passion tu fais ce que tu fais ... » Son regard s’accroche au sien. « J’serais forcément content de t’avoir de nouveau près de moi ... mais je serais être patient et attendre la fin de ton projet ... »

« Bon après Brisbane est mieux que Melbourne ... sans doute parce que c’est là que je me trouve » et il lui fait un clin d’oeil complice et provocateur avant de prendre une profonde inspiration et de fermer les yeux. Être ici, comme ça, ça a déjà le goût du paradis.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie Tout ce que je lui disais, c’était la vérité. C’était un mec bien, il l’avait toujours été. Pas une seule seconde je n’hésitais à lui dire ce que je pensais de lui et de cette relation. « Merci pour ce que tu dis, Pen, mais t’es pas objective ... t’as perdu ton objectivité y’a des années » Nouveau sourire de ma part alors que je regarde le vide. Tony serait toujours en tête, ça serait toujours lui le mec bien. Je ne me rendais même plus compte que je le mettais sur un piédestal. « Peut-être bien ouai ! » Je lui concédais en riant parce qu’en vérité, c’était pas totalement faux. Je défendrais toujours mon meilleur ami parce que je le connaissais par cœur… « Mais je le pense. »

Il n’y avait rien de plus. Pas d’ambigüité – et absolument rien de sexuel - depuis toutes ces années, sinon il se serait forcément passé quelque chose. J’en étais persuadée même si le futur allait me donner tort et plus tôt que je ne le pensais. En cet instant, je nous voyais plutôt comme un duo infernal avec une amitié inébranlable que même la distance et les années n’arrivaient pas à effriter. Et je trouvais ça beau cette amitié. Il n’y avait qu’avec lui que j’avais ça. Il me connaissait mieux que personne, c’était rassurant d’être avec lui parce qu’il ne me jugeait pas, qu’il connaissait mes défauts, mes faiblesses et mes peurs. Et c’était aussi un frein. Dans mes relations. Dans ses relations à lui. Parce que notre amitié était tellement fusionnelle qu’on s’était mutuellement mis hors catégorie et que nos compagnons et compagnes respectifs ne pouvaient pas comprendre ça. Ce truc entre nous. Je me resservis un verre et en profitais pour le servir une fois de plus étant donné qu’il me tendait son verre. Je nous rajoutais quelques glaçons… Comme si ça allait diminuer la quantité d’alcool qu’on allait ingurgiter ce soir.

Je n’étais qu’à moitié surprise qu’il veuille changer de sujet. Après tout, on parlait beaucoup de lui et il n’était pas très à l’aise avec ça. Mais je n’étais pas dupe quant au fait que le sujet « la mystérieuse femme dont il était tombé amoureux » n’allait pas encore ressortir. Il en referait référence, je le connaissais par cœur. Ok, il voulait parler de nous, de mon travail. En un sens, il me tardait de revenir à Brisbane. J’aimais la vie à Melbourne parce que je faisais un boulot passionnant mais j’étais un peu (très) seule là-bas … et j’avais eu la bonne idée de rencontrer Marc, pas l’idée du siècle ça. Je rassurais mon ami en lui donnant une date approximative de retour. Il devait en avoir marre de devoir prendre l’avion pour me rejoindre, ou prévoir des dates de vacances ensemble. Ce qui me manquait le plus c’était de ne pas pouvoir débarquer chez lui – ou inversement, lui chez moi – n’importe quand. Ça me manquait de ne plus aller le voir au Tasty Tazzy pour me plaindre quand je sortais du boulot. Il y avait le téléphone bien sûr, mais ça n’avait rien à voir.

« Tu m’impressionnes, Pen, tu m’as toujours impressionné en fait mais là, t’as mis le paquet. J’trouve ça dingue ce que tu fais et avec quelle assurance, enthousiasme et passion tu fais ce que tu fais ... » Nos regards s’accrochaient et je ne pouvais m’empêcher de rougir. Je baissais les yeux puis détournais mon regard. Je ne m’étais pas attendu à ce genre de déclaration et je mis quelques secondes avant de lui répondre : « Non … c’est … c’est beaucoup de travail tu sais. J’avais commencé à m’interesser à l’expertise judiciaire quand je finissais mon master pour, tu sais, me faire un peu d’argent en plus en témoignant comme experte dans les tribunaux. Finalement ça s’est pas fait parce que je suis partie à New York mais euh … Je sais pas c’est dingue qu’on m’ait pris pour ce genre de projet. C’est super enrichissant même si c’est à l’opposé de ce que je fais habituellement. » On pouvait dire que ça changeait de mes patients en libéral, ou ceux de l’association Beauregard ! C’était idiot de rougir comme ça mais, je n’aimais pas me vanter. Tout ce que j’obtenais, je bossais comme une dingue pour l’obtenir même si ça ne se voyait pas forcément. Et j’étais touchée qu’il me considère de la sorte. « J’serais forcément content de t’avoir de nouveau près de moi ... mais je serais être patient et attendre la fin de ton projet ... » J’affichais un sourire reconnaissant et ma main vint prendre la sienne quelques secondes : « Bientôt on arrêtera les apéros-visio c’est promis ! » lui dis-je avec une malice évidente parce que rien ne valait les vrais apéros. Il n’y avait qu’à voir le plaisir qu’on avait d’être ensemble, en face à face, et pas par téléphone.

« Bon après Brisbane est mieux que Melbourne ... sans doute parce que c’est là que je me trouve » J’éclatais de rire devant son évidente arrogance mais acquiesçais tout de même. Le punch me donnait chaud et j’avais les joues en feu. « ça me fait chier de le reconnaître parce que tu vas t’en vanter beaucoup trop longtemps mais, ouai, la vie a pas la même savoir sans toi Lewis ! » Je pouvais prétendre le contraire qu’il ne me croirait pas de toute manière.

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  @Pénélope Danbury   
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Mars 2021 « on … c’est … c’est beaucoup de travail tu sais. J’avais commencé à m’intéresserpertise judiciaire quand je finissais mon master pour, tu sais, me faire un peu d’argent en plus en témoignant comme experte dans les tribunaux. Finalement ça s’est pas fait parce que je suis partie à New York mais euh … Je sais pas c’est dingue qu’on m’ait pris pour ce genre de projet. C’est super enrichissant même si c’est à l’opposé de ce que je fais habituellement. » Anthony pourrait boire ses paroles. Il a toujours été comme ça avec Penelope. Depuis qu’ils se connaissent, il a toujours trouvé Pen particulière. Dans le bon sens du terme. Elle l’a toujours épaté. Elle l’épatait en étant plus jeune, à toujours être absolument sur le coup, toujours tout savoir et surtout avoir ce sacré répondant qui clouait le bec à pas mal de monde. Elle l’impressionnait un peu aussi ... sans le vouloir, elle lui mettait la pression, de ne pas être suffisamment bien pour elle, pour être son ami. Alors, aujourd’hui encore, il l’écoute et se sent bien ridicule, lui et ses factures, lui et ses franchises de restaurant ... par rapport à ce qu’elle fait. Un vrai boulot. Un boulot qui bouleverse, qui change sans doute pas mal de choses. Un sourire vient se poser sur ses lèvres car elle ne s’en rend pas compte ... c’est ça le truc spécial avec Pénélope, elle n’a pas conscience de combien elle est exceptionnelle.



«Ça me fait chier de le reconnaître parce que tu vas t’en vanter beaucoup trop longtemps mais, ouai, la vie a pas la même savoir sans toi Lewis ! » Un éclat de rire résonne sur la terrasse. Anthony. Il fait mine de célébrer une victoire en secouant les mains dans tous les sens, à la manière de Timon du roi lion. Elle ferait mieux de vite revenir en ville, revenir près de lui, histoire qu’ils puissent reprendre leur routine. Les paupières se ferment et les minutes passent.



Chacun a pu prendre une douche salvatrice. Pénélope a déjà pris place dans le lit – oui, il est un gentleman et lui a laissé l’honneur de la première place – Anthony passe une main dans ses cheveux mouillés avant de jeter un coup d’oeil à la jeune femme. La dernière fois qu’ils ont dormi ensemble, ils s’étaient assoupis dans le canapé de chez Pénélope après regardé un énième film qui n’avait pas marqué les esprits. «On doit se lever à quelle heure demain pour ton planing de fou ? » finit-il par demander avant de se laisser tomber ... pour ne pas dire se jeter dans le lit pour la faire rire. Tout est toujours dans le but de la faire rire. Anthony prend place à ses côtés, un bras environ les séparant car faut pas exagérer quand même, ils sont potes, non ? La tête s’enfonce dans l’oreiller et il tourne la tête vers elle. «On devrait pas commencer sur les chapeaux de roue dès demain, on devrait y aller doucement, on commence par un truc simple et tranquille, pas vrai ? » Un sourire inquiet sur les lèvres.  

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie S’il y avait bien une chose qui me caractérisait, c’était bien que je n’aimais pas me vanter ou me mettre en avant. Briller, ça je le laissais aux autres, à ma sœur, … à lui aussi. Il fallait un sacré courage pour exporter son entreprise à l’internationale, prendre le risque que ça loupe – c’était sûr que ça allait être un succés, je n’en doutais pas un seul instant – et pour ça je ne pouvais qu’admirer son audace. Il était le visage de l’entreprise familiale et partait à l’autre bout du monde pour faire connaître le savoir-faire Tasty Tazzy. J’aimais autant que j’admirais son intrépidité.

J’aimais mon travail mon travail plus que tout mais il y avait une chose à laquelle je ne dérogeais jamais : j’étais partie un bon nombre de fois – pour mes études, puis pour le travail – mais je revenais toujours à Brisbane. C’était ma maison, la ville dans laquelle j’avais grandi mais par-dessus tout, lui y vivait. J’aimais notre routine et son amitié m’était indispensable. Je ne me voyais pas vivre loin de lui longtemps. Il était la constante de ma vie, celle sans laquelle mon monde ne tournait pas rond. Et je ne voyais pas plus loin que ça. Pourtant, il était évident qu’il n’y avait qu’avec lui que j’avais ce discours. Notre groupe d’amis communs me manquait également mais il n’y avait qu’une seule personne avec laquelle je voulais passer mes vacances en priorités.  

En parfait gentleman, il me laissa me doucher en premier. Une fois douchée et mes cheveux brossés, j’enfilais un short et un débardeur avant de rejoindre le lit pour l’attendre patiemment. Ce n’était pas la première fois qu’on dormait ensemble, la dernière fois c’était chez lui, dans son canapé devant un film tellement soporifique que je ne me souvenais même pas de l’histoire. Il sortit rapidement de la douche et l’odeur de son gel douche embauma délicieusement la pièce tandis que mon regard se posa sur lui. Il passa sa main dans ses cheveux et quelques gouttes tombèrent sur son torse. Qu’est-ce que je fais là ?!  Je détournais rapidement le regard et me tournais pour me mettre sur le dos. Le brun se jeta sur notre lit, m’arrachant un sourire amusé et dissipa l’espèce de gêne que j’avais eu à le mater sans vergogne. C’était pas ce qu’on disait il y a une heure à peine ? Rien de sexuel !!

«On doit se lever à quelle heure demain pour ton planing de fou ? » Je fermais les yeux quelques secondes pour le laisser s’installer confortablement. Nous étions à une distance raisonnable l’un de l’autre. «On devrait pas commencer sur les chapeaux de roue dès demain, on devrait y aller doucement, on commence par un truc simple et tranquille, pas vrai ? » Nouveau sourire de ma part, cette fois-ci un peu plus moqueur puis je tournais la tête pour plonger mon regard dans le sien. Je soupirais longuement. Il n’avait pas tort, peut-être qu’on devrait y aller un peu plus cool que ce que j’avais prévu. La randonnée de demain faisait prés de 10km aller-retour, on pourrait peut-être raccourcir ? C’était des vacances, pas un trek qu’on faisait. Et puis si je voulais l’embarquer dans d’autres aventures de ce genre, il ne faudrait pas que je le traumatise. Je mettais une mèche de cheveux derrière mon oreille et finis par lui dire : « Il faudrait qu’on parte d’ici vers 7h30, 8h maxi ? » Je me tournais de façon à lui faire face, ma main droite sous ma joue, elle-même posé sur mon oreiller, « Ouai on va y aller doucement, on fera cette rando mais dès qu’on sentira la fatigue arriver, on fera demi-tour pour pas être sur les rotules dès le premier jour, ça te va ? » Lui demandais-je d’une voix douce.

Je lui souris mais ne pus retenir un bâillement. « Je suis morte. On dort ? Demain, il faut se lever tôt. » Je sentais mes yeux se fermer tout seul et bien vite le sommeil me gagna. Le lendemain, ce fut la sonnerie de mon portable qui nous réveilla. « Mmmm ! » Un grognement m’échappa tandis que j’émergeais doucement, pas vraiment pressée d’ouvrir les yeux. Un corps chaud était agréablement collé à mon dos et mes jambes emmêlées à d’autres. Merde ! On avait carrément dormis en cuillère avec Tony. Je m’avançais un peu plus pour saisir mon téléphone qui sonnait encore mais je réussis surtout à tomber du lit dans un grand fracas ! « Aiiiiie ça fait mal putain !! » me plaignis-je sans pour autant arriver à me retenir de rire. Mais c’est que cette journée commençait formidablement bien !!

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Mars 2021 « Il faudrait qu’on parte d’ici vers 7h30, 8h maxi ? » « Tu sais que ça ne ressemble pas du tout à des horaires de vacances, Pen … mais ok … ok … je serais debout. », dit-il en prenant son téléphone entre ses mains pour jeter un coup d’œil à l’application « réveil », qu’on ne devrait jamais utiliser en vacances, selon lui. « Ouai on va y aller doucement, on fera cette rando mais dès qu’on sentira la fatigue arriver, on fera demi-tour pour pas être sur les rotules dès le premier jour, ça te va ? » « Oh! Ce serait parfait, ça me semble prudent et la prudence a parfois du bon » réplique-t-il en tournant la tête vers elle, téléphone toujours entre les mains. Il affiche un large sourire ravi … voire soulagé. « Je suis morte. On dort ? Demain, il faut se lever tôt. » Il acquiesce d’un signe de tête. « Bonne nuit », finit-il par dire avant de se tourner de l’autre côté et se laisser tomber dans les bras de Morphée.

Il s’est endormi dos à dos. Il se réveille dans une tout autre position. Jambes emmêlées avec celles de Pen. Son torse collé contre son dos et son bras enroulé autour de sa taille. A-t-il dormi comme ça en pensant qu’elle était une autre ? un oreiller ? ou … ? Il entend une sonnerie lointaine … il lui faut surtout attendre que Pen tombe du lit pour qu’il ouvre les yeux et se rende compte qu’il n’est pas chez lui mais ici, en vacances, avec Pen. Il se redresse doucement sur le coude pour apercevoir la crinière blonde dépasser du lit et Pen, sur le sol. Il lève un sourcil. « Je te savais sportive mais pas au point de faire des burpees dès le petit matin … », qu’il dit dans un éclat de rire avant de se laisser rouler sur le dos et de passer les paumes de ses mains sur son visage, essayant de se réveiller. « J’ai super bien dormi, Pen … je suis en forme … je vais te le gérer ton programme aujourd’hui, tu vas pas me reconnaître », lance-t-il tout en esquissant un sourire amusé et en passant les mains sous sa tête, sans pour autant se lever du lit. Les gestes ne passaient pas vraiment avec les paroles mais l’enthousiasme était là.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie J’avais eu un l’impression de demander l’impossible à mon meilleur ami quand j’avais annoncé qu’on devait partir vers 8h grand maximum. Sa petite mine déconfite m’arracha un petit sourire en coin moqueur mais je ne préférais pas mettre de l’huile sur le feu. Et puis j’avais déjà cédé sur le fait de ne pas finir la rando si on se sentait fatigués… Au fond de moi, j’espérais vraiment la faire en entier mais j’allais m’adapter au brun.

Le lendemain matin, je ne me réveillais pas du tout dans la même position que dans laquelle je m’étais endormie. Après nous être souhaités bonne nuit, je m’étais tournée, dos au Lewis et avais plongé beaucoup trop rapidement dans les bras de Morphée après m’être assurée qu’il avait bien mis le réveil à son portable. A mon réveil, j’étais toujours tournée vers la fenêtre mais un corps chaud s’était collé au mien et un bras enroulé autour de ma taille. Honnêtement c’était agréable, de même que mes jambes emmêlées aux siennes et c’était vraiment à regrets que je m’étais décollée, sentant la chair de poule parcourir tout mon corps quand je m’étais avancée pour éteindre ce satané réveil qui nous cassait les oreilles.

Seuls mes cris de douleurs réveillèrent mon meilleur ami qui ne prit même pas la peine de m’aider – bah non ça serait beaucoup trop gentil ! – mais préféra rire de mes exploits matinaux. « Je te savais sportive mais pas au point de faire des burpees dès le petit matin … » Je lui tirais la langue et m’asseyais par terre tant bien mal et avec autant d’élégance qu’un phoque : « Ne te sens surtout pas obligé de m’aider ! » ne pus-je m’empêcher de lui faire remarquer, m’asseyant par terre. Mais c’était peine perdue, je ne pouvais même pas avoir l’air vexée, j’étais tout simplement morte de rire de ma bêtise. « Comment tu veux que j’ai ce corps de rêve, bien sûr que je fais du sport dès le réveil ! » Là encore une fois, peine perdue, je n’étais absolument pas crédible et je me relevais péniblement.

Je le regardais toujours allongé sur le lit, « J’ai super bien dormi, Pen … je suis en forme … je vais te le gérer ton programme aujourd’hui, tu vas pas me reconnaître » Un sourire satisfait se forma sur mes lèvres et je me mis à taper dans mes mains comme une enfant. « En voilà une bonne nouvelle ! » m’extasiais-je. Je posais mes mains sur mes hanches et fronçais les sourcils : « M’enfin j’espère que tu t’es pas imaginé dormir avec ta femme mariée hein ? » Lui demandais-je, suspicieuse parce qu’en vérité ça serait un peu vexant. Pas que j’étais jalouse de cette femme mais bon … C’était un peu comme si je m’étais imaginée dormir avec Mark, pas certaine qu’il apprécierait non plus la comparaison. J’essayais, également, de ne pas penser, que moi aussi j’avais vraiment bien dormi et de ne pas assimiler la qualité de mon sommeil au fait que c’était parce que j’avais dormi avec lui ….et dans ses bras. « Elle s’appelle comment d’ailleurs ? » Lui demandais-je alors que je cherchais ma brosse à dent ainsi que mes vêtements pour aller me préparer, « Cette femme mariée. » je précisais, « Je vais pas continuer à l’appeler, ta femme mariée, ça risque de vite te gaver… et à moi aussi. » et pas parce que j’étais curieuse noooooon !

« Sors de ce lit avant que je vienne t’en sortir moi-même monsieur le motivé ! On a une super rando à faire !! Allez Allez ENERGIIIIIIE !!! » Je m’écriais. Est-ce que je devenais insupportable avec mon enthousiasme ? Oh que oui !

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Mars 2021 « Ne te sens surtout pas obligé de m’aider ! » « T’as pas besoin de mon aide, t’es bien trop forte », qu’il dit avec un sourire idiot aux lèvres, plus pour la provoquer que pour autre chose. Il s’amuse toujours avec elle à ne surtout pas être le mec galant. Ne pas lui tenir la porte. Ne pas lui donner de coup de main. Ne pas l’inviter où que ce soit. Pen est bien trop particulière pour qu’il se plie à ce genre de jeu de rôles. Elle a le droit au vrai Tony, celui avec sa ribambelle de défauts. « Comment tu veux que j’ai ce corps de rêve, bien sûr que je fais du sport dès le réveil ! » Il la regarde un instant, silencieux, un sourcil arqué comme s’il remettait en cause le corps de rêve dont elle faisait mention mais en guise de réponse, il se contente de lui balancer un oreiller pour finalement se redresser davantage à son tour. Le programme est chargé, non ?

« En voilà une bonne nouvelle ! M’enfin j’espère que tu t’es pas imaginé dormir avec ta femme mariée hein ? » Il secoue la tête tout en fronçant les sourcils. « Elle s’appelle comment d’ailleurs ? Cette femme mariée. Je vais pas continuer à l’appeler, ta femme mariée, ça risque de vite te gaver… et à moi aussi. Sors de ce lit avant que je vienne t’en sortir moi-même monsieur le motivé ! On a une super rando à faire !! Allez Allez ENERGIIIIIIE !!! » L’énergie débordante de Pen. Il laisse échapper un éclat de rire et essaie d’agiter les mains pour la calmer et ralentir le rythme. Il est toujours un peu lent au petit réveil. « Ok, Ok, détends-moi je me lève, c’est bon, tu vois, je suis debout … » et il se lève vraiment de son lit pour finalement s’étirer, les bras en l’air, tirant de droite à gauche, essayant de raviver les muscles de son dos. « Juliet, elle s’appelle Juliet mais essaie pas de jouer les détectives, Pen … je te vois venir. Tu vas demander d’abord son prénom, puis ce sera une photo vite fait, puis rapido tu sauras absolument tout … » Un rire. « Et on ne devrait pas parler d’elle … j’essaie de faire en sorte de pas y penser, et toi tu me balances ça dès le matin … est-ce que je t’ai parlé moi de ton vampire à en devenir … ? non, tu vois, ej suis sympa mais tu m’y obliges … » un éclat de rire alors qu’il la bouscule doucement. Qui aime bien, châtie bien.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie C’était probablement son absence de galanterie qui faisait que ma relation avec Tony était … particulière. C’était mon ami, il n’avait pas besoin de faire semblant ou d’être un autre avec moi parce qu’il savait que je ne le jugerais pas. Je faisais pareil le concernant. Je pouvais lui montrer mes faiblesses ou quand je n’étais pas sûre de moi – ce qui arrivait bien plus qu’on ne pouvait le penser – parce qu’il ne s’en servirait pas comme moi. Parce que c’était Tony. Pas de jugements, pas de faux semblants, pas à chercher à paraître parfait. C’était un peu la beauté de notre relation, on connaissait tout de l’autre même les trucs pas très jolis.

« T’as pas besoin de mon aide, t’es bien trop forte » Pendant que je me relevais avec la grâce d’un phoque, je tournais ma tête vers lui en affirmant avec une fausse arrogance que je ne pouvais que faire du sport avec mon corps de rêve. Son air, sourcil arqué comme si la remarque le choquait et qu’il remettait en cause ma remarque, m’arracha une expression autant étonnée qu’amusée. Ma bouche forma un « oh » mais aucun son n’en sortit avant que je ne le menace : « Ne t’avises pas de me contredire Lewis ! », pour seule réponse il m’envoya son oreiller sur la tête et j’eus à peine le temps de l’esquiver avant que je n’arrive, enfin, à me relever.

Je cherchais ma brosse à dent ainsi que mes affaires pour la journée tandis qu’il se levait en prenant biiien son temps. Une question me taraudait. Il n’y avait aucune gêne entre nous quand au fait que nous nous étions retrouvés, enlacés au réveil, j’espérais simplement qu’il ne s’était pas imaginé dormir avec la femme mariée dont il m’avait parlé parce que ça serait … vexant pour moi. On était pas dans la même catégorie avec cette femme. Ce n’était pas péjoratif pour elle (si un peu quand même) mais je savais, en un sens, que je ne jouais pas dans la même cours que cette femme. Il en avait eu des petites amies, puis il les avait larguées. Me concernant, je serais toujours là pour lui et j’avais un peu le totem d’immunité de la meilleure amie. Aucune chance qu’il me largue ! MAIS il fallait tout de même que je sache … Et que j’en sache un peu plus sur elle parce que ça m’intriguait et qu’il m’avait donné si peu d’informations hier soir que ma curiosité avait été la plus forte. « Juliet, elle s’appelle Juliet mais essaie pas de jouer les détectives, Pen … je te vois venir. Tu vas demander d’abord son prénom, puis ce sera une photo vite fait, puis rapido tu sauras absolument tout … » Je lui adressais un sourire innocent tandis qu’il riait puis je levais les mains en signe de capitulation : « Tout doux chaton, ne sors pas tes griffes. Je comptais me contenter du prénom mais si tu veux me montrer à quoi elle ressemble, je te dirais pas non hein ? » Histoire de voir à qui j’ai à faire …. Et puis, soyons honnête, pour voir à quoi ressemblait la femme qui rendait fou mon meilleur ami et pas de la meilleure des façons. L’ennemie quoi. « Et on ne devrait pas parler d’elle … j’essaie de faire en sorte de pas y penser, et toi tu me balances ça dès le matin … est-ce que je t’ai parlé moi de ton vampire à en devenir … ? non, tu vois, ej suis sympa mais tu m’y obliges … » Je lui adressais un regard noir … Qui se transforma rapidement en gloussement amusé. Qui aime bien, châtie bien, c’était bien notre devise. « Contrairement à toi, je t’ai jamais caché qui est Mark, » lui signifiais-je tout en pointant un doigt dans sa direction, puis je rajoutais : « Désolée mais je me devais de te poser cette question, on était collés au réveil et ça m’aurait vexée, » dis-je, « BEAUCOUP » précisais-je pour qu’il comprenne bien,  « que tu me confondes avec … elle. » Finis-je par lui dire, prenant garde de ne pas prononcer son prénom. J’étais conscient qu’il n’était pas bien par rapport à cette situation mais je n’avais pas pu m’empêcher de poser la question. Il fallait que je sache. Encore plus que son prénom, je ne voulais pas qu’il me confonde avec Juliet.

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Mars 2021 « Tout doux chaton, ne sors pas tes griffes. Je comptais me contenter du prénom mais si tu veux me montrer à quoi elle ressemble, je te dirais pas non hein ? » Il brandit son majeur dans un éclat de rire mais il sait aussi bien qu’elle, qu’il finira par lui montrer une photo, qu’il lui parlera une ou deux fois de cette Juliet. Il le sait car pour Pen, il n’a aucun secret. Elle sait tout. Tout sur tout. Il n’a pas envie de lui cacher quoique ce soit, l’idée ne lui vient même pas à l’esprit. Avec elle, pas besoin ni envie d’avoir de secret. «N’y pense même pas. Et on ne devrait pas parler d’elle … j’essaie de faire en sorte de pas y penser, et toi tu me balances ça dès le matin … est-ce que je t’ai parlé moi de ton vampire à en devenir … ? non, tu vois, je suis sympa mais tu m’y obliges … » Le regard noir l’amuse. Elle est douée pour le rendre convaincant, à une époque il y croyait. Mais désormais c’était déjà oublié. Désormais, il ne pouvait plus vraiment y croire. « Contrairement à toi, je t’ai jamais caché qui est Mark. Désolée mais je me devais de te poser cette question, on était collés au réveil et ça m’aurait vexée, BEAUCOUP » un éclat de rire, « que tu me confondes avec … elle. » Tony continue de rire avant de venir faire quelque pas vers elle pour se retrouver face à Pen. Il pose les mains sur ses épaules tout en lançant un « Pen » L’air sérieux même si son sourire le trahit, il baisse le regard sur le bas de son pyjama en accompagnant son regard de ces paroles prononcées sur un ton amusé, « tu t’es réveillée avec ta petite culotte alors je peux t’assurer que je ne t’ai pas confondu avec … elle » et il reprend ses paroles pour l’imiter. Un éclat de rire et il recule.

« J’passe vite fait sous la douche, me préparer et je suis ton homme. Prêt pour l’aventure ! »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie Je n’aurais jamais pu trouver meilleur compagnon de voyage. C’était impossible. Peu importe ce qu’il se passait dans nos vies, il venait sans se poser de questions et sa simple présence suffisait à me remonter le moral. C’était toujours toujours comme ça avec le Lewis. Le majeur qu’il brandit sous mon nez ne fit qu’augmenter mon hilarité et j’éclatais de rire.

Pire encore, son air beaucoup trop sérieux ne m’amusa que davantage et fit descendre l’appréhension que j’avais. Ouf, il ne m’avait pas confondu avec cette femme. En temps normal, je n’aurais jamais eu rien contre elle mais elle faisait souffrir mon ami et rien que pour ça, elle était rangée et coincée à vie dans la catégorie des ennemies.

« Pen » « Tony. » Lui répondis-je d’un air tout aussi sérieux alors qu’il posait ses mains sur mes épaules. Son sourire le trahit quelques secondes plus tard et je ne pouvais empêcher mes lèvres de s’étirer en un sourire que je tentais vainement de cacher. Mon regard suivit le sien qui était descendu sur mon short, puis il rajouta : « tu t’es réveillée avec ta petite culotte alors je peux t’assurer que je ne t’ai pas confondu avec … elle » J’arquais un sourcil alors qu’il éclatait de rire et reculait d’un pas. Je fis alors mine de vomir : « Merci mais j’avais pas besoin de ces détails ! Je crois que je vais vomir. » Est-ce que j’exagérais pas un peu ? Non beaucoup trop mais c’est vrai non ? Je n’avais pas besoin de ces détails-là sur sa vie sexuelle ?!

« J’passe vite fait sous la douche, me préparer et je suis ton homme. Prêt pour l’aventure ! » Tout en le laissant passer pour aller à la salle de bain, je finis par lui crier : « Prends pas toute l’eau chaude, je veux me doucher moi aussi ! »


Le temps que nous nous préparions tous les deux, il était déjà amplement l’heure de partir. Armés de nos sacs à dos, je vérifiais que j’avais bien attaché mes chaussures de marche alors que Tony fermait la porte de notre bungalow à clé. « Prêt Indiana Jones ? » Mon enthousiasme était revenu puissance 1000 et je trépignais d’impatience. Je pris la main du brun et l’entrainais à travers le village, passant devant les gérants des bungalows que je saluais d’un geste de la main. Le chemin de randonnée n’était qu’à quelques minutes de marche.

La végétation était rapidement dense et luxuriante, je m’engageais la première parce que la première partie du chemin était relativement étroite. « On va gaffe, le chemin est étroit mais on sait pas trop ce qu’il y a derrière les plantes et il faudrait qu’on tombe dans un ravin ou un truc comme ça. » l’avertis-je. Être aventuriers d’accord mais risquer sa vie, ça pas question !

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Mars 2021
Les voilà. Les touristes. Les aventuriers. Le binôme de choc. Tony enfonce une casquette sur ses boucles brunes, s’arme de son sac à dos pour faire quelques pas de danse devant son amie pour lui faire comprendre qu’il est prêt. Il ferme la porte du bungalow, glisse la clef dans sa poche avant de se tourner vers Pénélope, qui semble être dans son élément. « Prêt Indiana Jones ? » « Je suis né prêt », dit-il avec la voix de bruce willis, levant son index. C’est main dans la main, comme deux grands enfants, qu’ils prennent la direction de l’aventure. Car c’était ça à ses yeux : l’aventure, l’inconnu. Qui de mieux que Penelope pour se lancer dans une telle aventure. Le regard de l’australien parcoure les alentours et soudain, il a le sentiment que ce n’est pas une si mauvaise idée. Ça va lui faire du bien. « On va gaffe, le chemin est étroit mais on sait pas trop ce qu’il y a derrière les plantes et il faudrait qu’on tombe dans un ravin ou un truc comme ça. » Il la laisse passer devant lui et quand elle parle de tomber dans un ravin, il vient passer ses mains sur ses hanches pour l’attirer vers lui comme s’il voulait lui sauver la vie et lui éviter le pire. Un rire idiot en prime. Il la relâche. « Ok. Je vais faire gaffe … manquerait plus que je me blesse au cours de ton périple … tu m’en devras une grosse si jamais il m’arrivait quelque chose, c’est moi qui te le dis. » L’aventure commence. Ils s’entraident. Ils rient. Ils parlent, parfois. Et, ils ne disent plus rien pendant quelques minutes pour simplement profiter des alentours.

Ça doit juste être quelques heures de marche que Tony fait du Tony. Forcément. Un mauvais mouvement. Et, un juron traverse ses lèvres. « Putain ! » Il s’arrête de marcher et vient poser la main sur son genou … « Pen, sérieux, je suis sérieux … », un sourire idiot aux lèvres, « je crois que je viens de faire un faux mouvement et je me suis défoncé le genou … » Il se retient de rire car il se sent ridicule. Une vieille blessure, son genou, ses ligaments. Pas vraiment surprenant. « Je crois que je suis le pire des boulets … et qu’on va devoir faire demi-tour, à la vitesse d’octogénaire pour finalement juste se poser au soleil … » Il se redresse, se mord la lèvre, « interdit de te moquer … »