Ce qui se passe en Tasmanie, reste en Tasmanie
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Brisbane airport J’avais besoin de partir de Melbourne. Ma tête allait exploser et je n’avais pas profité du soleil depuis ce qui me semblait être des siècles. J’avais besoin de voir autre chose que cette ville, autre chose que Marc. Ce même Marc qui était marié. Oui, je fréquentais depuis 3 mois un homme marié. Je me détestais pour ça et je le détestais d’autant plus que lui, il ne voyait pas de raison à ce qu’on ne continue pas à se voir. C’est vrai, on s’éclatait tous les deux, sa langue et ses mains étaient vraiment vraiment magiques mais merde ! C’était un homme marié. Un chirurgien obstétrique de renom et … c’était un beau salop. Un salop qui m’avait fait craquer une fois de plus : un seul baiser et j’étais perdue. Je lui avait dit que c’était terminé et que je ne voulais plus rien avoir à faire avec lui mais il m’avait embrassé. Une dernière nuit, c’était tout ce qu’il demandait et je n’étais pas assez forte pour lui résister. Alors, on avait passé cette dernière nuit ensemble. On avait fait l’amour deux fois et on avait fini par s’endormir, lui blottissant son nez contre ma nuque.

Le réveil avait été rude. Heureusement que j’avais préparé ma valise et qu’il ne me restait plus qu’à aller jusqu’à l’aéroport. Je prenais un premier vol pour Brisbane et récupérais Tony. On allait prendre un deuxième vol direction Hobart International Airport. Je détestais l’avion, c’était le moyen le plus rapide mais bon sang j’étais morte de trouille dès que l’avion allait décoller. Le premier vol se passa sans encombre. J’avais le dos en compote parce que je m’étais contractée pendant tous le vol. Il me fallait un bon café mais avant ça, je devais me rendre en salle d’embarquement, je ne voulais pas louper mon second vol. Et puis, je devais retrouver Anthony Lewis. Mon meilleur ami. La personne que j’appelais toujours quand ça n’allait pas. Il avait accepté sans broncher de m’accompagner et pourtant, je l’avais prévenu il y a à peine deux jours.

Je ne me sentais plus très fraiche avec mon legging de sport et mon grand sweet à capuche que je portais uniquement pour masquer un suçon de la taille du Texas que m’avait fait Marc – un sweet à capuche appartenant à Tony si je ne me trompais pas et qu’il l’avait laissé lors de sa dernière visite à Melbourne – mais j’avançais à pas déterminé. Lorsque je l’aperçus, il venait de poser sa valise contre un siège et me sourit. Je lui rendais ce sourire et me dépêchais de sauter dans ses bras. « ça fait tellement du bien de te voir ! » lui murmurais-je. Je lui souris tendrement et déposais un rapide baiser sur sa joue. « T’est un ange de m’accompagner, je me voyais pas faire ce voyage d’une semaine toute seule. » Il savait que Marc était marié, je lui avais expliqué par téléphone …En revanche, il ne savait toujours pas que j’avais passé une dernière et ultime nuit avec lui. « Notre vol décolle dans deux heures c’est ça ? On a le temps d’aller au starbucks se prendre un café ? »

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Mars 2021 - Aéroport de Brisbane La proposition de Penelope tombait à pic. Besoin d’air. Changer d’air. Avec ce sentiment de faire du surplace, il avait le sentiment qu’elle avait lu entre les lignes qu’il en avait besoin ou alors était-ce une fois de plus leur vie qui était la même en parallèle sans qu’ils ne le sachent vraiment. Dans tous les cas, il avait annoncé à son père devoir partir quelques jours ; des vacances. Juste quelques jours. Ce dernier avait tout simplement donné une tape dans son dos comme si la demande était superflue. Et, c’est comme ça qu’on le retrouve dans l’aéroport de Brisbane, téléphone dans une main, valise dans l’autre. Le regard est fixé sur son téléphone qui ne lui annonce rien d’autre que l’horaire. Elle n’a pas encore vu son message. Ou alors, elle l’a vu mais est occupée. C’est ça que d’être l’amant, l’homme au second plan. Un soupir – parce qu’il se sent devenir un peu fou – et il glisse son téléphone dans la poche de son jean pour finalement déposer son sac sur un siège et alors qu’il s’apprête à se laisser tomber sur celle d’à côté, une voix qu’il reconnaitrait entre milles se fait entendre. Anthony se redresse immédiatement et ne peut qu’éclater de rire quand elle vient lui sauter dans les bras. Immédiatement ses bras s’enroulent autour d’elle et il continue de rire. « Ça fait tellement du bien de te voir ! » « Je vois ça, Einstein », qu’il répond d’une voix rieuse devant l’enthousiasme de sa meilleure amie. « T’es un ange de m’accompagner, je me voyais pas faire ce voyage d’une semaine toute seule. » « Comme si j’avais déjà su te dire non à quoique ce soit … », et il hausse les épaules d’un air amusé. A vrai dire, elle lui rendait service et il lui rendait service. L’histoire de leur vie. « Notre vol décolle dans deux heures c’est ça ? On a le temps d’aller au starbucks se prendre un café ? » « Sur qu’on a le temps, allez viens » et il vient passer un bras autour de son cou pour l’emmener avec lui, calant son sac sur son épaule pour finalement prendre la direction du Starbucks. « Est-ce que je dois faire comme si je ne remarquais pas que tu portes mon sweat ? Tu sais que tu me fais penser à un écureuil … un écureuil démoniaque qui amasse un tas de truc … », un éclat de rire.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Brisbane airport J’étais enthousiaste. Archi-enthousiaste de faire ce voyage parce que je le faisais avec mon meilleur ami. Il est vrai qu’au départ, je devais en faire un avec mon mec – mon mec marié avec une autre et je refusais d’être une maîtresse - mais ce changement de plan était nécéssaire. Ce genre de moment, je réalisais que j’avais de les passer avec une seule personne et c’était lui. Anthony Lewis, mon meilleur ami, celui qui me connaissait depuis mes 12 ans et qui était toujours là pour moi. Le programme de cette semaine Tasmanienne ? Une espèce de payotte en bois, une douche extérieure en bambou, des randonnées dingues, le soleil, la chaleur, de la crème anti-moustique et peut-être même des cocktails à la fin de nos journées épuisantes. Ça ne pouvait être que bien puisque c’était avec Tony. « Comme si j’avais déjà su te dire non à quoique ce soit … » Son air amusé me fit ricaner et je finis par hausser les épaules : « Comme si c’était une punition de partir une semaine en Tasmanie, on va faire des randos, prendre le soleil et découvrir des paysage dingues … Et tout ça avec une personne fabuleuse : moi !! » Pas du tout orgueilleuse la Pénélope mais j’assumais parfaitement. J’ignorais, en revanche, à quel point il avait besoin, lui aussi, de couper avec sa vie actuelle. Cette semaine serait une bénédiction pour nous deux. Et nous aurons tous le temps qu’il faut pour se raconter nos malheurs et de nous plaindre de nos vies amoureuses merdiques.

Mais avant ça, il me fallait un café. « Sur qu’on a le temps, allez viens » Je soupirais longuement et lui emboitais le pas, son bras à lui entourant mon cou et le mien, sa taille. « J’espère que ton père a pas trop râlé que je t’enlève une semaine ? J’ai presque envie de venir bosser dans votre restau comme serveuse pendant mes prochaines vacances pour me faire pardonner. Ça me rappellera mes années d’études. » plaisantais-je. Prenant ma valise à roulette de ma main libre, nous prenions la direction du starbucks, « Est-ce que je dois faire comme si je ne remarquais pas que tu portes mon sweat ? Tu sais que tu me fais penser à un écureuil … un écureuil démoniaque qui amasse un tas de truc … » Je rigolais de bon cœur avant de lui pincer tout doucement la hanche, « Je vais faire comme si je n’avais pas entendu que tu me comparais à un écureuil démoniaque, parce que, quitte à être un écureuil, je serais bien sûr le plus mignon du secteur, » J’ajoutais avant de lui tirer la langue puis de rire avec lui, « Et puis, c’est ta faute, il fallait pas le laisser chez moi ! » Est-ce que c’était le moment de lui avouer qu’en plus je le portais relativement souvent et que ça rendait Marc fou de jalousie. Pas que son avis soii important en cet instant mais mon ex détestait mon meilleur ami. « Et puis il cache ce que je veux pas montrer…» marmonnais-je, espérant qu’il ne m’ait pas entendu. Cacher ce que je ne voulais pas montrer = cet énorme suçon qui montrait à quel point j’étais faible quand il s’agissait du sexe opposé. « J’espère que t’as pris des fringues légères parce qu’on va transpirer avec les randos que je nous ai prévu ! » Il le savait que j’étais sportive et mon amour pour les randonnées.

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Mars 2021 - Aéroport de Brisbane «Comme si c’était une punition de partir une semaine en Tasmanie, on va faire des randos, prendre le soleil et découvrir des paysage dingues … Et tout ça avec une personne fabuleuse : moi !! » Il claque des doigts en acquiesçant d’un signe de tête. «Ah oui, c’est vrai, y’a ce petit détail qui m’a motivé. » et il conclut sa phrase par un énième éclat de rire.

« J’espère que ton père a pas trop râlé que je t’enlève une semaine ? J’ai presque envie de venir bosser dans votre restau comme serveuse pendant mes prochaines vacances pour me faire pardonner. Ça me rappellera mes années d’études. » «On pourrait te prendre au mot, fais attention. Non, y’a pas de souci. Tu le connais, c’est un amour. Et, ça me mettra dans le mood des voyages vu qu’on a prévu d’ouvrir une nouvelle franchise à Singapour. Je crois que des fois, il aime bien que je ne sois pas tout le temps dans ses pattes.» Il est vrai que son père aimait travailler avec son aîné mais aimait également l’avoir un peu loin. Anthony avait la manie de toujours lui parler de ses projets, ces tas de projets qui parfois pouvaient donner le tournis. Mais l’aîné voyait le potentiel de ce que son père avait créé et voulait le voir partir en retraite le plus tôt possible, profiter de sa vie, de son temps-libre. Lui rendre la pareille pour tout ce qu’il avait mis en œuvre pour lui, pour leur famille. « Je vais faire comme si je n’avais pas entendu que tu me comparais à un écureuil démoniaque, parce que, quitte à être un écureuil, je serais bien sûr le plus mignon du secteur. Et puis, c’est ta faute, il fallait pas le laisser chez moi ! » «T’aurais tout aussi bien pu me l’envoyer par la poste, c’est possible, non ? De Melbourne ? Envoyer des colis ? » qu’il demande en prenant un faux air incertain juste our la taquiner. « Et puis il cache ce que je veux pas montrer… » Un regard suspicieux en direction de la jeune femme mais il ne pose pas davantage de questions. « J’espère que t’as pris des fringues légères parce qu’on va transpirer avec les randos que je nous ai prévu ! » Un soupir. Long soupir. «Ouais ouais j’ai tout prévu ... je suis super motivé à l’idée de transpirer des litres dans des pompes de randonnée que j’utilise ... qu’avec toi, en fait, Pene. Je crois même que t’es la seule personne au monde, au monde!, qui puisse me convaincre à faire une randonnée. » Ils arrivent à l’entrée de Starbucks et passe commande, chacun leur tour. C'est quand elle saisit son café qu’il appercoit ce qu’elle essayait de cacher et il ne peut pas s’empêcher de rire. Un rire moqueur. Celui d’un meilleur ami qui veut emmerder son amie.

«T’as dormi avec un adolescent de quinze ans ou quoi ? » Sourire idiot aux lèvres, elle le fusille du regard et il hausse les épaules en buvant la première gorgée de son café.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Brisbane airport «On pourrait te prendre au mot, fais attention. Non, y’a pas de souci. Tu le connais, c’est un amour. Et, ça me mettra dans le mood des voyages vu qu’on a prévu d’ouvrir une nouvelle franchise à Singapour. Je crois que des fois, il aime bien que je ne sois pas tout le temps dans ses pattes.» « ça me dérangerait pas ! Si, quand je suis en vacances à Brisbane, vous avez besoin d’aide, sérieusement, tu me téléphones. Je serais sûrement au bar mais pour le service, je suis certaine que c’est comme le vélo et que ça reviendra tout seul. » Je considérais les Lewis comme une deuxième famille tellement j’avais pas pu passer de temps chez eux et s’il fallait les aider, je le ferais sans hésiter. « Sans blague ! Une franchise à Singapour ? Rien que ça ?! Tu m’avais dit que vous vouliez vous exporter en Asie mais je croyais que c’était un plan sur plusieurs années, ça veut dire que ça marche pour vous, c’est génial ! » Je n’aurais jamais vu le Lewis faire autre chose qu’associé de son père. Cette affaire, le Tasty Tazzy, c’était son héritage et je ne doutais pas un seul instant qu’il allait en faire une affaire encore plus florissante. « Dis pas de bêtises, ton père adore t’avoir dans ses pattes. »

«T’aurais tout aussi bien pu me l’envoyer par la poste, c’est possible, non ? De Melbourne ? Envoyer des colis ? » Je fis mine de réfléchir quelques secondes, tapotant deux fois mon index sur mes lèvres et lui répondis : « On fonctionne toujours par pigeons voyageurs dans cette ville. » dis-je avec un faux air sérieux, « Je suis pas certaine que tu l’aurais récupéré. Et puis franchement, il me va mieux à moi qu’à toi ! » est-ce que je comptais lui rendre ce vêtement ? Finalement, je n’en étais pas certaine. Il était pratique, c’était un vêtement doudou. J’appréciais qu’il ne me pose pas plus de questions quand je marmonnais que j’avais des choses à cacher. Je voyais bien du coin de l’œil qu’il me lançait un regard suspicieux auquel je ne préférais pas répondre.

Je préférais surtout me concentrer sur la fabuleuse semaine qu’on allait passer et je voulais m’assurer qu’il avait pris ce qu’il fallait en terme d’équipements. Son long soupir dépité me fit glousser, «Ouais ouais j’ai tout prévu ... je suis super motivé à l’idée de transpirer des litres dans des pompes de randonnée que j’utilise ... qu’avec toi, en fait, Pene. Je crois même que t’es la seule personne au monde, au monde!, qui puisse me convaincre à faire une randonnée. » Je riais tellement qu’il fallut que je me tienne pendant à son avant-bras, « Arrêtes de faire le bébé ! Ton cœur et tes mollets me remercieront ! C’est bon pour la santé les randos, je te demande pas de courir avec moi le marathon de Brisbane, juste de marcher. C’est pas sorcier ! » m’amusais-je, « Par contre, je suis hyper flattée d’être la seule personne au monde capable de te convaincre de faire des randonnées. Tu vas voir, on va s’éclater. Et puis ce qui est génial dans les randos c’est quand on peut sauter dans des criques d’eau … Non tu vas voir que tu vas adorer ça ! » Je me gardais bien de lui parler des moustiques et araignées plus grosse que nos mains …

Nous arrivons enfin au starbucks de l’aéroport et passons commande. A son rire moqueur, je compris qu’il avait vu l’énorme suçon ornant mon cou. Bon sang, je maudissais Marc de faire ça. J’aurais pu l’étrangler quand j’ai vu cet énorme truc sur mon cou ce matin ! «T’as dormi avec un adolescent de quinze ans ou quoi ? » Je le fusillais et lui donnais même un coup de pied aux fesses tellement son rire moqueur me mettait hors de moi. C’était le rôle du meilleur ami de se moquer mais merde !! c’était pas drôle ! (si si très !) Et tant pis s’il s’étranglait avec son café : « AH AH AH Très drôle i » Je lui tirais la langue (très mature !) et récupérais le café que j’avais commandé avant de m’éloigner du stand de café, « Tu crois que j’ai fait que dormir pour avoir ce truc ? » Question qui ne méritait pas de réponses n’est-ce pas ? Je finis par soupirer longuement, pris une gorgée de mon café et baissais la tête : « C’est Marc, » avouais-je, honteuse, « On a passé une toute dernière nuit ensemble. Putaiiiin Tony mais tues-moi, pourquoi j’ai fait ça ?!! » me plaignis-je à mon ami en grimaçant.

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Mars 2021 - Aéroport de Brisbane « Ça me dérangerait pas ! Si, quand je suis en vacances à Brisbane, vous avez besoin d’aide, sérieusement, tu me téléphones. Je serais sûrement au bar mais pour le service, je suis certaine que c’est comme le vélo et que ça reviendra tout seul. » Hochement de tête. « C’est noté. Ce genre de proposition ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. » et il fait mine de prendre des notes. A vrai dire, il a vraiment envie de la voir reprendre du service, même pour une soirée. Ce serait amusant de pouvoir voyager dans le temps. Le temps d’une soirée. « Sans blague ! Une franchise à Singapour ? Rien que ça ?! Tu m’avais dit que vous vouliez vous exporter en Asie mais je croyais que c’était un plan sur plusieurs années, ça veut dire que ça marche pour vous, c’est génial ! » « Pour marcher, ça marche », qu’il réplique en levant les yeux au ciel. Ce qu’il se passait au restaurant était sa plus grande fierté. Il y passait ses jours, ses nuits et c’était également avec le tasty tazzy au coin de la tête qu’il avait commencé ses études. « Dis pas de bêtises, ton père adore t’avoir dans ses pattes.» et il ne retient par le sourire plein de fierté qui prend finalement place sur ses lèvres.

« On fonctionne toujours par pigeons voyageurs dans cette ville. Je suis pas certaine que tu l’aurais récupéré. Et puis franchement, il me va mieux à moi qu’à toi ! » Il la bouscule doucement tout en éclatant de rire.

« Arrêtes de faire le bébé ! Ton cœur et tes mollets me remercieront ! C’est bon pour la santé les randos, je te demande pas de courir avec moi le marathon de Brisbane, juste de marcher. C’est pas sorcier ! » « Le marathon de Brisbane ? pourquoi est-ce que tu parles du marathon de Brisbane ? faut pas que ça te donne des idées que de prononcer ce mot … », dit-il aussitôt tout en secouant son index devant elle. « Par contre, je suis hyper flattée d’être la seule personne au monde capable de te convaincre de faire des randonnées. Tu vas voir, on va s’éclater. Et puis ce qui est génial dans les randos c’est quand on peut sauter dans des criques d’eau … Non tu vas voir que tu vas adorer ça ! » Les lèvres forment une grimace puis une moue peu convaincue. « Mouais, ok, on verra … » dit-il en haussant les épaules. Il allait falloir le convaincre.

« AH AH AH Très drôle i » « Je trouve aussi … » qu’il dit avant de remercier la personne qui leur sert leurs boissons et il lui emboîte le pas. « Tu crois que j’ai fait que dormir pour avoir ce truc ? » Nouvelle fausse grimace de dégoût. Plus pour le côté théâtral que pour autre chose. « C’est Marc » ]» « PEN ! », lâche-t-il en écarquillant les yeux. « On a passé une toute dernière nuit ensemble. Putaiiiin Tony mais tues-moi, pourquoi j’ai fait ça ?!! » Il laisse échapper un éclat de rire tout en lui donnant un coup de hanche sur le côté pour ne pas qu’elle s’apitoie sur son sort. « J’en sais rien mais j’espère que tu n’as pas fait ça dans l’espoir d’aborer ce petit trophée … » Il lui offre un sourire moqueur. Il relativise. « C’était la combien de dernière fois ? j’ai commencé à perdre le compte quand c’était déjà la dernière fois, la dernière fois… » Sourire idiot aux lèvres, il finit par lui envoyer un bisous du bout des lèvres comme pour prouver qu’il voulait juste la charrier. « Ça te rajeunit. Vraiment. Ça te donne un petit air d’adolescente en rut … je trouve ça presque mignon … »

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MARS 2021 – Brisbane airport « Pour marcher, ça marche » Un sourire sincère orne mes lèvres. « Je suis super fière de toi, c’est tellement mérité ! » Il avait tellement bossé, il fourmillait d’idées, bien sûr que ça ne pouvait que marcher et qu’il allait réussir à aller encore plus loin que son père n’était allé. Je n’avais aucun doute là-dessus et ça faisait plaisir de voir l’émotion dans son regard quand je lui certifiais que son père n’en avait absolument pas marre de l’avoir dans ses jambes. C’était ce qu’il avait toujours voulu. Papa Lewis vivait un rêve éveillé là.

Pour couper court à toutes ces émotions, je me concentrais sur ce qui nous attendait. Ah la la j’avais tellement hâte, j’étais excitée comme une puce et je pense que ça se voyait. Tony, lui, n’avait pas du tout le même enthousiasme que moi. Je pensais que comparer nos randos au marathon de Brisbane allait le détendre mais en fait pas du tout, et je le regardais complètement hilare : « Le marathon de Brisbane ? pourquoi est-ce que tu parles du marathon de Brisbane ? faut pas que ça te donne des idées que de prononcer ce mot … », « N’oublies pas que je l’ai fait y’a deux ans, et que je suis prête à le refaire ! … Avec toi peut-être ? » Le menaçais-je, pointant mon index dans sa direction. Il n’était ni convaincu par le marathon de Brisbane, ni par nos futures randonnées mais ce n’était pas bien grave. Il ne pourrait plus se défiler une fois en Tasmanie. On irait à notre rythme. Je serais aussi crevée que lui, il ne fallait pas croire. Surtout que je ne pratiquais plus trop assidûment le sport depuis que j’habitais à Melbourne.

Une fois nos café récupérés, je lui tapais l’avant-bras, c’est que je deviendrais presque violente ! « Je trouve aussi … », « Nooooon ! » m’écriais-je tandis que je lui révélais le secret de mon suçon si énorme que je n’aurais même pas pu le masquer avec du fond de teint. Bah oui, il s’agissait de Marc, de qui pourrait-il s’agir d’autre ? « PEN ! » , « Je saiiiiiis, » m’apitoyais-je avant de m’esclaffer de rire lorsqu’il me donna un coup de hanche. En parler avec lui, m’aidait à relativiser les choses. J’étais éloignée de l’influence toxique de mon ex pour au moins une semaine de toute façon. « J’en sais rien mais j’espère que tu n’as pas fait ça dans l’espoir d’aborer ce petit trophée … », « JAMAIS DE LA VIE ! » lui répondis-je tu tac-o-tac, « Pourquoi tu crois que je fais tout pour le cacher. Sans rire, on a plus l’âge de faire des suçons. » marmonnais-je, tout en me grattant la nuque, « C’était la combien de dernière fois ? j’ai commencé à perdre le compte quand c’était déjà la dernière fois, la dernière fois… », Je lui adressais un regard disant On est vraiment obligé de parler de ça ?, « Baaaah avant même que je sache qu’il était marié, je savais que je ferais pas ma vie avec mais … Y’a rien de mal à se faire plaisir non ? » Demandais-je sans pour autant vouloir connaître sa réponse, « Et depuis que je sais qu’il est marié, il arrêtait pas de m’envoyer des messages et je te jure que j’ai pas craqué ! » me justifiais-je, mais !! « Mais hier soir il a débarqué chez moi, en disant qu’il comprenait mon choix et que ça méritait bien une ulitme nuit et voilà … » J’étais complètement abruti par mes hormones, une vrai ado en chaleur, « Ça te rajeunit. Vraiment. Ça te donne un petit air d’adolescente en rut … je trouve ça presque mignon … » Je grimaçais d’horreur devant sa réponse. Il me fallait du café pour entendre ça, « En gros ce que tu essaies de me dire c’est qu’à 33 ans, je revis une période adolescente en chaleur ? Mais j’ai jamais été comme ça !! »

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Mars 2021 - Aéroport de Brisbane « JAMAIS DE LA VIE ! » Un soupir de soulagement, la main posée sur son cœur et il prend un air théâtral. « Dieu soit loué ! » « Pourquoi tu crois que je fais tout pour le cacher. Sans rire, on a plus l’âge de faire des suçons. » Il acquiesce d’un signe de tête tout en étouffant son éclat de rire en buvant une gorgée de son café, sans la quitter du regard. Elle est néanmoins drôle. Ils s’éloignent du Starbucks pour continuer leur chemin et retrouver leur point de rencontre. « Baaaah avant même que je sache qu’il était marié, je savais que je ferais pas ma vie avec mais … Y’a rien de mal à se faire plaisir non ? » « Ce n’est pas moi qui vais te jeter des pierres, Pen. » « Et depuis que je sais qu’il est marié, il arrêtait pas de m’envoyer des messages et je te jure que j’ai pas craqué ! Mais hier soir il a débarqué chez moi, en disant qu’il comprenait mon choix et que ça méritait bien une ulitme nuit et voilà … » « J’espère que ça valait le coup cette dernière, dernière, ultime fois. » et il la menace de son index en ajoutant, « pas de détails, par pitié. Je ne veux pas savoir. » « En gros ce que tu essaies de me dire c’est qu’à 33 ans, je revis une période adolescente en chaleur ? Mais j’ai jamais été comme ça !! » « C’est mieux maintenant que lorsque tu nous feras ta crise de la quarantaine, non ? » Un sourire complice et il continue de boire son café. La conversation quittera les histoires d’amour et se focalisera sur le programme de leurs vacances. Le bonhomme se focalisera sur les restaurants qu’il a déjà repéré alors que Pen se focalisera sur les lieux à visiter, endroits qu’ils vont devoir découvrir … et il avait le sentiment qu’ils n’allaient pas avoir le temps de se poser … mais surtout être en vadrouille.

Dans l’avion, il pose sa main dans son dos pour l’accompagner jusqu’à leur place. Il s’installe à côté d’elle tout en sortant ses écouteurs. Un coup d’œil vers Pen. « Faudra que je te tienne la main ou tu vas survivre ? » Bien sur il se souvenait de sa peur de l’avion.

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MARS 2021 – Brisbane airport Bien malgré moi, je pouvais être très drôle. Mes histoires d’amour, c’était toujours une épopée. Je me disais que jamais je ne serais véritablement heureuse en amour mais heureusement j’avais mes amis. Et lui en particulier ! On était d’accord sur une chose : les suçons c’était des trucs d’ados et je pouffais de rire. Ça me soulageait tellement de pouvoir en discuter sans me sentir jugée. Il était là. Il avait toujours été là et je savais qu’il le serait toujours. Notre lien était incassable, malgré les années, malgré nos relations amoureuses, notre amitié n’avait pas bougé. Je pouvais tout lui dire sans que j’ai à me demander s’il allait juger ma façon d’être ou de faire. « J’espère que ça valait le coup cette dernière, dernière, ultime fois. » Je réfléchis une seconde, et me stoppais même dans ma marche tout en fronçant un sourcil, « pas de détails, par pitié. Je ne veux pas savoir. » Sa réponse me rendit encore plus hilare parce qu’effectivement, je n’étais plus très sûre que ça valait vraiment le coup : « Maintenant que tu le dis … il a eu du mal à démarrer, ça te le fait toi quand t’as la pression ? T’arrive pas à …. » Je me stoppais dans ma phrase, incapable de continuer tellement je riais.

Une heure plus tard Il était enfin l’heure d’embarquer et je sentais la pression monter. Ce n’était pourtant pas la première fois que je prenais l’avion mais j’avais toujours autant le stress. Encore une bonne raison de prendre ce moyen de locomotion avec son meilleur ami : il sait me rassurer. Lui, il était parfaitement calme. On s’installait à nos places, moi côté hublot, lui de l’autre côté et j’expirais longuement, « Faudra que je te tienne la main ou tu vas survivre ? », qu’il me demanda alors qu’il allait mettre ses écouteurs. « Seulement au décollage et à l’atterrissage » avouais-je, tout en attachant ma ceinture. « C’est qu’un mauvais moment à passer hein ? »

Bien sûr que ça l’était parce qu’à peine quelques heures plus tard, on foulait enfin la Tasmanie. Je regardais attentivement le tapis sur lequel on allait récupérer nos bagages et je fis craquer ma nuque. J’étais épuisée rien que du voyage mais nous étions arrivés … Et bien vivants ! « Je te propose qu’on se trouve un taxi pour aller jusqu’à notre hotel ? On ira manger un truc après ? Je meurs de faim et je suis sûre que tu as déjà repéré des restos ? » Ou plutôt notre cabane « atypique » en bois, style très rudimentaire ???

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Mars 2021 - Aéroport de Brisbane « Seulement au décollage et à l’atterrissage. C’est qu’un mauvais moment à passer hein ? » Il acquiesce d’un signe de tête et c’est ce qu’il fera au décollage et à l’atterrissage. Sa main viendra chercher la sienne. Sa tête se tournera vers elle, un sourire rassurant alors qu’elle fermera les yeux et se cramponnera comme s’il s’agissait de montagnes russes. Doucement, délicatement, il caressera le dos de sa main pour l’apaiser et surtout la faire se concentrer sur autre chose.

Finalement arrivés.
Ils sont debout l’un à côté de l’autre à la recherche de leurs valises. « Je te propose qu’on se trouve un taxi pour aller jusqu’à notre hôtel ? On ira manger un truc après ? Je meurs de faim et je suis sûre que tu as déjà repéré des restos ? » « Et boire un truc. Marché conclu. Attends, je crois que c’est ta valise … » et il ne la laisse pas lui répondre qu’il se lance vers la valise au lieu d’attendre qu’elle n’arrive devant lui : ah ces humains. Il la soulève pour la lui tendre et quelques minutes plus tard, la sienne arrivera et les voilà donc en route vers leur hôtel … qu’il s’imagine de luxe, l’idiot. « T’as dit qu’on créchait où déjà ? j’avais pas eu le temps de faire quelques recherches sur le net … tu me promets que tu nous emmènes pas dans un truc expérimental. Pen, tu m’emmènes pas dans un road trip à la hostel où je fais finir découper en morceaux ou dormir à la belle étoile … je suis root mais uniquement après plusieurs verres, tu le sais. Pen » et il se penche vers elle, l’index sous son nez, le regard planté dans le sien. A vrai dire, il est amusé à l’idée d’être guidé par la jeune femme. Elle mène le bateau cette semaine. Ce n’est pas lui qui organise, un plaisir d’être celui qui suit et profite. Un vrai touriste.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie Tony avait tenu sa promesse, il m’avait tenu la main au décollage et l’atterrissage, ses doigts avaient doucement caressé le dos de ma main pour m’apaiser et même s’il n’y avait pas de formule magique pour faire disparaître la peur, sa simple présence était anxiolytique. Ce fut un véritable soulagement de sortir de l’avion et je n’avais qu’une hâte, sortir prendre l’air ; mais avant nous devions récupérer nos bagages. Je mourrai de faim et je savais d’ores et déjà que l’aîné des Lewis avait forcément zieuté les restaurants qu’on allait écumer. C’est son rôle après tout, moi je gérais les visites. Il récupéra ma valise dès qu’il la vit : « Quel gentleman, j’ai bien fait de te prendre avec moi ! » Oui, je faisais des blagues pourries lorsque j’avais vécu quelque chose de stressant, en l’occurence ce vol, et Tony serait ma pauvre victime collatérale. Pauvre de lui !

Une fois sa valise récupérée, nous étions enfin prêt pour aller à l’hôtel… Enfin notre payotte dans la forêt … « T’as dit qu’on créchait où déjà ? j’avais pas eu le temps de faire quelques recherches sur le net … tu me promets que tu nous emmènes pas dans un truc expérimental. Pen, tu m’emmènes pas dans un road trip à la hostel où je fais finir découper en morceaux ou dormir à la belle étoile … je suis root mais uniquement après plusieurs verres, tu le sais. Pen »  Je me retins de rire et pinçais les lèvres pour ne pas rire. Vu de l’extérieur, j’allais passer pour une femme diabolique mais s’il y a bien un moment où on pouvait se permettre de vivre des trucs dingues, c’était bien après une rupture ? Et puis, à ma décharge, j’avais découvert que mon mec était marié et qu’il ne comptait surtout pas me révéler ce détail alors j’avais bien le droit de craquer non ? « Non c’est vrai que je t’ai pas dit où on dormait. » Commençais-je avec une voix innocente, « Et on peut pas dire que c’est expérimental non plus, je dirais plus que c’est atypique ! » Il allait me détester de faire durer le suspens de cette manière et je dois avouer que je prenais un malin plaisir à le maltraiter … un peu ! A peine sortis de l’aéroport, mon regard chercha l’arrêt de bus qui allait nous conduire à notre première destination, «On va prendre le bus et aller jusqu’à Cap Raoul parce que demain on fait notre première rando ! » m’exclamais-je, excitée comme une puce, « On va voir des falaises dingues, des wallabies et le spot de surf le plus dangereux d’Australie ! » lui expliquais-je avec un grand sourire, « On va y aller mollo hein ! Demain la rando, et après demain, journée plage, je suis pas motivée à l’idée de me faire bouffer par un requin donc on évitera le surf si tu veux bien ! » , je m’assis sur un banc près de l’arrêt de bus, « On dormira dans un espèce de chalet trop chouette, ça te dérange pas qu’on dorme ensemble j’espère ? Trouver deux chalets c’était juste IM-PO-SSIBLE à cette période de l’année ! », je l’invitais à s’asseoir à côté de moi parce que c’était là qu’il risquait de me faire un infarctus … il était pas prêt ! « Après, on ira au Pine Foret Moor à Pelion Plain, y’a plusieurs sentiers de randos donc on pourra en tester plusieurs, on pourra se baigner dans des trous d’anciennes mines abandonnées, ou profiter des bains chaud, un petit cocktail à la main, » ça c’était la partie la plus sympa, « J’ai loué une espèce de payotte, vraiment typique, avec l’electricité bien sûr mais douche et toilettes extérieures et on a la possibilité soit de dormir dans un hamac, soit sur un espèce de lit au sol – c’est suffisamment grand pour deux, t’inquiètes j’ai vérifié – ça va être dingue !! » Est-ce que ça donnait l’impression que je l’avais amené dans un traquenard ? Un peu quand même ! « Tu m’aimes ou tu me détestes ? » me risquais-je à lui demander, une petite moue angélique collée au visage.

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Mars 2021 - Aéroport de Brisbane « Non c’est vrai que je t’ai pas dit où on dormait. Et on peut pas dire que c’est expérimental non plus, je dirais plus que c’est atypique ! » Le regard se perdant sur les horizons retrouve immédiatement le visage de son amie à la mention du mot atypique. « Atypique ? Ce mot n’annonce rien de bon » et il secoue la tête de droite à gauche, se doutant qu’il allait se retrouver dans une situation … particulière, loin de celle à laquelle il peut être préparer et s’imaginer quand on parle de vacances. « On va prendre le bus et aller jusqu’à Cap Raoul parce que demain on fait notre première rando ! » Les yeux de l’aîné Lewis s’écarquillent pour devenir deux globes. Il déglutit. « Dès demain ? », les épaules du bonhomme s’affaissent à l’idée de devoir se mettre en mode sportif dès le lendemain. Un soupir alors qu’elle continue. « On va voir des falaises dingues, des wallabies et le spot de surf le plus dangereux d’Australie ! » « Génial ! Rien de mieux que le spot le plus dangereux pour ne surtout pas risquer sa vie », ironise-t-il sur le ton de l’humour en la bousculant doucement, se dirigeant vers l’abri de bus. « On va y aller mollo hein ! Demain la rando, et après demain, journée plage, je suis pas motivée à l’idée de me faire bouffer par un requin donc on évitera le surf si tu veux bien ! » « On n’a pas la même vision du mot « mollo » » dit-il en laissant échapper un éclat de rire, se laissant tomber sur le banc de l’abri bus, la valise entre ses cuisses. « On dormira dans un espèce de chalet trop chouette, ça te dérange pas qu’on dorme ensemble j’espère ? Trouver deux chalets c’était juste IM-PO-SSIBLE à cette période de l’année ! », haussement d’épaules. Evidemment que cela ne le dérange pas. Elle est sa meilleure amie après tout. « [color=indianred]Après, on ira au Pine Foret Moor à Pelion Plain, y’a plusieurs sentiers de randos donc on pourra en tester plusieurs, on pourra se baigner dans des trous d’anciennes mines abandonnées, ou profiter des bains chaud, un petit cocktail à la main,[/coor] » « ahhh », soulagement et il lève les mains au ciel à la mention du cocktail, qui révèle une pause dans sa course de folie. « J’ai loué une espèce de payotte, vraiment typique, avec l’electricité bien sûr mais douche et toilettes extérieures et on a la possibilité soit de dormir dans un hamac, soit sur un espèce de lit au sol – c’est suffisamment grand pour deux, t’inquiètes j’ai vérifié – ça va être dingue !! » Il lève un sourcil. « Tu m’aimes ou tu me détestes ? » « Disons que je suis en train de réfléchir à répondre poliment mais sincèrement á cette question », qu’il dit d’une voix faussement sincère, tapotant sur sa valise. « Je ne sais pas trop si je dois me laisser contaminer par ton enthousiasme ou si je dois me mettre à paniquer … tu sais que normalement des vacances, c’est fait pour se détendre … j’ai le sentiment que mon agenda va être encore plus rempli que lorsque je suis en train de bosser à Brisbane. » Un éclat de rire. Il lui donne un coup de coude. « Mais bien évidemment, en ta compagnie, tout va être absolument parfait … j’espère juste pouvoir sortir vivant de ce périple. »

Son regard la quitte pour pouvoir observer les lieux, à la recherche du fameux bus qui ne tardera pas à arriver. Et oui, en parfait gentleman, il prendra sa valise pour lui faire signe de monter dans le bus et lui réserver une place.

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MARS 2021 – Tasmanie Il allait bien falloir qu’il connaisse mon programme. Je m’étonnais même qu’il ne me l’ait pas demandé avant. Déjà on allait commencer par se rendre dès maintenant à Cap Raoul parce que je nous avais déjà prévu notre première randonnée. « Dès demain ? » Mon enthousiasme ne désemplissait pas et n’était pas prêt de redescendre. Et ce n’est que je me fichais de l’air affolé de mon ami, c’était plutôt l’inverse, mais j’étais certaine qu’il allait finir par s’amuser. … Même si j’avais l’impression que ses yeux allaient sortir de ses orbites tant il semblait surtout qu’on s’y mette dès demain. « On a besoin de se défouler Tony, de se dégourdir les jambes et on ira à notre rythme ! » Lui assurais-je d’un ton rassurant. La vue allait être tout simplement magnifique, on allait vivre une expérience incroyable. Et puis ce spot de surf hyper dangereux. Je n’avais le goût de ce genre de risque mais je voulais juste voir cet endroit. Je n’étais pas suicidaire. « Génial ! Rien de mieux que le spot le plus dangereux pour ne surtout pas risquer sa vie », son ironie me fit lever les yeux au ciel. Je trouvais qu’il commençait à faire sérieusement preuve de mauvais fois. « T’exagères ! Personne ne risquera sa vie, parce qu’on va être prudents et qu’on ira pas surfer dans cet endroit sûrement infestés de plus de requins que de poissons et avec des vagues qu’on arriverait pas à surfer. » Précisais-je, « On n’a pas la même vision du mot « mollo » » Je ris en même temps que lui, « Quelle mauvaise foi !! » m’écriais-je avec exagération.

Arrivés à l’arrêt de bus, je laissais le brun s’asseoir en premier avec nos valises, puis posais mes fesses juste à côté de lui. Le chalet dans lequel nous allions dormir comportait un seul lit et je préférais lui demander si ça ne le dérangeait pas que nous dormions ensemble. Après tout, ça le gênait peut-être s’il avait une « copine » en ce moment. La deuxième partie de notre séjour semblait lui convenir beaucoup mieux. Son « ahhh » de soulagement m’arracha un sourire complice. Dormir dans une payotte, dans un espèce de hamac ou quasiment à même le sol ne semblait pas l’avoir effrayé. Je pense qu’à force de me côtoyer, il me connaissait suffisamment pour savoir dans quoi il s’embarquait avec moi. « Je ne sais pas trop si je dois me laisser contaminer par ton enthousiasme ou si je dois me mettre à paniquer … tu sais que normalement des vacances, c’est fait pour se détendre … j’ai le sentiment que mon agenda va être encore plus rempli que lorsque je suis en train de bosser à Brisbane. » « Laisses toi aller !!! » m’écriais-je avant de le suivre et de rire à mon tour après qu’il m’ait donné un coup de coude, « Sois enthousiaste que moi, tu verras que ça va être bien ! Peut-être crevant mais ça va nous vider la tête. Et me dépenser m’aide toujours à y voir plus clair. » dis-je plus sérieusement.

« Mais bien évidemment, en ta compagnie, tout va être absolument parfait … j’espère juste pouvoir sortir vivant de ce périple. » « Vivant oui. Sûrement bouffés par les moustiques aussi ! » grimaçais-je comme pour m’excuser, « Mais t’inquiètes, j’ai tout prévu ! » Lui dis-je en tapotant le dos de mon sac à dos. J’avais pris des litres de crèmes anti-moustiques.

Notre bus finit par arriver alors que je cherchais du regard la ligne n°56, celle qui allait nous amener à destination. Tony, en parfait gentleman, monta pour me garder une place et il fallut encore une bonne heure pour arriver à destination.

Cap Raoul Quelques minutes après êtres descendus du bus, je lui indiquais de mon index un grand chalet en bois, la réception de notre « hôtel ». J’avais réservé à mon nom cette première chambre et l’agent d’accueil nous indiqua un chalet au bout de l’allée et nous donna la clé. Je dois dire que j’étais soulagée que l’on soit enfin arrivés. « Souhaitez-vous que l’on vous apporte un repas ? Il y a un restaurant à cinq minutes à pied, par ici, » nous indiqua cette dame à l’étonnante crinière rouge en pointant la direction de l’arrêt de bus, « C’est après l’arrêt de bus, ça ne paye pas de mine mais c’est délicieux et ils font de très bons cocktails. » AH ça, ça nous interessait ! « Va pour les bons cocktails hein ? » proposais-je à mon meilleur ami. Je remerciais la dame et nous nous dirigeâmes vers notre bungalow. Je tendis la clef à Tony pour qu’il nous ouvre la porte. Une fois celle-ci fermée, se retrouver au calme faisait un bien fou ! « Enfin arrivés ! » lachais-je en venant m’étaler sur notre lit. « Tu préfères dîner à ce restau ou qu’on reste ici pour ce soir ? » demandais-je.

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Mars 2021 CAP RAOUL. Elle pointe du doigt le chalet et il baisse la tête, affaisse les épaules et la suit d’un pas trainant. Pendant que la jeune femme s’occupe des derniers détails, Anthony balaie du regard les lieux et analyse les alentours. « Souhaitez-vous que l’on vous apporte un repas ? Il y a un restaurant à cinq minutes à pied, par ici. C’est après l’arrêt de bus, ça ne paye pas de mine mais c’est délicieux et ils font de très bons cocktails. » Au mot cocktail, il tourne la tête vers les deux femmes et esquisse un sourire ravi. « Va pour les bons cocktails hein ? » Il acquiesce d’un signe de tête, enthousiaste et finalement, il la suit jusqu’à leur bungalow avec un peu plus de motivation que précédemment. La porte s’ouvre et il la referme du pied pour finalement caler sa valise dans un coin de la pièce.

« Enfin arrivés ! Tu préfères dîner à ce restau ou qu’on reste ici pour ce soir ? » Anthony se laisse tomber à son tour sur le lit, à ses côtés. Il s’étale sur le dos et tourne la tête vers Pénélope. La scène les renvoie plusieurs années dans le passé, quand adolescents ils se confiaient tout sur leurs petits tracas dans la chambre de l’un, de l’autre. « J’crois que je suis amoureux », lâche-t-il subitement, brusquement au pire moment … quand elle se redresse pour vérifier que ses paroles viennent bien de lui, Anthony se rend compte qu’il doit poursuivre, détailler. « Ouais, je sais, c’est dingue et ça me fait chier de devoir le dire à voix haute … le truc, Pen, c’est que je suis le putain de cliché … », il lève l’index, « l’amant, putaind e cliché. Fais en sorte de me tuer au cours de ces randonnées, histoire que je ne pense pas à elle, au fait que je sois un abruti qui découvre la jalousie … » Il laisse tomber sa main sur l’épaule de Pen, un sourire complice. « Va nous falloir … beaucoup, vraiment beaucoup de cocktails. OK ? »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie Notre répit fut de courte durée. Je me sentais vidée à cause de ce voyage mais ce que me dit mon meilleur ami me fait l’effet d’un seau d’eau froide. « J’crois que je suis amoureux » « Oh… » Oh ! Oui bravo sacré répartie je sais mais en même temps je ne m’y attendais pas. Il ne m’avait pas parlé d’une femme qu’il fréquenterait en ce moment sinon je m’en souviendrais. Je tournais la tête vers lui et pivotais pour poser ma joue contre ma main, attendant qu’il continue : « Ouais, je sais, c’est dingue et ça me fait chier de devoir le dire à voix haute … le truc, Pen, c’est que je suis le putain de cliché … », le le regardais avec compassion et n’osais rien dire parce que je sentais bien qu’il avait besoin de vider son sac, que ça l’effrayait déjà assez de le dire à voix haute, « l’amant, putaind e cliché. Fais en sorte de me tuer au cours de ces randonnées, histoire que je ne pense pas à elle, au fait que je sois un abruti qui découvre la jalousie … » Je lui adressais un regard compatissant et grimaçais en même temps. « Oh non Tony … »

Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’il s’arrête là comme ça parce que mon rôle de meilleure amie, c’était quoi ? De le conseiller mais aussi de l’aider à oublier , à essayer d’y voir plus clair dans sa relation non ? « Va nous falloir … beaucoup, vraiment beaucoup de cocktails. OK ? », Je me relevais, un peu abasourdie par tout ça. Son histoire – vraiment super compliquée – me faisait relativiser la mienne – et c’était clairement pas le moment de penser à ça ! Là il n’était question que de Tony. Bon sang, je ne le comprenais pas complètement parce que j’avais commencé par être la maîtresse sans le savoir mais une fois que je savais, ça m’avait bouffé. « Ok, il va nous falloir des litres de cocktails là ! » Je me saisis du téléphone de la chambre et composais le numéro de l’accueil. Je demandais à ce qu’ils nous amènent de quoi grignoter et du punch. « Voilà j’ai tout commandé, maintenant, on va sortir sur la terrasse et tu vas tout me raconter. » Je lui tendais ma main et l’obligeais à se lever pour que nous allions dehors, ça allait nous faire du bien d’être dehors.

Après nous êtres installés sur deux transats côtes à côtes, je finis par reprendre la parole : « D’où elle sort cette fille ? Tu m’en avais jamais parlé …  » Ce n’était pas une accusation hein, et je me doutais qu’il n’allait pas fanfaronner d’’être l’amant d’une femme mariée, « Je la connais ? » me risquais-je à demander, « Peu importe ! » Je balayais mes paroles d’un revers de main et continuais dans ma lancée : « Merde mariée … Et tu le savais avant de commencer à la voir ? » Je fus stoppée dans mon élan par des employés de l’hôtel qui débarquèrent pour nous amener deux pichets de punch, des verres ainsi que des petits disposés sur des plateaux argentés. Je les remerciais et attendis qu’ils partent pour poser les yeux sur mon ami qui n’avaient pas encore eu le temps de répondre à mes questions.