Mes parents sont tous les deux australiens, mais je suis née sur le sol américain ≈ ma mère tenait absolument à aller à une conférence sur l’archéologie à Galveston au Texas alors qu’elle était enceinte de 8 mois, ce fut le voyage de trop et je naquis avec un mois d’avance devant l’hôpital dans le taxi. J’ai donc la double nationalité : australo-américaine ≈ ma mère était restauratrice d’un musée archéologique, mon père guide dans ce même musée et c’est au travail qu’ils se sont rencontrés : un vrai coup de foudre ! ≈ J’ai beaucoup déçu mon père quand je lui ai annoncé que je voulais suivre des études en psychologie et non pas en histoire comme il l’avait toujours espéré mais il m’a tout de même soutenu dans mes études ≈ néanmoins, je suis passionnée d’histoire ! ≈ J’ai une sœur qui est toujours par monts et par vaux mais que j’aime plus que tout ≈ Ma mère me surnommait Poppy de son vivant, ma sœur le raccourcissait en Pops, surnom que j’ai toujours détesté. Mon père faisait plus soft en utilisant le classique Pen≈ j’ai appris à surfer à l’âge de 12 ans et encore aujourd’hui je pratique ce sport pour le plaisir et non plus pour la compétition ≈ Je suis asthmatique depuis toute petite et pour combattre ce mal, j’ai fait beaucoup de sport et j’ai une bonne hygiène de vie ≈ je n’ai jamais fumé mais je ne suis pas contre une bonne bière/mojito/verre de vin. J’ai aussi une adoration pour les jus de fruit, je suis cette nana qui a acheté un extracteur à jus pour se faire ses propres jus healthy ≈ Adolescente, je me suis cherchée capillairement parlant : j’ai troqué mon blond pour un roux petite sirène avant de vouloir devenir brune mais il m’a fallu plusieurs colorations (4 !!) pour arriver à un châtain pas trop moche mais c’était quand même la catastrophe !!…. Suite à ça, je suis revenue au blond et je n’en bougerais plus jamais !! ≈ Quand j’avais 14 ans, ma mère est tombée gravement malade et il a fallu 6 long mois avant d’avoir un diagnostic : cancer du sein. Mes parents m’ont obligé à aller à un groupe de parole pour ne pas que je me sente seule face à ce que nous vivions et c’est là que j’ai compris que je voudrais être psychologue ≈ Quand ma mère était en pleine séance de chimio, mon père en a profité pour la tromper. Un fait que j’ai découvert bien malgré moi parce qu’il s’agissait d’une des infirmières du service d’oncologie et que je suis tombée sur les deux qui s’embrassaient goulument. J’en ai beaucoup voulu à mon père mais ce dernier a fini par le dire à ma mère des mois plus tard. Ma mère est décédée 3 semaines avant mes 16 ans et elle avait pardonné à mon père … pas moi ≈ Inconsciemment j’en veux aussi à ma mère de lui avoir pardonné parce qu’à mes yeux, l’adultère ne se pardonne pas. ≈ J’ai fait mes études en psycho à Sydney pour m’éloigner de ma famille mais j’ai fini par revenir à Brisbane des années plus tard pour une offre professionnelle qui ne se refusait pas : psychologue dans l’association Beauregard  ≈ Je suis tombée enceinte à l’âge de 21 ans, quand j’étais encore étudiante et mon petit ami de l’époque – ou plutôt sexfriend de l’époque, Colin - m’avait même amené à Canberra pour avorter parce qu’il n’est pas légal d’avorter dans certains états de l’Australie. Personne, mis à part lui, n’a su pour ma grossesse ≈  Je suis aussi experte psychologue pour les tribunaux et j’ai même participé à un projet sur la psychologie des tueurs en série et leur mode de fonctionnement. Le travail consistait à faire de longs entretiens avec ces tueurs afin de comprendre comment ils en étaient arrivés là. Le projet me mobilisa pendant 3ans à Melbourne ≈ j’ai travaillé quelques mois pour les services sociaux de Brisbane avant d’être démarchée par le planning familial ≈ J’ai commencé, en 2017, un doctorat en psychologie que j’ai abandonné en 2018 et repris en 2023 pour faire taire un syndrôme de l’imposteur que je me traine depuis que j’ai appris que je deviendrais dans quelques années, directrice du planning familial ≈ Haut potentiel intellectuel, je suis intéressée par beaucoup de choses et je peux m’en désintéresser aussi vite. Longtemps, je me suis sentie en décalage avec les jeunes de mon âge mais en vieillissant, cette sensation s’atténue ≈ hyperactive ≈ maladroite ≈ Mon père a fait un AVC en août et est décédé en septembre 2022 ≈ J’ai fait une fausse couche en juin 2023 ≈ J’ai deux chats Meg & Hercule (Poirot) ≈ J’ai des origines anglaises par ma mère et franco-anglaises par mon père. Une des sœurs de ma mère habite, d’ailleurs, à Biarritz en France et j’y ai déjà fait des séjours lorsque j’étais jeune.

Je suis née le 14 juillet 1988 à Galveston au Texas et pourtant je suis un pur produit australien. Mes parents sont tous les deux, deux australiens nées à Melbourne pour l’un et Brisbane pour l’autre. Ils se sont rencontrés pour le premier jour de travail de ma mère. Elle était restauratrice au musée archéologique de Brisbane tandis que mon père y était guide. Ils eurent ce qu’ils appellent un vrai coup de foudre. Tous les deux passionnés d’archéologie, ils eurent la splendide idée d’aller à une conférence sur l’Egypte ancienne alors que ma mère était enceinte d’un peu plus de 8 mois. Cette conférence se passait à Galveston au Texas et autant dire que mes parents ne restèrent pas plus de 30 min à cette conférence parce que ma mère eut vite des contractions. Résultat des courses, je suis  née dans le taxi devant l’hôpital avec un mois d’avance. Une histoire que ma chère et tendre maman adorait me raconter.

Du haut de mes 14 ans, je m’apprête à ouvrir cette porte et me prépare déjà mentalement au pire. Kelly, l’infirmière qui s’occupe de maman quand elle va faire sa chimio veut parler à mon père et son air est grave. Je leur avais emboîté le pas mais papa n’avait pas voulu que je vienne. J’ai 14 ans bon sang, je ne suis pas un bébé, je peux tout entendre …. Je veux tout savoir parce que je trouve maman de plus en plus fatiguée et j’ai peur de ce que je vais entendre. J’ai une trouille monstre que Kelly nous dise que la chimio ne fait pas effet, qu’on doit essayer autre chose. Maman veut qu’on soit tous forts pour elle parce qu’elle est persuadée que de penser positif c’est 50% de la guérison. D’ailleurs, je fais tout pour faire plaisir à ma mère : je vais parler à une psychologue et je vais même à un groupe de paroles pour me sentir, soi-disant, moins seule face à la maladie de maman. Malgré le refus de mon père, je me précipite à la porte du bureau ou se sont enfermés papa et Kelly. Je n’entends presque rien, juste des murmures inaudibles et quelques secondes plus tard un espèce de gloussement. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Fronçant les sourcils, je me risque tout de même à ouvrir la porte et ce que je vois me laisse sans voix. Je me sens devenir livide et je crois que je vais vomir. Et je sens la bile me monter à la gorge. Ce que je vois est pire que ce que je m’attendais. « Pénélope ma chérie … » dit mon père d’une voix en s’approchant de moi alors que quelques secondes avant il avait sa langue dans la bouche de Kelly. Si je n’étais pas entrée, ils seraient allés plus loin. Je le sais parce que la chemise de mon père était à moitié défaite. Mais je ne peux pas, je ne veux pas qu’il me touche. Je suis paralysée par la colère mais mon cerveau lui, est bien fonctionnel et je me recule de quelques pas tandis que je sens des larmes couler le long de ma joue. « Co … Comment tu peux faire ça alors que maman est à côté. » murmurais-je écoeurée … Il me fit promettre de ne rien dire à ma mère parce qu’il voulait s’en charger lui-même. Et c’est ce qu’il fit, bien des mois plus tard. Maman lui pardonna – comment ? je l’ignore – et le cancer l’emporta 3 semaines avant mon seizième anniversaire.

« Papa, j’ai été prise à la fac de Sydney. » « C’est formidable Pénélope ! L’université de Melbourne était plus réputée que celle de Sydney mais j’approuve ton choix, Sydney est une ville bien plus agréable. » « … En psychologie papa, pas en histoire. » Autant dire que s’il avait pu tomber les yeux littéralement il l’aurait fait ! Je savais que je le décevais beaucoup en ne suivant pas la voie qu’il avait choisi pour moi mais il m’apporta son soutien. Durant mes trois années de Bachelor, je travaillais comme serveuse dans un restaurant bien que mon père m’aidait financièrement. L’argent que je me faisais Chez Alfredo servait à payer une partie de mon loyer et de mon prêt pour payer la fac ainsi que les vêtements. Mon père ne roulait pas non plus sur l’or et j’estimais que je lui devais bien ça.


2008. Je suis au beau milieu des examens de fin d’année. Ceux qui détermineront, entre autre, si j’ai mon bachelor et que je peux continuer en master mais au lieu de réviser, qu’est-ce que je fais, moi ? Je suis dans la voiture de ce mec direction Canberra. Il est le seul à qui j’ai dit la vérité. Lui seul sait. Et puis il faut dire qu’il est plus que concerné par ma situation. Avec lui, c’est simple comme bonjour : on s’est rencontré sur les bancs de la fac, devant le bâtiment d’histoire de l’art où il est, comme moi en troisième année et on s’est plu immédiatement. Il m’a invité à boire un verre chez lui et une chose en entraînant une autre, je me retrouvais dans son lit. Comme je le disais, avec lui, c’est simple : je viens chez lui ou il vient chez moi, on se dit à peine bonjour, on se déshabille, on fait notre affaire et basta. Pas d’engagement, pas de sentiments … on se fait juste du bien et honnêtement ça me convenait très bien. Seulement voilà, il y a tout juste 11 semaines et 4 jours, le préservatif s’est déchiré et je me retrouve enceinte. C’est la raison pour laquelle en plein milieu des examens, ce beau jeune homme – Colin Parks - m’amène à Canberra pour avorter. Parce qu’il est bien sûr évident que je ne garderais pas ce bébé. Canberra est un des rares états ou il est possible d’avorter légalement en Australie. En plus de ça, nous sommes vraiment à la limite pour avorter. J’aurais appris ma grossesse un mois plus tard, ça ne serait même plus possible. Il y a urgence !
Suite à ce « petit voyage », je n’ai pas revu Colin mais j’avais avorté et c’était l’essentiel à mes yeux.

J’ai validé mon bachelor et même mon master deux ans plus tard. Quand j’eus fini mes études, je fus embauchée par un service d’onco-pédiatrie dans un hôpital de Sydney. Mais je voulais voir autre chose et quand on me donna l’opportunité de faire deux ans au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York, je sautais sur l’occasion. Je n’en ressortis que plus adulte et mature, loin de ma famille et de l’Australie. Je fus donc ravie de revenir dans mon pays même si la vie à New york avait été très enrichissante. J’aimais la vie à Sydney et rapidement, j’eus envie de changement. Je travaillais toujours sur le pôle mère-enfant à mi-temps et me consacrais à l’expertise psycho-judiciaire dans un autre temps. Je témoignais comme experte en psychologie dans les tribunaux. Mue par cette envie d’apprendre toujours plus, je reprenais mes études en vue d’obtenir mon doctorat en psychologie. Pourtant en 2018, je mettais en pause mon doctorat et décidais de postuler pour l’association Beauregard à Brisbane. Ils étaient toujours à la recherche de psychologues. Ce job, c’est ce que je croyais vouloir vraiment faire : aider les malades et leurs familles. Comme moi j’avais été aidé lorsque j’étais ado …

Je suis complètement installée dans ma petite maison à Bayside, mon boulot à la fondation Beauregard me plait ... Oui il me plait beaucoup mais quand j'ai vu le nom Colin Parks sur cette publicité sur mon pare-brise en sortant du boulot, je n'ai plus qu'une idée en tête, savoir s'il s'agit bien du Colin que je connais. Et là, le choc! Oui c'est bien lui et à ma grande surprise, l'attirance est toujours là... Lors du Brisbane Health Fest e décide de courir le marathon de la ville (ou Brittanie m'a abandonné lâchement à deux jours du marathon) ou j'ai dû - finalement - courir seule ! Fin août, je me décide enfin et j'adopte deux chatons, Meg et Hercule. Je recroise Colin et pas dans n'importe quelle circonstance. Je découvre qu'il a deux enfants - léger détail qu'il a oublié de me dire la dernière fois que nous nous sommes vus ! - et après des explications et je ne sais pas trop comment, nous échangeons un baiser qui ne me laisse pas de marbre!

En octobre, je pars en colloque à Canberra et suite à une monstrueuse erreur, je me retrouve sans chambre alors que je l’avais réservé ... Le destin met encore Colin sur ma route et il propose de m'aider pour la première nuit. La tension entre nous est à son apogée depuis notre dernière rencontre et nous finissons par céder à la tentation... Sans nous protéger. Pour la soirée d'Halloween, je dîne avec des amis et parle toute la soirée avec un autre des invités. Nous discutons, buvons beaucoup de vin et le lendemain, nous nous réveillons avec une gueule de bois d'enfer chez moi, nus dans mon lit.

Janvier 2019. J’ai des nausées, j’ai grossi … J’ai des symptômes qui ne trompent pas et je décide, après une séance de groupe en pédiatrie à demander à un infirmier de me faire une prise de sang. A mon grand soulagement, je ne suis pas enceinte et je n’ai pas non plus de MST. Toute cette histoire aurait pu me convaincre que revoir Colin n’était vraiment pas une bonne idée et pourtant je persiste. Je ne peux pas et je ne dois pas espérer quoi que ce soit avec Colin. Je me rends compte que je commence à avoir des sentiments mais son bagage à lui est beaucoup trop lourd : son ex, ses enfants, son boulot, cette histoire de non exclusivité… C’est trop pour moi. Et surtout, lui, il n’a pas de sentiments, ça me rend malade, ça me détruit.

Et puis cette proposition qui tombe à pic. J’avais voulu participer à un colloque à Melbourne sur les tueurs en série. A l’issue de cette semaine, on me proposa de mener – avec plusieurs autres psychologues, psychiatres et experts judiciaires – à bien un projet sur la psychologie des tueurs en série et leur mode de fonctionnement. Le travail consistait à faire de longs entretiens avec ces tueurs afin de comprendre comment ils en étaient arrivés là. Ce projet devait durer un an et je pouvais rester à Brisbane. Finalement, j’abandonnais mon travail à l’association Beauregard et m’installais à Melbourne pendant 3 ans. Mon retour en ville, fin Avril 2022, se fait sur les chapeaux de roue. J’avais eu la présence d’esprit de conserver mon logement à Bayside et heureusement parce que j’ai pu m’atteler à trouver un emploi très rapidement. Je décroche un boulot aux services sociaux de la ville. Le travail est énorme mais je veux m’investir un maximum. Cependant, je déchante assez vite quand la mairie de Brisbane décide de coupes budgétaires et qu’il ne me reste plus qu’un mi-temps. La situation devient angoissante pour moi et j’en viens presque à me demander si je ne devrais pas ouvrir un compte MYM pour arrondir mes fins de mois parce que ma situation financière devient de plus en plus compliquée. Et pourtant, ce n’est pas faute de chercher mais comme à chaque fois, mes horaires disponibles ne correspondent pas à ce que recherchent mes potentiels employeurs. Je reprends contact avec un ancien patient que j’ai cédé à un confrère quand je suis partie à Melbourne : Andrew.

Juillet 2022 – fin octobre  2022. Quelques jours après le marathon, je reçois un appel de l’hopital de Toowoomba qui m’informe que mon père est à l’hôpital. Lorsque j’arrive, la situation est plus délicate que ce que je pensais. Mon père a fait un AVC massif. Un caillot s’est logé dans son cerveau et a provoqué une hémorragie cérébrale. Malgré une opération pour faire redescendre la pression dans son cerveau, mon père n’arrive plus à se réveiller. A ce moment-là, j’avoue ne rien ressentir. Je reste stoïque par rapport à l’état de mon père et me contente d’être là. l’état de mon père se dégrade de plus en plus et il finit par décéder des suites d’un défaillance multiviscérale. Je suis dans le brouillard, perdue et je sais que j’ai perdu mon boulot aux services sociaux. Tout cela ne m’atteins pas jusqu’à ce je me retrouve seule chez moi. Là je réalise que je viens de perdre mon père, Je sais que je dois des explications à Andrew parce qu’il a essayé de m’appeler plusieurs fois et que je n’ai pas répondu. Je sais que je dois reprendre une vie normale. Raison pour laquelle, j’ai repris le chemin de Brisbane où j’avais un entretien pour un poste de psychologue au planning familial dans le quartier de Toowong.

Mon retour à Brisbane se fait début novembre. Je passe mon entretien au planning et je suis embauchée dans la foulée. Je vais, ensuite, voir Andrew pour lui expliquer le pourquoi de ma disparition et surtout la raison pour laquelle je n'ai plus répondu à ses messages. je ne m'attendais pas à un accueil si froid de sa part. Je l'ai blessé et je n'arrive pas au meilleur moment. Il rentre d'un voyage durant lequel il a été mochement agressé. En le voyant dans cet état je me calme et nous arrivons à enfin nous expliquer. Andrew me comprend parce qu'il a vécu une situation similaire avec sa mère. La situation dérape et nous finissons par nous embrasser comme des lycéens parce qu'Andrew n'est clairement pas en capacité physique de faire plus vu son état de santé. Nous passons une bonne soirée et je lui promets que nous allons nous revoir rapidement malgré mon emploi du temps surchargé. La directrice du planning familial propose de me former comme directrice adjointe de la structure pour, à terme, en prendre la direction lorsqu'elle décidera de partir à la retraite. Elle me laisse carte blanche pour faire parler du planning familial sur les réseaux sociaux, instagram va devenir notre nouvel outil de communication.


Mon mois de février a été un tourbillon entre mon travail et mes allers et retours à Toowoomba. Je comprends vite qu'il va falloir que je vende la maison de mes parents si je ne veux pas être endettée voire surendettée. Fin février, le notaire me propose un rdv pour m'informer des découvertes qu'il a faite. Mon père - que je savais déjà infidèle - avait eu une maitresse ! C'est un mélange de colère et de consternation pour moi. Cependant, je me refuse de le dire à ma sœur et c’est un secret que je compte bien garder. Et je suis déterminée à ce que ma sœur ne soit jamais au courant de tout ça. En Mars 2023, lancée et déterminée, je fais transférer mon dossier de doctorat de psychologie à l'université de Brisbane. En effet, je ne peux pas envisager devenir un jour directrice du planning familial sans avoir mon doctorat en psychologie (et on dit bonjour au Syndrôme de l’imposteur !)


Avril 2023. Alors que j'accompagnais une des bénéficiaires du planning familial parce qu'elle avait eu un accident de scooter avant de venir chez nous, je vomis et fais un énième malaise - comme ça m'arrive depuis un bon mois - aux urgences du St Vincent. Pensant que ce n'est que le stress et le surmenage, je minimise les choses mais l'infirmière prend les choses au sérieux. Elle m'oblige à faire un test de grossesse qui s'avère ... positif !!!  C'est la douche froide quand j'apprends à Andrew ma grossesse. Son manque de réaction me blesse profondément mais, je passe la nuit chez lui. Nuit où il va s'éclipser en dehors de la maison d'ailleurs. Le lendemain matin, c'est la gorge nouée que je lui propose de faire une pause dans notre relation afin qu'il se décide sur l'avenir de notre couple. Moi c'est décidé, je compte bien garder ce bébé avec ou sans lui, même si j'espère qu'il finira par changer d'avis malgré sa peur de transmettre ses gênes pourris à un enfant. A la fin du mois, j’apprends que je peux reprendre mon doctorat de psychologie à la Queensland of University.

Je fais une fausse couche tardive le 1er juin à l'hôpital lorsque je me rends aux urgences pour de fortes douleurs abdominales et je décide, quelques semaines plus tard, de me séparer d’Andrew. Je suis déboussolée et perdue… anesthésiée. Ma sœur s’inquiète pour moi et veut rentrer à Brisbane, j’essaie de la rassurer parce que je sais qu’elle est bien partout, sauf en Australie et je ne veux pas lui imposer ce retour. Je reçois aussi la visite de Cade Grimms qui enquête sur la disparition mystérieuse d'une jeune femme qui s'avère être la femme de mon directeur de thèse. Je sais que je ne suis pas raisonnable mais depuis ma séparation avec Andrew, je me suis plongée dans le travail et je sors … Beaucoup et trop. Trop de fête, trop d’alcool et trop de prise de risques. Je ne me reconnais pas et en même temps, je me sens perdue et dégoûtée de mon corps. C’est pour ça que j’ai fait le stage de survie en juillet 2023. Pour me prouver que je suis capable de faire des choses et que mon corps est capable d’encaisser des chocs.