happy birthday

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« Oui c’est sûr, mais pour l’instant, on a rien à annoncer de toute façon. » « Exact », dit-il tout en essayant de s’en convaincre. Il se noie dans une gorgée de café avant de finalement prendre conscience de la situation dans laquelle il pourrait se retrouver … s’il n’apprenait pas de ses erreurs, de son expérience.

« Et j’en serais pas un. » Les mains de la blonde se posent sur ses joues et il est contraint de poser son regard dans le sien. Elle ne sera pas un secret. «Je me cacherais pas, je NOUS cacherais pas. Je ne suis pas elle, un frisson parcoure son échine en l’entendant parler de son existence, de Juliet, de cette histoire qui avait été la leur, de son secret, Tony, je n’accepterais pas la clandestinité. J’ai pas honte de toi ou de ce que les autres pourraient penser. Je te l’ai déjà dit, je te laisse le temps de ranger tout ce bordel dans ta tête mais si quelqu’un se met entre nous. Je me cacherais pas derrière un secret. Je me battrais. » Il a le regard planté dans le sien. Il y perçoit son amour, les sentiments purs qu’elle a à son égard. Il lit cet attachement, cette empathie. Il voit la confiance. Il reconnaît les milliers de moments passés ensemble. Dans son regard, il entend presque leurs éclats de rire passés, présents et futurs. Son cœur se serre. A vrai dire, il a envie de défendre Juliet et c’est ça le problème. Il a envie de descendre la relation qu’ils avaient eu. Il a envie d’expliquer combien il avait été impossible pour Juliet de vivre leur amour au grand jour, combien ils étaient coincés … il a envie de tout justifier, jouer les avocats du diable. Mais ce n’est pas le moment. Il ne peut pas. Il ne peut pas défendre et argumenter pour cette « relation » face à celle qui se doit d’être son présent et futur. Une seconde, il hésite à prendre la parole mais la raison l’aide à choisir le bon comportement. Il pose ses mains sur ses poignets tout en affichant un sourire.

« Tu te battras … tu sais que tu sonnes presque comme une guerrière et que tu me ferais presque comme ça … » Il essaie de ne pas prendre le tout au sérieux parce que ça le mettrait mal à l’aise. Il agite doucement ses poignets une ou deux secondes, sachant qu’il se doit d’être plus sérieux. Elle ne le lâcherait pas. « C’est pas tant le bordel que ça dans ma tête », pas depuis qu’il avait écrit avec Zoya et que d’écrire et décrire sa situation lui avait fait prendre de ses sentiments pour Pen … des sentiments qui dormaient depuis toujours.

Happy Birthday !
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis J’essayais de sonder son regard, à la recherche de la moindre information. J’essayais de me convaincre que le fait qu’il dise qu’il n’y rien à annoncer ne sonne pas comme un retournement de situation parce que, honnêtement, ça me ferait mal. Mal d’avoir tant donné, qu’il m’ait tant donné. Ça me donnerait l’impression qu’il souffle le chaud et le froid et mon meilleur ami ne me ferait pas ça n’est-ce pas ? Il ne me contredit pas quand j’évoque à demi-mot sa relation avec Juliet. De mon point de vue, cette relation n’avait été faite que de mensonges, de clandestinité. Elle n’était pas saine, elle ne l’avait jamais été. Dans mon esprit, on ne pouvait pas aimer deux personnes en même temps. En tout cas, pas de la même manière, avec la même intensité. Je ne pouvais pas le concevoir.

Quand je croise son regard, je me dis que ça en vaut la peine. Qu’il en vaut la peine parce qu’il n’y qu’avec lui que je me sente à l’aise, que je me sente à 100% moi-même, que je n’ai pas peur d’être réellement qui je suis. Je pouvais lui montrer mes faiblesses, il ne se moquerait pas, ne s’en servirait pas contre moi. Je savais que je pouvais me reposer lui. Il avait toujours été là pour moi. Toujours. Et il y avait eu cette nuit. Bon sang, je ne l’avais pas imaginé cette connexion n’est-ce pas ? Je n’avais pas imaginé la tension sexuelle qui avait régné toute la soirée ? Et je ne m’étais pas fait des films n’est-ce pas ? Je n’avais pas imaginé cette nouvelle tendresse lorsqu’il avait couvert mon corps de baiser ? Je ne me montais pas la tête ? C’était comme si nos corps s’étaient juste emboîtés à la perfection ? Comme si nous étions fait l'un pour l'autre. Non ce n’était pas possible mais alors, et je m'en rendais compte, qu'est-ce que c'était cliché.

Mais le doute demeurait dans ma tête. Juliet était toujours là, quelque part. Je crus percevoir le doute dans son regard sans en être vraiment certaine avant qu’il ne détourne mon attention avec son humour. « Tu te battras … tu sais que tu sonnes presque comme une guerrière et que tu me ferais presque comme ça … », Une façon de mettre un peu de légèreté dans mes propos bien sérieux. J’aurais préféré qu’il reste sérieux encore un peu mais je respectais son choix. IL ne devait pas être à l’aise avec. « C’est une façon de parler, tu vois ce que je veux dire » expliquais-je afin de nuancer mes propos, « Je serais toujours là pour toi. » ça valait autant pour notre amitié que pour ce truc qui était en train de se passer entre nous.

« C’est pas tant le bordel que ça dans ma tête » Je le regardais un peu surprise puis mon visage s’éclaira en un sourire malicieux. « Ah oui ? » demandais-je, sentant mon cœur faire un bond dans ma poitrine. Décidémment, cette journée était pleine de surprise. « En voilà une bonne nouvelle. » ne puis-je m’empêcher de lui dire avec un sourire en coin. J’en profitais pour me pencher et déposer un rapide baiser sur ses lèvres. Aussi simple que ça, parce que j’en avais envie. Il fallait que j’arrête de trop réfléchir. Peut-être que je me faisais des idées. Peut-être qu’il ne pensait pas tant à Juliet que ça ….

Il fallait que je mette mon cerveau sur pause. Et quoi de mieux que du ménage pour arriver à faire le vide dans ma tête. « Bon ! » j’avalais la dernière gorgée de café et me tournais vers lui : « On s’y met ? Ce ménage se fera pas tout seul ! »

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« C’est une façon de parler, tu vois ce que je veux dire » il sourit tout en plissant le nez, « Je serais toujours là pour toi. » « Je sais. C’est ce qui fait de moi le mec le plus chanceux de cette Terre », réplique-t-il avec une assurance particulière, convaincu par les propos prononcés. L’avoir dans sa vie, c’est la grande partie de son bonheur. Il a de la chance de l’avoir trouvé, de l’avoir dans sa vie. « Ah oui ? » Il acquiesce d’un signe de tête. « En voilà une bonne nouvelle. » Le bordel, il reviendrait quand Juliet recroisera son chemin, croisera son regard et que ce simple regard le fera tanguer. Seul l’avenir nous dira s’il chavirera ou s’il sera garder la tête haute, droite et saura garder le cap. Qui vivra verra. Mais à cet instant, en ce petit matin, il est sur de savoir ce qu’il veut. Il veut être heureux. Il veut vivre ce dont les autres parlent : l’histoire d’amour, la vraie, celle au cours de laquelle on partage tout, tout le temps, sans la moindre retenue, celle au cours de laquelle on peut se permettre de faire des projets, de penser à un avenir proche et en commun. Composer sa vie avec elle. Elle dépose un rapide baiser sur ses lèvres et ce simple geste l’attendrit, le convainc qu’il a raison. « Bon ! On s’y met ? Ce ménage se fera pas tout seul ! » Il tape dans ses mains avec enthousiasme et finit par se diriger vers un coin du salon pour mettre un peu de musique. Au moins, il serait motivé et essayera de ne pas s’écrouler et abandonner au premier challenge. Et c’est comme ça qu’ils se mettent à débarrasser. Les verres. La vaisselle. Bandit, parfois, s’agite et passe entre leurs jambes, attiré et intrigué par le mouvement soudain dans la maison du Lewis. Ils s’en sortent pas mal. Ils ont la main. Et ils prennent même le temps de faire quelques commentaires sur la soirée quand ils croisent le verre ou la boisson d’un ou d’une invitée. Quelques éclats de rire. Quelques révélations « chocs ».

Et finalement, l’endroit a repris des airs « normal ». Le lave-vaisselle est en marche. Le sol a été lavé. Bandit est calé dans un coin du salon, dans son panier, le museau posé sur le rebord. Anthony s’était absenté un instant pour revenir avec un tee-shirt. « A un moment donné, il va falloir que j’passe faire un tour au p-a-r-c avec le gros sinon il va me faire la gueule » il épelle pour ne pas que Bandit reconnaisse le mot, « tu m’accompagnerais même avec ta tenue de gangsta ? » Il affiche un sourire moqueur. « Moi, tu m’fais pas honte mais pas sûr que t’ais envie d’être vue en public dans cette tenue … »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis « Je sais. C’est ce qui fait de moi le mec le plus chanceux de cette Terre » Je sentais mes joues rosir légèrement, mon sourire était sincère. Moi aussi j’étais chanceuse. Tellement chanceuse de l’avoir dans ma vie, de l’avoir comme meilleur ami, partner of crimes, partenaire de mes vacances, partenaire de mes idées sportives farfelues …Il faisait partie de mes aventures et de ma vie depuis toujours. Notre duo était inséparable. Et là c’était comme partenaire … de ménage que nous œuvrons. Nous nous mettons rapidement au travail et nous faisons un bonne équipe. Les verres et la vaisselle disparaissent rapidement dans le lave-vaisselle et de temps à autre Bandit vient se frotter à nos jambes pour nous signifier sa présence. Je caresse doucement sa tête et il va se coucher dans son panier, attendant sagement que l’on termine. Nous sommes à fond – il le faut parce que sinon on n’arrivera jamais à bout de ce ménage – et nous nous payons même le luxe de faire quelques commentaires sur certains des invités. Il y a des choses que j’ai loupé et je suis ravie que Tony me mette au courant.

C’est une fois le sol lavé et le lave-vaisselle en marche que nous pouvons souffler. Je ne pensais pas que nous irions si vite. Je me servais un grand verre d’eau alors que le brun disparaissait dans le couloir des chambres pour …. Récupérer un tee-shirt. Dommage, ça lui allait bien cette tenue. « A un moment donné, il va falloir que j’passe faire un tour au p-a-r-c avec le gros sinon il va me faire la gueule » Je jetais un rapide coup d’œil à Bandit qui venait de bouger légèrement ses oreilles et souris : « tu m’accompagnerais même avec ta tenue de gangsta ? », son air moqueur m’arracha un sourire ironique, « Moi, tu m’fais pas honte mais pas sûr que t’ais envie d’être vue en public dans cette tenue … », « Je devrais survivre à cette sortie, » plaisantais-je, « On s’arrêtera à ma voiture, j’ai des tongs planquées dans mon coffre, on va les récupérer. Jouer les gangstas ok, mais pas pieds nus ! » Je prenais d'ailleurs les devants et allais chercher mes clés dans mon petit sac à main. « Prépares Bandit, je vais chercher mes chaussures. » Hors de question que je remette mes talons … j’avais les pieds en compote. Une minute plus tard, j’étais déjà de retour. Ma voiture était garée en face donc je n’en avais pas eu pour longtemps. « ça va nous faire du bien de prendre l’air. », et nous dégourdir les jambes, éliminer la téquila pour certains … Je sortis en premier et le laisser fermer la porte à clé.

Après nous être mis en route, j’attendis un peu mais une question brûlait mes lèvres. « Je peux te demander quelque chose ? » je me débarrassais de l’élastique qui retenait mes cheveux et me grattais le crâne brièvement, « T’es pas obligé de me répondre. » précisais-je pour ne pas lui mettre la pression, « Tout à l’heure, t’as dit que c’était plus tant le bordel que ça dans ta tête. Qu’est-ce qui a changé ? » Je ne savais pas trop si c’était le bon moment pour lui poser la question mais j’étais curieuse.

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« Je devrais survivre à cette sortie. On s’arrêtera à ma voiture, j’ai des tongs planquées dans mon coffre, on va les récupérer. Jouer les gangstas ok, mais pas pieds nus ! Prépare Bandit, je vais chercher mes chaussures. » Il hoche d’un signe de tête et la laisse disparaître pour tapoter sur ses cuisses en appelant Bandit qui dresse les oreilles et se précipite vers lui. Il lui tapote et caresse les côtes avant de saisir la laisse et prendre au passage un de ses jouets qu’il va aller chercher une bonne centaine de fois quand ils seront au parc. Leur tradition sauf que cette fois-ci Cameron ne sera pas là. « Ça va nous faire du bien de prendre l’air. » Il acquiesce alors que Bandit s’est déjà frayé un chemin pour sortir. Il a compris ce que cela signifiait et il semblait être le plus motivé des deux. « Tu m’étonnes … un peu d’air frais… il est l’excuse parfaite pour se bouger un peu », dit-il en faisant mention de son chien. Porte fermée, ils se mettent en route vers le parc qui est juste à quelques mètres de chez lui.

Bandit marche devant eux. « Je peux te demander quelque chose ? » « Toujours », souffle-t-il en tournant la tête vers elle, presque curieux. « T’es pas obligé de me répondre. » « Ok mais là tu commences à faire peur … », il essaie de sourire d’un air amusé même s’il a vraiment peur de ce qu’elle s’apprête à lui demander. Une question à laquelle on n’est pas obligé de répondre, c’est dangereux. « Tout à l’heure, t’as dit que c’était plus tant le bordel que ça dans ta tête. Qu’est-ce qui a changé ? » « J’me demandais aussi quand est-ce que tu allais rebondir sur ce que j’avais dit plus tôt, normalement t’es du genre à t’attarder sur les petits détails », un sourire complice et il regarde de nouveau droit devant lui, le regard bienveillant et protecteur sur le canidé, « Y’a pas grand-chose qui a changé, en fait … je crois que j’ai surtout pris conscience que je passais depuis bien trop longtemps à côté de ce que d’autres cherchent toute une vie. Je veux dire, je t’ai dans ma vie depuis … », il tourne la tête vers elle, « depuis toujours et il serait peut-être temps d’accepter que tu n’es pas que ma meilleure amie, ma confidente, mon alliée, mon co-pilote de soirée. J’te l’ai dit, j’ai plus envie d’attendre et vivre dans l’ombre … » Il hausse les épaules.

Et avant qu’elle ne réponde quoique ce soit, il ajoute d’une voix taquine … plus pour la charrier que pour autre chose : « et il y a eu cette robe … hier … »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis Je me retenais de lui demander si j’étais si prévisible que ça. Pour lui, je devais l’être. Il me connaissait par cœur et c’était limite un peu frustrant qu’il anticipe si bien mon comportement. « J’essaie d’être moins prévisible ! » tentais-je de me justifier mais tout de même amusée, « Mais toi tu fais tout foirer en disant que t’en étais sûr que j’allais finir par te le demander. » Je roulais très brièvement des yeux et me contentais de lui donner un petit coup de coude.  Je ne lui avais pas demandé desuite parce que je voulais le laisser « respirer » mais c’est vrai que la curiosité finissait par être la plus forte. « Y’a pas grand-chose qui a changé, en fait … je crois que j’ai surtout pris conscience que je passais depuis bien trop longtemps à côté de ce que d’autres cherchent toute une vie. Je veux dire, je t’ai dans ma vie depuis … », des siècles, je lui jetais un coup d’œil, l’encourageant à continuer tout en continuant à regarder droit devant moi, « depuis toujours et il serait peut-être temps d’accepter que tu n’es pas que ma meilleure amie, ma confidente, mon alliée, mon co-pilote de soirée. J’te l’ai dit, j’ai plus envie d’attendre et vivre dans l’ombre … » Je ne lui en voulais pas d’avoir mis autant de temps. Moi aussi je n’avais rien fait, moi aussi je m’étais mis des œillères, je me voilais la face sur ce que l’on était tous les deux. Pas seulement des amis. Mais ça faisait peur de passer du statut de meilleurs amis au niveau au-dessus. Peur de se planter, peur que ce ne soit pas réciproque, peur de perdre ce qu’on avait déjà – et c’était déjà énorme ce qu’on avait – parce qu’on avait conscience que notre amitié était précieuse. « et il y a eu cette robe … hier … » Je pouffais de rire, incapable de rester sérieuse plus longtemps, « LA robe, boule disco ! » Nous arrivons déjà au parc et Bandit court dans l’herbe, attendant qu’on lui lance son jouet pour se défouler, « Je suis contente qu’elle ait fait son petit, » pas si petit ! « effet parce que c’était le but. Je me disais qu’outre mon incroyable sens de l’humour, il fallait aussi que j’envoie du bois avec une tenue qui te taperait dans l’œil. » Et le paris était réussi n’est-ce pas ?

Anthony envoya le jouet aussi loin que possible et nous avions un peu de temps avant que Bandit ne revienne, surtout qu’il avait l’air d’avoir trouvé un copain (ou une copine ?) de jeu. J’en profitais pour m’asseoir sur un banc à côté de nous, croisant mes jambes. « J’aurais aussi pu prendre les devants et te dire que je ne te voulais plus seulement comme meilleur ami mais, » J’haussais les épaules, ça c’était pas passé comme ça, je l’avais réalisé uniquement quand il avait déjà revu Juliet. Et en même temps, j’avais, en quelque sorte, un peu pris les devants non ? C’était bien moi qui l’avais embrassé la première dans son bureau ? « Ch’ais pas, faut croire que je suis longue à la détente moi aussi. Mais c’est à notre image, on a pris notre temps ! » plaisantais-je. Bandit revint en courant et posa son jouet aux pieds de Tony qui le lui renvoyant, faisant quelques feintes avant de vraiment lancer le doudou, « Vivre dans l’ombre, c’est fait pour ceux qui assument pas et nous on est pas comme ça. », on avait surtout aucune raison d’avoir honte de quoi que ce soit, « Je te paris que certains seront même pas étonnés. » sourire malicieux, je m’en doutais très fortement parce que j’avais vu Jen et Mariella me regarder d’un air suspicieux hier soir quand j’étais partie avec l’aîné des Lewis dans la cuisine ou dans le couloir.

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chez anthony lewis.
« LA robe, boule disco ! » « Elle-même… », réplique-t-il avec le même ton idiot.

Ils arrivent finalement au fameux dit parc, lieu de toutes les rencontres. Aussitôt Bandit se met à tirer un peu plus sur sa laisse si bien que Tony décide de le libérer dès maintenant. Ni une ni deux, il se met à courir autour d’eux, prenant parfois un appui sur le côté pour changer de direction, sans jamais quitter Tony du regard. « Je suis contente qu’elle ait fait son petit effet parce que c’était le but. Je me disais qu’outre mon incroyable sens de l’humour, il fallait aussi que j’envoie du bois avec une tenue qui te taperait dans l’œil. » A lui de laisser échapper un éclat de rire. « Ouais, on va dire que ça a été une mission réussie » et pas que pour lui car elle avait attiré tous les regards. Mais, elle ne s’en rendait pas tout le temps compte et c’est ce qu’il trouvait encore plus attirant et attachant. Elle était belle. Elle était élégante. Elle était séduisante. Mais, elle ne semblait pas avoir conscience du pouvoir que cela pouvait avoir. Il finit par quitter son amie du regard pour se concentrer sur Bandit, qui va enfin avoir le droit de sprinter alors qu’il envoie valser son jouet. Il la laisse prendre place sur un banc et s’installe à ses côtés, le regard veillant sur l’ami à quatre pattes.

« J’aurais aussi pu prendre les devants et te dire que je ne te voulais plus seulement comme meilleur ami mais, ch’ais pas, faut croire que je suis longue à la détente moi aussi. Mais c’est à notre image, on a pris notre temps ! » « Outch ! Il y a mieux comme image que deux personnes qui sont super longues à la détente … car on pourrait dire … deux abrutis au lieu de longue à la détente, ça joue pas trop en notre faveur … », dit-il sur le ton de la plaisanterie en se levant pour saisir le jouet qui est déjà à ses pieds. Le regard de Bandit le fixe alors forcément, il le feinte quelques fois … parce que ça l’amuse. Un sprint. Il reste debout et tourne la tête vers son amie. « Vivre dans l’ombre, c’est fait pour ceux qui assument pas et nous on est pas comme ça. » « ou ceux qui ne peuvent pas faire autrement,» cette fois-ci, il prend la peine de préciser, de corriger, d’atténuer. « Je te parie que certains seront même pas étonnés. » Anthony tourne la tête avec un sourcil relevé, curieux. Il est aveugle. Il est idiot. Il ne s’imagine pas quelqu’un avoir le moindre doute quant à l’origine et la nature de sa relation avec Pen. « ah ouais ? », qu’il formule alors en s’amusant de cette idée. A vrai dire, il a encore la candeur de ne pas penser au fait que certains associeront la grossesse encore inconnue de Pen avec lui … oh putain ! Non, il n’y pensait pas encore une seconde. Ils n’y pensaient pas encore mais laissons-leur le temps de profiter de ce havre de paix.

Bandit réapparaît. Même numéro mais cette fois-ci, le chien ne lui lâche pas tout de suite le jouet … la même rengaine à chaque fois. Il croise les bras, la laisse de son chien pendant sur son épaule, un sourire idiot aux lèvres. Une scène banale. Une anecdote. Pourtant, c’est un moment important pour lui, à ses yeux. Il est avec celle qu’il aime, qu’il veut aimer. Il est à l’extérieur, aux yeux de tous. Il aurait aimé pouvoir vivre ces banalités avec Juliet, il a attendu de pouvoir les vivre plusieurs années … en vain. Une profonde inspiration et il s’assoit sur le banc, tourne la tête vers Pen avec un sourire complice et finit par enrouler un bras autour d’elle pour l’attirer vers lui et déposer un baiser sur sa tempe. Un geste qu’il avait déjà fait un bon milliard de fois dans sa vie mais cette fois-ci, il y avait un élément en plus. Son cœur battait en harmonie avec le sien. Il relâche son étreinte et vient tendre les bras vers le Bandit qui se cale contre ses jambes, s’allonge et fixe les autres chiens. Encore un truc qu’il connaît de son chien. Il observe et d’ici quelques secondes, il se remettra à sprinter un peu partout.

« J’crois qu’il en faut pas plus pour le bonheur … » dit-il doucement, les mains caressant les oreilles de son monstre et tournant la tête vers elle.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis Ma robe avait eu l’effet escompté … sur Tony et c’était ce qui m’importait le plus. J’avais fait sensation à sa fête d’anniversaire et pourtant, dieu sait que je déteste me faire remarquer. Que ce soit pour mon physique ou autre chose. Prendre en main les réseaux sociaux du planning familial m’avait fait sortir de ma zone de confort de ce côté-là. Je publiais pour le boulot, pour faire connaître le planning familial. Mais du coup, ça m’obligeait à me mettre en lumière, je n’étais pas habituée … ça pouvait me mettre mal à l’aise, comme ça me mettait mal à l’aise d’avoir attiré l’attention lors de la fête de Tony.

Mon regard ne quitte pas Bandit qui se défoule au milieu d’autres canidés avant de revenir vers son maître. Attendrie par leur complicité alors qu’ils ne se connaissent pas depuis si longtemps que ça. « Outch ! Il y a mieux comme image que deux personnes qui sont super longues à la détente … car on pourrait dire … deux abrutis au lieu de longue à la détente, ça joue pas trop en notre faveur … », «  longs à la détente, abrutis … Même combat, même finalité non ? » m’esclaffais-je en le regardant se lever pour lancer le jouet du chien. Il s’amuse avec lui, impatient qu’il est d’aller lui chercher le jouet. Leur complicité me fait sourire, ils se sont bien trouvés tous les deux.

Dans mon esprit, la demi-mesure, ça n’existe pas. Et c’est bien pour ça que je dis que vivre dans l’ombre, c’est pour ceux qui assument pas. Sur ça, mon idée est très arrêtée et je ne voyais pas comment je pourrais changer d’avis. « ou ceux qui ne peuvent pas faire autrement,», j’haussais les épaules. Prenant le temps de soupirer longuement. Mon regard bleu glacé s’arrêta sur les jeunes qui jouaient au rugby au fond du parc, puis je me concentrais sur le brun :  « On a toujours le choix. Le choix d’assumer ou pas ses choix de vie, le choix de … dire les choses ou de les laisser gangréner notre vie, le choix de …  » je soupirais une fois de plus et baissais un instant mon regard, « … de dire la vérité ou pas. C’est pas une histoire de choix, c’est une histoire de courage je trouve. » J’étais bien sérieuse tout à coup, « pardon, je plombe l’ambiance.  », mais je ne pouvais pas m’empêcher de toujours être honnête. Notre relation était basée sur ça depuis le début, on était toujours honnêtes même si ça ne faisait pas forcément plaisir à l’autre. Et j’étais têtue, ça sortait tout seul de ma bouche …

Pour continuer sur une notre plus légère, je lui confiais que ça n’en étonnerait pas certains si on venait à parler de nous. Il semblait surpris et ça m’amusait d’autant plus : « ah ouais ? » A nouveau, j’haussais les épaules et remettais une mèche de cheveux qui volait devant mes yeux à cause de la légère brise, derrière mon oreille : « J’crois ouais. Jen et Mariella gloussaient hier soir en me regardant quand je suis sortie de la cuisine et même en partant ce matin, elle m’ont souhaité bon couraaaaaage pour le rangement, » dis-je en essayant d’imiter leur ton moqueur, « Peut-être que je me fais des idées hein. Mais comme ce sont deux commères, elles risquent d’en parler à une grande partie du groupe. » Et on connaissait le pouvoir du commérage pas vrai ?

Finalement Bandit revient vers nous et j’assiste une fois de plus à son petit ménage qui me fait toujours sourire. Je me décale sur le banc, posant mon coude sur le haut du banc pour pouvoir faire reposer mon menton sur la paume de main. Tony se tourne ensuite vers moi, sourire aux lèvres et je prends conscience de la banalité de cette scène, pourtant si importante parce qu’elle manque un tournant dans notre relation. Nous n’étions plus enfermés dans sa chambre à l’abris des regards, non, on était dehors. Ça officialisait les choses. En tout cas, ça y ressemblait. Et le pire dans tout ça ? Je ne paniquais pas, ça coulait tout seul, c’était … naturel. Je n’y pensais pas que cette nouvelle relation, les autres pourraient la faire coïncider avec ma grossesse. Pour l’instant, j’étais à 1000 lieux de ça. Je protégeais ce secret-là précieusement, au mois le temps du mon premier trimestre.

Je le regardais s’approcher de moi, enrouler un bras autour de moi et déposer un baiser sur ma tempe. Bandit s’était allongé près de lui, probablement pour recharger les batteries avant de repartir à l’assaut de ses congénères : « J’crois qu’il en faut pas plus pour le bonheur … », « Et on pourrait bien y prendre goût. » lui répondis-je simplement, attendant de croiser son regard pour lui adresser un sourire serein.

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au parc.
« On a toujours le choix. Le choix d’assumer ou pas ses choix de vie, le choix de … dire les choses ou de les laisser gangréner notre vie, le choix de … de dire la vérité ou pas. C’est pas une histoire de choix, c’est une histoire de courage je trouve. Pardon, je plombe l’ambiance. » Elle insiste. Alors, il insiste et résiste. Il tourne la tête vers elle. « Pas toujours, Pen. Parfois, c’est un peu plus compliqué que ça … », il n’est pas sur la défensive, il parle calmement, « tu sais mieux que quiconque que la vie n’est pas faite de noir et blanc, et que tout n'est pas aussi simple … », il fait naturellement référence à son domaine d’expertise professionnel, « des tas de nuances de gris. » Il acquiesce d’un signe de tête. « Je pense qu’on peut juste s’affairer chanceux quand on n’a jamais été mise dans une situation comme celle-ci et qu’on ne peut pas vraiment la comprendre. » Un tendre sourire alors que son regard la quitte pour se reporter sur son chien. L’avocat de Juliet. Un comble mais il ne lui avait jamais révélé le fond du problème, les véritables sources d’ennui de Juliet. Non. Un secret. Son secret.

« J’crois ouais. Jen et Mariella gloussaient hier soir en me regardant quand je suis sortie de la cuisine et même en partant ce matin, elles m’ont souhaité bon couraaaaaage pour le rangement. Peut-être que je me fais des idées hein. Mais comme ce sont deux commères, elles risquent d’en parler à une grande partie du groupe. » Il laisse échapper un éclat de rire amusé quand il entend son imitation – plutôt bonne d’ailleurs – de leurs amies. « Hé ! Normalement, c’est nous les commères. Putain, on se fait même griller notre rôle de prédilection. » et il baisse les bras, presque déçu, une moue boudeuse sur le visage.

Emportés par le naturel et la banalité de la situation, ils se rapprochent et apprécient cet instant. Son regard rencontre le sien et il sait. Il sait que c’est ce qu’il faut faire, ce qui le rend serein et heureux. Être avec elle. « Et on pourrait bien y prendre goût. » Ses lèvres s’étirent et une main se pose sur le genou de Penelope alors qu’il se penche vers elle pour déposer un baiser sur ses lèvres. « C’est déjà trop tard », dit-il contre ses lèvres à la fin de ce baiser. Un sourire accroché à ses lèvres, il repose son attention sur le parc, la vie qui l’anime. Ouais, il est heureux et sur de faire les bons choix. Sur d’être au bon endroit. Au bon moment. Pour la première fois de sa vie, tout a du sens.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Au parc « Pas toujours, Pen. Parfois, c’est un peu plus compliqué que ça … tu sais mieux que quiconque que la vie n’est pas faite de noir et blanc, et que tout n'est pas aussi simple … » Effectivement je ne connaissais pas la vie de Juliet mais qui pourrait me blâmer de ne pas chercher à en savoir plus. J’étais butée, j’en étais plus ou moins consciente mais bon sang, on était au XXIeme siècle, les femmes étaient libre de leurs choix. C’est ce qu’aurait aimé hurler la féministe en moi à Tony, « des tas de nuances de gris. Je pense qu’on peut juste s’affairer chanceux quand on n’a jamais été mise dans une situation comme celle-ci et qu’on ne peut pas vraiment la comprendre. » Je ne comprenais toujours pas pourquoi il la défendait encore. Pourquoi, il défendait encore leur histoire … La psy en moi savait pourtant qu’il en avait fait du chemin, que peut-être qu’un jour il arrêterait de défendre cette histoire. Une histoire passionnelle, une histoire intense mais pas une histoire d’amour parce que se faire du mal, cacher l’autre, se détruire, se quitter et revenir toujours et encore alors qu’on savait que ça mènerait à rien … ce n’était pas de l’amour, c’était de l’égoïsme. J’espérais toujours qu’un jour il réalise ce fait. Mais pour l’instant, on en était pas encore là. « Ok !» j’avais peut-être répondu un peu précipitamment mais ce n’était en aucun cas de l’agressivité, je commençais surtout à être mal à l’aise qu’il la défende avec tant de ferveur, « Est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur le fait qu’on arrivera pas à se mettre d’accord ? » proposais-je pour mettre un terme à ce sujet qui me touchait plus que je ne voulais l’admettre.

Ça semblait l’amuser d’ailleurs que les commères Jen et Mariella nous aient grillé hier soir. Et puis en plus, je devais admettre que j’étais plutôt douée pour les imiter. « Hé ! Normalement, c’est nous les commères. Putain, on se fait même griller notre rôle de prédilection. » Je l’imitais avant de rire de bon cœur, et de rajouter : « Faut pas s’avouer vaincus, notre duo de commère a encore de beaux jours devant lui. Moi j’ai remarqué que ça faisait 2 fois que Jen nous disait que son mec travaillait ou était en déplacement … c’est bizarre, il travaille juste quand on fait des soirées … » Je laissais en suspens mon info, c’était à creuser cette hypothèse !

L’instant semblait suspendu. Je me rendais compte que, quand il me regardait comme ça, c’était comme si le temps s’arrêtait. Il était venu s’asseoir à côté de moi, avait posé sa main sur ma cuisse avant de déposer un baiser sur mes lèvres pour ensuite ajouter : « C’est déjà trop tard », Pour seule réponse, l’embrassais de nouveau, mettant plus d’ardeur dans ce baiser et ne me détachais de lui dès lors que l’air me manquait.

Les questions plus « techniques » viendraient plus tard. Ma grossesse, ce qui allait advenir de tout, la vrai vie quoi … Pour l’instant, je profitais de l’instant présent et de cette bulle qu’on avait formé depuis la fin de la nuit.