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 the world keeps spinning on (charlie #12)

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Atlas Siede
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le raz de marée
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the world keeps spinning on (charlie #12) FQgUS3L Présent
ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
the world keeps spinning on (charlie #12) YlkH
POSTS : 7304 POINTS : 40

TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
CODE COULEUR : Atlas donne des ordres en seagreen
RPs EN COURS : (06) ginny #1 (fb)ally #1amos #8ginny #2lewis #1

the world keeps spinning on (charlie #12) Yarvcat3
ginny #1 & #2 › i passed the pictures around of all the years that we stood there on the sidelines, wishing for right now. we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd". 'cause for a moment, a band of thieves in ripped up jeans got to rule the world

the world keeps spinning on (charlie #12) Brd6p7wz
lewis #1 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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ally #1 › in our family portrait we look pretty happy. we look pretty normal, let's go back to that. in our family portrait we look pretty happy. let's play pretend, act like it goes naturally. can we work it out? can we be a family? i promise i'll be better, mommy i'll do anything.


RPs EN ATTENTE : louis #1


RPs TERMINÉS : (2023) matilda #2channinghaydenautumn #3amos #6lucy #1matilda #4matilda #5 (fb)matilda #6evelynmatilda #7ava #2

(2022) matilda #1

(flashbacks) matilda #3 (2001)matilda #5 (2002)ava #1 (2011)
AVATAR : ryan gosling
CRÉDITS : harley (avatar), pinterest (gif profil), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis), emziness (gif ally), hqgifhunting (gif signa), loonywaltz (ub)
DC : shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t48003-we-re-a-world-of-strangers-chasin-signs-atlas
https://www.30yearsstillyoung.com/t48240-atlas-i-used-to-recognize-myself-it-s-funny-how-reflections-change
https://www.30yearsstillyoung.com/t48612-atlas-siede

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Message(#) Sujet: the world keeps spinning on (charlie #12) the world keeps spinning on (charlie #12) EmptyDim 20 Fév 2022 - 15:18



« Cian, rappeler vous d’écouter tout ce qu’elle aura à vous dire, avant de tirer des conclusions hâtives et de n’agir que par le biais de toutes vos émotions négatives. » Le conseil est annoncé avec douceur, longuement anticiper au vu de la cession qui vient de se dérouler depuis près d’une heure. Mes doigts nerveux ne cessent de jouer avec le fil qui dépasse légèrement le long de la couture de l’accoudoir du fauteuil tandis que j’inspire pour mieux enregistrer tout ce que le docteur Cross cherche à me faire entendre. J’ai ressenti le besoin de la voir avant l’arrivée de Charlie. Tout d’abord pour extérioriser tout ce que je n’ai eu le temps de dire à Thomas avant qu’il ne s’éloigne, mais aussi pour aborder une gestion différente de cette colère ravivée par le mensonge. Je me suis toujours su impulsif, incapable de gérer les émotions vives surtout lorsqu’il s’agit d’entrer dans une contradiction. Tout a explosé lorsque Thomas a avoué ses omissions, je n’ai vu que sa volonté de me cacher la vérité, son égoïsme à vouloir sélectionner ce qu’il souhaitait me raconter quand depuis mon réveil, j’ai conscience d’être en manque de toutes les pièces pour reconstituer le puzzle. Avec lui, je n’ai laissé la place qu’à une colère sans nom, celle de la trahison la plus profonde, incapable de l’écouter se justifier quand il n’a même pas cherché à le faire. Avec Charlie, tout se doit d’être différent. Conscient que notre relation ne semble se maintenir que part un maigre fil justifié par les liens du sang, je me questionne sur sa réelle implication dans la dissimulation de cette vérité. Elle m’avait fait comprendre que nos visites s’étaient espacées, que l’on se voyait bien moins souvent avant l’accident, est-elle au courant de tout cela ? De ce pan de ma vie qui a disparu avec le reste de mes souvenirs. Peu importe ce qu’était devenu notre quotidien, quand bien même on en venait à se voir de manière irrégulière, elle reste ce que j’ai de plus important. À Charlie, je lui laisse une chance. « Si la colère est trop forte, vous stoppez la conversation. » - « D’accord. » Je vois les sourcils de la psychologue qui se fronce, attendant une meilleure réponse que cette simple approbation. « Je veux juste pouvoir entendre ce qu’elle aura à me dire à ce sujet. » Je ne promets pas de tout savoir contrôlé, mais on travaille sur le sujet de mon impulsivité depuis des semaines. Si au départ, je n’avais de cesser de me braquer dès qu’elle appuyait sur un point sensible, désormais, je sais écouter avant de formuler mon désaccord ou la moindre de mes pensées. « Merci. » que je souffle lentement avant de me glisser hors du cabinet.

Le soleil du début d’après-midi joue à cache-cache avec les nuages lorsque j’arrive dans l'immense parc de Kangaroo. Le fauteuil est resté dans ma chambre, ma démarche est incroyablement lente, mais je me déplace à nouveau sur mes deux jambes, aidé par des béquilles en tout temps. À quelques mètres de là, j’aperçois la silhouette de Charlie, qui m’attend sur un banc. Il me faut encore quelques minutes pour la joindre, juste assez pour me lancer dans un mantra intérieur, de me jurer d’entendre sa version de l’histoire avant d’accabler qui que ce soit. Lorsque j’arrive à sa hauteur, je me laisse presque tomber sur le siège en bois, légèrement épuisé par l’effort. « Merci d’être venue. » Je lui adresse un sourire tandis que je cherche une position confortable ou plutôt que je grappille encore quelques secondes avant de m’avancer sur la raison de ma demande. « Écoute Charlie… » Je crois qu’il n’est pas nécessaire de se perdre dans les formules d’usage qui se veulent de demander des nouvelles qui feront écho dans des réponses polies et sans profondeur. « Je n’ai toujours pas retrouvé mes souvenirs, mais Amos a laissé échapper le prénom d’Eavan et puis de sa fille aussi. » Je cherche à voir sa réaction, mais le visage de Charlie me paraît presque de marbre. « Est-ce que tu savais ? » Les propos sont décousus, mais je choisis de ne pas évoquer Thomas pour le moment, de rester vague sur les détails. J’ai besoin de voir sa réaction à elle, avant tout le reste.

@"charlie villanelle" the world keeps spinning on (charlie #12) 2396639051 :l:




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Message(#) Sujet: Re: the world keeps spinning on (charlie #12) the world keeps spinning on (charlie #12) EmptyJeu 10 Mar 2022 - 17:14


(kangaroo point) Ce matin, la jeune mère a longtemps joué avec l’alliance laissée par Léo avant son départ précipité. Elle a joué avec, visualisé ce qu’elle donnerait au bout de son annulaire. Elle a pensé à la jeter par la fenêtre ou dans les toilettes, aussi, mais sans doute n’y a-t-il rien de plus à dire à ce sujet: il a mis fin à presque dix ans d’amitié dont deux en tant que son petit-ami, les faits disent qu’elle a totalement le droit d’être en colère. Tant mieux, parce qu’il ne vaudrait mieux pas que qui que ce soit tente de lui dire autre chose, ni même la conseiller d’aller de l’avant. C’est ce qu’elle fait, aller de l’avant. Elle veut conquérir le cœur de Jo, elle veut celui de Cameron en même temps, elle maltraite de nouveau celui de Trent. Les habitudes sont revenues au galop, maintenant qu’elle se considère comme célibataire-ish et qu’elle cache la moindre culpabilité derrière un ‘de toute façon, c’est lui qui a commencé’. De toute façon, c’est vraiment lui qui a commencé.

Ce sont tout autant de problèmes qu’elle laisse à l’entrée du parc alors qu’elle s’y engouffre pour répondre au rendez-vous proposé par Cian, lequel elle a accepté sans même y penser à deux fois. Elle ne peut pas être une mauvaise petite-amie, mère, amie et nièce. Même pour Charlie, habituée à ne pas écouter l’avis d’autrui dès qu’il ne lui plaît pas, cela commence sans doute à faire beaucoup. Elle se doit de régler les problèmes un à un, et celui-ci est un gros morceau auquel elle doit s’attaquer le plus tôt possible: oui, bien sûr qu’elle a été une nièce déplorable. Elle a aussi peu suivi la convalescence d’Eddie que celle de Cian, et il n’y a rien de quoi se vanter dans cette comparaison, surtout alors qu’elle jure sincèrement aimer les deux hommes, chacun à leur façon. Ainsi, quand la mine de Cian se dessine face à elle, amaigrie et blanchâtre, elle ne peut qu’esquisser un sourire aussi désolé qu’heureux de le retrouver. « Merci d’être venue. » Pourquoi est-ce qu’ils ont tous ce genre de mots à son égard, comme si elle était du genre à ne pas tenir parole ? La blonde ne dit rien, calquant son sourire sur celui de son aîné sans le moindre mal. Sur son banc, elle croise les jambes et les serre, peu à l’aise. Elle connaît bien assez Cian pour savoir qu’il ne l’est pas non plus. Toute cette situation n’a rien de naturelle, ni même rassurante. « Écoute Charlie… » Ses dents prennent en otage la chaire de ses joues: ce sont des mots qui n’augurent jamais rien de bon, pour ne pas dire qu’ils sont annonciateurs de mauvaises nouvelles uniquement. « Je n’ai toujours pas retrouvé mes souvenirs, mais Amos a laissé échapper le prénom d’Eavan et puis de sa fille aussi. » Fait chier sont les mots qu’elle aurait voulu laisser échapper, elle, mais la bienséance l’en empêche. Ce n’est pas la faute d’Amos, elle n’a pas le droit de lui en vouloir et le sait. « Est-ce que tu savais ? » La réponse est évidente au point où elle ne cherche même pas à lui faire l’offense de lui répondre frontalement: oui, bien sûr qu’elle savait. Elle n’aurait pas décemment pu ignorer un tel élément de la vie de son oncle dont elle a été très proche pendant deux décennies.

Tu as pensé à la thérapie primale ? J’ai fait des recherches là-dessus, c’est quand on essaye de te faire revivre les souvenirs du traumatisme pour t’en soigner ensuite.” Elle annonce, de marbre, le clair de ses yeux dans ceux de son oncle qui lui ont toujours tant ressemblé. Elle ne change pas de sujet, Charlie, elle se contente simplement de repousser à plus tard l’inévitable dispute qui suivra cette discussion: elle lui a menti par omission, il en sera vexé, elle dira qu’elle ne regrette rien et qu’elle le referait sans hésiter et il se retiendra de l’insulter simplement parce qu’ils partagent le même sang et qu’elle ressemble trop à la soeur qu’il a perdu pour la détester pleinement. De tout ça, elle serait prête à en mettre sa main à couper, alors autant passer à autre chose directement. Elle a grandi, elle n’est plus une gamine totalement dominée par ses émotions. Elle peut gérer ça. “Mais je pense honnêtement que c’est des conneries.” Finit-elle par ajouter, sans laisser assez de silences entre eux pour qu’il en profite pour lui tenir des reproches qu’elle ne saura de toute façon pas accepter. “Tu l’aurais su à un moment ou à un autre. On essayait simplement de te ménager.On, parce que personne en fera croire à la blonde qu’elle a été la seule à mentir dans toute cette histoire. Tout le monde tient trop à Cian pour le laisser revivre la perte de cet enfant en même temps que de sa mère alors qu’il se réveille à peine d’un sommeil qui consiste en son seul souvenir. Ils ne pouvaient pas se montrer égoïstes à ce point, et c’est ce qu’elle continuera de lui soutenir les yeux dans les yeux, surtout alors qu’elle ne laisse plus les siens se poser ailleurs que dans ses prunelles vives.
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Message(#) Sujet: Re: the world keeps spinning on (charlie #12) the world keeps spinning on (charlie #12) EmptyMer 20 Avr 2022 - 16:32



Aucun mot ne s’échappe d’entre ses lèvres, mais tout son corps parle pour elle. Elle aurait aimé que le sujet ne vienne pas sur la table, que je lui parle de tout sauf de cela. Comme les autres en réalité… Il semblerait que tout le monde se soit accordé pour faire de mon ex compagne un sujet tabou, de ceux que l’on ne souhaite plus jamais aborder. Juste en un claquement de doigts la décision avait été prise à mon insu, comme si je n’étais plus qu’un gamin incapable de décider pour lui-même. « Tu as pensé à la thérapie primale ? J’ai fait des recherches là-dessus, c’est quand on essaye de te faire revivre les souvenirs du traumatisme pour t’en soigner ensuite. » De quoi est-ce qu’elle me parle ? Mes sourcils se froncent à mesure que je comprends sa petite stratégie d’évitement. Elle a toujours su faire cela Charlie, enchaîné les pirouettes de la manière la plus gracieuse qui soit pour mieux entourlouper son interlocuteur. « Mais je pense honnêtement que c’est des conneries. » Un léger ricanement m’échappe. « Merci, ça m’évitera de te le dire plus sèchement. » Elle pourra me raconter toutes les conneries qu’elle souhaite, me proposer une dizaine de thérapies en tout genre, je n’oublie pas le sujet que j’ai abordé en premier. Qu’est-ce que tu me caches réellement, Charlie ?

« Tu l’aurais su à un moment ou à un autre. On essayait simplement de te ménager. » Contrairement à Thomas, elle a au moins la décence de reconnaître que la décision fut prise de manière collégiale. Son regard ne laisse aucune place aux regrets ou encore même à la discussion. Elle soutient son point de vue la gamine, ne laisse aucune place à l’approximatif. Je pourrais leur accorder au moins cela, mais ce n’est pas ce qui me vient en tête. « Et vous m’avez caché quoi encore ? » C’est bien la seule idée qui persiste parmi les autres. Mes pensées ne laissent aucune place à la reconnaissance d’avoir voulu ménager les annonces chocs, je ne pense qu’à ce que je pourrais bien encore ignorer sur ces deux dernières années. « A part l’insulter et me traiter comme un gamin Thomas n’a rien su faire d’autres. » Empêtrer dans son jugement, aveugler par ses idées, il n’a su que s’enfoncer créant la discorde sans jamais changer la corde à son arc. « Tu vas me dire la vérité toi ? » Si je pose les bonnes questions est-ce qu’elle me répondra franchement ? Est-ce que je peux encore lui faire confiance là-dessus ? Je ne suis plus réellement sûr de quoi que ce soit. Auparavant, je lui aurais confié ma vie les yeux fermés, désormais, je me demande juste sur quel scénario ils se sont accordés pour me présenter une version édulcorée des faits. « J’ai un million de questions Charlie, ça me rend dingue. » Cela réveille la colère, l’envie de tout envoyer valser et cela éloigne la motivation d’un jour retrouver l’usage complet de ma jambe. Le brouillard de mon cerveau m’empêche d’avancer plus loin. « Pourquoi Amos m’as parler de sa fille ? C’était la mienne ? » Et si c’est le cas, elles sont où désormais ? « Je sais que tu es au courant. » Je le sens au plus profond de moi. « Et je finirais par le savoir si tu me mens… »




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Message(#) Sujet: Re: the world keeps spinning on (charlie #12) the world keeps spinning on (charlie #12) EmptyMer 27 Avr 2022 - 17:44


« Merci, ça m’évitera de te le dire plus sèchement. » Le sourire qu’elle esquisse en retour n’est qu’une grimace alors qu’elle comprend déjà très bien de quoi sera fait la suite de leur discussion, et ce bien malgré elle: des reproches, encore et encore. Ils ont déjà connu ça pour des sujets bien moins futiles et aujourd’hui, elle sait qu’elle ne pourra certainement pas s’en sortir aussi facilement. Tout est bien trop important, tout est bien trop douloureux aussi. Alors, après quelques pirouettes, elle se voit contrainte d’aborder le vif du sujet, là où tout est sujet à mal-être. La tête haute, les yeux dans ceux de son aîné, Charlie lui confie enfin que ses proches ont effectivement décidé de ce qu’il allait ou non pouvoir entendre, pouvoir accepter et, surtout, pouvoir gérer. Ils l’ont traité comme un enfant, certes, et si c’était à refaire elle n’y changerait absolument rien, certains qu’ils ont fait le bon choix et au mieux à en juger par la situation dans laquelle Cian se trouvait - et se trouve encore. « Et vous m’avez caché quoi encore ? » Il ne peut désormais que douter d’eux, c’est normal, mais une partie de Charlie se sent pourtant déçue et sans doute choquée d’être mise dans le même panier qu’eux tous, ses amis de l’armée, ceux qui ne partagent pourtant pas le moindre sang en commun avec lui, pas comme il en va pour elle. “Rien.” Elle annonce donc sans la moindre retenue, sans le moindre doute non plus. Le ton monotone, les yeux sans émotions, elle lui parle comme s’il était un inconnu au poste de police, comme si elle devait lui parler comme sa formation le lui a appris et non avec le coeur. « A part l’insulter et me traiter comme un gamin Thomas n’a rien su faire d’autres. » Et elle, elle n’est pas Thomas. Comme il peut le constater, sans doute, puisqu’elle n’a physiquement rien à voir avec l’homme qu’elle considère pourtant comme un oncle, lui aussi. “Qu’est-ce qu’il s’est passé entre vous ?” Elle interroge pourtant, inquiète, certaine qu’il a plus que besoin de ses amis et que les disputes n’ont pas leur place dans sa vie en cet instant.

« Tu vas me dire la vérité toi ? » - “C’est ce que je fais là, Cian.” Elle ne lui mentira pas (plus), certes, mais si elle n’est pas mise au pied du mur alors elle se retiendra bien de parler de certaines choses, simplement parce qu’elle ne veut pas être le visage qui lui annonce toutes les mauvaises nouvelles du monde. Ce n’est pas son rôle, pas sa place non plus. « J’ai un million de questions Charlie, ça me rend dingue. » Elle sent peu à peu la colère monter en lui, ce contre quoi elle ne peut pourtant rien faire, quand bien même elle donnerait cher pour y trouver un remède miracle. “Je sais, je sais.” La blonde reprend finalement sur un ton bien plus bas, bien plus empathique aussi. Elle ne sait pas exactement mais elle peut au moins comprendre: pour rien au monde elle ne voudrait que les rôles soient échangés, puisque cela signifierait avoir oublié l’existence de deux des personnes les plus chères à sa vie et il lui semble impensable d’oublier les jumeaux, les prunelles de ses yeux. « Pourquoi Amos m’as parler de sa fille ? C’était la mienne ? » Elle serre les dents, fronce les sourcils, perdue entre incertitude et incompréhension. Pourquoi est-ce qu’il en vient à être de son ressort que de réparer les pots cassés de Thomas et d’Amos ? « Je sais que tu es au courant. Et je finirais par le savoir si tu me mens… » - “Arrête, c’est pas ce dont il s’agit.” Elle coupe court aux reproches, ne voulant pas laisser Cian leur donner plus de poids encore alors qu’il n’y a à cela aucune raison. “Je compte pas te mentir. Mais Amos a perdu sa fille, tu te souviens ?” La question est sincère, quoique sans doute formulée avec une incertitude palpable. “Tu… De quoi tu te souviens exactement ? J’ai l’impression de marcher sur des œufs, Cian, je peux pas t’expliquer des choses alors que j’ignore moi aussi toute l’histoire.” Comment il se sent, comment il vit les choses et, surtout, ce dont il se souvient ou non: cela implique qu’il y a des choses dont elle doit parler et d’autres pour lesquelles elle peut encore lâchement éviter le sujet.
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Message(#) Sujet: Re: the world keeps spinning on (charlie #12) the world keeps spinning on (charlie #12) EmptyDim 5 Juin 2022 - 14:28



« Qu’est-ce qu’il s’est passé entre vous ? » Un instant, je me demande si la question est rhétorique, mais le regard de Charlie se veut insistant, à la recherche d’une réponse qu’elle ne semble pas avoir. « On s’est pris la tête. » Elle ne devrait même pas être étonnée par cela, elle qui a si souvent été témoin de ce genre de joute verbale qui ne se terminait que lorsque l’un d’entre nous avait finis par trouver la réplique la plus cinglante qui soit. Les choses ont été plus loin cette fois-ci, animées par un véritable sentiment de trahison. « Je n’ai pas besoin que l’on me protège comme un gamin, tu sais. » Peut-être que j’ai tort, peut-être que c’est une véritable horreur qu’ils n’ont de cesse de s’efforcer de me dissimuler, mais ce n’est pas en jouant l’autruche qu’ils m’aideront a passer au-dessus de tout cela. Maintenant, que je sais que l’on me cache quelque chose, la recherche de la vérité est devenue une obsession qui m’empêche de résonner de manière juste. « C’est ce que je fais là, Cian. » A trop douter, je pourrais bien la faire fuir. À trop vouloir avoir raison, à ne voir que le négatif dans cette situation, je me laissais conduire par cette colère qui ne fait que troubler mon jugement.

Il me faut un temps, pour réguler ma respiration, pour ne pas laisser le court de mes pensées s’emballer au point de ne plus prendre en compte la présence de Charlie. Elle essaye comme elle peut, Charlie et si je ne cesse de forcer à m’entêter elle finira par se braquer. Ce n’est pas ce que je souhaite, j’ai besoin de sa présence, de son regard qui ne cherche jamais à fuir le mien. Son assurance se lit dans la posture qu’elle empreinte, déterminée à ne pas laisser la conversation glissée plus loin. « Arrête, c’est pas ce dont il s’agit. » J’ai clairement raté la réunion où ils se sont tous mis d’accord sur une marche à suivre, une seule version de l’histoire qui reste tabou. Personne ne semble réellement s’être demandé ce qui allait bien pouvoir se passer si je finissais par retrouver un bout de mémoire sans être capable de recoller tous les morceaux. « Je compte pas te mentir. Mais Amos a perdu sa fille, tu te souviens ? » Mes sourcils se froncent, pas réellement conscient du rapport entre les deux événements. « Bien sûr que je me souviens ! » Comment aurais-je pu oublier Sofia ? Ou bien même l’impact que sa mort avait su causer sur son père ? Qu’est-ce qu’elle essaye de me dire ? « Tu… De quoi tu te souviens exactement ? J’ai l’impression de marcher sur des œufs, Cian, je peux pas t’expliquer des choses alors que j’ignore moi aussi toute l’histoire. » Je m’apprête à débouler tête baissé, empruntant encore le même discours confus sans même prendre le temps d’inspirer. C’est le regard de ma nièce qui m’interrompt dans ma hâte, un regard appuyé qui demande une clarification à laquelle elle finira par apporter les réponses qui rempliront probablement les trous de ma mémoire. « Je me souviens de rien après septembre 2019. » Absolument rien, j’ai beau me concentrer, suivre à la lettre les exercices des médecins, écrire mes pensées dans un carnet, rien ne semble émerger au-delà du début de ce mois, il y a deux années de cela. « Je me rappelle de ma relation avec Eavan, je sais pourquoi on avait rompu, je me souviens aussi de l’avoir revu une fois au hasard, je crois… Mais il était pas question de bébé. » Ou alors mon cerveau à décider qu’il était mieux d’effacer ce genre d’informations. « L’un des derniers souvenirs que j’ai, c’est d’avoir passé la nuit avec une femme rencontrer dans un bar. » Que j’ai longtemps pris pour Autumn, au final. « Ça ne traduit pas vraiment l’image d’un couple stable avec un bébé au milieu. » Elle n’avait peut-être pas envie de connaître ce genre de détails, mais elle a demandé après tout. « Tout ce que je sais Charlie, c’est que j’ai ce truc au fond de moi qui me dis que si j’étais sur ma moto ce soir-là, c’est parce que quelque chose n’allait pas. » Je soupire, repensant à la conversation que j’ai pu avoir avec Anouch. « J’ai pas vraiment l’impression que j’étais heureux et je ne sais même pas pourquoi. » C’est bien ce qui commence à me rendre dingue.




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Message(#) Sujet: Re: the world keeps spinning on (charlie #12) the world keeps spinning on (charlie #12) EmptyDim 12 Juin 2022 - 0:42


« On s’est pris la tête. » Elle hausse les épaules. Bien sûr qu’ils se sont pris la tête ; comme toujours, non ? Ils ont le double de son âge et continuent d’agir comme des enfants à se disputer pour un rien et à la moindre occasion, comme s’ils n’attendaient finalement que ça de pouvoir se mettre dessus et mieux se pardonner dès la seconde suivante. Elle a l’habitude et eux aussi, alors elle n’insiste pas: ça leur passera rapidement. « Je n’ai pas besoin que l’on me protège comme un gamin, tu sais. » Charlie se mord la langue pour ne rien rétorquer qui ne ferait de toute façon qu’envenimer une situation qui n’a pas besoin de ça. Elle ne veut pas le protéger comme un gamin, elle veut le protéger tout court parce qu’il lui semble normal de lui rendre la pareille après des années de protection et de soin, et ce peu importe qu’il soit plus vieux qu’elle et que l’ordre des choses ne va généralement pas en ce sens. Elle s’en moque, des foutues règles. Elle veut protéger ceux qu’elle aime, voilà tout. Et si cela passe par l’omission de l’existence d’un enfant alors oui, elle fonce quand même, et ce peu importe le prix à payer au final. Le jeu en vaut la chandelle.

Alors, elle raconte. La mort de la fille d’Amos, elle qui était son amie, elle dont le prénom est aujourd’hui porté sur le passeport de Siobhan, souvenir éternel, empreinte forte de sentiments. « Bien sûr que je me souviens ! » Et elle trouve ça fascinant, le cerveau humain. Il se souvient d’une enfant morte depuis longtemps mais pas de celle qu’il a longtemps vu grandir et considérée comme sienne. Pour autant, elle veut continuer sans perdre davantage le fil de ses pensées, mais elle se heurte rapidement à un obstacle pourtant évident: pour combler les trous de l’histoire, elle devrait déjà d’abord où il se trouve et où est-ce qu’il souhaite qu’elle éclaire sa lanterne. Et si par la même occasion elle peut continuer à omettre les détails dont elle souhaite encore le protéger. « Je me souviens de rien après septembre 2019. » Et ça, soudainement, elle trouve que c’est bien moins fascinant alors que son visage se crispe aussitôt, tournant à toute allure pour se rappeler avec précision de tous les événements survenus avant et, surtout, ceux arrivés après. “Rien du tout ?” La blonde demande tout de même, un espoir bloqué dans la gorge de ces mots qu’elle étouffe.

« Je me rappelle de ma relation avec Eavan, je sais pourquoi on avait rompu, je me souviens aussi de l’avoir revu une fois au hasard, je crois… Mais il était pas question de bébé. » Elle l’observe sans jamais quitter le bleu de ses yeux, si habituel dans leur famille. De mémoire, l’enfant ne l’avait pas, ce bleu là. Elle n’en sait plus trop rien, elle qui ne s’était pas le moins du monde préparée à avoir une telle discussion avec qui que ce soit un jour. Surtout pas avec une figure d’autorité. « L’un des derniers souvenirs que j’ai, c’est d’avoir passé la nuit avec une femme rencontrée dans un bar. » - “Oh non Cian je veux pas savoir ça.” Elle annonce avec urgence, posant ses mains sur ses yeux, les laissant glisser le long de son visage. Non, elle n’a certainement pas envie de connaître de près ou de loin la vie sexuelle de son oncle: tout comme le contraire est tout aussi vrai. Cela ne la regarde pas, cela ne le regarde pas ; et ils devraient s’en tenir là, thérapie ou non. « Ça ne traduit pas vraiment l’image d’un couple stable avec un bébé au milieu. » Aussitôt, la jeune femme reprend son sérieux et, avec, l’assurance qu’elle n’a plus l’âge de jouer ainsi à l’adolescente. C’est aussi le moment pour elle de grimacer. Déjà. Encore. “C’était compliqué, avec Eavan.” Des hauts et des bas, mais surtout bien plus de bas que d’autre chose à ses yeux. Si elle garde cette définition de leur relation pour elle, ce n’est que par respect pour Cian et ses choix de partenaire. Après tout, il l’aimait sincèrement et elle n’oserait jamais remettre ses sentiments en question. « Tout ce que je sais Charlie, c’est que j’ai ce truc au fond de moi qui me dis que si j’étais sur ma moto ce soir-là, c’est parce que quelque chose n’allait pas. » L’entendre le dire avec une telle simplicité lui brise le cœur vue le sujet dont il est question. Elle n’est pas dans sa tête, elle lit encore moins dans ses pensées, et surtout pas à distance. En somme, Charlie n’a aucune foutue idée de ce qu’il pouvait faire sur sa moto ce soir-là et sans doute qu’une part d’elle, trop anxieuse à l’idée d’entendre le pire, ne veut rien savoir. « J’ai pas vraiment l’impression que j’étais heureux et je ne sais même pas pourquoi. » - “Tu m’avais pas vraiment l’air heureux non plus, honnêtement.” Elle avoue finalement dans un soupir. Avouer qu’un de ses proches était malheureux est une chose difficile, le sentiment de culpabilité étant immense en retour. “Ton couple… Je pense pas qu’il te rendait vraiment heureux, à l’époque. Et… c’était pas ta fille, Cian. Pas génétiquement.” Elle ferme les yeux un instant au moment de le lui avouer. Honnêtement, elle aurait préféré qu’un autre s’en charge à sa place, mais elle tente de faire au mieux et prend entre ses mains celles de son oncle pour tenter d’atténuer la douleur et peut-être même, avec un certain espoir, de la drainer. “Elle a quitté le pays avec sa fille.” Son couple n’en a que le nom, sa paternité est elle aussi une chimère. “Je pense que y’a pas vraiment de bonne façon de te dire ça mais… t’as entamé des procédures d’adoption, en vain. Sans être son parent biologique, c’est très dur d’en obtenir la garde. T’aimes beaucoup cette gamine, Cian.” Et ça la touche sincèrement en retour, même si cela n’empêche pas une certaine réalité douloureuse d’exister: jamais il n’aura sa garde et il y a fort à croire qu’il ne la reverra jamais non plus.
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