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 we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1)

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Atlas Siede
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le raz de marée
le raz de marée
we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) FQgUS3L Présent
ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) YlkH
POSTS : 7299 POINTS : 330

TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
CODE COULEUR : Atlas donne des ordres en seagreen
RPs EN COURS : (06) ginny #1 (fb)ally #1amos #8ginny #2lewis #1

we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) Yarvcat3
ginny #1 & #2 › i passed the pictures around of all the years that we stood there on the sidelines, wishing for right now. we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd". 'cause for a moment, a band of thieves in ripped up jeans got to rule the world

we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) Brd6p7wz
lewis #1 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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ally #1 › in our family portrait we look pretty happy. we look pretty normal, let's go back to that. in our family portrait we look pretty happy. let's play pretend, act like it goes naturally. can we work it out? can we be a family? i promise i'll be better, mommy i'll do anything.


RPs EN ATTENTE : louis #1


RPs TERMINÉS : (2023) matilda #2channinghaydenautumn #3amos #6lucy #1matilda #4matilda #5 (fb)matilda #6evelynmatilda #7ava #2

(2022) matilda #1

(flashbacks) matilda #3 (2001)matilda #5 (2002)ava #1 (2011)
AVATAR : ryan gosling
CRÉDITS : harley (avatar), pinterest (gif profil), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis), emziness (gif ally), hqgifhunting (gif signa), loonywaltz (ub)
DC : shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t48003-we-re-a-world-of-strangers-chasin-signs-atlas
https://www.30yearsstillyoung.com/t48240-atlas-i-used-to-recognize-myself-it-s-funny-how-reflections-change
https://www.30yearsstillyoung.com/t48612-atlas-siede

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Message(#) Sujet: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptySam 24 Sep 2022 - 13:55



L’impulsion m’ayant poussé à me retrouver dans ce quartier semble lentement plier face à la force d’une incertitude grandissante. Savant mélange entre un doute concernant la bonne rue à prendre et la remise en question toute entière de mon action. En toute honnêteté, je n’ai strictement aucune idée de ce qui m’a poussé à suivre cet instinct, mais le sentiment ne m’a pas abandonné dès lors que j’ai eu fini de lire cette lettre à cœur ouvert publié aux yeux de tous. Le reflet de sa photo me hante encore, son sourire resplendissant figé sur papier glacé aux côtés d’une déclaration d’amour sans égale teinté par un deuil sans précédent. Ma mémoire ne cesse de me faire défaut tant je suis incapable de me remémorer la date de publication du magazine ou, pire encore, la dernière fois où j’ai moi-même vu ce sourire. Il existe une règle commune dans le cercle renfermé du monde médical pour avoir la fâcheuse tendance de laisser traîner de vieux journaux dans les salles d’attente, mais vieux à quel point ? Des semaines, des mois ou bien des années ? Depuis combien de temps a-t-elle perdu l’amour de sa vie ? Est-ce que l’on se parlait encore régulièrement ? Probablement que non quand je suis incapable de nommer notre dernière rencontre. Il y avait eu son mariage d’abord, puis la naissance de son fils et c’est après tout cela que le brouillard s’installe. J’ose imaginer que les messages d’anniversaires restaient la tradition, mais j’ai loupé le sien sur mon lit d’hôpital et elle n’a jamais pensé au mien en retour. Est-ce que le lien avait réellement fini par se briser ? Mon instinct me hurle que non, que quelque chose avait perduré, malgré la distance, malgré nos vies diamétralement opposées et j’ai ce besoin obsessionnel de m’en assurer.

Tout se joue sur un coup de poker, ils ont probablement déménagé depuis des années, mais la rue me paraît toujours aussi familière. Encore quelques maisons et ce sera la blanche sur la droite. La douleur qui se réveille dans ma jambe me force à ralentir le rythme quand mon esprit paraît tourner à plein régime. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire si c’est bien elle qui m’ouvre la porte ? Que je suis désolé ? C’est pathétique et cela semble presque opportuniste de mentionner la lettre de son défunt mari qui appelle les célibataires de la ville à aborder sa femme. Mon ex petite amie. T’es vraiment un abruti Cian. Probablement, le dernier des idiots même, à croire que cela me donne tous les droits de venir me présenter à sa porte. Je ne devrais pas être là, ce n’est pas ma place. Qu’est-ce que je vais m’imaginer ? Qu’elle va s’effondrer dans mes bras et que je pourrais être le seul à prétendre pouvoir soulager sa peine ? On n’est pas dans le scénario d’un film à l’eau de rose mon grand. Un soupire m’échappe alors qu’il ne me reste que quelques mètres à franchir. Je n’ai aucune idée de ce que je suis en train de faire, mais il me paraît nécessaire de la voir, juste une fois. Sous prétexte du passé, parce qu’elle a toujours compté à mes yeux, parce qu’elle ne devrait pas être seule. Qui te dit qu’elle est seule ? Tu ne sais même pas depuis combien de temps elle est veuve ! Mon dieu sa mère est probablement là pour la soutenir. Et je vais débarquer au milieu de tout cela en quel honneur ? Pour le bon vieux temps ?! Fais demi-tour avant de te ridiculiser complètement Cian. Pourtant, il y a cette force invisible qui me pousse vers cette maison. J’ai besoin de la voir. Juste une fois. Lui rappeler que je suis là, jamais bien loin, malgré le temps écoulé et tout ce qui a fini par nous séparer. Juste un signe.

L’éternel débat fait rage au creux de mon esprit tandis que je franchis les marches qui mènent à sa porte. Sonne. Mon doigt hésite à quelques centimètres du bouton de la sonnette. Je ne devrais pas être là. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Eh Matilda, j’ai vu que ton mari avait passé l’arme à gauche, tu te souviens de moi ? Elle n’a probablement pas besoin de cela, qu’un fantôme du passé vienne s’immiscer dans sa vie au pire moment. Je ne devrais même pas me présenter à elle quand je passe mon temps à prétendre que tout va bien. Et la raison – ou la peur ? – finis par prendre le dessus. Comme si je venais de recevoir une décharge électrique, je m’éloigne de la porte et manque de louper une marche. Je ne peux pas débarquer dans sa vie comme cela…

J’allais partir, fuir le quartier pour ne jamais y revenir et enterrer dans un coin de mon esprit ce fichu article. J’étais sur le point de faire demi-tour quand quelque chose vient s’écraser sur ma jambe sous la forme d’un petit garçon. « Oh attention bonhomme ! » D’une main sur son épaule, je lui permets de garder son équilibre. « Pardon monsieur. » Derrière lui, tout d’un coup, résonne une voix familière. Je ne m’étais pas trompé de maison. Et mon cœur s’emballe tandis que mon regard se relève lentement pour croiser le sien. Elle a un bébé dans les bras et des sacs de courses qui menace de s’échapper de sa main. Le petit garçon qui se trouvait à mes côtés, s’échappe pour mieux aller se coller à la jambe de sa mère qui ne m’a toujours pas lâché du regard. Tout d’un coup, c’est comme si toutes ces dernières années n’avaient pas vraiment eu lieu, comme si on ne s’était jamais réellement perdu de vue et que ma présence ici coulait de source. Un ami qui veille sur une vieille connaissance. « Hey Mattie… » Je hausse les épaules pour seule explication. Que dire de plus ? Je crois qu’elle a déjà compris.

@matilda sylte we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) 2396639051 :l:




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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyMar 27 Sep 2022 - 12:42


we're a world of strangers chasing signs

MATILDA SYTLE & @CÍAN ATWOOD

La routine. Les couches à changer, l’épicerie à faire, les factures à payer, les activités à organiser pour Eli, la paperasse qui s’empile sur un coin de la table, la liste de choses à faire qui ne fait que s’allonger jour après jour. Tu remplis tes journées comme tu le peux, pour garder ton esprit en alerte constamment, tes mains occupées. C’est comme ça que tu gères le mieux, quand tu ne t’autorises pas le temps de t’arrêter, quand tu refuses de te morfondre sur la réalité de cette vie qu’est la tienne depuis presque un an maintenant : Nico n’est plus là. Tu n’oublies jamais toutefois, quand il n’est plus là pour s’occuper de ce robinet qui coule depuis trois semaines, ou qu’Eli te demande encore et encore quand est-ce que papa va revenir pour lui lire une histoire avant le dodo, comme il avait toujours eu l’habitude de le faire. Tu n’oublies pas quand tu t’allonges après une longue journée et que ton lit te semble si vide et si froid, bien trop grand pour ta simple personne. Tu as pensé à tout changer, après sa mort. Te départir de toutes ces choses qui te rappellent son absence, de déménager pour enfin être capable d’oublier toutes ces images dans lesquelles il est le personnage principal, mais tu ne veux pas oublier. Pas vraiment. Tu essayes encore de faire sens de tout ce qui s’est passé. Tu essayes encore de comprendre comment tu es censée vivre ton deuil. Tu restes forte, pour tes enfants, pour ne pas inquiéter tes parents, tes frères, tes amis. Tu restes forte parce que c’est ce que Nico aurait voulu, parce que c’est ce qu’il t’a exprimé très clairement avant que le rideau ne tombe et que la fin ne sonne pour lui. Tu restes forte parce que c’est tout ce que tu sais faire, quand bien même tu n’as pas vraiment l’impression de l’être. Quand tu te sens comme un imposteur qui joue un rôle du matin jusqu’au soir et qui jamais ne s’ose à laisser tomber le masque, par peur de faire mal aux autres d’une manière ou d’une autre.

Tes doigts pianotent sur le volant au rythme de la musique pour enfants qui envahit l’habitacle. Eli chantonne et Issy gazouille, des mélodies qui savent toujours comment calmer tes nerfs. Peu importe à quel point les journées peuvent te sembler difficiles dernièrement, il n’y a rien comme de savoir tes enfants heureux et en santé pour te mettre un baume au cœur. Tu arpentes les différentes rues qui mènent jusqu’à cette maison que vous avez acheté Nico et toi un bon nombre d’années en arrière, maison qui a vu Eli grandir depuis son premier souffle, et qui restera votre demeure familiale malgré tes envies passagères de fuir. Plus que jamais, Eli et Issy ont besoin de ne pas perdre leurs repères et toi aussi, au fond, tu as besoin de familiarité, même quand ça fait mal. Tu stationnes la voiture dans l’entrée, remarque distraitement une silhouette devant la porte, mais tu n’y portes pas trop attention, imaginant qu’il s’agit sûrement de quelqu’un qui cherche à vendre un produit quelconque. Tu aides Eli à sortir de son siège d’abord, puis défais la ceinture d’Issy que tu colles contre toi avant d’attraper les quelques sacs de courses dans le coffre de la voiture. L’esprit occupé à jongler entre ta fille et l’épicerie, tu remarques à peine ton fils qui s’est mis à la course jusqu’à la porte, entrant en légère collision avec l’inconnu toujours sur le palier. « Eli, attention. » que tu t’exclames au même moment qu’une voix familière s’élève. « Oh attention bonhomme. » Tu figes légèrement sur place, n’osant soudainement pas franchir les quelques marches qui te séparent de l’homme qui n’a rien d’un inconnu. Cian Atwood. À quand remonte la dernière fois que tu as posé les yeux sur lui en personne? Quelques années, au moins. Tu te souviens qu’il est venu au deuxième anniversaire d’Eli, mais après ça, les messages se sont faits plus rares, jusqu’à s’arrêter complètement, sans véritable raison autre que la vie qui suit son cours. Alors de le retrouver là, devant toi, ça te laisse pantoise et perplexe, mais il y a quand même ce sourire qui s’affiche naturellement sur tes lèvres parce que c’est Cian et que tu es toujours heureuse de le voir, qu’importe les aléas de la vie. Tu avances finalement sur le perron alors qu’Eli se cache entre tes jambes et que Issy fixe avec attention ce nouveau visage qu’elle ne reconnaît pas. « Hey Mattie… » « Cian. Ça fait longtemps. » Trop longtemps sans doute, sans que sa visite ne soit une mauvaise surprise. Simplement une surprise, et pas qu’une petite. « Qu’est-ce que tu fais là? » que tu lui demandes d’emblée, alors que tu laisses tomber les sacs d’épicerie à tes pieds, fouillant dans la poche arrière de ton jean pour en sortir tes clés. « C’est qui maman? » qu’Eli demande, en pointant Cian qu’il observe toujours avec autant de curiosité. « C’est un ami de maman. Tu dis bonjour? » Gêné, Eli se contente de baisser la tête contre ta jambe, ce qui t’arrache un léger rire. « Cian, tu te souviens d’Eli? Et voici Issy. » C’est la première fois que tu as la chance de la lui présenter, tu ne saurais même pas dire s’il a su entre les branches, que tu étais enceinte d’elle. Sait-il pour Nico? Est-ce que c’est pour ça qu’il est là, soudainement? « Tu restes un peu? » que tu lui suggères avant de passer la clé dans la serrure de ta demeure. Après tout, vous avez sûrement beaucoup de choses à vous dire, depuis le temps.


Dernière édition par Matilda Sylte le Lun 3 Oct 2022 - 4:29, édité 1 fois
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ginny #1 & #2 › i passed the pictures around of all the years that we stood there on the sidelines, wishing for right now. we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd". 'cause for a moment, a band of thieves in ripped up jeans got to rule the world

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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyVen 30 Sep 2022 - 9:50



« Cian. Ça fait longtemps. » Trop longtemps sans doute, quand je peux lire les différents degrés de surprises qui se dessinent petit à petit sur son visage. La question étant est-ce qu’il s’agit d’une bonne ou d’une mauvaise surprise ? Une fois encore, je me retrouve confronter à ma nouvelle réalité, celle où il me manque quelques années dans la case des souvenirs et qui vient trop régulièrement entacher la moindre de mes interactions. Pas une seconde, je n’ai envisagé la possibilité que son silence soit lié à une éventuelle dispute, à un conflit que l’on n’aurait su résoudre. Est-ce qu’un événement en particulier aurait pu venir abîmer notre amitié jusqu’à un point de non-retour ? Je refuse d’y croire, avec tant d’autres la possibilité est acceptable, mais avec Matilda ? Non. Ce n’est qu’un effet de surprise, elle ne s’attendait pas à me voir ici. Pas vrai ? Je ne l’ai pas halluciné ce sourire que j’ai toujours connu. Jamais provocateur, mais renfermant un petit quelque chose que j’ai toujours perçu comme m’étant exclusivement réservé. « Qu’est-ce que tu fais là? » - « Je passais dans le coin. » L’excuse est minable et elle va le deviner. Je n’ai jamais été un très bon menteur et lorsque son regard devient un peu plus inquisiteur, je me sens devenir nerveux. Elle va lire au travers du mensonge comme j’arrive à deviner, sans un mot, que derrière son léger sourire se cache une fatigue indescriptible. Il y a des instincts qui ne meurent jamais, qu’importe les années écoulées. Le mien s’est réveillé à la lecture de l’article, il est passé en haute alerte dès l’instant où mon regard à croiser celui de mon amie.

« C’est qui maman? » - « C’est un ami de maman. Tu dis bonjour? » J’offre un sourire au petit garçon qui continue à se dissimuler derrière la jambe de sa mère. Bien sûr qu’il ne se souvient pas de moi, il était trop jeune la dernière fois. Enfin, je crois. « Cian, tu te souviens d’Eli? » - « Bien sûr. » Je me souviens du jour où elle m’a annoncé être enceinte, du pincement au cœur que j’avais pu ressentir avant de me réjouir pour la brune et son mari. Je me souviens des premières photos qu’elle m’avait envoyées et de la petite fête pour son second anniversaire où je n’avais fait qu’une apparition rapide. « Et voici Issy. » La petite fille est l’addition dont je n’avais aucune connaissance. Est-ce que Mattie m’en avait parlé ? Est-ce que c’est pour cela que j’avais décidé de m’éloigner, conscient qu’elle avait trouvé son équilibre et son bonheur auprès de Nico et de la famille qu’ils avaient su créer ? Je n’en sais rien. Alors, je souris tandis que la petite fille m’observe de ses grands yeux clairs. « Elle te ressemble. » que je marmonne comme un idiot. Qu’est-ce que l’on dit vraiment à quelqu’un que l’on n’a pas vu depuis si longtemps ? Pire encore, qu’est-ce que l’on dit lorsque l’on ne se souvient même plus de la dernière rencontre ? J’ai la sensation de marcher sur des œufs quand cela n’a jamais été le cas entre nous. Je déteste cela, ce constant rappel à mon accident, à ce qui m’a été enlevé sans que je n’aie les moyens de le récupérer.

« Tu restes un peu? » La proposition est naturelle, en rien forcer et pourtant, j’ai le sentiment de m’imposer. « Je voudrais pas déranger. » que j’avance tout en me penchant tout de même pour récupérer ses sacs de courses. La douleur dans ma jambe se réveille dès l’instant où je me redresse, mais la grimace se dissimule derrière un sourire tandis que je rejoins la petite famille à l’intérieur. Délicatement, je dépose ses achats sur le comptoir de la cuisine tandis qu’Eli semble m’observer avec attention. Sans même réfléchir, j’observe rapidement le contenu des sachets avant de sortir tout ce qui se doit d’être conservé au frais afin d’y déposer dans le frigo. Comme si j’étais chez moi, comme si c’était naturel. Je ne mets pas d’arrière-pensée là-dedans, cherchant juste à lui donner un coup de main alors qu’elle demande à son garçon d’ôter ses chaussures tout en bataillant pour retirer le gilet à son bébé. Lorsque je la rejoins, mon regard croise quelques photos de famille où Nico se trouve toujours au centre. J’observe les clichés un peu trop longtemps quand je sens son regard se poser sur mon profil. « Je suis désolé, Mattie. » Pour tant de choses, de ne pas avoir été là, de ne pas lui avoir tendu la main quand elle en a eu le plus besoin. « Si j’avais su… » J’ose espère qu’elle sait, que je serais venu, que j’aurais tout fait pour l’apaiser ne serait-ce qu’un peu. J’espère si fort que notre lien ne s’était pas briser au milieu du brouillard des deux dernières années. Ce n’est pas réellement le genre de conversation à avoir avec deux enfants en bas âge qui ont besoin d’attention, mais la question m’obsède, j’ai besoin de savoir. « On ne se parlait plus du tout ? » La question m’échappe avant même que je n’explique la situation dans laquelle je me trouve.




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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyDim 2 Oct 2022 - 15:06


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MATILDA SYTLE & @CÍAN ATWOOD

« Je passais dans le coin. » Tu fronces légèrement les sourcils, plus amusée que choquée par cette réponse en laquelle tu ne crois pas vraiment. « Aux dernières nouvelles, tu habites à l’autre bout de la ville. Ça fait loin, pour passer dans le coin. » Ce n’est pas dit avec méchanceté, ta voix emplie d’une mesquinerie qui a longtemps été à l’image de votre relation, autant quand vous étiez ensemble que lorsque vous étiez seulement amis. Tu ne te souviens pas toutefois, de la dernière fois qu’il est passé comme ça, spontanément, juste pour venir te voir et tu ne te souviens pas non plus de la dernière fois où tu t’es dit qu’il te faudrait aller faire un tour à Spring Hill, lui rendre visite. Qu’est-ce qui s’est passé? Rien, vraiment. La vie. Le temps. La distance qui s’installe, les semaines qui se transforment en mois sans qu’on ne voit l’horloge qui file à toute allure. « Mais ça me fait plaisir, que tu passes dans le coin. » que tu ajoutes, toujours en douceur, comme si tu avais peur que le moindre faux pas le fasse disparaître, comme si tu craignais que lui aussi, ne soit rien de plus qu’un autre fantôme dans ta vie.

Eli ne met pas longtemps avant de vouloir faire part de la conversation, même s’il continue de faire son gêné dès le moment où Cían lui offre son attention. Si le petit garçon ne risque pas de se souvenir du Atwood, tu espères que Cían se souvient du petit garçon devenu grand, celui qui vit aujourd’hui avec un deuil qui ne devrait pas exister sur les épaules de ton fils d’à peine quatre ans. « Bien sûr. » Est-ce qu’il trouve qu’il a changé? Est-ce qu’il trouve que tu as changé? Ce ne sont que quelques années, à peine deux ans et pourtant, tu as l’impression que ça fait une éternité quand ton regard s’attarde sur le visage du Atwood et que tu n’es pas certaine d’y reconnaître les traits d’un homme que tu as déjà aimé par le passé. Peut-être que c’est la nostalgique qui t’envahit, peut-être que c’est ton cœur encore éparpillé qui peine à faire la part des choses, peut-être que le temps ne fait pas aussi de bien que tu voudrais le croire, tu ne sais pas vraiment. Mais tu lui souris toujours, alors que tu lui présentes ta fille, petite merveille condamnée à grandir sans son père. « Elle te ressemble. » « Tu trouves? Je vois que Nico. » Peut-être parce que tu le cherches partout depuis qu’il n’est plus là. Parce que tu veux croire qu’il n’est pas loin, a sa manière.

« Je voudrais pas déranger. » Tu déclenches la serrure et ouvres la porte, l’invitant d’un simple regard à te suivre à l’intérieur alors qu’Eli se précipite déjà le long du couloir et qu’Issy se met à légèrement chigner dans tes bras. Sans même que tu n’aies besoin de lui demander quoique ce soit, Cían se charge de ramasser les sacs délaissés sur le perron, et alors que tu rappelles ton fils à l’ordre et que tu t’assures que ta fille n’a pas trop chaud, il s’occupe de ranger l’épicerie, comme s’il avait toujours fait ça, comme s’il avait toujours été là. Le sentiment de déjà-vu est puissant, quand dans un autre monde, tu t’étais imaginée cette vie là pour vous deux. Mais la réalité est toute autre, et elle te frappe de partout, quand il y a une photo de Nico et Eli collée sur le frigo, quand il y a des portraits de famille et puis des vieilles photos de couple un peu partout sur les murs de cette maison que tu aimes autant que tu détestes dernièrement. Il s’attarde sur les portraits, Cían, alors qu’Eli disparaît dans la salle de jeux et qu’Issy somnole peu à peu entre tes bras. Naturellement, tu t’approches du Atwood avant de t’installer dans la chaise berçante, le mouvement ayant toujours su apaiser la petite blottie contre toi. « Je suis désolé, Mattie. » Des excuses que tu as entendu cent fois, par cent différentes personnes. Des excuses qui ne changent rien au fond, mais qui pose toujours un baume sur le cœur. « Si j’avais su… » « T’en fais pas. » Tu ne l’as pas appelé, tu ne l’as pas texté non plus, quand Nico est tombé malade. Ça te semblait étrange soudainement, après le silence des derniers mois. Tu as simplement laissé couler, assumant que vos vies avaient finalement pris des chemins complètement différents. « Tu l’as appris comment? » que tu demandes, même si tu te doutes de la réponse avant même d’avoir fini de poser la question. « C’est cette stupide lettre, pas vrai? » que tu demandes avec un rire, l’une de tes mains caressant distraitement le dos de ta fille qui s’endort peu à peu. « On ne se parlait plus du tout? » La question est étrangement formulé, tout comme cette incompréhension dans le fond de ses yeux qui ne fait guère sens aux tiens. « Tu te souviens pas? » Est-ce que c’est toi qui avais trop brusquement coupé contact, contre sa volonté? Avais-tu manqué un message, un appel de sa part sans l’avoir réalisé? « Hm, on a perdu contact dans les dernières années. Sans vraie raison, juste qu’on était tous les deux occupés, chacun de notre côté. » Tu hausses légèrement les épaules. Tu ne sais pas si c’est satisfaisant comme réponse parce que la vérité, c’est que tu n’es pas certaine de comprendre la question, ni même ce qu’il fait vraiment ici aujourd’hui.


Dernière édition par Matilda Sylte le Lun 3 Oct 2022 - 4:28, édité 1 fois
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we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) FQgUS3L Présent
ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) YlkH
POSTS : 7299 POINTS : 330

TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
CODE COULEUR : Atlas donne des ordres en seagreen
RPs EN COURS : (06) ginny #1 (fb)ally #1amos #8ginny #2lewis #1

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ginny #1 & #2 › i passed the pictures around of all the years that we stood there on the sidelines, wishing for right now. we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd". 'cause for a moment, a band of thieves in ripped up jeans got to rule the world

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lewis #1 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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ally #1 › in our family portrait we look pretty happy. we look pretty normal, let's go back to that. in our family portrait we look pretty happy. let's play pretend, act like it goes naturally. can we work it out? can we be a family? i promise i'll be better, mommy i'll do anything.


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AVATAR : ryan gosling
CRÉDITS : harley (avatar), pinterest (gif profil), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis), emziness (gif ally), hqgifhunting (gif signa), loonywaltz (ub)
DC : shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t48003-we-re-a-world-of-strangers-chasin-signs-atlas
https://www.30yearsstillyoung.com/t48240-atlas-i-used-to-recognize-myself-it-s-funny-how-reflections-change
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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyDim 2 Oct 2022 - 22:57



« Aux dernières nouvelles, tu habites à l’autre bout de la ville. Ça fait loin, pour passer dans le coin. » Je fronce légèrement les sourcils, amusé par la manière dont elle a de détruire mon excuse sans jamais se défaire de son sourire malicieux. « Qui te dit que je n’ai pas déménagé Mattie, je suis peut-être ton nouveau voisin. » Elle pourrait me répliquer en un clin d’œil que les voisins sont les mêmes depuis deux décennies ou tout simplement pointer du doigt l’énormité de mon mensonge quand je suis pratiquement incapable de me retenir d’éclater de rire et que chacun de mes rictus semble vendre la supercherie. « Mais ça me fait plaisir, que tu passes dans le coin. » - « Une chouette coïncidence. » Provoqué par mon intention de la voir, chambouler par le fait que même si je n’ai jamais trouvé le courage de sonner à sa porte, le destin avait choisi de la mettre sur mon chemin. Il était sûrement temps que l’on se retrouve, qu’importe les circonstances où la véritable raison qui m’a poussé à m’aventurer dans le coin.

L’échange est fébrile, teinté par une douceur qui se veut prévoyante. On se tourne autour tels deux étrangers, chacun ne voulant provoquer le départ de l’autre, sans non plus savoir sur quel chemin l’on pourrait bien se lancer. Pourtant, c’est dans un élan tout ce qu’il y a de plus naturel que je me permets de me charger de ses achats, mettant rapidement au frais ce qui pourrait être gâché par la chaleur ambiante. Il me faudra une minute de plus avant de prendre pleinement conscience du décor qui m’entoure. Véritable maison de famille où les souvenirs trône à chaque recoin, des photos qui agrémente les murs, aux différents dessins qui s’entassent sous un aimant contre la porte du frigo. Le lieu renferme mille et uns souvenirs qui paraissent être suspendu dans le temps, comme si tous les habitants de la maison ne faisaient que marcher sur la pointe des pieds afin de ne rien perturber. L’absence d’un de leur membre se fait sentir à chaque minute. Elle s’entend dans le silence des enfants et se lit sur le visage de leur mère qui évite précautionneusement de trop s’attarder sur certains clichés exposés. Matilda a perdu une part de sa lumière, malgré le sourire qu’elle a étalé sur son visage dès l’instant où son regard à croiser le mien. « T’en fais pas. » Des mots qui semblent avoir été répété si souvent, une litanie qui se cherche à être rassurante pour le premier qui lui offrira des condoléances. N’est-ce pas toujours le pire ? De ne pas savoir quoi dire à part une brève excuse qui n’a pas de sens. Existe-t-il des mots capables d’apaiser le genre de douleur que représente le deuil ? J’en doute depuis toujours quand bien avant elle, j’ai été fatigué d’entendre les phrases toutes faites des uns et des autres. Mon intention n’est pas à l’usage de la politesse par correction, je ne suis pas venu dans le but de satisfaire une curiosité malsaine et j’espère que Matilda me fait encore assez confiance pour comprendre cela. « Tu l’as appris comment? » Est-elle au courant ? « C’est cette stupide lettre, pas vrai? » Il faut croire que oui. « C’est loin d’être stupide. » Je voue une certaine admiration à cet homme qui a su trouver la force de coucher sur le papier tout l’amour qu’il portait à sa femme, tout en avouant qu’il n’avait plus peur de mourir et qu’il était prêt à confier toute sa famille à un autre. Il se dégageait une sérénité folle au travers de ses mots, il avait su laisser une trace pour sa famille, un dernier message pour Matilda. Je ne l’ai jamais vraiment côtoyé, Nico, juste parfois, à l’occasion, mais il m’avait toujours paru être un mec bien. Il avait su rendre Matilda heureuse et c’est bien pour cela que j’avais fini par la laisser s’éloigner, elle partait entre de bonnes mains, auprès d’un homme qui saurait lui offrir tout ce dont elle avait toujours rêvé. « J’ai toujours apprécié son franc-parler. » Nous avions eu une discussion, rien que tous les deux. Il m’avait demandé sans détour ce que je faisais encore dans la vie de Mattie quand il avait fini par apprendre que j’avais été bien plus qu’un ami pour la jeune femme. À l’époque, je lui avais confié que Matilda méritait d’être heureuse, il m’avait promis de faire attention à elle. Il n’a jamais failli à sa parole. « Combien t’ont abordé à cause de cette lettre ? » Est-ce que des hommes se sont réellement présenter à elle en pensant être le digne remplacement de Nico ?

Tout paraît simple tant, la conversation est fluide. Matilda s’est installée avec sa fille, je prends place sur un fauteuil juste en face, pour garder le contact visuel, pour mieux observer chaque détail sur son visage. C’est presque comme si on ne s’était jamais quitté, comme toutes les conversations que l’on avait auparavant, mais teinté par la crainte qui ne me quitte pas, celle d’avoir oublié un détail crucial. « Tu te souviens pas? » - « Si tu savais… » Tout ce que j’ai pu oublier, tout ce qui m’es encore flou et tout ce que je ne pourrais probablement jamais retrouver. « Hm, on a perdu contact dans les dernières années. Sans vraie raison, juste qu’on était tous les deux occupés, chacun de notre côté. » Je lis l’incompréhension qui se dessine sur ses traits, cette demi-réponse qu’elle m’offre sans même être convaincue d’avoir donné la bonne réponse. « Je n’étais même pas sûre que tu habites encore dans cette maison. » Et pour moi son fils à tout juste deux ans, son mari est encore vivant et nous on s’est pas vu depuis des mois parce que j’étais trop préoccupé avec Eavan. Mais au milieu, il y a deux ans de trou noir. « Disons que je me souviens pas vraiment des deux dernières années, à peu près… » Je ne peux pas lui cacher la vérité quand ma question lui a paru si étrange.




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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyJeu 6 Oct 2022 - 14:14


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MATILDA SYTLE & @CÍAN ATWOOD

« Qui t’a dit que je n’ai pas déménagé Mattie, peut-être que je suis ton nouveau voisin. » La malice dans le fond de ses yeux te ramène à une période de ta vie que tu pensais avoir complètement oublié. La Matilda d’avant, celle avant Nico, celle avant les enfants, celle avant le deuil immense qui te déchire toujours le cœur, qu’importe tout ce que tu tentes de faire pour apaiser les blessures. Elle te rappelle la Mattie dans la vingtaine, celle avec une liberté qui s’oublie quand la priorité devient la marmaille, celle avec des rêves de grandeur et des envies de s’envoler un peu partout, juste parce qu’elle le pouvait. Cian avait toujours eu cette tendance à faire ressortir cette Mat-là, et de le revoir aujourd’hui, après tout ce temps, ce sentiment reste le même, quoiqu’un brin déstabilisant. « Ça se saurait. » que tu répliques, tout aussi amusée. L’irlandais ne passerait pas inaperçu dans ton quartier, surtout pas avec certains de tes voisins qui se plaisent un peu trop à mettre leur nez dans les affaires des autres. S’ils constituent un bon réseau de soutien depuis la mort de Nico, tu aimerais parfois pouvoir garder ta vie privée pour toi, justement, chose qui est d’autant plus difficile depuis que ton mari a décidé de poster une lettre dans l’idée de te recaser, toi qui es bien loin d’être prête pour cette éventualité. « Une chouette coïncidence. » Il s’accroche à son idée de coïncidence et tu lui concèdes. Après tout, c’est un beau hasard que tu sois arrivée chez toi au même moment où il semblait prêt à partir, possiblement devant l’absence de réponse de ta part.

C’est étrange, de voir Cian agir si aisément dans ta maison alors qu’il n’y a pas mis les pieds depuis si longtemps. C’est étrange oui, mais particulièrement réconfortant en même temps alors qu’il manque toujours quelque chose dans les lieux depuis la mort de Nico. Cian te connaît. Cian te comprend. Ça a toujours été quelque chose de simple, de cohésif entre vous, qu’importe le statut de votre relation et peut-être que c’est ça, qui aide finalement à remplir ce trou béant laisser au milieu de la place. Les excuses, les condoléances, tu les sais sincères, et pourtant, elles ne sont que des mots de plus que tu balaies rapidement du revers de la main, épuisée que toutes tes conversations semblent revenir à ton mari décédé, quand bien même tu es toi-même incapable de le chasser de ton esprit pour plus longtemps que quelques heures à la fois. La lettre est un autre sujet tabou, bien que pour le coup, tu es soulagée de ne pas être obligée de briser la nouvelle. Cian sait déjà que Nico n’est plus là et s’il a lu la lettre, il sait de quoi il est mort. C’est bien le seul avantage que cette lettre a pu apporter à tes yeux, la chance de ne pas être obligée de raconter ton histoire encore et encore. « C’est loin d’être stupide. » « C’est peu conventionnel, disons. » Et encore. Tu hausses les épaules, vaincue. Tu les avais tous entendus, les commentaires. Tes amies qui te disaient à quel point c’était romantique, que tu étais chanceuse d’avoir connu un amour si fort avec un homme si bon, que tu devrais faire ce qu’il te demande dans cette lettre et continuer ta vie avec un autre, comme si c’était si facile et si simple de tourner la page d’un chapitre que tu n’étais pas prête à terminer. « J’ai toujours apprécié son franc-parler. » Tu échappes un rire. Tu n’étais pas sans savoir que Nico avait eu certaines réservations quant à ton amitié avec ton ex petit-ami, bien qu’il n’ait jamais tenté quoique ce soit pour l’en empêcher. « Je me suis toujours demandé s’il avait pas réussi à te faire peur, finalement. » que tu avoues dans un rire, sur un ton moqueur malgré le fond de vérité dans ta phrase. Est-ce que Nico aurait dit quelque chose à Cian, sans que tu ne le réalises? Que c’est ce qui explique les messages qui mettent de plus en plus de temps à venir, ou si c’est simplement la faute du temps, comme tu t’en es toujours convaincue? Ça t’étonnerait. Nico appréciait Cian. L’irlandais avait été présent à ton mariage, il avait offert des cadeaux à ton fils, il n’y avait jamais eu de jalousie dans l’air, rien de malsain. « Combien t’ont abordé à cause de cette lettre? » « Honnêtement? Beaucoup trop. » Tu échappes un rire et un soupir mélangé, toujours aussi incrédule devant le culot de certains hommes. « Il y en a qui y sont allés avec délicatesse, d’autres qui ont pris ça comme si je m’étais inscrite sur un site de rencontre ou je sais pas trop. » Des photos envoyées, des pick-up lines de bien mauvais goût. Les messages avaient diminué avec le temps, mais ça arrivait encore à l’occasion, qu’un message te parvienne. D’hommes tentant le tout pour le tout, de femmes curieuses de savoir si c’était réellement vrai, tout le contenu de la lettre. « J’réponds pratiquement jamais. » C’est à peine si tu as lu la plupart des messages, toujours fermée à ce que Nico voulait pourtant : que tu t’autorises d’être heureuse à nouveau.

Tu fronces les sourcils quand la conversation prend un nouveau tournant dont tu ne comprends pas pleinement les ramifications. Cian te regarde avec intensité, son regard démontrant une once d’inquiétude que tu ne saisis pas. Ses paroles sont floues, comme si des souvenirs lui échappaient, ce qu’il ne tarde pas à te confirmer sans vraiment s’expliquer. « Si tu savais… » Savoir quoi, exactement? Tu lui expliques ta vision des choses, cette distance qui s’est placée entre vous sans véritable raison, vos vies occupées, la perte de vue qui s’installe malgré vous au fil des années. Mais peut-être bien qu’il y a quelque chose de plus derrière tout ça, tout compte fait. « Je n’étais même pas sûre que tu habites encore dans cette maison. » « Je suis contente que tu aies pris la chance. » que tu concèdes avec un sourire, lui laissant le temps de mettre de l’ordre dans ses idées avant de le harceler de questions en tout genre. « Disons que je me souviens pas vraiment des deux dernières années, à peu près… » Un choc s’installe sur ton visage, alors que tu te mets soudainement à l’analyser de la tête aux pieds, à la recherche d’un signe quelconque de trauma. Ou est-ce une maladie qui attaque sa mémoire de manière prématurée? Tu n’es pas certaine d’être assez forte pour entendre la nouvelle, mais tu prends sur toi, te donnes quelques secondes avant de demander : « Tu as des problèmes de mémoire? » Tu reformules, pour l’instant encore incapable de demander le comment du pourquoi. Quelques secondes encore, Issy qui s’assoupie contre toi et tu demandes. Il le faut. Tu veux savoir, malgré la peur qui te terrorise sur place. « Tu es malade? Il s’est passé quelque chose? » Ta respiration est soudainement plus rapide, mais tu fais ton possible pour rester aussi calme que possible, pour ne pas te laisser submergée par la vague de souvenirs qui te place dans un décor bien trop similaire, lors de l’annonce du cancer de Nico.
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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyDim 9 Oct 2022 - 14:13



« C’est peu conventionnel, disons. » Le mot paraît faible tant, l’idée de Nico était aussi inattendue qu’emplie d’une logique qui dépasse l’entendement. Il serait incroyablement injuste de remettre en doute l’amour qu’il pouvait porter à celle qui était devenue sa femme. Si ma première réaction fut la colère d’avoir ainsi exposé l’intimité de Matilda, à force de relire les mots qu’il a voulu laisser en héritage, j’ai fini par saisir ce qu’il souhaitait tant transmettre. Je crois que Nico ne voulait pas voir sa femme se renfermer sur elle-même, il ne voulait pas lui laisser le choix et surtout, il avait rendu publique l’acceptation de sa mort au point d’être assez lucide pour dire à sa femme qu’elle se devait de continuer sa vie sans lui. Ce serait prétentieux de ma part de prétendre avoir réellement connu Nico, mais nos échanges n’ont pas échappé à mes souvenirs. « Je me suis toujours demandé s’il avait pas réussi à te faire peur, finalement. » C’est mon tour d’échapper un rire face à l’air inquiet qui se dessine sur les traits de la brune. Si je n’ai aucun souvenir de ces deux dernières années, je reste persuader d’une chose : il n’y avait pas de réelle tension avec Nico. « Tu sais… Je crois qu’on était à égalité au niveau des menaces. » Assez rapidement, il m’avait fait comprendre que la relation que j’avais pu entretenir avec Matilda se devait de prendre totalement fin et jamais je ne me suis amusé à franchir cette ligne. On avait su s’amuser bien après notre rupture, mais je n’aurais jamais voulu être celui qui brise un ménage, qu’importent les sentiments que j’ai pu conserver pour la jeune femme au fil des années. Et si Nico avait fait passer son message de manière très clair, j’avais également pris le temps de lui faire comprendre qu’au moindre faux pas de sa part, je ne mettrais pas longtemps à le retrouver pour lui faire payer son erreur. Aucun de nous n’a jamais eu à mettre à exécution ses paroles et s’il a finis par partir, ce n’est en rien par sa propre volonté. Et même si je n’ai aucune idée à quoi pouvait ressembler ma relation avec Matilda ces dernières années, mon instinct premier fut de venir la voir, tout de suite, pour m’assurer qu’elle va bien, pour lui rappeler que je n’ai jamais été très loin. Même s’il a fallu que je tombe sur cette lettre pour enclencher le processus et je me doute que je ne suis pas le premier à la visiter à cause de cela. « Honnêtement? Beaucoup trop. » Il faut croire que même en étant plus là, Nico arrive encore à lui imposer le rappel de sa présence. « Il y en a qui y sont allés avec délicatesse, d’autres qui ont pris ça comme si je m’étais inscrite sur un site de rencontre ou je sais pas trop. » Je pourrais parier que la plupart ont simplement vu l’opportunité de pouvoir aborder une belle femme. Elle a toujours eu un certain charme Matilda, probablement à mes yeux plus qu’auprès des autres, mais tout de même. Si son visage est marqué par les cernes, son sourire reste le même avec un éclat en moins certes, mais doté d’une chaleur qui ramène à une certaine familiarité. Elle paraît fatiguée, las de ce que son mari lui a laissé et je ne sais que trop quoi lui dire quand je fais sans doute parti du centième sur la liste à venir la voir à cause de cette lettre. « J’réponds pratiquement jamais. » - « Personne ne t’y oblige. » Jamais. Pas même Nico, je le sais. Il fallait peut-être les connaître un peu, pour savoir lire entre les lignes. Il ne lui demandait pas de s’en remettre en moins d’une année, mais pour que jamais elle ne soit empruntée d’un doute, il lui a ouvertement déclaré que jamais il ne lui en voudrait si un jour elle finissait par passer à autre chose. Il l’aimait assez pour être conscient que la vie de Matilda ne pouvait pas s’arrêter avec lui. Et si j’ai longtemps eu du respect pour lui, ce dernier se trouve décuplé par la force qu’il avait su puiser dans ses derniers jours.

Il est si simple de laisser la conversation se dérouler, un peu comme si l’on ne c’était jamais quitter. Matilda ne semble pas réticente, elle m’accueil sans même se poser de questions, mais dans mon esprit tout tourne à mille à l’heure. J’ai peur, d’imposer ma présence, de ne plus réellement être le bienvenu entre ses murs. Je ne sais pas ce qui a pu se passer, j’ai beau me concentrer, je serais incapable de pointer du doigt le jour de notre dernière rencontre ou comment notre relation avait finit par évoluer. Je m’inquiète, je ne veux pas m’attarder si elle m’apprend que tout avait fini par imploser, mais Matilda répond avec douceur, sans me presser de sortir. « Je suis contente que tu aies pris la chance. » Vraiment ? Elle doit lire l’étonnement sur mon visage, doit ressentir le stress que je dégage quand je n’ai jamais été ainsi à ses côtés. Je cherche à lui donner des explications sans non plus la noyer sous les informations et je m’emmêle clairement les pieds dans le tapis. « Tu as des problèmes de mémoire? » Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche, qu’elle enchaîne avec beaucoup plus d’inquiétude dans la voix cette fois. « Tu es malade? Il s’est passé quelque chose? » Mon erreur me frappe en plein visage, à faire des sous-entendus, j’en viens à lui faire croire le pire. « Non, non. » Elle a déjà vécu une annonce du genre, pour de vrai, et voilà qu’en voulant ne pas l’inonder avec mes problèmes, je viens titiller toutes ses craintes. « Non, je vais bien, Matilda, je te promets. » Mens doucement Cian. À ses yeux, je me dois d’aller bien, qu’importe les détails et le bordel qu’est devenue ma santé mentale. « Excuse-moi, je voulais pas t’embêter avec mes histoires. » Mais je voulais encore moins lui faire une telle frayeur. « J’ai eu un accident de moto y’a quelques mois de ça. » Auprès d’elle, cela ne sert à rien de vouloir dédramatiser, elle aura compris avant que je n’aie le temps d’élaborer un mensonge assez construit. « C’était assez grave, je vais pas te le cacher… » Elle a le droit de savoir, de toute façon, je suis là devant elle. Il ne m’arrivera rien de plus. « J’ai été dans le coma pendant quelques semaines, j’ai eu la jambe en miette et surtout, je me suis réveillé en étant persuadé que l’on était en 2019. » Et parfois encore, même des mois plus tard, mon cerveau me joue encore des tours lorsque je cherche à me souvenir de la date du jour. « J’ai tout oublié. » Absolument tout, comme si on avait effacé une partie du jeu. « Et quand j’ai vu ta photo sur cet article, j’ai réalisé que je ne savais même pas quand on s’est vu pour la dernière fois. » Ou même parler pour être honnête. « J’avais juste besoin de savoir. » Si on s’était disputé, si elle faisait encore partie de ma vie, si on avait fini par couper les ponts de manière violente ou non. « Et je m’en veux de pas avoir été là pour toi. » Il paraît évident désormais que je n’étais même pas au courant de la maladie de Nico, que je n’ai pas su tenir le lien assez longtemps pour sentir que quelque chose clochait. Il faut croire que plus je recolle les morceaux, plus je réalise que je m’étais transformé en un véritable gros con ces deux dernières années.




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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptySam 22 Oct 2022 - 22:20


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MATILDA SYTLE & @CÍAN ATWOOD

« Tu sais… Je crois qu’on était à égalité au niveau des menaces. » Tu n’as pas de mal à y croire. Si tu as toujours refusé d’être cette petite chose fragile que l’on doit protéger, ça n’avait jamais empêché ni Cian, ni Nico d’être protecteurs envers toi et tu peux facilement imaginer une conversation entre eux où ils n’autorisent pas l’autre à te faire du mal. Ça pinçait davantage de réaliser que tu avais perdu les deux hommes à la même période, l’un foudroîment par un coup tordu du destin, l’autre simplement par la distance créée au fil du temps. Mais Cian était encore là, ou du moins, il pouvait encore être là. Il n’était pas mort, il n’avait pas pris les voiles, il était juste là, quelque part dans cette ville et tu avais cessé de le chercher jusqu’à ce qu’il ne revienne de son plein gré, soudainement, doucement, sans jamais chercher à brusquer les choses. Il sait le blond, que tes fondations sont fragiles en ce moment, que tu ne pourrais pas supporter la moindre secousse et même si de le retrouver dans ton salon aujourd’hui constitue une surprise, le voir te fait du bien, comme une évidence que tu n’aurais jamais dû mettre de côté aussi longtemps. Ce que tu aimerais pouvoir mettre de côté toutefois, c’est cette foutue lettre et tout ce qui en a découlé. Les messages, les propositions indécentes, les commentaires aussi parfois. Tu ne faisais jamais suite, c’est à peine si tu prenais le temps de lire quoique ce soit, mais la simple idée que cette lettre existe, qu’elle puisse tomber dans les mains de n’importe qui et de tout le monde, ça te dérangeait. Ça te dérangeait que des hommes pensent réellement que tu allais leur tomber dans les bras simplement parce qu’ils t’avouaient avoir été touchés par la lettre écrite par ton défunt mari, ça te dérangeait d’avoir l’impression qu’il te fallait tourner la page plus vite que tu en étais capable et surtout, ça te dérangeait que la plus belle chose qui te soit arrivée fasse désormais partie du domaine public, votre histoire d’amour cette chose que tu chérirais éternellement, même si tu étais seule pour le faire désormais. « Personne ne t’y oblige. » Tu le sais et pourtant, tu préférerais quand même ne pas avoir à gérer avec les ramifications de cette lettre. « C’est pour ça que t’es là? Parce que t’as lu la lettre? » Est-ce que c’est ce qui l’avait poussé à reprendre contact après toutes ces années ou était-ce simplement un hasard? Ça ne changeait pas grand-chose au fond, tu étais simplement contente qu’il soit là, qu’importe la raison.

Tout est doux et agréable jusqu’au moment où ce ne l’est plus. Jusqu’au moment où les doutes viennent parsemer cette conversation qui peine à rester cohérente, les trous de plus en plus difficiles à expliquer. Quand Cian t’avoue ne pas se souvenir des deux dernières années, c’est ton corps en entier qui réagit à la nouvelle alors que le mode panique semble s’être enclenché dans tout ton être. Tu n’effectues aucun mouvement brusque pour ne pas réveiller ta fille, mais ton corps s’est raidit, c’est à peine si tu oses encore respirer alors que tu attends une justification quelconque du Atwood dont tu ne lâches pas le regard. « Non, non. » Non, non, quoi? Tu as besoin de plus, de bien plus et il semble le comprendre assez vite le blond quand enfin il infirme tes pires doutes. « Non, je vais bien, Matilda, je te promets. » Et il est immense, le soupir de soulagement qui passe tes lèvres alors que tu sens ton cœur qui se met à cogner bien trop fort dans ta poitrine alors que tu es au repos. « Excuse-moi, je voulais pas t’embêter avec mes histoires. » « Tu m’embêtes pas du tout, j’ai juste eu peur… » Tu n’as pas besoin de spécifier de quoi tu as eu peur précisément parce qu’il a déjà tout compris. « J’ai eu un accident de moto y’a quelques mois de ça. C’était assez grave, je vais pas te le cacher… » Grave comment, exactement? La question se lit dans ton regard sans doute parce qu’il n’attend pas avant de poursuivre. « J’ai été dans le coma pendant quelques semaines, j’ai eu la jambe en miette et surtout, je me suis réveillé en étant persuadé que l’on était en 2019. » « Et tu me dis vraiment que tu vas bien? » que tu ne peux t’empêcher de lancer, du sarcasme plein la voix alors que ton niveau d’inquiétude remonte aussi vite qu’il n’était descendu. Comment est-ce que tu avais pu passer à côté de tout cela? Comment est-ce que tu avais pu laisser des mois passés sans ses nouvelles et croire que c’était complètement normal? « Je suis vraiment désolée Cian, j’en avais pas la moindre idée. Si j’avais su… je serais venue te voir. » Bien sûr que tu y serais allée, si tu savais. Tu aurais été là pour lui parce que c’est ce que tu sais faire de mieux, mettre les besoins des autres bien devant les tiens.

« J’ai tout oublié. » Tu n’imagines pas à quel point ça doit être terrible de se réveiller en ayant parti de si grands morceaux de son histoire, mais il y a tout de même une toute petite voix dans le fond de ta tête qui souffle à quel point tu aimerais ça toi, parfois, oublier toutes les douleurs de la dernière année. « Et quand j’ai vu ta photo sur cet article, j’ai réalisé que je ne savais même pas quand on s’est vu la dernière fois. » « En toute honnêteté, je suis pas certaine moi non plus. » Parce qu’il s’en est passé bien des choses, dans les deux dernières années. « J’avais juste besoin de savoir. » Tu hoches la tête parce que tu comprends. Tu ne lui en veux pas d’être venu et tu ne lui en veux pas non plus pour le silence. Il ne savait pas et surtout, il ne pouvait pas savoir. Mais toi Mat, c’est quoi ton excuse? « Et je m’en veux de pas avoir été là pour toi. » Cette fois-ci, tu secoues la tête avec insistance. « Tu peux pas t’en vouloir pour ça Cian, t’étais même pas au courant. » Tu ne l’avais même pas prévenu quand Nico était tombé malade parce qu’à ce moment-là, vous ne vous parliez plus vraiment sur une base régulière, pas assez pour que tu justifies un message texte avec la pire nouvelle qui ne te soit jamais tombée dessus. Peut-être que tu avais eu tort, toutefois. Peut-être que tout ça aurait pu être éviter, si tu avais fait un peu plus d’efforts, quand ça comptait encore. « C’est moi qui s’excuse, de pas avoir été là. » Après son accident, avant aussi. « J’aimerais pouvoir t’aider à remplir les trous, mais j’en sais pas plus que toi. » que tu avoues platement réalisant que les deux dernières années ne renferment aucun souvenir de vous deux. Tu aurais aimé qu’un membre de sa famille ou que l’un de ses amis pensent à t’envoyer un message, mais encore, comment blâmer les autres pour quelque chose que tu n’as même pas fait, toi non plus? « T’as pu refaire le puzzle de tes souvenirs quand même? » que tu demandes avec espoir, espérant que quelqu’un près de lui ait su lui offrir toutes les réponses dont il avait besoin. « Et aujourd’hui, tu vas vraiment mieux? » Et s’il-te-plaît, ne me mens pas.
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ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
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TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
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CRÉDITS : harley (avatar), pinterest (gif profil), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis), emziness (gif ally), hqgifhunting (gif signa), loonywaltz (ub)
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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyMer 2 Nov 2022 - 0:04



« Tu m’embêtes pas du tout, j’ai juste eu peur… » A trop vouloir la protéger en ne donnant que certaines bribes d’information, je venais de générer une véritable angoisse chez la Sylte qui me supplie du regard pour que je cesse les détours. Je souhaitais juste comprendre où notre lien s’était arrêté, je n’avais pas réellement prévu de venir déballer mon sac à ses pieds après quelques minutes seulement. Néanmoins, pour comprendre, elle a besoin d’avoir toutes les cartes en main qu’importe si cela paraît cavalier. Je prends tout de même soin de choisir mes mots, tentant de rester à la surface du problème, un accident, quelques blessures et une perte de mémoire. Je ne m’attarde pas sur ces conséquences qui me collent encore à la peau près d’un an après les événements, je ne suis pas venu pour me plaindre. « Et tu me dis vraiment que tu vas bien? » Il faut qu’elle arrête ça, remettre sur le tapis qu’elle est capable de me comprendre, que je n’ai pas besoin de faire de grands discours pour qu’elle puisse encore lire entre les lignes malgré les années qui se sont écoulés. Matilda, elle n’a connu que le Cian d’après, celui en colère contre la terre entière et qui cachais son malheur derrière des remarques acerbes. Quand tout le monde me prenait pour un gars bizarre, elle avait pris le temps de se poser les vraies questions et si elle n’a su la vérité que des années plus tard, déjà au tout début, elle avait su m’aborder de manière différente. Il faut croire que le temps qui passe n’est jamais venu affecter son habilité à me décrypter. « Je vais du mieux que je peux. » Ce n’est pas la promesse d’une forme olympique, sans non plus dévoiler tout ce qui se joue en coulisses. Je fais comme je peux, à chaque jour qui passe, pour tenter d’accepter ma condition et pour me guérir aussi même si le processus est long. « Je suis vraiment désolée Cian, j’en avais pas la moindre idée. Si j’avais su… Je serais venue te voir. » Et lentement, je commence à comprendre que l’on avait clairement fait le ménage dans ma vie sans jamais me consulter, probablement parce que certains estimaient que la persévérance de mon lien avec Matilda n’avait plus lieu d’être. Mais je ne vais pas l’entraîner dans mes réflexions, il est temps que j’ai encore quelques discussions à avoir avec certain, plus tard. « On est à égalité, il faut croire. » Je n’étais pas au courant pour Nico, elle n’a jamais su pour mon accident. Balle au centre.

« En toute honnêteté, je suis pas certaine moi non plus. » Mon instinct me dit de la croire sur parole, parce que l’on a jamais perdu de temps à se mentir et que je suis encore capable de détecter la sincérité dans le fond de sa voix. Et pourtant, je finis par douter. Au point de m’en mordiller la lèvre sans trop oser lever les yeux vers elle. Elle sera probablement déçue de ma question, mais j’ai besoin de la poser, je dois m’assurer qu’elle me dit bien toute la vérité sans abuser de ma nouvelle faiblesse. « Tu me le dirais s’il s’était passé quelque chose, pas vrai ? » Je ne fais pas confiance de manière aisée, mais il y a des gens en qui je n’avais jamais douté auparavant. Jusqu’à ces derniers mois. La personne en qui j’avais le plus confiance après Matilda, avait décidé de me mentir, me cachant une bonne partie de la vérité pour son simple confort personnel. Et me voilà à remettre en cause les mots de la jeune femme, alors que cela n’avait jamais été le cas auparavant. « On a voulu me cacher certaines choses que j’ai oubliées. » que je souffle le regard toujours visé sur l’angle du tapis. « Alors maintenant, je sais plus trop. » Et s’il y a bien une chose que je déteste, c’est de devoir naviguer avec ce genre de manque. J’en viens à me poser tout un tas de questions, mon esprit ne se trouve jamais tranquille. Est-ce que j’ai littéralement oublié quelqu’un rencontrer ces deux dernières années ? Est-ce que j’étais au courant pour la maladie de Nico et j’ai délibérément cherché à ne pas la contacter ? « Tu peux pas t’en vouloir pour ça Cian, t’étais même pas au courant. » Donc, elle ne m’avait rien dit. N’est-ce pas encore le signe que quelque chose clochait ? Qu’est-ce qui avait bien pu nous arriver pour que l’on en soit à ce caché des événements aussi immenses ? Est-ce qu’elle avait préféré vivre cela dans sa bulle, avec les enfants et Nico ? Ou bien pensait-elle ne pas pouvoir trouver le moindre soutien à mes côtés ? « J’aimerais pouvoir t’aider à remplir les trous, mais j’en sais pas plus que toi. » Je hausse les épaules, ce n’est pas comme si cela était de sa faute. Visiblement, le lien s’était complètement effrité avec les années. Ce n’est pas quelque chose qui me paraît censé, j’ai désormais cette envie de mettre le doigt sur le problème, mais ce n’est probablement pas le moment quand je peux entendre la voix d’Elie qui semble conter une histoire à ces jouets et que la petite dernière dort paisiblement sur sa mère.

« T’as pu refaire le puzzle de tes souvenirs quand même? » Incapable de retenir un léger éclat de rire nerveux, je finis par hausser des épaules une nouvelle fois. « Quand quelqu’un ment, y’en a toujours un qui finis par mettre les pieds dans le plat. » En l’occurrence Amos avait été le plus honnête de tous, il n’avait pas cherché à m’infantiliser, même s’il savait que la vérité me serait dure à assimiler. « Mais je me souviens toujours de rien… » Je ne sais plus ce qui a pu se passer avec Eavan, je serais incapable de dépeindre les traits de sa fille et je n’ai aucune idée de ce que je pouvais bien faire à cette date l’an dernier. « Et aujourd’hui, tu vas vraiment mieux? » Un souffle m’échappe tandis que nos regards se croisent. Je pourrais mentir comme je le fais avec tout le monde, mais il s’agit de Matilda en face de moi. « Joker ? » Même après autant de temps passer loin de l’autre, il semblerait qu’elle soit toujours autant capable de me faire flancher. Je ne sais pas faire semblant à ses côtés. Je pourrais avec une liste de raisons longues comme le bras, elle est en train de vivre son deuil, elle a ses enfants à gérer et probablement pas envie d’entre un vieil ami se plaindre. Mais elle a demandé et je ne me vois pas lui cacher la vérité. « J’ai toujours pas le droit de reprendre le boulot. » Oh, elle va sûrement soupirer de m’entendre ainsi, mais elle sait, à quel point je suis doué à mon métier. Elle sait mieux que personne. « Il semblerait que ma vie sentimentale fût un bordel sans nom. » De ce que m’en a raconté Amos à défaut de pouvoir réellement me souvenir de quoi que ce soit. « Mais j’étais vraiment pas venu pour te parler de tout ça. » que je finis en souriant quelque peu. On s’en fiche du reste non ? De la douleur physique, de mes absences et puis de ce que je prends pour tenir le coup. « Comment tu vas toi ? » Assez parlé de moi, j’étais venu pour elle, pour reprendre contact, pas pour pleurer sur mon sort. C’est son tour désormais.




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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyDim 6 Nov 2022 - 13:10


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MATILDA SYTLE & @CÍAN ATWOOD

« Je vais du mieux que je peux. » C’est que tu la connais par cœur, cette réplique. Tu l’as toi-même utilisé à de nombreuses reprises dans les derniers mois. C’est une façon détournée d’offrir un peu d’honnêteté sans inquiéter qui que ce soit. Sans jamais réclamer l’aide dont vous avez pourtant cruellement besoin. Ça décharge la personne qui reçoit cette réplique de tout besoin d’effectuer la moindre action, ça enlève toute part de culpabilité quant à une inaction qui ne manquera pas de suivre. C’est ce qu’on dit aux collègues après un retour au travail, aux connaissances que l’on croise dans la rue et qu’on ne veut pas alarmer, c’est ce qu’on dit pour se faire croire encore un peu qu’on gère alors que le monde autour de nous ne cesse de s’effondrer sous nos pieds. Oui, tu les connais par cœur, les pensées qui dansent sans doute dans l’esprit de Cian, là tout de suite, alors qu’il tente de t’offrir l’homme fort auquel tu as toujours été habitué de sa part, mais dont tu vois les failles plus facilement qu’il n’a envie de l’admettre. Tu pourrais pousser pour des vérités plus détaillées, lui rappeler que tu n’es pas seule une vieille connaissance avec qui il doit se contenter du minimum. Que c’est lui, que c’est toi, que c’est ce vous qui a toujours su faire du sens même quand personne ne semblait vraiment comprendre, même quand les circonstances dictaient que vos chemins devaient se séparer. C’est bien ce qui s’est passé, après tout. Et pourtant, c’est facile, de retrouver ce naturel entre vous qui, lui, ne s’est jamais perdu en chemin. « Je peux comprendre. » Tu n’insistes pas, pas tout de suite. Tu laisses la porte ouverte, si jamais il a besoin, mais tu sais trop bien que de mettre la pression pour des réponses peut créer le résultat opposé. Les constats tombent avec un goût plus qu’amer : vous n’étiez pas là l’un pour l’autre dans des moments où vous en auriez bien eu besoin et il semble bien impossible de trouver un coupable derrière cette triste vérité. « On est égalité, il faut croire. » Tu lui offres un léger sourire triste. Ce n’est pas le genre de jeu auquel tu avais vraiment envie de jouer, à bien y penser.

« Tu me le dirais s’il s’était passé quelque chose, pas vrai? » « Promis. » C’est une promesse que tu peux facilement tenir parce que tu ne lui mens pas, à Cian. Tu ne lui as jamais menti, tu n’as jamais vu l’intérêt. Tu comprends toutefois que si ce n’est pas ton cas, il semble plus que probable que son entourage n’ait pas été complètement transparent avec lui suite à cet accident qui lui a volé plusieurs années de souvenirs, une mémoire qu’il ne peut réécrire peut importe l’acharnement qu’il y met. « On a voulu me cacher certaines choses que j’ai oubliées. » Comme quoi? La question se lit dans le fond de tes yeux sans que tu ne la prononces. Qui? Quoi? Mais surtout : pourquoi? Tu tentes de te souvenir de vos dernières conversations, de ce qui se passait dans sa vie les dernières fois que vos chemins se sont croisés. Il semblait heureux, il avait quelqu’un dans sa vie et s’il n’était pas rentré dans les détails, il avait tout de même laissé sous-entendre que ça pouvait être tumultueux, parfois. Tu avais simplement cru que c’était comme n’importe quel couple, les hauts et les bas d’une relation qui se fait de plus en plus sérieuse. Peut-être que c’était plus que ça, finalement. Cian ne se souvient pas et tu n’as jamais eu les détails. Quelqu’un possède les réponses et refuse de les lui donner, une trahison qui ne fait pas de sens dans ton esprit. « Alors maintenant, je sais plus trop. » « J’ai jamais rien eu à te cacher. » Jouer cartes sur table, ça avait toujours été une force pour vous, même quand cela causait des désagréments par le passé. « On a pas eu de fallout. Pas de disputes, pas de raisons pour perdre contact. J’aimerais pouvoir expliquer pourquoi s’est arrivé, mais plus j’y pense, moins ça fait de sens. » Tu hausses les épaules, ça te désole d’en arriver à cette conclusion si plate. « Tu veux m’en dire plus? » Des morceaux qui lui manquent, de ceux qui refusent de les lui donner, de ce manque de confiance qui semble se faire de plus en plus sournois dans tous les aspects de son univers. « J’aurais aimé que quelqu’un me le dise, pour ton accident. » Tu avais connu ses amis les plus proches, tu avais rencontré sa famille, tu avais été une grande part de sa vie pendant plusieurs années et plusieurs savaient que vous étiez encore en contact et pourtant, personne n’avait jugé important de te mettre au courant de ce qui lui était arrivé. Ça te chavire de penser que si ce n’était pas de la lettre de Nico, vous n’en seriez pas là aujourd’hui. Qu’il n’aurait jamais chercher à rétablir le contact, et toi, tu aurais simplement continué de croire que vos chemins n’étaient plus sur la même trame. Est-ce finalement un bon coup du Destin, après qu’il ait abattu de si mauvaises cartes, autant pour Cian que pour toi dans la dernière année?

« Quand quelqu’un ment, y’en a toujours un qui finis par mettre les pieds dans les plats. » Et de toute évidence, c’est ce qui est arrivé. Quelqu’un lui a menti et la vérité a tout de même su se faire un chemin jusqu’à lui, de la pire des façons qui soit. Ça te fait si étrange, de le voir ainsi. Les traits creusés, les épaules basses, dépité par des problèmes de santé qui sont venus gruger sur les parties les plus importantes de sa personne. « Mais je me souviens toujours de rien… » Qu’est-ce que tu es censé répondre à ça? Lui répéter encore et encore à quel point tu es désolée? Qu’est-ce que ça change vraiment? Tes excuses, elles ne lui redonnent pas tout ce temps qui lui a été volé, même si tu aimerais tant que cela puisse être aussi simple. « On t’a proposé différentes approches, pour ton amnésie? » C’est l’infirmière qui parle désormais, celle qui a parfois été emmené à gérer avec des patients reportant des trous de mémoire lorsque tu étais de garde aux urgences. Tu n’as jamais fait face à un cas durant aussi longtemps, ou d’une telle importance, mais tu espères que l’équipe en charge de ses soins encore aujourd’hui s’assure de faire tout ce qui est possible pour l’aider à remplir les trous. Tu poses l’ultime question, celle qui semble le forcer à se tendre sur le canapé face à toi. Le point est sensible, la vérité toujours difficile à cracher. Tu le sais, tu fais pareil, quand on te pose la question. « Joker? » Tu secoues doucement la tête, léger sourire empathique sur les lèvres. Tu préfères savoir, mais tu comprendrais encore une fois, si c’était trop difficile de se plonger dans tout ça. « J’ai toujours pas le droit de reprendre le boulot. » Tu aurais dû t’en douter. Son métier, c’est une partie si intégrante de sa personne, devoir faire sans, c’est comme de lui demander de respirer sans lui offrir d’air. « J’ai envie de te dire qu’une pause ne peut pas te faire de tort, mais j’imagine que tu ne vois pas ça comme ça… » Sûrement pas, non. Tu te souviens encore quand son travail était cause de discorde entre vous, quand tu aurais fait n’importe quoi pour qu’il puisse passer plus de temps à Brisbane. Tu sais toutefois que ça doit le rendre complètement fou, d’être cloué au sol. « Il semblerait que ma vie sentimentale fût un bordel sans nom. » Tu grimaces légèrement. Ce ne sont clairement pas les détails dont tu te souviens, mais tu devines que tu n’avais pas eu droit à grand-chose finalement, lors de vos dernières discussions. Et les bonnes nouvelles, elles se cachent où, dans tout ça?

« Mais j’étais vraiment pas venu pour te parler de tout ça. » Non, tu le sais de quoi il est venu te parler et tu préfères encore continuer à parler de lui plutôt que de voir les projecteurs se tourner vers toi, comme c’est constamment le cas depuis la mort de Nico. « Comment tu vas toi? » « C’est mon tour d’utiliser mon joker, non? » que tu répliques avec une légère touche d’amusement, comme si cela te permettait d’appréhender la lourdeur du sujet à venir. Tu baisses les yeux sur ta fille qui dort contre toi, puis tu cherches ton fils du regard. Tu l’entends chantonner au loin, alors que les petites voitures s’éparpillent partout autour de lui. Eux, ils vont bien. Et ils sont ta raison de garder la tête hors de l’eau. Mais ça n’empêche pas que lorsque les lumières sont fermées, que le silence hante la maison en entier, tu peines à recoller les morceaux de ton être. « Normalement, c’est le moment où je te dis que le monde continue de tourner et que je profite des moments avec nos enfants, que Nico me manque mais qu’il est sûrement fier de nous, là où il est. » Ah, c’est qu’ils sont nombreux, les quelques discours que tu as appris par cœur au cours de la dernière année. « It’s bullshit. » Tu échappes un rire que tu viens rapidement camoufler d’une main contre tes lèvres, pour ne pas risquer de réveiller Issy. « Il me manque, tout le temps. » C’est une réalité que tu refuses toujours d’accepter, malgré le temps qui passe. « Mais les enfants ont besoin de moi, alors je fais aller. Pour eux. » C’est bien tout ce que tu peux faire, après tout.
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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptySam 12 Nov 2022 - 21:06



« J’ai jamais rien eu à te cacher. » Je m’en veux de douter de cela, de toute la sincérité que l’on avait su placer au sein de notre relation au fil des années. Ce n’est pas quelque chose qui dure, une simple émotion furtive qui s’en vient à flouter mon jugement, avant que mon regard ne croise celui de Matilda, toujours empli de cette même sincérité familière. « On a pas eu de fallout. Pas de disputes, pas de raisons pour perdre contact. J’aimerais pouvoir expliquer pourquoi s’est arrivé, mais plus j’y pense, moins ça fait de sens. » Aucun sens si ce n’est la vie qui s’en mêle de manière sournoise. On aurait pu avoir de multiples raisons, mais c’est la plus banale qui a fini par se mettre entre nous, il semblerait. Rien de catastrophique, aucune dispute qui aurait engendré un silence éternel, mais simplement des destins éloignés par le quotidien. J’ai du mal à imaginer une vie où je ne prenais même pas cinq minutes pour au moins lui envoyer un message, mais si j’en crois les dires de certains, j’avais même propre problèmes à gérer, du genre que je ne voulais pas réellement partager. « C’est comme ça. » que je murmure à mon tour, tout aussi désolé qu’elle. Il n’est pas nécessaire de vouloir s’entêter à trouver une explication rationnelle, ce serait ce fatigué inutilement. Au moins, je suis rassuré à l’idée que tout n’était pas entièrement terminé et que j’ai encore le droit de me trouver dans cette maison, à ses côtés. Je range bien rapidement la rancœur de ne pas avoir été présent pour elle dans la pire épreuve de sa vie, je préfère ne même pas penser au fait que je n’ai pas su être présent pour rassurer Nico, pour lui jurer que quelqu’un veillerait toujours sur sa famille. Je me doute que bien d’autres s’en sont chargés à ma place, mais j’aurais aimé faire partie de ces gens-là, une constante dans leur vie qui aurait agi comme un pilier. Ce n’est pas le moment de laisser les actes manqués prendre le dessus, j’aurais bien le temps d’y penser plus tard, de ressasser à un autre moment. « Tu veux m’en dire plus? » Je lève un sourcil interrogateur avant de comprendre qu’elle cherche tout simplement à en savoir plus sur les trous que je voudrais tellement pouvoir remplir. « T’as quatre/cinq heures devant toi ? » que je plaisante pour désamorcer la situation, pour prétendre à la rigolade quand je n’ai jamais réellement abordé le sujet en profondeur avec qui que ce soit. Matilda ne pourra pas m’aider, elle n’était pas présente et il faut croire que je n’avais pas trouvé utile de la prévenir des changements qui semblait avoir eu lieu dans ma vie, mais une chose me revient en tête malgré tout. « Tu te souviens d’Eavan ? » Elle l’avait connu, j’en suis certain, bien avant que l’on se perde de vue, quand ma relation avec la jeune femme était encore récente et que j’étais en train de reproduire les mêmes erreurs. Je me souviens que Mattie avait eu son mot à dire, qu’elle avait chercher à me prévenir. Il faut croire que je n’avais rien écouter ou bien que l’on ne m’en avait pas laissé le temps. Je ne sais plus vraiment pour être honnête. « J’aurais aimé que quelqu’un me le dise, pour ton accident. » Elle avait connu mes proches, sans forcément garder de liens particuliers, mais tout le monde avait connaissance de son existence, et même si je ne parlais peut-être plus vraiment d’elle, Thomas aurait au moins pu la prévenir. À croire qu’il en avait décidé autrement, à croire qu’il voulait me formater à sa façon, utilisant mon amnésie comme un avantage à faire de moi son pantin. Je ne sais plus quoi penser de tout cela, je serre les poings pour ne pas laisser la colère prendre le dessus, elle serait bien trop violente, dans le genre incontrôlable, celle qui me pourrit la vie depuis bien trop longtemps. Je ne dois pas laisser tout cela exploser dans le salon de mon amie, on verra plus tard, si je décide un jour de lui faire face. « Charlie est devenu maman et elle a eu ses propres problèmes. » De ceux que j’ai oubliés, comme j’ai oublié le jour où elle m’a demandé d’être le parrain de sa fille et le premier jour où j’ai eu la petite dans mes bras. Des souvenirs chers qui ne me reviendront probablement jamais. « Et Thomas… » Je soupire longuement. « On va pas parler de Thomas. » Je pourrais dire des choses bien trop brutales. On pourrait toujours mettre ça sur le compte de l’amnésie, mais elle me connaît assez pour savoir lire entre lignes.

« On t’a proposé différentes approches, pour ton amnésie? » - « Ne fais pas ça. » Soudainement, la température semble être descendue de quelques degrés dans la pièce, tandis que mon ton cherche à se faire plus dur sans jamais l’agresser. Elle est censée me connaître, elle devrait savoir que ce n’est pas sur ce genre de terrain que la conversation se doit de glisser. « Je ne suis pas venu ici pour l’infirmière. » Mon désamour pour le milieu médical n’a jamais été un secret, elle m’a connu avec une épaule démise que j’ai voulu laisser traîner, avec des bleus qui n’en finissaient plus et quelques traumatismes crâniens pour lesquels j’ai toujours refusé de rester en observation à l’hôpital. Je n’ai jamais cela et désormais, je pourrais hurler à la simple idée que l’on veuille me remettre dans une chambre d’hôpital. J’ai passé des mois là-bas, j’ai été obligé de faire ces rendez-vous psy à la con et maintenant je suis obligé de me rendre à la physio régulièrement. C’est bien tout ce que je suis capable d’encaisser sans vouloir tuer qui que ce soit. Si elle insiste, je partirai sans me retourner et j’espère qu’elle arrive encore à le deviner au travers de mon regard qui a changé et de ma posture tendue au point où chaque muscle me paraît douloureux. « On m’a obligé à voir un psy, je dois me taper la physio avec l’autre abruti qui se prends pour ma mère, j’ai pas besoin que tu t’y mettes. » S’il te plaît, Mattie. « Je veux juste parler à mon amie, pas à une énième personne qui voudrait jeter un coup d’œil à mon dossier médical. » Si j’entends encore quelqu’un me dire qu’il serait temps de laisser s’échapper toute la colère accumulée au fil des années, que cela pourrait m’aider à guérir, je crois que je pourrais réellement devenir violent. Je voudrais juste que l’on me laisse tranquille avec tout cela. Et Matilda semble comprendre tout cela, même si elle insiste d’une autre façon avec une question dont je ne peux lui apporter la réponse ou juste une bribe qui lui fait tout de même perdre son doux sourire. Je devais m’y attendre, cette excuse-là, elle l’a trop entendu de ma part. « J’ai envie de te dire qu’une pause ne peut pas te faire de tort, mais j’imagine que tu ne vois pas ça comme ça… » - « Tu sais très bien que non. » Il faudrait être un parfait idiot pour ne pas admettre que c’est mon métier qui a mis fin à notre relation. Et il semblerait que ce soit encore mon métier qui est poussé une autre de mes relations dans les bras d’un autre. C’est probablement mon métier qui régit ma vie depuis plus de vingt ans. « C’est ce que je sais faire de mieux. » C’est la seule chose qui me canalise, être aux commandes de mon hélicoptère, gérer mon escadron, prendre les devants et organiser les missions. « Et ils viennent de partir à l’autre bout du monde sans moi. » Mon équipe, les jeunes que j’ai passées des mois a former, ils sont tous partis, sans que je n’aie même le temps de leur faire un dernier discours comme j’ai toujours eu l’habitude de le faire. « Vingt ans qu’ils rêvent de me mettre derrière un bureau, à croire qu’ils vont finir par y arriver… » C’est bien le pire des scénarios, celui contre lequel je vais me battre jusqu’à me faire mettre à pied définitivement. Elle se tient là, la conclusion inévitable, soit on me laisse reprendre ma place, soit on se débarrasse de moi. « Alors tu vois, à mon goût la pause à déjà trop durée. » J’ai besoin que cela cesse, j’ai besoin de retrouver mon travail et un sens à ma vie. À tourner en rond chez moi, je sais que je vais finir par tourner dingue, qu’importent les efforts fournis par Autumn pour toujours me tenir occuper, qu’importe si Leslie passe son temps à me rappeler que je ne dois pas louper ma physio, que c’est la seule chose qui me permettra d’y retourner. J’ai déjà perdu pied, mais ça, je ne suis pas près de l’avouer, à qui que ce soit, même pour les beaux yeux de Matilda. Elle n’a droit qu’à la version édulcorée, celle qui laisse de côté les anti-douleurs, les insomnies et tout ce qui s’en suit…

Ne voulant pas que ma visite tourne à la dispute, parce que je ne veux pas laisser ma colère se déverser sur elle de manière injuste, je provoque un changement d’attention tout ce qu’il y a de plus volontaire. J’en ai déjà trop dit, elle a eu un aperçu trop grand, il est temps que la balle change de camp. « C’est mon tour d’utiliser mon joker, non? » Un léger sourire se dessine sur mes lèvres tandis que mon regard se radoucit automatiquement. « Fait attention, tu n’as le droit qu’à une seule utilisation. » Cela avait toujours été la règle, quand on n'était encore que des adolescents, lors de nos premiers rendez-vous, au cours de notre relation et bien après encore. Mon attention toute entière se porte sur la jeune femme et mon regard suit le sien lorsqu’il vient se poser sur son fils qui joue non loin derrière nous. Le petit garçon semble perdu dans son monde imaginaire où toutes les voitures font un bruit différent et où il est parfaitement normal de les faire se cogner entre elles. Il est la représentation même de l’innocence la plus pure, si loin des drames des adultes. Sa petite sœur s’est endormie dans les bras de sa mère et jamais on ne pourrait deviner que ces deux-là vont devoir grandir sans leur père. « Normalement, c’est le moment où je te dis que le monde continue de tourner et que je profite des moments avec nos enfants, que Nico me manque mais qu’il est sûrement fier de nous, là où il est. » Ce serait le discours parfait à servir à la voisine, ce n’est pas celui que j’attends et elle le sait. « It’s bullshit. » Son rire me surprends tellement que je reste un instant la bouche béante, avant que mon regard ne croise le sien et que j’y décèle, enfin, toute la tristesse qu’elle accumule dans un coin. Je me lève du canapé sur lequel j’avais pris place pour préférer venir m’asseoir sur la table basse bien plus proche du fauteuil dans lequel elle se cache. Désormais, il me suffit juste de me pencher pour laisser mes doigts glisser contre son poignet, vieille habitude jamais réellement égaré, d’un temps où je pouvais juste la réconforter ainsi, par une présence silencieuse. « Il me manque, tout le temps. » Qu’est-ce que l’on dit face à une vérité aussi nue ? Rien ne semble approprié, aucun mot ne peut clairement définir ce qu’elle doit ressentir depuis qu’il est parti. Jamais je ne me permettrais de comparer, mais j’ai un jour connu une douleur semblable à la sienne, vingt-cinq ans plus tard, je ne sais toujours pas comment la gérer. Alors, je ravale les clichés, les mots que l’on n'a pas envie d’entendre et les idées préconçues sur le temps approprié et validé par la société pour mettre un terme à son deuil. Je me contente de lui sourire de manière fébrile sans que jamais mes doigts ne quittent le creux de sa peau. « Mais les enfants ont besoin de moi, alors je fais aller. Pour eux. » Je m’y attendais à cette réponse, celle d’une mère avant tout. Je ne peux pas lui en vouloir de mettre sa progéniture en avant, de laisser son monde entier tourner autour d’eux. C’est normal, la différence serait étourdissante de malaise. « Et toi, de quoi t’as besoin ? » Pas pour eux, mais pour elle. « Quelqu’un t’aide un peu, parfois ? » Ou est-ce qu’elle à décider de ne montrer que le masque, en jurant qu’elle gère, qu’elle n’a pas besoin que l’on garde ses enfants pour qu’elle puisse respirer un peu ou tout simplement aller pleurer pendant une heure ou deux. Qui s’occupe de toi Mattie ?




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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyDim 13 Nov 2022 - 13:18


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MATILDA SYTLE & @CÍAN ATWOOD

« C’est comme ça. » C’est la seule conclusion possible et ça te pince le cœur, de réaliser que les choses auraient pu être si différentes, si l’un ou l’autre avait envoyé un message de plus, si le timing de tout ça n’avait pas été aussi pourri, vous forçant, chacun de votre côté, à vivre les pires épreuves possibles sans le réconfort de l’autre. La seule consolation que tu prends de tout cela, c’est que de le retrouver ici aujourd’hui n’a rien de gênant, ni de lourd. Si le temps a filé et que certaines blessures ont su marquer vos êtres depuis, entre vous deux, c’est comme si les années n'avaient pas passé. Comme si tu l’avais vu hier encore, votre connexion exactement la même, comme si rien ni personne ne pourrait jamais rien y changer, malgré les aléas de la vie. À la différence que maintenant, vous avez beaucoup de choses à rattraper. Des choses moins belles que tu n’aurais pu l’espérer, mais autant de transparence que possible compte tenu des circonstances. « T’as quatre-cinq heures devant toi? » Cette simple réponse t’en dit long sur tout ce qui a pu se passer, mais surtout sur tous les détails qui lui manquent encore, ceux qu’on lui a transmis sans que jamais les souvenirs ne soient teintés de sa propre vision. « J’ai tout le temps du monde. » que tu réponds calmement, fin sourire sur le bord des lèvres. C’est ta façon de lui faire comprendre que tu es là aujourd’hui, mais pas que. Que ta porte lui sera toujours ouverte, qu’il connaît l’adresse, que ton numéro de téléphone n’a pas changé, si l’envie lui prenait de s’en servir à nouveau. Ton monde t’a toujours semblé plus doux quand Cian Atwood en fait partie, de toute façon.

« Tu te souviens d’Eavan? » Tu hoches doucement la tête. « Vaguement. » Tu ne veux pas t’avancer trop sur le sujet sans même savoir si elle est encore dans les environs ou de quoi ses souvenirs sont composés. Tes propres souvenirs de la jeune femme sont flous de toute façon, effacés par les années et sans aucun doute teinté par des marques de jugement contre elle qui en disent bien plus sur ta personne que sur elle, non pas que tu fus jalouse d’elle, à l’époque toi-même déjà mariée à Nico, petit Eli entre les jambes. Tu voulais simplement que Cian soit heureux, et peut-être jugeais-tu qu’elle n’était pas la meilleure candidate pour remplir ce rôle. « Elle fait encore partie de ta vie? » Quelque chose te dit que si c’était le cas, les trous dans son esprit ne seraient pas si grands et si difficiles à remplir, mais la question semble légitime alors tu lui laisses la chance de te dire ce qu’il se sent prêt à partager, grand changement ou petit détail. Tu seras attentive à chacun de ces mots, comme tu as toujours su le faire. Les poings de Cian qui se serrent lorsque tu mentionnes que tu aurais aimé été prévenu de ce qui s’est passé ne passent pas inaperçu, au point que tu en regrettes presque le commentaire qui se voulait innocent. « Charlie est devenue maman et elle a eu ses propres problèmes. » Si tu ne souhaites pas de problèmes à la jeune femme, ça te fait tout de même sourire qu’elle soit la première personne à qui il pense. Ça veut sûrement dire qu’ils sont encore proches qu’avant et ça, ça te fait plaisir de l’entendre. « Et Thomas… On va pas parler de Thomas. » Ça, ça te surprend toutefois, quand tu te souviens de l’importance que pouvait avoir l’homme dans sa vie, du temps où vous étiez ensemble et même longtemps après. La tension est à son comble toutefois, ses poings toujours serrés qui semblent s’enfoncer contre ses cuisses et tu devines que ce n’est en effet peut-être pas le moment d’insister sur ce sujet. « Je suis désolée. » est la seule chose que tu trouves à dire, même si tu ne sais pas trop pour quelle raison précise tu t’excuses. Tout ce que tu en comprends, c’est que peu importe ce qu’il s’est passé avec Thomas, ça a laissé une marque encore bien visible chez le Atwood dont la colère se veut plus visible qu’il ne l’anticipait sans doute.

Et elle est juste là, sa colère, à peine sous la surface, quand un simple commentaire semble suffisant pour allumer une rage que tu n’avais pas perçu depuis bien longtemps. « Ne fais pas ça. » Ces mots sont tranchants, et s’il n’y a aucun mouvement brusque, que le ton de sa voix ne s’est pas élevé, tu le connais assez pour savoir qu’une fois encore, il en refoule bien plus qu’il ne veut vraiment te l’admettre. Tu ne le quittes pas des yeux alors que tout son non-verbal cri l’inconfort, quand il semble avoir besoin de faire preuve d’un self-control inhumain pour maintenir un semblant de contenance devant toi. « Je ne suis pas venu ici pour l’infirmière. » « Je sais. » que tu réponds doucement, ta dernière envie étant de déclencher une quelconque dispute entre vous au milieu de ces retrouvailles qui sont déjà bien chargées en émotions. « On m’a obligé à voir un psy, je dois me taper la physio avec l’autre abruti qui se prends pour ma mère, j’ai pas besoin que tu t’y mettes. Je veux juste parler à mon amie, pas à une énième personne qui voudrait jeter un coup d’œil à mon dossier médical. » Si tu peux comprendre la légitimité de sa requête, il t’est toutefois impossible de complètement séparée Matilda l’infirmière et Mattie l’amie, quand c’est ensemble qu’elles arrivent à se faire un meilleur portrait de la situation, qu’elles en viennent à comprendre un peu mieux tout ce bordel qui semble se passer dans le corps de Cian oui, mais dans sa tête aussi. « Je ferais pas mon boulot d’amie si je te disais pas que tu te mets la tête dans la sable, à croire que tu peux régler tout ça comme t’as toujours traiter la moindre de tes blessures. » Ce n’est pas une attaque, tu ne cherches pas volontairement à le contredire, mais tu le connais trop bien pour simplement le regarder s’auto-saboter sans ressentir le besoin violent de le secouer, dans l’espoir toujours qu’il comprenne que tu ne dis tout ça simplement parce que tu t’inquiètes pour lui. Ce n’est rien de nouveau après tout, combien de fois par le passé est-ce que tu l’as supplié de prendre le temps, de s’occuper de lui, lui qui ignorait constamment la moindre de ses blessures, qui ignorait toutes les recommandations faites par les spécialistes simplement pour pouvoir retourner plus rapidement sur le terrain? Trop de fois pour que ce soit possible de les compter. Et ça, tu sais que ni lui ni toi n’avez oublié ces moments et l’impact qu’ils ont eu sur ce vous que vous étiez autrefois. « Tu peux pas tout pousser dans un coin de ton esprit et espérer que tout redevienne comme avant, comme s’il s’était jamais rien passé. » Et si tu sais qu’il vit à tous les jours avec les séquelles de son accident, des rappels constants de ce qu’il a perdu, tu te demandes s’il y fait vraiment face ou s’il tente simplement d’oublier, de nier le tout. « Je cherche pas à jouer l’infirmière Cian, mais tu pourras jamais m’empêcher de m’inquiéter pour toi. » Et ça, tu espères qu’il l’entendra assez fort pour ne pas laisser sa colère face à ton intrusion être la seule chose qui le contrôle en ce moment. « Je suis ton amie d’abord et avant tout, et c’est pour cette raison qu’on s’est toujours dit la vérité. » Même quand ça fait mal, surtout quand vous ne voulez pas l’entendre.

« Tu sais très bien que non. » Le contraire aurait été surprenant, quoique bien plus rassurant que ce que te partage présentement le blond. « C’est ce que je sais faire de mieux. » C’est qu’il en oublierait presque qu’il est bien plus que son métier, Cian, mais ça, c’est un sujet bien trop souvent abordé aux éternelles mêmes conclusions pour que tu ne te risques à partager ton opinion. « Et ils viennent de partir à l’autre bout du monde sans moi. » « C’est une mission Cian, il y en aura d’autres. » Ce n’est pas une pause éternelle qui s’annonce à lui. C’est simplement de prendre le temps de bien faire les choses, d’être certain de s’assurer qu’à son retour dans les forces, il soit en mesure de gérer avec toutes les éventualités qui risquent de lui tomber dessus, tous ces risques dont il semble avoir oublier le poids tant tout ce qui le démange, c’est de reprendre du service, qu’importe le prix. « Vingt ans qu’ils rêvent de me mettre derrière un bureau, à croire qu’ils vont finir par y arriver… » « Vingt ans que tu ne te laisses pas faire si facilement, me dis pas que ça va changer maintenant. » que tu tentes avec une petite touche d’humour, désespérée d’alléger la conversation. « Alors tu vois, à mon goût la pause a déjà trop durée. » Tu en conviens et à défaut de te répéter, tu hoches simplement la tête, comprenant que peu importe ce que tu peux en dire ou en penser, il ressentira toujours ce besoin de reprendre du service, que rien ne pourra faire de sens tant qu’il se sentira coincé au sol. « La pause ne sera pas éternelle. » Tu voudrais le lui promettre, mais tu ne te le permets pas. Tu n’as pas ce genre de pouvoir là et tu ne prédis pas le futur. Le présent est déjà bien assez lourd comme ça sans que tu ne te mettes la pression d’un demain qui arrive toujours beaucoup trop vite à ton goût, sans que jamais tu n’y sois réellement préparée.

« Fait attention, tu n’as le droit qu’à une seule utilisation. » Ça te ferait presque rire, si ce n’était pas complètement déprimant tout ça. C’est évidemment ton tour d’être scrutée sous le microscope de ton ami, alors qu’il se défile de ses malheurs pour mieux se concentrer sur les tiens. Ton malheur qui ne porte qu’un seul et unique nom, dont la présence – mais l’absence surtout – se fait ressentir dans chaque recoin de cette maison bien trop grande et vide pour toi désormais. Tu ne peux t’attendre à ce qu’il soit honnête avec toi sans lui retourner la pareille, et c’est la voix soudainement bien plus base et la gorge serrée que tu lui sors ton discours habituel avant de conclure que tout ça, ça ne veut absolument rien dire. Le rire est bien plus nerveux qu’authentique, tu sens les larmes qui te chauffent les yeux et de voir Cian s’approcher de toi n’aide en rien à la situation, alors que tu tentes de conserver une contenance qui se veut aussi fausse que ton discours à la con. Ses doigts s’enroulent autour de ton poignet et ton regard se fige sur sa peau en contact avec la tienne, incapable de relever les yeux vers lui. Tu ne peux pas te permettre de t’effondrer, tu n’as pas le temps de devenir l’ombre de toi-même simplement parce que tu es incapable de faire ton deuil. La terre continue de tourner, tes enfants ont besoin de toi et tu t’accroches à ce fait, oubliant qu’éventuellement, la réalité te rattrapera, toi aussi. « Et toi, de quoi t’as besoin? » La question t’arrache un rire d’abord, suivi d’un sanglot que tu ne saurais retenir. Tu ne t’autorises jamais à te la poser, cette question, bien trop effrayé de réaliser que rien ni personne ne saura jamais réellement combler ce dont tu as besoin maintenant que Nico n’est plus là pour le faire. « Quelqu’un t’aide un peu, parfois? » Le sous-texte derrière la question du blond est criant, et tu te mordilles légèrement la lèvre avant de finalement relever les yeux vers lui. « Je suis pas toute seule. J’ai besoin de rien. » C’est bien ce qu’il a besoin d’entendre, non? Mais il ne voudrait pas que tu lui mentes, Mattie, même si tu ne connais pas encore la vraie réponse à sa question. « Mon frère m’aide, quelques amis aussi. » Mais ce ne sont que des bras pour occuper les enfants, pour faire rouler le quotidien maintenant que tu es toute seule pour tout gérer. Tu ne parles à personne, pas vraiment, pas même ceux qui étaient vraiment proches de ton mari. Ça fait trop mal, de parler, comme ça fait si mal de tout garder pour toi. Plus rien ne semble te faire du bien alors peut-être que c’est hypocrite de ta part finalement, de lui conseiller de ne pas tout embouteiller quand tu fais pareil, bien pire encore. « Je suis censée reprendre le travail, dans quelques semaines. » que tu lui avoues finalement, introduction d’une crainte que tu n’avais jamais osé évoquer à voix haute jusqu’à maintenant. « Et si toi t’es impatient de reprendre, moi je suis pas certaine d’être capable d’y retourner. » Comment est-ce que tu es censée reprendre ton poste comme infirmière en soins palliatifs quand la dernière fois, c’est toi qui jouais la proche-aidante? Comment est-ce que tu es censée retourner dans ce domaine où tu es continuellement confronté à la mort et à la maladie alors que tu refuses encore de gérer avec ces dernières quand elles t’ont volées ton mari? Comment est-ce que tu es censée reprendre du service et prétendre que la dernière année de ta vie n’a pas complètement brisé l’essence même de celle que tu étais, la dernière fois que tu as porté ton uniforme?
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MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
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INSCRIT LE : 26/12/2017
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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyDim 27 Nov 2022 - 16:33



« Vaguement. » N’est-ce pas l’éternel résumé de ma vie ces derniers temps ? Je n’ai plus qu’une vague idée de la personne que j’étais ces deux dernières années, un concept flou dans lequel personne ne semble réellement enclin à m’éclairer. Tout est vague, rien n’est précis ou concis. Ce sont les idées que certains s’étaient fait mêler à tout ce que l’on ne veut pas me dire, soi-disant pour me protéger, mais cela, j’ai encore bien du mal à le conceptualiser. « Elle fait encore partie de ta vie? » La question paraît si timide que je ne peux m’empêcher de ricaner nerveusement. « Non. » Non, elle n’est plus là, elle a disparu, semblerait-il, comme la bonne moitié de mes souvenirs. Juste comme ça, en un claquement de doigts, sans que je ne puisse m’en souvenir. Pourtant, il semblerait qu’elle ait su laisser sa trace, bien après notre séparation et tout ce qui avait pu en découler. « Il paraît que je suis retourné auprès d’elle. » C’est bien comme cela qu’Amos avait présenté les choses, comme une décision de ma part, du genre de celle dont personne n’aurait pu m’éloigner tant je restais un homme entêté. « Il paraît aussi que j’ai accepté la fille qu’elle avait eue avec un autre, qu’elle a disparu en laissant son bébé chez moi, que je m’en suis occupé avant qu’elle ne vienne la reprendre. » Tout est déclamé sur un ton clinique, incapable de me souvenir de tout cela, je ne saurais accoler à mon récit le moindre sentiment si ce n’est de l’incrédulité. Tout me paraît être le scénario d’un mauvais film romantique, de ceux qui déçoivent les demoiselles de par sa fin connotée de négativité, là où l’amour ne triomphe pas toujours. « Il paraît que je cherchais à adopter la petite Mattie. » Et c’est là que tout flanche, dans cette vérité que l’on m’a confirmée à plusieurs reprises lorsque le silence a été levé. Je m’étais engagé dans tout un processus, j’ai retrouvé les papiers lorsque j’ai fini par me rendre à mon ancien appartement, il y avait aussi les vestiges d’une chambre d’enfant et des jouets dans tous les coins, mais aucun souvenir. « Je m’en souviens pas. » Je ne sais pas si c’est une affabulation ou bien la stricte vérité. J’ai vu des photos, mais le visage de cet enfant me paraît étranger et l’histoire tourne en boucle dans mon esprit sans jamais pleinement faire sens. Pourquoi aurais-je pardonné à Eavan ce qui m’avait tant blessé ? Pourquoi est-ce que j’ai gardé cette petite avec moi ? Je ne sais pas, j’ai beau essayé de me concentrer de toutes mes forces, c’est le brouillard qui persiste, encore et toujours. « C’est en train de me rendre fou. » De ne pas savoir, de ne pas comprendre, de ne pas avoir moyen de la contacter pour lui poser toutes les questions auxquelles elle est la seule à avoir les réponses.

L’ignorance entraîne dans son chemin la colère, contre ceux qui ne m’ont rien dit, contre ce corps qui me joue des tours et petit à petit conte mon amie qui semble vouloir endosser un rôle que je ne lui ai pas réclamé. Son ton se veut presque professionnel quand c’est l’amie à laquelle je me confie et non pas l’infirmière. Je n’ai aucunement le désir d’évoquer mon dossier médical, les différents points qui semblent ne pas fonctionner et tout ce que je ne souhaite plus faire, parce que je déteste férocement l’aisance avec laquelle elle a su deviner certaines choses. « Je ferais pas mon boulot d’amie si je te disais pas que tu te mets la tête dans le sable, à croire que tu peux régler tout ça comme t’as toujours traité la moindre de tes blessures. » Plus d’une fois, elle m’avait vu accepter que deux ou trois jours de repos avant de retourner à l’entraînement qu’importe la blessure et l’impact que cela pouvait avoir. Tout cela avait eu un impact sur elle, sur la relation qu’elle envisageait entre nous et que j’étais tout simplement incapable de lui apporter, bien trop obséder par mon désir de retourner sur le terrain. Elle sait tout ce que j’ai enfoui sous l’effort physique, tout ce que je refuse encore d’admettre et que je cache derrière le sport à outrance et les heures perdues sur la base à ne faire que reculer le moment fatidique où je serais forcé de rentrer chez moi. « Tu peux pas tout pousser dans un coin de ton esprit et espérer que tout redevienne comme avant, comme s’il s’était jamais rien passé. » C’est tout mon esprit de contradiction qui me fait me relever, le dos tendu, prêt à lui rappeler de quoi je suis capable, à deux doigts de lui dire de me regarder faire exactement cela. Watch me, Matilda. Qu’est-ce qu’elle en sait de ce qui peut être bon pour moi ou non, cela fait des années que l’on n’est plus présent dans la vie de l’autre. Comment elle peut prétendre comprendre lorsqu’il paraît clair qu’elle ne sait rien ?! Petit à petit, je sens cette colère qui monte, celle qui me donne envie de hurler et de rappeler aux gens que je suis encore en capacité de gérer ma propre vie. J’ai besoin d’inspirer pour ne pas déverser un flot de paroles que je finirais par regretter. Elle sait et elle a compris. Elle en sait même bien plus que les autres et je n’ai même pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu’elle comprenne toute la tempête qui s’acharne dans mon esprit. « Je n’ai pas envie de voir un psy. » J’ai essayé, plusieurs fois, mais il a toujours fini par glisser sur les événements au-delà de l’accident, parce que lui aussi a rapidement compris toute cette colère que je garde enfoui. Il y a des choses dont je ne veux pas parler, qu’importe qui cherchera à me forcer. Et je devrais avoir honte de lui dissimuler toutes les conséquences physiques laissées par l’accident, les douleurs qui me parcourent la jambe et la consommation de médicaments qui en découle. Je ne lui donne accès qu’à la surface, qu’à ce que je ne pouvais réellement pas cacher tant, j’avais besoin de comprendre ce qui avait bien pu nous arriver. Le reste elle n’a pas besoin de le savoir, pas maintenant. « Je suis ton amie d’abord et avant tout, et c’est pour cette raison qu’on s’est toujours dit la vérité. » - « La vérité, c’est que je déteste quand tu fais ça. » Est-ce pour cela que l’on avait fini par s’éloigner aussi rapidement ? Avait-elle émis un avis sur la façon que j’ai de gérer ma vie ? Est-ce qu’elle avait été présente lorsque j’ai décidé de retourner auprès d’Eavan et que je n’ai pas souhaité l’écouter ? Je n’en sais rien, mais le calme diffusé par sa position, le sourire qu’elle s’efforce de me transmettre me rappelle que je n’ai jamais été le plus calme de notre relation. Matilda savait affronter toutes les tempêtes sans jamais vaciller.

Même lorsque je jouais l’entêté, elle essayait de me faire voir l’envers du décor. Je le vois encore dans sa façon si subtile et pourtant si tranchante de me rappeler que mon travail n’est que cela : un travail. Ce sera à jamais le cœur de nos différents, cette dévotion que j’ai toujours eu envers mon poste et cette incompréhension qu’elle n’a jamais su taire à cet égard. « C’est une mission Cian, il y en aura d’autres. » Probablement, comme il y en a eu avant et comme il y en aura après, mais c’est une mission de plus pour laquelle mon équipe ne peut pas compter sur moi, parce que je suis absent, parce que je ne suis plus capable. C’est réalisé que tout peut encore fonctionner en mon absence et que l’on se réjouit très probablement de cette dernière. « Vingt ans que tu ne te laisses pas faire si facilement, me dis pas que ça va changer maintenant. » Elle m’avait vu recevoir des blâmes, changer mon attitude désinvolte pour éviter la mise à pied, elle avait été témoin de ma passion, mais aujourd’hui je ne suis plus véritablement le Cian que j’étais. La passion vivra à jamais, mais les notions changent. « Je suis fatigué, Matilda. » Épuisé de m’efforcer d'entrer dans un moule qui n’a jamais été fait pour moi, probablement à bout de souffle de devoir encore faire mes preuves après vingt ans de bons et loyaux services. J’ai sacrifié ma vie personnelle pour mon métier et ces derniers, je commence à réaliser que je n’aurais jamais en retour tout ce que j’ai donné pour l’armée. Alors je suis fatigué, de toutes les manières qui soient. « La pause ne sera pas éternelle. » - « J’en doute à chaque jour qui passe. » La pause s’éternise sans que l’on ne cherche réellement à me faire revenir. On m’impose tous les tests et évaluation que j’ai si souvent refusé, on veut me coller à l’administratif quand je ne vibre que pour diriger une équipe. On m’a cloué au sol et désormais on cherche à me couper les ailes.

Refusant de m’éterniser sur le sujet, conscient qu’elle avait déjà eu un aperçu bien trop complet de tout ce qui me fait flancher ces derniers temps, c’est de la façon la plus égoïste qui soit que je renverse la tendance. Je ne suis pas le seul à traverser une tempête, Matilda a beau me sourire, elle peut encore chercher à analyser les dernières nouvelles que je viens de lui donner, je n’oublie en rien ce qu’elle est en train de vivre en solitaire. Nico n’est plus là et pourtant, je jurerais qu’il est présent dans chacun des murs de cette maison et dans tous les regards qu’elle pose sur leurs enfants. On est deux à pouvoir jouer ce jeu-là, faire semblant devant les autres, donner l’illusion aux étrangers, mais j’ose espérer que je ne suis pas devenu cela à ses côtés. « Je suis pas toute seule. J’ai besoin de rien. » Qu’est-ce qu’elle me dise il y a quelques minutes encore ? Qu’elle faisait son boulot d’amie ? À mon tour d’endosser le rôle pleinement, j’ai trop failli à ma tâche ces derniers temps. « Mon frère m’aide, quelques amis aussi. » Tout ce que j’entends, c’est ce qu’elle a mis en place pour les petits. « Je ne parlais pas des enfants Mattie. » Elle le sait parfaitement, elle en a pleinement conscience, je le vois dans son regard qui ne cesse de m’éviter à mesure que les secondes s’écoulent. « Tu peux pas tout garder pour toi. » La tactique est moche, retourner ses propres mots contre elle, mais je sais que cela finira par résonner en elle. On avait pour habitude de s’épauler, même après notre séparation, je n’en ai pas envie que cela change, pas quand je viens de déverser tout ce que j’avais à ses pieds alors que l’on vient à peine de se retrouver. « Je suis là maintenant. » Une dernière fois, je laisse mes doigts serrer son poignet avant de relever les yeux pour croiser les siens. Je suis là pour reprendre ce vieux rôle que j’avais si lâchement abandonner, si elle veut bien me le laisser encore. « Si t’as besoin de parler, de rien dire, de sortir, de crier, de pleurer. N’importe. » Je serais prêt à prendre toute la vérité, même la plus laide, même celle qu’elle ne voudrait pas exposer. Une fois encore, je lui souris, avant de me reculer pour lui laisser son espace, sans jamais décoller de la place que j’ai pris juste en face d’elle. « Je suis censée reprendre le travail, dans quelques semaines. » Mais il y a quelque chose qui se cache là-dessous. « Et si toi t’es impatient de reprendre, moi, je suis pas certaine d’être capable d’y retourner. » Comment être professionnel auprès des patients quand on venait de perdre son mari dans le même hôpital et très probablement le même service ? « Alors n’y retourne pas de suite. » Sa fille est encore jeune, elle doit bien pouvoir s’arranger encore un peu pour s’aider à retrouver la force. « Donne-toi le temps de faire ton deuil. » Je me déteste à l’instant même où cette phrase franchit la barrière de mes lèvres. Cette phrase que j’ai tant entendue et que j’ai appris à détester avec force et passion. Qui suis-je pour lui dire ça quand je n’ai pas réglé le mien qui date de près de trente ans désormais ? Je grimace et me recule encore davantage. « Pardon, je… » Je ne voulais pas dire ça ? Dans le fond si, je voulais lui dire de prendre son temps, de ne pas laisser la société lui dicter l’heure à laquelle elle serait prête pour affronter le monde. « C’est du bullshit. » Elle n’a pas envie d’entendre cela, pas venant de moi. « Juste… Pense à toi, d’accord ? » À eux, à ses deux petits qui ont perdu leur papa, mais a elle aussi, la femme qui a perdu son amour. « Personne ne peut te dire quand tu seras prête. »[/color] Peut-être même qu’elle ne le sera jamais. « En attendant, si tu as besoin, je serai là. » Pour palier à toutes les fois où je ne l’ai pas été. « Même pour dire ce que t’as pas envie d’entendre. » que je cherche à plaisanter sans réellement savoir où je mets les pieds. C’est toujours comme cela quand on retrouve de vieux amis ? On ne pouvait pas avoir des coïncidences plus joyeuses ? On n’a jamais vraiment su faire dans la normalité tous les deux.




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Message(#) Sujet: Re: we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) we're a world of strangers chasing signs (sylwood #1) EmptyJeu 29 Déc 2022 - 11:08


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MATILDA SYTLE & @CÍAN ATWOOD

Si tu as parfois souhaité pouvoir oublier pour faire disparaître cette douleur lancinante qui t’abime au quotidien, tu ne peux même pas t’imaginer ce que ce serait réellement, de voir plusieurs années de ta vie s’envoler de tes souvenirs sans ton consentement. Le trou que ça a du laissé, les questions que ça doit apporter au quotidien alors qu’il doit essayer de remettre ensemble les pièces d’un casse-tête dont il a perdu l’image, simplement pour réaliser qu’il lui manque aussi la majorité des morceaux. Des réponses lui sont données, mais ce n’est pas la même chose, les souvenirs qu’il possédait auparavant ne seront jamais les mêmes que ces versions altérées par la vision des autres. « Il paraît que je suis retourné auprès d’elle. » Le choix du verbe est judicieux, quoique crève-cœur dans la situation, quand le Atwood ne peut que te répéter ce qu’on lui a dit, des tentatives de remplir les trous qui sont peut-être finalement plus mélangeantes que l’absence de souvenir elle-même. « Il paraît aussi que j’ai accepté la fille qu’elle avait eue avec un autre, qu’elle a disparu en laissant son bébé chez moi, que je m’en suis occupé avant qu’elle ne vienne la reprendre. » De toutes les histoires que tu aurais pu t’imaginer rapidement, celle-là ne fait certainement pas partie de celles que tu aurais pu peindre comme étant la vie de Cian dans les dernières années. Tu comprends encore mieux à quel point tout ceci doit être incroyablement frustrant alors qu’il ne garde aucune preuve de cette vie qui a apparemment été sienne, de cette petite qu’il a sans aucun doute aimé de tout son cœur, simplement pour qu’elle lui soit ultimement arrachée, pour des raisons qu’il ignore ou ne comprend même pas par-dessus le marché. « Il paraît que je cherchais à adopter la petite Mattie. » Tu ne sais pas quoi répondre, incertaine qu’il existe le moindre mot réconfortant pour une situation aussi particulière que celle de ton ami. « Je m’en souviens pas. C’est en train de me rendre fou. » Tu as compris que demander à la principale intéressée n’est pas une option et tu te retrouves rapidement les mains vides, incapable de lui offrir ni soutien, ni solution pour ce calvaire sans nom. « Je… » Les mots te manquent, et tu t’en veux d’être aussi silencieuse face à sa souffrance, cette douleur qu’il ne saurait camoufler, celle qui est en train de le bouffer complètement. « C’est la merde. » Il sait, tu sais aussi maintenant et tu regrettes plus que jamais de ne pas avoir été là pendant ces années, pour l’aider à faire sens de tout ça.

Le répéter toutefois n’apporterait rien, tu ne peux pas changer ce qui a été, tu ne peux qu’espérer pouvoir l’aider maintenant, rendre ce qui est un peu moins lourd à porter. Ta façon de faire n’a pas changé toutefois, et ça, ça fait parti des choses que Cian n’a pas oublié, alors que la frustration gagne du terrain et que relativises, que tu lui rappelles que tu connais ses points forts, mais ses faiblesses surtout et que faire fit de tout ça ne l’aidera pas à avancer, qu’importe si pour l’instant il a l’impression de faire du surplace. « Je n’ai pas envie de voir un psy. » « Ça dépasse ce que tu as envie de faire là, Cian. » Non, il n’est plus simplement une question d’envie ou non, c’est une question de besoin. Tu ne peux certainement pas te permettre ce genre de commentaires, pas alors que tu ne fais plus partie de son quotidien depuis plusieurs années, mais tu n’as jamais été le genre à mâcher tes mots, à t’entourer de faux-semblants. Parce que l’homme qui te fait face, il n’est qu’une maigre copie de celui que tu as connu, de celui que tu as aimé et si tu sais qu’il fait de son mieux pour se tenir droit, pour que tout ne lui échappe pas, tu les vois toi, les failles. Tu n’as pas besoin de passer des centaines d’heures à ses côtés pour le savoir, tout comme tu sais qu’il saura lire tes faiblesses sans même que tu ne te décides de les lui exposer. « La vérité, c’est que je déteste quand tu fais ça. » « Y’a des choses qui changeront jamais. » Et s’il continue de bouiller sur place, le militaire, toi tu fais preuve de ton calme légendaire, les commentaires que tu lui offres sont désagréables à entendre mais se veulent dotés d’une compassion sans fin. C’est ce que tu sais faire de mieux, et si tu n’es pas certaine d’être en mesure de désamorcer la bombe aujourd’hui, tu espères au moins être capable de lui offrir ne serait-ce qu’une once de réconfort.

Il s’impatiente de ne pas pouvoir travailler, tu voudrais qu’il relativise un peu, mais ça aussi tu le crains, ce sera quelque chose qui ne changera jamais. Son besoin de travailler, d’être sur le terrain, de donner absolument tout de sa personne alors que tu espérais, il y a si longtemps de ça il te semble désormais, qu’il finirait par te donner un peu plus que les miettes. Qu’il trouverait sa place au sol, à tes côtés, qu’il saurait se satisfaire, à moitié au moins, d’une vie pas complètement guider par son rôle dans l’armée. Mais ce jour n’est jamais venu, et ça te laisse toujours aussi pantoise de le voir s’acharner ainsi, alors que la vie essaye pourtant de lui faire comprendre quelque chose. « Je suis fatigué, Matilda. » Tu sais. Tu comprends. Mais à se battre constamment contre l’évidence qui s’abat contre lui, tu crains qu’il ne fasse que repousser l’inévitable. Tu ne penses pas que sa carrière est finie, mais s’il ne s’aide pas, s’il ne se donne pas une vraie chance de passer par-dessus de son traumatisme, tu crains que ce soit peut-être le cas, finalement. « J’en doute à chaque jour qui passe. » « C’est pas la fin pour toi. » Ça, tu en es certaine. Est-ce que la suite ressemblera à ce qu’il s’imagine? Ça en revanche, tu ne saurais vraiment le dire.

Tu lui en voudrais presque de détourner la conversation pour mettre l’attention sur toi, mais tu te doutais bien que le sujet ne pourrait pas être évité éternellement. C’est con, toi qui lui reprochais de ne pas être complètement honnête face à sa situation, voilà que tu lui vends les mêmes salades que tu offres à tout ton entourage depuis des mois maintenant, alors que ça ne vaut rien et que surtout, ça ne répond pas aux questions qu’il te pose réellement. « Je ne parlais pas des enfants Mattie. » Non, tu le sais, mais c’est bien plus facile de te concentrer sur leurs besoins à eux que de penser aux tiens. Bien plus facile de broder la conversation autour de deux enfants qui devront grandir sans leur père que de devoir parler de ce que ça te fait à toi, de devoir continuer à vivre sans l’homme que tu as épousé. « Tu peux pas tout garder pour toi. » Tu hausses les épaules légèrement. Tu le sais ça. Mais comment dire que la seule chose dont tu as besoin est aussi la seule chose que tu ne pourras plus jamais ravoir? Tu refuses d’être cette veuve désespérée, celle qui attend encore pour la présence de celui qu’elle a perdu et pourtant, c’est exactement ce que tu es, incapable de faire preuve de se laisser-aller que tu enfonces pourtant dans la gorge des familles de tes patients, quand ce sont ces derniers qui partent pour le long et dernier voyage. « Je suis là maintenant. Si t’as besoin de parler, de rien dire, de sortir, de crier, de pleurer. N’importe. » « Je sais. » Tu lui offres un maigre sourire quand son regard se relève sur toi, ses doigts autour de ton poignet réconfortants à leurs manières. Tu sais que ces retrouvailles ne sont pas la question d’une seule et unique fois, qu’il a besoin de toi et que tu as besoin de lui. Que le moment est opportun et que si vous êtes tous les deux à des places difficiles, tu espères qu’ensemble, tout ne paraisse pas éternellement si sombre. « Alors n’y retournes pas tout de suite. » Tu y songes, mais tu sais qu’éventuellement, les factures vont recommencer à s’empiler sur le comptoir de la cuisine, que ton congé de maternité tire à sa fin et que tu ne pourras te permettre de faire sans bien longtemps. « Donne-toi le temps de faire ton deuil. » Ah oui, cette fameuse phrase, celle qui veut tout dire mais absolument rien à la fois. « Pardon, je… » C’est ce qui est bien avec Cian, c’est que tu n’as pas besoin de rien dire qu’il comprend ce que tu penses. « C’est du bullshit. » Ou peut-être bien que c’est seulement quelque chose que l’on comprend sincèrement, une fois qu’on est endeuillé d’un être qui nous est cher. Tu ne peux t’empêcher d’échapper un rire, souhaitant plus que tout alléger le moment, en partie parce que tu refuses de te prendre la tête, mais aussi pour cette éternelle envie de donner l’impression que tu sais gérer l’ingérable. « Juste… Pense à toi, d’accord? » Tu acquiesces à la demande, tu peux au moins lui promettre ça sans avoir à trop de forcer. « Personne ne peut te dire quand tu seras prête. En attendant, si tu as besoin, je serai là. » Ta main vient naturellement se lier à la sienne, et pendant quelques secondes, plus rien d’autre ne semble avoir d’importance. Il n’y a que les ricanements d’Eli dans sa chambre, les sons de succion d’Issy contre sa tétine et le silence finalement confortable entre Cian et toi. Un équilibre que tu n’aurais jamais cru trouver un jour, mais qui te fait simultanément du bien. « Même pour dire ce que t’as pas envie d’entendre. » « Je compte sur toi. » Parce que tu le sais au fond, que tu as besoin de ça, toi aussi. Que tu as besoin de la constance et de ce je-ne-sais-quoi qu’il a toujours su apporter dans ta vie. Le reste de l’après-midi se passe loin des sujets trop difficiles, alors que vous vous mettez à jour sur le peu qui sache encore faire du sens, autant pour lui que pour toi. Les anecdotes de vos souvenirs communs se multiplient et on jurerait que les trois dernières années n’ont jamais eu lieu.

Si seulement.
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