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 don't carry the world upon your shoulder (cian #9)

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Message(#) Sujet: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyDim 20 Déc 2020 - 23:57


(west end markets) Cian va de plus en plus mal ces derniers temps et le problème est que Charlie n’a toujours pas trouvé de remède miracle pour venir à bout de toute sa peine. Il faudrait qu’il retrouve Ailis pour cela, et elle est malheureusement bien placée pour savoir à quel point cela semble mal parti et ne risque pas d’arriver rapidement. Elle voudrait avoir tort, sincèrement, mais faute est de constater que rien ne semble tendre en ce sens et que personne ne veut débuter d’enquêtes parce que, légalement parlant, il n’y a rien de mal dans le fait qu’une mère soit avec son enfant. Ils se moquent de savoir à quel point Cian est bon pour elle, tout comme ils se moquent de savoir tout ce qu’Eavan n’a justement jamais fait pour cet enfant qu’elle ne mérite pas. Charlie sait reconnaître les mauvais parents - ironiquement - et bien qu’Eavan ne soit pas catégorisée comme une des pires de cette catégorie là, elle ne peut pas non plus attester qu’elle soit une présence positive pour l’enfant. A vrai dire, elle doute que chaque instant passé en la compagnie de sa mère soit une bonne chance, quand bien même elle est extrêmement bien placée pour comprendre tout l’amour qu’unemère peut porter à son enfant sans que personne d’autre ne puisse le comprendre en retour. Elle ne peut pas être comparée à Eavan, elles n’ont rien de semblables et cela ne changera pas. A sa place, jamais elle ne serait partie avec les jumeaux loin de leur père. Quand bien même elle a peut être imaginé ce plan à de nombreuses reprises, cela ne change rien au fait qu’elle n’a jamais passé le cap. Et qu’elle ne le passera jamais. Aussi difficile sa situation puisse-t-elle être en ce moment, elle ne risquerait jamais la vie de ses enfants pour tenter de trouver une once de bonheur à trois.

Cian habille toi. C’est Charlie, on va au Marché de Noël. T’as cinq minutes.” Ce ne sont pas des propositions et à aucune moment elle ne lui laisse sous-entendre qu’il a le choix. Il doit sortir de chez lui et voir du monde, c’est ce qu’elle lui impose donc en cet instant. Les festivités de Noël ne sont qu’ephèmeres dans la ville, ils n’ont pas beaucoup de temps pour en profiter alors autant qu’ils le fassent dès aujourd’hui pour, qui sait, peut-être y retourner un peu plus tard dans le mois.

L’instant d’après, elle passe sa clé dans la serrure de son oncle pour en ouvrir la porte, comme si elle était moindrement chez elle. Après tout, elle l’a prévenu il y a au moins dix secondes donc il devrait déjà avoir râlé et enfilé quelque chose sur lui, si jamais ce n’était pas déjà le cas. Elle, elle compte bien l’attendre sur le canapé et lui lancer un regard noir s’il ose lui répondre qu’il n’a pas envie de sortir. “T’es où ? Inspection surprise, je viens vérifier si tu t’es lavé hier.” Par avance, elle sait qu’elle peut déjà statuer que ce n’est sûrement pas le cas. A ca aussi, il va devoir remédier avant qu’elle ne le traîne dehors, entre deux chansons de Carrey et trois Père Noël.
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le raz de marée
le raz de marée
don't carry the world upon your shoulder (cian #9) FQgUS3L Présent
ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
don't carry the world upon your shoulder (cian #9) YlkH
POSTS : 7300 POINTS : 0

TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
CODE COULEUR : Atlas donne des ordres en seagreen
RPs EN COURS : (06) ginny #1 (fb)ally #1amos #8ginny #2lewis #1

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ginny #1 & #2 › i passed the pictures around of all the years that we stood there on the sidelines, wishing for right now. we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd". 'cause for a moment, a band of thieves in ripped up jeans got to rule the world

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lewis #1 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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ally #1 › in our family portrait we look pretty happy. we look pretty normal, let's go back to that. in our family portrait we look pretty happy. let's play pretend, act like it goes naturally. can we work it out? can we be a family? i promise i'll be better, mommy i'll do anything.


RPs EN ATTENTE : louis #1


RPs TERMINÉS : (2023) matilda #2channinghaydenautumn #3amos #6lucy #1matilda #4matilda #5 (fb)matilda #6evelynmatilda #7ava #2

(2022) matilda #1

(flashbacks) matilda #3 (2001)matilda #5 (2002)ava #1 (2011)
AVATAR : ryan gosling
CRÉDITS : harley (avatar), pinterest (gif profil), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis), emziness (gif ally), hqgifhunting (gif signa), loonywaltz (ub)
DC : shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t48003-we-re-a-world-of-strangers-chasin-signs-atlas
https://www.30yearsstillyoung.com/t48240-atlas-i-used-to-recognize-myself-it-s-funny-how-reflections-change
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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyLun 21 Déc 2020 - 0:26



Tout ce dont j’ai eu le droit, c’est un pauvre texte de trois lignes. Trois maigres lignes résumant la situation dans un flou artistique totale. Elle a juré qu’Ailis était avec elle, qu’elle était sur Brisbane et ne comptait pas partir, mais que je n’avais plus rien à faire dans leur vie. Un texte et le silence total à nouveau. J’ai voulu rester diplomate, j’ai voulu enrayer dans son sens, lui proposant simplement de se voir dans un lieu neutre pour que je puisse lui donner des affaires pour Ailis, mais pas de réponse. Silence radio. Depuis les jours, semble se rallonger heure par heure dépeignant un cauchemar ambulant dont j’aimerais me réveiller a tout instant. Sullivan m’a mis en congé forcer estimant que je n’avais pas à passer ma colère et ma frustration sur les nouvelles recrues. Au lieu de m’assigner ailleurs, il a préféré me renvoyer chez moi pour mieux me laisser entourer du silence qu’engendre l’absence d’Ailis. Je n’ai pas touché à ses affaires. Ses jouets traînent encore dans le salon, son doudou est posé sur la table basse et une de ses tétines est encore sur ma table de nuit. Tout est prêt pour le moment où elle reviendra à la maison. De l’autre côté, dans la cuisine, dans le seul coin du salon non transformer en centre aéré, s’accumule des plats à emporter à peine terminer, quelques bouteilles de bières et des chaussettes qui tente de battre un certain record de jours sans avoir été lavées. Je me laisse aller.

On doit être samedi ou peut être mardi. Je n’en ai plus aucune idée et ce n’est pas comme si je m’en souciais le monde du monde. Je ne réponds plus à personne, je ne sors pas et passe bien plus de temps à jouer aux jeux vidéo qu’autre chose. C’est le moyen que j’ai trouvé pour me défouler, dézinguer des bonshommes toute la sainte journée. Ce jour en particulier ne déroge pas à la règle, vêtue d’un caleçon et d’un tee-shirt tâcher depuis bien trop longtemps, je tente de battre un record de kill quand du bruit se fait entendre devant ma porte. « Cian habille toi. C’est Charlie, on va au Marché de Noël. T’as cinq minutes. » Un soupire m’échappe sans que je ne prenne le moins de temps du monde pour lui répondre. Dans deux minutes, elle se sera matérialisée au milieu du salon.

Le décompte se fait mentalement dans un coin de mon esprit jusqu’à que la clé tourne dans la serrure et que Charlie entre avec ses gros sabots. « T’es où ? Inspection surprise, je viens vérifier si tu t’es lavé hier. » Sans prendre la peine de bouger de ma position stratégique – aka mon canapé – je me contente de lever le bras droit pour lui présenter mon plus beau doigt d’honneur. « Ni hier, ni aujourd’hui. » Qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir me dire là-dessus ?! Je n’ai pas envie de voir du monde et pour rien au monde, je ne souhaite me rendre au Marché de Noël. Je devais y aller avec Ailis, lui montrer la magie des fêtes de fin d’année, lui faire goûter les chocolats et lui parler du Père Noël. L’année dernière, elle n’avait qu’un mois et demi, cette année tout se devait d’être différent, mais je suis là… Seul comme un con. « Garde tes arguments pour toi, je m’en fous. » Complètement. Mais elle a forcément préparé un angle d’attaque, elle ne serait pas ma nièce sans cela. Je refuse malgré tout d’aller me faufiler au milieu des gamins, je ne peux pas. « Je veux pas entendre parler de Noël. » Je n’avais jamais aimé cette fête et ce n’est pas aujourd’hui que cela risque de changer.





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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyMer 23 Déc 2020 - 4:23


Il ressemble à un vieil alcoolique. Il n’a plus l’air d’avoir aucune raison de vivre, lui qui traîne sa vieille carcasse d’un bout à l’autre de son appartement et reste éternellement accompagné d’une bouteille de bière. Il ne va plus au travail non plus, Cian, il est à peine l’ombre de lui-même. Elle l’a connu dans bien des états différents au cours de ces vingt dernières années mais jamais aucun qui ne puisse ressembler à celui-ci, ni de près ni de loin. Pourtant, une part d’elle ne peut que comprendre à quel point il est douloureux d’être éloigné de ceux qu’on aime, en particulier le sang de son sang et la chair de sa chair - ce qui est le cas pour Ailis, au moins au sens figuré.

Aux mots réconfortants du père qu’il a toujours été à ses yeux font aujourd’hui place des gestes bien moins tendres, notamment caractérisés par un doigt d’honneur tendu en la direction de la blonde. Loin de s’en vexer réellement, Charlie se contente de souffler, déjà fatiguée par les agissements de celui qui est pourtant son aîné. « Ni hier, ni aujourd’hui. » Il ressemble à un enfant capricieux en pleine crise d’adolescence et peu importe le nombre de circonstances atténuantes pouvant plaider pour lui, Charlie reste persuadée que cela ne l’aiderait pas que de le caresser dans le sens du poil. Il a besoin de quelqu’un qui lui dise lorsqu’il doit arrêter de jouer à la victime et enfin se reprendre en main. Il existait déjà avant Ailis, aussi horrible cela puisse-t-il être à dire. “Il n’y a pas de quoi s’en vanter.” Finalement, nul besoin de sentir ses aisselles : elle peut assurer qu’il ne s’est pas lavé dans les dernières vingt-quatre heures simplement à la vue de son aspect physique, de ses cheveux gras et de sa peau brillante elle-aussi. “T’y remédies maintenant. Allez, me force pas à t’y amener moi-même.” Elle est peut être loin d’avoir la force de son oncle mais elle est sans doute bien plus têtue - et cela change tout, absolument tout.

« Garde tes arguments pour toi, je m’en fous. Je veux pas entendre parler de Noël. » - “Alors t’as qu’à retenir qu’on va au Marché. C’est tout. N’en reste pas moins que c’est pas négociable et que je vais pas bouger d’ici tant que t’en auras pas fait de même.” Elle va continuer à croiser les bras et le regarder dans le blanc des yeux aussi longtemps que nécessaire. S’il le faut, elle va même se mettre à hurler ou à chantonner tout un tas de choses qu’il déteste dans le simple but de le faire ployer sous sa volonté. Au fond, elle n’agit que dans son intérêt et la jeune femme ose espérer qu’il finira par le comprendre. Elle ne cherche pas les louanges et souhaite simplement qu’il aille un peu mieux - un peu moins mal. “C’est pas parce que Le Grinch était mon film préféré que c’est aussi un personnage que j’aime. Bouge de là.” On parle d’un temps révolu, quoi qu’il en soit.
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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyDim 27 Déc 2020 - 23:13



« Il n’y a pas de quoi s’en vanter. » Non, clairement, rien de tout cela appelle à un souvenir que l’on voudra marquant dans quelques années. Ce n’est pas avec fierté que je cherche à repousser celle que j’ai toujours voulu protéger et qui désormais tenter de redonner la pareille au centuple. La mécanique de défense semble aussi vaine qu’elle n’en a que pitoyable. Ce n’est que chercher la simplicité de mettre sa vie sur pause, en attendant le dénouement. En rien, cela ne me ressemble réellement, pourtant c’est le choix qui s’est imposé à moi dès la première soirée passer seul dans cet appartement. Engluer dans des habitudes qui se voulaient rythmer à la vie d’un bébé, j’en ai oublié ce qu’était l’avant, lorsqu’il n’y avait que moi entre ces quatre murs. C’est bien plus simple de se laisser sombrer, mais une certaine blonde ne semble pas être du même avis. « T’y remédies maintenant. Allez, me force pas à t’y amener moi-même. » « Ça va, c’est bon. » C’est l’adolescent boutonneux qui s’autorise une renaissance alors que la manette de mon jeu s’envole sur la table et que je me redresse du canapé. Il prend presque trop d’aisance en soufflant comme un bœuf. Comme si cela allait changer rien qu’un brin de l’idée qui s’est implanté dans le cerveau de ma nièce. Quoiqu’elle en dise, ce regard qui s’impose dans ses prunelles bleutées ne font d’elle qu’une Atwood en puissance, au caractère bien trempé. Comme si j’allais craindre un effet que j’ai moi-même inventé au fil des années. « Alors t’as qu’à retenir qu’on va au Marché. C’est tout. N’en reste pas moins que c’est pas négociable et que je vais pas bouger d’ici tant que t’en auras pas fait de même. » On risque de passer un moment à se tuer du regard d’un bout à l’autre du sofa, semblerait-il. « Charlie… » C’est l’énième dispute que je cherche à éviter. C’est le conflit que je cherche à fuir par tous les moyens quand elle semble intraitable sur la question. « C’est pas parce que Le Grinch était mon film préféré que c’est aussi un personnage que j’aime. Bouge de là. » « Tu ferais une excellente Cindy Lou, tu sais. » Si ces quelques mots sont prononcés sur le ton de la plaisanterie, le regard qu’elle me lance à cet instant sous-entends que la prochaine étape sera la douleur physique. « Ça va, c’est bon, j’ai compris. » Je dois céder le premier, j’ai appris avec les années que je l’avais bien trop entraîné à ce jeu stupide. Si j’ai su la tirer de chez elle après tout ce qui a pu lui arriver au cours de cette année, elle n’abandonnera jamais mon cas. « Je vais me doucher. » Juste pour la forme, je souffle encore un peu, m'éloignant en traînant des pieds.

Peut-être que j’abuse un peu en faisant durer la fameuse douche bien plus longtemps que les quinze minutes réglementaires. C’est néanmoins bien plus frais et l’air franchement plus vivant que je finis par rejoindre ma nièce. « Les cheveux restent ça dissimule la calvitie naissante. » J’anticipe la remarque sur mon allure et lui lance un sourire suffisant. Elle aura tout loisir de commenter mon âge avancé désormais. Je suis habillé, j’enfile une paire de chaussures. Elle a tout gagné. Mais je ne sortirais pas d’ici sans lui avoir demandé. « Tu as des nouvelles ? »




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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyMar 29 Déc 2020 - 23:50


« Charlie… » Here we go again. Son prénom lentement prononcé est le signe qu’un orage se prépare, et une fois les premiers indices donnés il devient impossible d’y remédier. Ils sont passés par cette situation un bon millier de fois déjà, il n’y a plus aucun suspens comme ce serait le cas pour un vieux couple. « C’est pas parce que Le Grinch était mon film préféré que c’est aussi un personnage que j’aime. Bouge de là. Tu ferais une excellente Cindy Lou, tu sais. » Et elle, elle se moque bien d’être Cindy Lou ou l’incarnation de Belzébuth en personne car tout ce qu’elle souhaite c’est qu’il aille dans sa foutue douche pour sentir autre chose qu’un cadavre en décomposition. Il porte sur lui toutes les preuves d’un manque total d’activité dans les derniers jours« Ça va, c’est bon, j’ai compris. » Ses yeux ne le quittent pas avant qu’il se lève effectivement du canapé et fasse quelques pas pour prouver sa bonne foi. Elle s’attend à tout moment à ce qu’il lui tende un piège et la jette en dehors de son appartement, c’est pour dire à quel point elle n’a que peu d’espoir en une amélioration rapide (ou réelle, tout du moins) de son état tant physique que mental. « Je vais me doucher. » Un adolescent, donc. Un véritable adolescent qui souffle simplement pour marquer son mécontentement, quand bien même il finit toujours par obéir à la figure d’autorité, temporairement connue sous les traits de sa nièce. Elle a hâte que tout redevienne comme avant et que les rôles s’échangent. Elle a plus hâte encore qu’il retrouve Ailis et puisse la serrer dans ses bras à nouveau ; elle rêve de faire ça avec les jumeaux alors qu’elle ne les a quittés que depuis quelques jours et qu’elle les re-verra dans une paire d’autres.

Le temps qu’il prenne sa douche, elle a pu ranger son appartement de fond en combles et au moins donner l’apparence de propreté, à défaut d’avoir pu aérer assez longtemps pour totalement retirer l’odeur d’alcool qui a sûrement imbibé coussins et murs. Charlie sait que personne ne le fera si elle ne s’en charge pas, elle essaye donc d’au moins l’aider à ce niveau là aussi et de ne pas se contenter de le rendre fou au point de le faire sortir de ses gonds - ce qui n’a rien de difficile pour elle non plus. Elle avait les mains prises au milieu de la vaisselle lorsqu’elle s’est enfin rendue compte que l’eau ne coulait plus depuis longtemps dans la salle de bain et que c’est ensuite la voix graveleuse de Cian qui a pu s’élever dans la pièce. « Les cheveux restent ça dissimule la calvitie naissante. » La blonde lève un sourcil, incapable de se laisser abattre devant si peu d’engouement dans un seul individu. Peu importe à propos de quoi il peut râler, elle sait qu’elle aura toujours vu ou vécu pire. Elle sait surtout qu’il reste son oncle et qu’il ne franchira jmais aucune limite ou n’ira trop loin dans ses propos. « Tu as des nouvelles ? » Elle prend le temps de sécher ses mains et de souffler silencieusement, sachant par avance qu’elle n’aimera nullement la réponse qu’elle s’apprête à donner. “Aucune. Ce genre d’enquête est difficile à mener, surtout au vue de ton statut.” La loi se préoccupe des papiers administratifs et de tout ce qui a pu être signé et contre-signé, pas de savoir qui pouvait bien s’occuper de cet enfant depuis le premier jour. “C’est compliqué mais chacun fait son possible.” Il doit passer à autre chose, il doit aller de l’avant. Il ne doit pas laisser sa vie en suspens jusqu’à ce qu’elle puisse lui donner une réponse puisqu’elle craint que cela n’arrive jamais. “Je ne suis pas supposée parler d’enquêtes en cours, de toute façon. Surtout pas en dehors du travail.” Après tout, elle ne lui ment pas. Au contraire, elle parle de toutes ces vérités qui dérangent et quand bien même elle tente d’ajouter un sourire pour le rassurer, elle sait que cela restera à jamais insuffisant. “Ce que je peux faire, c’est t’offrir une bière de Noël. Ou n’importe quoi qui rentrera dans le thème.
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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyMer 30 Déc 2020 - 20:27


Elle à les mains plongées dans la vaisselle et elle souffle. Chacun de ses regards en direction du salon semble faire grandir une impatience que je reconnais tant. Mes réactions l’exaspèrent, elle se demande pourquoi je me laisse tant aller, alors elle rumine une façon de dire les choses sans jamais être trop brusque. Je pourrais dire que tout va bien, prétendre que rien ne m’affecte, c’était la solution de repli avant. C’était construire un mur et une tour de garde pour ne jamais laisser entrapercevoir la moindre faille. Mais pas cette fois… Je me dis que cela viendra, qu’on se laisse toujours rattraper par ses vieux démons, mais avant tout, je me donne l’autorisation d’aller mal. Pour la première fois, j’avoue ne plus savoir nager à contre-courant, je laisse sous-entendre qu’un petit rien est devenu douloureux et peut-être que je perds pied au final. Elle ne changera pas d’avis, Charlie, quoique je dise, quoique je fasse. Pour elle, je dois sortir, je dois continuer à vivre. Au plus profond, c’est forcément elle qui a raison. Il me faudrait encore un peu de temps pour le reconnaître pleinement.

Je grappille la moindre minute supplémentaire dans ce cocon de désolation qu’est devenu mon appartement. J’aspire a encore un peu de paix avant d’aller se jeter dehors, avant de devoir renfiler le masque de circonstances. Surtout, j’ai besoin qu’elle me parle, qu’elle me dise où vont les choses. Je compte sur ma nièce pour être toujours plus sincère. « Aucune. Ce genre d’enquête est difficile à mener, surtout au vu de ton statut. » Mon statut. Celui qui ne prouve rien, celui qui n’a aucune valeur aux yeux de la justice, alors que sans moi Ailis serait allé grossir les rangs d’un orphelinat de banlieue. Ils s’enfichent bien les bureaucrates, ils ne voient que le sang dans leur histoire. Elle n’est pas mienne et je paierais le prix fort pour avoir succombé à son regard dès les premiers instants. « C’est compliqué, mais chacun fait son possible. » Oh qu’elle tente d’enrober le tout pour ne pas parler d’une condamnation ferme. Elle cherche le subterfuge, la phrase politiquement correcte, qui n’apportera ni douleur, ni réponse concrète. « Tu me le dirais si c’était vraiment perdu d’avance ? » Est-ce que je peux encore compter sur elle ? On se l’était jurer il y a bien des années que les mensonges ne s’installeraient jamais confortablement entre nous. Je sais, que ce qu’elle pourra avancer n’ira – pour le moment – en aucun cas dans le sens souhaiter. Malgré tout, j’ose encore espérer. « Je ne suis pas supposée parler d’enquêtes en cours, de toute façon. Surtout pas en dehors du travail. » Cette fois, c’est moi qui souffle, bruyamment. Assez longtemps pour me laisser le temps de tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Ou presque. « Ce n’est pas une énième enquête qui s’agglutine sur ton bureau Charlie. » Pas cette fois, ça ne peut pas rester un simple numéro de dossier. « C’est de ma fille qu’on est en train de parler, je sais même pas où elle est ! » Et si le ton monte, ce n’est en rien contre elle, mais juste l’angoisse qui se dégage de chacun de mes pores. Tout ce que je souhaite, c’est de pouvoir la voir de mes propres yeux, même de loin, même durant quelques secondes seulement. M’assurer qu’elle va bien, lui jurer que je n’ai jamais voulu l’abandonner. « Je compte me battre, tu sais. » Quoiqu’il arrive et qu’importe le temps que cela prendra.

Et pour se battre, il faut continuer à vivre. « Ce que je peux faire, c’est t’offrir une bière de Noël. Ou n’importe quoi qui rentrera dans le thème. » Elle insiste, mais y ajoute un sourire. Qu’est-ce qu’il me reste à perdre si je sors quelques heures avec elle ? Eavan ne viendra jamais ici… Mes lèvres se pincent alors que je hoche lentement de la tête. « Et on finit par un tour à la patinoire ? » C’est toujours ce que l’on faisait quand elle était petite. Aller voir le Père Noël, boire un chocolat chaud avec un million de marshmallow et aller à la patinoire. Je me battais pour avoir des permissions aux alentours de Noël pour traîner mon neveu et mes nièces aux festivités. Les temps ont bien changé tant les rôles ce sont inversé. « Tu peux aussi me dire comment tu vas toi. » que je demande alors que mes doigts glissent sur son bras pour la pousser vers la sortie. Je lui en dois des heures d’attention tant j’ai été absent ces derniers temps. Elle offre l’occasion sur un plateau, il est temps de saisir ma chance.




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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptySam 2 Jan 2021 - 15:14


« Tu me le dirais si c’était vraiment perdu d’avance ? »
« Bien sûr. »

Malgré le fait qu’elle ressente souvent le besoin de devoir calmer ses ardeurs et ses passions, elle maintient le fait qu’aucune cause n’est perdue par avance. Celle de Cian l’est encore moins, surtout pas alors que sa nièce continue de se battre pour lui et pour eux. Elle ne combat pas des moulins, elle ne le fait pas dans le vent non plus et bien que les avancées soient infimes, cela ne les empêche pas d’exister pour autant. Elle aurait aimé et préféré que tout soit déjà reglé, si ce n’est même que rien ne se soit jamais passé. Charlie sait depuis bien longtemps que le Père Noël n’existe pas et les miracles encore moins, pourtant. Le fait est que Cian ne comprend pas les choses de la même manière et c’est bien sûr largement dû au fait qu’il soit encore plus impliqué dans l’affaire qu’elle ne le sera jamais, peu importe à quel point elle s’y donner corps et âme. « Ce n’est pas une énième enquête qui s’agglutine sur ton bureau Charlie. » Elle souffle, agacée qu’il tente de lui faire comprendre une chose qu’elle sait pourtant déjà pertinemment. « Je suis stagiaire Cian, je fais du mieux que je peux ! » Elle fait des cafés et remplit de la paperasse, c’est déjà un véritable miracle qu’on la laisse regarder cette affaire d’un peu plus près que toutes les autres. Elle n’en a techniquement même pas le droit, il devrait s’estimer heureux de ce qu’elle lui offre, et pourtant elle comprend que cela ne puisse pas lui suffire. A sa place aussi, elle voudrait davantage de réponses, et elle les voudrait de suite. « C’est de ma fille qu’on est en train de parler, je sais même pas où elle est ! » Charlie souffle, bien plus de tristesse que d’agacement désormais. « Tu crois que je ne sais pas ce que c’est que de ne pas pouvoir voir ses enfants ? » Ses yeux bleus croisant ceux de son oncle sont brillants d’émotion et il comprendra, lui qui a aussi suivi cette histoire de près. « Je compte me battre, tu sais. » La jeune femme hoche de la tête, déterminée. « Moi aussi. » L’échec n’est pas une issue acceptable, dans cette histoire encore moins que toutes les autres.

Une fois la tension redescendue entre eux, Charlie propose qu’ils aillent enfin faire un tour au Marché de Noël pour se changer les idées une bonne fois pour toutes. « Et on finit par un tour à la patinoire ? » Ses mains sèches, elle continue de hocher de la tête en silence. « Et on finit par un tour à la patinoire. » Répéter ses paroles lui démontre bien qu’elle est de son avis et qu’elle ne cherche en aucun cas à le contredire - surtout pas en cet instant alors qu’elle jugeait de toute façon le détour par la patinoire impossible à manquer. Leurs pas s’échappent doucement vers la porte d’entrée alors que chacun semble avoir retrouvé un sourire faible mais franc. « Tu peux aussi me dire comment tu vas toi. » La question est toujours aussi douloureuse avec le temps, alors Charlie tente d’opter pour un sourire rassurant, sans pour autant vouloir lui cacher quoi que ce soit. « Je fais avec. J’aurais aimé avoir les jumeaux pour Noël mais Enoch ne pensait pas que ce serait une bonne idée. » Ce n’est pas qu’elle va mal, ce n’est pas qu’elle va bien non plus. Elle fait avec les événements et elle tente de conjuguer envies et besoins avec la réalité des faits. Ce n’est pas facile au jour le jour, bien loin de là, mais un équilibre précaire semble au moins s’installer avec le temps. « Mais il prend soin d’eux. Ils sont heureux. » Et le bonheur de ses enfants passe bien avant le sien propre, cela va de soi. « Je suis sûre que l’année prochaine sera meilleure pour nous deux. » Son bras s’enroule autour de celui de son oncle et elle pose sa tête contre son épaule, bien décidée à apaiser les tensions et panser les plaies de chacun.
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le raz de marée
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ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
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MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyDim 3 Jan 2021 - 22:27



« Je suis stagiaire Cian, je fais du mieux que je peux ! » Je devrais le comprendre et l’entendre, mais ma vision reste brouillée par le professionnalisme dont elle avait fait preuve lorsque mon monde était en train de s’écrouler. Elle avait su garder la tête haute, demander de l’aide à quelqu’un de plus haut placé et surtout ne pas s’impliquer dans ce qui était devenu une affaire familiale. Elle n’avait rien eu de la stagiaire à cet instant-là. Elle est surtout la seule personne connaissant le dossier à qui j’ai accès. Sans le vouloir, parce que c’est la panique et la peur qui parleront toujours en premier, elle prend pour le manque de nouvelles que ses collègues peuvent m’amener. « Tu crois que je ne sais pas ce que c’est que de ne pas pouvoir voir ses enfants ? » Elle aurait pu me gifler que l’effet aurait été le même. Hébété, pris de cours par tant d’honnêteté, je reste clouer sur place alors que son regard brillant vient à la rencontre du mien. Emprisonné dans l’égoïsme de ma situation, j’en ai oublié la sienne. Je n’ai pas pensé à la Charlie maman, celle qui ne voit plus ses enfants. « Je… » Si ma légitimité dans la vie d’Ailis reste discutable aux yeux de tous, celle de Charlie dans la vie de Siobhan et Aaron n’est plus à discuter. Elle est leur mère et l’être vil qu’est leur père à décider de les éloigner. « Excuse-moi Charlie. » Toute la sincérité du monde ne pourra rattraper cette maladresse et son manque de considération. Son regard me dit qu’elle n’en tiendra pas rigueur, ma main, qui cherche la sienne, se présente comme une excuse supplémentaire. « Moi aussi. » Pour la famille, on ne se laissera pas abattre. « Il n’a rien gagné. » Si ce n’est le droit à son nom en marqueur rouge dans la liste de ceux qu’il faudra probablement abattre un jour. S’il se pense intouchable désormais, il n’a eu le droit qu’au premier round, le temps pour nous de reprendre notre souffle. Eavan ne gagnera rien de plus. La bataille est lancée, il nous faut tenir la distance désormais. Et si je me suis laissé cloué au sol, il serait tant de se relever.

Charlie est une force de la nature, une de celle qui n’abandonne plus. « Et on finit par un tour à la patinoire. » Si le marché de Noël lui semble la meilleure des idées pour s’échapper quelques heures de la réalité, alors je veux bien la suivre désormais. À vingt-quatre ans, elle est celle qui me donne une leçon de vie. Il faut croire que j’avais besoin de cette claque figurative pour prendre conscience que me terrer dans mon coin n’arrangera jamais rien. L’esprit apaisé, on s’échappe enfin de l’appartement qui état devenu ma caverne, pour aller à la rencontre du monde extérieur. Quelques secondes avant de fermer la porte, malgré tout, j’ose une ultime question. Celle qui est toujours si dure à poser, mais celle dont la réponse m’importe toujours autant qu’importe s’il s’agit de noir ou de blanc. « Je fais avec. J’aurais aimé avoir les jumeaux pour Noël mais Enoch ne pensait pas que ce serait une bonne idée. Mais il prend soin d’eux. Ils sont heureux. » Elle temporise, elle fait passer leur bonheur avant tout. Porte fermer à clé, mon bras viens trouver ses épaules, dans un semi câlin que l’on jurera n’avoir jamais fait, mais qui importe bien plus que n’importe quels mots. « Je suis sûre que l’année prochaine sera meilleure pour nous deux. » Dans un sourire léger, mes lèvres viennent embrasser sa tempe. « On fera tout pour. » On se battra comme on l’a toujours fait, malgré tout.

L’ambiance au Marché de Noël est enfantine. Les plus petits cours pour apercevoir les elfes du Père Noël, les plus grands font des achats de derniers instants ou prenne simplement le temps d’une pause mérité. Yeux clairs dissimulé derrière des lunettes de soleil, je paie nos boissons et rejoins Charlie qui nous a dégoté une table un peu isolée. Installé à ses côtés, je relève le regard vers sa silhouette apaisée. « Merci. » que je murmure lentement. « Tu as bien fait d’insister. » Et c’est un effort en soi que de lui concéder cette victoire. Tout n’est pas réparé en un claquement de doigt, mais le cœur est bien plus léger et la vie qui nous entoure, laisse un espoir se diffuser lentement. « Qu’est-ce qui te ferais plaisir pour Noël ? » C’est la tradition depuis ses seize ans. J’ai arrêté d’être l’oncle ringard qui vise à côté de la plaque pour plutôt transformer le tout en une journée à deux où l’on finissait par aller lui acheter son cadeau. Je ne compte pas y déroger cette année.




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Message(#) Sujet: Re: don't carry the world upon your shoulder (cian #9) don't carry the world upon your shoulder (cian #9) EmptyLun 1 Fév 2021 - 1:28


Au milieu de la foule, des chants de Noël et des musiques associées, Charlie ne peut qu’être heureuse. Elle sait aussi que si c’est le cas pour elle, alors cela doit aussi l’être un minimum pour son oncle. Changer d’air ne peut pas lui faire de mal, surtout pas ici alors que tout ne peut que bien se passer puisque chacun y est heureux et sourit stupidement face à la neige artificielle ou même simplement en reniflant la senteur des marrons et des crêpes cuisant de tous les côtés de l’immense allée du Marché de Noël. Elle ne peut pas s’empêcher de penser que les jumeaux auraient encore plus apprécié cette sortie que les deux adultes mais puisqu’ils ne sont pas avec elle et ne risquent pas de l’être avant bien longtemps, nul besoin de remuer le couteau dans la plaie. Sa priorité du moment est de dérober le plus de sourires possibles à son oncle et elle doit s’en tenir là et arrêter de vouloir sauver le reste du monde alors qu’elle peine déjà à s’occuper de sa propre vie.

Il revient avec les boissons entre les mains comme s’il portait non moins que le Saint Graal et l’image autant que l’idée font sourire la jeune femme qui se contente de l’observer de ses - leurs - yeux bleus. « Merci. Tu as bien fait d’insister. » Elle ne doute pas de la chose un seul instant mais, connaissant le tempérament de son oncle, elle se doute aussi qu’il ne veut mieux pas insister davantage sur le sujet. Il n’y a pas besoin qu’elle s’auto-congratule pendant de longues et interminables secondes, cela ne rimerait à rien. Cian la connaît dans les moindres détails, le pire comme le meilleur, elle ne peut rien lui cacher et encore moins faire semblant de lui apprendre quoi que ce soit. Elle papillonne donc des paupières pour lui assurer qu’il ne lui doit rien : ils sont une famille, après tout, et une famille sert à se serrer les coudes. « Qu’est-ce qui te ferais plaisir pour Noël ? » L’éternel question des cadeaux de Noël l’amuse, surtout avec Cian puisqu’il ne s’agit pas que de cadeaux mais bien de tout un protocole allant avec. Pour la journée passée ensemble, elle ne rêve plus d’aller à Disney world depuis longtemps et il faut croire qu’elle est enfin devenue une adulte : du temps avec lui, peu importe ce qu’ils font. Elle n’a pas envie de demander plus et, surtout, elle n’a pas besoin de plus. Il est suffisant et plus encore, raison pour laquelle elle lui explique son point de vue avec un simple sourire en coin. Pour ce qu’il en est de son cadeau, elle se fait une idée plus précise de la question. “Je pensais à un jonc. Gravé avec la date de naissance des jumeaux.” Comme ça au moins, ils seraient toujours à ses côtés, peu importe ce que la loi peut bien écrire sur des fichus bouts de papier ou Enoch dans ses sms. Un voile gris passe devant ses yeux mais elle préfère l’en chasser bien rapidement puisque le temps n’est pas aux lamentations. “Et je veux une photo avec le Père Noël et mon oncle préféré.” Cette fois-ci elle rigole gaiement, déjà heureuse de l’imaginer en train de râler faire la queue pour une chose aussi stupide.
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