Non c'était vrai, il n'y avait tout de même pas que du négatif qui était ressorti de ses histoires d'amour. Après tout, il y avait quand même eu des expériences positives. Ces relations n'avaient pas été que tristesse et engueulades. Il y avait eu du bon aussi et heureusement d'un côté. Sinon cela aurait voulu dire qu'elle était sans doute une des filles les plus malchanceuses du monde. De quoi déprimer encore plus et la dégouter de toute relation future. Mais, elle était bien loin d'en être à ce stade. Même si elle n'était plus en contact avec aucun de ses ex, elle pouvait reconnaitre qu'il y avait eu des bons moments, quand ils pouvaient encore se supporter plus de cinq minutes sans s'engueuler. Wendy l'a fait rire quand elle lui dit qu'il ne fallait pas non plus qu'elle la tue avec un drôle de mélange. "J'peux rien promettre sur ce coup-là." Répond-elle en plaisantant. Elle pouvait promettre de ne pas mettre d'alcool à 90° dans le cocktail ni même de liqueur trop forte. Pour le reste, elle ne pouvait rien promettre la jeune femme devrait prendre le risque et voir ce qu'il se passe. Si besoin, Itziar se ferait aussi un plaisir de lui servir un ou deux verres d'eau pour aider à faire passer le tout. Généreux n'est-ce pas ? Bon en réalité, elle ferait quand même de son mieux pour lui proposer quelque chose de bon et non pas un tord boyaux n'ayant pour seul but que celui de tout désinfecter sur son passage. Le but était quand même de la surprendre avec un bon cocktail qu'elle ne connait pas. Pas de la surprendre avec une boisson infâme et imbuvable. Tout le monde était capable de servir ce genre de choses. Il suffisait de mixer les pires alcools que l'on pouvait avoir sous la main et y ajouter un petit diluant pour se donner bonne conscience. Elle n'était pas comme ça, surtout quand elle travaillait et surtout quand il s'agissait de servir ladite boisson à quelqu'un. Wendy pouvait donc se rassurer sur ce point-là. Quand le jeune femme glisse, Itziar ne peut s'empêcher de plaisanter. Même si son coeur s'est arrêté de battre l'espace d'une demie seconde en sentant Wendy partir. "Apparemment de face, d'en haut ou d'en bas, il y a pas trop de différence de ce qu'on m'a dit." répond-elle avec un clin d'oeil. Elle n'était pas du genre vantarde, elle savait qu'elle était jolie, elle n'avait jamais manqué de confiance en elle, mais ça la faisait rire d'entrer dans le jeu de Wendy comme ça, il n'y avait absolument rien de condescendant là-dedans. Elle devient plus sérieuse quand elle voit que son téléphone capte un peu de réseau. C'est peut-être leur chance de redescendre en bas plus rapidement et aussi de manière un peu plus safe. C'était sans compter sur la poisse qui semblait accompagner cette journée. Le réseau ne resta pas longtemps et elle ne pu passer aucun appel. Elles n'étaient donc pas plus avancées que cinquante mètres plus haut. "Non j'pense que ça va être rapide, genre si je cours déjà j'vais descendre plus vite et bon si j'ai eu une barre là, techniquement j'suis pas loin de capter un peu plus." Explique t-elle à la jeune femme. Descendre seule pour appeler les secours semble être une bonne solution. Elle n'avait pas fait réellement attention au temps qu'il lui avait fallu pour monter jusqu'à la jeune femme tout à l'heure, mais elle n'avait clairement pas mis plus d'une demie heure. "Après ... peut-être que je t'ai menti !" lui lance t-elle avec un sourire en coin quand la jeune femme lui dit savoir où elle travaille. Ou alors, elle pouvait descendre jusqu'en bas, se barrer et démissionner, Wendy ne pourrait pas la retrouver. Heureusement pour la jeune australienne, Itziar était plutôt bien intentionnée et elle n'avait pas à s'inquiéter sur ce point-là. "Oui oui t'en fais pas. J'prend le chemin principal, c'est par là que je suis venue." Il faisait encore jour et même si elle n'était pas forcément la reine du sens de l'orientation, elle savait suivre un sentier et se repérer. Surtout qu'elle ne comptait pas avoir des centaines de mètres à descendre non plus. "Je t'abandonne pas, promis c'est pas une ruse pour te laisser mourir là." Lui dit elle avant d'ajouter. "Par contre si je suis pas revenue dans maximum une heure, c'est qu'il m'est arrivé un truc donc j'sais pas faudra que tu glisses jusqu'en bas ou quelque chose du genre." dit elle en plaisantant, même si on ne savait jamais ce qu'il pouvait se passer, elle pouvait elle aussi se fouler la cheville trente mètres plus bas, elles ne seraient pas plus avancées. "Bon j'me grouille, pense à Kane en attendant, mais garde ça kid friendly quand même, il y a personne mais j'veux pas voir de cochonnerie en remontant." Lui lance t-elle avant de pouffer de rire et de laisser la jeune femme, trottinant pour descendre le plus rapidement possible.

" Je vais peut-être pas venir boire un coup en fait " Que je lance en riant à la nouvelle réponse d'Itziar. Elle doit vraiment se sous-estimer pour dire une telle chose parce que n'importe quel propriétaire de bar avec un cerveau n'engagerait pas une jeune femme qui pourrait empoisonner sa clientèle. " Je suis sûre que tu exagères un tout petit peu. Je viendrais vérifier tes compétences bientôt ! " Que je lui dis. Je vais le faire. Je n'ai rien à perdre et si lors de la prochaine soirée entre infirmière on cherche un bar où aller, voilà où on ira, tout simplement. Ça sera simple comme bonjour et au moins, ça fera un peu plus de chiffre pour eux et moins pour le Canvas où - je trouve - je me retrouve un peu trop souvent. Kane adore ce bar alors forcément… Enfin, tout ça, c'est pour plus tard mais surtout si je ne finis pas au fond du fossé parce que je dérape rapidement. Je ne pensais pas que c'était si dangereux de descendre à cloche pieds. Oh. Attendez. Je me suis blessée en montant. SUR DEUX PIEDS. Des fois, je ne réfléchis pas trop. Et sa réflexion me fait rire. " Ça t'aurais pu me le dire avant que je mette ma vie en danger quand même… " Que je ronchonne presque avant de tirer ma carcasse jusque sur un rocher non loin de là. Je fais de l'humour mais… Je suis clairement entrain de la draguer et ça me semble vraiment très bizarre de faire ça. Pourtant, je suis toujours la femme qui a été vers les autres. Mais je suis en couple. Woaw, ça change définitivement quelque chose en fait. Les anciennes n'étaient définitivement pas les bonnes. Sauf peut-être Lennon. Parce qu'avec elle, c'était différent. Je me demande ce qu'elle fait en ce moment. Elle se foutrait de ma gueule vu la situation et ferait tout pour convaincre Itziar de me laisser mourir ici, c'est sûr. Et j'y pense un peu quand elle dit qu'elle va descendre pour appeler des secours. Je vais pas mourir, je le sais bien, mais la nuit ne va pas tarder à tomber et on sait tous qu'il ne faut pas trop trainer dans ce genre de lieu la nuit. La journée, les animaux ont un peu peur. La nuit.. C'est autre chose. " Non, tu es une personne respectable avec une parole d'or " Que je souffle quand elle dit qu'elle m'a peut-être menti sur le lieu où elle exerce sa profession de barmaid. Ça serait vraiment un mauvais film tout ça quand j'y pense. Je préfère ne pas y penser en fait. De toute façon, elle le dit elle même, ce n'est pas une ruse pour m'abandonner. " Ouai, dès que le soleil décline, je m'inquiète " Et alors que je regardais à l'horizon, je me donnais une limite. Vous savez genre "si le soleil descendu plus bas que l'arbre là, je me mets à pleurer". Je ne peux même pas checker l'heure sur mon cellulaire parce qu'il n'est plus et que je cours sans montre. Les bijoux, ce n'est pas trop mon dada parce qu'il faut toujours les enlever et ça, c'est clairement chiant. Sans compter qu'à l'hôpital, c'est pas franchement très hygiénique. " Kid friendly… J'ai un petit peu trop mal à la cheville pour m'adonner à ce genre d'activité… Enfin, pas que ça soit relié mais… " Mais ta gueule Wendy. C'est pas relié et peut-être que de faire des cochonneries, ça me ferait du bien. Comme quand on a la migraine. On esquive ce genre d'activité mais il ne faut pas ! Ça aide souvent. Pour ne pas dire tout le temps. Et c'est médicalement prouvé ! Par l'Infirmière Carmichael du moins. " Mais rien. Allez, voles petit oiseau " Que je souffle en la regardant filer comme l'éclair. Assise sur mon rocher, je regarde partout autour de moi. C'est comme si je faisais un repérage pour un film. Je pourrais dire quel arbre à les feuilles les plus vertes et aussi - voire surtout - quel arbre abrite un petit couple d'oiseaux. Au bout d'un bon quart d'heure, je me penche pour attraper des cailloux que je lance dans le fossé. Je ne sais pas pourquoi je fais ça mais je le fais, voilà. Je me mets même à chanter. Ed Sheeran essentiellement. Et quand j'en ai assez, je passe à Taylor Swift avant de fredonner du Paramore. Kane vibes 200%. Je finis par entendre du bruit et je tourne vite le visage vers le sentir. " Itziar ? Dis moi que c'est toi et avec de gros bras ! " Des collègues de Kane peut-être. Ou un caserne du coin. J'étais bien contente de n'en connaître aucun pour le moment pour qu'ils ne se foutent pas de moi. Enfin, si Kane leur a parlé de moi… Je suis finie. Mais c'est pas bien grave. Je veux rentrer chez moi. J'ai pas de partout - surtout aux fesses pour le coup - et le soleil vient de dépasser la limite que je lui autorisais de dépasser sans que je m'inquiète.

Wendy a de l'humour. Itziar ne pourrait sans doute pas en dire autant d'elle même dans une situation similaire. Elle serait plutôt du genre à dramatiser, ne serait-ce que pour appuyer un peu plus la situation. Wendy elle, trouvait quand même le moyen de rire et d'un côté c'était rassurant. Si elle rigolait c'était la douleur n'était pas si insurmontable de ça, qu'elle pouvait peut-être même en faire abstraction et donc la blessure ne devait pas être trop grave. Techniquement, elle ne devrait pas perdre connaissance d'une seconde à l'autre. Ce n'était pas plus mal. "Oh bah désolée, on s'est rencontrées quoi, une dizaine de minutes trop tard ? Sinon promis je t'aurais prévenu." Lui répond-elle avec un sourire aux lèvres. Elle regarde l'heure sur son téléphone. Elle a comme l'impression que le soleil commence à se coucher et elle ne voudrait pas avoir à remonter dans la pénombre ou pire, devoir faire poireauté la jeune australienne dans le noir. Elle, si le soleil se couchait, elle n'avait qu'à courir jusqu'en bas sans trop se soucier de ce qui pouvait l'entourer. Wendy, elle, était assise sur son rocher avec très peu de mobilité. "J'pense qu'on a quand même un peu le temps, il se couche pas trop vite non plus, mais oué, si ça décline et que je suis pas là, bah essaye de ramper ou je ne sais quoi." Pas forcément rassurant comme paroles, elle voulait bien le concevoir. C'était vraiment le pire des scénarios imaginables et sans doute le plus improbable, mais ne jamais dire jamais comme on dit. Itziar ne peut s'empêcher de ricaner quand Wendy lui dit qu'elle a un peu trop mal à la cheville pour s'adonner à des activités n'étant pas kid friendly. Avant d'ajouter que finalement, ça n'avait pas vraiment de lien. "Bah oué c'est pas relié après je sais pas si t'es imaginative ou autre. Quand on veut on peut." Répond-elle en riant. Ce n'était pas forcément très mature comme remarque, mais ça la faisait bien rire et pour elle, c'était le principal. Aussi rapidement que ça, elle s'élance en trottinant. Elle s'arrête assez régulièrement pour regarder son téléphone et voir si elle capte enfin un peu de réseau. Les premières fois sont infructueuses. Soit elle descend bien moins qu'elle ne pense, soit il faut vraiment descendre jusqu'en bas pour espérer passer un appel. Elle ne sait pas trop. Elle ne sait pas non plus combien de temps il va lui falloir pour arriver en bas alors quand elle s'arrête pour la troisième fois et qu'elle n'a toujours pas de réseau, elle prend le temps de visser ses écouteurs dans ses oreilles et de lancer de la musique. C'est toujours plus sympa que de trottiner en silence. La jeune espagnole peut quasiment voir le parking quand elle réussi enfin à avoir du réseau. Elle n'aurait pas cru devoir descendre pendant si longtemps. Elle ne perd donc pas de temps et passe immédiatement un appel pour alerter les secours. Le type au bout du fil lui dit de ne pas bouger. Qu'ils seront là rapidement, ayant une équipe venant de quitter un lieu d'intervention juste à côté. Ca l'embête de laisser Wendy un peu plus longtemps, mais c'est pour la bonne cause. Au moins une fois que les pompiers seront là, elle pourra les emmener directement à la jeune femme, qui elle l'espère, sera toujours assise sur son rocher. Elle a l'impression que les pompiers arrivent à elle bien plus rapidement qu'elle ne l'avait pensé. Ca l'arrange, ça fait toujours ça de moins à attendre pour Wendy qui doit se demander ce qu'elle est en train de faire et doit guetter le coucher du soleil avant de s'inquiéter. Sur place, ils ne perdent pas de temps et demandent tout de suite à Itziar de les conduire à la jeune australienne. Itziar doit bien reconnaitre que descendre était quand même bien moins fatigant que monter. Elle aurait presque envie de demander à un des pompiers de la porter jusqu'en haut, mais elle s'abstient, s'ils doivent descendre Wendy, autant qu'ils soient au top de leur forme. Wendy l'entend avant que la jeune espagnole ne puisse la voir. A croire qu'ils ne sont pas très discrets dans leur ascension. Si c'était une surprise, ce serait tombé à l'eau bien rapidement. "Tu crois pas si bien dire !" Lance t-elle à la jeune femme avant d'arriver à sa hauteur, accompagnée des trois pompiers. "Désolée si ça a pris plus longtemps que prévu, il a fallu que j'attende en bas. Mais vois le bon côté des choses. T'es sauvée maintenant !" Bon elle n'était pas en bas encore, mais elle était entre de bonnes mains ou plutôt entre de bons bras costauds. Donc on pouvait déjà dire que la galère était finie. Il suffisait de les laisser faire maintenant.

" Tout est histoire de timing dans la vie " Que je souffle avec un léger sourire. J'essaye d'être décontractée, rigolote et de penser à tout sauf à cette cheville qui gonfle un peu, je peux le voir. Je tente de m'installer plus confortablement, de relever ma jambe mais je galère comme pas possible. Et maintenant qu'Itziar va devoir partir chercher des renforts, ça me panique un peu. Être avec quelqu'un, c'est une chose mais seule… Je m'en veux d'être partie seule, de n'avoir pas pris la peine d'annuler parce que j'avais la tête ailleurs. J'ai un meilleur jugement d'habitude. Mais là, je me suis sentie pousser des ailes et voilà où j'en suis. J'aimerais bien avoir des ailes, histoire de m'envoler et de pouvoir descendre tranquillement, sans avoir peur de me casser autre chose ou de finir bouffée par des loups. Et quand Itziar me dit, qu'au pire, il faudra que je rampe, ça n'a pas don de me rassurer mais je garde ce sourire sur mon visage. Oui, oui, bien entendu que je vais ramper s'il le faut. Mais je pouvais déjà commencer maintenant pour être sûre d'être demain d'ici la nuit tombée ? Non. Je devais avoir confiance en la jeune femme et ça, j'en étais capable. " Quand t'as mal au crâne, c'est un bon moyen de faire passer la chose " Qui m'explique pourquoi je lui raconte ça ? Après tout, c'est prouvé. L'excuse de la migraine pour ne pas faire l'amour est la plus pourrie du monde parce que justement, penser à autre chose et l'afflut de sang aide souvent à faire passer les maux de tête. Enfin, on verra plus tard pour les questions d'anatomie, de soulagement de la douleur et tout ce qui va avec. Elle me quitte et je passe le temps à me parler à moi même, à écouter le moindre bruit qu'il peut y avoir. Je suis prête à détaler si un tueur en série débarque. Dans ma tête du moins. Et je suis tellement attentive au moindre son que j'entends des gens arriver et soumet qu'il s'agit d'Itziar et des pompiers du coin. Et si elle est toute seule, c'est bien aussi. J'ai l'impression que ça fait des heures qu'elle est descendue et m'a laissé seule ici. C'est fou comme l'écoulement du temps change selon les situations dans lesquelles on se trouve. " Tu n'es donc pas une psychopathe, Amen à ça ! " Que je souffle en levant la main pour un petit high five en bonne et due forme. Les pompiers me prennent en charge, riant à mon bandage de fortune et je les regarde en fronçant les sourcils. " Que personne ne nous pique notre idée, c'est clair ? " Que je souffle en riant doucement alors qu'ils prennent le temps de me sécuriser sur leur civière. " Avoue, tu pensais pas passer une journée comme ça en venant courir hein ? " Que je souffle à la jeune espagnole avant de me faire transporter en bas par ces jeunes hommes bien musclées. Et une fois en bas, arrivée à l'ambulance, je souris à la blonde. " En face du Canvas donc ? " C'était ma façon de lui faire comprendre que j'allais venir la voir et faire honneur à ses cocktails. " Merci en tout cas… Parce que sans toi, je sais pas où j'aurais passé la nuit " Dans les bois parce que personne ne m'aurait trouvé. Il n'y a pas un chat ici. Ma voiture aurait surement inquiété quelqu'un. Qui sait ?

Elle a retrouvé la jeune femme. En même temps, ce n'était pas comme si elle allait s'en aller bien loin toute seule. Les pompiers sont avec elle. Tous les éléments sont réunis pour qu'elles puissent enfin redescendre en bas et que Wendy soit prise en charge. Ils vont sans doute l'emmener à l'hôpital pour qu'on lui soigne sa cheville ou tout du moins pour qu'elle voit un médecin qui s'assurera qu'elle ne s'est rien cassé. Elle se rend compte maintenant que la situation était totalement ahurissante et que la jeune australienne avait mis toute sa confiance en elle, sans même la connaitre. Ca aurait pu être quitte ou double. Elle aurait pu tomber sur quelqu'un qui se serait contenté de descendre jusqu'au parking, monter dans sa voiture et tracer sa route. Peut-être que la personne aurait pu téléphoner aux pompiers. Quand même, personne ne veut la mort de quelqu'un sur sa conscience. Itziar, si elle s'était retrouvée dans la position de Wendy aurait sans doute imaginé tous les scénarios possibles et imaginables et aurait commencé à se faire un sang d'encre en ne voyant personne remonter après ce qui lui aurait sans doute semblé durer des heures. Mais non, elle, elle était bien là. Ca prouvait donc sans doute qu'elle n'était pas une psychopathe. "Si j'étais une psychopathe clairement tu serais probablement morte depuis bien longtemps." Répond-elle à la jeune femme en plaisantant avant de venir taper dans sa main dans un high five victorieux. La jeune espagnole s'assoie sur un rocher, laissant aux pompiers l'honneur de prendre la jeune australienne en charge. Elle ne peut s'empêcher de rire quand Wendy annonce haut et fort qu'il ne faut pas leur piquer leur idée. Ou du moins, l'idée de Wendy, car qu'on se le dise, si ça n'avait tenu qu'à Itziar, cette invention révolutionnaire n'aurait probablement pas vu le jour. "Ah bah c'est le moins qu'on puisse dire. Je pensais monter jusqu'en haut, puis redescendre. Un petit workout sympa tu vois ? Là c'était un peu plus proche du Boot Camp, mais bon c'était sympa aussi. Puis j'allais pas te laisser en plan faudrait être vraiment étrange pour continuer son chemin." Qu'elle répond à la jeune femme quand celle-ci lui dit qu'elle ne devait pas imaginer sa journée comme ça. Effectivement. On était plutôt loin du compte, mais malgré tout, elle n'avait pas l'impression d'avoir gâché sa journée. Au contraire, elle a plutôt l'impression d'avoir rendu service et ça, ça n'a pas de prix. S'il fallait le refaire, elle le referait sans hésiter. Même si demain elle allait très certainement se retrouver avec de bonnes courbatures. Les pompiers sécurisent rapidement Wendy avant d'entamer la descente et Itziar se lève donc de son rocher pour faire le chemin inverse une dernière fois. Cette fois-ci, c'est la bonne et elle va pouvoir rentrer chez elle et se reposer un peu avant d'aller bosser. Une micro sieste ne serait pas de trop. Quand elle voit la facilité avec laquelle les pompiers descendent en transportant la jeune australienne, Itziar ne peut s'empêcher de penser que tout aurait été plus simple si elles avaient pu les contacter dès le départ. Ils ont entrainés pour ça. Pas elle. Enfin, elles ont trouvé une solution. C'est le plus important. "C'est ça ! En face du Canvas. J'attends de te voir débarquer une fois sur pied. En attendant ça me laisse un peu de temps pour penser à ton cocktail." lui dit elle quand les pompiers commencent l'installer dans leur camion. Elle est entre de bonnes mains, elle n'a plus besoin d'elle. "C'est normal ! Toute personne sensée aurait fait pareil. Prend soin de toi en tout cas, pas trop de rêverie quand tu fais de la randonnée et on se voit bientôt." ajoute t-elle avec un signe de main avant de se diriger vers son vélo qui l'attend bien sagement.