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 + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo)

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Message(#) Sujet: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyJeu 28 Juin 2018 - 11:21






« Il se pourrait bien que l’homme qui est à côté de vous soit mort d’ici cinq ans. » Sur le moment, Adrian avait hoché la tête, comme le reste des jeunes apprentis militaires à ses côtés. Voilà pourtant les mots que le capitaine servait à toutes ses nouvelles recrues en espérant que les moins courageux choisissent cet instant pour rebrousser chemin. C’était une phrase violente mais réelle. La plupart des soldats qui s’engageaient pour l’Iraq se faisaient tuer dans les cinq premières années de leur service. Une statistique qui aurait dû faire trembler Adrian et qui pourtant ne l’avait pas fait ciller une seule seconde. Il était jeune, il était plein de bonne volonté et fier de servir son pays. Lui et les autres étaient là pour ça, pour rendre service et pour protéger l’Australie. C’était, du moins, le baratin qu’on leur servait sur un plateau et qu’on leur forçait dans le fond de la gorge pour être sûr qu’ils s’en souviennent. Pendant treize années, le blond s’était senti comme invincible ; il était toujours en vie. Lui, Matteo et le reste de leur compagnie faisaient partie de l’élite. Ils n’avaient perdu qu’un homme et ils étaient constamment récompensés pour leur bravoure et leur force. Ils étaient sur tous les fronts, leur duo était reconnu, ils étaient « le duo Hellington et Thomas », plus forts à deux. Sur le moment, Adrian ne faisait pas attention aux éloges et aux médailles parce que c’était son travail et qu’il restait concentré sur ce qu’il avait à faire mais avec le recul, il se rendit compte à quel point ils étaient effectivement… Les meilleurs. Mais leur duo s’est effondré et est devenu un solo. Quelque chose qu’Adrian n’avait pas été prêt à vivre. Ca l’avait complètement et entièrement changé. Il n’était devenu que l’ombre de lui même, se laissant manger par le deuil. Il n’avait jamais vécu ça avant. Il n’avait jamais perdu un membre de sa famille mais il en avait entendu parler. Il avait entendu parler de ces différentes phases du deuil, de ces étapes que tout le monde traversait lorsqu’on perdait quelqu’un. Le blond ne croyait pas à ces conneries. Il s’était écoulé sept cent trente jours de deuil et il n’avait constaté aucune étape, aucune remontée. Il était directement passé du choc de l’annonce à la douleur et il avait stagné à partir de là. Il s’était écoulé deux années sans qu’il n’arrive à se sortir de ce cercle vicieux. Adrian était remué par sa rencontre avec Matteo. Il s’était passé plusieurs jours depuis que les deux hommes s’étaient revus au garage puis qu’ils avaient passé quelques instants ensembles à son studio. Il avait complètement été dans le déni jusqu’à ce qu’il reçoive ce coup de poing pourtant libérateur dans le ventre. Il s’était retrouvé face à la réalité ; son ancien meilleur ami était vivant, le cercle vicieux de son deuil allait pouvoir prendre fin.

Le jeune homme avait l’impression de marcher sur d’innombrables œufs. Matteo était à Brisbane et pourtant, il était encore perdu, il ne savait pas trop quoi faire. Avant, tout était spontané et naturel lorsqu’ils trainaient ensembles parce qu’il n’y avait rien à faire – ou à refaire plutôt. Ils étaient déjà amis et aucun des deux n’avait de traumatisme ou de blessure à panser. Le mécanicien lui avait dit qu’il voulait qu’ils se revoient, qu’il avait encore des questions à lui poser et ça pouvait paraître idiot, mais Adrian se sentait comme une adolescente après un premier rencard avec l’homme de ses rêves. Il voulait qu’ils se revoient. Il voyait là, l’occasion de renouer, de retrouver un peu de ce qu’ils avaient tout en commençant quelque chose de nouveau. Le feeling passait toujours aussi bien, ils étaient toujours faits pour s’entendre et ça avait quelque chose de rassurant dans cet océan d’interrogations et de tâtonnements. Le blond avait aussi réalisé qu’il était prêt, prêt à répondre aux questions de Matteo, qu’il était prêt à s’ouvrir et à l’aider du mieux qu’il pouvait avec les zones d’ombre dans sa mémoire. Il n’était pas sûr d’avoir réponse à tout mais il voulait vraiment lui donner un coup de pouce étant donné qu’il avait passé la majeure partie de sa vie à l’armée et qu’il avait été avec lui durant toute cette période. Il s’était dit que s’il avait été à sa place, il aurait aimé qu’on le fasse pour lui, qu’on réponde à ses questions et Adrian était prêt à le faire.

Matteo n’avait apparemment pas changé, il devait sûrement toujours aimer les mêmes choses et pour créer un climat positif, le chauffeur avait eu une idée. Son ancien coéquipier lui avait donné son numéro, aussi il avait bravé sa phobie de la technologie et lui avait envoyé un message pour savoir quand il avait une journée de libre à lui accorder. Il était parti travailler et le soir il avait vu sa réponse. Il lui expliqua très brièvement – et maladroitement – qu’il venait le chercher le matin et qu’il prenne de quoi aller dans l’eau. Il n’avait pas donné plus de détails parce qu’il en avait eu marre de batailler avec le dictionnaire de son téléphone portable et avait fini par le mettre dans un coin de son studio. Le jour J, Adrian avait chargé le coffre de sa vieille Ford et s’était mis derrière le volant pour retrouver le brun devant le garage. Une fois installé, il mit un peu de musique et s’engagea sur l’autoroute. Il n’avait pas pris la peine de lui demander si ça le gênait qu’il mette de la musique car il savait que non, il savait aussi que Matteo aimait les virées en voiture vu qu’ils en avait fait plusieurs par le passé. C’était l’avantage de déjà connaître quelqu’un. « J’espère que je ne t’ai pas arraché à ta petite aujourd’hui. Je me suis dit que ça ne nous ferait pas de mal de rouler un peu. »

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ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
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lewis #1 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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DC : shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMar 3 Juil 2018 - 4:47


The crazy speed of always needing more
Adrian & Matteo


Depuis quelques semaines, tout a changé pour moi. Il a fallu que je rencontre deux personnes pour que tout mon petit univers bascule complètement. Tout d’abord, Evie qui m’a apporter un véritable trésor : des lettres que j’ai pu lui écrire durant mes années passé à l’armée. Elle ne m’as pas tout donner, mais les quelques missives que j’ai pu lire on ramener une vague de souvenirs avec elles. Parfois par bribes infimes, de minis extraits de souvenirs perdus dans une vague de brouillard épais. Parfois, tout me revient en bloc lorsque je lis un passage particulier d’une lettre. Cela a été le cas lorsque j’ai lu un passage où je parlais de ma petite sœur, de l’appel surprise que j’avais réussi à lui passer pour son anniversaire quelques mois après mon tout premier départ. C’est peut-être quelque chose de totalement banale pour certains, mais pour moi c’est vraiment quelque chose d’important. Puis Adrian est arrivé dans ma vie et cela a finis de chambouler le peu de stabilité que j’avais pu retrouver depuis quelques semaines. Je ne l’ai pas reconnu de suite, je n’ai pas passé beaucoup de temps en sa compagnie non plus et pourtant, c’est comme si je venais de retrouver un des morceaux du puzzle qu’est devenue ma mémoire. J’ai retrouvé son prénom dans de nombreuses lettres que j’ai pu adresser à Evie. Pratiquement dès le début. J’ai appris que nous, nous ne connaissions pas avant de s’engager. Apparemment, nous avons été mis ensemble dès le premier jour et de ce qu’a pu m’en dire Adrian, on ne sait jamais séparer. Ou presque jamais puisqu’il n’était pas là lors de l’accident qui a ruiner ma vie. Depuis la courte soirée que j’ai passé en la compagnie de l’ancien militaire, certaines choses semblent me revenir en mémoire. La plupart du temps, cependant, cela reste flou et je ne sais pas vraiment comment traiter cette nouvelle information. Ne voulant pas le brusquer puisqu’il avait été très surpris et probablement ému de me revoir, j’ai décidé de lui laisser un peu de temps. Il y a énormément de choses dont j’aimerais pouvoir parler avec lui, cependant, je n’ose pas vraiment le contacter. Je voulais également finir ma lecture des lettres qu'Evie m’as donner afin de voir tout ce que j’ai pu lui raconter en ce qui concerne mon amitié avec Adrian. Autant dire que le prénom du jeune homme reviens très souvent dans mes écrits, ce qui confirme alors ses dires nous concernant. Visiblement, nous étions inséparables et j’en veux tellement à ma mère de ne pas m’avoir parlé de lui avant tout cela.

C’est d’ailleurs un soir alors que je sortais d’un dîner chez ma maman que j’ai reçu un message de la part d’Adrian. Je venais tout juste de faire comprendre à ma mère que je comptais bel et bien reprendre contact avec mon ancien ami. Je ne compte pas le laisser s’échapper. J’ai tellement de questions à lui poser et le fait qu’il m’envoie un message semble être un signe. Je lui communique rapidement mes jours de congé et après une longue attente, je reçois un ultime message du jeune blond qui me propose une virée entre amis toute une journée dès le lendemain. N’ayant absolument rien de prévu de ma journée, je m’empresse d’accepter. J’ai besoin de revoir Adrian. J’aimerais discuter longuement avec lui, mais j’aimerais également retrouver le sentiment d’apaisement et de confiance que j’ai pu ressentir en sa présence la dernière fois. Cela m’est arrivé que très peu de fois depuis que je suis revenu. Seulement avec Evie et Adrian pour être honnête. Comme si le lien qui nous unissait ne pouvais être totalement brisé, malgré notre séparation et mon manque de souvenir.

Le lendemain, matin, c’est très tôt que je me retrouve sur le trottoir devant le garage où je travaille. À mes pieds, un sac à dos ou j’ai placer une bouteille d’eau, une serviette de bain, un maillot et un tee-shirt de rechange. Je ne sais pas où Adrian veut m’emmener pourtant, je lui fais confiance. C’est bien pour cela que je monte dans sa voiture en souriant lorsqu’il s’arrête tout juste devant moi. Adrian allume la radio et démarre sans rien dire. Le silence est tout sauf gênant. Je me sens bien en sa présence. C’est comme si tout mon corps savait qu’il pouvait faire confiance à Adrian. Les yeux fermés. Perdu dans mes pensées, je sursaute quelque peu lorsque le blondinet s’adresse à moi. « Non Cami est avec la maman de Cleo aujourd’hui, c’était prévu. » le rassurai-je. Je veux réellement pouvoir passer du temps avec lui, mais cela ne se serait pas fait au détriment de ma fille. Jamais. « Alors tu m’emmènes ou comme ça ? » Demandais-je tout en m’installant un peu plus confortablement sur mon siège. J’aime cette ambiance. La musique joue calmement en fond sonore audible, mais pas trop fort. Nous roulons les fenêtres ouvertes et plus on s’éloigne de la ville, plus je sens mon corps se détendre. « Tu as vraiment eu, une bonne idée. Je crois que j’avais besoin de cela. » Et je pense qu’il le savait.




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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyDim 8 Juil 2018 - 7:47






Ca faisait maintenant trois mois qu’Adrian était de retour à Brisbane. Au début, il avait eu peur de ne pas réussir à se remettre sur les rails, qu’après avoir vécu deux années sur la route en Europe – et précédemment treinze années sur un campement nomade en Irak - il serait incapable de retrouver le même appartement tous les soirs et de trouver une routine boulot et dodo. Il avait réellement eu peur de péter à nouveau un câble. Mais au final, retrouver une stabilité lui avait fait autant de bien que rouler dans toute l’Europe après ce qu’il s’était passé en Iraq. La solitude qu’il avait pu trouver sur la route était toujours présente en Australie et c’était exactement ce qu’il avait besoin. L’ancien militaire avait vécu treize années en étant constamment en présence d’hommes, de ses coéquipiers donc, et les avoir tous perdu d’un coup avait été tellement traumatisant que rien que se retrouver dans une salle d’attente avec juste deux autres personnes présentes lui donnait l’impression d’étouffer. Il ne supportait plus qu’on l’entoure, il avait vraiment cette impression d’avoir le tourni dès que deux autres personnes étaient dans le même endroit que lui. Cette solitude, il en avait besoin, c’était vraiment devenu vital à sa santé mentale. Rien que pour sa blessure, il ne supportait plus les bruits forts, les feux d’artifice étaient un enfer pour lui, sans parler des orages. Il avait l’impression qu’on lui sciait le crâne en deux dès qu’il y avait deux conversations ou deux sons en même temps. C’est aussi pour cette raison qu’en dehors de son travail, il faisait tout à pieds. Les conversations dans les transports en commun, mêlés à la musique sortant des écouteurs des adolescents ou le bruit du moteur du bus le rendaient vraiment dingue. Même lorsqu’il conduisait des clients à leurs rendez-vous, il coupait la musique et avait tendance à essayer de s’enfermer dans une bulle lorsqu’il devait conduire avec une conversation sur la banquette arrière. Adrian avait réellement eu peur qu’arrêter son road trip lui fasse perdre la tête mais ce matin là, avant de partir pour la destination secrète qu’il réservait à Matteo, il avait eu soudainement peur que partir loin de Brisbane l’angoisserait. En trois mois, il avait posé ses repères et il s’était créé une routine, une routine qui tournait autour de sa blessure, une routine qui tournait autour de ce traumatisme qu’il trainait derrière lui comme un boulet. Toutes ses journées étaient rythmées par ça et maintenant que Matteo était à côté de lui, qu’il avait mis un peu de musique en fond et qu’il roulait sur l’autoroute, il espérait vraiment qu’il arriverait à gérer la situation. Et heureusement, il se rendit assez vite compte que justement, la personne à côté de lui était Matteo et que tout ne pouvait que bien se passer.

Le blond avait prévu de rouler une petite heure sur l’autoroute avant de sortir pour emprunter des petites routes de bord de mer. Grâce à l’armée, il avait un sens de l’orientation très aiguisé et surtout grâce à son road trip en Europe il pouvait se retrouver dans n’importe quel endroit inconnu qu’il saurait quand même s’en sortir sans problème. Il n’avait pas eu de portable ou d’ordinateur avec lui en Europe, il avait tout fait avec des cartes et le ciel et il s’en était très bien sorti. Il était vraiment réfractaire à la technologie et se plaisait à démontrer qu’il pouvait très bien vivre sans. Pour que les deux hommes ne s’ennuient pas trop sur cette ligne droite qu’était l’autoroute, il décida d’engager la conversation. Il se doutait que son ancien coéquipier avait encore pleins de questions et il était prêt à y répondre mais peut-être que lui aussi avait quelques appréhensions sur cette journée alors il brisa le silence. Cleo avait donc choisi le prénom Cami pour leur petite fille. Adrian avait fait preuve de délicatesse et n’avait pas demandé des détails. Déjà, les enfants n’étaient pas sa tasse de thé et Matteo n’avait peut-être pas envie d’en parler. Il hocha la tête et jeta un coup d’œil dans le rétroviseur avant de se mettre sur la file de gauche. « Où je t’emmène ? Tu verras. Mais je peux déjà te dire que tu vas aimer. » Le mécanicien ne semblait pas avoir changé de personnalité depuis la dernière sortie qu’il avait fait ensembles donc cette journée devrait vraiment lui plaire. Et il espérait surtout que ça allait leur faire du bien. « Y en a pour quelques heures de route par contre mais y a de la flotte et de la bière dans le coffre. Y a même de quoi grignoter donc si tu veux faire une pause, n’hésite pas. » C’était probablement plus facile pour lui que pour son ancien meilleur ami. Il savait déjà ce qu’il aimait boire, manger et quel style de musique il aimait écouter. Adrian avait un peu l’impression de passer pour un « stalkeur » mais il le connaissait juste très bien. « On y allait souvent lors de nos permissions. En général, quand on arrivait sur la base, tu allais passer du temps avec ta famille et Cleo. Moi pendant ce temps je faisais la fête et je dormais sur un banc du parc et je cuvais sur le siège passager pendant que tu nous conduisais là-bas une fois que tu avais vu ta famille. » Le blond espérait ne pas trop étaler leur vie mais après tout, c’était aussi sa manière de le rassurer, de ne pas lui faire croire que c’était un psychopathe qui l’emmenait dans une forêt pour le tuer et jeter son corps dans la mer. Et puis, il ne disait que la vérité. Adrian n’avait jamais passé du temps avec sa famille lors de leurs permissions. Il allait de son côté pendant que Matteo profitait des siens et ils se retrouvaient pour les derniers moments avant de retourner en Iraq. Comme il venait de le dire, en général, le jeune Hellington devait surtout venir le chercher avec une boîte entière d’aspirine. Le blond sourit tout en regardant la route. « Je sais. N’oublie pas que j’ai vécu treize années à tes côtés. » Il ricana légèrement. « Non mais plus sérieusement, ça va te faire du bien et honnêtement… à moi aussi. C’est pour ça que j’ai choisi ça comme destination, c’était là qu’on venait pour vraiment se vider la tête avant de devoir se remettre dans la peau d’un soldat. » Le chauffeur n’était pas quelqu’un de bavard mais en présence de son ancien meilleur ami, les mots sortaient naturellement. Il mit un peu les gaz et s’enfonça confortablement dans son siège.


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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMer 11 Juil 2018 - 3:16


The crazy speed of always needing more
Adrian & Matteo


La dernière fois que j’ai passé plusieurs heures dans une voiture, j’étais encore en Irak. Il m’avait fallu plusieurs jours pour trouver le courage de faire ce chemin, pour abandonner ceux qui m’avaient tant aider, qui m’avais sauver la vie même. Il m’avait fallu plusieurs jours pour trouver le courage de faire ce chemin, pour abandonner ceux qui m’avaient tant aider, qui m’avais sauver la vie même. Je voulais retrouver mes proches, mais il était également assez compliqué pour moi de quitter cet endroit qui m’avait vu renaître en quelque sorte. Je me souviens que le chemin avait été horriblement long et très douloureux. J’avais mal de partout à cause de mes différentes blessures qui n’avais jamais vraiment été traité correctement à l’époque et j’avais la peur au ventre. Après ce long road trip, j’avais dit adieu à mon sauveur en sachant pertinemment que je ne le reverrais jamais. . Cela avait vraiment été compliqué et j’espère, sincèrement, que le trajet d’aujourd’hui allait pouvoir effacer ses souvenirs douloureux afin de laisser place à quelque chose de bien plus heureux. Depuis mon retour, j’ai besoin de remplacer les souvenirs noirs que je possède suite à mon réveiller en Irak par des nouveaux bien plus lumineux et synonyme de mon évolution. Je n’ai pas retrouvé tous mes souvenirs et je ne les retrouverais probablement jamais, alors il est très important pour moi de pouvoir m’en créer de nouveau. C’est bien pour cela que j’ai accepté l’invitation d’Adrian même si ce dernier ne m’avait pas vraiment expliqué ce qu’il comptait faire ce jour-là. On verra bien. Je crois que je lui fais confiance. Cependant, je ne peux m’empêcher de le questionner dès que l’on a démarré. Je reste tout de même assez curieux, on peut pas m’enlever ça. Adrian reste assez mystérieux et cela me fait rire quelque peu. « Tant de mystère. Je devrais me méfier ? » Je sais parfaitement que je n’ai rien à craindre avec lui. Ne me demandez pas comment je le sais alors que je ne me souviens absolument pas de lui. Je le ressens, c’est tout. J’ai se ressentit qui me prends aux tripes lorsque je suis avec Adrian. Je sais que je pourrais lui confier ma vie. C’est probablement ce que l’on ressentait lorsque nous étions en mission. Je n’en doute pas dans le fond. J’aimerais juste pouvoir m’en souvenir. Tout simplement.

Lorsque l’ancien militaire me fait savoir que nous en avons pour quelques heures de route, je prends le soin de reculer légèrement mon siège afin de pouvoir mieux étendre mes jambes. « T’as pensé à tout, je vois ! » Je lui souris quelque peu et sans même faire attention à mon geste, change la station de radio n’aimant pas ce qui passe actuellement. Je fais le tour de quelques radios avant de tomber sur un son qui me plaît. Quelque chose d’ancien qui me rappelle mon adolescence sans que je ne sache pourquoi. Une chanson dont je connais l’artiste au moins, parce que très clairement dernièrement je suis plus que perdu avec les nouveautés musicales. On entend de belles merdes parfois et c’est plus vraiment ce que j’appelle de la musique, c’est encore un autre débat. Ne supportant pas trop l’air climatisé, je me permets d’ouvrir légèrement ma fenêtre. « Ca te dérange si j’ouvre ? J’aime pas trop cette merde de clim là. » Je suppose qu’Adrian, tout comme moi, est habitué à la chaleur étant Australien de naissance et ayant vécu par intermittence en Irak pendant des années. Finalement, le conducteur me fait savoir qu’il m’emmène dans un endroit où nous avions très souvent l’habitude de nous rendre avant un départ pour une nouvelle mission. Je crois comprendre qu’il s’agissait quelque peu d’un échappatoire pour nous. Un endroit où l’on venait probablement relâcher la pression avant de partir vers une nouvelle mission sans aucun doute plus compliqué que la précédente. « Tu… Tu n’allais jamais voir ta famille ? » Je me doute que ma question est a double tranchant. Je me préoccupe peut-être de ce qui ne me regarde pas, mais cela a titiller ma curiosité. Je semblais passer pas mal de temps avec ma famille lors de la permission et je me demande ce que pouvais bien faire mon ami pendant tout ce temps. « Tu venais jamais à l’appart avec moi ? » Après tout, je vivais avec Cleo depuis longtemps, je devais quand même bien héberger mon pote de temps en temps non ? Encore tout un tas de détails qui semble anodin pour la plupart des gens, mais qui pour moi sont véritablement importants. J’ai besoin de savoir ce genre de choses. Pour commencer à retrouver des habitudes, pour mieux comprendre comment j’avais construit ma vie d’adulte, ma vie de militaire.  




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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMer 18 Juil 2018 - 8:33






Je sais très bien que la question de Matteo est essentiellement pour plaisanter mais au fond de moi, je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur. Même s’il se demandait vraiment s’il devait se méfier de moi, je ne pourrai pas lui en vouloir. Je suis arrivé de nul part, je l’ai plaqué contre une voiture et je lui ai dit que j’étais son meilleur ami à l’armée, qu’il était comme mon frère. Ca a dû lui faire un choc aussi important que moi lorsque j’ai découvert qu’il était toujours en vie. Après tout, même si moi je le connais jusque dans les détails, ce n’est pas son cas et en tant qu’ancien militaire, il devrait effectivement se méfier des étrangers. Parce qu’après tout… C’est un peu ce que je suis pour lui. Même s’il m’a vu sur des photos. Et pourtant… Il est là, assis à côté de moi. Il a accepté mon offre de le conduire à un endroit dont il ne se souvient plus, me faisant ainsi une confiance presqu’aveugle. Je pourrai aussi bien être un psychopathe qui cherche à l’éloigner de Brisbane pour le tuer et laisser son corps dans une forêt. « Non, ça devrait aller. » Je souris légèrement en regardant la route, un sourire qui cache tout de même une certaine tristesse. Cette situation est tellement étrange. J’ai eu plusieurs jours pour essayer d’intégrer et d’assimiler la nouvelle et pourtant ça reste étrange pour moi. Il s’est déroulé un peu plus de deux ans depuis la dernière fois que l’on s’est vus et le problème, c’est que je ne me rappelle pas de chaque instant. Je venais de chuter et de me retrouver coincé sous des décombres quand l’hélicoptère est venu me chercher en toute urgence alors que Matteo m’avait sorti des gravas juste à la force de ses bras. Sans lui, je ne serais plus là. Je sais qu’il faudra que je lui en parle un jour mais pour le moment… C’est trop dur. Lorsque j’ai appris la mort de la compagnie, quelques jours après mon accident, je l’ai maudit. Je l’ai vraiment détesté de ne pas m’avoir laissé pourrir sous ces gravas. Il n’y a pas moins d’une semaine, je me demandais encore pourquoi j’avais eu le droit à cette chance d’être sauvé. Et maintenant ? Je suis perdu. Suis-je toujours en colère contre lui ? Aurais-je toujours envie de mourir à cet instant ou le savoir en vie et savoir qu’on a peut-être une chance de redevenir les amis qu’on était avant change mon point de vue ? C’est très compliqué et rien que d’y penser, je sens que ma tête commence à me faire mal. Je vois mon ancien coéquipier s’installer confortablement jusqu’à changer de station radio. « Y a des CD dans la boîte à gants si tu veux. Ils étaient là quand j’ai racheté la voiture alors j’espère que l’ancien propriétaire n’écoutait pas trop de la merde. » Il ne pu s’empêcher de sourire mais fronça rapidement les sourcils en essayant de bidouiller le bouton de la clim. « Je sais, je déteste ça aussi mais cette connerie s’allume à chaque fois. Faudra peut-être que tu y jettes un œil une fois. Il doit y avoir un court circuit. » Après tout, Matteo était mécanicien. Je m’y connais bien en voiture mais là, c’était des petits détails trop pointilleux pour mes connaissances. A mon tour, je m’installe un peu plus confortablement dans mon siège. Cette voiture ne date pas d’hier mais je l’adore. Elle me rappelle ma vieille Ford que j’avais loué pour traverser l’Europe. Je conduis tous les jours une belle berline de luxe pour le travail mais à mes yeux rien ne vaut une caisse un peu pourrie. Elles ont du charme. On discute un peu et même si je me sens prêt à m’ouvrir un peu au jeune homme, je ne peux m’empêcher de me demander si tout ça, ça va marcher. Lui rappeler des souvenirs, en créer des nouveaux, l’éclairer sans pour autant le faire fuir… « Non, je ne parle plus à ma famille depuis notre première mission et je n’aimais pas m’incruster dans votre petit nid d’amour. Je voulais te laisser le peu de temps qu’on avait avec ta dulcinée et ne pas être la cinquième roue du carrosse. Je m’arrangeais toujours pour dormir chez une conquête, une connaissance ou dans le parc. En général, on se retrouvait la veille du départ et je ne dormais chez vous que cette nuit-là pour qu’on parte ensembles le lendemain pour la base. Ca m’allait bien. » Je n’avais surtout jamais rien connu d’autre. Je n’aimais pas m’incruster chez Matteo et Cleo parce qu’ils avaient besoin de se retrouver alors j’occupais mes journées et mes nuits autrement. On passait tellement de temps ensembles une fois en mission qu’on ne se marchait pas dessus lors de nos permissions. A force de parler un peu, je vis que la sortie d’autoroute approchait. Je la pris et empruntais une route de bord de mer. « Du coup, si j’ai bien compris, c’est un peu tendu là avec Cleo ? Enfin surtout avec Soren ? Tu vas faire quoi ? Essayer de la récupérer ? » Je n’étais pas du genre curieux, j’étais même tout le contraire mais on avait vraiment du temps à rattraper avec Matteo et ma vie sentimentale étant d’un plat mortel, si la sienne pouvait m’apporter un peu de piquant, pourquoi pas ?


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le raz de marée
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ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
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TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
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lewis #1 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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CRÉDITS : harley (avatar), pinterest (gif profil), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis), emziness (gif ally), hqgifhunting (gif signa), loonywaltz (ub)
DC : shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
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INSCRIT LE : 26/12/2017
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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyVen 20 Juil 2018 - 22:47


The crazy speed of always needing more
Adrian & Matteo


Même si je ne me souviens pas entièrement de mon ami, je sais, au plus profond de moi, que je peux avoir confiance en lui. C’est donc en voulant plaisanter quelque peu que je lui demande si je dois me méfier de lui. Je sais, sans vraiment le savoir, que je n’ai rien à craindre en sa compagnie. C’est quelque chose que je ne saurais expliquer. On pourrait me prendre pour un fou, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit uniquement d’un sentiment plus fort que les autres. Depuis mon retour, j’ai l’impression d’agir à l’instinct de manière constante. Comme si ce dernier était le seul à ne pas me faire défaut. Pour le moment, il ne m’a jamais fait faux bond et je suis persuadé que j’agissais déjà de cette manière avant mon accident. Ma mère m’a déjà fait remarquer que j’ai toujours été un esprit un peu fou, qui agit sur un coup de tête, sans trop se poser de questions. Il paraît que je suis comme mon père. Alors une fois encore, je fais confiance à mon instinct. Je suis persuadé que l’on va pouvoir passer un bon moment tous les deux et que cela va nous faire du bien. Je me doute qu’Adrian ait également besoin de cela. Nous n’avons pas spécialement parlé de lui depuis que l’on, c’est retrouver, mais je peux voir dans son regard qu’il ne va pas aussi bien qu’il puisse le laisser paraître. Ses yeux ne transpirent pas le bonheur, il a l’air extrêmement fatigué et surtout lasser de tout. Je ne sais pas ce qui a bien pu lui arriver, mais c’est comme s’il était fatigué de vivre. À croire que notre passé à l’armée ne nous lâchera jamais. Cela nous poursuit comme une ombre. J’ai bien l’intention d’en savoir plus sur le jeune homme, mais je ne veux pas le forcer. Il faut que l’on prenne notre temps, je n’ai pas spécialement envie que l’on se saute à la gorge une fois encore. On a toute la journée pour parler et ce sera très bien comme cela. Alors, en attendant, j’essaye de détendre un peu l’atmosphère et ouvre la boîte à gants qu’Adrian a désignée afin d’essayer de nous trouver un peu de musique. Les premiers boîtiers mentionnent des artistes dont je connais à peine le nom, on passe ensuite à du rap douteux, et même un CD de comptine pour enfants. « Tu la racheter à qui cette caisse ? » demandais-je à mon camarade tout en lui désignant les boîtiers qui se trouvaient dans ma main gauche. « Y a de tout là-dedans ! » Je ris un peu et attrape un boîtier un peu plus au fond. « Ah ça j’aime ! Enfin… Je crois. » Je ne sais pourquoi, mais le nom de cet artiste me dit quelque chose : James Bay. Autant tester ça puisque de toute manière, la radio ne capte plus vraiment bien ou nous sommes. Je lance le CD et m’installe à nouveau confortablement dans mon siège, regardant le paysage défilé pendant de longues minutes. « T’en fais pas je regarderais ça tout à l’heure. » dis-je tout en éteignant définitivement la climatisation et passant la main derrière mon siège afin de baisser quelque peu la vitre arrière. Il ne fait pas si chaud que cela dehors et l’air diffus fait du bien.

C’est timidement que je finis par interroger Adrian. Je ne veux pas le mettre mal à l’aise, loin de là, mais j’aimerais comprendre certaines choses et surtout la nature de notre lien. De ce que je comprends, il n’a pas vraiment de famille. Il m’explique de manière presque froide, clinique, qu’il dormait là où il pouvait lors de nos permissions ne voulant pas s’incruster chez moi. Je me doute que l’on passait déjà assez de temps ensemble en Irak et que l’on avait probablement besoin de se retrouver un peu loin l’un de l’autre lorsque l’on revenait au bercail. Je devais également passer tout mon temps en compagnie de Cleo et je me doute qu’Adrian n’eût pas spécialement envie de tenir la chandelle entre nous. « Je comprends. » dis-je doucement. Je ne sais que lui dire d’autres. Je ne veux pas l’interroger sur sa famille, cela semble être un sujet quelque peu tabou pour lui. Alors que je cherchais un moyen de détourner la conversation, c’est finalement Adrian qui m’interroge à son jour. Bien entendu, il veut savoir ou j’en suis avec Cleo. À croire que tout le monde est passionné par le feuilleton qu’est devenue ma vie sentimentale. Je soupire quelque peu et passe une main sur mon visage. « Avec Cleo, on se parle uniquement pour la petite… » C’est comme si nous ne savions plus du tout agir l’un avec l’autre et cela me blesse tellement. « Je crois qu’on sait pas par ou commencer… Je voudrais qu’on se voie que tous les deux, mais elle ne m’as toujours pas dit oui, alors bon… » Puis je pense à mon meilleur ami, enfin… Celui qui l’a été pendant des années. « Soren m’a avoué être amoureux d’elle depuis des années. » Je n’oublierais jamais la conversation que nous avons pu avoir tous les deux. Je l’ai d’abord frappé avant que l’on arrive à discuter de manière normale et adulte. Cette conversation m’a brisé et depuis je ne fais que douter, mais elle était nécessaire. « Je crois qu’ils s’aiment vraiment et je n’ai plus ma place dans tout cela… Je veux juste être présent pour ma fille et… » Le dire à voix haute me brise le cœur, mais cette conclusion semble la plus mature de toute. « Et je crois qu’il va falloir que je laisse Cleo s’en aller avec lui… Même si je l’aime encore. » Je me sens quelque peu fragiliser par tout ces aveux et détourne la tête pour qu’Adrian ne puisse croiser mon regard. Je soupire quelque peu et joue avec l’ourlet de mon tee-shirt. « En bref, c’est la merde et des fois, je me demande pourquoi je suis rentré. » J’avais tellement hésité à revenir, je ne savais plus ce qui m’attendais à Brisbane. J’avais décidé de rentrer pour ma sœur et ma mère et je m’étais découvert une fille et tout à été chamboulé. « Je déteste tellement l’idée que Cami soit prise au milieu de tout cela. Elle est petite, mais bon… Un jour il va falloir lui expliquer si ça reste comme cela et j’ai peur qu’elle m’en veuille. » C’est bien ce qui me fait le plus peur depuis mon retour. « C’est con hein, je m’en veux presque d’avoir survécu à cette merde. »




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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMer 25 Juil 2018 - 8:53






Adrian avait toujours été quelqu’un de très pudique avec sa vie privée et ses sentiments. Il n’aimait pas trop parler de lui et préférait garder certaines choses à l’intérieur. Il savait que ce n’était pas forcément bon et que de toute manière ça se voyait sur lui qu’il portait plusieurs lourdes histoires sur les épaules mais c’était vraiment quelque chose qui était difficile pour lui. Il n’avait pas été élevé de cette manière. Petit, il faisait tout pour attirer l’attention de ses parents qui travaillaient beaucoup pour subvenir aux besoins de la famille Thomas et à force de voir qu’ils n’avaient pas le temps de faire attention à ses petites histoires de garçon de huit ans il s’était renfermé comme une huître et avait préféré commencer à faire des bêtises pour voir si ça marchait mieux. Inutile de dire que ça avait fonctionné car du coup, il se faisait sermoner par ses parents. Ce n’était pas la meilleure des techniques pour attirer l’attention mais c’était la seule qui avait marché à l’époque. Du moins quelques temps car après ils avaient décidé de se débarasser de lui en l’envoyant à l’armée. Il savait très bien que ses parents avaient reçu d’innombrables lettres de l’armée pour les inviter à venir assister à une remise de médaille de leur fils ou simplement à participer à une soirée caritative mais ils n’étaient jamais venus. C’était comme s’ils n’avaient plus de fils et c’était quelque chose avec laquelle Adrian devait vivre tous les jours. Il se voyait un peu comme un jouet qu’on regrettait d’avoir acquis et qu’on oublie dans un coin. Ses parents l’avait conçu, mis au monde, élevé pendant les neuf premières années de sa vie et après ils s’en étaient lassés et l’avaient envoyé le plus loin possible de chez eux. Le blond n’avait plus jamais ouvert la bouche pour parler de ce qu’il ressentait et même si à l’époque, Matteo connaissait son histoire, son passé, ils n’en avaient plus parlé. Il préférait largement faire son travail en tant que soldat et faire des conneries de temps en temps pour faire rire les autres plutôt que de parler de ce qu’il ressentait. Et ce n’était pas quelque chose qui avait changé, bien au contraire, ça s’était même intensifié depuis l’accident avec sa compagnie. Il était difficile de croire qu’il était possible de se renfermer encore plus et pourtant il l’avait fait, ne laissant plus personne entrer. Le chauffeur se doutait que son ancien meilleur ami aurait des questions, surtout sur le pourquoi du comment lui aussi est en vie alors que le reste de la compagnie avait été décimée et bien sur, il avait conscience qu’il devrait bien donner des réponses et c’est aussi pour cette raison qu’il avait choisi ce road trip comme activité à faire avec Matteo. C’était aussi son endroit préféré, le lieu où il se ressourçait, où il se sentait bien. Peut-être que ça allait l’aider à s’ouvrir un peu et être moins sur la réserve et la défensive avec le brun. Ce n’était pas gagné car tel un ninja il contourna hablement la question du jeune homme à propos de ses parents mais il savait qu’il allait se détendre au fil de la journée. Pour Adrian c’était compliqué de se retrouver avec la personne qui avait le plus compté à ses yeux durant quatorze années et qu’il avait cru avoir perdue ces deux dernières années. Il n’avait jamais fait son deuil mais son esprit avait clairement entamé quelque chose pour essayer de passer au-dessus et maintenant il se rendait compte qu’il pouvait tirer un trait sur tout ça. Le problème était ailleurs. Il devait, lui aussi, réapprendre à le laisser entrer sans se méfier même si c’était dur. Il se doutait qu’on sortait changé de ce que Matteo avait vécu et une part de lui ne pouvait pas s’empêcher d’être sur la réserve. Peut-être qu’il avait trop changé pour qu’ils puissent reprendre leur amitié ? Peut-être que ça ne serait plus jamais pareil ?

« Le mec de la casse a pas su me dire à qui elle appartenait avant. Tout ce que je sais c’est qu’elle était destinée à la broyeuse si je ne la prenais pas. » dit-il en jetant des coups d’œil aux CD que Matteo sortait de la boîte à gants. Il le vit faire un choix et monter un peu le volume. Adrian ne dit rien, mais depuis son accident, il avait énormément de mal avec tout ce qui était trop fort. Il gardait énormément de séquelles de sa blessure à la tête dont une hyperacousie qu’il n’avait pas eue avant. Lors de fêtes nationales, il était forcé de s’enfermer dans une pièce pour ne pas avoir l’impression que le bruit des feux d’artifice lui lançait des poignards dans les tempes et les soirs d’orages étaient vraiment un enfer pour lui. Il n’avait plus mis les pieds dans un cinéma ou un concert depuis des années. Il ouvrit la fenêtre de son côté pour que le son s’échappe un peu et pour essayer de penser à autre chose que la musique, il commença à lui poser des questions sur Cleo. Il se rappelait encore très bien du jour où il était allé chez elle, après son retour à Brisbane alors qu’ils venaient d’apprendre la mort de la compagnie. Il ne savait franchement même pas ce qu’il aurait pu lui dire. Quelque part, il avait eu besoin de voir quelqu’un qui traversait le même chagrin, il savait qu’elle comprendrait et qu’ils auraient probablement pu en parler ouvertement sans avoir peur que la personne en face ne les juge ou ne les comprenne tout simplement pas. Ce n’était pas une amie proche mais Adrian l’appréciait beaucoup. Et puis, elle était sortie de chez elle avec Cami et il avait rebroussé chemin, le cœur battant à mille à l’heure dans sa poitrine. Il avait tout de suite compris et ça l’avait rendu littéralement malade de voir que cette petite fille allait grandir sans son père. Le lendemain il partait de Brisbane pour l’Europe et il n’avait plus jamais essayé de la contacter. Quelque part, le jeune homme se sentait un peu coupable parce que pendant ce temps, elle s’était rapprochée de Soren et peut-être qu’il aurait pu éviter ça s’il avait eu davantage de courage. « Ca fait chier. » Il y avait tellement de choses qu’il avait envie de lui dire mais il ne pouvait pas. « J’aimerais croire que j’aurai pu éviter ça si j’étais resté à Brisbane mais… Peut-être qu’ils auraient quand même fini par se rapprocher. » Après tout, il n’aurait pas pu enchainer Cleo chez elle pour qu’elle ne rencontre pas d’autres hommes et qu’elle ne fasse pas son deuil. En fait, il était quelque peu jaloux de la jeune femme. Elle avait réussi à passer au-dessus avec plus de facilité que lui. Lui n’avait jamais remplacé son meilleur ami. « Tu sais. Quand on sortait avec les gars, j’avais beau être le charmeur et le dragueur des deux, c’était toi qui attirais les nanas. Même si… Malheureusement Cleo ne devait plus être la bonne, il y a pleins de poissons à pêcher à Brisbane. Je ne me fais pas de souci pour toi. » C’était vrai. Cleo et Matteo étaient déjà très proches lorsqu’ils s’étaient engagés dans l’armée et il avait donc plus ou moins toujours refusé les avances des demoiselles bavant devant quelques uniformes de l’armée mais c’était bien lui qui les attirait. A côté de son meilleur ami, Adrian avait toujours dû se dépasser pour lui faire de l’ombre et séduire les femmes. « C’est dommage que tu ne t’en rappelles pas mais mec, qu’est-ce que je pouvais te détester avec ta peau toute dorée là et ton sourire ravageur. On avait du mal à draguer à côté de toi. » Le conducteur ne pu s’empêcher de rire sincèrement. Sur le moment ça avait vraiment été frustrant mais maintenant, ça le faisait vraiment rire. Depuis qu’il avait arrêté l’armée, il draguait toujours mais il avait beaucoup moins de mal à conclure qu’à l’époque où ils sortaient dans les bars avec Matteo et le reste de leurs coéquipiers. « Je sais que c’est pas forcément ce que tu as envie d’entendre… » Le sourire qui s’était installé s’effaça légèrement pour laisser place à une légère grimace. Il n’était décidemment pas doué pour remonter le moral. Adrian essuya brièvement son front du revers de la main puis baissa un peu le volume de la musique comme si de rien était. Ca commençait à trop taper dans ses oreilles. « J’ai même une amie à te présenter si tu veux. » Evidemment, le jeune homme pensait à Milena. Il avait retrouvé la jeune femme quelques jours avant de tomber sur Matteo et même s’il était très protecteur avec elle, son ancien coéquipier était bien le seul homme en qui il avait assez confiance pour lui « confier » l’avocate. « Non, plus sérieusement. Le plus important c’est Cami et comme je t’ai déjà dit, tu t’en sors comme un chef avec elle. Elle ne pourrait pas t’en vouloir. » Matteo lui avoua qu’il regrettait presque de s’en être sorti et Adrian serra un peu les doigts autour de son volant. « A qui le dis-tu… » marmonna-t-il pour lui même. Il ne regrettait pas que son ami s’en soit sorti, il regrettait son propre sauvetage et pourtant, celui qui lui avait sauvé la vie était assis à côté de lui. Le blond se tortilla légèrement mal à l’aise sur son siège avant de soupirer en voyant le panneau qui annonçait la prochaine route à prendre. Il mit son clignotant et traversa les voies pour prendre une nouvelle route de bord de mer. « Le garage, ça t’plaît ? » C’était probablement un changement de sujet radical mais c’était du Adrian tout craché.


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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyVen 27 Juil 2018 - 6:03


The crazy speed of always needing more
Adrian & Matteo


Bien installer dans mon siège, je prends le temps d’observer Adrian. Cela me semble tellement dingue que nous ayons partager tant de choses ensemble et que je ne me souvienne de rien. Visiblement, dans mon esprit, Adrian est automatiquement associé à l’armée et fait donc parti du flou général. J’ai effacé tout ce qui pouvait me relier à mon passé de militaire. Histoire de traumatisme, il paraît. C’est quelque chose que je ne comprendrais probablement jamais. Cela paraît tellement improbable. Parfois, j’ai l’impression que ma vie est devenue le scénario d’une mauvaise série B. Tout paraît tellement dingue. Alors, je prends le temps d’observer mon ancien ami tandis qu’il me parle de ses parents. Il a l’air tellement tendu… Je vois bien qu’il n’aime pas parler de tout cela. Je ne veux pas forcer, après tout, je ne suis pas là pour le mettre mal à l’aise. J’ai également remarqué que le son de l’auto radio l’avait déranger. Sans un mot, je suis venu baisser le son, tandis qu’il parlait encore. Il n’avait rien dit sur sa gêne, c’est juste la manière dont sa bouche s'est tordu dans une légère grimace qui m’a fait comprendre que cela ne lui plaisait pas. Je continue à l’observer tout en l’écoutant. Je ne sais pas comment je peux lui faire confiance aussi facilement alors que je ne connais rien de lui. J’ai cet instinct le concernant qui me paraît être la chose la plus logique qui soit. Je ne saurais véritablement l’expliquer. Je sais que je peux lui faire confiance. Point barre. Alors, je souris quelque peu et me redresse quelque peu lorsqu’il m’interroge à son tour. Nous sommes comme deux étrangers qui se connaissent malgré tout, la sensation est assez inexplicable, mais plutôt plaisante dans le fond. C’est comme un sentiment de plénitude. Je crois que je m’égare complètement. Alors, je secoue quelque peu la tête et réponds à Adrian. J’ai conscience d’entrer un peu trop dans les détails, mais je crois que c’est plus fort que moi. J’ai besoin de parler de tout cela, de tout faire sortir une bonne fois pour toute. Cette situation me ronge tellement que parfois, il est même dur de trouver le sommeil. Je sais que je devrais lâcher prise, mais c’est plus compliqué qu’il n’y paraît. Les paroles d’Adrian me font sursauter quelque peu. « Eh t’aurais rien pu faire de plus. » Je ne veux pas qu’il commence à culpabiliser alors que clairement, il n’est responsable de rien. « J’avais demandé à Soren de garder un œil sur elle s’il m’arrivait quelque chose. » Je ris quelque peu. « Visiblement, il a pris mes mots à la lettre. » C’est sûrement une blague que la vie me fait, j’en sais rien. J’ai déjà eu trop de chance en arrivant à survivre à ce putain d’accident, alors bien entendu, je ne pouvais pas rentrer et retrouver ce que j’avais laissé. N’ayant pas envie d’épiloguer là-dessus, je préfère ne pas en rajouter.

C’est en blaguant quelque peu qu’Adrian m’apprends qu’il avait du mal à draguer lorsque j’étais dans les parages. Visiblement, on prenait le temps de sortir dans des bars tous les deux et on devait bien s’amuser. Après tout, on était jeune, on était loin de notre pays une grande majorité de l’année, alors on avait probablement besoin de relâcher la pression lorsque l’on rentrait au pays. Alors, le blond me dit que je ne devrais pas avoir de problème à trouver une nouvelle compagne. Je sais qu’il ne pense pas à mal, mais honnêtement je ne suis pas du tout prêt pour cela. Je pense bien trop à Cleo pour trouver une nouvelle femme avec qui partager ma vie et je n’ai pas l’impression d’être le genre de gars qui se contente d’un coup d’un soir de temps en temps. « Je pense pas être prêt pour tout ça honnêtement. » avouais-je en baissant quelque peu la tête. Je ne me vois vraiment pas partir dans un bar pour draguer. Je pense qu’il faudra que le temps fasse son affaire avant que je puisse envisager quoique ce soit de nouveau. C’est la deuxième fois en quelques semaines que l’on me fait comprendre que je devrais passer à autre chose en sortant et en prenant le temps de m’amuser. « Et ton amie elle s’appelle comment ? » Autant en rire après tout non ? Je n’ai plus la force de repousser tout le monde. Mes proches pensent qu’il serait temps que je passe à autre chose et dans le fond, je sais qu’ils ont raison, c’est juste difficile de l’admettre. « Il va me falloir encore un peu de temps pour admettre que je l’ai perdu, tu sais, mais… Quand je serais prêt à parcourir les bars, je t’appellerai. » Un petit rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. « Tu seras mon wing man. » Je suis persuadé que l’on faisait déjà cela par le passé.

Je ne commente pas sur l’approbation d’Adrian quant à mon retour d’entre les morts. On a tous les deux nos blessures. Je sais que l’on ne va pas en parler ouvertement de suite, probablement jamais d’ailleurs, mais on porte des blessures similaires. On a définitivement quitté l’autoroute pour parcourir des petites routes de campagne. Mon regard se perd sur le paysage, je crois que je vais apprécier cet endroit. Je ne sais pas si nous sommes bientôt arrivé, mais en tout cas ce que je vois par la fenêtre me plaît véritablement. Je tourne de nouveau le regard vers Adrian lorsqu’il me pose une nouvelle question. « Honnêtement ? » demandais-je en haussant les sourcils. Je le vois hocher la tête et soupire quelque peu. « Non j’aime pas trop. » C’est la première fois que je le dis aussi clairement et ça me fait bizarre. « Je veux dire y a bien pire, je sais, mais ça me motive pas… Je commence déjà à avoir du mal à me lever le matin. Je sais pas… C’est pas très motivant, il se passe jamais rien d’excitant. » Je crois qu’il va commencer à me prendre pour un dingue, mais j’ai besoin de dire le reste. « J’ai besoin d’action. Je crois que ça me manque vraiment. » Je sais que c’est assez fou de penser comme cela, j’ai déjà assez risqué ma vie comme cela et pourtant j’en demande encore. Une nouvelle fois, je soupire quelque peu et passe une main sur mon visage. « J’ai l’impression d’être un junkie en manque parfois, tu vois ? » Je ne sais pas s’il va comprendre. Adrian à l’air assez catégorique quand à son avis sur l’armée et je partage son point de vue. Ce n’est pas l’armée qui me manque, c’est l’adrénaline, l’action, le surpassement de soi. « Fin voilà… Et toi, tu fais quoi du coup ? » Parce qu’avec tout cela, je ne sais toujours presque rien sur lui. J’hésite quelque peu, mais finis par me tourner vers lui complètement. « D’ailleurs, l’autre fois, tu m’as dit que tu étais de retour à Brisbane depuis peu. T’as fait quoi pendant tout ce temps ? » À mon tour d’être un peu curieux.




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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyVen 27 Juil 2018 - 8:24






Adrian ne répondit rien de plus à la remarque de son ancien meilleur ami. Il n’avait pas conscience de ce qu’il s’était passé entre lui et Cleo parce qu’il ne lui disait rien. Il ne pouvait donc pas savoir mais le jeune homme n’était pas prêt à lui dire qu’il était allé chez elle pour chercher à vivre ce deuil à deux. Matteo avait passé des heures et des heures à parler d’elle, d’à quel point il était amoureux d’elle et il aurait tout fait pour aider la jeune femme, peut-être même Cami alors qu’il n’était vraiment pas doué avec les enfants. Mais il avait été trop lâche et il était parti de Brisbane au lieu d’agir comme un homme et il n’avait rien pu faire contre le rapprochement de Soren et l’ex fiancée de Matteo. Il n’avait pas la prétention de croire qu’il aurait pu les arrêter mais au moins… Essayer. Tout ce qu’il espérait – et c’était assez affreux à l’avouer – c’était que l’ami du jeune homme était sincère avec Cleo. Qu’il la traitait bien et qu’il ne la roulait pas dans la farine. Il espérait qu’il avait été sincère en disant à l’ancien soldat qu’il avait toujours été amoureux d’elle et qu’il allait tenir sa promesse de bien s’occuper d’elle. Adrian ne l’espérait pas pour Cleo, non, il l’esperait pour son ancien meilleur ami car il savait que ce serait difficile pour lui de la voir avec quelqu’un qui ne la traiterait pas bien. Même si dans le fond, ça lui donnerait sûrement l’occasion de lui coller une droite dans la mâchoire. Comme il n’était pas spécialement doué pour remonter le moral, il tenta d’embarquer Matteo dans une virée drague entre hommes. Rien de planifié, juste en parler et Milena lui vint à l’esprit. Il avait sûrement piqué la curiosité du brun car il demanda comment elle s’appelait. « Milena Grimes. Une petite perle américaine ! » Adrian sourit largement. Comme à chaque fois qu’il pensait ou qu’il parlait de la jeune femme. L’avocate avait été d’un énorme soutien après ce qu’il avait vécu en Iraq et ils se complétaient vraiment. « Mais tu lui fais du mal et je te jette au milieu de la mer depuis un hélicoptère d’accord ? » Il disait ça sur le ton de la plaisanterie mais Adrian ne plaisantait vraiment pas. Milena était sa seule amie et même s’il était parti deux ans entre temps, il était extrêmement protecteur avec elle. Cette dernière ne méritait que le bonheur et tout l’amour du monde. Il savait qu’il deviendrait très méchant s’il devait apprendre que quelqu’un lui avait fait du mal. « Plus sérieusement… Prends le temps qu’il te faut pour te remettre sur les rails. Les poissons de Brisbane ne vont pas bouger pendant ce temps. » En faisant attention à ne pas lui faire mal – il n’était plus sûr de quelle épaule était blessée – Adrian posa une main sur l’épaule de son compagnon de route avant de la reposer sur le volant. La voiture filait sur la route du bord de mer. Le conducteur avait les yeux plissés à cause du soleil qui commençait à être très haut. Qu’est-ce qu’il aimait ça, conduire. Ca lui rappelait son road trip et il avait au moins l’impression d’être bon à quelque chose en dehors de porter un uniforme et une arme. Il avait de la chance d’avoir trouvé quelque chose qu’il aimait faire après avoir été soldat pendant quatorze années. Apparemment, ce n’était pas entièrement le cas de Matteo. Il grimaça légèrement et mis son clignotant pour s’arrêter sur une esplanade face à la mer. Tout en parlant avec le jeune homme, il avait terminé le café qu’il était allé se chercher avant d’aller embarquer son ancien ami devant le garage. Il sorti de la voiture et s’étira légèrement avant de grimacer à cause d’un léger mal de tête qui commençait à s’installer. Il en avait néanmoins l’habitude. Il ne se passait pas une journée sans qu’il ne vive pas une migraine et d’après les médecins, ça allait sûrement le suivre pendant encore plusieurs années. « Je vois tout à fait de quoi tu parles. On a vraiment l’impression de se faire chier après avoir été militaire. » Oui, Adrian avait de la chance d’avoir trouvé un job qui lui plaisait mais durant son road trip, juste après son retour d’Iraq, il avait essayé plusieurs métier et rien ne lui avait plu. Ca lui avait permis de payer son essence pour la prochaine route à prendre mais il n’avait jamais ressenti autant d’adrénaline qu’en étant sur le terrain, à chercher des ennemis ou des survivants. « Les flics de Brisbane recrutent toujours, tu devrais tenter le coup. Même si c’est quelque chose de plus calme au début. » Il faisait allusion à sa blessure. Tout comme lui, il ne pouvait plus faire un métier trop éprouvant. Du mois, c’était ce qu’il devinait. « Ambulancier ? Il peut y avoir de sacrées poussées d’adrénaline et tu serais pépère derrière un volant ? » Adrian balançait des propositions comme ça, sans vraiment réfléchir mais il se doutait bien qu’il n’avait sûrement pas la solution miracle pour le jeune homme. Il glissa une pièce dans le distributeur et attendit que son café coule. Il en fit un deuxième pour Matteo et lui tendit le gobelet en revenant vers lui. Il s’appuya brièvement contre la voiture, à côté de lui. Le mécanicien lui avait retourné la question et le blond décida de s’ouvrir un peu. Il faudrait bien qu’il le fasse à un moment ou un autre s’il ne voulait pas que Matteo en ait marre. « Je bosse dans une entreprise de chauffeurs privés. Je conduis la haute société où ils veulent en gros. Ca me plaît et au moins je me sens utile. » Se sentir utile après avoir été militaire était quelque chose de difficile à faire. Après avoir servi son pays, après savoir que ce qu’ils faisaient c’était pour protéger les autres c’était dur de se retrouver derrière un bureau ou derrière une caisse. Au moins là, il aidait des personnes imbues d’elle-même à se rendre à leurs rendez-vous. « J’ai eu… le déclic en Espagne. Quand je suis revenu d’Iraq j’ai un peu pété un câble et je suis parti faire un road trip en Europe. J’ai passé par une quinzaine de pays différents au volant d’une caisse encore plus pourrie que celle-ci et j’ai terminé par plusieurs semaines en Espagne. Je voulais rentrer. Du moins, je savais que je devais rentrer mais je n’avais pas envie d’arrêter de conduire alors je me suis dit que j’allais trouver un job où j’étais toute la journée derrière un volant. Et voilà. » Il prit une gorgée de son café. Il n’aimait pas trop ça, il avait l’impression de centrer la conversation sur lui et de trop parler de lui mais c’était parce qu’il n’avait pas l’habitude de le faire. « C’est pas top niveau adrénaline mais je ne peux pas en exagérer alors… » Le moindre effort, la moindre émotion lui donnait la migraine. C’était frustrant mais il n’avait pas vraiment le choix. « Le seul truc que je peux vraiment te conseiller c’est de chercher ailleurs, de ne pas rester à un endroit qui ne te plaît pas. » Il lui lança un léger sourire avant de prendre une deuxième gorgée de son café. Devant eux, la mer brillait grâce aux rayons du soleil. Ils avaient encore un peu de route à faire mais Adrian avait envie de profiter de cet instant.


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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyDim 29 Juil 2018 - 22:27


The crazy speed of always needing more
Adrian & Matteo


Je ne sais pas ce qu’on mes proches avec cette envie de me voir rebondir, mais cela en devient presque vexant. C’est un peu comme si personne ne comprenait que j’ai besoin de temps. Je ne me vois vraiment pas commencer une nouvelle histoire avec quelqu’un de nouveau maintenant. Ma vie est un bordel sans nom ces derniers temps, je ne pense pas que quelqu’un veuille de moi dans cet état. Je n’ai pas tout mes souvenirs, j’ai parfois des terreurs nocturnes, je sursaute lorsqu’on me touche sans prévenir. Je ne suis vraiment pas prêt et pourtant, au fond de moi, je crois qu’ils ont raison. Il serait temps pour moi de passer à autre chose. Peut-être pas tout de suite, peut-être pas demain, mais il serait temps d’y penser dans le fond. Je ne sais pas trop pour être honnête, mais lorsque Adrian me parle d’une amie qu’il pourrait me présenter, je ne peux m’empêcher de lui en demander plus. Je m’attendais vraiment pas à sa réponse. Tellement pas que je recrache le peu d’eau que j’étais en train d’avaler sur le tableau de bord. « Tu te fous de moi ? » J’explose de rire, de manière presque nerveuse. Pourtant, lorsque je vois qu’Adrian ne semble pas savoir pourquoi je me mets à rire comme si on venait de me raconter la blague de l’année, je comprends qu’il ne plaisante pas. « Merde, tu blague pas… » Je m’essuie la bouche et attrape le bout de mon tee-shirt pour essuyer le tableau de bord d’un geste rapide. Donc Adrian connaît Milena. C’est marrant ça. Elle ne pouvait être une amie en commun puisque j’ai rencontré l’avocate qu’à mon retour d’Irak. Le monde est petit parfois. « Je connais très bien Milena. Je l’ai un peu rencontré par hasard à mon retour d’Irak et elle est un peu comme ma meilleure amie maintenant. » dis-je en souriant. « Alors oui, elle est magnifique, mais je vais passer mon chemin sur ce coup-là. Pas besoin de me jeter depuis un hélicoptère. » Je ris un peu face à sa menace tout de même. Il ne fait pas les choses à moitié lorsqu’il tient à quelqu’un. « Mais comment tu la connais ? »

Tout en continuant à conduire dans la campagne, on commence à véritablement se détendre tous les deux. La conversation semble plus fluide, un peu moins forcée. Nous sommes comme deux amis qui font un petit voyage ensemble. Rien de plus. Je préfère cette ambiance à celle qui régnait au tout début. C’est donc normalement que l’on commence à parler de mon travail au garage et que cela ne m’excite pas spécialement. J’ai besoin de plus, je le sais, mais je n’ose pas vraiment penser à autre chose, à un changement de carrière. Je ne peux qu’approuver la remarque de mon ami, on se fait royalement chier après quinze ans passé dans l’armée. Il me parle de la police de Brisbane qui recrute actuellement et je me demande si cela pourrait m’intéresser ou pas. Je ne sais pas vraiment. Je suis tellement perdu en ce moment que je ne sais vraiment plus par ou commencer. Je sais juste que j’ai besoin d’action dans ma vie. Je suis en manque d’adrénaline. « Je sais pas si je suis fait pour être flic, j’avais une autre idée en tête en fait. » J’allais lui exposer mon idée, mais visiblement Adrian et moi sommes sur la même longueur d’onde. Depuis que j’ai revu Jaylen, je pense de plus en plus à rejoindre mon ami chez les pompiers. Pas pour être pompier également, mais plutôt du côté des ambulanciers. J’ai conscience qu’il va me falloir une formation médicale, mais ce serait peut-être la petite dose d’adrénaline, d’excitation qui me manque après tout. « J’y pense de plus en plus, tu sais. J’ai un ami qui bosse à une des casernes de Brisbane, un ami d’enfance apparemment et il m’a dit que parfois, je faisais des shifts avec eux. » Je pense déjà au moment où il va falloir que j’annonce cela à ma famille. Ca ne va pas être une partie de plaisir, mais je crois que j’ai vraiment envie de faire ça. « Je pense que ça ne va pas plaire a tout le monde, mais… Je ferais bien une formation pour changer de métier, tu vois. Parce que les bagnoles ça va cinq minutes, mais je veux pas faire ça pour le reste de ma vie. » On verra bien ce que l’avenir me réserve, mais je crois que je vais vraiment me renseigner pour faire ce genre de changement dans ma vie.

Finalement, Adrian m’explique ce qu’il a pu faire après son retour d’Irak. Il est parti faire un tour d’Europe. Visiblement, c’est ce qu’il avait besoin de faire et je peux le comprendre. Il a passé tout son temps au volant d’une voiture et c’est pour cela qu’aujourd’hui, il continue à conduire pour gagner sa vie. En entendant son histoire, plusieurs questions commencent à me venir en tête. Je ne sais pas si je peux lui poser comme cela sans détour. Je ne voudrais pas le vexer, je ne voudrais pas gâcher notre journée, mais je pense que ces non-dits sont également responsable de la tension présente entre nous. « Je peux te poser une question Adrian ? » Autant tenter après tout. Nous sommes deux adultes, si cela ne lui plaît pas, il ne me répondra pas et on pourra passer à autre chose. Au pire, on pourra en parler sérieusement afin d’éviter les tensions à nouveau. Je vois mon ami hocher la tête quelque peu. Je soupire et sans vraiment le regarder je commence à parler. « Pourquoi tu n’étais pas là ? Quand… Quand l’accident à eu lieu… Tu étais pas là ça, je l’ai compris, mais pourquoi ? » Je sais qu’il lui est arrivé quelque chose. Il ne m’en a jamais parlé, mais cela se voit dans ses yeux. Il souffre autant que moi et ce n’est pas que de la culpabilité du survivant, c’est bien plus que cela. J’aimerais juste comprendre. « Je sais qu’il t’est arrivé un truc, ça se voit… Je… J’aimerais juste comprendre. » Cette fois, je trouve le courage de tourner la tête vers lui. « Mais je t’oblige pas à me répondre Ad’. » Je ne veux pas le forcer, vraiment pas. « Je déteste en parler ou du peu dont je me souviens et… Fin je comprends si tu veux pas en parler. » Je lui souris un peu timidement. « Vraiment je comprends. »    [/color]




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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMar 31 Juil 2018 - 7:55






« Hé mec… » dit-il, les sourcils froncés et le regard tourné vers son passager qui avait recraché de l’eau sur son tableau de bord. Okay, sa caisse n’avait rien de comparable avec l’Audi qu’il conduisait au travail mais ce n’était pas une raison pour cracher dedans. Un peu abasourdi, Adrian observa Matteo qui semblait être à chemin entre l’hilarité et la surprise. Mais il lui expliqua assez rapidement – sûrement devant l’incompréhension totale qui se lisait sur son visage – que l’ancien militaire connaissait également Milena. Le blond haussa les sourcils et regarda à tour de rôle la route puis son compagnon de route. « Sérieux ?! Putain. Le monde est petit. » Pas tant que ça. Adrian se demandait même comment il avait pu imaginer une seule seconde que Matteo ne connaissait pas la jolie avocate. Brisbane c’était grand, mais il ne fallait pas exagérer non plus. « C’est dingue ! » Le conducteur se passa une main dans les cheveux, habitude qu’il avait parfois. C’était, en temps normal, surtout pour cacher la longue cicatrice derrière son oreille mais là, c’était surtout pour cacher sa surprise. Matteo lui expliqua comment ils se connaissaient et le blond hocha la tête. Le monde était vraiment petit… Il n’était pas du style jaloux ou possessif, loin de là même, donc même si son ancien meilleur ami lui avait annoncé qu’ils avaient flirté ou qu’ils envisageaient quelque chose, il ne lui en aurait pas du tout voulu. Il l’aurait juste menacé pendant le reste du voyage pour s’assurer qu’il ne lui ferait pas de mal. Milena était sa petite perle américaine, comme il aimait l’appeler, et maintenant qu’ils avaient repris contact, il comptait la protéger comme elle le mérite. Même si la jeune femme était bien assez forte et indépendante pour le faire toute seule. Ce n’était pas dans le but de l’enfermer ou de la rabaisser au statut de petite chose fragile. « C’est dommage, j’aurai presque voulu essayer quand même. » Adrian haussa les épaules et un petit sourire malin étira ses lèvres juste en s’imaginant pousser le jeune homme en bas d’un hélicoptère. Ces engins ne leur faisaient pas peur étant donné que c’était souvent comme ça qu’ils s’étaient déplacés durant leurs quatorze années d’armée mais le fait d’atterrir en plein océan était quelque chose qu’ils n’avaient pas beaucoup pu expérimenter en plein désert iraquien. « A mon retour à Brisbane aussi. On a, en quelque sorte, été la béquille de l’autre. » Adrian ne savait pas si Matteo était au courant des problèmes de l’avocate, sûrement, mais il ne prendrait pas le risque de lui en dire trop. Ca regardait Milena et jamais il ne raconterait quelque chose sans son accord. Et il se passa évidemment de dire qu’ils avaient très souvent couchés ensembles. Ca aussi, c’était peut-être un détail que la jeune femme ne voulait pas divulguer, même à celui qui était apparemment en train de devenir son meilleur ami. « Et on s’est naturellement retrouvés quand je suis rentré. » Le conducteur avait énormément de chance car Milena avait vraiment été extrêmement compréhensive lorsque, pour lui annoncer qu’il partait en Europe, il s’était contenté de lui envoyer un message après tout ce qu’ils avaient vécu tous les deux. Elle avait, d’ailleurs, été la seule à qui il avait écrit pour l’avertir de son départ imminent. Mais elle avait compris et pendant deux ans, il n’avait plus donné de nouvelles. Et pourtant… Lorsqu’ils s’étaient retrouvés au Canvas, en début de semaine, c’était comme s’ils s’étaient quittés hier. Adrian chérissait vraiment son amitié avec la jeune femme.

« Bah écoute, tu devrais tenter le coup. Moi je te vois bien comme ambulancier. Merde t’as vraiment trop du bol toi. Tu as tout pour attirer les filles… » Evidemment, Adrian disait ça pour plaisanter. Il s’était radicalement détendu depuis quelques minutes et se plaisait même à taquiner son passager. Il n’était pas autant en manque, il ne traitait pas vraiment non plus la gente féminine comme du bétail. Mais ils étaient des hommes et il avait toujours essayé de gonfler son égo en parlant des femmes de cette manière. Alors qu’en réalité, lorsqu’il s’agissait de draguer, Adrian était du genre naturel et discret. C’était tout en finesse et si la demoiselle voulait rester pour le petit-déjeuner, il la laissait. Il n’était vraiment pas du genre bâtard. Il savait mettre très vite les choses au clair et c’était un atout pour ne pas passer pour un connard auprès des femmes. « Et pis que ça plaise aux autres ou pas… On s’en cogne. Tu ne vis pas pour eux. Et eux ne vivent pas pour toi. » Il lui sourit et, toujours appuyés sur le bord de la carrosserie, Adrian bu une nouvelle gorgée de café. L’air commençait à se réchauffer au fur et à mesure que le soleil s’élevait dans le ciel. Ca allait être une belle journée et tant mieux parce qu’avec ce qu’il avait prévu de faire avec Matteo, il valait mieux qu’il fasse beau et chaud. Il allait lui proposer de remonter dans la voiture pour terminer le trajet quand le jeune homme lui demanda s’il pouvait lui poser une question. Bien sur, il pouvait toujours poser toutes les questions qu’il voulait. Il ne pouvait seulement pas toujours lui garantir une réponse. Il préféré encore ne rien dire plutôt que d’inventer une connerie qui pourrait lui plaire… Mais Adrian ne s’était pas attendu à ça. Pas aussi vite en tout cas. Il savait qu’il allait lui demander, il avait d’ailleurs songé à ce qu’il allait lui répondre mais maintenant qu’il était face à la situation, il senti son cœur se serrer et ses doigts se mettre légèrement à trembler autour de son gobelet. Il n’avait jamais pu en parler à personne. Même pas à Milena. Elle savait qu’il s’était passé quelque chose et elle avait été un soutien avec juste ça comme information. Les trois psychiatres différents qu’il avait vus avaient eu le rapport de l’armée entre les mains, expliquant ce qu’il s’était passé mais ils n’avaient jamais réussi à faire cracher les mots de la bouche de l’ancien militaire. Matteo commença à débiter des mots à côté de lui et ça lui embrouillait presque plus l’esprit qu’autre chose. « Non ça va. T’en fait pas. » Non ça n’allait pas. Mais il savait qu’ils devaient passer par là. Après tout, c’était peut-être de ça qu’il avait besoin ? Pourtant… Il se résolu à ne raconter que la moitié de l’histoire. Le blond soupira quelque peu en faisant tourner son café dans son gobelet puis il se lança. « J’ai été blessé. Juste deux semaines avant vous. » Il ravala difficilement sa salive puis se tourna pour laisser dévoiler la longue cicatrice qui partait de l’arrière de sa tempe et qui semblait glisser derrière son oreille pour finir vers sa jugulaire. « Ils m’ont renvoyé à la base. Coma, migraines, vertiges, médicaments, psychiatres, la totale. Je ne t’apprends rien. » Evidemment, même si Matteo n’était pas passé par là après l’accident, ils savaient très bien comment ça se passait lorsqu’un militaire était renvoyé au pays des suites d’une blessure. Il se passa une main sur le visage. Ses mains tremblaient tellement que son gobelet lui échappa des mains et le reste du contenu se versa sur la terre. Il décida de faire comme si de rien était et ramassa le gobelet vide pour le lancer dans la poubelle près de la voiture. « J’ai échappé à la mort parce que j’ai été blessé avant. C’est ridicule. » Il soupira. Le jeune Thomas portait un tel poids de culpabilité sur les épaules depuis deux ans que ça le rendait vraiment dingue. Même d’avoir appris que Matteo était en vie n’avait pas autant allégé les choses. Il avait, évidemment, fait exprès de ne pas lui dire que c’était lui qui l’avait sauvé. Pendant deux ans, Adrian s’était senti extrêmement mal parce que dans sa tête, Matteo était mort. Il l’avait sauvé lui, mais lui, n’avait rien pu faire pour le sauver. Il n’avait pas pu sauver un seul de ses coéquipiers. « Ecoute. Des rapports, j’en ai lu des dizaines, j’ai posé mille et une questions aux supérieurs mais… Je ne comprends pas. Je sais que tu ne t’en rappelles pas mais… J’aimerais comprendre ce qu’il s’est passé pour que vous soyiez retrouvés pris au piège. J’ai retourné la question dans tous les sens. On était l’élite, ce groupe. Ca ne pouvait être qu’une erreur de l’armée. Ils vous ont donné de mauvaises informations ou je ne sais pas, mais c’est juste impossible que vous ayiez été pris au piège comme ça. » Sans se rendre compte, Adrian avait haussé le ton. Il se calma légèrement. « On mérite de savoir ce qu’il s’est vraiment passé. Ce sont nos coéquipiers, nos frères qui y sont restés. » Nerveux, le conducteur se gratta la nuque. « Excuse. C’est juste que c’est… frustrant. Ca fait deux ans que je me pose toutes ces questions. » Adrian semblait crier un peu au complot, mais ce n’était pas vraiment le cas. C’était juste toute cette peine et cette frustration qui semblait sur le point d’exploser. Mais il n’en faisait rien. Il savait que s’il laissait tout ça sortir, il risquait de finir à nouveau à l’hôpital et il en avait assez vu. « C’est pour ça que je ne peux pas répondre à tes questions. Parce que je me les pose aussi et que je n’étais pas là pour pouvoir te donner ces réponses. » Il le regarda avec un air désolé sur son visage qui trahissait l’épuisement et la douleur. « Viens, on continue d’en parler au volant. On a encore un peu de route. » Sans vraiment attendre une réponse du jeune homme, Adrian contourna la voiture et alla s’installer à la place derrière le volant. Il ne voulait pas perdre son objectif de vue ; aller à la plage. A leur plage. Et maintenant que le plus gros était sorti, ils pouvaient continuer de parler des détails tout en roulant. Une fois que son passager fut installé, il démarra la voiture et reprit la route. « Qu’est-ce qu’ils t’ont dit à toi ? »


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ÂGE : quarante et un an, né un soir d'halloween quatre-vingt-deux.
SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes.
STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées
MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident.
LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end.
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TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2021 › il a perdu trois ans de souvenirs (période 2018 à 2021) › il aimerait être père mais n'a jamais su se poser dans sa vie, en attendant il est le tonton cool pour les enfants de ses amis › amoureux de Matilda depuis toujours.
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lewis #1 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother

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CRÉDITS : harley (avatar), pinterest (gif profil), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis), emziness (gif ally), hqgifhunting (gif signa), loonywaltz (ub)
DC : shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 26/12/2017
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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMar 31 Juil 2018 - 23:44


The crazy speed of always needing more
Adrian & Matteo


Le monde est petit parfois quand même. On discutait simplement, Adrian était même un peu en train de me charrier sur les nanas et voilà qu’on se rend compte que l’on connaît la même personne. Milena n’était pas une amie commune du passé. Elle est plutôt nouvelle dans nos vies et visiblement, elle a croiser notre chemin lorsque l’on était le plus perdu et à notre retour à Brisbane. Cette coïncidence me fait sourire quelque peu. Je ne peux reprocher son accès de violence à Adrian lorsqu’il évoque ce qu’il serait capable de me faire si je venais à faire du mal à la belle avocate. On peut dire qu’il ne manque pas d’imagination question torture et assassinat. Sûrement un reste de l’armée après tout. Quand il me confirme, qu’il aurait aimé mettre son idée à exécution, je lâche un rire franc. « On pourrait balancer Soren d’un hélicoptère. » dis-je sans aucune hésitation. « Ca me dérangerait pas. Enfin. Je crois. » Après tout, j’ai bien envoyé mon poing dans la figure de mon ancien meilleur ami. Je ne souhaite pas sa mort, je ne suis pas comme cela, mais bon lui mettre encore un coup ça ferait pas de mal. Je lui en veux tellement que je ne contrôle plus trop tout ce que je ressens vis-à-vis de Soren et de toute cette histoire avec Cleo. Ne voulant pas repartir dans cette conversation, je me contente de dire simplement : « Mais Milena est une femme géniale et je suis d’accord avec toi, personne n’a le droit de lui faire du mal. » Je souris en pensant à la jeune brunette. Maintenant que je sais qu’elle connaît Adrian, je me dis qu’il faudrait que l’on trouve le moment de se voir tous les trois. Je n’ai pas beaucoup d’amis ou tout du moins, je ne me souviens pas de grand monde et cela a grandement réduit le cercle de mes proches. Alors je préfère profiter de ceux qui sont là en ce moment. « Faudrait qu’on se fasse un truc tous ensemble avec Evie. » dis-je tout en essuyant encore une fois le tableau de bord ne voulant pas laisser de traces. J’ai bien compris qu’Adrian tient beaucoup à sa voiture alors autant lui rendre en état. On en vient à parler de mon envie de réorientation professionnelle et une fois Adrian ramène cela aux femmes ce qui me fait rire quelque peu. « T’es un vrai dragueur toi hein ? » Je me doute qu’il n’a jamais dû avoir de relation stable ou en tout cas, il ne sonne pas comme si cela avait pu être le cas un jour. C’est dommage, mais je peux le comprendre. Ce que je comprends un peu moins, c’est la manière dont il me dit de me foutre de l’avis des autres. J’ai bien compris qu’il n’a pas l’air d’avoir beaucoup de monde dans son entourage, mais je ne suis pas comme cela. « Je peux pas infliger de nouvelles frayeur à ma mère et à ma sœur. Elles ont déjà trop souffert. » Je sais qu’Heidi ne me le pardonnera jamais si je me lance à nouveau dans un métier a risque. Connaissant ma petite sœur elle serait capable de m’en coller une, alors je préfère parler avec elle et tente de la rassurer avant de faire quoique ce soit. « Puis j’ai Cami maintenant, je peux pas me permettre de risquer ma vie sans réfléchir. Je suis papa maintenant, je peux pas juste penser à moi. » Mon statut a complètement changé et personnellement aussi, je n’ai plus envie de risquer ma vie sans réfléchir.

Après un léger silence dans l’habitacle de la voiture, je finis par oser poser des questions. Je vois bien que le blondinet, n’aime pas parler de lui. C’est quelque chose qui semble le déranger. Pourtant, il y a des choses que j’aimerais comprendre. Ce n’est pas la première fois qu’il laisse traîner des informations au cours de la conversation. J’ai bien compris qu’il n’était pas présent lors de l’accident, après tout l’armée m’avait bien fait comprendre que j’étais le seul survivant de cette attaque. Alors, j’aimerais comprendre ce qui a bien pu arriver pour qu’il ne soit pas avec nous. Il ne faut pas être aveugle pour voir qu’Adrian n’apprécie pas du tout ma question. Pourtant, il commence à me répondre. Avec un peu d’hésitation certes, mais il reste honnête. Sans se poser de questions. Je crois qu’il est comme ça Adrian : brut de décoffrage. Il ne tourne pas autour du pot et c’est ce que j’aime chez lui. Sa réponse me laisse sans voix malgré tout. Il avait donc été gravement blesser quelques jours avant notre attaque. L’espace de quelques secondes, je me sens presque jaloux de sa situation. Il a eu de la chance. L’armée la ramener au moins, il a pu rentrer à la maison, il a pas disparu pendant des mois. Je ravale bien rapidement ma jalousie, comprenant que cela ne mènera à rien. Je peux pas lui en vouloir d’avoir eu de la chance et je ne peux pas lui dire cela non plus alors qu’il semble tellement en souffrir. « Tu n’y étais pour rien, tu sais. Tu… Enfin, ne t’en veux pas comme cela, ce n’est pas comme si tu l’avais décidé. » lui dis-je doucement. Je peux comprendre qu’il aurait aimé être avec nous, sans doute pour pouvoir aider, sans doute parce qu’il se dit que les choses n’auraient peut-être pas fini comme cela s’il avait été présent. Tellement de suppositions laissé en suspens. Je vois bien que cela le travail énormément et très rapidement, il en vient à parler de cette soi-disant attaque. Il me fait savoir qu’il a fait des recherches, qu’il a essayé de comprendre ce qui a bien pu nous arriver. Au fur et à mesure de son récit, le ton monte et cela me met de plus en plus mal à l’aise. « Eh, baisse le ton s’il te plaît. » Je n’ai pas spécialement envie qu’il me crie dessus. Je ne suis responsable de rien. Même si je l’étais, je ne me souviens de rien comme il vient si bien de le dire. « Je me doute que tu sois vraiment affecté par tout cela, mais je ne me souviens de rien. Vraiment de rien Adrian. Toutes mes années à l’armée, c’est le flou le plus total. » C’est quelque chose que je ne saurais expliquer, mais c’est comme cela. Ma mémoire a décidé de jeter un voile épais sur cette période de ma vie et encore plus sur tout ce que j’ai pu faire à l’armée. Je ne me souviens pas de mes collègues, de la ville ou notre camp était situé, de ce que l’on pouvait bien faire tous les jours. Je ne me souviens de rien. « Si j’ai oublié tout cela, c’est pour une raison et des fois, je me dis que j’ai pas vraiment envie de retrouver la mémoire si c’est aussi traumatique. » Je soupire un peu et passe une main sur mon visage. Mon ami me propose de reprendre la route et je finis par venir m’installer à nouveau sur mon siège de passager. On reprend la route, la tension à nouveau présente entre nous. Cette fois-ci, c’est Adrian qui pose encore une fois une question. « Ils n'ont pas voulu me voir pendant deux semaines au départ. » L’armée n’a pas su gérer mon retour. Ils n’ont pas su admettre qu’ils m’avaient littéralement abandonné là-bas. « Le reste, c’était… Banal ? Je ne sais pas comment expliquer, mais ils ont réglé ça très rapidement. » La bavure ne devait pas sortir, tout le monde était au courant à Brisbane et pourtant, ils voulaient étouffer l’affaire. « Ils m’ont offert une médaille, pour faire bon genre, tu vois. J’ai aussi une prime de dédommagement à vie. Ils ont même essayé de me faire signer un nouveau contrat pour que je revienne chez eux, mais ils ont jamais parlé de l’accident. Enfin pas vraiment. » On m’a donné des détails très flou et après cela, on m’a fait comprendre que je pouvais partir. Je n’y suis jamais retourné. « Apparemment, on a été attaqué par surprise. Je me souviens de rien, mais je n’avais pas mes plaques sur moi et c’est ça le plus bizarre non ? On les enlevaient jamais ces trucs. C’est pour ça que je ne suis pas rentré pendant presque deux ans. Nassim, celui qui m’a trouver, il ne savait pas qui j’étais et d’où je venais. Il savait rien et pourtant, il m’a sauvé la vie. » Parfois, je pense à Nassim. Je me demande ce qu’ils deviennent lui et sa famille. J’espère que tout va bien pour eux. « Enfin… Je sais rien de plus que toi et j’ai un peu l’impression que l’armée cherche a étouffer l’affaire. On est deux à avoir survécu. Toi qui est parti avant et moi qui ne me souviens de rien. Ils sont tranquilles, personne ne pourra jamais dire ce qui a pu se passer ce jour-là. Malheureusement. » Je hausse les épaules et regarde à nouveau la route. « J’ai trop peur de me souvenirs, je crois. »  




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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMer 1 Aoû 2018 - 8:06






Adrian ne connaissait pas vraiment Soren. Il l’avait croisé quelque chose comme deux fois lors de deux de leurs permissions mais à part quelques banalités échangées, il n’avait jamais vraiment parlé avec le meilleur ami de Matteo. Il y avait une raison à cela mais qu’il n’avait jamais avouée au mécanicien ; il n’avait pas eu un bon préssentiment. Non pas qu’il le pensait méchant ou foncièrement mauvais mais il y avait simplement des personnes avec qui ça ne passait pas. Ils étaient probablement trop différents et le conducteur n’était, de toute manière, pas vraiment quelqu’un de sociable. Du coup, l’idée de balancer Soren du haut d’un hélicoptère lui paraissait plutôt alléchante. « Marché conclu. » Il lâcha un petit rire. Le genre de conneries qu’ils avaient pu échanger par le passé et qui avait fait que leur amitié sur le terrain rendait la réalité plus facile à gérer. Adrian hocha ensuite la tête ; une sortie avec Milena et Matteo, ça pourrait être assez cocasse mais pourquoi pas. Ils étaient les deux seules personnes avec qui il était assez à l’aise pour faire une sortie alors ça ne pouvait que bien se passer. « Ouais, on a toujours été différents là-dessus toi et moi. » C’était facile de se faire passer pour un dragueur. Il en était un, évidemment, le blond n’aimait pas être seul le soir et la nuit et ça, depuis son enfance mais il n’était pas ce dragueur lourd et irrespectueux. Ses parents ne lui avaient pas donné assez d’attention et il en avait fait des cauchemars durant toute son enfance et son adolescence où ils l’abandonnaient dans une forêt. Depuis qu’il avait été envoyé à l’armée et qu’il avait compris comment draguer et séduire en toute discrétion, il l’avait utilisé pour combler d’éventuelles nuits solitaires. A côté de ça, Matteo ne parlait que de Cleo et à quel point il craquait sur elle. Plusieurs fois, Adrian avait plaisanté en disant qu’il draguait pour deux et c’était probablement plus vrai que ce qu’il prétendait. C’était, au final, la seule compagnie qu’il tolérait puisqu’il était malgré tout un grand solitaire. Il n’avait jamais essayé de s’incruster chez Matteo et sa fiancée et il n’avait cherché à crécher chez des connaissances seulement s’il faisait trop froid ou qu’il pleuvait trop pour dormir dans le parc. Même depuis qu’il avait un appartement à lui, il n’invitait personne. A part des conquêtes donc. Et surtout, à aucun moment il n’avait envié la relation entre son coéquipier et sa fiancée. Certains pensaient qu’au fond de lui, Adrian rêvait de se trouver une petite femme pour éventuellement commencer quelque chose de sérieux mais ce n’était vraiment pas le cas. A trente quatre ans il n’avait jamais eu aucune relation sérieuse et tant qu’il n’en avait pas envie, il n’en aurait pas. Il n’excluait pas l’éventualité car il était bien placé pour savoir qu’on ne pouvait pas prédire à l’avance ce que l’avenir lui réservait mais pour le moment, sa vie amoureuse non existante lui convenait ainsi. « Tu sais… Tu ne repars pas sur le front et même un métier basique comme caissier pour comprendre des risques. Tu ne pourras jamais trouver un job où tu ne risques rien et ça il faudra bien que ta famille le comprenne. Je pense même qu’elles n’ont pas envie de te voir malheureux dans un job qui ne te plaît pas. Elles sont sûrement sur la réserve maintenant parce que tu viens de rentrer et que tout ça c’est encore frais. Mais choisi vraiment quelque chose qui pourrait te plaire pour aussi montrer le bon exemple à ta petite. » Parfois, Adrian s’impressionnait. Il n’était pas du genre grand discours, c’était même le mec silencieux dans un groupe, celui qui ne parle que pour bien dire les choses et ça avait toujours été à son avantage même si on s’était parfois ouvertement moqué de lui. Il n’était pas doué pour donner des conseils mais pour donner son avis, oui. Et ce n’était probablement pas ce que Matteo voulait entendre mais il n’était pas non plus là pour lui dire ce qu’il attendait. Peut-être que ça allait mettre en péril son envie de reconstruire une amitié avec lui mais au moins, il serait honnête et sincère. Ils n’étaient plus à l’armée et peut-être que leur amitié n’étai valable que parce qu’ils vivaient les mêmes choses. Ils étaient dans la vraie vie maintenant, avec des jobs différents et des envies d’avenir différentes. Les deux hommes avaient toujours été très différents d’un point de vue du caractère mais là-bas, ils vivaient la même chose donc leurs différences passaient au second plan. Ici, tout était différent et peut-être qu’ils allaient se redécouvrir d’une autre manière. Et peut-être que cette manière ne leur conviendrait pas… Peut-être même que ce qu’il s’était passé avec leur compagnie allait davantage les éloigner. Adrian ne voulait pas s’emporter. C’était malheureusement, une sorte d’effet secondaire de l’armée. Depuis qu’il était rentré il avait tendance à s’agacer d’un rien et à vite monter le ton. Il se laissait aller parfois à des bagarres dans les bars et ce n’était pas facile à gérer mais là, en l’occurrence, il ne s’en prenait pas du tout à Matteo. Ce dernier semblait se sentir un peu poussé et c’était pour cette raison que le conducteur se calma presque instantanément. Peut-être qu’ils auraient un peu de mal à communiquer les premiers temps. « Arrête... Même toi, tu ne crois pas à tes mots. » Il avait bien vu la réaction du jeune homme. Il ne le disait pas à haute voix mais son ton laissait clairement entendre qu’il ne comprenait pas pourquoi Adrian aurait préféré être là-bas avec eux, que tranquille dans son lit d’hôpital. Il lui lança un regard mi abattu, mi amusé. Ca ne servait à rien qu’il essaie de le rassurer. Il savait qu’il devrait être honteux de culpabiliser de ne pas avoir été là-bas avec eux, alors que lui, avait échappé à l’enfer de l’assaut. « Crois-moi, j’aurai préféré mourir avec mes frères plutôt que de vivre avec cette… merde là. » D’un geste vague, il désigna sa cicatrice. Le blond en avait vraiment chié. Okay, ce n’était pas le désert et le manque de soins iraquiens mais deux ans après, il avait encore d’énormes séquelles qui lui donnait clairement envie d’aller dans une forêt et de se tirer une balle une fois pour toute. Mélangé à la culpabilité, Adrian avait failli plusieurs fois ne pas faire long feu. « C’est ce qu’on nous répète inlassablement lorsqu’on est là-bas ; ne pas être un lâche, être fort et courageux pour son pays et ses habitants. Sauver son coéquipier à côté avant de se sauver soi-même. Bla-bla-bla. » Ils étaient formatés, ils étaient moulés pour penser les mêmes choses et tous tirer à la même corde. L’armée c’était ça ; on vous enfonce des belles paroles dans le fond de la gorge jusqu’à être sûr que vous vous en rappeliez et Adrian s’en était rappelé. Il avait vécu deux ans en pensant être le frère d’armes lâche, celui qui n’avait pas été assez fort et courageux et qui n’était pas avec les autres au moment de l’accident. « Je ne t’en veux pas à toi et je ne te demande pas de répondre à mes questions parce que je sais que tu ne peux pas. J’en veux à ceux qui peuvent nous apporter des réponses et qui ne le font pas. Ce sont eux les lâches. » Adrian était comme ça. C’était un garçon qui paraissait très calme de l’extérieur, très réfléchi mais c’était aussi quelqu’un qui n’avait pas sa langue dans sa poche et qui ne supportait pas l’injustice. C’était vraiment quelque chose qu’il haïssait par-dessus tout. Un soupir franchit ses lèvres. Plus Matteo parlait, plus le conducteur sentait ses doigts se crisper autour du volant. Il avait toujours eu un mauvais pressentiment quant au rôle de l’armée dans cette histoire et apparemment, il ne s’était pas trompé. « Je te jure que si nos frères sont morts à cause d’eux… » Et bien quoi ? Adrian ne pourrait rien faire et c’était probablement ça qui le mettait encore plus hors de lui. S’ils étaient morts à cause de l’armée, il ne pouvait tout simplement rien faire et vivre avec ça sur la conscience. Avec les derniers mots de Matteo, le jeune Thomas se rendit compte encore à quel point ils pouvaient être différents. Il ne voulait peut-être pas se souvenir de tout ça et c’était compréhensible avec ce qu’il avait vécu mais à sa place, le blond savait qu’il ferait tout pour se souvenir. Il ne pourrait pas rester comme ça avec cette partie de sa vie effacée, même si ça devait le traumatiser à nouveau. « Ouais. C’est peut-être mieux comme ça. » Pour lui en tout cas. Pour Matteo. Mais Adrian était quelqu’un de tenace et même s’il avait déjà épluché tout ce qu’il avait pu éplucher à propos de cette affaire, il n’allait pas abandonner de si tôt. Si Matteo ne voulait pas aider, s’il ne voulait pas savoir, il ne le forcerait pas. Il en ferait son enquête parce qu’il ne voulait pas apporter ça dans la vie du jeune papa s’il n’en voulait pas. Ils n’avaient pas les mêmes vies, il n’avait pas d’enfant à prendre soin. Il se risqua néanmoins à une question très sensible. Il ne forcerait pas son ancien coéquipier à répondre s’il ne voulait pas mais il devait quand même essayer de demander. « Est-ce qu’ils t’ont fait une tombe ? Comme les autres ? Qu’est-ce que ta famille a fait à ce sujet ? » C’était terriblement macabre mais malheureusement, ça pouvait peut-être l’aider à creuser – mot plutôt bien choisi – pour y voir un peu plus clair dans cette histoire. « Je me suis pointé. A la cérémonie pour les autres. » Adrian n’irait pas plus dans les détails. Il n’avait pas envie d’expliquer à Matteo qu’il avait été trop lâche pour se montrer vers les familles, qu’il avait été trop lâche pour faire ses adieux à ceux qu’il avait considéré comme ses frères.


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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyMar 7 Aoû 2018 - 0:42


The crazy speed of always needing more
Adrian & Matteo


Changer de profession commence à sérieusement me titiller depuis quelques semaines. Il est clair que je ne retournerais jamais dans l’armée, je ne serais jamais près pour cela, pas après la manière dont ils ont traiter mon retour. J’ai donné ma vie pour mon pays et on ne m’a jamais vraiment remercié pour cela. On ne m’as jamais cherché également et ça je ne pourrais jamais leur pardonner, ils m’ont fait passer pour mort et on gâcher le reste de ma vie. Alors l’armée n’est absolument pas une option, pourtant, je sais que je ne finirais pas ma vie au Mecanor. Je n’ai rien contre la mécanique, après tout, j’ai toujours aimé trafiquer mes voitures, mais je ne me vois pas continuer encore longtemps. La vie de mécanicien n’est pas véritablement palpitante. J’ai besoin de plus. Je ne saurais l’expliquer, mais je sais que j’ai besoin d’avoir plus d’action dans mon quotidien. Cependant, je ne sais pas vraiment ou trouver cette dose d’adrénaline qui m’est nécessaire. Je ne veux pas imposer une nouvelle profession stressante à ma famille. Pourtant, Adrian n’a pas tort, je ne peux pas rester coincer éternellement dans une relation qui ne me satisfait qu’à moitié. Je dois pouvoir m’épanouir et si ce n’est pas pour moi, je dois le faire pour ma fille. Je sais que mon ami a raison, mais c’est une décision que je ne dois pas prendre à la légère. Il va me falloir encore quelque temps de réflexion, mais je sais qu’il va falloir faire un peu de changement. Cela prendra le temps que ça prendra, je ne suis pas pressé à la minute non plus. Je ne veux pas faire d’erreurs, j’ai déjà assez perdu de temps comme cela dans ma vie. « Faut que je pense encore a tout ça, mais clairement, il va y avoir du changement. Je veux pas passer le reste de ma vie dans ce garage. »

Au fur et à mesure, la conversation glisse vers nos années à l’armée. Pas spécialement, ce que l’on a pu faire durant ces quatorze ans d’engagement, mais plutôt ce qui a mener à la fin de tout cela. J’avais besoin de comprendre pourquoi Adrian n’était pas avec nous à ce moment-là. J’en ai honte, mais l’espace d’un instant, je suis jaloux de sa situation. Certes, il n’a pas l’air d’être très en forme physiquement, et même psychologiquement, mais au moins il a pu rentrer chez lui et il n’a pas perdu pratiquement deux ans de sa vie. Je lui en veux presque, parce que lui, il n’avait personne, mais il a eu la chance de rentrer. Je m’en veux véritablement de penser comme cela, mais je crois que c’est plus fort que moi. « J’aurais préféré être avec ma femme et voir ma fille naître… » Je comprends bien que nous n’avons pas la même vie avec Adrian. Je ne peux pas lui en vouloir, nous n’avons clairement pas la même vie. « Désolé, je ne devrais même pas dire ça. » Je ne devrais pas et pourtant, je l’ai fait. On semble jouer la carte de l’honnêteté depuis le début de ce road-trip, alors autant continuer. Je ne veux pas plomber l’ambiance non plus, mais j’ai comme l’impression qu’Adrian ne s’en formalisera pas plus que cela. En comparant nos deux versions des faits même si ces dernières sont pleins de lacunes, on se rend rapidement compte que rien ne va dans tout cela. Je ne me souviens peut-être pas de grand-chose, mais on connaît presque toutes les valeurs de l’armée. . Il ne s’agit pas d’une institution connu pour sa transparence, il ne faudrait pas faire fuiter une faille. De toute manière, ils n’ont rien à craindre, le seul véritable survivant n’as aucun souvenir. Ca doit plutôt bien les arranger tout de même. « Tu penses que c’est pour ça qu’ils m’ont pas vraiment cherché ? » Ils se sont bien caché de dire tout cela à ma famille, mais moi aussi je me suis renseigner à mon retour et il y a beaucoup trop de flous dans leur version. Je n’ai pas le temps d’élaborer ma pensée, Adrian évoque une nouvelle fois nos « frères ». Je sens comme un petit malaise monter en moi en parlant d’eux à nouveau. Il est évident que le blondinet est plus qu’affecter par la disparition de nos anciens camarades. Cela me laisse un aperçu de la relation qui pouvait nous unir et malheureusement, je n’en ai aucun souvenir. C’est ce qui me rend malade dans le fond. Je ne me souviens pas de ceux qui ont été présents dans ma vie pendant toutes ces années et désormais ils ne sont même plus de ce monde… « Tu… Tu me parleras d’eux un jour ? » demandais-je un peu timidement. « Enfin, si tu t’en sens capable. » Je ne veux pas le forcer, mais j’aimerais en savoir plus malgré tout. Peut-être pour faire revivre quelques souvenirs malgré tout. Je ne sais pas. J’aimerais tellement pouvoir claquer des doigts et me souvenir des bons moments. J’ai peur de retrouver la mémoire en ce qui concerne le jour de l’accident, mais le reste… Je veux dire, on y retournait à chaque fois donc ça ne devait pas être si horrible que cela tout de même. J’ai comme l’impression qu’Adrian est légèrement surpris de m’entendre dire cela à voix haute. Si j’avais le choix, j’aurais déjà retrouvé tous mes souvenirs. Sauf que je n’ai pas le choix. Ce n’est pas comme si je l’avais décidé et si mon cerveau a décidé de bloquer tout cela, c’est bien pour une raison. Je préfère ne pas répondre ne sachant vraiment que dire de plus. Pour le moment, je ne me sens pas vraiment près à fouiller plus profondément dans cette partie de mon passé et en particulier sur cette journée. Je ne sais pas ce qui a bien pu se passer, mais le résultat a été assez traumatique pour moi. Je suis resté un an dans le coma après cette explosion et aujourd’hui je me traîne encore des lésions et les conséquences de cette hospitalisation quelque peu précaire en Irak. Je n’ai sûrement pas les mêmes séquelles qu’Adrian, mais on m’en découvre encore tous les jours et le médecin que j’ai pu voir dernièrement, m’as bien fait comprendre que je devais avoir une sacré bonne étoile pour m’en être sorti vivant et en forme comme je le suis aujourd’hui. Je sors de mes pensées en entendant la question d’Adrian. Ah oui, je n’avais pas encore eu le temps de lui parler de tout cela. « J’ai une tombe. » Plus morbide, on ne fait pas, je crois. « Je me suis rendu sur ma propre tombe… J’ai demandé à ce que l’on la fasse enlever, par respect pour ma famille, mais c’est vraiment compliqué comme démarche. » La secrétaire était partie dans un fou rire lorsque je lui expliquer que c’était mon nom sur cette pierre tombale et que si je me tenais devant elle, je ne pouvais pas me retrouver six pieds sous terre. Elle m’a accusé d’être un voleur d’identité et je n’ai pas cherché plus loin pour le moment. « Mais ils m’ont fait un enterrement alors que personne avait retrouvé mon corps. Je me suis renseigné, tu sais, les autres… Ils ont retrouver tous les autres sauf moi et ils ont décider que j’étais mort, sans aller chercher plus loin. » C’est sans doute ce qui m’a le plus choqué lorsque au cours de mes recherches, j’ai fini par comprendre que j’étais le seul disparu du bataillon. L’aveu d’Adrian me laisse sans voix, une boule au fond de la gorge. Je ne m’attendais pas à cela. « Tu… T’es pas venu pour moi ? » En même temps, je pense que ma sœur m’en aurait parlé s’il était venu. Enfin, je pense. Je ne sais plus vraiment. J’ai l’impression que tout le monde passe son temps à me cacher des trucs depuis mon retour. On m’avoue les éléments à moitié, on oublie de mentionner des personnes qui ont fait parti de ma vie pendant des années. Je ne suis pas en sucre après tout, j’aimerais que l’on ne me cache plus rien, mais visiblement, ce n’est pas gagné. « Un jour, je vais finir par me souvenir, j’en suis convaincu, je ne peux pas abandonner. J’ai pas envie d’abandonner, mais parfois, j’ai l’impression que je vais être déçu si cela arrive un jour, parce que vous passer votre temps soit à me mentir, soit à me cacher des trucs. » J’aperçois l’air surpris sur son visage et je soupire quelque peu. « Je suis pas con hein, je le vois bien que tout le monde prend du temps avant de me répondre, que tout le monde semble prendre des pincettes pour s’adresser à moi. Je suis pas en sucre hein ! » Je m’énerve quelque peu et c’est un peu égoïste de m’en prendre à lui, mais bon… Il est là alors il prend pour les autres. « Et encore t’as l’air d’être le plus honnête de tous. »   




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Message(#) Sujet: Re: + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) + the crazy speed of always needing more (feat. Matteo) EmptyDim 19 Aoû 2018 - 9:13






Adrian préféra ne rien répondre à son ancien ami. Il le prenait sûremen pour un égoiste, parce qu’il aurait préféré être sur le terrain avec les autres alors qu’il s’en était sorti mais leurs vies étaient complètement différentes. Tous les deux avaient été formatés par l’armée mais en dehors de l’armée, Matteo avait une famille, une petite amie et c’était largement compréhensible pourquoi il aurait voulu être à la place du blondinet et échappé à cet enfer en Iraq. Lui, n’avait jamais eu personne qui l’attendait à Brisbane et il accordait une énorme importance à ce lien entre coéquipiers qu’ils avaient eu au fil des années. Se retrouver complètement seul, en se sachant le seul survivant l’avait vraiment mis sans-dessus, sans dessous et vivre avec sa blessure et ses séquelles c’était rien, au final, que de vivre avec cette culpabilité qu’il avait trainé derrière lui comme un boulet ces deux dernières années. Adrian savait qu’il aurait peut-être dû le dire au mécanicien, à quel point la culpabilité l’avait brisé et le brisait encore. Il savait qu’il aurait dû lui dire que s’il gardait encore son arme à la maison c’était pour se tirer une balle dans la tête quand il n’en pourrait tout simplement plus. Mais il se tu. Il garda tout ça pour lui et préféra ne rien répondre. Il ne voulait pas qu’une nouvelle dispute explose. Ils étaient tous les deux un peu tendus même si le cadre du road trip les calmait un peu. Le chauffeur voyait dans les réactions de Matteo que cette épreuve l’avait changé. Il avait toujours eu un franc parlé mais ce n’était pas comme ça avant. Il ne pouvait pas lui en vouloir… Lui aussi avait changé.

« Je ne sais pas quoi penser justement. » Mais il allait tirer ça au clair. Même si Matteo ne voulait pas se souvenir, lui, il allait le faire. Il ne lui dirait rien, ou seulement s’il lui demanderait mais Adrian n’était pas prêt de laisser cette histoire s’enterrer. L’armée y était pour quelque chose et cette envie de connaître la vérité était la preuve qu’il était toujours très attaché à son coéquipier assis à côté de lui. Comme à leurs autres coéquipiers disparus. « Si tu veux. Je dois avoir des photos dans mon sac au studio. » Le blond n’était pas quelqu’un de matérialiste. Il ne possédait d’ailleurs quasiment aucun meuble chez lui et absolument aucune décoration. Même lors de son road trip, il ne s’était pas amusé à ramener un souvenir de chaque pays qu’il avait visité. Les souvenirs dans la tête c’était plus important pour lui. Mais il savait que dans son sac militaire qu’il avait soigneusement évité d’ouvrir depuis son retour à Brisbane, il y avait quelques polaroïds d’eux et de leurs coéquipiers. La plupart avaient été là pendant leurs quatorze années de service et il avait un bon paquet d’histoires à raconter. Même si les soldats étaient en grande partie sur le terrain, il y avait aussi de longues périodes d’attente et ils s’étaient toujours occupés l’esprit pour ne pas tourner en bourrique. Certains étaient pères et ils avaient toujours fait en sorte de se trouver des activités pour qu’ils ne pensent pas trop à leurs familles ou au mal du pays. Adrian se rappelait malheureusement très bien des visages des femmes, parents ou enfants de ses coéquipiers le jour où ils ont été enterrés. Il avait partagé leur peine, c’étaient ses frères qu’ils étaient en train de mettre six pieds sous terre. Matteo lui expliqua qu’il avait une tombe et il ne pu s’empêcher de trouver ça morbide mais ça faisait partie du protocole. Une tombe vide. Quelle blague. Il secoua légèrement la tête, vraiment médusé par cette institution qui avait tout fait pour leur inculquer le sens de l’honneur mais qui offraient une tombe vide à une famille qui ne pouvait même pas pleurer un vrai corps. « C’est écœurant. » Ses doigts se serrèrent autour du volant, si bien que ses jointures blanchirent légèrement. Il prit soin de ne garder ses yeux plantés sur la route pour ne pas croiser le regard de Matteo. Même là, il se montrait lâche. « Tu n’as pas été enterré en même temps que les autres. Peut-être qu’ils voulaient encore chercher son corps pendant quelques jours j’en sais rien. Mais il y a eu une cérémonie groupée pour tous les autres. J’y ai juste assisté de loin par respect pour les familles. » Sa gorge se serra. Adrian n’avait pas voulu qu’ils le voient. Qu’ils voient le traitre qu’il était à un moment aussi douloureux. Rien que de repenser à ce jour, son cœur se brisa dans sa poitrine. Ca faisait deux ans et pourtant… C’était encore aussi frais que si ça s’était passé la veille. « Je pense qu’ils t’ont enterré quelques jours après mais comme je n’osai pas aller voir ta famille, je ne le savais pas. Et j’étais peut-être déjà parti à ce moment-là. Avec le recul, c’est mieux ainsi. » C’était honnête. Un peu brut mais c’était la vérité. Il n’avait pas assisté à l’enterrement de la personne qui avait le plus compté pendant quatorze années parce qu’il n’aurait tout simplement pas supporté. Adrian était très instable à ce moment là, il sortait tout juste de l’hôpital et il savait qu’il n’aurait pas supporté la cérémonie. Il aurait été tout simplement capable de taper un scandale, de s’effondrer ou de rentrer chez lui pour en finir. A la place, il avait été derrière ce même volant et il quittait la ville pour rejoindre l’Europe. Le chauffeur fronça quelque peu les sourcils en entendant la dernière remarque de Matteo. « C’est pas dans ma nature de prendre des pincettes. Je ne suis pas là pour dire aux gens ce qu’ils attendent d’entendre. » C’était de nouveau très brut comme réponse mais c’était du Adrian tout craché. Enfin, il quitta la route pour descendre sur un petit chemin un peu cabossé. Il serra les dents en sentant sa tête dodeliner de droite à gauche, réprimant l’envie de hurler de douleur. C’était un petit chemin de plage dont il était facile de deviner qu’il n’était pas très connu des touristes. Il se retrouva devant une petite place à l’abris sous des arbres puis coupa le moteur. « On est arrivés. » Machinalement, il se passa un peu l’arrière de la tête en sortant du véhicule. Il alla ouvrir le coffre, pris son sac à dos et attendit que Matteo en ait fait de même avant de refermer la porte. Il l’invita ensuite à le suivre sur un petit chemin de sable mélangé à de la terre et ils arrivèrent devant un petit cabanon. Adrian, qui avait gardé les clés de sa voiture dans la main, choisi une clé pour ouvrir la porte du cabanon et agita un peu ses mains devant lui pour enlever les éventuelles toiles d’araignées. Au fond de la cabane, étaient posées deux planches de surf. « On est un peu pourris pour faire les cons sur de belles vagues mais je crois qu’on pourrait s’en sortir sur de plus petites. » Ces deux planches leur appartenaient. Matteo avait acheté ce cabanon la première fois qu’ils étaient venus ici lors d’une permission et ils avaient décidé d’y laisser leurs planches de surf et deux ou trois trucs utiles comme des outils ou des affaires pour la plage. Après avoir rangé ses clés dans la poche de son short et remis son sac à dos sur son épaule, Adrian prit la première planche et la donna à son ancien ami. Il prit la sienne et lui fit signe de sortir pour fermer la porte derrière eux et l’inviter à rejoindre la mer par un autre petit chemin de plus en plus sablonneux. Il n’était pas idiot, ils n’allaient pas faire du surf comme ils le faisaient avant. Ils étaient les deux blessés et un peu cabossés mais c’était juste histoire de ressentir un peu ce frisson sur l’eau. Arrivés dans le sable, le blond laissa tomber son sac au sol, retira son short et son t-shirt, laissa ses baskets et posa sa planche pour la nettoyer un peu et voir dans quel état elle était. « Elles sont dans le même état, c’est dingue. » Il parlait surtout pour lui-même. Il attendit de voir si Matteo gérait la situation avant de le regarder. « Comment tu le sens ? » Il ne le forcerait jamais à faire quoi que ce soit mais il était clair qu’il serait déçu s’il ne voulait même pas juste s’asseoir sur sa planche pour se laisser un peu dériver. Adrian ne comptait pas vraiment surfer de toute manière.


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