(viviarty) go ahead and throw your stones

Go ahead and throw your stones

C'était probablement la dernière journée chaude dont ils pourraient profiter avant des semaines. Plus la journée avançait, et plus il faisait lourd, le ciel se chargeant de nuages sombres au fur et à mesure. En fin de journée, après une énième journée de boulot pesante de part les multiples réflexions machistes de la plupart de ses collègues, la jeune femme avait regagné sa villa. Lasse, elle avait jeté son sac dans son entrée, provoquant un bruit sourd quand il avait percuté un meuble, attirant par la même occasion l'attention de son cacatoès, qui jusque là était étrangement silencieuse. Cette dernière avait alors émis un son strident, qui avait détruit les tympans de la brune jusqu'à ce qu'elle déverrouille la porte de sa volière. L'oiseau s'était alors envolé, en piaillant, et avait décrit des cercles au plafond avant de se poser dans un coin. L'architecte avait soupiré, se rapprochant de la baie vitrée qui éclairait son salon. Son regard s'était perdu un instant dans le vague, avant qu'elle soit brusquement ramenée à la réalité par un énième cri de Topaz. Seth abrrrrruti. La jeune femme avait eu un sourire, ne pouvant qu'approuver. Seth était un imbécile, et un ingrat. Il le lui avait bien prouvé la dernière fois qu'elle l'avait vu, quand elle était allée le chercher au commissariat. Il avait été fidèle à lui-même, et n'en pouvant plus, elle avait fini par arrêter la voiture alors qu'elle le ramenait chez lui.Et elle l'avait mis dehors. Ou peut-être que c'était lui qui était sorti de lui-même. Elle ne savait plus trop, en réalité. Et de toute façon, ce n'est pas comme si ça avait réellement quelque chose d'important. Le fait était que depuis, elle n'avait pas eu de nouvelles. Elle n'avait pas non plus cherché à en avoir, elle se trouvait bien mieux sans lui dans les pattes. Avec un peu de chance, il était plus ou moins rentré dans le droit chemin après ses remontrances. Mais rien n'était moins sûr. Vivian avait chassé le brun de son esprit quand quelque chose s'était posé sur son épaules. Caressant les plumes blanches, elle avait regagné la cuisine pour récupérer une noix, qu'elle lui avait offert. Une friandise fortement apprécié du perroquet, qui avait abandonné son épaule immédiatement pour aller se poser ailleurs. Puis la jeune femme avait regagné sa chambre avec l'intention de se changer. Elle avait besoin de nager. Elle avait toujours pensé que cette activité pouvait nettoyer son esprit. Et là, c'est ce dont elle avait besoin.

Quand elle était finalement arrivée sur la plage artificielle, le soleil venait de commencer son déclin. La plupart des gens qui y avaient passé l'après-midi avaient presque tous disparu, seuls quelques uns restaient, pour remballer leurs affaires. Elle avait abandonné ses affaires sur le sable, dans un coin où il n'y avait plus personne. Elle avait juste besoin de tranquillité, et n'avait jamais trop craint pour ses affaires. Une bêtise, sûrement. Peut-être changerait-elle ça quand elle se serait fait tirer ses affaires, ce qui pour l'instant ne s'était jamais produit. Elle avait frissonné quand elle était entrée dans l'eau, surprise par la différence de température entre l'eau et la chaleur étouffante ambiante. Elle avait longuement évolué dans l'eau, ses muscles raidis se déliant au fur et à mesure. Quand elle était sortie, elle n'avait aucune idée de combien de temps était passé, mais ses pensées étaient plus claires, et elle se sentait apaisée. Elle était encore les pieds dans l'eau quand elle avait aperçu une silhouette un peu plus loin. Et il ne faisait pas assez sombre pour qu'elle puisse ignorer de qui il s'agissait. C'était Seth, qui fondait sur elle au pas de course. Il avait clairement admis pouvoir difficilement supporter sa présence, son ton un peu trop moralisateur, certainement. Alors le voir approcher d'elle si rapidement, ça n'augurait rien de bon. Elle avait jeté un oeil vers ses affaires, dans l'idée de se couvrir au moins d'une serviette avant qu'il n'arrive à sa hauteur. Mais elles avaient disparu. Il ne lui restait plus qu'à faire bonne figure, excluant de son esprit le fait qu'elle allait se retrouver face au brun en maillot de bain, ses courbes et l'énorme cicatrice sur son genou plus visibles que jamais. Masquant au mieux son embarras, elle l'avait alpagué la première, espérant le prendre un peu au dépourvu. « Tu t'es perdu Moriarty? » Puisqu'il n'y avait rien à voler dans le coin, largement sous entendu. Elle avait relevé le menton quand il s'était retrouvé plus près, le fait qu'il soit plus grand qu'elle la surprenant toujours. Comment pouvait-on seulement l'imaginer aussi grand, quand il avait à ce point le caractère d'un gamin capricieux. « Qu'est-ce que tu veux? » Méfiante, elle avait plissé les yeux, détaillant son visage alors qu'il s'était finalement immobilisé. Son air ne promettait rien de bon.

code par drake.

Vivian Irish & @Seth Moriarty

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Tu as bu. Jusque là rien de nouveau. Sauf que le truc est que t'as bu plus qu'à l'habitude. Être ivre avant que le soleil ne se couche, c'est pas très glorieux. Même pas pour toi. Ce serait con d'admettre à voix haute que Theodora est la cause de tous tes tourments. Ce serait encore plus con de dire, ou de comprendre plutôt, que tu serais incapable de vivre avec l'information d'avoir un enfant sur la conscience. Elle a dit qu'elle ne le garderait pas, mais on sait tous à quel point les femmes sont sentimentales. Tu mets ta main au feu qu'un coup rendu à la clinique, elle va changer d'avis. C'est sûr que si tu irais avec elle, tu pourrais facilement savoir si elle va jusqu'au bout de ses promesses. Mais là encore, y aller, c'est la soutenir, c'est accepter d'affronter des erreurs communes ensemble, c'est encore plus con que d'accepter ta culpabilité. Donc, non, ce n'est pas une option. Ton cerveau est dans une parfaite ébullition. Aucune chance pour que tu en ressortes avec une réflexion concluante. Non, tout ce qui en ressortira, c'est une auto-destruction supplémentaire. Elle est bien mieux de gérer ça sans toi Theodora. Elle ne s'en portera mieux que si elle est accompagnée d'un ivrogne qui pourrait possiblement tenter de se battre avec tout le monde dans la pièce pour aucune raison valable. Non, non, non. Honnêtement, de la laisser se démerder avec sa merde, c'est la meilleure chose que tu peux faire pour elle. Elle le sait très bien même si elle te déteste de le faire.

Tu sais pas trop comment t'as fini par atterrir sur la plage. Tu devrais pas trop traîner dans le coin. Une noyade est si vite arrivée, surtout dans un état aussi lamentable que le tien. Tu passes tes deux mains dans ton visage, à la recherche d'un petit brin de lucidité qui te permettrait de te rendre à l'arrêt de bus le plus proche pour pouvoir rentrer chez toi et dormir jusqu'au lendemain midi. Sauf que lorsque tu regardes à l'horizon, c'est plutôt une silhouette familière que tu remarques. Et au lieu de t'en aller d'ici, tu poursuis ton chemin à grande enjambée. La lucidité n'est pas au rendez-vous. C'est la paranoïa qui est. Il suffit d'une petite photo, d'un gros déni et d'un verre de trop pour te faire perdre les pédales. « Tu t'es perdu Moriarty? » Va te faire foutre. Elle se donne un attitude que t'aime pas trop, celle de se penser meilleur que tu l'es - ou c'est juste dans ta tête. « Qu'est-ce que tu veux? » - « Ferme ta gueule !! » Ah, oui, le jeune homme très sympathique est de retour - c'est toi ça. Elle ne doit vraiment rien piger au débarquement qu'elle ne mérite absolument pas. « Ça vous amuse toi et ta connasse de copine hen ? » Et on s'enfonce encore un peu plus dans l'incompréhension. Tu délires complètement, voilà où est le problème. Il manque quelques informations à Vivian pour arriver à comprendre où tu veux en venir. « J'suppose que c'est même pas vrai qu'elle est enceinte ? » Parce que c'est assurément Violet qui complote contre toi. Elle envoie Theo te faire du charme et te punir avec une fausse grossesse. C'est ça ? Pitié dis-moi que c'est faux.

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Elle avait su qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure à la seconde où elle avait reconnu la silhouette de Seth au loin, qui fonçait sur elle. Elle n'avait pas tout de suite vu l'air mauvais sur son visage, il était trop loin à ce moment là, mais elle avait eu cette sensation étrange, l'air était devenu lourd et compact autour d'eux. C'était peut-être pour détendre l'atmosphère qu'elle avait lancé cette petite phrase, innocente. Tu t'es perdu Moriarty? C'était pas censé être provoquant, loin de là, mais il est vrai que le ton qu'elle avait employé pouvait faire planer le doute. C'est pour ça que, au cas où, avant qu'il dise quoique ce soit, elle avait voulu calmer le jeu. Qu'est-ce que tu veux? Ça n'avait pas marché, c'était le moins qu'on puisse dire. « Ferme ta gueule !! » Maintenant qu'elle l'avait en face d'elle, elle pouvait bien voir qu'il fulminait. Ses yeux étaient assombris par la colère, et elle s'attendait à voir de la fumée sortir de ses narines d'un instant à l'autre. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est pourquoi une telle rage, et surtout, pourquoi redirigée vers elle. Les yeux ronds, incrédule, elle avait complètement oublié le fait qu'elle était en petite tenue, sa longue cicatrice au genou exposée à la vue de tous. « Pardon? » Mais il ne l'entendait même pas, elle était prête à le parier. Maintenant qu'il était aussi près d'elle, elle les sentait. Les effluves d'alcool. Si Seth était sous emprise, la situation allait encore se compliquer. En fait, Vivian n'était même pas sûre d'avoir envie de prolonger la situation, qui s'annonçait corsée. « Ça vous amuse toi et ta connasse de copine, hein ? » Elle comprenait de moins en moins, l'australienne. De quelle copine est-ce qu'il parlait, et surtout, pourquoi est-ce qu'elle avait hérité du titre de connasse? C'était complètement insensé. Elle ne voyait pas laquelle de ses amies pourrait connaître Seth, à part sa soeur, évidemment. Maisie connaissait très bien son frère, ça allait de soi. Mais les autres...? Certaines de leurs amies communes aurait pu croiser le brun de temps en temps, mais de là à se faire traiter de connasse? Qu'est-ce qui avait bien pu se passer? Réfléchissant à toute allure pour essayer d'éclaircir la situation, elle avait sentie l'envie d'en coller une, à l'énergumène qui lui faisait face, gonfler. Une bonne gifle, ça lui remettrait les idées en place, pas vrai? « J'suppose que c'est même pas vrai qu'elle est enceinte ? » Là, c'était le comble, et la jeune femme avait perdu pieds. What the fuck dude? Croisant les bras pour tenter de contrer la fraîcheur naissante du vent qui glissait sur sa peau encore humide, elle avait froncé les sourcils. « Putain Seth, mais de quoi tu parles?! » Tout cela n'avait strictement aucun sens. Elle avait beau chercher, elle ne voyait pas, et maintenant elle était complètement perdue. Mais elle n'allait pas subir sans rien dire, ça c'était certain. « De qui tu parles? Qui est enceinte? Et de qui? De toi? » Biologiquement c'était possible, mais ça paraissait tellement bizarre à Vivian qu'elle avait du mal à l'envisager, même après l'avoir énoncé à voix haute. Seth était certainement la dernière personne que la brune aurait imaginé en "papa". Mais à voir sa réaction, peu importe qui était la fameuse fille, et qu'elle soit vraiment enceinte ou non, ce n'était clairement pas dans les plans immédiats du brun. Au fur et à mesure de ses paroles, l'architecte commençait à bouillonner à son tour. « Et pourquoi tu m'agresses au juste? J'ai rien à voir avec ça. C'est pas moi qui suis enceinte, il me semble. » Contrairement à la colère de Seth, bien visible par tout le monde, brûlant à l'air libre, celle de Vivian était beaucoup plus froide, plus sombre. Sourde. Il n'avait pas à l'agresser comme ça, quand elle était forcément innocente. Même si elle avait eu quelque chose à voir avec ça, d'ailleurs. « Dis-moi encore une fois de la fermer, et je donne pas cher de ta peau. » qu'elle avait sifflé, mauvaise. La menace n'était pas voilée le moins du monde, mais dans l'était où il était, l'australienne n'était pas sûre que Seth puisse saisir le sérieux de sa déclaration. La brune avait l'impression de marcher sur un fil au dessus du vide, et qu'à tout instant, elle pouvait basculer.

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Vivian Irish & @Seth Moriarty

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« Pardon? » Elle a vraiment besoin que tu répètes ce que tu viens de lui balancer en pleine gueule ? Non, elle a très bien compris. Tu comprends pas trop pourquoi ça la surprend autant. C'est pas comme si tu étais réputé pour ta gentillesse. C'est sûr qu'on doit se poser quelques questions quand on se prend un ta gueule sans raison valable. De toute façon, elle n'a même pas le temps de se remettre de ta première impolitesse que tu es déjà en train de dérailler, de lui lancer des accusations qu'elle ne comprend sans aucune preuve. Dans ta tête, tout ça, c'est clair comme de l'eau de roche. Tout fait du sens alors qu'en vrai, c'est complètement chaotique. « Putain Seth, mais de quoi tu parles?! » Voilà, elle ne comprend absolument rien. Elle ne voit pas du tout où tu veux en venir. C'est sûrement ce que dirait une fille coupable qui continue de jouer le jeu pour ne pas se faire prendre. Ouais, c'est sûrement ça et certainement pas toi qui se monte des films tout seul dans ta tête - oui la consommation d'alcool très élevé aide à l'imagination. « De qui tu parles? Qui est enceinte? Et de qui? De toi? » Quoi ? Elle en a beaucoup des amies connasses ? Il faut croire que oui. C'est sûrement pour ça que tu l'as toujours des les jambes tiens. Et bon, pour l'instant, y'a quand même aucune preuve que ce soit vraiment toi le père. Avoir des rapports sexuels sans protection c'est pas suffisant comme preuve. Si ça se trouve, elle s'est envoyé en l'air avec plein d'autres mecs sans protection. Qu'est-ce que t'en sais ? C'est sûrement qu'une menteuse comme toutes les autres. Violet aussi, elle ment constamment. Là, elle ment à faire semblant de pas savoir de qui ou de quoi tu parles. « Personne est enceinte parce que vous êtes deux putains de menteuses. » Ça, c'est la version que tu as envie d'entendre, celle où ce sont des connasses qui ont voulu se venger de toi. Bravo, c'est bien joué, bien réussi. T'es carrément tomber dans le piège. « Tu diras à Theo d'y réfléchir la prochaine fois qu'elle met une photo sur les réseaux sociaux. » Parce qu'elle s'est accidentellement tiré dans le pied en balançant toujours aussi accidentellement l'information que les deux femmes se connaissaient. À mettre autant de photos de son cul sur Instagram, c'était pas dure à deviner que t'allais passer beaucoup trop de temps sur son profil. « Et pourquoi tu m'agresses au juste? J'ai rien à voir avec ça. C'est pas moi qui suis enceinte, il me semble. » - « Va t'faire foutre. » C'est presque malheureux que ce ne soit pas elle qui le soit. Au moins avec elle comme mère, ce gosse aurait une chance de s'en sortir. Avec Theo ? Boaf, elle a l'air aussi paumée que toi. Ouais, tu juges sans connaître. Pourvu qu'elle aille vraiment au bout de cette avortement. C'est la meilleure décision pour tout le monde. Toi le premier - et y'a juste toi qui compte right ? « Dis-moi encore une fois de la fermer, et je donne pas cher de ta peau. » Elle est sérieuse là ? Nahhh, elle peut pas être sérieuse. Comme si elle était le moindrement menaçante dans son petit maillot de bain sexy. Zéro crédibilité Violet, meilleure chance la prochaine fois. C'est un rire mauvais qui traverse tes lèvres. Elle va sur un terrain qu'elle ne devrait pas aller. « Oh vraiment ? » Le simple ton de ta voix suffit à lui faire comprendre à quel point tu ne la prends pas au sérieux. « Fais attention aux petites menaces que tu fais, parce que moi, j'en ai rien à foutre que tu sois une fille. » Rien à foutre de toutes les personnes autour de vous qui pourraient assister à la scène. Tant que tu frappes pas le premier…

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Est-ce qu'il avait encore ne serait-ce qu'un pied ancré dans la réalité, ou est-ce que l'alcool qu'il avait ingéré lui brouillait l'esprit. Un peu des deux, sûrement. Ça faisait une belle jambe à la brune, de devoir gérer un mec en crise d'ado complètement furax. Malgré tout, elle aimerait bien y voir plus clair, et c'est pour ça qu'elle bafouille des questions qui lui paraissent importantes. Quoi? Qui? QUI EST ENCEINTE? Et l'autre qui la regarde avec son air agacé, comme si elle ne comprenait rien à rien. « Personne est enceinte parce que vous êtes deux putains de menteuses. » Elle bouillait de plus en plus, Vivian. Elle avait de la patience, mais Seth était en train de ronger à vitesse grand V ce qu'il en restait, après les avoir entamées à coup de ta gueule. Se faire traiter de menteuse, ça avait tendance à l'agacer, au plus haut point. Et elle n'était pas plus avancée, elle ne savait toujours pas qui était censée être enceinte. Elle s'apprêtait à l'interrompre quand il avait reprit, brusquement. « Tu diras à Theo d'y réfléchir la prochaine fois qu'elle met une photo sur les réseaux sociaux. » Theo? Comme Theodora? Sa Theodora? Mais qu'est-ce qui s'était passé, bordel?! Enfin, c'était pas vraiment la question, elle se doutait bien de ce qu'il s'était passé entre eux, si Theo était enceinte, il y avait eu contact... Rapproché. Pendant une seconde les imaginer tous les deux lui avait donné des frissons. C'était clairement pas une image qu'elle souhaitait avoir en tête, alors elle avait chassé ses pensées en secouant la tête. Maintenant, elle comprenait aussi pourquoi le brun l'avait associée à toute cette histoire; à cause d'une photo que la blonde avait publié sur instagram, après une de leurs soirées pizzas. Où elles étaient proches, et accessoirement, habillées en véritables bombes. Mais ce que Seth avait dû retenir, c'est qu'elles se connaissaient, et que d'après cette publication, elles s'appréciaient. Ça avait dû être suffisant pour que le brun se foute des idées de merde dans la tête. Mais de toute façon, c'était n'importe quoi! Theo n'était pas enceinte, elle le lui aurait dit, si c'était le cas. « C'est n'importe quoi, qui est-ce qui t'a mis ces conneries dans la tête? » Elle était bien curieuse de le savoir. Qui avait pu inventer de telles âneries, et pourquoi? « Et pourquoi tu m'agresses au juste? J'ai rien à voir avec ça. C'est pas moi qui suis enceinte, il me semble. » Elle n'était même pas au courant, jusqu'à il y a même pas une minute. Le fait qu'il s'acharne sur elle, alors qu'il était très clairement paumé dans ses élucubrations, ça la rendait dingue. Le calme était en train de la quitter, laissant la place à une colère sourde, froide. « Dis-moi encore une fois de la fermer, et je donne pas cher de ta peau. » C'était pas la meilleure chose à dire, mais Vivian avait eu besoin de le dire à voix haute, histoire de le faire descendre de ses grands chevaux. Il fallait vraiment qu'il remette les pieds sur terre. Elle était on ne peut plus sérieuses, les pupilles agrandies par la colère, mais il était bien loin de la prendre au sérieux. Il se foutait ouvertement de sa gueule. Il avait eu un rire, même. Un rire, merde. « Oh vraiment ? » Son ton était tellement dédaigneux que l'envie de lui mettre une gifle avait refait surface, plus impétueuse que jamais. Mais elle s'était retenue. « Fais attention aux petites menaces que tu fais, parce que moi, j'en ai rien à foutre que tu sois une fille. » Elle n'en doutait pas un seul instant. Qu'il n'hésiterait pas, que le fait qu'elle soit une femme ne l'arrêterait pas. Mauvaise nouvelle pour lui, Vivian n'était pas le genre de fille à s'aplatir juste parce qu'un mec - qu'elle connaissait, en plus - ne la prenait pas au sérieux. Qu'il essaye de lever la main sur elle, et elle lui rendrait coup par coup... « C'était pas une menace, mais un avertissement. Je suis pas une petite chose fragile. » Contrairement à ce qu'il semblait croire. Il serait peut-être temps qu'il s'en rende compte, en mettant de côté son égo de mâle. « Mais bien sûr, t'en as rien à foutre, parce que t'es devenu une petite frappe sans aucun sens moral... » Elle s'était rapprochée, menaçante, ou au moins autant qu'elle pouvait l'être de son mètre soixante-dix. Il avait beau lui mettre au moins 10 cm dans l'a vue, il ne lui faisait pas peur. La jeune femme ne s'était arrêtée que lorsque la distance entre eux était devenue minime. Peut-être en espérant que ça le ferait reculer. « Va pas te croire puissant parce que t'es plus grand. J'ai pile la bonne taille pour te détruire les bijoux de famille en un mouvement, alors me cherche pas. » Il faudrait juste qu'elle utilise son genou valide, et pas celui qui restait un peu fragile. Ce serait con de se retrouver au sol en essayer de le faire redescendre lui, sur terre.

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Vivian Irish & @Seth Moriarty

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« C'est n'importe quoi, qui est-ce qui t'a mis ces conneries dans la tête? » Toi, tout seul comme un grand. C'est plus facile de se monter une pièce de théâtre bien dramatique dans ta petite tête que de voir la réalité en pleine face. Tu n'avais pas vraiment douté de la sincérité de Theodora quand elle t'avait annoncé être enceinte. C'est lorsque tu as fait le lien entre elle et Vivian que les doutes sont arrivés. Des doutes justifiés ? Sûrement pas. En même temps, quelles sont les chances de connaître deux femmes qui se connaissent également sans que tout le monde soit au courant ? T'es le seul à pas avoir été mis au courant. « Toi. » que tu accuses d'abord, tenant dur comme fer à ta paranoïa. « Elle. » que tu ajoutes ensuite. La blonde et la brune, un duo incroyable d'arnaqueuses. Tu t'étais bien fait avoir, ouais. La discussion se met toutefois à partir en couille (sans blague). Les décibelles augmentent et la grabuge finira sans doute par alerter les autres personnes qui ne demandent qu'à profiter du calme de la plage. Désolé, Seth Moriarty est arrivé, y'en aura plus de calme, juste de la tempête. « C'était pas une menace, mais un avertissement. Je suis pas une petite chose fragile. » N'importe quoi. « J'vois ça. » que tu lui réponds en regardant sa blessure au genou qui démontre exactement le contraire dans ta tête. Elle a ça depuis quand ? Si tu donnes un coup dessus, elle s'écrase au sol ? Ce sera à tester si elle continue de se prendre pour une super woman. Toujours violent les retours à la réalité. « Mais bien sûr, t'en as rien à foutre, parce que t'es devenu une petite frappe sans aucun sens moral... » Ah vraiment ? Elle s'approche de toi avec son petit air menaçant qui ne te fait ni chaud ni froid (allez un point pour l'effort). Elle brise les derniers centimètres entre vous deux. Tu dois baisser les yeux pour la regarder. Ça te donne presque l'impression d'être supérieur à elle même si son regard semble dire qu'elle ressent exactement la même chose. « Va pas te croire puissant parce que t'es plus grand. J'ai pile la bonne taille pour te détruire les bijoux de famille en un mouvement, alors me cherche pas. » C'est plutôt elle qui te cherche depuis le début, mais bon, chacun sa façon de voir les choses hen. « À quoi tu joues merde ? T'as rien de mieux à faire que d'me faire chier ? » En voilà une bonne question. Une question si excellente que tu es presque certain qu'elle ne saura pas y répondre. C'est elle qui joue depuis le début. Toi, tu veux juste qu'elle dégage et qu'elle te foute la paix. Faut croire que c'est trop demandé. Sa vie est si ennuyante qu'elle a besoin de se frotter à un type comme toi ? Elle s'emmerde tellement qu'elle cherche à te faire perdre la tête pour passer le temps. Ça pourrait être presque amusant si c'était quelqu'un d'autre la victime. « Est-ce que tout va bien mademoiselle ? » Bah voyons, c'est elle qui fait des menaces et c'est elle qu'on court pour protéger ? « Dégage putain, elle a pas besoin d'ton aide. » Et par ses paroles très charmantes, la dame semble attendre un signe quelconque de Vivian si elle doit appeler ou non les flics. Y'a pas un mec qui va venir a ton secours si elle met ses menaces à exécution, elle par contre, avec son joli minois, tout le monde veut la sauver. Putain de monde féministe.

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Alors comme ça, c'était Théo qui lui avait fourré des conneries de cette ampleur dans le crâne? Ou non, même pas, finalement c'était elle? Il n'avait pas l'air trop sûr de lui, le Moriarty. En fait, il avait même l'air carrément perdu. Ça devait être un sacré bordel dans sa tête pour qu'il soit aussi contradictoire. Mais dans tous les cas, c'était pas une raison pour lui hurler dessus et pour l'accuser de tout et n'importe quoi, alors qu'elle n'avait strictement rien à voir avec cette histoire, contrairement à ce qu'il semblait penser. Elle n'allait pas se laisser faire, il n'allait pas apprécier. Elle s'en était doutée avant même de commencer à hausser le ton, elle aussi, et elle avait raison. Menaçante, elle lui avait lancé un premier avertissement, très sérieuse, essayant de lui faire comprendre qu'elle n'hésiterait pas à lui en mettre une s'il poussait le bouchon trop loin... Mais il s'était très clairement foutu de sa gueule, dardant un regard moqueur sur la longue cicatrice de son genou. « J'vois ça. » Voilà pourquoi elle aurait préféré qu'il ne voit jamais cette faiblesse sur sa peau. Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il arriverait à s'en servir contre elle à un moment ou à un autre. Et ça lui donnait un avantage tactique, ce qui déplaisait fortement à la jeune femme. « Ta gueule, Seth. » C'était la seule chose qui lui était venue à l'esprit, mais ce ne serait pas suffisant pour lui rabattre le clapet une bonne fois pour toutes. En attendant, ça avait eu le mérite de le réduire au silence, un moment. Recommençant ses menaces, espérant toujours que ça aurait l'effet escompté, la jeune femme s'était rapprochée jusqu'à réduire au minimum la distance entre eux. Se rendant compte trop tard que la différence de taille allait sûrement lui donner un sentiment de supériorité malvenu, elle s'était sentie obligée de menacer ses bijoux de famille, qui se trouvait à distance parfaite pour un coup de genou bien placé. « À quoi tu joues merde ? T'as rien de mieux à faire que d'me faire chier ? » Ils allaient finir par exploser, tous les deux. Brûler, cramer, jusqu'à ce qu'il ne reste que deux petits tas de cendres. Aucun des deux ne décolérait, au contraire, et si l'escalade continuait comme ça, qui sait comment leur entrevue se terminerait. « À quoi je joue? À quoi je joue, moi? Mais c'est à toi qu'il faut poser cette question! C'est toi qui débarque de nulle part pour me hurler dessus! C'est toi qui m'emmerde, à me pourrir ma soirée. » Soirée qui s'annonçait si tranquille avant qu'il apparaisse dans son champ de vision. Calme, comme l'était la plage artificielle, vide de monde quand elle était rentrée dans l'eau. « C'est toi qui es venu me chercher! Moi, la nana doit disant insupportable! » Parce que c'est comme ça qu'il la voyait, pas vrai? Comme une chieuse, une emmerdeuse de première qui lui compliquait la vie. Mais elle était venue le chercher en taule, merde! Tout ce qu'elle voulait, à la base, c'était l'aider, mais maintenant elle n'était même plus sûre d'en être capable. « Est-ce que tout va bien mademoiselle ? » Vivian avait détourné un instant son attention de Seth, pour réaliser qu'une dame, en balade avec son minuscule chien, s'était approchée d'eux. Pour s'assurer de sa sécurité, apparemment, comme si elle pourrait y faire quelque chose si elle avait vraiment été en danger. Si Seth s'était montré violent, elle n'aurait sûrement rien pu faire, à part appeler les flics, qui se seraient pointé trop tard pour mettre la main sur le brun, la plupart du temps trop malin pour se faire coincer... Son chien aurait pu lui égratigner un orteil, à la limite. « Dégage putain, elle a pas besoin d'ton aide. » Sans pouvoir se retenir davantage, Vivian lui avait collé un coup de poing dans l'épaule, suffisamment fort pour le faire chanceler. À peine, mais c'était une victoire. Puis elle avait reporté son attention sur la dame et son air inquiet. « Ça va aller, c'est gentil. C'est rien que je puisse pas gérer toute seule. » Et de toute façon, elle était trop fière pour accepter l'aide qu'on lui proposait face à Seth. Ça aurait été la preuve qu'il avait raison, qu'elle était fragile alors qu'elle lui certifiait le contraire depuis le début de leur conversation. De leur dispute, plutôt. Le regard de la cinquantenaire était passé de Seth à elle, et inversement, plusieurs fois. Après un dernier coup d'oeil appuyé, méfiant, envers le brun, elle avait reniflé avec dédain. « Vous devriez vous trouver un petit copain un peu moins grossier, ma petite. Celui-là file un mauvais coton. » Elle était restée sans voix un moment, abasourdie. Quoi? Puis les mots s'étaient remis dans l'ordre, et elle y avait enfin vu un sens. Et elle avait bafouillé. « C'est pas.... On est pas... En couple. » Elle se sentait pas ridicule, mais ça l'avait tellement surprise comme commentaire qu'elle s'était retrouvée complètement déstabilisée, sa colère s'évaporant en même temps. Puis elle avait froncé les sourcils. « Certainement pas. » Face au ton sec de la brune, la sauveuse d'un jour avait finalement fait demi tour, son minuscule chien sur les talons, décidant peut être que tout ça ne la concernait pas, enfin. Pour Vivian, ce qui avait pu faire croire à la femme qu'eux deux était ensemble restait obscure. Leur proximité, peut-être? Ou le fait qu'ils se hurlent dessus avait été suffisant? La brune avait regardé la femme s'éloigner, avant de reporter toute son attention sur Seth. Bizarre ou non, le commentaire avait eu l'avantage de doucher sa colère. « Pour la dernière fois, j'ai rien à voir avec tout ça. » Et elle espérait être assez convaincante pour au moins lui mettre le doute, cette fois.

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Vivian Irish & @Seth Moriarty

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« Ta gueule, Seth. » - « Ta gueule, Seth. » que tu répètes en imitant très bien (non pas du tout) Vivian devant toi. Le comble de l'arrogance quand tu la mimes jacasser de ta main gauche. Un comportement digne d'un gosse de dix ans. C'est ce que t'as aujourd'hui, dix ans. Même les gosses de dix ans ne sont pas aussi immatures. « À quoi je joue? À quoi je joue, moi? Mais c'est à toi qu'il faut poser cette question! C'est toi qui débarque de nulle part pour me hurler dessus! C'est toi qui m'emmerde, à me pourrir ma soirée. » Il faut croire que la patience de Violet avait une limite et que tu l'as atteint assez facilement, et rapidement. Comment pourrais-tu lui expliquer quelque chose que tu ne comprends même plus toi-même. C'est à peine si tu te souviens que c'est toi qui a lancé les hostilités. Ça sert à rien de vouloir comprendre, ça sert à rien d'essayer de te raisonner, t'es pas en état pour quoique ce soit. « C'est toi qui es venu me chercher! Moi, la nana doit disant insupportable! » - « MAIS FERME TA PUTAIN DE GUEULE. » On saura jamais si Vivian aurait vraiment mis ses menaces à exécution. C'est sûrement les cris qui ont fini par alerter la vieille avec son chien hideux. Ou c'est peut-être tes poings qui se sont serré qui lui ont fait craindre pour la vie de la brune. Ou encore la veine dans ton cou qui démontre très clairement que tu boues de l'intérieur. Elle tombe à pic la vieille quand bien même tu la chasses à coup de paroles bien peu poli, rien de quoi la rassurer dans ses inquiétudes. Le coup que Vivian te fou dans l'épaule suffira peut-être à soulager ses craintes. De ton côté, ta mâchoire se crispe alors que tu fais quelques pas derrière, détruisant ainsi votre proximité qui n'apportait rien de bon. « Ça va aller, c'est gentil. C'est rien que je puisse pas gérer toute seule. » Tu piétines d'impatience. Elle veut pas dégager ? Elle joue les gentilles filles devant public Violet, mais c'est toi qui mériterait d'être sauvé - c'est évident. T'as juste envie de lui cracher au visage quand la dame pose son regard sur toi, un regard rempli de dégoût. Quelle connasse. « Vous devriez vous trouver un petit copain un peu moins grossier, ma petite. Celui-là file un mauvais coton. » Comment désamorcer une bombe en une simple phrase ? Voilà comment. Vivian semble soudainement déstabilisé par cette phrase. Ah bien sûr que t'as l'air du petit ami qui maltraite sa chérie. « C'est pas.... On est pas... En couple. » Tu échappes un rire qui sera perçu de bien des façons différentes. L'arrogance sans doute pour les demoiselles. Alors que ça te fait juste marrer pour de vrai. Dure de dire ce qui est le plus drôle, le sous-entendu de votre couple ou la réaction de Vivian. « Certainement pas. » Plus elle insiste, plus elle perd en crédibilité. Pauvre fille. « Arrête de mentir, bébé. » La blague aurait été presque acceptable si elle s'était arrêtée là. Mais non, faut que tu pousses ça plus loin. C'est pour la crédibilité des paroles, bien sûr, que pour ça, pour montrer à cette conne que vous êtes vraiment un couple qu'importe les paroles de Vivian. Sauf que la dame est déjà partie, y'a plus rien à prouver - elle trouvait sûrement qu'il n'y avait rien à sauver de cette situation et elle aurait parfaitement raison. « Pour la dernière fois, j'ai rien à voir avec tout ça. » C'est au même moment où ta main se retrouve directement sur son cul. Nahh, tu ne la pas juste effleurer. C'est très bien agripper, parce que vous êtes un couple et que t'en a le droit. Le geste est encore plus déplacé vue la tenue légère qu'elle porte. Bravo Seth, tu dépasses même tes propres limites. « T'es bien foutue. » Ouais, faut encore que t'en rajoute une couche. C'est quand même un compliment, non ? À force de la détester, t'as même pas remarqué à quel point elle avait des courbes à faire rêver n'importe quel homme. Et la claque arrive dans trois, deux...

Go ahead and throw your stones

Ce type était un enfant. Elle essayait de le faire redescendre sur terre, et tout ce qu'il trouvait à faire, c'était répéter ce qu'elle lui disait? En essayant de l'imiter, par dessus le marché. S'il essayait de la faire sortir de ses gonds, un peu plus, c'était réussi. Il avait un don pour la pousser à bout, si facilement. Elle n'était pas d'un naturel très patient, l'australienne. Sûrement que c'était de la faute de ses soeurs, qui se faisaient une joie de la faire tourner en bourrique durant leur enfance. Mais elle avait quand même un minimum de sang froid, qui s'évaporait dès que Seth était dans les parages, et qu'il lui faisait son numéro. Et ça la rendait dingue. Il lui avait demandé à quoi elle jouait, et la jeune femme avait déchanté. Il osait lui demander ça, alors même que c'était lui qui lui avait foncé dessus un peu plus tôt? Elle ne lui avait rien demandé, rien du tout. Elle avait nagé un moment, était ressortie de l'eau détendue, songeant à ce qu'elle allait pouvoir faire de sa soirée. Et c'est le moment qu'il avait choisi pour débarquer et tout foutre en l'air. Et maintenant, il osait lui demander à quoi elle jouait, elle? Elle avait inspiré un coup, avant de lui faire toute une tirade, sur à quel point il se foutait de sa gueule depuis le début, à se prétendre victime dans cette histoire. Ça lui avait pas plu. « MAIS FERME TA PUTAIN DE GUEULE. » C'était sûrement ce cri du coeur qui avait décidé la cinquantenaire qui passait par là à se rapprocher d'eux. Ça, ou les doigts de Seth qui avait formé des poings. Vivian était consciente que vu de l'extérieur, la scène pouvait intriguer, ou même inquiéter. Pourtant, la jeune femme ne se sentait pas vraiment en danger. Éméché comme il était, s'il avait dû lever la main sur elle, il l'aurait déjà fait. Du moins, elle y croyait. C'est pour cela que quand la dame lui avait demandé si tout allait bien, elle lui avait répondu que oui. Avec aplomb, puisqu'elle était certaine de pouvoir gérer la situation. Mais avant de tourner les talons, la cinquantenaire c'était permis un commentaire qui l'avait complètement déstabilisée, avançant qu'elle devrait trouver un autre mec, quelqu'un de plus poli, de plus sympa. Quelqu'un qui filait pas un mauvais coton, pour reprendre ses mots. L'autre supposait qu'ils étaient ensemble, et l'australienne avait été tellement surprise que ça avait douché instantanément sa colère. Mais elle avait fini par démentir, parce que le simple fait qu'on l'imagine en couple avec Seth semblait complètement hallucinante. À côté d'elle, le brun ricane, va savoir pourquoi. Elle l'ignore, et assure ce qu'elle vient de dire. Elle n'est pas en relation avec Seth, certainement pas. Plus ou moins convaincue, si ce n'est par ses mots par le ton employé, la cinquantenaire avait tourné les talons pour s'éloigner, son chien-rat la suivant de près. C'est quand elle leur avait jeté un dernier coup d'oeil, par dessus son épaule, que le brun avait décidé de rouvrir son clapet. « Arrête de mentir, bébé. » Son ton mielleux l'avait hérissé. À quoi il jouait, encore? Le toisant de haut en bas, elle avait chuchoté, histoire de ne pas encourager l'autre à revenir vers eux au pas de course. « Quelle mouche t'a piqué encore? » Elle ne comprenait pas le revirement de situation. Qu'est-ce qu'il essayait de faire, au juste? La cinquantenaire n'était même plus assez près d'eux pour que ça ait un quelconque intérêt. Lui en voyait un, à coup sûr, mais tout ça paraissait encore très obscur à Vivian. Qui comptait simplement ignorer son intervention, pour reprendre et terminer leur conversation, maintenant qu'elle était plus calme. « Pour la dernière fois, j'ai rien à voir avec tout ça. » Et la seconde d'après, il avait avancé d'un pas, et elle avait senti sa main se poser sur ses fesses. D'abord abasourdie, elle avait vu rouge quand, ne se contentant pas de frôler, il avait saisi fermement le globe de sa fesse droite dans sa paume. Sa peau était chaude contre celle de l'australienne, encore humide de sa baignade. Et comme si tout ça ne suffisait pas, il s'était senti obligé d'en rajouter. « T'es bien foutue. » Est-ce que c'était réel? Est-ce qu'il avait réellement osé faire ce qu'elle croyait qu'il avait fait? L'envie de lui mettre une gifle bien mérité avait surgi, lui provoquant des picotements dans les doigts, lui brûlant la peau. Mais lui en coller une sur le champ, ce serait trop facile. Il méritait quelque chose de plus... Élaboré. C'est pour cela qu'elle avait ravalé sa fierté une seconde, pour mettre son plan à exécution. Minaudant, l'australienne s'était rapproché jusqu'à coller son corps au sien. « Contente que la vue te plaise... » Ravie de la lueur qu'elle avait allumé dans ses yeux, elle avait posé ses mains sur sa taille masculine. Elle avait réussi à le surprendre, restait juste à mettre la touche finale. C'est pour cela qu'elle avait approché son visage du sien, juste assez pour qu'il s'imagine qu'elle allait l'embrasser. Mais avant qu'il n'y ait contact, ou même qu'il ait l'idée saugrenue d'essayer de finir le chemin de lui-même, elle lui avait envoyé un coup de genou bien placé. Avec un couinement, il s'était effondré sur place. Bingo. « La prochaine fois, tu garderas tes mains dans tes poches, bébé. Ne repose jamais les mains sur moi. » Le consentement, il en avait déjà entendu parler? Vivian avait de gros doutes quant à ça... Mais elle espérait que maintenant, il y réfléchirait à deux fois. Et qu'il ne prendrait pas ses paroles pour un défi quelconque.

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But there's a scream inside that we all try to hide.

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« Quelle mouche t'a piqué encore? » qu'elle marmonne sûrement pour ne pas attirer l'attention de la dame en train de fuire cette scène troublante. Dure à dire quelle mouche t'a piqué. Le genre qui atteint les neurones du cerveau sans aucun doute, qui les atteint très très sérieusement. T'as dû fumer un truc qui fallait pas pour tomber si bas, ou c'est juste le mixte avec une très grande quantité d'alcool. Tu réalises même pas à quel point ton geste est déplacé quand ta main vient généreusement lui attraper une fesse. C'est pas déplacé, parce que c'est pas sexuel, c'est juste pour rire. Ouais, tout le monde se marre. T'es vraiment trop con, ouais. Et puis, bon, peut-être bien que ça devient un peu sexuel puisque la prise est loin de te déplaire. Sentir sa peau glacé qui contraste avec la chaleur de ta paume, ouais, c'est très loin d'être désagréable. « Contente que la vue te plaise... » Faudrait être aveugle pour ne pas apprécier une telle vue. C'est un sourire espiègle qui se dessine sur tes lèvres au moment où elle vient coller son corps au tien. Tu te portes volontaire pour la réchauffer. Sa peau frissonne - par la brise qui se lève, certainement pas pour toi. Ta deuxième main se glisse contre sa hanche alors que tes yeux se ferment automatiquement sur le baiser qu'elle va t'offrir dans quelques secondes. Elle en crève d'envie, ça se voit. C'est à cause du sexe que t'es dans la merde et t'es déjà prêt à recommencer. Quel con. Tu dois être à quelques centimètres d'atteindre la douceur de ses lèvres quand, au lieu d'une échange charnelle, c'est plutôt une horrible douleur que tu ressens dans l'entre-jambe. Le genre de douleur qui coupe le souffle. « Connasse. » que tu lâches dans un grognement peu audible à cause du couinement de douleur qui l'accompagne. C'est d'abord sur les genoux que tu t'écrases avant de te laisser tomber lamentablement sur le côté à même le sable. « La prochaine fois, tu garderas tes mains dans tes poches, bébé. Ne repose jamais les mains sur moi. » Tu roules sur le dos. Tes yeux se plissent, aveuglé par le soleil. Voilà de quoi qui devrait suffir à te remettre les idées en place. « Z'êtes deux putains d'allumeuses. » Ah oui, évidemment. Le délire n'est peut-être pas encore terminé finalement. Aucune chance pour que tu puisses prendre du recul sur la situation. Pas aujourd'hui. Demain, un coup décuvé, ça viendra. La liste des remords ne fera que s'agrandir encore un peu. « Theo est plus marrante au moins. » Remplis de mauvaises idées comme les tiennes. Violet, elle sait pas s'amuser. Parce qu'elle a rejeté tes avances est la raison numéro un. Ton avant-bras vient se poser par-dessus les yeux pour te cacher de la lumière du jour. Non, tu comptes pas te relever. Autant parce que t'en a pas envie que t'en es incapable. « J'suis dans la merde. » que tu marmonnes plus pour toi-même qu'autre chose. Vivian pourrait s'être déjà tiré que tu ne t'en serais même pas rendu compte. C'est assurément ce qu'elle devrait faire d'ailleurs, te laisser tout seul avec tes problèmes. Mais, ouais, t'es dans la merde. Tout le monde est d'accord sur cette affirmation là au moins.

Go ahead and throw your stones

Elle avait voulu l’allumer, et elle avait réussi. C’est bien du désir qui était apparu dans ses yeux, et c’est comme ça qu’elle avait compris qu’il avait mordu à l’hameçon. Avant de tenter, elle n’était pas certaine que ça fonctionnerait, l’australienne. Après tout, jusqu’à ce qu’il lui mette une main aux fesses de façon totalement inattendue, il n’avait jamais montré la moindre attirance envers elle. C’était le maillot de bain qui avait fait son effet, probablement. Elle ne voyait pas d’autre explication. Il serait temps de vérifier cette théorie une autre fois peut-être, elle était curieuse de voir comment il réagirait dans un autre contexte. Mais pour le moment, il venait de fermer les yeux, dans l’attente de ce baiser qu’elle lui avait teasé, son corps collé au sien. Elle avait profité de la sensation, pas longtemps, peut-être une seconde, fallait pas déconner non plus… Et la seconde d’après, elle lui avait envoyé son genou dans les parties. Comme prévu, elle avait pile la bonne taille, et la main de Seth avait glissé de sa position quand il s’était écroulé au sol en couinant. « Connasse. », qu’elle avait cru entendre de la bouche du brun. Elle n’en était pas certaine, était-il capable d’articuler tout en poussant un râle de douleur? Immobile - et toujours debout - elle l’avait regardé rouler sur le dos depuis sa position de PLS, plissant les yeux quand il s’était prit le soleil dans les pupilles. « C’est bon, t’es calmé? » Elle était prête à admettre que pour calmer ses ardeurs, elle avait un peu abusé, en les enflammant un peu plus. Mais il l’avait cherché, pas vrai? Et la jeune femme n'était pas certaine d'avoir envie qu'il recommence un jour, c'est pour cela qu'elle l'avait mis en garde. « La prochaine fois, tu garderas tes mains dans tes poches, bébé. Ne repose jamais les mains sur moi. » Tout en espérant qu'il ne verrait pas un défi dans ses paroles. Pour le moment, il semblait bien loin de penser à réitérer l'expérience, et c'était tant mieux pour lui. « Z'êtes deux putains d'allumeuses. » Avec Theo qui revenait dans le lot. Dire qu'un instant, l'australienne avait cru qu'il avait abandonné le sujet... Un beau raté. « Il t'en faut pas beaucoup... » Elle n'avait pas fait grand chose, en plus. En tout cas, de son point de vue. En fait, elle devait même pousser un peu plus, à l'origine, elle ne pensait pas réussir à l'allumer avec si peu, puisqu'elle semblait l'agacer au plus haut point. Mais puisque le simple fait de coller son corps au sien avait suffit pour qu'il se laisse aller... « T'aurais pu t'en douter... C'est pas en me hurlant dessus tout en m'accusant de n'importe quoi que tu me feras tomber dans tes bras. » Pour peu qu'il l'ait un jour souhaité, ce qui paraissait étrange à la jeune femme. Vaguement mal à l'aise à cette idée, elle s'était demandé s'il avait déjà été dans une situation similaire, et que ça avait tourné à son avantage. Y avait-il réellement des femmes qui étaient tombées sous son charme après ce genre de cinéma? Peu probable. Y avait-il des femmes qui tombaient sous son charme? Difficile d'imaginer le contraire, au vu de sa réaction un peu plus tôt. Il devait avoir l'habitude, sinon il n'aurait pas imaginé qu'elle ne pourrait pas lui résister. « Theo est plus marrante au moins. » Avec un petit rire moqueur, Vivian avait levé les yeux au ciel. « Ouais c'est ça. Et on voit où ça l'a menée d'être marrante, pas vrai? » Si elle était vraiment enceinte. Parce que ça, la brune ne pouvait pas en être certaine sans en avoir discuté avec la principale intéressée. Même si elle voyait mal ce qui pourrait pousser Theo à faire croire à Seth, le fauché, le paumé, qu'elle était enceinte de lui. C'était sûrement vrai, parce qu'elle ne voyait pas l'intérêt si c'était un mensonge. Ça paraissait tellement absurde... Et dans un coin de sa tête, elle avait noté qu'il fallait qu'elle voit Theo. Vite. « J'suis dans la merde. » Son ton était presque désespéré. Il paraissait vraiment perdu quant à la situation, et surtout, il était pitoyable, affalé ainsi dans le sable, le visage caché par un de ses bras, terrassé après un coup de genou dans les couilles. Elle n'avait même pas frappé si fort. « Ça je veux bien le croire. Sérieusement Seth, qu'est-ce que t'as foutu? T'avais pas assez d'emmerdes comme ça? » À croire qu'il le faisait exprès. Loin d'en avoir fini avec lui, elle lui avait chatouillé les côtes, du bout de son pied nu. Elle avait beau détester le Seth qui était sorti de nulle part pour l'engueuler en hurlant, elle n'avait pas le coeur de partir sans un mot. « Relève-toi et rentre chez toi. Si t'as encore un chez toi. C'est pas en restant par terre que tu vas trouver une solution. C'est pas en buvant, non plus. » Il ne l'écoutait peut-être même pas. Elle ne chercherait pas non plus à savoir si c'était le cas ou non. Pas ce soir, en tout cas. Elle n'était plus d'humeur. Cherchant ses vêtements des yeux, la jeune femme les avait finalement aperçus un peu plus loin, déplacés de leur point d'origine par le vent, et avait abandonné le brun une seconde pour aller les récupérer. Ses affaires sous le bras, elle s'était rapprochée de Seth, sur le départ. « Je t'invite pas chez moi, tu serais capable de te faire des idées. Ça ira? » Elle avait une chance sur deux qu'il l'envoie se faire foutre, mais au moins, elle saurait qu'il l'avait entendue.

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« C’est bon, t’es calmé? » C'est un couinement de douleur que tu lui offres en guise de oui. Avec un peu de chance, peut-être qu'elle a frappé assez fort pour que tu ne puisses plus jamais te reproduire. Un mal pour un bien hen. « Il t'en faut pas beaucoup... » Et bah non, quel mec lui en faut beaucoup ? Quand une femme comme Vivian porte le moindrement attention à toi, tu dis oui et tu te la fermes avant qu'elle change d'avis. Faut être con pour refuser ses avances. Aussi con que pour croire qu'il suffit de lui toucher les fesses pour l'allumer ouais. Tu sais même pas si elle est en couple ou non, pas que ça aurait vraiment changer quoi que ce soit. Ce serait pas la première meuf en couple que tu te tapes. Mais bon, tu connais que dalle sur elle au fond. « T'aurais pu t'en douter... C'est pas en me hurlant dessus tout en m'accusant de n'importe quoi que tu me feras tomber dans tes bras. » Bon point. Ton bras sur tes yeux vient retomber lourdement à côté de toi. « P't'être que t'avais envie qu'on se réconcilie. » Et le sexe est ta méthode préféré de réconciliation. C'est toujours meilleur après une bonne bagarre. Elle devrait essayer. Pour l'instant, Thei, malgré son énorme défaut d'être enceinte, reste encore plus amusant que la brune devant toi. « Ouais c'est ça. Et on voit où ça l'a menée d'être marrante, pas vrai? » Un accident, elle connait pas ? « J'oubliais que toi t'es parfaite et que t'as jamais rien oublié. » Tout le monde oublie au moins une fois dans leur vie de mettre une foutue capote. Pas de capote ne vient pas automatiquement avec un mioche. « Ça je veux bien le croire. Sérieusement Seth, qu'est-ce que t'as foutu? T'avais pas assez d'emmerdes comme ça? » Est-ce vraiment nécessaire de répondre à celle-là ? Bien sûr que t'avais déjà assez d'emmerdes comme ça. T'en a trop depuis trop longtemps. Ça va, y'a pas mort d'homme en plus… juste un foetus qui va crever bientôt. Personne va le pleurer ce gosse non désiré. « Relève-toi et rentre chez toi. Si t'as encore un chez toi. C'est pas en restant par terre que tu vas trouver une solution. C'est pas en buvant, non plus. » - « J'ai déjà une mère, t'as oublié ? » Autrement dit; elle peut arrêter de gaspiller sa salive pour rien. Tu préfères encore Madelyn qui joue très mal son rôle de mère que de te faire materner par Vivian ou quo que ce soit d'autre. Elle s'éloigne pour aller ramasser tes fringues et tu en profites pour te redresser. Assis dans le sable, tu secoues tes cheveux d'une main alors qu'elle revient à la charge. « Je t'invite pas chez moi, tu serais capable de te faire des idées. Ça ira? » Ton regard se lève vers elle. Ça ira ? Non pas vraiment. Est-ce que tu vas t'en sortir ? Oui, tu t'en sors toujours au grand malheur de tout le monde. « Ouais… » que tu lui réponds, peu convaincant. Pourtant, ça semble lui suffir puisqu'elle ne perd pas son temps d'avantage pour se casser d'ici. Toi ? Tu iras sûrement emmerder Maisie vu que tu es sur une bonne lancée pour les dommages collatéraux.

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