Le jardin botanique était le dernier endroit dont tu te souvenais avant ton attaque. Tu savais que tu avais passé par là pour retourner chez toi, que tu avais entendu du bruit derrière ton dos ainsi qu'une espèce de grondement. Et tu te réveillas le lendemain chez toi, avec une large griffure sur ton bras droit, le goût de manger un steak bien saignant et une colère qui sommeillait dans ta cage thoracique. Ça faisait maintenant trois semaines que cette agression était arrivée et tu n’arrivais toujours pas à comprendre pourquoi tu avais l’impression d’avoir autant changé. Pourquoi avais-tu des trous de mémoire assez nombreux depuis ce soir-là ? Souvent, tu revenais à toi dans des endroits que tu ne connaissais pas et tu avais un goût de sang dans la bouche. De plus, tu avais remarqué depuis trois semaines que tes ongles poussaient vite et qu’ils avaient une forme acérée même si tu t’entêtais à les tenir court. Il y avait souvent de la terre sous eux. Une fois, tu t’étais même rendue compte qu’il y avait des résidus de ce qui semblait être de la peau humaine. Ça te faisait peur. Et la colère qui sommeillait en toi te faisais également peur. Tu n’étais pas habituée aux humeurs changeantes ainsi qu’aux émotions négatives et tu voulais t’en débarrasser immédiatement. C’est pourquoi tu avais demandé subtilement aux clients de la bibliothèque s’ils connaissaient quelqu’un qui faisait des exorcismes ou qui pratiquait quelconque forme de sorcellerie et l’un d’eux te donna effectivement un nom : Siham Fowler. Tu ne savais pas exactement encore en quoi elle pourrait t’aider, mais tu t’étais dis que c’était mieux d’essayer que de ne rien faire du tout. Tu lui écrivas donc une lettre sur un parchemin que tu allais placer directement dans sa boîte aux lettres. Bonjour Mme Fowler, quelqu’un m’a dit que vous pourriez m’aider à comprendre ce qui se passe avec moi. Je vous attendrai au jardin botanique, prêt des hydrangées roses, ce soir, à 21h. E.H.
Lorsque tu arrivas au point de rencontre, tu avais la peur qui te tordait les entrailles. Tu ne savais pas encore ce qui allait t’arriver et ton instinct te disait de prendre tes jambes à ton cou, mais tu attrapa le restant de courage et patienta tranquillement. Ton dos était courbé vers l’avant, tu regardais sans cesse autour de toi, comme un animal qui se sentait traqué.

Olive était arrivée en colère quand Siham s’occupait de couper des champignons dans son jardin. « Est-ce que tu peux m’expliquer ce que c’est ? » elle tenait dans sa main une lettre où le prenom et nom de Siham figuraient. La jeune femme se liquéfia sur place. « Je n’en ai aucune idée… » elle n’avait dit à personne qu’elle logeait chez Olive. Enfin, personne, sauf deux ou trois qui savaient où la trouver si besoin, mais rien de plus. Peut être que le bruit s’était rapidement propagé, et que Siham n’était peut être plus en sécurité chez sa sœur de Coven. « Donne moi ça… » Siham s’empara de la lettre, bien entendu, déjà ouverte, et la lu sous les yeux d’Olive, qui en connaissait déjà tout le contenu.
Bonjour Mme Fowler, quelqu’un m’a dit que vous pourriez m’aider à comprendre ce qui se passe avec moi. Je vous attendrai au jardin botanique, prêt des hydrangées roses, ce soir, à 21h. E.H.
Elle redressa la tête, elle voyait déjà dans les pupilles de chat de son hôte, qu’il était hors de question qu’elle s’y rende. « Tu n’as aucune idée de qui ça peut être. » elle secoua la tête, non pas par contradiction mais bien pour valider qu’elle ne savait pas qui pouvait être E.H. « Je n’irai pas… » mais si c’était ça le dernier de ses soucis. « Il va falloir que tu partes… » Olive ne semblait pas lui laisser un droit de réponse, elle lui tourna le dos et emporta avec elle, la fameuse lettre.
Siham restait pantoise, mais laisserait à Olive un temps pour digérer, elle ne la connaissait pas depuis si longtemps mais elle ne pouvait pas lui avoir dit de bruler sa maison – pire, l’avoir bruler elle-même – pour ensuite lui dire de dégager au moindre doute.
21h – Siham avait parfaitement retenu où ce ou cette fameuse E.H allait l’attendre. Si elle avait tenue à écouter Olive pour ne pas la froisser et confirmer qu’elle devait bel et bien quitter sa maison, c’était bien plus fort qu’elle. Elle s’était rendue au jardin botanique, curieuse de savoir ce qu’on voulait d’elle. Plus la jeune femme s’approcha des hydrangées roses, plus elle sentie cette odeur de putréfaction lui retourner les entrailles. « Mon dieu… » l’odeur propre des loups garous, elle restait sur ses gardes. « E.H ? » fit-elle, s’approchant de la jeune femme qui n’avait pas les sourcils suffisamment fournis pour être confondu avec un loup, mais la lune n’était pas pleine et la malédiction jouait bien des tours depuis son début…

Tu avais toujours eû peur du noir. Une nuit éternelle était donc ton pire cauchemar. L'agression ainsi que l’incompréhension de ce qui se passait avec toi rendait la chose encore pire. Tu avais par contre bon espoir que Siham Fowler serait capable de t’expliquer et de trouver une solution pour toi. En fait, c’était ta chance de retrouver ta vie normale. Tu plaçais beaucoup d’espoir sur elle alors que tu ne la connaissait même pas. Arrivée près du lieu de rencontrer que tu lui avais donné, tu te rendis compte que l’odeur des hydrangées te donnaient la nausées alors que normalement, c’était celle que tu préférais le plus. Tu n’avais qu’une envie et c’était de prendre tes jambes à ton cou, mais tu ne le pouvais pas. Tu devais attendre de voir si elle allait répondre à ta demande. Il était 21 heures pile lorsque tu sentis l’odeur de viande fraîche. Ton ventre se mit à gronder. Ton nez commença à s’activer de plus en plus, cherchant la source de cette odeur. « E.H ? » Tu fis volteface lorsque tu entendis la voix d’une femme. Tu te rendis alors compte que cette odeur qui t’avais mis l’eau à la bouche était celle d’une humaine, celle de la femme à qui tu avais donné rendez-vous. L’incompréhension et la peur te fit prendre conscience que tu avais maintenant la posture d’un prédateur prêt à sauter sur une proie. Tu te recroquevilla immédiatement sur toi-même, ne réalisant pas vraiment que tu t’apprêtais à lui sauter dessus. ”Il… Il faut que vous m’aidiez. On m’a dit que vous pouviez m’aider.” Tu parlais rapidement, du ton faible. Tu ne savais pas elle devait t’aider avec quoi au juste, mais elle le devait. Tu réalisa également que tu avais approché tranquillement d’elle. Tu fis quelques pas de reculons puisque tu n’avais pas confiance en toi-même. Serais-tu vraiment capable de l’attaquer froidement au milieu d’un endroit public ? Tu retroussa alors ta manche pour lui montrer la griffure qui avait une teinte verdâtre. Tu ne savais pas comment lui expliquer ce qui t’étais arrivé. Tu espérais qu’elle le comprenne par elle-même.

Siham n’était pas totalement confiante, mais sa curiosité l’avait obligé à se rendre au jardin botanique de Brisbane. Elle voulait savoir ce qu’on lui voulait et qui était cette personne qui s’était adressée à elle. Depuis qu’elle avait ses pouvoirs et qu’elle les voyait grandir petit à petit, elle n’écoutait plus personne, comme si les conseils de ses sœurs n’avaient pas de valeurs à ses yeux. Alors qu’elle savait parfaitement qu’elles avaient toutes raison et qu’elle, elle avait tord. Mais jusqu’à présent, sa témérité ne lui jouait pas des tours, elle se laissait aller à son intuition et elle s’en sortait à chaque fois. Lui donnant toujours un peu plus de courage et aussi de désinvolture.
Alors qu’elle appela cette personne de ce qu’elle pensait être ses initiales, une jeune femme sortie de l’ombre, se mettant à la lueur du croissant de lune. Elle était recroquevillée sur elle-même, sentant la charogne à plein nez. Elle était une jeune louve, Siham n’en avait pas le moindre doute. Etait-ce alors un piège ? Voilà que les conseils d’Olive méritaient d’être écoutés ? Elle voulait en avoir le cœur net. ”Il… Il faut que vous m’aidiez. On m’a dit que vous pouviez m’aider.” Elle ne faisait que répéter ce qu’elle avait inscrit sur sa lettre manuscrite. « Qu’est ce que vous voulez réellement ? En quoi puis-je vous venir en aide ? » la nourrir ? « Si vous tentez quoi que ce soit contre moi, j’ai les moyens de vous anéantir… » elle bluffait, mais si elle l’avait appelé pensant que ses pouvoirs pourraient l’aider en quoi que ce soit, elle croirait sans doute qu’elle serait capable de la tuer d’un coup de baguette magique. « quelle est votre requête ? Qui vous a parlé de moi ? » elle était aussi curieuse d’avoir la réponse à cette question. Elle avait du mal à croire qu’elle avait déjà une renommé dans les covens.

« Qu’est ce que vous voulez réellement ? En quoi puis-je vous venir en aide ? » Tu sentais l'agacement dans sa voix. Tu fronças les sourcils. Pourquoi est-ce qu’elle était venue si elle ne voulait pas vraiment l’aider ? « Si vous tentez quoi que ce soit contre moi, j’ai les moyens de vous anéantir… » Tu fis encore deux pas de reculons. Elle pouvait être menaçante quand elle le désirait. Tu fis signe de non de la tête. ”Je veux juste comprendre ce qui se passe avec moi. Je ne vous veux pas de mal.” Tu ressentais sa peur et tu te surprenais à en éprouver satisfaction. Ça te fit frissonner. Comment pouvais-tu être contente que quelqu’un ait peur de toi alors que tu étais normalement complètement inoffensive et douce ? ”Quelqu’un… Plutôt quelque chose, m’a agressé il y a quelques semaines. Depuis ce temps, j’ai des blancs de mémoire. Je ne me souviens plus de longs moments de ma journée…” Tu t’arrêtas de parler. Tu te demandais si tu faisais bien de lui parler de tout ce qui t’arrivait, si tu ne te mettais pas plutôt en danger. En même temps, tu devais te livrer si tu voulais obtenir l’aide que tu voulais. « quelle est votre requête ? Qui vous a parlé de moi ? » Un autre froncement de sourcil. Tu ne voulais pas mettre personne dans l’eau chaude. Tu décida de dire un petit mensonge. ”J’ai entendu votre nom et vos coordonnés dans une conversation pendant que je marchais.” Tu mentais mal. Tu décidas de continuer à lui raconter tes questionnements avant qu’elle ne te pose d’autres questions à propos de l’identité de la dites personnes. ”Je veux savoir pourquoi j’ai cette colère dans le ventre. Pourquoi je me réveille avec un goût de sang dans la bouche.” Tu te recroquevillas un peu plus sur toi-même pour être sûre de garder le contrôle de tes mouvements, pour ne pas sauter sur Siham sans avoir le temps de te stopper toi-même. ”Je veux que ça cesse. Je veux redevenir moi-même.”

”Je veux juste comprendre ce qui se passe avec moi. Je ne vous veux pas de mal.” Siham ne pouvait pas uniquement lui faire confiance sur parole. Ne pas vouloir lui faire de mal ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas le faire. ”Quelqu’un… Plutôt quelque chose, m’a agressé il y a quelques semaines. Depuis ce temps, j’ai des blancs de mémoire. Je ne me souviens plus de longs moments de ma journée…” voilà, Siham comprenait à présent. Cette agression était celle d’un lycan et il avait réussi à étendre sa malédiction sur la jeune femme. Elle en était un également à présent, seulement, elle n’avait pas l’air d’être au courant… une sorte de déni, sans doute. Siham se demandait bien comment elle pourrait lui venir en aide, du moins, si elle avait la solution pour annuler la malédiction de tous les loups garou, il y a bien longtemps qu’elle y aurait mis fin. Bien qu’ils étaient tout aussi utile à sa quête : les loups garous détestait les vampires et ils aidaient à éradiquer cette race de suceur de sang. ”J’ai entendu votre nom et vos coordonnés dans une conversation pendant que je marchais.” Siham se doutait bien qu’il s’agissait là de foutaises. Elle n’était pas suffisamment puissante pour que son nom circule de la sorte de bouches à oreilles. ”Je veux savoir pourquoi j’ai cette colère dans le ventre. Pourquoi je me réveille avec un goût de sang dans la bouche.” La réponse était toute simple et elle n’était pas obligée de faire autant d’effort pour trouver Siham pour l’obtenir. N’importe qui aurait pu lui dire, si elle avait pris le temps d’en parler à quelqu’un. ”Je veux que ça cesse. Je veux redevenir moi-même.” Siham comprenait la terrible peur qu’elle pouvait vivre, elle senti toute la sincérité dans ses mots, et elle était plus que désolée. « Je comprends… » souffle-t-elle, cette fois sur un ton moins offensif que ses premières paroles. Elle restait toujours à distance, toujours méfiante, mais elle s’adoucie. « Je suis désolée mais les mots que je vais vous dire risquent de vous faire peur davantage. Ce n’est pas le but. Mais vous êtes venue pour trouver des réponses à vos questions. Je peux vous en apporter une… » elle cessait de faire durer le suspens. « Suite à cette agression, tout a changé pour vous. C’est pour une raison simple. Cette chose qui vous a agresser devait sans doute être un loup garou… » l’odeur qui se dégageait de la jeune femme n’y laissait aucun doute. « Vous l’être également à présent… »

Tu pouvais ressentir la méfiance que Siham avait envers toi. Tu savais au fond de toi que tu pouvais être dangereuse pour elle, mais tu ne comprenais pas pourquoi. Toi qui avait toujours été aussi douce qu’un agneau… Puis, son non-verbal changea. Tu sentis un peu plus de douceur, une compréhension de sa part. Une lueur d’espoir prit naissance dans ton esprit. « Je suis désolée mais les mots que je vais vous dire risquent de vous faire peur davantage. Ce n’est pas le but. Mais vous êtes venue pour trouver des réponses à vos questions. Je peux vous en apporter une… » La nervosité t'envahit. Finalement, peut-être étais-tu mieux de rester dans l’incompréhension si sa réponse était pour ne pas te rassurer. « Suite à cette agression, tout a changé pour vous. C’est pour une raison simple. Cette chose qui vous a agressé devait sans doute être un loup garou… Vous l’être également à présent…» Tu ne savais plus comment te sentir. Tu hésitais entre la colère, la peur, la détresse… Tu avais l’impression de vivre toutes ces émotions en même temps et c’était difficile à contrôler. Il te passa à l’esprit que tu pourrais faire mal à Siham en ce moment-même et ça te fit reculer de quelques pas. « Ça… ça ne se peut pas. Il faut… Il faut qu’on trouve une solution. » Tu ne pouvais te mettre à attaquer des gens comme ça, tu n’étais même pas capable de mettre un steak bien cuit dans ton assiette. Tu ne pouvais pas manger des humains vivants. « Je suis végétarienne depuis des années, je ne peux pas me mettre à manger des humains crus du jour au lendemain. » La situation était vraiment ridicule quand tu y pensais, mais tu ne réussissais plus à réfléchir normalement. « Il doit bien avoir des moyens de renverser la malédiction ? »

  « Ça… ça ne se peut pas. Il faut… Il faut qu’on trouve une solution. » La réponse que Siham lui avait apportée allait forcément la chambouler, d’autant plus qu’elle semblait vraiment ne pas comprendre ce qu’il se passait et tous les changements qui s’opérait en elle. Siham, en autre mesure, pouvait comprendre la peur. Elle-même avait appris être une sorcière du jour au lendemain et à partir du moment où elle avait eu cette révélation, tout avait changé pour elle. En positif, bien sûre, mais elle était passée par des phrases de doutes, par des phases de peurs, d’incompréhension. Elle ressentait une sorte d’empathie pour elle, se mettant à sa place. La jeune femme en face d’elle était terrifiée à l’idée de pouvoir faire du mal autour d’elle, terrifiée de réaliser ce qu’elle était devenue. Une solution… Siham n’en avait pas.
« Je suis végétarienne depuis des années, je ne peux pas me mettre à manger des humains crus du jour au lendemain. »  Et pourtant, c’était surement ce qui s’était passé jusqu’à présent. Siham en avait des frissons, les poils qui s’hérissent. « Il doit bien avoir des moyens de renverser la malédiction ? » Pour le moment, elle n’en avait pas connaissance, mais, ce n’était surement pas impossible. « Je n’ai pas la réponse… » elle, non… « mais… » elle n’avait pas envie de créer de faux espoir à cette jeune femme qui était venue jusqu’à elle pour la trouver. « Promettez moi qu’il ne s’agit pas là d’un piège. » Car, pour le moment, elle ne pouvait se permettre de prendre aucun risque. Si, elle lui faisait cette promesse et qu’elle la laissait ensuite partir en vie, Siham allait en retour, faire tout son possible pour lui venir réellement en aide. « Retrouvez moi ici dans deux jours, quarante huit heures, pile. Je tâcherait de me renseigner d’ici là… en attendant, veillez à ne pas sortir de chez vous. Attachez vous quelques part, prenez des vivres, faites vous une réserve. Si votre souhait est réellement celui de ne plus tuer. Il doit y avoir une solution. » les grimoires n’avaient-ils pas réponse à tout ?

Tu sentais que Siham avait tenté de trouver une manière pour t’annoncer la nouvelle sans trop te bousculer, mais en même temps, il n’y avait pas cinq-six manières de t’annoncer ce qui se passait. Tu ne connaissais pas trop les loup-garous, mais ce que tu savais d’eux te faisait peur. « Je n’ai pas la réponse… » Toi qui avais gardé confiance jusqu’à maintenant, tu sentis tout tes espoirs te quitter. « mais… » Tu relevas rapidement les yeux vers elle. Est-ce qu’elle venait de penser à une solution ? « Promettez moi qu’il ne s’agit pas là d’un piège. » Tu hochas rapidement la tête d’un geste positif. « C’est promis. Je tente de vous démontrer en restant loin de vous depuis votre arrivée que je ne suis pas une menace. » Du moins, pas pour l’instant. Tu ne réalisais pas que tu pouvais rapidement le devenir malgré toi. Tu ne savais pas encore que l’avenir te réservais une envie de te nourrir de chair humaine, de la colère, du poil au visage. Tu ne comprenais pas encore que ta part d’humanité se détruirait petit à petit pour laisser place à une part sombre de toi que tu ne connaissais pas. « Retrouvez moi ici dans deux jours, quarante huit heures, pile. Je tâcherait de me renseigner d’ici là… en attendant, veillez à ne pas sortir de chez vous. Attachez vous quelques part, prenez des vivres, faites vous une réserve. Si votre souhait est réellement celui de ne plus tuer. Il doit y avoir une solution. » Tu hochas la tête positivement. Les prochaines heures ne te semblaient pas se dessiner sous le signe de la joie, mais tu n’avais pas vraiment le choix d’écouter les recommandations de Siham si tu voulais avoir une chance de t’en sortir et de ne pas faire trop de dommage collatéral. « Je serai là… Merci. » Et c’est comme ça que tu pris la direction de chez toi. Tu avais l’intention de te barricader pour t’empêcher de sortir. En même temps, est-ce que ce serait vraiment efficace si c’était toi-même qui remplissait cette tâche ? Tu l’espérais fortement… Après tout, tu n’avais qu’à tenir un maigre deux jours…