ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 979 POINTS : 6140
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
La fin de l'année scolaire avait été particulièrement riche en rebondissements pour Eli, entre découvertes bouleversantes, conflits explosifs avec son père et la fin de ses années de lycée. Un peu moins d'un mois s'était écoulé depuis la remise des diplômes, mais les dernières semaines n'avaient rien eu de reposant et les vacances ne revêtaient certainement pas l'aspect qu'il avait espéré depuis toutes ces années passées à attendre la fin de sa scolarité. Le réveillon de Noël avait été tendu, il ne se souvenait plus de celui du Nouvel An tant ils s'était mis dans un état minable pour échapper à ses tracas, et même l'anniversaire de sa majorité quelques jours plus tard n'avait pas été aussi savoureux avec toutes les interférences auxquelles son cerveau était en proie depuis de longues semaines. Depuis ces longues semaines, il semblait si absent que Channing et Lexie lui avaient demandé à plusieurs reprises si quelque chose n'allait pas, et il s'était forcé à prétendre que oui, les mensonges arrachant la langue et meurtrissant le cœur de celui qui avait toujours prêché une sincérité infaillible. Mais récemment, Eli avait découvert une vérité dont il ignorait comment l'avouer à ses cadets, et le secret le rongeait de l'intérieur depuis qu'il en avait pris connaissance, ternissant par la même occasion toutes les expériences uniques qui accompagnaient tout adolescent de son âge.
Le drame avait débuté au mois de septembre, à l'occasion d'un week-end à Sydney avec ses amis du lycée pour célébrer de manière anticipée leur liberté imminente. Quelle n'avait pas été sa stupéfaction de surprendre, comme s'ils étaient dans un mauvais film, son propre père censé voyager pour les affaires en compagnie d'une inconnue avec laquelle il semblait partager une proximité tout à fait perturbante. Les jours et semaines suivants, Eli s'était laissé guider par une curiosité presque maladive. Le jeu de pistes qui s'en était suivi le mena de découverte en découverte, et finalement à des papiers cachés dans le bureau de Richard Walker, qui attestaient de la paternité de ce dernier – paternité d'un enfant qui n'était aucun des trois membres connus de la fratrie d'Elijah. De fil en aiguille, l'aîné avait retrouvé la trace de ce demi-frère dont l'existence, fruit de l'adultère de leur père, leur avait toujours été dissimulée. Ainsi s'écroula le monde d'Eli, et avec lui l'ensemble des certitudes auxquelles il s'était raccroché toute sa vie.
Finalement, aussi courageusement que stupidement, Eli s'était décidé à confronter son père et lui avait révélé ce qu'il avait découvert tout en lui signifiant son intention d'en parler à Lexie et Chan, qui n'étaient pas dupes de son comportement étrange de ces derniers temps et auxquels il ne supportait plus de mentir. Il avait ainsi espérer mettre un terme à ces secrets qui le rongeaient de l'intérieur, mais le dénouement fut tout autre – au terme d'autant de tentatives de diversion que de tactiques de manipulation, Richard Walker eut fini par acheter le silence de son aîné en échange de la liberté à laquelle ce dernier avait toujours aspiré. Eli avait statué qu'il serait incapable de continuer à mentir à son frère et sa sœur en les regardant dans les yeux, et Richard en avait conclu qu'il valait mieux qu'Eli n'ait plus à affronter le regard de ses cadets, et que le poids de ses mensonges serait moins lourd à porter s'il était loin d'eux. Ce n'était que temporaire, disait-il, le temps qu'il ait le temps d'annoncer lui-même la vérité à ses enfants – et, en attendant, il attendait d'Eli de tenir sa langue et de se concentrer sur sa découverte du monde plutôt que de risquer de faire imploser leur famille aux apparences si parfaites. Difficile d'établir quelles parts de naïveté, de stupidité et d'égoïsme constituèrent la décision d'Eli lorsque celui-ci accepta, un sentiment doux-amer lui nouant les entrailles, le ticket de sortie du Walker Group tendu par son père en échange de sa totale discrétion.
Trois heures s'étaient écoulées depuis que Richard lui eut annoncé son départ dès le lendemain pour Hong Kong, première étape de son périple autour du monde au budget illimité assuré par la fortune familiale. Il y rejoindrait un ami de la famille et y peaufinerait la suite de son itinéraire. Quelque peu sonné, Eli peinait à réaliser le tournant décisif qu'allait prendre sa vie, à mille lieues de l'assommant stage d'été au Walker Group auquel il avait initialement été destiné. Rhett lui avait proposé de passer la soirée au skatepark où ils avaient l'habitude de passer du temps, et Eli accepta volontiers cette ultime opportunité de vivre un semblant de normalité avant de tourner le dos à la vie telle qu'il la connaissait. Installés sur leur rambarde habituelle, ils se retrouvèrent à taper du pied au rythme de Californication qui s'échappait à plein volume de la boombox d'Eli, lequel s'affairait, concentré, à la confection de ce qui devait être le cinquième joint de sa journée. Victorieux, il l'alluma et en tira quelques bouffées avant de le rendre à Rhett, fredonnant d'un air absent le refrain des Red Hot Chili Peppers. « Tiens, je t'ai pas dit, Lola veut qu'on se remette ensemble », lança-t-il avec un petit rire en référence à la brune avec laquelle il partageait une relation pour le moins chaotique depuis près d'un an, entrecoupées d'au moins une dizaine de ruptures et de réconciliations qui avaient toutes fini par échouer, chacune des disputes revêtant un aspect définitif jusqu'au moment où l'un d'eux se décidait à rallumer la flamme. « C'est la troisième fois en un mois qu'elle change d'avis. Tu te souviens, à mon anniversaire, elle m’avait dit qu’elle voulait plus jamais me voir », s’esclaffa-t-il en secouant la tête, incrédule.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Rhett Hartfield
la nuée ardente
ÂGE : Quarante ans. (17/11/1982) Aïe. SURNOM : Son numéro sur le terrain est devenu un véritable surnom : nine. C'est aussi le nom de sa biographie, parue en janvier 2023. STATUT : Il s'est permis de jouer au con avec Evelyn, donc maintenant il réfléchit avant de lui envoyer le moindre sms. MÉTIER : ABC lui a gentiment demandé de démissionner pour ne pas faire de vagues. S'acharner sur un homme en public ne fait apparemment pas bonne pub, et c'est sans parler du retour positif de son test de drogue. Future tête d'affiche de sa biographie, au moins, toujours. LOGEMENT : En temps normal, il est au #9 Parkland Boulevard, Spring Hill, fraîchement rentré de sa cure de désintoxication en Suisse. POSTS : 17460 POINTS : 1015
TW IN RP : addiction aux opioïdes (oxycodone), deuil, violence physique ORIENTATION SEXUELLE : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Le sport est sa raison de vivre › Ne croyez pas les clichés qui montrent le grand-frère comme celui que la fratrie respecte › Ancien joueur pro de rugby, un accident l'a ramené sur Terre › Depuis, sa vie se résume à une prise quotidienne d'anti-douleurs › Overdose de mécidaments début 2020, c'était une étourderie, promis › Il arrive (presque) à oublier sa petite amie du lycée › Aura tendance à sur-réagir face à ce qu'il considère être une injustice › Les feux des projecteurs lui manquentCODE COULEUR : darkgoldenrod (tan pour design sombre) RPs EN COURS : (09) › chad #3 › amos #1 › ruben #14 › elijah #3 (fb 2003) › greta #5 › mavis › mickey #3 › evelyn #15
hartfield family: ruben #14 & ethel (scena) & margot (scena) › nothin' to say when everything gets in the way. seems you cannot be replaced and i'm the one who will stay. answer the phone: "Harry, you're no good alone. why are you sittin' at home on the floor? what kind of pills are you on?" in this world, it's just us, you know it's not the same as it was.
rhessan #9 & ua #3 › we've taken different paths and traveled different road. i know we'll always end up on the same one and when you're under fire i will cover you. if i was dying on my knees you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother.
everhett #15 › i never believed in heroes but darkness can turn into light. i know this ain't never say never but i'll never, ever. i won't stop fighting, but not fighting with you. i'll be fighting for you like i'm born again.
hartwell #3 › sold my halo for someone. who needs wings when they're less fun? what's a boy to do when he's not shiny new? where's newer ones on the scene? nothing left to say, is this the price i pay for the man that i've been? tell me, who's gonna love me now?
mickey #3 › things we lost to the flames, things we'll never see again. all that we've amassed sits before us, shattered into ash. i was the match and you were the rock. maybe, we started this fire. you said, "We were born with nothing and we sure as hell have nothing now". the future's in our hands and we will never be the same again. these are the things we lost in the fire.
rhebel #7 › listen to 'em, but you never trust 'em, enjoyin' the attention, but don't need a husband but maybe someone. it's been too many nights since you had a fun one. they call you quiet, but they don't know where you come from. oh, you got so much poise.
harter: elett #3 & channing #6 › i'm too selfish, i can't help it. stuck in my ways, not in my place i can't wait 'til i'm covered in velvet. feed me fantasies 'cause it's one long trip down this balcony. enlighten me and lie to me. i don't like to hear it but the irony if i had the dime for every casualty then i'd be dumb rich, still in agony.
(#) Sujet: Re: i wanna scream but i got no air (elett #3) Sam 4 Mar 2023 - 6:02
Les années s’écoulent simplement, à Brisbane. Il a sa bourse en poche, il peut occuper son temps à faire du rugby, et simplement à se montrer à ses examens et faire le strict minimum pour ne pas avoir de notes trop horribles. On lui demande d’être passable quand il s’agit de gratter le papier, et Rhett n’a pas vocation à faire le moindre effort à ce sujet. Tout son temps, et toute son énergie, il l’occupe à faire de son mieux sur le terrain avec Hassan, plus encore lorsque des recruteurs se montrent de temps à autres lors de matchs importants. Il a raté le dernier pour cause de blessure et il se l’est promis: lors du prochain, il les bluffera tous. Absolument tous, sans la moindre exception, pour qu’ils comprennent à quel point le #10 qu’il est est voué à un immense et rayonnant avenir. Ses parents seront fiers de lui, depuis Kilcoy. Ils seront fiers de lui dès qu’il mettra un pied en dehors de cette ville, mais pour autant ce n’est pas tout ce à quoi il aspire, les amitiés qu’il a forgé dans cette grande ville ayant tout pour le réjouir. Il y a Hassan, il y a Elijah. Il accepte son joint par automatisme, tout en sachant qu’il n’ira pas plus loin qu’une bouffée ou deux. Rhett est con, mais son ambition est plus forte: il ne prendra pas le moindre risque de nuire à sa santé ou à ses poumons. « Tiens, je t'ai pas dit, Lola veut qu'on se remette ensemble » Les commentaires vont bon train, la tête de Rhett roule un instant contre le béton tagué du skatepark. Ils se sont installés en plein milieu, tels des rois à qui la vie ne peut rien refuser. Face au prénom de Lola, l’australien grimace, incapable de voir ça comme une vraie bonne idée. “Tu lui as dit quoi ?” Il a déjà eu quelques histoires, Rhett, mais jamais rien de sérieux. Jamais aucune où il a pu dire être avec quelqu’un. Pour l’heure, ce n’est pas ce qui l’intéresse vraiment, ou tout du moins ce n’est pas ce sur quoi il focalise ses pensées - bien qu’il ne dise jamais non à aller dans une chambre lorsqu’on l’invite en soirée, mais c’est bien sûr par pure politesse.
« C'est la troisième fois en un mois qu'elle change d'avis. Tu te souviens, à mon anniversaire, elle m’avait dit qu’elle voulait plus jamais me voir. » Rhett souffle et s’affale un peu plus encore sur le béton froid. Il ne comprend pas grand chose aux états d’âmes féminin, pour sûr. Pour lui, les choses sont toutes blanches ou toutes noires mais, surtout, elles le restent. Pour elles, il y a tout un arc-en-ciel dont il n’a pas les codes, et c’est terriblement difficile à suivre - assez pour qu’il ne fasse justement pas l’effort de le tenter. Entre ses doigts, il tend à nouveau le joint à Elijah. “Peut-être qu’elle se souvient à quel point t’es riche à la seconde où elle te plaque parce que t’es parfois sacrément con.” Il ne rigole qu’à moitié, pensant là tenir la clé de toutes choses. Elijah est un bon parti, ce n’est un secret pour personne, et bien sûr qu’il aurait été le premier à tenter de le faire tomber amoureux de sa personne, s’il avait été une femme. Avec lui, aucun besoin de bourse, et aucun besoin de sponsor. “Tu l’aimes vraiment bien, cette fille ?” Et tout dans son ton fait comprendre qu’il ne voit pas ce qu’il peut bien lui trouver, à celle qu’il associe aisément à une putain d’épine dans le pied.
:
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 979 POINTS : 6140
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
Tout en regardant la fumée épaisse se dissiper au-dessus de leurs têtes, Eli se perdit quelque peu dans ses pensées, assailli d’une vague de mélancolie comme il n’en avait que rarement connu, du haut de ses dix-huit ans. Il ne comptait plus les soirées passées ici au côtés de Rhett, ni celles qu’ils avaient passées ensemble ailleurs depuis l’arrivée du rugbyman à Brisbane. Leur amitié faisait partie de celles qu’il chérissait le plus, et il savait ce ressenti partagé, bien qu’aucun d’eux n’eût jamais posé de mots dessus, trop pudiques et immatures pour s’épancher de cette manière. Non pas qu’ils en eurent conscience – ils étaient en plein dans l’âge où l’on était convaincu d’être omniscient, pensaient avoir tout vu et tout vécu, et Eli d’autant plus qu’il avait le privilège de passer du temps avec des amis plus âgés que lui, goûtant par procuration à la vie universitaire alors qu’il avait tout juste fini ses années de lycée. Il adorait la sensation de toute-puissance insouciante qu’éveillaient les moments passés aux côtés de son ami, et se rendait compte qu’il n’était pas prêt à tourner le dos à toutes les expériences qu’il avait eu l’intention de partager à ses côtés dans les années à venir. Il ne se sentait pas prêt, mais savait pertinemment que le choix ne lui appartenait nullement et que, moins de vingt-quatre heures plus tard, il serait déjà loin et ne saurait pas quand il reverrait le #10 pour la prochaine fois. Richard lui avait assuré que ce n’était que temporaire, qu’il aurait juste à prendre le temps de faire ce voyage autour du monde dont il avait toujours rêvé, et qu’il reviendrait ensuite à Brisbane, auprès des siens, vivre une vie revenue dans l’ordre pendant son absence. Mais les faits était là : son père lui avait pris un billet aller, sans penser à regarder les billets retour. Il n’avait donné aucun ordre d’idée plus précis que « quelques mois » et lui avait assuré à de nombreuses reprises que la durée du voyage ne devait pas être un problème au vu des fonds qu’Eli avait à sa disposition et qui, concrètement, lui auraient permis de vivre toute sa vie sans avoir à travailler un seul jour. Difficile de se projeter dans des retrouvailles dont il ignorait si elles arriveraient dans deux ou dix mois, et en l’absence de la moindre certitude, Eli avait plutôt l’impression d’être sur le point de faire ses adieux plutôt que ses au revoir.
Son regard azur retrouve celui de Rhett qui a tourné la tête vers lui à l’évocation de Lola, arborant une expression d’un scepticisme comique, et Eli part lui-même d’un sourire goguenard. Il n’était pas sans ignorer l’opinion de Rhett au sujet de cette étrange relation, bien que le sportif n’eût jamais fait de réflexion ni donné son avis – c’est comme ça qu’ils fonctionnaient, tous les deux. L’acceptation et la confiance en l’autre l’emportaient toujours sur le jugement et les réflexions moralisatrices. Sans doute cela avait-il largement contribué à l’installation d’une complicité sans faille, construite sur la certitude qu’ils pouvaient tout se dire sans jamais avoir à craindre la réaction de l’autre. À son tour, Eli esquissa une grimace témoignant de l’embarras qu’était venue susciter la situation avec Lola. « Que je savais pas trop. Alors, elle m’a demandé qu’on se voie mardi pour en parler », répondit-il en réalisant qu’il ne serait plus là quand bien même eût-il décidé d’honorer le rendez-vous. Il reprit le joint que lui tendit Rhett et le porta à ses lèvres, visiblement plus avide du produit que son acolyte – peut-être avait-il aussi significativement plus besoin d’étouffer ses pensées vertigineuses. Il partit d’un petit rire à la réflexion suivante de Rhett et enfonça son coude dans les côtes de son ami, secouant la tête avec un sourire désabusé. « Ouais, ça doit être ça », ironisa-t-il entre eux gloussements. « Je sais pas ce qu’elle veut. Je suis con, mais je lui ai jamais menti, je l’ai jamais trahie. À force, j’ai presque l’impression que c’est ça qu’elle me reproche », plaisanta Eli avec une perplexité perceptible devant la complexité de l’esprit féminin, et celui de Lola en particulier. Rhett, lui, laissait entrevoir un peu plus clairement l’opinion qu’il avait de la coqueluche d’Eli. Lequel se fendit d’un sourire entendu à la question lourde de sous-entendus de son ami. « Ouais, je pense. J’aime les filles comme elles », répondit-il, un peu rêveur, présageant avec une acuité surprenante les relations houleuses avec les filles à problèmes qu’il connaîtrait les années suivantes. « J'ai bien vu que t'étais pas fan. Mais t'en fais pas, mon premier amour, ce sera toujours toi. Elle t'arrive pas à la cheville », susurra-t-il à travers ses cils avant de lui esquisser un sourire potache. « D'ailleurs, ça donne quoi, ta blessure ? Tu retournes quand sur le terrain ? », s'enquit l'héritier avec curiosité. Il se revendiquait premier amour de Rhett sur le ton de la plaisanterie, mais affirmait avec tout le sérieux du monde être le plus grand supporter de sa future carrière – dont il avait cru, jusque-là, pouvoir la suivre de près jusqu'au bout, un projet qui se voyait, lui aussi, plus que compromis.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Rhett Hartfield
la nuée ardente
ÂGE : Quarante ans. (17/11/1982) Aïe. SURNOM : Son numéro sur le terrain est devenu un véritable surnom : nine. C'est aussi le nom de sa biographie, parue en janvier 2023. STATUT : Il s'est permis de jouer au con avec Evelyn, donc maintenant il réfléchit avant de lui envoyer le moindre sms. MÉTIER : ABC lui a gentiment demandé de démissionner pour ne pas faire de vagues. S'acharner sur un homme en public ne fait apparemment pas bonne pub, et c'est sans parler du retour positif de son test de drogue. Future tête d'affiche de sa biographie, au moins, toujours. LOGEMENT : En temps normal, il est au #9 Parkland Boulevard, Spring Hill, fraîchement rentré de sa cure de désintoxication en Suisse. POSTS : 17460 POINTS : 1015
TW IN RP : addiction aux opioïdes (oxycodone), deuil, violence physique ORIENTATION SEXUELLE : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Le sport est sa raison de vivre › Ne croyez pas les clichés qui montrent le grand-frère comme celui que la fratrie respecte › Ancien joueur pro de rugby, un accident l'a ramené sur Terre › Depuis, sa vie se résume à une prise quotidienne d'anti-douleurs › Overdose de mécidaments début 2020, c'était une étourderie, promis › Il arrive (presque) à oublier sa petite amie du lycée › Aura tendance à sur-réagir face à ce qu'il considère être une injustice › Les feux des projecteurs lui manquentCODE COULEUR : darkgoldenrod (tan pour design sombre) RPs EN COURS : (09) › chad #3 › amos #1 › ruben #14 › elijah #3 (fb 2003) › greta #5 › mavis › mickey #3 › evelyn #15
hartfield family: ruben #14 & ethel (scena) & margot (scena) › nothin' to say when everything gets in the way. seems you cannot be replaced and i'm the one who will stay. answer the phone: "Harry, you're no good alone. why are you sittin' at home on the floor? what kind of pills are you on?" in this world, it's just us, you know it's not the same as it was.
rhessan #9 & ua #3 › we've taken different paths and traveled different road. i know we'll always end up on the same one and when you're under fire i will cover you. if i was dying on my knees you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother.
everhett #15 › i never believed in heroes but darkness can turn into light. i know this ain't never say never but i'll never, ever. i won't stop fighting, but not fighting with you. i'll be fighting for you like i'm born again.
hartwell #3 › sold my halo for someone. who needs wings when they're less fun? what's a boy to do when he's not shiny new? where's newer ones on the scene? nothing left to say, is this the price i pay for the man that i've been? tell me, who's gonna love me now?
mickey #3 › things we lost to the flames, things we'll never see again. all that we've amassed sits before us, shattered into ash. i was the match and you were the rock. maybe, we started this fire. you said, "We were born with nothing and we sure as hell have nothing now". the future's in our hands and we will never be the same again. these are the things we lost in the fire.
rhebel #7 › listen to 'em, but you never trust 'em, enjoyin' the attention, but don't need a husband but maybe someone. it's been too many nights since you had a fun one. they call you quiet, but they don't know where you come from. oh, you got so much poise.
harter: elett #3 & channing #6 › i'm too selfish, i can't help it. stuck in my ways, not in my place i can't wait 'til i'm covered in velvet. feed me fantasies 'cause it's one long trip down this balcony. enlighten me and lie to me. i don't like to hear it but the irony if i had the dime for every casualty then i'd be dumb rich, still in agony.
(#) Sujet: Re: i wanna scream but i got no air (elett #3) Mer 8 Mar 2023 - 2:36
Les histoires d’amour ne sont pas le fort de Rhett, ni de façon personnelle, ni au travers des conseils qu’il pourrait donner. Pour autant, il essaie tout de même de se montrer présent et il continue de faire au mieux, sans que ce ne soit nécessairement synonyme d’une bonne idée. « Que je savais pas trop. Alors, elle m’a demandé qu’on se voie mardi pour en parler » Rhett grimace. Parler est sûrement une des choses qu’il déteste le plus en ce monde, surtout dans le genre de contexte donné par Elijah. Cela veut dire qu’ils vont devoir expliquer ce qu’ils ressentent et ce qu’ils désirent. Autrement dit, c’est une vision d’horreur aux yeux du Hartfield qui n’envie aucunement son ami. “C’est vraiment un truc de couple, ça, de demander à parler.” Quoique sa mère le lui dit aussi des fois, mais le contexte est bien différent - et Dieu soit loué, maintenant il vit à cent kilomètres d’elle et s’en porte parfaitement bien. Dans les mots de Rhett, son dédain pour toute la situation s’entend. Plutôt que d’avoir à son tour une discussion parfaitement sérieuse avec Elijah, il prend plutôt la tangente, évoquant son atout non négligeable: sa richesse vertigineuse. La remarque lui vaut un coup de coude dans les côtes, qui n’a pas été volé. « Ouais, ça doit être ça » Il est un fin connaisseur des sentiments humains, Rhett, alors bien sûr qu’il a raison (non). « Je sais pas ce qu’elle veut. Je suis con, mais je lui ai jamais menti, je l’ai jamais trahie. À force, j’ai presque l’impression que c’est ça qu’elle me reproche » Et quand bien même il en rigole encore, Rhett repose un regard un peu plus sérieux en sa direction, incapable de comprendre ce qui peut clocher dans leur couple alors qu’ils sont tous les deux des personnes équilibrées. C’est du moins ce qu’il pense. “Calme tes chevilles Roméo.” Il est un bon gars, mais si Lola n’est pas capable de rester en couple avec lui sur le long terme, c’est bien qu’il existe un problème, d’un côté ou bien de l’autre. Il y a sûrement une explication: personne ne cherche à briser son couple par simple ennui.
« Ouais, je pense. J’aime les filles comme elles » Comme elles sont deux mots impersonnels qui l’aident à ne pas simplement avouer qu’il l’aime, elle. Encore une fois, l’idée fait sourire un Rhett qui tend le bras pour demander à reprendre le joint, ce qui lui donnera au moins une bonne raison de garder son clapet fermé. « J'ai bien vu que t'étais pas fan. Mais t'en fais pas, mon premier amour, ce sera toujours toi. Elle t'arrive pas à la cheville » Son sourire s’étire, sa tête roule contre le béton alors qu’il mime un grossier baiser en sa direction. “J’espère bien. Je compte vivre sur ton argent, je te l’ai toujours dit.” Il tisse le fil de l’ironie, encore et toujours - la simple idée de tomber amoureux a tout pour le faire rire, et c’est encore sans préciser qu’il soit un homme, en plus de simplement être Elijah (c’est à dire un frère à ses yeux). “Elle te mange dans la main, alors si t’as envie de vous donner une seconde chance, j’pense que t’y arriveras sans mal.” Il reprend avec un nouveau sérieux, lequel ne dure pourtant jamais bien longtemps, à en juger par ses conseils qui ne s’éternisent pas. Il aime se contenter du strict minimum, tel qu’il le fait si bien pour son cursus universitaire, ou tout du moins avec tout ce qui ne soit pas le rugby. « D'ailleurs, ça donne quoi, ta blessure ? Tu retournes quand sur le terrain ? » - “Je dois rester sage encore une semaine ou deux et après je pourrai reprendre. C’est pas grand chose, on me traite juste comme une princesse.” Il dit princesse, il pense poule aux œufs d’or. Il a du talent, tout le monde le sait, mais il a surtout la capacité de passer rapidement dans l’équipe nationale, auprès des autres professionnels du pays. Un jour, il y arrivera, et ce n’est pas une simple blessure au genou qui l’en empêchera. “Mon coach m’a dit qu’il me laisserait rentrer sur le terrain que si je réussissais mes prochains exams.” Il souffle, n’étant bien sûr pas un adepte de ce genre de chantage, surtout alors que tout le monde sait à quel point il déteste l’université ou l’idée même d’aller en cours. “Un jour, je serai un putain de champion, et toi t’auras quatre enfants dont le nom commence par la même lettre, avec Lola.” Il annonce dans un rire, sans prendre la peine de souligner qu’il sera à la tête du groupe Walker: c’est évident. Sa main lui tend le joint à nouveau, tel un bâton de parole de pacotille.
:
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 979 POINTS : 6140
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
Un petit rire s’échappa des lèvres d’Eli en voyant la réaction consternée, forte d’une aversion manifeste, de Rhett à l’évocation de la discussion que Lola avait demandé à partager au sujet de leur relation. La réflexion qui suivit valut à Rhett un regard narquois, assorti d’une réplique qu’Eli proféra d’un air quelque peu suffisant. « Pourtant, c’est un truc que pas mal de gens font tous les jours », souffla-t-il avec un sourire goguenard, tout en secouant légèrement la tête, comme s’il était doté d’une maturité dont était dépourvu son ami pourtant plus âgé que lui – c’était tout Eli, ça, de croire que, du haut de ses dix-huit ans, il avait tout compris à la vie et était doté de la sagesse d’un homme expérimenté alors que, contrairement à ce qu’il se plaisait à croire, il ne connaissait rien à rien. Rhett ne tarda toutefois pas à le faire redescendre sur terre, nullement impressionné par l’arrogance du Walker dont il connaissait bien les tendances à l’autocongratulation. L’ado leva les yeux au ciel lorsque son acolyte le qualifia d’un surnom railleur tout en le rappelant à l’ordre, singeant silencieusement son propos. « Je pensais que t’étais de mon côté », ronchonna-t-il avec une mine exagérément renfrognée, sans se départir de cette légèreté qui le rendait irrésistible aux yeux de certains, et insupportable pour d’autres.
La complicité des deux amis ne tarda pas à reprendre le dessus au moment où ils firent mine de partager un amour romantique inconditionnel, venu parodier l’affection sincère et solide qu’ils partageaient réellement. « Tout ce qui est à moi sera à toi, bébé », susurra Eli en tendant le joint à Rhett, qui se fendit finalement d’un conseil sincère emprunt d’une dose de sérieux inhabituel. Eli accueillit silencieusement le propos de Rhett, haussant les épaules sans trop savoir si ce dernier le voyait, allongé sur le dos à ses côtés. Rhett avait sans doute raison – si Eli avait voulu remettre le couvert avec Lola, il aurait existé une réelle possibilité de voir leur idylle renaître de ses cendres. La question ne se posait toutefois plus vraiment maintenant qu’il était à deux doigts de quitter le continent pour une durée indéterminée – mais ça, Rhett n’avait aucun moyen de s’en douter, et Eli ignorait comment aborder ce douloureux sujet dont la simple pensée suffisait à lui nouer les entrailles. Sans doute le conseil de Rhett constituait-il l’amorce parfaite pour aborder la question de ce fameux départ ; mais Eli n’avait jamais été le plus courageux, et encore moins maintenant qu’il s’agissait de percer un abcès dont il aurait préféré simplement oublier l’existence. Alors, Eli se tut, se contentant d’un grommellement peu engageant avant de dévier la conversation sur la pratique sportive de son ami, un sujet qu’il espéra moins épineux et moins à même de le pousser à ces confessions qu’il souhaitait repousser autant que possible.
La diversion porta ses fruits, et bientôt, Eli retrouva son air taquin et la légèreté insouciante des piques qu’il adorait échanger avec Rhett. « Je parie que t’adores ça », le charria-t-il au sujet du traitement de princesse évoqué par le rugbyman, avant de laisser ce dernier poursuivre son explication. Le sourire goguenard d’Eli s’accompagna d’un regard un poil compatissant lorsque Rhett lui fit part des conditions d’accès à sa reprise du sport, et il s’apprêta à lui lancer des paroles encourageantes lorsque l’herbe lui fut coupée sous le pied tandis que Rhett entreprit de dépeindre le portrait de leurs avenirs respectifs. La bouche entrouverte, Eli esquissa une grimace outrée tout en s’emparant du joint que lui tendait son ami. « La déprime… », commenta-t-il à voix basse au sujet de son futur constitué d’une famille nombreuse dont la vision imaginaire revêtait l’aspect d’un cauchemar dans son esprit d’adolescent assoiffé d’aventures trépidantes et pas d’un destin aussi tristement ordinaire. « Tu pourras être le parrain de Kevin, Kelly, Kaitlyn et Kyle », ironisa-t-il tout en tirant sur le joint, observant les ronds de fumée s’échapper de ses lèvres et s’élargir progressivement au-dessus de sa tête. Il tourna la tête vers Rhett, toujours avec son sourire idiot, avant de revenir sur ce que ce dernier avait évoqué quelques instants plus tôt. « C’est chiant, pour tes exams. Mais ça va le faire », renchérit-il avec un sérieux peu commun. « Si je peux t’aider, je – », commença-t-il naturellement, aussi bon élève que Rhett n’était réticent face à ce qui requérait de potasser des livres pendant des heures ; Eli avait déjà donné un coup de main à son ami dans des circonstances similaires, et le faisait toujours avec un plaisir sincère. Mais cette fois-ci, il dut s’interrompre au milieu de sa phrase, car il réalisa trop tard qu’il était en train de s’engager dans une proposition qu’il ne serait pas en mesure d’honorer à partir du moment où il serait exilé à Hong Kong, ou dans un autre recoin ridiculement éloigné du globe. Eli referma la bouche, réduit au silence à partir du moment où il ignorait comment changer la trajectoire de ce début de phrase pour ne pas avoir à aborder le sujet tant redouté de son départ. Il détourna la tête, le regard plongé au loin, l’air brusquement perdu, et la gorge nouée. Il n’avait plus vraiment la possibilité de reculer, et avait malgré lui créé l’occasion idéale d’amorcer le sujet – mais, incapable d’aller au bout des choses, il préféra se confiner dans un mutisme considérablement moins dangereux que la vérité.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Contenu sponsorisé
(#) Sujet: Re: i wanna scream but i got no air (elett #3)
i wanna scream but i got no air (elett #3)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum