ÂGE : trente ans (brr) (02.02.1993) SURNOM : don't say it STATUT : célibataire, terrifiée à l'idée d'être prise pour une idiote. l'amour l'effraie, elle préfère le fuir pour s'éviter de quelconques désillusions MÉTIER : joli minois à tout faire chez Weatherton, elle est également barmaid et serveuse au Death Before Decaf - non, cirer des chaussures et courir d'un showroom à l'autre n'est pas suffisant pour payer son loyer et les soins de son père LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley, le nom de la rue est un pur hasard c'est promis. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 260 POINTS : 800
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil, mention d'overdose, d'addiction et de drogues GENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › elle ne sait pas nager › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantCODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
WEATHERTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
STRINE › i'm only one call away, i'll be there to save the day. superman got nothing on me, i'm only one call away. call me, baby, if you need a friend. i just wanna give you love. reaching out to you, so take a chance. no matter where you go, know you're not alone. i'm only one call away. darling, if you feel like hope is gone, just run into my arms.
FLAKE › breathing flames from tourist trade. your eyes go quite frightening, you lock your gaze onto my face. heavy eyed crawling on the roadside, swinging from the street lights. i hope by the morning i will have grown back. i'll escape with him, show him all my skin, then i'll go. i'll go home.
FLINE › so no one told you life was gonna be this way, your job's a joke, you're broke, your love life's doa. it's like you're always stuck in second gear, when it hasn't been your day, your week, your month or even your year. but i'll be there for you, 'cause you're there for me too.
AURA › i see the wires pulling while you're breathing. you knew you had a reason, it killed you like diseases. i can hear it in your voice while you're speaking, you can't be treated. mr know-it-all, had his reigns and his fall. at least that is what his brain his telling all.
Ils ont échangé par sms quelques jours plus tôt, Flora amorçant une conversation pour convenir d’un rendez-vous afin de présenter à Elijah les avancées de leur projet. Les deux ne se sont pas revus depuis leur entrevue à l’Electric Playground, et si la brunette s’était morfondue de honte à son réveil et ce pendant plusieurs jours, cela ne l’avait pas empêchée d’avancer sur la tenue promise à l’héritier. Elle s’était replongée dans sa routine sans laisser ses pensées la consumer, faisant quelques heures supplémentaires au café et accompagnant la maison Weatherton dans ses derniers projets, s’appliquant à rentabiliser ses moindres heures de libre afin de ne pas les sacrifier dans des décisions stupides de dernières minutes. Elle regrettait assez sa soirée de la semaine dernière pour ne pas la réitérer de si tôt, et tenait à tout prix à rectifier le tir tant qu’il était encore temps.
La brune avait par conséquent proposé au Walker de venir la voir aux ateliers, de passer peu importe quand il avait un moment dans ses journées, mais le duo avait rapidement rencontré des difficultés à faire coïncider leurs moments de libre. Elle terminait ses journées tard, ne voulait pas le recevoir à la va vite entre deux tâches à Weatherton, et les deux partenaires avaient rencontré quelques difficultés pour se voir. Elijah était occupé, ce qu’elle entendait et comprenait parfaitement, et malgré la bonne volonté de l’aîné en lui proposant différents créneaux à différents moments de la semaine, aucun ne les avait arrangés tous les deux. C’était donc sur sa proposition, malgré une hésitation quant au fait de s'immiscer ainsi dans sa vie, qu’elle avait accepté de se rendre directement chez lui après son service au café. Elle était passée se changer à son appartement, optant pour une tenue un peu plus formelle qu’un jean et des baskets, mais n’allant pas jusqu’à enfiler une robe - Elijah lui avait quasiment tenu les cheveux lorsqu’elle rendait son estomac sur le bitume, et elle avait conscience de ne plus avoir aucune chance de l'impressionner ou même de l’intéresser. Elle n’était pas son genre, et même si elle l’avait été, ses chances s’étaient envolées avec l’héritier au moment où elle avait manqué de s’effondrer dans ses bras. idiote qu’elle était.
C’est donc habillée d’un chemisier et d’un pantalon ample, presque ton sur ton et simplement séparés d’une ceinture plus foncée, que la demoiselle se présente à l’adresse envoyée par sms. Un petit quart d’heure de retard sur la montre - comme toujours, elle se présente au pied de l’immeuble et réprimande un frisson en réajustant la bandoulière de son sac. Dans ce dernier, son fidèle sketchbook ainsi que d’autres extraits de tissu, mais également une pochette renfermant plusieurs dessins plus peaufinés de la tenue lui étant destinée. Dans sa main libre, la veste sous housse dans laquelle elle s’est endormie, laquelle sortant tout juste du pressing - et Flora était plus que soulagée à l’idée de ne pas l’avoir abîmée, la pièce bien trop belle et minutieuse. Dissimulant sa nervosité grandissante à l’idée d’entrer dans un immeuble de ce standing - pas qu’elle ne soit pas habituée à livrer plusieurs clients prestigieux de la maison, mais cela n’avait rien de comparable, la Constantine prend la direction de l’appartement dont il lui a indiqué le numéro avant d’y sonner. Le couloir dans lequel elle se tient est sûrement plus large que son salon, et elle patiente sans un mot en regardant autour d’elle, avant de se reporter sur la porte lorsque cette dernière s’ouvre pour révéler le brun. et, même si elle s’attendait évidemment à le voir, la demoiselle met quelques secondes avant de prendre la parole. « Bonsoir Elijah. » murmure-t-elle doucement en rencontrant ses yeux, un sourire passant sur ses lèvres - il a une facilité déconcertante à se tenir là, simplement, et à dégager un charisme qu’elle ne note nul part ailleurs, pas même sur les différents mannequins de la maison. Il l’invite à entrer et elle s’exécute, pénétrant dans l’immense appartement non sans échapper un regard admiratif autour d’elle. Elle le sait architecte, son frère n’est nul autre que le magnat de l’immobilier de Brisbane, et pourtant la surprise s’installe quand même sur ses traits. Toutefois, forcée de se reprendre, elle ne tarde pas à se tourner vers lui et à mettre en évidence sa veste qu’elle brandit légèrement entre eux. « Tiens, j’en ai profité pour te la ramener. » Doucement, elle la lui tend, évitant prudemment son regard avant de se forcer à le croiser. « Je suis encore sincèrement et terriblement désolée pour tout ça… Vraiment. » confesse-t-elle une énième fois à voix basse, s’étant déjà excusée à plusieurs reprises par messages. Ses doigts brossent brièvement les siens tandis qu’elle lui tend le cintre, et ils s’avancent par la suite dans le logement, la brunette retirant posément sa veste en regardant un peu autour d’elle. « Je suppose que ce n’est pas la première fois qu’on te le dit, mais tu as un très bel appartement. » L’inverse aurait été surprenant, mais le compliment mérite d’être fait - l’endroit est absolument magnifique. « J’ai apporté tout le nécessaire pour que tu puisses voir l’avancée de ta tenue, et j’ai réalisé de nouveaux dessins en y mettant de la couleur. » Elle se reporte sur lui, gagnant en courage aussi vaillamment qu’elle le peut, plongeant ses yeux dans les siens.
(x)
rainmaker
my love i confess to you ☽ i am only here to break your heart in two, the very flower you chose that day. i only warned you with a lowered voice, be wary of my river's undertow, it flows with water from the coldest source.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 910 POINTS : 4830
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
Après le fracas de la soirée à l’Electric Playground, marquée par des rebondissements riches en émotions non identifiées, la vie d’Elijah Walker avait repris son cours habituel – entre les réunions interminables, les affaires diplomatiques à dormir debout, et les problèmes contractuels à s’en arracher les cheveux, son quotidien au sein de l’entreprise familiale consumait impitoyablement toute l’énergie dont il était doté. Il comptait les jours jusqu’au retour de son frère au poste qu’il continuait d’occuper vaille que vaille, tout en s’étonnant de ne toujours pas avoir causé la faillite du Walker Group. Son métier lui manquait, et il avait le cœur serré lorsqu’il rentrait chez lui et posait les yeux sur son atelier où il n’avait plus l’énergie de mettre les pieds tant il était lessivé par ses journées aux commandes du groupe immobilier. Il songeait régulièrement avec nostalgie aux projets prometteurs qu’il avait dû référer à des collègues lorsque Channing lui avait demandé de reprendre temporairement les rênes de l’entreprise, et regrettait le plaisir qu’il aurait éprouvé à dessiner ces immeubles plutôt qu’à les vendre, un plaisir qui lui était refusé pour une durée encore indéterminée. Il savait qu’il n’était en rien à plaindre, et qu’il jouissait d’une liste interminable de privilèges – pourtant, sa vie d’architecte lui manquait cruellement, et il lui arrivait régulièrement de se remémorer les moments de bonheur pur qu’il avait connus à New York, avant d’être pris de la folle idée de revenir à Brisbane.
Dans tout ce stress et cette effervescence qui venaient rythmer ses journées, Eli n’avait pas réellement eu l’occasion de repenser à son aise aux événements particuliers de ce fameux soir en boîte de nuit, qui marqua sa dernière rencontre avec Flora ; ou bien, peut-être l’avait-il eue, l’occasion, mais s’était-il délibérément abstenu d’y consacrer trop de pensées, craignant les conclusions qui risqueraient de s’en dégager. Une seule exception venait démentir ce constat – la fois où, d’un ton en apparence léger, il avait évoqué avec Channing la relation particulière qui était en train de se former avec Flora, les sentiments à la fois contradictoires et naturels qu’elle venait susciter en lui, leurs joutes verbales délicieusement stimulantes, les étranges échanges de regard qui avaient pris place entre eux, et l’alchimie indéniable qu’ils partageaient. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce récit n’impressionna guère son cadet, qui eut tôt fait de souligner, d’un ton factuel et sans réplique, qu’Eli était en train de s’engager dans un jeu malsain et répréhensible – qu’il paraissait évident que quelqu’un qu’il avait employée en tant qu’héritier multimillionnaire d’une famille de renom ne bénéficiait d’aucune liberté tant les rapports de force entre eux étaient inégaux, et que ce que lui percevait comme une alchimie réciproque n’était probablement que des réactions cadenassées par la crainte de se faire renvoyer si ses réponses n’étaient pas du goût d’Eli. Ce dernier tenta de contester le tableau plutôt sombre dressé par son frère, lui assurant que ce n’était pas comme ça, qu’il n’avait rien compris – pourtant, il dut admettre que Channing marquait un point, et que s’il voulait s’assurer de ne pas être relégué au rang des Weinstein et consorts, il ne lui restait plus qu’à tuer dans l’œuf les vagues ambitions indéfinies qu’il aurait pu nourrir à l’égard de Flora, afin de se focaliser sur leur collaboration professionnelle.
Lorsque la Constantine avait repris contact avec lui en vue de lui présenter ses avancées dans son travail, Eli avait gardé ses résolutions à l’esprit, et c’est donc sans arrière-pensée qu’il lui avait proposé de passer chez lui après avoir fini sa journée, la prise de rendez-vous pendant les heures de bureau apparaissant tout bonnement impossible tant leurs agendas respectifs étaient surchargés et incompatibles. Comme à son habitude, c’est avec une poignée de minutes de retard que Flora se présenta devant chez lui, et Eli vint l’accueillir avec la chaleur de son sourire habituel. « Bonsoir, Flora – merci d’avoir fait le déplacement jusqu’ici », la salua-t-il à son tour avant de s’effacer pour lui permettre d’entrer, lui indiquant le chemin vers l’immense pièce à vivre, impeccablement rangée comme si elle sortait tout droit d’un magazine de décoration. « Oh, c’est adorable ! J’avais déjà oublié », confia-t-il avec sincérité en attrapant le portant que lui tendit Flora, auquel était accrochée la fameuse veste qu’il lui avait prêtée lors de leur dernière rencontre. Une veste dont l’élégance contrastait avec la tenue décontractée qu’il arborait actuellement – un jean délavé, une chemise en lin beige clair aux manches retroussées et dont les deux premiers boutons étaient ouverts, et les pieds nus. Il esquissa un nouveau sourire chaleureux et remua nonchalamment la main lorsque Flora s’excusa – encore une fois, probablement la centième depuis qu’ils s’étaient vus. « Ne t’en fais pas, vraiment – en ce qui me concerne, c’est déjà oublié. J’ai déjà vu, et fait, bien pire », déclara-t-il avec un petit rire amusé, énonçant là un euphémisme tant les états dans lesquels il s’était déjà retrouvé avaient pu être minables. « Merci, c’est gentil », répondit-il ensuite simplement, au compliment adressé timidement par la jeune femme au sujet de son appartement. « Je peux te débarrasser ? », lui demanda-t-il en tendant la main pour attraper la veste que Flora venait de retirer, avant de s’éclipser en direction du hall d’entrée pour y pendre leurs vestes à tous les deux. Il rejoignit ensuite Flora dans le salon, l’écoutant en souriant d’un air appréciateur. « J’ai hâte de voir ça – je t’en prie, installe-toi où tu veux – ah, pas là, c’est la place de Zelda », s’amusa-t-il en la voyant sur le point de prendre place sur le fauteuil à côté duquel elle se tenait, et où trônait la vraie maîtresse des lieux, qui ouvrit paresseusement les yeux à l’entente de son nom. « Je te sers quelque chose à boire ? De l’eau, de la bière, du vin, un soda ? », demanda-t-il en arpentant la cuisine, lui-même ayant déjà décapsulé une bière avant son arrivée. Il en but une gorgée au goulot, affichant ainsi un curieux contraste avec l’homme en costard-cravate qu’elle avait pu connaître, avec sa bouteille de bière et ses pieds nus.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
le royaume désuni
ÂGE : trente ans (brr) (02.02.1993) SURNOM : don't say it STATUT : célibataire, terrifiée à l'idée d'être prise pour une idiote. l'amour l'effraie, elle préfère le fuir pour s'éviter de quelconques désillusions MÉTIER : joli minois à tout faire chez Weatherton, elle est également barmaid et serveuse au Death Before Decaf - non, cirer des chaussures et courir d'un showroom à l'autre n'est pas suffisant pour payer son loyer et les soins de son père LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley, le nom de la rue est un pur hasard c'est promis. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 260 POINTS : 800
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil, mention d'overdose, d'addiction et de drogues GENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › elle ne sait pas nager › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantCODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
WEATHERTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
STRINE › i'm only one call away, i'll be there to save the day. superman got nothing on me, i'm only one call away. call me, baby, if you need a friend. i just wanna give you love. reaching out to you, so take a chance. no matter where you go, know you're not alone. i'm only one call away. darling, if you feel like hope is gone, just run into my arms.
FLAKE › breathing flames from tourist trade. your eyes go quite frightening, you lock your gaze onto my face. heavy eyed crawling on the roadside, swinging from the street lights. i hope by the morning i will have grown back. i'll escape with him, show him all my skin, then i'll go. i'll go home.
FLINE › so no one told you life was gonna be this way, your job's a joke, you're broke, your love life's doa. it's like you're always stuck in second gear, when it hasn't been your day, your week, your month or even your year. but i'll be there for you, 'cause you're there for me too.
AURA › i see the wires pulling while you're breathing. you knew you had a reason, it killed you like diseases. i can hear it in your voice while you're speaking, you can't be treated. mr know-it-all, had his reigns and his fall. at least that is what his brain his telling all.
Elle ne s’est jamais sentie à sa place dans cette démesure de Spring Hill. Flora la trouve inspirante mais se considère davantage à même de l’admirer de loin plutôt que de la côtoyer, et l’immense building dans lequel elle entre lui semble désabusement grand. Les surfaces sont terriblement spacieuses, l’endroit brille autant qu’il surprend d’une fausse simplicité - il n’y a rien de claquant ou qui attire particulièrement l’oeil, l’enjeu n’étant pas dans les fioritures bling bling ou toute autre idée tape à l’oeil, mais bien dans un choix minutieux des matériaux et de leurs assemblages. Elle s’avance dans le hall en restreignant son regard au strict minimum, ne tenant pas à afficher un air délibérément ahuri face au groupe qui quitte les lieux, et se contente de prendre la direction indiquée par le numéro d’appartement correspondant à celui de l’héritier. Lorsqu’elle se présente sur le pas de sa porte, Flora ne sait pas trop à quoi s’attendre - dans quel accoutrement elle va le rencontrer, quel comportement va-t-il adopter, et probablement est-elle un peu nerveuse alors que les secondes s'égrainent après qu’elle se soit annoncée. Elle n’a pourtant, jusqu'à maintenant, jamais ressenti la quelconque nervosité à l’idée de le voir - jusqu'à maintenant, Elijah ne l’avait jamais vu ivre morte. « Bonsoir, Flora – merci d’avoir fait le déplacement jusqu’ici » Cependant, contrairement à son idée reçue, le brun l’accueille de son habituel sourire ravageur et chaleureux, l’invitant à entrer d’un mouvement de corps qui ne contraste en rien avec son flegme habituel. Elle le remercie d’un sourire et s’avance, tâchant de ne rien laisser transparaître alors qu’elle le découvre pour la première fois dans une tenue plus décontractée qui lui sied tout aussi bien - comme si un sac poubelle pourrait le dévaloriser. « Merci à toi de me recevoir. » corrige-t-elle doucement, avec bienveillance. Puisque, après tout, rien ne l’y obligeait. Ils auraient sûrement, peut-être d’ici quelques jours ou semaines, trouver un moment. Mais plutôt que d’attendre, Elijah avait suggéré qu’ils se rencontrent directement chez lui, et la brune avait accepté sa proposition sans chercher à reporter à plus tard leur entrevue - elle l’ennuyait déjà passablement à s’excuser de ses milles maladresses à longueur de temps, et l’avait dispensé d’une énième contradiction.
« Oh, c’est adorable ! J’avais déjà oublié » Elle réprimande de justesse un frisson lorsque ses doigts frôlent les siens, se contentant de sourire à sa remarque, heureuse de lui confier à nouveau cette veste jugée comme une bombe à retardement - elle était trop précieuse pour s’attarder dans sa chambre, et la brune avait eu trop peur de la lui abîmer. « Ne t’en fais pas, vraiment – en ce qui me concerne, c’est déjà oublié. J’ai déjà vu, et fait, bien pire » Elle se surprend, l’espace d’une seconde, à l’imaginer plus jeune et plus désordonné. Quel genre de bêtise avait bien pu faire Elijah Walker dans sa jeunesse ? À quels déboires s’était adonné l’héritier, celui à l’apparence étrangement sage aujourd’hui alors qu’il porte avec la plus grande des nonchalances une chemise en lin - dont le tombé est idéal, les quelques boutons défaits parfaits pour rendre l’ensemble décontracté, et un jean probablement tout aussi confortable à juger par sa coupe. Quel genre de folie pouvait bien inspirer un jeune adolescent à qui, probablement, tout avait souri ? « Tu l’assures avec tant d’aplomb. » remarque-t-elle sur le même ton, un sourire légèrement amusé sur les lèvres, ne cherchant pas à en savoir davantage même si sa curiosité est piquée - elle n’est pas en mesure de gratter sous la surface, se rappelant déjà être ici pour le travail, ça et rien d’autre. Aussi fort qu’il puisse l’intriguer et lui donner envie d’en savoir plus, et ce même au détour d’une remarque désintéressée. « Merci, c’est gentil. Je peux te débarrasser ? » Elle lui tend doucement sa veste à cela, acquiesçant et continuant de visiter son appartement du regard tandis qu’il s’éloigne vers le vestibule pour y pendre leurs vêtements respectifs. Pour une seule personne, l’endroit lui paraît immense - et elle sait qu’il y vit seul, en témoignent ses flirts vraisemblablement changeants selon les endroits. À pas lents, elle s’approche de la grande baie vitrée pour jeter un oeil au travers, appréciant une seconde la vue sur la ville à perte de vue. « J’ai hâte de voir ça – je t’en prie, installe-toi où tu veux – ah, pas là, c’est la place de Zelda » Elle a tout juste le temps de s’approcher d’un fauteuil pour en caresser son occupante qu’il l’interrompt, et un sourire sincère se dessine sur ses lèvres tandis qu’elle s’accroupit - toujours perchée sur ses talons, près du siège. « Salut toi. » souffle-t-elle doucement après un regard entendu vers Elijah, lui faisant ainsi comprendre qu’elle n’avait pas l’intention de déloger le félin pour s’installer. « Zelda, vraiment ? » Ses yeux noisette se reportent sur ceux bleus du Sacré de Birmanie - et à une tâche près, elle aurait presque les mêmes que son papa. Sa main se présente gentiment à l’animal et Flora glisse doucement ses doigts dans ses poils, gratouillant brièvement le cou de la demoiselle qui s’étire avec paresse. Un sourire inconsciemment idiot sur les lèvres, la Constantine se redresse toutefois pour aller se saisir de son sac abandonné dans l’entrée et le ramener sur la large table de la salle à manger. « Je te sers quelque chose à boire ? De l’eau, de la bière, du vin, un soda ? » Elle dépose ses affaires sur la table et en sort son sketchbook en premier, redressant le regard vers l’héritier - juste à temps pour le voir prendre une gorgée de bière sans la quitter des yeux. « Un verre d’eau, ce serait parfait s’il te plaît. » Elle tient à préserver ses capacités cérébrales, même si la proposition est tentante. Son carnet qu’elle pousse à l’écart - il la suit partout sans qu’elle en ait vraiment besoin, la brune expose sur la table le contenu de sa pochette - les dessins retravaillés et mis en couleur, ainsi que les différents échantillons de tissus. « Je voulais surtout te montrer le rendu coloré et plus clair qu’il ne l’était sur les croquis. C’est sûrement plus parlant sous cet angle. » lui explique-t-elle en poussant les feuilles vers lui, avant de se redresser et d’attraper un crayon dans une poche de son sac. En quelques secondes, Flora noue un chignon désorganisé à l’arrière de son crâne, y faisant passer le stylo en guise de pique pour le maintenir, libérant machinalement quelques mèches sur l’avant de son visage - elle sera mieux ainsi pour se pencher sur ses travaux et les détailler. « Est-ce que tu aimes ? » Les vêtements.
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my love i confess to you ☽ i am only here to break your heart in two, the very flower you chose that day. i only warned you with a lowered voice, be wary of my river's undertow, it flows with water from the coldest source.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 910 POINTS : 4830
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
L’embarras de Flora était très clairement perceptible, à la façon dont elle s’exprimait à peine plus fort qu’un murmure, dont son regard se faisait fuyant, et son expression plus timide que de coutume. Eli n’eut aucun mal à déceler la cause de son malaise – d’autant plus que Flora l’explicita rapidement en se confondant en excuses dès qu’elle en eut l’occasion. Eli pouvait parfaitement imaginer la gêne de la jeune femme. Après tout, il n’était pas celui des deux qui avait remis le contenu de ses tripes sur le trottoir, ni celui qui s’était laissé aller contre son épaule en s’endormant sur le trajet du retour. Et, même sans être celui des deux qui avait le plus compromis sa dignité ce soir-là, Eli avait ressenti un certain sentiment d’embarras les jours qui avaient suivi, causé par l’étrangeté de leurs interactions dont l’intensité avait été toute particulière, et qui avaient nettement transgressé le cadre professionnel. Il concevait donc que, du côté de Flora, la gêne soit décuplée, d’autant plus qu’elle avait habituellement le rouge qui lui montait plus volontiers aux joues que l’héritier qui parvenait à prétendre avec panache être parfaitement à l’aise en toutes circonstances.
C’est pour cette raison qu’il s’empressa de la rassurer du mieux qu’il pût, tout comme il l’avait d’ailleurs déjà fait à plusieurs reprises par écrit à chaque fois que Flora lui avait signifié ses regrets quant à son comportement de ce fameux soir. Sa tentative de réassurance sembla fonctionner, car il vit ses traits se détendre en réponse à sa réflexion énoncée à la fois sur le ton de la confidence et avec une certaine dose de mystère. Il décela une pointe de perplexité derrière sa réponse renvoyée avec légèreté, non mécontent qu'elle ne lui demande pas d'élaborer — il serait sans doute parvenu à noyer le poisson avec brio sans même avoir besoin d'envisager de mentir, une habitude qu'il abhorrait par-dessus tout, mais son cerveau semblait étrangement sujet à des bévues qu'il ne voyait pas venir lorsqu'il était en présence de Flora, qui semblait dotée d'une capacité remarquable à le rendre bien plus bavard qu'il n'en avait l'intention. Eli préférait largement ne pas prendre le risque de s'entendre se lancer dans des confidences malvenues avant même d'avoir pu s'en empêcher. Il avait beau apprécier Flora et s'étonner à chaque fois de la facilité avec laquelle il arrivait à lui parler, l'heure n'était certainement pas encore venue de partager avec elle les frasques qu'il avait à son actif, à l'époque où il avait touché le fond et avait troqué chaque parcelle de son amour-propre contre une façon d'entretenir sa dépendance. « C'est parce que c'est la vérité », se contenta-t-il donc de lui signifier laconiquement, avec une pointe de malice qui ne laissa rien entrevoir de combien il n'exagérait en effet rien dans ses propos.
Tandis qu'Eli s'affairait autour de l'îlot central de la cuisine, entre deux gorgées de sa propre bière, il jeta un œil distrait à Flora qui semblait, comme de nombreuses personnes avant elle, avoir succombé aux charmes irrésistibles de son chat. L'on pouvait dire ce que l'on voulait des charmes d'Elijah Walker et du succès qu'il rencontrait rien que grâce à son physique - ceci n'était rien à côté de l'unanimité que semblait faire Zelda, dont le pelage était plus doux que du velours, les yeux plus bleus qu'un ciel d'été, la silhouette plus élégante qu'une panthère, et dont l'attitude placide et affectueuse achevait de conquérir chacun des invités qui avaient déjà pu mettre les pieds chez Elijah. Ce dernier regarda, attendri, la façon dont sa vieille amie se prélassait sous les caresses de Flora, et l'entendit ronronner depuis l'autre bout de la pièce. Au commentaire de la jeune femme sur le nom de son chat, Eli esquissa un sourire en coin. « Que veux-tu, c'est ma princesse », déclara-t-il, avant de rejoindre Flora, un verre pour elle dans une main et sa bière à lui dans l'autre. « Tiens, goûte ça - je l'ai fait infuser avec du pamplemousse et du romarin. J'en ai plein d'autres, mais celle-là, c'est ma préférée », sourit-il avec enthousiasme en lui tendant le verre. « T'en fais pas, si tu n'es pas fan, j'ai aussi de l'eau sans ajouts farfelus, il n'y a qu'à demander », la rassura-t-il ensuite avec un clin d'œil, avant de prendre place sur le canapé, jetant au matériel apporté par Flora le même regard curieux qu'à l'accoutumée. Aussitôt, Zelda sauta de son trône avec souplesse avant de bondir sur les genoux de son maître, tournant en rond en quête d'une position satisfaisante, et lui fouettant à plusieurs reprises le visage à chaque fois que son arrière train lui faisait fièrement face. Eli repoussa la queue du chat avec une grimace, lui grognant « Merci pour ça, Zelda » avant que l'intéressée ne finisse par se coucher à la façon d'un petit sphinx égyptien, et ne commence à pétrir énergiquement les cuisses de l'héritier. Celui-ci gratta distraitement le chat derrière les oreilles, et se pencha en avant pour jeter un regard plus concentré aux dessins de Flora. Du bout des doigts, il traça prudemment les traits couchés sur le papier, tout en écoutant attentivement les commentaires de Flora sur son travail. Son regard fut distrait par les mouvements de la jeune femme, et il ne put s'empêcher de la contempler alors qu'elle s'affairait à nouer ses cheveux en un chignon de fortune. Il fut proprement hypnotisé par la façon dont s'activaient ses doigts, habiles et rapides, et par le résultat qui revêtait une certaine élégance malgré la méthode peu conventionnelle d'y parvenir. « Wow, j'ai toujours voulu avoir les cheveux longs pour apprendre à faire ça », glissa-t-il, admiratif. Il se ressaisit toutefois, reportant son attention sur les dessins. « Oui, j'aime beaucoup. Beau boulot, Flora - c'est vrai qu'on visualise mieux comme ça. Et le rendu me plaît vraiment », répondit-il sans hésiter, un sourire lui étirant à nouveau les lèvres en contemplant les courbes et les couleurs tracées d'une main de maître par la styliste aspirante. « À ce rythme-là, je risque de te demander plus d'une tenue », confia-t-il, à la fois espiègle et sérieux.
Ils furent interrompus par le bruit de talons qui claquaient contre le sol, et Eli leva les yeux pour voir apparaître derrière lui Mila, qui occupait la chambre d'amis depuis l'accident de Channing. Eli la salua d'un ton jovial, avant de faire les présentations avec entrain. « Mila, je te présente Flora Constantine, qui m'aide dans mon grand relooking chez Weatherton. » Il reporta son attention sur Flora avec un sourire affable. « Mila est une collègue et amie qui me fait l'honneur de sa compagnie entre deux déménagements », poursuivit-il, avant de parcourir de haut en bas Mila du regard. « Tu ne restes pas manger ? » À en juger la façon dont elle était apprêtée, elle semblait avoir d'autres projets pour la soirée, et la question d'Elijah était plus rhétorique qu'elle n'attendait une réponse. Après avoir répondu par l'affirmative, l'italienne leur souhaita une bonne soirée et s'éclipsa. Eli se leva dans un concert de protestations de la part de Zelda et se dirigea vers la cuisine, où il déposa sa bière vide et en ouvrir une autre. « Du peu que je connais de toi, j'imagine que tu es trop polie pour te servir à boire si je te dis de faire comme chez toi, ou même pour me demander de te resservir si tu as soif, donc je vais te redemander sans cesse si tu veux quelque chose, ça te va ? », demanda-t-il, taquin. « Mais donc, si jamais - fais comme chez toi, tout ce qu'il y a dans cette cuisine est là pour être consommé. » Il retourna s'installer à ses côtés, trinquant avec elle. « Alors, dis-moi, qu'est-ce qu'il restait à parcourir, concernant ton chef d'œuvre ? »
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
le royaume désuni
ÂGE : trente ans (brr) (02.02.1993) SURNOM : don't say it STATUT : célibataire, terrifiée à l'idée d'être prise pour une idiote. l'amour l'effraie, elle préfère le fuir pour s'éviter de quelconques désillusions MÉTIER : joli minois à tout faire chez Weatherton, elle est également barmaid et serveuse au Death Before Decaf - non, cirer des chaussures et courir d'un showroom à l'autre n'est pas suffisant pour payer son loyer et les soins de son père LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley, le nom de la rue est un pur hasard c'est promis. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 260 POINTS : 800
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil, mention d'overdose, d'addiction et de drogues GENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › elle ne sait pas nager › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantCODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
WEATHERTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
STRINE › i'm only one call away, i'll be there to save the day. superman got nothing on me, i'm only one call away. call me, baby, if you need a friend. i just wanna give you love. reaching out to you, so take a chance. no matter where you go, know you're not alone. i'm only one call away. darling, if you feel like hope is gone, just run into my arms.
FLAKE › breathing flames from tourist trade. your eyes go quite frightening, you lock your gaze onto my face. heavy eyed crawling on the roadside, swinging from the street lights. i hope by the morning i will have grown back. i'll escape with him, show him all my skin, then i'll go. i'll go home.
FLINE › so no one told you life was gonna be this way, your job's a joke, you're broke, your love life's doa. it's like you're always stuck in second gear, when it hasn't been your day, your week, your month or even your year. but i'll be there for you, 'cause you're there for me too.
AURA › i see the wires pulling while you're breathing. you knew you had a reason, it killed you like diseases. i can hear it in your voice while you're speaking, you can't be treated. mr know-it-all, had his reigns and his fall. at least that is what his brain his telling all.
« C'est parce que c'est la vérité » Elle avait du mal à le croire sur parole, mais lui accordait le bénéfice du doute. Flora ne savait de lui que ce qu’il tenait à lui partager, à elle aussi bien qu’à la presse, et si elle l’imaginait mal dans les tréfonds de la ville ou à commettre de graves impairs, elle était cependant bien placée pour savoir que cela pouvait arriver à n’importe qui. Bourgeois ou australien lambda, les coups du destin n’épargnaient personne, et si elle aimait croire que le statut social suffisait à préserver de tous les mots, la brune savait pour autant que cela n’était pas véridique. Parfois, les traumatismes ne pouvaient être évités, et ce peu importe notre patronyme. Ses pensées divaguent un tant soit peu tandis qu’elle suit du regard l’évolution de l’héritier dans l’espace, son attention se reportant par la suite sur le félin ronronnant sous ses caresses, Zelda quémandant toujours plus de caresses en pressant sa tête contre la paume de sa main. « Que veux-tu, c'est ma princesse » Un sourire tendre se dessine sur ses lèvres à l'appellation terriblement affectueuse, et Flora se redresse - à contre-coeur, l’instant suivant pour recentrer ses pensées sur la principale raison de sa venue : son projet. Elle passerait volontiers la soirée assise à même le sol à papouiller la boule de coton confortablement installée sur son fauteuil, les doigts gratouillant son cou et son sourire s’élargissant au fil des minutes, mais l’appartement de l’architecte ressemblait à tout sauf à un bar à chats et elle ne pouvait décemment pas s’attarder plus longtemps dans cette position. Ils avaient du travail, et elle n’était pas venue pour abuser de son temps.
« Tiens, goûte ça - je l'ai fait infuser avec du pamplemousse et du romarin. J'en ai plein d'autres, mais celle-là, c'est ma préférée » Elle se saisit du verre tendu, non sans réprimander une petite moue aussi amusée qu’elle est surprise. De l’eau du robinet aurait été amplement suffisante, mais elle sous-estimait le brun en considérant qu’il puisse avoir un liquide aussi ordinaire dans son immense frigo américain. « Du pamplemousse et du romarin ? Tu aimes jouer aux alchimistes ? » l’interroge-t-elle avec spontanéité, sincèrement curieuse derrière sa bienveillance. Une infusion de pamplemousse et de romarin - très Elijah et Zelda Walker. Elle porte la boisson près de son nez dans un sourire malicieux, l’air intéressé en l’écoutant poursuivre. « T'en fais pas, si tu n'es pas fan, j'ai aussi de l'eau sans ajouts farfelus, il n'y a qu'à demander » Elle secoue la tête à cette remarque, éloignant le verre afin de le poser prudemment sur la table - elle y goûtera dans un instant. « Ça sent très bon, merci. » le rassure-t-elle à son tour, avant d’étaler ses affaires sur la grande table trônant au milieu de la pièce à vivre. Elle ouvre sa pochette, tourne les dessins dans le sens de lecture de celui à qui ils s’adressent, assistant juste à temps à un comportement typique de chat pourri gâté à la façon dont la siamoise peine à se satisfaire d’un emplacement, balayant à plusieurs reprises le visage de son propriétaire dont la réaction a tout de celle d’un habitué. « Merci pour ça, Zelda » Elle marque une pause en observant la scène, cette dernière donnant vie à l’une de celles qu’elle imprimerait volontiers sur le papier, et la brune chasse le regard pour rassembler ses cheveux en un chignon avant de parler sans avoir tourner sa langue dans sa bouche. « Wow, j'ai toujours voulu avoir les cheveux longs pour apprendre à faire ça » Elle redresse le regard à sa prise de paroles, les doigts toujours accrochés dans ses boucles, laissant délicatement retomber ses bras le long de son corps après avoir terminé sa manoeuvre. Ses yeux noisette s’attardent dans les mèches brunes de son hôte, et elle est aussi sérieuse que douce lorsqu’elle reprend la parole. « Tu n’as jamais pris le pari de les laisser pousser pour essayer ? » Sa longueur actuelle est idéale, mais Flora est certaine qu’aucune ne lui ferait défaut. Elijah porterait sûrement tout aussi bien quelques centimètres de plus, tout comme une buzzcut. Son charisme et sa beauté ne se reposent pas uniquement sur ses légères ondulations - même si elles ne le dévalorisent pas, bien au contraire. « Oui, j'aime beaucoup. Beau boulot, Flora - c'est vrai qu'on visualise mieux comme ça. Et le rendu me plaît vraiment. À ce rythme-là, je risque de te demander plus d'une tenue » Elle l’observe se pencher sur les croquis et ses épaules se détendent peut-être un tantinet - même si elles n’étaient pas dramatiquement déformées par la tension. Elle sourit à ses commentaires, toujours aussi troublée par sa transparence, s’apprêtant à faire un commentaire lorsqu’un bruit de talons la coupe dans son élan. Ses sourcils se froncent, et lorsqu’elle redresse la tête une sublime brune se découpe sur le salon, prenant l’australienne de court - autant que la robe de l’inconnue. Elijah se redresse avec entrain, et entame sans leur laisser le temps d’ouvrir la bouche les présentations. « Mila, je te présente Flora Constantine, qui m'aide dans mon grand relooking chez Weatherton. » Sa main se tend machinalement à l’encontre de la jeune femme, et elle se reprend quelques battements de cils plus tard. « Enchanté. » souffle-t-elle à son intention, acquiesçant à la suite des précisions. « Mila est une collègue et amie qui me fait l'honneur de sa compagnie entre deux déménagements » Une collègue et amie. Il est au moins aussi crédible qu’en sous-entendant ses déboires - et il l’est vraiment, pas que Flora ne le croit avec plus de facilité. Celle aux traits italiens échange quelques mots à l’intention de l’héritier, puis disparaît dans un sourire à leur intention avant que Flora ne se décide - finalement, à prendre une gorgée de l’eau infusée apportée plus tôt. et, contre toute attente, le goût en est particulièrement plaisant.
Elijah se lève par la suite, et elle s’attarde sur l’un de ses croquis en se saisissant d’un crayon pour peaufiner l’un des traits, l’air brusquement perturbé - elle l’est. Le grand brun abandonne lâchement le chauffage de ses genoux et prend la direction de la cuisine, Flora l’écoutant à peine lorsqu’elle remarque qu’il reprend la parole. « Du peu que je connais de toi, j'imagine que tu es trop polie pour te servir à boire si je te dis de faire comme chez toi, ou même pour me demander de te resservir si tu as soif, donc je vais te redemander sans cesse si tu veux quelque chose, ça te va ? » Mais il l’interroge sur la fin de sa remarque, et elle redresse honteusement la tête dans sa direction en acquiesçant vivement. « Oui, bien sûr, merci. » Est-ce la réponse attendue ? Elle l’ignore. Ses yeux se reportent sur son dessin qu’elle repose, et la Constantine se passe distraitement la langue sur les lèvres. Est-il toujours accompagné, partout où il va ? Pas que cela la préoccupe, mais il est surprenant - quoique, qu’il ne soit que rarement seul. « Mais donc, si jamais - fais comme chez toi, tout ce qu'il y a dans cette cuisine est là pour être consommé. » Cette fois, elle sourit à son air taquin et se saisit à nouveau de son verre pour en reprendre une gorgée. « Ne t’en fais pas, mon verre me suffit - et j’aime ce mélange. C’est curieux, mais ça fonctionne bien. » complimente-t-elle non sans un regard sceptique, même s’il est gentiment amusé - mais toujours aussi sincère. « Alors, dis-moi, qu'est-ce qu'il restait à parcourir, concernant ton chef d'œuvre ? » Ils trinquent et elle hausse brièvement les épaules, réfléchissant une seconde en reportant son attention sur le joyeux bazar qu’elle a étalé sur la table - elle fait déjà bien assez comme chez elle sans avoir besoin d’aller fouiller ses placards. et, effectivement, Elijah vise juste en devinant qu’elle n’oserait pas et ce même s’il l'y encourageait. « Si tu as fini de te pencher sur tout ça, le reste est moins intéressant - c’est tout l’aspect technique. Ce sont mes patrons, et je vais devoir me pencher à l’atelier pour rendre tout ça réel à présent. » Flora termine peu après son verre, comme appréciant soudainement son goût sur sa langue maintenant qu’elle y a goûté, et repose par la suite le récipient vide sur la table. « Je vais créer, et je te recontacterais quand ce sera terminé. » glisse-t-elle avec un soupçon d’impatience, réorganisant ses dessins pour les glisser prudemment dans leur rangement. Elle se mord toutefois brièvement la lèvre en ralentissant ses gestes, plaçant avec précaution ses affaires dans son sac avant de relever le regard vers le sien azur, hésitant de longues secondes. « Est-ce que… est-ce que je peux encore abuser de ton temps cinq petites minutes ? » l’interroge-t-elle, soudain empreinte d’une timidité évidente - mais sa curiosité est trop grande. « Tu accepterais de me montrer ton atelier ? Celui où tu caches tes maquettes et ce genre de choses - je suis curieuse. » demande-t-elle avec un sourire doux, mais aussi coupable. Elle est désolée de demander, mais ignore si elle reviendra chez lui un jour, et n’a jamais eu l’opportunité de voir ce type d’univers d’aussi près - et cela l’intrigue beaucoup de découvrir son domaine à lui.
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my love i confess to you ☽ i am only here to break your heart in two, the very flower you chose that day. i only warned you with a lowered voice, be wary of my river's undertow, it flows with water from the coldest source.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 910 POINTS : 4830
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
Assis face à Flora, Eli fut gagné par un sentiment d'aise et de familiarité, qui avait toujours été présent lors de leurs interactions précédentes, mais qui, pour la première fois, prit le pas sur le mystère grisant de la nouveauté de leur rencontre et du caractère encore plein d'inconnu de la jeune femme. Leurs quelques interactions précédentes avaient pavé la voie vers une familiarité suffisante pour que des taquineries pussent naître entre eux, là où elles n'avaient jusqu’alors qu’été suggérées derrière des manières irréprochables. La moue surprise de Flora et la remarque qu’elle lui adressa, pleine de malice, lorsqu’il lui apporta un verre d’eau bien moins conventionnel que ce qu’elle lui avait demandé firent s’arquer le sourcil d’un Elijah pourtant loin d’être offusqué par sa petite pique. « Que veux-tu, il faut bien que je m’occupe », sourit-il à son tour, appréciateur devant l’audace de Flora, qui jusque-là semblait toujours avoir réfréné le fond de sa pensée en sa présence, comme contenue dans le carcan de sa fonction professionnelle. Sans doute Channing avait-il eu raison de souligner que Flora n’avait pas le loisir d’être pleinement elle-même en sa présence, et qu’elle était emprisonnée par la contrainte de devoir constamment bien présenter, soucieuse de ne pas faire mauvaise impression auprès de son client, de ne pas dire le mot mal placé ou le geste de travers susceptible de lui porter préjudice. Mais Channing semblait également s’être trompé en affirmant que c’était à cela que se résumait leur relation à tous les deux, ce lien strictement transactionnel malgré l’impression qu’avait pu donner Flora de réellement apprécier les moments qu’ils partageaient dans ce contexte. Pour la première fois, si l’on exceptait cette curieuse parenthèse qu’avait été leur rencontre impromptue en boîte de nuit avec chacun plusieurs grammes d’alcool dans le sang, il la voyait sortir du canevas strictement acceptable esquissé pour elle par la maison Weatherton. Elle l’avait toujours frappé par son authenticité, pourtant, il eut l’impression que des barrières étaient en train de tomber et lui offraient une brèche sur le tempérament qu’elle devait présenter aux personnes qu’elle côtoyait dans sa vie personnelle. Ainsi, faire l’objet des moqueries de Flora Constantine eut un effet bien plus agréable que ce à quoi il aurait pu s’attendre.
Cette aisance nouvellement acquise se réverbéra chez Eli qui, bien qu’il n’eût jamais semblé manquer de spontanéité en présence de Flora, ouvrit une brèche supplémentaire en commentant la coiffure de cette dernière. Et un nouveau rire de s’échapper de ses lèvres lorsque, visiblement curieuse, elle l’interrogea sur ses propres déboires capillaires. « Si, si – c’est précisément la raison pour laquelle je les porte courts depuis », avoua-t-il avec légèreté, passant d’un air absent une main dans sa chevelure. « Si je les laisse pousser un peu, ça me fait de jolies boucles – je sais pas par quel phénomène, d’ailleurs, parce que personne n’a les cheveux bouclés dans ma famille. Puis, si je ne les coupe pas tout de suite après, j’ai l’air d’un sujet du Roi Arthur, ou d’un mec qui se déplace dans un van recouvert de fleurs. » Avant de trouver une autre métaphore insensée, il fut interrompu dans ses comparaisons pour le moins hasardeuses par l’arrivée de sa colocataire du moment. Sitôt Mila repartie, Eli sembla déjà avoir oublié sa brève apparition, davantage focalisé sur la personne qui était restée, elle, dans le salon à ses côtés. L’attention entre eux sembla toutefois unilatérale, car Flora lui sembla tout à coup distraite, presque absente. Et à ce moment-là, Eli se montra étonnamment stupide, car il n’eut pas la moindre idée de ce qui avait pu causer ce surprenant revirement de situation, qu’il finit par mettre sur le compte de la concentration de Flora sur son travail – après tout, il s’agissait de la raison de sa venue ce soir. Si le visage d’Eli trahit, brièvement, un soupçon de perplexité en constatant que Flora ne semblait plus être avec lui, il ne fit toutefois aucune réflexion et se contenta de la rejoindre en reprenant la conversation avec nonchalance. Flora sembla s’animer et retrouver sa contenance lorsqu’Eli l’interrogea sur le travail qu’il restait à faire, confirmant ainsi la théorie aussi naïve qu’erronée d’Eli selon laquelle elle était avait été absorbée par la tâche en question au point d’en oublier de l’écouter pendant les minutes qui venaient de s’écouler. « Génial, j’ai hâte de voir à quoi ça va ressembler », répondit-il en se frottant les mains, trahissant un enthousiasme que la mode n’avait jamais suscité chez lui auparavant.
Il s’apprêta à lui proposer un nouveau verre d’eau infusée avec des ingrédients ridicules lorsqu’elle planta son regard dans le sien, l’air brusquement plus farouche. Il haussa légèrement les sourcils, l’air interrogateur sans se départir de son regard avenant, et esquissa un large sourire lorsque Flora finit par lui formuler une demande pour le moins inattendue. « Mon atelier ? Vraiment ? », répéta-t-il, une pointe d’incrédulité perçant dans sa voix profonde. Il s’agissait incontestablement de la pièce la plus privée de son domicile – elle avait accueilli bien moins de visiteurs même que la chambre à coucher. Au-delà du caractère presque intime du travail qu’il avait l’habitude d’y réaliser, et dans lequel il déversait sa propre personne, l’atelier d’Eli était la seule pièce du prestigieux appartement où ne régnait pas l’ordre le plus total. Plus précisément, c’était la seule pièce de l’appartement à abriter un véritable foutoir, qui détonnait avec les habitudes minutieuses de son propriétaire. La simple idée de montrer à quelqu’un l’état de chaos de la pièce aurait dû lui sembler rédhibitoire, pourtant, après une poignée de secondes, Eli hocha la tête, posa les mains sur ses cuisses et se leva avec vigueur. « Je te préviens, c’est le bordel – en plus, j’y ai pas mis les pieds depuis des semaines », prévint-il en lui faisant signe de le suivre. Il s’abstint de laisser entrapercevoir la nostalgie que ce constat vint éveiller en lui, dont le souhait le plus ardent en le moment était de retrouver son précieux lieu de création au détriment de la fonction assommante qu’il devait continuer d’assurer jusqu’au retour de Channing au Walker Group.
Le duo parcourut quelques mètres et avec un geste faussement théâtral, Eli poussa l’une des portes qui s’ouvraient sur le couloir, reculant d’un pas pour laisser entrer Flora avant de la suivre à l’intérieur. L’atelier était, après la pièce à vivre, le plus grand espace que comptait le penthouse d’Eli. À l’exception d’une baie vitrée et d’une paire d’affiches exposées dans des cadres, les murs étaient recouverts d’étagères qui regorgeaient d’ouvrages consacrés à l’architecture et de maquettes au réalisme époustouflant, qui représentaient les constructions signées par le Walker, la plupart à New York, quelques-unes à Brisbane. Au milieu de la pièce, et occupant la majorité de l’espace, trônait une immense table circulaire en bois brut, jonchée de dizaines de feuilles volantes, de matériel de dessin, d’équerres, de livres ouverts – les seuls objets qui semblaient y avoir une place assignée étant un ordinateur, une tablette graphique et un cactus en pot. Le sol sous la table était, lui aussi, recouvert par endroits de piles de papier, et de boules de papier millimétré froissé dans des accès de frustration, débordant de la corbeille qui n’avait pas été vidée depuis quelques temps. « Je t’aurais bien présenté mes excuses en t’assurant que, d’habitude, c’est mieux rangé – mais ce n’est pas dans mes habitudes de mentir », avoua-t-il, avec une timidité qui ne lui était pas commune. Eli avait tellement l’habitude d’être tiré à quatre épingles, et toujours parfaitement ordonné, que l’existence d’une pièce aussi bordélique semblait presque inconcevable. D’autres assureraient au contraire que le capharnaüm de l’atelier était précisément ce qui rendait possible le sens du rangement presque maladif d’Eli dans les autres aspects de sa vie. Il désigna d’un geste de la main les maquettes qui trônaient dans l’une des étagères. « Ce que j’aime vraiment, c’est les maisons unifamiliales – mais comme tu peux t’en douter, c’était pas les projets les plus courants à Manhattan les vingt dernières années… » En témoignaient les constructions de gratte-ciel miniatures, parmi lesquels se cachaient quelques immeubles à appartements et bâtiments dédiés à la culture. « Mais l’avantage du Walker Group, c’est que même s’ils aiment clairement bien faire appel à moi quand il y a des tours d’un million d’étages à dessiner, j’ai énormément de libertés dans les choix de mes projets – enfin, j’en avais énormément, avant ma fameuse promotion », rectifia-t-il, tandis que l’excitation qui brûlait dans ses prunelles azur céda à un air plus nostalgique à l’évocation de son récent changement d’affectation.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
le royaume désuni
ÂGE : trente ans (brr) (02.02.1993) SURNOM : don't say it STATUT : célibataire, terrifiée à l'idée d'être prise pour une idiote. l'amour l'effraie, elle préfère le fuir pour s'éviter de quelconques désillusions MÉTIER : joli minois à tout faire chez Weatherton, elle est également barmaid et serveuse au Death Before Decaf - non, cirer des chaussures et courir d'un showroom à l'autre n'est pas suffisant pour payer son loyer et les soins de son père LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley, le nom de la rue est un pur hasard c'est promis. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 260 POINTS : 800
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil, mention d'overdose, d'addiction et de drogues GENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › elle ne sait pas nager › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantCODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
WEATHERTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
STRINE › i'm only one call away, i'll be there to save the day. superman got nothing on me, i'm only one call away. call me, baby, if you need a friend. i just wanna give you love. reaching out to you, so take a chance. no matter where you go, know you're not alone. i'm only one call away. darling, if you feel like hope is gone, just run into my arms.
FLAKE › breathing flames from tourist trade. your eyes go quite frightening, you lock your gaze onto my face. heavy eyed crawling on the roadside, swinging from the street lights. i hope by the morning i will have grown back. i'll escape with him, show him all my skin, then i'll go. i'll go home.
FLINE › so no one told you life was gonna be this way, your job's a joke, you're broke, your love life's doa. it's like you're always stuck in second gear, when it hasn't been your day, your week, your month or even your year. but i'll be there for you, 'cause you're there for me too.
AURA › i see the wires pulling while you're breathing. you knew you had a reason, it killed you like diseases. i can hear it in your voice while you're speaking, you can't be treated. mr know-it-all, had his reigns and his fall. at least that is what his brain his telling all.
« Que veux-tu, il faut bien que je m’occupe » Elle ne le comparait pas à l'un de ces enfants bourgeois s'ennuyant à longueur de journée dans un immense palace, mais le fait qu’Elijah le sous entende de lui même - quand ils savent tous les deux qu'il n'en est rien, l'amuse sincèrement. Ses lèvres se ourlent d'un air complice et sa tête se secoue mollement de gauche à droite, comme désabusée par les paroles qui quittent la bouche de son interlocuteur, mais loin d'être agacée pour autant. Il n'est pas aussi susceptible qu'elle l'aurait parié au premier coup d'œil, n'est pas aussi hautain que le portrait cliché qu’il dégage. Elijah est plutôt tout l'inverse, difficile à cerner et loin d'être fidèle à tous les préjugés qui pouvent bien lui coller à la peau. et, si cette surprise était tout à fait agréable, elle n'en était pas moins troublante pour celle qui peinait à se rappeler à chacune de leurs interactions qu'il en était forcément le maître. Probablement l'encouragerait-il sur une voie sans même qu'elle ne s'en rende compte, toujours pour garder la main sur le fil de leur conversation, et Flora lui enviait ce talent évident dont il faisait preuve pour toujours rendre tout ça - leurs moindres moments, tellement plaisants.
« Si, si – c’est précisément la raison pour laquelle je les porte courts depuis » Elle l’interroge sur ses crises capillaires et Elijah y répond avec sa caractéristique transparence, captant son attention en un battement. « Si je les laisse pousser un peu, ça me fait de jolies boucles – je sais pas par quel phénomène, d’ailleurs, parce que personne n’a les cheveux bouclés dans ma famille. Puis, si je ne les coupe pas tout de suite après, j’ai l’air d’un sujet du Roi Arthur, ou d’un mec qui se déplace dans un van recouvert de fleurs. » « Un sujet du Roi Arthur… » répète-t-elle sans cacher son amusement. Les comparaisons qu'il emploie avec un naturel déconcertant ne manquent pas de la faire sourire, et elle imagine sans grand mal le brun dans une chemise à fleur, un short délavé, et ses mèches rassemblées dans un chignon dégringolant. Elle le voyait mal et pourtant si nettement à la fois au volant d'un camion aménagé, un drôle de roulage coincé entre les lèvres, et son regard s’attarde sur ses cheveux dans lesquels il passe ses doigts tandis qu'il poursuit ses allusions. « Tu ferais un très bon hippie, à n'en pas douter. » souffle-t-elle à voix basse, soucieuse de ne pas le froisser mais désireuse de le taquiner encore un peu. Cependant, peu importe ce qui s’était installé entre eux ces dernières minutes, s’estompa brusquement au moment où une belle italienne fit irruption dans la pièce en happant le voile réconfortant et léger de leurs échanges pour le remplacer par un autre étrangement réel et bien moins chaleureux. La réalité, la vraie et pas celle dans laquelle ils s’enfermaient occasionnellement pour parler vêtements et boissons, était bien moins plaisante et Flora fut naïvement surprise de regarder se découper sur le salon une jeune femme toute en finesse. Évidemment qu'un tel appartement ne pouvait être destiné à accueillir uniquement son propriétaire et son chat, et si leur initiative de la colocation devait être différente de celle de Flora et Milie, elle n'en reposait pas moins sur certains principes en commun - avoir un peu de compagnie et quelqu'un avec qui passer du bon temps. Pas sûr que cela se résumait à faire le tour des friperies en ville, ceci dit. La Constantine salue l’inconnue avec politesse, la laissant repartir aussi vite qu’elle est arrivée, ses pensées divaguant brièvement alors qu’elle tâche de se recentrer au plus vite. « Génial, j’ai hâte de voir à quoi ça va ressembler » Moi aussi.
Elle pourrait repartir. Glisser ses affaires dans sa sacoche, échanger quelques ultimes plaisanteries et prendre la direction de son appartement pour profiter d’un peu de repos avant son prochain jour de travail. Elle pourrait, et Elijah ne lui en tiendrait pas rigueur. Mais elle est ici chez lui et la brune sait que s’il s’agit de la première fois, il est fort probable qu’il s’agisse également de la dernière, et l’idée de partir sans avoir vu un seul croquis de l’architecte ou l’angle de l’une de ses maquettes la frustre plus qu’il n’y paraît. Lui a vu d’elle son travail, a feuilleté bien plus de pages qu’elle ne l’y a autorisé de son carnet de sketchs, a visité les ateliers de Weatherton et cerné tout ce qui pouvait bien toucher à son univers. et, évidemment me direz-vous, puisqu’il est le client et elle l’artiste. Mais elle n’est pas styliste pour autant, et toute cette collaboration repose sur des exceptions et des arrangements, et Flora veut se risquer à lui faire cette requête tant qu’elle en a encore l’opportunité. « Mon atelier ? Vraiment ? » - « Ça te surprend qu’il m’intéresse ? » l’interroge-t-elle spontanément face à la surprise perceptible dans son timbre de voix, ses yeux parcourant les siens avec cette curiosité cherchant à être assouvie. Était-ce si surprenant qu’elle lui fasse cette requête et que son art - qui s’il différait du sien en restait un, puisse l’intriguer ? Elle craint, une seconde durant, que le Walker puisse lui refuser mais se met à sourire lorsqu’il se lève. « Je te préviens, c’est le bordel – en plus, j’y ai pas mis les pieds depuis des semaines » - « Encore mieux. » remarque-t-elle avec un brin de malice avant de le suivre, abandonnant ses effets personnels au salon pour s’avancer dans les couloirs du penthouse - qui se révèle un peu plus impressionnant à chaque angle de mur. Le brun s’arrête peu après devant une porte, la forçant à en faire de même, avant de l’ouvrir d’un geste faussement théâtral. et ce qui l’attendait à l’intérieur était au-delà de ce qu’elle avait imaginé.
La pièce était immense. Inondée de la lumière filtrant au travers de la baie vitrée occupant un pan de mur entier, jonchée de feuilles et travaux divers et variés, dans un chaos le plus total même si elle était certaine que Elijah savait exactement où trouver ce dont il pouvait avoir besoin. Aux yeux de beaucoup - et aux siens également, ce désordre ne faisait pas vraiment de sens. Mais sous le regard de celui qui l’avait créé et qui avait pour habitude d’y évoluer, ce no man’s land était bien plus parlant qu’un atelier ajusté au millimètre près, et elle était aussi surprise qu’heureuse que l’héritier ne fasse pas exception à avoir un foutoir pareil dans son luxueux appartement. « Je t’aurais bien présenté mes excuses en t’assurant que, d’habitude, c’est mieux rangé – mais ce n’est pas dans mes habitudes de mentir » Elle daigne lui jeter un regard à cette précision, un sourire comme absent sur les lèvres, s’avançant à présent dans l’espace sans oser toucher la moindre feuille. Des maquettes en tous genres s’élèvent de ça et là, des crayons traînent sur des carnets et des dessins inachevés, et elle sourit bêtement lorsque ses yeux tombent sur des poubelles débordantes. « Je ne t’aurais pas cru, de toute façon. » lui lance-t-elle avec légèreté, se reportant sur lui après avoir innocemment désigné du regard une corbeille. La demoiselle s’arrête par la suite près de la grande table, et se risque à déplacer quelques feuilles pour mieux regarder les dessins s’entassant les uns sur les autres, les replaçant à l’exactitude une fois son inspection terminée. « Tu as un sacré coup de crayon toi aussi. » Elle n’y connaissait rien en bâtiments, mais de la même façon que l’aîné n’y connaissait pas grande chose en mode, leurs travaux s’exprimaient par la précision de leurs traits et le cœur qu’ils mettaient à leur donner vie. Même sans s’y connaître, Flora pouvait assurer qu’il était doué - et pas uniquement parce qu’il était né dans ce milieu. « Ce que j’aime vraiment, c’est les maisons unifamiliales – mais comme tu peux t’en douter, c’était pas les projets les plus courants à Manhattan les vingt dernières années… » Elle suit son regard sur certaines maquettes en l’écoutant attentivement, esquissant un sourire à la remarque - les maisons individuelles ne sont effectivement pas les plus fréquentes dans les différents arrondissements de New York, elle le lui accorde. « Mais l’avantage du Walker Group, c’est que même s’ils aiment clairement bien faire appel à moi quand il y a des tours d’un million d’étages à dessiner, j’ai énormément de libertés dans les choix de mes projets – enfin, j’en avais énormément, avant ma fameuse promotion » Elle se reporte sur lui, et note avec une étrange facilité la façon dont le pétillement de son regard disparaît au rappel des événements récents. Elle s’était renseignée grâce à la presse sur l’accident du cadet, et savait depuis que Elijah le remplaçait - même si les articles ne faisaient pas mention d’une quelconque durée. Elle savait également que les jours de Channing étaient hors de danger, et de par leurs précédents échanges que les deux frères n’étaient pas en de trop mauvais termes - rien de trop précis, mais assez neutre pour lui permettre d’aborder la question suivante. « Elle est provisoire, n’est-ce pas ? » Ses propres sourcils s'affaissent un tant soit peu, comme si elle tenait à rester prudente et à ne pas aborder un sujet trop sensible - mais en même temps à lui remonter le moral quant à cette situation. « Tu devrais bientôt pouvoir revenir ici faire un peu de poussière et donner vie à de nouveaux projets. » poursuit-elle sur une note plus légère, avant de reporter son attention sur une énième maquette. Peut-être l’une des plus imposantes de toutes sur cette table, probablement celle réalisée avec le plus de minutie. Elle l’apprécie en silence avant de relever son regard vers lui. « C’est quoi ? Un genre de centre commercial, tu fais ça aussi ? » s’enquit-elle avant de l’écouter attentivement, sentant sa passion au travers de sa voix et la vivant par procuration.
Assise sur l’un des tabourets à roulettes de l’atelier, ses jambes croisées distraitement et ses coudes appuyés sur le bois brut, Flora tenait son propre visage en coupe en écoutant attentivement l’héritier. La brune l’interrompait uniquement pour quémander plus de détails de temps à autre, ses yeux noisette passant d’un croquis à une maquette, d’un crayon à la façon dont ses doigts le tenaient, et elle était aussi hypnotisée par la façon dont Elijah parlait que par ce qu’il lui apprenait. Sans la moindre notion du temps, le duo s’était éternisé dans l’atelier, échangeant autour de l’art du Walker et du rôle de l’entreprise du même nom, la brunette se révélant sincèrement intéressée par la façon dont l’aîné occupait ses journées lorsque son frère ne jouait pas aux acrobates sur le macadam. C’est uniquement lorsque la luminosité commença à baisser et les ombres des maquettes à s’orienter différemment que les deux compères prirent conscience du temps qu’ils avaient passé à échanger, et Flora se pinça la lèvre lorsque leurs regards se dirigèrent assez simultanément vers l’horloge de la pièce. « Voilà pourquoi le soleil pique du nez. » remarque-t-elle avec un sourire doux, sortant son visage de ses mains puis jouant un instant de ses épaules pour les étirer. Elle a l’impression qu’ils pourraient échanger encore des heures sans jamais être confrontés à un quelconque temps mort inconfortable, pour autant les quelques minutes supplémentaires qu’elle lui avait réclamé s’étaient depuis longtemps écoulées. « Merci pour ça Elijah. » souffle-t-elle d’une voix, comme lui plus tôt dans l’après-midi, inhabituellement timide. « D’avoir pris le temps de me partager ta passion. » précise-t-elle avant qu’il ne chasse ses remerciements d’un geste de la main, insistant d’un regard - c’est important pour elle de lui faire savoir qu’elle lui est reconnaissante. « Je ferais peut-être mieux de rentrer maintenant, le temps que je me décide sur quoi commander à manger et me faire livrer, il sera presque temps que j’aille me coucher. » plaisante-t-elle en se résignant à se lever, faisant doucement rouler son siège vers l’arrière.
rainmaker
my love i confess to you ☽ i am only here to break your heart in two, the very flower you chose that day. i only warned you with a lowered voice, be wary of my river's undertow, it flows with water from the coldest source.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 910 POINTS : 4830
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
Jusqu'à présent, la vulnérabilité avait été unilatérale au sein de la relation particulière que partageaient Flora et Elijah : en tous points, le rapport de forces qui les unissait était profondément asymétrique. Ainsi, Eli tout humble et simple qu'il pouvait paraître dans sa manière d'interagir avec la Constantine, détenait l'ascendant à bien des égards : son caractère et sa fortune en étaient des exemples criants, mais le contexte de leurs interactions ne venait qu'accentuer ces inégalités, en permettant à Eli, en sa qualité de client, d'accéder au caractère profondément personnel du travail artistique de Flora. À ce stade-ci, et sans avoir eu besoin de faire preuve de trop de curiosité pendant leurs conversations animées, il s'était bien plus immiscé dans l'intimité de Flora que l'inverse, quand bien même était-il celui des deux à avoir invité l'autre dans son appartement. Un appartement qui, bien que regorgeant d'objets de collection qui recelaient une valeur sentimentale toute particulière et racontaient chacun une parcelle de la vie du Walker, était si impeccablement arrangé que d'y pénétrer en qualité de visiteur ne donnait pas tant la sensation de découvrir une intimité jalousement cachée que celle d'avoir été attendu par un hôte qui avait minutieusement sélectionné les informations qu'il était prêt à partager, et exactement au moment où cela lui convenait. C'est qu'on avait davantage l'impression de pénétrer dans le plus prestigieux des magazines de décoration que dans le lieu de vie d'un véritable être humain. Pour quelqu'un qui gardait aussi jalousement sa vie privée qu'Eli, il s'agissait du dispositif idéal — celui qui lui permettait d'étancher sa soif d'hospitalité et de contacts humains sans courir le risque d'être poussé dans ses retranchements, dans un environnement contrôlé à la perfection qui ne laissait entrapercevoir que les éléments qu'il avait soigneusement choisis pour assouvir la curiosité de ses invités.
Pourtant, et probablement de la plus innocente et involontaire des manières, Flora était parvenue à trouver la faille dans ce plan brillamment établi, et s'y était engouffrée avec autant de détermination que de timidité en lui demandant de lui montrer l'unique pièce qui échappait au calibrage millimétré d'Eli. Fait rare pour l'héritier, il laissa un éclair de surprise lui parcourir le visage l'espace d'une fraction de seconde à la requête de Flora, sans pour autant paraître désarçonné par ce revirement de situation. La jeune femme parut encore plus curieuse en constatant l'avoir pris de court, l'interrogeant sur sa réaction. « Je n'ai pas l'habitude de montrer mon atelier à mes invités », admit-il en toute transparence, la voix dénuée d'embarras. Et, là où il aurait été prévisible qu'Eli se referme comme une huître, celui-ci conserva l'air avenant et détendu que Flora commençait à lui connaître. C'est que, curieusement, la réticence qui aurait dû l'assaillir à l'idée de partager l'intimité de son atelier avec une personne qu'il ne connaissait finalement pas plus que ça brillait par son absence. Il ne se sentit ni envahi, ni acculé, et ce fut même avec un large sourire qu'il finit par accéder, sans hésiter, à la demande de Flora.
Ainsi, pour la première fois, le fameux et inégal rapport de force qui les unissait sembla se rééquilibrer quelque peu lorsqu'Eli invita Flora à pénétrer dans le vaste et bordélique atelier qui renfermait ses secrets les mieux gardés. Délibérément, il la laissait entrevoir une brèche sur qui il était derrière ses apparences soigneusement façonnées, observant d'un œil amusé et bienveillant l'enthousiasme presque frénétique avec lequel elle papillonnait d'un coin à l'autre de l'atelier, et qui contrastait avec le soin minutieux de ses gestes lorsqu'elle se risqua à feuilleter un cahier ou déplacer une pile de feuilles. Eli aurait dû se sentir anxieux ou tendu face à la façon dont elle envahissait l'espace le plus privé dont il disposait ; pourtant, le respect presque rituel dont elle témoignait face à ce qu'il avait consenti à lui dévoiler, et la confiance qu'elle lui inspirait par sa seule façon d'être eurent tôt fait de tuer dans l'œuf les réactions désagréables que la scène aurait pu susciter. Au contraire, Eli se surprit à apprécier ce moment de partage inopiné, et l’expression qui se lisait sur son visage en témoignait clairement. Le compliment qu’elle lui adressa fit se dessiner un nouveau sourire sur ses lèvres charnues, et la reconnaissance vint illuminer ses prunelles. « Merci. Il se limite aux maisons, ceci dit – je suis meilleur en géométrie qu’en dessin », confia-t-il, inhabituellement humble là où d’ordinaire, sa vantardise ne le quittait que rarement. En réalité, Eli n’avait absolument pas à rougir des paysages urbains ou naturels qu’il lui arrivait d’esquisser, et où la géométrie n’était certainement pas le seul paramètre qui entrait en ligne de compte.
Tout en l’observant se déplacer parmi les maquettes et les examiner avec une attention toute particulière, Eli navigua malencontreusement vers des sujets de conversation plus sérieux lorsqu’il évoqua à demi-mot la situation au sein du Walker Group. Si Eli avait tenté de faire preuve de légèreté en abordant malgré lui ce sujet épineux, Flora sembla déceler la tension qui était venue, d’une manière doucereuse, lui nouer les entrailles, car son expression à elle se fit brièvement moins enjouée également. Eli haussa les épaules d’un air contrit, prenant toutefois soin de reprendre la parole avec le sourire. « Je l’espère de tout mon cœur, en tout cas », confia-t-il avec une franchise qu’il avait l’habitude de contenir lorsqu’il abordait habituellement le sujet, ne se permettant de verbaliser ouvertement son aversion pour son poste temporaire qu’en présence de ses proches, conscient que l’image de marque du Walker Group ne devait surtout pas pâtir de ses propres états d’âme. Flora ne rentrait clairement pas dans cette catégorie de personnes – pourtant, lui dire la vérité avait été d’une facilité déconcertante. Il lui fut reconnaissant de poursuivre la conversation avec plus de légèreté, et se fendit d’un nouveau sourire, assorti lui de ce pétillement dans les yeux qui lui donnait l’air d’un grand enfant. « C’est un programme qui me plaît beaucoup, ça », renchérit-il avec gaieté, en s’adossant non loin d’une maquette qui sembla attirer l’attention de la Constantine. L’air distrait, il reporta son regard sur la construction miniature lorsqu’elle l’interrogea, et l’excitation fut palpable dans sa voix lorsqu’il lui répondit. « On dirait, hein ? En réalité, c’est une salle de concert », commença-t-il en parcourant du bout des doigts les courbes blanches de la maquette. « C’est inspiré du travail de mon architecte préférée, Zaha Hadid – tout en arrondi, sans angles, et beaucoup, beaucoup de lumière », expliqua-t-il avec enthousiasme, attrapant un iPad dissimulé sous une pile de feuilles volantes pour lui montrer les photos des somptueux bâtiments dessinés par la talentueuse architecte. « Si tout se passe bien, ça va venir remodeler le paysage de Brisbane, d’ici quelques années », conclut Eli avec une fébrilité mal contenue à l’idée d’être à l’origine de la création d’un monument susceptible de faire rivaliser Brisbane avec Sydney et son légendaire opéra au bord de l’eau. Loin de son imperturbable bonhomie, l’héritier dégageait une ferveur et une excitation qui le rendaient plus humain qu’il ne l’avait probablement jamais été en présence de Flora.
La conversation se poursuivit pendant ce qui sembla être des secondes, mais dura en réalité plusieurs heures, et les deux acolytes se prêtèrent volontiers au jeu d’échanger comme deux vieux amis qui se connaissaient depuis toujours, plus proches et à l’aise l’un avec l’autre qu’ils ne l’avaient jamais été. L’infime ouverture qu’Eli avait commencé par autoriser sur les secrets tapis dans son atelier s’était considérablement élargie au gré de leur échange, et il se surprit à adorer partager quantité d’anecdotes avec une Flora dont l’intérêt semblait intarissable. Lorsqu’ils prirent conscience tous les deux du temps qui s’était silencieusement écoulé, Eli esquissa un sourire presque coupable de s’être laissé autant emporter par sa passion – non pas que Flora semblât s’en formaliser. Un sourire qui se fit reconnaissant et touché lorsqu’elle formula des remerciements qu’il ne put s’empêcher de lui réciproquer aussitôt. « Non, merci à toi de m’avoir écouté radoter pendant trois heures – tout le plaisir est pour moi, vraiment », confia-t-il en se levant, s’étirant de tout son long pour soulager son dos engourdi. « Commander et te faire livrer ? », répéta-t-il avec une incrédulité mal contenue en jetant un nouveau regard à l’horloge accrochée au mur. « C’est ridicule – tu ne veux pas rester manger ici ? J’ai une portion de canard en trop, et ça me ferait plaisir d’avoir de la compagnie », demanda-t-il avec sa déconcertante transparence. « À moins que tu ne préfères une pizza tiède à un bon repas fait maison », taquina-t-il sans rougir du parti pris dans sa proposition.
Il la précéda dans le salon aux couleurs rougeoyantes sous le coucher de soleil. « Je te sers quelque chose à boire ? Personnellement, je suis assoiffé après mon exposé », dit-il en remplissant un grand verre d’eau pétillante. Il s’apprêta à rejoindre Flora au salon lorsque, depuis la cuisine, la sonnerie stridente de son portable retentit. Poussant un grommellement inintelligible, Eli fit demi-tour à contrecœur. « Excuse-moi, Flora – c’est mon frère, ça risque de durer quelques minutes. Mets-toi à l’aise, fais comme chez toi, je fais au plus vite », énonça-t-il avant de prendre l’appel, bientôt absorbé dans la conversation avec son cadet. Chan avait des informations à transmettre et à vérifier concernant une importante réunion qu’Eli était censé tenir le lendemain au sein du Walker Group, et l’aîné affichait une moue concentrée tandis qu’il prit place à la table à manger qui faisait face au salon, attrapant un calepin sur lequel il commença à griffonner au fur et à mesure que se poursuivait l’appel téléphonique, ne se défaisant de son air appliqué qu’à quelques reprises lorsqu’un éclat de rire venait ponctuer l’une ou l’autre phrase énoncée par l’un des deux frères. Après dix minutes d’une conversation qu’il n’avait pas cru voir se prolonger autant, il lança un regard en direction de Flora et lui adressa une moue désolée, ponctuée d’un clin d’œil avant de se reporter sur son calepin qui commençait à être noirci d’annotations. La communication finit par prendre fin et Eli raccrocha d’un geste théâtral avant de se lever pour rejoindre la jeune femme dans le salon. « Désolé encore », s’excusa-t-il avec un sourire adorable dans l’espoir d’apaiser un potentiel courroux. « Tu as faim, j’espère ? Tu vas pouvoir être mon bras droit et m’éblouir de tes talents culinaires, ça te tente ? », proposa-t-il, ses yeux brillant d’un air facétieux en désignant du bras l’immense cuisine, terrain de jeu pour Eli et terrain de torture pour Flora.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
le royaume désuni
ÂGE : trente ans (brr) (02.02.1993) SURNOM : don't say it STATUT : célibataire, terrifiée à l'idée d'être prise pour une idiote. l'amour l'effraie, elle préfère le fuir pour s'éviter de quelconques désillusions MÉTIER : joli minois à tout faire chez Weatherton, elle est également barmaid et serveuse au Death Before Decaf - non, cirer des chaussures et courir d'un showroom à l'autre n'est pas suffisant pour payer son loyer et les soins de son père LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley, le nom de la rue est un pur hasard c'est promis. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 260 POINTS : 800
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil, mention d'overdose, d'addiction et de drogues GENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › elle ne sait pas nager › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantCODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
WEATHERTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
STRINE › i'm only one call away, i'll be there to save the day. superman got nothing on me, i'm only one call away. call me, baby, if you need a friend. i just wanna give you love. reaching out to you, so take a chance. no matter where you go, know you're not alone. i'm only one call away. darling, if you feel like hope is gone, just run into my arms.
FLAKE › breathing flames from tourist trade. your eyes go quite frightening, you lock your gaze onto my face. heavy eyed crawling on the roadside, swinging from the street lights. i hope by the morning i will have grown back. i'll escape with him, show him all my skin, then i'll go. i'll go home.
FLINE › so no one told you life was gonna be this way, your job's a joke, you're broke, your love life's doa. it's like you're always stuck in second gear, when it hasn't been your day, your week, your month or even your year. but i'll be there for you, 'cause you're there for me too.
AURA › i see the wires pulling while you're breathing. you knew you had a reason, it killed you like diseases. i can hear it in your voice while you're speaking, you can't be treated. mr know-it-all, had his reigns and his fall. at least that is what his brain his telling all.
« Je n'ai pas l'habitude de montrer mon atelier à mes invités » Elle ne cherchait pas à le mettre mal à l’aise, ni à lui faire faire la moindre exception. Elle était curieuse de découvrir l’antre de ses créations, mais aurait tout aussi bien accepté un refus justifié par un manque de temps ou même d’envie, et ce sans insister. Pourtant, confrontée à son éternelle transparence, Flora avait compris que s’il n’était pas familier avec la démarche il acceptait pourtant de la guider jusqu’à la pièce jalousement gardée. De bon coeur, sans se sentir pris de court ou contraint à un effort quelconque, Elijah lui en avait ouvert la porte d’un geste un tant soit peu théâtral et le duo avait pénétré à l’intérieur en échangeant un sourire complice. et si la brune avait cru voir un soupçon de surprise balayer ses prunelles un peu plus tôt, une sérénité toute particulière y brille à nouveau lorsqu’elle se reporte sur lui dans un regard entendu - l’atelier est en désordre, jonché de feuilles et maquettes, et elle s’amuse en en soupçonnant être la raison de sa réserve au premier abord. Cependant loin de s’en formaliser, la demoiselle prend ses aises avec une précaution rare, avançant dans la lumière qui baigne la pièce tout en laissant ses doigts courir sur les travaux de l’héritier. Oh, il était doué. Très doué. Elle n’y connaissait rien en architecture, mais savait reconnaître un artiste quand elle en voyait un - et Elijah ne faisait pas exception. « Merci. Il se limite aux maisons, ceci dit – je suis meilleur en géométrie qu’en dessin » Elle redresse le regard vers lui, et c’est à son tour d’être une seconde surprise face à son aveu - elle lui avait associé, au fil de leurs rencontres et conversations, une assurance sans faille quant à ses capacités. Le brun n’avait pas à rougir de ses talents en dessin ni à les mettre en doute, et il semblait pourtant moins sûr de lui face à ce qu’elle lui assurait. « Je demande à voir. » souffle-t-elle d’une voix sûrement plus basse que celle employée jusqu'à maintenant, comme si elle ne cherchait ni à le contredire ni à lui donner raison.
Ils abordent brièvement le sujet du Walker Group dont Elijah est provisoirement à la tête, et Flora ne peut passer à côté de la sensibilité que la situation provoque auprès de son hôte. Elle espère, sincèrement, que l’avenir jouera en leur faveur et que chacun des frères retrouvera sa place dans l’entreprise familiale. « Je l’espère de tout mon cœur, en tout cas » - « Moi aussi. » Elle n’ira pas jusqu’à demander des renseignements supplémentaires, ni gratter à la surface, mais pense vraiment les mots qu’elle lui adresse. L’enjouement de leur échange retombe un instant mais rebondit lorsque la brune l’interroge quant à une maquette qui attire son attention parmi les autres, une aux courbes toutes en finesse et au design particulièrement attrayant. Elle se penche, laisse son attention courir sur la façon dont les matériaux se découpent, et redresse le regard vers Elijah lorsque sa voix l’y encourage. « On dirait, hein ? En réalité, c’est une salle de concert » Ses sourcils se haussent, témoignant d’une surprise mal dissimulée. « Une salle de concert ? » répète-t-elle, ses yeux s’attardant sur le visage de l’héritier qui occulte déjà sa présence, se penchant à son tour vers l’ébauche. Flora prend quelques secondes pour apprécier la façon dont son visage s’illumine, dont ses fossettes se creusent et ses lèvres se ourlent, et elle ne se résigne qu’à se reporter sur le projet après une petite pause - l'enthousiasme lui va bien. « C’est inspiré du travail de mon architecte préférée, Zaha Hadid – tout en arrondi, sans angles, et beaucoup, beaucoup de lumière » Elle acquiesce en prenant note de l’identité de l’inspiration du Walker - peut-être pour l’inscrire dans une barre de recherche plus tard dans la soirée, et l’écoute attentivement poursuivre tandis qu’il se saisit d’une tablette dissimulée sous des feuilles par dizaines. Ses références en matière d’architecture sont assez pauvres, mais une infrastructure aux lignes aussi atypiques lui évoque naturellement le célèbre opéra de Sydney. « Si tout se passe bien, ça va venir remodeler le paysage de Brisbane, d’ici quelques années » Elle le regarde du coin de l’oeil et ne peut s’empêcher de sourire à la façon dont sa voix est différente, l’attention qu’il porte aux photos qu’il lui présente incomparable à celle qu’elle a pu lui connaître jusque là, et la brunette se reconnaît dans le comportement enfantin que les ateliers de Weatherton lui suscitent - ils découvrent à tour de rôle l’aire de jeu l’un de l’autre. « Tu imagines la salle au coeur du complexe alors ? » cherche-t-elle à déterminer en pointant du bout du doigt le centre du bâtiment, prudente quant à ne pas toucher la matière. « Je trouve que ça a des airs de l’opéra de Sydney. Pas que mes références ne m’offrent beaucoup d’autres comparaisons - mais j’aime beaucoup. » précise-t-elle avec un léger sourire intéressé. Elle l’est, même si ses connaissances sont bien plus limitées dans cet art que dans ceux qu’elle a l'habitude de côtoyer.
Une question en entraîne d’autres, et bientôt les minutes s’égrènent sans qu’ils n’en prennent conscience, se transformant en heures à mesure que le soleil descend à l’horizon. Elijah lui décrit avec bienveillance et passion ce qui l’anime, et Flora n’est pas insensible à l’intérêt qu’il parvient à lui transmettre, faisant sans cesse rebondir la Constantine pour mieux comprendre un nouveau détail apporté par le brun. L’ipad passe de ses mains aux siennes, un logiciel d’architecture s’ouvre entre deux séries de photos, et la demoiselle s’essaie même à quelques courbes non sans un sourire dérisoire à la façon dont elle est incontestablement plus douée pour les vêtements que la géométrie. Ils échangent un rire lorsqu’elle laisse le stylet se reposer dans son emplacement et l’écran redevenir noir, et Flora jette machinalement un regard à l’horloge murale, uniquement pour s’y reprendre à deux fois. D’ici une heure, peut-être deux, Brisbane se plongera dans l’obscurité et elle frissonne au constat. « Non, merci à toi de m’avoir écouté radoter pendant trois heures – tout le plaisir est pour moi, vraiment » Ils se lèvent et elle chasse les paroles de l’héritier d’une moue, peu convaincue par ses mots, lui jetant un regard lorsqu’il étire son dos et en oubliant malgré elle ce qu’elle s’apprêtait à ajouter. Une nouvelle garde-robe se fait urgente pour rendre justice à la longueur du tronc du brun, son haut actuel remontant au-dessus de la ligne son pantalon, dévoilant une peau sous laquelle les muscles se dessinent tandis qu’Elijah poursuit tout naturellement sur sa lancée. « Commander et te faire livrer ? » Il ignore la brève absence de son invitée et Flora reporte son regard dans le sien en fronçant les sourcils, craignant presque d’avoir manqué une part importante de sa prise de paroles. « Oui ? Tu ne fais jamais ça ? » l’interroge-t-elle, prenant sa question au pied de la lettre, ayant du mal à croire qu’une personne comme lui ne fasse pas appel à des services de restauration rapide - au moins de temps en temps. « C’est ridicule – tu ne veux pas rester manger ici ? J’ai une portion de canard en trop, et ça me ferait plaisir d’avoir de la compagnie » Ses lèvres s’entrouvrent et elle comprend mieux son air à moitié offensé - oh. « À moins que tu ne préfères une pizza tiède à un bon repas fait maison » Sa bouche se referme et ses lèvres se plissent entre elles, son regard aussi ironique qu’il est lourd de reproches en s’appuyant sur l’héritier. « Tu n’oserais pas critiquer les meilleures pizzas de tout Brisbane, n’est-ce pas ? » le taquine-t-elle en retour, bien déterminée à défendre les services qu’elle appelle un peu trop souvent, repoussant distraitement le tabouret sous la table avant de se passer une main dans les cheveux en réfléchissant à toute vitesse. Elle marque une pause, puis hausse mollement les épaules, déstabilisée par la proposition quoique tout à fait alléchante, et se pince l’intérieur de la joue avant de lui répondre. « Je ne veux pas m’imposer Elijah. » murmure-t-elle d’une voix étrangement sérieuse, même si conservant sa douceur authentique. Elle serait ravie de rester encore un peu - uniquement pour la portion de canard, évidemment, mais ne tient pas à créer un malaise quel qu’il soit. « Même si ça me ferait plaisir de rester. »
Cependant, les négociations tournent court, et elle arrive à sa suite dans l’immense salon aux couleurs chaudes, marquant un temps d’arrêt face à ce qui ne semble être ni plus ni moins que la routine pour le maître des lieux. Les rayons rouges et oranges inondent l’espace de vie et enflamment les surfaces avec lesquelles ils entrent en contact, n’épargnant ni les bibelots ni l’héritier dont les cheveux se teintent de reflets ambrés. Elle s’arrête, son attention s’attardant sur celui qui gagne la cuisine, puis se déportant sur la vue offerte par les baies vitrées. « Je te sers quelque chose à boire ? Personnellement, je suis assoiffé après mon exposé » Elle acquiesce distraitement, regardant autour d’elle puis s’avançant vers la table centrale pour ne pas se donner davantage l’air d’une enfant perdue dans cette démesure - ce qu’elle est. Elle inspire profondément avant de lui sourire, tournant la tête vers lui en se reprenant à contre-coeur, ses mains s’affairant déjà à rassembler ses affaires abandonnées un peu plus tôt. « Je veux bien, s’il te plaît. De l’eau plate ou l’une de tes infusions, ce serait parfait. » ajoute-t-elle avec un sourire malicieux, rassemblant ses dessins et échantillons de tissu au moment où une sonnerie de téléphone leur fait redresser la tête au même moment. « Excuse-moi, Flora – c’est mon frère, ça risque de durer quelques minutes. Mets-toi à l’aise, fais comme chez toi, je fais au plus vite » - « Ne t’en fais pas, prends ton temps. » lui assure-t-elle en désignant d’un regard ce qui l’occupe pour la faire patienter, plaçant soigneusement ses feuilles dans ses pochettes, et libérant la table en veillant à être discrète.
L’appel dure une dizaine de minutes, et Flora ne met que quelques secondes à rassembler son matériel. Lorsqu’elle redresse la tête, Elijah est installé un peu plus loin, baignant dans les rayons de soleil en concentrant toute son attention sur un petit calepin qu’il s’affaire à noircir d’annotations, parlant de choses et d’autres qu’elle n’ose pas écouter - elle s'immisce déjà bien assez dans son espace personnel sans tenir à tendre l’oreille. Mais plutôt que de commencer à cuisiner - elle ne saurait pas comment s’y prendre, encore moins quoi faire, et aurait plus de chances de briser un saladier que de dégrossir le travail, la brunette se contente de sortir discrètement son précieux carnet glissé au milieu des autres. Son carnet, un crayon choisi au hasard, et elle s’appuie aussi négligemment que possible au bar de la cuisine d’où l’angle de vue sur Elijah est idéal. Elle ne devrait peut-être pas, et peut-être même que ce qu’elle s’apprête à faire serait considérer comme un affront plus grand encore que celui de casser de la vaisselle, mais l’opportunité est trop belle pour qu’elle s’en prive. L’instant suivant, la Constantine ouvre une page vierge au milieu de croquis tous plus différents les uns que les autres, et entreprend de coucher sur papier l’image renvoyée par l’héritier installé à quelques mètres, le nez plongé dans son bloc notes et le soleil mordant sa peau.
« Désolé encore » Il la surprend, elle sursaute et referme son carnet d’un geste précipité, son sourire au moins aussi adorable que le sien au moment où elle recroise son regard. « Ne le sois pas. » À quelques coups de crayon près, son portrait est terminé. L’air au moins aussi coupable que celui de l’héritier, Flora échappe un rire nerveux et abandonne finalement son cahier dans ses affaires, le refermant soigneusement pour se reconcentrer sur le brun. À en juger par ses traits et les rires ayant résonné durant l’appel, le débat n’avait rien de trop préoccupant entre les deux frères, et elle est prend par conséquent une gorgée de sa boisson sans le quitter des yeux. « Tu as faim, j’espère ? Tu vas pouvoir être mon bras droit et m’éblouir de tes talents culinaires, ça te tente ? » Manquant de justesse d’avaler de travers, la brune déglutit péniblement dans un sourire tordu, reposant son verre en contournant à son tour l’espace de travail pour l’y rejoindre. « J’ai un peu faim, oui. En revanche… » Elle laisse nerveusement ses doigts s’attarder sur la surface de l’ilôt central, croise à nouveau le regard azur de l’héritier. « Tu te souviens du poisson et des… papillotes ? » commence-t-elle sans pouvoir cacher sa culpabilité teintée d'autodérision, se mordant la lèvre inférieure pour contenir un nouveau rire. « Un cuisant échec - sans mauvais jeu de mot. Un peu plus et ma colocataire sortait l’extincteur. » avoue-t-elle sans honte - quoique. Mais elle préfère avertir le Walker et le décourager de lui confier de trop grandes responsabilités. Millie et elle s’étaient faites une sacré frayeur en se retrouvant derrière les fourneaux, paniquant entre deux crises de rire. « Je tiens à t’aider, mais indique moi quoi faire et comment le faire - je te promets de faire au mieux. » annonce-t-elle en remontant ses manches, les pliant progressivement, puis réajustant son chignon dégringolant.
rainmaker
my love i confess to you ☽ i am only here to break your heart in two, the very flower you chose that day. i only warned you with a lowered voice, be wary of my river's undertow, it flows with water from the coldest source.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 38 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : indépendant sentimental, la fin de l’histoire est toujours la même. c’est ce qu’il se dit plutôt que d’envisager la possibilité d’une exception, pas vraiment prêt à retenter l’expérience MÉTIER : architecte au sein du Walker Group, l’ironie ne fait pas rire son petit frère - pour le moment. chargé du cours de Recherche en Environnement et Durabilité à la faculté d'architecture de l'université du Queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à Spring Hill, qu’il partage avec son chat siamois Zelda - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir sa gamelle POSTS : 910 POINTS : 4830
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
ELETT ✵ boy, when I left you, you were young, i was gone, but not my love. i want you to be happy, free to run, get dizzy on caffeine, funny friends that make you laugh. i know you'll feel the ghost of some memories so warm.
ELIYA ✵ yes my love, i confess to you - i am only here to break your heart in two. the very flower you chose that day, its only task was to decay. indeed, it's wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light - your loving arms are the true delight.
Confortablement installé au milieu de cet atelier dont il n’avait pas eu le cœur de pousser la porte depuis qu’il n’avait plus le temps de s’occuper de ses projets d’architecture, Eli renouait doucement avec cette passion dont le manque se faisait parfois viscéral tant il était intense. En tournant le dos, vingt ans plus tôt, aux projets établis pour lui par sa famille qui avait établi qu’il reprendrait la tête du Walker Group, Eli avait fait le choix de ne jamais vivre de rien d’autre que de ce qu’il aimait faire. D’une manière aussi égoïste qu’elle n’était nécessaire, il avait ainsi fait primer son épanouissement personnel sur le sens du devoir familial qui lui avait toujours été inculqué, et deux décennies durant, il avait tenu parole, y compris lorsqu’il avait fini par prendre un poste dans l’entreprise familiale à son retour de New York – même à ce moment-là, il n’avait absolument pas été question d’endosser la moindre responsabilité dont il ne voulait pas, et il avait obtenu de son frère d’être engagé strictement en tant qu’architecte, et de bénéficier de toute l’autonomie dont il estimerait avoir besoin. Eli ne se considérait certainement pas comme un artiste, et avait toujours vu dans son métier davantage de technique que de créativité ; pourtant, c’était bien au nom de cette créativité qu’il avait résolument refusé de troquer l’architecture contre l’immobilier, qu’il avait invoqué son souhait de vivre de sa passion et non d’occuper le rôle auquel on l’avait prédestiné. Il ne se considérait pas comme un artiste, pourtant, il en avait la témérité, l’égoïsme et le sens du sacrifice. Il en avait également ce profond sentiment de vide et le questionnement existentiel qui survenait inexorablement lorsqu’il s’était vu privé, du jour au lendemain, de la passion qu’il aimait tant exercer jour après jour. Car, tout égoïste et intraitable qu’il était, Eli n’avait pas envisagé ne fût-ce que l’espace d’une seconde de refuser la requête que lui avait adressée Channing peu après s’être réveillé du coma qu’avait entraîné son terrible accident de moto. Une requête qui fut la seule que son cadet eût formulée en vingt ans, sorte de main tendue après bon nombre de conflits qui avaient découlé de la perte de confiance qu’avait provoquée l’aîné en désertant les siens. Eli n’avait pas réfléchi, et à peine un battement de cœur plus tard, il avait accepté avec une sérénité apparente la demande de Chan de remplacer temporairement ce dernier à la direction du Walker Group, lui assurant ainsi que l’entreprise restait entre les mains de la famille. Depuis qu’il avait accepté d’endosser la responsabilité qu’il avait passé sa vie entière à fuir, il ne s’était pas écoulé un seul jour sans qu’Eli ne regrette sa décision, ne trouvant qu’un maigre réconfort dans l’assurance de savoir qu’il avait, enfin, fait ce qu’il fallait pour aider les siens. Un argument de taille, mais qui peinait à rivaliser avec la frustration et le désarroi provoqués par cette nouvelle affectation, dont absolument tous les aspects déplaisaient à l’aîné Walker – tous, à part le déménagement dans le superbe bureau habituellement occupé par son cadet.
Dans cet état d’esprit morose et mélancolique, Eli n’avait pas eu le cœur à remettre les pieds dans cet atelier qui renfermait pourtant presque tout ce qu’il aimait et qui le faisait vibrer. Faute de temps et d’énergie, il n’avait pu avancer dans les projets qu’il s’était vu forcé de mettre entre parenthèses pour une durée indéterminée, et flâner sans but dans la pièce n’aurait fait qu’ajouter à sa frustration. Alors, il avait fini par prendre la décision de ne plus visiter cette pièce qui était habituellement sa préférée dans l’appartement, se cantonnant aux autres vastes espaces qui composaient l’habitation.
Il fut donc d’autant plus remarquable que ce tour du propriétaire improvisé ait lieu, précisément au moment où Eli, qui gardait si jalousement son intimité, fuyait lui-même comme la peste l’endroit qui avait attisé la curiosité de Flora. Qu’il ait accepté de l’y emmener relevait en soi du miracle, mais cela n’était rien comparé à la tournure que prit ce qui devait être un bref crochet par l’atelier – car les voilà bientôt installés tous les deux dans la vaste pièce, Flora pour en inspecter les moindre recoins, et Eli pour commenter chacun d’entre eux avec un enthousiasme remarquable. Son enthousiasme atteignit un apparent paroxysme lorsqu’elle lui demanda de parler de la salle de concert dont il avait débuté la conception quelques mois auparavant, et la réaction intéressée de Flora ne fit qu’attiser cet entrain qui détonnait par rapport à son habituelle composition agréable mais mesurée. « Exactement – tiens, regarde », répondit-il avec empressement, fouillant brièvement dans une pile de papiers avant d’en tirer un grand carnet de croquis, dont il feuilleta les pages avant de tendre à Flora un plan de l’intérieur de l’immeuble. « La salle sera à peu près circulaire, elle occupera toute la hauteur du bâtiment – et tout autour de la salle, il y aura la billetterie, le bar, le restaurant. Tout le reste de l’espace sera aménagé en une espèce de serre, avec des étangs, heu, ah oui, voilà », conclut-il, occupé à tourner les pages tout en parlant pour illustrer ses propos, concluant son explication par un dessin du paysage luxuriant qu’il avait imaginé pour le hall et les couloirs du bâtiment. Il sourit, baissant furtivement les yeux et laissant brièvement transparaître une vulnérabilité et une humilité inhabituelles – aux yeux d’Eli, il ne cachait pas grand-chose de plus intime que le fruit de son travail, et exposer celui-ci avant qu’il ne soit entièrement finalisé n’était pas anodin. « C’est un très beau compliment que tu me fais là – je le prends avec plaisir », plaisanta-t-il, le regard sincère, lorsque la styliste compara son projet au monument le plus célèbre du pays.
Toutes les bonnes choses avaient toutefois une fin, et les deux comparses finirent par quitter l’atelier, guidés tant par le temps qui s’était écoulé à leur insu et par leurs estomacs qui s’étaient doucement réveillés. L’air horrifié de l’héritier face aux projets culinaires de son invitée et la réaction perplexe de cette dernière semblèrent souligner une nouvelle fois combien leurs quotidiens n’avaient rien en commun, ce dont Eli sembla soudain prendre conscience – fait rare chez le Walker, il ne sut trop quoi dire en réponse à l’interrogation de Flora, et se contenta d’un sourire où perçait une pointe d’embarras et d’un petit « Euhm… » Pourquoi commander, lorsqu’il pouvait dîner dans les meilleurs restaurants de Brisbane si jamais il n’avait pas la tête à se mettre derrière les fourneaux pendant une heure ? Heureusement, Flora ne sembla pas lui tenir rigueur de sa déconnexion complète du monde réelle, allant jusqu’à le taquiner avec une adorable impertinence. « Tu plaisantes ? J’ai trop peur de me faire une ennemie », répondit-il avec un sourire goguenard au sujet des pizzas qu’il venait de qualifier de tièdes. Il reprit une pointe de sérieux sans pour autant se départir de son indétrônable sourire lorsque Flora manifesta un certain embarras devant son invitation. « Tu ne t’imposes pas si c’est moi qui t’invite – et tu peux m’appeler Eli, je pense qu’on a dépassé le stade des formalités, pas vrai ? », glissa-t-il avec un sourire entendu, faisant peut-être, ou peut-être pas, allusion à l’épisode où elle l’avait vu à deux doigts d’entamer des rapports sexuels au milieu d’une boîte de nuit, et s’était endormie contre son épaule après avoir manqué de remettre le contenu de ses entrailles sur ses chaussures en cuir italien. « Parfait, voilà qui est résolu », s’empressa-t-il de répondre lorsqu’elle confia vouloir rester malgré une gêne apparente.
Un long appel téléphonique plus tard, Eli rejoignit Flora dans la cuisine où cette dernière l’attendait poliment, griffonnant dans un carnet posé à côté du verre d’eau infusée qu’il lui avait servi avant de lui fausser compagnie. Loin de se douter de ce qu’il avait interrompu, il la regarda ranger son carnet et annonça la suite du programme avec un enthousiasme qui pourrait presque rivaliser avec celui qui l’avait habité dans son atelier. À peine eut-il proposé à Flora de l’aider dans ce que lui voyait comme une tâche incontestablement amusante, qu’il contourna l’îlot central de la cuisine pour attraper une planche à découper et un couteau de cuisine dont il s’affaira à aiguiser la lame avec des gestes clairement automatiques. Il releva les yeux avec un air interrogateur en entendant l’hésitation dans la voix de Flora et croisa son regard embarrassé. Il hocha silencieusement la tête lorsqu’elle évoqua les papillotes, sa curiosité piquée au vif. Un petit rire incrédule s’échappa de ses lèvres, venant creuser des ridules aux coins de ses yeux qui reflétaient ouvertement son amusement. Il secoua légèrement la tête, incrédule. « L’extincteur ? Mais- comment- qu’est-ce que ? », balbutia-t-il en pouffant. « À ce stade-là, c’est pas tant un manque de talent culinaire qu’un talent inné pour la pyromanie », s’exclama-t-il en achevant d’aiguiser son couteau, qu’il reposa sur la planche devant lui. S’il avait été un peu plus sage, il se serait peut-être ravisé et aurait proposé à Flora d’attendre sagement assise sur son tabouret pendant qu’il s’assurait de ne tuer personne en préparant le repas – mais il n'en fut rien, et il esquissa même un sourire appréciateur en la voyant faire mine de se préparer à aller au front, son regard distrait par les mouvements de ses mains occupées à resserrer son chignon. « Alors, il n’y a aucune raison que ça ne se passe pas parfaitement bien – tu sais, la cuisine, c’est pas très compliqué. Ça demande juste de la patience, et de l’organisation. » Deux qualités dont il était naturellement doté, mais qui étaient moins répandues que ce qu’il voulait bien croire. Le sourire taquin d’Eli se fit plus bienveillant, et il fit signe à Flora de le rejoindre. « On commence par se laver les mains, et aiguiser les couteaux – ça, je l’ai déjà fait, t’inquiète », précisa-t-il, visiblement moins insouciant quant au danger de mort véhiculé par Flora malgré sa réaction précédente. Il s’affaira à rassembler les ingrédients dont ils auraient besoin, et posa deux échalotes devant Flora. « Tiens, tu peux commencer par hacher les échalotes. D’abord couper en deux dans le sens de l’épaisseur, puis tu fais des lamelles dans le sens de la longueur, et puis tu haches en petits – ouille, attention à tes doigts », s’exclama Eli en voyant une Flora visiblement confuse par ses explications manquer d’amputer son auriculaire. « Ne coupe jamais avec le bout des doigts contre la lame, ou ça risque de mal se finir, essaie plutôt de couper contre tes phalanges– attends– non– » Redoutant un accident en voyant la façon imprudente de Flora de tenir son couteau, de surcroît fraîchement aiguisé, Eli agita maladroitement ses mains afin de la faire s’arrêter, se fendant d’un sourire qui resterait amusé tant qu’aucune blessure ne serait infligée. Il lui prit doucement le couteau des mains, prit place juste à côté d’elle et lui montra comment procéder, faisant buter le couteau contre le dos de ses phalanges et s’assurant de garder les pointes des doigts recroquevillées contre la planche. Il lui tendit ensuite à nouveau le couteau, l’invitant à réessayer, mais ne tarda pas à grimacer à nouveau en voyant Flora peiner à exécuter les mêmes gestes. « Euh, attends– attention, tu vas– non, non– tu permets que je te montre ? », finit-il par lui demander, attendant l’accord de Flora pour poser ses mains sur les siennes, se tenant juste à côté d’elle. Avec douceur, il replia les doigts de sa main gauche, et maintint son pouce contre les phalanges de Flora pour bloquer leur position, avant de guider sa main droite qui tenait toujours le couteau de cuisine. Penché ainsi tout près de Flora, Eli sentit son parfum floral envahir ses narines, et une étrange sensation le parcourut brièvement, avant d’être chassée aussitôt par l’héritier qui s’efforça de rester concentré. Prudemment, il accompagna Flora dans les gestes de découpe, son ton ne tardant pas à se faire encourageant. « Voilà, comme ça, tes doigts ne risquent rien », commenta-t-il, manquant de prendre en compte le facteur pourtant critique qu’était son propre pouce posé sur les doigts maintenant en sécurité de Flora. Quelques instants et un mouvement guidé de manière moins prudente plus tard, la lame dérapa légèrement et vint entailler le doigt d’Eli, qui poussa une exclamation surprise et relâcha aussitôt les mains de Flora. De la petite plaie ne tarda pas à s’écouler une quantité surprenante de sang, et dans un réflexe qui n’eut rien d’intelligent, Eli porta son pouce à la bouche, à la manière des petits enfants qui suçotent un doigt blessé pour en faire disparaître la douleur. « J’aurais mieux fait d’appliquer mes propres conseils, pas vrai ? », commenta-t-il, rieur, attendant de voir l’hémorragie se tarir avant de reprendre le fil des préparations.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
le royaume désuni
ÂGE : trente ans (brr) (02.02.1993) SURNOM : don't say it STATUT : célibataire, terrifiée à l'idée d'être prise pour une idiote. l'amour l'effraie, elle préfère le fuir pour s'éviter de quelconques désillusions MÉTIER : joli minois à tout faire chez Weatherton, elle est également barmaid et serveuse au Death Before Decaf - non, cirer des chaussures et courir d'un showroom à l'autre n'est pas suffisant pour payer son loyer et les soins de son père LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley, le nom de la rue est un pur hasard c'est promis. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 260 POINTS : 800
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil, mention d'overdose, d'addiction et de drogues GENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › elle ne sait pas nager › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantCODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
WEATHERTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
STRINE › i'm only one call away, i'll be there to save the day. superman got nothing on me, i'm only one call away. call me, baby, if you need a friend. i just wanna give you love. reaching out to you, so take a chance. no matter where you go, know you're not alone. i'm only one call away. darling, if you feel like hope is gone, just run into my arms.
FLAKE › breathing flames from tourist trade. your eyes go quite frightening, you lock your gaze onto my face. heavy eyed crawling on the roadside, swinging from the street lights. i hope by the morning i will have grown back. i'll escape with him, show him all my skin, then i'll go. i'll go home.
FLINE › so no one told you life was gonna be this way, your job's a joke, you're broke, your love life's doa. it's like you're always stuck in second gear, when it hasn't been your day, your week, your month or even your year. but i'll be there for you, 'cause you're there for me too.
AURA › i see the wires pulling while you're breathing. you knew you had a reason, it killed you like diseases. i can hear it in your voice while you're speaking, you can't be treated. mr know-it-all, had his reigns and his fall. at least that is what his brain his telling all.
Elle ne s’habitue pas à la facilité de leurs échanges. La façon dont les lèvres de l’héritier se ourlent, celle qu’il a de s’amuser gentiment de ses propos, de la regarder du coin de l’oeil après une pique aussi douce qu’une caresse pour guetter sa réaction. Elle devrait pourtant, elle devrait s’habituer à ses réactions et son comportement, mais n’y parvient pas. La brune a l’impression, à chacune de ses actions, de le voir réagir de la sorte pour la première fois. De découvrir à chacun de ses sourires un nouveau pli de son visage, à chacun de ses rires une nouvelle sonorité. et elle ne s’en lasse pas, considérant cela tout à fait inquiétant, coinçant l’une de ses mèches derrière son oreille en fuyant le regard dès lors que ses yeux azur scrutent les siens noisette un peu trop longtemps. C’était idiot, complètement stupide. Elle avait failli vomir sur les pieds de l’héritier, l’avait vu sur le point de passer ses doigts sous la robe d’une inconnue, et s’était endormie complètement éreintée sur son épaule en le forçant à la réveiller une fois au pied de son immeuble bruyant. Il n’y avait plus la moindre once de sensualité entre eux, plus une seule raison pour l’aîné de la considérer différemment qu’une petite souris, et Flora l’avait accepté. Elle s’y était résignée, mais la bienveillance du brun et tout ce qui constituait sa personne n’avait pas cessé de l’attirer pour autant. Ces détails-ci ne s’oubliaient pas en un battement de cils, et la Constantine devrait attendre d’oublier jusqu’au son de sa voix pour pouvoir cesser de songer à son bon coeur - pas qu’imprimer son visage dans son précieux carnet de dessins allait l’y aider. et jamais la brunette ne déchirerait une page de son cahier, pas même pour en rayer un souvenir. Certainement pas pour en oublier un.
Son attention est toute sienne lorsqu’il lui décrit les composantes de la salle de concert, mentionne l’existence d’étangs - comme ceux à la campagne ? et lui présente d’autres croquis sur lesquels elle se focalise avec un regard enfantin. Ils en sont deux, de grands enfants, et le moment semble hors du temps tandis qu’ils passent des heures autour de tous ces détails plus précis les uns que les autres. Ils échangent comme s’il n’y avait rien de plus naturel, gagnent la pièce à vivre à regret en voyant l’orientation des aiguilles sur l’horloge murale, et Flora appuie sur le Walker une moue lourde de reproches quand il se risque à critiquer ses pizzas favorites. Il ne tarde toutefois pas à reprendre de son innocence, feignant l’inquiétude quant à froisser celle qui les affectionne tout particulièrement, et il n’en faut pas bien plus à la brune pour passer à autre chose. « Tu ne t’imposes pas si c’est moi qui t’invite – et tu peux m’appeler Eli, je pense qu’on a dépassé le stade des formalités, pas vrai ? » Ses lèvres forment une ligne coupable, et elle rend finalement les armes en plaçant brièvement ses mains en évidence. « Parfait, voilà qui est résolu »
Il semble s’aventurer dans son aire de jeu favorite, une n’ayant plus le moindre secret et qu’il se plaît à retrouver, quand elle semble sur le point de faire un malaise - ou peut-être pas, quoique selon ce que cela engendrerait. Elle réajuste son chignon, lui affûte ses couteaux, et elle entreprend de se laver les mains sans pouvoir empêcher son coeur de battre nerveusement au rythme du son des lames sur la pierre. À la regarder, elle et son visage pâle, on pourrait croire qu’elle est celle s’apprêtant à être cuisinée. Il faut dire que Flora s’est bien assez donnée en spectacle devant le grand brun sans éprouver le besoin d’en rajouter, même si Elijah semble être d’un autre avis. « L’extincteur ? Mais- comment- qu’est-ce que ? » Il bafouille et elle se mord la lèvre inférieure en lui jetant un regard désolé - oh, elle l’est, pour ça et ce qui s’apprête à suivre. « J’aimerais exagérer, je te jure. » « À ce stade-là, c’est pas tant un manque de talent culinaire qu’un talent inné pour la pyromanie » Elle pouffe à son tour avant de se sécher les mains, secouant la tête d’un air désabusé - il a raison, ils le savent tous les deux. « Je t’entends te moquer tu sais. » Néanmoins, elle ne peut que noter son air appréciateur lorsqu’elle le regarde en remontant les manches de son chemisier, à présent prête à mener cette guerre face aux casseroles et aux poêles. Il ne manque plus que deux traits de boue sous ses yeux pour finaliser son apparat, et elle en effrayerait presque le persil et la ciboulette. « Je suis prête. » affirme-t-elle avec dérision, s’avançant à ses côtés. « Alors, il n’y a aucune raison que ça ne se passe pas parfaitement bien – tu sais, la cuisine, c’est pas très compliqué. Ça demande juste de la patience, et de l’organisation. » Ses sourcils se haussent spontanément à cela, son sourire grandissant et ses yeux s'arrondissent. Le peu de patience et d’organisation qu’elle avait était entièrement dédié à l’art, et certainement pas celui de la cuisine. « Tu en as assez pour deux, pas vrai ? » rétorque-t-elle avec une innocence toute trouvée, le pétillement de ses yeux trouvant le sien dans un rire doux. Elijah ignore à quel point elle peut être gauche et maladroite, et sa bonne volonté l’amuse - voyons voir combien de temps elle va durer.
« On commence par se laver les mains, et aiguiser les couteaux – ça, je l’ai déjà fait, t’inquiète » Elle lève légèrement ses mains, les plaçant en évidence et faisant onduler ses doigts, comme si elle suivait là un cours tout à fait sérieux et tenait à indiquer à son enseignant qu’elle suivait ses instructions à la règle. « Jusque là, ça va encore. » Oui, elle s’amusait de lui au moins autant qu’il s’amusait d’elle, et cela l’aidait à se faire à l’idée qu’Elijah puisse lui trouver de nouveaux défauts. « Tiens, tu peux commencer par hacher les échalotes. D’abord couper en deux dans le sens de l’épaisseur, puis tu fais des lamelles dans le sens de la longueur, et puis tu haches en petits – ouille, attention à tes doigts » Mais, soudainement, Flora ne plaisante plus. L’échalote déposée sur la planche, un couteau entre les doigts, elle contemple plusieurs secondes le condiment comme si cela allait suffire pour le faire se transformer en petits cubes. « Oui, bien sûr… Evidemment. » murmure-t-elle d’un air absent. Elle écoute attentivement les indications du brun et essaie dans la foulée de s’exécuter, se plongeant dans le silence, ne faisant que faire un sursaut au cuisinier en chef qui l’interrompt à peine le premier geste effectué. « Ne coupe jamais avec le bout des doigts contre la lame, ou ça risque de mal se finir, essaie plutôt de couper contre tes phalanges– attends– non– » Un rire nerveux monte dans sa gorge et elle lui tend volontiers la lame à peine la lui réclame-t-il. « Je suis désolée. » avoue-t-elle en riant, se pinçant l’intérieur de la joue et portant l’ongle de son pouce à ses lèvres - elle ne se ronge pas les ongles, mais serait presque tentée lorsque le malaise envenime ainsi son être. Elle observe par conséquent les gestes de l’habitué, acquiesçant lorsqu’il poursuit ses explications, observant la façon dont ses doigts se placent tout en tâchant de ne pas être davantage focalisée sur les courbes et la texture à l'apparence aussi ferme que vaporeuse de ces derniers. Ils sont de ceux qui laissent une présence fantôme sur leur passage, Flora en est persuadée. puis, finalement, avant même qu’elle n’ait le temps d’analyser davantage sa technique, le couteau lui est à nouveau tendu et elle s’en saisit machinalement pour se réessayer à la pratique. Sans succès. « Euh, attends– attention, tu vas– non, non– tu permets que je te montre ? » Elle redresse le regard vers lui et acquiesce honteusement, prête à lui rendre le couteau en voyant la façon dont ses mains se placent, uniquement pour comprendre avec un délai qu’il veut les superpositionner aux siennes. « S’il te plaît. » La brune se fige et le laisse réduire la distance pour se placer à ses côtés, de façon à s’orienter correctement, et elle est malgré elle secouée d’un frisson. Un frisson tout aussi idiot que l’effet que lui fait l’héritier d’une manière générale, et Flora laisse ses doigts se plier sous la pression des siens. Dans un coin de sa tête, elle note avoir raison pour la sensation du contact de ses mains.
Il guide leurs gestes et, peu à peu, l’échalote se cisaille sous la précision de la technique. La Constantine le sait, elle est incapable d’une telle chose, et ne cherche même pas à retenir la façon dont le Walker utilise l’ustensile. Au lieu de ça, elle se contente d’essayer avec plus ou moins de succès de ne pas se laisser distraire par son parfum et la chaleur réconfortante de son contact, prétendant appuyer les mouvements qu’il lui fait exécuter. « Voilà, comme ça, tes doigts ne risquent rien » Elle ne répond rien immédiatement, se contentant de sourire d’un air satisfait même si elle ne s’octroie aucun mérite de ce qui se déroule sous ses yeux. « Mh.. c’est plus sûr de se priver d’échalote. » murmure-t-elle à voix basse, assez proche de lui pour qu’il puisse l’entendre sans qu’elle n’ait besoin de parler plus fort. Mais, brusquement, ses yeux s’écarquillent et la brunette sursaute lorsque Elijah vient à se couper, retirant vivement ses mains et portant sa pouce à sa bouche dans une plainte sifflée. « Eli, ça va ? » s’enquit-elle par réflexe, le couteau abandonné sur la planche et déjà tournée vers lui. « J’aurais mieux fait d’appliquer mes propres conseils, pas vrai ? » Il s’amuse et elle ne se défait pas de son air outragé, portant naturellement ses mains sur la sienne pour l’encourager à sortir son pouce de sa bouche - ce n’est pas la solution la plus hygiénique, et cela n’aidera pas l’hémorragie à s’arrêter. « Ce n’est pas drôle, tu m’as fais peur. » se plaint-elle d’un air très sérieux, faisant tourner sa main dans la sienne avec précaution, la quantité de sang s’échappant d’une si petite entaille ne la faisant fort heureusement pas tourner de l’oeil. La brune conserve sa main dans la sienne avant de faire pression avec un tissu propre sur la plaie, stoppant l’écoulement. « Tu dois bien avoir une petite trousse de pharmacie dans ta cuisine, pas vrai ? » demande-t-elle en redressant son regard vers le sien, bien décidée à ne pas le laisser s’en tirer d’un geste désinvolte. « Non ce n’est pas rien, laisse moi faire ça pour toi. S’il te plaît. » Elle marque une pause en parcourant son regard, l’inquiétude s’y reflétant toujours malgré la sérénité du sien. « Fais pression avec ta main libre en attendant. » lui demande-t-elle avant de se diriger vers le placard désigné un peu plus tôt, en sortant une petite trousse qu’elle ramène près de lui avant de l’ouvrir. À l’intérieur, elle y trouve de l'antiseptique, des compresses et la bande adhésive, soit assez pour lui faire un pansement. Découpant ce dont elle a besoin, elle l’invite à soulever le tissu utilisé pour stopper le saignement afin de désinfecter la plaie. « J’ai trois frères, dont deux plus jeunes… j’ai l’habitude de réparer les bobos. » explique-t-elle pour rompre délicatement le silence qui s’installe entre eux, commençant son bandage avec un soin particulier, ses doigts fins donnant la direction à suivre à la main abîmée. Les siennes sont terriblement douces, fermes malgré leur délicatesse, et Flora les effleure du bout des doigts en enroulant la gaze. et peut-être, peut-être seulement, que les caresses qu’elle lui accorde se perçoivent au travers de ses soins.
rainmaker
my love i confess to you ☽ i am only here to break your heart in two, the very flower you chose that day. i only warned you with a lowered voice, be wary of my river's undertow, it flows with water from the coldest source.