| human error (dorian & eli) | |
| Auteur | Message |
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 ÂGE : 30 années perdues qu'il ne rattrapera jamais SURNOM : Vous pensez pouvoir trouver plus court qu'Eli ? Il vous met au défi STATUT : Personne n'était prêt à l'attendre alors qu'il était enfermé entre quatre murs MÉTIER : En recherche d'emploi LOGEMENT : 30 Pine Street, Bayside (chez son ami Dorian) POSTS : 222 POINTS : 100 TW IN RP : mention d'agression passée, mention d'une peine de prison, homophobie internalisée GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : “I’m the happiest depressed person you’ll ever meet.” RPs EN COURS : #2 Meryl #1 Dorian #1 Spencer #1 Byron #1 Cami #2 Sami(6/10)
∆ sameli ∆ 1 - 2 ∆ “I need to stop thinking about you, because I know you’re not thinking about me.”
∆ spencer ∆ 1 ∆ “Everyone has that one person that they’ll never lose feelings for.”
RPs TERMINÉS : #1 Meryl #1 Sami AVATAR : Alex Hogh Andersen CRÉDITS : voluxpa (av.) ; harley pour les gifs DC : Cody Shephard PSEUDO : ranochja INSCRIT LE : 11/11/2023   | (#) Sujet: human error (dorian & eli) Mar 14 Nov 2023 - 18:51 | |
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| 12 novembre, le jour de la sortie. Le cœur d’Eli bat la chamade depuis quelques jours et les nuits ont été très courtes ; le détenu a fini par se persuader qu’une météorite allait tomber sur les portes et bloquer tout le périmètre pour des années ce qui allait l’empêcher de sortir. Il s’est fait tout un tas de films, persuadé que ce jour n’arriverait jamais et pourtant, le voilà avec un paquetage sur le dos, prêt à sortir pour de bon - du moins, c’est bien ce qu’il espère. Dans son sac en toile, quelques affaires d’il y a quatre ans : trois fois rien il n’avait déjà pas grand chose, ses vêtements et chaussures, un paquet de chewing-gum et quelques barres chocolatées qui finiront bien vite à la poubelle : il n’ose pas imaginer l’état de cette nourriture après tant d’années à pourrir dans un casier. « Alors ça y est c’est le grand jour ? » Penché sur tout un tas de papiers à signer, il relève bien vite la tête pour tomber sur Tommy, un gardien pour lequel il s’est pris d’affection - il ne l’avouera jamais, entendez-bien. « Pas de conneries, on veut pas te revoir ici. » Pouffant de rire et réajustant le sac à dos sur son épaule, Eli ne manque pas de lui rétorquer de sa douce voix. « Comme si j’avais envie de me farcir ta gueule plus longtemps. » Il reçoit une petite tape sur la tête et ne peut empêcher un nouveau rire, certains s’imaginent la prison comme un endroit où les gardiens détestent les détenus mais ce n’est pas toujours le cas : la preuve avec Tommy ; Eli n’irait pas jusqu’à dire qu’ils ont fini par former une véritable amitié mais il fait partie des gens qui vont sincèrement lui manquer. Alors qu’il termine de signer les papiers et qu’il se dirige vers la porte accompagné d’un autre gardien, il se retourne une dernière fois vers ce drôle d’ami. « Allez dégage ducon. » Qu’il lui lance avant de se récupérer le retour d’Eli sous forme d’un doigt d’honneur avant qu’il ne lui jette plus un regard. La première chose qu’il se dit quand il sent le vent frais sur son visage, c’est que l’odeur lui semble différente. Il est pourtant toujours devant la prison qu’il l’a accueilli ces quatre dernières années, mais tout de suite, l’odeur lui semble bien différente : moins dure, moins rêche, plus douce, plus épurée. D’un seul coup, il se retrouve seul. La porte métallique se ferme en un claquement derrière son dos et le voilà libre. Enfin presque, levant légèrement son jean, il ne peut que fixer d’un œil méprisant le bracelet électronique bien fermement posé sur sa cheville - on ne remerciera pas monsieur Barlow pour ce joli souvenir, quoi que ? Il entend une porte claquer et lève les yeux un peu surpris, c’est la porte d’une voiture, d’un taxi plus précisément. A côté de cette voiture se trouve une béquille et au bout de cette béquille… Dorian. Eli ne perd pas de temps à réfléchir au sens de la vie et le voilà qui se met à trottiner pour rejoindre son ami, le satané bracelet le gêne plus que de raison mais il ne se laisse pas aller à de telles râleries et se retrouve bien vite devant Dorian. Il est devant lui et ne sait plus ni que dire, ni que faire ; ils ont pu se voir et discuter alors que Eli était enfermé entre quatre murs mais la situation se trouve tout à coup bien différente. Doit-il s’excuser ? Le remercier ? L’enlacer ? Lui faire un check ? Eli a tout à coup l’impression d’avoir perdu tous les codes de la société et il réalise bien vite que réapprendre à vivre aux côtés de ceux qu’il a le plus déçu risque de s’avérer plus difficile qu’il n’a pu l’imaginer - il a pourtant été prévenu un bon nombre de fois. Finalement, bien incapable de savoir quoi lui dire, c’est une question qui sort de sa voix décalée. « Eh bah mon con, qu’est-ce t’as fait ? » Prenant ses aises, il ouvre la portière qui vient d’être fermée pour y jeter son sac à dos, plus à l’aise qu’il ne devrait l’être et jetant un pauvre « Salut ! » au conducteur du taxi. « Je pensais pas te retrouver tout cassé comme ça, t’as fait du rollers et t’as fini dans un mur ou quoi ? Raconte ! » Retrouvant peu à peu ses esprits, il ose même venir lui pincer la jambe comme pour vérifier qu’il ne l’a pas carrément perdue. @Dorian Kean |
|  | |  ÂGE : 29 (03-03-1994) SURNOM : Do' pour les intimes. Dodo, comme l'animal, mais c'est horrible. Dori, comme le poisson, mais c'est encore pire. Kean ou bien Pyro par ses collègues. STATUT : Complètement fou de cette femme sûrement trop bien pour lui, et de cette relation inespérée, elle lui donne envie d'être la meilleure version de lui-même : Cami MÉTIER : Agent fédéral pour le PSI, officieusement Démineur au sein de la police de Brisbane. LOGEMENT : 30 Pine Street, Bayside POSTS : 303 POINTS : 200 TW IN RP : Aucun GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : [color=#66ccff] RPs EN COURS : Cami 5
'Cause I see sparks fly whenever you smile.
Lincoln • Tessa • Blake • Eli
Dimension gothique
Amos
RPs TERMINÉS : Cami 1 • Cami 2 • Asher • Cami 3 • Cami UA • Cami 4 • Jackson • Byron AVATAR : Alexander Ludwig CRÉDITS : Aucun DC : Aucun INSCRIT LE : 09/08/2023   | (#) Sujet: Re: human error (dorian & eli) Jeu 16 Nov 2023 - 21:24 | |
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| Me retrouver assis dans ce taxi, juste en face du pénitencier me faisait tout drôle je dois l'avouer. Ça me faisait remonter quelques souvenirs que j'aurais préféré oublier depuis longtemps. J'aurais pu me retrouver dans un endroit similaire il y à quelques années, et j'y serais resté un bon moment voir toute ma vie si jamais je serais réellement passé à l'acte ou si je n'aurais pas accepté ce job. Personnellement, aller dans un endroit pareil aussi longtemps m'aurait changé profondément, voir détruit. Alors je ne remercierais jamais assez ma chance pour m'avoir apporté cette opportunité ce jour là, cette chance d'avoir pu choisir un meilleur destin pour moi. Mais cette chance, Eli ne l'avait pas eu lui, et j’espérais sincèrement que cette expérience ne l'ai pas détruit à l'intérieur. Malgré toutes ses erreurs, tout ce qu'il avait fait, m'avait fait même, je ne lui en voulais pas, ou du moins plus, il n'était pas lui même à cette époque. J'étais allé le voir à plusieurs reprises dans cette prison, depuis le jour où il avait repris contact avec moi. Et étrangement, malgré le fait que je ne l'avais pas vu pendant plusieurs années, la prison avait eu l'ai de l'avoir fait changer. Je retrouvais presque cet ami que j'avais connus plus jeune, et avec qui j'étais si proche. Selon moi, tout le monde mérite une seconde chance, j'avais sincèrement envie de le croire quand il me disait vouloir changer et s'améliorer. Alors peut être avais-je l’esprit embrumé par l'espoir de retrouver cet ami perdu, mais je voulais le croire. Alors quand il m'avait annoncé qu'il allait bientôt sortir et qu'il n'avait nul part ou aller, c'était logique pour moi de lui proposer mon aide pour l'héberger afin de retrouver un pied dans le monde réel. J'étais bien placé maintenant pour savoir que les réinsertions dans la vie était toujours compliqué, que ce soit pour trouver un travail, un logement, ou tout simplement des personnes qui ne vous jugent pas sur vos actes passés. Cami avait été un peu moins ravi de la nouvelle, même si elle ne me l'avait pas clairement dit, j'avais très bien lu le doute sur son visage. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, les gens sortant de prison impressionne toujours, surtout quand on ignore pourquoi ils y ont été. Ce qui la ravissait encore moins, était le fait que ça faisait maintenant deux semaines qu'elle vivait pratiquement chez moi et donc elle allait devoir également vivre plus ou moins avec Eli aussi. Je pense que je ne la remercierai jamais assez de toute l'aide et le soutiens qu'elle m'a apporté pendant ces quinze premiers jours de convalescence. Elle a clairement été à mes petits soins, je n'aurais pas pu rêver meilleure infirmière. Je m'étais blessé lors d'une mission en Arabie saoudite, où d'ailleurs j'avais bien cru y rester, mais ça, personne ne le saurait jamais, et encore moins Cami. Où j'avais eu de la chance, seul le muscle avait été touché, rien de cassé, mais il allait quand même me falloir de longues semaines pour récupérer toute ma mobilité et ma force. J'avais été incapable de poser mon pied à terre pendant plusieurs jours, chaque déplacement était très compliqué et douloureux. Je commençais seulement à pouvoir me déplacer correctement avec l'aide des béquilles tout en pouvant même reposer le pied sans trop pour autant m'appuyer trop dessus. Donc c'était à cause de tout cela que j'ai dû venir chercher Eli en Taxi et non avec ma propre voiture. C'était vrai que j'aurais pu demander à Cami, mais je ne voulais pas la déranger sur son travail et puis je voulais recommencer à me débrouiller un peu par moi même aussi. Un sourire c'était dessiné sur mon visage quand j'avais aperçu mon ami traverser cette porte métallique. Je m'extirpais comme je pouvais du véhicule pour aller l’accueillir, il c'était dirigé vers moi aussitôt qu'il avait remarqué ma présence, ça me faisait réellement plaisir de le voir dehors, plaisir de le voir tout simplement. Arrivé à ma hauteur, il remarquait tout de suite ma situation en me demandant ce que j'avais bien pu faire, ce qui m'avait fait esquisser un sourire amusé. « Des conneries comme d'habitudes. ». Quand on traînait ensemble plus jeune, j'étais quelqu'un de très casse cou, et il m'arrivait très fréquemment de rentrer chez moi blesser, au grand détriment de ma mère. Il jetait son sac dans le taxi avant de me demander de lui raconter mes péripéties, je laissais échapper un petit rire en le voyant pincer ma jambe. «J'aurais préféré en tout cas ! Mais monte je te raconterai en chemin, sauf si tu veux rester ici plus longtemps ? » J'ironisais en pointant la prison du doigt. « En tout cas, ça me fait vraiment plaisir de te voir de ce côté du mur. » Je restais appuyé sur ma béquille d'une main et venait de l'autre lui donner une accolade. Me détachant de lui, je montais ensuite dans le taxi pour nous ramener chez moi, regardant cette prison qui me mettait mal à l'aise s'éloigner petit à petit. Je replaçais ensuite ma jambe correctement pour ne pas qu'elle ne me fasse trop souffrir. « Petit accident pendant une mission, c'est le risque du métier ! » La dernière fois qu'on c'était vu avant qu'il aille en prison j'étais en pleine étude pour être ingénieur, j'avais donc dû lui expliquer pendant mes visites que j'avais changé du tout au tout suite au décès de mon père il y à quatre ans et que je travaillais désormais pour la police en tant que démineur. « Petit conseil, ne te prend jamais un énorme morceau de verre dans la jambe, ça fait terriblement mal ». Je lui racontais alors la même fausse histoire que j'avais raconté à Cami, qu'alors on évacuait une zone suite à une bombe dans une voiture, cette dernière avait fini par exploser, alors qu'on était encore à proximité, me projetant à travers une vitrine de magasin. « Du coup, c'était pas prévu comme ça mais, il faut que je te précise quand même, ma copine vit plus ou moins avec moi le temps que je me remette. Enfin, avec nous du coup maintenant. Mais je suis sûr que vous allez bien vous entendre, elle est vraiment super tu verras. » La dernière fois qu'on c'était vu, je tenais encore sur mes deux jambes, donc je n'avais pas pu lui parler de ce petit changement de programme, j'espérais que la cohabitation se passerait bien. @Eli Grayson  |
|  | |  ÂGE : 30 années perdues qu'il ne rattrapera jamais SURNOM : Vous pensez pouvoir trouver plus court qu'Eli ? Il vous met au défi STATUT : Personne n'était prêt à l'attendre alors qu'il était enfermé entre quatre murs MÉTIER : En recherche d'emploi LOGEMENT : 30 Pine Street, Bayside (chez son ami Dorian) POSTS : 222 POINTS : 100 TW IN RP : mention d'agression passée, mention d'une peine de prison, homophobie internalisée GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : “I’m the happiest depressed person you’ll ever meet.” RPs EN COURS : #2 Meryl #1 Dorian #1 Spencer #1 Byron #1 Cami #2 Sami(6/10)
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| TW : langage grossier
Eli ne s’attendait pas à retrouver son ami blessé ; après tout, la dernière fois qu’ils se sont vus, Dorian marchait encore parfaitement sur ses deux jambes et il n’a pas trouvé nécessaire de le mentionner lors de leur dernier appel téléphonique visant à organiser cette journée et cette sortie. Un petit pincement sur sa cuisse vient vérifier que la blessure n’est pas pire que ce qu’elle semble : avec le métier de Dorian, on peut s’attendre à tout. Heureusement, il confirme bien vite que ce n’est pas le cas et il peut se rassurer ainsi et reprendre la discussion comme si de rien n’était. « J'aurais préféré en tout cas ! Mais monte je te raconterai en chemin, sauf si tu veux rester ici plus longtemps ? » Il a en effet hâte d’en savoir plus mais pas autant que de fuir cet endroit de malheur qu’il a pourtant considéré comme sa maison ces dernières années. « T’es fou toi, c’était bien assez long ! » Il espère pouvoir recommencer une vie complètement différente pour ne plus jamais avoir à retourner à l’intérieur. Mais ça ne dépend pas que de lui, il est persuadé que la société a son rôle à jouer dans cette sortie et que si les aides adéquates ne sont pas apportées, il finira par récidiver comme la plupart des détenus. Il a échangé avec suffisamment de gens à l’intérieur pour savoir que ça se déroule souvent ainsi. Il espère ne pas faire partie de ceux qui se retrouvent à la fin de leur vie en ayant passé plus de temps à l’intérieur qu’à l’extérieur ; il se fait la promesse intérieure de ne jamais être de ceux-là, mais on ne sait malheureusement pas de quoi demain est fait. « En tout cas, ça me fait vraiment plaisir de te voir de ce côté du mur. » Hochement de la tête de l’ancien détenu, lui aussi ça lui fait du bien ; de sentir le soleil contre sa peau et l’air dans ses narines - il est persuadé que ce n’est pas le même que celui qui se trouve à quelques mètres ; entendre la voix de Dorian en vrai, et pas seulement au travers d’un téléphone. Et puis bien vite, cette accolade, ce toucher, cette sensation qu’il n’a pas ressenti depuis bien trop longtemps. Est-ce que ce n’est pas le plus difficile, finalement ? Le manque de chaleur humaine, d’affection, de soutien. Alors que l’étreinte ne dure que quelques secondes - Eli s’en échappant comme s’il avait été brûlé au passage -, il ne reconnaîtra pas que ça lui a fait un bien fou. « Prend pas trop tes aises va ! » qu’il rétorque alors tout en s’extirpant avant de monter dans la voiture d’un geste rapide comme pour échapper à cet élan d’affection qui le gêne plus que de raison. Il faut dire qu’Eli n’a jamais été habitué aux étreintes, aux mots gentils, à l’affection - encore moins à l’amour. Il se souvient parfaitement d’un Eli haut comme trois pommes réclamant câlins et bisous à une mère qui n’en avait que faire de ce petit garçon, préférant largement les filles suivantes sans que jamais il ne comprenne pourquoi. Il a longtemps couru après l’amour en ne recevant en retour que des coups ; forcément aujourd’hui, il est difficile pour lui d’inverser tout ce qu’il a toujours connu et d’apprécier les sentiments positifs - c’est finalement ce qui lui a valu de finir enfermé entre quatre murs.
S’installant correctement dans la voiture - une chose supplémentaire qu’il n’a pas pu faire depuis longtemps -, il observe l’habitacle sous toutes ses coutures afin de s’imprégner du décor. En quatre ans, les voitures n’ont pas eu le temps de se métamorphoser complètement, de voler ou de se réduire pour passer dans des endroits escarpés mais chaque chose lui semble lointaine et nouvelle - même ce qu’il a connu dans un passé finalement pas si lointain. « Petit accident pendant une mission, c'est le risque du métier ! » Il n’est pas surpris que le métier de Dorian soit à l’origine de sa blessure. « Petit conseil, ne te prend jamais un énorme morceau de verre dans la jambe, ça fait terriblement mal » Il veut bien le croire, et il n’avait en effet de toute façon aucunement l’idée de suivre ses traces. « J’ai du mal à voir dans quelles circonstances ça m’arriverait. » Il réfléchit avant de sortir une blague qui lui semble assez drôle et - presque - appropriée. « Ah si, peut-être si je braque une banque ! Je casse la vitre et hop ! » Il n’a jamais eu l’occasion de casser une vitre pour ses activités illégales - et il n’a jamais braqué une banque, ce qu’il ne manque pas d’ajouter. « J’ai jamais fait en plus. » avant de répliquer rapidement en voyant le visage de son ami. « Je rigole, t’inquiètes ! » Même s’il ne rigolait pas, il sait qu’il ne pourrait pas tout dévoiler à son ami Dorian ; son métier et sa droiture l'empêcheraient certainement de comprendre - il fait cependant partie des rares personnes qui ont été capables de lui pardonner après toutes ses erreurs et ça, il ne peut pas l’oublier même s’il évite d’y faire référence ; finalement, il sait qu’il peut compter sur Dorian mais qu’il ne doit pas trop pousser.
Il reporte son attention sur l’extérieur, observe le décor qui s’active pour changer, ne perdant pas une miette du paysage qui défile sous ses yeux. Brisbane, sa ville, son chez-lui, là où il a grandi, la ville qui l’a vu naître mais qui l’a vu dépérir également. La ville qu’il n’arrive pas à quitter malgré tout ce qu’elle a pu lui apporter de mauvais. « Du coup, c'était pas prévu comme ça mais, il faut que je te précise quand même, ma copine vit plus ou moins avec moi le temps que je me remette. Enfin, avec nous du coup maintenant. Mais je suis sûr que vous allez bien vous entendre, elle est vraiment super tu verras. » Retournant son attention immédiatement sur Dorian, il hausse un sourcil devant cette information qu’il ne possédait pas encore. « T’as une copine toi ? » il fait son air surpris - refusant de voir que son ami est en effet un beau garçon et qu’il est plus que normal qu’il ne soit pas célibataire. « Tu sais que si tu la payes, c’est pas ta copine, c’est une pute. » Il voit le regard du chauffeur de taxi se poser sur lui et il rigole. « Bah quoi ? C’est vrai ! » Il se tourne vers Dorian. « Eh, je juge pas les mecs qui font ça hein, si j’avais des tunes, peut-être que je m’en paierais une aussi. » qu’il rigole de plus belle. « Mais tu te doutes bien que pas besoin. » Il passe sa main sur son menton comme pour appuyer ses dires avant de reporter l’attention sur la nouvelle - la bonne nouvelle - de son ami. « Bon c’est cool, elle s’appelle comment ? Que je me trompe pas de prénom en arrivant. » Il en serait tout à fait capable. Il ne peut pas s’empêcher de penser à Spencer, où est-elle, que fait-elle ? Il a récemment repris contact avec elle pour lui annoncer sa sortie - et pour la voir, bien sûr pour la voir. Il se doute qu’elle ne l’a pas attendu et qu’il ne peut pas l’appeler sa copine, il n’est pas certain qu’il serait capable de reprendre la relation telle quelle - ils se doivent d’avoir un certain nombre de discussions avant d’imaginer une telle chose - mais qui sait, peut-être que l’idée lui trotte un peu dans la tête en même temps qu’un autre visage apparaît et qu’il tente de chasser. Il ne peut pas penser à lui, il ne le doit pas. Pour le faire fuir, il préfère alors parler - même si c'est de lui, au passage. « C’est cool que tu m’héberges franchement, mon conseiller m’a dit que c’était obligatoire pour sortir sous bracelet, et t’étais un peu ma seule chance je crois. » Les remerciements sont difficiles à sortir, le merci ne faisant pas vraiment partie de son vocabulaire, il faudra lire entre les lignes pour l’entendre. |
|  | |  ÂGE : 29 (03-03-1994) SURNOM : Do' pour les intimes. Dodo, comme l'animal, mais c'est horrible. Dori, comme le poisson, mais c'est encore pire. Kean ou bien Pyro par ses collègues. STATUT : Complètement fou de cette femme sûrement trop bien pour lui, et de cette relation inespérée, elle lui donne envie d'être la meilleure version de lui-même : Cami MÉTIER : Agent fédéral pour le PSI, officieusement Démineur au sein de la police de Brisbane. LOGEMENT : 30 Pine Street, Bayside POSTS : 303 POINTS : 200 TW IN RP : Aucun GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : [color=#66ccff] RPs EN COURS : Cami 5
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| Assis dans ce taxi avec Eli, je commençais à prendre conscience qu'il était bel et bien sorti de cette prison, et j'en étais sincèrement heureux pour lui. Et même pour moi, j'étais content de retrouver mon ami d'autrefois. Même si je sais que jamais je ne regretterai cette décision de lui avoir proposé mon aide en l'hébergeant, j'espérais que tout allait bien se passer, ça faisait si longtemps, il fallait qu'on puisse s'entendre comme on le faisait avant. Mais j'avais fait en sorte déjà qu'il se sente bien une fois chez moi, par chance j'avais une deuxième chambre qui de base me servais de bureau, il aurait comme ça son propre espace au besoin. J'avais prévu de lui filer quelques vêtements également, me doutant qu'il n'aurait pas grand chose en sortant, le temps qu'il se remette sur pied. Et puis l'avantage avec mes trois mois de permission, je serais présent pour l'aider à tout moment si besoin. Même si je pense que je serais beaucoup pris par mes séances de rééducation, je voulais retrouver mes capacités le plus rapidement possible. Alors que je lui racontais la petite histoire concernant ma blessure, il c'était mis à réfléchir dans quelle circonstance cela pourrait lui arriver. Je le regardais alors en haussant un sourcil, en l'entendant parler de braquer une banque, ce qui en plus apparemment n'avait jamais fait. Il c'était senti obligé de précisé qu'il plaisantait vu mon regard, mais je m'en doutais très bien, il avait intérêt surtout ! Je laissais alors échapper un soupire dépité mais avec tout de même un sourire amusé sur le visage. «J'espère bien, sinon fallait le dire, je leur aurais dit de te faire une carte de fidélité en partant. » Je plaisantais, mais dans le fond, je me demandais quand même comment je réagirais si jamais il ne tenait pas parole et qu'il replongeait dans toutes ces magouilles. Je lui avais pardonné plein de chose, parce que c'était lui, mais si il recommençait je n'étais pas certain de pouvoir recommencer. Étant donné que je n'avais pas eu l'occasion de le faire avant, je le prévenais donc de la présence de Cami chez moi depuis maintenant quinze jours. En lui expliquant que c'était le temps que je me remette car elle m'aidait beaucoup, en prenant soin de moi, de Loki, et de mon appartement. Mais en vrai, tout ce passait tellement bien, j'adorais tellement l'avoir avec moi chaque jour chez moi que j'avais absolument aucune envie que ça s'arrête. J'avais eu l'air d'avoir piqué sa curiosité, il avait l'air perplexe de ce que je lui racontaié . « Bah... Ouais... C'est si étonnant que ça ? » Je le regardais un sourire aux lèvres. La dernière fois qu'on c'était vu, à l'extérieur de la prison je veux dire, j'étais encore avec mon ex, qu'il avait connu et vu plusieurs fois vu le nombre d'années que j'étais resté avec. Mais depuis, plus rien de sérieux jusqu'à Cami, et l'attente valait clairement le coup. J'avais hâte de les présenter, j'étais si certain qu'ils allaient bien s'entendre. Je manquais ensuite de m'étouffer en l'entendant comparer ma copine, et donc Cami, à une prostitué. Je n'étais pas préparé à ça. « De quoi ? » Je n'avais pas pu m'empêcher de laisser échapper un rire, il avait donc une si basse estime de moi. Il avait tout de même la gentillesse de précisé qu'il ne jugeait pas, qu'il le ferait si il en aurait les moyens, même si il était persuadé qu'il n'en avait aucunement besoin, ce que je ne doutais pas. Je riais de nouveau en l'entendant. «Moi qui était persuadé qu'elle étais avec moi parce qu'elle m'aimait... C'est vrai que je trouvais ça bizarre qu'elle me demande de l'argent tout les jours. » Il s’intéressait tout de même à ce que je lui disais en me demandant son prénom, ce qui me faisais sourire. « Elle s'appelle Cami, je ne sais pas si elle sera là quand on arrivera, même tu la verras ce soir sans doute. » Elle travaillait beaucoup à l'appartement pour être le plus souvent possible avec moi, mais quelques fois elle se devait tout de même de retourner à son bureau ou bien même chez elle pour s'assurer que tout allait bien ou récupérer quelques affaires. Je lui avais d'ailleurs envoyé un message pour lui dire que j'étais bien avec Eli en direction de l'appartement. Je souriais en entendant mon ami, je n'étais pas certain, c'était un peu maladroit, j'avais l'habitude avec lui, mais il semblait reconnaissant de venir habiter chez moi. «De rien... » Lui lançais-je avec un petit regard et un sourire au coin de lèvres. « Ça me fait plaisir je te dis. Et d'ailleurs tu dois le garder combien de temps ton super bijoux ? » Je me doutais bien qu'avoir ce genre de bracelet à la cheville ne devait pas être des plus agréables à porter. De plus que c'est un rappel permanent au fait qu'il soit libre mais pas totalement non plus, un certain rappel à l’ordre constant. On arrivait enfin devant mon appartement, je remerciais et payais le chauffeur avant de sortir du véhicule avec Eli. Je me dirigeais vers l'entrée toujours à l'aide de mes béquilles, avec le nombre de fois où j'en avais eu, m'en servir n'était plus un problème pour moi. « Alors dis moi, quelle est la première chose que tu vas vouloir manger maintenant que tu es là ? » Après quatre an de prison, me jeter sur mon plat favoris est je pense une des premières choses que j'aurais faite. Je n'avais certes jamais goûté à la nourriture de prison, mais généralement on n'en dit pas vraiment du bien. Donc si je pouvais lui faire plaisir avec un bon repas, on pourrait commander tout ce qu'il voudrait. On montait dans l'ascenseur jusqu'à mon étage avant de nous retrouver devant la porte. « Attention au monstre » En ouvrant la porte, la première chose qui en sortait était bien évidement Loki mon chien, un adorable staffie. Qui me faisait la fête avant de se rendre compte de la présence de l'étranger, il l'avait jaugé un instant, avant d'aller lui dire bonjour également. « Entre, fait comme chez toi du coup. » En entrant, je le laissais découvrir mon appartement qui sera également le sien pendant quelque temps. Il était assez spacieux et moderne, avec la cuisine ouverte, un balcon donnant la vue sur la mer non loin. Tout le nécessaire pour m'occuper pendant ma convalescence était présent, de quoi faire du sport, une guitare, et bien évidement une console de jeu. « Tu m'en veux pas, je te laisserai visiter tout seul. » Je m'asseyais en même temps sur le canapé pour me reposer un peu, ce petit trajet m'avait suffi pour me fatiguer et relancer quelques douleurs dans la jambe. « Ta chambre ça sera la porte juste à droite dans le couloir, à gauche c'est la mienne, et au fond la salle de bain. Et surtout si quelque chose ne va pas ou si jamais j'ai oublié quelque chose dit moi ! » Tout le stricte minimum normalement pour qu'il se sente à l'aise était prévu dans sa chambre et la salle de bain, tout ce que je lui avais prêté, donné, ou même acheté. Je le laissais alors prendre ses marques le temps de me poser. @Eli Grayson |
|  | |  ÂGE : 30 années perdues qu'il ne rattrapera jamais SURNOM : Vous pensez pouvoir trouver plus court qu'Eli ? Il vous met au défi STATUT : Personne n'était prêt à l'attendre alors qu'il était enfermé entre quatre murs MÉTIER : En recherche d'emploi LOGEMENT : 30 Pine Street, Bayside (chez son ami Dorian) POSTS : 222 POINTS : 100 TW IN RP : mention d'agression passée, mention d'une peine de prison, homophobie internalisée GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : “I’m the happiest depressed person you’ll ever meet.” RPs EN COURS : #2 Meryl #1 Dorian #1 Spencer #1 Byron #1 Cami #2 Sami(6/10)
∆ sameli ∆ 1 - 2 ∆ “I need to stop thinking about you, because I know you’re not thinking about me.”
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RPs TERMINÉS : #1 Meryl #1 Sami AVATAR : Alex Hogh Andersen CRÉDITS : voluxpa (av.) ; harley pour les gifs DC : Cody Shephard PSEUDO : ranochja INSCRIT LE : 11/11/2023   | (#) Sujet: Re: human error (dorian & eli) Lun 4 Déc 2023 - 20:20 | |
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| tw : langage grossier
Eli écoute la conversation et y participe mais il est difficile de ne pas voir qu’il est le nez collé à la vitre du taxi pour regarder les bâtiments qui défilent ; 4 années, ce n’est pas long pour le commun des mortels, on ne serait pas ainsi si on revenait dans sa ville natale après 4 années d’études par exemple. Pour Eli, il s’agit d’une éternité et chaque coin et recoin de cette ville qu’il connaissait pourtant par cœur lui semble être une nouvelle découverte. Il n’est pas parti faire des études dans une grande ville qui lui a offert tout ce dont il avait besoin, voire plus, il était en prison et malheureusement cette dernière n’a pas toujours été la plus clémente - il n’irait pas jusqu’à dire qu’elle ne lui a rien offert, son cerveau arrive à citer quelques noms en une demi-seconde sans lui laisser le temps d’y réfléchir. Il n’irait pas non plus jusqu’à dire que tout a changé, tout ne change pas en 4 années mais bien que les rues et autres bâtiments lui semblent familiers, ils lui semblent également lointains et le voilà qui redécouvre les lieux comme un enfant du pays parti trop longtemps et persuadé qu’il ne reviendrait jamais : il est revenu. « J'espère bien, sinon fallait le dire, je leur aurais dit de te faire une carte de fidélité en partant. » Alors que deux rires pourraient très bien emplir l’habitacle, un silence vient plutôt s’installer : sûrement que tous deux pensent la même chose, ils n’ont pas envie que ça se reproduise. Et même si Eli ne le montre ni ne l'évoque, il n’a pas pu s’empêcher d’angoisser légèrement à l’idée de cette sortie anticipée, des tas de et si se bousculant dans sa tête. Désormais, une nouvelle vie s’offre à lui et il sait qu’il ne peut pas faire les mêmes erreurs qu’autrefois : il pense à tout un tas de choses, les délits, la poudre qui l’a complètement aveuglé et entraîné dans une spirale infernale. Tant de questions se bousculent, va-t-il réussir à s’en sortir ? Il se refuse à évoquer ces interrogations face à son ami, il garde la tête haute, il n’est pas faible.
Pour éviter de penser à toutes ces choses-là, Eli préfère toujours rire et faire rire, ce qu’il ne manque pas de faire aujourd’hui face à son vieil ami alors qu’il apprend que celui-ci s’est trouvé une nouvelle copine dont le prénom n’évoquera rien : Eli ne la connaît donc pas. La classe légendaire de l’ex-détenu le force à lâcher quelques mots qu’on éviterait en présence d’un enfant - et sûrement qu’il devrait l’éviter tout court alors qu’ils sont en présence d’un inconnu chauffeur de taxi qui n’a sûrement rien demandé - et qui aurait probablement préféré réaliser une autre course que celle-ci de récupérer un ancien détenu sous bracelet qui lâche des insultes à tout va et rit de son humour lourd. Mais bon, Dorian rit aussi alors c’est gagné ! « Moi qui était persuadé qu'elle étais avec moi parce qu'elle m'aimait... C'est vrai que je trouvais ça bizarre qu'elle me demande de l'argent tout les jours. » Comptez sur Dorian pour renchérir, c’est ce qui fait que cette amitié fonctionne finalement, ils se retrouvent aisément sur l’humour et Eli ne peut donc pas s’empêcher de lâcher un rire face à la réplique de son ami. « Ah putain, moi aussi je veux bien de l’argent tous les jours oh. Par contre, compte pas sur moi pour te tailler une pipe hein, tu peux rêver ! » Autre rire. Il ignore le regard du chauffeur - il n’a qu’à pas écouter et se concentrer sur la route si ce qu’il entend la gêne, sérieusement, de quoi est-ce qu’il se mêle ? « Elle s'appelle Cami, je ne sais pas si elle sera là quand on arrivera, même tu la verras ce soir sans doute. » Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il est déçu mais ce n’est pas vraiment la sortie qu’il imaginait : il pensait se retrouver seul avec son ami et les plans deviennent tout autres. Cependant, hors de question pour Eli d’arriver avec des préjugés, il va rencontrer cette fameuse Cami et ils s’entendront très certainement, après tout, qu’est-ce qui pourrait faire qu’ils ne s’entendent pas ?
Reportant son attention sur l’extérieur, il pense à cette vie qu’il va pouvoir mener désormais : que va-t-elle lui réserver ? Que va-t-il en faire ? L’accueil de son ami est déjà une très bonne chose : il ne se retrouve pas seul à devoir se débrouiller, mieux encore, il sait que Dorian ne l’entraînera pas dans de mauvais travers et fera en sorte qu’il reste dans le rang, c’est ce dont il a besoin le temps de se faire à cette vie extérieure qu’il ne connaît plus. Il est difficile pour Eli de remercier qui que ce soit, mais sûrement que Dorian est capable d’entendre l’intention sous ses mots. « Ça me fait plaisir je te dis. Et d'ailleurs tu dois le garder combien de temps ton super bijoux ? » Impossible d’oublier l’imposant bracelet qui orne désormais sa cheville et qu’il peine à dissimuler sous un pantalon : un jogging fait l’affaire, un jean et c’est foutu. « 6 mois j’crois mais ça dépend de mon conseiller, s’il estime que je me tiens bien ou pas. » Il serait bien capable de lui rajouter quelques mois - soit pour le faire chier, soit pour le voir plus longtemps, Eli sait quelle proposition il préfère parmi ces deux mais se garde bien de piper mot sur le sujet.
Alors que le paysage défile, les garçons entrent de plus en plus dans la ville et Eli se surprend à reconnaître des coins de rue et des endroits où il a pu passer du temps ; il se garde bien de le crier à chaque fois mais un sourire apparaît sur son visage alors qu’une certaine familiarité revient. Après 4 années enfermé à l’écart de ce monde, il est enfin chez lui. La voiture s’arrête et la scène se déroule comme au ralenti : il ouvre la portière, lève la tête vers le bâtiment, referme la portière. Il est dehors, les odeurs sont différentes, le vent, l’air, le bruit, tout est différent et en même temps si facile à reconnaître. Il récupère son sac, suit son ami, chaque pas qu’il fait lui semble d’une lenteur inégalée. Il est perdu dans ses pensées, rapidement sorti par une question essentielle. « Alors dis moi, quelle est la première chose que tu vas vouloir manger maintenant que tu es là ? » Dorian ne réalise peut-être pas à quel point cette simple question vient ouvrir une excitation non dissimulable pour son ami. Il n’a pas eu la possibilité de choisir pendant si longtemps que l’idée de pouvoir le faire - et d’avoir une bonne chose à goûter - est presque impossible à réaliser. Les plats défilent dans sa tête et il lui faut quelques secondes pour apposer son verdict définitif. « Un burger. C’est possible ? Un triple, un truc bien gras avec de la sauce et des frites et un bon coca. Tout ce qu’on fait de pire. » Ce n’était pas sain à l’intérieur, loin de là, mais ce n’était pas bon ; pire, la plupart des aliments n’avaient pas de goût et il lui arrivait même d’être bien incapable d’identifier ce qui se trouvait dans son assiette. L’idée de s'empiffrer un bon burger le fait déjà saliver de plaisir. Seul problème au tableau qu’il préfère ne pas mentionner pour le moment : il est évidemment sans le sou et devra pleinement reposer sur son ami, les mauvaises habitudes ne se perdent pas complètement.
Ensemble, ils montent dans l’ascenseur et les portes se referment sur une angoisse qu’il dissimule, refusant de paraître pour le faiblard ou celui qui a peur d’un pauvre ascenseur - ce n’est pas le cas après tout, il ne comprend même pas ce ressenti qui vient le prendre d’un coup, peut-être que c’est le fait de rencontrer Cami ? Ou tout autre chose, ça ne peut évidemment pas être un simple ascenseur, il en a pris des milliers. Il s’en convainc bien mais se retrouve tout de même rassuré quand les portes s’ouvrent et qu’il peut en sortir. A nouveau les étapes s’enchaînent et il est difficile pour Eli de suivre tous les wagons : la porte s’ouvre, un chien l’accueille, il lui caresse l’oreille, il s’avance. « Entre, fait comme chez toi du coup. » Une tournure de phrase sûrement basique pour Dorian mais qui veut tant dire pour Eli. Il regarde autour de lui, faire comme chez lui ? A-t-il déjà eu un chez-lui ? Oui, il y a fort longtemps, un appartement duquel il s’est retrouvé expulsé car il était incapable de suivre les paiements. Quand il était enfant peut-être ? On lui a toujours fait comprendre qu’il n’était pas chez lui et qu’il ne devait pas trop prendre ses aises, le foyer n’était pas meilleur endroit, les familles d’accueil parfois pires encore. Ce lieu n’est évidemment pas chez lui mais c’est ce qui s’en rapproche le plus et s’il était capable de démontrer aisément de l’affection, sûrement qu’il prendrait Dorian dans ses bras - un simple merci ferait l’affaire mais ça non plus, ce n’est pas dans ses cordes. « Tu m'en veux pas, je te laisserai visiter tout seul. » C’est d’ailleurs peut-être mieux, ça lui laissera tout le temps d’explorer les lieux à sa guise. « Ta chambre ça sera la porte juste à droite dans le couloir, à gauche c'est la mienne, et au fond la salle de bain. Et surtout si quelque chose ne va pas ou si jamais j'ai oublié quelque chose dit moi ! » C’est presque trop, il s’attendait à dormir sur le canapé ou peut-être à même le sol sur un matelas, avoir sa propre chambre, c’est trop mais un trop qu’il ne peut évidemment pas refuser bien que l’interrogation vient se lire sur son visage et dans ses paroles. « Ma chambre ? » Il avance cependant dans le couloir pour rejoindre les lieux et jette un dernier regard vers Dorian avant d’ouvrir la porte comme pour s’assurer que ce n’est pas une mauvaise blague, ça ne semble pas en être une. Il entre alors et une chambre, une vraie pièce rien que pour lui et capable d’être fermée lui ouvre les bras. Un lit, une fenêtre. Il pose son sac sur le lit et en observe chaque recoin.
Il lui faudra une bonne vingtaine de minutes pour se familiariser avec les lieux avant de ressortir de sa chambre, l’idée est encore très étrange à imaginer mais il s’agit pourtant de sa pièce et il va devoir s’y faire. Petit pas par petit pas, il retourne au salon et rejoint Dorian et vient s’installer sur le canapé : les marques ont vite été prises. « J’ai vu tout ce que tu m’as mis sur le lit, c’est trop cool. » Encore une fois, il faudra lire entre les mots. « T’aurais un téléphone en rab ou un truc ? T’inquiète je vais me trouver un job je vais participer à tout ça, me faut juste un peu de temps. » Il ne sait pas vraiment ce qu’il va pouvoir faire comme travail mais il sait bien qu’il va vite devoir se mettre un coup de pied au derrière car il ne pourra pas profiter trop longtemps de la situation ; il n’en a pas envie pour le moment, il est sur une bonne pente, prêt à se remettre en selle d’un monde qu’il n’a pas vraiment connu : le monde du travail légal. Il sait aussi qu’il devra rendre des comptes à son conseiller qui lui a fait tout un topo sur la recherche d’emploi, l’importance d’être actif et de subvenir à ses besoins et blablabla, Eli ne se souvient pas de tout - ce sont les yeux, le problème. « T’as de quoi pour qu’on fasse burger frites ou faut commander ? Tu crois que je peux prendre une douche ? On attend ta copine ? » Il a une bonne dizaine d’autres questions à poser si on ne le retient pas. |
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|  | | | human error (dorian & eli) | |
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