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 Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules]

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Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] - Page 2 EmptyJeu 2 Mai 2019 - 11:23




Nous étions seuls, ensemble

@Alfie Maslow, @Joseph Keegan & Juliana Rhodes



Il est livide, Alfie, et mes tentatives pour le rassurer sont clairement insuffisantes. Il ne fait même pas vraiment l’effort de trouver un mensonge digne de ce nom pour camoufler son malaise évident et je ne réagis même pas lorsqu’il m’annonce qu’il passera à la pharmacie car nous savons tous les deux qu’il n’ira pas parce qu’il n’en a pas besoin. C’est sûrement à ce moment-là que j’aurais dû le retenir, exiger qu’il me donne des explications, le mettre au pied du mur, râler, bref, faire ce que toute personne normalement constituée confrontée au mensonge de son petit-ami aurait fait. Mais il faut croire que je ne suis pas normalement constituée parce que face à un Alfie complètement paniqué, l’envie de me montrer compréhensive et conciliante est plus forte que ma curiosité. Je range toutes mes interrogations dans un coin de ma tête, consciente malgré tout que je ne pourrais pas les faire indéfiniment et qu’un moment viendra où je serais bien obligé de les exprimer. Lorsque nous quittons notre chambre pour rejoindre Joseph, ce garçon dont je ne connais rien puisque je n’en ai absolument jamais entendu parler, j’ai réussi à lui redonner un peu le sourire et je parviens à dissimuler mon manque d’enthousiasme derrière un sourire amical, bien décidée à accueillir correctement cet invité que je n’ai pas choisi d’avoir sous mon toit. Malheureusement pour moi, toutes les couvertures du monde ne semblent pas parvenir à rendre l’ambiance de la soirée plus agréable, Joseph me regarde comme si j’allais brusquement sortir un poignard et le lui mettre sous la gorge pendant qu’Alfie va s’occuper du diner, sans doute trop heureux de pouvoir échapper à cette atmosphère pour le moins désagréable. L’attitude étrange de notre invité achève définitivement de me déplaire alors que j’ai le malheur de surgir un peu trop brusquement auprès de lui et qu’il sursaute presque comme s’il ne s’attendait pas à voir une tierce personne dans l’appartement. Si je vous dérange, dites-le, j’irais diner ailleurs. Evidemment, je ne me permets pas de faire ce commentaire à voix haute mais le regard assassin que je leur lance à tour de rôle parle pour moi. Mon incompréhension grandit au fur et à mesure que les minutes s’écoulent. Il y a quelque chose que je ne saisis pas et la sensation d’être la seule à ne pas avoir été mise dans la confidence est un peu irritante. Pourtant, j’essaie de plaisanter, sourire enjoué sur le visage, accompagnant Alfie dans ses efforts évidents pour que cette soirée soit un peu moins un carnage que prévu. « La voisine d’en face ? Tu parles de Danielle, quatre-vingt-six ans, quatre chats, un déambulateur, aperçue pas plus tard que la semaine dernière en train de vider un paquet de coquillettes dans la boite au lettre de sa gardienne parce qu’elle avait oublié de lui apporter son courrier deux jours de suite ? » Elle a de quoi attirer plus d’un homme cette brave femme tout droit sortie de mon imagination. « C’est vrai qu’elle a un charme particulier, et les canards de sa robe de chambre lui donnent une silhouette de rêve, j’envisage de m’acheter la même. » La question dans tout ça reste tout de même : est-ce qu’il mate réellement une de nos voisines d’en face ? Le connaissant, j’en doute, mais si c’est le cas, il fait ça bien, je ne l’ai jamais grillé. « Ne t’en fais pas, je suis très ouverte, on aurait pu l’inviter à diner pour que vous fassiez connaissance. » Etrangement, je suis beaucoup plus confiante que lorsque la menace planant au-dessus de notre couple est une vieille que je viens de créer de toutes pièces plutôt que la très – trop – réelle Ariane Parker dont la perspective d’une disparation prématurée s’apparente plus à un rêve qu’à un cauchemar.

Le plat est posé sur la table, nous prenons place tous les trois et je sors les rames pour tenter d’arracher un sourire à l’un comme à l’autre. Le fait qu’Alfie recrache son verre d’eau et que Joseph frôle la crise cardiaque m’indique que je suis sans doute allée un peu trop loin dans les plaisanteries douteuses et je reprends mon sérieux pour tenter d’apprendre à connaitre notre invité en évitant tous les sujets pouvant malencontreusement dévier sur son expérience de la vie de taulard. Je fais mine de ne pas remarquer qu’il a l’air de trouver mon métier aussi « cool » que la perspective de devoir rester coincé pendant cinq heures dans un ascenseur avec une mamie incontinente et un bébé hurlant de faim. Je ne trouve pas non plus grand-chose à dire quant à sa perspective d’avenir qui n’a rien de très enthousiasmante et me laisse très clairement envisager que cette colocation forcée puisse durer un peu plus longtemps que les quelques jours annoncés par mon petit-ami. J’espère qu’il va vite trouver cette fameuse direction à prendre et qu’elle lui permettra au plus vite de prendre celle de la porte de notre appartement, au passage. Evidemment, c’est encore Alfie qui sauve les meubles, enchainant beaucoup trop vite pour que ça paraisse naturel et me prouvant encore une fois que j’ai raison de trouver cette soirée extrêmement bizarre. Pourtant, encore une fois, je m’efforce de sourire et même de m’accrocher à cette conversation même si je ne doute pas du fait qu’elle a été instaurée seulement pour ne pas laisser un silence un peu trop pesant s’installer dans la pièce. « C’est… original. » Seule remarque que je trouve à ajouter à leur échange sur le nom dudit restaurant, notant tout de même l’hésitation étonnante dont Joseph a fait preuve pour qualifier ma relation avec Alfie. Est-ce que je dois me poser des questions sur le lien qui les unit ? Est-ce qu’Alfie aurait osé m’imposer un ex à la maison ? Je l’ignore et j’ai un peu trop peur de connaitre la réponse, à dire vrai. Prise dans mes réflexions, je suis incapable d’empêcher le silence de s’installer et c’est Joseph qui le brise, cette fois-ci, pour tenter de prendre la fuite alors que nous rêvons certainement tous de quitter cette table au plus vite. Je suis évidemment tentée de lui demander de rester pour profiter de cette soirée avec nous mais est-ce qu’on peut réellement profiter de quoi que ce soit dans cette ambiance tendue ? J’hésite, l’espace d’un court instant, ne sachant pas si je dois parler de la botte de paille que nous venons de recevoir à la bibliothèque pour la prochaine « animation ferme » qui aura lieu pas plus tard que la semaine prochaine ou si j’ai le droit de raconter que le stagiaire regarde du porno sur la pause déjeuner en mettant le son un peu trop fort de telle sorte que j’ai eu le droit de manger ma salade de quinoa en écoutant des oh oui, John, encore beaucoup trop gênants. Finalement, c’est une toute autre option que je finis par choisir, m’étonnant moi-même de prononcer cette phrase à voix haute. « Si c’est parce que vous avez couché ensemble quand vous étiez plus jeunes que vous êtes aussi mal-à-l’aise toutes les deux, il ne faut pas, je ne le prends pas mal du tout. » Est-ce qu’aborder le passé sexuel de mon petit-ami alors que nous attaquons à peine le plat de lasagne préparé par celui-ci est l’idée du siècle ? Je ne crois pas. Malheureusement pour lui, c’est la seule idée pouvant expliquer l’ambiance bizarre de ce soir qui me soit venue à l’esprit. « Tant que vous n’avez pas prévu de recommencer, bien sûr. » Et j’avale une première bouchée de mon assiette, espérant que tout le monde se décoince un peu et qu’on puisse vraiment cohabiter sans que les diners ressemblent à une réception post enterrement à chaque fois. « Elles sont excellentes tes lasagnes, Alfie. » J’ajoute avant de prendre une nouvelle bouchée. Pitié, décoincez-vous.


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Message(#) Sujet: Re: Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] - Page 2 EmptyDim 9 Juin 2019 - 2:26


Quiconque connaît Alfie (Narcisse) Maslow sait que la perspective de ne pas s’observer de longues minutes (que dis-je, heures) devant le miroir est au-dessus de ses forces et qu’en conséquence, il lui sera impossible de suivre la mode capillairement discutable de son ami. Là où d’autres ont comme rituel matinal de répondre à leurs mails, de faire le lit d’une certaine façon ou de prendre toujours le même déjeuner protéiné, de son côté Alfie a besoin de sa dose de narcissisme, clin d’œil, pouces levés et petit discours « hééép c’est qui l’beau gosse » en prime lorsqu’il est question de s’observer devant le miroir, un rituel tout aussi efficace que les injections de toxine botulique lorsqu’il est question d’avoir l’impression (et seulement l’impression) de rajeunir de quelques petites années. Oui, cette situation est parfaitement crédible et envisageable dans le quotidien chronométré et toujours trop serré de l’anthropologue. En réalité, la perspective d’une crise cardiaque pour surmenage est bien plus plausible que celle de prendre le temps de flatter son égo, et tant mieux pour Joseph : son décès prématuré serait synonyme de jackpot pour ce dernier, en vue de l’héritage conséquent qu’Alfie compte évidemment lui laisser, il ira d’ailleurs changer son testament – oui, parce qu’en réalité il l’a déjà fait, Alfie ne s’étant jamais imaginé dépasser la cinquantaine – demain matin à la première heure. À vrai dire, si cette pensée était sérieuse, Joseph ne toucherait pas nécessairement le jackpot, mais saurait rebondir – l’avantage d’être né dans la bonne famille, et d’avoir un travail (le vrai, s’entend) qui certes se paie en terme de contrats, mais se paie bien). Mais le fait que ce soit finalement les sandwichs de Joseph plutôt qu’une crise cardiaque qui soient les responsables de sa mort font qu’Alfie, en personne normalement constituée, réclamera vengeance pour ce meurtre prémédité – oui, n’ayons pas peur des mots – alors même que le pauvre Keegan n’y sera finalement pour rien, bien au contraire puisqu’il a pris soin de prévenir son ami de la qualité toute relative des produits qu’il compose. « Oooooh si, Joseph, prépare ton fessier. » Que s’amuse Alfie, hochant la tête, sourire sadique sur les lèvres et regard brillant, avant de froncer les sourcils au double sens de sa phrase, qui finit par lui dessiner un nouveau sourire. Un instant, il est tenté d’ajouter qu’en plus de Narcisse, on l’appelle aussi Le Génie et que par conséquent, il est prêt à accepter une liste des trois choses que Joseph ne voudrait pas qu’Alfie lui fasse une fois qu’il sera de l’autre côté, mais il se rétracte en songeant que c’est très exactement les trois choses qu’il aura alors envie de faire, et que ce serait tendre le bâton pour se faire battre que de ne pas pouvoir les réaliser alors qu’il en aura justement une furieuse envie. Quoi qu’il advienne, Joseph finira par être gagnant : être la cible des foudres de Casper Alfie n’est qu’un prix à payer pour avoir accès à sa fameuse collection d’animaux reproduits en cotons-tiges qui, à ne pas douter, s’arracheront une fortune sur Ebay d’ici quelques années – on a les ambitions qu’on mérite, hm. À la réponse de Joseph, Alfie se contente d’hausser les épaules, précisant « boh, tu sais, au pire tu peux faire semblant de m’écouter, j’ai l’habitude » ; à comprendre : il ne s’en vexera pas si Joseph se veut muet parce qu’il ne sait que répondre ou parce qu’il n’a simplement pas écouté. Lui-même s’il se retrouvait face à un double (façon Rudy dans Misfits), il ne s’écouterait probablement pas. « Mais oui, amen, en plus elles sont si belles, quel dommage. » D’autant plus dommage que c’est un peu son animal totem (enfin, celui du jour) : bruyantes et colorées, ces bestioles le représente parfaitement. M’enfin, là n’est pas la question. Non, il a déjà oublié ses copines les perruches pour afficher une mine parfaitement outrée (et surjouée) quant Joseph lui révèle qu’il savait, et pire encore, que tout le monde savait qu’il se ramenait avec sa radio fluo. « Mais noooooon. » Main sur le cœur, voix qui se brise, envoyez le en psychanalyse. À vrai dire, la discrétion n’a jamais été son fort (QUELLE RÉVÉLATION), le but étant plus d’emmerder ses parents que de passer inaperçu. Cette passion pour remplir case par case toutes les nuances de rouge qu’il existe et qu’il parvient à provoquer sur le visage de ses parents ne l’a pas quitté, de même que celle de la musique. Joseph est évidemment le bienvenu à un set des Street Cats, et même s’il lance la proposition sans que c’en soit une obligation, cela lui ferait évidemment plaisir que son ami se joigne au public un soir, et c’est d’autant plus possible maintenant qu’il lui a présenté brièvement quel était le genre de public qu’ils avaient – on dit merci Tad dont le physique avantageux compense le tue l’amour qu’est celui qu’il porte à Céline (et là, il entend distinctement la voix du guitariste montant dans les aigus, criant ce prénom comme la groupie qu’il est). « Promis. » Qu’il accepte, sourire aux lèvres d’être parvenu à piquer l’intérêt de son ami, avant que celui-ci ne disparaisse dans la salle de bain, laissant Alfie en prise avec de trop nombreuses pensées, l’empêchant alors d’ordonner celles-ci.

Lorsque Joseph revient dans le salon, l’anthropologue n’est toujours pas parvenu à dessiner un discours suffisamment clair à partager avec son ami quant au passé qui les lie et qu’Alfie ne veut pas voir le risque d’être révélé à Jules ; parce que c’est un pan de sa vie qu’elle ignore et c’est une des raisons pour laquelle il se sent aussi bien avec cette dernière. Mais mettre Joseph dans la confidence et ainsi lui demander de garder le secret signifie également admettre que Jules pourrait le juger, et par extension, pourrait avoir des défauts alors qu’il ne lui voit que des qualités. Au fond de lui, Alfie sait surtout que c’est la porte ouverte à bien d’autres pensées négatives à l’encontre de sa petite amie ; de celles qu’il contient depuis si longtemps qu’elles ne peuvent qu’en devenir envahissantes, dont l’impact sera irréversible, et il n’est pas prêt d’en assumer les conséquences, ni de les vouloir. Mais il sait aussi qu’il faut qu’il s’assure du silence de Joseph, seulement à force de tergiverser le brun ne peut que s’en vouloir de ne pas avoir su formuler quelques mots qui n’auraient rien de délicat pour le commun des mortels, et le voilà pris de court par l’arrivée de Jules. Les présentations faites entre sa copine et son ami, Alfie emporte la première à l’abri des oreilles du second, afin de lui expliquer la situation, dans un discours qui n’a de sens que pour lui – et cette fois-ci, il ne s’en fiche pas qu’on fasse semblant de l’écouter. Contre toute attente, Jules accepte d’héberger Joseph sans condition, et la pression de l’anthropologue parvient à redescendre d’un cran lorsqu’elle amorce un geste affectueux en sa direction – qu’elle lui avait refusé quelques instants plus tôt. La panique cachée sous le masque de la fatigue, le couple rejoint enfin Joseph, et Alfie fait de son mieux pour détendre une atmosphère qui ne peut inévitablement qu’être lourde ; car ce n’est pas uniquement Joseph que Jules ne connaît pas, c’est aussi le Alfie que Joseph a eu l’opportunité de côtoyer de nombreuses années, et il n’aurait jamais pensé que ces trois personnes soient amenées, un jour, à se côtoyer. Alors il monopolise la parole, Alfie, avec moins d’assurance que d’ordinaire, mais avec le même bagout, prenant le risque de fâcher une Jules qu’il prend bien trop pour acquise – comme il le fait à présent en sachant pertinemment qu’elle ne prendra pas au sérieux ses tendances au voyeurisme. La réponse de la jeune femme, sur le même ton, le détend légèrement tandis qu’il balance vigoureusement la tête de gauche à droite pour dissuader Jules de suivre la mode à canard instaurée par ladite voisine imaginaire – bien qu’il soit persuadée que même vêtue d’un sac en jute elle en resterait ravissante. « Tu aurais pu le dire avant. » Qu’il râle quant à l’invitation à dîner, levant théâtralement les yeux au ciel avant de passer son bras autour des épaules de la jeune femme pour l’attirer vers lui et lui déposer furtivement un baiser sur la tempe – le but n’étant pas de gêner Joseph plus que de remercier sa petite amie pour les efforts qu’il perçoit à rendre cette situation moins pénible pour tout le monde.

Il peut également compter sur le soutien du plat de lasagne au four, qui est fin prêt, permettant à Alfie de rassembler tout ce petit monde autour d’un sujet qui met, normalement, tout le monde d’accord : la nourriture. Et même s’il se sait bon cuisinier, dans ce cas de figure il ne se vexerait pas si son plat était l’objet d’un débat animé – du moment que le débat ne tourne pas autour de la manière dont il connaît Joseph. À cette idée, il soupire légèrement, si seulement Joseph avait pointé le bout de son nez plus rapidement, Alfie aurait pu « malencontreusement » mélanger sel et sucre, de façon à effectivement provoquer le débat. Mais non, il a fallu que ses lasagnes soient préparées avec amour et certitude de n’avoir aucune visite impromptue. Le malaise d’Alfie s’intensifie lorsque les efforts de Jules deviennent hors de contrôle, et même si sa tentative d’humour plaît à Alfie, il ne s’y attendait pas, raison pour laquelle il se retrouve presque à s’étouffer avec sa gorgée d’eau. Dans un sens, ça a le mérite de briser la glace, bien. Ils s’échangent des politesses sous le regard averti d’un Alfie prêt à bondir en cas de mot de trop, cherchant dans sa tête tous les sujets qu’il pourrait mettre sur le tapis pour changer le cours d’une conversation susceptible d’emprunter le mauvais chemin – à savoir, tous ceux qui s’éloignent de celui qu’il a tracé lui-même. Et lorsque le silence emplit à nouveau la pièce, c’est donc tout naturellement (faux) qu’il reprend la parole, mettant en avant le travail de Joseph, avouant par la même occasion qu’il n’a pas saisi le jeu de mots qui, a priori, est pourtant évident. L’explication de son ami lui provoque un franc sourire, parce qu’une illumination s’est faite dans son petit crâne et qu’elle était la bienvenue. « Aaaaaaah, je comprends mieux. » Maintenant, si c’est drôle ou non, il n’a pas encore tranché. Alfie parvient à se détendre peu à peu alors que Joseph propose d’aller faire un tour en ville, et outre le fait qu’il comble le nouveau silence qui s’installait, cela permet de le rassurer sur le fait que Joseph ne sera pas toute la journée à l’appartement, et si d’autres auraient vu cela comme un moyen de conserver une intimité de couple, lui y voit surtout l’opportunité d’éviter les contacts entre son ami et sa copine. « Mince, t’es pas sérieux ? Moi qui comptais savoir ce que ça fait d’être observé plutôt que d’observer les autres. » Il reconnaît avec une moue boudeuse, avant de rapidement reprendre. « Mais ouais, le mardi il y a des retraités qui se retrouvent à l’école St Anthony pour une folle soirée de bridge. » Qu’il rétorque avec un sourire amusé, se moquant de son ami alors même qu’il devrait le pousser à déguerpir d’ici, mais Alfie n’a pas le cœur à l’imaginer errer dans les rues de Brisbane à la recherche d’une activité – peut-être parce qu’il a une idée de l’activité à laquelle il pourrait effectivement s’adonner. Maintenant (presque) détendu, Alfie se concentre enfin sur son estomac qui crie famine, enchaînant quelques bouchées, s’étouffant (littéralement) avec la troisième lorsque Jules reprend la parole. Il lui faut quelques instants pour reprendre son souffle et être certain qu’il va survivre – parce qu’a priori personne se précipite pour lui faire la manœuvre de Heimlich, merci les gars. C’est le visage rouge et entre deux quintes de toux qu’il tente de répondre à Jules. « Quoi ?! Non, non, non, pas du tout. » Pas que je sache, qu’il est tenté d’ajouter, mais ce serait donner un sérieux indice quant à son adolescence que d’admettre qu’il y a des périodes entières qui ne se rappellent pas à son bon souvenir – merci l’usage de drogue en tous genre et les conséquences qui en découlent encore. Il jette un coup d’œil à Joseph par réflexe ; il lui en aurait parlé, non ? Quand bien même Joseph a toujours été classé dans la catégorie « amis », à l’époque Alfie n’était pas vraiment regardant sur ce genre de frontière, et il est plus que probable que l’idée lui ait traversé l’esprit et se soit heurtée à l’hétérosexualité de Joseph. Mais là n’est une nouvelle fois pas la question, et l’anthropologue reprend très rapidement. « Enfin si, parfaitement, et bien-sûr qu’on avait prévu de recommencer, et même avec toi pour filmer tout ça ! » TU LA SENS LA GÊNE LÀ, JULES, TU LA SENS BIEN J’ESPÈRE. Il n’y a pas de raison qu’il soit le seul à s’étouffer, elle a voulu la guerre, qu’elle assume. Et tant mieux si ça lui permet de reprendre un peu de contenance par la même occasion. « Merci, elles sont excellentes tes transitions, Jules. » Il rétorque rapidement tandis que son regard se pose à nouveau sur un Joseph qui doit sérieusement se demander quelle idée lui a pris de venir sonner à la porte de ces deux fous. « C’est juste que ça fait très longtemps qu’on s’est pas vu, alors c’est… bizarre. » Qu’il avoue en ne quittant pas Joseph du regard, ayant volontairement accentué le « juste » de ses propos. « Et puis, tant qu’à être honnête, je me sens gêné de pas avoir été un très bon ami durant ton séjour en prison, voilà. » L’abcès est percé. Un faux abcès, mais l’idée y est. « Désolé. » Qu’il ajoute, et si Joseph le connaît, probablement qu’il fera mine de s’en contenter, comme il espère que Jules s’en contentera. « Maintenant que le moment « cercle de paroles » est passé, on peut continuer à manger avant que ça devienne froid ? » Oui, car c’est bien connu que les lasagnes sont cuisinées avec un aliment qui fait baisser leur chaleur en approximativement quinze secondes chrono en main. « Non, parce que nos mères désapprouveraient toutes les trois, rapport aux petits africains qui meurent de faim. » En tout cas, il entend la voix de la sienne dans sa tête, mais ce n’est pas pour autant qu’elle faisait un don aux petits africains, hein, et lorsqu’il s’était senti obligé de le souligner, il avait eu le droit à une réflexion presque philosophique sur le « don de soi » qui se doit d’être immatériel. Ce à quoi il avait simplement répondu que c’était une fausse excuse, et il se souvient des nombreuses heures de copie qui en avaient découlé et les deux semaines qui avait suivies, à n’avoir qu’un matelas dans sa chambre, une unique tenue et des repas à base de riz, pour qu’il apprécie ce qu’on lui offre et qu’il arrête de poser des questions stupides – ce qui ne l’avait pas empêché de recommencer à la première occasion. Un chouette souvenir, assurément. « ‘Fin, quoi que je crois que la tienne avait une autre façon de formuler les choses. » Qu’il questionne à l’intention de Joseph, reste à savoir si c’est effectivement un vieux souvenir qui ne se rappelle pas à lui ou une nouvelle tentative de détourner la conversation, qu’il espère plus réussie que les précédentes l’ont été jusque-là.
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Joseph Keegan
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la balle à blanc
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ÂGE : 41 ans. 26/04/1983. Comment ça il est encore en vie ? C'était pas prévu dans le script, putain.
SURNOM : Jo. C'est court et c'est simple mais, surtout, ça lui permet de se présenter sans utiliser le vrai prénom qu'il déteste.
STATUT : Il ne trouvera peut-être jamais la femme de sa vie. Il n'a rien à offrir, si ce n'est qu'un cœur battant faiblement sous ses cinquante couches de poussière.
MÉTIER : Concierge de nuit à l'hôpital St Vincent. Il en voit littéralement de toutes les couleurs. Ça ne l'empêche pas de faire le clown devant les enfants alités pour leur remonter le moral.
LOGEMENT : IL A UN APPARTEMENT ! OUI OUI ! Célébrons cela avec une bonne coupe de vin et un petit joint à consommer sur le balcon, évidemment, pour ne pas enfumer ses colocataires Stella, Sara et 25% Dina.
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PETIT PLUS : Il paraît qu’il n’est pas bien dans sa tête mais il fait de son mieux pour ne pas être le méchant de l’histoire. Il a de bonnes valeurs, Joseph, seulement, il n’est pas né dans un monde fait pour lui. Les punitions que lui infligeaient son père tambourinent encore dans son crâne – il essaye d’oublier en s’entourant de bonnes personnes sans jamais réaliser qu’il brise tout ce qu’il tient dans ses mains. Il craint de mourir seul, comme tout le monde, mais la mort en elle-même ne l’inquiète pas. Il croit que sa dernière chance n'est pas encore arrivée.
RPs EN COURS : Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] - Page 2 Tumblr_nk9munzdRB1rl6zbso5_r1_250 EMMA. You're anchored in the past and wishing for a future with a ghost. Can't you see that this is a dead end ? - Emma

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Parce que je ne serais rien sans les mots de Deborah.

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ALEPH. Je me souviens deux enfants trop petits pour se soucier des conséquences. Je vois deux hommes qui se sont cassé les jambes en tombant de trop haut.

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KEEGANs. - Raconte-moi une histoire dans laquelle ils sont heureux.

AVATAR : Sebastian Stan.
CRÉDITS : Emily May Rose pour les ratons de la signa, Harleystuff pour le vava.
DC : Raph le flamant, Archie le varan et Sami l'ocelot.
PSEUDO : Mapartche.
INSCRIT LE : 25/09/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t21527-pardonnez-moi-mon-pere-j-ai-peche-sans-un-permis-de-peche
https://www.30yearsstillyoung.com/t45364-joseph-raphael-archie-fiche-commune#2301640

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Message(#) Sujet: Re: Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] - Page 2 EmptyMar 2 Juil 2019 - 2:42


Nous étions seuls, ensemble.

Alfie, Juliana & Joseph

Ça lui fait bizarre, à Joseph. Il n’avait pas entretenu une discussion aussi longue - et aussi inutile, désolé, Alfie, il faut se l’admettre, tu as un cœur gros comme un mégalodon mais ta tête elle part souvent bien trop loin dans le fond de l’océan, et, à partir d’un moment, Joseph ne voit plus que des petites bulles s’échapper de tes lèvres quand tu racontes tout et n’importe quoi. De la fois où tu t’es marqué les doigts au fer rouge en repassant ta chemise et de la fois où tu as cru voir un ours dans la montagne, mais ce n’était qu’un rocher aux allures franchement intimidantes. « boh, tu sais, au pire tu peux faire semblant de m’écouter, j’ai l’habitude » Et, lui, il a l’habitude de faire semblant de l’écouter, ce n’est pas une idée nouvelle qu’il lui implante dans l’esprit, façon Inception. Pourtant, cette surabondance de mots qui sortent de sa bouche dans un ordre totalement aléatoire constitue exactement la raison pour laquelle il l’a toujours apprécié, son meilleur ami : aucun silence n’est pesant, en sa présence. Il arrive toujours à ajouter un peu de poivre et de celle dans une discussion sans plus aucune saveur, même lorsque celle-ci s’achève. Enfin, il y arrive presque toujours. Ce soir, il a trop longtemps trainé les pieds. Il n’a pas le temps d’expliquer à son ami sorti de prison quels sont les sujets à éviter en présence de Juliana, sa pas-si-récente-que-ça petite amie. Et, devant une paire de yeux nouvelle, Joseph fige et se transforme en un monolithe de glace fraichement sculpté qui n’arrive pas à enchainer une phrase après l’autre. Il perd son charisme habituel et cette facilité qu’il a toujours eu pour emporter un inconnu dans une discussion, même la plus banale.

Devant le couple, Joseph s’impose un sourire – un sourire qui se transforme progressivement en un indice sur le niveau de malaise que le garçon éprouve quand Alfie et Juliana se mettent à plaisanter au sujet de la voisine d’en face, supposément entourée d’animaux de toute sorte (chats bien vivants et dessin de canards sur un vêtement, on dirait bien). Remarquant la hâte dont fait preuve Alfie pour poser un baiser sur la tempe de la jeune femme, il louche un moment sur leur proximité, seulement ébranlé par l’idée qu’il ait pu réellement trouver « la fille de ses rêves ». Il avait été surpris quand son ami lui avait révélé l’existence de cette Jules, mais il l’était encore plus maintenant qu’il leur tenait la chandelle. À vrai dire, il aurait probablement préféré disparaître avant que la team rocket ne soit formée. Il n’a jamais aimé se présenter à des gens trop… biens. Et, Juliana, elle doit être merveilleuse si Alfie a fait d’elle sa princesse.

À table, ce sont les fourchettes qui comblent le silence. Elles claquent contre les assiettes, se plantent dans un carré de lasagne et le portent à la bouche des trois joyeux lurons. Malgré son ventre qui grogne d’appétit, Joseph ne se permet pas de dévorer le plat comme s’il composait son dernier repas avant une attaque nucléaire. Il ne veut pas – tout de suite – dévoiler à Juliana que son copain fait de drôles de choix en matière d’amis. Et, pour le moment, il pense faire bonne impression. Du moins, il espère qu’elle ne remarquera pas qu’il lui a volé son shampoing en captant un effluve fruité qui plane au-dessus de sa tête. Comme à son habitude, c’est Alfie qui tient les rênes et il apporte le sujet de la sandwicherie sur la table, mais le mauvais jeu de mot que constitue le nom de la boutique ne fait pas grand effet. Devant le regard peu impressionné de Juliana, Joseph se met à fixer sa lasagne, parce qu’elle le rend bien moins mal à l’aise. Putain, qu’est-ce qu’il a envie de s’enfuir par la fenêtre. Il y a bien une raison pour laquelle Joseph est un nomade : il ne se souvient pas la dernière fois qu’il a discuté en dînant, attablé dans la salle à manger. Alors, incapable de supporter le poids de sa propre présence, il propose de sortir pour profiter un peu de ce mardi soir, et évidemment qu’Alfie s’oppose à cette idée en tentant l’humour. Déstabilisé, l’ex-taulard lui lance un regard interrogatif, parce qu’il ne comprend pas pourquoi il joue à ce petit jeu. Il n’a qu’à lui dire de quoi il ne peut pas parler, et tout s’arrangerait. « Si c’est parce que vous avez couché ensemble quand vous étiez plus jeunes que vous êtes aussi mal-à-l’aise toutes les deux, il ne faut pas, je ne le prends pas mal du tout. » HEIN ? QUOI ? Alfie s’étouffe, mais Joseph ressort vainqueur de cette lutte à la recherche d’air. Contrairement à son ami, il arrive à cacher sa réaction plutôt surprise, parce que, non, il ne s’attendait pas à ce genre de commentaire. Aussitôt, il fronce les sourcils et secoue la tête mais l’autre garçon est plus rapide que lui (évidemment). « Quoi ?! Non, non, non, pas du tout. » Il ajoute lui aussi un crescendo de non : « Non… Non. Non ! NONON ! » Puis Alfie le contredit en balançant une autre de ses conneries. Joseph ne pensait pas ses joues capables de virer à un rouge aussi vif et pourtant, de vraies cerises, ces deux-là ! « NON. Merci. J’ai pas spécialement envie d’parler de votre sexualité en ce moment. » S’il n’était pas aussi mal à l’aise, il se serait permis une petite blague, une petite plaisanterie à la tournure louche mais, ce soir, il n’avait pas la tête à ça. « C’est juste que ça fait très longtemps qu’on s’est pas vu, alors c’est… bizarre. » Il ancre lui aussi son regard dans le sien, tentant de lire derrière ses mots. Mais il n’en tire aucun indice. « Et puis, tant qu’à être honnête, je me sens gêné de pas avoir été un très bon ami durant ton séjour en prison, voilà. » C’est la suite de ses aveux qui vient appuyer contre la poitrine de Joseph, et sa bouche s’entrouvre, son visage s’affaisse. Personne n’a été un bon ami, pour lui. Il avait fini par se résigner à l’idée que la prison est un endroit effrayant qui arrive à maintenir la distance entre deux âmes qui se sont toujours côtoyées. « C’est rien… » Il l’a murmuré, peut-être est-il le seul à avoir entendu. « Maintenant que le moment « cercle de paroles » est passé, on peut continuer à manger avant que ça devienne froid ? » Il garde les yeux rivés vers son ami, incapable de savoir s’il pensait réellement les paroles qu’il avait dites, ou s’il avait simplement besoin de se débarrasser d’un fardeau qui pesait sur ses épaules depuis trop longtemps. Il a relâché sa fourchette depuis un long moment déjà, et posé les mains sur ses cuisses. Son appétit s’est envolé dans un autre pays. Alfie tente de ramener tout le monde à l’ordre en rappelant que des millions d’africains meurent de faim mais c’est encore une vaine tentative qui ne fait pas réellement réagir Joseph. Son aveu lui a fait l’effet d’un épée plantée dans ses tripes. « ‘Fin, quoi que je crois que la tienne avait une autre façon de formuler les choses. » « Hum ? » Il redresse la tête, les lèvres pincées. Peut-être a-t-il oublié d’écouter, dans les dernières secondes. Et, c’est pour le mieux, car ce n’est absolument pas le moment d’aborder le sujet de sa mère; une femme aveugle possédant deux yeux qui fonctionnent à merveille. « Ali… Tu pensais vraiment c’que t’as dit ? » Alors, là, Juliana était complètement disparue. Les deux garçons se trouvaient de part et d’autre d’un cylindre et plus rien autour n’importait. Désolé, Jules. Vous ferez connaissance une autre fois. (wink wink)


 
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Ill and doomed
King raccoon ☽ Let's pick the truth that we believe in like a bad religion, tell me all your original sins. So many questionable choices. We love the sound that our voice makes. Man, this echo chamber's getting loud. Let's just watch the world burn, thinking about each other.
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Message(#) Sujet: Re: Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] - Page 2 EmptyDim 7 Juil 2019 - 17:08




Nous étions seuls, ensemble

@Alfie Maslow, @Joseph Keegan & Juliana Rhodes



Recréer une réunion du troisième âge dans notre appartement aurait sûrement été moins gênant que ce diner à trois et le trop grand enthousiasme d’Alfie et ses talents de comédien ne trompent personne ou en tout cas pas moi. J’imagine que Joseph étant un ami de longue date, il le connait suffisamment pour savoir que ce flot de paroles incessant n’est pas forcément bon signe et que lui aussi s’efforce de rester positif et enjoué pour ne pas en rajouter. A table, j’essaie de m’intéresser aux conversations et au jeune homme et de participer même si je n’ai pas la sensation que notre invité apprécie grandement ma présence à cette table. Pourtant, j’ai vraiment la sensation de tout faire pour qu’il soit à l’aise, ou en tout cas, j’en ai l’impression mais ça ne suffit pas puisqu’il émet l’idée de sortir pour nous laisser entre nous, idée qu’Alfie ne prend pas la peine de réfuter totalement alors que j’étais persuadée qu’il chercherait à le faire rester le plus longtemps possible pour pouvoir rattraper le temps passé l’un sans l’autre. C’est sans doute tous les détails dérangeants que je note depuis le début de la soirée qui me poussent à mettre finalement les pieds dans le plat, espérant qu’une vérité gênante enfin dévoilée suffise à alléger l’ambiance et à faire de cette soirée une réussite. J’ai probablement légèrement sous-estimé ma capacité à générer une quelconque surprise chez les gens et si Joseph parvient à contenir à peu près son étonnement ce n’est pas le cas de mon petit-ami qui décède à moitié pour cause de bouchée de lasagne avalée de travers alors que je le regarde sans réagir, ne sachant pas vraiment si je dois commencer à rédiger le discours pour ses funérailles, appeler les pompiers ou lui donner une petite tape dans le dos. Ce n’est que lorsque le danger mortel est enfin éloigné qu’il se hâte de nier l’exactitude de ma supposition, suivi de prêt par un Joseph qui affirme à son tour que je me fais des idées. Je crois que je suis presque déçue – pas qu’ils n’aient pas couché ensemble bien sûr, je m’en passe très bien, merci – de ne pas avoir mis le doigt sur la vérité. « Oh. » Si ce n’est pas ça le vrai problème je me demande de quoi il s’agit. Je vais devoir me creuser un peu plus les méninges mais Alfie ne m’en laisse pas la possibilité, il a retrouvé ses esprits bien vite apparemment et avoir frôlé la mort n’empêche pas son imagination bien trop fertile de se projeter vers un avenir qui n’aura jamais lieu et qui rend la situation encore plus dérangeante qu’elle ne l’était déjà. Bien sûr, je rentre dans son jeu, après trois ans passés à ses côtés, c’est presque devenu un automatisme et je me cache derrière nos plaisanteries pour tenter de camoufler la gêne ambiante. « Je te déconseille de me laisser une caméra entre les mains, je ne suis pas très douée pour ça, mais quitte à être présente, autant que je participe. » Toujours plus. Et connaissant Alfie, ça aurait pu continuer longtemps et j’aurais évidemment fini par capituler parce que c’est toujours ce qu’il finit par se passer lorsque nous nous engageons dans ce genre de conversation où l’imagination tient une place prépondérante. Toutefois, cette fois, ce n’est pas Alfie ni moi qui décidons de mettre un terme à ce petit jeu mais bien Joseph, manifestement choqué par nos propos et préférant que nous évitions de parler de sexe en sa compagnie. Je me retiens bien évidemment de lui rétorquer que ce n’est pas de notre sexualité dont nous aurions à parler mais plutôt de notre absence de sexualité compte tenu du fait qu’il va squatter chez nous pour une durée que je n’ose même pas imaginer. Je pense que ce serait malvenu, pour le coup. « Désolée. » Je me contente de murmurer, laissant tomber l’idée d’aborder un tel sujet en sa présence. J’imagine que c’est bien à l’église qu’il a rencontré Alfie, finalement, même s’il n’a pas la tête de l’emploi. « Tout le plaisir est pour moi, chéri. » Je glisse, en direction d’Alfie, retrouvant le sourire qui s’est légèrement effacé, prête à essayer de retrouver le cours de notre conversation même s’il faut de nouveau sortir les rames pour faire en sorte que ce diner ne soit pénible pour personne. Ce n’est qu’un diner après tout et lorsque celui-ci sera terminé, je n’aurais qu’à m’assurer d’avoir une véritable conversation avec Alfie pour éviter que tous les diners à venir ne se déroulent pas dans la même ambiance et cette cohabitation se déroulera très bien. Cependant, malgré toute ma bonne volonté, lorsqu’Alfie reprend la parole pour expliquer les véritables raisons de ce malaise, je ne peux pas m’empêcher de perdre ce qu’il me restait de courage. Je ne me sens pas du tout à ma place dans cette conversation, je ne devrais pas être là, ce qu’il s’est passé entre eux les regardent et même si c’est moi qui les aie incités à se livrer, j’admets que j’aurais préféré qu’ils gardent leurs explications pour un instant où ils seraient seuls. Joseph élude, je respire un peu mieux et me force à prendre une bouchée supplémentaire lorsqu’Alfie nous y incite, invoquant les pauvres petits africains qui n’ont rien demandé à personne. Je mastique en me demandant comment je vais réussir à avaler la moindre nourriture avec la gorge serrée et l’estomac noué et ça devient pire lorsque Joseph se ravise, regrettant finalement de ne pas avoir sauté sur l’occasion d’avoir les explications qu’il souhaitait au moment où mon copain lui a tendu une perche pour qu’il puisse les obtenir. Je me sers de mon verre d’eau pour faire glisser la nourriture qui se trouve encore dans ma bouche et baisse les yeux dans mon assiette quelques secondes, le temps de prendre une décision qui aurait dû s’imposer à moi depuis longtemps déjà. J’attrape mon assiette et me lève de table sans attendre la réponse d’Alfie que je ne suis de toute façon pas supposer entendre. « Je crois que je ferais mieux de vous laisser, vous avez beaucoup de choses à vous dire et moi j’ai du travail. » Pas assez pour ne pas avoir le temps de manger à table mais je pense qu’aucun des deux jeunes hommes ne me fera de réflexion sur le fait que mon excuse n’a pas vraiment été très élaborée. Je me penche en passant derrière Alfie pour déposer un baiser sur sa joue – opération périlleuse avec une assiette dans la main – avant de prendre congé pour aller m’enfermer dans notre chambre pour terminer cette assiette de lasagne – si je mets de la sauce tomate sur la couette, il est possible que je fasse un AVC – tout en tentant de m’intéresser au livre que je suis censée terminer. Malgré tous mes efforts, ma concentration est mise à rude épreuve, je ne peux pas m’empêcher de penser que le malaise de ce soir n’est pas anodin et j’aimerais vraiment comprendre à quoi il est dû.


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Message(#) Sujet: Re: Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] Nous étions seuls, ensemble. [Alfie&Joseph&Jules] - Page 2 EmptyDim 8 Sep 2019 - 2:44


S’il est dans la nature d’Alfie de parler pour ne rien dire ; quiconque le connaît un minimum parvient à faire la distinction entre ses longs discours insignifiants qu’il peut tenir simplement parce que son imagination est bien trop fertile pour être contenue et ceux qui traduisent d’une angoisse du silence, ou de regrets qu’il ne parvient pas à formuler. Son attitude auprès de Joseph se situe quelque part entre les deux dernières catégories ; entre la gêne de ne plus avoir grand-chose à partager avec un ami perdu de vue depuis si longtemps qu’ils en sont devenus des inconnus et celle de ne pas avoir respecté ce statut qui lui confère un rôle essentiel dans la vie de celui qui fut pendant longtemps la personne la plus importante à ses yeux. Leurs chemins se sont éloignés bien avant l’emprisonnement de Joseph presque cinq ans plus tôt, dès lors qu’Alfie a décidé de tourner le dos à cette vie dans laquelle il a pourtant poussé son meilleur ami. Le plus surprenant, c’est que si la logique d’Alfie avait été cohérent de bout en bout, Joseph ne ferait plus partie de son quotidien, il l’aurait éloigné de celui-ci comme il l’a fait avec tous les autres. Harvey qui fut un ami proche, Neal qui fut son fournisseur pendant longtemps, Grant, le grand-frère d’Amelia qui a initié sa cadette aux drogues dures et, par extension, Alfie aussi, Kieran, Jai, Odessa, Elsie et tant d’autres personnes qui constituaient son cercle de débauche. Même ceux qui n’étaient pas directement responsables de son état furent oubliés ; Sienna, sa binôme de chimie réceptive à chacun de ses sourires et dont il a usé et abusé de la gentillesse alors que son intérêt était des plus sincères, Adnan, le fils aîné du pasteur qui lui a servi plus d’une fois de couverture auprès de ses parents, Malik, le type duquel il s’était rapproché avant qu’Amelia n’entre dans sa vie. Chacun d’entre eux, que leur influence soit bonne ou mauvaise, s’est vu relégué dans les méandres de la mémoire d’Alfie, qui avait décidé de repartir de zéro au sens premier du terme. Parmi les rares survivants de ce ménage, Joseph fait figure d’exception compte tenu du lien non familial qui l’unit à celui-ci et qui ne permet ainsi pas de justifier qu’il soit resté dans sa vie. Mais il y a toujours une exception qui confirme la règle ; et Joseph a été la sienne. Et finalement, ce n’est pas si important qu’ils n’aient pas suivi le même chemin, qu’ils soient devenus des inconnus et qu’ils n’aient plus grand-chose à partager que la passion d’Alfie pour les figurines en cure-dents et les connaissances en matière de sandwich de Joseph. Alfie se contente, pour l’instant, d’apprécier la présence d’un ami qui n’en est plus vraiment un et qui, pourtant, le restera toujours à ses yeux.

Mais ce sentiment ne dure que quelques dizaines de minutes, jusqu’à l’arrive imminente de Juliana et la prise de conscience d’Alfie. Et à cet instant, ses pensées se reconfigurent pour mettre en évidence la gravité d’avoir pris des chemins différents, parce qu’Alfie ne saura expliquer la raison derrière une telle séparation, ni la raison pour laquelle ils sont toujours liés. Parce que j’ai insisté pour qu’il goûte à ce paradis artificiel qui l’a perdu et que je me sens responsable de lui. Alfie ne peut présenter les choses ainsi ; mais il ne sait pas comment il peut les présenter autrement. De leur allure respective, à leur manière de parler, à celle de voir les choses, à leurs centres d’intérêt et la manière dont ils vivent leur vie, ils sont beaucoup trop différents pour justifier leur amitié par l’idée que les contraires s’attirent. Ils sont plus que des opposés, et Juliana ne tarde pas à s’en rendre compte en vue du regard suspicieux qui ne la quitte pas depuis qu’elle est rentrée du travail. Et malgré les quelques plaisanteries que le couple échange pour adoucir cette situation inconfortable pour tout le monde, la tension ne redescend pas pour autant. Joseph ne se doute de rien, Jules est sceptique et Alfie contient sa panique. Et si dans d’autres circonstances ce dernier aurait explosé de rire à la réflexion de sa petite amie sur le potentiel passé intime qui l’unit à Joseph, dans cette situation précise cela ne manque pas de l’angoisser plus que de raison – alors qu’il n’a pourtant rien à se reprocher, de ce côté-là du moins. Les deux hommes ne tardent pas à nier les faits avec une surprise et une conviction qui ne laissent peu de place au doute, et c’est sans tarder non plus qu’Alfie tente de reprendre le contrôle de la situation en jouant la touche de l’humour… sans penser que Jules allait le suivre sur ce terrain, bien qu’il la connaisse suffisamment pour ne pas s’en retrouver surpris. Bien. C’est de plus en plus gênant et à cet instant, Alfie ne rêve plus que d’une chose : s’être trompé entre le persil et la menthe au supermarché et faire un choc anaphylactique qui obligerait ce dîner à prendre fin – et sa vie aussi, mais ce n’est qu’un détail. C’est néanmoins la bouche entrouverte, les yeux écarquillés et l’air d’être prêt à gober des bouches qu’Alfie accueille la révélation de Juliana quant à sa potentielle participation, et c’est sa main qui vient frapper bruyamment son front alors qu’il est prêt à s’écrouler sur cette table qui accueille le commentaire de Joseph. Pitié, que je fasse une crise cardiaque, là, tout de suite, maintenant. Alfie finit par remettre de l’ordre dans ses pensées pour tenter une nouvelle échappatoire, celle d’insister sur la gêne qu’il ressent à l’encontre de Joseph, pour justifier son attitude auprès de sa petite amie. Alors qu’il tente de revenir sur un terrain moins glissant, ses efforts sont vains, puisque le désintérêt pour son plat est flagrant ; à l’inverse de l’intérêt porté à ses confessions. « Ali… Tu pensais vraiment c’que t’as dit ? » C’était une échappatoire, un moyen malhonnête de reprendre le contrôle d’une situation qui lui échappe, quand bien même la façon de faire est discutable. Mais il le pensait, oui. Il voulait seulement ne pas avoir à l’admettre. Alfie maque un silence, qu’il finit par briser en une inspiration bruyante. Il relève légèrement la tête, la penchant en direction de Jules, le regard l’implorant de ne pas le laisser, désolée qu’elle soit dans cette situation, sans pour autant parvenir à le formuler car, au fond, il sait qu’il a besoin de ces instants seuls avec Joseph. Ne tendant pas même sa joue à Jules alors qu’elle passe derrière lui, il se contente de baisser les yeux pour éviter de croiser le regard de son ami avec lequel il est désormais seul. « Oui. » Qu’il finit par prononcer lorsqu’il se décide à sortir de son mutisme. « J’ai été un ami en carton, c’est un fait. » Qu’il ajoute en relevant enfin le regard. « J’avais mes raisons, j’ai quasiment pas été en ville durant la durée de ton incarcération, et quand t’es sorti, j’étais-… c’était une période compliquée pour moi. » Ne revenant que ponctuellement à Brisbane, les priorités d’Alfie n’ont pas été celles qu’on aurait pu attendre de lui (elles ne l’ont jamais été) et force est de constater que se rendre auprès de Joseph n’a pas été jugé pertinent pour l’anthropologue. Et comme bien souvent, il n’en prend conscience qu’après coup. « Je… ça n’avait rien à voir avec toi, juste, c’était… ouais, compliqué. » Compliqué d’affronter un ami qui représente tout ce qu’il envie ; et encore maintenant, la soirée a passé, mais ses yeux sont toujours marqués et suscitent toujours la jalousie d’un Alfie qui aimerait tant se permettre une visite, seulement une, dans ce paradis qui a été le sien quelque temps. Deux ans à l’échelle d’une vie, ce n’est pourtant pas grand-chose ; et pourtant ça n’a de cesse d’influencer celle-ci. Compliqué de l’affronter à une période de sa vie où les antidouleurs étaient de nouveau devenus les composants de ses repas ; sauf qu’il avait une excuse tangible cette fois-ci. Compliqué d’affronter l’influence involontaire d’un Joseph qui lui aurait confirmé que ce sentiment de calme lui manque bien plus qu’il ne veut l’admettre. « Mais c’est du passé tout ça ! » Qu’il s’enthousiasme avec un grand sourire, se relevant rapidement parce qu’il ne supporte plus d’être immobile. S’emparant de son assiette pour la glisser dans l’évier et faisant quelques pas autour de la table, Alfie finit par claquer ses deux mains l’une contre elle. « Hm, bon, je te propose qu’on aille faire un tour en ville. » Je t’impose, plutôt, puisqu’Alfie a déjà abandonné sa place près de la table pour se diriger vers l’entrée et s’emparer de son porte-monnaie. « Histoire que tu puisses parfaire ton programme quand on décidera de te foutre dehors pour avoir une soirée en amoureux. » Qu’il s’amuse, adressant un bref clin d’œil à un Joseph qui n’a d’autres choix que de le suivre. « Et ainsi, madame termine son travail, et nous on termine notre conversation. » Qu’il conclut à voix basse alors que Joseph arrive à sa hauteur, l’invitant à sortir en premier, fermant la porte et éloignant ainsi tout secret de cet appartement.  

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