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 Doubts can be swept away only by deeds » Alex

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Doubts can be swept away only by deeds » Alex Empty
Message(#) Sujet: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyLun 11 Mar 2019 - 14:58


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
« J’ai marché sur bien des routes, j’ai connu bien des patelins. Partout on vit dans le doute, partout on attend la fin… » Une mélodie nostalgique, joyeuse et monotone s’échappe de ses lèvres craquelées. Les yeux mi-clos, Kyte se berce de souvenirs, les bons comme les rudes, ceux qui peignent son passé de sang et de colère, de tendresse et d’espoir, de déceptions et de douleur. Le cimetière de voitures derrière son village au Canada, la liqueur avec les copains et la première nana qu’il a embrassée là-bas ; la misère et les flammes de la guerre ; les plaines enneigées et les aurores boréales en Norvège qui le captivaient pas autant que les prunelles de sa môme ; ses petits pieds emmaillotés dans des pointes en satin rose lorsqu’elle sautillait sur le parquet à ses cours de danse ; les manifestations pas toujours pacifistes, les traques dans les forêts, les compagnons de galère, les grandes virées à moto, la prison. Un froncement de sourcil froisse son visage flétri par une vie trop cruelle et la voix enfle dans sa gorge. « J'ai chanté dix fois, cent fois ; j'ai hurlé pendant des mois. J'ai crié sur tous les toits ce que je pensais de toi : société, société, tu m'auras pas ! » Qu’il beugle, le poing levé vers le plafond, le corps tendu comme prêt à en découdre. Mais il n’y a personne pour recevoir son courroux ; pas l’ombre d’un flic, d’une baltringue de politicien, de types rendus cinglés par la taule. Non, ici il n’y a que les bulles chatouillant son dos, la chaleur de l’eau réchauffant ses orteils, les gouttelettes frisant ses bouclettes brunes, l’arôme de fraîcheur flottant dans l’air qui parfume délicatement sa peau rougie par une trempette trop longue. Les sens de Kyte se recentrent sur le luxe, le calme et la volupté de ces sensations et ses yeux se plissent à nouveau de contentement tandis qu’il se laisse glisser dans le fond de la baignoire. Le menton dans l’eau, il soupire de satisfaction et regarde comme fasciné la mousse qui s’écarte de son visage. Dans un souffle, il reprend alors sa petite chanson méchante : « J'ai vu pousser des barricades, j'ai vu pleurer mes copains, j'ai entendu les grenades tonner au petit matin. J'ai vu ce que tu faisais du peuple qui vit pour toi, j'ai connu l'absurdité de ta morale et de tes lois. » C’est cette absurdité même qui estompe sa culpabilité et le laisse ainsi squatter l’appartement d’une inconnue le cœur léger. Quel mal y-a-t'il a ça après tout ? Il n’y a en ces murs nulle trace de la jeune femme - surement en déplacement - alors autant que cette toiture abrite un vieux coyote dans son genre. Car lui qui se bat pour préserver la nature et tout ce qu’il y a de vrai dans ce monde, lui que seule la violence de ses idéaux a conduit en prison parfois ou dans les cales d’un bateau pour échapper à la loi, est-il vraiment pire que ces criminels en costume qui saignent les pauvres et détruisent les forêts pour le profit et se cachent derrière leurs lois comme un abri ? Ah, ça non ! Il est peut-être une petite ordure libre, mais la société c’est une immense déchetterie.

Ce n’est que lorsque l’eau devient tiède, lorsque la mousse laisse paraître ses membres amaigris par sa vie dans les rues de Brisbane que Kyte accepte de quitter son bain délicieux. Chantonnant encore quelques refrains, il s’enrobe dans un drap de bain doux comme de la soie et tapote une crème de jour fleurie sur la peau de son visage. Soin hydratant. Voilà qui devrait lui redonner un coup d’éclat ! Tout à ses petits soins, c’est à peine s’il remarque la clef lorsqu’elle tourne dans la serrure. Pourtant la porte qui se referme éveille ses sens aux aguets. D’un geste vif et assuré, il attrape une robe de chambre en satin gris pâle qui traîne par là et l’enfile prestement, non sans savourer la sensation de douceur qui enrobe sa peau rêche. Et puis, les cheveux encore humides, le voici qui s’échappe de la salle de bain et s’aventure dans le couloir orné de quelques photos de famille. C’est alors qu’il la voit, près de la porte. Impossible de ne pas reconnaître la jolie blonde aux gros yeux bleus qui hante une ou deux photos. Celle à qui il parlait ces derniers jours pour meubler sa solitude. Et à la voir ainsi devant lui, Kyte n’éprouve pourtant aucune peur, aucune gêne de paraître devant la propriétaire des lieux dans son plus simple appareil. Tout juste une sorte d’irritation qu’il ne parvient pas à identifier – la crainte surement d’être mis à la porte et de terminer sa soirée pourtant si douce sous un vieux carton moisi pour toute couverture. Alors ses sourcils se froncent et ses poings se placent sur ses hanches. « Eh bien ! La moindre des choses serait quand même de frapper avant d’entrer ! » Qu’il s’offusque comme s’il était dans son bon droit, maître de ces lieux dans son manteau royal. Puis sa frustration exprimée, il s’adouci d'un coup et secoue la tête, un sourire attendri sur sa vieille trogne rabougrie. « Les jeunes, de nos jours… » C’est alors qu’il remarque la valise et les traits tirés de sa jeune visiteuse : la fatigue, la peur ou la colère, impossible de savoir. Alors dans le doute il s’approche et tire sa lourde valise pour la soulager et l’invite à le suivre dans le séjour d’un geste de la main. « Allons, allons, n’en parlons plus. Tu dois être éreintée. Tu prendras bien une tisane… Non ! Quelque chose de plus fort, sans doute. Il doit bien y avoir un fond de whisky quelque part ? » Il badine en fouillant les placards, douloureusement conscient de l’absurde de la situation. Lui, le squatteur, qui invite ainsi la propriétaire des lieux à boire un verre dans sa propre demeure ! La pire chose quand on est à la rue c’est la solitude, c’est les liens qui se désagrègent, les gens qui vous sourient par pitié et vous balancent une pièce d’un revers de main comme si ça allait changer votre journée. Un quarter ça rempli à peine l'estomac et c'est loin de remplir le cœur. Comme ça lui manque d’avoir un petit chez lui, un canapé pour l'accueillir les jours de pluie et une grande table pour recevoir tous ses amis. Ouai, cette existence solitaire est un mal qui ronge jusque dans les tripes alors ce soir, ça lui dit bien de prétendre pour alléger la douleur. Prétendre pour quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures. Tout le temps que la jolie dame acceptera de lui prêter avant d’appeler les flics ou de l’assommer avec un presse purée.

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Pando
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Alexandra Anderson
Alexandra Anderson
le rêve éveillé
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex 9OYzxwd Présence réduite
ÂGE : 34 ans. Née le 15/01/90
SURNOM : Maman résonne dans la maison à longueur de journée et elle adore ça. Elle sourit à chaque fois que Caleb l'appelle bébé ou mon amour. Sinon pour le reste du monde c'est Alex.
STATUT : Officiellement Madame Anderson. Maman fière de ses quatre enfants, même si seulement trois sont officiellement les siens.
MÉTIER : Journaliste sportive qui vient de lancer son propre podcast, interviews, débats, échanges, elle parle de sujet de société au travers du sport avec des sportifs et des spécialistes
LOGEMENT : #535 Wellington Street à Bayside
Doubts can be swept away only by deeds » Alex Tumblr_p8o8lyJjud1ravmaao2_r1_540
POSTS : 45898 POINTS : 120

TW IN RP : Addiction (drogue, alcool) - sexualité - abandon d'enfant
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Anglaise, son accent est assumé et trahit ses origines ♦ Apprends à se taire quand il le faut, mais parler beaucoup pour ne rien dire, fait partie d'elle ♦ D'une nature sociable, elle parle facilement avec les inconnus mais rares sont ceux qui ont sa confiance ♦ Son passé est une zone pleine d'ombre qu'elle garde en elle et dont elle a encore honte aujourd'hui ♦ Ancienne alcoolique sobre depuis Février 2021, elle parle très peu de son alcoolisme ♦ Elle apprends à aimer et à s'aimer auprès de sa famille qui est le centre de sa vie.
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RPs EN COURS : 4/5 | DeborahZeldaLucas #5MalikJameson

Nanowrimo 2021 > 77 000 mots
Nanowrimo 2022 > 60 000 mots

Doubts can be swept away only by deeds » Alex Shuy
CALEX ▬ I want you to stay here beside me.
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Conv téléphonique Calex
☼ You make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. You make my whole world feel so right when it's wrong. That's how I know you are the one.
Life is easy to be scared of with you I am prepared of what is yet to come cause I do, hearts will make it easy joining up the pieces together making one ☼

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LUCALEX
Lucas #1Lucas #2Lucas #3Lucas #4 [FB]
Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet to go over everything They say that time's supposed to heal ya, but I ain't done much healing

RPs EN ATTENTE : You ?
Moodboards
portrait de famille par HH:


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CALEX
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Mariage Calex
Calex #45 Sujet commun MariageRory et Swann #4

A plusieurs
Calex & JeremiahCalex & PrimroseCaleb & Heather

FB & UA
#8 (Jan 2010)#21 (Jan 2010)#33 (Fev 2010)#43 (Avril 2010)#61 (FB 2010)#47 (Oct 2010)#70 (Jan 2011)#27 (Fev 2011)#84 (Juil 2011)

UA #1 – Caleb a gardé Nathan à sa naissance
#14 (UA #1 partie 1)#36 (UA #1 partie 2)

UA #2 – Calex qui se rencontrent à 15/16 ans
#58 (UA #2 partie 1)#67 (UA #2 partie 2) #78 (UA #2 partie 3)

UA – Exploration d'autres timelines
#3 (UA) #48 (UA)

AVATAR : Elizabeth Olsen
CRÉDITS : ©️astra (signature) / fassylover (avatar) welovecrackship & moi (crackship) tumblr (gif) Joseph (dessin)
DC : Aucun DC
PSEUDO : Mo'
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/01/2019
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex Empty
Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyVen 15 Mar 2019 - 15:53



doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
« Bienvenue à Brisbane. » Alex sourit quand elle aperçoit les affiches publicitaires présentes un peu partout dans l'aéroport. Malgré sa fatigue, elle se sent soulagée de rentrer à Brisbane. Elle a choisi de vivre ici et après cet aller-retour à Londres, elle ne doute plus de son choix. Ces quelques jours dans sa ville natale, ont été des plus éreintants et Alex traîne sa valise et sa fatigue dans le grand aéroport de Brisbane. Contente et soulagée d'être rentrée mais tellement fatiguée émotionnellement et physiquement par les derniers événements. Elle se remémore les confrontations violentes avec son père au sujet du décès de sa mère, sur son choix de vivre à Brisbane et sur tout les sujets possibles et imaginables trouvés par son paternel pour la pousser à bout et la faire céder. Mais Alex a tenu bon. C'est fatiguée, mais l'esprit libre qu'elle quitte l'aéroport direction son appartement. Le trajet jusqu'à chez elle est assez court en terme de distance, et pourtant Alex se sent presque incapable de résister à la fatigue qui gagne son corps. Le décalage horaire, ces quelques jours riches en émotions, ont eu raison de ses dernières forces et elle n'attends plus qu'une chose ; pouvoir s'allonger dans son lit, sous sa couette et dormir plusieurs heures pour récupérer et oublier ces derniers jours. Mais avant ça, son taxi doit encore se frayer un chemin à travers la circulation et à cette heure de pointe ce n'est pas une mince affaire. Alors, le taxi à l'arrêt et des klaxons en guise de fond sonore, Alex se laisse aller. Les yeux fermés, elle laisse son corps se détendre, laissant son esprit vagabonder au fil des souvenirs qu'elle revit sans réellement réfléchir. « Je t'interdis de déclarer que ta mère s'est suicidée, mes avocats ont annoncé qu'elle avait fait un AVC et tu te tiendras à la version officielle si tu veux toucher ne serait-ce qu'un centime de l'héritage. ». Sa mère s'est suicidée, Alex le sait, son père le sait, les médecins le savent, les avocats aussi. Et pourtant tout le monde ment constamment parce que les apparences sont tellement plus importantes que la vérité. Ce monde de faux semblants, de mensonges constants, Alex a choisi de le fuir mais que son père, l'un des responsables du suicide de sa mère, puisse continuer à mentir à ce  sujet, Alex ne peut pas le tolérer. Et en hommage à sa mère, la Britannique n'a pas hésité à aller à l'encontre des ordres de son paternel. Quoiqu'il en coûte, Alex devait rétablir la vérité.« Quoique tu fasses, tu resteras toujours ma fille. » Cette phrase, beaucoup d'enfants l'attendent. L'approbation d'un parent. La déclaration d'un père qui promet à sa fille de rester fier d'elle, quoiqu'il puisse un jour se passer. Et pourtant, son père face à elle, Alex a conscience que cette phrase n'a rien d'une déclaration d'amour. Bien au contraire. Alex a, longtemps, cherché à obtenir, non pas l'amour, mais au moins que son père s'intéresse à elle, un tout petit peu. Pas qu'il soit fier d'elle, non, juste qu'il la voit un peu comme sa fille et non pas comme un objet de figuration pour son image public. Mais il n'a jamais été un père pour elle, et par cette phrase, il ne déclare pas son amour à sa fille. Il la menace. Il cherche à avoir le contrôle. « Quoique tu fasses, tu resteras toujours ma fille. » Quoique tu décides Alexandra Clarke, quoique tu fasses de ta vie, je serais toujours là. Et si tu oses m'affronter, je ne serais jamais loin pour venir détruire ce que tu construis. N’oublies pas qui je suis. Je suis ton père et tu resteras toujours ma fille, sous mon contrôle. Voilà en substances, les intentions qui se cachent derrière les déclarations d'amour de son paternel. Une discussion en somme habituelle entre eux. Et Alex a depuis longtemps pris conscience et accepter que jamais son père ne serait en mesure d'exprimer une once de fierté ou d’intérêt pour elle. Les souvenirs de ces derniers jours continuent d'affluer dans l'esprit de l'Anglaise, incapable de ne pas se laisser submerger par les remous de sa mémoire. Finalement c'est la voix du chauffeur de taxi qui la ramène dans le monde de la conscience, en lui indiquant qu'ils sont arrivés à l'adresse indiquée. Et en effet, Alex reconnaît son quartier, son appartement. Elle baille, s'étire et se recoiffe rapidement, essayant de mettre de l'ordre dans ses cheveux à défaut de pouvoir en mettre dans sa tête. Le chauffeur l'aide à sortir sa grosse valise et Alex le remercie et paye en liquide laissant la monnaie en pourboire. Elle doit encore grimper les quelques marches qui la sépare de son domicile, synonyme de tranquillité. Et ce sera le moment pour elle de retrouver ses draps, son lit, chose qu'elle attends depuis que son avion a décollé de Londres il y a de cela plusieurs heures.

Alex réunit ses dernières forces pour monter les dernières marches, sa valise semblant peser de plus en plus lourd à mesure qu'elle s'approche de chez elle. Et enfin sa porte d'entrée, elle attrape sa clé et l'insère dans la serrure. Un tour de clé, la porte se déverrouille et Alex reste interloquée. Non pas par le fait qu'habituellement elle ferme sa porte à double tour, mais plutôt par la voix qu'elle croit entendre chantonner à l'intérieur de son appartement. La fatigue sans doute. Elle pénètre dans son appartement et referme la porte derrière elle par automatisme. C'est à ce moment qu'elle le voit sortir de SA salle de bain, vêtu de SA robe de chambre et uniquement une robe de chambre visiblement pas adaptée à son gabarit. Alex ferme les yeux et les ouvre presque aussitôt, croyant rêver. Il est toujours là, devant elle. Elle se frotte les yeux comme pour effacer une mauvaise image dont la fatigue serait la cause. Mais l'inconnu dans sa robe de chambre n'a pas disparu et il se tient toujours face à elle, mains sur les hanches.  « Eh bien ! La moindre des choses serait quand même de frapper avant d’entrer !  Les jeunes, de nos jours... » Alex reste sans voix. Elle hésite à crier mais aucun son ne sort de sa bouche. Surprise, choquée, et sans doute abasourdie face à l'attitude de cet inconnu et son absence de gêne. Elle vient de rentrer d'un séjour éprouvant, la dernière chose qu'elle s’attende à voir,  est un inconnu qui l'accueille chez elle. Un inconnu visiblement bien plus âgé qu'elle, et qui a prit ses quartiers durant son absence. Il s'avance vers elle et elle se sent prise d'une peur panique. C'est un inconnu, un squatteur, et il est nu sous sa robe de chambre, la situation n'est pas des plus idéale pour Alex, qui sent son corps se tendre. Mais ce qui interpelle encore plus la jeune femme, c'est qu'elle semble être la seule à être choquée par la situation. L'homme attrape sa valise et l'invite à entrer dans sa propre maison. Alex a un mouvement de sourcils qui trahit sa surprise. Elle hésite à le suivre et le regarde s’engouffrer dans son salon, fouillant ses placards. Elle regarde autour d'elle, cherchant des traces de dégradations dans son logement, mais tout semble parfaitement à sa place et une pointe de curiosité s'immisce dans son esprit. Qui est-il ? Que fait-il là ? Pourquoi n'as t-il pas fuit quand elle est entrée ? Pourquoi est-il agréable avec elle ? Et pourquoi fait-il comme si la situation est normale ? Autant de questions qui poussent Alex à finalement entrer chez elle. Son portable en main par sécurité prête à appeler de l'aide en cas de besoin, elle se laisse tomber sur le canapé, totalement consciente de la situation aberrante dans laquelle elle se trouve. Alex regarde son portable et hésite à plusieurs reprises à composer le numéro de la police, mais elle ne fait rien, sans trop en comprendre la raison. Elle regarde le cinquantenaire ouvrir ses meubles les uns après les autres, et s'agitant dans son appartement à la recherche d'une boisson pour la British. A chaque mouvement, l'étroitesse de la robe de chambre se fait remarquer laissant apercevoir une partie du corps de l'homme. Voir un inconnu presque nu, fouiller dans ses affaires n'est pas la sensation la plus agréable du monde et sans vraiment réfléchir, elle indique l'emplacement des boissons, comme si la situation s'y prêtait. « Meuble de la télé, porte du bas à droite pour l'alcool. » Alex ne réfléchit plus, ou peut être qu'elle réfléchit trop et que son cerveau a décidé de lâcher prise. La situation est bien trop absurde pour elle, et la fatigue a sans doute finit par détruire sa capacité d'analyse et de réflexion habituelle. Elle sent un mal de crâne arriver et elle se frotte les tempes, pendant que son invité, pas vraiment invité, s'empare des boissons et les dépose sur la table basse devant elle. Elle attrape la première bouteille et en boit deux gorgées. Après ces quelques jours passés à Londres, toute la pression accumulée et maintenant cet inconnu dans son appartement, l'alcool semble être plus que le bienvenue. Elle boit une nouvelle gorgée, grimaçant quand le liquide descends dans sa gorge. Elle a conscience que boire n'est sans doute pas la meilleure idée qu'elle peut avoir quand un inconnu, presque nu, squatte ton appartement. Mais, elle en a besoin et puis c'est sans doute la dernière personne qui irait la juger, lui le squatteur. Alors qu'elle repose la bouteille sur la table, elle reporte son attention sur l'homme et l'alcool aidant, ou le courage retrouvé, elle se risque à briser ce moment de confusion. Pour le meilleur et pour le pire. Au risque de froisser l'homme et de le voir réagir violemment. Au risque de réveiller une bête sauvage et de se mettre en danger.« Comment êtes-vous entré chez moi ? Qu'est-ce que vous faites là ? Qui êtes-vous ? Donner moi une bonne raison de ne pas appeler la police. Qu'est-ce que vous voulez ? » Trop de questions d'un coup, un esprit bien trop embrouillé et une pensée incapable de se mettre en ordre. Elle a trop de questions en tête depuis l'instant ou elle a ouvert sa porte et s'est retrouvée en tête à tête avec cet homme nu. Trop de questions qu'elle n'a pas osé poser jusqu'ici et qui sortent sans cohérence entre elles. Sans laisser le temps à l'homme de répondre. Elle s'arrête, fait une pause, se frotte à nouveau les tempes et se mort la lèvre inférieure. Elle ne comprends décidément plus rien à la situation, à ce qu'elle fait. Elle relève la tête et regarde l'homme, pour la première fois depuis qu'elle est entrée chez elle, elle le regarde réellement. Et, bien que dérangée par la tenue légère du cinquantenaire, Alex se surprends à ne pas se sentir en danger face à lui. Difficile d'expliquer cette sensation, mais l'Anglaise se détends légèrement et bien que contrariée par le fait que le plan avec son lit soit repoussé, elle reprends la conversation de manière un peu plus posée. « Avant de me donner une réponse, s'il vous plaît allez vous habiller. Et ensuite tâchez de trouver une bonne explication à tout ce bazar. » La nuit de sommeil va devoir attendre, Alex le sait et elle se lève pour aller faire couler du café, elle sait qu'elle va en avoir besoin pour garder l'esprit clair et agir correctement avec cet homme dont elle ne sait rien et qui s'est visiblement installé chez elle sans raison.
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When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyLun 25 Mar 2019 - 20:17


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
« Meuble de la télé, porte du bas à droite pour l'alcool. » Indique une voix lasse depuis le canapé où la jeune femme s’est logée. Ravi de la voir jouer le jeu, Kyte lève un indexe comme si c’était évident et qu’il avait simplement oublié. Ses genoux craquent quand il se penche pour fouiller dans le placard, et son dos tire lorsqu’il se relève enfin, trois bouteilles à peine entamées coincées entre ses doigts. C’est donc une main sur la hanche et comme un vieux pruneau qu’il revient vers la jeune femme. Mais c’est pas un fichu lumbago qui l’empêcherait de fredonner les vestiges de sa petite chanson ! Une joie pleine d’adrénaline dans son cœur tout rabougri, Kyte observe la jeune femme et trouve réconfort dans ses traits de poupée. Elle serait pas loin de lui rappeler la Jordan, avec ses longs cheveux d’or et ses yeux océan. Malgré son départ soudain, il n’a jamais oublié la belle âme qui l’a recueilli lorsqu’il a débarqué à Brisbane après deux années passées dans l’enfer des prisons chinoises. Mais son hôte du jour n’a pas la même sérénité sur le visage, pas la même quiétude. Les sourcils froncés, elle masse ses tempes comme pour chasser un mal de crâne et Kyte pose alors les bouteilles sur la table devant elle. « Envoies toi donc ça dans l'gosier, ça fera passer tous tes maux. » Qu’il conseille, bon ami. Il la regarde s’attaquer au goulot en la couvant des yeux comme on s’attendrirait face à un nourrisson qui s’enfile son biberon tout seul. « Voilà ! Ça fait du bien par où ça passe ! » Il encourage sans remettre en question la banalité de cette phrase entendue à travers les âges. La bouteille claque sur la table quand elle la repose et à en juger les iris inquisitrices qu’elle darde désormais sur lui, ça lui a aussi remis les idées en place. Aussitôt elle mitraille : comment est-il entré, qu’est-ce qu’il fou là, qu’est-ce qu’il lui veut et pourquoi ne devrait-elle pas appeler la police. « Oh la, oh la ! » Il proteste mollement, les paumes levées devant son visage comme pour se protéger de cet interrogatoire ou bien plaider son innocence. En vérité, il n’a pas réfléchit à la moitié de ces questions-là, mais il veut bien essayer de lui répondre, parce qu’il y a quelque chose d’irrésistible dans sa curiosité sincère. Quelque chose qui lui dit que si elle est si intéressée, c’est que quelque part au fond d’elle la jolie blonde est prête à lui laisser une chance de s’expliquer. A le traiter comme un humain et pas comme un clochard criminel (qu’il est, au demeurant). Et ça, il pouvait pas rêver mieux. Alors il incline la tête avec un sourire contrit, un sourire d’excuse et aussi un brin charmeur, pour essayer de l’amadouer un peu, et pour la rassurer surtout. Il ne sait pas si ça fonctionne mais à ce moment-là elle braque ses mirettes dans les siennes et d’un coup c’est comme si elle lisait son âme. Et il la laisse faire, Kyte, comme il laisserait un animal un peu farouche le renifler jusqu’à avoir l’impression de mieux le connaître. Alors comme une biche elle finit par comprendre qu’il n’est pas une menace et ses épaules se détendent presque immédiatement. D’une voix plus douce, moins pressante, elle lui demande de s’habiller avant toute chose et Kyte la dévisage sans comprendre ; puis ses yeux glissent vers l’étoffe de satin couvrant à peine ses bijoux de famille et un rire s’échappe de ses lèvres. « A vos ordres, chère mêdême. » Il s'incline avec un accent soutenu, puis disparaît avec un moulinet respectueux du poignet.

La lessive lancée la veille est sèche depuis longtemps et ses vêtements sentent bon la fraîcheur. Les sens ravis par cet arôme de propreté, il enfile son caleçon, son jean un peu trop large depuis son passage au mitard et la chemise noire dont il ne se sépare jamais. Frais, coquet, Kyte en profite pour rattacher ses bracelets de titane et la chaîne avec l’alliance de sa femme qui ne quitte jamais son cou. Fredonnant toujours il reprend place dans le canapé aux côtés de la dame et envoie rapidement quelques goulées de rhum dans son œsophage avant qu’elle puisse changer d’avis. « La fenêtre près des escaliers de secours à l’extérieur. » Il expire d’une voix rauque, toute réchauffée par l’alcool. « Elle ferme mal, c’est comme ça qu’j’suis entré. Faudrait voir à la faire réparer d’ailleurs. Ce s’rait plus sûr. » Il commente comme s’ils se connaissaient depuis toujours et que dans son immense bonté, il lui faisait une faveur. Et après tout c’est peut-être bien le cas d’ailleurs, parce que le prochain type à s’introduire ainsi chez elle aura certainement d’autres intentions autrement plus tordues que de se faire couler un bain et discuter un brin. « Y pleuvait des cordes et j’voulais rien d’plus que d’réchauffer mes vieux os, moué. Mais c’était ben trop douillet et pis t’étais pas là alors bah... j’suis resté. » Il explique avec un haussement d’épaules, guettant sa réaction du coin de l’œil. Les siens se plissent et une lueur brille dans ses iris avec le sourire charmeur et apologique qui revient sur ses lèvres. « J’peux pas t’convaincre de pas appeler les flics, non m’dame. Tu fais ce que tu dois faire. » Il secoue la tête, lâche un soupir. « Tout c’que j’peux t’dire c’est qu’j’suis peut-être un malfrat mais j’te veux aucun mal. J’veux juste… » La gorge se serre, les mots se bousculent là-dedans et Kyte fronce les sourcils, surpris de ces émotions qui se bousculent, une sorte de tristesse qui enfle par là où elle passe. Alors il la ravale méchamment parce qu’il a pas encore assez bu pour que la vulnérabilité s’invite si grossièrement. Mais c’est plus fort que lui. Il faut dire qu’il a un truc dans ses grands yeux compréhensifs, dans cette décoration épurée et dans cette odeur de café émanant de sa petite tasse qui lui rappelle bougrement la Norvège. Avec tous ses délices et toutes ses douleurs. « T’es une gentille fille. » Il reprend avec une pointe de tendresse. « Et moi ça fait une éternité qu'j’ai pas rencontré de gentilles personnes. » Il conclut sans juger bon d’apporter la preuve de ce qu’il déclare. Il sait pas trop comment l’expliquer, il le sait, c’est tout. C’est dans son attitude, dans cette chance qu’elle lui donne, dans ses photos de famille qui ornent les murs. Une intuition, sans doute. « Alors c’que je veux ? J’veux bien t’inviter à boire un verre avec moué pour t’remercier de l’hospitalité. J’veux bien qu’tu me racontes tes vacances et si elles étaient belles comme j'les imagine. J'veux bien qu'on soit copains pour un soir. Et pis après j’repartirai et c’est promis que tu me verras plus. » Il plaide alors, persuadé d’avoir trouvé l’arrangement parfait. « Fin sauf si tu veux que j’répare ta fenêtre… »

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Alexandra Anderson
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le rêve éveillé
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ÂGE : 34 ans. Née le 15/01/90
SURNOM : Maman résonne dans la maison à longueur de journée et elle adore ça. Elle sourit à chaque fois que Caleb l'appelle bébé ou mon amour. Sinon pour le reste du monde c'est Alex.
STATUT : Officiellement Madame Anderson. Maman fière de ses quatre enfants, même si seulement trois sont officiellement les siens.
MÉTIER : Journaliste sportive qui vient de lancer son propre podcast, interviews, débats, échanges, elle parle de sujet de société au travers du sport avec des sportifs et des spécialistes
LOGEMENT : #535 Wellington Street à Bayside
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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Anglaise, son accent est assumé et trahit ses origines ♦ Apprends à se taire quand il le faut, mais parler beaucoup pour ne rien dire, fait partie d'elle ♦ D'une nature sociable, elle parle facilement avec les inconnus mais rares sont ceux qui ont sa confiance ♦ Son passé est une zone pleine d'ombre qu'elle garde en elle et dont elle a encore honte aujourd'hui ♦ Ancienne alcoolique sobre depuis Février 2021, elle parle très peu de son alcoolisme ♦ Elle apprends à aimer et à s'aimer auprès de sa famille qui est le centre de sa vie.
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyVen 5 Avr 2019 - 3:31



doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
Son invité vient de quitter la pièce, pour aller enfiler une tenue plus appropriée à la demande de la propriétaire des lieux. Alex repense à ce moment très spécial qui vient d'avoir lieu. Elle faisant face à cet inconnu. Elle le dévisageant et lui se laissant faire. Un moment silencieux, fort ou Alex a pu jauger un peu cet inconnu dans ce peignoir trop petit. Elle finit par se lever et alors qu'elle se retrouve enfin seule dans sa cuisine, une multitude de questions lui taraude l'esprit. Le bruit de la machine à café ne couvre pas les fredonnements de l'inconnu qui a prit ses quartiers chez elle. Pendant quelques secondes, elle a réellement hésité à composer le numéro de la police pour mettre fin à cette histoire de fou. Elle fixe son téléphone sans rien faire comme si elle en a perdu le manuel d'utilisation. Son café s'arrête de couler et elle pose son téléphone pour attraper la tasse fumante. L'homme continue son fredonnement et Alex se surprends à l'écouter chantonner, tout en s'allumant une cigarette, profitant d'être seule dans sa cuisine. Elle reconnaît le français qui lui a tant donné de soucis dans sa jeunesse et qu'elle n'a jamais réussi à maîtriser, au grand dame de son père, et d'un coup ça l'intrigue. Cet homme un peu brute de langage, aux expressions inhabituelles, sans gêne, qui semble maîtriser une langue aussi périlleuse et riche. Cet homme est plein de mystère et Alex semble désormais avoir définitivement oubliée sa peur au profil d'une curiosité assez étrange. La tasse à la main, et la cigarette terminée elle reprends sa place dans le canapé attendant le retour de son invité qui ne tarde pas à la rejoindre dans le salon, habillé de façon bien plus convenable. Il prends place à ses cotés et se sert en rhum. Alex le regarde, le jauge, le dévisage sans aucune discrétion pour la deuxième fois de la soirée. Il a une toute autre allure, faut dire que le fait que ses parties intimes soient désormais couvertes par du tissu conçu à cet effet, aide sans doute à se sentir un peu plus à l'aise en sa présence. Alex en oublierait presque le fait qu'elle ne sait rien de celui qui s'approprie son canapé, son alcool, sa maison. « La fenêtre près des escaliers de secours à l’extérieur. » Le son de sa voix vient mettre fin à ce moment d'inspection visuelle. Alex le regarde d'abord avec étonnement, pourquoi lui parle t-il de sa fenêtre ? Puis il reprends la parole et elle comprends qu'il tente de répondre à ses interrogations posées quelques minutes plus tôt. L'Anglaise est d'abord surprise par cette prise de parole inattendue, bien qu'elle intervienne après une ribambelle de questions. Alors devant cette discussion qui s'engage et les réponses qui arrivent, elle se laisse surprendre à s'ouvrir un peu à cet homme. Silencieusement elle l'écoute tout en buvant son café encore fumant. Et elle se laisse attendrir par les révélations de cet inconnu, devant la simplicité de ses confidences. Est-ce la fatigue qui joue sur ses émotions, ou juste la vision d'un homme d'apparence si dur, qui livre une petite partie de ses failles à une inconnue, qui la pousse à se montrer moins froide, moins distante ? Alex fronce les sourcils à son tour, par mimétisme tout d'abord, mais aussi touchée par la fragilité et la sincérité des explications. L'Anglaise écoute les confidences de l'homme face à elle. Elle ressent une certaine vulnérabilité émaner de cet homme qui se retrouve à devoir s'épancher sur sa vie, qui lui avoue sans réelle retenue n'avoir aucun chez lui. Elle le fixe avec une certaine tendresse dans le regard. Quelque chose chez lui amène une sympathie qu'Alex ne peut pas s'expliquer mais qu'elle ressent en regardant cet homme visiblement abîmé par le temps qui passe. Et elle le regarde avec un air compréhensif et attendri, un sourire presque amical sur les lèvres.  « T’es une gentille fille. Et moi ça fait une éternité qu'j’ai pas rencontré de gentilles personnes. »  Un voile de tristesse se forme sur le visage de l'Anglaise. Une tristesse à la fois liée à la confidence du gaillard, tout le monde mérite d'être entouré de bonne personne. Mais aussi une tristesse interne, qui vient lui rappeler qu'elle n'est pas une gentille fille, du moins qu'elle ne peut pas se considérer comme telle. Trop de mauvais choix, de mauvaises choses, dans sa vie pour que quelqu'un puisse la qualifier de gentille fille, ou du moins qu'elle puisse elle même se considérer comme étant quelqu'un de bien. Trop de choses à se faire pardonner. Trop d'erreurs à réparer, elle n'est pas celle qu'il croit avoir devant lui. Lui il continue, plaidant sa cause, essayant d'apporter toutes les réponses aux questions d'Alex. Elle, elle reste coincée face à sa culpabilité, ressassant tout les mauvais choix encore et encore, qui ont fait d'elle la personne qu'elle est devenue. Ni gentille, ni réellement méchante juste une personne incapable de faire les bons choix. Une personne qui court après la reconnaissance d'un père qu'elle n'aura jamais. Une personne qui cherche désespérément un moyen de soulager sa conscience pour pouvoir alléger un peu ce poids constant qui pèse sur ses épaules depuis des années.  « Alors c’que je veux ? J’veux bien t’inviter à boire un verre avec moué pour t’remercier de l’hospitalité. J’veux bien qu’tu me racontes tes vacances et si elles étaient belles comme j'les imagine. J'veux bien qu'on soit copains pour un soir. Et pis après j’repartirai et c’est promis que tu me verras plus. Fin sauf si tu veux que j’répare ta fenêtre… » La blonde sort de ses pensées et instinctivement son regard se porte sur la fenêtre en question. Il fait presque nuit dehors, et la pluie semble l'avoir suivit depuis Londres. La poisse. Sale temps. La fatigue semble comme avoir disparue, sans doute a t-elle plié face à la culpabilité. Ces deux éléments sont rarement compatibles et Alex en a déjà fait l'amer expérience par le passé. Alors, envahis par ses doutes personnels, par des reproches internes, elle tente de faire taire ses pensées et se mets à parler à cet homme, pour occuper son esprit. « Oh, mes vacances si on peut appeler ça ainsi. Y'a pas grand chose à en dire, j'ai eu le droit aux menaces annuelles à peine voilées de mon paternel et à la gestion d'un héritage compliquée.» Et comme si toute cette situation a une once de normalité, Alex s'épanche sur ses ''vacances''. Se confie sans réellement réfléchir à la portée de ses mots. L’honnêteté des réponses de l'homme semble avoir un impact sur Alex qui évoque sans difficulté sa situation familiale compliquée. « J'étais à Londres, et après plusieurs jours sous la pluie, je pensais enfin revoir le soleil mais tu vois même pas. » Elle lève les épaules et d'un geste du bras, elle désigne la fenêtre ou désormais les gouttes viennent frapper le carreau avec force. Le café terminé, Alex attrape l'une des bouteilles d'alcool fort qui se trouvent devant elle et se verse un fond dans sa tasse, proposant ensuite la bouteille à l'homme devant elle, avant de reprendre la parole. « Mon début d'année est pas une grande réussite, et visiblement, ta situation n'est pas [...] idyllique pour en arriver à te plaire dans mon appart. » Elle hésite, sourit, cherche ses mots, ne voulant pas vexer son invité mystère. Elle tente l'humour pour dédramatiser mais elle même n'est pas convaincue par sa tentative. Avalant une gorgée du liquide, et grimaçant devant le degrés d'alcool qui lui pique la gorge. Elle reprends son sérieux et elle réponds au cinquantenaire. « Alors je crois que je peux accepter l'invitation à boire un verre, après tout tu squattes mon appart', et tu bois mon alcool, tu me dois bien ça non ? Ah et puis, j'apprécierais que tu changes mes draps si tu as aussi squatter mon lit. » L'idée d'un inconnu qui s'approprie sa chambre, son lit, ses draps, c'est pas vraiment une idée hyper réjouissante. Mais ce type, elle l'a vu sortir de sa salle de bain avec pour seul accessoire son peignoir, alors après ça, tout semble presque normal. Tout à l'exception du fait, que le type qui s'est approprié son intimité et un type dont elle ne sait rien du moins, elle ne sait que ce qu'il a bien voulu lui dire. Tout ceci pourrait n'être qu'un gros mensonge d'un psychopathe entraîné. Tout ceci pourrait même être une vaste opération de son père pour la piéger. Bon là, l'esprit d'Alex dérive, dérape, la fatigue, la culpabilité et l’incertitude n'ont pas un effet très positif sur sa santé psychique. « Pour une fois tu pourras remercier la pluie, grâce à elle tu viens de gagner une nuit au chaud, mais c'est uniquement pour ce soir.» Impossible de vraiment savoir ce qui lui passe par la tête quand elle lui annonce qu'il peut rester encore cette nuit. Elle ne sait même pas vraiment elle même. Peut être est-ce juste une question de charité ? Ou de pitié à l'idée de remettre cet homme à la rue sous un temps pareil ? Ou peut être que la demoiselle n'a juste pas envie de se retrouver seule dans cet appart, à ressasser des souvenirs qu'elle n'arrive pas à enterrer ? Altruisme, ou égoïsme ? Elle même ne peut pas apporter de réponse, elle aimerait sans doute se convaincre qu'elle fait ça pour l'homme, parce qu'elle est touchée par cette personne devant elle. Ce qui en passant est réel, elle l'est vraiment, sensible à sa situation. Mais ce soir, si elle l'invite à rester, une partie d'elle même a conscience que c'est avant tout pour elle qu'elle le fait. Foutue culpabilité, sentiment de devoir se racheter auprès du monde entier … Incapable de demander pardon aux personnes concernées, elle tente de se rattraper auprès des autres. Elle aimerait se persuader que sa générosité est un geste complètement désintéressée, mais elle se mentirait à elle même. Mais après tout, il n'a pas à le savoir, pour ce soir, c'est du gagnant/gagnant dans cette histoire. Une nuit au chaud pour lui, et une nuit de compagnie pour elle et après ce séjour à Londres, elle a cruellement besoin de compagnie. Et puis, demain quand le soleil se lèvera, et quand son esprit aura retrouvé au peu de clarté, elle saura comment agir avec lui. Ou pas. « Par contre je dois t'appeler le squatteur ou tu as un prénom ?» 
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptySam 13 Avr 2019 - 17:23


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
Elle a l’air triste, la môme. Ça s’abat sur elle comme un voile pour étirer la fatigue de ses traits. Il sait pas trop si c’est sa petite histoire qui ravive des blessures dans son petit cœur bien trop jeune pour être ainsi balafré. Et pourtant, elle semble happée par des pensées trop lourdes, des émotions dont on se passerait bien. C’est la fenêtre qui la ramène à la réalité, et ses grands yeux océan fixent la grisaille à travers la vitre. Sa voix est distante, lasse, tandis qu’elle lui conte son périple à Londres, les échanges avec son père qui semble être une sacré ordure, la pluie anglaise qu’elle espérait laisser derrière elle en grimpant dans son avion. Elle se livre avec une sincérité touchante, un pragmatisme qui serre les tripes et Kyte sait pas trop pourquoi mais ça lui fait mal en dedans. Il l’aurait prise dans ses bras s’il craignait pas qu’elle panique et appelle immédiatement la police. C’est qu’il a pas trop envie de pousser sa chance et il l’a pas totalement cernée ni apprivoisée encore. Alors il écoute en silence, ses yeux de glace enrobant son visage, ses gestes, ses paroles. Elle boit une rasade d’alcool et décrit leur situation avec un humour qui lui plait bien, à Kyte. Alors il laisse un petit rire silencieux secouer sa poitrine pour répondre à son sourire, et un soupir de soulagement s’échappe de ses narines lorsqu’elle accepte sa proposition. Il voudrait la remercier mais tout de suite elle repasse aux choses sérieuses, comme le font souvent les femmes, et voilà qu’elle s’intéresse à la propreté de ses draps. Kyte secoue la tête, presque offensé qu’on ose ainsi l’accuser de s’introduire dans un lit sans autorisation. C’est qu’il a des principes tout de même ! « Non m’dame, ce s’ra pas nécessaire. » Il répond d’un ton sans équivoque. Puis estimant tout de même que sa gentille hôtesse mérite quelques explications supplémentaires, il précise : « J’aime pas pioncer tout seul dans un plumard, surtout un où j’suis pas invité. Ce s’rait pas correct m’dame. Alors j’me suis pieuté ici, sur l’canapé. » Il confirme en tapotant les coussins sur lesquels ils sont assis. Et puis alors quelque chose de magique se produit, parce que voilà que la jeunette l’autorise à passer la nuit ici bien au chaud, trop grand cœur qu’elle a pour le laisser ainsi repartir dans les rues de Brisbane sous l'averse. Un grand sourire vient friper le coin de ses yeux tandis qu’il incline la tête de côté, touché et intimidé par l’émotion qui lui noue la gorge. « Aw. Naw. J’sais pas trop quoi t'dire sinon qu’mes vieux os te remercient. Aw. » Il caquette maladroitement, tout heureux d’avoir gagné une nouvelle soirée dans ce joli appartement, en la présence si agréable de cette femme envoyée par les dieux. Mais à ses côtés, la déesse en question semble de nouveau se noyer dans trop de questionnements qui la bouffent de l'intérieur. Inquiet à l’idée de la voir changer d’avis si tôt, le canadien s’empresse de leur resservir une généreuse rasade de rhum à tous les deux, comme c’est bien connu que l’alcool égaye les mœurs et réchauffe les cœurs. Mais la jeune femme a de toute évidence d’autres idées en tête parce qu’elle lui demande désormais son prénom. Les membres de Kyte se raidissent subrepticement, puis il termine de remplir son verre l’air de rien. La question redoutée, celle qui lui demande à chaque fois de choisir entre survie et sincérité. « Si je te le dis alors je serai obligé de te tuer. » Il répond avec sérieux en se demandant combien de personnes lui ont fait la blague déjà et si y'en avait d'autres comme lui pour qui c'était vrai. C’est qu’on est pas toujours très confiant quand on est recherché par la police sur pas moins de quatre continents. Il secoue la tête et ricane bêtement, comme s’il venait de raconter la blague du siècle, puis tend un verre à la jolie blonde. « T’as qu’à m’appeler Kyle. » Il décide enfin en tendant son verre pour trinquer avant d’engloutir le liquide d’une traite. Kyle, c’est le prénom qu’il utilise dans son boulot de merde au théâtre. C’est aussi celui qu’il donne depuis des années, parce que ça ressemble au sien mais c’est quand même plus commun alors quelque part même si c’est idiot, il se dit que ça brouille un peu les pistes. « Et j’préfère Kyle le garde du corps plutôt que Kyle le squatteur. C'est plus classieux. » Il poursuit, égayé par la chaleur dans son œsophage. « Parce que si ton paternel il vient t’chercher des noises jusqu’ici moué j’saurai l’accueillir ça j’peux te l’dire ! » Il affirme en frappant de son poing dans sa paume pour mimer le sort qu’il réservera à l’énergumène s’il osait ramener sa trogne rabougrie pour attrister l’innocente jeune dame une fois encore. « Et toi ma belle enfant, comment c’est que j’dois t’appeler ? » Il demande d'une voix plus calme, presque doucereuse, tout enorgueilli de la mission qu'il vient de s'inventer.  

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UA #1 – Caleb a gardé Nathan à sa naissance
#14 (UA #1 partie 1)#36 (UA #1 partie 2)

UA #2 – Calex qui se rencontrent à 15/16 ans
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyVen 10 Mai 2019 - 10:08



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Alex & Kyte
Elle le regarde tapoter les cousins et dans un sens elle se sent rassurée de se dire que son intimité et que sa chambre n'avait pas été fouillée par cet inconnu. C'est une sensation bizarre qu'elle ressent. Elle se surprends à apprécier la compagnie de cet homme étonnant, et pourtant par moment, elle sent des inquiétudes lui traverser l'esprit. Après tout, sympathique ou non, il reste un inconnu pour elle. Et pourtant, avant même d'en apprendre davantage sur celui qui boit son alcool avec elle, l'Anglaise l'invite à rester pour la nuit, prétextant la pluie. Et voilà que ses doutes reviennent en elle, sa culpabilité, son égoïsme. Trop c'est trop, son esprit s'amuse à jouer avec elle, et elle doit faire cesser tout ça. Alors elle lui demande son prénom, elle tente de faire la conversation pour faire taire ses pensées et pour se rassurer aussi un peu sur l'identité de l'inconnu qui se tient à quelques centimètres d'elle. Et sa réponse ne laisse pas indifférente l'Anglaise. Alex le regarde un sourcil levé et son expression trahit la surprise. C'est que la panique commencerait presque à se faire ressentir chez elle. Elle ne sait pas plus quoi dire, jaugeant les intentions de celui qui avec sérieux venait de quasiment la menacer. Et alors qu'elle commence vraiment à élaborer un nombre incalculable de plans dans son esprit pour se sortir de cette situation, l'homme face à elle se met à rire, visiblement fier de sa blague et de l'effet dramatique de sa remarque. Alex soupire de soulagement tout en acceptant le verre qu'il lui tends. Et il finit par lui donner son nom, du moins un nom ; Kyle. Alex tends son verre pour trinquer avec lui. La blonde porte son verre jusqu'à sa bouche et imite son invité. Elle descends avec entrain le contenu, c'est pas ce soir qu'elle va boire avec modération visiblement. « Et j’préfère Kyle le garde du corps plutôt que Kyle le squatteur. C'est plus classieux. Parce que si ton paternel il vient t’chercher des noises jusqu’ici moué j’saurai l’accueillir ça j’peux te l’dire ! » Son accent, la façon dont il s'exprime et les mimes qui accompagnent sa déclaration ont pour effet de faire sourire l'Anglaise. Un sourire sincère malgré les événements et la fatigue de la femme. Elle a grandi avec l'impression que jamais personne ne pouvait s'opposer à son père. Alors, voir ce bougre visiblement abîmé par l'expérience de la vie qui ne connaît rien d'Alex, décréter qu'il n'hésiterait pas à s'opposer à ce père pour la protéger. Ça a le mérite d'égayer un peu la soirée d'Alex, imaginer cet homme mettre une raclée à son père. « Et toi ma belle enfant, comment c’est que j’dois t’appeler ? » La voix calme de Kyle la ramène à la réalité.« Tout le monde m'appelle Alex et personne, à ma connaissance, n'est mort en apprenant mon prénom. » Alex tente un nouveau trait d'humour, mais elle reste encore pas loin du bide total. L'humour c'est pas elle, mais quand elle est anxieuse, stressée ou mal à l'aise, l'humour semble souvent revenir comme une sorte de défense ou de recherche pour apaiser ses sentiments négatifs. Elle tente de reprendre avec un peu plus de sérieux sans pour autant virer dans le dramatique. « D'ailleurs si je me permettre un conseil Kyle, évite les blagues à base de menaces de mort dedans, surtout à une inconnue. Pour mettre à l'aise c'est mieux que tu laisses tomber l'humour vraiment. » C'est elle qui donne des conseils d'humour, la boucle est bouclée comme dirait l'expression. « Je peux me risquer à une nouvelle question ou c'est encore secret défense ? » Sans même attendre la réponse, Alex se lance, cherchant à en découvrir davantage sur cet homme qu'elle vient d'inviter à dormir sur son canapé, sur cet homme qui a déjà occupé son appartement plusieurs jours durant son absence. Sur cet homme à la fois fascinant, intriguant et un peu flippant, par bien des aspects. « Tout à l'heure je t'ai entendu chanter du Français, et ton accent je n'arrive pas à savoir d'ou il provient exactement. C'est assez fascinant enfaîte. Alors Kyle, le garde du corps, je peux savoir d'ou tu viens et ou tu étais avant de terminer chez moi ? » L'Anglaise tente de mettre du tact dans sa question. De la rendre moins solennelle, moins interrogatoire et plus comme une question que l'on poserait à une connaissance, un ami que l'on cherche à découvrir davantage. Mais elle craint tout de même la réaction du gaillard. Il n'a pas semblé hyper serein rien qu'à l'idée de donner son prénom alors le risque qu'il refuse de parler, qu'il se ferme semble exister pour Alex. Mais, la blonde ne fait pas marche arrière, elle l'invite à partager une partie de son intimité. Elle l'invite à passer du temps chez elle, dans son domicile ou s'entasse des souvenirs de sa vie, de son histoire. Alors, elle se dit qu'il peut faire l'effort de partager un peu de son histoire. C'est donnant-donnant non ?
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptySam 11 Mai 2019 - 15:07


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
Sa voix fond comme une glace à la vanille en été et pourtant elle manque pas de mordant, la jolie môme qu’on appelle Alex. Kyte lève son verre pour honorer son sarcasme incisif et rigole silencieusement à sa blague en portant la boisson à ses lèvres. Il accueille le liquide ambré comme sa remarque : avec autant d’amertume que de chaleur. « Surement qu't'as pas tort. » Il grommelle, penaud, et se demande si c’est à cause de ses petites réflexions idiotes ou de son parlé trop rustre que les gens s’attardent jamais bien longtemps à ses côtés. Quoi que c’est peut-être plutôt à cause de sa puanteur lorsqu’il dort trop longtemps sous ses cartons. Mouai. Ce soir au moins, il sent bon la fleur de coton ! Encouragée par l’alcool ou ses bons conseils, Alex reprend son investigation. En d’autres temps Kyte aurait peut-être trouvé un moyen de détourner la conversation, de s’éloigner de sa vie à lui pour questionner sa charmante compagne, mais il sait bien qu’il lui doit quelques explications, alors il fait claquer sa langue et se lance dans son récit. « J’suis né en Ontario, pas loin d’la frontière Québécoise. Le français c’est ça qui s’parlait dans ma famille. L’anglais j’l’ai appris à l’école, sur le tas. » Y’a comme un air de nostalgie sur son visage alors qu’il se remémore les champs jaunes et les forêts vertes, la décharge de voitures où il aimait se planquer en compagnie d'une nana et une bouteille, les autres gamins paumés avec qui il faisait les quatre-cents coups avant de s’engager dans l’armée. Voilà une belle réponse honnête pour la partie d’où tu viens et pour repousser le moment de s’attaquer à où t’étais avant de terminer chez moi, il reprend sa chansonnette qu’est plutôt appropriée dans le genre : «  J'ai marché sur bien des routes, j'ai connu bien des patelins » Il lui jette un regard rieur en coin puis termine sa liqueur d’une traite comme pour se donner le courage de continuer. « J’ai fait quelques années dans l’armée, ça m’a fait voir du pays mais pas les coins les plus sympas s'tu vois c’que j’veux dire. Après j’suis parti avec mon sac à dos sur les chemins d’Europe et jusqu’à c’qu’une jolie donzelle elle m’capture en Norvège où c’est que j’y ai passé d’belles années, ça j’peux te l'dire ! » Il secoue la tête avec un sourire, agrippe déjà la bouteille pour remplir son verre comme sa grande âme toute amochée. « Puis le temps a passé et seules restent les pensées et dans mes mains il reste plus rien. » Il chantonne encore d’un ton morne et plein d’une amertume toute dirigée contre la providence et ses desseins foireux. « Si y’a bien un truc que j’ai compris c’est qu’les bonnes choses elles durent jamais pour moi alors forcément j’pouvais pas rester. J’en ai connu des visages et des chemins. J’suis retourné un brin au Canada mais t’sais c’qu’on dit par chez moué ? Qu’un homme sans femme il passe pas l’hiver. Ha ! J’peux t’dire que c’est vrai pour les types de ma trempe ! Alors j’suis v’nu ici pour réchauffer mes vieux os et c’est pas si pire. Sauf que moué la seul job que j’connais c’est d’apprendre aux gens à skier alors tu comprends qu'c'est compliqué comme ici la neige elle est tout c’qu’y a d’plus timide. » Il s’arrête net, soupire pour relâcher la pression dans sa poitrine, accueille la légèreté qui suit. Parce que Kyte, ça fait des années qu’il a pas retracé le chemin de sa vie, pour lui-même ou personne d’autre d'ailleurs. Et même s’il laisse de côté des détails sacrément importants sur son activisme et son combat contre la société qui voudrait bien l’enfermer et pourquoi le cribler de balles pour en finir, ça lui fait du bien de retrouver le fil qui relie les époques décousues de son existence damnée. Les épaules plus détendues, il s’enfonce dans le canapé et suçote calmement le remontant qui lui brûle délicieusement la langue et l’arrière gorge. « Voilà. C'est ma vie. Et toi belle enfant, comment ça s’fait qu’t’ai décidé de t’exiler si loin de ton Angleterre ? C’est l’paternel qui t'fait fuir ainsi ? » Il demande d’un ton direct mais étonnamment plein de compassion. C’est que lui-même peut pas voir son vieux en peinture, et même que s’il le croisait, y’a des raclées qui s’perdraient et des dents pareil.

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Alexandra Anderson
Alexandra Anderson
le rêve éveillé
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex 9OYzxwd Présence réduite
ÂGE : 34 ans. Née le 15/01/90
SURNOM : Maman résonne dans la maison à longueur de journée et elle adore ça. Elle sourit à chaque fois que Caleb l'appelle bébé ou mon amour. Sinon pour le reste du monde c'est Alex.
STATUT : Officiellement Madame Anderson. Maman fière de ses quatre enfants, même si seulement trois sont officiellement les siens.
MÉTIER : Journaliste sportive qui vient de lancer son propre podcast, interviews, débats, échanges, elle parle de sujet de société au travers du sport avec des sportifs et des spécialistes
LOGEMENT : #535 Wellington Street à Bayside
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POSTS : 45898 POINTS : 120

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PETIT PLUS : Anglaise, son accent est assumé et trahit ses origines ♦ Apprends à se taire quand il le faut, mais parler beaucoup pour ne rien dire, fait partie d'elle ♦ D'une nature sociable, elle parle facilement avec les inconnus mais rares sont ceux qui ont sa confiance ♦ Son passé est une zone pleine d'ombre qu'elle garde en elle et dont elle a encore honte aujourd'hui ♦ Ancienne alcoolique sobre depuis Février 2021, elle parle très peu de son alcoolisme ♦ Elle apprends à aimer et à s'aimer auprès de sa famille qui est le centre de sa vie.
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Life is easy to be scared of with you I am prepared of what is yet to come cause I do, hearts will make it easy joining up the pieces together making one ☼

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LUCALEX
Lucas #1Lucas #2Lucas #3Lucas #4 [FB]
Hello, it's me. I was wondering if after all these years you'd like to meet to go over everything They say that time's supposed to heal ya, but I ain't done much healing

RPs EN ATTENTE : You ?
Moodboards
portrait de famille par HH:


RPs TERMINÉS :
Liste des rps terminés dans ma fiche de liens

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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyMer 22 Mai 2019 - 5:23



doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
Alex s'étonne de la prise de parole du fameux Kyle. Elle est celle qui a demandé des précisions sur son parcours de vie, mais elle ne s'attend pas à autant d'honnêteté et d'ouverture de la part du monsieur. Elle l'écoute retracer sa vie, partager quelques brides de son passé et elle le regarde avec une part d'affection vivre ses souvenirs. Elle ressent sa nostalgie et découvre avec curiosité le parcours riche du Canadien. Elle sourit quand elle l'entends fredonner les quelques mots de français, langue qu'elle reconnaît mais dont elle ne saisit pas toutes les subtilités. Elle sourit à l'accent, et au regard rieur qu'il lui jette. Et elle perçoit le changement dans son attitude, elle ressent l'amertume de son interlocuteur et elle respecte les moments de silence nécessaire à la confidence. Au fil de l'échange, elle se surprends à découvrir et à regarder Kyle avec une affection sincère. Elle en oublie presque qu'il est entré chez elle par effraction. Elle découvre cet homme, ses faiblesses, son parcours et elle ressent une certaine admiration et un profond respect pour cet ancien militaire visiblement abîmé par la vie. Lors de ses études de journalisme et avant de se spécialiser dans le domaine sportif, l'Anglaise avait participé à la réalisation d'une enquête sur les anciens militaires Britanniques et sur la vie après la guerre. Elle avait découvert avec stupeur les effets dévastateurs et irréversibles que pouvaient avoir la guerre sur ces hommes. La difficulté pour eux et pour leur famille de retrouver une vie normale. Ca avait été l'un de ses projets les plus forts dans sa jeune carrière de journaliste et en parlant avec Kyle, elle avait l'impression de revoir certains des vétérans qu'elle avait interrogé. La blonde reçoit les confidences de Kyle, tout en restant silencieuse, ne voulant pas déstabiliser un peu plus l'homme qui lui fait face. Elle ne peut empêcher un haussement de sourcils compatissants, quand Kyle lui annonce avec une part de tristesse que les bonnes choses ne durent jamais pour lui. Et Alex, ne peut pas le rassurer, ou le contredire. Elle ne peut qu'accueillir ses confidences et boire avec lui à cette vie semer d'embûche. C'est qu'elle serait presque émue par tant de transparences émotionnelles. Il pourrait bien lui avoir raconter la vie d'un autre, ou un grand mensonge. Mais l'émotion, semble sincère et Alex se surprends à la ressentir et à se laisser envahir. Elle est déjà à fleur de peau. Les derniers jours l'ont bien malmené sur le plan émotionnel. La fatigue n'aide clairement pas l'Anglaise à gérer cette charge émotionnelle inattendue. Et puis, il y a l'alcool qui s'ajoute à ce cocktail et Alex, se laisse prendre au piège de ce moment, de cet échange avec cet inconnu qui semble maintenant plus si inconnu que ça. La curiosité s'ajoute à l'émotion et l'envie de comprendre ce personnage, sa vie, son vécu vient repousser les derniers doutes concernant la présence de cet homme dans son appartement.« Voilà. C'est ma vie. Et toi belle enfant, comment ça s’fait qu’t’ai décidé de t’exiler si loin de ton Angleterre ? C’est l’paternel qui t'fait fuir ainsi ? » Habituellement, le sujet est sensible pour Alex, qui cherche à fuir. Que ce soit l'évocation de son départ de Brisbane il y a quelques années déjà ou son départ de Londres il y a quelques semaines seulement. Chaque départ est emprunt d'une histoire, d'une douleur, d'un traumatisme qu'elle n'a pas encore réussi à gérer, à traiter. Mais le jour ou elle a décidé de partir définitivement de Londres pour revenir à Brisbane, elle l'a aussi fait dans l'espoir de pouvoir faire ce travail sur elle même. Alors, face à cet homme, et après ses confidences et l'émotion qu'il vient de lui provoquer, elle semble prête à s'ouvrir. Un peu. Bien qu'ayant quand même la crainte de se faire prendre au piège du jeu des émotions. « Oh si tu connaissais mon père, tu saurais que c'est pas un homme que l'on peux fuir. J'ai beau avoir choisi la destination la plus lointaine possible, il arrive quand même à me faire chier. Je crois que je pourrais partir sur une autre planète qu'il arriverait toujours à me pourrir la vie. » Un peu de légèreté alors qu'Alex cherche à mettre de l'ordre dans son esprit. A digérer les informations qu'elle a reçu. Elle réfléchit à ce qu'elle peut dire, et surtout à ce qu'elle veut dire à cet homme. Toute la soirée est étrange. Alex aurait pu mettre à la porte ce fameux Kyle dès son arrivée. Elle aurait pu le jeter et finir sa soirée dans son lit, seule à ressasser son séjour à Londres. Elle aurait pu, mais elle ne l'a pas fait. Et si les raisons qui l'ont poussé à laisser une chance à cet inconnu, sont encore assez floues même pour elle. Cet échange qui se crée entre eux, est étrangement fort en émotion. Il paraît que c'est plus simple de se confier à des inconnus ? C'est peut être le moment de vérifier si ce dicton est vrai. Alex se verse un fond de verre et après l'avoir bu, elle le repose et s'installe dans son canapé. Son dos appuyé contre le dossier du canapé, les genoux repliés contre elle et les pieds qui sont désormais eux aussi sur le canapé, Alex cherche le regard de Kyle. Pour une raison étrange, elle cherche à trouver du courage. Le courage de parler de son passé, de sa vie. D'une voix incertaine, elle se lance à son tour. « Mais oui, en quelque sorte c'est lui qui m'a fait quitter l'Angleterre. Enfin qui m'a fait prendre conscience que j'avais besoin d'un nouveau départ et surtout que je devais arrêter de fuir mes responsabilités. Mais même si mon père est un homme abject, et que ce serait tellement facile pour moi de prétendre que toutes les merdes que j'ai rencontré sont uniquement du à son influence. Ce serait faux. J'ai fais pas mal de mauvais choix dans ma vie, certains à cause de lui et d'autres seulement par ma faute.» Un petit rictus de dégoût accompagne cette révélation. Vu les derniers événements et la haine qu'elle ressent pour son paternel, avouer à voix haute que pour tout ses échecs, son père n'est pas le seul à blâmer, ce n'est pas agréable pour Alex. Pendant longtemps, l'Anglaise s'est cachée derrière un fait qui l'aidait à soulager sa culpabilité. A savoir, que son père est l'unique responsable de tout ses malheurs. Si pour certains, son père est vraiment le fautif, pour d'autres, elle a réussi à échouer toute seule sans l'aide de personne. Et la prise de conscience est encore un peu compliquée à admettre et à accepter pour Alex. « Enfin bref, je pense que partir de Londres était la meilleure chose à faire et j'aurais du le faire bien plus tôt. Mon père a été nocif pour moi et pour tout son entourage et il a fallu un drame pour que je comprenne que je ne pourrais jamais vivre dans son ombre et que je devais m'éloigner de son influence. » Une lueur de tristesse  qu'elle ne peut dissimuler parcourt son visage, quand elle évoque à demi-mot le suicide de sa mère. Le deuil n'est pas encore fait du coté d'Alex. Les circonstances qui entourent le suicide de sa mère, et les conséquences de celui ci, sont encore trop ancrées dans le quotidien d'Alex. La culpabilité, la tristesse, la colère, beaucoup trop d'émotions fortes sont liées à cet événement et Alex a encore du mal à le gérer. « Alors oui en quelque sorte tu as raison, c'est lui que je fuis, mais en même temps, en revenant à Brisbane, j'espère pouvoir prendre un nouveau départ. Et puis je m’exile loin de l'Angleterre mais j'ai pas choisi Brisbane au hasard, ma famille maternelle vit à Brisbane pour la plupart, alors c'était assez logique. C'est aussi mon chez-moi au final. » Pendant un temps, Alex a réellement cru pouvoir refaire sa vie à Brisbane. Elle avait 20 ans, elle s'était trouvée une famille, des amis, un petit ami et une ville ou elle voulait vivre. Elle pensait avoir trouvé l'endroit parfait, son nouveau chez elle, son nouveau départ et elle était heureuse. Un sourire nostalgique sur son visage, elle repense à ce que Brisbane représente pour elle. Le meilleur et le pire. Toujours assisse sur son canapé, les genoux repliés sur elle même, elle tente de dissimuler les nouvelles émotions qu'elle ressent derrière un sourire. « Enfin je t'embête avec mon paternel. La famille c'est tellement compliquée. » Un léger soupir accompagne cet aveux. « Mais, tu dois en savoir quelque chose si tu as toi aussi quitté le Canada puis la Norvège non ?  » C'est plus fort qu'elle, la curiosité d'en savoir plus, ajouté à ça, le besoin de changer de sujet. Alex ose cette question sans réellement penser à ce que cela peut cacher. Elle veut juste parler de lui, plutôt que parler d'elle. Écouter l'histoire d'un autre, plutôt que d'avoir à parler de ses échecs, c'est au fond bien plus confortable. Pour elle en tout cas. « Parce que si tu recherchais juste la chaleur et le soleil, il y avait plus prêt que l'Australie alors tu dois chercher à fuir quelque chose toi aussi. »
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyLun 3 Juin 2019 - 20:46


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
Elle marque une pause, la belle enfant, mais étrangement Kyte ne doute jamais qu’elle finira par s’ouvrir. Y’a comme un trop plein à l’intérieur d’elle, des sentiments écrasés dans sa poitrine qui l’étouffent au quotidien. Et lui c’est peut-être qu'un vieux fou mais il sait ce que c’est que de s’enliser dans la culpabilité et à ce jour il a trouvé que deux remèdes : dégobiller tous ses remords sur les genoux d’une bonne personne bien sympathique, ou bien s’assommer de gnôle et espérer que ça renvoi le tout à l’intérieur. Et d'ailleurs elle se lance d’un ton léger, badine au sujet de ce père qu’on ne peut fuir, peu importe la destination, et qui pourrit sa vie comme un connard qu’à rien de mieux à faire. Mais derrière cette apparence détachée, il sent son malaise, sa lassitude, ses émotions intenses qui se mélangent et l’engluent. Elle prend des munitions en alcool et il approuve d’un hochement de tête, imite son geste, se prépare à recevoir ses confidences mais elles ne viennent pas encore. Il la regarde alors s’installer en position fœtale, les jambes repliées contre son corps comme pour se protéger. Il sent son regard sur lui, et relève les yeux vers les siens qui l’accrochent comme pour y vérifier une dernière fois qu’il est bien digne de ses confidences. Alors il hoche la tête pour l’encourager, et comme satisfaite, elle se lance enfin avec une honnêteté brute qui rend forcément vulnérable. Le genre qu’on ne s’attend pas de la part d’une personne que l’on vient de rencontrer, surtout dans de telles circonstances. Il l’écoute avec un certain respect, la trouve bigrement mature et sincère dans sa démarche, responsable et forte face à des choix pas toujours bons mais des choix qui lui appartiennent. Elle accompagne cette révélation d’une grimace amère et Kyte ne comprend pas parce qu’il n’y voit que de la beauté. Mais il sait pas comment lui dire alors il ferme sa gueule et se concentre plutôt sur la suite qui ne tarde pas à venir. Son joli visage se peint de tristesse alors qu’elle évoque un drame sur lequel elle reste vague, mais qui lui a fait prendre conscience qu’elle doit s’évader, essayer de se reconstruire en prenant de la distance. « C’est souvent l’cas. » Il dit pour la rassurer, mais n’ajoute rien, parce qu’il sent qu’elle est en proie à des émotions bien trop fortes pour que son drame en question ne soit qu’une grosse dispute. Y’a comme une ombre qui plane autour d’elle, une douleur sourde qui lui ronge les tripes, et il suffit de regarder dans ses yeux hantés et la crispation de ses longues jambes pour le percevoir. C’est tout ça qu’elle essaie de fuir en s’exilant à Brisbane, mais elle cherche aussi à se rapprocher de sa famille maternelle, et Kyte sait pas trop pourquoi mais ça lui fait chaud au cœur de savoir qu’elle est pas toute seule dans cette grande ville triste, qu’elle y a des racines. « Puis c’est pas si pire comme coin. » Il commente en levant son verre pour saluer cette sage décision. Mais la douce Alex se réapproprie tranquillement sa façade. La tristesse et les remords laissent bientôt place à une douce nostalgie qui irradie d’elle tellement fort qu’il aimerait bien l’y rejoindre pour s’y baigner lui aussi. Et puis toute la réserve remonte et avec un sourire elle balaie l’histoire de son paternel d’une petite réflexion. « Ça pour sûr qu’c’est compliqué la famille, y’a pas d’erreur. Mais tu m’embêtes pas mon p’tit. J’t’aurais pas d’mandé si j’avais pas la curiosité d’savoir. » Il sait bien que c’est pas malin de parler de sa vie avec autant de sincérité, que son parcours atypique a tendance à intriguer. Mais il y pensait pas ce soir, il voulait juste partager un vrai moment d’authenticité, avec cette inconnue, comme s’il la connaissait depuis toujours. La réalité le rattrape trop tard, comme à chaque fois, et voilà qu’elle cherche à fouiller plus loin, lui demande directement s’il cherche pas à fuir quelque chose, lui aussi. Il se retrouve bien con. Il sait que c’est lui qui a lancé les hostilités mais il sait pas quoi lui répondre pour autant. Et comme il a déjà utilisé « Si je te le disais je serai obligé de te tuer » et qu’en plus de ça elle a pas trop aimé cette petite blague, il se demande bien comment il va se sortir de celle-là. Un mensonge lui viendrait facilement, mais ça trahirait la belle confiance avec laquelle elle s’est livrée et y’a un truc qui le retient, une sorte de principe bien lointain de respect et de loyauté entre âmes parjurées. Mais d’un autre côté, trop en dire pourrait aussi s’avérer sacrément dangereux. « On cherche tous à fuir quelque chose. Et on a beau courir vite, le temps fini toujours par nous rattraper. » Il finit par se lancer en tendant la main pour choper la bouteille de liqueur qu’il s’envoie directement dans le gosier. « Moi, le temps, j’l’ai pas vu passer. J’me suis couché j’étais jeune et con et j’me suis réveillé un matin j’étais vieux et j’étais toujours aussi con. La seule différence c’est qu’j’étais plus fatigué par le poids d’mes erreurs, la culpabilité et puis les regrets d’mon passé. » Il continue, cryptique, bercé par la chaleur de l’alcool qui lui retourne doucement le cerveau. Il pense à ces années écrites en lettres de sang, à la violence, aux cavales, à cette vie de bandit de grand chemin en version temps moderne. Il pense à la lassitude, aux désillusions, à tous ces choix crétins qu’il referait certainement pas s’il en avait l'occasion. A ces nouvelles opportunités qu’il bousille malgré tout, comme si le seul chemin sur lequel il peut s'aventurer c’est celui de la descente aux enfers. Et ça pour sûr qu’il le connait bien ! Mais il a pas envie de lui parler de ça. Ses ennuis avec la police, ses déboires, les petits comme les gros, ça ferait rien d’autre que de les mettre en danger tous les deux. Alors il met tout ça de côté et il remonte jusqu’au cœur, à la raison même derrière toutes ces souffrances, tous ses bonheurs, toute la culpabilité crasse. « C’est pas la fuite qui m’a envoyé en Australie. J’suis là parce que c’est ma dernière chance pour essayer d’renouer avec c’que j’ai perdu y’a des années. » Un soupir soulève sa poitrine, troublé par le sanglot qui enfle dans sa gorge. Les yeux le picotent et ses lèvres s’agitent pour tenter de maîtriser les mots qui cherchent à sortir dans le désordre. « Ma fille… » Il expire d'une voix tissée de remords. « Ma p’tite Blybly. » Il répète, les yeux dans le vague, le visage balafré d’un sourire nostalgique et plein de tendresse. « J’me suis tiré quand elle avait l’plus besoin d’un père. Peut-être que dans l’fond j’s'avais qu'j'étais pas celui qu'il lui fallait. Parce qu'en vrai j’fais rien d’bien intelligent à part des conneries alors tu penses qu’éduquer une môme ça m’vient pas comme ça. » Il claque des doigts, rigole un coup, reprend une goulée d’alcool et fait rouler sa moustache avant d’oser à nouveau croiser le regard d’Alex. « Quand j’t’entends parler du tien, j’me dis que c’était peut-être pas une si mauvaise décision au final, de m'barrer. » Il rationalise avec plus de légèreté qu’il n’en ressent. « N’empêche que j’regrette de pas l’avoir vue grandir. De pas avoir fait mieux qu’mon vieux. D'pas la connaître. » Il hausse les épaules, frappe sur ses cuisses, et avec un sourire las, amène sa conclusion. « C’est pour ça qu’j’suis là. Aux dernières nouvelles elle était à Brisbane alors j’compte bien la retrouver et voir si elle m’déteste beaucoup ou juste un peu. » Il reste silencieux, vidé  et aussi parce qu'il y a rien à ajouter. Il repense à Alex et son père, se demande si c'est dans la nature des hommes de se comporter comme des crevards avec leur progéniture. Et puis une pensée en amenant une autre il repense à ce qu'elle lui a dit sur les circonstances de son départ et ce point d'interrogation qui flotte encore entre eux. « C’était quoi ce drame ? » Il demande, sans filtres et sans préambule. « Celui qui t’a fait comprendre que t’avais plus d’autre choix que d’partir ? »

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Alexandra Anderson
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le rêve éveillé
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex 9OYzxwd Présence réduite
ÂGE : 34 ans. Née le 15/01/90
SURNOM : Maman résonne dans la maison à longueur de journée et elle adore ça. Elle sourit à chaque fois que Caleb l'appelle bébé ou mon amour. Sinon pour le reste du monde c'est Alex.
STATUT : Officiellement Madame Anderson. Maman fière de ses quatre enfants, même si seulement trois sont officiellement les siens.
MÉTIER : Journaliste sportive qui vient de lancer son propre podcast, interviews, débats, échanges, elle parle de sujet de société au travers du sport avec des sportifs et des spécialistes
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex Empty
Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyLun 17 Juin 2019 - 4:06



doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
« On cherche tous à fuir quelque chose. Et on a beau courir vite, le temps fini toujours par nous rattraper. » Elle sourit avec nostalgie à la remarque de Kyle. Putain de vérité. Elle imite son invité, et se verse un verre d'alcool, qu'elle ingurgite à un rythme bien trop rapide pour prétendre vouloir apprécier le liquide. Ce n'est pas son objectif du soir, et ce serait un mensonge de croire que lui comme elle, choisissent de boire par plaisir d'échanger un verre entre eux. L'alcool est, comme trop souvent pour elle, devenue un anesthésiant des émotions, qui fonctionne de moins en moins. La dose augmente, la douleur ne diminue plus. Mais ce soir, elle n'est pas seule à souffrir. Pas seule à revivre son passé, pas seule à boire pour oublier ou se donner du courage d'affronter sa lâcheté. Et finalement, autour d'une bouteille ou d'un verre ; il se livre, elle se livre. Tour à tour, ils se dévoilent, se découvrent. S'infligent la douloureuse expérience de se projeter dans son passé. D'inconnus, ils deviennent peu à peu plus proches l'un comme l'autre, ayant visiblement, bien trop de souffrances à partager. Et si les souvenirs font mal, ils semblent être aussi douloureux pour elle que pour lui. Ils n'avaient visiblement rien en commun tout les deux, à part d'avoir partagé, chacun leur tour, le peignoir d'Alex et d'avoir un goût avoué et assumé pour l'alcool. Alcool qui semble apaiser leurs maux et leurs souvenirs trop vifs, trop douloureux. Et pourtant, plus elle en apprends sur lui, plus elle découvre la vie de ce gaillard, plus Alex s'identifie avec beaucoup trop de facilité à cet homme, à son histoire. « Moi, le temps, j’l’ai pas vu passer. J’me suis couché j’étais jeune et con et j’me suis réveillé un matin j’étais vieux et j’étais toujours aussi con. La seule différence c’est qu’j’étais plus fatigué par le poids d’mes erreurs, la culpabilité et puis les regrets d’mon passé. »  Voici un portrait de sa vie bien peu réjouissante. La culpabilité, les regrets, c'est donc ça qui ont ébranlé cet homme ? Et Alex se met à craindre pour elle, pour sa santé physique et mentale. Si elle devait vivre avec cette douleur, cette culpabilité toute sa vie, elle ne pourrait pas tenir. Putain de vérité, le retour deux ! Ça fait mal de réaliser à quel point la culpabilité et les remords peuvent détruire, à petit feu, lentement mais tout détruire. Jusqu'à cet homme, fort, impressionnant qui se retrouve sur le canapé d'une inconnue à se livrer, retenant des larmes qui semblent elles aussi lourdes à porter, trop pour les garder en soit. Alors, elle le regarde se dévoiler, elle le regarde fuir ses yeux. Fuir un regard qu'il ne semble pas pouvoir assumer. Et elle ne peut que le comprendre. Quand il évoque sa fille, son choix, l'abandon. Elle cache le choc qu'elle ressent en découvrant ce qui pèse autant à cet homme. Ce qui ébranle ce type, ancien militaire. Elle cache sa surprise quand elle réalise qu'ils ne sont pas si différents que ça et qu'au contraire ils semblent étonnamment très proches. Et, elle le comprends avec une facilité déconcertante, elle s'identifie à lui, à la culpabilité qu'il ressent. Elle prends peur devant les remords palpables du cinquantenaire. Devant la vision bien glauque qu'il fait de sa situation. Et, elle s'imagine vingt ans de plus, écrasée sous le poids de la culpabilité, l'abandon de son enfant encore trop vif pour qu'elle ne puisse vivre sa vie librement, incapable de se délester de ce poids d'un choix qu'elle ne peut oublier. Une bouteille d'alcool comme seule compagnie à ressasser un passé déjà loin. Un passé qui n'existe plus que dans sa tête, dans ses secrets, mais qui devient bien trop pesant pour elle seule. Il y a des choix qui définissent, d'autres qui construisent et puis il y a des choix qui hantent et celui là semble de cette trempe. Comment après huit années, elle peut continuer à errer dans sa vie, en laissant une décision dicter toute son existence ? Comment elle peut rester bloquée, coincée dans sa vie ? Accablée par le poids d'un choix qui semble la maintenir sur place sans pouvoir avancer ou espérer aller de l'avant. Ça fait huit ans pour elle, huit ans ou elle a tenté presque tout pour alléger sa douleur, sa culpabilité, sans réussite. Et elle regarde devant lui, cet homme, au vécu riche, à la vie compliquée qui semble lui aussi incapable de vivre avec ce choix et ça lui fait peur. Peur, c'est même un euphémisme. Cette vision de cet homme au bord du sanglot en évoquant sa fille et ses remords. Ça la terrifie totalement. Cette fois c'est elle qui évite son regard, pour cacher ses émotions. Elle aurait aimé être un soutien pour lui, mais comment pouvoir prétendre à soutenir quelqu'un alors qu'elle est incapable de se soutenir toute seule. Et elle a envie de le bombarder de questions, de comprendre s'il y a une issue positive à tout ça. Elle a besoin qu'il l'a rassure en lui disant que ce n'est pas une fatalité, qu'elle a le droit de se pardonner, d'avancer. Mais si elle ne peut pas lui dire tout ces mots, elle sait qu'il ne pourra pas non plus, lui apporter le réconfort dont elle a besoin. Elle veut savoir si tout sa vie elle va se reprocher sa décision ? Mais elle a trop peur de la réponse, parce qu'une réponse positive, lui offrirait un bien triste avenir. Et finalement, elle considère que ne pas savoir, c'est pas si mal. Alors, elle ne dit rien, incapable de formuler une seule question dont elle n'ait finalement pas peur de la réponse. Elle tente bien de se relever un peu, de redresser ses petites épaules pour se donner un peu de force. Ou du moins donner une image plus résistante d'elle même. Mais tout est faux dans son attitude et elle craint de craquer si elle vient à devoir le rassurer. Parce qu'elle en est incapable. Elle est tout juste capable de lui offrir un regard compatissant quand il évoque les regrets de ne pas avoir vu grandir sa fille. La tendresse sur le visage de cet homme ne laisse pas indifférente Alex. Cet homme a abandonné sa fille, mais il a de la tendresse pour elle. Et, s'il savait comment elle comprends, comme elle ressent tout ce qu'il dit avec intensité. Au fond d'elle, son ventre se serre  et elle se prends les émotions du bonhomme avec un peu trop de force. Tout se mélange en elle, ses propres émotions, mais aussi l'émotion qui se dégage de Kyte. C'est trop authentique, trop sincère, trop réel, trop fort pour qu'Alex ne se laisse pas submerger. L'émotion est bien trop palpable et l'Anglaise serre les dents pour ne pas montrer sa faiblesse. Elle est même incapable de lui offrir un sourire amical quand il finit son récit. Et elle se sent tellement minable. Rester silencieuse après de telles confessions, quel genre de personne peut sembler aussi peu intéressée au point de ne rien dire ? Elle ouvre la bouche, mais la referme aussitôt sans prononcer le moindre son. Elle doit dire quelque chose, elle doit parler avant qu'il ne s'imagine qu'elle le juge, qu'elle le méprise. Mais rien ne semble à la hauteur, rien ne semble pouvoir apaiser le récit et les émotions. Elle devrait pourtant comprendre ce dont il a besoin, ce qu'elle aimerait qu'on lui dise à elle. Mais l'Anglaise est incapable de formuler une phrase entière capable d'apaiser Kyle, qui ne sonne pas comme étant un ramassis de conneries. Parce qu'au fond, elle est un peu trop comme lui non ? Au mieux, elle pourra acquiescer devant les propos de Kyte et au pire, elle pourra accentuer les doutes et les remords du cinquantenaire. Pour éviter la deuxième option, elle choisit le silence espérant qu'il ne prenne pas cela pour du mépris. Au moins le temps de digérer la tension qu'elle ressent en elle, le temps de se laisser un répit et de calmer la fureur qui se déchaîne en elle. Alors que le silence semble s'installer dans la pièce, un silence presque nécessaire pour lui. Silence dans lequel Alex se plonge, les yeux fixés sur le vide du mur face à elle. Elle se mordille les lèvres signe d'un stress qui devient ingérable. Ses souvenirs, sa culpabilité, elle vit avec depuis huit ans maintenant, mais ce soir, elle réalise que peut être, qu'elle ne pourra jamais apprendre à vivre avec. Que son mal-être risque de lui coller à la peau toute sa vie, et que les regrets et les remords ne la laisseront jamais tranquille. Et ça lui fait peur. Et putain qu'elle aurait envie de se droguer. Parce que l'image d'elle même à 50 ans, ressassant le passé encore et encore, c'est trop. Vingt ans de drames, vingt ans de souffrance, vingt ans de reproches et de remords. Vingt ans de cauchemars et d'abus de substances. C'est pas une vision insupportable pour l'Anglaise. Et dire qu'au début de cette soirée, elle pensait avoir vécu des jours horribles à Londres, finalement le plus dur arrive quand elle est de retour dans son appartement, dans cette nouvelle vie qu'elle essaye de construire avec espoir. « C’était quoi ce drame ? » Pendant quelques secondes elle le regarde, cherchant à quoi il fait référence. Il ne peut pas savoir pour son passé, alors il ne peut pas vouloir évoquer une chose qu'elle n'a pas déjà abordé. Elle est un peu déboussolée, elle grimace tout en essayant de se rappeler ses mots. De faire le tri dans son esprit. Essayant de mettre de côté tout les doutes qui sont remontés suite aux confessions de Kyle. « Celui qui t’a fait comprendre que t’avais plus d’autre choix que d’partir ? »  Et elle comprends enfin qu'il fait référence à ses propres mots, à ses propres confessions. Et aussi horrible que cela puisse paraître, l'Anglaise est presque soulagée de voir que Kyle oriente le questionnement sur sa mère décédée plutôt que sur  le sujet de l'abandon des enfants. Et elle sent affreuse la journaliste qu'elle telle pensée puisse lui traverser l'esprit. Se sentir soulagée d'avoir à parler de sa mère qui s'est suicidée, sujet pourtant encore bien sensible pour elle. Mais c'est tellement moins culpabilisant, pas moins douloureux, mais moins dur pour son niveau de responsabilité. C'est pas une de ses fautes à elle, même si elle regrette de ne pas avoir pu l'aider plus. Mais au fond, c'est le choix de sa mère et elle ne peut que l'accepter et accepter qu'elle ne peut pas tout contrôler. Le suicide de sa mère est un exemple dur mais concret que des choses peuvent échapper à son contrôle. « Ma mère s'est suicidée. » Ça sort telle qu'elle, un peu trop brute sans doute. Elle respire un coup, se calme et cherche dans le regard de Kyle un soutien amical. Et elle reprends, plus calmement, depuis le début. « Elle était dépressive depuis des années, dépression bien entretenue par les actions de mon père qui l'a détruite du début jusqu'à la fin. Il lui a tout fait. Je suis partie à 18 ans de la maison, parce que j'en pouvais plus, je ne comprenais pas le comportement de ma mère. Je devais gérer mon père, son contrôle sur moi et je voyais ma mère incapable de réagir de me soutenir. Je lui en voulais à l'époque, vraiment. » Et voilà que les regrets reviennent. La colère et l'incompréhension. Et puis ce sentiment récurent ; sentiment de culpabilité abusive. Un souffle bruyant sort de sa bouche et elle lève les yeux au ciel pour une raison qu'elle ignore, n'étant pas croyante. Et pourtant, elle cherche un soutien. Elle aurait bien besoin que quelqu'un lui rappelle qu'elle ne peut pas porter toutes les erreurs de ses proches sur son dos, les siennes pèsent bien assez lourdes. « Et puis je suis rentrée à 21 ans chez moi. Ma mère était toujours dépressive, j'ai essayé de l'aider, vraiment. Mais finalement c'est elle qui m'a aidé. Elle a réussi à me soutenir, alors que moi j'ai pas réussi à l'aider. Et elle a finit par se suicider. J'ai pas pu l'aider, la protéger de mon père. Puisqu'elle était plus là, j'avais plus rien à faire à Londres. » Elle s'arrête, se tait. Et elle regarde Kyle. Ses yeux brillants marquant son émotion, mais aussi son incompréhension. Elle se lève pour attraper son paquet de cigarette et en propose une à Kyle. Elle est chez elle et si d'habitude, elle s'interdit de fumer à l'intérieur, ce soir tout est permis. Et après avoir prit une longue inspiration et fumer en quelques secondes la moitié de sa cigarette, elle pose ses coudes sur ses genoux et sans regarder Kyle, elle lui demande d'un air un peu dépité. « Comment on en est arrivé là Kyle ? » Et elle relève la tête, son visage marqué par la fatigue, l'alcool et les émotions. « Pourquoi on se fait du mal comme ça ? » L'alcool doit commencer à agir un peu sur les réactions de l'Anglaise. C'est de façon inattendue qu'elle pose une question assez idiote à Kyle. Un ton enfantin qui trahit son incompréhension, son besoin d'être rassurée et son besoin de réponse à une question qui n'en a pas vraiment. Elle pose sa cigarette et attrape la bouteille sans passer par le verre. Elle boit, une, deux, trois gorgées, quitte à se noyer, autant le faire dans l'alcool. Ça va plus vite que dans la culpabilité ...
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Spoiler:


When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex Empty
Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyMer 10 Juil 2019 - 20:35


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
« Ma mère s’est suicidée. » La voix claque dans le vide, sourde et chargée d’émotions contenues. Le whisky passe de travers et le palpitant s’étrangle dans sa poitrine mais Kyte ravale le souvenir avant même qu’il ose refaire surface. Il enveloppe Alex de son regard pour échapper aux tribulations de son inconscient, et comme encouragée la belle enfant continue son partage. Voilà qu’elle parle de sa mère dépressive, et de sa raclure de père qu’en rajoutait couche sur couche depuis des années. L’accusation prend Kyte par surprise et il encaisse les reproches comme s’ils lui étaient directement destinés. C’est que ça vient chercher trop près dans son histoire, et tire salement sur la corde de sa propre culpabilité. Mal à l’aise, il se redresse, fait craquer les vieux os endoloris qui crispent le bas de son dos, inspecte le fond de son verre et décide de le remplir encore pour accuser le coup. Elle ne semble pas remarquer son malaise, la jolie môme, toute happée par ses propres regrets, sa colère, sa culpabilité. Un mélange bien dégueulasse qu’elle devrait pas avoir à porter. C’est peut-être ça qui l’a poussée à revenir trois ans plus tard, dans l’espoir d’aider sa mère à s’en sortir. Tentative qui s’était visiblement soldée par un échec vu son entrée en matière fracassante… Ça pour un drame s’en est un, et Kyte comprend qu’après un tel événement plus rien ne la retenait à Londres, ville où le venin de son père coule dans toutes les rues. Le récit s’achève mais y’a encore tant de paroles dans ses grands yeux embués de larmes, tant d’émotions et de questions auxquelles elle trouvera peut-être jamais de réponse. Marde alors !, y’a quelque chose de si émouvant dans son authentique vulnérabilité qu’il doit encore une fois lutter contre l’impulsion de la prendre dans ses bras, d’écraser sa petite gueule humide contre sa poitrine et de lisser sa douce crinière en lui baratinant que tout va bien se passer pour qu’elle éponge ses sanglots dans son tee-shirts et se déleste du poids qui écrase son si joli p’tit cœur. Il voudrait la protéger du monde et il sait même pas pourquoi ça le retourne comme ça à l’intérieur. Il cherche pas à comprendre non plus – pas envie de découvrir ce qui se cache sous la surface de sentiments dont il se passerait bien. Et pourtant la tentation est si forte qu’il est pas loin de se choquer en la voyant dégainer un paquet de cigarettes. Sacrebleu, elle fume, l’enfant ! qu’il s’offusque alors même qu’il a passé la soirée à l’arroser de whisky. C’pas la même chose justification vaseuse s’il en est, que Kyte ignore royalement en tendant la main pour attraper une clope. « Tu d’vrais pas prendre c’te marde t’sais. » Il peut pas s’empêcher de commenter, mais surement qu’elle l’a déjà entendu trop de fois parce que ça l’empêche pas se s’envoyer la moitié de sa garo direct dans les poumons – et forcément ça impose une forme de respect.

Le bout de mort entre les lèvres, Kyte allume la mèche et savoure la sensation sèche de la fumée qui vient combler le vide dans son être. « Comment on en est arrivé là Kyle ? Pourquoi on se fait du mal comme ça ? ». Il croise son regard plein d’incompréhension, s’y perd en essayant de trouver une réponse à lui faire. Un truc sincère mais pas trop plombant. Une blague légère pour changer l'énergie morose qui les engourdit tous les deux. Et comme il trouve pas, il tire encore plus fort sur la tige et recrache le tout par les narines, comme il faisait pour faire rire sa môme quand elle portait encore des grenouillères. Un autre temps, une autre vie. « J’en sais rien mon p’tit. » Il soupire et secoue la tête, détourne le regard un instant puis fixe encore ses yeux de glace dans ceux de sa belle écorchée vive comme pour stopper l’hémorragie. « Mais j’vais t’dire un truc : t’y es pour rien dans toute c’te sombre histoire. Tu pourras jamais sauver quelqu’un qu’a décidé d’pas aimer la vie et qu’espère secrètement la mort. Parce que la mort quand on la cherche, on fini toujours par la trouver ! » En face elle a lâché le verre et se noie directement dans la bouteille. Kyte la regarde s’enfiler une gorgée, puis une deuxième, et à la troisième il tend la main pour récupérer le whisky. Il fait mine de s’enfiler quelques gouttes dans le gosier pour qu’elle voit pas le côté paternaliste de son geste, n’empêche qu’il la lui rend jamais et prend même le soin de la reboucher avant de la reposer sur la table. « Moi j’aime trop la vie, cette salope, et c’est bien pour ça qu’la mort elle veut pas d’moi ! » Il répond d’un ton presque joyeux, les yeux et la gueule réchauffés par l’alcool qui commence sérieusement à grimper. « Et pourtant j’l’ai souvent toisée, ça j’peux te l'dire ! » Comme un éclair de terreur dans le regard de l’autre, un soulagement dans les tripes, un hoquet de surprise, un affreux désespoir, un hurlement de douleur, une longue impatience… elle prend différente formes et différents visages mais Kyte la démasque à chaque fois. Parce que la mort quand elle frappe, tout contrôle vous échappe et y’a jamais aucune dignité, aucune gloire ni aucune libération quand elle viole votre âme. « La mort elle dansait dans les prunelles de ma femme depuis l’instant où je l’ai rencontrée jusqu’à celui où elle s'est laissée emporter. » Il soupire, amer et résigné par ce temps assassin et tous les instants que sa maladie de l'esprit leur a volé. « J’trouvais ça beau chez elle, toute cette intensité. Comme elle pouvait être la plus heureuse, la plus belle et la plus aventureuse puis s’transformer en la plus triste, la plus parano et la plus casse couille de toutes les femmes de toute la planète et de tous les temps pareil. » Il secoue la tête, repense à la belle Lenore qu’a toujours vingt-neuf ans, immortalisée dans sa jeunesse, cliché tragique aux yeux hantés par trop de douleurs, trop de folie et trop de questions. « J’lai pas aidée t’sais. Quand ça allait ça allait bien et quand ça allait pas on s’engueulait tellement fort qu’on refaisait la déco de la baraque. J’ai fait des trucs dont j’suis pas fier, ça non, et parfois j’me demande si ça aurait changé quelque chose que j’sois moins con. » Il souffle, secoue la tête et se passe une main sur le visage. Les yeux rivés sur une crevasse dans la table qu’il se met à gratter du bout de l’ongle avec toute la concentration du monde. Il peut pas la regarder. Aucune envie de voir dans son regard la haine qu’elle réservait à son paternel quelques minutes plus tôt. Peut-être que la p’tite Jaimie Winters a raison au final et qu’les hommes sont tous des cons tout juste bons à détruire ce que les femmes s'évertuent à construire. Faudrait qu’il les mette en contact tiens : elles pourraient ériger un bûcher avec le souvenir de leurs enfoirés de paternels en offrande à l’enfance qu’ils leur ont volé. « C’que j’essaie d’te dire c’est qu'quand on essaie d’aider quelqu’un qu’à pas l’cœur à s’attarder parmi nous, on préserve pas sa vie, on fait qu'prolonger sa mort. » Il assène comme une sentence, puis prend une profonde inspiration. « Mais ça veut pas dire qu’on aurait pas dû essayer, ton père et moi. Mais toi ? Toi mon p’tit t’as fait c’qui fallait quand tu t’es enfuie. Aucun enfant n’devrait avoir à s’occuper de son parent. C’est pas l’ordre des choses. Ça non. » Il affirme, sévère presque dans son rôle de philosophe comme il se sent gagné par une de ses intuitions aussi rares que pertinentes. Puis il soupir, comme convaincu de l'importance de ses dernières paroles solennelles, et leur verse encore un verre à tous les deux, raisonné cette fois. « Et toi belle enfant, » il commence, osant enfin la regarder pour sonder ses grands yeux des fois qu'il y trouverait la réponse avant même qu'elle l'exprime. « T’aimes la vie ? »
   

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Alexandra Anderson
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le rêve éveillé
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex 9OYzxwd Présence réduite
ÂGE : 34 ans. Née le 15/01/90
SURNOM : Maman résonne dans la maison à longueur de journée et elle adore ça. Elle sourit à chaque fois que Caleb l'appelle bébé ou mon amour. Sinon pour le reste du monde c'est Alex.
STATUT : Officiellement Madame Anderson. Maman fière de ses quatre enfants, même si seulement trois sont officiellement les siens.
MÉTIER : Journaliste sportive qui vient de lancer son propre podcast, interviews, débats, échanges, elle parle de sujet de société au travers du sport avec des sportifs et des spécialistes
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex Empty
Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyJeu 18 Juil 2019 - 10:33



doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
 « Tu d’vrais pas prendre c’te marde t’sais. » Oh oui elle le sait, elle le sait que trop bien. Mais si elle a eu la volonté de renoncer à la drogue dur, celle qui lui a tenu compagnie pendant quelques temps à Londres. La drogue qui a été son refuge, sa seule espérance, et sa lueur de vie pendant un trop long moment, avant de devenir son désespoir et sa honte. Une expérience qu'elle porte comme un fardeau, une honte qui lui colle à la peau. Et si elle a pu se délecter de cette merde, elle n'a pu se résigner à tirer un trait sur la cigarette, une habitude qu'elle a ramené de ses années Australiennes. Et elle en a besoin là maintenant, de cette dose de mort qu'elle accueille avec entrain, un peu trop, au sein de son organisme. Ses poumons se serrent, et elle sent la chaleur l'envahir et lui brûler la trachée, mais elle ne laisse rien paraître la douleur physique étant presque éphémère en comparaison de la douleur qui lui déchirait le cœur et l'esprit en continu depuis trop longtemps. Et elle se laissait aller à des questionnements si simplistes mais qui venaient du plus profond de son cœur comme un besoin de réponse, de comprendre que cette douleur a un sens et qu'elle ne souffre pas pour rien, tout le temps. « J’en sais rien mon p’tit. » Il soupire et elle l'imite. Dans ce geste, elle cherche à évacuer toute sa colère, son incompréhension, sa douleur mais elle sait que c'est une tentative désespérée et vaine. Il n'a pas de réponse à lui apporter, tout simplement parce qu'il n'y a pas d'explication à leur misérable vie si ce n'est leurs choix. Une succession d'erreurs de jugements, de parcours, de choix qui les mènent ce soir dans l'appartement d'Alex, le cœur alourdi par les regrets et les pertes. Ses yeux se perdent dans ceux de Kyte, celui là même qui lui avait fait peur en début de soirée, semblait maintenant avoir quelque chose de rassurant dans le regard pourtant froid. « Mais j’vais t’dire un truc : t’y es pour rien dans toute c’te sombre histoire. Tu pourras jamais sauver quelqu’un qu’a décidé d’pas aimer la vie et qu’espère secrètement la mort. Parce que la mort quand on la cherche, on fini toujours par la trouver ! » Elle est loin d'être aussi innocente qu'il semble le penser. Alors, oui elle n'a pas pu empêcher sa mère de se suicider, elle a essayé, peut-être pas assez, peut être aurait-elle pu en faire plus, ou peut être qu'elle n'avait rien à faire, que sa mère était trop perdue dans la noirceur. Mais, l'Anglaise le sait, le suicide de sa mère n'a été que la dernière épreuve de sa vie. Le dernier événement d'une vie qu'elle a géré de la pire manière possible. Et ne pas réussir à sauver sa mère de sa propre mort, n'a finalement été qu'une épreuve de plus, un poids supplémentaire pour venir remplir la coupe déjà bien pleine de la liste de ses échecs, de ses erreurs. Le poids de sa vie devient de plus en plus difficile à supporter pour elle seule. Elle prends la bouteille à pleine main, et s'enfile une dose d'alcool bien trop conséquente pour son organisme déjà au bord de la limite. Il lui prends la bouteille des mains et elle ne dit rien, incapable de réellement réagir. Elle le regarde, silencieuse, attendant toujours une explication à son malheur.« Moi j’aime trop la vie, cette salope, et c’est bien pour ça qu’la mort elle veut pas d’moi ! Et pourtant j’l’ai souvent toisée, ça j’peux te l'dire !» La vie, la mort. Il semble lui dire qu'il a vécu une vie de danger, d'excès, de risques, mais malgré tout, il ose dire qu'il aime la vie. Alex relève les yeux à cette annonce, un rictus de surprise qu'elle manifeste un peu trop activement. Et elle se demande comment un homme dans sa situation peut avouer aimer la vie. C'est un grand mystère, tout ce qui se dégage de cet homme semble mystérieux. Comment il peut aimer sa vie avec tout ce qu'il semble porter sur son dos ? Et sa vie ne semble pas s'alléger quand il se confie sur le sort de sa femme, morte elle aussi laissant derrière elle l'absence et la culpabilité de n'avoir pas réussi à la sauver. Et pire de se sentir responsable de sa mort. Elle entends sa peine, sa colère aussi qu'elle comprends tournée sur lui même plus que sur la vie. Elle ressent l'amour qu'il porte ou qu'il a porté à cette femme morte trop tôt. Et putain, ce mec crie son amour à la vie tout en avouant son amour à une femme que la vie lui a enlevé. Elle se dit que finalement elle a eu bien tord quelques minutes plus tôt de croire que la vie l'avait affaibli, que la vie l'avait fragilisé. Il est fort cet homme, surprenant de détermination, surprenant tout simplement. Froid et doux, distant et apaisant, coriace et fragile, il souffle le chaud et le froid auprès de la jeune femme qui découvre les différentes facettes de cet invité inattendu dans sa vie. « J’ai fait des trucs dont j’suis pas fier, ça non, et parfois j’me demande si ça aurait changé quelque chose que j’sois moins con. » Ah ça ! Un sourire qui ne se veut pas amusé, un sourire désolé sur ses lèvres. Les regrets, les questionnements internes sur ses choix, ses actions et ce qui aurait pu se passer si. Le ''si'' qui pour certains permets de rêver, ce même ''si'' qui pour elle ne fait que la replonger constamment dans une vie hypothétique, une vie qu'elle aurait pu avoir ''si''. Si elle avait été moins conne elle aussi. Il ne la regarde pas, il détourne son regard, Alex pensant que lui aussi peut être se replonge dans une vie hypothétique, une vie ou il aurait été moins con justement. Dans des souvenirs qu'il se serait construits pour combler le vide de sa vie actuelle. C'est en tout cas, ce qu'elle faisait, parfois quand elle pensait perdre pied et ne plus rien avoir à quoi s'accrocher, la drogue comme carburant, elle réécrivait sa vie pour la supporter, pour retrouver un sens dans les méandres de son quotidien. « C’que j’essaie d’te dire c’est qu'quand on essaie d’aider quelqu’un qu’à pas l’cœur à s’attarder parmi nous, on préserve pas sa vie, on fait qu'prolonger sa mort. Mais ça veut pas dire qu’on aurait pas dû essayer, ton père et moi. Mais toi ? Toi mon p’tit t’as fait c’qui fallait quand tu t’es enfuie. Aucun enfant n’devrait avoir à s’occuper de son parent. C’est pas l’ordre des choses. Ça non. »  Elle s'est enfuie, oui, parce qu'elle ne sait faire que ça. Fuir quand les choses deviennent dures, fuir parce qu'elle est bien trop faible. Et elle ne peut pas contredire Kyte. L'ordre des choses c'est que des parents s'occupent de leur enfant, et si les siens ont échoué avec elle, elle aussi a largement échoué dans ce rôle. N'essayant même pas, renonçant avant même de laisser une chance à cette relation mère/enfant. La sienne l'a laissé, lorsqu'elle s'est donnée la mort, soulageant sa détresse. Mais l'Anglaise, elle s'est enfuie, laissant derrière elle un enfant, un nouveau-né sans défense, livré à lui même dans ce monde de brute. Finalement, elle n'a pas fait mieux que ses parents, elle n'a même pas essayé. Elle a blâmé son père, elle a blâmé sa mère et Kyte se blâme lui aussi en tant que père, mais eux ils ont semble t-ils essayé. Ils ont échoué, certes, mais elle, elle a juste lâchement abandonné. Elle a été nulle comme fille, nulle comme femme, nulle comme potentielle mère. Et elle aurait bien besoin d'une nouvelle dose d'alcool, pour se finir mais la bouteille a été écartée par Kyle et elle ne se sent clairement pas en capacité de se lever de son canapé. Sa tête tourne un peu trop, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, c'est pas faute de le savoir, de l'entendre, de le lire. Mais personne ne fait de préventions sur les dangers des regrets, sur les dangers de la vie et de la douleur qu'elle procure en s'acharnant sur certaines âmes. « Et toi belle enfant. T’aimes la vie ? »  Est-ce qu’elle aime la vie? Son regard se perds dans celui de Kyle, prise au dépourvue par cette question. Si lui peut avec aisance avouer son amour de la vie, ce n'est pas le cas de l'Anglaise. Elle a connu la tristesse et la morosité dans les yeux de sa mère. Elle a connu la dépression et les pensées nocives qui ont eu raison de la vie de sa génitrice. Alors peut-être est-elle comme sa mère finalement, incapable d'aimer la vie ? De se réjouir des belles choses et de s'émerveiller devant la beauté et la fragilité de la vie ? Ou du moins elle n'en est plus capable ? Parce qu'elle a connu le bonheur et c’est à la fois ce qui lui permet de tenir mais aussi ce qui la maintien au plus bas parfois. Ce souvenir d’une vie où elle était épanouie et heureuse. Ce souvenir d’une vie pleine d’espoir, d’amour et de soutien. C’est une vision du bonheur, sa vision du bonheur et depuis qu’elle a tout perdu elle vit dans un monde qui a perdu son sens. Alors aime t-elle la vie? Pas celle qu’elle vit à l’heure actuelle, c’est la seule certitude qu’elle peut donner à Kyte. Est-ce pire de passer sa vie à courir après le bonheur sans jamais le vivre? Où avoir la chance de vivre le bonheur et le perdre à jamais ? Alex n’a plus la tête et l’esprit assez clair pour songer à cette question qui ne lui apporterait guère de réconfort en somme. Elle a aimé la vie, sa vie. Elle a aimé tout simplement. Mais désormais elle cherche un moyen de se pas se perdre complètement dans ce tourbillon qu’est devenu sa vie. Une suite de mauvais choix, qui l’entraîne dans un long torrent sans fin de culpabilité et de désespoirs. La vie est une garce, Alex a peut être trop joué et a perdu. Alors la vie actuellement elle ne l’aime pas, pas la sienne. Mais comment l’avouer sans ternir encore un peu plus l’ambiance, si tant est que cela soit possible? Après avoir annoncé que sa propre mère s’est donné la mort pour échapper à la tristesse de sa vie, comment l’Anglaise peut oser affirmer qu’elle n’aime plus la vie. Et pourtant, c'est ce qu'elle ressent au plus profond d'elle. Elle n'aime pas la vie, la culpabilité, la douleur, la solitude. C'est pas la vie qu'elle veut, une vie qu’elle s’efforce de vivre jour après jour s’infligeant de devoir porter seule le poids de ses erreurs chaque jours. Sa vie la déçoit et elle se dégoûte un peu trop, et c'est ce cocktail explosif qui l’amène bien trop souvent à des conduites à risques et qui finit par venir s’ajouter à son trop plein d’erreurs et de mauvais jugements. Elle est coincée dans cette boucle insidieuse, sans espoir de rédemption, sans espoir de pardon. Mais jamais, à voix haute, elle n'a avoué détester sa vie ou même se haïr elle. Elle ne l'avait jamais fait, jusqu'à maintenant. « Toi c'est la mort qui veut pas de toi, moi c'est la vie qui veut pas de moi. » C'est avec difficulté qu'elle prononce cette phrase, entre l'alcool et les émotions, son élocution commence à devenir très incertaine. Elle a beau boire régulièrement, elle oublie parfois que son système n'est pas immunisé par les effets de l'alcool qu'elle ingurgite à trop grande dose. « J'crois qu'j'ai trop testé de choses et qu'j'ai perdu. Et la vie veut être sûre que j'comprenne le message. J'aimais la vie avant j'te jure. » Elle tente de sourire pour rassurer Kyle qui la regarde avec un peu trop d'attention. Il s'est ouvert à elle, et si elle sait une chose, c'est qu'elle respecte cet homme. Qu'elle respecte sa douleur et sa vie. Et c'est peut être parce qu'il semble pouvoir supporter les merdes de sa propre vie, ou parce qu'il lui démontre un certain intérêt, qu'elle lâche encore un peu plus et qu'elle renonce à son contrôle permanent sur les choses. Qu'elle s'ouvre avec encore plus de fragilité et de vérité qu'avant. Ou est-ce juste l'effet de l'alcool ? « Mais j'ai plus personne à aimé, personne qui m'aime, j'suis seule et ma mère a préféré se tuer que d'être avec moi. Ca montre comme j'suis importante même aux yeux d'ma propre mère. Et puis d'toute façon j'mérite pas qu'on m'aime. » On est loin du discours émotif et fort des dernières minutes, tout est plus brute, moins calculé, plus bancale aussi. Elle laisse sa tête partir en arrière et s'appuyer contre le dossier du canapé, regardant le plafond. Fermant les yeux par automatisme pour éviter de percevoir ce mouvement fictif mais pourtant bien trop réel dans ce tête de son appartement qui bouge lui donnant des nausées dont elle se serait bien passée. Elle se masse les tempes dans un effort désespéré et inutile de faire passer la douleur qui commence à venir lui frapper avec force le crâne. « J'avais tout pour être heureuse, j't'assure. Mais j'ai eu peur. Peur d'être heureuse tu parles d'une connerie. » Elle lâche un rire nerveux entre deux reniflements, quelle image pathétique elle renvoie à ce moment. Mais c'est toujours comme ça avec elle, lorsqu'elle est vulnérable, elle devient pathétique. Parce que ce lâché prise ne lui ressemble tellement pas, que lorsqu'elle craque totalement, c'est souvent pas très beau à voir. « Tu pensais que tu étais con et bien moi j'suis sûre d'être conne. J'étais amoureuse, tellement, mais il est pas mort, c'est même pas la vie qui me la prit c'est moi toute seule. Et je peux m'en prendre qu'à moi j'ai personne à blâmer, seule moi. J'suis partie parce que j'ai eu peur d'avoir un enfant avec lui. Alors c'est qui qui gagne ? J'ai échoué avec lui, j'ai échoué avec ma mère. On peut dire qu'j'suis une ratée et la vie n'a pas besoin d'une ratée comme moi. » Et prononcer ces mots lui fait extrêmement mal mais elle les pense au plus profond d'elle même. Sa voix intérieure le pense du moins puisqu'elle le lui rappelle un peu trop souvent pour son propre bien. Elle les ressent ses mots, et les partager avec un autre, semble aussi difficile que libérateur. « J'veux oublier tout ça, j'veux oublier mes erreurs, tout effacer mais pour ça j'dois assumer et j'arrive pas Kyle. Parce que j'suis qu'une lâche. » Elle laisse tomber sa tête sur le coté rencontrant l'épaule de l'inconnu sur lequel elle déverse ses dernières souffrances. Et elle se met à pleurer sans retenue, sans aucune modération, elle a vraiment épuisé son système, émotionnel et physique. Il n'est qu'un inconnu, flippant dans son peignoir, et pourtant il en sait plus sur la vie récente de la jeune femme que tout son entourage réuni. Il est le premier a lui porté un peu d'attention depuis plusieurs années, et cette pensée est pathétique. Il n'est qu'un inconnu lui aussi abîmé par la vie sur lequel elle laisse ses larmes se déverser et mouiller son tee-shirt. Elle ne voulait qu'être seule dans son lit pour se remettre de son séjour à Londres, le programme avait été bien différent. Pour le pire ou le meilleur ? C'était encore trop tôt pour le décider, mais l'Anglaise avait montré sa fragilité à cet inconnu et c'était presque une première pour elle d'être aussi honnête et authentique. Une étape nécessaire pour avancer, ou un coup d'épée dans l'eau ? Seul l'avenir semble savoir ce qu'il réserve à Alexandra Clarke, mais cette discussion risque de marquer la vie de l'Anglaise bien plus qu'elle ne le pense.
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Spoiler:


When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyDim 28 Juil 2019 - 3:33


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
Leurs regards s’accrochent et le temps s’arrête. La question perturbe la môme, faudrait être aveugle pour pas s’en rendre compte. Dans ses prunelles y’a plein d’interrogation, d’émotions contraires et d’incompréhension. Il voudrait la soulager, lui dire qu’il comprend, mais il la laisse se noyer dans la question, parce qu’au fond c’est le seul moyen d’apprendre à nager. Il le sait, c’est comme ça qu’il a fait. Le cœur à moitié crevé et l’âme lacérée par les horreurs de la guerre à Beyrouth, il a traversé l’Europe avec rien qu’un sac à dos, ses vêtements troués et son vague à l’âme. Il a cherché les réponses, il a cherché l’oubli, il a cherché la mort aussi mais il a fini par trouver la vie. Et tabarnak après ça il l’a plus jamais lâchée cette garce. Ni dans le deuil, ni dans l’exil, ni même en taule. Aujourd’hui c’est la tristesse qui gagne dans les iris d’une si jolie couleur - entre le bleu et le vert - de la douce jeune femme. La tristesse et la nostalgie. Il hoche la tête avec un sourire, parce qu’elle a pas besoin de l’exprimer ; il a compris. La vie elle l’aime et peut-être un peu trop fort. Elle est de celles qui s’abandonnent à l’amour et qui s’y perdent parfois comme seules les femmes savent le faire vraiment. Et aujourd’hui son cœur déchiqueté sait plus trop comment battre sans saigner. Alors elle se préserve, le conserve, et ose plus trop l’utiliser. Il est tellement sûr de lui qu’il est même prêt à lui en toucher deux mots et la remonter avec une petite tape dans le dos, mais quand elle ouvre la bouche, c’est quelque chose de complètement différent qui en sort. Bien emmerdé par ce retournement de situation, Kyte fronce les sourcils, accueille sa confession avec un sérieux respect tinté d’une surprise qu’il ne parvient pas tout à fait à cacher. La vie veut pas d’elle, qu’elle semble croire, comme si elle était pas sur ce canapé en face de lui à gonfler ses poumons et triturer les manches de sa veste. Elle dit qu’elle a testé trop de choses, qu’elle a perdu, comme si c’était pas ça le but de son existence, comme si la vie en avait quelque chose à foutre des messages qu’elle pouvait tirer de ses expériences. Trop de métaphores, trop de sens, il croirait encore entendre Jaimie et il sait pas si ce rapprochement l’irrite ou l’attendrit davantage. Mais enfin Alex avoue qu’elle a jadis aimé la vie et, bien trop impliqué dans l’histoire de cette jeune inconnue, il reprend espoir en sa petite théorie. Elle lui offre un sourire tellement triste que des pleurs lui auraient pas davantage crevé le cœur, et il incline la tête, ému par ses souffrances qu’elle avoue à demi-mot. Elle l’achève, cette pauvre gosse en mal d’amour, quand elle lui parle de sa mère qu’aurait préférer crever que d’être avec elle. Il trouve ça tellement triste qu’il la buterait bien une deuxième fois pour la peine cette daronne égoïste, ou bien alors il irait la repêcher dans la rivière des morts pour lui foutre une bonne raclée, lui passer l’idée de crever et la remettre sur pieds. Mais tout ça c’est pas possible et il le sait, sinon ça fait belle lurette qu’il aurait récupéré sa Lenore aussi et qu’il lui aurait remis les idées en place pareil.

Kyte sait pas si c’est le chagrin d’amour ou l’alcool mais il voit bien que sa petite protégée est dans le mal et il la regarde d’un air soucieux alors qu’elle lui avoue avoir peur d’être heureuse. Elle a l’air de penser que c’est une connerie mais lui il en connait plein des gens dans son cas et même qu’ils en ont pas conscience. Parfois c’est plus facile d’être triste, parce qu’alors on a plus rien à perdre. Mais être heureux, c’est risquer de tomber, de se briser, de s’abandonner. Elle rit mais Kyte sait bien que c’est pas de la joie. Elle lui parle de son amour qu’est pas mort, son amour qu’elle a fui parce qu’elle avait peur d’avoir un enfant avec lui. Et puis elle s’enlise dans sa douleur, dans cette pensée horrible et confortable à la fois que la vie ne veut pas d’elle. La fuite encore, partir avant d’être abandonnée. Et il voudrait lui dire d’arrêter de se tabasser comme ça, d’arrêter de se faire du mal et de se torturer l’esprit mais il veut pas la couper parce qu’après tout c’est peut-être comme du pus dans une vieille plaie : si on veut que ça guérisse un jour faut rouvrir l’abcès et faut tout laisser couler et alors ça fait mal et ça pue et c’est dégueulasse mais ensuite on a une jolie petite cicatrice et même si elle tire encore un peu parfois, c’est sûr qu’elle fait sacrément moins mal. Kyte il en sait un truc ou deux, parce que des cicatrices, il en a plein le corps et l’âme. Alors il ferme sa gueule et il se contente de récupérer sa petite tête quand elle finit par glisser sur son épaule. « Allons, allons... » Qu’il lui dit, ses grandes mains rugueuses caressant maladroitement la chevelure si douce de la jeune femme. « Voilà, c’est bien, laisse couler. » Il murmure machinalement tandis qu’elle noie son tee-shirt. Dans sa poitrine, son cœur gonfle et se resserre bizarrement. Heureux d’être là pour elle, désolé de l’avoir fait chialer comme une madeleine, ému par sa vulnérabilité, son courage, sa beauté. Il glisse un bras autour de ses épaules et la serre plus fort contre lui, berce doucement ce petit corps brisé par les sanglots. Ils restent un long moment comme ça, et il ne se risque à parler que lorsqu’elle se calme enfin. « J’vais t’dire un truc mon p’tit. C’est pas la vie qu’t’aimes pas. C’est les emmerdes. Et crois-moi personne aime les emmerdes. Enfin… sauf moi, parfois ! » Il plaisante avec un petit sourire taquin pour tenter de faire redescendre la pression et la faire rire un peu aussi. Il fouille dans la poche de son jean et lui tend un mouchoir en tissu – propre, grâce à la lessive d’Alex qu’il a lancé la veille. « Ton gars que t’a laissé filer… j’connais une fille qu’a fait la même connerie, parce qu’elle avait peur d’aimer, elle aussi. Aujourd’hui j’peux t’dire qu’elle aime pas trop sa vie non plus, seulement elle le sait pas encore. C’est qu’elle est douée pour s’mentir, t’sais. » Il soupire et s’écarte juste assez pour regarder le visage humide d’Alex et ses yeux rougis par des rivières de larmes, caresse son front du bout des doigts pour le dégager des mèches blond foncé qui s’y sont collées. « Toi tu regardes les choses en face et ça j’peux t’dire que ça d’mande un sacré courage ! » Il affirme en la fixant bien dans les yeux pour qu’elle puisse voir à quel point il est sérieux. « T’as fait des choix, tu les aimes pas, mais à l’époque c’était peut-être bien le seul truc censé qu’tu pouvais faire. Y’a des choses tu pourras jamais rien y changer et ça fait mal mais c’est comme ça, faut juste les accepter. » Il hausse les épaules, hésite à lui balancer la citation originale mais comme il se rappelle que ça vient de la bible, décide de s’en tenir à sa petite version plus colorée : « Mais y’a plein d’autres trucs c’est pas des fatalités. Et alors quand l’passé il vient toquer à ta porte pour t’frapper en pleine gueule, bah c’est qu’il est temps d’te bouger l’cul et d’changer les choses ! » Il ponctue sa phrase d’un coup de poing dans sa paume pour bien illustrer sa petite image dont il n’est pas peu fier.  

Mais il voit bien comme elle est abattue, toute tassée dans ses coussins comme une poupée brisée, avec l’alcool qui lui tourne la tête et les pleurs qui alourdissent son cœur comme ses paupières. « Mais pas c’soir. Ce soir tu t’reposes. » Il décide en s’extirpant du canapé. Un grimace sur sa gueule tandis qu’il étire ses vieux os qui gueulent, il se fait une note de plus jamais rester aussi longtemps dans la même position, même si une môme effondrée le cloue sur le divan. « Allez viens donc t’pieuter. » Il propose en l’aidant à se relever. Niché sous son épaule, un bras autour de sa taille, il aide la jeune femme à marcher jusqu’à son lit et l’installe là sur les couvertures. Puis il attrape un plaid qui traînait à ses pieds et la recouvre pour pas qu’elle ait froid. Môme bourrée couchée ; mission accomplie. Il pourrait partir comme ça sans un mot de plus mais il en a pas envie. Alors avec un soupir il s’assoit à ses côtés sur le matelas, caresse ses cheveux encore, comme il faisait avec sa môme quand elle était bébé et que le sommeil arrivait pas à la trouver. « Tu dis qu’personne t’aime mais tout ça c’est des conneries. Moi j’t’aime, et j’viens tout juste de t’rencontrer. T’sais pourquoi ? Parce que tu m’as laissé t’voir pour de vrai. Faut qu’tu fasses pareil avec les autres gens qu’tu connais. Ça fait peur, j’sais. Mais si y’a bien un truc qu’la vie elle m’a appris, c’est qu’les gens, les vrais et ceux qu’tu veux avoir pour amis bah ils savent pas aimer les masques, seulement c’qu’y a juste ici. » Du bout des doigts il tapote la cage thoracique d’Alex là où bat son joli petit cœur tout abîmé. « Et maintenant essaie d’dormir, ok ? Ça va t’requinquer. » Il pousse un grand soupir, comme pour évacuer les émotions de la soirée, n’empêche que son cœur se serre encore un peu quand il la voit avec sa jolie bouille et ses grands yeux tristes. Et peut-être bien que c’est la dernière image qu'il aura d'elle comme c’est ce que veut leur deal. Une soirée à cœur ouvert, une nuit à l’abri, et aux premières lueurs du jour il sera reparti. « Bonne nuit mon p’tit. » Il murmure, la gorge un peu nouée à l’idée de respecter sa parole et de plus l’importuner. Il sait qu’il a devant lui encore un visage qu’il oubliera jamais, encore une lueur qu’il revisitera sans ses souvenirs pour éclairer les nuits trop sombres quand la solitude passe un peu trop prêt de le rétamer. Alors il sourit pour la remercier, et pose un baiser chaste sur le haut de son front avant de se relever. Ses os grincent encore mais cette fois il les écoute pas et se contente d’éteindre la lumière. Et puis comme y’a plus aucune raison de s’attarder, il laisse ses pas le traîner vers la porte qui mène au salon, où y’a plus rien que la bouteille pour lui tenir compagnie et même qu’il compte bien s’assommer avec et roupiller jusqu’à l’aube dans l'oubli.    

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Alexandra Anderson
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le rêve éveillé
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Doubts can be swept away only by deeds » Alex 9OYzxwd Présence réduite
ÂGE : 34 ans. Née le 15/01/90
SURNOM : Maman résonne dans la maison à longueur de journée et elle adore ça. Elle sourit à chaque fois que Caleb l'appelle bébé ou mon amour. Sinon pour le reste du monde c'est Alex.
STATUT : Officiellement Madame Anderson. Maman fière de ses quatre enfants, même si seulement trois sont officiellement les siens.
MÉTIER : Journaliste sportive qui vient de lancer son propre podcast, interviews, débats, échanges, elle parle de sujet de société au travers du sport avec des sportifs et des spécialistes
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptySam 7 Sep 2019 - 5:04



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Alex & Kyte
 Elle se sent sombrer, prise de sanglots incontrôlables, et son corps se secoue au rythme de sa respiration irrégulière. Elle a mal, mais elle ne peut pas soigner ce mal. Il n'existe pas de remède, il n'existe pas de solution miracle pour ce genre de douleurs. Rien pour soulager ce genre de maux, et ouvrir son cœur à cet homme ne semble finalement pas une si bonne idée. S'ouvrir à la douleur, la laisser s'exprimer, sans se protéger avant. Elle n'arrive pas à contrôler ce trop plein d'émotions, cette réalité de sa vie qui la pousse à se sentir vulnérable, si affreuse aussi. Inadaptée à ce monde, incapable d'en voir encore la beauté, parce qu'elle ne se sent plus digne, plus apte à continuer à vivre ainsi et pourtant elle se sait incapable de changer. Parce qu'elle n'en a pas la force, parce qu'elle a peur de ce qui pourrait l'attendre après. Alors elle pleure sur l'épaule de cet homme, elle s'autorise ce moment de fragilité émotionnel, ce partage de la souffrance parce qu'il est là, parce qu'il est réceptif et parce qu'il ne la juge pas, jamais. Et le sent venir passer un bras autour de ses épaules, et elle se laisse faire. Elle le sent resserrer un peu plus fort son étreinte, et elle accepte ce contact physique. Et elle pleure encore un peu plus devant cette marque de tendresse, elle se laisser bercer par cet homme, elle se laisse entourer de ses bras et ce simple geste entraîne une nouvelle vague de sanglots. Parce qu'elle se sent en sécurité auprès de lui, parce qu'elle se sent entourée et soutenue et que ça la pousse à se laisser complètement aller. Le moment est propice, elle se sent soutenue, elle ne peut pas tomber parce qu'il la tient et qu'elle ne se souvenait plus ce que ça faisait de se sentir soutenue, de sentir entourée, de se sentir en sécurité dans les bras d'un autre. Elle ne se souvenait pas d'avoir reçu autant de marques d'attention de la part d'un homme qui n'était pas intéressé par son corps. Et elle abuse de cette présence, elle en profite parce qu'elle se sent libre de pouvoir pleurer alors maintenant qu'elle a ouvert les vannes, elle n'arrive plus à arrêter et elle pleure un long moment dans les bras de cet homme, silencieux. Et enfin elle se calme, sans doute trop épuisée même pour sangloter. Alors son corps se calme, ses yeux restent humides mais plus aucunes larmes ne semblent pouvoir couler. Et le bruit des sanglots d'Alex laisse place à un calme que Kyte se risque à briser. Et il tente une petite plaisanterie, un petit sourire en direction d'Alex qui tente de lui répondre et de sourire mais elle sait qu'elle n'est pas convaincante mais elle apprécie ce qu'il tente de faire. Il s'écarte un peu et Alex sent les bras forts la lâcher et elle a peur. Mais il reste proche d'elle, il prends soin d'elle et elle ne sait pas pourquoi cela la touche autant. « Toi tu regardes les choses en face et ça j’peux t’dire que ça d’mande un sacré courage ! » Le problème c'est que la plupart du temps, elle était incapable de faire face à tout ça justement. Préférant se noyer dans l'alcool comme ce soir, préférant enfuir ses peurs et ses craintes au plus profonds d'elle même. Elle n'avait pas su regarder les choses en face à l'époque et depuis, elle continuait à osciller entre la crainte d'assumer et l'envie d'oublier.  « Mais y’a plein d’autres trucs c’est pas des fatalités. Et alors quand l’passé il vient toquer à ta porte pour t’frapper en pleine gueule, bah c’est qu’il est temps d’te bouger l’cul et d’changer les choses ! » Un très léger rire sort de la bouche de l'Anglaise, quand il accompagne sa phrase par une illustration de ses propos. Changer les choses, oui mais il y a des choses qui ne peuvent pas être changées, et c'est injuste finalement. On a tous le droit à l'erreur non ? Alors pourquoi certaines erreurs sont bien plus difficiles à porter ? Pourquoi on ne peut pas tous avoir le droit de revenir en arrière, au moins une fois dans sa vie ? Elle n'a pas la force pour lui répondre, pas ce soir. Le passé vient de revenir, de la frapper en pleine gueule et elle est KO. Le combat dont parle Kyte devra attendre encore un peu. « Mais pas c’soir. Ce soir tu t’reposes. »  Et ça aussi il l'a vu, c'est qu'il a l’œil attentif, et elle ne sait plus ce que ça fait d'avoir quelqu'un qui se soucis d'elle. Parce qu'elle est bien trop seule depuis longtemps. Il l'aide à quitter le canapé, il l'empêche de tituber en la soutenant et il l'installe sur son lit, la couvrant d'un plaid alors qu'elle se laisse totalement faire. Et elle se rappelle à une vie ou elle avait des personnes bienveillantes à ses cotés. Des personnes comme Kyte, qui prenait soin d'elle quand elle était au plus mal. Mais ce soir, elle vit les choses différemment, parce que Kyte ne représente pas une figure amicale, ou un possible amant, il la renvoi à ce père qu'elle n'a jamais eu. Et est-ce l'alcool, ou l'extrême fragilité émotionnelle dans laquelle elle s'est plongée durant cette soirée, qui l’entraîne à y voir dans ses gestes une relation père/fille ? Elle en sait rien finalement, elle n'a jamais eu d'exemple, elle n'a jamais eu ce lien avec son père. Alors quand il s'assoit prêt d'elle et qu'il caresse ses cheveux, quelques larmes coulent de ses yeux. Parce que cet homme, inconnu en début de soirée, s'est montré bien plus bienveillant, bien plus attentionné que son père, son propre père dans toute sa vie. Et c'est une triste réalité, parce que lui se préoccupe d'elle, ce que son père n'a jamais semblé être en mesure de faire. « Tu dis qu’personne t’aime mais tout ça c’est des conneries. Moi j’t’aime, et j’viens tout juste de t’rencontrer. T’sais pourquoi ? Parce que tu m’as laissé t’voir pour de vrai. Faut qu’tu fasses pareil avec les autres gens qu’tu connais. Ça fait peur, j’sais. Mais si y’a bien un truc qu’la vie elle m’a appris, c’est qu’les gens, les vrais et ceux qu’tu veux avoir pour amis bah ils savent pas aimer les masques, seulement c’qu’y a juste ici. »  Et il arrive à toucher en plein cœur l'Anglaise avant même qu'il ne vienne poser son doigt sur sa cage thoracique. Et Alex se met à penser qu'il ferait un bon père, et elle se souvient de leur discussion. Et cette pensée pourrait être ironique si ce n'était pas tellement triste. Parce qu'Alex est persuadée qu'il aurait fait un bien meilleur père que son père à elle. Parce qu'il lui montre qu'il est capable de se préoccuper d'autre chose que de lui même.  « Et maintenant essaie d’dormir, ok ? Ça va t’requinquer. Bonne nuit mon p’tit. » Et il se lève pour quitter la chambre d'Alex, il va partir et elle va se retrouver seule, encore. Il n'était pas censé être là ce soir, il n'était pas censé être l'épaule sur laquelle Alex a déversé ses peines, et pourtant c'était ce qu'il venait de se passer. Alex n'est plus en état d'être lucide, elle ne réalise pas encore tout ce qu'il vient de se passer, ni à quel point elle s'est lié à cet homme. Elle ne le réalise pas encore parce qu'elle est trop bourrée, trop fatiguée, trop émue pour se rendre compte de tout ça. Mais elle a conscience d'une chose. Elle ne veut pas qu'il parte. Elle ne veut pas être seule. Elle a besoin de bienveillance dans sa vie et il est là pour elle. « Tu peux rester cette nuit ? Je veux pas être seule. Tu peux prendre le  canapé, il est pas très confortable mais il est disponible pour toi si tu le veux, autant de temps que tu le veux. » Et elle commence à fermer les yeux, sa tête tourne, la pièce tourne alors qu'elle se recroqueville sur son lit. « Kyle ? » Elle l'appelle alors qu'il est en train de quitter sa chambre. Les yeux clos, ses genoux contre son ventre. « Merci. J'aurais aimé que mon père soit comme toi. Qu'il soit prêt à tout quitter pour réparer ses erreurs. Qu'il soit là pour me rassurer. » Elle s'endort lentement, ses mots sont chuchotés, elle ne regarde plus son invité. Mais à ce moment de la soirée, elle ne le considère plus comme étant un intru dans sa vie, ni comme étant un squatteur, mais comme son invité. Elle lui offre le droit d'être ici dans son appartement. C'est en tout cas la vérité au moment de se coucher, au moment de rejoindre Morphée alors qu'elle ressent les effluves d'alcool lui embrouiller le cerveau et l'esprit. Et peut être qu'à la lueur des premiers rayons du soleil, les choses seront différentes mais ce soir, elle s'est livrée à lui avec authenticité et il a été là pour elle. Amical, compréhensif, attentif, attentionné. A sa manière bien à lui, il a touché Alex au plus profond d'elle même. Son histoire, ses failles, ses forces, leurs ressemblances troublantes et leurs vies semées d’embûches les a rapproché. Et ils ne se seraient peut être jamais rencontrés dans une autre vie, mais leurs chemins s'étaient croisés et Alex s'était prise d'affection pour ce grand gaillard. Mais la vie était étrange pour eux, et au réveil, une fois sobre, il était difficile de prévoir la réaction des deux écorchés de la vie. Parce qu'ils s'étaient livrés l'un à l'autre, et si ça les avait rapproché sur le moment, il allait falloir gérer cette nouvelle donne, cette vulnérabilité qu'elle lui avait laissé voir. Mais demain est un autre jour et avec ces deux là, des surprises sont encore possibles. Avec lui, elle n'était pas au bout de ses surprises !
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Message(#) Sujet: Re: Doubts can be swept away only by deeds » Alex Doubts can be swept away only by deeds » Alex EmptyLun 9 Sep 2019 - 21:57


doubts can be swept away only by deeds
Alex & Kyte
Il a la main sur la poignée de la porte quand la voix de la môme s’élève derrière lui. « Tu peux rester cette nuit ? Je veux pas être seule. Tu peux prendre le  canapé, il est pas très confortable mais il est disponible pour toi si tu le veux, autant de temps que tu le veux. » Qu’elle lui demande d’une petite voix. Un sourire tendre et triste à la fois vient friper son visage marqué par le temps. Kyte en crève d’envie, mais il devrait pas. C’est dangereux de rester trop longtemps au même endroit, surtout après lui avoir dévoilé autant d’indices sur son existence chaotique. Et pourtant il en a besoin au moins autant qu’elle. Se sentir invité quelque part, partager un verre et un moment de vulnérabilité. Vivre et ne plus survivre, l’espace de quelques minutes, quelques heures, quelques jours. Alors il sait bien qu’il va s’étaler sur ce vieux canapé, y roupiller toute la nuit, et caresser l’idée de passer un peu plus longtemps en cette douce compagnie. « Kyle ? » Elle appelle doucement, l’arrachant à ses pensées. « Oui mon p’tit? » Il répond à voix basse, pour ne pas la tirer des bras de Morphée dans lesquels elle semble déjà se réfugier. « Merci. J'aurais aimé que mon père soit comme toi. Qu'il soit prêt à tout quitter pour réparer ses erreurs. Qu'il soit là pour me rassurer. » Son cœur tombe dans sa poitrine, et une émotion bizarre vient lui serrer la gorge. Il déglutit pour la faire passer, se dit qu’une bonne liqueur serait pas de trop pour dénouer tout ça. C’est qu’elle touche une corde sensible en le renvoyant à cette image de père dont il ne se sent pas digne ; aux dégâts qu’il a infligés à sa propre gamine. Dans le fond c’est pas un père comme lui qu’elle voudrait, c’est un père qui l’aime, un père comme elle mérite. Mais lui, il sait pas être comme ça sur la durée. Impossible de faire autrement, sa vie est trop instable, son âme pareille. Et il le voyait bien dans les yeux de sa môme qui devenait de plus en plus froids, ce que ça faisait d’avoir un père qui revenait quelques heures et repartait quelques mois. Alors il peut pas se résoudre à la remercier, parce qu’il mérite pas ses paroles douces comme le sirop d’agave. « J’suis là, et j’serai là à ton réveil aussi. » Il lui assure alors. « Dors maintenant. » Il aimerait lui dire qu’il restera aussi longtemps qu’elle veut bien de lui, mais Kyte sait bien que tout ça c’est des conneries, une promesse qu’il a jamais pu faire à personne dans la durée. Ni à sa môme, ni à sa femme, ni aux autres nanas avec qui il a batifolé et promis la lune au cours des années, ni à la p’tite Jaimie non plus qui cherchait elle aussi un père pour réparer les dégâts que le sien a infligé à son âme. Décidément les paternels font de sacré dégâts sur leurs innocentes progénitures. Le cœur lourd, il regarde la jolie môme glisser dans son sommeil, et puis une fois qu’il peut plus justifier son attardement dans cette chambre sans se donner l’impression d’être un type vraiment très louche, il sort et referme doucement la porte derrière lui.

Dans le salon, le canapé est toujours là pour l’accueillir, jonché d’un plaid et des coussins éparpillés pendant leur discussion à cœur ouvert. Il s’étale sur le tissu rêche et récupère jalousement sa bouteille. Quelques goulées les yeux fixés sur le plafond ciré. Quelques pensées confuses brodées d’espoirs et de regrets. Quelques rêves encore dans lesquels il se glisse tout éveillé, jusqu’à ce qu’enfin le sommeil vienne l’y pêcher. Il dort d’une traite cette nuit-là. Aucun songes ni cauchemars pour troubler sa sérénité. Quand il ouvre les yeux quelques heures plus tard, c’est parce que la douce lumière du petit matin vient lui caresser les paupières. Derrière la vitre le soleil brille et les oiseaux chantent, alors Kyte se dit que c’est le présage d’une bonne journée. Un coup d’œil à la porte encore tirée d’Aex lui indique que son hôtesse est toujours au pays des rêves. Alors avec un grognement il s’extirpe du canapé et fait craquer les os endoloris de son dos. Bon sang, j’ai plus l’âge de pas avoir de matelas attitré qu’il se dit comme tous les matins. Il a clairement pas hâte de retrouver son bout de carton dans la ruelle en bas, mais il est reconnaissant d’avoir pu passer la nuit au chaud, enroulé dans un plaid douillet, étalé sur un canapé presque moelleux tout compte fait.

Alors pour remercier sa belle amie tourmentée de sa délicate attention, l’envie de lui cuisiner un petit déjeuner traverse son esprit. Immédiatement et pour faire les choses bien - une fois n’est pas coutume - il enroule un tablier plutôt féminin mais fort joli autour de sa taille pour protéger sa chemise et son jean des traces de farine (et surtout parce que ça renforce encore son impression idyllique d’avoir un petit chez lui). « J'aime la nature et les fleu-fleurs des champs… » Qu’il chantonne doucement en ouvrant les placards un à un, à la recherche des ingrédients nécessaires à la confection de ce petit déjeuner canadien qu’il étale sur le plan de travail. « Mon cœur est tout ému et, dieu que c'est touchant ! » Discrètement, il mélange la farine, le sucre, la levure et le lait de riz qu’il a volé la veille à l’épicier du coin. « Je vais m’éteeeendre sur l’herbe teeeendre, en écoutant d’un œil distrait, l’odeur si fo-orteuh des-es forêts la-la-la… » Qu’il s’emporte légèrement, oubliant totalement la discrétion qu’il s’était imposé pour ne pas réveiller Alex. La poêle sur le feu, il verse l’appareil et regarde ses pancakes vegan cuire avec une profonde satisfaction. Un bon p’tit dèj bien d’chez moi ; y’a qu’ça d’vrai pour commencer la journée ! Il a une vague pensée pour son enfance et les souvenirs ravivés par l’odeur délicieuse qui lui chatouille les naseaux. Douce innocence, joies simples de la ferme, maison habitée par les chants délicats de sa mère, les beuglements grossiers de son père, l’éclat de rire de ses frères et sœurs. Tant de personnes effacées par le temps, si proches autrefois et étrangères aujourd’hui, luttant au loin pour leur propre survie. Le paternel enterré depuis longtemps, la mère vivante peut-être encore, les frangins plus heureux que lui, il espère. « L’odeur si fo-orte des-es forêts la-la-la ! » Il répète avec plus de conviction, pour chasser la nostalgie qui le guette et revenir dans le présent. Du coin de l’œil, il repère la silhouette d’Alex qui hésite à l’entrée de la pièce. Sa petite tête semble bien reposée, mais ses traits sont aussi plus réservés, comme si le lien tissé entre eux la veille s’était un peu évaporé avec l’alcool pendant la nuit. Kyte n’y prête pas attention. Lui, il a jamais besoin de boire pour se sentir proche des gens. « Ah, tu tombes bien mon p’tit ! Installes toi donc là ! » Qu'il l’invite encore à rentrer chez elle. Il écarte une chaise pour l’inciter à s’installer à table puis s’en retourne à ses fourneaux. La jolie couleur dorée lui indique que sa première fournée est prête, alors il sort une assiette et y dépose trois petits pancakes pour elle en chantonnant sans paroles la suite de sa chanson. Il dépose deux pépites de chocolat pour les yeux, une autre dizaine pour dessiner un grand sourire, puis il recouvre le tout d’une dose généreuse de sirop d’érable, le seul moyen de manger correctement ses pancakes! Il s’écarte pour observer le résultat, les mains sur les hanches et un sourire satisfait sur sa face froissée. « Wakey wakey chocolate pankey!* » Il annonce alors fièrement en déposant l’assiette devant sa gentille hôtesse. Les poings sur les hanches, il guette sa réaction avec un air un poil niais tant il est fier de son petit effet. « Après la soirée d’hier j’me suis dit qu’il te faudrait un petit quelque chose pour t’requinquer ! Et pis j’voulais t’remercier aussi ! » Il annonce joyeusement, sans la moindre gêne pour leurs blessures et défauts de caractère étalés la vieille à la lueur des étoiles.

That is the great fallacy: the wisdom of old men.
They do not grow wise. They grow careful... but I didn't.
Pando


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