La tornade Lucy vient de quitter la chambre mais nous savons tous les deux que ce n'est qu'une question de minutes avec qu'elle ne revienne et sans doute avec sa sœur, pour deux fois plus d'énergie à gérer. Déjà Lucy semble bien trop énergique seule mais Lena est encore pire une fois réveillée et je ne suis pas encore en état de pouvoir gérer tout ça. Caleb n'en parlons pas, je crois que c'est encore pire que moi ce matin. « Malheureusement, non…. » Il n'a pas beaucoup dormi, et pas bien, mais ça n'a rien de surprenant, ajouté à tout ça la petite gueule de bois, je comprends parfaitement que le réveil soit désagréable pour lui.  « À ton avis ? » Je le regarde, je connais que trop bien la réponse finalement, je sais qu'il doit regretter mais c'est assez drôle finalement de ne pas être celle qui souffre de la gueule de bois. « Je ne me suis même pas rendu compte que je buvais trop. » Caleb a toujours été plus mesuré que moi, plus responsable et conscient de ses limites et c'est rare finalement qu'il finisse ainsi et cette sensation n'est pas quelque chose avec laquelle il a l'habitude. « C'est toujours le cas ça chéri, surtout que c'est rare que tu boives, ton corps est pas habitué, tu es novice dans l'art de gérer les gueules de bois. » Il ne l'est pas dans l'art de gérer les autres en gueule de bois en revanche mais les rôles sont inversés et je réalise que cette situation me va très bien. « C'est en te voyant ce matin que je me dis que vraiment ça me manque pas les réveils des lendemains de cuite. » Ca fait presque 4 ans que je n'ai pas bu une goutte d'alcool et si l'envie se fait ressentir encore par période, je suis heureuse de ne plus avoir à gérer les réveils avec la gueule de bois surtout maintenant que nous avons des enfants qui eux n'attendent pas que l'on soit opérationnels pour venir nous réveiller en criant. Lucy a réveillé Lena et leur discrétion est telle qu'on les entends depuis notre chambre. « Elle est adorable… » Elle est juste en train de manigancer avec sa sœur pour ne surtout pas que je m'occupe de son petit déjeuner, mais oui elle est adorable. « Elle est juste en train de me clasher mais oui elle est adorable. » Je ne suis pas vexée par les mots de Lucy et elle me fait même rire parce qu'en soit elle a raison, et je sais que pour d'autres sujets c'est vers moi qu'elle va venir, mais pour la nourriture, elle a clairement choisi Caleb et c'est une preuve qu'elle a du goût notre fille, parce que soyons réaliste entre Caleb le chef étoilé et moi, il n'y a même pas de discussions possibles, et je comprends que Lucy préfère son père même si j'essaye de me défendre un peu devant Caleb. « Tu étais une catastrophe en cuisine. » Je le regarde les sourcils levés, faussement vexée mais avant que je n'ai le temps de lui répondre, il m'embrasse avec tendresse et je lui souris. « C'est ça rattrape toi avec un bisou. » Mais il n'a visiblement pas fini avec mon niveau en cuisine. « Mais tu t’es améliorée. Un tout petit peu. » Je me suis améliorée, en même temps c'était dur de faire pire, mais si ça peut paraître positif ce qu'il me dit quand je vois son index se rapprocher de son pouce encore, je comprends que mes progrès sont vraiment tout petit comme il le dit. « Tu sais que je suis pas du matin, tu veux me vexer ? Je préfère quand tu m'embrasses et que tu parles pas, tu es plus gentil. » Ce n'est bien entendu pas avec sérieux que je lui dis tout ça, mais avec un sourire et air faussement vexée et boudeur, juste dans l'optique d'avoir un autre baiser sans doute. Parce que sinon, il a raison. Je suis une catastrophe en cuisine, ou plutôt je l'étais et si aujourd'hui je peux réussir à faire quelques plats, je reste tout de même bien souvent capable de rater même les choses les plus simples, souvent plus par inattention que parce que je suis nulle mais la cuisine n'a jamais été mon point fort et ne le sera sans doute jamais et je suis mariée à un chef étoilé, j'ai clairement une bonne excuse pour ne pas cuisiner non ? Il est bien plus doué que moi, et je ne pourrais jamais rivaliser avec lui et ça nos filles l'ont déjà bien compris du haut de leur 3 ans et après une discussion toutes les deux, c'est auprès de leur père qu'elles mettent à exécution leur plan, un plan mené par Lucy qui fait tout pour faire craquer son père, bien aidé par Lena qui rejoins sa sœur pour plus de mignonnerie. Elles savent très bien comment faire craquer Caleb et je n'ai pas besoin d'attendre la réponse de Caleb pour savoir qu'il va céder, c'est la définition même du papa poule. « Bon…ok. D’accord. » Je souris en entendant sa réponse, et quand il me regarde je lève les épaules en riant doucement parce qu'on savait tout les deux qu'il allait craquer finalement et que même un mal de tête ne résisterait pas face aux petites têtes trop mignonnes de ses deux princesses. « Tu as résisté longtemps dis donc. » Une pointe de sarcasme dans la voix. Elles n'ont même pas eu à le couvrir de bisous ou de câlins, juste à le regarder avec leurs petits yeux et il a craqué pour la plus grande joie des filles qui font bien entendre à quel point elles sont heureuses et je sais que Caleb doit regretter ce cri de joie des jumelles. « À plusieurs conditions ! » Je ne sais pas quelles sont les conditions mais je sais qu'elles vont accepté tout de suite, parce que si Caleb est capable de céder rapidement face à elles, elles sont aussi à l'écoute de leur père, la preuve, elles ne parlent plus et attendent les conditions posés par Caleb. « Premièrement, s’il vous plaît, arrêtez de crier. Ensuite, maman vient avec nous comme ça je lui montre comment moi je fais mes pancakes pour qu’elles puissent vous en faire une prochaine fois. » Caleb me regarde un sourire aux lèvres et si l'idée de cuisiner aussi tôt ne m'enchante guère, je suis réveillée et j'ai envie de passer du temps avec eux. « Je sais pas qu'est-ce que j'ai à gagner ? » C'est à Caleb que je m'adresse un léger sourire sur les lèvres. « Et dernière condition, papa a mal à la tête, alors vous me faites un bisou magique pour soigner mon bobo ? » Les filles n'hésitent pas une seconde pour venir embrasser leur père, elles veulent qu'il se lève et sans même qu'il demande elles auraient sans doute fini par grimper dans notre lit pour lui faire des bisous et des câlins. « Je peux aussi avoir un bisou magique de ta part ? »  C'est à moi qu'il s'adresse, il me chuchote ces mots et je me rapproche de lui. « Tu peux tout avoir de ma part tu le sais bien. » C'est en déposant d'abord un baiser sur sa joue que je lui murmure ces quelques mots, et juste après je viens déposer un baiser sur ses lèvres. Le baiser est court et pourtant c'est Lucy qui y met fin puisqu'elle grimpe sur le lit et s'immisce entre Caleb et moi. Elle dépose plusieurs bisous sur la joue de Caleb et vient même lui faire un gros câlin en passant ses petits bras autour du cou de son père. « C'est bon, t'as plus bobo ? Tu te lèves ? » Elle n'a pas oublié ce qu'elle veut et ce qu'elle veut c'est que son père se lève pour lui préparer des pancakes et malgré son petit air trop mignon, elle reste concentrée sur son objectif. On a gagné quelques minutes au lit mais je sais que ce moment est fini et que les filles ne vont pas renoncer et nous laisser dormir, c'est la joie d'être parents. Lena nous a rejoins dans le lit et semble être désormais bien réveillée elle aussi, et saute sur le lit. « Je donnerais cher pour une grasse matinée. » C'est à Caleb que je m'adresse mais je sais que ce n'est pas pour aujourd'hui, ni même pour les jours à venir mais c'est notre vie désormais et je finis par me lever non sans un léger soupir et à peine debout j'ai Lena qui me saute dans les bras et s'accroche à moi. Voilà au moins une bonne raison de se lever, ce câlin me donne le sourire et je regarde Caleb se lever avec Lucy. « Ca va, ça tourne pas trop ? Tu vas pouvoir cuisiner ? » Parce qu'il a cédé aux filles et il va devoir assumer, parce qu'elles sont pas prêtes de le laisser tranquille et sa journée risque d'être bien longue.  


@Caleb Anderson       

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