Le soleil est chaud dans le ciel bleuté. Les nuages gris stagnent dans son étendue qui semble si éloignée. Dans la cour d’école, les enfants crient, courent, se battent à coup d’épée. Les jeunes filles se font des tresses de plus en plus serrées. Les garçons s’imaginent dragons et chevaliers. Raphael, lui, il a trouvé cachette sur le haut d’un rocher. Quelques feuillages camouflent sa silhouette isolée. Il est seul parce qu’il le veut ; car, dans sa petite tête, il n’y a qu’une accumulation de pensées. Il est trop timide pour se joindre aux groupes enjoués. Un moment, il redresse la tête car il entend des plaintes effrayées. Il ne reconnait pas la jeune fille qui, par un groupe de garçons plus vieux, s’est fait encercler. Il n’a jamais eu le courage de lever le poing, Raphael, mais, devant cette injustice, il ne peut pas jouer l’effacé. Alors, dans une lancée qui ne lui ressemble pas, il se hisse sur ses baskets et rejoint le groupe de cinglés. La première chose qu’il fait en arrivant à la hauteur des agresseurs, c’est de sourire timidement, comme s’il savait qu’il n’avait pas raison de s’être présenté. « Qu’est-ce qu’elle a fait pour que vous la menaciez ? » Il demande alors que tous les yeux froncés se tournent vers sa silhouette étriquée. « Tu as envie de toi aussi te prendre une volée ? » Répond celui qui semble avoir pris les rênes de l’armée. Raphael secoue la tête, surpris, et ses yeux bleus plongent seulement quelques secondes dans ceux de la petite fille, à peine plus âgée que lui, qui a les cheveux ébouriffés. Ce sont les autres garçons qui, de sa tignasse bouclée, se sont moqué. C’est probablement la faute de la pluie qui, quelques minutes plus tôt, sur la cours s’est ruée.  

C'était censé être sa journée aujourd'hui. Ce matin, elle avait soufflé ses dix bougies. Ce matin, elle avait enfilé sa robe la plus jolie. Elle était timide Ginny, elle était de ces silhouettes que si facilement on oublie. Et pourtant son visage sourit, ses yeux renvoyaient des dizaines de teintes qui inspiraient la plus belle des nuits.

Sa maman l'avait bien sûr immortalisée en une dizaine de photographies. C'était qu'elle vieillit et qu'elle avançait dans la vie, sa gamine à la tête bien remplie. Elle rêvait éveillée d'un monde aux possibilités infinies, elle partirait à l'aventure demain matin si on lui disait oui. Dans la voiture jusqu'à l'école jamais elle n'en avait fini, d'énumérer tous ce qu'elle avait ajouté à sa liste annuelle de défis pour un jour se sentir accomplie.

"Tu vas en manger une toi aussi." son souffle à elle, il ralentit. C'est bien contre toute attente qu'on avait pris sa boîte à lunch comme artillerie, elle qui voulait simplement manger tranquillement son pudding au riz. Son nouveau pire ennemi se tenait bien droit devant celui qui avait tout pour être son meilleur ami. Il l'ignorait, Raphaël Elly, que Ginny en pinçait pour lui. "Laissez-le, c'est l'heure du midi." elle espèrait qu'ils garderaient leur colère pour l'après-midi, pour la défouler durant la partie de rugby.

Mais pourtant ils n'en avaient pas fini, quand ils se mettaient en mode monarchie. Que leur grand roi de onze ans et demi dévoilait si facilement et si vilainement sa stratégie. "Dégage ou c'est toi que je cogne mon esti." il fit un pas, elle restait stoïque pauvre enfant maudit, elle qui tremblait devant leur maigre sursis. "Tentons de jouer à la psychologie." qu'elle avançait la voix qui périt, contre sa gorge dramatiquement endolorie.

Alors, elle feignait l'autonomie. Elle mettait de la distance entre eux deux et la zone des interdits, elle sifflait une chanson enfantine qui a tout de celles qu'elle avait apprises en colonie. "Tu crois qu'ils nous ont suivis?" qu'elle demandait, à travers la pluie, les quelques gouttes noyant le ciel d'Australie qui recommençaient à causer sur sa robe de cruels nouveaux plis.

Du bout du pied, sur le sable elle écrit, le bac à jeux qui en devinait leur seul répit. Elle y traçait des colibris et des pistes de ski, elle rêvait d'un battement de cils de s'envoler vers la Tunisie ou le Royaume-Uni, bref de disparaitre loin d'ici. Avec  lui.

Je n’ai pas le courage d’un chevalier, je ne saurais pas tenir une épée haute dans le ciel pour que sa pointe déchire mes ennemis. Mes bras trembleraient, mes os sont tellement petits. J’ai le corps d’un danseur : quand je saute pour retomber sur un pied, je ne sens pas mon poids dans les airs. Je ne fais aucun bruit quand je traverse le corridor pour rejoindre la cuisine sans que mes papas ne m’entendent. Je peux grignoter une boîte entière de biscuits : pas un gramme de gras ne s’accumule sur mon ventre. J’ai de la chance, on pourrait dire.

Mais pas aujourd’hui. Car, ce corps qui est le mien, il ne peut pas rivaliser avec ces trois garçons plus grands que moi qui se sont mis en tête de voler la boîte à lunch de la petite fille dont je ne connais pas le nom – elle me l’a peut-être dit mais j’ai oublié. "Dégage ou c'est toi que je cogne mon esti." J’avale ma salive en entendant ce sacre qui n’a jamais été prononcé entre les murs de ma maison. Je suis un bon garçon, enfin, je crois. Je me fais habituellement discret et, le son de ma voix, peu de gens peuvent le discerner à travers une foule. Je n’aurais pas dû me glisser entre la petite fille bouclée et ces trois géants, je sens que je vais le regretter. « Laissez-la ! » Je tente une seconde fois, bien que ma phrase se termine en un hoquet de frayeur qui n’intimiderait pas la plus petite des grenouilles. Et, dernière moi, je sens la main de la petite qui me serre le poignet. Je n’ai pas le temps de redémarrer mes neurones crevés que ses jambes me poussent dans sa lancée. Je la suis sans regarder derrière : elle m’apporte jusqu’au bac à sable, où une pelle a été oubliée. Nous somme dans la cours de la maternelle, je me sens encore plus ridicule, ici. "Tu crois qu'ils nous ont suivis?" Ma respiration est saccadée, la course m’a surpris. Mais je me retourne, alerte, pour m’assurer qu’aucun monstre ne fait trembler le sol derrière nous. « Je ne sais p… » Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que l’horrible gueule d’un des agresseurs apparaît au coin de la façade en brique de l’école. « Tu tiens vraiment à ton lunch ? » Je demande, la voix tremblante, voyant déjà ma vie défiler devant mes yeux. Quel triste destin pour un gamin de douze ans. J’aurais dû m’enfermer aux toilettes comme je le fais tout le temps pour éviter les ennuis.    

Tout ce que je voulais, c'était de profiter un peu d'une journée de répit. C'était difficile de faire sa place dans une école où chaque jour les moqueries prenaient le pas sur tout le reste. Contrairement à Matt qui était déjà à la première journée de classe devenu le roi incontesté de la cour d'école ou de Jillian, qui terrorisait qui que ce soit la regardait de travers, moi, je me complaisais toujours et éternellement en frôlant les murs, en jouant les ombres.

Bien sûr que j'ai remarqué ses espadrilles colorées avant de redresser le menton, de plonger mon regard humide dans le sien bien plus vaillant. Bien sûr que j'ai esquissé un sourire rassuré une seconde et désespérément triste la suivante quand ses tentatives de sauvetage se sont soldées en un échange aussi agressif que raté avec ses nouveaux nemesis, qui sont les miens depuis trop longtemps déjà.

Ce n'est pas l'idée du siècle de l'entraîner à un mètre à peine avec moi, mais j'ai dix ans, (presque) toutes mes dents, et une forte envie de fuir tout ce qui me terrorise. Cruellement, la liste est longue et s'allonge encore un peu plus aujourd'hui.

« Tu tiens vraiment à ton lunch ? »
« C'est la seule chose à laquelle je tiens... » que je souffle, à demi-mot, la voix enrouée et bien honteuse par-dessus le marché.

Mon coup d'oeil est tellement désolé, il l'est encore plus lorsque mes pauvres petits doigts se resserrent sur les ganses de ma boîte à lunch, au point où mes jointures blanchissent sous la tension.

« De base, mes parents pensaient que c'était juste un caprice, mais vraiment, depuis presqu'un an, j'arrive pas à manger rien d'autre que du pudding au riz. On dirait que tout goûte trop fort, que tout dérange, que mes papilles sont incapables de tolérer. Ça t'es déjà arrivé, de ressentir tout à un point tel que tu n'arrives plus à gérer? Ils croient que ce sont peut-être des allergies, me font faire des tas de tests que je comprends pas et c'est de plus en plus épeurant et je suis de plus en plus effrayée et en attendant c'est la seule chose que j'arrive à avaler. Personne le sait. Je suis désolée. »

Il s’attendait à ce qu’elle abandonne la lutte déjà perdue. Ils sont trois, eux ne sont deux. Les équipes ne sont pas justes, la moindre chance de réussite n’a jamais existé. Mais quelle idée il a eue, Raphael, de jouer les soldats pour sauver une petite fille qui sera fera quand même voler son lunch ? Il cherche autour de lui une solution mais il ne trouve rien. Ce n’était pas comme s’il était le héros d’un film ou d’un jeu vidéo. Il n’a pas les poings de Megaman et il ne peut pas gober ses ennemis comme le fait Pacman. Sa tête dévie vers le bas, il cherche une arme improvisée dans le sable mais, sous sa semelle, il ne trouve qu’un vieux pog sale sur lequel il arrive à discerner le dessin d’un vinyle. Un objet bien inutile pour se défendre contre une bande de gorilles affamés. Plus loin, deux enfants s’amusent à faire descendre un slinky le long des escaliers en pierre qui mènent jusqu’aux fontaines à eau. Au nord, une petite fille admire sa collection de cartes Pokémon – il paraît qu’elle a un Charizard, la veinarde. « C'est la seule chose à laquelle je tiens... » Eh bien, si elle tient davantage à son repas qu’à la vie, elle devrait revoir ses priorités. À moins qu’elle cache un précieux walkman dans sa boîte à Lunch, ce qui serait fort surprenant puisque ce ne sont que les plus riches qui arrivent à se payer ce genre de gadget électronique dont rêve Raphael. Il adore le son s’échappant d’un tourne-disque ou d’une radio, mais qu’est-ce qu’il aimerait pouvoir amener avec lui sa musique dans tous les coins du monde.

Puis, elle se lance dans des confessions surprenantes. Elle admet que son estomac n’accepte que le pudding et… voilà une information plutôt inattendue. Il fixe la boîte à lunch de la petite fille, sur laquelle est illustré le grand dinosaure Barney, puis il se secoue les puces pour remettre ses idées en place. Pourquoi vient-elle de lui dire ça, exactement ? « Euuuuuh, d’accord. Alors c’est du pudding au riz qu’il y a dans ta boîte à lunch. » Il conclue en relevant la tête vers les trois brutes plus âgés qu’eux. Ils ne sont plus qu’à un mètre quand le plus grand lance : « Ça ne sert à rien de courir ! » Là, ce n’est plus que devant ses yeux que le jeune voit sa vie défiler : il s’imagine déjà une cassette VHS racontant son ennuyante histoire. Il est trop jeune pour mourir. « Je peux vous donner mon lunch à moi ! » Il n’a pas faim, de toute façon, tout ce stresse a bien trop noué son estomac. « Ah bon ? Il est où ? » S’interroge l’un des ennemis après avoir examiné les mains vides de Raphael. « Euuuh, dans ma case, je vais aller le chercher si vous vou… » Il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’il se fait violemment pousser vers l’arrière. Ses fesses ralentissent douloureusement sa chute dans le bac à sable. Un autre attrape fermement le précieux de la petite fille et le tire vers lui.

Et pendant l'espace d'un instant un seul, tout va bien, tout va mieux. J'arrive à retrouver un rythme de respiration normal, mes pieds s'ancrent un peu plus au sol et mes doigts s'enserrent avec une bribe de plus de délicatesse autour de son poignet. Oh, son poignet. Oh, il est attaché à un bras et ce bras appartient à Raphael et et et et-

D'office, je me dégage, les joues bien plus rosies qu'elles ne le sont d'habitude quand mon regard croise le sien dans les couloirs de l'école. C'est que le fantôme du contact, aussi faible soit-il, brûle encore le bout de mes doigts.  « Euuuuuh, d’accord. Alors c’est du pudding au riz qu’il y a dans ta boîte à lunch. » il me calme, il m'apaise. Il me pose des questions et il s'intéresse. Ma tête elle, hoche doucement de la positive comme seule et unique réponse. Il en sait déjà bien plus que n'importe qui et le simple fait de lui avoir dévoilé ce secret me donne l'impression qu'on est un peu plus proches l'un de l'autre, qu'on arrive à atteindre une complicité que je n'ai jamais eue avec qui que ce soit.

« Je peux vous donner mon lunch à moi ! »
« Ah bon ? Il est où ? »
« Euuuh, dans ma case, je vais aller le chercher si vous vou… »

La suite se déroule si vite et si mal que j'en perds le souffle. Il négocie mais ils le poussent, il tente de tout régler et de tout protéger et eux ils cassent tout, dans sa totalité. Mes yeux horrifiés voient la scène prendre des proportions terrifiantes, quand Raphael perd le ballant par leur faute, s'écroulant bruyamment au beau milieu du sol sablonneux. « Laissez-le tranquille il a rien fait de mal! » mais mes protestations sont noyées par l'un l'autre qui tirent ma boîte à lunch, qui s'y attaquent avec ferveur. Mon équilibre est aussi précaire que celui de mon sauveur, ma voix se brise et de nouvelles supplications silencieuses avec.

Puis, c'est l'horreur. Quand d'un coup d'oeil un seul, je vois le coin de sa lèvres d'un rouge carmin trop frais et si luisant pour qu'il ne s'agisse pas d'une blessure causée par sa chute. « Tu saignes... » mon précieux pudding au riz s'en est allé entre les mains des terreurs de bac à sable - littéralement - qui rigolent à gorge déployées. Ma silhouette elle, s'écroule à la hauteur de celle du Elly, mes yeux gorgés de larmes à la clé. « ... tuuu-... sai-...gnes... » des mots entrecoupés de peine, les joues tartinées du traumatisme de le voir payer par ma faute. Il a seulement voulu être gentil, il n'a voulu que bien faire.

Tout cela n’a servi à rien. Son dos le fait souffrir et la petite fille qu’il a tenté de sauver n’a pas pu rivaliser contre la force du garçon qui lui a arraché la boîte à lunch des mains sans effort. Le garçon se redresse sur ses fesses en frottant ses mains entre elles pour se débarrasser du sable irritant. « Bande de cons ! » Il souffle, pensant que personne ne pourra l’entendre. Mais les gorilles ont une excellente ouïe, l’un d’eux envoie son pied dans les lèvres de Raphael qui tombe une seconde fois sur le dos. Il ne dit plus un mot et fixe le ciel jusqu’à ce que lui et la petite fille se retrouvent enfin seuls. Les rires des brutes s’évanouissent progressivement tandis qu’ils retrouvent la cours des grands en possession du stupide pudding au riz de celle à la diète étrange. Tout ça pour un petit contenant en plastique renfermant une substance gluante blanche. Il n’a pas entendu Ginny lorsqu’elle l’a défendu, trop assommé. « Tu saignes... » Surpris, il redresse la tête, les yeux gros comme des melons, et il éponge sa lèvre inférieure avec le revers de sa main. Il n’a jamais saigné du visage avant aujourd’hui – enfin, si on ne compte pas les saignements de nez inexplicables en plein milieu de la nuit. « ... tuuu-... sai-...gnes... » Elle bégaye à nouveau, les yeux gorgés de larme. Il respire doucement en tentant de refaire de l’ordre dans ses pensées puis ses sourcils se froncent brusquement. Son visage passe du beige au rouge : c’est la colère qu’on peut voir se refléter dans ses pupilles. « Mais laisse-moi ! Tu sers à rien ! » Il se relève vivement, envoyant valser bourrasques de sable, ignorant la douleur dans son dos. « J’aurais pas dû t’aider, c’était con ! » Il crache en essuyant une nouvelle coulée de sang roulant sur son menton. Il n’est pas habitué à ce genre de douleur et il se sent tellement minuscule. Cette sensation, il préfère l’éviter en se cachant dans les coins de la cours de récréation. Il n’aurait pas dû quitter son rocher. Il n’aurait pas dû entendre les plaintes de la petite fille alors qu’on tentait de lui voler son lunch. « Laisse-moi tranquille maintenant ! » Il termine en la contournant, sans lui accorder le moindre regard. Tout est de sa faute. Comment va-t-il expliquer à ses papas cette fente à sa lèvre ? Il n’est pas un petit garçon violent, il n’a pas été élevé comme ça.  

« Mais laisse-moi ! Tu sers à rien ! »
« Raphael, non, attends! »
« J’aurais pas dû t’aider, c’était con ! »
« Je suis désolée pour ta lèvre! Je suis désolée pour tout! »
« Laisse-moi tranquille maintenant ! »
« Reviens, je t'en supplie! »

Tout ce que je voulais, c'était l'aider à se relever. Tout ce que j'espérais, c'était de pouvoir soigner sa lèvre blessée. Mais le voilà qui se lève d'un bond et qui me jette un regard noir, regard qui fuit tout comme lui la seconde suivante vers le point le plus loin possible sur l'horizon ; le plus loin possible de moi.

Mon lunch ou du moins ce qu'il en retourne est entre les mains de mes bourreaux du jour qui deviendront mes bourreaux de tous les jours. Raphael lui, file de son côté sans plus de cérémonie. Il faut que je trouve une façon de le remercier et il faut que je trouve une manière de lui montrer toute ma gratitude. Les idées pullulent dans ma tête de gamine aux mèches bouclées par la météo pluvieuse, tout semble faire du sens une seconde pour ne plus en faire la suivante. Ne reste que mes prunelles voilées, humides, et mon visage encore collant de larmes qui s'axe vers sa silhouette devenant de plus en plus petite quand jamais il ne fait de nouveau un pas vers moi.

Le trio de l'enfer a arrêté de se moquer au moins. Leurs rires bien gras ont cessé de me hanter pour un temps, quand c'est maintenant la voix grave et sérieuse du directeur qui résonne dans mes tympans. Même si je n'ai rien fait de mal pour justifier la moindre attaque, c'est terrorisée que je fais volte-face vers celui qui tient désormais ma boîte à lunch Barney au-dessus de la tête de mes ennemis.

« Tout ça pour ça, les garçons? » qu'il s'offusquerait presque, le terrifiant personnage de mille mètres de haut. Figure d'autorité à la moustache bien garnie et au regard courroucé. D'une main agile, il exhibe leur prix pour une telle attaque : un vulgaire pudding au riz.