I'm crashing through the floor

Jailey #4

Assis au bar, j’observe la jeune femme qui ne cesse de me sourire depuis que je suis arrivé. Je voulais juste boire un verre tranquille pour évacuer les tensions de la journée avant de rentrer chez moi. Je n’avais pas réellement prévu qu’une femme m’aborde, parce que c’est ce qu’elle finit par faire toujours le sourire aux lèvres. Une belle brune qui semble sûre d’elle et de son charme même si elle m’aborde un peu maladroitement. Je détonne complètement dans ce bar avec mon costume beaucoup trop cher, mais il semblerait qu’elle ait jeté son dévolu sur moi. Alors, on discute un peu. Échange banale, pour faire passer le temps, l’excuse parfaite pour lui offrir un verre, pour oublier Jill aussi. L’espace d’un instant, je ne me préoccupe pas de ce qui se passe chez moi. J’oublie que la femme que j’aime vit chez moi sans que l’on s’adresse la parole, qu’elle préfère continuer à faire des conneries et à m’appeler au milieu de la nuit pour que je vienne la chercher chez les flics. Je ne veux plus penser au fait que Jill passe son temps à chercher la prochaine chose qui me fera du mal, qui mettra à mal notre relation ou qui finira par me faire fuir. Alors, ce soir, je préfère rester dans ce bar, en compagnie d’une autre. On enchaîne les verres, je commence à voir flou, mais j’apprécie la compagnie, le changement et la brunette ne cesse de se rapprocher de moi. Je commande un nouveau verre de whisky et elle me demande de venir danser avec elle. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Je danse pas. » Non clairement, ce n’est pas mon truc et vu la foule, qui se trouve sur la piste, je préfère rester sagement assis au bar. Elle hausse les épaules et part se mêler aux corps qui se déhanchent au rythme de la musique. Je continue à siroter mon verre sans réellement la lâcher du regard. C’est une belle femme et il semblerait bien qu’elle ait une idée derrière la tête et pour une fois, j’ai juste envie de me laisser aller. Je crois surtout que j’ai trop bu et que je devrais rentrer chez moi avant de faire une connerie.

Pourtant, une heure, plus tard, je me retrouve enfermer dans un des toilettes du bar, à embrasser la fameuse brunette. Je ne connais pas son nom, je ne connais rien d’elle en réalité.Pourtant, une heure, plus tard, je me retrouve enfermer dans un des toilettes du bar, à embrasser la fameuse brunette. Puis je l’ai suivi jusqu’ici. Pour une fois, je ne voulais penser à rien. Je pensais pouvoir m’amuser ou me venger j’en sais trop rien pour être honnête. Jill ne se cache jamais pour me dire qu’elle va avoir ailleurs, qu’elle s’envoie en l’air avec le premier venu. Pourquoi je ne pourrais pas faire la même chose après tout ? Alors, j’embrasse cette jeune femme comme si ma vie en dépendait. Je tente de faire abstraction du reste, de faire taire mes émotions et de me noyer dans l’action du moment. Encore plus lorsque la jeune femme vient glisser sa main dans mon caleçon et que quelques minutes plus tard elle finit à genoux dans cette cabine si petite. Je ferme les yeux, je voudrais apprécier le moment, réellement, mais je finis toujours par penser à Jill. Son prénom manque de glisser entre mes lèvres et c’est à elle que je pense lorsque je finis par venir. Pourtant, je ne voudrais pas. Je ne veux pas. Je reviens embrasser la jeune femme, mais je sens un mix d’émotions monter en moi. J’ai trahi Jill. Soudainement, j’ai la sensation de l’avoir trompé et j’ai comme la nausée. Je ne me sens pas bien du tout. La demoiselle qui est en train de m’attaquer le cou me demande si tout va bien et je finis par le repousser un peu violemment. « Je suis désolé. » Je remonte mon pantalon, m’arrange rapidement et sors presque en courant du bar. Je me retrouve dans la ruelle, le souffle court et cette nausée qui ne me quitte pas. Je m’étais promis de ne jamais faire tout ce que Jill fait et qui me blesse constamment. Il faut croire que je ne suis pas mieux qu’elle. Pourtant, elle l’a mérité. Enfin… Est-ce qu’elle l'a vraiment mérité ? Je ne suis plus sûr de rien. Tout ce que je sais, c’est que je ne me sens pas bien et que je vais avoir besoin de supprimer toutes les émotions qui sont en train de tourbillonner en moi.

Je finis par me trouver un autre bar. Je m’assure d’être seul dans un coin pour que personne ne m’approche et commande verre après verre. Subitement, tout se mélange dans ma tête. Je pense à la jeune femme avec qui, je l’avoue, j’ai tout de même pris du plaisir. Je pense à Jill qui me manque tellement alors que nous vivons sous le même toit. Je pense à nos disputes constantes, à nos, je t’aime manquer. Je pense à tout cela et je continue à boire pour faire taire mes émotions, pour tenter d’aller mieux, pour m’anesthésier. Cela finit par fonctionner. J’ai arrêté de compter les verres au bout du cinquième, mais désormais tout me semble bien plus positif, bien plus drôle aussi. Je me lève pour aller aux toilettes et manque de m’étaler par terre après le premier pas. « Toi je vais t’appeler un taxi. » me dit le barman tandis que je me mets à rire sans m’arrêter. Je m’accroche à son comptoir et lui souris comme un idiot. « J’ai trompé la femme que j’aime et ça me fait rien du tout. » Menteur. L’idée même d’avoir été avec une autre femme me donne envie de mourir, mais je dois faire comme Jill, je dois prétendre que cela ne m’atteint pas, que je recommencerai demain matin. Le barman me regarde bizarrement et finit par appeler un taxi. Il me faudra presque vingt minutes pour rejoindre la sortie et encore plusieurs minutes pour donner mon adresse exacte au chauffeur. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas autant bu et il faut croire que j’ai du mal à gérer.

Lorsque je finis par rentrer chez moi, la porte d’entrée n’est pas fermée à clé et il y a de la lumière un peu partout dans la maison. « JIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILL » Je hurle alors que Logan viens se frotter contre moi. Il est tellement excité de me voir qu’il passe entre mes jambes et me fait tomber. Je me retrouve les fesses sur le carrelage et me mets à rire de plus belle. Je caresse la tête de mon chien qui viens lécher ma joue avant de repartir en direction du salon. Déterminé à aller rejoindre mon lit ou tout du moins une douche, je me relève et attrape la rampe des escaliers pour tenter de m’aider à monter. Je finis par apercevoir Jill en haut des escaliers. « Heeeeeeeeeeeeey t’es lààààà ! » Je lui fais un petit coucou de la main en souriant et manque encore de me casser la figure. « Ouh ouh ça tangue. » Je crois que je vais être malade.      

Dernière édition par Bailey Fitzgerald le Ven 22 Mai 2020 - 19:08, édité 2 fois

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Jailey #4

Je voulais juste boire un verre pour oublier la journée pourrie que m’a fait passer mon frère. Je voulais juste prendre un peu de temps avant de rentrer chez moi et de devoir faire face à Jillian ou plutôt au silence que l’on s’impose depuis le début de notre colocation. Je déteste cela, le silence… Pourtant, je suis le premier à passer mon temps à l’éviter. Je voudrais que tout se passe bien, mais c’est plus fort que moi. Je n’arrive pas à lui pardonner sa dernière blague et les explications qui en ont découler. C’est aller beaucoup trop loin et j’ai tout simplement peur de ce que sera la prochaine étape selon elle. Je sais ce qu’elle cherche à faire, elle cherche à me faire fuir pour ensuite aller crier au monde entier que je l’ai abandonné et que je suis le dernier des connards. Je ne suis pas prêt pour tout cela. Je sais que je ne devrais pas la laisser dormir chez moi, mais elle allait se retrouver à la rue sinon. Ginny n’hébergera jamais sa sœur, Matt est bien trop con pour se préoccuper de cela et je préfère l’avoir chez moi que la laisser avec son cousin qui semble être le cerveau de leur duo à la con. Alors, on ne se parle pas, on s’évite comme la peste et je préfère traîner dans un bar plutôt que rentrer chez moi. Tout ce que je cherchais, c’était de faire taire mes émotions, je voulais m’anesthésier avec de l’alcool avant de devoir passer le week-end chez moi. Le plan était parfait, l’exécution un peu moins. J’ai fini avec une femme que je ne connaissais même pas dans les toilettes d’un bar. Oh c’était déjà arriver lorsque j’étais plus jeune, je trouvais même ça excitant à l’époque de recevoir une fellation dans un endroit aussi exigu et ou l’on pouvait se faire choper à tout moment. Ce soir, j’ai trouvé cela excitant jusqu’à ce que mon cerveau me rappelle l’existence de Jill, des problèmes de notre relation et que je prenne la fuite tel un lâche.

J’aurais dû rentrer chez moi directement après cela, mais j’avais bien trop honte pour cela. J’ai préféré m’alcooliser au point de ne plus savoir tenir debout et rire d’un rien. Soudainement, je trouve que c’est une très bonne idée. Encore plus lorsque je rentre chez moi et que je me rends compte que Jill est là. Peut-être que l’on va pouvoir rire un peu ce soir ? En tout cas, pour le moment, je ne cesse de rire auprès de mon chien qui semble être heureux de me voir. Je ne pense plus à ce que j’ai fait avec cette brunette dans le bar, je suis heureux et j’ai vraiment envie de m’amuser. Bon, j’ai un peu la tête qui tourne, mais c’est pas grave ça. J’ai juste envie de rire. Encore plus lorsque Jill arrive en haut des escaliers. C’est tel un idiot que je lui fais un grand coucou de la main et manque encore de tomber. Heureusement, elle vient me rattraper et je passe mon bras autour de ses épaules. « Où tu voulais que je sois ? » Je hausse les épaules et me mets à rire un peu. « Je sais pas… En train de baiser un mec. Ou à finir en prison ! » Une nouvelle fois, je hausse les épaules en riant. Ouais, c’est vraiment drôle maintenant que j’aie de l’alcool dans le sang. Cela le sera probablement moins demain matin lorsqu’elle me le fera payer. On verra ça demain.

Jill finis par m’aider à monter au premier et m’emmène directement dans la salle de bain. Je me laisse faire en chantonnant notre chanson sans vraiment m’en rendre compte. Elle m’assoit sur les toilettes et commence à défaire ma cravate et les boutons de ma chemise. Je ne bouge pas et la fixe intensément. « T’es belle… » Je lui souris et m’accroche à son poignet pour ne pas m’écrouler en avant. Il faut croire que cela me fait rire à nouveau. Après quelques efforts, elle arrive à me pousser nu sous la douche. Je me bats un instant avec le robinet pour obtenir de l’eau chaude et finis par m’écrouler contre le mur pour ne pas tomber une nouvelle fois. Je laisse l’eau couler sur mon visage et me rends compte que j’ai réellement trop abusé sur l’alcool ce soir. Je vois Jill ranger mes affaires et me mets à crier. « Pars pas, Jill ! » Je sursaute moi-même au son de ma voix et il faut croire que cela me fait rire une nouvelle fois. Je me redresse et ouvre la porte de la douche pour regarder la brunette. « Faut que tu viennes avec moi. » Je ne sais pas comment j’arrive à me débrouiller, mais je finis par attraper le poignet de Jill et l’attire vers moi en souriant. « Tu sais, j’étais avec une fille brune comme toi, mais elle était pas aussi belle que toi. » Et je continue à discuter un peu tout seul dans mon coin. « En plus, elle embrassait mal. »       

Dernière édition par Bailey Fitzgerald le Mar 15 Oct 2019 - 20:00, édité 1 fois

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Jailey #4

« C'est arrivé une seule fois la prison ! T'as pas l'impression d'abuser un peu ? » Je m’arrête dans mon ascension des escaliers et lui jette un regard. « NOPE ! » Non, je ne vais pas oublier son petit passage au commissariat pour vol et non, je n’abuse pas. Comme si elle avait besoin de voler, comme si elle était dans le besoin. « C’était nul ce que t’as fait. » Et je hoche vivement la tête comme pour affirmer mes paroles. Je me doute que cela ne va pas lui plaire, mais à cet instant précis je m’en fiche complètement. L’autre soir, j’ai été plutôt cool avec elle, je suis allé la chercher au poste et je me suis retenu de lui faire la morale, mais ce soir sous les effets de l’alcool je n’ai plus aucun filtres. Pourtant, je n’insiste pas plus. Elle est en train de rigoler avec moi et ce n’es pas arriver depuis si longtemps que je n’ai pas envie de la vexer. Je voudrais juste passer un petit moment avec elle en oubliant pourquoi je lui en veux tellement. Il faut croire que l’alcool a enfin réussi à anesthésier mes émotions, je devrais faire cela bien plus souvent. Je comprends pourquoi cela faisait partie de mon quotidien il y a quelques années, cela me permettait d’avoir moins d’idées noires et de faire semblant de profiter de ma vie. De toute façon, j’ai quoi à perdre ? Absolument rien. Je ne suis plus marié, je ne vis plus avec un enfant, je peux très bien me bourrer la gueule et me défoncer de temps en temps pour me sentir mieux non ?

On se retrouve dans la salle de bain et Jill tente de m’aider à me déshabiller. Je me laisse faire, car je suis incapable de le faire moi-même et puis j’aime sentir ses mains sur ma peau. C’est agréable comme sensation et son contact me manquait trop. Je m’émerveille devant sa beauté et lorsqu’elle vient poser sa main sur ma joue, je ne peux m’empêcher d’appuyer le contact. J’avais cruellement besoin de cela. « Pour un mec bourré, t'es pas mal non plus ! » Un nouvel éclat de rire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je me rapproche d’elle. « Je suis ton préféré ? » Oui, je pose des questions dignes d’un enfant de cinq ans, mais il faut croire que c’est l’alcool qui fait son effet. Jill ne se préoccupe pas vraiment de tout cela et me pousse sans ménagement dans la cabine de douche. Elle a raison, une bonne douche ne me fera pas de mal. Je galère un peu avec le robinet, mais finis par trouver comment l’allumer et comment régler la température. Et je me bidonne encore tout seul, probablement pour un rien. Du coin de l’œil, je remarque que Jill s’apprête à quitter la pièce et hurle pour qu’elle ne me laisse pas seule, je voudrais plutôt qu’elle me rejoigne sous le jet d’eau chaude. Pourtant, Jill casse de suite l’ambiance. « T’es pas drôle ! » Et je croise les bras sur mon torse en voulant bouder, mais manque de tomber encore une fois. Heureusement, la brunette me retient et je la rapproche de moi. Soudainement, je me sens plutôt bavard. Il faut croire que l’alcool à réellement bien fait son travail, je ne sais plus vraiment ce que je fais et surtout, je ne ressens plus aucune culpabilité pour ce que j’ai fait ce soir. Bien au contraire, j’ai soudainement très envie de partager mes exploits avec Jillian. Juste pour voir sa réaction, je suis sûr que ça va être très drôle. Pourtant, il semble que cela ne la fasse pas rire du tout. Elle me demande de la lâcher et commence à s’agiter toute seule dans son coin. « Non je veux toi sous la douche, pas elle hein ! » Elle n’a rien compris et je lève les yeux au ciel pour souligner tout cela. Elle s’énerve un peu plus et sors de la salle de bain alors que j’allais répondre à sa question. Décider à bouder, je m’assois sur le carrelage de la douche en boudant et en attendant son retour. Elle ne met pas longtemps à revenir avec des vêtements à moi sous le bras. « Ouais, c’était cool. » Je vois qu’elle me lance un regard et je continue. « C’était sympa de se faire sucer dans des toilettes, c’est excitant et tout ! » Et je me relève pour la défier du regard. J’ai plus envie de me taire désormais, elle ne se gêne jamais pour me raconter ses nuits de folies alors pourquoi je pourrais pas faire pareil ? « Mais après, j’ai pensé à toi et pouf, c’était fini. » Et je fais un signe de la main en riant de nouveau. Jill ne semble pas contente, du tout. « Mais pars pas ! » Pourtant, la jeune femme me lance un bonne nuit avant de quitter la salle de bain. « Tu boudes ? » Il semblerait bien que oui. Pourtant, j’ai rien fait de mal.

Il me faudra quelques minutes pour éteindre l’eau de la douche et surtout pour enfiler mes fringues sans m’ouvrir le front sur le coin du lavabo. Une fois fais, je décide d’aller me coucher et me dirige vers ma chambre. J’y trouve Jill assise sur le bord du lit, mais ne la calcule pas et tire la couette du côté où je dors toujours prêt à m’installer. Je remarque que la jeune femme me fixe d’un regard noir et je soupire. « Bah quoi ?! » Elle ne me lâche pas du regard et je commence à trouver cela un peu ennuyant. « C’est MON lit hein ! À moi ! » Et de nouveau, on dirait un gamin, mais je m’en fiche complètement. « Toi, tu prends le lit de la chambre d’ami. Il est tout pourri et il fait mal au dos. Je veux pas dormir là-bas. » Je m’allonge sur mon lit, mais me relève presque tout de suite après en douceur pour ne pas être malade. « Nope, on va pas se coucher. Ça tourne trop. » Et je me marre encore une fois. Faut croire que je me trouve très drôle ce soir.        

Dernière édition par Bailey Fitzgerald le Mar 15 Oct 2019 - 19:59, édité 1 fois

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Jailey #4

Je suis plus heureux que jamais lorsque Jill me dit que je suis son préféré. On ne sait pas parler depuis qu’elle est arrivée avec sa valise à la maison, mais ce soir elle m’affirme que je suis le mec bourré qu’elle préfère et mon moi complètement alcoolisé est juste heureux. Il ne m’en faut pas plus. « Bon si je suis ton préféré ça va. » Je hausse les épaules en souriant probablement comme un abruti. Je me laisse faire alors qu’elle tente tant bien que mal de retirer mes vêtements. Il faut dire que je suis pas vraiment apte à l’aider, je manque même de tomber avant lorsque je finis par enlever mon caleçon. Au moins, j’arrive sain et sauf sous la douche et bien entendu, j’ai très envie que la jeune brune me rejoigne. Je suis incapable plus de trois phrases à la suite et pourtant, j’aimerais l’avoir nue contre moi. Comme si j’étais capable de faire quoique ce soit de sexuel dans cet état. Pourtant, je suis motivé et j’insiste un peu. Déçu qu’elle me dise non, je finis par subitement devenir bien trop bavard. J’ai quatre grammes dans chaque bras et je suis incapable de comprendre que je ne devrais pas dire tout cela à Jill. Le Bailey sobre ne, ce serait jamais vanté d’avoir trouvé une fille dans un bar et de s’être fait sucer dans les toilettes de ce même bar. Je le faisais avant, lorsque je n’avais pas encore dépassé la trentaine. J’étais même le professionnel de ce genre d’expérience. Je ne ramenais jamais de fille chez moi, c’était souvent chez elles, dans les toilettes d’une boîte de nuit ou a l’arrière de ma voiture. J’étais sauvage, je me fichais de tout et j’étais persuadé que je ne serais jamais en couple plus de trois heures. Autant dire que les choses ont bien changer. Mon mariage, forcé avec Ginny, a sérieusement calmé les choses, enfin les menaces de mon père ont surtout calmer les choses. Après mon divorce, je n’ai jamais repris ce rythme de vie, je me suis renfermé dans ma bulle et mon travail. Pourtant, il faut croire que les mauvaises habitudes ne se perdent jamais réellement. Ce soir, j’ai retrouvé l’ancien Bailey. Et il est véritablement bavard ce con. C’est donc sans états d’âme que j’annonce de but en blanc à Jill que je suis allé voir ailleurs. Je m’en fiche de la voir s’énerver, je ne comprends même pas pourquoi soudainement elle me jette un regard noir. Pour moi, elle boude pour un rien. Je prendrais conscience de tout ce que je viens de dire demain matin, probablement. Je me plains et cela ne plaît pas du tout à la jeune femme. « Et on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie Fitzgerald ! » Un petit rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Bah, je sais ! J’arrive jamais a t’avoir moi. » Sans filtre, sans détour. Je hausse les épaules avant d’ajouter un brin défaitiste. « Pourtant, je te veux vraiiiiiiiiiiiiment beaucoup. » On dirait que je parle d’un objet pourtant dans mon esprit embué par l’alcool ce que je dis semble très claire. J’aimerais être avec Jill. Avoir Jill, rien que pour moi, la partager avec personne et pourtant cela ne se produit jamais. « Faut partager dans la vie Jill, c’est toi qui me l’as appris. » Juste retour de bâton.

Après, je ne comprends plus grand-chose dans cette conversation entre nous. Jill se met à hurler et je n’aime pas trop cela parce que je commence sérieusement à avoir mal au crâne. Lorsque je lui demande si elle boude, elle hurle encore plus fort et je ne comprends plus rien. Peut-être, il faudrait que je boive encore un peu pour comprendre ou elle veut en venir. En tout cas, elle est énervée et elle me laisse seule dans la salle de bain. C’est comme un abrutit que je tente d’enfiler mon jogging, je manque de tomber plusieurs fois, je mets deux fois le pied dans le vide, mais je finis par y arriver. Déterminé, à rejoindre la jeune femme, je finis par enfiler le tee-shirt qu’elle m’avait ramené. Je le mets à l’envers, mais c’est bien le dernier de mes soucis. Lorsque je la retrouve dans la chambre, je compte bien m’allonger dans mon lit, mais ça aussi ça ne lui plaît pas du tout. « Mais arrête de crier ! » Et elle crie encore un coup quand je m’assois sur mon lit, comme si je n’avais pas le droit d’être là alors que c’est ma maison. Elle commence à m’énerver. « Mais t'es vraiment un connard Bailey ! » Je hoche la tête vivement. « Oui. » Et une nouvelle fois, ça me fait rire aux éclats. Parce que je me fiche bien de sa réaction, parce que ce soir, il n’y a plus cette petite voix en moi qui me dit de faire attention, de ne pas la blesser, de tout garder pour moi. Cette voix là est déjà allée se coucher. « Tu dis tout le temps que je suis un connard, mon frère aussi, mon père aussi. J’ai compris, hein. Bailey le connard. GROS CONNARD ! » Et en criant je me donne moi-même mal au crâne et grimace un peu. Pour faire passer tout ça, je veux m’allonger, mais soudainement, c’est toute la maison qui se met à tourner et je me redresse tout de suite. Jill veut me faire sortir de la pièce, elle continue à s’agiter et me souhaite l’enfer pour demain. « Bah comme ça je n’aurais pas à supporter Eliott ! » Cette idée-là me fait sourire comme jamais. Ne pas aller bosser, me faire porter malade est devenu une échappatoire. On verra demain. Elle crie Jill, mais elle est toujours assise au bord de mon lit. Et mon cerveau alcoolisé ce dit que ce serait une bonne idée de se faire pardonner. Alors, mes lèvres viennent se glisser le long de son cou, à l’endroit qui la fait toujours frissonner quoiqu’il arrive. Je l’embrasse quelques minutes, mais commence à me sentir de moins en moins bien. La peau de Jill sent le gel douche et c’est quelque chose qui finit par me donner la nausée. « Non… » Je me redresse et tente de me lever sans m’écrouler au sol. « Je vais vomir. » Heureusement, mon cerveau semble assez éveiller pour guider mes pas jusqu’aux toilettes. Soudainement, je vide le contenu de mon estomac au fond des toilettes dans un bruit tout sauf sexy. J’ai les larmes les yeux et je ne me sens véritablement pas bien du tout. Je n’ai plus envie de rire.        

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Jailey #4

Je ne me rappellerai probablement pas cette soirée demain matin et c’est sûrement pour cela que je n’ai plus aucun filtre. Je dis tout ce qui me passe par la tête sans même réfléchir. Et c’est comme ça que je fais savoir à Jill que je la veux vraiment depuis très longtemps. Dans le fond, je pense qu’elle le sait parfaitement, mais mon moi bourré voulait vraiment lui rappeler. Juste pour être sûr qu’elle soit réellement au courant. « On aurait pas dit que tu me voulais, je te rappel que ça fait des semaines que j'ai pas entendu le son de ta voix ! » Elle me le dit avec un sourire et forcément, je finis par trouver cela drôle, alors que je devrais comprendre que mon silence depuis ce fameux brunch la rend aussi malheureuse que moi. Mais je suis bourré et un peu débile sur les bords. « Je te boude ! » Et je hoche la tête pour souligner mes propos. « T’as fait un truc vraiment pas cool du tout. Du tout, du tout. Non. » Je secoue la tête et me retiens à la vitre de la douche parce que ce n’était clairement pas la chose à faire quand on a trop bu. « T’es nulle et méchante. » dis-je comme pour conclure la conversation. J’ai beau avoir trop bu, je lui en veux toujours pour m’avoir fait croire qu’elle était enceinte et je crois que ce n’est pas près de changer. Je ne sais pas comment on pourra réellement se sortir de cette impasse et clairement, je n’arrange pas les choses ce soir. Pas du tout même puisque je finis par lui parler de ma petite aventure dans les toilettes du bar ce soir. Je me pensais malin alors que clairement, je ne le suis pas, mais sur l’instant je trouve ça parfait. Je ne lui dis pas tout en détail, mais je ne me gêne pas pour lui faire savoir que j’ai passé un bon moment. Après tout, elle ne se gêne jamais pour le faire lorsqu’elle rentre complètement bourrée. Je l’ai entendu se vanter de ses aventures sexuelles un bon nombre de fois, il était temps que je lui rende la pareille. Et soudainement, Jill s’énerve comme je l’avais rarement vu s’énerver auparavant. Bien entendu, cela me fait rire. « T’es jalouuuuuuuse. » Oui, je trouve cela plus hilarant que jamais.

Je dois finir ma douche tout seul et surtout me débrouiller pour m’habiller puisque Jill à décider de partir bouder je ne sais où. J’ai toujours autant envie de rire, incapable de prendre conscience de la situation. J’ai même envie de boire encore un peu alors que j’ai un mal de crâne qui commence à pointer le bout de son nez. Je veux surtout pas revenir à la réalité. Je commence à comprendre pourquoi Jill passe son temps à boire de trop et à prendre différentes drogues. C’est tellement plus simple. Une anesthésie générale qui fait taire les émotions et le trop plein de pensée. Je devrais y penser un peu plus souvent. En attendant, je finis par zigzaguer jusqu’à ma chambre pour retrouver ma Jillian qui continue à bouder comme une enfant tout en criant un peu trop fort. Elle crie et elle commence un peu à m’énerver en plus de ça. Et voilà que je redeviens le parfait connard pour elle. « Toute façon, tu m’aime pas et tu m’as jamais aimé. » dis-je en la regardant droit dans les yeux. « T’es comme les autres. » Il faut croire qu’un Bailey bourré est un Bailey bien trop honnête. Et en parlant de gens qui ne m’aime pas, je finis par parler de mon frère que je n’ai clairement pas envie de voir demain. Je pense déjà à ne pas aller au travail alors que ce n’est clairement pas quelque chose qui me ressemble. La question de Jill me fait rire à nouveau. « Eliott ton frère ? » Je secoue la tête comme un idiot. « Non le chat du voisin. » Et je lève les yeux au ciel ce qui me donne de nouveau mal au crâne. « Bah oui Eliott mon frère, ça fait des semaines qu’il est là, hein. Faut suivre Jill ! » Je n’avais pas réellement envie de parler de mon frère, mais elle m’a lancé sur le sujet et j’en ai des choses à dire sur Eliott. « Il est touuuut le temps là derrière moi. Tout le temps. Il veut me prendre ma place pour continuer à être le petit préféré de papa. C’est lui le gros connard en fait. » Je soupire longuement. « Je le déteste. » concluais-je avant de me laisser tomber sur le matelas.

Bien entendu, la pièce commence à tourner bien trop vite et je me relève rapidement. Jill est toujours assise sur le bord du lit et je n’ai pas envie de la voir bouder plus longtemps. Je m’approche d’elle pour embrasser son cou, mais l’odeur de son gel douche me donne des hauts le cœur et quelques secondes plus tard, je me retrouve à vomir dans les toilettes. Subitement, je ne me sens plus très bien et je n’ai pas du tout envie de rire. Heureusement, Jill semble être assez compatissante pour aller me chercher un verre d’eau et un cachet. Sa main dans le creux de mon dos m’apaise tandis que je m’assois à ses côtés pour boire doucement le contenu du verre. J’ai encore la nausée, mais préfère ne pas bouger trop rapidement. Jill semble s’être calmée et sans réfléchir, je viens appuyer ma tête contre son épaule pour profiter un peu de son étreinte. « Tu me manques… » dis-je doucement. L’alcool n’est pas soudainement redescendu, j’ai toujours autant envie de rire pour un rien et je me sens vaseux. Juste un peu plus calme que tout à l’heure. « J’ai pas envie de te parler, je te déteste vraiment depuis la dernière fois, mais des fois, tu me manques vraiment. » Je soupire longuement sans me décoller d’elle. « Puis j’aime pas dormir dans la chambre d’ami tout seul alors que toi t’es juste là à côté. J’aime bien dormir avec toi. »         

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Jailey #4

Au départ, on riait beaucoup. Vraiment beaucoup et cela changeaient de l’ambiance qui régnait dans la maison depuis quelques semaines. C’est moi qui avais instauré ce climat froid et distant. Je l’avais fait pour une raison, pour ne pas me retrouver encore plus écorché vif à la fin du parcours. J’avais besoin de cette distance avec elle, mais ce soir l’alcool fait tomber toutes les barrières les unes après les autres. Je ris de bon cœur avec elle. Je voulais m’amuser, ne plus me soucier de rien. C’est tout ce que je demandais, mais il faut croire que même complètement bourré, je reste un abrutit un brin trop honnête et qui cherche à se venger de la douleur que la vie lui fait subir depuis bien trop longtemps. Je ne sais pas vraiment ce que je cherchais en finissant dans les toilettes de ce bar en charmante compagnie. Je crois que c’était juste la recherche d’une échappatoire. Je ne voulais pas spécialement m’en vanter, je voulais garder cela pour moi et puis Jill à refuser mes avances et j’ai fini par tout dire. Je voulais voir sa réaction dans le fond et sa jalousie me réchauffe le cœur même si j’aurais probablement oublié cela dans quelques minutes parce que mon esprit préfère encore me jouer des tours, parce qu’il y aura toujours une partie de moi qui ne se pensera pas assez bien. C’est toujours comme cela, c’est plus fort que moi, je ne sais pas faire autrement. Et je finis par dire à Jill qu’elle ne m’a jamais aimé. Dans le fond, je le pense vraiment, depuis des années. C’est un sentiment général, pas uniquement adresser à elle, mais bien entendu Jill s’emporte, comme toujours. Elle cri, elle s’énerve et pense que c’est forcément sa faute. « Mais non… T’as pas compris. » Je secoue la tête et me redresse. J’ai de plus en plus la nausée, mais je veux finir mon explication, j’y tiens réellement. « C’est pas toi. » Non c’est pas elle. Je sais que Jill a ses problèmes, je sais que parfois rien ne va pour elle aussi, qu’elle a ses crises, ses doutes et ses angoisses. Qui n’en a pas après tout ? Mais jamais je ne lui ai réellement expliqué tout ce qui se passe dans ma tête. C’est compliqué. Je ne sais pas mettre des mots sur tout ce que je ressens. Comment le pourrais-je alors que les émotions s’enchaînent dans un ballet constant, incessant et à cent à l’heure. Je cherche mes mots, je bégaye un peu et Jill me regarde d’un air exaspérer. « Personne peut m’aimer moi. » dis-je doucement sans croiser le regard de la jeune femme. « Je… Je suis trop bizarre, trop pas normal, trop sensible… » Rien ne va chez moi, après tout mon père et mon frère ne cesse de me le répéter depuis des années. J’ai toujours entendu cela que je suis trop sensible pour un homme, que je ne suis pas assez bien pour les autres. On m’a marié de force pour que je devienne quelqu’un de bien, et même ça, ça a fini par échouer. Bêtement. « Je suis pas assez bien. » Je hausse les épaules et secoue à nouveau la tête comme si cela allait effacer la conversation et que l’on pouvait faire comme si de rien était. D’ailleurs, on enchaîne rapidement sur la présence de mon frère en ville et je sais à quel point Jillian le déteste. Comme elle dit cela nous fait au moins un point commun dans cette vie.

Puis tout s’enchaîne trop vite. Je voulais me faire pardonner auprès de la brunette, mais la nausée devient trop forte et je finis par partir en courant dans les toilettes pour aller vomir. Heureusement, Jill ne me laisse pas seule dans ma galère. Elle va me chercher de l’eau et un cachet et surtout elle reste près de moi. Lorsque ma tête finis par atterrir sur son épaule, elle glisse sa main dans mes cheveux et a cet instant précis, je sais que je ne vais plus bouger. Ce contact m’avait beaucoup trop manqué. J’ai besoin de cela, besoin qu’elle soit près de moi sans qu’on se hurle dessus. Et une nouvelle fois, l’honnêteté prends le dessus. Jill m’explique qu’elle ne comprend pas pourquoi je lui en veux autant. Je crois que dans le fond, je ne le comprends pas vraiment moi-même, pourtant, je tente de m’expliquer encore une fois. « Tu t’es déjà demandé ce que je voulais moi dans ma vie ? » demandais-je doucement sans jugement aucun. Juste une question jeter en l’air. « J’aimerais avoir des enfants, mais je suis pas assez bien pour personne. La preuve, tu transforme ça en blague. » Je soupire longuement. « Pour moi, c’est important, c’est tout. » Et dans mon délire à moitié endormi, a moitié trop bourré je finis par lui dire à quel point elle me manque et a quel point j’aimerais pouvoir dormir avec elle. « C'est toi qui as décidé de dormir là-bas ! » Un nouveau soupir de ma part. Oui, je l’ai choisi et pour une raison bien particulière. « Parce que si je dors avec toi, le lendemain matin, tu seras plus là. C’est toujours comme ça. » Toutes les fois où je me suis endormi dans un lit à ses côtés, je me suis réveillé seul. Il y a peu, elle s’est réveillée avec moi, mais je compte cela comme une immense exception, un coup de chance qui ne durera pas. « Regarde ça fait deux semaines que je dors pas avec toi et t’es encore là le matin. T’es tout le temps-là, tu pars pas. » dis-je doucement en me collant un peu plus à elle. « Alors je reste dans le lit pourri tout seul parce qu’au moins je sais que tu seras encore là quand je vais me réveiller. C’est ce que je veux moi, que tu sois là. » Je tousse un peu et finis de boire mon verre d’eau. « Je suis fatigué de te courir après. Je veux que tu restes. » Un léger silence tandis que ma main se pose sur sa cuisse. « Tout le temps. »          

I'm crashing through the floor

Jailey #4

Après des jours et des jours de silence, il faut croire que l’alcool a finis par me délier la langue. Je ne pense plus vraiment à nos disputes ou au fait que j’étais l’initiative de ce traitement du silence, bien au contraire. Je parle sans m’arrêter, je n’ai plus aucun filtres. Tout y passe. J’essaye de faire comprendre tout ce que je ressens à Jill, mais j’ai l’esprit embué et j’ai du mal à m’exprimer clairement. La brunette ne comprend pas ce que je veux lui dire et ça m’énerve un peu. « Pas assez bien pour qui ? » Je soupire et lève les yeux au ciel. « Bah pour toi, hein ! » Cela me semble tellement évident que je trouve ça vraiment idiot qu’elle n’est pas encore compris. Je suis persuadé que je ne serais jamais assez bien pour la jeune femme, mais je ne l’exprime que lorsque je suis réellement las de notre situation ou tout simplement trop bourré pour réfléchir à mes propos. D’ailleurs, j’ai tellement abusé ce soir que je finis par avoir une véritable nausée qui m’envoie directement au-dessus des toilettes. Je n’entendrais jamais ce que Jill m’a répliqué.

Une fois le contenu de mon estomac complètement vide, je me laisse tomber contre le mur et surtout tout près de Jill qui a finis par me rejoindre. On continue à discuter comme si de rien était, comme si on profitait de cet instant un peu suspendu dans le temps. Elle semble surprise d’entendre que j’ai envie d’être papa un jour. Je sais que cela paraît complètement fou presque surréaliste, mais j’y pense de plus en plus ces derniers temps et c’est bien pour cela que j’ai très mal pris sa blague stupide. « T'imagines des minis Bailey qui courent partout dans cette maison ? » Je hausse les épaules en soupirant quelque peu. « Oui des fois. » C’est une image qui me plaît. « Qui joue avec Logan et qui cri papa dans la maison. » Je soupire une nouvelle fois et laisse encore plus tomber ma tête sur l’épaule de la brunette. « C’est stupide, je sais. » Et ça va probablement finir de la faire fuir, mais mon esprit alcoolisé ne pense pas à tout cela. Je commence à fatiguer et imagine me retrouver dans mon lit pour dormir enfin. Je ne veux pas aller me coucher seul et cette fois, je ne me cache pas pour le dire à Jill. Je veux qu’elle reste avec moi que ce soit la nuit ou le jour d’ailleurs. J’aimerais qu’elle ne parte jamais. « Moi, je sais que t’es là quand même parce que tu laisses traîner tes affaires, tu chantes sous la douche et pis, tu laisses toujours ta tasse de café dans l’évier. Alors je sais que t’es là même si je pars. » dis-je doucement entre deux bâillements. « Bah, j’aimerais bien que ça soit tout le temps comme ça. » ajoutais-je comme la conclusion parfaite a toute cette soirée. Je ne me rends pas compte que Jill hésite, qu’elle bégaye et surtout qu’elle est déjà si loin de moi. Je ne me rends compte de rien. L’alcool commence à se dissiper et je suis vraiment fatigué. « J’ai sommeil. » dis-je doucement en bâillant à nouveau.

Après quelques instants de silence ou Jill a continué à me caresser les cheveux, elle finit par se lever et m’aide à rejoindre la chambre. Je m’étale sur le matelas sans lâcher sa main et la jeune femme finis par venir s’allonger à côté de moi et j’en suis heureux. Je souris et me colle à elle, passant mon bras autour de ses hanches pour être sûr qu’elle ne parte pas. « Merci Jill. » bafouillais-je, le visage à moitié enfoncer dans l’oreiller. Quelques secondes, plus tard, je dors profondément.      

the end