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 Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael]

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Raphael Elly
Raphael Elly
la crise identitaire
la crise identitaire
Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] MTtf4TM Présent
ÂGE : Trente-et-un ans mais coincé dans le corps d'un adolescent qui en a pas profité assez. 11 décembre 1992.
SURNOM : Raph, Rafi pour ceux qui aiment les surnoms qui se terminent avec une voyelle.
STATUT : Quelque chose de beau se construit entre lui et Kai, mais certains démons ne mourront jamais.
MÉTIER : Professeur de danse au Everybody. Il reprend goût à l'enseignement, s'y sent à sa place, revit enfin. Il fait aussi du bénévolat chez Manzili et tente de se lancer dans la drag (s’il réussit à gérer sa timidité).
LOGEMENT : En colocation avec Andrea et Molly à Redcliffe. Il arrive à respirer dans toutes les pièces de l'appartement alors c'est une amélioration.
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POSTS : 6212 POINTS : 300

TW IN RP : Pas pour l'instant, c'est tout rose
GENRE : Je suis non-binaire
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.
RPs EN COURS : Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] J7mp
RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.

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Marceline • And we will tame all the colors of the rainbow. Just tell me When and Where and we'll figure the How.

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HALLY [11] • They say real friendships don't end. Well. I hope it wasn't all for nothing.

Molly - Maisie [3] - Eoin - Noor [2] - Max - Jesse
RPs EN ATTENTE : Eve [2].
RPs TERMINÉS : Mirael - Dianael - Swann [lettres FB] - Swann [2] - Ginny [2][FB] - Rady - Rady [2] - Laoise - Adèle - Jess - Mirael [2] - Hally - Hally [2][FB] - Adelina - Sage - Max - Ellie - Rady [3][FB] - Danika - Dianael [2] - Swann [2] - Gafi - Penny - Hally [3] - Rady [4] - Channing - Hally [4] - Jean - Rory - Hally [5] - James - Billy [1] - Ivy - Hally [6] -Jean [2] - Ana&Kiki - James [2] - Hally [7] - Billy [2] - Jess [2] - Ivy [2] - Hally [8] - Cameron [FB] - Iris [FB] - Carl - Hally[9] - Maisie [2] - Colocs - Maisie - Chad - RAKAI [2] - RAKAI - RAKAI [4] - Lewilly [2] - Eve - Hally [10] - Jordan - Rakai[3] - Birdie - Chad [2] - Andrea - (9) Cinco de mayo

Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Fq81
AVATAR : George Mackay.
CRÉDITS : ASTRA et Loika pour la signa, HARLEYSTUFF pour le gif ; loonywaltz pour les ubs
DC : Jo le raton, Archie le varan et Sami l'ocelot.
PSEUDO : Mapartche.
INSCRIT LE : 06/03/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t29466-dancing-my-way-in-raph
https://www.30yearsstillyoung.com/t45364-joseph-raphael-archie-fiche-commune#2301641
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Message(#) Sujet: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyMer 11 Mar 2020 - 21:18



Devant le miroir, Raphael termine son nœud de cravate, la langue sortie de sa bouche tellement la concentration l’empêcher de préserver un visage normal. Qu’est-ce que c’est difficile de nouer ces machins, et c’est bien le comble d’un garçon qui a été élevé par deux pères qui savent sans problème décorer le col de leur chemise. Il aurait pu apprendre à le faire autrement que par le biais de vidéos tutoriels sur YouTube mais il est trop tard ce soir pour rendre visite à la famille. Alors il se contente de réussir son œuvre d’art à moitié et il arrive à se convaincre que ce n’est pas si mal si le nœud est aussi lousse. De toute façon, il n’a jamais arpenté les rues sans attirer les regards avec ses habits colorés et, ce soir, il a pris son courage à deux mains pour enfiler une chemise grise – bon, il a choisi une cravate bleue à motifs de fleurs hawaïennes mais il ne peut pas enterrer ses racines si facilement. Il a besoin d’arborer au moins une couleur sinon il a l’impression d’être carrément nu.

Il passe sa main dans ses cheveux en réalisant que sa lutte contre le morceau de tissu a fait des dégâts. Plusieurs bouclettes se tordent dans tous les sens et tendent leur pointe vers le ciel. Désespéré, Raphael soupire en plaquant ses paumes sur son crâne afin de tout contenir puis il relâche pour observer sa chevelure se gonfler à nouveau. Il jette un coup d’œil à sa montre en constate qu’il n’a pas le temps de réparer la ravages alors il abandonne en se disant que les spectateurs auront les yeux rivés vers les danseurs sur scène plutôt que vers son échec capillaire. Ça ne le tuera pas de sortir comme ça, il a survécu à bien pire, notamment à sa crise de l’adolescence. Brrrr.

Devant son vélo, il hésite un moment en lorgnant le casque qui traîne près de ses pieds et il secoue la tête de droite à gauche, se refusant de le porter pour se rendre à la salle de spectacle. Il grimpe donc sur son engin de métal et se met à pédaler, rassuré d’avoir choisi de quand même porter des jeans malgré l’événement de la soirée. Il n’aurait probablement pas pu chevaucher un tel véhicule dans des conditions plus classes. Il ne lui suffit que dix minutes de route pour arriver sur les lieux, là où une queue se rallonge déjà devant la porte d’entrée. Consciencieusement, il trouve une barre en métal où cadenasser son précieux vélo et il additionne sa présence au reste du monde, son ticket d’entrée fermement coincé entre ses doigts. Il tape du pied sans s’en rendre compte, soit parce qu’il est excité de voir ce spectacle ce soir ou soit parce qu’il y a beaucoup trop de têtes inconnues autour de lui et que sa phobie sociale commence à lui rappeler qu’elle existe. Quand même, il arrive à trouver sa place sans difficulté, gardant ses deux yeux rivés vers le sol pour éviter de croiser le regard des autres – et après il prétend vouloir d’une carrière internationale. Installé sur son siège, il fixe ses pieds et joue nerveusement avec sa cravate jusqu’à ce qu’il sente un poids s’écraser à sa droite. Il redresse très légèrement la tête pour voir le visage de sa voisine pour les deux prochaines heures et son cœur trébuche dans sa poitrine. La surprise se lit instantanément sur son visage et il porte sa main à ses lèvres afin de se cacher en grugeant ses ongles. Il reporte rapidement son attention vers les rideaux encore fermés en déglutissant, espérant que Diana ne remarque pas lui et son bon ami la panique. Cela doit faire au moins quatre ans qu’eux deux ne se sont pas échangés de mots, bien qu’ils n’aient jamais été très bavards. Pourtant, il pense encore à elle tous les jours et c’est pour cette raison que ses joues se sont empourprées.

Quand le spectacle commence, quand les danseurs se mettent à voler sur la scène et quand la musique se met à faire vibrer les murs de la salle, Raphael n’arrive pas une seule seconde à se concentrer sur les artistes. Il a l’impression que Diana est une boule d’électricité qui pourrait l’électrocuter à la moindre occasion, au moindre faux mouvement. C’est seulement à l’entracte qu’il se voit obligé de signaler sa présence, lorsque la jeune femme pivote la tête vers lui pour la première fois. Il croise son regard, les lumières de nouveau allumées et un mince sourire timide étire ses lèvres alors qu’il passe sa main dans sa nuque. Pourtant, Diana ne semble pas percevoir la situation comme lui. Son faciès ne s’illumine d’aucune lumière alors le jeune homme tente : « Hey, ça fait longtemps, hein ? » Elle ne l’a pas entendu. Il se pince les lèvres, tétanisé, et il tente à nouveau en tapotant son épaule pour attirer son attention : « Hey ! Ça fait longtemps ! » Merdemerdemerdemerdemerde.    




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The broken wing ☽ It's hard to take off from the ground when your wings are cut. Your stomach burns when you're drinking from an empty cup. You know the entire ocean came from my tear ducts? I see the world through fibonacci sequences and Double Dutch.

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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyDim 22 Mar 2020 - 15:24



and there were people there, lovely as you'd ever care. tonight, baby, you can start again. laughing in the open air, have yourself another dream. tonight, maybe we can start again. - @raphael elly
Imbécile, le seul mot qui venait en ce moment même à son esprit, l’unique qui semblait traduire parfaitement son ressenti. Elle avait fait des pieds et des mains pour pouvoir libérer sa soirée de toute obligation professionnelle. Elle s’était donnée du mal pour réussir à terminer en temps et en heure cet entretien qu’elle attendait depuis des semaines. Les articles s’entassaient sur son bureau, les notes virevoltaient tant chez elle qu’elle peinait parfois à s’y retrouver. Elle avait tout de même fait en sorte que les événements s’alignent de façon à ce qu’elle soit libre ce soir. Et lui réussissait à accorder un changement d’horaires avec son collègue et à ne pas être disponible pour la soirée. imbécile était donc l’adjectif qui lui semblait parfait pour décrire Max ce soir. Elle avait bravé monts et marrées pour se rendre disponible et il n’était pas capable de respecter son engagement. Diana ne se laisserait cependant pas abattre, pas si rapidement. Ce fut donc habillée d’une robe noire, sciant sa silhouette à la perfection, et perchée sur ses escarpins qu’elle se pointa à la salle de spectacle. Si Max ne savait se rendre disponible pour leur soirée, elle irait seule et profiterait tout autant du spectacle sous ses yeux. Hors de question qu’elle manque tout le plaisir à cause de cet imbécile. Souriant au placeur, elle suivit par la suite la direction que le jeune homme lui indiquait, prenant place à peine quelques instants avec que les lumières viennent tamiser l’ambiance. Retirant son trench, son attention ne mit pas plus d’un instant avant d’être complètement accaparée par les danseurs qui semblaient se mettre en place sur la scène. Non seulement, Max l’avait laissé tomber pour la soirée, mais à l'attendre en vain elle avait fini par arriver juste à temps - il était hors de question qu’elle soit en retard en prime. Les lumières se tamisèrent, quelques applaudissements, dont ceux de la jeune femme, se firent entendre et la magie vint prendre la relève pour la suite. Voir ces artistes évoluer avec une telle dextérité, une telle aisance et avec grâce donnait toujours des frissons à Diana. Il y a quelques années encore, elle faisait partie de ces gens là. De ceux qui savaient se nourrir de la scène et du public, de la bouffée d’air qu’apportait les quelques premiers pas apposés sur le parquet après une longue journée de travail. Elle faisait partie de ceux qu’on applaudissait parce-que la beauté, elle venait à l’incarner. Et si tout ça lui avait apporté tant d’amour et de souvenirs, elle savait aussi qu’elle était mieux désormais assise sur ce fauteuil à dévorer des yeux le rêve d’autres gens. Diana adorait la danse - et encore, c’était peu dire pour interpréter ce que cet art lui faisait ressentir chaque jour. Mais elle avait toujours su que, si elle voulait garder ce sentiment tant particulier en son sein, elle se devait de garder ça en à-côté, en loisir et non en quelque-quelque-chose qui pourrait lui faire tourner et perdre la tête à tout jamais. Les pas s’enchainèrent sur la scène et les artistes semblaient prendre un plaisir fou à être en représentation ce soir. L’entracte s’en vint bien plus rapidement qu’elle ne l’aurait souhaité. Elle pourrait rester des journées entière assise à ne rien dire, à juste observer, apprécier. Presque machinalement, la jeune femme vint balayer du regard alors l’assistance autour d’elle. Elle était venue seule ce soir, mais ce n’était pas rare qu’elle croise même accompagnée quelques personnes qu’elle connaissait. La danse était un monde vaste mais pas assez pour ne pas tomber sur un visage familier. Cependant, des visages qui pouvaient se tourner vers elle en cet instant, aucun ne lui faisait remonter un souvenir. Elle rendit simplement un sourire poli à son voisin de gauche, qui lui en avait accordé un en première instance. Elle se contenta à la suite d’attraper son téléphone portable, envoyant un énième je te déteste à Max, avant de sentir qu’on venait doucement lui tapoter l’épaule. Rangeant instinctivement son cellulaire, elle tourna vivement son visage vers le jeune homme à ses côtés, qui semblait être l’initiateur de ce geste, sourcil haussé quelque peu au dessus de son oeil droit. « Hey ! Ça fait longtemps ! » Un léger silence, de quelques instants, vint se glisser entre les deux jeunes gens. Diana vint glisser sur ses lèvres un sourire poli, conforme à celui qu’elle avait déjà adressé à ce jeune homme une poignée de secondes plus tôt lorsque leurs regards s’étaient croisés. « Je vous demande pardon ? » Son ton était léger, détaché, entaché d’une douceur et d’une politesse de celle qui avait l’habitude que l’on vienne la solliciter sans qu’elle ne comprenne l’exactitude de la situation. Cela arrivait souvent à l’époque, lorsqu’elle était appelée l’étoile montante de Brisbane et qu’elle enchainait les compétitions de haut niveau. Des faciès inconnus, elle en avait croisé plus d’un. Cela lui arrivait toujours de son temps, au travail, lorsqu’elle se trouvait nez à nez avec un nouveau partenaire de recherche et qu’elle n’avait pas été mise au courant au préalable - chose qu’elle ne supportait que moyennement, il fallait avouer. « Je pense que vous devez faire erreur, je suis désolée. » Parce-que maintenant qu’elle avait compris et analysé les paroles que le jeune homme lui avait adressé, ce ça fait longtemps ne faisait sonner aucune cloche dans son esprit. Elle avait beau poser ses yeux sur le visage qu’il présentait, analyser les traits que ce dernier avançait, elle n’arrivait pas à relier ce qu’elle voyait au moindre souvenir. Etait-ce son état d’esprit de la soirée, cette rancoeur qu’elle ressentait, qui lui faisait la vision trouble - ou le jeune homme s’était-il tout simplement trompé de personne en s’adressant à elle ?


Dernière édition par Diana Rhodes le Mer 25 Mar 2020 - 19:34, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyLun 23 Mar 2020 - 2:51



Si Raphael avait eu l’audace de contacter Diana une fois avant qu’elle n’efface son visage de sa mémoire, il ne se trouverait pas aussi tendu devant un spectacle auquel il avait si hâte d’assister avant qu’il ne réalise que le siège à sa droite était occupé par nulle autre que la femme qui a hanté ses pensées pendant beaucoup trop longtemps. Il s’était vêtu d’habits particulièrement chics (selon lui) et s’était rendu sur les lieux avec cette hâte dans les tripes, celle de voir des danseurs professionnels réaliser leur rêve devant des centaines d’yeux ébahis. Mais il avait perdu sa passion en une étincelle quand c’est la silhouette de Diana qui s’est tracée dans son champ de vision, lui faisant oublier que c’est sur la scène qu’il devait poser son attention, du moins, avant l’entracte annoncée à la moitié du show. Il a déjà les mains quand il ose pour la première fois attirer l’attention de la jeune femme qui avait réussi à empourprer ses joues par le biais d’un seul coup d’œil rapide et peu familier. Il réussit une seconde fois à rassembler assez de courage pour tapoter son épaule avec son doigt aussi mou qu’une pâte trop cuite. Il se revoit quinze ans plus tôt, attaqué par une armée d’hormones masculines qui lui supplient de tenter un truc pour la faire rire ou tout simplement lui dérober un sourire. « Je vous demande pardon ? » La bombe atomique est lâchée dans la salle et, pourtant, ce n’est que le corps de Raphael qui se fait réduire en milliards d’atomes imperceptibles. Autour de lui, les autres spectateurs bavassent et discutent comme si leur soirée était aussi agréable qu’ils l’auraient espéré : bande de veinards. Alors que la victime de la guerre tente de ne pas décrocher du regard noisette de Diana, sa gorge se noue de plus en plus et une fine couche de transpiration se pose contre son front déjà trempé par l’angoisse. Pour faire bonne impression, c’est réussi, dites donc. Le dos cloué dans le fond de son siège, il reste hébété alors que la jeune demoiselle accentue la douleur à sa poitrine sans le savoir. « Je pense que vous devez faire erreur, je suis désolée. »  C’est à ce moment précis qu’une centaine de scénarios négatifs se forment et se déforment dans la cervelle en compote du garçon fanatique. Il se dit qu’elle l’a toujours détesté et qu’elle préfère l’ignorer aujourd’hui pour mieux se porter – ça serait une possibilité, il n’a pas été le plus gentils des petits garçons dans la cour de récréation, il dérobait déjà les pelles et les râteaux des autres enfants dans le carré de sable lorsqu’il était assez vieux pour comprendre la notion du vol. Un enfant turbulent, impulsif, c’est ce qu’il était et son manque de raison actuelle l’empêche de comprendre que, si Diana se souvenait réellement de lui, jamais elle ne croirait qu’il est encore une petite peste agitée. Les gens changent, comme elle a changé. Ses cheveux sont plus longs, son corps plus élancé, sa poitrine plus… gonflée. Hum. Encore sous le choc (et pas à cause des seins de Diana), Raphael se secoue les puces et c’est un rire nerveux qui s’échappent enfin de ses lèvres de façon ridicule et saccadée. Machinalement, il se met à gratter sa lèvre inférieure avec l’ongle de son pouce et il garde ses deux yeux rivés sur l’épaule de la jeune femme, faute d’avoir le cran de confronter son regard plein d’interrogations. Elle semble honnête en affirmant ne pas le reconnaître et, pourtant, les scénarios négatifs continuent de fuser dans sa tête comme des feux d’artifices brûlants. « Je… Ouais, pardon. Je me suis trompé. Je vous ai confondu avec ma sœur. » qu’il ment en plaquant ses mains sur ses cuisses avant de tourner la tête vers ailleurs. Plusieurs minutes s’écoulent et il joue nerveusement avec ses bouclettes en s’efforçant de penser à autre chose mais ce soi-disant amour qu’il a toujours éprouvé envers Diana ne cesse de lui hurler de tenter quelque chose. Ce sont donc ses émotions qui arrivent à prendre la parole avant lui. « Raphael… » Il dit, à voix haute, alors que la demoiselle ne le regarde même pas. Il se racle la gorge et attire une seconde fois son attention en tapotant son épaule : « Raphael Elly. On… On a fait toute notre scolarité ensemble, en fait… » Il coince ses doigts dans sa main pour s’empêcher de la toucher davantage et il ne peut s’abstenir de remarquer que c’est bien la première fois qu’il est aussi proche d’elle. Il pourrait presque sentir son parfum s’il n’y avait pas une odeur de population australienne estivale qui flottait dans l’air. « Tu es venue seule toi aussi ? » Il constate à voix haute pour emporter Diana dans une conversation, pensant maladroitement qu’elle n’aurait pas d’intérêt à la relancer elle-même. Elle a quand même oublié son visage alors que lui se souvient de la forme de ses iris – ouais, c’est juste un rond mais c’est une façon de parler. Il se souvient la forme de ses lèvres, voilà. Deux jolis cœurs bombés qu'il a trop longtemps rêvé d'embrasser.  




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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyMer 25 Mar 2020 - 23:45



and there were people there, lovely as you'd ever care. tonight, baby, you can start again. laughing in the open air, have yourself another dream. tonight, maybe we can start again. - @raphael elly
Le premier réflexe de son voisin de rangé fut, à la suite de sa question, d’émettre un rire nerveux. Que l’on vienne rire de son erreur n’était pas anodin, et même l’un des premiers réflexes que la plupart des gens avaient. Cependant, Diana ne comprenait pas pourquoi il se devait d’être, dans cette situation, nerveux. Ils étaient dans une semi-pénombre et venaient de passer plus d’une heure dans un univers totalement alternatif grâce à la première partie du spectacle qui venait de prendre place sous leurs yeux. Il n’y avait aucun mal à se tromper de personne, et à la prendre pour quelqu’un d’autre. Le jeune homme dut le comprendre plutôt rapidement, car les paroles qu’il vint prononcer à la suite allèrent de paire avec les pensées de la jeune femme. « Je… Ouais, pardon. Je me suis trompé. Je vous ai confondu avec ma sœur. » Diana garda alors son sourire planté sur ses lèvres, hochant légèrement la tête. Elle ne vint pas proposer de réponse orale, la situation semblait déjà assez étrange et le jeune homme mal à l’aise comme ça. Elle vint détourner son regard de ce dernier, le reportant sur son téléphone distraitement. Le spectrale reprendrait dans une poignée de minutes et leur attention repartirait de plus belle sur le spectacle. Elle avait cependant cette désagréable impression d’être observée, à distance et discrètement, mais se dit que c’était également le fait de se retrouver dans une salle bondée. Tout le monde avait, à un moment donné, un regard qui déviait de droite à gauche, un peu dans le vague. Le fait aussi qu’elle n’était guère habituée à aller à ce genre d’événement seule - même, à dire vrai, sans Max - et n’avait pas pour coutume de passer l’entracte du spectacle sans ne rien dire, ne rien commenter. Venir détailler les pas et les chorégraphies, ainsi que les musiques choisies, était presque sa partie préférée dans le fait d’aller au spectacle avec lui. Ca leur permettait également de se rappeler à de vieux souvenirs du temps où ils étaient ceux qui montaient sûr scène pour donner un spectacle. Damn, elle se sentit presque vieille d’un coup. Ce fut d’ailleurs de nouveau un sensation sur son épaule qui vint la tirer de ses pensées, dans lesquelles elle s’était laissée entrainer sans s’en rendre compte. « Raphael Elly. On… On a fait toute notre scolarité ensemble, en fait… » Diana dut reporter son attention sur l’instant présent, remettre ses pensées en ordre et faire fonctionner ses neurones rapidement. Elle avait déjà oublié ce qu’il lui avait dit un instant plus tôt. Son regard vint de nouveau alors observer son interlocuteur, pendant qu’elle cherchait dans un coin de sa mémoire le nom qu’il venait de lui donner. Il était vrai que, désormais dit, Raphael Elly ne lui était pas inconnu. Ca sonnait comme une vieille mélodie, quelque part, dans sa tête. Cependant, c’était comme lorsque vous avez toutes vos fenêtres internet d’ouvertes et que votre ordinateur ne répondait plus: il fallait savoir d’où venait cette foutue musique. Et là, pour l’instant, Diana n’arrivait pas à identifier la fenêtre en question. Pourquoi, il clamait qu’ils avaient fait leur scolarité ensemble - ce n’était pas rien. Il lui demandait de faire revenir un souvenir assez conséquent quand même, et pourtant… Oh, wait « Elly, mais oui ! » La magie d’un cerveau qui réfléchissait à mille à l’heure ? Elle ne savait trop qui remerciait exactement en ce moment même - surtout pas Dieu, il ne fallait pas pousser le bouchon tout de même -, mais Diana était reconnaissante d’avoir réussi à se souvenir. C’était arrivé avec une bride d’un souvenir lointain, une classe de peinture ou quelque-chose qui s’y apparentait en tous cas. « Wahou, ça fait un bail… » Elle ne saurait mettre une réelle mesure de temps sur cette phrase, mais elle savait qu’elle n’avait pas revu récemment ce visage. Leur dernière rencontre remontait à plusieurs années… et elle se rendait, par la même occasion, compte de pourquoi il avait utilisé juste avant la phrase ça fait longtemps. C’était la plus extreme vérité. Elle se sentait un petit idiote, sur l’instant, mais ce ressenti n’eut pas le temps de dure bien longtemps car déjà, Raphael enchainait sur une autre conversation. Peut-être qu’il ne remarquerait pas l’ambiance dans laquelle elle baignait, elle qui ne supportait pas avoir la main maitre dans le jeu de la maitrise de situation. « Tu es venue seule toi aussi ? » L’avantage de cette interrogation, c’était que Diana pouvait y répondre aisément, et sans trop se mettre dans une position inconfortable. Elle eut alors un petit rire, à la fois moqueur envers Max qui s’apprêtait à avoir les oreilles qui sifflent, tout en étant soulagée car elle maitrisait la suite de cette conversation désormais. « On m’a posé un lapin. Tu te rappelles de Max ? Des cours de danse ? » Le reste des souvenirs semblaient lui revenir petit à petit. Elle bénissait désormais simplement son cerveau. « C’est lui qui m’a posé un lapin. Pour aller travailler en plus - d’ordinaire, j’aurais pas fait de commentaire sur ce sujet, mais j’ai l’impression qu’il l’a fait exprès sur ce coup là. » Un petit soupire vint s’échapper d’entre ses lèvres, bien plus prononcé qu’elle ne s’y serait attendu. Elle ne devrait pas en vouloir à Max, elle le savait. Les fois où les rôles avaient été inversés étaient bien trop nombreuses pour les compter sur les doigts d’une main, et il avait toujours accueilli ce genre de nouvelle avec des mots apaisants et déculpabilisants - même si Diana ne culpabilisait presque jamais de faire passer son boulot en premier. Et au premier coup où c’était son tour à lui de devoir esquiver une soirée telle que celle où elle se trouvait pour un motif bien plus que valable, elle le traitait d’idiot. C’était à méditer. « Et toi ? On t’a posé un lapin aussi ? »
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Raphael Elly
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la crise identitaire
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Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] MTtf4TM Présent
ÂGE : Trente-et-un ans mais coincé dans le corps d'un adolescent qui en a pas profité assez. 11 décembre 1992.
SURNOM : Raph, Rafi pour ceux qui aiment les surnoms qui se terminent avec une voyelle.
STATUT : Quelque chose de beau se construit entre lui et Kai, mais certains démons ne mourront jamais.
MÉTIER : Professeur de danse au Everybody. Il reprend goût à l'enseignement, s'y sent à sa place, revit enfin. Il fait aussi du bénévolat chez Manzili et tente de se lancer dans la drag (s’il réussit à gérer sa timidité).
LOGEMENT : En colocation avec Andrea et Molly à Redcliffe. Il arrive à respirer dans toutes les pièces de l'appartement alors c'est une amélioration.
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GENRE : Je suis non-binaire
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.
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RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.

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Marceline • And we will tame all the colors of the rainbow. Just tell me When and Where and we'll figure the How.

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HALLY [11] • They say real friendships don't end. Well. I hope it wasn't all for nothing.

Molly - Maisie [3] - Eoin - Noor [2] - Max - Jesse
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AVATAR : George Mackay.
CRÉDITS : ASTRA et Loika pour la signa, HARLEYSTUFF pour le gif ; loonywaltz pour les ubs
DC : Jo le raton, Archie le varan et Sami l'ocelot.
PSEUDO : Mapartche.
INSCRIT LE : 06/03/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t29466-dancing-my-way-in-raph
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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyJeu 26 Mar 2020 - 20:40



Il a réussi à reprendre contrôle sur la situation (si on peut dire ça comme ça, parce que, vraiment, il n’a pas du tout l’air d’avoir pris les rênes) et c’est la première fois qu’il arrive à mettre ses poings sur la table lorsque Diana se trouve dans son champ de vision. Il aurait pu détourner les yeux, prétendre l’avoir confondue avec sa sœur jusqu’au bout mais l’entracte paraissait tellement longue et semblait lui ordonner de reprendre la discussion. Contrairement à la jeune femme à sa droite, il ne possède pas de téléphone avec lequel passer le temps en scrollant sur Instagram ou Facebook. Lui, il est complètement seul dans sa solitude et il n’a que pour seul divertissement d’admirer l’architecture de la salle de spectacle. Alors, même si Diana a les deux yeux rivés vers son appareil électronique et que celui-ci arrive à lui arracher plus d’expressions faciales que pourrait le faire Raphael, il tente le coup et tapote à nouveau son épaule dans l’espoir de ne pas se replier une deuxième fois dans son terrier, petit lapin terrorisé qu’il est. « Elly, mais oui ! » Non, elle n’a pas souvenir de lui, du moins, pas encore. Il le connait ce regard et ce sourire faux qui ne veulent qu’apaiser le public avant que ce dernier ne réalise qu’il y a escroquerie quelque part. Elle laisser les secondes s’écouler en espérant retrouver ce morceau de mémoire qu’elle a égaré dans le fond du grenier. Le jeune homme aurait pu se sentir davantage vexé mais il commence à comprendre la routine : elle aurait beau lui admettre à voix haute qu’elle n’a aucun souvenir de lui, il ne pourrait pas être davantage blessé. Son siège est à la même hauteur que tous les autres dans la salle mais il a l’impression de se trouver six pieds sous la terre. Son corps est lourd dans le coussin moelleux qui l’englouti lentement comme le serpent avale le rat paralysé. « Wahou, ça fait un bail… » Il ricane faussement, mais son ricanement ressemble davantage à une dépression majeure. Ses doigts entrecroisés sur ses genoux, il détourne les yeux en retenant un soupir qui a tellement envie de s’enfuir et d’être entendu par toute la rangée de spectateurs. « Ouais… C’est ce que j’ai dit. » Raphael ne s’est jamais proclamé bon parleur et n’essayera jamais de prouver le contraire. Actuellement, sa gêne règne encore en maître mais à celle-ci s’est ajouté le sentiment de se faire rire à la gueule. Il vaudrait probablement mieux pour lui et sa santé mentale de se taire mais il a fait le premier pas et il n’abandonnera pas après avoir franchi l’étape la plus difficile. « On m’a posé un lapin. Tu te rappelles de Max ? Des cours de danse ? » Elle n’a vraiment aucune idée, en fait. Max, il se souvient de lui comme il se souvient des plats préférés de ses pères. Il l’a longtemps détesté pour sa chance et sa… normalité. Il avait gagné Diana alors que Raphael, trop jeune pour comprendre, s’était déjà mis à la fixer sur toute la durée du cours comme si elle l’avait appelé sans le savoir. Son sang avait bouilli trop souvent à les regarder danser comme si lui n’existait pas, bien qu’il ne donnait aucun signe de vie. Et après il se demande pourquoi elle ne se souvient pas de lui. Quel naïf. « Oui. » Sa voix intérieure en ajoute plusieurs couches mais il ne la laisse pas prendre possession de ses cordes vocales. Ce n’est pas le moment opportun pour faire une connerie. « C’est lui qui m’a posé un lapin. Pour aller travailler en plus - d’ordinaire, j’aurais pas fait de commentaire sur ce sujet, mais j’ai l’impression qu’il l’a fait exprès sur ce coup là. » Il esquisse un léger sourire compréhensif alors qu’il a envie d’aller se cacher dans huit rangées plus haut pour ne plus afficher sa nervosité devant elle qui l’a toujours fait rêver sans raison valable. « Vous avez gardé contact. » Il déclare comme s’il venait de trouver la recette miracle pour l’immortalité. « C’est bien. » Je suis jaloux. « Vous dansez encore ensemble ? » Vous êtes en couple et vous baisez toutes les nuits jusqu’à l’épuisement ? « Vous étiez beaux à voir. » Je voulais être à sa place. « Vous l’êtes probablement encore aujourd’hui. » Je veux encore être à sa place.

« Et toi ? On t’a posé un lapin aussi ? » Elle lui pose elle aussi la question, probablement plus par politesse que par intérêt. Il ne sait toujours pas si elle a réellement réussi à se rappeler de lui ou si elle improvise au fils de ses réponses. « Nooooon. » Il répond sans réfléchir, espérant lui donner l’impression qu’il possède un semblant de vie sociale. Il ne voudrait pas se rabaisser davantage en admettant qu’il ne mène pas la plus palpitante des vies. Mais, il réalise trop tard que sa réponse ne fait aucun sens s’il n’est pas accompagné alors son premier réflexe, et son plus stupide, est de soulever la main en direction de l’arrière de la salle et de saluer un fantôme. Il sourit à pleines dents et s’arrête seulement quand Diana se met à chercher la personne qu’il salue dans la foulée. « On a pas réussi à avoir des sièges voisins. » Il se racle la gorge, réalisant lentement qu’il vient d’opter pour la stratégie la plus faillible. Il relance donc, pour l’empêcher de poser des questions quant à l’identité de son ami imaginaire : « Alors, tu en es où dans ta vie ? »




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The broken wing ☽ It's hard to take off from the ground when your wings are cut. Your stomach burns when you're drinking from an empty cup. You know the entire ocean came from my tear ducts? I see the world through fibonacci sequences and Double Dutch.

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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyJeu 9 Avr 2020 - 15:55



and there were people there, lovely as you'd ever care. tonight, baby, you can start again. laughing in the open air, have yourself another dream. tonight, maybe we can start again. - @raphael elly
« Ouais… C’est ce que j’ai dit. » Elle aurait pu venir ajouter quelque-chose, la Rhodes. Elle aurait pu venir dire qu’elle était désolée et qu’elle était dans ses pensées - mais elle aurait du avouer qu’elle n’avait, jusqu’à l’instant juste avant, aucun souvenir du jeune homme qui lui revenait. C’était quand même extraordinaire à quel point le cerveau humain faisait automatiquement le tri. Diana pouvait se rappeler de la moindre formule de physiques, voire même de mathématiques, en une fraction de seconde et pourtant il lui avait fallu une bonne minute et beaucoup d’efforts pour retrouver d’où elle connaissait Raphael. Alors, les lèvres pincées, elle s’en voulait quelque peu. De ne pas avoir réagi plus rapidement, de ne pas avoir réussi à se remémorer de souvenirs en commun d’un coup, sur le moment. Et également car cela s’entendait au ton employé par le jeune homme qu’il se trouvait vexé. Ou en tous cas un sentiment qui se trouvait dans cette zone là. Ce n’était en aucun cas ce qu’elle avait voulu véhiculer, comme impression, et accentua son attention pour réussir d’un côté à se remémorer davantage de souvenirs tout en restant concentrée sur cette conversation impromptue. La question que Raphael vint à lui poser ensuite était facile, et elle n’eut pas besoin d’accroître sa concentration pour y répondre. Max lui avait posé un lapin, et elle était légèrement énervée sur les bords de cette action depuis qu’elle était arrivée - alors elle n’eut aucun mal à prendre la parole, s’assurant au passage que Raphael se souvenait bien, lui, de qui elle parlait. « Oui. » La réponse du jeune homme se prit presque instantanément. Des deux, elle était donc l’idiote qui avait perdu sa mémoire, alors. « Vous avez gardé contact. C’est bien. » La constatation du jeune homme était quelque peu étrange, mais elle n’empêcha pas Diana de venir étirer un fin sourire sur ses lèvres. « Oui. » De toutes façons, elle n’avait jamais planifié ne plus avoir le jeune homme dans sa vie. Cette dernière reposait énormément sur Max, sur la stabilité qu’il lui apportait au quotidien. « Vous dansez encore ensemble ? Vous étiez beaux à voir. Vous l’êtes probablement encore aujourd’hui. » A la suite des paroles de Raphael, cette fois ci, elle vint avoir un petit rire. De ceux qui pourraient résonner à tout jamais dans les combles d’une pièce à l’acoustique parfaite - mais qu’elle retint, tentant de ne pas les faire remarquer plus que nécessaire. Ils étaient toujours dans la salle de spectacle, entourés de beaucoup d’autres personnes. « Bien sûr qu’on danse encore ensemble, je crois que je ne serais pas capable de danser avec quelqu’un d’autre que lui. » Et oui, elle savait qu’ils étaient beaux à voir, elles savaient que le couple qu’ils formaient sur le parquet était beau à voir - mais ce n’était pas utile de venir confirmer verbalement les dires du jeune homme. « On ne fait plus de compétitions comme quand on était petits, mais c’est compliqué de résister à certaines musiques et de ne pas danser sur certains sons quand on est ensemble. » Même si c’était juste quelques pas ou un déhanché au milieu du salon entre le plat et le dessert, les danses improvisées qu’ils arrivaient à orchestrer étaient surement celles qui procuraient le plus de plaisir à Diana. Et alors qu’elle venait de se perdre un instant dans ses pensées, et dans celles forcées par les questions et remarques de Raphael, la jeune femme se concentra sur l’instant présent et sur le fait qu’elle était toujours en pleine conversation. Elle vint naturellement retourner la question à Raphael, à savoir lui demander s’il était également venu seul ici aujourd’hui. « Nooooon. » La réponse avait franchi les lèvres du jeune homme à peine Diana avait terminé de poser sa question, il n’y avait pas eu de place pour l’hésitation. « Oh, d’accord. » Il semblait heureux de lui confirmer que ce n’était pas, contrairement à elle, sa situation  - et c’était tant mieux pour lui. Si elle avait eu le choix, elle aurait aimé que le siège de l’autre côté d’elle soit rempli également. Elle vint alors étirer son cou, regardant aux côtés de Raphael qui était la personne avec qui il était venu ce soir. Cependant, le jeune homme vint saluer quelqu’un qui se trouvait à l’autre bout de la salle, tout en arrière. Diana dut plisser les yeux quelque peu pour concentrer son regard aussi long, ne sachant réellement ce qu’elle cherchait. « On a pas réussi à avoir des sièges voisins. » Petit sourire en coin, elle vint opiner du chef. C’était plutôt étrange comme explication, étant donné que Max et elle n’avaient eu aucun mal pour trouver deux places côte-à-côte - elle n’eut cependant pas le temps de s’attarder sur le problème car Raphael venait relancer la conversation dans une autre direction, vers une autre idée. « Alors, tu en es où dans ta vie ? » Diana vint prendre une petite inspiration, tout en cherchant la dernière fois qu’elle avait bien pu croiser Elly. Sans en être réellement étonnée, elle ne sut remettre une date ou un contexte sur ce moment, et elle dut improviser pour donner une réponse cohérente. « Toujours à l’université. » Elle espérait que le toujours ne soit pas de trop, elle espérait qu’ils se soient au moins une fois croisés depuis qu’elle avait commencé les études supérieures. « Mais parce-que j’y travaille maintenant, plus parce-que j’y étudie. Même si on ne finit jamais réellement d’étudier et qu’on a toujours des choses à apprendre. » Elle vint tirer un fin sourire. Ses dernières paroles étaient on ne peut plus vraies dans le cadre de son domaine, étant donné que toutes les recherches qu’elles menaient été, souvent, sans précédent et qu’ils avançaient vers l’inconnu, elle ne cessait donc jamais d’apprendre de nouvelles choses, des théories inédites et des hypothèses sans précédent. Et alors qu’elle s’apprêtait à retourner la question au jeune homme, décidant finalement de se contenter d’une réponse courte et concise à son interrogation afin de laisser la place à d’autres questions supplémentaires s’il en avait - ce qui lui permettrait de situer et dater leur dernière rencontre, surtout -, les lumières de la salle vinrent diminuer en intensité, tamisant l’atmosphère. Elle se contenta alors de décrocher une petite moue d’excuses, avant de porter son attention complète sur les danseurs qui reprenaient place sur scène. La discussion mise en pause, ils pourraient reprendre à la fin de cette seconde partie sans soucis, même s’il y avait un quelque-chose en Diana qui tentait de lui faire comprendre que tout ceci appartenait à l’étrange. Elle en était la première fautive, elle le savait et l’avait très rapidement compris, n’ayant apparemment pas autant de souvenirs du jeune homme qu’il avait su en garder d’elle. C’était dérangeant, et plus les minutes passèrent et plus ça venait la déranger de plus en plus. Finalement, alors que les applaudissements se tarissaient dans la salle et que les spectateurs commençaient à rassembler leurs affaires, elle vint, comme par mimétisme, tapoter gentiment l’épaule de Raphael. « Je suis désolée… pour tout à l’heure. » Elle s’apprêtait à lui dire qu’elle était désolée de ne pas l’avoir reconnu, mais ça ne sonnait pas autant poli et bienveillant qu’elle l’aurait voulu. « Mon esprit était focalisé sur autre chose et je n’ai pas su réagir correctement. »
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Raphael Elly
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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyJeu 16 Avr 2020 - 1:55



Alors, le duo inséparable ne s’est pas séparé malgré les années. Max et Diana. Diana et Max. Toujours ensemble. Dans le cortex cérébral trop actif de Raphael, les questions fusent comme la fumée s’échappe d’une cheminée. L’envie de toute les poser lui chatouille le palet mais son habituellement timidité l’empêche d’apaiser sa curiosité. Il se retrouve donc à fixer l’épaule de la jeune femme pendant beaucoup trop longtemps alors qu’elle répond – probablement par politesse – aux quelques interrogations qui ont réussi à faire le chemin jusqu’à ses oreilles. « Bien sûr qu’on danse encore ensemble, je crois que je ne serais pas capable de danser avec quelqu’un d’autre que lui. » HAHAHAHAhahahahaHAHAHA quelle jolie mélodie dégoûtante. S’il avait mangé avant de se rendre sur les lieux du spectacle, il aurait probablement été obligé de prendre le chemin de la salle de bains à toute hâte. Heureusement, il avait prévu de s’acheter de quoi se rassasier à la sortie seulement pour profiter de la soirée tardive. Il s’évite une haleine fétide, du moins, si la bile se calme dans son estomac. « On ne fait plus de compétitions comme quand on était petits, mais c’est compliqué de résister à certaines musiques et de ne pas danser sur certains sons quand on est ensemble. » Uhuhuhuh. CeSt tELleMeNT miGnON. « Haha. C’est bien. » Il repose son dos contre le siège moelleux et s’y fond pour disparaître, incapable de supporter plus longtemps la vision des étoiles dans les yeux de celle qu’il aurait voulu faire danser jusque dans le ciel. C’est alors au tour de Diana d’interroger le jeune homme quant à la raison de sa solitude, ce soir, et il ne peut s’empêcher de ficeler un mensonge simplement pour prouver à la belle qu’il n’est pas le loser qu’il est. Évidemment qu’il est accompagné, simplement, ils n’ont pas acheté leur ticket en même temps et se sont retrouvés séparés par une dizaine de rangées. Raphael n’aura plus qu’à prier pour que Diana ne lui pose pas davantage de questions à ce sujet : il risquerait de trébucher dans ses propres mensonges et trahir sa parole – bon, de toute façon, qu’est-ce que ça changerait si elle réalisait qu’il était seul ? Il l’a toujours été à ce genre d’événement, ne partageant pas sa passion avec ceux qui ne le comprennent pas. Préférant tout de même éviter de se lancer dans cette voie, il préfère s’intéresser à la vie actuelle de Diana. Il veut savoir où son chemin l’a mené et, cette fois, il espère seulement qu’elle n’influera pas encore Max dans la conversation. « Toujours à l’université. » Il hausse un sourcil, surpris. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle fréquente encore un lieu scolaire. Elle a presque le même âge que lui, non ? « Mais parce-que j’y travaille maintenant, plus parce-que j’y étudie. Même si on ne finit jamais réellement d’étudier et qu’on a toujours des choses à apprendre. » Voilà qui fait du sens, même si jamais Raphael n’aurait deviné qu’elle eut de l’intérêt pour l’enseignement. « Tu es devenue professeure alors ! J’imagine que tu enseignes une matière artistique. » Parce qu’elle est comme lui, évidemment. Elle n’a jamais envisagé de se lancer dans une voie qui n’attrait pas aux arts, elle a la passion pour la danse et ne vit que pour ça, c’est certain. Ils sont faits l’un pour l’autre, c’est clair comme l’eau d’un ruisseau dans lequel l’Homme n’a pas encore versé les résidus de la surconsommation.  

Les rideaux s’ouvrent dans le plus professionnel des silences et les lumières se tamisent pour rappeler à l’ordre les spectateurs. Diana repose immédiatement son attention sur la scène mais Raphael profite des dernières lueurs pour observer son visage, de la courbe douce de ses joues au trait qui sculpte son fin nez. Elle est tellement belle. Sa présence rayonne plus que les danseurs sur scène qui, eux, s’envolent jusqu’au plafond en décollant puissamment du sol. Les rétroviseurs éclairent la scène mais Raphael ne voit qu’elle. C’est bizarre cette sensation de pouvoir la toucher sans en avoir l’autorisation. Sa main, posée sur sa cuisse, il pourrait y glisser ses doigts et serrer les siens. Ses cheveux, libres, il pourrait les replacer derrière ses oreilles pour dégager son joli visage. Hélas, il paraît que c’est mal vu de s’imposer ainsi chez une personne qui ne semble plus vous connaître. Sa première impression, il l’a visiblement déjà ratée et une deuxième erreur le terrait automatiquement six pieds sous terre. Scénario à éviter.

Le spectacle se conclue sous une nuée d’applaudissement. Trop lunatique, Raphael ne fait que doucement claquer ses mains, le regard complètement perdu alors que les danseurs libèrent la scène à la suite de chaleureux remerciements. Il a l’impression d’être disparu pendant la seconde partie et pour finalement réapparaître par magie sur le siège qui a épousé la forme de ses fesses. Affolé, il observe les spectateurs autour de lui qui se redressent en glissant leur sac à main sur leur épaule et il sursaute quand un doigt vient tapoter, sans avertir, son épaule. Par réflexe, il vient protéger cette dernière avec sa main et réalise rapidement que cette réaction est exagérée : il ne s’agit que de Diana qui veut attirer son attention. « Je suis désolée… pour tout à l’heure. » Hébété, encore coincé dans un rêve, il entrouvre les lèvres sans savoir quoi dire. Il ne sait pas pourquoi elle s’excuse, là est le problème. Il n’avait pas l’impression qu’elle remarquerait son état irrité lors de leur première discussion. « Mon esprit était focalisé sur autre chose et je n’ai pas su réagir correctement. » Il se décale légèrement pour laisser passer un homme accompagné de sa femme. Il profite de cette diversion pour récupérer sa veste qu’il enfile malhabilement, passant proche d’envoyer son poing dans la mâchoire du voisin. « Non non, c’est pas grave, ça arrive. Ce matin, j’ai mis de l’eau dans mes céréales à la place du lait. Haha. » Il marque une pause, constate la réaction sceptique de Diana et précise : « J’avais l’esprit focalisé ailleurs alors j’ai mélangé les deux liquides. Ça arrive à tout le monde, tu vois. » Il se pince les lèvres, les yeux gros comme des melons car il réalise qu’il est complètement ridicule, puis il lance la première chose qui lui vient à l’esprit pour ne pas faire éterniser son malaise : « Pourquoi tu t’excuses en fait ? »    




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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyMer 22 Avr 2020 - 19:12



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Ils profitaient des quelques minutes que proposait l’entracte pour discuter, échanger, pourquoi pas rattraper le temps perdu par les années. Il fallait dire que les cours de danse remontaient à quelques lustres, désormais, et que nombreux chemins de vie avaient pu s’offrir à eux. Diana vint expliquer à Raphael qu’elle était, en quelques sens, toujours à l’université. Dit de cette façon et sans précision qu’elle y mettait les pieds non plus pour étudier mais qu’elle y travaillait désormais, elle avait souvent le droit à un sourcil relevé d’interrogation. Ca ne manqua pas sur ce coup là. « Tu es devenue professeure alors ! J’imagine que tu enseignes une matière artistique. » Elle ouvrit la bouche pour venir lui répondre, cependant ce fut à ce moment là que les lumières de la salle vinrent se tamiser pour annoncer la reprise du spectacle. Même si elle était contente de pouvoir échanger quelques banalités avec Elly après tant de temps sans l’avoir croisé, elle était tout de même présente ce soir pour le spectacle - ils pourraient continuer leur conversation plus tard, lorsque ce dernier serait terminé. Elle tira alors un petit sourire d’excuses, avant de concentrer son attention exclusivement sur ce qui se déroulait en contre-bas sur la scène. Diana ne put s’empêcher, cependant, alors que les spectateurs rassemblaient leurs affaires une fois le rideau de fin tombé, de venir attirer l’attention du jeune homme à l’instar de la façon dont il l’avait fait, presque deux heures plus tôt. Ils n’avaient pu terminer leur discussion - même si ce n’était pas de sa faute, elle était désolée de ça - et surtout, elle voulait s’excuser d’avoir agi comme elle l’avait fait. Ce n’était en rien poli et elle ne voulait pas laisser cette atmosphère étrange entre le jeune homme et elle planer plus longtemps. Car s’il venait la démentir, elle pouvait certainement de son côté la sentir autour d’eux. « Non non, c’est pas grave, ça arrive. Ce matin, j’ai mis de l’eau dans mes céréales à la place du lait. Haha. J’avais l’esprit focalisé ailleurs alors j’ai mélangé les deux liquides. Ça arrive à tout le monde, tu vois. » Replaçant une mèche de cheveux qui s’était échappé de son chignon, elle vint étirer ses lèvres. Entre un sourire poli et une moue coincée, son coeur balançait. « C’est ça, oui. » Ou plutôt l’exemple du jeune homme semblait être adapté pour la situation, mais elle n’en était guère sûre. Elle voulait simplement s’excuser et être sûre qu’un mauvais sentiment ne reste pas chez lui quand à cette rencontre improvisée. « Pourquoi tu t’excuses en fait ? » Ah - elle ne s’attendait pas à ça. Elle pensait que les quelques mots d’excuses seraient amplement suffisant pour mentionner l’incident de plus tôt, lorsqu’elle n’avait su replacer son visage malgré les recherches approfondies dans sa mémoire. Il avait fallu qu’il impose son identité à la jeune femme pour qu’elle remette un nom sur son visage, et elle n’aimait pas ça. Elle se mordit alors l’intérieur de la lèvre, quelque peu mal à l’aise, le regard devenant de plus en plus fuyant. « Pour… tout à l’heure. » Diana s’était déjà trouvée ridicule la première fois, mais qui plus était elle devait formuler de nouveau à haute voix la situation qui semblait être source du malaise ambiant. Elle avala sa salive, tira un petit sourire, remonta son regard vers Raphael. « Quand j’ai pas réussi à te reconnaître de suite. C’était… pas sympa. Pour ça je suis désolée. » Elle tentait de garder une voix neutre, voire quelque peu chaleureuse, voulant être sûre qu’il pouvait percevoir qu’elle y mettait du sien. « Tu m’en veux pas ? » La question était sincère. Pas qu’elle faisait partie de ces personnes qui avaient le besoin maladif d’être sûres d’être aimées par autrui, pas qu’elle voulait absolument que son impression envers le jeune homme soit parfaite. Elle ne voulait simplement pas qu’un mal-entendu stagne entre eux. Regardant autour d’eux à la suite, elle vit que la salle était désormais presque vide et que si ça continuait, la sécurité leur prierait gentiment de prendre le chemin de la sortie. Et si elle était venue seule ce soir - faut de pouvoir compter sur Max -, ce n’était pas le cas Raphael. Son chignon fait à la va-vite avant de partir ne semblant pas vouloir rester en place plus longtemps, elle vint remettre en place une seconde mèche de cheveux qui s’était échappée, avant de faire un énième petit sourire à Elly. « Tu dois être attendu, je veux pas te retenir… »
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ÂGE : Trente-et-un ans mais coincé dans le corps d'un adolescent qui en a pas profité assez. 11 décembre 1992.
SURNOM : Raph, Rafi pour ceux qui aiment les surnoms qui se terminent avec une voyelle.
STATUT : Quelque chose de beau se construit entre lui et Kai, mais certains démons ne mourront jamais.
MÉTIER : Professeur de danse au Everybody. Il reprend goût à l'enseignement, s'y sent à sa place, revit enfin. Il fait aussi du bénévolat chez Manzili et tente de se lancer dans la drag (s’il réussit à gérer sa timidité).
LOGEMENT : En colocation avec Andrea et Molly à Redcliffe. Il arrive à respirer dans toutes les pièces de l'appartement alors c'est une amélioration.
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ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.
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RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.

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CRÉDITS : ASTRA et Loika pour la signa, HARLEYSTUFF pour le gif ; loonywaltz pour les ubs
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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptySam 25 Avr 2020 - 23:16



Raphael n’a pas l’impression que la discussion s’est terminée correctement avant que l’entracte ne se termine et les contraigne à se taire pour admirer une deuxième fois les danseurs sur scène. L’intéressé pose donc un signet dans sa tête, à cet endroit précis, pour se rappeler qu’il n’a pas eu de réponse concernant la matière que Diana enseigne, bien qu’il soit certain qu’elle soit liée à l’art d’une façon ou d’une autre. Il a l’impression de la connaître comme le fond de sa poche et il ignore qu’au moins le diamètre d’un pays entier les sépare.

À la fin du spectacle, Raphael se voit surpris : c’est Diana qui relance la discussion comme si, au fond, elle avait apprécié de parler avec un mec qui cache sa tête entre ses deux épaules à chaque fois que la timidité le traverse. Peut-être que ça lui fait plaisir d’intimider un garçon ou, alors, elle est sadique et adore tester les limites de sa vessie (et la limite commence à se faire chatouiller, à vrai dire). Malgré tout, elle décide de s’excuser pour une raison qu’il ne comprend pas, à moins qu’elle ait réalisé qu’il s’était senti vexé quand elle ne l’a pas reconnu – et il croyait posséder la subtilité d’un espion, oubliant constamment que ses joues se teintent de rouge quand il est mal à l’aise. Naturellement, il lui demande la raison derrière sa culpabilité. « Pour… tout à l’heure. » Il remarque son regard fuyant et réalise pour la première fois qu’il n’est pas le seul embrassé du duo boiteux. « Quand j’ai pas réussi à te reconnaître de suite. C’était… pas sympa. Pour ça je suis désolée. » C’est à son tour de détourner les yeux, d’observer les passants qui vident la salle pour ne laisser derrière eux que leur gomme à mâcher collée sous leur siège. Il constate que les lieux sont de plus en plus silencieux et que sa voix portera davantage, scénario qui lui déplaît. Il préférait avoir des chances de ne pas se faire entendre. « Tu m’en veux pas ? »  Ne prenant pas le temps de réfléchir, il secoue la tête de droite à gauche en ramenant sa coiffe bouclée vers l’arrière. Il s’attarde quelques secondes sur une mèche, se racle la gorge et souffle une sorte de « non non » étouffé par sa gorge asséchée. « J’aurais pu t’avoir oubliée aussi. » qu’il ajoute, trop sûr de lui, pour finalement se rendre compte que sa stratégie n’est pas la bonne. « Non, mais, je veux dire, des milliers de gens sont passés dans notre vie alors je ne t’en veux pas d’avoir oublié l’un d’eux. » Enfin, si tu avais pu rayer Max de ta mémoire, ça aurait été plus agréable. Arborant un sourire pincé, il se rend compte de l’inconfort que lui prodigue leur façon d’être simplement debout l’un en face de l’autre, encerclé par des rangées de siège qui leur empêche le moindre mouvement. Heureusement, Diana arrive à rompre le silence avant qu’il n’explose en petites miettes. « Tu dois être attendu, je veux pas te retenir… » Oh, tiens, c’est vrai, ça. Il avait mentionné un partenaire de sortie installé ailleurs dans la salle. Pourtant, personne ne semble l’attendre dans les corridors qui mènent jusqu’aux deux sorties principales. Pour prolonger son mensonge quelques secondes de plus, il observe autour de lui, une expression concernée plaquée sur son visage de mauvais acteur et il finit par soupirer. « Ouais, non. » Embarrassé, il serre son portefeuille dans sa poche pour s’accrocher à quelque chose, n’importe quoi qui ne lui donnera pas l’impression d’être seul dans ce malaise qui devait arriver. « Je suis venu seul. » Il n’a pas le courage de fournir davantage d’informations concernant sa situation sociale désastreuse alors il tourne rapidement la page pour empêcher les questions de se rendre jusqu’à la cervelle de Diana. « Je n’ai pas encore dîné, je voulais le faire après le spectacle. Y’a un kiosque de hot-dogs juste à côté d’ici il… il ferme à vingt-trois heures, t’as pas faim par hasard ? Parce que je crois que j’ai dix dollars dans ma poche et c’est quatre dollars pour deux hot-dogs, tu pourrais avoir deux hot-dogs, si ça te dit, évidemment, mais tu as peut-être déjà mangé alors je ne t’en voudrais pas, tu peux retourner chez toi et je prendrai quatre hot-dogs pour moi, hahaha, non c’est pas vrai je n’en prendrai que deux et le caissier me remettra six dollars. J’ai pas tant d’appétit, je suis plutôt mince alors quatre ce serait trop, à moins que tu viennes. » Fixer les épaules de Diana. Fixer les épaules de Diana. Ne pas redresser la tête. Ne pas croiser son regard. Éviter à tout prix de lâcher un autre de ces rires ridicules. Se taire à jamais à moins qu’elle ne décide pas de tout de suite tourner les talons et lui souhaiter une bonne vie loin d’elle.
       




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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyLun 27 Avr 2020 - 18:29



and there were people there, lovely as you'd ever care. tonight, baby, you can start again. laughing in the open air, have yourself another dream. tonight, maybe we can start again. - @raphael elly
La question était peut-être enfantine, surement un peu idiote même, mais Diana n’avait pu s’empêcher de la poser. Elle n’était pas là pour remplir une case vide dans son égo, mais simplement pour s’assurer que son comportement n’avait pas été tant mal perçu que ça pour Raphael. Elle ne désirait blesser personne ce soir - même si elle aurait été volontiers tentée par une gifle pour Max lorsqu’il l’avait planté sans préavis. La réponse de Raphael ne mit cependant que peu de temps avant de venir se manifester, un mouvement de la tête à l’horizontal, qui vint directement soulager la jeune femme. « J’aurais pu t’avoir oubliée aussi. » Léger silence. « Non, mais, je veux dire, des milliers de gens sont passés dans notre vie alors je ne t’en veux pas d’avoir oublié l’un d’eux. » Elle vint à son tour, adapté à sa réponse, hocher la tête quelque peu de haut en bas, un instant, avant d’étirer un petit sourire crispé - parfait écho à celui qu’affichait désormais le jeune homme. La conversation semblait aller de mal en pis, en passant par quelques instants où elle semblait faussement remonter la pente. Il l’aurait pu l’avoir oublié aussi, effectivement. Elle ne lui en aurait pas voulu, car il l’avait dit lui-même: ils avaient croisé bien des gens dans leur vie respective avant de revenir à voir leurs chemins se croiser ce soir. Les aléas de la vie, comme qui dirait. Et pourtant, Diana sentait que ses paroles ne faisaient pas sens à ses yeux à lui. C’était ce qui s’entendait, c’était la vérité, mais il ne semblait guère convaincu. Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille en première instance, venant ensuite laisser son regard s’échapper quelque peu à travers la salle désormais vide, la jeune Rhodes vint ensuite émettre la suggestion que la personne venue ici avec Raphael ce soir devait surement l’attendre. Leur conversation post-spectacle n’avait pas duré bien longtemps, mais assez pour qu’un tiers en vienne à être inquiet, elle le savait. Raphael avait le regard qui fuyait, qui gambadait, ne s’arrêtant jamais vers elle cependant. « Ouais, non. » Diana l’observait avec assurance, de son côté. « Je suis venu seul. » Ses sourcils à elle vinrent se froncer quelque peu, son regard tentant de capter celui du jeune homme. Il lui avait assuré pourtant, plus tôt dans la soirée lors de l’entracte, être venu avec quelqu’un ne se trouvant pas à leur côté. L’information avait été, certes, quelque peu étrange mais Diana n’avait pas relevé - parce-que ce n’était pas son affaire de savoir l’exactitude de cette information. Elle n’avait cependant pas eu besoin de venir approfondir ses connaissances sur le sujet, puisque Elly venait de lui donner la réponse toute faite, toute mâchée. Etrangeté, ajoutée à la pile, que formait cette situation. Elle n’aurait ri s’il avait annoncé être venu seul à ce spectacle. Même si elle devait être accompagnée à la base, elle était quand même venue seule de son côté - il n’y avait aucun mal à adopter un tel comportement. Si quelque-chose vous plait, il n’y avait pas de raison de le laisser vous glisser des doigts par manque de compagnie. Si Diana avait voulu relever l’étrangeté des éléments apportés par Raphael, elle n’aurait pas eu le temps car il reprit rapidement la parole - mettant ainsi de côté, au loin, le malaise créé par sa fausse information. « Je n’ai pas encore dîné, je voulais le faire après le spectacle. Y’a un kiosque de hot-dogs juste à côté d’ici il… il ferme à vingt-trois heures, t’as pas faim par hasard ? Parce que je crois que j’ai dix dollars dans ma poche et c’est quatre dollars pour deux hot-dogs, tu pourrais avoir deux hot-dogs, si ça te dit, évidemment, mais tu as peut-être déjà mangé alors je ne t’en voudrais pas, tu peux retourner chez toi et je prendrai quatre hot-dogs pour moi, hahaha, non c’est pas vrai je n’en prendrai que deux et le caissier me remettra six dollars. J’ai pas tant d’appétit, je suis plutôt mince alors quatre ce serait trop, à moins que tu viennes. » Lui qui avait du dire une poignée de mot, à peine pleine, lors de tout leur échange de la soirée venait de lu faire une tirade digne de ce nom. Cette dernière ne contenait pas exactement les éléments auxquels Diana s’attendait, et vint lui retirer les mots l’espace d’un instant. Il était vrai qu’ils n’étaient pas à leur aise, ici là, à attendre debout dans cette rangée de sièges. Et ils n’allaient de toutes façons pas tarder à se faire mettre à la porte. Ce qui ne mettait pas davantage à l’aise, cependant, c’était la façon dont Raphael ne savait garder un contact visuel avec elle. Elle aimait bien pouvoir lire les expressions du regard, savoir où se situaient ses interlocuteurs, comprendre un maximum d’informations grâce au langage non-verbale. Ici, il lui privait d’une bonne partie de ces éléments. Mais elle se devait de respecter qu’elle était la fauteuse de trouble dans cette histoire et qu’il agissait de la sorte, c’était simplement peut-être pour paraître poli. Inspirant quelque peu, jetant discrètement - si c’était possible - un coup d’oeil à sa montre, elle vint tirer un petit sourire désolé, annonciateur en avance de mauvaises nouvelles. Si Raphael avait les yeux tournés vers elle, il aurait pu anticiper la suite de cette conversation sans trop de soucis. Ceci n’étant pas le cas, ce furent alors surement les paroles de Diana qui vinrent l’atteindre en premier. « Ca aurait été avec plaisir… » Mais, parce-que ce type de début de phrase annonçait toujours, forcément, un mais. « Mais je dois absolument repasser à l’université avant de rentrer chez moi et j’ai un projet qui débute très tôt demain matin… » Petit soupire las, et à la fois sincère. Qu’importe l’ambiance mettant quelque-peu mal à l’aise de l’ensemble de cette conversation, elle aurait été ravie de pouvoir se libérer pour jouer une prolongation avec un hotdog à ses côtés. Cependant, la suite de son programme avait toujours été prévu de la sorte, qu’importe si Max avait été présent. Elle avait prévu de filer juste après le spectacle pour ne pas perdre de temps et retourner bosser. « Mais notre prof de ballet en première année, Miss Steadworthy, organise une rencontre dans dix jours. C’est un vendredi soir, mais ça peut être chouette de s’y retrouver ? » Elle n’était pas extrêmement motivée sur la base à s’y rendre, mais ça pourrait être une bonne occasion de rattraper son comportement de ce soir. « Elle m’a dit que c’était pour fêter les trente ans de l’école. Ou quelque-chose comme ça. Ca m’a pas l’air d’être extraordinaire, mais au moins on pourrait discuter un peu plus que ce soir ? » Elle n’avait même pas attendu qu’il daigne répondre, qu’il ait le temps, qu’il fasse le moindre geste, qu’elle sortait déjà son téléphone de sa poche, le tendant à Raphael. Diana aurait été ravie de passer plus de temps sur cette conversation, mais désormais qu’elle s’était rappelée qu’elle avait encore du travail qui l’attendait, elle voulait partir d’ici sans trop tarder. « Donne moi ton numéro qu’on se redise ça rapidement ? »
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Message(#) Sujet: Re: Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] Et ainsi Dieu créa le malaise [Diana&Raphael] EmptyMar 28 Avr 2020 - 4:19



Les hots-dogs, c’était une bonne idée, non ? Elle ne pouvait pas refuser ça, surtout s’il s’est proposé pour payer sa part avec son merveilleux billet de dix dollars. Malgré le fait qu’il soit certain du génie de sa proposition, il doute, Raphael, parce qu’il voit bien au regard de Diana que quelque chose l’empêche de sauter directement sur l’occasion de casser la croûte avec lui à une heure si tardive. Évidemment, le jeune homme commence à se faire des idées toutes plus ridicules les unes que les autres, notamment le fait que sa cravate ne doit pas lui plaire, ou alors il sent la transpiration – ce qui serait surprenant, il n’hésite jamais sur la quantité de déodorant qu’il se frotte sous les aisselles en sortant de la douche ou en se levant le matin. En plus, il n’a pas fait de sport aujourd’hui, à moins qu’il sente la nervosité ? Merde, ça ferait totalement du sens. T’es fichu Elly. « Ca aurait été avec plaisir… » Et voilà. La bombe est lancée. Il les entend, les points de suspension dans sa phrase, car le visage de la jeune femme s’est crispé dans une sorte de grimace d’inconfort, comme si elle ne savait pas exactement comment refuser son offre qui leur permettrait de passer plus de temps ensemble. « Mais je dois absolument repasser à l’université avant de rentrer chez moi et j’ai un projet qui débute très tôt demain matin… » Il n’a qu’une seule chose à espérer : que cette raison ne soit pas inventée de toute pièce. Il n’y aurait rien de plus blessant. Malgré sa surprise, le timide ne laisse rien s’afficher sur son visage, bien qu’il ait une forte envie de tourner les talons et de faire comme s’il ne s’était jamais humilié ce soir. Instinctivement, il roule des épaules, non seulement pour étirer ses muscles crispés, mais aussi pour s’assurer qu’aucune odeur nauséabonde ne s’échappe de ses vêtements. « D’accord, c’est pas grave. Non, non, c’est tout à ton honneur de te lever tôt demain matin. » Qu’il affirme en tentant de se convaincre lui-même de l’efficacité de ses félicitations. Il faut dire que Raphael a toujours été un oiseau de nuit, préférant se lever autour de midi plutôt que de profiter d’une matinée encore fraîche. Son horaire le lui permet ; il ne travaille que le soir, après les cours. C’est donc –presque – normal pour lui d’honorer Diana qui devra sortir de sous ses draps très tôt le lendemain (mais c’est aussi la seule chose qu’il arrive à dire pour camoufler sa déception sans qu’il n’ait l’air fou). « Mais notre prof de ballet en première année, Miss Steadworthy, organise une rencontre dans dix jours. C’est un vendredi soir, mais ça peut être chouette de s’y retrouver ? » Réellement intrigué, le garçon croise ses bras sur sa poitrine et redresse son dos. Enfin, il permet à Diana de voir le bleu de ses yeux malgré la sombre ambiance dans la salle vide. Elle semble lui offrir une deuxième chance, lui qui croyait qu’il avait tout loupé à cause de son habituellement malchance sociale – il continue de croire que c’est de la malchance : c’est plus facile de penser ça que d’admettre qu’il n’aurait pas la moyenne à un examen de dextérité sociale. La suite des choses n’est peut-être pas tombée à l’eau, finalement, il ne compte pas louper sa chance (qu’il croit haha). « Elle m’a dit que c’était pour fêter les trente ans de l’école. Ou quelque-chose comme ça. Ça m’a pas l’air d’être extraordinaire, mais au moins on pourrait discuter un peu plus que ce soir ? » Il se met à hocher de la tête, quelques mèches de cheveux dansant au-dessus de lui. Il émet une sorte de petit « unh unh » qui se veut viril avant de lancer, doté d’un enthousiasme qu’il ne reconnait pas lui-même : « Ouais, ça pourrait être sympa, je suis partant. » Il ne connait rien de cette école ou de cette Miss Steaeaeatruc mais, les détails, il les balaie du revers de la main. Diana l’a vu et c’est tout ce qui compte. À peine quelques secondes plus tard, la belle tend son téléphone au clochard et il s’en empare docilement avant d’inscrire son numéro dans ses contacts. Il semble s’occuper d’un petit animal blessé : c’est qu’il ne veut pas faire une énième gaffe en échappant son appareil sur le sol. Une fois la tâche compléter sans qu’une guerre nucléaire ne se déclenche, il retend à Diana son bien. « Voilà ! Ça doit être bon. » Et il fronce les sourcils puis jette un autre coup d’œil aux quelques chiffres qu’il a écrits pour être certain de ne pas avoir fait d’erreur. Rassuré, il redonne enfin le téléphone à sa propriétaire, les lèvres pincées en un sourire. « N’essaye pas de m’envoyer d’images, mon téléphone ne peut pas les ouvrir. C’est un vieil appareil, je ne peux pas m’en séparer. En tout cas, je ne sais pas si tu avais l’intention de m’envoyer des images, haha, mais tu ne peux pas. » Il se tait, c’est le moment de se taire. Il s’est même encore laissé emporter. « Alors… Tu me contactes pour les détails ? J’attendrai patiemment même si tu m’oublies ! » Léger coup de coude puis regrets suivis d’un raclement de gorge. « Je te reconduis jusqu’à la sortie, alors ? Ou on repart chacun de notre côté, oui, non, okay, c’est parti. » Et c’est ainsi que se conclut le premier chapitre de la plus belle histoire d’amour.          




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The broken wing ☽ It's hard to take off from the ground when your wings are cut. Your stomach burns when you're drinking from an empty cup. You know the entire ocean came from my tear ducts? I see the world through fibonacci sequences and Double Dutch.

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