@clyde wakefield
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Tu n’avais jamais eu l’intention de t’inscrire au club de duel. Tu l’avais fait parce que Clyde t’avait provoqué. Il avait dit que tu pourrais pas, que t’en serais pas capable. Alors juste pour le contredire, tu avais inscrit ton nom sur le long parchemin. T’aurais pas dû d’ailleurs. La première rencontre avec le groupe avait été un vrai désastre. Non seulement tu ne connaissais pas les bons sortilèges pour attaquer, t’étais rarement assez vite pour te défendre et t’arrêtais plus de te prendre des sortilèges en pleine figure. La première rencontre avait été un désastre et tu n’avais pas l’intention d’expérimenter ce désastre une deuxième fois. Tu devais te pratiquer et tu avais décidé que puisque c’était à cause de Clyde que tu avais joint le club, c’était à lui de t’aider à ne pas t’humilier une deuxième fois. Tu connaissais le jeune Wakefield depuis que tu étais gamine. Personne n’avait été surpris lorsqu’il avait été envoyé à Serpentard et en toute honnêteté, personne n’avait été surpris non plus lorsque tu avais été envoyé chez les Poufsouffle. D’aussi long que tu te souviennes, vous aviez pris la décision de ne pas afficher en public que vous étiez des amis. Ils comprendraient pas que tu te souviens avoir entendu dire Clyde quand tu n’avais encore que onze ans, fraîchement débarquée à Poudlard alors que lui avait quelques années d’avance sur toi. Tu te souviens t’être dit qu’il savait sans doute de quoi il parlait Clyde. Et il avait raison. Il était plutôt rare de voir les membres de différentes maisons s’associer d’une manière ou d’une autre. Surtout les Serpentard. Leur réputation et leur apparence étant le centre de ton univers – du moins, c’est ce que tu pensais et ce que tu ne te gênais pas de dire à Clyde quand vous étiez seuls – le Wakefield ne pouvait pas se permettre d’être associé à une Poufsouffle, plus jeune en plus. Rien pour l’aider. Mais tu faisais fit de tout ça lorsque tu criais son nom au beau milieu des couloirs, le brun entouré à ce moment de d’autres jeunes hommes portant fièrement les couleurs des serpents. « Wakefield! » Tu le savais qu’il n’allait pas apprécier le contact en public, mais tant pis. « Faut que tu m’aides. » Tu lui fais des gros yeux, l’art de dire débarrasse toi d’eux et viens avec moi. Tu avais une période libre à ton horaire et tu savais que lui aussi. Il allait t’aider à te pratiquer avant la prochaine rencontre du club. Qu’il ait envie ou non.

“Wakefield! Faut que tu m’aides.” Il crispe les mâchoires, le brun, en reconnaissant la voix qui le hèle du bout du couloir alors qu’ils ont pourtant convenu maintes et maintes fois que ce genre d’effusion en public n’était pas possible. Ou plutôt, qu’il a convenu tout seul, imposant ses conditions à Penny si elle veut continuer à lui parler en souvenir de leur amitié de gosses qu’ils ont partagée trop longtemps pour l’oublier d’un simple coup de baguette. Pourtant, ça n’arrange pas Clyde, de se faire aborder en plein couloir par une Poufsouffle alors que les Serpentard autour de lui la pointent du doigt en ricanant - et c’est justement pour cela qu’il la maudit de briser cette règle désormais tacite qu’ils respectent depuis des années. Malgré toute l’affection qu’il peut avoir pour la blonde à travers leurs souvenirs partagés, il est hors de question d’apparaître comme ce type magnanime prêt à briser les oppositions de maisons, pour une gosse de deux ans de moins que lui, en plus. “C’est qui celle-là? Tu la connais?” Les yeux du brun roulent dans leurs orbites alors qu’il hausse les épaules et apparaît le plus désintéressé du monde par la scène en train de se dérouler. “J’sais pas ce qu’elle veut elle me suit partout, j’vais lui faire passer l’envie” qu’il lâche avec que ses yeux s’allument d’un agacement bien réel alors qu’il se dirige vers Penny et l’attire sèchement au détour d’un couloir avant de planter ses yeux dans les siens. “Qu’est-ce que tu fous?” La colère n’est pas feinte, loin de là, et elle grandit même à mesure qu’ils s’éloignent du reste des élèves. “Si c’est pas urgent tu m’appelles pas comme ça au milieu des couloirs, Penny, je suis pas ton baby-sitter.” Et même si c’est urgent, la limite à partir de laquelle ce genre d’approche est acceptable reste pourtant à définir.

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« C’est qui celle-là? Tu la connais? » Ton regard se tourne automatiquement vers l’autre Serpentard et tu serres les lèvres pour retenir une quelconque réplique qui te voudrait – tu le sais trop bien – d’autres reproches du brun qui te fait déjà la gueule avant même d’avoir ouvert la bouche. T’es encore à quelques mètres, mais tu entends parfaitement l’échange entre eux, t’es même pas surprise par les mots qui franchissent ses lèvres. « J’sais pas ce qu’elle me veut elle me suit partout, j’vais lui faire passer l’envie. » Tu fronces les sourcils. Tu le suis partout, mon cul. Il se dirige vers toi rapidement et il t’a encore techniquement rien dit alors qu’il t’agrippe par le bras pour te tasser dans un couloir désert. « Lâche-moi! » que tu chignes en tentant (inutilement) de te défaire du contact de Clyde. Il laisse ton bras aller finalement et tu replaces ta robe correctement, ton regard envers lui aussi agacé que le sien. « Qu’est-ce que tu fous? » Vous continuez de marcher, vous éloignant toujours un peu plus loin du troupeau d’élèves qui s’en vont en sens inverse, soit vers la bibliothèque ou la cafétéria. « Si c’est pas urgent tu m’appelles pas comme ça au milieu des couloirs, Penny, je suis pas ton baby-sitter. » Tout de suite les grands mots. Tu roules des yeux une fois de plus. Si normalement tu évites toute forme de confrontation avec qui que ce soit, il y a longtemps que tu as appris qu’avec Wakefield, t’étais mieux de répondre si t’avais pas envie qu’il se mette à faire des monologues à tendance narcissique. « Arrête de te prendre pour le nombril du monde Clyde. » Tu remarques une salle de classe libre et l’entraîne à l’intérieur, fermant la porte derrière toi. « Et puis ça fait longtemps que j’ai plus besoin de baby-sitter. » Il le sait très bien ça, mais tu ressens quand même le besoin de mettre le tout au clair. « C’est de ta faute si je me suis inscrite au club de duel. Faut que tu m’aides avant la prochaine rencontre. » Aussi bien faire ta demande tout de suite. Tu le sais qu’il va protester Wakefield, c’est plus fort que lui, mais il est là alors aussi bien te rendre service, non? « Pas question que je me ridiculise encore une fois. » T’as beau être une Poufsouffle, t’as quand même un minimum de fierté et après la dernière fois, il ne t’en reste plus beaucoup.

“Lâche-moi!” Elle peut pester tout ce qu’elle veut, la petite blonde, ce n’est pas avec sa stature frêle et ses trente centimètres en moins qu’elle pourrait se dégager de l’emprise du brun alors qu’il la lâche enfin, une fois écartés du groupe. Elle vient de fair exactement qu’ils avaient convenus de ne pas faire, jamais, dans aucun cas autre que celui d’une urgence absolue - ce qui semble loin d’être le cas, alors qu’elle roule des yeux comme si elle avait déjà entendu ce refrain maintes et maintes fois et qu’elle n’en peut plus. Et pourtant, c’est bien la réalité : ce n’est pas la première fois qu’il lui rappelle la règle, mais ce sera la dernière si elle ne finit pas par les intégrer un jour. “Arrête de te prendre pour le nombril du monde Clyde.” Elle n’a pas la langue dans sa poche, Penny, et c’est la seule raison pour laquelle elle arrive à l'entraîner dans une salle de classe vide alors que le brun hausse encore les sourcils de surprise. “Et puis ça fait longtemps que j’ai plus besoin de baby-sitter.” “J’suis pas sûr de ça, Stringer.” Il l’embête, la charrie, mais reste tout de même un peu sérieux étant donné le genre d’actions qu’elle est capable de mener dès lors qu’il ne rappelle plus assez souvent qu’elle ne peut pas agir comme ça. “C’est de ta faute si je me suis inscrite au club de duel. Faut que tu m’aides avant la prochaine rencontre. Pas question que je me ridiculise encore une fois.” Rectification, c’est de sa faute à elle, même s’il l’a clairement poussée dans ses retranchements. “C’est de ma faute maintenant? T’es bien rancunière pour une Poufsouffle.” Pour une Poufsouffle qui n’avait surtout aucune baguette sous la gorge lorsqu’elle a décidé de s’inscrire. “Tu peux quitter le club, hein.” Ses sourcils se lèvent dans un air de défi, juste pour le plaisir de l’embêter une fois de plus en sachant pertinemment qu’il s’agit de la dernière chose à faire pour qu’elle laisse tomber cette histoire, justement.

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« J’suis pas sûr de ça, Stringer. » Tu grimaces une fois de plus mais tu le laisses parler. Avec lui, ça fait longtemps que tu as appris à en prendre et à en laisser. Ça a toujours été comme ça entre vous, d’aussi loin que tu te souviennes, mais ça a pris des proportions plus grandes après ton arrivée à Poudlard. Après tout, les blaireaux et les serpents n’ont jamais eu la réputation de bien s’entendre et tu te demandes parfois si vous pouvez encore dire que vous vous entendez bien ou si c’est plus l’habitude d’avoir l’autre dans vos vies qui vous emmènent encore à vous voir loin des regards de vos pairs respectifs. Bon, il est pas si mal que ça Clyde, quand il se donne la peine, même si c’est pas très souvent. Tu lui parles du club et déjà il se moque de toi. À quoi est-ce que tu t’attendais de sa part après tout? « C’est de ma faute maintenant? T’es bien rancunière pour une Poufsouffle. » « C’est pas parce que les Poufsouffle prônent l’harmonie qu’on a pas d’honneur. » Ou du moins, c’est vrai pour toi. C’est sur qu’il y a des gens bien plus peace and love que toi chez les jaunes et noirs, mais tu blâmes ton caractère parfois un peu fort sur la mauvaise influence qui te suit depuis que t’es jeune, c’est-à-dire le brun qui te fait face en ce moment. « Tu peux quitter le club, hein. » Bah ouais, facile de même qu’il te dit. Comme si t’avais l’habitude d’abandonner les choses que tu entreprends. « Pas question. » T’es ferme à ce sujet. T’as seulement besoin d’être un peu coaché, t’as jamais été la plus attentive en classe, surtout pas pendant les cours de défense contre les forces du mal avec professeur Quirrell qui bégaye à chaque deux mots, ou même le cours de sortilèges qui est toujours le premier à ton horaire, quand t’es toujours à moitié endormie. « T’es libre là, pourquoi tu m’aiderais pas un peu? » T’es pas en train de le supplier, mais presque. T’essayes de le faire subtilement toutefois, la dernière chose dont tu as besoin, c’est de nourrir son ego et qu’il se pense encore plus indispensable qu’il ne l’est. « Y’a personne qui va nous voir ici. » Et puis, tu lui avais déjà fait honte – ses mots, pas les tiens – alors qu’avait-il à perdre en t’accordant une pauvre petite heure de son temps?

“C’est pas parce que les Poufsouffle prônent l’harmonie qu’on a pas d’honneur.” Ou alors, peut-être que le Choixpeau a fait un choix relativement douteux, étant donné l’étonnant caractère que renferme la blonde dans un aussi petit corps. Les remarques sur les pouffy vont bon train chez les serpents, et Clyde doit bien avouer que la plupart d’entre eux n’ont pas suffisamment de répartie ou d’intérêt pour qu’il leur accorde une seconde de son attention. Et pourtant, Penny s’obstine à lui tenir tête en permanence - à croire qu’elle le connait depuis trop longtemps pour le croire réellement lorsqu’il la prévient encore et encore que leur amitié va mal tourner si elle cherche à l’exposer ainsi.

Alors, il lève les yeux au ciel, comme pour douter une énième fois de ses paroles. Si elle n’a rien d’autre à faire que venir l’embêter à propos du club de duel - quand bien même il en est un peu responsable mais ne l’avouera pas - elle n’a qu’à jeter l’éponge, après tout. “Pas question.” “C’est pas de l’honneur là, c’est de l’obstination, Penny.” Et il sait bien de quoi il en retourne, puisqu’il est le premier à en faire preuve. “T’es libre là, pourquoi tu m’aiderais pas un peu?” Oui, mais non, il a mieux à faire, en fait. “Qui te dit que je suis libre?” “Y’a personne qui va nous voir ici.” Il jette un coup d'œil à la porte, Wakefield, juste suffisamment longtemps pour réaliser qu’elle a malheureusement raison et qu’il ne peut pas se servir de cette excuse-là pour s’éclipser. Après tout, si elle est décidée à ne pas quitter le club, il pourrait au moins l’aider pour s’assurer qu’elle ne finisse pas avec une jambe à l’envers ou un bras en moins la prochaine fois. C’est pas qu’il y tient, à la blonde, mais la voir blessée ne fait pas partie de ce qu’il apprécierait d’observer, pourtant.

Bon gré mal gré, il finit par lever sa baguette et verrouille la porte d’un geste. “Collaporta.” Puis il croise les bras, histoire d’imposer sa stature à Penny, qu’elle ne croit pas une seconde qu’elle peut le mener à la baguette. “Viens pas râler si tu finis par terre.” Bien sûr qu’elle va finir par terre, car Clyde a bien trop d’ego mal placé pour la laisser le battre - même s’il sait d’avance qu’il n’arrivera pas à frapper aussi fort que dans un vrai duel.

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« C’est pas de l’honneur là, c’est de l’obstination, Penny. » Il n’a peut-être pas tort, le brun, mais comme bien d’autres choses, tu n’allais certainement pas lui faire le plaisir d’être d’accord avec lui si facilement. Ça aussi, c’est part de cet accord silencieux qui existe entre vous depuis longtemps déjà : se montrer aussi têtu que possible, surtout quand ça peut faire chief l’autre. « Qui te dit que je suis libre? » Tu le sais et c’est tout. Pas parce que tu passes ton temps à lui suivre comme il a osé prétendre à l’autre crétin il n’y a même pas cinq minutes, juste parce que tu as une facilité déconcertante à te souvenir des détails les plus insignifiants et son horaire de cours s’avère être l’un de ses nombres détails. Tu le sais que tu es en train de le convaincre, et puis vraiment, tu ne le dis pas tant de mots, mais s’il ne t’aide pas maintenant, ça se pourrait bien que tu te mettes à le suivre partout et à lui parler constamment devant ses amis. Aussi bien s’occuper de toi maintenant, non?

« Calloporta. » Tu souris, de ce genre de sourire qui cri haut et fort que t’as gagné. Mais ça, c’était seulement la première manche. La plus facile de toute, celle pour laquelle tu n’avais pas besoin de ta baguette. La suite ne risque pas d’être si aisément à ton avantage. Il te regarde de haut avec toute l’assurance et l’arrogance du monde qui le caractérise si bien, Clyde. « Viens pas râler si tu finis par terre. » « Je râle jamais. » Faux. T’es un petit peu précieuse sur les bords quand tu veux et t’as tendance à être particulièrement douillette, pas des trucs utiles pour les duels. Et puis sans attendre une seule seconde de plus, tes doigts s’enroulent autour de ta baguette et tu l’as brandi d’un coup sec.

WIN — Tu agis assez rapidement que Clyde ne voit pas ta première attaque (miracle!) Tu cris « Everte Statum » et Clyde est projeté à l’autre bout de la salle vide.
SO CLOSE — Tu penses avoir l’avantage sur le brun mais au dernier moment, il parvient à te désarmer et ta baguette revole contre le mur derrière toi.
LOSE — Clyde te voit venir trop facilement et c’est toi qui est projeté en sens inverse, le dos s’écrasant lourdement contre le mur. Tu te plains fortement alors que tu te relèves difficilement.

“Je râle jamais.” En voilà un mensonge effronté que le brun a mille et une manières de contrer si l’envie lui en prend, étant donné le nombre de fois où il l’a vue râler ou même pleurer pour tout et rien lorsqu’ils étaient gamins. Penny est courageuse (pour une pouffy, tout étant relatif), et Clyde ne peut lui enlever cela, mais elle a tendance à ne pas toujours savoir dans quoi elle s’engage - et le club de duel n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Alors le brun finit par lever les yeux au ciel tout en rendant les armes, alors qu’il s’écarte d’un geste pour lui signifier qu’il veut bien lui accorder un moment de temps. Il râle, il rechigne, mais au fond il n’est jamais contre quelques joutes, surtout s’il est à peu près assuré de gagner.

Mais Clyde n’est pas exempt de défaut lui-même, et son ego a parfois tendance à lui jouer des tours, comme lorsqu’il se rend compte trop tard que Penny n’a pas perdu de temps pour pointer sa baguette sur lui. “Everte Statum” qu’il entend siffler alors que son corps ne lui appartient plus et qu’il se sent voler sur quelques mètres avant de retomber lourdement au sol. Cette fois, son grognement ne reflète plus de l’amusement, mais pas de l’agacement pour autant - non, c’est plutôt l’envie de prouver à la blonde qu’elle ne va pas s’en tirer si facilement. “Alors comme ça tu prends en traître?” Il se plaint, Clyde, mais un petit sourire fier apparaît au coin de ses lèvres devant ce que Penny vient de faire - presque digne d’un serpent, presque. Malheureusement pour elle, il ne l’y reprendra pas à deux fois, et lui coupe toute autre possibilité en brandissant sa propre baguette. “Accio baguette!” Il attrape celle de la blonde au vol, avant de laisser son sourire s’élargir, pleinement satisfait de son petit numéro.

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T’es fière, probablement plus que de raison alors que tu vois le corps de Clyde être projeté d’un bout à l’autre de la salle, s’heurtant en un bruit sourd contre le mur du fond avant de s’étendre de tout son long sur le sol. Il y a un sourire (un peu sadique) sur ton visage pendant quelques secondes avant que ton tempérament plus doux ne reprenne le dessus et te pousse à dire « Ça va? » alors qu’il se relève le Wakefield. Tu l’entends qui grogne légèrement et tu ne sais pas trop à quoi t’attendre sur le coup. T’avais pas prévu être la première à l’envoyer au sol, même si tu ressens un malin plaisir de savoir que tu en as été capable. « Alors comme ça tu prends en traître? » Tu hausses les épaules alors que tu essayes de savoir si c’est bien ou non. « C’est pas la première règle en duel? De surprendre son adversaire? » Ou un truc du genre, t’en es presque persuadée. Faudrait vraiment que tu commences à porter plus attention à ce qui se dit autour de toi plutôt que de toujours tomber dans la lune. T’as toujours été trop distraite et tu finis trop souvent par en payer le prix. C’est le cas juste là, alors que dans les trois secondes que ça te prend pour tomber dans la lune, Clyde décide de prendre sa vengeance. « Accio baguette! » Et juste comme ça, ta baguette qui se trouvait entre tes doigts il y a seulement quelques secondes passe maintenant d’un extrémité à l’autre de la salle pour s’installer finalement entre les doigts du brun. « Hey! » Tu pestes encore et toujours, comme une gamine à qui on vient d’enlever son jouet préféré. Ce n’est pas tout à fait loin de la réalité tout compte fait. « Comment je suis sensée me défendre si j’ai plus ma baguette? » That’s exactly the point. Merde. Tu traverses les quelques mètres qui te séparent de Clyde et te place devant lui, tendant la main dans sa direction, avec un air sérieux qui ne te rend pas crédible du tout pourtant. « Rends moi ma baguette. » que tu dis te voulant menaçante, appuyant sur chaque mot alors que le Wakefield continue de se regarder comme si t’étais un insecte qu’il pourrait si facilement écraser.

“C’est pas la première règle en duel? De surprendre son adversaire?” L’idée est discutable, du moins suffisamment pour qu’il ne relève pas qu’elle a peut-être raison et l’a pris à son propre jeu alors qu’il était persuadé de plier cette affaire aussi vite qu’il y avait été forcé. A défaut de pouvoir clamer le premier coup en sa faveur, il profite d’un instant d’inattention de la blonde - son passe-temps favori, paraît-il - pour attraper sa baguette et la fixer avec un sourire mi-satisfait mi-moqueur sur les traits. “Hey!” Elle peut se plaindre autant qu’elle veut, mais cela ne fera qu’ajouter au regard de défi que Clyde lui lance alors qu’elle ne pense qu’à piailler. “Comment je suis sensée me défendre si j’ai plus ma baguette?” Justement, Penny. “La deuxième règle en duel, c’est d’empêcher ton adversaire de t’attaquer, plutôt que toujours te défendre.” Il n’a pas besoin de lui expliquer en quoi s’emparer la baguette de l’adversaire remplit tous ces critères en un, car il doute que la blonde soit naïve à ce point. Au contraire, elle semble peu apprécier son petit numéro alors qu’elle s’approche de lui la main tendue, comme s’il lui devait quelque chose. Techniquement, c’est le cas, mais ne serait-ce que pour observer une seconde supplémentaire les traits de la blonde qui se plissent d’agacement alors qu’elle se croit menaçante, Clyde la fixe sans bouger le moins du monde. “Rends moi ma baguette.” "Ça marche avec quelqu’un, cet air menaçant?” Au cas-où ce ne soit pas suffisamment clair, lui n’y croit pas un instant. “C’est pas comme ça que tu gagnera un duel, tu sais.” Oh qu’il l’embête et qu’il la cherche, à croire qu’il se prend presque au jeu maintenant qu’elle a éraflé d’un peu trop près son ego et éveillé son esprit joueur. “Allez, tiens.” Comme un cadeau, il lui rend son dû sans lequel la suite des festivités serait bien moins intéressante, tout de même.

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« La deuxième règle en duel, c’est d’empêcher ton adversaire de t’attaquer, plutôt que toujours te défendre. » C’est pas si mal. T’avais eu la première règle bon et t’avais été en mesure d’assumer la deuxième, même si tu n’avais pas été assez rapide pour l’empêcher d’agir. Il continue de te regarder alors que tu réclames ta baguette, mais il ne bouge pas, son visage toujours impassible alors que toi, tu commences sérieusement à être agacé. Comment t’aimerais ne pas être tomber les deux pieds dans son piège en t’inscrivant au club de duel en partant. Tu ne te serais pas humiliée et tu serais pas là, à lui demander ton aide et t’énerver contre lui quand il se montre plus habile que toi. « Ça marche avec quelqu’un, cet air menaçant? » Non, pratiquement jamais, mais ça non plus, tu ne le dis pas. T’as déjà pas beaucoup de forces dans le moment immédiat, tu n’allais certainement pas lui donner d’autres munitions contre toi. C’est pas juste avec ta baguette que tu dois apprendre à attaquer en premier et te défendre ensuite. « C’est pas comme ça que tu gagnera un duel, tu sais. » Tu roules des yeux. Ça tu t’en doutais bien. « T’as pas déjà compris que c’est exactement pour ça que je t’ai emmené ici? Pour que tu me montres comment gagner un duel? » Et puis si facilement – trop facilement, c’est un peu louche même – il te redonne ta baguette et tu sais que ce n’est que le début de la deuxième round. « Allez, tiens. » Tu ne peux t’empêcher de lui tirer la langue alors que tu rattrapes ta baguette, la serre fort entre tes doigts alors que tu te recules. « On dirait bien que mon air menaçant marche avec toi au moins. » Ton air agacé se transforme en un sourire arrogant. T’as vraiment appris du meilleur, à ce niveau-là. C’est à ton tour de brandir ta baguette, en tentant une énième fois d’enchaîner le duel.

WIN – La chance du débutant fois deux? Tu lances le sort « Expelliarmus » et c’est à ton tour d’attraper la baguette de Clyde.
SO CLOSE – Tu envoies un sortilège que tu ne maîtrises pas très bien et le sort rebondit contre le mur.
LOSE – Tu voulais faire tomber Clyde avec le sortilège Impédimenta mais c’est « Incendio » que tu cris, causant ainsi des flammes dans le fond de la classe. Oups, faudrait vraiment que tu démêles tes sortilèges avant de dire n’importe quoi.

Elle est presque mignonne Penny, avec son sourire froncé et ses fossettes creusées - et si Clyde est suffisamment bon joueur avec elle pour lui rendre sa baguette sans attendre plus longtemps, ce ne sera certainement pas aussi facile dans un vrai duel. “T’as pas déjà compris que c’est exactement pour ça que je t’ai emmené ici? Pour que tu me montres comment gagner un duel?” Bien sûr qu’il a compris, mais c’est simplement bien trop satisfaisant de saisir chaque occasion pour venir l’embêter puisqu’elle le mérite - après tout, s’il est là, c’est à cause d’elle et d’elle seule. La blonde n’attend pas une seconde supplémentaire, une fois baguette en main, pour lui rendre la monnaie de sa pièce alors qu’il roule une fois de plus des yeux. “On dirait bien que mon air menaçant marche avec toi au moins.” Cours toujours, Penny. “Toujours.” L’ironie est palpable jusqu’au fond de la pièce que le sourire du brun s’agrandit. Penny est bien trop confiante alors qu’elle sait pourtant à qui elle se frotte - lui et le reste du club de duel, tous plus expérimentés qu’elle et surtout prêts à tout pour gagner.

Alors, lorsqu’elle lance un “Expelliarmus”, le brun laisse faire plutôt que de la contrer et de l’envoyer à son tour au sol. Qu’elle croit un instant qu’elle a réussi à l’avoir une deuxième fois, et il lui montrera la seconde d’après qu’une trop grande confiance en soi est un défaut, et un vilain. En attendant, il hausse les sourcils comme pour prétendre qu’elle n’est pas si mauvaise pour une troisième année - peut-être même qu’il n’était pas meilleur à l’époque, mais qu’elle ne pense pas l’avoir à son propre jeu désormais. “Pas mal.” Il peut le lui accorder, juste pour mieux la descendre ensuite. “C’est bien de me copier, mais va falloir faire un peu plus compliqué.” Et compliqué, est-ce qu’elle le maîtrise, ou est-ce qu’ils vont finir dévorés par des flammes car elle ne connaît que la moitié des sortilèges utiles en duel?

@clyde wakefield
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« Toujours. » C’est une chose de faire de l’attitude avec Clyde lorsque vous n’êtes que tous les deux, tu sais que ton comportement serait – et allait – être tout autre une fois au club de duel. Non seulement, tu n’oserais pas parler à Clyde sous peine d’être finalement rayée de la liste d’amis (secrète) du Wakefield, comme il menace de faire trop fréquemment depuis trois ans déjà, mais tu sais aussi qu’en public, tu as plutôt tendance à garder la tête basse et ne pas faire de vagues. Chose que le Wakefield aime bien moquer, par dessus tout le reste. Mais tu n’attends pas qu’il reprenne les moqueries avant de le reprendre une fois de plus en le désarmant, s’emparant fièrement de sa baguette. « Pas mal. » T’es pas certaine s’il est vraiment sincère, mais tu souris quand même, pas peu fière pour autant. Bon oui, tu n’es pas très originale, à seulement reprendre rapidement les trucs du brun, mais c’est comme ça qu’on apprend, non? L’imitation est un compliment qu’on dit. « C’est bien de me copier, mais va falloir faire un peu plus compliqué. » Compliqué? Compliqué comment? T’es vraiment pas certaine que tu maîtrises des sortilèges plus complexes. Tu le regardes, comme si tu attendais qu’il te dise quoi faire ensuite. Il est en parti là ton problème Penny, tu attends toujours qu’on te dise quoi faire plutôt que de prendre des initiatives. Il devrait le savoir depuis le temps le Wakefield. Ton initiative de la journée a déjà été prise en l’interpellant dans le corridor – en public! « Bah alors? Tu me les montres ces attaques compliquées? » que tu pestes comme une gamine impatiente alors que tu lui lances sa baguette. Tes doigts sont toujours serrés contre la tienne alors que ton regard ne quitte pas celui du brun, au cas ou il déciderait de te lancer un sort en premier. Tu penses peut-être connaître un sortilège ou deux de défense, mais tu doutes de ta rapidité d’exécution. « Me dis pas que t’as soudainement peur de me faire peur Wakefield? » Tu joues avec le feu en le provocant comme ça, tu as bien vu de quoi il est capable lors de la première rencontre du club, mais s’il ne te montre pas les vrais trucs, tu n’allais pas apprendre.