@chloe cohen
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Tu allais maudire Chloe jusqu’à la fin des temps, peut-être même après aussi. Tu n’étais pas certaine qu’une vie soit suffisante pour la maudire, pas certaine que ce soit un châtiment assez sévère pour le crime qu’elle avait commis. Tu exagères évidemment, mais à peine. Tu es la première arrivée sur le lieu du rendez-vous. De l’autre côté de la porte se trouve un simple salon de manicure ce qu’il y a de plus ordinaire. C’était censé être une journée relaxe. Chloe et toi, manicure et pédicure pour commencer la journée, une séance chez le coiffeur (il était déjà temps de dire au revoir à tes cheveux bruns et retrouver ta tête blonde), un lunch à bitcher sur tout et n’importe quoi, toutes des raisons pour passer un peu plus de temps ensemble comme vous en aviez l’habitude depuis les deux derniers mois. Vous étiez plus proches que jamais depuis votre retour de Los Angeles. Si on aurait cru que vous vous tomberiez sur les nerfs après deux mois à vivre, travailler et pratiquement être ensemble vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le tournage avait plutôt eu l’effet contraire sur votre amitié. Si vous aviez toutes les deux retrouvées vos vies respectives dès votre retour à Brisbane, vous tentiez toutefois de vous voir aussi souvent que possible, que ce soit que toutes les deux ou même avec Rory. Rory avec qui ta relation s’était tout de même adoucie avec la nouvelle année. Rory avec qui tu arrivais à parler à nouveau, à rire à nouveau.

Rory qui s’était fait une nouvelle copine quelques semaines à peine depuis votre retour en terre australienne.

Tu travaillais encore à digérer la nouvelle et étonnamment, tu réagissais mieux que tu ne te l’étais imaginée. Si ça avait été incroyablement difficile de les voir ensemble la première fois, tu voulais croire que tu commençais à t’y faire, ce qui n’était pas du tout vrai parce que tu commençais à peine à comprendre comment Rory avait pu passer la dernière année à dire qu’il n’était pas prêt, qu’il était encore attaché à Swann et soudainement, il y avait cette blonde à son bras, addition à un décor qui tenait à peine en équilibre entre vous deux. La réalité était que tu ne l’avais vu que deux fois et que la deuxième fois, Chloe avait eu la très mauvaise idée de mentionner votre journée ensemble et la prochaine chose que tu avais compris, c’est qu’elle faisait maintenant partie du plan, Barbie. Tu ne parvenais pas à te souvenir qui avait proposé qu’elle se joigne à vous, tu avais à peine eu le temps de réaliser ce qui se passait que tu lui avais offert ton plus beau sourire d’actrice, récitant d’une voix faussement enjouée qu’évidemment, ce serait un plaisir qu’elle vienne vous. Maintenant, tu attendais et tu espérais que Chloe arrive la première parce que tu ne te sentais pas le courage de lui faire face toute seule, à cette Barbara au surnom plus que descriptif de sa personne. C’est la tête blonde de Chloe que tu vois arriver en premier et tu échappes un soupir de soulagement. T’aurais du tout annuler, dire que t’es malade, trouver une raison pour ne pas avoir à prendre part à cette journée, mais tu savais que ce serait Chloe qui t’aurait maudit jusqu’à la fin des temps si tu avais fait ça donc tu avais pris sur toi. Et puis une partie de toi voulait aussi prouver à Rory que tu étais pleine de bonne foi. Que tu ne te mêlerais pas de ses histoires, encore. Même si ça te faisait encore plus mal que tu ne l’imaginais de sourire et prétendre que tu étais contente pour lui. « Je te déteste. » En ce moment, il n’y a que Chloe et tu n’as pas besoin de prétendre. La comédie commencera bien assez vite de toute façon. « La prochaine fois que tu veux te vanter de nos plans à quelqu’un, don’t. » Tes bras viennent quand même se placer autour du cou de la blonde parce que bordel, t’as besoin de tout le support que tu peux avoir pour survivre à cette journée.  

@penny stringer
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Officiellement, c’est pour apprendre à la connaître. Pour lui donner une chance, à la blonde peroxydée qui devrait vraiment apprendre à mieux utiliser le shampooing bleu pour éviter à ses mèches de virer au jaune verdâtre. Chloe l'ange sur deux pattes ou kinda qui s’est dit que ce serait une bonne occasion de mettre de côté les quelques petits préjugés qui sont montés au sujet de Barbie girl et de lui donner le bénéfice du doute entre des mimosas, une manucure au gel et un balayage. Officieusement, c’est un cadeau d’anniversaire foutument d’avance pour Penny qui aura grâce à cette journée un stock d’insultes, de critiques et de bitcheries franchement renouvelé après avoir dû endurer la poupée plastifiée qui partage désormais la vie de son précieux et tendre Rory. Cohen ne s’en fait absolument pas, pour eux deux. Craine a besoin de relâcher de la pression dans les bras d’une copine Kleenex, Stringer aura qu'à attendre qu’il soit le moindrement nostalgique d’eux deux pour battre des cils et ils se retrouveront bien plus vite qu’ils ne se sont quittés. Mais entre temps, c’est l’enfer et c’est l’Apocalypse c’est la nouvelle qui lui occupe tout son temps et toute son énergie.

Si les belles semaines de Los Angeles sont désormais un souvenir pas si lointain mais assez passé pour être qualifié comme tel, Chloe elle, vit toujours parfaitement au rythme de la Californie. Elle n’est pas allée à la moindre audition qu’on lui avait ciblée depuis, elle n'a pas décroché une seule fois son portable. Vivant dans le plus clair et simple des dénis, la voilà qui passe la majorité de son temps à boire du vin, à retravailler des scripts avec Shelby et à vlogger ses journées pour les quelques poignées de centaines de gens qui ont découvert qu’elle avait reposté une vidéo et une autre sur sa chaîne morte depuis des millénaires.

« Je te déteste. »
« La prochaine fois que tu veux te vanter de nos plans à quelqu’un, don’t. »
« Blablabla, soit pas impolie. »

L’australienne éclate de rire, bat des cils, termine son gobelet de café pour le jeter dans la benne prévue le sourire aux lèvres. Penny voit pas the big picture, Penny reste bloquée sur le fait qu’une autre choppe son mec et c’est certainement pas en jouant les greluches jalouses que Rory va réaliser qu’il est mille fois mieux avec elle qu'avec qui que ce soit d'autre. Elle doit mettre de l'eau dans son vin - quelle tragédie -  la brune qui après aujourd’hui sera de retour dans le camp des blondes, les meilleures. Chloe est prête à lui enseigner tout ce qu’elle a maîtrisé avec les années pour soigner son petit coeur encore foutument éclaté dès qu’elle voit une nouvelle candidate charmée par le charisme brouillon de Victor se pendre à son cou. C’est un art de s’en foutre et elle se la feel généreuse aujourd’hui, Cohen. « Imagine si elle avait été derrière toi. » le plot twist le plus vu et revu de l’histoire, celui-là même qui apparaissait sans surprise aucune plusieurs fois sur le scénario de leur dernier succès bientôt sur vos écrans Netflix.

« Avec un peu de chance elle fait une allergie à son parfum de strpteaseuse à la barbe à pap-Barb!  » on y était presque, au plot twist, quand elle apparaît bel et bien derrière Penny. « Salut les meilleures!!! » oh boy.

(c) ethereal

@chloe cohen
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Tu avais joué beaucoup de rôles dans ta vie jusqu’à aujourd’hui, mais tu n’étais pas certaine qu’il y en ait un d’entre eux qui demandait autant de self-control que celui que t’apprêtais à délivrer dans la journée. La performance d’une vie que tu te répètes, comme un mantra qui ne veut rien dire alors que tu tentes autant que possible de ne pas être trop de mauvaise foi. La vérité c’est que oui, t’es vraiment de mauvaise foi et que non, t’as pas du tout envie de passer la journée à faire semblant que tu apprécies une fille dont la simple mention de son prénom te donne de l’urticaire. Pour Rory qu’elle avait soufflé la Cohen la dernière fois, quand l’invitation avait été pas si innocemment lancée. Tu essayais pourtant si fort de prendre sur toi, la dernière chose que tu voulais, c’était être cette amie chiante qui pète une crise parce que son crush s’est amourachée de la première blonde platine qui lui passe sous le nez. Bon clairement, Barbie n’était pas la première parce qu’il y avait eu Charlie mais certes. Charlie qui te semblait presque agréable maintenant malgré votre tête à tête houleux pendant les fêtes. Charlie que tu détesterais probablement bien plus si c’était elle qui se trouvait de manière plus régulière au bras du Craine. Si une voix te rappelait que ce n’était pas de sa faute à elle si Rory était avec elle et pas avec toi, tu ne pouvais t’empêcher de te dire qu’il avait fait un choix vraiment, mais alors là vraiment douteux.

« Blablabla, soit pas impolie. »
« Blablabla, soit pas hypocrite. »

T’avais simplement besoin qu’elle la déteste un peu avec toi pour les quelques minutes de Barbie free time qu’il vous restait avant son arrivée. Et elle rit Chloe alors que ça te prend tout ton petit change pour pas avoir un air de tueuse placarder sur le visage. Clairement, t’as beaucoup à apprendre sur le letting go et aujourd’hui, c’est un cours 101 que t’as jamais demandé à suivre. « Imagine si elle avait été derrière toi. » Tu te retournes pour vérifier, juste au cas. La dernière chose dont t’as besoin, c’est qu’elle se plaigne à Rory que t’es une bitch sans raison valable. Les choses viennent à peine de se stabiliser entre vous, pas question que l’ouragan jalousie causé par Barbie vienne tout foutre en l’air. « Avec un peu de chance elle fait une allergie à son parfum de stripteaseuse à la barbe à pap-Barb!. » Tu fronces les sourcils te disant que sûrement, elle fait une blague pas drôle la Cohen et puis tu le sens, son putain de parfum de stripteaseuse et tu sais qu’elle est là avant même que sa voix de pimbêche ne t’agresse les oreilles. « Salut les meilleures!!! » Si vous êtes les meilleures, ça fait automatiquement d’elle la pire, right? « Barbie! » Ça pue le faux enthousiasme, tu peux pas croire que t’es en train de faire ça. « Comment tu vas? »T’as même pas le temps de lui offrir ton plus beau sourire forcé que déjà il y a ses bras autour de ton cou en mode overly friendly alors que tu peines à tolérer sa présence dans ton espace vital. Ton visage cri le malaise que tu ressens et tu voudrais que Chloe te sauve, mais les secondes filent finalement et elle se recule, prête à offrir la même embrassade à la Cohen. « J’ai passé la matinée avec Roro, quel gentleman. » Roro, tu vomirais presque juste à l’entendre. Pitié pitié pitié, tout sauf un compte rendu de ce qu’elle a bien pu faire avec Rory ce matin ou avant.

WIN : Pas de compte rendu, mais son regard ne te lâche pas d’une seule seconde, comme si elle te voyait comme une compétition, accordant à peine un regard à Chloe.
SO CLOSE : Elle commence à décrire ce qu’ils ont fait le matin même, mais elle se rend pas vraiment compte que ça te fait bouillir de l’intérieur, elle est un peu cruche sur les bords.
LOSE : BEAUCOUP. TROP. DE. DÉTAILS. Et elle le voit bien que ça t’achale et elle en met davantage. Faut que Chloe intervienne avant que tu serres les poings sinon c’est mort.

@penny stringer
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« Barbie! » et c’est ainsi que Penny entra dans le covent des hypocrites. Son ton chante bien trop, ses yeux sont figés et son sourire avec. Si Chloe avait le moindrement de bon sens, elle réaliserait de suite que la journée était une horrible idée. Pour l’heure, elle essaie encore d’y croire. Au moins, ça leur permettra à toutes les deux de sortir leur meilleur jeu d’actrices, non? « Comment tu vas? » Stringer qui essaie, Stringer qui finit étouffée contre la poitrine de Barbie qui la prend contre elle comme s’il s’agissait de la dernière fois qu’elles se voyaient - si seulement. Cohen sourit, feignant d’être attendrie. La copine de Rory elle, y voit une invitation lorsqu’elle se jette littéralement sur Chloe pour lui offrir le même traitement. Dammit. « J’ai passé la matinée avec Roro, quel gentleman. »

Et là juste là, Chloe qui allait soupirer elle qui déteste être touchée par qui que ce soit n’est pas dans son cercle très précis et limité d’autorisés souffle fort, l’Apocalypse est passé. Roro, c’est en plein ce dont elle a besoin pour se retrouver à la case mi-zen mi-hilare de départ, prête à utiliser ce surnom n’im-por-te quand pour se moquer de lui, qu’il soit ou non présent dans la pièce. C’est plié.  « Ouais, c’est vrai qu’il est du matin. » ça sonne comme une conclusion et ça l’est, surtout lorsqu’elle renvoie un coup d'œil à Penny en espérant qu’elle voit la perche, et la prenne pour initier un pas vers l’intérieur du centre de beauté.

« Ah non mais tu comprends pas, il m’a fait à déjeuner personne me fait à déjeuner et lui il m’a fait des oeufs, et un smoothie, et y’avait des fruits mais pas juste dans le smoothie j’en avais des frais dans l’assiette. » on se demande si elle arrive à placer une inspiration ou une expiration entre chaque vomi verbal. Chloe elle, temporise, incluant Penny en sachant très bien qu’elle voudrait se tenir le plus loin possible et de Barbie et de la conversation. Juste un peu de small talk et après on passe à autre chose. « Cool, on aime les fruits aussi. » et elles aimeraient surtout entrer pour passer sous la station cheveux et ainsi se couper de la voix nasillarde du maillon faible de leur trio, mais ce ne serait pas poli de le dire à voix haute. « Et sur mon café y’avait un dessin de chat en lait fouetté : de chaaat, c’était trooooop cute attends j’ai des photos. » si les yeux de Penny pouvaient tuer, probablement que maintenant serait le moment parfait pour le démontrer au public. « T’as un chat? » incapable de concevoir que Barbie ait fait un shooting photo de la tasse de café que Rory a bien pu lui servir, Chloe est prise à son propre jeu. « Non ahahahahah silly. Du chat SUR MON CAFÉ. » les doigts de l’actrice plus si déchue que ça se referment jusqu’à ce que ses phalanges en blanchissent, sur la porte battante du bâtiment dans lequel elle perd espoir au fil des secondes de pouvoir bien un jour y entrer.  « Oh, okay. » « Après il m’a fait couler une douche et j’ai pris son shampooing pour me laver les cheveux comme ça je sens comme lui aujourd’hui trouves-tu que je sens comme Roro? Avoue un peu! »

Okay, non, là c’est trop. Surtout lorsque le “avoue un peu” se consacre à Penny sous le nez de qui Barbie agite ses mèches à n’en plus finir dans l'attente d’une quelconque confirmation que ce soit. « Ah je pense que c’est à notre tour. » pas du tout, mais la voilà qui les pousse toutes les deux à l’intérieur du commerce sans plus de cérémonie.

@chloe cohen
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« Ouais c’est vrai qu’il est du matin. » Sauf tous les matins de décembre ou il t’a fait la gueule sur le tournage à Los Angeles, mais hey, on parle plus de ça hein? Tout comme on parle pas de ce qui s’est passé cette nuit-là et de la proximité qui a suivi pendant tout le mois de janvier. Ça non plus, on en parle pas. On fait semblant. On regarde dans les yeux de Barbie et on oublie que ça existe. On sourit et on fait genre qu’on est pas au bout de sa vie. Ou c’est peut-être juste toi tout ça, peu importe. T’as le faux sourire de coller sur ton visage et t’en as mal aux joues tellement c’est exagéré mais elle t’a dit d’être polie Chloe alors c’est ce que tu fais. T’as aucune idée pourquoi tu t’imposes ça en vérité, mais tu prends sur toi. Tu prends sur toi parce que t’es là de toute façon et que ce serait vraiment très rude de quitter maintenant et t’es pas certaine que Chloe te pardonnerait de la laisser seule avec la poupée plastifier.

T’es sur le point de suggérer un sujet de conversation qui n’inclut pas Rory (pour essayer de t’épargner ne serait-ce qu’un petit peu) mais t’as même pas le temps d’ouvrir la bouche que le moulin à paroles qu’est Barbie part sur une lancée. Pitié. « Ah non mais tu comprends pas, il m’a fait à déjeuner personne me fait à déjeuner et lui il m’a fait des œufs, et un smoothie, et y’avait des fruits mais pas juste dans le smoothie j’en avais des frais dans l’assiette. » Tu ne sais pas trop pourquoi mais tu retiens ton souffle depuis qu’elle a commencé à parler, comme si ça te donnait quelque chose sur quoi te concentrer que les stupidités qui lui filent à toute vitesse entre les lèvres. « Cool, on aime les fruits aussi. » Tu hoches vaguement la tête, en espérant que l’intervention oh combien inutile mais pratique de la Cohen suffisse à faire comprendre à l’autre blonde siliconée que vous n’avez pas besoin de plus de détails, en vain toutefois. « Et sur mon café, y’avait un dessin de chat en lait fouetté : de chaaat, c’était troooooop cute, attends j’ai des photos. » Tu viens mettre ta main à ta bouche pour ne pas soit te mettre à gueuler ou à rire, deux réactions qui pourraient être mal perçus par Barbie bien que ce soit les seules dont tu te saches capable dans l’immédiat, dont la main pour tout camoufler alors que Chloe semble si peu intéressée par ce qu’elle a à dire. « T’as un chat? » Tu hoches la tête avant même qu’elle réponde l’autre et tu lances un regard à Chloe genre mais pourquoi t’as restarter la machine oh my god. « Non ahahahahah silly. Du chat SUR MON CAFÉ. » Non mais sérieux, un peu plus et t’es prête à croire qu’il le fait exprès Roro de faire les trucs les plus quétaines et vous envoyez une Barbie avec ses étoiles dans les yeux et son photoshoot de café qu’elle vous montre avec beaucoup trop de fierté. T’as rien dit depuis qu’elle a commencé à parler, tu trouves pas les mots. « Oh okay. » Faut croire que Chloe non plus sait pas quoi dire, elle qui a pourtant toujours un comeback parfait pour tout. « Après il m’a fait couler une douche et j’ai pris son shampoing pour me laver les cheveux comme ça je sens comme lui aujourd’hui trouves-tu que je sens comme Roro? Avoue un peu! » Et elle se fait aller les cheveux sous ton nez d’une manière si peu subtile que ça te prend tout ton self-control pour ne pas juste tirer sur sa crinière et lui arracher ses cheveux un à un si tu le pouvais. Au lieu de quoi, tu continues de sourire, te contentant de hausser légèrement les épaules. « Je sens que ton parfum. » que tu dis alors que tu bats des cils à ton tour et te recule, ressentant le besoin de mettre autant de distance entre elle et toi que possible.

Ton regard croise celui de la Cohen et elle le voit bien que ça commence mal, très mal cette journée alors qu’elle vous pousse toutes les deux à l’intérieur du salon. « Ah je pense que c’est à notre tour. » « Thank fucking god. » que tu murmures à la Cohen seulement, Barbie trop occupée à regarder les photos de son café sur son téléphone. « Vous pensez vous faire faire quoi? Je pense que j’ai envie que mes ongles matchent avec mon nouveau lipstick, regardez. » Et comme elle venait de passer ce qui semblait être une éternité à parler de son déjeuner de fruits, tu ne voulais même pas savoir combien de temps elle pourrait parler de son nouveau lipstick. Sans faire exprès (bon, okay un peu quand même) tu fais tomber son sac à mains et le contenu vient lourdement tomber sur le sol. D’un petit coup de pied futé et invisible à l’oeil peu habitué, tu fais rouler le fameux bâton de lipstick jusqu’à l’opposée du salon et elle se met à chasser ce dernier, avançant toujours en s’assurant de se brasser le derrière alors que tu retiens un haut le coeur avant de te retourner vers Chloe. « Chloe fais quelque chose. Invente une urgence ou je sais pas, mais c’est pas vrai que je me tape ses discours sur Rory toute la journée. » Faut croire que prendre sur toi à déjà atteint ses limites du possible. T’es presque suppliante devant la Cohen alors que tu reviens t’asseoir contre ta chaise au moment même ou Barbie revient, vous montrant fièrement son bâton de lipstick. « À moins que je me fasse mettre du bleu, pour matcher avec les yeux de Roro. » Au secours. « Je vote pour ton lipstick. » Tu prendrais l’histoire du lipstick cent fois plutôt qu’un autre anecdote sur Rory le matin.

@penny stringer
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« Je sens que ton parfum. » c’est un miracle, c’est le travail d’une armée de Saints là-haut, si Penny n’en vient pas à arracher la tête et ou les cheveux de Barbie. Chloe met les paris, non pas sur laquelle des deux gagnerait un combat de griffes - tout le fric qu’elle n'a pas encore encaissé du téléfilm Netflix va à Penn direct - mais bien sur la zone que Stringer va abimer d’abord avant toutes les autres.

Oh, de l’eau au concombre. Pendant que la poupée plastifiée s’égosille sur sa morning routine avec son chéri, Cohen se charge de servir des verres d’eau fraîche à ses potes qui ne sont étonnamment pas encore sur un ring à se crever les yeux. C’est que Barbie essaie vraiment, dans son genre de vortex spatio temporel, d’être pote avec Penny. Dans d’autres circonstances, probablement qu'elles lui auraient dit de ne pas tenter trop fort, de laisser les choses aller. De profiter des débuts avec Rory, de prendre sa relation en mode chill pour ne faire peur à personne au passage. Chloe ne dit rien là-dessus. Connaissant Craine assez pour anticiper ce genre de choses, elle est persuadée que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne jarte la blondasse une fois sa crise d’indépendance passée. Il a juste besoin d’un brin de lucidité. « Vous pensez vous faire faire quoi? Je pense que j’ai envie que mes ongles matchent avec mon nouveau lipstick, regardez. » elle ne regarde pas, Chloe, mais fait tout comme, hochant distraitement de la tête de la positive alors que du bout des doigts elle laisse défiler le catalogue à couleurs incapable de faire son choix. Elle ira vers du violet peut-être, du pourpre. Un bordeaux? Ça passe bien à la caméra, le bourgogne.

Y’a du fracas, derrière elle, et évidemment qu’elle sait de qui sa vient. Penny apparaît à ses côtés l’instant d’après, pendant que la third wheel à la voix la plus aiguë du quartier se rue d’un côté à l’autre de l’institut de beauté. « Chloe fais quelque chose. Invente une urgence ou je sais pas, mais c’est pas vrai que je me tape ses discours sur Rory toute la journée. » « Tu vas faire des rides avant l’âge fronce pas des sourcils comme ça. Je gère. » elle ne gère rien du tout mais agit comme si c’était le cas, Chloe la grand sage qui se ment à elle-même. En vérité, elle flippe comme une adolescente là, d’être en semblant de couple, de manquer d’air au quotidien. Jet s'est tiré de la ville, bien fait, il n'aura pas à assister à sa panique constante. Celle qu’elle cache de nouveau d’un immense sourire dédié à son homologue actrice qu’elle embrasse sur le front comme si ça pouvait l’aider à aspirer les pensées et autres conneries qui s'accumulent dans sa tête un peu trop à son goût.

La voilà donc qui gère, à moitié. « À moins que je me fasse mettre du bleu, pour matcher avec les yeux de Roro. » « Je vote pour ton lipstick. » « On commence par un massage, les ongles c’est après. » et qui dit massage, dit salle plongée dans le calme, dit lit où on se cale le visage dans un oreiller presque prévu pour l’asphyxie. La musique est zen, derrière les grands rideaux de satin où on amène leur trio atypique. Quand Chloe retire ses fringues sans la moindre pudeur, elle sent le regard de Barbie s’égarer sur sa silhouette et observer tout ce qu’il y a à voir. Un corps reste un corps, non? Elle explique, Chloe dans son élément, remontant ses mèches en un chignon qui n’en a que le nom avant de s’allonger à plat ventre sur la table à massage. « Plus tu parles, moins ça marche. Si tu veux avoir une peau de pêche pour aller sur les tapis rouges, faut jouer à la statue. » elle lui tend une carotte, lui parle de tapis rouge pour toucher le nerf de celle qui va se la fermer pour bien en récolter tous les effets. Un dernier coup d’oeil à Penny, pour le coup de calme final. Leurs masseurs arrivent sur l’entrefaite.

« Han, les tapis rouges. Ça doit être fou en vrai, j’aimerais tant accompagner Roro à une première eeeeeet vous pensez que je pourrais? » sa voix au moins est dimunuée par le coussin qui lui contracte les joues, lui diminue l’écho. « Ça goûte bizarre ça - » c’est parce qu’il faut que tu fermes ta gueule et que tu profites des bÉnÉfiCeS eT dEs eFFeTs. Chloe sent le sérum qu’on applique sur sa nuque, qui coule jusqu’à ses omoplates. Penny à sa gauche, Barbie à sa droite, Chloe tourne la tête vers Stringer pour capter son regard et ainsi lui offrir une batterie de roulements d'yeux au choix du chef. « - et on pourrait accorder nos robes et arriver toutes dans la même limousine et avez-vous une chanson fétiche? Les couples en ont toujours une mais je dis que les amies devraient aussi. On est un girl gang on doit -  » statue, fait la statue, tu comprends pas quoi, là-dedans? Elle parle et elle parle, au moins son débit ralenti et parfois, Chloe se retient de ne pas pouffer lorsqu’elle entend clairement le masseur de Barbie comme le sien soupirer.

Puis, c’est la consécration. « - ça brûle, ça brûle, ça brûle! » ah oui c’est vrai, c’est un massage aux pierres chauffantes. Ah oui c’est vrai, Rory avait parlé de la peau sensible de sa dulcinée. Oups qu’elle mime en silence du bout des lèvres, Chloe, à Penny. « Je pense que je fais une réaction à l’argile. » une pauvre petite peau sensible qui devrait éviter l’argile, y aller pour un enveloppement plus doux, moins agressif à l’exfoliation. Oups exposant deux, alors. « Tu crois? » quelle horreur, d’avoir à se retenir d’éclater de rire comme ça.

(c) ethereal

@chloe cohen
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« Tu vas faire des rides avant l’âge fronce pas des sourcils comme ça. Je gère. » Tu prends une longue inspiration parce que t’as pas l’impression qu’elle gère mieux que toi, la Cohen. Et puis honnêtement, t’as pas envie qu’elle gère, t’as pas envie de l’endurer pendant toute une journée de temps. Tu veux disparaître, aller te cacher sous ta couette pour les douze prochaines heures et t’autoriser (encore une fois) un self-pity party dans lequel tu maudis l’univers en entier et tu demandes encore et encore comment ça se fait qu’il y a un mois, c’est toi qui embrassais Rory sur la plage à Los Angeles et là c’est elle qui a le droit à des cafés avec des chats, des douches chaudes le matin et toutes les nuits qu’elle veut dans ses bras. Tu ne dis rien de tout ça à Chloe évidemment, elle a clairement pas besoin de savoir à quel point t’es pathétique en ce moment même si au fond, elle sait. « On commence par les massages, les ongles c’est après. » Tant mieux que tu te dis, même si tu doutes être en mesure de te détendre assez pour profiter de ce massage dont tu as terriblement besoin pourtant. Tu te dis qu’au moins dans la salle des massages, tu seras pas obligée de regarder une Barbie qui sourit trop de ses lèvres botoxées au possible.

Chloe se déshabille sans aucune pudeur alors que Barbie la regarde avec un peu trop d’insistance. De ton côté, tu te contentes d’enlever le haut, gardant ta culotte parce que ton traumatisme est encore trop frais dans ta tête et que tu vis désormais avec une pudeur qui ne te ressemble pas. « Plus tu parles, moins ça marche. Si tu veux avoir une peau de pèche pour aller sur les tapis rouges, faut jouer à la statue. » Barbie sur un tapis rouge? Pitié faites que ça n’arrive jamais. Tu regardes même pas ce qu’elle fait Barbie, t’as vraiment pas besoin d’une image de ce que Rory peut lui trouver alors que tu t’allonges finalement et tu jettes un coup d’oeil à Chloe, prête à profiter pleinement des prochaines trente minutes de silence complet. C’était sans compter toutefois que Barbara serait trop conne pour comprendre une consigne pourtant fort simple. « Han, les tapis rouges. Ça doit être fou en vrai, j’aimerais tant accompagner Roro à une première eeeeeeet vous pensez que je pourrais? » Tu prends une grande respiration, tente d’expirer le moins fort possible même si tu doutes pas que ton agacement se ressente dans toute la pièce. Tu essayes de te concentrer sur le sérum qui coule sur ta peau nue, sur les mains qui s’attardent sur ta nuque tendue au possible, mais la voix de Barbie continue de revenir, constamment, comme un putain de cauchemar dont tu peux pas te réveiller. « Ça goûte bizarre ça - » Ta gueule putain, ta gueule. « - et on pourrait accorder nos robes et arriver toutes dans la même limousine et avez-vous une chanson fétiche? Les couples en ont toujours une mais je dis que les amies devraient aussi. On est un girl gang, on doit - » On est rien du tout que t’aurais envie de lui crier après. Elle croit quoi? Que parce que ça fait une dizaine de jours qu’elle voit Rory, qu’elle fait automatiquement partie de la gang? Dans quel univers elle vit, la pauvre? « Je pense qu’on a pas d’évènements dans les semaines à venir. » Traduction libre : j’espère vraiment que tu seras pu dans le décor quand on va en avoir un, tapis rouge. Y’a les mains de ta masseuse qui presse plus fort, comme si elle essayait de briser ta tension (bonne chance) et te changer les idées par le fait même. « - ça brûle, ça brûle, ça brûle! » T’as le droit de dire que c’est le karma ou bien le karma va venir s’occuper de toi ensuite? Tu te pinces les lèvres toutefois, retient un fou rire alors que tu vois du coin de l’oeil qu’elle commence à s’agiter, la blonde plastifiée. Chloe se tourne vers toi et tu dois retenir un fou rire quand elle marmonne oups du bout des lèvres. Elle aide vraiment pas ton bon karma, la Cohen.

« Je pense que je fais une réaction à l’argile. »
« Tu crois? »
« Penny, viens m’aider à me rincer. » Pourquoi moi?
« Tu peux pas demander à Chloe je- » Jamais que Chloe te forcerait à un tête à tête avec la Barbie, pas vrai?
« Penny! Viens! » qu’elle t’ordonne presque, déjà debout et t’as pas d’autres choix que de te lever à ton tour.

Tu prends quand même le temps d’enfiler la robe de chambre laissé à côté de ton lit de massage, t’excuse en silence à ta masseuse qui hausse les épaules, et tu vois bien qu’elle se sent mal pour toi alors que tu suis Barbie jusqu’à la salle de bain. Elle fait déjà couler l’eau de la douche, mais elle se retourne plutôt vers toi plutôt que d’aller sous l’eau. « Rory et toi. » Tu attends la suite, une question ou quelque chose, mais elle se contente de te regarder et tu fronces les sourcils, incertaine de ce qu’elle attend exactement de toi. « On est des amis…? » que tu tentes finalement et ça semble être ce qu’elle voulait entendre. « Et Chloe? » Is she for real right now? « Des amis aussi. » « Il s’est jamais rien passé entre vous ou entre eux? » qu’elle rajoute finalement avant de se glisser sous l’eau, toujours tournée vers toi. Tu secoues la tête, tu peux pas dire pour Chloe et Rory même si t’es presque certaine à cent pour cent qu’il n’y a jamais rien eu de plus que de l’amitié entre ces deux-là. De ton côté, tu n’allais certainement pas lui expliquer la complexité du lien qui t’unissait à Rory et lui donner des raisons de douter de toi de quelconque façon. « Non, rien du tout. » que tu te contentes de mentir à moitié, un faux sourire habillant toujours tes lèvres. « Vous savez pas ce que vous manquez. » Gee, thanks. que t’aurais envie de lui répondre, sarcastique au possible mais tu te contentes de hocher la tête alors qu’elle se tourne enfin et tu lui enlèves quelques morceaux d’argiles collés dans son dos, sa peau rouge et brûlante de sa petite réaction allergique. Une fois fait, tu retournes à la salle de massage ou Chloe est la seule à profiter du soin et tu reviens te coucher sur le lit à côté du sien, profitant du fait que vous êtes seules pour lui dire ce qui vient de se passer. « Elle m’a demandé si y’avait déjà eu quelque chose entre Rory et moi ou Rory et toi. » Tu pouffes légèrement de rire à imaginer une moindre relation entre la Cohen et le Craine. « Je lui ai dit qu’elle avait rien à craindre. » Parce que c’est la vérité après tout, non?

@penny stringer
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« Je pense qu’on a pas d’évènements dans les semaines à venir. »
« - ça brûle, ça brûle, ça brûle! »

Ça arrive bien trop vite pour que Chloe puisse y faire quoi que ce soit : vraiment? Non, du tout, mais c’est ce qu’elle dira lorsque Rory leur demandera à Penny et à elle pourquoi Barbie est revenue de leur journée de filles avec la teinte exacte d’un homard plongé dans l’eau bouillante depuis une poignée de secondes tout au plus. « Je pense que je fais une réaction à l’argile. » no shit, Sherlock. « Penny, viens m’aider à me rincer. » pourquoi elle? « Tu peux pas demander à Chloe je- » ahah, you wish. « Penny! Viens! » désolée ma sœur.

Chloe elle, profite de sa journée comme personne si vous vous demandez. Elle reçoit son massage jusqu’à la fin, les noeuds dans sa nuque sont relâchés, chacun de ses muscules retrouve une souplesse qu’elle croyait ne plus avoir depuis des années. Ignorant ce qui se passe dans la pièce d’à-côté, elle ne fait que sentir bon l’huile d’argan et le beurre de cacao, les doigts agiles de son masseur s'attaquant désormais à son cuir chevelu. Il est un véritable cadeau du ciel - comme l’est le soupir de Penny lorsqu’elle s’affale à côté de Chloe en suggérant qu’elles vont avoir leur lot de thé à discuter. « Elle m’a demandé si y’avait déjà eu quelque chose entre Rory et moi ou Rory et toi. »  dans la serviette infusée à la lavande et l’eucalyptus, Cohen éclate de rire de voir à quel point Barb se fait du mal toute seule en se montant des scénarios. « Je lui ai dit qu’elle avait rien à craindre. » des scénarios à propos de Chloe et de Rory. Parce qu’à propos de Rory et de Penny, là, faudrait pas non plus se voiler la face. « Pauvre cocotte.» « Qui çaaaaaaa? » la pauvre cocotte est de retour, plus fraîche et plus enthousiaste que jamais. Prise deux. « Personne. On va dans le sauna? Ça va te faire du bien après… après. » après la réaction allergique (tout à fait) pas préméditée. Bien sûr.

« Raaahhhh, on est trop bien!  » elle enlève son haut, se retrouve topless dans la salle noyée de brouillard, de vapeur et d’humidité qu’est le sauna finlandais où elles se sont établies pour les prochaines minutes. « J’étais pas aussi à l’aise avec mon corps avant, mais là Roro me complimente tellement que ce serait dur de pas m’aimer comme je suis!  » un coup d’oeil vers Penny plus tard, Chloe rattrape ses mèches en un chignon qui n'en a que le nom. La sueur lui perle déjà derrière la nuque. « T’as pas besoin d’un gars pour t’aimer. » oh la grande sage. On pourrait lui renvoyer la balle en lui disant qu’elle a besoin d’au moins trois gars pour ça à la voir agir ces temps-ci, mais Barbara n’est pas au courant des aléas amoureux variés de Cohen. « Ah mais c’est tellement vrai ce que tu dis Chloe.  » bon, enfin une qui voit le potentiel logique de la blonde. « Penses-tu que Roro croit qu’il était obligé de me le dire? » est-ce qu’elle a de la difficulté à respirer à cause du sauna? Ou c'est une autre allergie? « Penses-tu que je fais une gaffe de lui demander s’il me trouve belle? » ou est-ce que c’est plus profond que ça? « Penses-tu qu’il veut me laisser???? » oh boy.

« Y’a pas du champagne? Y’a toujours du champagne dans ce genre d’endroit. » évidemment la réponse à tout, quand Chloe se lève pour chercher là où elle sait très bien qu’aucune bouteille de bulles pour détendre l’atmosphère ne sera planquée. « Oh mon Dieu il veut me laisser. » Penny?

(c) ethereal

@chloe cohen
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« Pauvre cocotte. »
« Qui çaaaaaaa? »

Elle n’a pas été longue, la pause temporaire d’une Barbie qui se fait aussi insistante que tâche. T’as même pas eu le temps de profiter de ton massage, ni même du silence temporaire que son absence offrait. Pas eu le temps de profiter du fait que c’était juste Chloe et toi, comme ça aurait dû l’être. Pas eu le temps de rien que déjà elle est de retour et il te faut tapisser ton plus beau faux sourire sur tes lèvres. Il est trop tôt pour commencer à compter les minutes restantes de ce calvaire? « Personne. On va dans le sauna? Ça va te faire du bien après.. après. » Tu retiens un ricanement, te pince les lèvres pour ne rien laisser paraître alors que ton regard vient croiser celui d’une Chloe qui comme toujours, sait exactement ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait.

« Raaahhhh, on est trop bien! » C’est le festival de la peau alors que tout le monde s’installe au maximum de son confort possible dans le sauna et t’es reconnaissante pour le tapis de brouillard qui couvre un peu tout, même si elle prend ses aises la copine de Rory et qu’elle ressent le besoin d’être vocal à ce sujet aussi, pour faire changement de tout le reste. « J’étais pas aussi à l’aise avec mon corps avant, mais là Roro me complimente tellement que ce serait dur de pas m’aimer comme je suis. » Tu roules des yeux, tu ne peux pas t’en empêcher, t’espères sincèrement que le brouillard est assez épais pour qu’elle n’y voit rien, l’autre blonde au coeur qui n’a pourtant rien de complexant. Elle s’attend à quoi là, que vous vous mettiez à la couvrir de compliments aussi en l’absence du Rory? Sorry Barbie, not happening. « T’as pas besoin d’un gars pour t’aimer. » Wise words. Tu hoches la tête doucement. Ton envie de participer à cette discussion est à moins mille et t’aimerais bien pouvoir profiter du sauna dans le plus absolu des silences, mais ce n’est pas ce qu’elle préfère l’autre, le fucking silence. « Ah mais c’est tellement vrai ce que tu dis Chloe. » Ouais ouais, elle est merveilleuse Chloe, elle est pleine de sagesse et elle est clairement pas aussi insécure que l’autre poupée blonde. Maintenant on peut vivre dans le silence? Non? Ah, tant pis. « Penses-tu que Roro croit qu’il était obligé de me le dire? » Oh mon dieu, elle est pas sérieuse. Tu prends une grande inspiration, la steam du saune te fait toussoter, mais c’est pas suffisant pour qu’elle arrête. « Penses-tu que je fais une gaffe de lui demander s’il me trouve belle? » Ça se peut juste pas, c’est sûr qu’elle vous niaise. « Penses-tu qu’il veut me laisser???? » On repassera pour les belles paroles pleines de sagesses de Chloe, elle vient de créer une crise d’anxiété chez une Barbie brûlée. Tout va très bien.

« Y’a pas du champagne? Y’a toujours du champagne dans ce genre d’endroit. » Cherche toujours Chloe. « Oh mon Dieu, il veut me laisser. » Chloe prétend être occupée à faire autre chose et apparemment, il faut que tu gères avec sa connerie. Thanks girlfriend. « Mais non, je suis certaine que Rory veut pas te laisser. » Même si dans le moment, t’es pas certaine de comprendre ce qu’il lui trouve, à sa Barbie insécure. « Il aime faire des compliments, je suis sûre que ça lui fait plaisir. » Elle semble respirer un peu mieux déjà, la blonde alors que ton regard se tourne vers Chloe en mode tu peux arrêter de faire semblant maintenant et m’aider à gérer ton bordel. « Pas vrai Chloe? » T’es chiante, à l’impliquer quand elle a voulu se défiler, mais c’est de sa faute si Barbara est là donc qu’elle gère. « Il vous fait souvent des compliments aussi? » Oh boy. Penses vite Penny. « Bah, normalement là. » T’es pas certaine de ce que ça veut dire et à sentir le regard que Barbara te lance, t’es pas certaine que ce soit une réponse que l’a satisfait non plus. « Je veux dire que si je change ma couleur de cheveux par exemple, Rory est le genre de personnes qui va le remarquer et me dire que ça me va bien. » C’est simple et normal et pas du tout ambiguë comme comportement ça, pas vrai? « On fait quoi après Chloe? » Code pour : change le sujet de conversation tout de suite, aussi loin que possible de Rory parce que j’étouffe là et c’est pas juste le sauna.

@penny stringer
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Tel que vu dans le dernier épisode :

« Penses-tu qu’il veut me laisser???? »
« J’ai jamais dit que... »
« Oh mon Dieu, il veut me laisser. »

Chloe n’est pas faite pour ce genre de scène. Même si on lui met un script entre les mains et qu’elle le jouerait à sa façon devant les caméras, la vérité reste que du moment où les choses se compliquent comme elles ont l’air de l’être dans la tête de Stella, c’est assuré que la blonde disparaîtra aussi vite que la panique est montée. C’est pas sa réalité, de se mettre dans un tel état pour quelqu’un. Habituellement, elle est de ceux qui partent bien avant que ce genre de mélange de peur, de crainte et d’angoisse du rejet la gruge jusqu’aux os. Sans même le réaliser, Chloe a désormais dérivé loin de Stella et Penny, comme si mettre de la distance entre le problème et elle suffisait. « Mais non, je suis certaine que Rory veut pas te laisser. » Penny prend le relais et c’est tant mieux. Cohen est presque assurée que peu importe ce qu’elles pourraient dire, les mots entreront dans l’oreille de la plus jeune pour en ressortir tout aussi vite. Le mal est déjà fait : faudra définitivement qu’elle envoie un panier de fruits à Rory pour s’excuser de la tournure des choses. Elle gardera les mangues pour elle. « Il aime faire des compliments, je suis sûre que ça lui fait plaisir. » bah dans les faits si Stella le supplie chaque jour pour en recevoir à un moment il risque de se lasser comme n’importe quel humain normalement constitué qu’il aime ou non en faire, des compliments. Mais ce n’est pas le genre de paroles à dire maintenant, n’est-ce pas? « Pas vrai Chloe? » oh la traître. Chloe qui sait que ce qu’elle ajouterait à la conversation ferait du pire, ça se sent, ces choses-là. « Il vous fait souvent des compliments aussi? »

Attaque et balle au centre. « Bah, normalement là. » les yeux de Stella deviennent luisants, et pas dans le bon sens du terme. « Je veux dire que si je change ma couleur de cheveux par exemple, Rory est le genre de personnes qui va le remarquer et me dire que ça me va bien. » « Il aime faire des compliments juste à celles qu’il aime bien. » dans un élan d’égoïsme calqué sur le sien – oh boy – Chloe se dit que si les potes de son copain lui disaient que le dit copain fait des compliments à tout vent, elle paniquerait. PoUrQUoI pAs JuSTe À mOi qu’ils crient, les iris de Stella à la peau sensible et pas juste. « Celle au singulier là. » bien rattrap et elle se reprend, essayant de faire comme si elle lui attribuait l’exclusivité de la candeur de Rory. Parler de lui semble être son passe-temps préféré, Cohen en a assez.

« On fait quoi après Chloe? » on organise notre prochaine sortie à trois dans un monastère silencieux. « On s’exfolie le dos. » c’est tout comme, n’est-ce pas? Elle improvise, arque la nuque, étire un bras puis un autre. Les épaules, le dos, les jambes. Où est-ce qu’elles pourraient bien aller qui serait crise-free? « Après y’a des bains, on peut aller dans les hamacs aussi. » elle émiette le plan, ramène ses cheveux en un chignon le moindrement tenu, définit les grandes lignes de la suite avec une seule et unique justification en tête : « Dans la zone de repos là. » là où les panneaux ’’Silence s’il-vous-plaît !’’ sont hauts levés et marqués de rouge. Elle ne pourra rien debrief avec Penny et ça l’ennuie, mais au moins y’aura aucune chance que la troisième blonde du carrosse s’enflamme à nouveau. « Tu peux m’exfolier le dos, Chloe? J’me rends pas. » jusqu’à ce que la station de sel de mer soit le meilleur endroit pour que Stella veuille faire sortir Cohen de sa zone de confort. Seigneur.

Ses paumes s’appliquent comme le ferait une chirurgienne sur les épaules de la gamine, Chloe se disant que mieux elle fait son boulot, mieux elle aura la paix ensuite. Elle l’achète clairement. « Vous vous êtes rencontrés comment avec Rory? » « Un jour il était pas là, le lendemain il était partout. » la vérité c’est que Chloe a dû le rencontrer un soir au bar où il bossait, et de fil en aiguille ils ont refait le monde. Elle se souvient peu de la vie avant que Craine en fasse partie. « Il a tellement l’air de t’estimer, si tu pouvais lui passer un bon mot sur moi ça serait vraiment cool. » elle cringe si fort, Chloe, qui inspire en même temps qu’elle passe au jet d’eau pour nettoyer le sable des omoplates de Stella. « Je verrai ce que je peux faire. » diplomate, mais pas trop. Il peut se faire son propre avis, Rory, il a pas besoin de celui de Chloe. « Penny, t’étais là quand on s’est rencontrés avec Rory! Il t’a dit quoi sur moi après ça? » mais de comment elles en sont arrivées là.



(c) ethereal

@chloe cohen
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« Il aime faire des compliments juste à celles qu’il aime bien. » Sérieux, Chloe?
« Celle au singulier là. »

Tu envoies un regard noir à Chloe avant de te retourner vers Stella et lui offrir un sourire tout ce qu’il y a de plus faux. Tu veux partir d’ici. Tu ne veux plus entendre parler de Rory et encore moins entendre parler de lui et Stella. Une journée comme celle-là, c’est un tout nouveau mécanisme de torture dont tu te serais bien passée. Vous en êtes même pas à la moitié de ce qui était prévu et déjà, t’as l’impression d’avoir atteint ta limite. Tu peux continuer de faire semblant, de jouer la comédie, de prétendre (maladroitement) que tu n’es pas en train de mourir de jalousie juste là, à imaginer la blonde avec le Craine, là n’est pas la question. T’es juste plus certaine de comprendre pourquoi tu te fais subir tout ça. T’as promis que tu serais gentille, que tu ferais un effort pour que Stella se sente acceptée avec Chloe et toi, fine. T’as déjà bien donné, non? « On s’exfolie le dos. » Okay. Prochaine étape. Tant que tu es concentrée sur la tâche à accomplir, tu peux ignorer la présence de Stella. Tu peux ignorer sa voix énervante et sa présence qui l’est encore plus. « Après y’a des bains, on peut aller dans les hamacs. Dans la zone de repos là. » Là ou tout est silencieux. Là ou Stella ne pourra plus vous harceler de mille et une questions. Là ou tu vas finalement avoir un peu de la paix que tu espérais trouver ici quand le plan de base c’était seulement Cohen et toi. C’est qu’elle est brillante quand elle veut, Chloe. « Excellente idée. J’commence à avoir mal à la tête, un bain me ferait du bien. » En silence, vous pensez que le message est assez clair pour que Stella le comprenne?

« Tu peux m’exfolier le dos, Chloe? J’me rends pas. » Ce serait mentir que tu ne prends pas un peu de plaisir à voir Chloe grimacer alors qu’elle analyse la meilleure manière de procéder sur le dit exfoliage du dos de la plus jeune. « Vous vous êtes rencontrés comment avec Rory? » Elle te parle pas à toi pour une fois, dieu merci. « Un jour il était pas là, le lendemain il était partout. » Ça te fait sourire. T’as jamais connu Rory ou Chloe sans l’autre. Comme un duo qui est difficile à dissocier l’un de l’autre. Et elle l’a bien compris Stella. « Il a tellement l’air de t’estimer, si tu pouvais lui passer un bon mot pour moi ça serait vraiment cool. » Tu ne peux t’empêcher de rouler des yeux, une chance que tu as le dos tourné et que ni Stella ni Chloe ne peuvent voir tes réactions que tu n’as pas besoin de camoufler pendant quelques minutes. « Je verrai ce que je peux faire. » Une partie de toi déteste que Chloe puisse venir vanter les qualités de Stella à Rory, mais tu sais aussi qu’elle ne va pas prendre partie prix la Cohen, même si elle sait mieux que personne ce que tu ressens vraiment pour le Craine. Ces sentiments que t’as décidé de mettre de côté pour préserver autant que possible ton amitié avec Rory. T’as beau pas vraiment faire confiance à Stella, tu veux quand même le bonheur de Rory, peu importe ou il le trouve. « Penny, t’étais là quand on s’est rencontrés avec Rory! Il t’a dit quoi sur moi après ça? » Fuck. « Oh eh… Il a dit que c’était tant mieux que t’avais pas de breuvage dans les mains à ce moment-là. » C’est qu’elle ne cache même pas sa déception Stella alors que tu rapportes en très sommaire ce qui a été dit juste après. Faut dire que tu portais pas vraiment attention à la blonde à ce moment-là et t’as bien vite fait de la mettre loin dans ton esprit et t’aurais dont aimé savoir que c’était la même chose pour Rory même si clairement, ça n’avait pas été le cas. « Il a aussi dit que t’avais l’air sympa. » que tu improvises parce que tu te souviens pas s’il a dit quoique ce soit en vérité. Tu sais pas trop pourquoi tu le rajoutes d’ailleurs, mais elle sourit la blonde et toi, t’as juste envie de disparaître un peu plus. Tu remets ta robe de chambre une fois ton exfoliage terminé, attrape ton téléphone et s’il n’y a aucun nouveau message, tu décides de jouer une carte bien trop connue de la comédie : la fausse urgence. « Oh les filles, je sus désolée, mais ma mère a besoin de moi. » Ta mère qui habite dans un autre état. Oups. « Je vais devoir partir. » Est-ce que t’es chiante au point de laisser Chloe toute seule avec Stella? L’idée te traverse l’esprit, mais t’es pas une si mauvaise meilleure amie que ça, voyons. « Chloe vu que t’es mon lift, tu penses que…? » Tu insistes, parce que t’as vraiment atteint ta limite et elle va comprendre Cohen. Stella elle vous regarde sans avoir vraiment l’air de comprendre ce qui se passe, mais si ça se trouve, ça lui fera plus de temps à passer avec Rory.

@penny stringer
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C’est un rire que Chloe étouffe derrière son masque à base de Dieu sait quoi, avec son exfoliant assorti. Elle est recouverte de crèmes et d'huiles et d’algues, elle sent quinze parfums à la fois et elle rêve de rester immobile enfouie sous les couches de zen aussi longtemps que ce sera possible tant jamais elle ne voudrait subir la conversation que Penny est en train de vivre.  « Oh eh… Il a dit que c’était tant mieux que t’avais pas de breuvage dans les mains à ce moment-là. » un autre rire, qui fait presque tomber les tranches de concombre calées sur ses yeux. Chloe sait absolument pas quand ni comment elle s’est retrouvée là, entre un facial et un enrobage, mais elle sait pertinemment que ce qu’elle entend d’une oreille vaut amplement la peine pour qu’elle détourne la tête et profite d’avoir recouvré la vue pour se moquer de son dû. « Il a aussi dit que t’avais l’air sympa. » c’est que Penny est une excellente actrice dirons-nous. Cohen hausserait le sourcil s’il n’était pas noyé sous les couches de sérums et de noyaux d’abricot moulus, se contente d’hocher de la tête positivement le plus lentement possible, prête à confirmer les dires de Stringer autant qu’il le faudra, même sur la chaise électrique.

Aucune sonnerie, la plus jeune a même pas le droit d’avoir son portable dans les parages et ça sent l’excuse aussi merdique qu'inventée dans 3…2…1… « Oh les filles, je suis désolée, mais ma mère a besoin de moi. » sa mère qui habite même pas dans le coin, et Chloe est déjà en train de nettoyer son visage, de retirer une à une les feuilles infusées aux huiles essentielles tatouant ses épaules et ses bras, sa nuque. Ça sonne non seulement le départ de l’une mais également de l’autre, jamais Chloe ne resterait là à jouer les tentatives de bonne pote, de bonne poire. « Je vais devoir partir. » you don’t say. Stella opine du chef, ne sait pas trop où elle va mais y va à foison. Penny elle, est déjà sur son départ. Cohen allait sortir la tactique du portable sur muet - même probablement fermé - rien que parce que ça semble faire bonne augure chez l’autre blonde du trio atypique. Mais c’était sans compter son acolyte qui lui ouvre une porte aussi grande que la plus salvatrice des sorties de secours. « Chloe vu que t’es mon lift, tu penses que…? » « Chef, oui chef ! » elles sont mêmes pas venues ensemble, laisseront leurs bagnoles sur le parking, fileront boire de la sangria dans le bar à deux rues d’ici. Et quand Chloe se pose face à Penny sur la terrasse où elles ont choisi de passer le reste de l’après-midi, c’est hilare qu’elle lève son verre à sa santé. « T’es meilleure qu'elle. Tu gagnes. » quoi ? Elle n’avait jamais promis de ne pas juger.