heatstroke (hannah)

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Si Hannah était partie pour rester seule à profiter des joies de la fête foraine, elle n’aurait jamais pensé partager son temps avec Penny Stringer en personne. Lucia allait devenir folle en l’apprenant, mais pour l’heure, la brunette décida de converser avec la jeune femme en faisant fi de l’actrice connue pour se concentrer uniquement sur celle qu’elle avait face à elle. Bien souvent, les deux personnalités se dissociaient et cette fille devait sans doute se comporter d’une façon en public et d’une autre lorsqu’elle était avec ses proches ou des amis. Le médecin la sentait sur la défensive, mais rien de plus normal après tout ; rencontrer des étrangers exigeait parfois une bonne dose de méfiance et dans son cas, il en fallait probablement d’autant plus. Mais à peine commencèrent-elles à discuter que les deux brunes ne tardèrent pas qu’elles avaient le St Vincent en commun, une coïncidence plutôt troublante puisque Penny ne devait pas passer beaucoup de temps à Brisbane avec son emploi du temps.
« Environ deux mois. Je me déguise pour les enfants. » Un sourire étira les lèvres d’Hannah qui hocha la tête en visualisant le groupe de bénévoles auquel Penny appartenait. « Mais je n’y vais pas de manière vraiment régulière, seulement quand je suis à Brisbane. » « C’est une belle façon de donner de votre temps, surtout que j’imagine que vous ne devez pas en avoir beaucoup à vous. » Lança-t-elle avant de mordre une nouvelle fois dans son hot-dog, fermant un instant les yeux pour apprécier toutes ses saveurs. Depuis quand était-ce devenu aussi bon ? « Il y a une raison particulière qui vous a poussé à choisir le Saint Vincent ? Vous connaissez quelqu’un là-bas ? » Toujours dans l’analyse, inconsciemment ou non. « Il y a des enfants, en psychiatrie? » La question était étonnante, mais la brunette ne montra aucun signe de surprise, habituée à porter le masque de la neutralité en toutes circonstances. « Il y en a oui. Mais je ne travaille pas avec eux, ce n’est pas… » Pas quelque chose qu’elle se sentirait prête à faire. Ca serait même au-dessus de ses forces, en fait. « Disons que je me concentre sur les adultes. » Parce qu’il y avait également à faire et qu’elle se sentait plus à l’aise en discutant avec des adultes, même si elle entendait parfois des histoires qui la poussaient à croire que vraiment, le monde ne tournait plus très rond.

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(#) Sujet: Re: heatstroke (hannah) Mar 26 Jan 2021 - 4:51

@hannah whitemore
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Le monde apparaît parfois incroyablement petit, et les animations de la ville semblent attirer tous ceux que je n’ai jamais l’occasion de croiser en dehors. Si c’est un risque que de s’exposer comme ça à la vue de tous et de finir par terre à cause de trop de stress d’un coup, j’ai quand même la chance d’avoir autour de moi des personnes qui semblent bien mieux intentionnées que tous les journalistes qui me tournent autour le reste du temps. Clyde mis à part. Pourtant, même si la brune paraît gentille et que son métier signifie sûrement qu’elle se soucie des autres au moins autant qu’elle, j’ai pris l’habitude de ne pas confier à ceux que je ne connais pas. Une question de survie, nécessaire depuis quelques temps. « C’est une belle façon de donner de votre temps, surtout que j’imagine que vous ne devez pas en avoir beaucoup à vous. » Elle n’a pas suivi le scandale ou elle fait bien semblant, mais j’élude la vérité avec un sourire. « Il faut savoir choisir ses priorités. » Et il faut surtout avoir des agents qui répètent mille fois que faire du bénévolat à l’hôpital avec Rory serait une bonne idée pour redorer un peu l’image de deux acteurs teintée de rumeurs. « Il y a une raison particulière qui vous a poussé à choisir le Saint Vincent? Vous connaissez quelqu’un là-bas? » Sort of. « Oui, je connais quelqu’un qui y fait déjà du bénévolat. » C’est tout ce que je m’autorise à dire sans me compromettre, puisque ce n’est pas un secret que Rory donne aussi de son temps là-bas. Pour les enfants malades, bien loin d’être ceux qui existent peut-être en psychiatrie et qui doivent avoir des problèmes bien différents. « Il y en a oui. Mais je ne travaille pas avec eux, ce n’est pas… » Elle hésite mais je me tais, ce n’est pas ma place de me montrer trop curieuse. « Disons que je me concentre sur les adultes. » « Ça doit être difficile comme métier. » Je n’y connais rien et je m’avance sûrement un peu trop, mais parler de son métier est la meilleure manière de ne pas mentionner le mien, et c’est déjà ça.

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La brune n’avait jamais été une grande adepte des évènements pouvant attirer la foule – il n’y avait qu’à se souvenir de ce match caritatif lors duquel elle avait rejoint Ezra à contre-cœur – et si Penny s’était sans doute évanouie en partie pour ça elle aussi, le problème était maintenant résolu puisqu’elles étaient parvenues à se mettre à l’écart. L’autre soucis – celui de la nourriture – était également entrain d’appartenir au passé puisque les deux brunes mordaient dans leur pain à pleine dent, à croire que ni l’une ni l’autre n’avait mangé de la journée, ou presque. Peut-être que ça n’arrivait pas souvent à l’actrice mais de son côté, il s’agissait d’une sale habitude sur laquelle elle s’efforçait de travailler, sans succès jusqu’ici. Les heures filaient beaucoup trop vite et il y avait toujours trop à faire, surtout lorsqu’on s’appelait Hannah Whitemore et qu’on passait son temps à se surcharger l’emploi du temps. Et si Penny devait sans doute être très occupée elle aussi, elle trouvait cependant du temps pour s’occuper des enfants de l’hôpital, ce que le médecin trouvait réellement adorable. « Il faut savoir choisir ses priorités. » « Elles me semblent dans le bon ordre, dans ce cas. » Lança la jeune femme d’une voix douce avant de lui offrir un sourire qui se voulait rassurant, comme si elle sentait la méfiance de la brune à son égard. Sans doute était-ce même le cas, d’ailleurs. « Oui, je connais quelqu’un qui y fait déjà du bénévolat. » Pas de nom, aucun détail supplémentaire, reçu cinq sur cinq. Hannah hocha la tête, comprenant que son interlocutrice n’aimait pas trop parler d’elle. C’était son cas à elle aussi, mais au moins, elle ne craignait pas que chaque mot soit savamment reportés dans un magazine people. [/color] « Ça doit être difficile comme métier. » Tout était relatif. Elle adorait la dimension psychologique de ce qu’elle faisait, et c’était d’ailleurs pour ça qu’elle s’était lancée à corps perdu dans des études aussi longues. Mais à présent, le temps passait et elle se sentait de moins en moins en phase avec elle-même, avec cette promesse qu’elle avait faite à Ella il y a bien longtemps déjà. « Ce sont les études qui sont pénibles, ça fait déjà dix ans et il m’en reste deux à faire. » Autant dire une éternité à ce stade, même si elle ne se voyait pas abandonner alors qu’elle était maintenant si proche du but – même si celui restait résolument flou.

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(#) Sujet: Re: heatstroke (hannah) Mar 26 Jan 2021 - 23:36

@hannah whitemore
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Dire que mon emploi du temps n’est pas chargé serait mentir, mais il s’est bien trop allégé cette dernière année et il a donc fallu le combler avec des activités qui n’avaient aucun risque de se retrouver dans les magazines, ou seulement pour les bonnes raisons. Même avec le scandale, les enfants souffrant de troubles ne leur permettant pas de vivre une enfance classique a toujours été un sujet qui me fait écho, même si je ne peux pas le préciser sans parler de moi. Et parler à cœur ouvert, c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire en ce moment, surtout devant des inconnus. « Elles me semblent dans le bon ordre, dans ce cas. » La brune n’insiste pas et ses intentions sont sûrement louables, mais je me contente de lui rendre son sourire avant de terminer enfin mon hot-dog, presque rassasiée, mais pas vraiment totalement. La barbe à papa, un peu plus loin, je ne l’ai pas perdue des yeux mais ce serait impoli de détourner mon attention de la brune juste pour un peu de sucre. Et puis, c’est la première fois que je me retrouve face à une psychiatre, dont le nom de spécialité fait tout de suite presque peur car tellement sérieux, bien plus qu’à entendre parler de psychologie comme beaucoup de gens le font pour tout et n’importe quoi de nos jours. « Ce sont les études qui sont pénibles, ça fait déjà dix ans et il m’en reste deux à faire. » Oh, wow. « C’est si long. » La remarque est sortie toute seule accompagnée d’un léger sifflement, et si je regrette de l’avoir prononcée ainsi, c’est pourtant la vérité. « Vous traitez des gens… dangereux? » La curiosité est un vilain défaut, Penny, que j’entends presque ma mère me murmurer à l’oreille, même si je tente de ne pas trop le paraître.

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Hannah avait beau essayer de ne pas se laisser aller à trop étudier les personnes qu’elle rencontrait, ça restait compliqué pour elle qui avait passé le plus clair de son temps à étudier tous les livres qui lui tombaient entre les mains et ce avant même qu’elle ne mette un pied à l’université. Le langage non-verbal, les tics nerveux, les expressions faciales… Autant de choses qui donnaient de véritables indices sur ce que la personne pensait réellement au-delà des paroles qu’elle se mettait à prononcer. Savoir tout cela était fort utile, surtout lorsqu’on essayait d’apprendre à connaître quelqu’un. Ce n’était pas son cas avec Penny car si leur rencontre n’était qu’une coïncidence qui servirait probablement d’anecdote dans des futurs repas de famille ou avec des amis, nul doute que leurs chemins se sépareraient pour ne jamais se recroiser, sauf peut-être au St Vincent, puisqu’elle y passait du temps, elle aussi. Ceci étant dit, Hannah était loin d’être le genre de personne à stalker et ce même si la jeune femme était connue, raison pour laquelle elle n’irait pas se perdre dans un service où elle ne mettait jamais les pieds en temps normal. Mais en dépit de la réserve de Penny, cette dernière commença à lui poser des questions sur son travail, un exercice auquel Hannah se plia sans se départir de son sourire. Elle était toujours ravie de partager, même si les zones d’ombre qui entouraient son avenir s’élargissaient au lieu de se réduire comme elle pensait qu’elles le feraient une fois son diplôme en ligne de mire. « C’est si long. » Penny ne put retenir sa surprise, ce qui provoqua un rire chez le médecin qui manqua de s’étouffer en avalant sa bouchée, provoquant une toux incontrôlable durant quelques secondes avant qu’elle ne parvienne à se calmer. « Je suis assez d’accord. C’est parce que j’ai du faire médecine avant de pouvoir choisir ma spécialité. » Expliqua-t-elle avec philosophie, même si les études de médecines n’avaient été qu’un contretemps pour atteindre ce qu’elle voulait réellement faire. « Vous traitez des gens… dangereux? » La jeune femme réfléchit quelques secondes avant de répondre, cherchant à savoir ce que Penny entendait réellement par dangereux. « C’est un hôpital, les cas sont nombreux. Mais oui, certaines pathologies peuvent être… intenses. » Heureusement, l’aile psychiatrique était relativement bien encadrée et le personnel était compétent. « Vous vous intéressez à la psychologie ? » Demanda-t-elle finalement, se demandant si ses questions étaient poussées par la curiosité ou par simple politesse.

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(#) Sujet: Re: heatstroke (hannah) Jeu 28 Jan 2021 - 12:28

@hannah whitemore
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Impossible de ne pas relever la longueur des études, alors que mon métier consiste plutôt à en apprendre un peu plus chaque jour tout en travaillant, l’acting étant plus basé sur l’apprentissage continu que sur de réelles études théoriques. Je ne dois sûrement pas être la première à faire la remarque et je vois dans les yeux de la brune qu’elle n’est pas réellement étonnée, mais cela ne l’empêche pas de s’étouffer à moitié. Je lui offre un regard un peu inquiet, car il ne manquerait plus qu’en ayant voulu la remercier de m’avoir rattrapée, elle tombe par terre à son tour à cause d’un hot-dog que j’ai voulu lui offrir. A se demander si la malchance ne te poursuit pas, Penny. « Ça va? » Elle ne devient pas bleue et on dirait qu’elle arrive encore à respirer, donc ça va, non? Après tout, c’est elle la médecin, alors que mes compétences s’arrêtent là. « Je suis assez d’accord. C’est parce que j’ai dû faire médecine avant de pouvoir choisir ma spécialité. » Elle est donc vraiment médecin. « Oh, je vois. » Non, tu ne vois pas, Penny, mais contente-toi d’être polie pour qu’elle ne s’étouffe pas encore.

Pourtant, croiser une psychiatre est suffisamment rare pour que je me demande déjà si elle a parfois en face d’elle des gens dangereux, comme des criminels, ceux que l’on voit dans les films et que j’aurais même peut-être la chance de jouer un jour, même si pour de faux. Que j’aurais même pu avoir la chance de jouer, l’année dernière. « C’est un hôpital, les cas sont nombreux. Mais oui, certaines pathologies peuvent être… intenses. » Elle a l’air vraiment polie, la brune, alors le mot intense doit sûrement en cacher d’autres qu’un médecin ne doit pas pouvoir prononcer. « Vous vous intéressez à la psychologie? » « Oh non, pas vraiment. » Je regrette presque instantanément d’avoir coupé la conversation aussi court. « Plutôt je trouve ça intéressant, mais je n’y connais rien. » La preuve, je n’arrive même pas à répondre à mes propres questions, la plupart du temps. Surtout quand elles concernent Rory. Qu’est-ce qu’en dirait la psychologie? « Vous voulez un autre hot-dog? » Mes yeux répondent déjà à la question pour moi, en tout cas.

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Les longues études étaient presque devenues banales chez les Whitemore tant la famille de la brune avait tendance à viser l’excellence, mais pour la plupart de son entourage, douze ans d’étude c’était carrément l’équivalent d’un suicide social. Après tout, elle aurait consacré un tiers de sa vie aux études et le sentiment de ne pas l’avoir encore totalement commencée était résolument ancrée dans son esprit, même si elle essayait de la chasser en se concentrant sur le positif. Sa carrière était assurée et elle avait déjà fait ses preuves auprès de ses chefs, ses résultats la propulsant à chaque fois en tête du classement. Et pourtant, la brunette se réjouissait de moins en moins de ces victoires alors que le plaisir que lui apportait son métier se faisait moins important qu’à ses débuts. Sans doute aurait-il fallu qu’elle se penche sur la question de ces sentiments, mais le déni semblait être un choix beaucoup plus judicieux pour l’instant. « Ça va? » La réaction spontanée de Penny l’avait surprise et le médecin avait fini par avaler de travers, déchaînant par la même occasion une quinte de toux qui la fit virer au rouge cramoisi durant quelques secondes avant qu’elle ne retrouve un calme tout relatif. « Oui. C’est votre réaction, ça m’a fait rire. » Elle haussa les épaules dans un petit sourire avant d’essuyer une larme qui avait perlé au coin de son œil. « Oh, je vois. » Hannah termina son hot dog sans la quitter des yeux, amusée par sa curiosité au sujet des éventuels dangers qu’elle aurait pu croiser tout au long de sa carrière. Elle avait vu beaucoup de choses et croisés pas mal de policiers, mais aucun tueur en thérapie à ce jour. « Oh non, pas vraiment. Plutôt je trouve ça intéressant, mais je n’y connais rien. » « S’y intéresser, c’est le premier pas. Et puis ça aide à comprendre certaines choses, même vis-à-vis de soi-même. » Pourtant, ce que l’on disait était vrai ; le cordonnier était véritablement le plus mal chaussé. Hannah prodiguait des conseils qu’elle était incapable de suivre mais au moins, elle en avait conscience – c’était un premier pas, non ? « Vous voulez un autre hot-dog? » La brune hésita, mais puisque cette soirée ne suivait aucun schéma habituel, autant se laisser tenter. « Je veux bien, mais je vous invite pour le dessert n’oubliez pas. » Rappela-t-elle, horrifiée à l’idée que son interlocutrice ne prenne la tangente avant qu’elle n’ait eu l’occasion de lui rendre la pareille.

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(#) Sujet: Re: heatstroke (hannah) Jeu 28 Jan 2021 - 23:29

@hannah whitemore
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« Oui. C’est votre réaction, ça m’a fait rire. » « Pardon. » Elle n’attend des excuses, la brune, et pourtant c’est ma réaction qui lui a valu de s’étouffer à moitié donc je ne retiens pas un sourire gêné alors que je me mords la lèvre. « Je ne savais même pas qu’on pouvait faire douze ans d’études en vérité. » Dans mon esprit, les études de médecine doivent faire une dizaine d’années, et ça me semble déjà bien trop par rapport à la seule année que j’ai vraiment suivie avant de décrocher mon premier vrai rôle. Le plan était de continuer, mais je ne peux pas imaginer que cela dure aussi longtemps, alors que désormais, j’en suis presque à douze ans de travail. Peut-être qu’une autre trajectoire m’aurait permis de ne pas faire face trop jeune aux difficultés du milieu et à l’entrée un peu trop rapide dans le monde des adultes, mais ce n’est pas vraiment le genre de job que l’on peut accepter ou refuser une fois sur deux. Lorsque les directeurs de casting vous appellent pour confirmer le cast, il n’y a pas de retour en arrière, à moins de vouloir être blacklisté. Et dans une jeune carrière, les castings sont nombreux et les productions pas toujours à la hauteur, mais c’est le prix à payer pour se faire une place. Ironique que je me retrouve à penser la même chose cette année, alors que j’ai accepté le tournage Netflix sans vraiment y croire au début, mais parce que c’est bien le seul rôle que l’on m’a proposé depuis (trop) longtemps.

« S’y intéresser, c’est le premier pas. Et puis ça aide à comprendre certaines choses, même vis-à-vis de soi-même. » « Plus je m’y intéresse, plus je m’y perds pourtant. » Je ne cherche pas à m’opposer à elle qui a sans doute raison, car après tout c’est son métier, mais je sais déjà que me poser trop de questions n’est pas souvent une bonne idée. « Je veux bien, mais je vous invite pour le dessert n’oubliez pas. » « Je ne sais pas dire non à du sucre. » Je devrais refuser pour être poli, mais cet option-là est déjà envolée, alors que je me lève du banc pour revenir avec deux autres hot-dogs juste quelques secondes après.

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« Pardon. » Hannah balaya ses excuses d’un sourire, pas le moins du monde énervée à son égard alors que c’était sans doute le premier début de fou rire qu’elle avait eu l’occasion d’avoir depuis un moment déjà. Il fallait bien avouer que l’hôpital, c’était loin d’être l’éclate. Et puis à force de toujours se concentrer sur son travail, la brunette avait fini par s’isoler plus que de raisons, même si elle n’était jamais en reste pour rendre service auprès de ses collègues, ce qui lui laissait encore un pied dans la vie sociale des médecins avec lesquels elle évoluait. « Je ne savais même pas qu’on pouvait faire douze ans d’études en vérité. » La brunette se fendit à nouveau d’un sourire. « Moi non plus. » Et cette fois, c’est un rire qui s’échappa de ses lèvres – et sans qu’elle ne s’étouffe au passage, heureusement. « Avec ma meilleure amie, on s’était promis d’ouvrir notre cabinet. Je pense qu’à l’époque, on était loin de se douter de ce que ça allait signifier. » Elle secoua la tête en se rappelant Ella, un fait inévitable lorsqu’elle se replongeait dans les origines de son envie de faire psy. Le souvenir était encore douloureux après dix ans, mais la tristesse avait fini par remplacer la colère, ce qui était un pas en avant. Du moins le supposait-elle. « Plus je m’y intéresse, plus je m’y perds pourtant. » Ah. Hannah se demanda si elle avait envie de parler, mais la méfiance était encore bien présente et ce même si l’atmosphère se détendait au fur et à mesure de la discussion. « Et qu’est-ce qui vous intéresse exactement ? » Le sujet était vaste et la brune se risqua à lui poser la question, persuadée que la perche était assez subtile pour qu’elle ne se sente pas offensée. « Je ne sais pas dire non à du sucre. » « Ça nous fait un point commun. » Constata la jeune femme avant de la laisser partir pour mieux revenir, armée de deux hot-dogs fumants. « On va tellement le regretter demain. » Lança-t-elle en croquant dans le sien à pleine dent, mettant une serviette en papier en dessous afin d’éviter de tâcher ses vêtements.

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(#) Sujet: Re: heatstroke (hannah) Ven 29 Jan 2021 - 13:58

@hannah whitemore
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La brune reste une inconnue, mais elle me semble être le genre de personne plutôt agréable à fréquenter, alors qu’elle ne s’arrête pas sur le moindre mot pour y voir un problème. Au contraire, je m’excuse encore sans vraie raison, mais c’est une habitude nécessaire lorsque mes moindres faits et gestes peuvent parfois être filmés sans que je ne m’en rende compte, pour être détournés de leur contexte en quelques minutes à peine. Il n’en faut pas beaucoup pour construire ou détruire une réputation, même une simple photo, et je l’ai appris depuis. « Moi non plus. » Elle rit et je l’accompagne, amusée et rassurée de savoir que je ne suis sûrement pas la seule étonnée que des études puissent vraiment être aussi longues. « Avec ma meilleure amie, on s’était promis d’ouvrir notre cabinet. Je pense qu’à l’époque, on était loin de se douter de ce que ça allait signifier. »[/color] « Le projet n’est plus en cours? Ou vous devez encore attendre deux ans alors? » Elle a dit qu’il lui restait deux ans, non? Le doute s’empare de moi et je me mords la lèvre, de peur d’avoir fait un écart alors qu’elle vient de me donner l’information il y a moins de cinq minutes. « Et qu’est-ce qui vous intéresse exactement? » Apprendre à avoir une mémoire à plus court terme, déjà. Plus sérieusement, je n’ai pas vraiment pour programme de me confier à beaucoup trop de monde pour mon propre bien, mais la question peut vite être évitée en quelques mots vagues que je lui offre comme si je réfléchissais sans être vraiment certaine. « J’aime bien essayer de comprendre les relations humaines mais c’est souvent compliqué. » Relations humaines pour ne pas dire relations amoureuses, compliqué pour ne pas dire le bordel.

Je finis par revenir avec deux hot-dogs, à défaut d’avoir encore craqué pour la barbe à papa. « Ça nous fait un point commun. » « Je veux parler à qui ne partage pas ce point commun. » Y a-t-il vraiment des gens qui n’aiment pas le sucre, ou est-ce que ce n’est toujours qu’une excuse pour montrer que l’on sait s’en priver? Not my case. « Je ne dirais rien à mon trainer. » Il vaut mieux, vraiment.

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Hannah n’éprouvait aucune difficulté à parler d’elle-même, pour peu que la personne en face soit un tantinet intéressée comme ça semblait être le cas de Penny – ou alors elle jouait très bien la comédie, ce qui n’était pas inenvisageable compte tenu du fait qu’elle était actrice et qu’elle gagnait donc sa vie en prétendant. Cela dit, la brune osait espérer qu’elle ne se forçait pas avec elle dans une quelconque envie tordue de lui faire plaisir pour s’être occupé d’elle durant les dix secondes qu’avait duré sa chute de tension. « Le projet n’est plus en cours? Ou vous devez encore attendre deux ans alors? » Parler d’Ella était sans doute une erreur car dès le moment où elle lui expliquerait qu’elle n’était plus de ce monde, le malaise serait difficilement évitable. Et pourtant, elle ne comptait pas mentir, même si elle risquait de jeter un froid sur la conversation. « Mon amie est décédée il y a dix ans d’ici… Je continue le projet, et j’ai encore deux ans à faire avant de pouvoir avoir mon propre cabinet. » Lança-t-elle avec un naturel désarmant, espérant ainsi empêcher tout malaise de venir se joindre à la discussion. En général, les gens étaient désolés pour elle, mais elle n’était pas la plus à plaindre dans cette histoire. Le deuil était encore une épreuve qu’elle ne parvenait pas à surmonter, mais la jeune femme espérait que les années continueraient de rendre la douleur de sa perte moins sourde. « J’aime bien essayer de comprendre les relations humaines mais c’est souvent compliqué. » Ah ça. « C’est souvent la base du problème. » Lança-t-elle en souriant, comprenant que la réponse hasardeuse de Penny signifiait qu’elle préférait ne pas entrer sur ce terrain là. « Je veux parler à qui ne partage pas ce point commun. » Répliqua l’actrice en lui tendant son hot dog, avant de lancer un « Je ne dirais rien à mon trainer. » qui tira un nouveau sourire à la brunette. Un trainer ? Le rêve. « J’adorerais avoir quelqu’un avec qui m’entraîner régulièrement, ça doit être particulièrement motivant. » Elle n’avait pas à se plaindre pour l’instant, mais c’était davantage dû à un métabolisme généreux qu’à un réel effort de sa part.

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(#) Sujet: Re: heatstroke (hannah) Sam 30 Jan 2021 - 7:33

@hannah whitemore
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« Mon amie est décédée il y a dix ans d’ici… Je continue le projet, et j’ai encore deux ans à faire avant de pouvoir avoir mon propre cabinet. » Cette fois-ci c’est moi qui manque de m’étouffer, et c’est encore une chance que je n’ai pas un peu trop de ketchup entre les dents sinon j’aurais pu le recracher de surprise. Elle a mentionné l’idée du cabinet tellement naturellement que je n’ai pas pensé à la possibilité qu’il y ait une histoire horrible derrière cela, et je suis triste pour elle d’avoir ramener ces souvenirs-là. « Je suis désolée. » Elle l’a sûrement beaucoup entendu si son amie est décédée depuis autant d’années, mais je ne peux pas m’empêcher de lui offrir un sourire désolé d’avoir forcé le sujet sans le réaliser. Elle parle du projet avec tant de détachement et je la trouve forte et courageuse, de ne pas s’effondrer à la moindre occasion, mais j’ai du mal à croire qu’elle soit aussi détachée qu’elle le paraît. Peu importe la réalité, ce n’est pas à moi de chercher à comprendre comment son amie est décédée, ni même comment elle a pu décider de garder le projet malgré tout.

« C’est souvent la base du problème. » Et ce qu’il vient de se passer n’est qu’une preuve supplémentaire que l’on ne peut jamais totalement savoir ce qui traverse vraiment l’esprit des autres, inconnus comme amis. « Votre métier, c’est de comprendre comment les gens réfléchissent alors? » Cela semble être la base pour les aider, n’est-ce pas? Je suis peut-être bien loin de la réalité ou trop simpliste, mais pourtant vraiment curieuse d’en apprendre juste un peu plus. « J’adorerais avoir quelqu’un avec qui m’entraîner régulièrement, ça doit être particulièrement motivant. » « Je n’ai pas toujours le choix. » Pour les besoins d’un tournage ou pour satisfaire mes agents qui me veulent toujours au top, surtout en ce moment. « Mais c’est motivant, c’est sûr. » Même si plusieurs fois, j’ai songé à mettre plus d’un visage sur le punching ball que mon trainer installe face à moi lors des séances de boxing.

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Au tour de Penny de s’étouffer avec son hot-dog, à croire que leur conversation n’était pas faite pour se dérouler en pleine session de dégustation. Une lueur amusée traversa le regard de la brune qui s’étonna de la réaction de l’actrice car si elle s’était attendue à un léger malaise, elle n’aurait pas pensé à ça. « Je suis désolée. » Le médecin hocha la tête dans un sourire, acceptant ces mots qu’on lui avait si souvent répétés au fil des années, comme à chaque fois que le sujet de son amie revenait sur le tapis. Ne pas en parler aurait été une erreur, elle en était convaincue, mais il était vrai que le sujet n’était pas des plus socialement acceptable. « Merci. C’était il y a longtemps. Tout ça pour dire que j’ai décidé de faire ça pour nous deux, même si l’entreprise est assez ambitieuse. » Elle haussa les épaules avant de se reconcentrer sur la brune qui semblait vouloir poser des questions sans trop en dévoiler, ce qui était relativement amusant à voir et ce même si elle n’en laissa rien paraître. « Votre métier, c’est de comprendre comment les gens réfléchissent alors? » « C’est de les aider à comprendre pourquoi ils ressentent certaines choses à certains moments, pour ensuite les guider en fonction des problèmes qu’ils rencontrent. » Autant dire que c’était bien plus complexe que ça, mais Penny ne désirait pas un cours de psychologie et autant dire qu’avec son hot dog en main, elle ne se sentait pas totalement prête à assumer le sérieux d’une telle conversation. « Je n’ai pas toujours le choix. » Forcément, son métier concernait avant tous les apparences et par conséquent, elle devait sans cesse faire attention. « Ça doit être fatiguant de toujours devoir être parfaite. » Physiquement, du moins. Elle pouvait le concevoir, de son côté la brune visait la perfection à chaque instant, mais plutôt dans la réalisation de ce qu’elle entreprenait au jour le jour. Chacun son fardeau. « Mais c’est motivant, c’est sûr. » « Il me faudrait bien ça pour m’y remettre, je parie que je serais essoufflée après une quart d’heure d’exercices. » Lança-t-elle avec philosophie, avant de remordre dans son hot-dog, sourire aux lèvres.

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@hannah whitemore
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« Merci. C’était il y a longtemps. Tout ça pour dire que j’ai décidé de faire ça pour nous deux, même si l’entreprise est assez ambitieuse. » Ambitieuse et sûrement un peu douloureuse, que je pense sans le préciser pourtant, alors que ma réaction face à cette nouvelle lui a sûrement déjà fait comprendre que la mort ne fait pas partie de ces sujets sur lesquels je suis particulièrement à l’aise. Bien évidemment qu’une partie de moi est curieuse de savoir ce qui a bien pu se produire et les raisons qui poussent la brune à garder ce projet en tête, mais cette fois je ne laisse pas mes paroles transcrire ma pensée. « Bon courage, dans ce cas. » Pour le cabinet, pour les études, pour le travail à accomplir, pour faire tout cela sans son amie. Pour tout, en réalité.

Elle ne semble pas gênée peu importe le sujet, et pourtant, celui des missions qu’elle accomplit au quotidien me semble bien plus socialement acceptable, tout autant que j’en suis vraiment curieuse. « C’est de les aider à comprendre pourquoi ils ressentent certaines choses à certains moments, pour ensuite les guider en fonction des problèmes qu’ils rencontrent. » « Tout un programme. » Je souris en me demandant à quel moment une jeune femme comme elle, aussi jeune et avec ses propres traumatismes, peut réellement aider des personnes qui ont sûrement parfois deux fois son âge et sûrement tout autant de problématiques. Sûrement que les douze ans d’étude ont quelque chose à voir là-dedans, en réalité. « Ça doit être fatiguant de toujours devoir être parfaite. » Si ce n’était que physiquement, ce serait pourtant presque simple. ‘Parfaite’ est bien loin du qualificatif le plus souvent accolé à mon nom, et sa remarque me tire donc un sourire. En ayant dit cela, elle doit réellement ne pas être au courant du scandale, ou si elle n’oserait sûrement pas s’aventurer aussi loin dans l’ironie. « C’est fatiguant, mais sûrement pas plus qu’avoir la pression pour d’autres raisons. » Cette phrase m'englobe tout autant qu’elle, alors que chacune de nous subit sûrement bien plus de pression que l’on ne veut l’avouer. « Il me faudrait bien ça pour m’y remettre, je parie que je serais essoufflée après une quart d’heure d’exercices. » « Je peux toujours vous donner le contact de mon trainer. » Ses rates l’effraieront sûrement, mais son contact n’est pas secret et il a beaucoup de clients qui n’ont rien de célébrités, après tout. « Mais je vous préviens, il est fou. » L’idée m’amuse surtout car je ne suis pas présentement en train de transpirer sous ses cris, mais je me rappelle soudainement à qui je parle. « Enfin, pas cliniquement fou, du coup. »

(c) ethereal

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Heatstroke ft @Penny Stringer

« Bon courage, dans ce cas. » « Merci. » Hannah lui adressa un sourire sincère, plus que consciente que le sujet n’était pas idéal, surtout quand on connaissait la personne depuis environ deux minutes. Mais puisqu’elle ne semblait pas à l’aise de parler d’elle-même, la conversation avait malencontreusement glissé et à présent, Hannah se sentit obligée d’inverser la tendance afin qu’elle reprenne une position plus confortable dans leur échange. « Vous êtes actuellement sur un tournage ? » Cette question paraissait improbable mais la réalité était bel et bien celle-ci ; elle discutait à bâton rompu avec une célébrité, rien que ça. « Tout un programme. » « La thérapie peut prendre du temps, mais puisque je suis à l’hôpital, je m’occupe essentiellement des traitements ou j’apporte mon aide au sevrage des personnes qui arrivent aux urgences pour cause d’overdose. » Vraiment, son métier était passionnant sous toutes ses facettes, mais s’éloignait de plus en plus de ce qu’elle espérait réellement faire lorsque son idée avait germé dans son esprit ainsi que dans celui d’Ella. « C’est fatiguant, mais sûrement pas plus qu’avoir la pression pour d’autres raisons. » La pression, le terme était plutôt adéquat dans sa profession, elle avait raison. « Ça aussi, ça doit vous parler. » Elle avait beau ne pas suivre la vie des people, Hannah n’était pas stupide et ne pouvait qu’imaginer l’envers du décor d’une telle profession. La célébrité et la gloire avaient un prix, c’était un fait connu. « Je peux toujours vous donner le contact de mon trainer. » Oh. Hannah n’avait pas plongé dans le sujet pour cette raison mais maintenant que Penny y faisait référence, l’idée n’était peut-être pas si mauvaise que ça. Le sport l’aiderait certainement à mieux se concentrer et à gérer sa fatigue, c’était l’un des bienfaits les plus reconnus. « Ça serait vraiment gentil de votre part, mais je ne voudrais pas abuser. » Vraiment pas, en fait. « Mais je vous préviens, il est fou. Enfin, pas cliniquement fou, du coup. » Hannah éclata de rire en la voyant ajouter cette précision, comme si le terme pouvait s’avérer choquant dans sa bouche. « C’est peut-être lui qui aura besoin de moi, finalement. » Elle haussa un sourcil amusé avant de recouvrer un peu de sérieux. « Je vois le genre, vous en faites pas. » Pas besoin de prendre des pincettes avec elle, même s’il était vrai que le terme était parfois utilisé à tort et à travers sans aucune raison valable. Ceci étant dit, elle n’était pas la police du champ lexical de la psychologie, et encore heureux d’ailleurs.

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