La soirée bat son plein alors qu’approche bientôt les résultats tant attendus du roi et de la reine du bal. Zoya n’y accorde pas vraiment d’importance, alors qu’elle est sur la piste de danse avec quelques ami(e)s. Elle est vêtue d’une robe bustier assez longue, traînant légèrement derrière elle, de couleur beige, légèrement rosée et ses cheveux ondulés tombent en cascade sur ses épaules. Elle a pris soin de se préparer, comme tous les autres élèves présents ce soir, même si elle n’affectionne pas spécialement d’en faire des tonnes et n’est pas du tout du genre à jouer les filles bitchy qui cherchent à tout prix à être couronnée ce soir.  Au contraire, ces dernières, elle les méprise et n’est jamais très clémente à leur égard. Bref, pour l’heure, elle n’a pas pour plan de capillotracté quelqu’un par la tignasse, elle profite de sa soirée et des verres de punch censés être non alcoolisés mais c’était sans compter sur le petit rigolo de la troupe qui a tout prévu en avance « Je crois que ça commence à me faire tourner la tête » crie Zoya dans l’oreille de son ami(e) « J’ai peut-être été trop fort sur la dose que j’ai mis dans mon verre » Elle éclate de rire alors qu’elle vient à attraper la main de la personne qui l’accompagne et tourne sur elle-même. Peut-être aurait-t-elle dû éviter d’ailleurs, parce qu’elle sent un peu son estomac se retourner « Je crois… je crois qu’il faut que j’aille prendre l’air, tu viens ? ». Elle ne laisse pas réellement le choix, tirant la personne par la main et sort de la salle de bal. Ils/Elles courent dans les couloirs alors qu’elle rejoigne assez rapidement la grande porte d’entrée du lycée. Mais celles-ci semblent verrouiller « Depuis quand ils nous enferment. Ils ont peur qu’on s’échappe ? » Zoya tente à nouveau d’ouvrir les portes en appuyant un peu plus vivement dessus mais rien n’y fait. Et alors qu’elle s’apprêtait à reprendre la parole, un cri strident retentit non loin de là, ce qui ne manque pas de faire sursauter la Lewis « What the… » fait-t-elle en portant sa main sur sa poitrine. Et c’est au même moment que débarque Kevin, en panique, qui s’écrit « C’est Pamela… Elle… elle… elle… ». Elle quoi au juste ?

Le monde tangue un peu trop, pour Zoya qui pense avoir trop bu alors que tout le monde sait déjà que ce n’est pas que son imagination qui lui joue des tours. Les verres sans alcool lui brûlaient le fond de la gorge, mais elle a rejeté le problème à plus tard, bien trop occupée à profiter de cette ultime soirée pour danser autant que possible. Peu importe. Sa robe, immense, effleure toutes les personnes près de qui elle passe alors qu’elle traîne son cavalier à l’autre bout de la salle, un brun au regard brillant mais l’air tout aussi alcoolisé qu’elle. Cette fois, c’est Zoya qui sait déjà qu’il a trop bu, lui aussi. « Je crois… je crois qu’il faut que j’aille prendre l’air, tu viens ? » Rhett n’a pas son mot à dire et, après lui avoir rapidement crié contre l’oreille, elle ne le lui laisse d’autre choix que de le suivre. Il a abusé de l’eau de Cologne pour jouer à l’adulte ; elle déteste ça. Heureusement qu’il a au moins sa belle gueule pour se dédouaner de son attitude tantôt enfantine, tantôt bien trop impulsive et digne d’un pilier de bar.

Déjà, l’attention volatile de Zoya se reporte ailleurs, et en particulier sur les portes contre lesquelles elle s’énerve, en vain. « Depuis quand ils nous enferment. Ils ont peur qu’on s’échappe ? » Tout ce qu’elle récolte de la part de son partenaire d’un soir, c’est un rire ô combien moqueur et sans doute un poil misogyne. Déjà, elle anticipe ce qu’il dira et s’agace de son caractère. “Tes petits bras arrivent pas à ouvrir la porte, Lewis ?” Et parfois, elle aimerait qu’il lui témoigne un minimum d’intérêt et de respect, le rugbyman. Elle aimerait qu’il l’appelle par son prénom plutôt qu’il insiste sur son nom de famille, tout comme elle aimerait qu’il complimente sa robe choisie avec soin plutôt que le cil empli de mascara ayant laissé une trace contre sa joue en chutant. Les sportifs, ils sont tous pareils: stupides et ingrats. Pourtant, lui aussi doit bien se rendre compte de l’évidence, après avoir longuement essayé: la porte ne s’ouvre pas sous sa force non plus.

Un cri strident l’empêche sûrement d’insulter ladite porte alors qu’ils se retournent tous deux vivement ; au moins, ce n’est pas pour déplaire à Zoya dans un premier lieu. Dans le second, elle se rend rapidement compte que son palpitant s’agite sans que ce ne soit dû à autre chose qu’une peur certaine. La peur de l’inconnu, la peur du manque de contrôle. « What the… » - « C’est Pamela… Elle… elle… elle… » Le regard paniqué de la jeune femme délaisse rapidement Kevin pour se porter sur Rhett, dans l’espoir qu’il ait quelque chose de rassurant à lui dire ou n’importe quoi allant dans ce sens. Sous ses grands yeux exorbités, elle ne fait pourtant qu’observer un brun qui semble tout aussi perdu qu’elle, le clair de ses yeux caché par le mauvais éclairage de la salle alors qu’il semble tenter de trouver une figure à laquelle se raccrocher au milieu de la foule. “Elle est où, Pamela ?” Pamela, Zoya sait bien que Rhett a des vues dessus. Parce que Pamela est belle, blonde platine, éternelle bouche en cul de poule et toujours là pour répondre à ses blagues. Pamela, Zoya la déteste. Pamela, Zoya a parfois souhaité sa mort. Pamela, est morte. “Son corps… Vestiaires… Sang partout, je je je -” Et il quoi, Kevin ? Peu importe. Déjà, c’est sur le brun qu’elle reporte son regard inquiet, sans doute largement paniqué aussi, alors qu’elle l’observe refermer agiter compulsivement les muscles de sa mâchoire sous ses joues qui prennent en volume aussi rapidement qu’elle se dégonflent.

Une preuve que vieillir a du bon:

“Tes petits bras arrivent pas à ouvrir la porte, Lewis ?” Et c’est un doigt d’honneur qu’elle arrive à faire à la perfection, en revanche qu’elle lui adresse « Trop de paroles tue l’action, tu le sais ça… HARTFIELD ?!, elle crie son nom et l’articule exprès, lui faisant comprendre au passage qu’elle déteste qu’il l’appelle par son nom, C’est un proverbe chinois qui le dit. Et c’est vrai, regarde tu en es le parfait exemple. Tu parles là, tu viens de gaspiller ta salive mais en attendant, est-ce que tu as agi pour ouvrir cette porte ? non. Est-ce que cette porte est ouverte ? Non plus. Alors plutôt que de jouer au type qui a de gros bras, agis ! Prouve que tes muscles servent à quelque chose et sont effectivement plus fort que les miens. Pareil quand tu as cherché à me convaincre de t’accompagner à ce bal, le fait que tu m’aies emballé a été bien plus efficace pour me convaincre que le long discours que tu m’as servi juste avant. Sois plus direct, Rhett, avec moi de préférence bien sûr, j’aime ça. L’inaction ça me barbe, et t’écouter parler tout autant, surtout que t’es pas toujours très futé alors à défaut d’utiliser ton cerveau pour séduire, utilise effectivement tes muscles… Tu l’ouvres alors cette porte » conclue-t-elle en battant vivement des cils. Il s’exécute et … rien ne se passe « Tu vas vraiment me faire regretter d’être venu avec toi à ce… » non elle n’a pas le temps de terminer sa phrase que voilà Kevin qui débarque en panique.

“Elle est où, Pamela ?” On s’en fou de Pamela, non ? surtout Zoya qui ne la porte pas dans son cœur. Mais alors pas du tout « Morte ?! » y’a possiblement un peu trop d’entrain dans sa façon de prononcer le mot ce qui la fait immédiatement lever les mains à l’air « Me regarde pas comme ça, c’est pas moi » oh, bien sûr que Zoya a pensé plus d’une fois à la tuer la Pamela, celle sur qui Rhett a des vues au point que Zoya et sa poitrine miniature passe soudainement inaperçu. “Son corps… Vestiaires… Sang partout, je je je -” Bon, Zoya commence un peu à flipper là, Rhett et elle échange un regard inquiet avec un Hartfield qui semble bien plus paniquer qu’elle « Faut qu’on aille voir ». Il bouge pas le Hartfield alors c’est elle qui ouvre la marche en se dirigeant vers les vestiaires. Et … « Oh my dear god… » c’est vraiment pas beau à voir, d’ailleurs Zoya qui avait légèrement envie de vomir tout à l’heure en tournoyant, a des hauts de cœur qui lui prenne, l’obligeant à se retourner de la vue et à se pincer le nez de l’odeur nauséabonde qui se dégage de Pamela. Elle est moins canon soudainement « Qui a pu faire une chose pareille… » et juste au même moment, la porte des vestiaires se referment dans un claquement, et Zoya va s’agripper illico presto à Rhett.

La tenue de Zoya qui ne va pas être pratique (et du coup elle a cette tête là aussi, en mode ado:

« Morte ?! »
Morte !? Pamela, morte, ce n’est pas une suite de mots que Rhett souhaite entendre d’aucune façon. Pamela ne peut pas être morte, personne ne peut être mort entre les murs de cet établissement. Cela n’arrive qu’à la télé. Face au regard noir de l’australien, son amie trouve déjà de quoi lui répondre. « Me regarde pas comme ça, c’est pas moi. » Peut-être, mais cela n’empêche rien qu’elle soit morte. Le genre de truc définitif qui fait encore un peu plus bégayer le garçon les ayant rejoint. « Faut qu’on aille voir. » - “Elle peut pas être morte.” Il finit par assurer, déterminé. Pamela peut pas être morte, ils vont aller voir et c’est son regard brillant qu’il croisera.

Et non pas son ventre largement ouvert, laissant apparaître l’intérieur de son corps et le moindre de ses boyaux. Alors, Pamela est vraiment morte. Rhett retient un hoquet de surprise, Zoya n’en fait pas de même. « Qui a pu faire une chose pareille… » Il n’a pas le temps de répondre que, déjà, la porte des vestiaires se referme soudainement derrière eux. “Y’a quelqu’un ?” Il tente alors pour se rassurer, ne voulant pas croire ses propres yeux et avec eux l’existence d’un possible tueur. “Zoya, calme toi, c’est sûrement que le vent. Ou Kevin qui nous fait une blague.” Parce que Kevin a fermé la porte de lui-même, parce que Pamela n’est pas vraiment morte. Et pour prouver ses dires, il s’abaisse à sa hauteur pour tenter de retirer le maquillage sanglant contre sa tempe: maintenant, ses doigts sont visqueux, et il n’a fait qu’étaler un peu plus le sang encore chaud contre son visage. Putain, ça n’a rien d’un jeu. “K - … Kevin! Ouvre cette putain de porte ou je te tue de mes propres mains, je te le jure !” Pamela est morte, mais le brun leur joue toujours un tour. Ce ne peut être que ça. Ce ne doit être que ça, et lorsque la tête du Kevin en question roule finalement jusqu’à leurs pieds pétrifiés, le rugbyman ne trouve finalement plus rien à dire, resserrant ses doigts contre ceux de la jeune femme dans un ultime réflexe.

“Elle peut pas être morte.” Zoya le fusille du regard à cet instant. Si elle en avait le pouvoir, de la foudre sortirait de ses yeux et le cuirait illico presto sur place le Rhett qui n’a d’yeux que pour Pamela. « S’il le dit ! » Aurait-t-il eu la même réaction si Kevin aurait annoncé sa mort à elle ?

“Y’a quelqu’un ?” Elle est bien dead la Pamela en tout cas et s’il y a encore quelques secondes ils avaient leurs regards braqués sur ses boyaux luisants, c’est désormais vers cette porte qui s’est subitement fermée qu’ils les ont braqués “Zoya, calme toi, c’est sûrement que le vent. Ou Kevin qui nous fait une blague.” « Je crois pas ça, Rhett. Elle a les intestins dehors, ça te suffit pas comme preuve ça !? » Non Zoya y croit à cette histoire, elle ne se dit pas que c’est juste une blague, surtout venant de Kevin et Pamela qui ont un QI qui, à eux deux réunis, ne volent pas très haut. “K - … Kevin! Ouvre cette putain de porte ou je te tue de mes propres mains, je te le jure !” Zoya reste agrippé à la main de Rhett alors qu’il s’est relevé, tremblante comme une feuille. « OH MY F… GOD » qu’elle s’écrit lorsqu’elle voit la tête de Kevin arriver jusqu’à leurs pieds. Et si les doigts de Rhett se resserrent autour des siens, elle vient, elle de sa main libre agripper en plus son bras « Je veux pas mourir, Rhett. S’il te plait, sors nous de là. Je veux pas crever… Je veux pas crever » Sa panique est intense alors qu’elle secoue son bras « Qu’est-ce qu’on fait mainte… » Une autre porte claque derrière eux et un bruit strident se fait entendre sur la porte des casiers du vestiaire, sûrement la hache du tueur qui se dirige vers eux « Rhett ??!! ».

« S’il le dit ! » Les mots mentent. Les mots mentent autant que les gens qui les prononcent: Pamela ne peut pas être morte, parce qu’ils avaient encore bien trop de choses à vivre ensemble. Parce que les gens ne meurent pas à leur âge, encore moins de la main d’un autre. Trop déboussolé, il n’a même pas la force de fusiller Zoya du regard. Qu’importe.

A l’intérieur des vestiaires, les préoccupations deviennent rapidement toutes autres: c’est désormais leur propre vie qui est en jeu. « Je crois pas ça, Rhett. Elle a les intestins dehors, ça te suffit pas comme preuve ça !? » C’est juste du maquillage. Du très bon maquillage, certes, mais du maquillage. Peu importe que le doigt qu’il a posé contre la tempe ensanglanté de la jeune femme ait l’odeur de l’hémoglobine, peu importe que ses empreines collent entre elles désormais. Peu importait, jusqu’à ce que ce soit finalement la tête de leur ami commun qui se retrouve désormais entre leurs pieds effrayés. « OH MY F… GOD » Chacun serre un peu plus ses doigts et ses mains contre le corps de l’autre, réflexe humain et sans nul doute inutile pour faire face à la panique qui les envahit. Et cette fois-ci, cela n’a rien d’inconsidéré alors qu’ils sont les témoins d’une scène de crime, qui plus est d’un de leurs proches. [color=#cc6699 « Je veux pas mourir, Rhett. S’il te plait, sors nous de là. Je veux pas crever… Je veux pas crever »[/color] - “On va pas mourir Zoya. Tu m’entends ? On va pas mourir, on va s’en sortir.” Il a une vie à vivre, une carrière à faire décoller. Il n’a pas le temps de mourir si jeune et d’être un nom parmi d’autres qu’on citera au journal télévisé pour parler d’un drame survenu dans un lycée. « Qu’est-ce qu’on fait mainte… Rhett ??!! » Fait chier. “J’ai un flingue dans mon casier. On va s’en servir et se tirer de là.” Qu’elle ne pose pas de questions; il vaut mieux pour elle qu’elle n’en sache pas davantage. Il a une arme et il compte l’utiliser pour les tirer de là, c’est tout ce qui compte et c’est tout ce à quoi il pense alors qu’il la traîne d’un bout à l’autre des vestiaires, évitant soigneusement de s’approcher du bruit fait par la hache glissant sur le sol, et possiblement de la présence du tueur au bout de son manche.

Win: Boum badaboum, il peut utiliser l’arme contre le tueur
So close: Le casier s’ouvre difficilement, ils perdent un temps fou, le tueur se rapproche et c’est *panik*
Fail: oups.

“On va pas mourir Zoya. Tu m’entends ? On va pas mourir, on va s’en sortir.” Zoya se raccroche à ses mots et croit dur comme fer à ceux-ci. Elle s’y raccroche parce qu’elle non plus ne veut pas finir en victime d’un assassin à la hache. Elle ne veut pas finir comme Pamela avec les boyaux dehors et Kevin sans tête. Non, son minois est bien trop beau pour être torturé, tout comme son corps et elle a, elle aussi, des projets dans la vie. Se marier avec Rhett en est un notamment, même si désormais, elle se dit que tout espoir est vain quand il n’a d’yeux que pour Pamela, même si elle est dead, dead, dead. Mais l’étau se resserre autour d’eux quand un bruit métallique retentit, celui produit par certainement une hache qu’on laisse traîné sur les portes des casiers du vestiaire. Ils sont pris au piège, Zoya panique et n’a aucune solution que se raccrocher encore plus à Rhett et lui demander de les sortir de là.“J’ai un flingue dans mon casier. On va s’en servir et se tirer de là.” « Un… un… flingue. Pourq… » non effectivement ce n’est pas le moment de poser des questions alors tout en gardant bien sa main dans celle du Hartfield, elle le suit pour rejoindre son casier alors qu’ils semblent s’éloigner du bruit… Et pourtant… « AAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhh » s’écrit alors Zoya, se retrouvant nez à nez avec le tueur avec le Hartfield. Le mec est creepy à souhait avec son masque dissimulant son visage et sa hache au bout de sa main. Ils se mettent à courir et Zoya en profite pour « Rhett, si jamais on meurt, je voulais te dire que… je t’aime. Et si on s’en sort vivant je veux me marier avec toi » Stupide de dire ça maintenant, mais foutu pour foutu.

Spoiler:

Si tout ceci n’avait été que le numéro d’un prestidigitateur, Kevin aurait retrouvé sa tête avant que le rideau ne s’abaisse, pour le plus grand plaisir d’une foule en délire. Ce soir, pourtant, il n’y a rien de ça et pourtant tout de réel lorsque les doigts de l’australien s’enroulent autour du métal froid de son arme dont il vérifie qu’elle est bien chargée. Il va en avoir besoin, pour lui autant que pour protéger la jeune femme à ses côtés, avec qui il se dirige en courant en direction de la seconde sortie des vestiaires. Trop tard, sans doute, parce que le tueur a eu la même idée et les surprend au détour d’une rangée de casier, les poussant à changer immédiatement de direction, dans un cri pour Zoya.

Le cœur battant, les yeux à la recherche de la moindre issue de secours, la brune vient pourtant l’arrêter en plein élan pour accaparer son regard autant que son attention. « Rhett, si jamais on meurt, je voulais te dire que… je t’aime. Et si on s’en sort vivant je veux me marier avec toi. » Pourquoi est-ce que son premier réflexe se résume à un rire stupide ? Pourquoi est-ce que son deuxième réflexe, lui, le fait s’arrêter au milieu de la pièce, le temps de pencher sa tête en direction de celle de l’adolescente pour partager avec elle un baiser désiré, et tant attendu. Simplement, il aurait préféré que les circonstances soient différentes, tout comme il aurait préféré pouvoir lui expliquer ce qu’il ressent à son tour, ce qu’il a cherché à obtenir avec Pamela en étant persuadé que Zoya n’avait d’yeux que pour les autres et qu’elle ne s’intéresserait jamais à un garçon tel que lui. “Zoya, je…” Il rien du tout, Rhett dont son visage se veut éclairé par le lampadaire extérieur alors qu’un inconnu ouvre la porte du vestiaire pour laisser l’air frais s’y engouffrer. Il rien du tout, alors que ses paroles sont coupées dans leur élan par la hache qu’on enfonce dans son dos, le faisant taire à tout jamais. Ses sensations, d’abord, et son coeur ensuite. Au moins, Zoya aura la vie sauve.