Son frère n’a pas manqué de se moquer d’elle alors qu’il lui a demandé ce matin où elle se rendait. C’est en marmonnant dans sa barbe qu’elle a à moitié avoué aller à l’atelier premier secours pour la troisième fois et après avoir insulté Cameron qui lui a ri au nez, Zoya est parti d’un pas traînant vers le lieu de rendez-vous. Après qu’elle et Kieran soient retournés au camp la veille avec leurs dernières trouvailles en guise de nourriture, l’instructeur leur a rappelé qu’il les attendait le lendemain à huit heures tapantes pour l’atelier. Il les a toutefois félicités pour leur cueillette et, comme Steve est visiblement stupide, celui-ci les a suivis jusqu’au camp ce qui leur a fait définitivement marquer des points en plus – mais rassurez-vous Steve a eu la vie sauve, il n’a pas fini sur un pic à brochette entre temps.

Au moins cet atelier alimentation a été validé par le duo, mais rien ne garantissait que ce soit le cas ce matin. « Tiens, Zoya ! » que s’exclame l’instructeur alors qu’il la voit arriver « Aller, la troisième fois sera la bonne » Son regard parle pour elle mais elle se retient de dire quoi que ce soit alors qu’il l’affiche devant tout le monde, soulignant son inaptitude à prodiguer les premiers gestes qui sauvent. L’insultant en silence, elle rejoint les autres participants – vous imaginez bien en se faisant la plus petite possible. Un d’eux en tout cas ne cesse de parler, son langage scientifique lui donnant envie de vomir, encore plus quand il parle d’acylation ou elle ne sait trop quoi. Elle espère ne pas tomber avec lui en binôme car, c’est certain, monsieur je sais tout crève en deux secondes – parce qu’elle l’aura tué elle-même. Les binômes sont constitués par l’instructeur et la tête pensante est mis avec quelqu’un d’autre. Quant à Zoya « Kieran, Zoya. Vous serez ensemble encore aujourd’hui » Et on sent la fierté dans le regard et le sourire de l’instructeur qui agace la photographe qui lève les yeux au ciel. Bref, elle détourne son regard pour trouver Kieran qu’elle n’avait pas vu en arrivant, lui fait un petit salut de la main et le rejoint « Bon, je compte sur toi, aujourd’hui ». Son éternelle mauvaise foi est de retour, incapable de reconnaitre que c’est elle le problème « Bien, première situation, une intoxication alimentaire. Votre partenaire ne fait que vomir et a des étourdissements. A vous de préparer le bon remède pour le soulager ». « Je fais la victime » que s’écrit tout de suite, Zoya. Elle fuit, c’est certain.

Kieran étant de nature profondément anxieuse, et compte tenu du déroulement de la journée de la veille, il n’est pas étonnant que sa nuit ait été courte. Il a difficilement trouvé le sommeil, trop nerveux à l’idée de retrouver le chemin des ateliers aujourd’hui et, surtout, de croiser à nouveau la route d’une Zoya avec laquelle il ne s’est pas franchement séparé en bons termes. L’instructeur s’était satisfait de leur récolte, ce qui avait permis d’éviter une énième réflexion de la photographe, mais elle n’avait pas caché sa satisfaction à l’idée que la journée touche à sa fin. Kieran s’était voulu tout aussi réjoui, sauf qu’il s’était abstenu de le montrer, lui. Quoi qu’il en soit, l’instructeur leur avait donné rendez-vous le lendemain matin, afin de parfaite leurs connaissances en premiers secours, compte tenu du déroulement de la veille. Désormais auréolé de trois points de suture supplémentaires à son actif, Kieran avait pesé le pour et le contre une bonne partie de la nuit. Ce certificat n’a aucune valeur si ce n’est celle de la satisfaction personnelle et il pourrait très bien décider de ne pas pointer le bout de son nez aujourd’hui ; personne ne viendrait le chercher chez lui pour se plaindre de son manquement. Pour autant, c’est justement pour se changer les idées et de croire en ses capacités que Kieran s’est inscrit à ces ateliers. La veille n’a pas été un grand succès, mais il n’est pas dit que ce sera représentatif de la semaine ; et, même s’il n’est plus aussi enthousiasme que la veille, il décide de se mettre en route. Il y a la voix de sa grande sœur qui tourne dans son esprit pour le motiver et lui répéter de ne pas cesser aux activités dans lesquelles il s’engage dès la moindre contrariété. C’est son problème, il lâche, il abandonne au premier obstacle, et même si la semaine sera sans doute longue, il a aussi envie de connaître la satisfaction d’avoir persévéré.

« Kieran, Zoya. Vous serez ensemble encore aujourd’hui » C’était sûr. Au loin, il aperçoit Zoya et lui adresse un signe de la main avec un mince sourire ; il n’est pas particulièrement ravi, mais il a le mérite d’être bon comédien. « Bon, je compte sur toi, aujourd’hui » - « Oui, moi aussi. » Il rétorque, alors que le domaine des premiers secours ne lui est pas totalement inconnu. D’abord parce qu’il se blesse tout le temps, ensuite parce qu’ils ont suivi une courte formation quand il a eu l’idée saugrenue de participer à Race of Australia. « Bien, première situation, une intoxication alimentaire. Votre partenaire ne fait que vomir et a des étourdissements. A vous de préparer le bon remède pour le soulager » Bon, la tâche n’est pas bien difficile, à première vue. « Je fais la victime » - « Si tu veux, oui. » C’est dommage, parce qu’elle aurait merveilleusement bien interprété l’intoxication alimentaire ; parce qu’elle sait provoquer un inconfort et faire chier comme personne, il a pu l’expérimenter la veille. « D’abord, je vais aller chercher un point d'eau pour remplir nos gourdes et que tu restes hydratée. » Il tente – péniblement – de prendre les choses en main. « Est-ce que tu penses pouvoir rester seule ? » Et il opte pour l’option qui consiste à jouer le jeu à fond, même si en tant que victime Zoya ne cessera de se plaindre, au moins, ce ne sera pas de lui. « Je fais au plus vite, ne t'impatiente pas trop vite. » C'est-à-dire, de ne pas hurler dans dix minutes qu'il l'a abandonnée ou qu'il est trop con pour retrouver son chemin. Kieran s'éloigne avec son sac, guette les alentours ; l'avantage est que le terrain mis à leur disposition ne fait pas plusieurs hectares, et malgré son sens de l'orientation catastrophique, il n'est pas difficile de s'y retrouver. Après un petit quart d'heure, il revient vers Zoya. « Tiens, déjà, bois. » Il lui tend une gourde pleine, avant de sortir son petit réchaud de fortune et de le mettre en route. « J'ai cherché du gingembre, mais je pense pas que ce soit ici qu'on en trouve, comme ça, dans la nature. » Il explique, poursuivant : « Par contre, j'ai trouvé de la menthe, je crois que ça peut calmer les crampes d'estomac, donc je vais te faire une infusion. » Il annonce, et sous le regard de Zoya qui devient oppressant, il ajoute : « T'aurais fait différemment, c'est ça ? Ouais, je me doute. » Elle aurait fait mieux, sûrement ; il ne restera qu'à elle de se vanter puisque l'instructeur passe de duo en duo pour évaluer la situation.

@Zoya Lewis

Voilà qu’ils refont équipe aujourd’hui et Zoya ne ménage déjà pas son binôme en disant qu’elle compte sur lui pour réussir cet atelier « Oui, moi aussi. » Surtout quand cela fait trois fois qu’elle fait les premiers secours, elle aussi compte sur elle-même mais se garde bien de le dire, offrant à la place un regard un peu mauvais à Kieran.

Les instructions sont données pour la première situation qui consiste en une intoxication alimentaire « Si tu veux, oui. » Zoya se propose tout de suite pour faire la victime – moins de risques de se tromper ou faire quelque chose qui ne va pas, voyez-vous – et laisse Kieran prendre les devants, elle s’installant par terre, faisant mine de se tordre en quatre en se soutenant le ventre. « D’abord, je vais aller chercher un point d'eau pour remplir nos gourdes et que tu restes hydratée. » Adoptant un air neutre, Zoya reste peu persuadée que cela cessera ses crampes et son envie de régurgiter, mais elle se souvient aussi que l’hydratation, dans ces cas-là, reste primordiale. « Est-ce que tu penses pouvoir rester seule ? » « J’ai le choix ? C’est ça ou je te suis mais je suis incapable de me déplacer avec mes crampes » Lucide, elle l’est pour une fois « Tu verras bien en revenant si je suis toujours vivante ». Extrapolation, comme toujours. « Je fais au plus vite, ne t'impatiente pas trop vite. » « Ca dépend pas de moi pour le coup ». C’est la douleur qui le fait et s’il ne se dépêche pas, ne serait-ce déjà que partir aller chercher ce qu’il faut, l’attente sera d’autant plus longue « Aller, magne-toi ! » qu’elle lui fait en le sommant de partir, elle restant là à attendre.

Il revient au bout d’un quart d’heure « C’était long… je me sens vraiment pas bien je sens que je vais m’évanouir » qu’elle feint, accusant sa condition comme responsable de son impatience « Tiens, déjà, bois. » Elle attrape la gourde qu’il lui tend et en prend plusieurs gorgées. « J’ai toujours mal ». Zoya observe Kieran sortir un réchaud, installant son petit matériel autour, sûrement pour lui préparer le fameux remède « J'ai cherché du gingembre, mais je pense pas que ce soit ici qu'on en trouve, comme ça, dans la nature. » Elle hausse les épaules, ignorant la réponse à son interrogation « Par contre, j'ai trouvé de la menthe, je crois que ça peut calmer les crampes d'estomac, donc je vais te faire une infusion. » De la menthe, sérieusement ? « T'aurais fait différemment, c'est ça ? Ouais, je me doute. » « T’a prévu les petits biscuits pour aller avec ? Ou tu as du rhum peut-être ? Mais pas sûr qu’un mojito soit recommandé pour une intoxication alimentaire » Elle attrape alors le livre qu’ils ont à disposition – un guide sur les plantes médicinales qu’ils peuvent trouver dans la nature pour soigner les petits ou les grands maux - et lui tend celui-ci en lui désignant une plante du doigt, la même que celle qu’il a sous les yeux dans le livre « Tu vois ça, là bas ? C’est exactement la même. Et y’a écrit que c’est parfait pour soulager les crampes d’estomac et les vomissements ». Donc il n’avait pas besoin d’aller aussi loin, si seulement il avait pris la peine de lire ce livre – elle a eu le temps de le faire le temps qu’il s’est absenté. Elle cueille celle-ci, la tend à Kieran pour qu’il la mette dans la casserole, et au même moment « Non, surtout pas ! Cette plante est mortelle si vous la buvez ». Zoya déglutit péniblement « Mais, c’est la même que dans le bouquin » « Ce n’est pas du tout la même, les feuilles n'ont pas tout à fait la même forme ». Tout à fait, tout à fait, s’il y a des pièges aussi « Kieran, la menthe c’était une bonne idée. Il y a cette plante aussi que tu aurais pu trouver près du point d’eau qui est plus efficace mais bon ton choix est déjà mieux que celui de Zoya ». Et il ne semble pas surpris qu’elle ait failli s’empoissonner elle-même. Elle, rumine en silence, en attendant.

Zoya se propose de jouer les victimes et Kieran lui laisse l’honneur ; il joue bien assez ce rôle au quotidien et il convient d’échanger. Ce n’est toutefois pas sans une certaine appréhension compte tenu du fait que la jeune femme peut se montrer très directive – il en a eu la preuve la veille. Il se doute que ce n’est pas parce qu’elle est supposément en position désavantagée qu’elle sera moins virulente, et il devra sans doute pour prendre sur lui pour ne pas la laisser mourir de son intoxication alimentaire – ou se mettre à chialer, c’est l’autre option possible dans ce cas de figure. Quoi qu’il en soit, le jeu d’acteur de la jeune femme est presque au point alors qu’elle se tord de douleur à terre, et que Kieran s’érige en sauveur (la blague). D’abord, l’hydratation, c’est primordial et Kieran entreprend de se mettre à la recherche d’une source d’eau pour remplir leurs gourdes et qu’elle ait ainsi suffisamment d’eau. « J’ai le choix ? C’est ça ou je te suis mais je suis incapable de me déplacer avec mes crampes » - « D’accord, très bien. » Il a posé la question en espérant cette réponse et il n’est par conséquent pas déçu, alors qu’il compte profiter d’un bref moment d’accalmie (peut-être qu’il traînera volontairement). « Tu verras bien en revenant si je suis toujours vivante » - « T’as une préférence pour tes funérailles ? » Il demande avec un léger sourire, même s’il n’en pense pas moins. En voilà une façon simple et efficace de mettre un terme à l’atelier du jour, même s’il n’est pas convaincu que cela leur permettra d’obtenir leur certificat. « Ca dépend pas de moi pour le coup » Quand même un peu, il entend surtout par là qu’elle n’interpelle pas l’instructeur après dix minutes pour se plaindre que son binôme est un boulet. « Aller, magne-toi ! » Voilà, c’est exactement de ce dont il est question ; bien sûr que ça dépend d’elle. Sans plus attendre, il se met en route.

« C’était long… je me sens vraiment pas bien je sens que je vais m’évanouir » Quelle dramatique. Mais elle est dans son rôle, il essaie du moins de s’en persuader alors qu’il lui tend une gourde pour qu’elle s’hydrate. « J’ai toujours mal » - « Oui, ça vient. » Il dit, avant d’ajouter : « c’est désagréable, mais je t’assure que tu ne vas pas mourir. » Ce n’est pas plus pour se plaindre que d’essayer d’être rassurant en plus d’être efficace. Sortant son réchaud, il verse une partie de l’eau dans un petit récipient qu’il met à chauffer, y ajoutant des feuilles de menthe tandis qu’il explique son idée, face au regard sceptique de Zoya. « T’a prévu les petits biscuits pour aller avec ? Ou tu as du rhum peut-être ? Mais pas sûr qu’un mojito soit recommandé pour une intoxication alimentaire » Au moins, quand tu la boiras, ce sera un moment où t’auras pas la gueule ouverte, il a envie de lui répondre, mais il s’abstient. « Vas-y, fais-moi part de ton idée. » Il dit sur un ton qui ne se veut pas aussi sec qu’il aimerait, comme s’il était véritablement intéressé par la réponse. Elle se saisit du livre mis à leur disposition, désignant la plante qu’il aurait dû lui amener. « Tu vois ça, là bas ? C’est exactement la même. Et y’a écrit que c’est parfait pour soulager les crampes d’estomac et les vomissements » - « Sans doute, oui, mais je t’assure que la menthe pourra déjà te soulager un peu. » Il tente de se montrer confiant, alors que Zoya entreprend de changer la recette. « Non, surtout pas ! Cette plante est mortelle si vous la buvez » Il est plus choqué par le fait qu’on leur laisse des plantes mortelles à l’usage, comme si ce n’était pas grave qu’ils s’empoisonnent dans ce cadre. « Mais, c’est la même que dans le bouquin » - « Ce n’est pas du tout la même, les feuilles n'ont pas tout à fait la même forme » Kieran doit se pincer la lèvre pour ne pas rire, elle qui était si sûre d’elle, la voilà qui se fait remettre à l’ordre par l’instructeur. Bon, il ne devrait pas faire le malin, car il et peut-être le prochain. « Kieran, la menthe c’était une bonne idée. Il y a cette plante aussi que tu aurais pu trouver près du point d’eau qui est plus efficace mais bon ton choix est déjà mieux que celui de Zoya » - « Merci. » ll se contente de dire, même si son regard hurle un CHEH à Zoya. Après quelques minutes, la tisane arrive à ébullition et il arrête le réchaud. « Attends un peu, peut-être, c’est très chaud. » Et pour te remettre de tes émotions, aussi, ahah. « Et je pense que ça s’arrête pas juste à te soigner, mais faut aussi identifier ce qui t’as rendu malade pour éviter que ça se reproduise. » Il annonce, voyant un peu plus loin que de seulement calmer les crampes. « Est-ce que tu as mangé quelque chose que t’as trouvé en pleine nature ? Ou ça venait de tes réserves pour le séjour ? »

@Zoya Lewis

« D’accord, très bien. » Bien évidemment qu’elle n’est pas en état de le suivre, Zoya, ses yeux se levant au ciel, déjà désespérée par la situation. Kieran dans le rôle de son sauveur, elle n’y croit pas une seule seconde et il est fort à parier qu’elle finira par crever de son intoxication alimentaire parce qu’il va sûrement mettre des plombes pour revenir « T’as une préférence pour tes funérailles ? » qu’il ose plaisanter alors qu’elle le fusille du regard parce que ce trait d’humour qu’il tente lui déplait fortement. « Prie surtout pour ne pas crever toi en essayant de me sauver » parce qu’elle reste persuadée que cette probabilité est plus forte parce qu’elle, ses crampes, c’est pour de faux.

Kieran de retour et toujours en vie, tout comme elle, il lui tend une gourde d’eau dont elle se délecte, sans pour autant sentir du mieux dans sa condition. Ce qu’elle s’empresse évidemment de dire à son soi-disant sauveur « Oui, ça vient. (…) c’est désagréable, mais je t’assure que tu ne vas pas mourir. » « T’en sais rien ! Ca fait un mal de chien » Son ton est à la fois bougon et peu convaincant quant à ce mal qu’elle dit ressentir, regardant ensuite Kieran sortir ses petits ustensiles pour lui préparer… une infusion à la menthe. Une préparation qui ne la convainc pas, ne voyant pas en quoi la menthe pourra résoudre son problème « Vas-y, fais-moi part de ton idée. » Parce qu’elle en a une puisque, durant son absence, elle a eu tout le temps de chercher le remède dans ce livre qu’ils ont à disposition. Un réflexe que Kieran n’a pas eu et qui leur aurait bien fait gagner du temps s’il avait pris la peine de le feuilleter avant de partir lui chercher de l’eau et des feuilles de menthe qui ne serviront à rien « Sans doute, oui, mais je t’assure que la menthe pourra déjà te soulager un peu. » « Un peu, c’est pas assez ! ». Et elle, elle ne veut plus avoir mal du tout, pas juste soulager les crampes sans pour autant guérir totalement et c’est avec détermination qu’elle se lève pour aller chercher ladite plante qui se trouve à quelques pas d’eux. Sauf que, ce n’est pas la bonne et heureusement que l’instructeur arrive au même moment pour la stopper alors qu’elle s’apprêtait à la mettre dans la casserole. Cette plante n’est pas celle du livre, même si elle présente des similarités et pourrait la tuer si elle l’ingurgite. Du coup, il félicite Kieran pour son idée de la menthe « Merci. » « lèche-bottes » qu’elle murmure entre ses dents alors qu’elle fait une grimace à Kieran lorsque leurs regards se croisent « Attends un peu, peut-être, c’est très chaud. » « Donne » qu’elle lui somme en se saississant de son infusion d’occasion, soufflant sur la tasse qu’elle approche de ses lèvres, sans pour autant en prendre une gorgée encore – car, en effet, c’est encore bien chaud « Et je pense que ça s’arrête pas juste à te soigner, mais faut aussi identifier ce qui t’as rendu malade pour éviter que ça se reproduise. » S’il le dit, monsieur je sais tout « Est-ce que tu as mangé quelque chose que t’as trouvé en pleine nature ? Ou ça venait de tes réserves pour le séjour ? » Zoya fait mine de réfléchir, son regard porté au loin avant qu’il ne retrouve celui de Kieran « Je n’ai rien mangé de particulier dans la nature et je n’ai pas de réserves parce que mon binôme pour trouver de la nourriture est bidon. En fait, je crois que… » et elle marque une pause volontairement « Je suis allergique à mon binôme. Il me donne la nausée rien que de le voir ». Et elle affiche un sourire satisfait après ça, prenant une gorgée de son infusion, faisant un peu moins la maligne cependant quand elle sent que c’est encore brûlant. Poussant un soupir – et parce que l’instructeur l’a entendue et rien que de son regard, il lui a fait comprendre qu’elle avait intérêt à prendre tout ça au sérieux, elle ajoute « On a trouvé un fruit bizarre hier qui sentait particulièrement fort mais qui est connu pour ça… Et sinon un petit animal s’est aussi bien servi dans nos réserves, peut-être que j’ai mangé dans un truc qu’il a lui-même mangé ? ». Cet atelier l’agace tout particulièrement mais puisque Kieran veut jouer le jeu à fond, elle ne lésine pas sur les possibilités et le laisse se débrouiller tout seul avec ça. « J’ai toujours mal » même après plusieurs gorgées de son infusion miracle.  

Kieran s’ose à détendre l’atmosphère et le regrette aussitôt devant le regard noir de Zoya, son rire mourant aussi vite qu’il n’est arrivé. « Prie surtout pour ne pas crever toi en essayant de me sauver » - « Ah, ah. » Connasse. Il peut comprendre qu’elle n’ait pas passé un très bon atelier la veille, sa maladresse ayant mis mal celui-ci et étant à l’origine de leurs retrouvailles à cet atelier-là. Pour autant, il ne juge pas ses réactions appropriées, alors qu’il a l’impression d’avoir décimé toute sa famille – et qu’on se le dise, Kieran a beaucoup de défauts, mais être un serial killer n’en fait pas partie. Pourtant, plus les minutes passent, plus Kieran pourrait en arriver à songer à une reconversion professionnelle. « T’en sais rien ! Ca fait un mal de chien » Dans son rôle de sauveur, il tente de la rassurer ou, à défaut, d’au moins la calmer pour rendre l’exercice plus plaisant pour tous les deux. Mais dans son rôle de victime qui souffre, Zoya joue également le jeu, même s’il a l’impression que derrière le jeu, se cache un vrai agacement dirigé à son encontre. « Le monde entier a déjà eu une intoxication alimentaire une fois dans sa vie, Zoya, alors oui, je sais ce que c’est. » Il souligne avec un léger sourire, tentant malgré tout de conserver son rôle ; jouant à la perfection le soutien qui tente de lui faire penser à autre chose ou, au moins, de lui changer les idées. De toute évidence, elle ira mieux très vite alors qu’il entreprend de préparer une mixture qui est supposée alléger ses maux de ventre. Zoya semble dubitative et il l’invite à partager sa réflexion. Il est un peu agacé, oui, mais il a aussi et surtout envie que l’atelier se déroule au mieux, car il souhaite son certificat d’aventurier. Merde, quoi, ça ferait bon genre au-dessus de la cheminée, lui dont les seules notions d’aventure se résument à se réveiller la nuit parce qu’une araignée à décider que sa narine gauche ferait un bon nid – véridique. « Un peu, c’est pas assez ! » - « Tu préfères rester dans cet état ? » Il lui demande, question rhétorique ; la menthe n’enlèvera pas tous les maux, mais saura au moins les soulager un minimum. Comme on dit, c’est mieux que rien. Et Kieran ne peut s’empêcher d’être quelque peu fier quand l’instructeur les interrompt pour souligner à Zoya sa mauvaise idée, et souligner la bonne qu’a eue Kieran en proposant une infusion de menthe. Son regard glisse sur la jeune femme pour apercevoir sa réaction et s’il ne s’attendait pas à grand-chose, il espérait au moins un petit encouragement. « lèche-bottes » - « Jalouse. » Lui aussi peut s’abaisser à ce niveau, il ne faut pas croire.

Le dessinateur termine sa préparation qu’il tend rapidement à Zoya, non sans un nouvel avertissement dont elle ne se soucie guère – quelle surprise. « Donne » Il obéit, et finalement il ne serait pas contre l’idée qu’elle n’en fasse qu’à sa tête, si cela peut lui permettre de se brûler les lèvres et, par extension, de se taire cinq minutes. Tandis que la phase de soin est en cours, Kieran tente de maximiser les connaissances acquises au cours de cet atelier ; à savoir qu’il ne s’agit pas seulement de soigner, mais également de comprendre. « Je n’ai rien mangé de particulier dans la nature et je n’ai pas de réserves parce que mon binôme pour trouver de la nourriture est bidon. En fait, je crois que… » Il laisse échapper un léger soupir face à cette balle perdue, tandis que son égo en prend un nouveau coup – des fois qu’il avait besoin d’une piqure de rappel sur son inutilité. « Je suis allergique à mon binôme. Il me donne la nausée rien que de le voir » Il va sérieusement songer à l’abandonner à son sort, si elle continue ainsi. Mais Kieran étant Kieran, il trouverait une excuse plutôt que d’affirmer cette opinion haut et fort ; prétextant une urgence familiale ou le soudain rappel que son four est resté allumé. « C’est drôle, à lui tu lui casses les couilles, chacun son urgence médicale, faut croire. » Ou pas. Il est lui-même surpris de tant de virulence et Kieran écarquille les yeux un bref instant, choqué par une telle honnêteté de sa part, baissant rapidement la tête pour prétendre que ses paroles n’ont pas existé. « On a trouvé un fruit bizarre hier qui sentait particulièrement fort mais qui est connu pour ça… Et sinon un petit animal s’est aussi bien servi dans nos réserves, peut-être que j’ai mangé dans un truc qu’il a lui-même mangé ? » - « C’est tout à fait possible, oui, les animaux peuvent être porteurs de virus qui se transmettent à l’homme, alors... » Il réfléchit un instant, ajoutant : « pour l’instant, on ne peut que surveiller ton état, et dès que les secours t’auront pris en charge et qu’on sortira d’ici par nos propres moyens, je te conseille un tour à l’hôpital pour faire des tests plus poussés et peut-être avoir le droit à un vaccin. » Il souligne, guettant le regard de l’instructeur qui passe non loin d’eux et qui semble approuver cette marche à suivre. « Si tu permets, j’aimerais vérifier ta température. » Il demande son consentement avant de coller le plat de sa main sur son front, par principe tout d’abord, mais aussi parce qu’elle serait capable de lui bouffer un doigt. « J’ai toujours mal » - « Laisse-lui le temps d’agir. » Il l’implore, avant d’observer un peu autour d’eux, et de se lever pour aller arracher une feuille d’eucalyptus qu’il trempe dans le fond d’eau bouillante encore à leur disposition. « Tiens, mets ça sur ton ventre, ça fera office de bouillotte pour calmer un peu la douleur, j’espère. »

@Zoya Lewis  

« Le monde entier a déjà eu une intoxication alimentaire une fois dans sa vie, Zoya, alors oui, je sais ce que c’est. » S’il savait réellement ce que c’était, peut-être qu’il s’agiterait un peu plus à lui trouver une solution, parce que, elle - et même si c’est pour de faux - elle souffre le martyr. « Tu préfères rester dans cet état ? » « Non et justement ! » elle ne démord pas et continue à lui tenir tête et pour preuve, elle décide elle-même d’aller cueillir son propre remède, celui qu’elle sait plus efficace après l’avoir lu dans ce livre qu’ils ont à leur disposition. Bien trop sûre d’elle, elle se fait cependant avoir puisque voilà que l’instructeur l’arrête de justesse avant qu’elle ne s’empoisonne. Et si elle a droit à un savon, Kieran a lui droit à tous les compliments du monde, féliciter pour avoir cueilli ses pauvres brindilles de menthe à la noix. Et lorsque l’instructeur tourne les talons, Zoya ne tarde pas à qualifier de lèches-bottes, ce à quoi il s’empresse de rétorquer un « Jalouse. » « Pff » qu’elle cherche à démentir, peu convaincante quand évidemment, son objectif aujourd’hui est de parvenir à enfin valider cet atelier de malheur – et cela ne sera possible que si elle parvient à impressionner l’instructeur.

Kieran continue à jouer le parfait élève en demandant cette fois à Zoya de réfléchir à ce qui aurait pu causer son mal. Ne prenant pas la situation au sérieux, la jeune femme accuse son binôme – aka Kieran – d’être à l’origine de sa maladie, non sans avoir cet air mesquin sur ses traits « C’est drôle, à lui tu lui casses les couilles, chacun son urgence médicale, faut croire. » La photographe ne s’attendait pas à une telle répartie de la part de son binôme. Il est bien loin le temps où il ne faisait que s’excuser « S’il veut que je le fasse au sens littéral du terme, on peut s’arranger » qu’elle lance d’un air mauvais, son regard le fusillant. Elle décide finalement de jouer le jeu, songeant au fait que les fruits qu’ils ont trouvé hier ont pu potentiellement être contaminé par Steve, le dragon d’eau, puisque celui-ci semblait se délecter de toutes leurs trouvailles « C’est tout à fait possible, oui, les animaux peuvent être porteurs de virus qui se transmettent à l’homme, alors... » « Je peux en mourir ? » qu’elle fait d’un air inquiet, bien que jouer à ce jeu-là commençait sérieusement à l’agacer. « pour l’instant, on ne peut que surveiller ton état, et dès que les secours t’auront pris en charge et qu’on sortira d’ici par nos propres moyens, je te conseille un tour à l’hôpital pour faire des tests plus poussés et peut-être avoir le droit à un vaccin. » « Génial » Elle râle, roulant de ses pupilles. Heureusement, tout cela n’est que pour de faux mais il est fort à parier que, par prévention, elle ne se tentera plus à goûter à un de ces fruits cueillis en pleine nature. « Si tu permets, j’aimerais vérifier ta température. » L’instructeur est pas loin et bien sûr que Zoya remarque à quel point Kieran en fait des tonnes « C’est vraiment nécessaire ? » Elle soupire mais laisse Kieran appliquer sa main contre son front « Alors ? » Elle a besoin du verdict de celui qui semble être devenu docteur Mamour de mes deux en une fraction de secondes. « Laisse-lui le temps d’agir. » parce qu’elle a toujours mal, son infusion à la menthe n’ayant strictement aucun effet sur son organisme. « Tiens, mets ça sur ton ventre, ça fera office de bouillotte pour calmer un peu la douleur, j’espère. » Une feuille d’eucalyptus ? Le truc est riquiqui à souhait. Ridicule « De mieux en mieux, tu te fou vraiment de moi ! » Et au vu du regard lancé par l’instructeur sur sa personne, elle soupire fortement et joue le jeu, une nouvelle fois « Je te jure qu’au moment où on échange les rôles, je vais t’en faire voir de toutes les couleurs » qu’elle murmure entre ses dents mais de manière suffisamment audible pour qu’il l’entende, guettant toutefois que l’instructeur, lui, n’entende pas ses menaces.

Il est justement temps d’interchanger les rôles « Les secours sont là, tout le monde est pris en charge et sain et sauf… même si certains auraient mérité qu’on les laisse un peu plus souffrir ». L’enfoiré « Bien, les victimes deviennent les soignants et les soignants les victimes. Suivez-moi ». Tout le petit groupe suit l’instructeur qui les amène vers un trou. Un énorme trou assez profond. Il invite les victimes à y descendre par un petit chemin un peu escarpé qui n’aura pas le droit d’être utilisé pendant l’exercice « Votre binôme est tombé et vous ignorez s’il a quelque chose de casser ou quelque chose de plus grave. Vous devrez le rejoindre pour vous assurer de son état et lui prodiguer les premiers soins avec ce qui se trouve dans cette mallette ». Les dernières instructions sont données et voilà que Zoya regarde de haut Kieran en bas, allongé au sol « T’es toujours vivant ? » oui c’est vrai que c’est le genre de questions que l’on va demander à un blessé. « Où est-ce que tu as mal ? » . « Zoya, il faut que tu descendes ». Lui rappelle l’instructeur, la faisant grimacer alors qu’elle réfléchit à un moyen de descendre.

Citation :

WIN – Elle parvient à descendre sans trop d’encombre, avec sa trousse de secours à la main.
SO CLOSE – Elle parvient à descendre rejoindre Kieran… sauf qu’elle a oublié la trousse de secours.
FAIL – Elle a un peu trop confiance et elle arrive en bas… en roulant jusqu’à Kieran, lui tombant dessus au passage. « Fuck ».

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« Non et justement ! » Kieran se mord à nouveau l’intérieur de la bouche alors que, promis, il fait de son mieux pour rester calme. Ce n’est pas bien difficile, il est de nature foncièrement calme depuis sa naissance, mais Zoya parvient à mettre à rude épreuve une patience qu’il croyait acquise depuis longtemps. Il fait de son mieux, pourtant, pour tenter de rendre l’atelier plus agréable pour tout le monde, jouant aux bons élèves pour ne pas reproduire les échecs de la veille. Et, surtout, plus l’atelier se passe bien, plus ils pourront rentrer chez eux au plus vite. Kieran n’est donc pas mécontent de constater qu’il fait les choses correctement, même si Zoya ne peut s’empêcher d’y aller de son petit commentaire, ce qui lui provoque une réponse cinglante à son insulte. « Pff » - « Oublie pas que si t’es encore en vie, c’est en partie grâce à moi. » C’est qu’il prend la confiance, et il ne s’en prive pas, y compris quand elle continue de se plaindre et qu’il en profite pour souligner le souci médical qu’elle lui provoque, de son côté. « S’il veut que je le fasse au sens littéral du terme, on peut s’arranger » - « Commence déjà par identifier des plantes correctement avant de te lancer de grands objectifs. » Il rétorque avec un sourire sur les lèvres, peu habitué à se montrer aussi dur, mais pas mécontent de la remettre un peu à sa place, d’autant en prenant en compte ce qu’il subit depuis la veille. Sans surprise, sa manière de faire est exemplaire (d’accord, il a peut-être assuré ses arrières, la veille au soir, en passant des heures sur internet pour avoir des réponses à tous les cas de figure qui pourraient se présenter à eux) et il continue de prendre son rôle à cœur quand il tente de découvrir les raisons derrière cette intoxication. « Je peux en mourir ? » - « Dans d’atroces souffrances, car tes organes lâchent les uns après les autres. » Il n’en sait rien, mais il aime l’idée que ce soit le cas. Quoi ? Il se contente de l’informer, il ne le lui a jamais souhaité. « Génial » Et ils n’oublieront pas de lui faire un vaccin pour l’amabilité, hein, c’est sûrement le plus important de tous. « C’est vraiment nécessaire ? » Qu’elle lui demande quand il envisage de prendre sa température. « Non, bien sûr que non, si tu ne veux pas que je te touche, je ne m’approche pas. » Pour une fois, il ne se moque même pas, Kieran, ayant sérieusement à cœur de respecter le consentement des uns et des autres – c’est le même garçon qui demande à sa copine s’il peut l’embrasser ou lui prendre la main, voyez le genre. Finalement, elle accepte et il pose doucement le plat de sa main sur son front, quelques instants seulement, avant de la retirer. « Alors ? » - « T’es glaciale. » Il souligne, résultat ouvertement choisi pour se moquer, avant de préciser : « Enfin, chez certaines personnes, c’est comme ça que la fièvre s’exprime. » Et ça lui va bien, en plus. La tisane pourra peut-être la réchauffer, si elle concède à croire que ça puisse lui venir en aide. Il lui propose même une bouillotte de fortune. « De mieux en mieux, tu te fou vraiment de moi ! » - « Mais je t’en prie, si tu as une meilleure idée, fais-toi plaisir, on a vu à quel point elles étaient bonnes. » Non, il ne la lâchera pas avec ça. « Je te jure qu’au moment où on échange les rôles, je vais t’en faire voir de toutes les couleurs » - « Survis déjà au premier jeu de rôle et on verra. » Il ne la lâchera définitivement pas avec ça.

« Les secours sont là, tout le monde est pris en charge et sain et sauf… même si certains auraient mérité qu’on les laisse un peu plus souffrir » Kieran ne peut s’empêcher de sourire, acquiesçant vivement de la tête en échangeant un regard entendu avec l’instructeur. « Bien, les victimes deviennent les soignants et les soignants les victimes. Suivez-moi » Il fait moins le malin en comprenant qu’il va souffrir, puisqu’elle va lui en faire voir de toutes les couleurs, pour rappel. « C’est obligé ? » Il demande quand l’instructeur les emmène vers un petit trou via un chemin escarpé, mais il ne fait pas vraiment le fier, Kieran. « Votre binôme est tombé et vous ignorez s’il a quelque chose de casser ou quelque chose de plus grave. Vous devrez le rejoindre pour vous assurer de son état et lui prodiguer les premiers soins avec ce qui se trouve dans cette mallette » Et merde. Bon, au moins, il sait qu’il y a possibilité de fuir en courant sans avoir à tester ses qualités de grimpeur, raison pour laquelle il finit par se coucher sur le sol. « T’es toujours vivant ? » - « J’ai tellement mal, magne-toi. » Il reprend ses termes, car après tout, il n’y a aucune raison qu’il ne lui rende pas la monnaie de sa pièce. « Où est-ce que tu as mal ? » - « Zoya, il faut que tu descendes » Elle a l’air très motivée, ça fait plaisir. La jeune femme entreprend de descendre, et puisqu’elle est si douée, elle finit par lui tomber dessus. « Fuck » - « Putain. » Qu’il jure sous le coup de la surprise, et alors qu’il continue de faire le (presque) mort, il souligne : « Partout, maintenant, pour répondre à ta question. » Merci du cadeau, vraiment. « Je sais que tu veux m’achever, mais je crois pas que ce soit ça que l’instructeur attend de toi. » À peine. « J’ai très mal au bras. » Et aux couilles, aussi, mais il s’abstiendra de le souligner une nouvelle fois.

@Zoya Lewis

« Oublie pas que si t’es encore en vie, c’est en partie grâce à moi. » Il s’attribue des mérites qui ne sont que fictifs et c’est pour cette raison que Zoya pouffe légèrement « Prends pas trop la confiance, c’est même pas pour de vrai et, si c’était le cas, je sais que mes chances de survie avec toi seraient quasi inexistantes ». Elle l’a mauvaise, mécontente de ne pas avoir su tirer son épingle du jeu et en voyant un Kieran qui se pense être le sauveur dans l’histoire, elle préfère le remettre tout de suite à sa place – et de ce qu’elle a remarqué, avec monsieur je suis désolé à tout va, ça ne devrait pas être bien difficile. Du moins, c’est ce qu’elle espérait « Commence déjà par identifier des plantes correctement avant de te lancer de grands objectifs. » Il a du répondant et pour le coup, il parvient à clouer le bec d’une Zoya à qui pourtant il en faut pour se faire. Marquant un mouvement de recul, elle ne peut s’empêcher cependant de rétorquer « Qui te dit que je ne l’ai pas fait exprès pour te les faire avaler ? » et vu qu’il s’agissait de poison à l’état pur, il sait très bien quel sort elle aimerait lui réserver à cet instant même alors qu’il l’énerve dangereusement.

Peut-être est-ce préférable donc qu’ils se focalisent sur leur jeu d’acteur, celui où Zoya souffre toujours de douleurs au ventre et que Kieran est supposé l’aider à aller mieux « Dans d’atroces souffrances, car tes organes lâchent les uns après les autres. » Il n’exagère pas un peu non ? C’est pour cette raison que son sourcil s’arque mais préfère lever les yeux au ciel et l’écouter lui dire que tout ce qu’elle peut espérer maintenant c’est l’arrivée rapide des secours pour lui éviter de crever sur place. Vous vous doutez bien, elle est ravie de ce verdict, râle et le fait aussi lorsque Kieran souhaite prendre sa température « Non, bien sûr que non, si tu ne veux pas que je te touche, je ne m’approche pas. » « Ca va, c’est bon » qu’elle fait en soupirant, avançant sa tête pour qu’il y appose le dos de sa main pour prendre sa température. « T’es glaciale. (…) Enfin, chez certaines personnes, c’est comme ça que la fièvre s’exprime. » Elle souffle très fortement à ça, commençant sérieusement à regretter d’être venue une troisième fois dans cet atelier et surtout d’avoir hérité d’un binôme débile à souhait avec sa bouillotte en forme de feuilles, en plus !« Mais je t’en prie, si tu as une meilleure idée, fais-toi plaisir, on a vu à quel point elles étaient bonnes. » « Fermes-la ! » qu’elle le menace, son index se pointant vers lui alors qu’il se permet une nouvelle fois de se moquer ouvertement du choix peu judicieux qu’elle a pu faire un peu plus tôt. Et elle continue dans ce sens en le menaçant de de se venger dès l’instant où ils inverseront les rôles. « Survis déjà au premier jeu de rôle et on verra. »

Et quelques minutes plus tard pourtant, c’est ce que l’instructeur annonce et si Zoya affiche un sourire plus que ravie, Kieran lui, en revanche, n’en mène pas large « C’est obligé ? » « Ne te fais pas dessus, je te changerai pas » qu’elle se moque déjà et cela annonce la couleur de la suite de l’atelier pour eux. Surtout que le cas pratique est de s’assurer que la victime va bien alors qu’elle est tombée dans un trou. Et si Zoya laisserait bien Kieran crever au fond de celui-ci, elle se doit de jouer le jeu, soucieuse d’impressionner l’instructeur et clouer le bec définitivement à celui qui a pris un peu trop la confiance depuis le début – le début incluant la veille où, pourtant, elle avait fini par l’apprécier un peu « J’ai tellement mal, magne-toi. » Evidemment qu’il en fait des tonnes et reprend même ses termes et plutôt que de réagir de manière puérile, comme lui, Zoya lui demande où il a mal exactement… sauf qu’elle n’est pas à ses côtés et n'a pas pris la peine de descendre, ce que l’instructeur lui somme de faire. Elle entreprend donc de descendre comme elle peut dans ce trou de malheur et alors qu’elle atteint presque le fond, son pied glisse et voilà qu’elle finit par dévaler la pente en atterrissant sur Kieran « Putain. » Zoya se relève, s’époussetant – et remarquant qu’elle a à nouveau ouvert sa plaie au genou de la veille, une tâche rougeâtre se manifestant à travers le pansement. « Super » qu’elle râle en le remarquant ainsi qu’une ou deux écorchures au bras. « Partout, maintenant, pour répondre à ta question. » Elle avait oublié celui-là, qui se met à jouer les pleurnicheurs « Oh, ça va n’exagère pas » puis elle ne pesait pas dix tonnes la Zoya en plus. « Je sais que tu veux m’achever, mais je crois pas que ce soit ça que l’instructeur attend de toi. » « Et tu penses sincèrement que je l’ai fait exprès, abruti ?? » qu’elle fait alors qu’elle montre ses propres blessures, pointant un de ses bras et son genou. « J’ai très mal au bras. » « Est-ce qu’il faut que je vous trouve une troisième personne pour venir en aide à tous les deux ? » que demande ironiquement l’instructeur, ce à quoi Zoya s’empresse de répondre « Non, non c’est bon, je vais bien et je m’occupe de son cas » Son enthousiasme est flagrant et alors que l’instructeur leur lâche enfin la grappe, elle s’accroupit à côté de Kieran pour voir l’état de son bras « Bon, est-ce que tu sens ton bras encore ? ». Elle improvise totalement « Il te fait mal quand tu le bouges ? » Elle soutient son bras et le tord un peu dans tous les sens pour voir à quel moment Kieran va s’en plaindre et s’il ressent quelque chose d’anormal. Pas sûr que ce soit la marche à suivre, surtout si quelque chose est cassé. « Il faudrait quelque chose pour le soutenir ». Est-ce qu’elle envisage une nouvelle fois le t-shirt de Kieran et regarde celui-ci avec insistance pour lui faire comprendre ? C’est possible. « Zoya, la trousse de secours, attrape ! » parce que oui, elle l’avait oublié en plus. « Je t’interdis de dire quoi que ce soit » qu’elle fait après rattrapé la mallette lancée par l’instructeur, venant se réinstaller aux côtés de Kieran.  

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« Prends pas trop la confiance, c’est même pas pour de vrai et, si c’était le cas, je sais que mes chances de survie avec toi seraient quasi inexistantes » - « Mais toujours plus nombreuses qu’en étant seule. » Oh, il s’est retrouvé un semblant de confiance, Kieran, et il semblerait qu’il en profite, devenant sans doute agaçant à force de vouloir le dernier mot et de faire valoir son point. C’est-à-dire qu’elle a bien de la chance d’être en binôme avec lui, au cas où elle ne l’aurait pas encore compris. Et même si Zoya finira sans doute par réussir à le faire taire avec des critiques virulentes qui le mettront mal à l’aise, pour l’heure il arrive encore à conserver un minimum de fierté, ce qui lui permet d’en profiter et de lui montrer qu’il n’est pas qu’un lâche sans compétences, comme elle a eu l’air de le penser la veille. Si Kieran n’en garde pas un excellent souvenir, c’est en partie (majoritairement) à cause de la jeune femme et de ses réflexions plus qu’inutiles à ses yeux, alors il compte lui offrir le même traitement aujourd’hui, afin qu’elle goûte un peu de sa propre médecine. « Qui te dit que je ne l’ai pas fait exprès pour te les faire avaler ? » - « En sachant que c’était un remède pour toi, il faut revoir la mise en exécution de tes plans. » Il se contente de rétorquer par la suite, d’un air las, peu touché par ce qu’elle sous-entend, alors qu’elle n’est de loin pas à sa première menace. Un grand philosophe dirait que ça lui en touche une sans faire bouger l’autre.

Tandis qu’elle se plaint encore – cette fois-ci pour de bonnes raisons et le bienfait de l’acting – Kieran souligne la manière dont elle pourrait effectivement finir par y laisser la vie si les conditions étaient réelles. Zoya reste muette et il n’est pas bien difficile de constater qu’elle ne le croit pas, et, une fois encore, ça lui brosse le nombril avec le pinceau de l’indifférence. Le seul point sur lequel il tatillonne, à juste titre selon lui, c’est sur son consentement à l’idée de la toucher. On peut lui reprocher bien des choses, mais c’est un point sur lequel il ne déroge pas, encore moins avec la jeune femme qui l’apprécie particulièrement. « Ca va, c’est bon. » Lorsqu’elle lui offre l’autorisation, il pose le plat de sa main sur son front, évoquant un diagnostic très professionnel. Et tandis qu’il s’agace à nouveau de ses réflexions, et qu’il lui propose de partager ses idées si elle sait si bien, elle ne répond qu’un « Fermes-la ! » menaçant, qui provoque le léger sourire du dessinateur. « J’en conclus que non. » Sans quoi elle ne réagirait pas avec autant de véhémence.

Fort heureusement, les rôles s’inversent et il compte bien lui faire payer sa théâtralité et sa mauvaise foi. Enfin, dès qu’il sera rassuré quant à la situation dans laquelle ils sont amenés à se positionner, étant donné qu’ils sont désormais invités à rejoindre une sorte de puits. « Ne te fais pas dessus, je te changerai pas » - « Hilarante. » Il étire un faux sourire, avant de rejoindre le groupe, se couchant par terre comme demandé. C’est à son tour d’exagérer chacun de ses mots pour mieux parfaire son rôle de victime, et ce n’est finalement pas bien difficile d’y arriver étant donné qu’elle lui tombe – littéralement – dessus. Quel talent, décidément. Il ne peut s’empêcher de jurer. « Super » Ne t’excuse pas, surtout. « Oh, ça va n’exagère pas » - « Sérieusement ? » Le regard qu’il glisse sur elle ne fait aucun doute quant à l’hypocrisie de cette réflexion, elle qui n’a fait que ça, d’exagérer, justement. « Et tu penses sincèrement que je l’ai fait exprès, abruti ?? » - « Si bien formulées, évidemment que j’accepte tes excuses. » Conasse. Cette fois-ci, il ne s’excusera pas de le penser. De la même façon qu’il ne le fera pas, même quand elle désigne ses blessures. Il reprend rapidement son rôle, se plaignant d’un mal au bras. « Est-ce qu’il faut que je vous trouve une troisième personne pour venir en aide à tous les deux ? » L’instructeur, à l’origine de son côté, finit par l’agacer lui-aussi. « Non, non c’est bon, je vais bien et je m’occupe de son cas » Bien sûr qu’elle va se faire plaisir. « Bon, est-ce que tu sens ton bras encore ? Il te fait mal quand tu le bouges ? » - « Aïe, Zoya, arrête ! » Il fait mine de grimacer, avant d’ajouter : « Je le sens, justement j’ai trop mal quand tu le bouges, alors arrête. » Il ordonne – sans grande fermeté, il s’agit de Kieran. « Il faudrait quelque chose pour le soutenir » Tant qu’à se rendre utile, elle peut s’en occuper, tiens. Son regard glisse sur son t-shirt et il secoue vivement la tête. « N’y pense même pas. » Il a déjà sacrifié un t-shirt la veille, et aimerait autant garder celui du jour. « Zoya, la trousse de secours, attrape ! » - « Je t’interdis de dire quoi que ce soit » Il se contente de hausser les épaules, d’un air entendu. « Soigne-moi ce bras, qu’on en finisse. » Il souligne, parce qu’il ne compte sûrement pas s’attarder ici et qu’il réfléchit déjà à une excuse pour écourter l’atelier une fois remis sur pieds.

@Zoya Lewis