the world can be a nasty place  - ft  @Caleb Anderson #3  

Décembre 2023. Dovecourt Center, Noël solidaire.  La tempête est désormais derrière eux mais ce n’est pas sans laisser quelques traces indélébiles sur la ville. Certaines rues sont encore sans dessus-dessous et complètement barrées à la circulation, des maisons sont en piteux état du fait de la force des éléments le premier décembre et beaucoup de personnes se retrouvent soudainement sans rien. C’est le cas de ses parents à la Lewis notamment qui ont perdu leur maison mais qui, heureusement, peuvent compter sur de proches amis pour les héberger – à défaut d’avoir accepté l’hospitalité de leurs enfants, ce qui n’a pas manqué d’ailleurs de mettre Zoya particulièrement en colère. Mais le principal est qu’ils ne se retrouvent pas à la rue finalement et surtout, qu’ils aillent bien. Parce que l’état de leur villa est catastrophique et en ayant vu l’étendue des dégâts de ses propres yeux quelques jours plus tôt alors qu’elle s’y était rendue avec son ainé, elle n’a pu que constater la dangerosité du phénomène et des conséquences plus graves que cela aurait pu avoir. Alors, relativiser, c’est ce qu’elle se force à faire et c’est sûrement pour cette raison aussi qu’elle accepte de rejoindre Caleb lorsque ce dernier lui demande de lui venir en aide pour distribuer des repas au Dovecourt Center.

C’est aussi l’occasion pour les deux cousins de se retrouver après le passage de la tempête, eux qui avaient notamment échangé sur leurs angoisses vis-à-vis du passage de celle-ci par message. C’est aussi parce qu’elle avait bien cerné l’inquiétude de son cousin qu’elle s’est gardée de lui dire qu’elle avait été blessée durant son passage. Ce n’était rien, finalement, plus de peur que de mal et l’entaille à sa joue, bien qu’encore visible, est superficielle et elle ne manquera pas de le rassurer à ce sujet s’il venait à s’en alarmer. C’est en tout cas le sourire aux lèvres qu’elle le rejoint à son stand, heureuse de le retrouver, sain et sauf et en forme. « J’ai envie qu’on essaie de faire une jolie présentation, quand même. » « Bonjour à toi aussi, Caleb » qu’elle ne peut s’empêcher de rétorquer aussitôt, quand son cousin est, fidèle à lui-même, obnubilé par la perfection de son stand et ne prend pas la peine de la saluer. Cela la fait rire d’ailleurs, le bousculant au passage avant de venir déposer un baiser sur sa joue. « On ne pourra pas faire d’aussi belles assiettes que je fais habituellement, mais je refuse de faire une présentation grossière. » « T’en fais pas, ce sera parfait quand même et tu as la meilleure assistante au monde pour ça ». Elle brandit les premiers ustensiles qui lui tombent sous la main et elle s’affaire déjà à arranger quelques petits détails sur la table car la présentation de celle-ci est tout aussi importante que les assiettes qui y seront servis dans quelques minutes « J’ai pris mon appareil photo, je me suis dit que tu pourrais en profiter pour poster quelques clichés sur les réseaux sociaux du restaurant ». Elle ne pense nullement à son avantage à elle se faisant, cherchant surtout à aider son cousin à mettre en lumière le partenariat de l’Interlude avec l’aide qui s’est mise en place à travers la ville depuis le passage de la tempête. « Mais merci d’avoir pu te libérer pour venir donner un coup de main, ma petite Zozo. » Elle hausse les épaules avec son air de petite fille, contente de pouvoir l’y aider « Alors, par quoi on commence ? Tu veux que je fasse quelque chose en particulier ? C’est quoi le menu d’ailleurs ? ». Elle est curieuse, bien que des senteurs viennent déjà chatouiller ses narines et qu’elle peut deviner les mets qui se préparent. « Me dis pas que tu as prévu un fraisier pour le dessert ? » et suite à cette boutade volontaire, Zoya regarde son cousin de coin de l’œil, guettant sa réaction alors qu’ils sont tout autant l’un que l’autre vacciné contre cette histoire de fraisier qu’ils ont pu confectionner ensemble quelques mois plus tôt.

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Décembre 2023. Dovecourt Center, Noël solidaire.  Elle connaît son cousin, Zoya, et rien ne l’étonne aujourd’hui en le voyant donner de son temps et de sa personne alors que nombreux sont ceux qui se retrouvent sans toit à cause de cette satanée tempête. Alors, oui, la Lewis a accepté de lui prêter mains fortes alors qu’il souhaite distribuer des repas et, tout comme lui, c’est aussi un bon moyen de passer du temps ensemble. « Désolé, je – » Il s’excuse parce qu’il est tellement obnubilé par la perfection qu’il en oublie de la saluer. Elle ne lui en tient pas rigueur et s’en amuse plutôt, aimant taquiner son cousin dès qu’elle le peut.  « Hé ! Tu m’avais pas dit que c’était aussi… » Sa blessure de « guerre » qu’elle l’appelle, voilà ce qui retient l’attention de Caleb soudainement qui, elle le sait, va s’en inquiéter plus que ce qu’il n’en faut. Quand il frôle la petite plaie, elle laisse échapper une petite plainte, la zone restant sensible « Ça te fait pas mal ? Tu vas bien ? Tu as été voir un médecin ? Fais attention, ça pourrait s’infecter. » « Et mourir aussi ? » qu’elle fait un peu agacé du fait de sa dernière remarque alors qu’elle lui tape sur la main, levant les yeux au ciel « C’est sensible mais c’est rien de grave, ne t’en fais pas. » Un sourire reprend place sur ses lèvres « C’est Cameron qui aurait mérité de se prendre ce bout de verre parce que c’est lui qui a mal renforcé la fenêtre mais bon… Chloe n’a rien eu et c’est le principal ». Ce qui est vrai parce qu’elle avait sa fille dans ses bras lorsque cela est arrivé et c’est justement en se baissant pour la protéger que le morceau de verre est venu se loger sur sa joue. Plus de peur que de mal donc et c’est tout ce qu’elle souhaite que son cousin retienne – bien qu’elle aime pourtant se faire plaindre, Zoya ou en faire des tonnes aussi mais elle sent que son cousin n’a pas spécialement besoin de ça. « Et c’est exactement pour ça que je t’ai proposé de m’aider aujourd’hui. » Qu’il soit honnête ou pas, peu importe, elle y croit pour deux qu’elle sera une assistante parfaite aujourd’hui. Puis ce n’est pas un domaine qu’elle découvre, faire le service est quelque chose qu’elle a souvent fait, notamment pour son père, que ce soit quand elle était plus jeune ou encore aujourd’hui quand elle se trouve sur place au moment des services. « Je ne suis pas obligé d’être dessus rassure-moi ? » Ca c’est à propos des photographies qu’elle compte prendre pour agrémenter les réseaux sociaux du restaurant de son cousin qui rechigne évidemment à l’idée de paraitre sur celles-ci « Tu sais ce que j’en pense, ce serait une bonne chose que tu sois dessus mais je connais tout ton discours bla bla bla comme quoi tu n’es pas photogénique, bla bla bla ». Ce qu’elle ne pense pas, elle et elle trouve ça dommage qu’il ne se mette pas en avant car, après tout, sa personne fait partie de l’image même de son restaurant, qu’il le veuille ou non. Mais elle respecte son choix, s’il ne veut pas s’illustrer sur les photos ce soir, elle ne le forcera pas à le faire. « Pour le plat j’ai fait du bœuf bourguignon, et pour les végétariens un risotto aux tomates. » Zoya approche son nez des plats qui sont encore recouverts, humant leurs odeurs toutes plus agréables les unes que les autres, le tout lui donnant l’eau à la bouche. Elle ne se risquera pas à quémander les restes mais il est possible qu’elle espère avoir droit à sa petite part de bœuf bourguignon elle aussi. « Ne me parle pas de fraisier s’il te plaît…je crois que j’en suis un peu dégoûté. » Zoya acquiesce vivement, elle l’est tout autant parce que le dernier fraisier en date dans leur vie est celui qu’ils ont dû confectionner ensemble, en ne s’autorisant aucune marge d’erreur. « Si c’est ce que tu avais proposé, j’aurai jeté mon tablier » et il se serait retrouvé seul pour la distribution des repas et elle ne plaisante même pas, la Lewis. « Non, pour le dessert j’ai fait simple : mousse aux trois chocolats et framboise. » Là, en revanche, c’est certain qu’elle restera « Comme ça a l’air délicieux… » qu’elle fait en lorgnant sur les friandises, se penchant alors pour glisser doucement à l’oreille de son cousin « Tu m’en as mis une de côté hein ? » Le regard qu’elle adresse à son cousin est suppliant alors qu’elle s’en saisit d’une pour regarder sa composition « Tu me donneras la recette ? Je suis sûre que Chloe et Mickey adoreraient » Sa fille est aussi gourmande qu’elle en pâtisserie et son petit-ami – qu’elle peut appeler désormais ainsi parce que leur relation est devenue officielle – semble apprécier tout particulièrement les mets qu’elle peut lui concocter – et peut-être cherche-t-elle aussi à l’impressionner à chaque fois qu’elle a l’occasion de cuisiner pour lui. « D’ailleurs ton père a finalement fait ce fraisier pour son évènement ? » Zoya grimace alors qu’elle se redresse parce qu’elle avait volontaire éviter la question de Caleb quelques mois plus tôt et avait espéré qu’il aurait oublié ledit sujet de discorde « Bah disons que… tu connais mon père, avec son caractère, quand il dit non, c’est non alors… il m’a dit que j’ai perdu mon temps pour rien parce qu’il était, de toute façon, passé à autre chose et qu’il pensait qu’il avait été clair à ce sujet ». On se demande lequel des deux est le plus borné. « Il a quand même goûté, il a dit qu’il était parfait mais il ne m’a pas cru que je lui ai dit que je l’avais réalisé seule » parce que c’était le deal et ça, Caleb le savait « Il m’avait dit de te dire que ton fraisier était au top et que tu devrais le proposer dans ton restaurant ». Pas bête le papa Lewis qui n’a pas cru au mensonge de sa fille qui est évidemment repartie en rogne du restaurant. « Bref, c’était une bonne expérience entre nous quand même non ? C’est tout ce qui compte » Et parce que les premières personnes commencent à arriver, Zoya se saisit d’une assiette sans tarder et enchaîne aussitôt – non elle ne fuit pas la discussion « Bonjour, bienvenue, qu’est-ce que je vous sers ? ».  

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Décembre 2023. Dovecourt Center, Noël solidaire.  « Pauvre Cameron qui essayait certainement de faire de son mieux pour vous protéger Chloe et toi… » Elle sait qu’elle peut être dure parfois, Zoya. Elle l’est d’autant plus dans ce cas de figure, quand elle a été blessée par l’éclat d’une vitre et bien que sa fille ne l’ait pas été - et que c’est tout ce qu’il compte finalement - elle fait preuve de mauvaise foi face à son cadet qui a tout fait pour sécuriser la maison. Et si une vitre à céder, les autres sont restés intactes et cela prouve qu’il a fait du bon travail et que c’est un peu faute à pas de chance si celle-ci à céder, au même moment où Zoya se trouvait dans la cuisine. « Uhm » qu’elle accorde uniquement comme réponse à son cousin mais ça c’est plus parce qu’elle a toujours du mal à admettre ses torts et accorder du crédit aux autres en contrepartie.

« Tu penses vraiment que des photos de moi comme ça   Et Zoya regarde son cousin prendre une pose totalement ridicule, l’amenant à porter sa main devant sa bouche pour cacher son sourire sur l’Instagram de l’Interlude ça serait bien ? » Son bras retombe le long de son corps alors qu’elle tourne la tête de gauche à droite « Non, clairement pas, je pense que tu fais même faillite après ça ». Il veut de l’honnêteté, elle lui en donne mais c’est pour mieux reprendre ensuite « Tu n’as pas besoin de poser pour être beau, Caleb. Laisse-moi faire juste et ignore-moi si tu me vois avec mon appareil photo. Fais-moi confiance ». Elle a déjà fait de nombreuses photos de lui en son insu, alors qu’il était en cuisine, à l’œuvre ou en train de motiver ses troupes avant un service. Elle l’a aussi pris alors qu’il s’adressait à des clients dans son restaurant dont la réputation n’est plus à faire et à chaque fois, les clichés étaient juste grandioses. Alex et elle étaient d’ailleurs d’accord sur ce point, même si Caleb a toujours été mitigé sur le rendu. Pourtant, les like et les commentaires sous lesdites photos ne trahissent pas et aujourd’hui, Zoya compte bien prendre son cousin à l’œuvre, alors qu’il fait preuve d’une bonté qu’il ne doit envier à personne. « Bien sûr. Si tu précises bien à Chloe que c’est une recette de son oncle préféré. » Il propose un menu de chef d’ailleurs, outre le bœuf bourguignon et le risotto, c’est le dessert qui fait saliver Zoya – et elle est ravie de voir que son cousin a évidemment pensé à elle en lui en mettant un de côté – et elle compte surtout s’approprier sa recette pour refaire de cette mousse à Chloe et Mickey « Evidemment ». Non, en réalité, elle s’en attribuera les mérites, alors peut-être pas devant Chloe mais devant Mickey, c’est certain. « Il a pas tort, notre fraisier avait l’air super bon et peut-être que je le mettrais à la carte du restaurant. Mais il faudrait que je le retravaille un peu. » « Si tu décides de le mettre à la carte, j’estime avoir droit à un pourcentage dessus. Ou au moins que tu le nommes et elle se met à parler en français le fraisier de Zoya » sa main vient balayer l’air en même temps qu’elle dicte le nom de ce futur met et un sourire illumine son visage rien qu’à cette idée – que Caleb n’en doute pas, elle va veiller au fait qu’il le fasse bel et bien, que ce soit de le mettre à la carte de son restaurant que de vraiment lui attribuer ce nom. « Carrément ! On devrait se faire des défis culinaires comme ça plus souvent. Avec un jury pour nous départager à la fin. » Il ne devrait sincèrement pas se risquer à dire des choses pareilles, Caleb, parce que la Lewis le prend au mot, son enthousiasme plus que présent alors qu’elle sautille légèrement et le rejoint en venant se saisir de son avant-bras « Oh, excellente idée. Il faut qu’on trouve nos cobayes mais je suis sûre que je te mettrais une raclée ». Et de là, elle lâche son avant-bras pour venir le pousser de sa main, riant tout en allant saluer la dame qui arrive à leur hauteur. « Tu t’occupes du service du bœuf bourguignon ? Et moi du risotto et le dessert ? » « Entendu, chef ! » et elle se met évidemment au travail, offrant son meilleur sourire à cette petite dame dont elle écoute  le récit concernant la perte de sa maison, et offre le même accueil aux personnes qui suivent – une Zoya transformé, le bénévolat semble bien lui aller finalement.

« Mickey va bien ? Ça se passe toujours bien entre vous ? » Le service ralentit un peu, la plupart des sinistrés sont attablés et ont été servis, ce qui permet à Zoya de revenir près de son cousin « Merveilleusement bien » qu’elle fait avec son regard qui pétille. Elle abandonne même sa cuillère et vient à prendre appui sur une des tables derrière eux, s’essuyant les mains dans son tablier « Tu te rappelles le fameux date qu’on devait avoir ? C’était merveilleux. Et on va dire qu’on a officialisé notre relation ce jour-là. On veut la même chose lui et moi. Quelque chose de sérieux ». Son sourire ne trahit pas, elle est heureuse de la tournure que sa relation avec le Leeves a prise « Tu te moques pas si je te dis quelque chose ? » qu’elle finit par faire avant de se relever de la table, incapable de tenir en place, ses joues légèrement roussit cependant « Je l’aime » Ses mains se plaquent illico sur son visage, telle une gamine lors de sa première relation amoureuse « Je saiiisss » qu’elle étouffe entre ses mains avant de dégager son visage à nouveau « Ca peut paraitre précipiter mais je ne pourrais plus me passer de lui, Caleb. Ca fait si longtemps que je n’ai pas ressenti ça, que je ne me suis jamais sentie autant en confiance dans une relation ». Il faut dire que toutes ces précédentes ont été un réel fiasco. Elle est sur son petit nuage et en redescendre n’est pas du tout au programme.

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Décembre 2023. Dovecourt Center, Noël solidaire.  « Je te fais confiance. » Il peut quand Zoya sait parfaitement ce qu’elle fait avec un appareil photo entre les mains. Elle sait au fond que ce n’est pas non plus ce qu’il remet en cause et que c’est plus son manque de confiance en lui-même qui le pousse à ne pas être à l’aise et convaincu des arguments de sa cousine. Elle s’en insurge pas donc « Ok. D’accord. Fais comme tu le sens. Tant que tu ne me demandes pas de poser, tu as bien vu ce que ça donnerait. » La brune ne peut s’empêcher de rire un peu mais c’est un regard tendre qu’elle lui adresse, tout en acquiesçant d’un signe de tête. Ils sont encore bien différents sur ce point – un de plus mais qui n’empêche en rien qu’ils s’entendent à merveille, c’est d’ailleurs sûrement ce qui explique pourquoi ils sont si complémentaires et fusionnels – Zoya ayant bien plus confiance en elle et à son image, la preuve en est les clichés qu’elle ose poster de sa personne sur ses réseaux sociaux car, oui, il lui arrive à elle aussi de passer devant l’objectif, bien souvent des clichés pris par des amis proches.

« Oui, parce que c’est clairement toi qui en as fait le plus. » Il est question du fraisier qu’ils ont confectionné ensemble il y a de ça quelques mois en arrière. Recontextualisons les choses toutefois, Zoya était en réelle panique cette fois-là parce qu’elle a foiré sa recette alors que son but était de prouver à son père que ce met pouvait être réaliser en un rien de temps et c’est donc Caleb qu’elle a appelé à la rescousse. Et bon disons que l’expert en la matière reste tout de même son cousin et c’est pour cela qu’il use de sarcasme quand elle tente de réclamer un quelconque pourcentage s’il vient à le mettre sur la carte des desserts de son restaurant et, toujours dans l’excès la Lewis, elle lui propose même d’en donner son nom. « Et si on l’appelait… (…) le fraisier de Caleboya ? » Elle grimace d’abord la photographe, peu convaincue par ce nom qui en jette bien moins que Zoya tout court mais il a le mérite d’unir leurs deux prénoms – ce n’est pas sans lui rappeler d’ailleurs le deuxième prénom de sa fille qui est la contraction de son prénom avec celui de Birdie – oui, elle a osé -. « Bon, d’accord, j’accepte. Mais le soir de sa première apparition au menu, je veux être là et on présentera notre œuvre, ensemble ». Voilà les conditions qu’elle pose et elle en vient même à tendre sa main à l’encontre de son cousin pour sceller ce pacte. Oui, elle est dure en affaires la Lewis. « Ouais, tout comme je te mettrai une raclée si on faisait une compétition de photographie. » « Pfff, ça, ça n’arrivera JAMAIS par contre ! » qu’il ne rêve pas trop quand elle est bien confiante quant au fait qu’elle excelle en cuisine au point de pouvoir dépasser le chef que son cousin peut être.

« Jamais. » Et même s’il ne l’avait pas confirmé, Zoya n’aurait pas hésité une seule seconde à confier à son cousin qu’elle aimait Mickey. Elle n’est pas totalement à l’aise avec cette confession parce qu’elle n’a jamais été de celles fleur bleue à croire aux histoires d’amour. Bien sûr, elle est déjà tombée amoureuse, pour une personne en particulier, mais la claque qu’elle s’est prise après son histoire avec Elijah lui a servi de leçon, la menant à choisir plutôt des relations sans importance plutôt que de retenter le coup dans une histoire qui ne ferait que la briser à nouveau. Avec Mickey, les choses sont différentes, il lui a montré qu’il souhaitait lui aussi la même chose qu’elle et, elle ne saurait l’expliquer, mais elle tient à lui de manière démesurée alors que leur relation reste pourtant assez récente. « Je sais, je le vois. Tu es légère, lumineuse, il te rend heureuse et c’est tout ce qui compte. » Et bien sûr qu’entendre que son bonheur transparaît, comme le souligne si bien Caleb, ne manque pas de la rendre encore plus radieuse et la touche tout particulièrement – le rouge de ses joues, en revanche, ne cesse de s’étendre. « Qui aurait cru qu’un homme pourrait te rendre aussi mielleuse que moi ? » « Honnêtement, pas moi, c’est certain » Ils sont tous les deux étonnés, surtout quand Zoya s’est toujours gentiment moquée du côté mielleux de son cousin avec Alexandra. Pour autant, c’est un couple qu’elle a toujours admiré pour leur longévité et cet amour inconditionnel qu’ils se portent l’un pour l’autre. Cette petite famille qu’ils ont réussi à construire aussi, ne manquant pas de rappeler à Zoya l’exemple de ses propres parents qui s’aiment toujours comme au premier jour et qui ont toujours été non seulement des modèles mais surtout toujours présents pour leurs quatre enfants – et avec les quatre, ils ont eu de quoi faire et c’est sûrement encore le cas aujourd’hui. Un modèle donc pour la jeune femme qui, secrètement peut-être, rêve aussi de vivre une histoire similaire à celle de ses parents ou de son cousin.  « Tu lui as déjà dit que tu l’aimes ? » « Non ! Pas encore… Je veux pas l’effrayer et lui faire prendre ses jambes à son cou » elle marque une pause et ajoute « Tu me connais, c’est pas l’envie qui m’en manque mais je sais à quel point je peux être intense et même s’il m’a dit qu’il m’acceptait pour ça aussi, j’ai pas envie de foutre tout en l’air ». Il y aussi la crainte que cela ne soit pas tout à fait réciproque, que ses mots ne trouvent aucune résonance entre les lèvres de Mickey et qu'elle sait que cela risque possiblement de la blesser, bien qu’elle connaisse aussi le passif de son petit ami. « Chloe le connaît déjà je suppose ? » Elle acquiesce doucement « Oui. Tu connais Chloe, elle est quand même bien sociable donc ça aide à son entente avec lui. Et Mickey est adorable avec elle. Je ne sais pas si je te l’ai dit mais il a une fille lui aussi. Lola. Elle a 8 ans ». Elle ne l’a jamais rencontré encore parce que Mickey n’en a pas la garde exclusive et que le temps qu’il passe avec elle est assez restreint. Elle sait que cela finira par arriver, bien sûr, ce qui ne l’empêche pas d’appréhender ce moment, surtout quand elle craint de ne pas être acceptée par la fille de Mickey. Au-delà de ça, c’est un autre détail qui taraude un peu la jeune femme et c’est pour cela qu’elle devient soudainement pensive, regardant son cousin en pinçant ses lèvres « Je peux te partager autre chose mais tu me promets d’être objectif sur le sujet ? » qu’elle lui demande, alors qu’elle s’approche de lui et vient prendre appui sur la table à ses côtés « Il est encore marié à la mère de sa fille. Ils… ils ne sont plus ensemble et ça depuis longtemps mais… il n’a pas divorcé encore ». Le encore est cet espoir auquel elle s’accroche, celui où elle espère que cela finira par arriver parce qu’il est avec elle désormais. « C’est pas un sujet que j’ai abordé avec lui, j’estime que je n’ai pas mon mot à dire là-dessus encore mais c’est vrai que je ne comprends pas toujours pourquoi il est toujours marié à elle ». Des interrogations auxquelles son cousin ne sera pas en mesure de répondre, elle le sait, mais si elle partage ça avec lui aujourd’hui c’est parce qu’elle sait que Caleb est le seul qui sera à même de voir les choses sans juger ou, du moins, la conseiller au mieux face à cette situation.