(dimension momie) Il a indiqué une cache dans laquelle se faufiler sans pour autant réellement savoir ce qu’ils devaient fuir. La vieille dame, vraiment ? Non, il y a sûrement autre chose. Il ne peut pas croire que cela soit véridique. Ce genre de chose n’arrive que dans les films, et encore ce sont bien souvent tout sauf les mieux réussis. Dans la vraie vie, une vieille dame n’est pas possédée: cela arrive uniquement dans REC, et il n’a pas envie d’en vivre un remake. « Possédée, Zoya !? Comment ça ? » Il a lu des choses terrifiantes dans ce livre, mais rien qui ne se rapproche d’une idée de possession. Cela revêt de la religion et de ce genre de croyances qui ne sont pas les siennes. Doivent-ils appeler un prêtre, lui attacher poignets et chevilles pour s’assurer qu’elle ne se retourne pas dans des positions non-naturelles ? C’est ridicule, impossible.

Les pas de la vieille dame s’entendent et résonnent dans la bibliothèque vide. Lourds, trop lourds pour une personne de sa carrure. Rapides, trop rapides pour une dame de son âge qui devrait bien plus se déplacer avec une canne plutôt que de préparer le cent mètres. « Mais qu’est-ce que ça veut dire encore… » Il souffle, sincèrement fatigué par toute cette suite d’événements à laquelle il ne comprend décidément rien. Une vieille dame qui les attaque, des grenouilles qui tombent du ciel, l’Egypte et ses plaies qui s’abattent sur le monde tout entier sans qu’ils ne puissent rien contre puisqu’il s’agit sûrement de la fin du monde tels qu’ils le connaissent. Du fin du monde tout court, puisqu’il y a fort à parier que deux pauvres humains tels qu’eux ne pourront pas survivre à l’apocalypse, justement créée pour faire place neuve sur la Terre. « J’ai peur. » Il se renferme sur lui-même et s’enfonce autant que possible dans la cave trouvée au dernier moment, ses bras refermés contre son torse et ses lèvres malmenées entre ses dents. Il est terrorisé, en réalité.

« Possédée, Zoya !? Comment ça ? » Il est abasourdi, Ambrose, et Zoya n’est pas étonnée qu’il le soit, lui qui est bien trop terre à terre pour croire une seule seconde à ses histoires de possession. Il n’y croyait pas non plus alors qu’il a vu des grenouilles tomber du ciel et bien qu’il fut entrain de lire ce livre quelques minutes plus tôt, il peine encore à y croire à cet instant « L’esprit des momies prennent possession des habitants d’une ville et y sèment le chaos, ses habitants se menant une guerre sans merci jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul » Elle ne fait que réciter les bouquins qu’elle a lu un million de fois, et surtout la plaie par laquelle ils sont concernés. « Mais qu’est-ce que ça veut dire encore… » Elle est essouflée parce qu’ils viennent de courir pour se réfugier dans cette cachette qu’il a indiqué, à l’aguet des pas de la vieille dame qui se font bien trop oppressants. Zoya se retourne vers Ambrose « Ca veut dire que si on laisse cette plaie se produire et se répandre, toute la ville sera éradiquée. Nous même pouvons finir par être possédé. J’ignore comment encore, je n’ai pas eu le temps de le découvrir. Ni même de savoir comment on peut… » Elle s’est lancée dans ses explications, fait d’ailleurs les cent pas en réfléchissant à voix haute mais se rend compte qu’Ambrose est totalement chamboulé et dépassé par les événements « Rose ? » « J’ai peur. » Il se renferme et Zoya tente, alors qu’il se recule, d’avancer pour le rassurer « On va s’en sortir, Ambrose, tu m’entends ? » Elle arrive à sa hauteur, pose ses deux mains sur ses joues pour l’inciter à la regarder « Ca va aller. Respire » Elle pose son front contre le sien et fait quelques exercices de respiration avec lui pour l’aider à reprendre le dessus.

Win : Il n’y a plus de bruits soudainement. Est-ce bon signe ?
So close : Il n’y a plus de bruits… jusqu’à ce que la vieille dame tambourine fortement sur la porte de la cave dans laquelle ils se sont réfugiés.
Fail : La porte vole en éclats et la vieille dame se trouve dans l’embrasure de la porte « Il faut y aller, Rose ».

« L’esprit des momies prennent possession des habitants d’une ville et y sèment le chaos, ses habitants se menant une guerre sans merci jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul. »
« J’ai l’impression d’être dans un mauvais film de science-fiction. »

Il souffle, fatigué par les récents événements et surtout fatigué rien qu’à l’idée d’imaginer tous ceux qui peuvent encore les attendre. Si les momies peuvent posséder cette vieille dame, qui sait qui d’autres elles peuvent asservir ? Et surtout, combien d’autres ? Ambrose est terrorisé rien que d’y réfléchir. Zoya se lance dans de longues explications qu’il ne sait écouter qu’à moitié, son état de panique le rendant sourd. Au moins, il n’entend pas les pas de la vieille dame, et il n’entend pas non plus le discours véritablement terrifiant de son amie. Le futur lui fait peur, plus que jamais, et c’est pour cette raison qu’il se renferme sur lui-même. « On va s’en sortir, Ambrose, tu m’entends ? » Et alors qu’elle pose ses mains sur ses joues pour lui faire relever le regard, ce qu’il fait, il ajoute quelques mots. « Tu le sais pas, ça, Zoya. » Et sans doute qu’il lui en veut de lui promettre des choses dont elle ne sait rien. « Ça va aller. Respire. » Front contre front, il tente de respirer lentement pour reprendre le contrôle sur ses émotions. Ambrose redouble d’efforts lorsque la dame tambourine soudainement à la porte de leur cave. Ses muscles se tendent et ses poils se hérissent sur ses bras mais il continue de respirer à intervalles régulières, au moins pour ne pas abandonner Zoya.

Après plusieurs secondes aux allures d’heures interminables, il prend une inspiration de plus et reprendre la parole. « Je vais sortir le premier. Elle va me suivre, et toi tu partiras dans le sens inverse, ok ? » A deux, ils n’ont pas beaucoup de chances. Seule, elle est quasiment assurée de s’en sortir, surtout si Ambrose sert d’appât. « T’es la seule à pouvoir arrêter tout ça, le monde a besoin de toi. » Il n’est d’aucune utilité, lui. « On se rejoint ensuite, ok ? »” S’il le peut, il jure qu’il le fera.

« J’ai l’impression d’être dans un mauvais film de science-fiction. » Pourtant, tout n’est que réalité, aussi impensable puisse être la situation. Et si Ambrose est dubitatif face à tout ça parce que bien plus rationnel qu’elle, ils vont n’avoir d’autres choix que d’affronter à nouveau cette situation inédite s’ils veulent s’en sortir – et sauver la ville.

Pour le moment, la mission de Zoya est de rassurer Ambrose qui panique soudainement. Elle le rassure, lui garantit qu’ils vont s’en sortir « Tu le sais pas, ça, Zoya. » et bien qu’il n’en soit pas convaincue, elle est prête à y croire pour deux. Il est hors de question qu’ils ne s’en sortent pas, déterminée plus que jamais à ce qu’ils s’en sortent tous les deux, même si les coups portés par la vieille dame sur la porte la crispent à son tour. Mais elle ne laisse rien transparaitre, bien trop focalisé à faire retrouver son calme à Ambrose, ce qu’il finit par recouvrir.

« Je vais sortir le premier. Elle va me suivre, et toi tu partiras dans le sens inverse, ok ? » Il élabore un plan, mais celui-ci ne la convainc pas, sa tête se secouant vivement pour marquer son désaccord. « Non, se séparer n’est pas la solution ». Pourtant, son plan n’est pas stupide non plus mais elle ne veut pas qu’il se mette en danger pour la sauver elle « T’es la seule à pouvoir arrêter tout ça, le monde a besoin de toi. » « Et moi de toi » Elle rougit. Aussitôt, honteuse d’avoir prononcé ces mots de manière spontanée, baissant son regard vers le sol. Les coups recommencent, mettant ainsi fin au malaise dans lequel elle se trouve, la porte risque de céder d’un instant à l’autre. Ils doivent agir « On se rejoint ensuite, ok ? »” « Tu me le promets ? ». Sa décision est prise, elle ne peut rien faire de plus pour le faire changer d’avis. Mais elle a besoin qu’il lui promette qu’il fera tout pour échapper à la vieille dame et la rejoindre à l’extérieur.

Win : La porte vole en éclats, Ambrose fait diversion, Zoya peut s’échapper pour sortir de la bibliothèque.
So close : La porte vole en éclats, Zoya reçoit un éclat qui lui tranche la joue. Même si c’est douloureux, elle parvient à se faufiler pour s’enfuir.
Fail : La porte vole en éclats, Zoya est blessée à la jambe, il lui est impossible de fuir.

Elle n’est pas heureuse de son plan et il aurait pu le prévoir, évidemment, mais elle n’a pas non plus le temps ni l’occasion de lui proposer autre chose. Le plan d’Ambrose est ce qu’il est, évidemment, mais au moins il n’est pas terrible. Il a ses failles, mais il a surtout une chance de pouvoir être mené à bout « Non, se séparer n’est pas la solution » - « Je crois qu’on a pas trop le choix. » Il souffle bien malgré lui. Ils ne vivent plus dans un monde avec un champ de possibilités et d’opportunités et doivent faire avec ce qu’ils ont. « Et moi de toi » Et lui aussi a terriblement besoin d’elle, sans même qu’il soit question de fin du monde. « Tu me retrouveras après, ok ? » Il hoche la tête pour se convaincre de la force de cet argument, sa main posée sur la joue de la brune. Ils se retrouveront. Ils le doivent. Il n’imagine pas un monde sans elle.

« Tu me le promets ? »
« Je te le promets.»

Plus que jamais, il espère ne pas faire fausse route et, surtout, ne pas lui promettre des mots dans le vent. Il veut de cet avenir avec elle et, de toute façon, la vieille dame ne leur laisse pas davantage de choix et s’infiltre déjà dans la cave en faisant voler la porte en éclats. Il se relève aussitôt, boosté par l’adrénaline. Ambrose accapare toute l’attention de la femme possédée jusqu’à ce que Zoya soit assez loin pour avoir l’opportunité de s’enfuir et, après ça, il se faufile jusqu’à la sortie qu’il tente de barricader. Il vaut mieux qu’elle soit dans un espace clos et loin de toutes personnes qu’elle pourrait blesser, raison pour laquelle il ne réfléchit pas longtemps avant de faire tomber une étagère toute entière sur la porte. Elle ne passera plus jamais.

Ses pas le mènent jusqu’à la sortie de la bibliothèque, où il crie encore et encore le nom de la brune. Le souffle court, il n’a de cesse de la chercher du regard. Il est pris de bouffées de chaleur qu’il associe à une certaine forme de panique, apeuré à l’idée qu’elle n’ait finalement pas pu s’enfuir ou peut-être même qu’il existe d’autres personnes possédées qui s’en seraient prises à elle. Mais finalement, lorsqu’il reconnaît sa silhouette, il court jusqu’à Zoya pour la prendre dans ses bras. « Zoya, tu m’as fait peur. » Il murmure, ses bras autour de ses épaules. Il la sert un peu trop fort, sans doute. « Je… est-ce que tu sais comment on se sent, quand on devient… possédé ? Je… je sais pas, peut-être que j’hallucine, mais je me sens vraiment bizarre. »

« Je crois qu’on a pas trop le choix. » De se séparer et s’ils veulent échapper à la vieille dame, et même si Zoya n’est pas d’accord avec cette idée, elle sait au fond que c’est la seule plausible et que ce choix est sûrement le plus raisonnable. Il estime que le monde a besoin d’elle, là où elle considère que c’est de lui qu’elle a besoin « Tu me retrouveras après, ok ? » Sa caresse sur sa joue est réconfortante, tout comme les mots qu’il prononce avec douceur. Ses yeux clos quelques instants au contact, Zoya lui demande d’en faire la promesse. « Je te le promets.». La séparation est difficile mais ils n’ont pas le choix à vrai dire alors que la porte derrière eux vole en éclats, les obligeant à fuir maintenant ou jamais.

Zoya parvint à se faufiler derrière la vieille dame pour sortir de cette cave abandonnée, celle où elle y laisse pourtant Ambrose. Son cœur tambourine alors qu’elle prend la fuite. Et si la raison devrait la pousser à rejoindre l’extérieur au plus vite, elle ne peut s’empêcher d’aller arpenter les allées de la bibliothèque, pour prendre le maximum de bouquins parlant de ces plaies d’Egypte qui s’abattent définitivement sur Brisbane. C’est ce qui la retarde pour rejoindre l’extérieur donc mais aussi parce qu’elle décide de trouver une cachette pour tous ses livres qui vont l’aider à sauver le monde – parce que c’est ce qu’elle veut, plus que tout. « Zoya, tu m’as fait peur. » Elle sursaute lorsqu’elle le voit arriver vers elle mais elle abandonne les derniers livres pour se lover dans ses bras, heureusement de le voir sain et sauf « Tu as réussi, Ambrose ». Elle est si heureuse de le retrouver, le serrant à son tour fortement, réfugiant sa tête tout contre lui. « Je… est-ce que tu sais comment on se sent, quand on devient… possédé ? Je… je sais pas, peut-être que j’hallucine, mais je me sens vraiment bizarre. » Zoya se recule alors pour le regarder, portant ses mains sur ses joues « Je… Non. Enfin… j’ai lu des choses à ce sujet… » Elle a peur. Elle a peur qu’il subisse le même sort que la vieille dame et la panique s’empare d’elle. Elle se réfugie dans le premier bouquin qui est encore à ses pieds, cherchant une réponse, tournant les pages… en vain « Tu dois être juste étourdi et fatigué après avoir affronté la vieille dame… Ce n’est rien. Ca ne peut pas t’arriver… pas à toi. » elle est au sol, à genou, tournant encore et encore les pages alors qu’elle sait très bien que cela ne changera rien à ce qu’il se passe « Pourquoi je trouve rien !? ».

Ne pas avoir eu Zoya dans son champ de vision pendant un long moment l’a sincèrement effrayé mais maintenant que l’histoire est réglée, Ambrose est le premier à oser un long soupir de soulagement tout en annonçant sa présence à la brune. « Tu as réussi, Ambrose » Et il voudrait la serrer dans ses bras avec la même insouciance qu’est celle de Zoya, il le jure, mais ses pensées sont ailleurs et son coeur reste serré à cause de l’une d’entre elles, omniprésente et douloureuse. Il ne tarde pas avant de partager ses pensées et ressentis avec Zoya qui, à son tour, se dégage rapidement de son étreinte. Une part de lui a déjà l’impression de l’avoir dégoûtée, ou même de lui avoir fait peur.

« Je… Non. Enfin… j’ai lu des choses à ce sujet… » Il plonge son regard dans le sien, l’air de lui demander d’en dire davantage. Qu’est-ce qu’elle a lu, au juste ? Elle retourne chercher des réponses dans ses livres et il la laisse faire, inquiet. « Tu dois être juste étourdi et fatigué après avoir affronté la vieille dame… Ce n’est rien. Ca ne peut pas t’arriver… pas à toi. » L’anxieté parle désormais bien plus de ses connaissances « Pourquoi je trouve rien !? » - « Zoya… Je crois vraiment pas que c’est la fatigue. » Il sait comment on se sent quand on est fatigué et cela n’a définitivement rien à voir avec ce qu’il ressent en cet instant même. Son esprit est embrouillé mais il n’est pas fatigué, au contraire. Il se sent plus en forme que jamais, simplement… différent. Peut-être a-t-il approché la vieille dame de trop près, tout simplement. Ils ne le sauront sans doute jamais, Ambrose esquissant déjà plusieurs pas en arrière dans le but de s’éloigner le plus possible de Zoya. Il ne peut pas rester ici. Il ne peut plus. « Je dois m’en aller Zoya. Je te retrouverai si ce n’est pas ce qu’on pense au final mais, dans le doute… N’essaie pas de me retrouver. » Et de ça il la supplie, parce qu’il ne voudrait pas se rendre coupable de lui faire subir le même sort, ses émotions se lisant aisément à travers ses yeux embués.

Elle s’éloigne non pas parce qu’elle est effrayée mais parce qu’elle veut trouver une solution. Une solution différente de tout ce qu’elle a pu déjà lire à ce sujet, parce qu’évidemment qu’elle sait ce que la possession entraîne, qu’elles en sont les conséquences et les chances de survie qui sont minimes suite à ça. Elle sait et Zoya souhaite pourtant apporter une réponse différente à Ambrose à cet instant, en espérant qu’il se trompe sur les sensations qu’il ressent et que cela ne soit que le coup des émotions trop vives ou la fatigue « Zoya… Je crois vraiment pas que c’est la fatigue. » Elle le sait au fond d’elle mais ne veut pas croire qu’elle s’apprête à perdre Ambrose, encore moins qu’elle va devoir peut-être l’affronter, car il peut à tout moment devenir violent. Elle continue cependant de chercher au sein de ses bouquins, pas suffisamment concentrée pour être efficace et trouver quelque chose qui pourrait la rassurer. Elle ne trouvera rien de toute façon « Je dois m’en aller Zoya. Je te retrouverai si ce n’est pas ce qu’on pense au final mais, dans le doute… N’essaie pas de me retrouver. » Elle cesse enfin de tourner les pages et voit Ambrose faire des pas en arrière, pour la protéger. Toujours à genou, sa tête tournée vers lui, elle secoue celle-ci pour signifier qu’elle n’est pas d’accord de le voir disparaitre, parce qu’elle sait qu’il n’y aura pas de fin heureuse cette fois.

Alors, dans un élan déraisonnable, Zoya se précipite vers Ambrose, se jetant dans ses bras pour l’embrasser une première et dernière fois, s’agrippant à lui dans une étreinte si forte, qu’elle jugerait qu’à cet instant, elle aussi perde possession totale de ses capacités. Il la redépose à terre finalement, s’en va pour de bon. Elle, en revanche, reste là, inerte, pleurant à chaudes larmes. C’est terminé. Elle ne le verra plus jamais et le corps du Constantine sera d’ailleurs retrouvée quelques semaines après, lorsque ce cauchemar prendra fin car elle sera parvenue à se battre aux côtés d’autres personnes et finalement des autorités qui auront décidé enfin de la prendre au sérieux. Elle a perdu l’amour de sa vie mais elle a sauvé le monde et lui a fait honneur sur ce point. C’est ce qu’il voulait quand il a décidé de se sacrifier par deux fois… pour elle.