Love & Despair

     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

Assise sur sa chaise, Marley se demandait ce qu'elle faisait encore là. Les yeux dans le vague, la brune écoutait d'une oreille distraite les conversations qui avaient lieu à sa table. Le repas avait commencé depuis deux bonnes heures déjà et la métisse mangeait sans aucun appétit les plats qui défilaient dans son assiette. L'esprit préoccupé par l'entretien plus que catastrophique qu'elle avait eu avec Jackson quelques heures plus tôt, la jeune femme ne parvenait plus à retrouver le sourire ou à se montrer concernée par ce qui se passait autour d'elle.

Lorsqu'elle avait remonté l'allée et quitté le lieu où s'était déroulée la cérémonie, elle avait espéré de toutes ses forces qu'il l'appelle, qu'il crie son nom pour la retenir. L'espoir était vain et elle l'avait toujours su. Pourtant subsistait en elle ce petit pourcentage de chance qu'il mette son ego ce côté afin de la retenir. Même après toutes ces années la métisse gardait l’espérance qu'un jour il change. C'était un doux rêve stupide. Si elle n'était pas capable de changer, pourquoi le ferait-il de son côté ? Elle avait traversé la cuisine à la hâte, prête à prendre ses affaires et à quitter les lieux. Ce fut une main qui attrapa son poignet qui stoppa sa course. Elle avait frémi en sentant les doigts de Malik sur sa peau. Douloureusement elle l'avait regardé dans les yeux et une larme lui avait échappé lorsqu'il lui avait dit : « Ne fais pas ça. Ne pars pas. Pas encore une fois. ». Sa poitrine s'était soulevée et ses lèvres s'étaient mises à trembler. Elle n'avait pas besoin de lui dire ce qui venait de se passer, le rappeur le savait. Il lui avait suffi de poser son regard sur elle une fraction de seconde pour qu'il saisisse le drame qui s'était une nouvelle fois déroulé. Elle finit par tirer son bras pour qu'il la lâche et sans un mot reprit sa route. Elle l'entendit au loin crier : « Tu vas le regretter Mal' » mais tenta d'ignorer ces propos. Une fois dans la pièce qui servait de vestiaire, la brune chercha ses affaires. Les mots de Malik tournaient en boucle dans son esprit. Il connaissait son histoire, il savait ce qu'elle avait fait à Jackson, le fait qu'elle avait fui des années auparavant, que dès que cela devenait compliqué elle prenait la poudre d'escampette. C'était ce qu'elle lui avait proposé de faire le soir de la fête foraine lorsqu'elle avait débarqué en pleine crise de nerfs chez lui. Une nouvelle fois, il l'avait calmée, lui avait remis les idées en place. Prendre ses jambes à son cou n'était pas la solution, d'autant plus lorsque son cœur la ramenait inlassablement jusqu'à l'agent.

Après une hésitation de plusieurs minutes, elle avait rejoint la salle. Le chanteur avait raison, il fallait qu'elle reste. Il fallait que Jackson sache qu'elle n'avait pas l'intention de fuir éternellement. Elle avait repris une coupe de champagne, la deuxième depuis qu'elle était arrivée et se répétait mentalement qu'il ne fallait pas qu'elle boive trop. Jackson était revenu sous le chapiteau de longues minutes après elle, la mine contrariée. Il avait pris grand soin de ne pas croiser son regard ce qui lui avait retourné l'estomac. Il était en colère contre elle. S'il lui avait dit que parfois il ne savait plus s'il l'aimait ou s'il la détestait, il était clair qu'à cet instant la haine devait avoir pris le pas sur tout le reste. Le silence qui avait suivi les paroles de Marley avait été dévastateur, presque autant que le venin qu'il aurait pu lui cracher au visage. Seule dans son coin, la brune avait subi la suite du vin d'honneur. Ce fut avec un certain soulagement qu'elle accueillit l'annonce du début du repas. Elle chercha où était sa place et ne fut pas surprise de constater que sa table était assez éloignée de celle des mariées. Un sourire sarcastique glissa fugacement sur son visage. Louisa l'avait invitée par pure politesse mais il était évident qu'elle n'avait pas l'intention de côtoyer la maquilleuse. Lorsqu'elle s'installa, elle constata avec dépit qu'on l'avait placée à une table avec les autres recalés de la soirée : un grand oncle éloigné et un peu trop lubrique, une ancienne institutrice à la retraite qui se demandait ce qu'elle foutait là, une ancienne collègue d'Erika qu'elle n'avait pas vu depuis des années, et puis l'autre pétasse. Celle qui l'avait complimentée sur sa robe et qui avait clairement des vues sur Jackson : Sam. Ou Samantha sans doute, mais Marley n'avait pas l'intention d'en apprendre plus sur cette blonde qui n'avait de cesse de glousser à voix haute pour attirer l'attention.

Le repas se passa sans grand événement notable. Jackson était installé à l'opposé d'elle, et si la brune n'avait de cesse de chercher son regard, elle devait se rendre à l'évidence que la réciproque était loin d'être vraie. Peu de temps avant le fromage, Sam s'était levée en indiquant qu'elle revenait. Marley n'avait pas relevé et sans même s'en rendre compte l'avait suivie du regard. Le poing de la brune s'était serré autour de son couteau lorsqu'elle l'avait vu s'approcher de Jackson et murmurer quelque chose à son oreille. Le cœur de Lynch battait si fort qu'elle était persuadée que tout le monde à la table pouvait l'entendre. Elle dut prendre sur elle pour ne pas sauter à la gorge de l'autre garce lorsqu'elle s'était réinstallée en face d'elle. Elle mourait d'envie de savoir ce qu'elle avait dit à l'agent mais tint sa langue. A l'inverse elle s'était occupée des autres convives, s'était intéressée – faussement mais poliment – à leur vie respective. Le repas s'étirait en longueur et Marley commençait réellement à dépérir lorsqu'elle entendit un bruit de verre qui tintait. Elle releva la tête et vit un homme debout qui annonça : « Et maintenant, place aux discours. ». La maquilleuse se redressa, la boule au ventre, la bouche sèche. Jackson allait parler. D'ici quelques instants il allait parler d'amour, et aucun des mots qu'il dirait ne lui serait destiné.  

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     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

La fébrilité que ressentait Marley était si présente qu'elle dut cacher ses mains sous la table afin de dissimuler à tous les tremblements qui la parcouraient. Son cœur battait à tout rompre alors que Jackson se levait pour se diriger jusqu'au pupitre qui leur faisait face. Elle déglutit avec difficulté alors que son regard ne parvenait pas à se détacher de la silhouette de l'athlète. Une petite voix en son for intérieur lui hurlait de se lever et de sortir du chapiteau. Il fallait qu'elle se mette debout sur ses pieds et qu'elle s'éclipse. Il n'y avait aucune autre solution. La brune n'en fit rien pourtant. Statufiée elle restait assise, attendant avec nervosité que le discours commence ce qui ne tarda pas à arriver. Jackson parlait avec aisance. Son charisme irradiait la pièce. Ses anecdotes envoûtaient les convives, ses plaisanteries charmaient l'auditoire, tout le monde était suspendu à ses lèvres. Marley l'était aussi, mais malgré tous les efforts qu'elle faisait, elle ne parvenait pas à sourire. Plus il parlait, plus elle sentait sa poitrine s'ouvrir en deux. Les dents de la maquilleuse se plantèrent avec violence dans sa joue lorsqu'il parla de son « accident », de sa perte de mémoire. On lui avait tiré dessus et elle n'avait pas été là, n'avait pas été à ses côtés. Fleming l'était, elle. Jamais Lynch ne pourrait se le pardonner. Elle n'eut pas le temps de s'attarder davantage sur ce point qu'elle se sentit blêmir : « … le cadeau qu'Erika et Louisa m'ont offert. ». Cette fois, les yeux de la métisse se mirent à briller. Elle n'était pas la seule à avoir envie de pleurer, la seule chose qui la différenciait du reste de la salle c'était qu'il ne s'agissait pas de larmes de joie ou d'émotion mais de larmes de tristesse. « Puisse notre enfant... » Marley ferma les yeux, usant du peu d'énergie qu'il lui restait pour ne pas pleurer ou ne pas se lever en plein milieu du discours. Une envie soudaine de vomir lui tordit les boyaux alors qu'elle plaquait une main sur ses lèvres et l'autre sur son cœur. Elle n'eut besoin que de quelques secondes pour reprendre ses esprits, assez pour ouvrir les yeux au moment où Jackson croisait enfin son regard. « ... meilleur caractère que son père. ». La douche était glaciale et le discours de l'agent venait violemment de la remettre à sa place. Elle n'était ni sa femme, ni sa petite amie et encore moins la mère de ses enfants. Elle n'était rien. Les applaudissements, les cris, les sifflets d'admiration se mirent en branle alors que Marley prenait vivement le verre qui se trouvait devant elle. D'un traite elle finit sa coupe de champagne, se félicitant mentalement de n'avoir pas pleuré, se maudissant sévèrement d'avoir tout fait foirer. Elle ne se rendit même pas compte que l'agent venait de partir.

Tout se bousculait dans son esprit. Les mots de Jackson résonnaient en elle alors que les applaudissements se faisaient de plus en plus discrets. Elle n'avait rien entendu du deuxième discours, n'avait pas saisi la moindre parole. Elle avait applaudi avec les autres par pur mécanisme. Le souffle coupé, la poitrine serrée, Lynch avait l'impression qu'elle allait s'évanouir. Son regard se troubla alors que des petits points venaient obstruer sa vue. Sans s'en rendre vraiment compte, elle se leva, chancelante et parvint à s'échapper avant que le troisième  et denier discours ne commence. L'homme qui venait de donner la parole à une femme avait ajouté qu'après la première danse aurait lieu. Sans trop savoir où ses jambes la conduisaient Marley se laissa porter jusqu'à l'extérieur. Une fois à l'air pur, elle s'appuya contre une rambarde qui bordait le champ et commença à suffoquer. Ses poumons semblaient recevoir plus d'air qu'ils n'étaient véritablement capables d'en accueillir. Les larmes qu'elle retenait depuis de longues minutes jaillirent sur son visage et la brune se mit accroupie, les mains posées au sol. Elle cherchait à s'ancrer, à se reconnecter avec l'instant présent. Les yeux clos, Marley voyait à nouveau le regard de Jackson croiser le sien l'espace d'une micro seconde. Son discours sur le futur enfant de Louisa et Erika, sur son futur enfant, lui retournait l'estomac. Tout était devenu si concret... L'assemblée avait applaudi à s'en rompre les phalanges tandis qu'elle, de son côté, avait senti la lame d'un poignard jusque dans le fond de ses entrailles.

Après de longues secondes, elle se redressa, inspira profondément et décida de faire le tour du chapiteau afin de prendre l'air et de rester éloignée un peu plus longtemps de cette soirée qui ne faisait que l'enfoncer un peu plus dans les abîmes. Alors qu'elle approchait du parking, elle entendit un bruit étrange. Elle s'arrêta, fronça les sourcils et tendit l'oreille. Un bruit de vêtements froissés et de souffle rapide venait rompre le silence de la nuit. La maquilleuse hésita quelques instants et finalement, au lieu de faire demi-tour, s'approcha à pas de loup. « Mais qu'est-ce que tu fais ? » lança-t-elle avec surprise en découvrant Jackson en train de faire des pompes entre deux voitures. Avec sa petite crise d'angoisse, elle en avait presque oublié que lui aussi avait quitté la réception. Debout à quelques mètres de lui, elle le voyait s'acharner sur le sol. Il ne lui répondit pas et une nouvelle pointe d'agacement vint la titiller. Ses yeux ne parvenaient pas à se détacher du corps du garçon qui montait et descendait à un rythme rapide et régulier. Marley se mordit la lèvre, sachant pertinemment au fond d'elle pourquoi il agissait ainsi. Il évacuait sa colère et sa frustration. « Arrête » ordonna-t-elle peut-être un peu sèchement. Ce n'était ni le lieu ni le moment pour agir de la sorte. Voyant qu'il n'obtempérait pas, Marley s'approcha un peu plus, ses pieds se plaçant juste à côté du visage de Jax. Elle espérait que sa proximité le ferait cesser son petit manège mais devant le manque de réaction du garçon, elle se mit accroupie et tenta de le convaincre : « Tu ne peux pas louper sa première danse. » Les mots lui brûlèrent les lèvres alors qu'elle sentait son cœur s'emballer à nouveau. Cela lui faisait mal mais elle savait que Louisa serait blessée si Jackson ne se montrait pas. Elle n'avait pas non plus envie que l'agent regrette d'avoir loupé cette fameuse danse. Au fond d'elle, elle était persuadée qu'il trouverait un moyen pour le lui reprocher. Elle posa une main tremblante sur son épaule et murmura : « Arrête-toi... S'il te plaît. » Ca lui déchirait littéralement le cœur de le voir agir ainsi. Elle se sentait à la fois impuissante et coupable. Trop coupable.  

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     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

Le rythme effréné des pompes de Jackson donnait le tournis à Marley. Elle avait beau lui avoir parlé, rien n'avait changé. Pire, lorsqu'elle s'était approchée, elle avait vu le regard de l'agent vriller sur ses pieds et le rythme de ses flexions avait accéléré. Ce ne fut que lorsqu'elle posa sa main sur son épaule qu'il daigna s'arrêter. Ne reprenant pas dans l'immédiat une position verticale, Mills resta gainé de longues secondes. Ce fut avec un certain soulagement que la maquilleuse l'observa se remettre debout. Elle ferma les yeux quelques instants, soupira puis finit par se redresser elle aussi. Elle l'observa lisser ses vêtements tout en gardant le silence. Nerveusement Marley jouait avec le tissu de sa robe. Elle se sentait désormais à l'étroit dans cette robe pourtant si légère et aérienne. Les yeux sombres de Jackson fixaient le chapiteau sous laquelle la fête se déroulait alors qu'elle ne pouvait détourner son regard de lui. Elle sursauta quelque peu lorsqu'il finit par se tourner dans sa direction pour lui confesser d'une voix neutre : « J'comprends pas pourquoi tu restes, Mal. ». Son corps tétanisé refusa de faire le moindre pas en arrière alors que son esprit cherchait une raison à sa présence en ces lieux.

« Je sais pas » souffla-t-elle doucement. Si Marley était honnête, ce mariage était une véritable torture pour elle. L'exposition du bonheur de Louisa et Erika la renvoyait inlassablement face à ses échecs personnels. Elle était seule. Voilà la pensée qui n'avait de cesse de tourner en boucle dans sa tête telle un hamster dans sa roue. Elle doutait sincèrement de pouvoir un jour profiter de cette même chance, de cette même joie. Ce n'était pas seulement le mariage qui la rendait nauséeuse, c'était tous les gestes de tendresse que Jackson offrait à Louisa. Les mains qu'il posait sur son ventre, les regards complices qu'il échangeait avec la pilote, l'enfant qu'il partageait avec elle... L'entendre parler de son futur bébé avec Fleming la terrassait. Elle déglutit difficilement et parvint à articuler : « Je peux plus fuir. » C'était sans doute pour cela qu'elle était encore plantée dans ce lieu où personne ne semblait vraiment vouloir de sa présence. Elle avait déguerpi si vite à chaque fois qu'un obstacle se présentait à elle qu'elle savait désormais que cela n'était pas la solution à ses maux. Elle passa une main sur son visage, cherchant à remettre de l'ordre dans ses pensées puis laissa tomber son bras le long de son corps. Hésitante elle osa demander : « Pourquoi je reste à cette fête ? Ou pourquoi je reste auprès de toi ? » Son regard accrocha celui de Jackson mais Marley ne cilla pas. Elle avait besoin de savoir où lui voulait en venir. Leur dispute sous l'arche était-elle celle de trop ? Elle était fatiguée par la situation et ne doutait pas que l'agent ressente la même chose qu'elle. Ils avaient passé tellement de temps à s'aimer et à se déchirer qu'ils ne semblaient pouvoir coexister que sous cette forme.

Le fait d'être à l'écart du reste du monde, seuls, encouragea Marley à faire un pas dans sa direction. Du bout des doigts elle attrapa sa main sentant instantanément une décharge électrique lui parcourir le corps. Ce contact n'était sans doute pas désiré mais Lynch en avait besoin. « J'peux pas... » partir, m'éloigner, te laisser, te quitter, ne plus t'aimer. Voilà ce qu'elle aurait voulu lui dire mais aucun mot ne parvenait à franchir la barrière de ses lèvres, seul son regard parlait pour elle. Etait-elle égoïste de s'accrocher de toutes ses forces à cette relation amoureuse qui n'en était peut-être finalement pas une ?  

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     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

Trop occupé à la regarder dans les yeux, Jackson n'anticipa pas le fait que Marley allait lui attraper la main. Tant mieux pour la brune qui craignait qu'il ne s'éloigne s'il avait pu voir ce qu'elle s'apprêtait à faire. Il sursauta suite à ce contact qu'elle venait d'initier mais ne retira pas sa main pour le plus grand soulagement de la maquilleuse. Tout n'était peut-être finalement pas perdu. Les secondes s'écoulèrent lentement une fois que la brune eut fini de parler. Elle voyait dans le regard de Jackson l'incompréhension et le doute. Comme toujours avec elle, il semblait ne plus savoir sur quel pied danser et la maquilleuse ne pouvait l'en blâmer. Contre toute attente il resserra son emprise sur ses doigts et acheva la phrase qu'elle avait commencée : « ... continuer comme ça. » Le cœur de la maquilleuse se mit à tambouriner dans sa poitrine. Si les paroles de l'agent pouvaient retentir comme la fin de leur relation, le fait qu'il ait toujours sa main dans la sienne laissait entrevoir l'espoir qu'une autre voie était possible. Dans ce geste, Lynch savait qu'il y avait un mélange d'angoisse et de désir. Elle savait aussi que cette relation était un jeu dangereux, un terrain instable où les règles n'étaient pas claires. Elle hocha doucement la tête pour lui signifier qu'elle était d'accord avec lui. Agir comme ils le faisaient ne les mènerait nulle part si ce n'était dans un mur.

« J'pars au Botswana. Juillet - Août. » « Oh... » la jeune femme ne put contenir sa surprise. Bien sûr elle savait que cela faisait partie des plans de Mills mais dans l'esprit de la demoiselle, il ne s'agissait que de plans lointains, de désirs fantasmés. L'annonce la bouleversa plus que cela n'aurait dû. Elle se pinça les lèvres et murmura : « Je suis contente pour toi. Depuis le temps que tu rêves de faire ce voyage... » Partir d'Australie, retourner sur les terres de ses ancêtres, en apprendre plus sur ses racines, que de choses dont Jackson avait toujours parlé. Elle n'avait pas spécialement envie qu'il parte, n'était pas prête à le voir s'envoler loin d'elle durant deux longs mois mais la maquilleuse ne pouvait se montrer égoïste en le lui disant. Elle esquissa un léger sourire même si une peine profonde s'ancrait en elle. Elle finit par baisser la tête et fixa son regard sur ses escarpins. « Promets-moi que tu reviendras. » marmonna-t-elle. C'était stupide comme demande mais par ces mots Marley laissait entendre qu'à son retour elle serait toujours là, que son absence allait la peiner et que le manque qu'elle allait ressentir serait réel.

« J'espérais qu'on passe une bonne soirée. » Marley releva la tête et observa l'homme qu'elle aimait observer le chapiteau avec regrets et nostalgie. Elle aussi avait espéré mieux pour cette soirée. Elle avait sincèrement cru que tout se passerait sans la moindre accroche mais force était de constater que la présence d'une Louisa dont le ventre arrondi se dessinait de plus en plus avait perturbé Marley bien plus qu'elle ne l'avait envisagé. Savoir que Jackson allait devenir père était une chose, mais avoir l'image sous les yeux était d'une violence psychologique à laquelle elle ne s'était pas préparée. Elle s'apprêtait à répondre lorsqu'il la prit au dépourvu en lui demandant : « Tu danses avec moi ? ». Les pupilles de Marley plongèrent dans celles de Jackson tandis que tout se mélangeait dans son esprit. Il était temps de prendre une décision, et cette fois-ci il faudrait qu'elle s'y tienne, qu'ils s'y tiennent. Depuis trop longtemps maintenant ils se tenaient sur un fil dont la stabilité était plus que bancale. A tout moment ils pouvaient basculer d'un côté ou de l'autre. La piste était dangereuse et Lynch savait qu'elle ne pourrait plus faire marche arrière. Après quelques secondes, elle choisit de s'y aventurer car malgré tous les risques, la connexion qu'elle partageait avec Jackson était trop précieuse pour être abandonnée. Les cicatrices de leur passé se superposaient sans cesse mais dans le creux de leurs paumes entrelacées, Marley trouvait se réconfort et cet amour dont elle avait tant besoin. Un sourire sincère glissa sur ses lèvres lorsqu'elle répondit : « Toujours. ». Lentement et sans lâcher la main de Jackson, elle s'approcha de lui et finit par enlacer son corps encore tendu par les derniers événements. La tête posée sur son torse, Marley ferma les yeux et inspira profondément son parfum. « Je suis désolée » chuchota-t-elle. Elle l'était sincèrement. Elle avait bien conscience de toujours tout foutre en l'air mais elle espérait que Jackson comprendrait qu'elle agissait ainsi parce qu'elle l'aimait et parce qu'elle avait peur de le perdre. Elle se recula légèrement, se mit sur la pointe des pieds et de ses mains encadra le visage de Jackson. Après quelques secondes à le regarder, sa bouche fondit sur la sienne et ce fut avec envie et amour qu'elle l'embrassa. Au bout d'un certain temps, elle décolla ses lèvres et murmura : « La soirée n'est pas terminée. On peut faire en sorte qu'elle se finisse en beauté. » Elle reposa ses pieds sur le sol, attrapa à nouveau la main du garçon et se dirigea en direction du chapiteau. La première danse des mariées allait commencer. Elle s'arrêta avant de passer l'entrée et tourna son regard en direction de Jackson. « Prêt ? » lui demanda-t-elle. S'ils passaient le rideau main dans la main, tout le monde comprendrait qu'ils avaient choisi de se donner une nouvelle chance. Jackson était-il prêt à prendre ce risque et à montrer à tous qu'ils s’aimaient toujours ?  
 

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     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

Le corps raidi de Jackson se décontracta lorsque Marley lui présenta enfin ses excuses. Les mots étaient difficiles à souffler, ils l'avaient toujours été pourtant ce soir la jeune femme savait qu'elle devait mettre de côté son égo. Si elle ne faisait pas un pas dans la direction de l'agent, ce serait terminé. Ils avaient passé l'âge des enfantillages, des crises de nerfs, des disputes explosives sans marche arrière possible. Les yeux de la métisse se fermèrent quand à son tour il s'excusa. Blottie tout contre lui, la maquilleuse savourait ce moment d'accalmie loin de l'agitation de la foule. Le baiser qui s'ensuivit vint parfaire ce moment de paix retrouvé. Tout n'était pas réglé, Marley n'était pas naïve au point de le croire. Louisa se tenait toujours à quelques mètres d'eux, portant la vie en elle, Malik était toujours à proximité de sa sœur, capable de croiser le regard de l'agent à tout moment. Pourtant lorsqu'elle posa ses lèvres sur celles du garçon, Marley choisit de faire abstraction de tout cela. Pour leur bien, ils devaient fournir les efforts nécessaires pour pouvoir avancer ensemble. Se tenir éloignés et séparés l'un de l'autre leur semblait impossible, mais vivre de cette manière n'était pas la bonne solution non plus.

Jackson la suivit, sa main accrochée dans la sienne. Lorsqu'elle lui demanda s'il était prêt, lorsqu'elle lui laissa la possibilité de faire demi-tour, de changer d'avis, elle le vit réfléchir. Plus les secondes s'égrainaient plus le cœur de la douce battait à tout rompre dans sa cage thoracique. En silence, Marley attendait que le couperait tombe. Ses doigts se resserraient autour de ceux masculins alors qu'elle observait Louisa danser. Finalement elle sentit Jackson avancer et le suivit sans un mot. Elle sentit bien rapidement les regards se poser sur eux, elle aurait presque mis sa main à couper que certains chuchotaient sur leur passage mais elle choisit de ne pas s'en formaliser. Un regard en direction de Louisa lui indiqua que la mariée n'était pas en colère, en silence elle semblait approuver ce retour de flamme. Fugacement Marley croisa le regard de Malik qui  lui adressa un tendre sourire. Bien sûr qu'ils avaient fauté et merdé en beauté en passant une nuit ensemble, mais cela ne changeait rien à leur amitié. Le rappeur savait à quel point Marley aimait Mills. Elle le lui avait dit, le lui avait répété à maintes reprises.

Bientôt ceux qui les entouraient disparurent de son champ de vision. Il avait fallu que les mains de Jackson attrapent ses hanches, qu'il plonge son regard dans le sien pour qu'une bulle se crée autour d'eux. La brune ne se rendit même pas compte que d'autres couples les avaient rejoints. Seul la présence du garçon importait. Suivant le rythme lent imposé par la musique, la métisse ne pouvait détacher son regard de celui de son compagnon. Un tendre sourire illumina son visage lorsqu'il lui demanda : « Tu m'écriras ? ». Ses mains qu'elle avait passées autour du cou de l'agent resserrèrent leur emprise tandis que du bout des doigts elle caressait sa nuque. Elle finit par lui répondre : « Tous les jours. ». Ce ne serait pas la première fois qu'ils seraient séparés aussi longtemps. Si Marley avait toujours mal vécu les départs de Jackson c'était parce qu'au fond d'elle elle s'inquiétait. Savoir qu'il partait sur le terrain lui retournait l'estomac à chaque fois pourtant elle n'avait jamais cessé de lui écrire ou de l'appeler. Cette fois-ci ce serait différent. Jackson ne partait pas au combat, il partait pour vivre. Pour découvrir qui il était réellement. Elle poursuivit : « Et si tu n'as pas de réseau, je t'écrirai des lettres, des pages entières couvertes de mon écriture parfois illisible. ». Un sourire amusé ponctua sa phrase alors qu'elle venait coller son corps contre le sien, déposer son visage contre son torse. Le contact visuel rompu, Marley eut le courage d'achever : « On va y arriver Jax. ». Ce n'était pas une question, mais une affirmation. Parce que ces deux mois seraient un test, seraient l'épreuve qui leur indiquerait si oui ou non ils étaient faits pour être ensemble. Le jeune homme avait sans doute des réticences, peut-être même doutait-il, pourtant Lynch savait au fond d'elle que tout se passerait bien. Elle l'attendrait, quoi qu'il arrive. Elle finit par relever le visage et taquine demanda : « Tu me ramèneras un souvenir ? ». Le sujet des souvenirs était épineux. Lors de leur rupture, Jackson avait balancé à travers la pièce les différents souvenirs ou cadeaux qu'il avait pu lui faire, insinuant qu'elle n'était avec lui que pour ça, que rien ne la satisfaisait. Ce soir la métisse cherchait à lui montrer que même si elle ne partait pas avec lui, elle aimerait qu'il ramène quelque chose qui comptait pour lui, quelque chose qui lui donnerait l'impression à elle qu'elle s'était tenue à ses côtés durant son périple.  
 

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     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

A les observer danser l'un contre l'autre, difficile d'imaginer que quelques heures plus tôt ils étaient en train de se déchirer sous la même arche sous laquelle Louisa avait dit oui à Erika. Lorsque Marley affirma qu'ils y arriveraient, qu'ils surmonteraient les nouvelles épreuves et qu'ils en ressortiraient plus forts et plus amoureux que jamais, elle sentit avec soulagement et plaisir l'une des mains de Jackson glisser dans son dos tandis que l'autre venait se nicher au creux de ses reins. Les yeux fermés, Marley savourait ce moment de douceur et de paix. Elle sentait le cœur de Jackson battre tout contre son oreille et les effluves de son parfum venaient chatouiller ses narines. Il n'y avait pas d'autre endroit sur terre où elle se sentait aussi bien et aussi en sécurité. Il n'y avait que dans les bras de Jackson, que contre son corps que la brune se sentait à sa place, heureuse. Bien consciente que la bulle dans laquelle elle se trouvait n'était qu'éphémère, Marley aborda sur le ton de la plaisanterie un sujet plus que fâcheux. Leur dispute le soir de son anniversaire, celle qui avait tout bousillé, qui avait mis un terme à leur relation durant de longues années. Ils avaient refait les mêmes erreurs durant de longues années, garder pour eux ce qu'ils ressentaient, crier, hurler, plutôt que discuter. Ils se réconciliaient toujours sur l'oreiller dans une partie de jambes en l'air où l'amour, la passion et la colère s'entrechoquaient mais jamais ils ne prenaient vraiment le temps de mettre les choses à plat. S'ils voulaient donner une seconde chance – et sans doute la dernière – à leur relation, il ne fallait pas qu'ils commettent à nouveau les mêmes erreurs. Ce fut la raison pour laquelle elle choisit de parler de manière détournée de ce fameux soir où tout avait basculé. Lorsqu'elle parla des souvenirs, elle sentit le corps de l'agent se raidir et se reculer quelque peu. Elle se mordit la lèvre inférieure regrettant presque instantanément ce qu'elle venait de dire. Elle espérait qu'il comprendrait où elle voulait en venir. Son but n'était pas d’enclencher une nouvelle dispute, bien au contraire. Continuant de tourner, Marley détaillait les traits de Jackson. Elle observait son regard perdu dans le vague, la vague de souvenirs le balayant certainement. Jamais elle n'avait pu oublier cette soirée et elle savait pertinemment que la réciproque était vraie du côté du garçon. Finalement il lui répondit d'une voix lasse : «  J'parlais pas de matériel, ce soir là. » Elle déglutit avec difficulté, s'obligeant à ne pas détourner le regard. Elle savait, elle avait toujours su. Sur le moment la colère, la déception et l'alcool l'avaient emporté sur tout le reste. Elle avait refusé de comprendre ce qu'il lui disait. Elle avait choisi de se concentrer sur cette robe qu'il lui avait balancée au visage, sur ce cadre qui s'était brisé à ses pieds. Elle avait laissé sa haine et son orgueil l'emporter alors qu'au fond de son cœur elle savait pourquoi Mills lui offrait tant de choses, pourquoi les photos tout comme les objets ramenés avaient leur importance dans leur relation. Alors lorsqu'il lui expliqua ce qu'elle savait déjà concernant les différents bibelots, elle eut du mal à soutenir son regard. Confuse, et admettant bien des années plus tard ses torts, elle murmura : « Je sais. » Cela ne servait à rien de se confondre en excuses. Ils savaient tous les deux qu'ils avaient tout gâché, qu'ils avaient merdé. Admettre qu'elle avait été trop loin était inutile alors que ses mains resserraient leur emprise autour du cou du jeune homme et que ses prunelles glissaient à nouveau dans les siennes.

Les secondes s'égrainèrent et comme si Jackson voulait prouver physiquement à Marley qu'il était prêt à se lancer à nouveau dans une relation avec elle, il resserra son étreinte. La puissance de ses mains et le contact de ses doigts à travers le tissu de sa robe la firent frémir mais pas autant que les mots qu'il prononça : «  J'peux réduire les déplacements, mais j'peux pas changer la nature de mon taff. » La maquilleuse sursauta quelque peu, les sourcils froncés. Ses lèvres s'entrouvrirent alors qu'elle était tout bonnement stupéfaite par la tournure des événements. Il n'y avait pas plus belle preuve d'amour venant de la part de Jackson. Elle savait à quel point son boulot était important pour lui, à quel point ce qu'il faisait le rendait heureux et épanoui. Son cœur se mit à battre plus vite alors que les rouages de son cerveau se mettaient en branle. Elle n'eut pas vraiment le temps de répondre qu'il poursuivit : « Si c'est un problème pour toi, Marley, il faut qu'on en parle. ». Les lèvres de la métisse se mirent à légèrement trembler alors qu'elle murmurait : « Non. » Son regard toujours accroché à celui de Jackson, elle poursuivit sans plus attendre : « J'veux pas que tu changes ta façon de faire pour moi. » Avec le temps la jeune femme avait changé et mûri. Elle était tombée amoureuse de lui en sachant qu'il était agent, elle n'avait aucun droit de lui demander de tirer une croix sur sa vie professionnelle. Quelques années auparavant elle n'avait pas su se montrer raisonnable et à l'écoute, mais aujourd'hui elle avait compris. « J'te dis pas que tu me manqueras pas, et peut-être que des fois tu me manqueras trop et que je serai insupportable... » Un petit sourire en coin glissa sur ses lèvres alors qu'elle achevait : « Si tu fais ce sacrifice pour moi, tu seras jamais véritablement heureux. » Parce qu'il la tiendrait pour responsable de tout cela. Elle se glissa sur la pointe des pieds approcha ses lèvres de son oreille droite et murmura : « Et puis... J'aime beaucoup trop nos retrouvailles pour m'en priver. ». Peu soucieuse du monde qui les entourait, de ce que les gens pourraient dire, de ce qu'on pourrait penser ou croire, elle attrapa son visage entre ses deux mains et déposa avec amour et envie ses lèvres sur les siennes. Une décharge électrique parcourut tout son corps alors qu'elle l'embrassait à en perdre haleine. Un feu d'artifice venait d'exploser dans sa boîte crânienne et dans son cœur alors qu'elle le retrouvait enfin. Cette fois-ci, ce serait la bonne.
 

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Love & Despair

     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

Jackson ne comprit pas où elle voulait en venir et Marley le remarqua bien rapidement. La façon dont ses sourcils s'étaient froncés, son regard qui s'était assombri alors qu'il cherchait à lire en elle lui indiquèrent que le jeune homme était perdu face à ses réponses. Elle lui laissa le temps d'assimiler, le temps de réaliser qu'elle avait véritablement l'intention de changer. Si elle voulait donner une véritable autre – et dernière – chance à leur couple, il fallait qu'elle accepte de faire des compromis et de mettre de l'eau dans son vin. Ils ne pourraient pas reprendre là où ils s'étaient arrêtés sans changer une partie de leur comportement. Pour Marley cela résidait en grande partie dans le fait d'accepter la vie professionnelle de Jackson. Même si c'était dur pour elle, même si elle était terrifiée de le savoir sur le terrain, loin d'elle, il fallait qu'elle apprenne à vivre avec. C'était en grande partie grâce au jeune homme si elle se sentait si heureuse dans son métier. C'était parce qu'il l'avait encouragée à descendre de scène pour mieux s'occuper des autres en coulisses qu'elle avait arrêter de se dévêtir. Parce qu'il avait cru en elle, parce qu'il l'avait encouragée, poussée, motivée, Marley avait réalisé une partie de ses rêves. Chaque jour était un nouveau défi, un nouveau projet à réaliser. La métisse s'épanouissait pleinement et il n'était pas question qu'elle prive l'agent d'une telle chance.

A aucun moment elle ne détacha son regard du sien, souhaitant par ce contact visuel lui faire entendre le fond de ses pensées. Il ne s'agissait pas de paroles en l'air. Elle était prête à beaucoup pour lui, et sans doute à tout pour que leur relation fonctionne véritablement. Il n'y avait rien de sain dans ce qui les liait, leur amour ne l'était sans doute pas lui-même mais pourtant Marley savait qu'elle ne pouvait pas vivre sans lui. Elle avait essayé de le faire durant quelques années mais s'était vite rendue à l'évidence que c'était tout bonnement impossible. Lorsqu'elle pensa qu'il avait eu le temps d'imprimer ses mots dans son esprit, elle ne put se retenir plus longtemps et échangea un long baiser plein de passion avec lui. Les yeux clos, la brune se laissa porter par ses lèvres qu'elle n'aurait jamais voulu quitter si on lui avait laissé le choix. Ses mains se resserrèrent autour de sa nuque alors que celles de Jackson se faisaient plus pressantes sur le tissu de sa robe. Instinctivement son corps se colla à celui du garçon. A contre-coeur elle sentit qu'il détachait ses lèvres des siennes. Son front posé contre le sien, elle blêmit et laissa même échapper un petit gémissement lorsqu'il lui murmura, provocateur : « T'as pas répondu à mon dernier texto. ». Les lèvres de Marley s'entrouvrirent, ses ongles s'enfoncèrent dans son cou, des étincelles se mirent à briller dans le fond de sa rétine. Deux secondes, pas une de plus, suffirent pour qu'elle attrape avec vivacité la main de Jackson afin de l'obliger à quitter la piste de danse.

Trop c'était trop, c'était lui qui avait initié ce petit jeu d'allumeur en débarquant chez elle à l'improviste, c'était désormais à lui de combler ses désirs et de faire disparaître la frustration qui n'avait de cesse de croître entre elle. Sans prendre garde aux gens qu'ils pouvaient croiser, elle l'embarqua à sa suite. Une fois arrivés dehors, Marley plaqua un peu violemment Jackson contre l'une des parois du chapiteau. La nuit était totalement tombée désormais, seules les étoiles et la lune éclairaient l'espace. Son regard planté dans celui du garçon elle murmura : « J'espère que tu ne voulais pas de pièce montée... » il n'était pas question qu'il retourne là-bas, pas après ce qu'il venait de lui dire en plein milieu de la piste de danse. Alors que sa main glissait par-dessus le pantalon de Jackson au niveau de son entre-jambes elle susurra entre ses dents : « Ce soir c'est moi le gâteau. » Elle finit par le relâcher, par s'éloigner doucement, et alors qu'elle n'était qu'à quelques mètres d'elle, elle lui tourna le dos, soulevant doucement sa robe, stoppant son geste au moment où elle sentit l'air frôler le bas ses fesses qui était désormais visible.
 

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Love & Despair

     @Jackson Mills    ft. Marley Lynch

« C'est pas la pièce que j'vais monter. » Un sourire satisfait et excité avait illuminé le visage de Marley. Si l'on pouvait dire plein de choses sur Mills, dire de lui qu'il ne tenait pas ses promesses serait une belle erreur. Ce soir, dans la pénombre de la nuit, Lynch était ravie d'avoir entendu ces mots sortir de sa bouche. Elle n'attendait que ça et il n'était pas question de mentir, de jouer les offusquées devant le choix des paroles. Pas de ça entre eux. Explosifs dans leurs attitudes, dans leurs gestes, dans leurs propos, c'était ainsi qu'ils s'aimaient et qu'ils se le prouvaient. En voyant qu'ils en avaient tous les deux envie, qu'ils n'attendaient que ça, la maquilleuse n'avait pas hésité à s'éloigner afin d’attiser un peu plus la braise qui prenait vie dans le corps de l'agent. L'allumer, le chauffer, s'éloigner, souffler le chaud et le froid, le provoquer et le tenter jusqu'à ce qu'il n'y tienne plus. Elle savait faire, elle aimait le faire. Ce ne furent pas ses pas qu'elle entendit mais bien le doux bruit de sa ceinture qu'il détachait. Les pulsations du cœur de la brune accélérèrent alors qu'elle continuait de remonter sa robe, pressée qu'il s'approche enfin d'elle.



Désormais plus rien n'avait d'importance, ni le mariage, ni le fait que Louisa soit enceinte, encore moins la présence de Malik à quelques mètres d'eux. Et pour sa robe ? Sa place était déjà toute trouvée dans la pile des vêtements qu'elle ne pourrait plus jamais remettre.
 

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