i have always been a storm (spencer & eli)

Son pied tape contre le sol, le genou rebondit sur le dessous de la table où il est installé alors que son regard fixe la porte qui s’ouvre sans arrêt mais ne laisse pour le moment pas apparaître la personne qu’il attend : Spencer. Vêtu de ses beaux habits - un pantalon chino et une petite chemise -, il s’est mis sur son 31 alors qu’il caresse l’espoir de pouvoir retrouver en quelques instants la Spencer qu’il a connue des années plus tôt. Ils ont changé, bien sûr, lui également plus qu’il ne le souhaiterait mais ce rendez-vous lui offre un renouveau qu’il est prêt à saisir sans hésitation ; il veut que les choses redeviennent normales et il est convaincu que ça passe par là. Aussi, une petite rose traîne sur la table devant lui - il n’a pas fait les choses à moitié ! Heureusement que son ami et colocataire était là pour lui donner des conseils, ça ne fait aucun doute qu’il n’aurait pas pensé à ce détail tout seul.

Une musique se forme dans sa tête alors que son pied tape en rythme pendant plusieurs minutes, il attend, il s’impatiente. La porte s’ouvre une nouvelle fois et il hésite presque à lever la tête. Quand il le fait finalement, un sourire s’affiche sur son visage alors qu’il se lève, récupérant la fleur au passage - il n’est peut-être pas le plus doué dans les relations, le temps a pu prouver cela, mais il a regardé quelques films et vidéos sur l’internet et arrive à être un gentleman dont il peut être fier.

Elle approche et lui se dirige un peu vers elle pour lui donner la fleur - il a l’air con, il le sait, mais il faut ce qu’il faut -, il passe un bras autour d’elle pour l’enlacer. « Salut Spence, ça va ? » C’est pas naturel, c’est pas Eli ; pourquoi il se fout une pression monstre comme ça ? Pourquoi il se force à changer pour essayer de rentrer dans ces cases qui n’ont jamais été à sa taille ? Il sait pourquoi, s’il creuse un peu et s’y autorise, il sait ce qui le pousse à faire des efforts inhabituels, ce qui l’a forcé à s’habiller de la sorte pour ce rendez-vous galant. Spencer l’a connu dans les moments les moins reluisants de son existence, elle est aussi à l’origine de ce rendez-vous, il ne devrait pas s’en faire, tout va bien se passer. « Installe-toi, je t’attendais pour commander. Tu veux quoi ? » Ils n’ont jamais eu l’occasion de prendre un café ensemble, c’est une grande première et Eli ne sait pas trop comment ça peut se passer entre eux mais il a bon espoir de passer un bon moment et qui sait, peut-être de renouer également ?

@Spencer Blackwell :OO:

i have always been a storm
Spencer Blackwell & @Eli Grayson :l:

Apprendre à prendre le temps, le découvrir dans un tout autre contexte que celui où vous vous êtes rencontrés, te faire pardonner de l’avoir abandonné, rattraper le temps perdu ; c’est un peu un mélange de tout ça qui t’a poussée à lui proposer d’aller prendre un café. T’as songé à faire marche arrière, d’ailleurs t’as failli tout annuler au moment où t’as annoncé à Mac où tu comptais aller. Tu sais que l’idée ne lui plaît pas des masses et à vrai dire, tu ne peux pas la blâmer ou lui en vouloir. Mais t’as fait de ton mieux pour la rassurer, promis, c’est qu’un café, à dix-neuf heures max t’es rentrée auprès d’elle et ça s’arrêtera là.
Tu prends des nouvelles, tu fais acte de présence auprès de l’ex-taulard et tu pourras être rassurée au moment où tu te rendras compte que finalement, il n’a pas besoin de toi et qu’il s’en sort très bien tout seul. Enfin tout seul, il a son pote slash coloc et son conseiller pénitentiaire pour le guider, et toi, tu sais pas trop où tu t’imbriques dans l’équation. Nulle part, probablement, t’es pas réellement le genre de personne capable d’aider qui que ce soit avec tes conseils foireux et certainement pas Eli.
Si on oublie les quelques minutes de retard dûes aux transports en commun, tu arrives presque à l’heure et tu es même presque étonnée de le trouver déjà sur place. Tu le repère un peu plus loin dans la salle, dénotant légèrement du reste des clients de par sa tenue vestimentaire un poil trop habillée pour ce genre d’endroit. En comparaison, tu te sens foutrement sous apprêtée avec ton jean et ton chemisier on ne peut plus simples. A l’instant où il t’aperçoit, il se lève et vient à ta rencontre, fleur brandie devant lui et t’as à peine le temps d’enregistrer l’information qu’il t’enlace déjà avant de te saluer. Merde, ça va trop vite pour ton cerveau attrophié, va falloir ralentir la cadence si tu veux réussir à suivre. Quand il te lâche, il n’en démord pas avec sa fleur et tu la prends un peu gauchement, à deux doigts de rougir comme une ado à un premier rencard, lâchant un « merci » pas franchement compréhensible avant de sourire malgré tout. « J’vais bien, et toi ? » C’est banal comme début de rencontre, pas franchement naturel non plus, mais à ta décharge, c’est le genre de questions que vous ne vous posiez pas, avant. Pas dans un cadre aussi simple et posé, en tout cas. « Heu un allongé, ça fera l’affaire, » que tu dis en t’installant, posant la fameuse fleur sur le bord de la table et juste à côté de ton téléphone portable. « Sympa la tenue, ça te change de d’habitude. » En même temps, tu l’as toujours vu dans tes tenues plus décontractées et moins formelles, hormis en de rares occasions où vous vous prépariez à mal faire. « A peu de choses près je pourrai croire que t’es venu pour me vendre des assurances, » tu plaisantes en pianotant sur la table, juste histoire de détendre un peu l’atmosphère. « Mais ça te va bien, » t'ajoutes en souriant et ça mérite d'être notifié. « Alors raconte, il te lâche un peu la grappe Baloo ? »