≈ alexandra anderson

Dernière édition par Alex Clarke le Sam 11 Sep 2021 - 2:03, édité 1 fois

FLASHBACK #2 •Aout 2011

▬ Alexandra Clarke, 21 ans enceinte de 28SA

Je pense à lui. Peut être comme un moyen de me faire encore un peu plus de mal. Je pense à son absence auprès de moi. A notre dernier baiser ce matin la. A notre dernière nuit durant laquelle je n’ai finalement pas dormi. J’ai pensé à nous, à ce nous auquel je savais que j’allais renoncer. Et j’y pense encore aujourd’hui alors que je dois passer pleins d’examens. Je n'en peux plus mais on ne me laisse pas le choix. Je croise des femmes enceintes et leurs maris, heureux sans aucun doute et moi je suis seule sur cette chaise d'hôpital, cachée derrière les vêtements les plus amples que j'ai pu trouver. Je tremble et je menace de m'écrouler à chaque seconde alors qu'autour de moi tout le monde semble enthousiaste. Pourquoi j’ai l’impression d’être la seule pour qui tout ceci ressemble à un cauchemar ? Je les regarde, ces couples au projet de vie tout bien fait et j’ai juste envie de hurler. Hurler que tout ça est injuste. Que jamais ces hommes n’aimeront ces femmes ne serait-ce qu’un quart autant que Caleb a pu m’aimer. Mais je renonce à son amour pour éviter d’avoir à subir sa haine. Pour éviter d’avoir à rendre tout cela réel. Je voudrais m’effondrer dans ses bras, oh que oui je rêve de ses bras, d'être contre lui et de l'entendre me dire que tout va bien se passer. Je rêve de sa voix, de sa douceur, de cette sensation de calme et de bien-être que je ressentais auprès de lui, mais je regarde mon corps et l’idée qu’il touche ce ventre me répugne, me donne la nausée. L’idée qu’il puisse aimer cet enfant me fait peur et l’idée qu’il me déteste me terrifie. Il me manque et chaque jours, chaque instant, j’ai ce ventre qui me rappelle les conséquences de notre amour. Je l’aime Caleb, sans doute tout autant que je me déteste et c’est pas peu dire. Mais je l’aime tellement que je ne veux pas lui infliger cette situation. J’aurais aimé qu’on me protège, qu’on m’épargne d’avoir à subir cette grossesse mais c’est clairement pas possible pour moi. Alors je le protège lui. Ce que l’on ne sait pas ne peut pas nous blesser non ? J’y crois, j’ai besoin d’y croire. J’ai besoin qu’au moins un de nous soit heureux et moi je ne le serais plus jamais.

Encore des examens à passer, encore des gens qui vont me parler de cette grossesse, de ce bébé. Qui vont me questionner sur mes antécédents médicaux. J'en sais rien. Qui vont me questionner sur ceux du père. J'en sais encore moins de choses. Qui vont me demander ce que je veux faire, pourquoi il n'est pas là et je vais les haïr, je vais les détester de me poser toutes ces questions et toutes les autres. Oui j'ai bu pendant ma grossesse. Oui j'ai fumé pendant ma grossesse. Oui j'ai fais la fête pendant ma grossesse. Mais à ma décharge, il n'était pas censé être là. Il ne devait pas être là. Et j'étais loin, très loin de me douter que je portais la vie en moi au moment ou je me suis prise ma dernière cuite. Et je me déteste. Je le déteste aussi de me faire me sentir si minable, si coupable aussi. Parce que les questions des médecins me font m'inquiéter pour lui, me font penser à lui, à sa santé et je me sens coupable de lui avoir fait vivre ces derniers mois. Et la seconde d'après, je lui en veux d'avoir tenu le coup malgré mon rythme de vie nocif pour lui. Si c'était pas un signe que je ne voulais pas de lui, je sais pas ce que c'est non ? Tout est ingérable pour moi. Lui, la grossesse, moi. Je ne sais plus à qui je dois penser, comment je dois gérer. Je ne sais plus comment faire pour supporter cette douleur en moi, je me renferme. Je ne pleure même plus, je crois que j'ai déjà pleuré toutes les larmes de mon corps. Je ne pleure plus, j'en suis incapable parce que pleurer ce serait accepter que tout ceci est réel et je ne peux pas faire face à tout ça. Je suis pas assez forte pour prendre soin de nous deux, pour penser à nous deux. Je suis à peine douée pour prendre soin de moi, non enfaite même pour ça je suis pas douée. Je ne suis douée pour rien et là on m'impose trop de responsabilité d'un coup, je ne peux pas. Je ne sais pas faire. Je refuse, mais même ça on me l'interdit. Parce qu'il est là et que je dois tenir le coup pour lui, c'est ce qu'on me répète, ce qu'on attends de moi. Alors je n'ai pas le choix, plus le choix de rien parce qu'il m'a prit ma vie. Parce que tout le monde s'inquiète pour lui, pour ce bébé, mais qui s'inquiète pour moi ? J'ai peur, je suis terrifiée par ce qui m'attends et j'ai même plus la force d'exprimer ce que je ressens, parce que je ne ressens plus rien, plus que de la peur, de la douleur et de la haine envers moi même. Il y a la vie en moi et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi morte à l'intérieur. Je déteste ma vie mais surtout je me déteste et quand on approche l'appareil pour écouter le cœur du bébé je refuse. Je ne veux pas le voir, je ne veux pas l'entendre, je ne veux pas qu'il soit là. Je ne veux pas de lui.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Mar 7 Sep 2021 - 5:03

FLASHBACK #3 •Septembre 2011

▬ Alexandra Clarke, 21 ans enceinte de 32SA

J'essaye de mettre son tee-shirt, celui que j'ai pris chez lui en rangeant toutes mes affaires avant de quitter son appartement, avant de le fuir. Avant qu'il puisse découvrir la vérité. J'essaye de l'enfiler pour sentir sa présence, pour l'avoir près de moi mais je suis trop grosse pour le tee-shirt maintenant. Je suis énorme, mes seins sont énormes, mon ventre est énorme et le tee-shirt ne me vas pas, ne me vas plus désormais. Je le retire, je le tiens fermement, ma tête plonge dedans, je ne sens plus son odeur, plus rien. Je ne le sens plus, je n'arrive même plus à me souvenir de la sensation que je ressentais quand il me prenait dans ses bras. Je ne le sens plus, et pour cause, il n'est plus avec moi et il me manque, il me manque tellement. J'écoute ses messages encore, j'écoute sa voix, j'entends sa détresse, sa peine, et sa colère, je regarde nos photos et je pleure encore et encore parce que je donnerai tout pour retrouver ma vie avec lui. Ma vie d'avant. Sans grossesse, sans enfant, sans problème. Je ne le sens plus, mais je sens mon ventre qui bouge, je sens ce bébé qui s'agite et ça me rappelle pourquoi je suis là toute seule, pourquoi je l'ai éloigné de moi et de nous. Je me rappelle pourquoi je suis seule pour gérer tout ça, parce que s'il vient à l'apprendre, tout deviendra réel et je veux pouvoir oublier moi. Juste oublier la vérité, cette grossesse, cet enfant. Je veux pouvoir oublier que je suis cette fille là, prête à abandonner son propre bébé. Je veux pouvoir oublier qu'il a existé aussi, mais pour le moment, il bouge beaucoup trop pour que je puisse l'oublier et je dois faire face à la réalité qui fait mal ; je n'ai pas voulu tout ça mais j'y suis en plein dedans et je dois faire face. Entre déni et acceptation, entre réalité et rêve, entre ce bébé et mon couple. Je dois renoncer à moi, à mes envies, parce que mon corps et ma vie ne m'appartiennent plus, ils sont à lui parce que c'est la seule chose que je peux faire pour le moment. Et ça m'évite de sombrer totalement. Tout lui donner et m'oublier, oublier mes rêves, oublier que j'avais une vie avant lui, que j'étais heureuse avant lui parce que désormais être heureuse me semble impossible. Les larmes mouillent son tee-shirt, la dernière chose qu'il me reste de lui, son tee-shirt, notre photo sur mon fond d'écran que je n'arrive pas à changer et ce bébé. Le sien, et si je veux tout de Caleb, ça je ne le veux pas. Ça je ne peux pas.

Rachel me force à sortir, elle m'oblige à prendre l'air et c'est à la tombée de la nuit que j'accepte de sortir de la chambre que j'occupe depuis quelques semaines. Elle fait tout pour m'aider, pour que tout ceci soit le moins compliqué à vivre pour moi, elle est au petit soin, elle garde mon secret, elle ment pour moi et ce soir elle conduit et je ne dis rien. Je n'ai jamais été aussi peu bavarde, aussi silencieuse. Je ne pose pas de questions, je suis assisse dans sa voiture, la main par la fenêtre qui fait des vagues contre le vent. Je frisonne légèrement mais je ne referme pas la fenêtre malgré la température fraîche de cette nuit. Le regard perdu dans le vide, la musique qui couvre le silence entre nous. Je ne dis rien, je regarde le paysage et c'est quand je comprends ou elle est en train de nous emmener que je parle pour la première fois. Je refuse d'y aller et je lui dis et lui répète plusieurs fois mais pourtant elle ne m'écoute pas. Et elle ne s'arrête qu'une fois la mer visible devant nous, qu'une fois le bruit des vagues assez proche pour couvrir à son tour le silence qu'il y a entre nous. C'est l'un de mes endroits préférés en Australie, sur terre même, et elle le sait. Ils sont deux à le savoir. Rachel et Caleb. Rachel parce que je lui dis tout et Caleb parce que je vis tout avec lui. Vivais tout avec lui. Elle n'a pas le droit de me faire ça, elle n'a pas le droit de m'emmener sur cette plage, celle ou j'ai embrassé pour la première fois cet homme si parfait. Cette plage, c'est ici aussi que je lui ai dis je t'aime pour la première fois. Elle n'a pas le droit de m'emmener ici parce que je ne veux pas être là sans lui et elle le sait. Je ne veux pas regarder les vagues et nous revoir l'un contre l'autre au premier soir. Je ne veux pas m’asseoir sur le sable, sur cette plage et me souvenir de ces moments passés ici avec lui. Je ne veux pas m'allonger sur ce sable, regarder le ciel et ne pas avoir sa main qui vient attraper la mienne. Je ne peux pas être ici sans lui. « Je sais que c'est ici que tout a commencé pour vous, alors je veux être sûre que tu réalises que tu t'apprêtes à renoncer à lui et à votre histoire Alex. Je t'adore et je ferais tout ce que tu me demandes, tu le sais, mais tu fais une erreur et j'ai peur que tu la regrettes toute ta vie, alors tu vas venir avec moi sur cette plage et me dire que tu es prête à renoncer à l'homme de ta vie. » A cet instant, je la déteste Rachel et quand elle me force à sortir de sa voiture, je la déteste encore plus et pourtant je suis sur cette plage, les yeux perdus dans l'immensité de l'étendue d'eau devant moi, et je pleure, encore. Je pleure parce que c'est ici que je suis tombée amoureuse, et je sais que je l'aime et que je l'aimerais toujours, ici sur cette plage j'en ai conscience et pendant quelques minutes, j'oublie que je suis enceinte. J'oublie ma vie actuelle pour ne penser qu'aux souvenirs que j'ai avec lui. Ce premier baiser en sous-vêtements, hésitant, si léger d'abord puis plus passionnel, je ressens les émotions de ce premier baiser, je frisonne et je pleure encore un peu plus. Je repense à son anniversaire que l'on a fêté ici même sur cette plage tout les deux. A nos premières fois, à ce premier je t'aime que je lui ai dis, trois mots si banal pour certain mais qui étaient si fort pour moi, pour nous. Je l'aime. Je tombe à genoux sur le sable, c'est horrible d'être là pour moi. Rachel arrive à mes côtés et pendant de longues minutes je pleure parce que je réalise ici même que tout est fini et c'est douloureux.

Mais je l'aime tellement que je suis prête à renoncer à lui parce qu'il mérite mieux. Parce qu'il est parfait Caleb. Je suis tombée amoureuse de lui et si ça n'a rien d'étonnant parce qu'il est l'homme parfait, j'ai eu la chance qu'il tombe amoureux de moi. Pour une raison que j'ignore, il a cru que j'étais quelqu'un de bien, sauf que je n'ai jamais été cette fille et je crois que je ne veux pas qu'il l'apprenne, qu'il le découvre. Comme je ne veux pas qu'il apprenne pour ce bébé, parce qu'il va me détester s'il vient à l'apprendre, parce que je vais le décevoir, parce que je ne peux pas être la mère de ses enfants, parce que je ne mérite pas son amour, parce que je ne pourrais jamais lui donner ce dont il a besoin, parce que je suis moi et qu'il est lui et que si les contraires s'attirent, ils finissent pas se repousser à un moment donné. Parce que je suis en train de sombrer et que je ne veux pas l’entraîner avec moi dans ma chute. Parce que je suis cassée et que je ne veux pas le briser. Et parce qu'il y a ce garçon entre nous qui nous sépare définitivement. Et c'est déchirant pour moi de réaliser que j'ai toutes les raisons du monde de renoncer à lui, le seul homme que j'aime, le seul sur terre à qui j'ai dis un jour ces trois mots. « Je suis ici sur cette plage comme tu le voulais et puisque tu as dis que tu ferais tout ce que je te demande, et bien je te demande de me ramener et surtout de ne jamais parler de ça à Caleb. C'est mon choix que tu sois d'accord ou pas c'est comme ça. » Le regard noir que je lance à Rachel est clair, mon choix est fait et même ici, sur cette plage ou tout me fait penser à Caleb, je ne change pas d'avis, je ne craque pas parce que je me suis persuadée que c'était la solution à tout, la meilleure solution, la seule aussi. Il n'y a plus d'espoir, ni pour moi, ni pour nous et cette plage restera dans ma mémoire à jamais, comme les souvenirs de notre histoire, parce qu'il ne me reste plus que ça. L'amour que je ressens pour lui et nos souvenirs. Et bientôt, un bébé qui partage notre ADN mais qui n'aura jamais notre nom.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Mar 19 Oct 2021 - 8:39

FLASHBACK #4 • Octobre 2011

▬ Alexandra Clarke, 21 ans enceinte de 35SA

Il bouge encore. Il me réveille encore. Et dire que je dors déjà pas assez alors que j'ai littéralement arrêté de vivre pour passer mon temps dans ce lit. Mais quand enfin je trouve le sommeil, quand enfin je m'autorise à dormir en espérant me réveiller de ce mauvais rêve, il me réveille, il bouge et il me fait mal. Parce qu'il n'y a rien d'agréable. Du moins je refuse que la moindre chose liée à la grossesse soit agréable. J'ai envie de hurler, je veux lui demander d'arrêter, je veux pouvoir avoir des moments de répits, je veux dormir sans avoir à penser à lui. Mais c'est impossible, ce ventre imposant, les douleurs, et ses mouvements, même dormir ça semble m'être refusé. Alors, je parle à voix haute, je parle parce que j'ai réalisé que c'était la seule chose qui calmait son agitation. Je parle mais je n'arrive pas à lui parler à lui directement parce que je ne veux pas de lien avec cet enfant. Et pourtant je le sens en moi, alors le lien est là, et bien là. C'est une partie de moi qui grandit, une partie de Caleb qui est en moi et qui bouge de plus en plus. Je parle de tout, de rien. Surtout de rien d'ailleurs, parce que ma vie se résume à ça désormais. Un grand vide, une chambre, un lit et des rendez-vous médicaux. Je ne veux plus vivre d'émotions, j'en ai bien assez à gérer. Je me protège, je le protège aussi en quelque sorte et je mets ma vie en pause pour le laisser grandir en moi. Je parle encore, et on pourrait sans doute me prendre pour une folle parce que je me parle littéralement toute seule. Et puis une nuit ordinaire à première vue, une nouvelle nuit à être réveillée dans le noir à 3h du matin allongée sur le côté. Une nuit finalement pas comme les autres, c'est à lui que je parle, à lui que je m'adresse alors que je lui demande pardon. Pardon d'être si lâche. Pardon de ne pas l'avoir protégé. Pardon de l'avoir malmené. Pardon de ne pas réussir à l'aimer. Pardon de ne pas réussir à envisager ma vie avec lui. Je lui parle enfin lui expliquant ce que je m'apprête à faire. Ma décision est prise, je n'en veux pas, je ne peux pas m'en occuper et je lui parle, je lui explique en pleurant que je vais l'abandonner et ça fait mal mais je sais au fond de moi que c'est la seule chose à faire, pour lui, pour moi, pour nous tous. J'en suis persuadée, je m'en suis convaincue parce que je ne peux pas souffrir pour rien, tout ça doit avoir un sens quelque part, parce que sinon pourquoi je fais ça ? J'en sais rien et personne ne semble le comprendre et pourtant au fond de moi je ne peux rien envisager d'autres. Il n'y a pas d'autres issues, pas d'autres fins possibles. Alors je m'en convaincs, j'y crois et je me persuade que c'est la bonne décision, de toute façon c'est la mienne, c'est la seule, elle est prise et rien ni personne ne me fera changer d'avis. Pas même ce bébé qui bouge à nouveau, mais plus calmement, plus doucement, des petits coups qui viennent frapper ma main posée là sur mon ventre de façon inconsciente. Je le sens en moi, pour la première fois peut-être ce n'est pas douloureux, pas désagréable, et pourtant je pleure encore, en silence, je ne sais même plus pourquoi je pleure, mais ces derniers temps c'est la seule chose que je semble encore capable de faire. Pleurer encore et encore.

Encore un rendez-vous, encore une échographie ou l'on me force à entendre son cœur, à voir ce bébé qui bouge en moi. Encore un entretien avec du personnel médical pour m'aider à gérer ce qu'il va arriver. Pour m'aider à faire face à la suite, à envisager toutes les options pour moi. Mais ma décision est prise. Je ne veux pas de l'aide d'une assistante sociale, je ne veux pas de l'aide de bénévole d'une association pour maman isolée, je ne suis ni maman, ni isolée. Je ne veux personne avec moi, et si Rachel est à mes côtés c'est bien parce qu'elle sait toute la vérité parce qu'elle était là quand je l'ai appris sinon sans doute qu'elle aussi elle n'aurait rien su. Parfois je regrette qu'elle sache parce qu'elle est là avec son air triste, avec ses mots réconfortants et ses conseils dont je ne veux pas. Oui Caleb a le droit de savoir, oui Caleb mérite une explication sur les circonstances de mon départ, oui Caleb va mal et c'est de ma faute, oui je suis égoïste, oui je n'ai pas le droit de faire ça, oui je suis quelqu'un d'affreuse. Tout ces mots elle ne les dit pas, mais je les pense parce qu'ils sont vrais et pourtant je ne peux pas. Je ne peux pas me résoudre à faire face à Caleb, je ne peux pas lui expliquer les raisons de mon départ, je ne peux pas lui dire que j'attends son bébé, son fils parce que ce serait admettre que c'est aussi mon bébé, mon fils et je ne peux pas. C'est un bébé que je vais abandonner et c'est tout. J'ai mal, je suis si mal, et je n'ai pas la force de me tenir face à lui pour lui avouer tout ça. C'est trop, beaucoup trop. Je suis dépassée par ce qu'il m'arrive, et ça fait déjà quatre mois que je suis complètement dépassée, je coule, je me noie et je n'essaye même pas de nager parce que j'en ai pas la force, pas l'envie aussi sans doute. A quoi bon ? J'ai déjà tout perdu. « Tu vas faire quoi après ? » La voix de Rachel me rappelle que je suis toujours en vie, toujours là sur terre. J'ouvre les yeux, mais je ne la regarde pas. C'est une très bonne question qu'elle me pose. Qu'est-ce que je vais faire après ? Quatre mois que j'ai tourné le dos à tout le monde. Quatre mois que j'ai quitté l'homme que j'aime, que j'ai abandonné mon meilleur ami, quatre mois que je ne donne plus de signe de vie à personne. Mon portable sonne encore de temps en temps mais beaucoup moins qu'avant. Les gens m'oublient, les gens passent à autre chose, leur vie continue, elle reprends son cour alors que moi je suis toujours coincée avec ce bébé, avec ce ventre, avec ces douleurs et cette réalité. Je suis enceinte et je ne veux pas l'accepter. Je vais faire quoi après ? « J'en sais rien. » Et c'est vrai, je n'en sais strictement rien, comme si j'étais capable de réfléchir à l'après alors que je suis coincée dans un présent qui m'étouffe, qui me tue lentement, qui détruit celle que j'étais. Je n'en sais rien de ce qu'il y a après pour moi, je ne suis même pas sûre qu'il y ait un après pour moi. Tout ce que je sais c'est que plus rien ne sera comme avant, depuis le début je me dis que je veux l'abandonner et oublier, faire comme si tout ceci n'était jamais arrivé. Mais, je sais que ça ne fonctionne pas comme ça. Alors qu'est-ce que je vais faire après ? Je ne sais pas, mais je sais que ma vie ici est finie mais ça je ne peux pas lui dire. Je ne peux pas lui avouer que je vais la quitter elle aussi. Mais elle doit s'en douter non ? Je quitte tout le monde, c'est ce que je fais de mieux et après avoir quitté mes amis, mon chéri, je vais aussi quitter ma meilleure amie et ce bébé. « Je veux juste que tout ça se termine, je suis fatiguée, tellement fatiguée. » Je crois que je m'éteins peu à peu, épuisée par ces derniers mois de lutte contre moi même, fatiguée de me détester, fatiguée par trop d'émotions que je suis incapable de gérer. Je suis juste tellement fatiguée, mon regard qui croise le miroir, j'ai des cernes noires, des yeux rougies par les larmes et un visage qui n'a rien de rayonnant. Les nausées me reprennent, je sais que ce n'est pas les hormones, c'est juste moi, je me dégoûte au point de vomir. Je me dégoûte, voilà à quoi j'en suis réduis. J'ai honte de moi, honte de celle que je suis en train de devenir et je refuse que quelqu'un d'autre puisse me voir comme ça. Rachel me tient les cheveux, elle est là pour moi, la seule que j'ai accepté à mes côtés, et pas par choix mais parce qu'elle était là au moment ou j'ai appris la nouvelle. Elle était là et elle est restée là. Et ce soir là aussi elle est là, allongée à côté de moi silencieuse elle me serre la main alors que je me mets à pleurer à nouveau dans des sanglots silencieux. Je ferme les yeux et alors que je me calme, que mon corps se fait un peu plus léger, je l'entends qui me murmure quelques mots. « Ne m'abandonnes pas. » Et on sait toutes les deux que je vais le faire, elle le sait, je le sais, mais je n'ai pas la force de lui répondre. Je ne suis bonne qu'à ça. Fuir la vérité, fuir les gens qui me veulent du bien, fuir, abandonner, oublier. Mais la seule chose que je ne pourrais pas fuir c'est moi même et je vais devoir vivre avec ça.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Sam 23 Oct 2021 - 16:09

Mariage @Caleb Anderson & Alex

▬ Le repas de mariage ▬

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Dim 24 Oct 2021 - 1:19

Mariage @Caleb Anderson & Alex

▬ Les vœux d'Alex ▬

Je me tiens devant toi aujourd'hui, devant nos proches, devant ta famille et je te promets de t'aimer et de faire mon possible pour te rendre heureux pour le restant de tes jours. Ma vie est incomplète sans toi, je suis incomplète sans toi, tu es mon âme sœur Caleb Jonathan Anderson, tu es celui qui fait ressortir le meilleur en moi, celui qui me montre que la vie est belle. Les gens ont souvent pensé que nous étions trop différents toi et moi, et ils avaient raison, en quelque sorte, on est différent, mais on se complète parfaitement. Tu es ma meilleure moitié, et j'aime celle que je suis à tes côtés. Tu me rends heureuse, tu me rends meilleure, et tu me donnes la force de surmonter toutes les épreuves. Grâce à toi, je sais que tout iras bien parce que tu veilles sur moi, tu me protèges et surtout tu m'aimes comme jamais personne ne m'a aimé. Et moi je t'aime Caleb, je t'aime comme je n'ai jamais aimé dans ma vie.

C'est sur cette plage que notre histoire a vraiment débuté, et je n'oublierai jamais ce souvenir. On a tellement de beaux souvenirs ici et je suis émue d'ajouter notre mariage à cette liste, je ne pensais pas me marier un jour mais pourtant aujourd'hui, je suis sûre de moi. Sûre de nous parce que je sais que ce que nous avons est sincère, beau et précieux. J'ai la chance d'épouser l'homme de ma vie et je sais que c'est rare et je prends conscience de la chance que j'ai d'être à tes côtés aujourd'hui, d'avoir un homme comme toi pour partager ma vie. Tu es un homme généreux, tu es un homme honnête et droit. Tu es quelqu'un de bien, je te respecte et je t'aime tellement pour ce que tu es et ce que tu montres chaque jour. Tu es un père formidable, le meilleur, et je suis peut-être pas la plus objective à ce sujet mais quiconque te connais, saura que mes mots sont vrais. Je n'aurais pas pu réaliser tout ça sans toi à mes côtés, je n'aurais pas pu être la mère que je suis pour nos filles sans toi pour m'aider chaque jour. Tu as une force en toi que tu ne soupçonnes même pas mais que je vois chaque jour et je sais que tu feras toujours ton possible pour nous protéger, les filles et moi. Je suis fière que nos filles grandissent avec un père comme toi, avec un homme aussi droit et respectueux, aussi attentionné et doux. Tu es vraiment un père incroyable et tu es un fiancé tout aussi incroyable. Ton sourire rends mon quotidien plus doux, ton regard me fait craquer et ce que tu ne dis pas, je peux le lire dans tes yeux. Quand tu rentres chaque jour, je sens mon cœur s'accélérer parce que c'est l'effet que tu me fais. Tu as souvent dis que tu n'avais rien de l'homme idéal, mais tu es mon homme idéal chéri et j'aime tout de toi, tout en toi je donnerai tout pour que tu puisses te voir comme moi je te vois au moins une fois parce que tu verrais à quel point je suis amoureuse de toi, et à quel point tu ne me laisse pas indifférente.

« Si tu sautes, je saute pas vrai ? » J'ai compris les mots de Rose, j'ai compris leurs amours et les actes irréfléchis grâce à toi. L'amour m'a rendu plus forte, plus heureuse, plus épanouie et c'est toi qui a réussi à me convaincre que l'amour existait, et tu as réussi à me convaincre que ça peut durer toute une vie. Je t'aime chéri. Tu es le premier à qui j'ai dis ces mots. Et je te fais la promesse que tu seras le seul et l'unique à qui je prononcerais ces mots jusqu'à la fin de mes jours. Je te veux comme époux, je veux lier ma vie à la tienne, pour toujours et à jamais. Je te promets de t'aimer, de te chérir, de te soutenir et de t'honorer chaque jour que j'aurais la chance de passer à tes côtés parce qu'aujourd'hui je deviens ta femme et c'est avec beaucoup d'émotions que je te redis ces mots. Je t'aime, et je t'aimerais pour le reste de ma vie.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Mer 27 Oct 2021 - 21:20

Tim

lundi

Merci pour tout ce que tu as fais pour ce mariage. ≈ alexandra anderson - Page 3 1f618

J'espère que tu t'es amusé aussi, je passe te voir dans quelques jours. ≈ alexandra anderson - Page 3 1f618

hier

Tout vas bien Tim ?

C'est quoi ce silence, la dernière fois tu es parti à l'armée, alors pas de conneries Tim !

aujourd'hui

Réponds moi, il s'est passé quelque chose ?

Arrêtes ça Tim, c'est pas possible que tu m'évites, il s'est passé quelque chose ? Je m'inquiète réponds !!!!!

Sérieux Tim, tu nous fais quoi là ? Je suis passée chez toi, tu n'étais pas là. Je pars en lune de miel la semaine prochaine, alors REPONDS MOI avant !

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Ven 5 Nov 2021 - 11:13

FLASHBACK #5 • Novembre 2011

▬ Alexandra Clarke, 21 ans - 5 Novembre 2011

J'ai mal, j'ai tellement mal. Je ne peux penser à rien d'autres aux moments ou mon ventre se serre avec une régularité dangereuse. Parce que même si je ne veux pas de cette grossesse, de ce bébé, même si je ne veux rien de tout ça, ce qui m'attends je n'ai pas le choix. Si je veux tourner la page et oublier ces derniers mois de ma vie, l'oublier lui, je dois le faire sortir et je crois que ce moment est arrivé. Non je n'y crois pas, j'en suis sure. C'est soit ça, soit je suis en train de mourir parce qu'une telle douleur c'est pas normal. Et au lieu de me rendre à la maternité, je range mes affaires, je les jettes en vrac dans deux valises, je suis devenue la pro des départs du jour au lendemain. Faire mes valises en catastrophe c'est devenu un talent, et entre deux contractions je me baisse comme je le peux pour récupérer tout ce qui m'appartient ici, parce que je sais que je n'y remettrais plus les pieds. J'ai pris ma décision, je ne l'ai dis à personne. A si à Nathan, je lui ai tout expliqué à lui mais il ne comprends pas, il n'entends surement même pas mais il connait mes projets. Accoucher, le laisser, les laisser, partir, tout oublier, tout effacer, tout recommencer. Loin de Brisbane, loin de cette ville ou j'ai été si heureuse mais ou je sais que je ne pourrais plus l'être. Pas sans Caleb, pas avec la pensée que ce bébé est quelque part tout seul. Brisbane c'est fini pour moi et quand je reçois l'appel hebdomadaire de Rachel, ça me détruit encore un peu, et je me déteste de lui faire ça à elle aussi. Mais je n'ai pas le choix, ici j'étouffe, ici je meurs, avec lui je meurs, sans lui je meurs, dans tout les cas je suis foutue. Les dernières affaires balancées dans la valise que je ferme avec difficulté, le taxi arrive, le chauffeur panique à l'idée que j'accouche dans son taxi, et je m'énerve après lui, je sors un paquet de billets pour le calmer et le motiver et c'est fou comme d'un coup l'argent l'a fait taire et que ma condition semblait bien moins inquiétante pour lui. Si seulement je pouvais payer aussi pour revenir en arrière. C'est trop tard, tout est trop tard et je m'apprête à faire un choix définitif, prendre une direction dont je ne pourrais pas revenir. J'ai mal, depuis longtemps, trop longtemps et quand j'arrive à la maternité en fin de matinée, je ne veux pas de la compassion du personnel soignant, je réponds à leurs questions par un simple oui ou non et je me ferme. Je ne veux pas qu'on s'occupe de moi, je ne veux pas de leur sourire, de leur gentillesse, je ne veux pas des examens non plus parce que tout fait mal, tout me semble agressif, je ne veux pas savoir à combien je suis dilatée, je ne veux pas savoir si je vais bien, je ne vais pas bien mais c'est pas grave, je n'irais plus jamais bien de toute façon et c'est tout ce que je mérite. La seule chose que j'accepte c'est qu'ils s'assurent que lui aille bien parce que même si moi je ne veux pas de cet enfant, je ne veux pas qu'il lui arrive du mal, je ne le supporterai pas d'être la cause de ses souffrances.

Les minutes passent, les heures passent je n'en sais trop rien, j'ai oublié la réalité, je suis là prête à donner naissance à un bébé, c'est trop, beaucoup trop. J'ai de plus en plus mal, et pourtant quand on me propose la péridurale, je refuse catégoriquement. J'ai mal, j'ai atrocement mal, mais je veux souffrir. La douleur est horrible mais je sais que je la mérite c'est ma punition, ma sentence pour ce que je leur fais, pour ce que je m'apprête à faire. Je vais abandonner mon bébé, je vais abandonner ma vie, tout ceux qui m'ont rendu heureuse un jour et à coté de ça, la douleur physique me semble finalement concrète et je peux savoir pourquoi je souffre. C'est la seule chose logique depuis des mois, la douleur physique d'un accouchement que je vais faire seule, parce que j'ai repoussé tout le monde, éloigné tout le monde, abandonné tout le monde et le prochain c'est ce bébé. Il doit le sentir, il doit le savoir parce qu'il s'accroche, parce qu'il ne descends pas, parce que tout est trop long, trop douloureux, trop épuisant. Trop éreintant et je n'en peux plus. Je n'ai plus de force, plus rien à donner, et pourtant je lui donne ce qu'il me reste à chaque contraction, à chaque poussée, je lui donne tout ce que j'ai, tout ce que je ne lui ai pas donné jusqu'à présent je lui donne dans ce moment pour le mettre au monde et qu'il soit en bonne santé. Je voudrais hurler qu'on abrège mes souffrances, qu'on me laisse tranquille, que ce cauchemars prenne fin, mais je ne dis rien du moins pas avec des phrases ou des mots. On me parle, on m'encourage, on me soutien mais je n'écoute pas, il n'y a rien que je ne veux retenir de ce jour, je ne veux pas la voix d'inconnu dans ma tête, il devrait être là et je le sais mais je lui refuse ce moment alors je ne mérite aucun encouragement, je ne mérite pas qu'on m'aide, qu'on me soutienne. Je veux le faire toute seule et bien j'assume. Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie et je n'ai jamais été aussi épuisée. La douleur, la fatigue, les tensions accumulées durant ces quatre derniers mois, j'ai l'impression d'être arrivée au bout de ce que je pouvais supporter et durant un instant je décroche, je m'éloigne, je m'évade, je meurs peut-être ? Ah non, même ça on ne me l'autorise pas. Et pendant un instant l'idée de les laisser semblait presque attirante. Mais une énième contraction me rappelle que je n'ai pas le droit d'être si lâche, pas maintenant, de toute ma vie c'est le seul moment ou je n'ai pas le droit d'abandonner. Je le sens descendre, je le sens s’engouffrer, se frayer un chemin. Je sens sa tête, je sens ses épaules, on me demande de ne plus pousser mais ça fait mal, ça fait atrocement mal et je veux que ça se termine. Je sens tout et c'est horriblement douloureux mais je vais au bout de cet accouchement. Le début de sa vie, la fin de la mienne. Ses pleurs, les miens. La délivrance mais pour qui ? Pas pour moi en tout cas. Je pleure encore et encore, je refuse de le regarder, je refuse de le toucher, je refuse qu'on le pose sur moi, je refuse de le rendre réel. Je tourne la tête, je ferme les yeux, emmenez le loin de moi, partez avec lui, protégez le de moi. Il est vivant, il est réel, j'entends ses pleurs alors je sais qu'il l'est. La douleur l'est aussi mais je vais oublier l'accouchement, je vais oublier la douleur, je vais oublier ce moment mais j'ai peur de ne pas réussir à l'oublier si je le vois. Alors je maintiens les yeux clos et enfin je peux me laisser sombrer un peu, je ne veux plus qu'on me touche, je ne veux plus qu'on me regarde, je ne veux plus jamais qu'on me parle d'un enfant, d'une grossesse ou même de ma vie à Brisbane. Je veux oublier, tout oublier, pour ne pas me détester. Repartir à zéro, tout recommencer. Je n'étais personne quand je suis arrivée à Brisbane, je ne savais pas qui j'étais, je ne savais pas aimer, je ne valais rien et puis je les ai rencontré. Tim, Rachel, Matthias et Caleb. Ils sont entrés dans ma vie l'un après l'autre. Ils ont changé ma vie, ils m'ont apprit à vivre, à découvrir qui j'étais. Ils m'ont aimé, ils m'ont donné la confiance nécessaire pour que je puisse aimer en retour. Ils m'ont tout donné et moi je les abandonne tous. Tim, mon premier ami ici, mon premier ami tout court. Rachel, ma confidente, ma sœur de cœur, ma protectrice, la gardienne de tout mes secrets. Matthias, ma famille, le seul qui semble digne dans cette famille de tarée. Et Caleb. L'homme de ma vie. Mon âme-sœur, celui qui m'a fait croire en l'amour, lui le romantique qui m'a convaincu de croire que les histoires d'amours existaient, qu'un amour aussi intense que Jack et Rose ça pouvait être réel. J'aurais aimé que ça ne finisse jamais, mais au moins mon Jack est vivant quelque part et il n'aura pas à se sacrifier pour moi. Il sera heureux, il sera amoureux, il sera sans doute père aussi un jour. Pas avec moi, pas grâce à moi. Caleb, le seul que j'ai aimé, le seul que j'aimerai. Chacun d'eux à marquer ma vie, chacun d'eux à contribué à faire de moi quelqu'un de mieux que celle que j'étais avant de les rencontrer. Et à chacun d'eux, j'ai dis un jour que je ne les méritais pas, et bien aujourd'hui je vais leur prouver que j'avais raison. Je ne méritais ni leur amour, ni leur confiance, ni leur bienveillance. Je suis égoïste, lâche et faible. Je suis une déception dans leur vie, une déception qu'ils oublieront bien vite mais moi je n'oublierai aucun d'eux, ce sera ma punition. Apprendre à vivre sans eux, apprendre à vivre seule, avec pour seule compagnie la culpabilité et la honte. C'est tout ce que je mérite. Je suis seule et j'espère juste que Nathan ne sera jamais seul après ce jour.

Heure de naissance : 4h36 PM
Poids : 2.984
Taille : 48 cm
Mère : Alexandra Mary Clarke née le 15 Janvier 1990 à Londres
Père : Inconnu

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Ven 12 Nov 2021 - 15:52

ONE-SHOOT #7

▬ Novembre 2021

3h31. J'ouvre les yeux, perdue. Je mets quelques secondes avant de réaliser que je suis dans mon lit, que ce cauchemars n'est pas réel. Je suis dans mon lit, dans ma maison, au côté de mon mari et tout va bien, ma vie est parfaite et je vis un rêve éveillée. Pourtant j'ai cette boule au ventre, cette sensation d'oppression et si je n'arrive plus à me souvenir en détail de ce cauchemar qui vient de me réveiller, je me sens pas bien pour autant. Du bout des doigts je caresse le bras de Caleb sans pour autant le réveiller, j'ai juste besoin de m'assurer de sa présence, de m'assurer qu'il est là parce qu'il est le seul sans qui je ne peux pas imaginer vivre, j'ai besoin de lui et plus que jamais j'ai besoin de savoir qu'il est là et que je ne serai jamais seule. Mais il est là, calme, endormi dans notre lit et je me concentre sur ça pour oublier les dernières minutes.

3h47. Les yeux ouverts, la respiration calme de Caleb qui m'indique qu'il dort profondément, j'essaye de me rendormir moi aussi mais rien à faire. Je ne dors pas, ou du moins je ne dors plus et la chambre plongée dans le noir, je me perds dans mes pensées, mes trop nombreuses pensées et je voudrais me blottir dans les bras de mon mari, mais je ne veux pas le réveiller, il est rentré tard et il a besoin de dormir. Alors, je reste seule avec mes pensées dans l'obscurité et le silence de notre chambre.

4h12. Je soupire en constatant que je n'arrive pas à me rendormir malgré la fatigue que je ressens. Je me lève, je quitte la chaleur et le confort de notre lit avec énormément de douceur pour ne pas réveiller le beau goss qui partage mon lit depuis plus de deux ans et je sors de notre chambre direction le salon ou je retrouve Nala qui vient se frotter à mes jambes en miaulant. Dobby lève la tête sûrement surprit de me voir mais il se recouche presque immédiatement. Je mets un fond de musique pour éviter de me retrouver seule face au silence.

4h23. Un premier café et je sais déjà que je risque d'en boire encore beaucoup d'autres aujourd'hui parce que je sais que ma nuit est d'or et déjà finie. Il n'est même pas cinq heures, mes filles dorment mais je me sais incapable de dormir et ça me frustre et m'énerve parce que je sais que je vais être fatiguée toute la journée et que rien ne m'empêche de dormir. Rien sauf mes pensées que je n'arrive pas à faire taire. Je sors sur la terrasse, et je m'allume une cigarette en attendant que mon café refroidisse et je commence à regarder quelques lieux touristiques à visiter en Europe en espérant me changer les idées.

4h49. Assisse dans le canapé avec mon café froid que je n'ai pas fini, en plus de la musique voilà que j'allume la télé juste pour tenter d'occuper mon esprit, pour m'empêcher de réfléchir, je ne veux pas penser à ce qui me tracasse, à ce qui me maintient éveillée, je ne veux pas avoir à faire face à ce qui me préoccupe. Le déni c'est bien non ? Je secoue la tête, je sais que ce n'est pas la réponse à adapter face aux problèmes, mais que faire quand rien ne peut vraiment apporter de réponses aux questions qui me tracassent ? Mes yeux dérivent sur le tiroir du bureau, celui dans lequel je range mon bordel et me voilà mon cahier à la main et un crayon, je ne sais pas vraiment si j'ai envie de lui écrire à nouveau, mais pourtant après quelques minutes, assisse par terre dans mon salon, me voilà à noircir des pages de mon cahier alors qu'il n'est même pas 5h du matin.

Rachel.

Je déteste définitivement ce mois de Novembre, j'ai l'impression que les mauvaises nouvelles aiment arriver à ce moment de l'année ... Il est parti. Lui aussi. Faut croire que finalement j'avais tord sur vous. Que ce soit toi ou Tim. Je vous ai blessé, mais vous avez trouvé le moyen de vous venger et de me faire payer ma trahison. Je voudrais pouvoir t'en parler, je voudrais pouvoir me confier à toi mais je ne sais même plus si je peux le faire. Dans les faits tu es morte donc je pourrais continuer à te parler parce que finalement je ne te parle pas vraiment, j'écris sur ce cahier qui ne sera jamais lu par personne, ni par toi, ni par une tierce personne. Ce n'est que moi face à mes pensées, sauf que c'était à toi que je partageais mes pensées à l'origine. Mais tu m'as trahis toi aussi. Je ne pensais pas que tu aurais pu un jour me blesser, me trahir comme tu l'as fais, mais tu l'as fais et après toi, c'est au tour de Tim de me trahir. Lui aussi je ne pensais pas qu'un jour il pourrait m'abandonner, faut croire que je me suis trompée encore une fois. Il m'a menti pendant des mois, lui que je ne pensais pas être capable de mentir, il m'a menti à plusieurs reprises, et il a disparu comme ça, lui aussi, sans explication. Je ne sais pas si je suis en colère, triste, inquiète, déçue, j'en sais rien parce que je refuse d'y penser. A quoi bon ? Il est parti non ? C'est fait, il est parti. Il m'a abandonné, il a choisi de partir sans me donner d'explications, sans me prévenir même et je n'aurais jamais pensé ça de lui. Il était mon meilleur ami, comme tu étais ma meilleure amie. Il était comme mon frère, tu étais comme ma sœur. Mes deux plus proches amis, tu as couché avec l'homme que j'aimais et il m'a menti et m'a abandonné, et si je mérite sans doute que ça se termine comme ça, parce que je n'ai pas été une amie parfaite loin de là même, je ne veux pas que ça impacte ma vie actuelle. Je viens de me marier avec l'homme de ma vie, j'ai deux filles magnifiques, et j'ai enfin l'impression que tout va bien dans ma vie, que je trouve un équilibre et que je suis heureuse, alors je ne laisserais pas cet abandon me faire vaciller à nouveau. Pas cette fois. Il a choisi de partir sans me prévenir, sans rien me dire, en me laissant derrière lui et quelque soit ses raisons je ne les saurais pas, je n'ai aucun moyen pour le savoir puisqu'il a décidé de me rayer de sa vie en ne répondant même plus à mes messages ou à mes appels. C'est presque ironique tu trouves pas ? Certains diraient que c'est mérité, qu'il ne fait que me montrer ce qu'il a vécu à cause de moi y'a dix ans. Et ce n'est pas faux. C'est un retour de karma assez violent dix ans plus tard et je ne peux pas me plaindre de son attitude finalement. J'ai fais pareil. J'ai fais ça avec tout le monde, toi y comprit. Alors sans doute que c'est bien fait pour moi finalement. Mais c'est son choix, il est parti, il a tourné la page, il m'a sorti de sa vie et je ne veux pas me rendre malade pour quelqu'un qui ne veut plus de moi dans sa vie. J'aurais beaucoup trop de questions à lui poser, pour comprendre son attitude mais à quoi bon les laisser s'exprimer puisqu'elles ne trouveront rien d'autres qu'un long silence. Des questions sans réponses j'en ai déjà beaucoup trop. Ma mère est partie elle aussi sans un mot, sans explication du jour au lendemain alors faut croire que c'est récurrent dans ma vie. Les départs, que ce soit les miens ou ceux de mes proches. J'espère juste qu'il n'a pas fait comme ma mère parce qu'il a des enfants, parce qu'il a une vie et je pensais en faire partie. Visiblement non. Pourquoi tout doit toujours être compliquée Rachel ? J'y pense mais c'est dingue que tu sois encore la première à qui je pense quand je dois me confier à quelqu'un, tu es morte, tu m'as trahis et tu restes celle à qui j'ai besoin de parler, il faudrait que je tourne la page, que je t'oublie, que j'arrête de me tourner vers toi à chaque évènements dans ma vie mais je n'y arrive pas, pourtant je t'en veux encore Rachel, je t'en veux encore beaucoup. Et j'en veux à Tim, et j'en veux à ma mère, je vous en veux à tous de m'avoir abandonner, de me laisser, de me trahir et à cause de vous j'ai peur de m'attacher à d'autres personnes, c'est sans doute pour ça que tu es toujours celle à qui je parle quand j'ai besoin de me confier parce que j'ai peur de laisser cette place à quelqu'un d'autre. Ca n'a été simple pour moi de donner ma confiance, de le faire sincèrement et entièrement mais regarde le résultat. Comment je peux faire confiance alors que deux des personnes les plus importantes pour moi m'ont trahis ? C'est toi qui répétais tout le temps que tout le monde part un jour, et je déteste cette phrase, je te jure je la déteste et j'ai peur que Caleb finisse lui aussi par partir un jour. Toi, Tim, ma mère, tout le monde m'abandonne, je le mérite sans doute. Et à cause de vous, j'en viens à avoir peur que mon mari me quitte lui aussi, et je ne devrais pas avoir à penser ça alors qu'on revient de voyage de noce. Vous étiez trois, mes trois piliers et désormais il ne reste plus que Caleb, heureusement qu'il est là parce qu'il me permet de m'évader, d'être heureuse, de l'être vraiment malgré tout, mais s'il venait à me quitter lui aussi qu'est-ce que je deviendrais ? Je serais encore là à t'écrire, à écrire à une morte en me demandant pourquoi mon mari m'a quitté, ou est mon meilleur ami et pourquoi ma mère s'est suicidée ? Je peux pas continuer à faire ça non ? Je ne sais pas ou il est, mais il n'est plus là c'est tout ce que je sais. Comme toi tu n'es plus là. Comme ma mère n'est plus là. Vous n'êtes plus là et je ne veux plus que ma vie soit définie par le manque, par les absences. J'en ai marre de penser à ceux qui ne sont pas ou plus là. Pendant des années, j'ai vécu ma vie en ne pensant qu'aux personnes absentes, qu'à tout ceux que j'avais repoussé et qui n'était plus dans ma vie. J'ai passé des années à penser à ce que je n'avais pas, à Caleb, à toi, à Tim, et à Nathan. Et ces absences m'ont détruites et je ne veux plus ça. Quand ma mère s'est suicidée, j'ai pensé que c'était ma faute, que je ne lui suffisais pas, que je ne comptais pas assez pour elle. Que je ne compterais jamais assez pour quelqu'un. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait fait ça, mais ça m'a apprit une leçon. Je ne suis pas responsable des gestes des autres, et les absents ont toujours tord non ? Tim est parti c'est la réalité et je dois faire avec, j'ai pas envie de continuer à croire qu'il va revenir, ou à vivre dans le déni de son départ, je dois faire face et je dois avancer parce qu'il ne fait plus partie de ma vie, mais j'ai un mari que j'aime plus que tout, j'ai deux magnifiques filles qui comptent sur moi et qui ont besoin que je sois forte alors je vais faire face, tenir le coup et aller de l'avant parce que j'ai une belle vie et je l'ai promis à mon mari, je ne laisserais rien venir ternir notre bonheur. Parce que je suis heureuse grâce à lui, je suis heureuse et sur un nuage quand je suis à ses côtés et c'est à ça que je dois penser désormais. Je ne suis pas seule, j'ai l'homme de ma vie à mes côtés et je vais me concentrer sur lui parce qu'il est tout ce dont j'ai besoin finalement.

5h52 : Je relève la tête, je réalise que je viens de passer un long moment à écrire mes pensées sur un cahier. Je ne vais pas me relire, je sais que ça n'a sans doute pas de sens, que c'est aussi brouillon que mes pensées, que tout se mélange mais je sais aussi que j'en ai besoin. L'écriture, c'est à elle que j'écris mais finalement c'est surtout pour moi que je le fais. Je regarde le premier mot, Rachel. Je déchire les pages que j'ai noirci. A quoi bon les garder ? Personne ne les liras, ni Rachel, ni Tim puisque pour des raisons différentes ils ne sont plus là à mes côtés. Ils ne sont plus là et je ne veux pas laisser leurs absences prendre plus d'importance dans ma vie. Je ne veux pas laisser les choix des autres venir ternir mon bonheur actuel. Je ne veux pas que ça impacte ma vie de couple ou ma vie de famille. Et c'est pourtant ce que ça fait, puisque je suis réveillée cette nuit, et que je leur écris, à elle, à lui, à personne, au lieu d'être de dormir dans les bras de mon mari. Les feuilles se transforment en boulette de papier que je laisse trainer à côté de ma tasse de café vide. Et je prends mon cahier à nouveau pour écrire à la seule personne qui pourra vraiment me lire et qui finalement compte plus que tout ceux qui sont absents.

« Hey bébé. J'espère que tu verras ce mot, à côté de la cafetière normalement ça ne devrait pas rater, c'était là qu'on avait l'habitude de les poser à l'époque alors je me dis que tu devrais pas être étonné. Je suis partie courir un peu, j'ai emmené Dobby avec moi pour me protéger, tu sais comme ton chien peut-être menaçant ;) Attends moi pour le petit dej, je fais un détour par une boulangerie française et je ramène les croissants. Je devrais être rentrée vers 7h30. Je t'aime. Ta femme. »

6h24 : C'est avec Dobby que je pars courir un peu pour me vider la tête et évacuer toutes ses pensées et espérer pouvoir retrouver ma famille avec l'esprit plus léger. J'ai pas essayé de faire l'autruche avec mes sentiments, j'ai écris comme me l'a conseillé ma psy, j'ai laissé mes pensées s'exprimer, et désormais je vais évacuer tout ça en courant, je fais tout pour prendre ma vie en main et ne pas laisser cet abandon venir m'atteindre. Je fais tout pour faire face et avancer, parce qu'il m'a laissé, mon meilleur ami est parti mais j'ai encore tellement de belles choses dans ma vie que c'est pour eux que je fais tout ça, que j'accepte mes sentiments, que j'y fais face pour aller de l'avant et être là pour eux. Pour mon mari, pour mes filles, pour ma famille, parce que si Tim a décidé de ne plus faire partie de ma famille, tant pis, c'est son choix, mais ma vie est belle, ma vie me rends heureuse et c'est à ça que je pense en courant et en profitant de l'air encore respirable de Brisbane au petit matin.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

ITINERAIRE DU VOYAGE EN FAMILLE
@Caleb Anderson & Alex

▬ 28/12/21 au 28/01/22 ▬

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Sam 22 Jan 2022 - 0:43

“18 Janvier 2022 - Rome - Incinta, Pregnant.”

≈ alexandra anderson - Page 3 921046f316dde640e2c2ea05ae24afcb

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Répertoire sujet ▬ CALEX

Oh, I never knew you were the someone waiting for me 'Cause we were just kids when we fell in love not knowing what it was I will not give you up this time. But darling, just kiss me slow, your heart is all I own And in your eyes, you're holding mine.

371 posts - 1/05/19 au 28/04/2020 (Calex 1 – Calex 19)

→ Soit approximativement entre 185 et 186 posts de Calex par personne.
→ Une moyenne de 0,5 posts Calex par personne et par jour.
→ 17 sujets clôturés en 12 mois.
→ 371 posts de Calex en un an
→ Quelques hides. Beaucoup de drama (feel ++) et quand même des beaux moments pour eux.
→ Un an d'aventure Calex ! Un an de Calebchou !

803 posts - 1/05/19 au 28/04/2021 (Calex 1 – Calex 38)

→ Soit approximativement entre 401 et 402 posts de Calex par personne.
→ Une moyenne de 0,55 posts Calex par personne et par jour.
→ 35 sujets clôturés en 24 mois.
→ 803 posts de Calex en deux ans
→ Un peu plus de hides. Un peu de drama, mais surtout Lucy et Lena, des fiançailles.
→ Deux ans d'aventures Calex ! Deux ans de Calebchou !

1277 posts - 1/05/19 au 1/05/2022 (Calex 1 – Calex 59)

→ Soit approximativement entre 638 et 639 posts de Calex par personne.
→ Une moyenne de 0,58 posts Calex par personne et par jour.
→ 56 sujets clôturés en 3 ans.
→ 474 posts de Calex cette année (1/05/21 au 1/05/22)
→ Un an de Lucy et Lena. Le mariage Calex, le retour de Nathan ! Du drame et beaucoup de cute !
→ Trois ans d'aventures Calex ! Trois ans de Calebchou !

Le Calex sur le forum

UB par loonywaltz

3ème au classement du plus beau couple à la cérémonie des awards (édition #5)
Elu plus beau couple à la cérémonie des awards (édition #6)

Elu plus beau couple à la cérémonie des awards (édition #7)
Elus 1er et 2ème au "parent dévoué" à la cérémonie des awards (édition #7)

@made by ice and fire.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

Nathan

Je ne sais pas si tu liras cette lettre ou pas, je sais que tu as lu la première lettre que je t'ai écrite mais aujourd'hui tout est différent. Tu as rencontré Caleb, et si tu savais comme c'était important pour lui de pouvoir te rencontrer et te parler, je suis heureuse pour vous deux. Il m'a dit que tu avais apprécié les livres, mais surtout les gâteaux, ça lui a vraiment fait plaisir. Il m'a parlé un peu de toi, de ce que tu aimes, j'aurais sans doute beaucoup de questions à te poser aussi mais je me contente de ce que Caleb peut me dire sur toi et je suis heureuse de voir que vous semblez bien vous entendre tout les deux.

Je sais que tu ne veux pas me rencontrer et je ne souhaite pas que tu te sentes obligé ou contraint de le faire. Je n'écris pas cette lettre pour te faire changer d'avis, ou pour te mettre la pression, je respecte tes envies et je comprends que tu ne veuilles pas me voir mais si un jour tu ressens le besoin d'avoir des réponses, je serai là pour tenter de répondre à toutes tes questions.

Tu sais comment me contacter si tu en as besoin. En attendant, je suis heureuse de savoir que tu te remets bien et que tu vas bientôt sortir de l’hôpital, j'espère que tu pourras être heureux ou que tu sois et quoique tu décides de faire pour la suite. J'espère que tu pourras vivre comme un garçon de ton âge et que tu trouveras le bonheur que tu mérites.

Prends soin de toi.

Alexandra

ONE-SHOOT #8

▬ Juillet 2022

Le voilà le moment que je redoutais. La discussion que j'appréhende depuis que Nathan est revenu dans nos vies. La discussion face à celui dont j'ai gâché la vie à sa naissance en l'abandonnant, en lui donnant aucune chance. Je sais mes erreurs, je sais mes fautes, je sais que j'ai échoué dans mon rôle mais aujourd'hui je dois assumer face à lui et c'est loin d'être une situation agréable, mais je pense à lui et pour lui la situation dure depuis plus de dix ans. Je ne peux plus faire semblant, pas après les mots qu'il a eu à mon égard la veille. Pas après son fameux « je te déteste, tu m'as gâché la vie ». Je dois avoir cette discussion avec lui, il ne veut plus que je fasse comme s'il ne s'était rien passé, il n'a pas osé me le dire mais il l'a dit à Caleb et je dois assumer désormais mes responsabilités, mes échecs et lui demander pardon pour le mal que je lui ai fais. Je ne me sens pas très bien à l'idée de faire face à Nathan. Je ne me sens pas sereine et je suis même plutôt bien stressée, et la nuit un peu compliquée que j'ai passé couplée à la longue journée à me faire et refaire cette discussion en tête, je n'aborde pas ce moment avec la plus grande sérénité possible. Mais, je dois le faire. Et c'est ce que je fais. Je l'ai dis à Caleb, je lui ai dis que je le ferai et je ne compte pas le décevoir lui aussi. Pas alors que je sais que je vais décevoir Nathan ce soir, mais c'est inévitable, on doit passer par ce genre de moment pour espérer pouvoir avoir un futur à défaut de ne pas avoir eu de passé à cause de mes choix. Je les attends, je joue avec mes filles, je m'occupe les mains et l'esprit, je me nourris de la joie et de l'énergie de Lena, je fais le plein d'amour et d'affection avec Lucy et quand Nathan et Caleb passent la porte de chez nous, je sais que le moment est venu. Je le sais alors que je sens mon cœur se mettre à battre plus fort, que je ne réponds pas alors que Lena m'appelle et me tends un jouet, c'est vers la porte que je regarde. Ils ont l'air heureux, ils portent un grand carton à deux et je devine qu'ils ont trouvé le lit de Nathan, ou un bureau, ou en tout cas que Nathan a pu trouver quelque chose pour sa chambre. Ils rient et je sais que j'ai bien fais de les laisser tout les deux, ils en ont besoin, ils en ont le droit aussi. De pouvoir profiter de moments entre père et fils, des moments dont je les ai privé tout les deux, et ce n'est que plusieurs minutes plus tard je m'adresse à Nathan. Que je trouve le courage de lui parler au risque qu'il se montre dur avec moi à nouveau. « Nathan, tu peux t'asseoir s'il te plaît, j'aimerais te parler de ce que tu m'as dis hier, j'ai réalisé que j'aurais du le faire il y a longtemps. » Caleb m'a aidé à le faire, à comprendre que sans discussion je ne pourrais jamais espérer créer un lien avec lui. Je ne suis pas sereine, mais Nathan ne semble pas l'être non plus. Son sourire a disparu, il cherche Caleb du regard et c'est à ce moment que j'ajoute une précision qui risque de ne pas lui plaire. « Je voudrais qu'on parle tout les deux, si tu es d'accord. » Moi aussi je voudrais que Caleb soit là, moi aussi je sais qu'il m'aiderait à être plus sereine, mais moi aussi je sais que je pourrais me reposer sur lui, un peu trop. Ce n'est pas à lui d'avoir à expliquer un choix qu'il n'a toujours pas comprit et qu'il a subit. Je sais qu'il aurait voulu être là, et qu'il aurait été là si je lui avais demandé, mais je dois le faire seule. Enfin avec Nathan. Mais, c'est une discussion que nous devons avoir tout les deux, sans que ni l'un, ni l'autre ne cherchons à nous reposer sur Caleb. Nathan ne dit rien, ou du moins pas grand chose, il n'est clairement pas plus à l'aise que moi, il est fermé, et je sais que ce n'est pas lui qui va m'aider à trouver la meilleure façon d'aborder les choses, alors à défaut de savoir s'il y a une bonne manière d'aborder les choses, je décide de me lancer. « Je sais que tu m'en veux, et je le comprends, tu as le droit d'être en colère contre moi, mais je pense que je te dois des explications et des réponses. Tu n'es pas obligé de parler, je sais que tu as des questions mais que tu n'oses pas m'en parler, je vais essayer d'y répondre quand même. Si tu as des questions, ou s'il y a des choses que tu comprends pas, tu peux m'arrêter. » C'est moi l'adulte, c'est à moi d'avoir le courage de parler de ce dont ni lui, ni moi n'avons réussi à parler avant hier. « Je suis désolée pour ce que tu as du vivre à cause de moi. Je suis vraiment désolée, et rien de ce que je ne pourrais te dire ne pourra t'aider à me pardonner. Mais, je sais que j'ai commis une erreur Nathan, j'ai conscience que j'ai gâché ta vie aussi, et tu as le droit de m'en vouloir. J'aimerai pouvoir t'expliquer mon choix, te donner une bonne raison mais aucune ne sera suffisante pour justifier le mal que je t'ai fais. » Expliquer mon geste, expliquer mon choix, un choix que je ne suis même pas certaine d'avoir comprise moi-même. J'étais sur de moi à l'époque, j'étais persuadée que je n'avais qu'un seul choix et c'était celui là. Je voulais le meilleur pour lui et ce n'était clairement pas moi. Je ne voulais pas être mère mais je voulais qu'il en ait une. Je ne pouvais pas l'aimer mais je voulais qu'il soit aimé. Je ne voulais pas qu'on sache que j'étais capable d'abandonner un enfant, je ne voulais pas qu'on tente de me faire changer d'avis, je ne voulais pas qu'on me dise que j'étais capable d'aimer un enfant, capable d'élever un enfant, capable de prendre soin d'un autre que moi. Je n'étais rien de tout ça, je n'étais pas une mère et je n'étais pas sa mère et si aujourd'hui je veux prétendre à avoir ce rôle, officieusement du moins, je dois accepter de me montrer faible, je dois accepter sa colère, sa haine même, je dois accepter son jugement et je dois accepter d'être honnête avec lui. Il le mérite, plus que quiconque il mérite que je m'ouvre à lui et que je lui partage mon histoire parce que c'est aussi la sienne.

Il est relativement silencieux Nathan, c'est moi qui parle, moi qui tente de répondre à des questions qu'il n'a pas osé me poser mais qu'il doit se poser depuis quelques années désormais. Pourquoi il est seul ? Pourquoi il n'a pas de parents ? Pourquoi personne ne l'aime ? Pourquoi personne ne s'inquiète pour lui ? Pourquoi il n'a personne pour le rassurer quand il a peur? Il a 10 ans, bientôt 11, mais il est plus mature que les jeunes de son âge, peut-être trop même pour son propre bien mais c'est la vie qui l'a forcé à grandir trop vite. Envolé son innocence. L'abandon, le foyer, les familles d’accueil, la maladie, l’hôpital, sa jeunesse et son innocence se sont perdues quelques part durant ces dix dernières années chaotiques. Je suis responsable des épreuves qu'il a du vivre et aujourd'hui, je dois expliquer à un petit garçon de dix ans les raisons pour lesquelles je n'ai pas voulu être sa mère. Je ne sais pas depuis combien de temps je parle. Depuis combien de temps j'essaye de trouver les mots simples pour lui expliquer les choses, depuis combien de temps je lui raconte ce moment de nos vies qui nous lient et qui nous séparent tout en même temps, mais il finit par me couper. « Pourquoi tu n'as rien dis à Caleb ? Il m'aurait gardé lui. » Il a raison Nathan. Caleb l'aurait gardé, et on le sait tous et c'est bien pour ça que je ne lui ai rien dis justement mais comment l'expliquer à Nathan ? « Je ne lui ai rien dis parce que je ne voulais pas qu'il me fasse changer d'avis, et je ne voulais pas qu'il réalise qu'il avait eu tord sur moi, que je n'étais pas quelqu'un de bien. » Nathan ne pourra pas le nier, je ne suis pas quelqu'un de bien, j'ai gâché sa vie. Je l'ai abandonné alors qu'il n'avait même pas une heure de vie. Je l'ai laissé seul et je l'ai privé d'une famille qui aurait pu l'aimer. Difficile de lui expliquer plus en détail les choses, difficile de lui parler du fait que je pensais que ce bébé, lui, allait gâcher l'avenir de Caleb, ce n'est pas une chose que je peux dire à Nathan, alors je ne cherche pas à me défendre, je n'ai aucune excuse. J'ai menti à Caleb, et je sais que c'était sans doute ma pire connerie et je ne m'en cache pas. « J'aurais du lui en parler, je le sais aujourd'hui et je regretterai toujours cette décision. » Ça ne va pas aider Nathan de savoir mes regrets mais je ne lui cache pas, quitte à avoir une discussion difficile autant le faire correctement. « Pourquoi tu les as pas abandonné les filles ? Pourquoi tu les as gardé et pas moi ? » Et avec cette question désormais je dois lui expliquer pourquoi je n'ai pas voulu de lui et pourquoi j'ai accepté Lucy et Lena. Une remarque de sa part vraiment touchante, parce qu'il n'y a pas de rancœur ou de jalousie dans sa voix à l'encontre de ses sœurs, mais un vrai besoin de comprendre pourquoi je n'ai pas voulu de lui, pourquoi j'ai pu être la mère de Lucy et Lena mais pas la sienne. « Je n'étais pas prête à être mère à l'époque. J'étais jeune, je ne pouvais pas assumer ce rôle pour toi. » Il relève la tête, me regarde et c'est froidement qu'il me coupe. « Tu mens, tu m'aimais pas c'est tout. » Est-ce que je l'aimais à l'époque ? Est-ce que je ne l'aimais pas ? Sincèrement j'aimerai lui dire qu'il a tord, j'aimerai lui dire que c'est par amour pour lui que j'ai voulu lui donner une chance d'avoir de vrais parents, j'aimerai lui assurer tout ça mais je ne peux pas. « De toute façon personne ne m'a jamais aimé. » La tête baissé, il détourne le regard, il a les bras croisés devant lui mais les yeux qui fixent la table, je sens son émotion, je sens sa fragilité et sa douleur aussi. Il est persuadé qu'il ne mérite pas d'être aimé, que personne ne peut l'aimer parce que toute sa vie il a été rejeté, abandonné, délaissé et aujourd'hui il s'est construit avec cette pensée là, par ma faute. « Je ne pouvais pas te donner tout l'amour que tu méritais à l'époque, mais Nathan, aujourd'hui je t'aime. Autant que Lucy et Lena. Je vous aime tout les trois et tu comptes autant qu'elles pour moi. » Ils sont rares, très, très rares ceux à qui j'ai dis ces mots un jour. Caleb, le premier. Mes filles et aujourd'hui je le dis à Nathan, parce que j'ai besoin de lui dire et il a besoin de l'entendre. Même s'il n'est sans doute pas prêt à accepter ces mots, je veux qu'il puisse savoir qu'il est aimé désormais et ce pour le reste de sa vie. Et si mes paroles et ce que je ressens n'a que peu d'impact pour lui, je sais qu'il est plus sensible à ce que Caleb ressent. « Caleb sera officiellement ton père dans quelques semaines, et tu peux être certain qu'il ne cessera jamais de t'aimer. Tu es son fils Nathan, et il fera tout pour toi. Et j'aimerais que tu me laisses une chance de te prouver que tout ce que je veux aujourd'hui, c'est que tu puisses être heureux. Ça va prendre du temps je le sais, mais j'aimerai te demander de me donner une seconde chance. Pas aujourd'hui, pas demain, mais à l'avenir et quoique tu décides, je serai là pour toi quand tu seras prêt. » C'est difficile de s'exprimer face à un enfant de dix ans, de savoir ce qu'il comprends, ce qu'il entends, ce qu'il retiens. Difficile de savoir si mes motivations d'adultes ont un impact sur lui, mais je veux lui dire les choses. Je lui ai dis comme j'étais désolée. Je lui ai dis mes regrets. Je lui ai fais part de ma culpabilité. Et je lui ai dis ce que je ressentais pour lui désormais, maintenant c'est à lui de savoir s'il est prêt à me pardonner un jour, s'il est prêt à nous laisser une chance à l'avenir. Mais, pour ce soir, je crois qu'il a surtout besoin de digérer tout ça, et moi aussi. J'ai tout détruit il y a dix ans, et aujourd'hui, j'espère avoir poser la première pierre pour la reconstruction d'un lien entre nous. J'espère qu'un jour, il ne me verra plus comme celle qui a gâché sa vie, mais comme celle qui peut l'aider à être heureux.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

(#) Sujet: Re: ≈ alexandra anderson Sam 5 Nov 2022 - 20:42

Nathan Anderson

Pièce d'identité

NOM ≈ Anderson PRÉNOM(S) ≈ Nathan NE LE ≈ 05 Novembre 2011 LIEU DE NAISSANCE ≈ Brisbane PERE ≈ @Caleb Anderson MERE ≈ Alexandra Clarke Anderson CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ≈ Cheveux bouclés bruns, yeux marrons, petit gabarit, frêle pour son âge AVATAR CHOISI ≈ Aidan Wallace

Les informations en vrac

SON PARCOURS AVANT DE REJOINDRE LA FAMILLE ANDERSON≈
- N'a pas été adopté (procédure d'adoption qui a été arrêtée par la famille adoptive après le diagnostic de sa maladie qui trouvait trop dur l'idée d'avoir un bébé à l'avenir incertain). Il a été baladé de famille d’accueil en famille d’accueil depuis son plus jeune âge et est passé par plusieurs foyers.
- A vécu dans 5 familles d’accueil différentes, il est resté 4 ans dans sa troisième famille d'accueil
- Dans le même foyer depuis environ un an après avoir fugué de sa dernière famille d'accueil
- A un lien privilégié avec son éducatrice référente (Rebecca) qui est l'une des rares personnes auquelle Nathan s'est attaché et a qui il se confit.
- Diagnostic leucémie lymphoblastique vers 9 mois => chimio => rémission pendant plus ou moins huit ans => rechute => plusieurs chimio => aucun résultat => contact Alexandra qui dans le dossier a accepté d'être contactée en cas de problème médical sur l'enfant
- Malade depuis plus de deux ans au moment de rencontrer ses parents biologiques
- Il a initialement refusé que l'on contact ses parents pour la greffe mais après réflexion, a fini par accepter

QUALITES / DEFAUTS ≈ Réservé, méfiant, ambitieux, déterminé, perfectionniste dans ce qui lui tient à cœur, manque de confiance en lui, a du mal à faire confiance et à s'attacher, égocentrique dû à son passé, ne montre pas ses émotions, ironique/sarcastique, parle beaucoup quand il est en confiance, a du répondant, ne se laisse pas marcher sur les pieds, peut-être froid et dur quand il se sent mal

IL AIME ≈ le dessin, les travaux manuels, le sport (soccer, skateboard et basket), la musique - il joue du piano, les animaux, lire, les jeux vidéos, la cuisine de Caleb et cuisiner avec lui, les baskets de marques, les parfums

IL N'AIME PAS ≈ l'école, il fait le strict minimum dans les matières qu'il n'aime pas, l’hôpital, les examens médicaux et les piqures, qu'on lui parle de sa maladie, les oiseaux, danser, les dessins animés, le lait, l'odeur de la cigarette

ANECDOTES ≈
- Il n'a jamais appris à rouler en vélo sans petites roulettes, il s'est cassé le bras en essayant une fois et il n'a plus jamais voulu remonter dessus
- Ça fait 3 ans qu'il fait du skate.
- Il s'est déjà battu et a fugué plusieurs fois.
- Il ne mange pas de viande par pure conviction. Il adore les animaux.
- Il est nul en maths, et n'aime pas trop l'école.
- C'est un petit lover. Il a déjà eu deux amoureuses en même temps, il s'en est vanté auprès de Caleb.
- Il est fan du MCU (son héro préféré est Spider-man) et d'Harry Potter (Serpentard est sa maison)
- Sa couleur préférée est le bleu
- C'est un jeune au parcourt compliqué qui est un peu paumé et mal dans sa peau mais qui a apprit à cacher ses faiblesses.
- Il ressemble physiquement beaucoup à Caleb, tellement que le doute sur leur lien est quasi impossible. C'est un mini-Caleb.

When I first saw you, I saw love ☽ You're still the one I run to, the one that I belong to. You're still the one I want for life. You're still the one that I love. The only one I dream of. You're still the one I kiss good night.

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