Aujourd'hui, plus que jamais ton absence m'a semblé horrible. Tu me manques Rach'.

Je ne sais même pas pourquoi j'écris, pourquoi je prends ce carnet et pourquoi je continue à noircir ces pages. Tu te moquais de ma faculté à écrire tout et n'importe quoi sur ce carnet. Peut-être que tu le ferais encore si tu étais encore parmi nous. Ce putain de 'si' qui fait mal, parce qu'il ne représente qu'une réalité qui n'existe pas, qui n'existera jamais plus. Parce que tu n'es plus là et aujourd'hui, tu aurais du être à mes côtés. Tu aurais du être la première à qui je parle de mon mariage, la première à t'enthousiasmer avec moi. La première aussi que j'aurais appelé pour m'accompagner à cette première séance d'essayage de la robe. Mais tu n'es pas là, tu n'es plus là et sans toi ça semblait bien vide. Tu es celle que j'ai voulu appelé, la première à laquelle j'ai pensé quand j'ai reçu l'appel qui m'annonçait que la robe était prête. Sauf, que tu n'es plus là. Et c'est seule que j'ai été essayé cette robe. Ca aurait du être toi à mes côtés. Tu me manques tellement si tu savais …

Il y a quelques jours, j'ai écris sur ce carnet, d'abord sans réfléchir, juste parce que j'en avais besoin, par impulsions, et j'ai compris que ça me faisait du bien alors me revoilà. J'ai décidé de te parler à toi directement. Tu ne le liras pas, je le sais, et tu sais que je n'ai jamais cru à ces histoires de religion, de vie après la mort, de réincarnation, même si la dernière ça peut être cool, mais en soit, tout ça ne compte pas, je me moque des détails. Je ne sais pas ou tu es, je sais juste que tu n'es plus là, c'est la seule chose que je sais réellement. Ça et aussi que tu es morte. J'ai presque failli lâcher le stylo, ma main tremble et je me concentre pour écrire ces mots, parce que la réalité est douloureuse et l'écrire ne la rends pas plus simple, bien au contraire. Mais je suis en train d’écrire à une morte alors au diable les détails de vie ou de mort, d'esprits ou ne serait-ce quoi d'autres encore. Peut-être que parler de mort et de diable c'est pas très appropriée, (ou au contraire ça l'est tellement bien, ça non plus je sais pas, mais vu la merde de ce monde parfois, je peux pas croire en un dieu et si une entité et une seule doit exister je parie plus volontiers sur le diable, lui au moins il assume la cruauté et les hommes sont bien plus à l'image d'un diable que d'un dieu non qu'en dis-tu ? Rien absolument rien …) (j'ai failli oublier de refermer la parenthèse tant elle était longue celle là!) Enfin tout ça aussi je m'en moque, ce que je peux dire ou non, c'est à moi seule de décider, et je ne vais quand même pas m'autocensurer alors que c'est à toi que je parle. Ce serait mal venue toi qui m'a vu dans toutes les pires circonstances imaginables, et tu sais que derrière mon accent  so British un peu snob, je peux en dire des insanités alors tu seras bien la dernière à me juger. Et puis même si tu le fais, ce sera à d'autres de recevoir tes jérémiades, les pauvres (ou pas, qu'est-ce que je donnerais pas pour t'entendre te plaindre!)

Oui, oui insanités, jérémiades, tu vois je fais des efforts pour bien m'exprimer, je ne voudrais pas te froisser à ma première session d'écriture, alors que je m'apprête à te parler encore et encore (que tu le veuilles ou non, l'avantage des morts c'est qu'on ne leur demande pas leur avis) et ça aussi tu le sais, je parle beaucoup. Bon techniquement j'écris mais la main, la bouche, après tout ça peut servir à la même chose ... parfois … On peut faire passer des idées avec les deux, c'est bien entendu à ça que je faisais référence Rachel, à ça et uniquement ça ! Détends-toi et t'excites pas trop, je sais que tu avais l'habitude que je te parle de tout ça, mais c'est pas prévu, du moins pas encore, on y arrivera peut-être, après tout tu me connais assez non ?

Je me relis et ça n'a absolument pas de sens, mais malgré tout ça me fait sourire et c'est déjà pas mal je crois. Je ne sais pas vraiment ce que je vais faire de tout ça, je ne sais même pas si je vais t'écrire souvent ou pas, si ça va me faire plus de bien que de mal, mais pour le moment, je crois que j'en ai besoin. Pour une raison quelconque qui n'est pas si importante, j'en ai besoin alors je m'écoute et puisque tu ne peux plus m'écouter et qu'aller au cimetière te parler est absolument inenvisageable, je t'écris. (Et si par miracle tu es un gentil esprit quelque part et que tu veux te manifester et converser avec moi, vas y je t'attends ça peut-être cool mais ne me hante pas s'il te plaît, j'ai déjà assez de mes propres démons!)

Et à défaut d'avoir ton fantôme, ton esprit ou une quelconque forme de toi avec qui parler, je t’écris. A toi et à toi seule. Autant dire que je sais que mes mots resteront sans réponses, mais au moins je les aurais sorti, écris, digéré, accepté, et c'est déjà pas mal je crois. C'est fou, parce que j'ai l'impression de t'entendre me répondre parfois, je sais que ce n'est que les souvenirs de toi qui me reviennent mais j'ai l'impression de me rapprocher un peu de toi et je sais pas, mais je crois que ça m'apaise.

2 ans de CALEX

Je viens de retomber sur ce dessin, et forcément je pense à toi. OTH, nos soirées séries à décuver et dire que sans toi je n'aurais jamais vu cette série, incroyable non ? Tout ce que je n'aurais pas vu ou fais sans toi, quand j'y pense, tu as changé ma vie Rachel. Tu l'as rendue plus belle, plus douce, bien meilleure, la vie était plus agréable grâce à toi.


People always leave … Tu es partie et tu ne reviendras pas. Et cette pensée reste douloureuse, vraiment douloureuse …

C'est ton anniversaire aujourd'hui et je pense à toi. Et j'ai de nouveau ce besoin de t'écrire. Je repense à ce premier anniversaire que l’on a fêté ensemble. A toutes ces premières choses que l’on a faite ensemble. A tout ces moments passés à deux ou en groupe. Et à toutes les autres choses que l’on ne fera jamais toi et moi. C'est un mélange d'émotions vraiment différentes qui me traverse et j'ai autant envie de rire, de sourire que de pleurer et de m'énerver. J'ai presque l'impression d'être de nouveau enceinte tant je me sens dépassée par mes émotions, capable de passer du rire aux larmes, c'est déstabilisant. Et je crois que c'est pour ça que j'ai repris ce carnet et que je t'écris à nouveau. Pour m'aider à y voir plus clair, entre les bons souvenirs qui me reviennent et le fait qu'il n'y en aura jamais d'autres. Remarques que je continue à te parler et j'espère toujours une réponse, un signe un jour, alors bouges toi Rach'.

Il y a tellement de choses que j'aurais voulu faire avec toi, tellement de choses que j'aurais voulu te dire et si pour la première des deux envies, je ne peux que me résoudre à y renoncer, par la force des choses, difficile de vivre de nouvelles aventures avec quelqu'un quand cette personne n'est plus là non ? Et je t'adore Rach, tu le sais mais j'ai pas encore l'intention de te rejoindre, alors nos aventures devront attendre, parce que tu n'es plus là et même pour quelqu'un de pas très logique comme moi, ça je l'ai compris. j'ai renoncé à nous mais pas à notre amitié. Alors je fais la seule chose que je peux encore faire, je te parle. Enfin je t'écris, ça je peux le faire et j'ai décidé de ne pas m'en priver. Surtout aujourd'hui, parce que j'ai tant de choses à te dire que je sens que mes mots vont encore partir dans tout les sens, mais tant que je peux écrire, je le fais, je ne m'arrête pas, et tu me pardonneras l'incohérence de mes propos, je n'ai jamais su mettre en ordre mes pensées, tu le sais et j'ai guère changé la dessus. Et il y a tellement de chose que j'aurais aimé faire, dire, partager avec toi, ton absence est parfois si pesante, si tu savais comme tu me manques …

J’aurais aimé que tu me vois aujourd’hui. J’aurais aimé pouvoir te montrer celle que je suis devenue. Celle que je suis aujourd’hui. J’aurais aimé pouvoir te dire que je suis heureuse, et pouvoir voir la joie dans ton regard. T'entendre me dire que tu es fière de moi comme tu me le disais si souvent. Tu as été la première à me le dire, à me dire que tu étais fière de moi et si tu savais comme j'en avais besoin à l'époque. Enfin tu le savais, tu savais toujours tout. Tu as toujours cru en moi bien plus que moi même. Tu m’as aidé à me trouver, tu m’as soutenu, réconforté, secoué aussi quand j’en avais besoin. Tu m’as connu, je n’étais personne, je n’étais absolument rien, je ne valais rien. Une fille paumée voilà ce que j'étais. J’étais totalement perdue dans ma vie. Tu m’as accompagné, tu m’as fais confiance, tu m’as apprécié, tu m’as montré ce que je valais et tu m’as donné la force de m’apprécier en me montrant que toi, tu pouvais m'apprécier. En me montrant que l'on ne se définissait pas par nos erreurs passées et je t'ai cru, j'ai appris à te connaitre autant que j'ai appris à me connaitre finalement. Tu as été mon âme sœur au féminin, ma confidente, ma voix de la raison, mon amie, celle qui n'a toujours voulu que mon bienêtre. Ma bff comme on aurait pu le dire à l'époque, et je crois que le forever est plutôt bien parlant, parce que tu restes encore à ce jour la seule femme de ma vie Rachel. Et je sais que cette expression t'aurais fait sourire, dans d'autres circonstances elle m'aurait aussi faite rire. Je n'ai jamais été à la hauteur de ton amitié, mais tu as toujours eu une place importante dans mon cœur, même encore aujourd'hui. Même alors que tu n'es plus à nos côtés, tu restes l'une des personnes les plus importantes de ma vie et tu me manques tellement. Être ici à Brisbane sans toi, c'est dur, c'est vraiment dur parfois …

Je n'arrive pas à oublier ce que tu as été pour moi, à quel point tu as compté. Et souvent quand je vis quelque chose de fort, c'est à toi que je pense. C'est toi, celle que je voudrais appeler en première pour partager ce que je vis comme on le faisait à vingt ans. J’aimerais que tu me vois épanouie avec Caleb, parce que sans toi pour me guider, peut être que j’aurais réussi à tout gâcher avec lui avant même d'avoir eu le temps de comprendre que je l'aimais. Sans toi, je serais sans doute passée à côté de l'homme de ma vie. J’aurais tellement aimé que tu vois mes deux filles, elles t’auraient adoré et je sais que tu aurais été totalement gaga face à elles. Je te jure que j’aimerais pouvoir juste une fois te montrer que tout ce temps passé à me reprendre, à m’aider, à m’épauler n’a pas été vain. Que tu ne fais peut-être plus partie de ma vie et pourtant tu es encore en grande partie à l'origine de mon bonheur, à croire que même d’où tu es, tu as le pouvoir d'influencer ma vie.






J’aimerais juste pouvoir t’appeler, t’entendre une fois au moins pour te dire à quel point tu as été précieuse pour moi, te dire que notre rencontre as changé ma vie et je dire encore et encore à quel point je suis désolée de ne pas avoir été là pour toi. Je voudrais pouvoir t’entendre me dire que tu es fière de moi comme tu le faisais à l’époque pour tout et n’importe quoi. Je voudrais juste que tu sois avec moi alors que je suis heureuse sincèrement heureuse et je voudrais partager mon bonheur avec toi. Je voudrais pouvoir rire avec toi, sourire à tes blagues nulles (oh oui elles étaient nulles mais elles me manquent tellement!), chanter jusqu'à en perdre la voix avec toi (même du Taylor je serais prête à accepter si c'est avec toi!). Je voudrais partager quelques moments de vie avec toi parce que tu donnais une saveur particulière à ma vie et sans toi certaines choses perdent un peu de leur beauté parfois. Je voudrais te regarder une dernière fois et te dire à quel point j'ai honte, à quel point je me déteste quand je pense que je n'ai pas été là pour toi. Ne pas avoir pu te soutenir, ne pas avoir été là pour toi quand tu en avais le plus besoin, je pense que je garderais ces regrets en moi toute ma vie (un de plus ou un de moins après tout … Mais celui là fais mal, t'imaginer sur ton lit d’hôpital à te battre, j'aurais du être là à tes côtés mais on sait toutes les deux que cette situation m'aurait sans doute fait fuir, parce que je suis lâche et tu le sais, mais j'aimerais me dire qu'une fois j'aurais pensé à quelqu'un d'autre qu'à moi et que pour toi j'aurais répondu présente, parce que t'imaginer sur ton lit d'hôpital luttant contre la maladie, ça me fait tellement mal.) Et je veux pas imaginer ça. Non je peux pas. Je veux penser à toi en souriant, penser à toi en me rappelant tout les bons moments. Tu as été si importante dans ma vie et moi je t'ai laissé tomber et je ne pourrais plus jamais t'apporter autant que tu m'as apporté. Je n'ai pas pu te dire aurevoir Rachel. Ni quand je suis partie, ni quand toi tu es partie. Je n'ai pas pu te dire adieu et c'est dur de me dire que jamais plus je n'aurais la chance de te revoir, de t'entendre, de te demander pardon aussi. C'est dur de me dire que tu ne feras plus jamais partie de ma vie. Je suis de retour à Brisbane depuis deux ans, tu n'es plus là, mais j'ai pas encore réussi à l'accepter totalement. C'est peut-être pour ça les lettres finalement. Pour enfin accepter que je n'aurais rien de plus qu'un échange de lettre à sens unique. Parce que tu es partie, définitivement, et tu ne reviendras pas.

Tu as fais de moi celle que je suis aujourd'hui, tu étais l'un de mes piliers Rachel et parfois ton absence laisse un vide en moi si grand que je me sens fébrile. Je ne suis plus seule désormais et je sais que je suis bien entourée (je te jure j'ai le mec le plus parfait de la terre à mes côtés, d'ailleurs s'il y a un dieu ou une connerie comme ça qui s'occupe du destin des gens, dis lui qu'il a pas intérêt à essayer de me l'arracher parce que j'ai trop besoin de lui, et nos filles ont besoin de leur père parce que moi sans lui, je ne suis rien, alors je compte sur toi ! C'est toi qui m'a poussé vers lui, qui m'a aidé à ne pas paniquer face à mes sentiments pour lui, c'est à cause de toi que je suis dingue de lui alors fais en sorte que personne me le retire, je compte sur toi Rach', tu ne m'as jamais déçue alors veilles sur nous comme tu l'as fais il y a dix ans !)

Je suis vraiment heureuse aujourd'hui et tu sais que ces mots comptent, je ne pense pas les avoir dit si souvent, mais ce bonheur que je vis, j'aurais aimé le partager avec toi. J'aurais aimé que tu sois là, aujourd'hui pour fêter ton anniversaire et le reste de l'année pour fêter tout ce qu'il y a de beaux à fêter, parce qu'il y avait toujours une bonne raison pour s'amuser avec toi.

Tu me manques Rach'. HB ma Taylor S.

Je pense à toi, encore. Ces temps ci, c'est fou comme ton souvenir occupe mes pensées, et je ressens encore le besoin de prendre ce cahier et de t'écrire. Je sais que ça ne sert à rien, mais tant pis. J'en ai besoin. Je viens de tomber sur une balle de pingpong dans mes affaires de sport, je ne fais pas de pingpong alors je ne sais même pas ce qu'elle fait là, mais forcément je pense à toi. J'ai tellement de souvenir de toi, que j'ai envie de partager et je le fais ici sur le papier. Tu n'es plus vraiment là, tu ne seras plus jamais là mais je te garde une place dans ma vie, à jamais Rach'. J'écris nos souvenirs sur ce papier pour ne jamais oublier, pour ne jamais t'oublier.


Une rencontre ordinaire, une amitié extraordinaire

J'étais paumée. J'étais tellement paumée. Seule. Aucune ambition. Je vivais au jour le jour sans attache, sans logique, sans envie. Je n'étais personne, je n'étais rien, je ne valais rien. Ah si tu me lisais, si tu m'entendais, tu n'aimerais pas je le sais, mais c'était la stricte vérité. Et j'étais là, un peu au hasard, à cette soirée perdue au milieu de ces gens qui avaient tous énormément de choses à dire, à raconter, à partager. Je n'étais pas d'ici. Je n'étais même pas étudiante comme tout les autres. J'étais là sans être là. Et, tu étais là avec tous tes amis suppliant pour que quelqu’un accepte de faire équipe avec toi. Je me souviens des moqueries de tes proches, de leurs refus catégoriques d’être avec toi, je ne sais même pas pourquoi ce soir vous aviez captivé mon attention. Peut être qu’au fond vous voir tous si unis, si souriants et amicaux les uns avec les autres, ça m’avait marqué moi qui passait mon temps à courir de soirées en soirées sans réelles attaches, juste Tim qui attendait que j'arrête mes conneries. Mais je n’avais jamais connu ça. L’effet de groupe. Une bande d’amis ou tout le monde s’apprécie et s’entend. Les blagues entre vous, les références que vous seuls pouviez comprendre. Cette complicité. C’est sans doute pour ça que ce soir là vous aviez capté mon attention et malgré tant de refus, tu n’abandonnais pas, acharnée que tu étais. Et je crois que ta détermination a marché sur moi. Je vous ai rejoins et je t’ai proposé de faire équipe avec toi. Je t’ai proposé là où tout tes proches refusaient. Et j’ai vite compris pourquoi. Même si je n'ai jamais regretté ce jour là. Mais Rachel je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi nulle que toi. Et d’ailleurs je n’ai toujours pas vu quelqu’un d’aussi nulle du moins pas involontairement. Tu étais vraiment à chier dans ce jeu et ce soir là à cause de toi j’avais bu. Vraiment beaucoup. Mais j’avais ris aussi. Comme rarement j'avais ris. Tu étais vraiment nulle au beerpong mais tu as été super avec moi. Et après m’avoir fait boire la plupart de nos verres, tu m’as invité à poursuivre la soirée avec vous. Aujourd'hui encore, je ne sais même pas pourquoi tu as tenu à ce que je reste pour la suite de la soirée avec vous. Je ne le sais pas, et je ne le saurais jamais. Mais, c’était notre première soirée. Notre première partie de beer pong et s'il y en a eu beaucoup ensuite tu ne t’es jamais améliorée. Mais moi je me suis améliorée grâce à toi. Pas au beer pong, mais dans tout le reste. A ton contact. Avec toi en modèle et en conscience aussi. J'ai grandi, j'ai appris, j'ai changé et peut-être que je me suis un peu trouvée à tes côtés. Et pour ça je n’oublierai jamais cette partie avec vous. Et si aujourd’hui je suis sobre, je me retrouve malgré tout à lancer une balle de pingpong dans un verre de limonade, en ton honneur. Et d'ailleurs, mon talent n'a pas disparu puisque j'y suis arrivée du premier coup ! La classe non ?

Santé Rachel.

Je regarde nos photos et je suis vraiment soulagée de les avoir gardé malgré les années, je les regarde et j'ai tellement de souvenirs avec toi, de souvenirs de toi, que j'ai envie de partager et je le fais ici sur le papier en espérant que t'écrire pourra rendre ton absence un peu moins pessante.


Mon ange gardien

Je revois cette photo d’une soirée déguisée, j’avoue ne plus m’en souvenir précisément de celle là. Mais tu portes ce costume d’ange et je me souviens m’être bien moquée de toi en te voyant débarquer avec tes ailes trop encombrantes. Je me demande encore comment tu es entrée dans ma voiture avec tout ça mais c'est un détail sans importance désormais. Je regarde cette photo et je réalise que tu as sans doute été mon ange gardien. Celle que l’on a mit sur mon chemin au moment où j’étais totalement perdue. Et c’est fou, ce nom n’a sans doute jamais aussi bien porté son nom justement. Un ange c’est sur. Je ne sais pas si je crois en tout ça. Si je crois à toutes ces histoires de vies après la mort et ce genre de chose. On le sait toutes les deux qu'au fond je n'y crois pas, mais après avoir perdu ma mère, puis t'avoir perdu, j'ai peut-être envie d'y croire au moins pour toi. Je sais pas ou tu es, ni même si tu existes encore quelque soit la forme sous laquelle tu te trouves, mais je sais au moins une chose, c'est que tu as été mon ange gardien de ton vivant du moins. Tu n’avais pas d’ailes pour voler à mon secours mais tu l’as fais quand même. Tu n’avais pas d’ailes pour voler au secours de tes proches mais je t’ai vu le faire. Beaucoup trop de fois pour que ce soit normal. Mais tu le faisais toujours, sans te plaindre. Sans renoncer de croire malgré tout. Tu as été un ange gardien pour moi, et un modèle. Et ça je crois que je te l’ai très peu dis. Et même si je me rends compte que c’est bien con de l’écrire la, et que tu n’en sauras surement jamais rien, je crois que ça me fait du bien de le faire quand même. Rach' je n’étais pas quelqu’un de bien, je le savais mais toi tu y as cru. Tu as cru en moi. Tu as réussi à m’éloigner d’un monde qui devenait trop nocif pour moi, et tu as su déceler mes limites et m’empêcher de les franchir. Tu m’as sauvé. Pas avec tes ailes mais avec ta main, avec ton cœur et je crois que j’aurais aimé être comme toi. Ou un peu plus comme toi. Croire en l’impossible. Et désormais j’essaye d’y croire, parce que de belles choses me sont arrivées et elles me semblaient bien impossibles. Je veux y croire et tu as été l'une des toutes premières personnes à me donner une lueur d’espoir.




La "to do list"

Je regarde de temps en temps les souvenirs qu’il me reste et je me rappelle très clairement ce jour où tu t’es prise d’idées de créer une liste de chose à faire avant de mourir. Je l’ai gardé. Je l’ai encore, la mienne du moins. La tienne s’est terminée prématurément sans que je ne sache vraiment si tu avais pu réaliser une grande partie de tes objectifs. Je sais que de mon côté il y a des cases que resteront vides, parce que tu n’es plus là pour les faire avec moi. Alors il y a eu Emma qui a fait son saut, mais je sais que toi tu n’as jamais fais le tien et ça laissera un goût d’inachevé sur ma liste, un goût d’inachevé comme ta vie ... Putain c’est tellement injuste parfois ... Il y a tellement de choses que j’aurais voulu faire avec toi qui ne sont même pas sur ma liste, mais j’ai été voir un concert de Taylor en ton hommage, avec Stephen un mec vraiment bien d’ailleurs, tu avais trouvé quelqu’un de bien je crois. Enfin le sujet c’est le concert. C’était marrant je suis sure que tu aurais vraiment trouvé ça très drôle, même si tu aurais été bien trop à fond pour comprendre le comique de la situation. Mais je l’ai fais, pas avec toi, mais c’est quand même une chose de faite. Ah et puis tu ne voulais pas enfin c’est ce que tu avais écris sur ma liste, mais j’ai fais ce plan à trois. Je t’épargne les détails sur les circonstances et sur le résultat, quoique tu aurais été la première à me demander tout les détails, mais je suis sure que c’est une expérience que tu aurais aimé tenter au moins une fois. Et moi je l’ai faite. Et en parlant d’expérience. On avait prévu de se faire un road trip entres filles. Un voyage de ouf entre nous. Tu es partie faire ton propre voyage sans nous ... Je t’en ai voulu, je m’en suis voulue surtout, mais je me pardonne en espérant que tu aurais réussi à me pardonner toi aussi. J’ai encore beaucoup de choses à faire sur ma liste et j’ai même continuer à l’alimenter, comme un symbole, comme un moyen de continuer à partager toutes ces choses avec toi. C'est un souvenir comme un autre, un souvenir de toi et je suis heureuse et chanceuse d'en avoir autant. On a pas vécu une longue amitié en terme de temps, mais tout a été si vite, si fort, si intense que je ne pourrais jamais oublier l'impact que tu as eu dans ma vie. Je retournerais faire un saut, sobre cette fois, je ferais celui que tu n'as jamais pu faire, un dernier clin d’œil à cette liste, et à cette aventure que tu aurais du partager avec moi.




Le saut à l’élastique

Mon dieu je t’ai haïs ce jour-là. Je t’ai tellement détesté de les avoir laissé me faire ça. Alors oui c’était sur notre to do list, mais ce traquenard que vous m’aviez réservé je ne m’en suis pas remise. Un kidnapping dont tu as été l'une des principales organisatrices. Tu as eu le droit à mes insultes, aux menaces aussi de vous en faire voir beaucoup dans les semaines à suivre, sauf que c'était déjà ce que je faisais depuis notre rencontre. T'en faire voir énormément. Mais je l'ai fais, et au fond j'ai adoré le faire même si j'ai prétendu le contraire. J'étais morte de peur mais ce fut l'une des expériences les plus folles de ma vie que j'étais en train de vivre grâce à toi. Mais, tu le sais, tu me connais, j'allais pas vous donner raison quand même. Mais j'ai adoré le faire et j'aurais adoré être là pour te voir faire le grand saut dans le vide. Parce que tu devais le faire toi aussi. Mais, tu as fais le grand saut sans élastique pour te ramener à nous ... C’est tellement injuste Rachel ... Emma l’a fait tu sais. Elle a accepté de le faire ce saut, enfin elle a pas eu vraiment le choix. C’était bizarre d’être là sur le haut de la plate-forme sans toi. Toutes les deux sans toi. Tu aurais du l'entendre hurler elle aussi, avec son langage fleuri bien à elle. On aurait du être toutes les deux à l'entendre nous insulter, mais j'étais seule. Enfin pas tout à fait, mais c'est un autre sujet ça. Et puis, elle est partie elle aussi. Sans donner de nouvelles, mais je ne peux pas la blâmer. Pas moi, pas après ce que j’ai fais. Mais c’est étrange de repenser à tout ça finalement. A nous, trois, deux puis moi toute seule. Et je sais que je ne suis pas seule et que je ne le serai jamais désormais. Mais je m’apprête à faire un autre saut vers l’inconnu, je prépare mon mariage et je me dis que tu aurais du être là. Plus que quiconque tu aurais du être présente parce que tu as été la première à comprendre que j’étais tombée amoureuse, et tu m’as aidé à avancer, à ne pas avoir peur de mes sentiments, tu as été là et tu as cru en notre histoire et aujourd’hui j'ai accepté de l’épouser et je te dédis un peu mon bonheur. Je penserai à toi le jour venu, parce que tu aurais du être à mes côtés, tu le sera au moins en pensées. Il ne nous reste plus que ça. Une pensée de temps à autre. Un souvenir qui revient et qui m'arrache un rire. Une musique sur laquelle je chante en espérant entendre ta voix se mêler à la mienne. Un lieu qui me rappel une discussion que j'ai pu avoir avec toi, et il y en a eu, beaucoup. Et parfois, une larme comme aujourd'hui, parce que les souvenirs de toi sont précieux, ils ne sont pas aussi nombreux que j'aurais aimé, mais ils sont tout ce qu'il me reste de toi. Tu as été l'une des rares à me voir, à me connaître vraiment, l'une des rares à me comprendre et à me guider. Tu étais là le jour ou j'ai sauté. Je me souviens tes mots « allez Clarke saute, tout va bien se passer. » Et je t'ai fais confiance, parce que pour une raison inconnue, je t'ai fais confiance très vite et tu ne m'as jamais déçue. J'aurais aimé que la réciproque soit vraie, j'aurais aimé avoir pu être là pour toi et de dire que tout allait bien se passer pour toi. J'aurais menti, mais j'aurais été là pour toi. Putain de regrets. Putain de maladie. Putain de gâchis...

CALEB

Je devrais être en train de préparer mon mariage, ou à la rigueur bosser un peu, mais je ne fais rien de tout ça, parce que c'est à toi que je pense en ce moment. Dans un peu plus de quatre mois je vais me marier et tu ne seras pas là. Tu n'étais pas là pour l'essayage de ma robe, tu n'étais pas là pour fêter mes fiançailles, tu n'es pas là pour organiser une soirée de folie pour un enterrement de vie de jeune fille dont tu aurais eu à cœur de tout organiser de A à Z, et tu ne seras pas là non plus pour me voir dire oui à Caleb. Et ça me fait mal de me dire que tu ne seras pas à mes côtés pour célébrer ça, alors que tu es peut-être celle qui a rendu possible tout ça mais tu m'as tellement aidé à ce moment de ma vie, à comprendre ce que je ressentais, tu m'as ouvert les yeux, tu m'as rassuré et tu m'as aidé à accepter aussi mes sentiments pour lui alors que tu savais que j'étais terrifiée à l'idée d'aimer. Mais tu as été là pour moi.

Je ne pourrais jamais me souvenir de toutes nos discussions à son sujet. Avec du recul, je suis sure que j’ai du tellement te saouler. Tellement t’ennuyer à force de te parler de lui tout le temps. Mais tu sais mieux que personne que j'en avais besoin, parce que tout était bien trop nouveau, étrange et intense pour que j'en comprenne le sens à l'époque. J'étais conne, je sais mais tu as toujours répondu présente pour moi. Tu as su même avant moi que Caleb était spécial pour moi. Je me souviens de ce premier rendez vous avec lui, de ton passage dans ce bar pour protéger mes arrières. C'était ce que tu faisais toujours. Je me souviens de ton message, enfin presque, j’ai plus les mots exacts. Mais je me souviens qu’après je me sentais moins stressée, parce que tu avais vu que j’étais bien à ses côtés avant même que j’en sois consciente. Tu as vu quelque chose que je n'étais pas en mesure de voir. Tu te moquais souvent de moi à ce sujet, incapable que je suis de comprendre les choses, de les ressentir pleinement. Tu as toujours vu les choses plus vites et plus clairement que moi. C’est pas un exploit, ne t’en vante pas. Parce que là je t’entends te la raconter, et j’ai envie de sourire. Mais bref passons ce moment modestie dont tu aurais fais preuve si tu avais été là. Tu as su me pousser à tenter le coup. Tu as su me rappeler quand je déraillais, tu as su faire en sorte que je m’ouvre à lui et que j’accepte l’idée qu’il me plaisait. Tu m’as guidé aussi, et ton choix de robe a toujours su faire mouche, je dois l'avouer ! Et j'aimerais tellement que tu puisses valider mon choix de robe encore une fois ...Tu sais que tu aurais fais une entremetteuse de choc ? En tout cas, sans toi, je crois que je n’aurais peut être jamais pu être assez stable et en confiance pour croire en mes chances avec lui et pour m’ouvrir à lui. Tu as vu qu’il était fait pour moi et je crois qu’aujourd’hui je te dois une partie de mon bonheur. Et en plus je sais que tu l’aimais beaucoup Caleb, en même temps comment ne pas l’aimer mon homme ? Il a tout pour lui, vraiment tout. Et toi même tu sais de quoi je parle. Et sur ce point je t’assure qu’il a pas changé, il est toujours aussi doué ! Tu aurais encore été jalouse de m’entendre me vanter de mes nuits avec lui. Et tu sais que ça me manque aussi nos discussions sans filtres. Je sais que je lui dois beaucoup à Caleb. Mais sans toi, je pense que je n’aurais jamais été assez bien pour lui, alors merci Rachel. Tu aurais fais une demoiselle d'honneur parfaite. Une marraine géniale pour nos filles. La vie est parfois bien cruelle …