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 SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS

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Deborah Brody
Deborah Brody
l'obscure clarté
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SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS MTtf4TM Absent
ÂGE : Trente-six ans. (26.02.88)
SURNOM : Deb, Debbie, parfois Brody.
STATUT : L'officiel et l'officieux se croisent en la personne de Camil. Amoureux publics, amants privés, la lisière est fine mais la différence est notable.
MÉTIER : En formation d'ambulancière.
LOGEMENT : Maison au #320 à Carmody Road (TOOWONG).
(c) Cocaïne
POSTS : 34110 POINTS : 120

TW IN RP : TW régulièrement mentionnés : Maternité. Abandon. Dépression. Sexualité. (TW mentionnés en fin 2021- milieu 2023 : TS. Violences physiques et verbales. Consommation d'alcool et de médicaments en excès)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : A Brisbane depuis l'été 2016. Avant ça, elle a toujours vécu à Dublin en Irlande. • Elle a donné naissance à un petit garçon le 20 avril 2017 dont elle n'a pas la garde. • Depuis début 2023, elle se remet d'une dépression commencée en octobre 2021 suite à une grossesse nerveuse. Elle retrouve peu à peu un équilibre et une certaine paix.
CODE COULEUR : #3D8D6B
RPs EN COURS :

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KEEDY – L'amitié est familière et veut sourire et s'égayer ; elle va aux visages épanouis, aux cœurs ouverts et se refuse aux âmes sombres et repliées.

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SMIDY – And I tend to close my eyes when it hurts sometimes. I fall into your arms. I'll be safe in your sound til I come back around.

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MIDY – Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter.

2023 – Camil#9Cade#3Faith#1Joseph#10Alexandra#1

2024 – Mason#1Malik#1Camil#10

RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS :

2018 –
Joseph#1Ben#1Vitto#1Kane & Wren#1Wren#UA
2019 – Elwyn#1Mitchell#1Austin#1Allie & Nino#1Camil#1Raelyn#1Raelyn & Joseph#2Joseph#3Raelyn#3One shotJoseph#4Calie#1Camil#2Joseph#5Mitchell#2Wren#2
2020 – Camil#3Camil#4 (& Sixtine#1)Joseph#UAJoseph#6Jax#1Jax#2Camil#5Wren#3
2021 – Camil#6Svetlana#1Wren#4Joseph#7Jean#1Heather#1Jackson#1Camil#7Sunan#1Sergio & Gabriel#UAIsaac#UA
2022 – Harold#1Jackson#2Jordan#UAJordan#1Mabel#1Louisa#1Cade#1Adorján#1Joseph#8Camil#8Caleb#1Jackson#3Jackson#4Sunsan#2Hayden#1Andrew#1
2023 – Cade#2Jackson#5Joseph#9Jackson#6

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AVATAR : Daisy Lowe.
CRÉDITS : cocaïne (ava) • modération (le potager)
DC :
PSEUDO : Cocaïne.
INSCRIT LE : 28/11/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t22389-acid-candy-d-brody
https://www.30yearsstillyoung.com/t37713-notebook-d-brody
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Message(#) Sujet: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyMer 5 Avr 2023 - 17:01




She's a sunset away
from the darkest of days
ft. @Camil Smith
23 Novembre 2022 ; quarante-cinquième anniversaire de l’aîné Smith.

Premier fail de la journée. Après un échange de SMS, il fallait se rendre à l’évidence que non seulement la réunion qui attendait Camil était un frein mais que lui-même se retenait farouchement. Il l’avait dit : il ne voulait pas la brusquer. Une entreprise louable de sa part mais qui montrait qu’elle avait clairement perdue sa capacité à faire passer des messages et à ce que le partenaire y soit réceptif sans devoir explicitement dire ce qu’elle cherchait à déclencher chez lui. Camil n’avait pourtant pas changé sur ce terrain, elle le savait, il restait un adolescent pouvant partir au quart de tour à la moindre allusion (et les SMS le prouvaient encore une fois) mais il était aussi cet adulte respecté et respectueux qui savait se contenir. C’était à cet homme-là qu’elle se confrontait régulièrement depuis des mois. Il essayait parfois, il comprenait vite que ça ne prendrait pas et il n’insistait pas. Elle le remerciait pour ça, régulièrement aussi, d’être si conciliant avec elle, d’être si patient face à son besoin de se réapproprier son corps dans un premier temps (même une grossesse nerveuse laissait quelques traces indésirées) puis de se reconstruire mentalement dans un second temps. Il n’attendait plus d’elle qu’elle fasse le premier pas. Oh, elle n’était pas dupe, elle s’imaginait aisément qu’il allait voir ailleurs (peut-être se trompait-elle mais elle n’avait pas envie de le savoir) et elle serait bien incapable de lui en vouloir. Il avait des besoins auxquels elle ne savait plus répondre, ils n’avaient établi aucune exclusivité entre eux et pourtant, elle était toujours flattée quand il tentait d’aller sur ce terrain. Seulement voilà, il avait tellement l’habitude de se prendre des vestes ces derniers mois qu’aujourd’hui, il n’était plus capable de voir quand c’était elle qui le taquinait dans un dessein précis.

Néanmoins, elle ne lâchait pas l’affaire. Il lui avait laissé une porte ouverte : fêter son anniversaire, aller au restaurant, passer la soirée ensemble. Elle avait profité de cette réunion gênante pour l’informer qu’elle l’attendrait sagement dans son bureau en attendant la fin de cette dernière. Sagement ouais… à d’autres. Elle s’était donc préparée (ce qu’elle n’avait pas fait depuis longtemps, du moins pas aussi consciencieusement) dans l’objectif, certes, de fêter l’anniversaire de Monsieur en l’honorant mais aussi dans l’objectif de le séduire à nouveau. Elle avait opté pour une robe rose pâle asymétrique fendue, mettant en valeur ses jambes que Smith aimait tant (accentuées par ses talons hauts) et dont la coupe n’était pas  à remettre en cause quand il s’agissait de mettre en avant ses autres formes. Quant à son chignon haut, il était savamment calculé pour mettre sa nuque et le décolleté de son dos en évidence. Si elle n’était plus capable jusqu’ici de répondre positivement aux avances du blond, elle connaissait encore très bien ses goûts et savait parfaitement comment s’y prendre pour le faire craquer, dans la façon de se comporter en tout cas.

C’était pour cette raison qu’une fois prête, elle s’était rendue à son bureau comme prévu et que, stratégiquement, elle s’était assise sur le bureau, les jambes élégamment croisées dans le vide, profitant outrageusement de la fente de la robe pour en faire une arme de séduction en l’attendant. Une attente qui ne s’avérait heureusement pas trop longue. « J’ai failli attendre, Smith. » Son sourire étirait ses lèvres en le voyant passer la porte de son bureau, un léger stress au bide en attendant une réaction quelconque de sa part. C’était idiot mais elle avait cette sensation d’être ridicule tant elle n’avait plus l’habitude d’être ainsi dans la séduction. Elle n’était pourtant pas une débutante, loin de là mais c’était comme si elle devait recommencer de zéro avec lui. Alors dès l’instant où il était assez proche d’elle, elle attrapait son bras pour l’attirer davantage, déposant ses lèvres contre les siennes dans un baiser tendre. Pas un geste quotidien mais pas inconnu non plus, de quoi recréer une connexion subtile tandis qu’elle soufflait quelques mots contre ses lippes (heureusement qu’elle avait pensé au rouge à lèvres sans transfert d’ailleurs). « Bon anniversaire. » Son sourire était aussi tendre que son baiser. Elle se sentait bien. « Tu veux repasser par ton appartement pour te détendre un peu et te changer ou tu veux qu’on y aille de suite ? »


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Camil Smith
Camil Smith
les grandes ambitions
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ÂGE : quarante-six ans. (23.11)
SURNOM : cam.
STATUT : 404, fatal error. (mais debbie dort la majorité du temps avec lui, donc c'est déjà une petite victoire)
MÉTIER : élu à la chambre des représentants, et exerce son nouveau rôle avec dévotion.
LOGEMENT : sixtine a repris sa chambre, et debbie a recommencé à investir ses placards au 525, water street (spring hill).
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POSTS : 1033 POINTS : 120

TW IN RP : mensonge, manipulation, sexe, nudité, armes, attentats, religion.
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
RPs EN COURS : deborah #8 ; savannah ; ambrose #5 ; maritza ; deborah #9
RPs TERMINÉS : deborah ; primrose ; yasmine ; cora ; sixtine ; raelyn ; jessian ; skylar ; deborah #2 ; skylar #2 ; nolan ; hassan ; deborah #3 ; sixtine ; skylar #3 ; sixtine #2 ; ivy ; irina ; leena ; anastasia ; byron ; lexie ; sixtine #3 ; deb&six ; heïana ; calen&six ; lexie #2 ; calen ; deborah #4 ; lexie #3 ; hassan #2 ; sixtine #4 ; calen (fb) ; andhra ; vladilena ; deborah #6 ; deborah #5 ; lexie #4 ; ivy #2 ; ambrose ; ambrose #2 ; sixtine #5 ; deborah #7 ; ambrose #3 ; hassan #3 ; cristina ; ambrose #4 ;
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DC : baby simon, sexy naomi.
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptySam 8 Avr 2023 - 0:03



Comme Camil l’avait pressenti, cette réunion avait été aussi longue qu’inintéressante. Enfin… En réalité, cette impression était notamment due aux sujets abordés ; ils ne passionnaient pas l’Américain. Et si d’ordinaire, il était capable de donner le change pour éviter de se faire houspiller par ses collaborateurs et dézinguer par ses adversaires, il devait bien reconnaître qu’il mettait moins d’ardeur à la tâche depuis quelques mois. La faute à une vie privée compliquée, qui avait quelque peu débordée sur sa vie publique. Mais la faute à qui ? Après tout, c’était lui qui avait choisi de se mettre en scène. Lui qui avait souhaité assurer ses arrières, en faisant entrer une femme dans sa vie. L’ironie de la situation ne lui échappait pas ; et ces derniers temps, il s’en était largement mordu les doigts. « Vous êtes attendu, Monsieur. » Déclara sa fidèle secrétaire alors qu’il passait à sa hauteur en sortant de sa réunion. Il arqua un sourcil, s’apprêtant à l’interroger ; il lui semblait avoir expressément demandé à ne pas être dérangé. Déjà prêt à lui faire comprendre qu’il était mécontent et qu’il ne comptait pas s’éterniser pour quelqu’un qui n’avait pas pris de rendez-vous, Camil fut coupé dans son élan par son téléphone. Il soupira en regardant le nom s’afficher sur son écran mais, contraint et forcé, décrocha. À l’autre bout du fil, un des membres du parti lui faisait un compte-rendu précis et détaillé d’une assemblée quelconque. L’élu à la chambre des représentants ne répondit que par monosyllabe et autres onomatopées, peu désireux de réagir à chaud. Il raccrocha au bout de quelques minutes, décrétant qu’il en avait assez entendu pour ce soir ; il ferait à nouveau jour demain.


D’un pas décidé, il se dirigea vers son bureau, prêt à faire sortir manu-militari l’intrus. Si sa secrétaire n’avait pas été fichue de faire respecter ses ordres, bien : il s’en occuperait lui-même. Il poussa la porte et, pendant une fraction de seconde, s’arrêta sur le seuil. Deborah était là, sagement assise, attendant vraisemblablement son arrivée. L’agacement qu’il avait pu ressentir auparavant s’était instantanément évanoui. Et même si l’Irlandaise lui avait proposé de venir l’attendre, il n’avait pas supposé un seul instant qu’elle mettrait ses paroles en pratique. « Je ne pensais pas que tu viendrais jusqu’ici. » Déclara l’Américain, alors que ses lèvres s’étiraient en un léger sourire. Il était surpris, mais pas mécontent ; ces derniers mois n’avaient pas été faciles, et il était heureux de voir que Deborah se sentait suffisamment en confiance pour sortir à nouveau, et se confronter à d’autres visages que ceux de ses proches. « Je suis content de ne pas avoir engueulé ma secrétaire au passage. » Admit-il en se rapprochant de sa prétendue compagne. Il déposa ses dossiers sur le coin de son bureau, et se positionna mécaniquement face à Deborah. « Je lui avais dit que je ne voulais pas de visite. » Précisa-t-il en souriant. Il se pencha légèrement, réclamant à la brune un baiser chaste. En privé, ils n’avaient pas besoin de donner le change. En public, en revanche, les choses étaient légèrement différentes ; aux yeux du monde entier, ils étaient toujours un couple. Et la porte vitrée du bureau de Camil ne leur offrait aucune échappatoire. Si ça n’avait pas été son anniversaire, et s’il avait été un peu plus attentif, il aurait pris une seconde de plus pour s’interroger sur le baiser que Deborah venait de lui donner. Sur ses mains, qui avaient encadré son visage avec délicatesse. Et sur ses lèvres, qui avaient appuyé et traîné plus que d’ordinaire sur les siennes. « Merci. » Murmura-t-il après s’être largement redressé, les mains nouées dans le dos de la brune. Il constata, non sans une once de surprise, que la brune avait vraisemblablement pris le temps de s’apprêter — même s’il ne lui avait rien demandé de tel. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que ça lui allait à merveille. Cheveux savamment remontés dans un chignon haut, yeux légèrement maquillés, et bouche rosée qu’en des temps lointains, le politicien aurait croqué sans la moindre hésitation. Mais aujourd’hui, cette idée ne lui effleura même pas l’esprit. Et celle de lui faire remarquer qu’elle était jolie lui semblait déplacée — il ne voulait pas qu’elle se méprenne sur ses intentions. « Laisse-moi deviner : je suis en retard ? » Demanda-t-il en faisant la moue, un peu près certain de sa réponse. Par dessus l’épaule de la brune, il jeta un coup d’oeil à sa montre. « Je suis partagé. » Avoua le politicien. « On pourrait y aller directement, vu l’heure. Mais j’ai peur de passer pour un plouc à tes côtés. » Précisa-t-il, alors qu’il s’éloignait pour observer sa tenue. Une fois n’est pas coutume, elle était sublime. Et le rose lui allait à merveille. « Moi qui pensais pouvoir me défaire de ma cravate avant de rentrer, c’est loupé. »


@Deborah Brody


 

.WELL, THAT WAS SAUCY.

And it's holding me, Morphing me, And forcing me to strive, To be endlessly Cold within And dreaming I'm alive, 'Cause I want it now, I want it now, Give me your heart and your soul, I'm not breaking down, I'm breaking out, Last chance to lose control.
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyVen 5 Mai 2023 - 16:44


Sagement assise sur le bureau de Camil, Deborah se faisait patiente. Elle savait que sa réunion pouvait durer un moment et que le temps qu’il avait estimé pouvait ne pas être celui annoncé. Depuis le temps qu’ils prétendaient être un couple, elle en avait pris l’habitude. Elle en venait même à s’étonner quand il n’était pas trop en retard ou qu’il sortait à l’heure. Comme maintenant. « Je suis encore pleine de surprise il faut croire. » disait-elle, avec un petit air fier. Elle avait cru, à tort, qu’après la frénésie de la campagne électorale, son emploi du temps prendrait un coup de frein. L’inverse, ou presque, s’était passé. Rien n’avait ralenti, il s’investissait à fond dans son travail et contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle était ravie pour lui. Les choses semblaient être comme il le voulait, il prenait plaisir à travailler même si c’était parfois éreintant. La preuve en était dans les quelques mots qu’il lui servait, arrachant immédiatement un sourire à la brune. Elle se pinçait un peu les lèvres, comme un enfant pris sur le fait d’une bêtise, lui avouant à son tour. « Heureusement que tu l’as pas rouspété… parce que moi je l’ai fait. » balançait-elle non sans un rire. « Bon, j’admets, j’exagère un peu mais j’ai dû insister et sortir des arguments pour avoir le droit de passer. Elle ne voulait vraiment pas au départ, elle fait très bien son travail. » et puis Deborah étant Deborah, quelques mots avaient suffi pour convaincre la secrétaire qu’elle n’était pas là pour affaire… pas des affaires professionnelles en tout cas (et puis on ne va pas se leurrer, elle n’était clairement pas habillée pour un rendez-vous autre que galant, le but de sa venue étant évident).

Le baiser échangé, le regard (pourtant innocent) qu’il portait sur elle la mettait quelque peu en émoi. Il la détaillait. Sans rien dire de déplacer, sans être trop insistant non plus mais il la détaillait et c’était suffisant. Depuis quand ne s’était-elle pas autant apprêtée pour une sortie informelle avec lui ? Depuis quand n’avait-il pas posé ce regard sur elle ? Trop longtemps sûrement parce qu’elle en venait à sourire presque bêtement, comme une ado à qui on dit silencieusement qu’elle est jolie. Il ne la ramenait réellement sur Terre qu’en ouvrant de nouveau la bouche pour notifier son retard. « Très légèrement mais on commence à avoir l’habitude. » Tant l’habitude que, dorénavant, quand il s’agissait de réservation au restaurant comme ce soir, s’ils n’étaient pas là dans le quart d’heure qui suivait l’heure de leur réservation, ils demandaient à libérer leur table et réserver au service suivant. C’est ce qu’elle avait fait ce soir, en prévention. Ils avaient donc encore un peu de temps devant eux s’ils voulaient être du premier service et largement de quoi faire s’ils étaient sur le second.

« Un plouc, n’importe quoi. » disait-elle en se redressant, se mettant debout face à lui. « Tu as jamais l’air d’un plouc. » Camil était un homme soigné, encore plus au travail. Elle ne comptait plus le nombre de chemises sur mesure dans sa penderie, ni le nombre de costumes taillés pour lui aux couleurs diverses et variées pour correspondre à chaque événement où on l’attend. « Tu peux te défaire de tout ce que tu veux. » lançait-elle en s’approchant de nouveau de lui pour attraper sa cravate et desserrer le nœud. Ses pensées dépassaient largement ses mots : si ça ne tenait qu’à elle, elle ne retirerait pas que la cravate. Débarrassé de cette dernière, elle en profitait pour laisser parler son corps en dépit des mots. Dans un geste outrageusement sexy, elle glissait la cravate autour de sa cuisse, la nouant en double tour comme une jarretière qui disparaissait aussitôt entre les pans de sa robe. « On en parle plus. » faussement innocente qu’elle était en remettant le col de Camil, désormais seul homme à savoir que sa cravate se cache dans un lieu hautement privé. « A défaut de te détendre avant d’y aller, on pourra se détendre après. J’ai l’impression que depuis qu’on a commencé notre petit jeu, je t’initie de plus en plus aux bains relaxants de fin de journée. » Elle se souvenait encore lui avoir sommé de prendre  un bain tranquille le 1er janvier 2020, lorsqu’ils ont officialisés leur couple. Puis, naturellement, ce bain quand il l’avait ramené chez lui dans un piteux état sans même savoir qu’il était la première marche de sa remise en forme. A croire qu’avec eux, les bains étaient porteurs de bonnes nouvelles et elle comptait bien là-dessus ce soir.

@Camil Smith petit rp pour toi avant de partir en weekend :l:


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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptySam 13 Mai 2023 - 18:06



« Je n’en ai jamais douté. » Répondit le blond, avec un sourire sincère. Le fait que Deborah soit confortablement installée dans son bureau lui rappela des temps anciens — qui n’étaient, in fine, pourtant pas si lointains. Les premiers instants, où ils s’étaient rencontrés, tournés autour, apprivoisés. Où ils avaient outrageusement flirté aussi, parfois. Mais ses souvenirs étaient sagement rangés dans un coin de sa tête, où il évitait désormais d’aller fouiller. « Tu exagères. » Camil était presque tenté de morigéner sa compagne ; la connaissant, elle n’avait pas dû y aller de main morte. « C’est la femme qui m’a été la plus fidèle jusqu’à ce jour. » Plaisanta l’Australien en souriant. Sa secrétaire, il la connaissait depuis une vingtaine d’années. Il l’avait rencontrée au tout début de sa carrière, et avait adoré travailler avec elle. Elle était carrée, redoutablement efficace, et franchement compétente. Des qualités rares, qui avaient forcément plu au politicien. Il s’était donc fait une promesse : essayer de la convaincre, à tout prix, de rester à ses côtés tout au long de sa carrière. Force est de constater que, jusqu’à ce jour, il avait brillamment réussi. « Je suis sûr qu’elle ne t’en voudra pas une seule seconde. » Confessa Camil en haussant les épaules. Même si elle connaissait Debbie et les liens qui l’unissait à son employeur, elle avait dû lutter pour l’empêcher de passer. Mais l’Irlandaise avait réussi un tour de maître, pour réussir à la convaincre de la laisser entrer. « Elle dit que tu es bien pour moi. » Admit-il en toute franchise. Elle avait fini par l’admettre, quelques mois après qu’ils aient officialisé leur relation. Elle lui avait dit qu’elle le trouvait plus calme, plus détendu, plus serein. « Même si ta présence ne la rassure pas beaucoup, je crois. » La faute, entre autre, à un fin d’après-midi où, si ladite secrétaire n’avait pas interrompu d’un coup de fil leur rendez-vous lorsqu’il bossait encore à la mairie, Camil aurait vraisemblablement culbuté Deborah sur un coin du bureau. Les yeux rieurs, il se pencha vers l’Irlandaise et déposa ses lèvres sur les siennes — la saluant dignement, et prouvant en même temps à l’ensemble de son équipe que leur couple restait solide, malgré les épreuves récemment traversées.


Camil était reconnaissant envers Deborah. Reconnaissant qu’elle ait fait l’effort de venir, qu’elle continue à jouer le jeu malgré les difficultés considérables auxquelles ils avaient tous deux été confrontés dernièrement. Il savait qu’il lui devait beaucoup, dans sa réussite ; elle avait clairement été un atout charme et stabilité, qui avait contribué à renforcer sa popularité. « Tu as réservé où ? » Demanda-t-il après avoir fait la moue. Il avait constaté que la brune s’était joliment apprêtée, et qu’elle était élégamment vêtue. Sa tenue, qui mettait ses formes en valeur, semblait indiquer qu’elle avait réservé dans un endroit plutôt sélect — ce qui n’était pas pour déplaire à Camil. Dans ce genre de restaurant, ils étaient sûrs d’avoir la paix et de ne pas être importunés, et pour cause : les clients aimaient la discrétion.


« T’es mignonne. » Concéda le blond, alors que sa prétendue petite-amie lui faisait désormais face. Camil jeta un coup d’oeil par dessus l’épaule de Deborah, et constata que sa secrétaire les regardait en souriant. Ils renvoyaient une image complice, loin des tourments que Camil avait consenti à confesser lorsque tous s’étaient interrogés sur l’état de l’Irlandaise. « J’aimerais bien me défaire de mon stress et de la tension comme on se défait d’un costume. » Confessa Camil en soupirant. Les dernières semaines avaient été denses, intenses, éreintantes. Il avait enchaîné les réunions, les prises de parole en public, et travaillait dans l’ombre certains projets de lois. Ses équipes étaient toutes sur le pont ; par chance, le retour de Sixtine en ville lui avait fait un bien fou. Les doigts de Deborah remontèrent jusqu’à son col de chemise, et entreprirent de dénouer le noeud de sa cravate. Quelques instants plus tard, le tissu glissait le long de son torse, et fit soupirer de soulagement l’Américain. Ce geste marquait clairement la fin de sa journée de travail, et le début d’une parenthèse plus légère. « Je peux t’en débarrasser, si tu veux. » Déclara-t-il en tendant une main en direction de l’Irlandaise pour récupérer sa cravate. Mais cette dernière déposa sa jambe couverte sur le fauteuil du politicien, et noua le tissu autour de sa cuisse, momentanément dévoilée. Les yeux de Camil observèrent naturellement cette action, mais à aucun moment il n’en réalisa le potentiel érotique. Il était à mille lieues de penser à ça, et se focalisa davantage sur la suite de leur soirée. Il laissa échapper un léger rire, alors qu’elle évoquait un bain avant d’aller se coucher. « Franchement, je ne dis pas non. » Dit-il en hochant la tête. Sur ce point, il n’avait aucun mal à se projeter ; l’eau lui faisait toujours un bien fou, et lui permettait d’oublier tous ses tracas. « On se met en route ? » Proposa le politicien en tendant une main à Deborah. « Je meurs de faim. »


@Deborah Brody


 

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STATUT : L'officiel et l'officieux se croisent en la personne de Camil. Amoureux publics, amants privés, la lisière est fine mais la différence est notable.
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LOGEMENT : Maison au #320 à Carmody Road (TOOWONG).
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : A Brisbane depuis l'été 2016. Avant ça, elle a toujours vécu à Dublin en Irlande. • Elle a donné naissance à un petit garçon le 20 avril 2017 dont elle n'a pas la garde. • Depuis début 2023, elle se remet d'une dépression commencée en octobre 2021 suite à une grossesse nerveuse. Elle retrouve peu à peu un équilibre et une certaine paix.
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyMer 26 Juil 2023 - 20:48



Bien sûr qu’elle exagérait (elle l’avait dit elle-même d’ailleurs) mais la secrétaire de Camil lui avait promis qu’elle n’accepterait plus personne dans son bureau. C’était sous-entendu pour le travail mais cette dernière avait pris cette demande au pied de la lettre et Deborah avait dû argumenter quelque peu pour un laisser-passer. « Je suis ravie qu’elle soit toujours avec toi après tout ce temps. C’est important d’avoir une personne de confiance qui dure dans une équipe. » parce que contrairement à ce que Camil savait, les deux femmes avaient discutés plus d’une fois et Deborah savait qu’elle pouvait compter sur cette dernière pour la prévenir de potentiels soucis avec Camil. L’inverse était tout aussi réciproque. Si la vie privée du blond était bien gardée, les deux femmes ne dépassant jamais certaines limites, elles se faisaient assez confiance pour s’informer de l’essentiel, comme ce soir, où la secrétaire l’avait prévenu qu’elle ferait face à un Camil quelque peu sur les nerfs à cause du stress de cette journée pour ne pas dire de ce début de semaine écoulé. Un sourire attendri naissait sur ses lippes lorsqu’il lui avouait que sa secrétaire la trouvait bien pour lui. Elle n’eut même pas le temps de lui répondre qu’elle riait de bon cœur à l’aveu suivant. « Oups. » se contentait-elle de dire d’un air amusé et mutin. « Elle aurait encore de quoi s’inquiéter si cette porte n’était pas vitrée. » Mais elle l’était alors ils restaient sages et laissaient de côté ce fantasme assumé.

« A L’Interlude. J’ai demandé leur meilleure table, on y sera tranquille. » Et pour cause, elle connaissait le propriétaire et chef étoilé, Caleb, à qui elle avait promis qu’elle viendrait avec Camil. Chose promise, chose due : l’anniversaire de l’Américain faisait l’occasion parfaite pour s’y rendre et profiter d’un bon moment loin du tumulte des semaines agitées du politicien. « C’est un restaurant français mais promis, rien de trop choquant pour ton palais insensible d’Amerloque. » se moquait-elle gentiment de lui tandis qu’elle s’approchait de lui, quand le sien, de palais, avait été élevé à la patate, aux oignons et à la bière. Rien de très raffiné non plus.

« C’est l’un des désavantages de ton métier, ça va être compliqué de trouver une solution à ça. » disait-elle avec un peu de fatalité dans la voix. Faire de la politique, c’était joué avec de véritables enjeux. Rien de relaxant là-dedans et pourtant c’était bien nécessaire, sans quoi la société ne serait que chaos. « Mais pour ce soir, rien que pour ce soir, je vais tout tenter pour que tu sois détendu, tu l’as bien mérité. » Oh non, il n’avait pas idée à quel point son esprit partait dans des perspectives de détente entraînée par l’épuisement physique, d’autant plus lorsqu’il soupirait d’aise quand sa cravate quittait son cou. Dans un geste outrageusement séducteur, elle la nouait à sa cuisse comme une jarretière. Pas de remarque… loupé… mais elle ne s’avouait pas vaincu pour autant, rajoutant stratégiquement une couche sur les paroles de Camil. « Plus tard. » Oui, il pourra l’en débarrasser plus tard… le tout était qu’il comprenne que c’était dans le sens d’aller la chercher et la défaire lui-même, pas dans le sens qu’elle la lui rende une fois à l’appartement au moment d’aller se coucher comme un vieux couple dont la passion est éteinte depuis si longtemps qu’on en vient à programmer les moments sulfureux le samedi soir quand les gamins sont en garde chez les grands-parents… non merci, très peu pour Debbie, quand bien même son imagination allait beaucoup trop loin.

« Je note ça dans l’agenda mental de notre soirée. » Le bain relaxant alors qu’elle prenait sa main sans plus de cérémonie, un geste devenu tout à fait banal entre eux. « Oui on y va. » Sur le chemin de la sortie, elle saluait naturellement la secrétaire à qui elle souhaitait une bonne soirée. Les portes du bâtiment passées, elle prenait instinctivement la direction de la place de parking réservée à Camil où sa voiture les attendait. Installée sur le siège passager, elle entrait l’adresse de l’Interlude dans le GPS avant de boucler sa ceinture. « J’ai une petite surprise pour toi après le restaurant mais je sais combien tu me fais confiance pour conduire ta voiture... » disait-elle avec ironie dans sa voix avant de continuer. « alors elle sera pas très loin de ce dernier. J’espère que tu n’es pas trop fatigué, ça serait dommage de louper ça. » Et pour cause, ils n’étaient pas prêts de rentrer et encore moins de dormir. La brune ne faisait jamais les choses à moitié quand il s’agissait de faire plaisir Camil et il savait ô combien elle pouvait être dans la symbolique. Et ô combien elle adorait le teaser à chaque fois.

@Camil Smith Si tu souhaites avancer dans la soirée, on peut sisi :l:


LA VERITABLE PAIX DE L'ESPRIT VIENT DE L'ACCEPTATION DU PIRE.
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyMar 1 Aoû 2023 - 16:20



« Il était sur ma liste des restaurants à tester. » Confessa le texan, impatient de découvrir par lui-même si les excellentes critiques qu’il avait entendues se révélaient être vraies. « Mon palais insensible t’emmerde. » Répliqua l’Américain en levant les yeux au ciel. S’il avait pour habitude de commander à manger, ce n’était presque jamais du fast-food ; Camil aimait la bonne nourriture. Italienne, française, ou asiatique : c’était là son top trois, et Deborah n’était pas sans le savoir. « Et d’ailleurs, ça mange quoi les Irlandais ? » Grommela-t-il, sans être en mesure de se souvenir du moindre plat typique du pays d’origine de la brune. La gastronomie n’avait pas dû marquer les esprits — positivement ou négativement, d’ailleurs. La mine boudeuse, il haussa les épaules alors que Deborah lui faisait remarquer que ses tracas étaient liés au poste qu’il occupait désormais. « Je devrais peut-être prendre quelques jours de vacances. » Suggéra-t-il en faisant la moue. Mais quand, à quel moment, où, et avec qui ? Sentant que le poids qui pesait sur les épaules de Camil commençait à être conséquent, la brune vola à son secours. Il ferma les paupières pendant une seconde, et soupira de soulagement. « T’es la meilleure. » Il passa une main sur sa joue, et ajouta : « Mais ne te mets pas trop la pression. Je suis sûr que cette soirée va bien se passer, de toute façon. » Mais il était bien trop déconnecté de la réalité pour comprendre là où Deborah souhaitait l’emmener.


« L’agenda mental de notre soirée ? » Répéta Camil en écarquillant les yeux. Il devinait, grâce aux mots de Debbie, qu’il n’y avait pas qu’une virée au restaurant qui avait été programmée. Il ne s’était pas attendu à davantage, mais se laisser guider par une tierce personne ne pouvait pas lui faire de mal… Même si, naturellement, cela éveillait sa curiosité. Il aurait aimé l’interroger davantage, mais la présence de tierces personnes sur leur chemin l’en empêcha ; sa vie privée, Camil y tenait farouchement. « Est-ce que je dois commencer à paniquer ? » Plaisanta-t-il, alors qu’il allumait le contact de la voiture. Il sortit du parking quelques secondes plus tard, et s’engagea sur la route. Ses yeux restaient rivés sur le traffic de cette artère particulièrement fréquentée. Même si les heures de pointe étaient passées, Camil veillait à être prudent : faire les gros titres parce qu’il avait manqué d’attention ou parce qu’il roulait trop vite était tout bonnement exclu. Pourtant, en quête d’un contact physique, sa main droite quitta le volant, et tomba ouverte, paume vers le haut de l’habitacle, sur l’accoudoir qui séparait leurs deux sièges. Ses doigts se refermèrent avec délicatesse sur ceux de Deborah, qu’elle venait de loger contre les siens. « Merci. » Murmura-t-il à voix basse, en souriant, alors qu’il saisissait pleinement la chance qu’il avait. Malgré son état et les difficultés des dernières semaines, l’Irlandaise avait mis les petits plats dans les grands. Elle s’était occupée de réserver un restaurant, avait pris le temps de passer par son bureau, et lui avait organisé une surprise. Il porta sa main à ses lèvres, et embrassa sa paume. « Je suis sûr que tu vas m’envoyer paître mais… Si je te supplie, tu me diras ce que c’est, cette surprise ? » Il profita du fait qu’ils soient à l’arrêt pour lui faire des yeux de chiens battus, en espérant que cela suffise à faire pencher la balance de son côté. Mais Deborah était coriace, et elle ne se laisserait pas si facilement manipuler. « T’es cruelle. » Pesta-t-il en faisant la moue. Il ne lâcha pas pour autant sa main, qu’il porta à son visage pour quémander une caresse, qui serait la bienvenue. « Je ne suis pas fatigué. Je veux juste me détendre, et oublier mon job pour le restant de la soirée. » Il était persuadé qu’elle le comprendrait ; s’ils avaient choisi de s’allier pour les apparences, les deux expatriés savaient aussi se focaliser sur d’autres choses que leurs rôles respectifs. « Et ça commence maintenant. » Ajouta le blond, alors qu’il déposait la main de l’Irlandaise sur sa nuque. Le message était clair : il réclamait silencieusement quelques papouilles pendant qu’il conduisait, comme elle avait eu mille fois l’occasion de lui en faire.


Leur soirée au restaurant s’était bien passée. La conversation avait été fluide et, à aucun moment, le travail n’avait été un sujet. C’était sans doute pour cela que Camil était désormais nettement plus souriant et détendu qu’il ne l’avait été lorsque Deborah était venue le retrouver à son bureau. « Ce truc est incroyable. » Murmura Camil, alors qu’aussitôt avalée cette première bouchée, il faisait replonger sa cuillère dans son dessert. Il n’épargna pas non plus la seconde bouchée, et ricana en voyant l’air intrigué de Deborah. « Tu veux goûter ? » Demanda-t-il, se sentant pris la main dans le sac comme le serait un petit garçon. Il veilla à ce que la cuillère qu’il approcha de sa bouche contienne à la fois un morceau de moelleux au chocolat, et une partie du coeur coulant à la pistache. Mais avant que l’Irlandaise n’ait pu refermer les lèvres sur une partie de son dessert, le blond se souvint qu’elle avait éveillé sa curiosité quelques heures plus tôt. « Je veux bien partager, mais donne-moi un indice sur la surprise. » S’il essayait de négocier ? Naturellement. C’était plus fort que lui ; c’était dans son tempérament. Il avait été formé pour ça. Souhaitant prouver qu’il était de bonne foi, il céda finalement sa petite cuillère à la brune. « Qu’est-ce que tu as pris, toi ? » Demanda-t-il en se redressant légèrement, pour voir ce qui trônait dans l’assiette de Deborah.


@Deborah Brody


 

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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyDim 8 Oct 2023 - 15:45


Il lui arrachait un rire lorsqu’il devenait soudainement plus cash. Elle retrouvait le Camil qu’elle connaissait dans la sphère privée et elle préférait légèrement celui-là. « Hum, laisse-moi réfléchir... » faussement, la réponse était toute trouvée. « De la purée, des patates et parfois des frites. » disait-elle en exagérant sur ce que les Irlandais mangeaient, même si ce n’était pas tout à fait faux. La pomme de terre était très présente dans leurs plats nationaux mais elles n’étaient heureusement pas seules. « Ça serait pas une mauvaise idée que tu prennes quelques jours, en effet. » appuyait-elle sur ses propos sans en parler davantage. Elle savait combien Camil était attaché à son travail malgré tout l’épuisement qu’il entraînait et elle comprenait aussi que ce dernier l’empêche de prendre des vacances quand il le voulait. Dates clés, événements à venir etc. Rien n’était laissé au hasard.

Sur le chemin vers le parking, Deborah laissait trainer quelques indices sans trop en dire. Réservation à L’Interlude, agenda mental de la soirée. De quoi piquer la curiosité du grand blond sur la suite. « Non, pas de quoi commencer à paniquer. Par contre, commencer à te détendre et te laisser aller, ça serait pas mal. » disait-elle dans un sourire tendre alors qu’ils se retrouvaient vite dans la voiture. Tous deux avaient appris à se faire confiance au fil des années et elle n’avait aucun doute sur l’idée que Camil allait réussir à se détendre et se laisser guider sans crainte qu’elle lui fasse une surprise qui ne lui plairait pas. Ils se connaissaient que trop bien pour se louper. C’était d’ailleurs pour ça aussi que les gestes étaient devenus si naturels entre eux, même en privé. Dès l’instant où il avait posé sa main paume vers le ciel, elle était recouverte par celle de Debra, mêlant ses doigts aux siens. La tendresse ne les quittait jamais, en maîtresse de leur relation, plus encore depuis les épreuves qu’ils avaient traversées, individuellement l’un en soutien de l’autre mais surtout ensemble. « Ça me fait plaisir et je te dois au moins ça. » Au moins oui. Elle ne serait sûrement pas capable de le remercier autant qu’elle le voudrait après tout ce qu’il avait fait pour elle. Son rire résonnait de nouveau dans l’habitacle du véhicule. « N’en profites pour essayer de me soutirer des informations, tu sais que je ne craquerais pas sinon ça serait plus une surprise. » disait-elle sans se faire prier pour glisser sa main dans le col de sa chemise, mêlant papouilles et massages de sa nuque le temps du trajet. Le début de la détente pour lui, la demande de contrôle pour elle pour rester sage.

Le reste de la soirée au restaurant leur appartenait, était à leur image : un mélange de douceur, de complicité, de rires discrets, de bêtises aussi. Jamais très sérieux ensemble, il lui semblait que les deux adultes se retrouvaient enfin après cette longue période de tumulte. La gourmandise en souveraine de cette soirée, elle ne se faisait pas prier pour hocher la tête lorsqu’il lui demandait si elle voulait goûter. Elle s’apprêtait à refermer la bouche lorsqu’il y mettait une condition : un indice sur la suite. « Tu perds pas le nord toi hein. » Ses lèvres se refermaient tout de même sur la cuillère, une interjection exprimant immédiatement combien c’était bon. « Même les desserts qui peuvent être les plus banals, il en fait des pépites, c’est incroyable. » Sa bouchée terminée, elle lui octroyait tout de même un indice, en retour de sa bonne foi de lui céder une partie de son dessert. « Tu as garé ta voiture juste à côté. » Elle s’en amusait beaucoup parce qu’il avait mis toute sa concentration pour se trouver une place mais il n’avait probablement pas fait attention à ce qui se trouvait autour. « J’aurais tendance à appeler ça “un bijou” tellement c’est beau. Je n’ose même pas y toucher. » Disait-elle sur son dessert essentiellement à la framboise mariée à la douceur du jasmin et l’onctuosité au fort caractère de la crème de faisselle de chèvre. En juste retour, elle en tendait une cuillère à Camil avant de se concéder le droit d’y goûter également. Un bijou oui, aucun doute possible, autant dans le visuel que dans le goût.

Une dernière touche de douceur avant qu’ils ne sortent du restaurant quelques quinzaine de minutes plus tard sous l’impulsion de Deborah après que cette dernière ait regardé l’heure sur son téléphone et en ait profité pour régler la note. Ses talons claquaient le bitume, une main occupée à tenir sa robe tandis que l’autre s’était glissée dans celle de Camil pour l’entraîner à sa suite. Le sourire qu’elle affichait était aussi plein de malice que d’impatience stressante. Elle souhaitait réellement que ça allait lui plaire. « C’est rien de fou, je te préviens. » Elle ne prévoyait pas de l’emmener sur un étang comme elle avait pu le faire une fois. C’était une surprise bien plus soft et plus personnalisée pour Camil. Sur le chemin, ils passaient à côté du véhicule du blond et comme son indice l’avait précédemment admis, ils s’arrêtaient quelques mètres plus loin, à côté de l’entrée d’un cinéma de quartier. « Je nous ai réservé un petit cinéma, ça fait trop longtemps que tu n’as pas pris le temps de te poser devant un bon film. » Et là elle n’avait aucun doute que celui-ci allait lui plaire. A peine entrés, le silence rebondissait contre les murs, signe que personne n’était là hormis eux et le staff… et pour cause, lorsqu’elle lui avait dit qu’elle leur avait réservé un petit cinéma, c’était littéral. Privatisé, le lieu n’était que pour eux tandis qu’elle lui présentait son ticket, un sourire tendre sur les lèvres. « Les liaisons dangereuses, en version restaurée, rien que pour nous et avec autant de pop corns que tu veux. » Rien de plus, rien de moins. Elle savait combien il aimait ce film, combien Camil tenait à sa vie privée et à la tranquillité en dehors de ses heures de travail. Du trois en un.

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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyLun 13 Nov 2023 - 22:42



« Je n’en suis pas arrivé là par hasard. » Fit remarquer l’Américain avec un clin d’oeil complice.  Elle était d’ailleurs bien placée pour le savoir : après tout, n’était-elle pas l’une des actrices principales de sa mise en scène ? « Je t’avais dit que tu ne regretterais pas. » Ajouta le politicien, tandis que l’Irlandaise confirmait la première bonne impression que Camil avait eue sur son dessert. « Je suis entièrement d’accord avec toi. Si je savais cuisiner comme ça, je t’assure que je ne commanderais plus rien. » Mais la gastronomie avait de beau jour devant elle : le Smith n’était pas doué, derrière les fourneaux. Et, surtout, ça ne l’intéressait pas. « L’indice est vague. » Grommela le politicien, tout en sachant pertinemment que Deborah n’en dirait pas davantage sur la suite des événements. Elle avait toujours pris soin de ménager ses effets de surprise et, force est de constater qu’elle ne s’était jamais trompée. « Tu ne vas rien me donner d’autre, histoire que j’active mes méninges ? » Inutile d’insister : il connaissait déjà la réponse que la brune allait lui fournir. Ou plutôt, l’absence de réponse. Loin de s’en formaliser, il porta son attention sur le dessert que Deborah avait choisi. « Si tu n’as pas croqué là-dedans dans dix secondes, je le ferai pour toi. » Déclara l’Américain, alors qu’un sourire narquois venait étirer ses lippes. Camil le concédait : l’apparence de son dessert était sublime. Mais, pour sa part, c’était plutôt la curiosité des saveurs qui lui mettait l’eau à la bouche. « Histoire de chasser tes scrupules, naturellement. » En bon Américain qu’il était, Camil avait longtemps eu une appétence pour les choses sucrées. S’il veillait à ce que le naturel ne revienne pas au galop, il ne pouvait cependant pas résister à une pâtisserie d’exception. « Bon choix. » Concéda-t-il après que Deborah lui ait donné une cuillerée. Ils savourèrent la fin de leur repas, et s’éclipsèrent quelques minutes plus tard du restaurant. « Merci. » Murmura-t-il en déposant un rapide baiser sur sa tempe, alors qu’elle avait réglé la note. Il n’avait pas cherché à s’interposer ou à lui faire changer d’avis ; il savait qu’elle tenait à ce geste.


Main dans la main, ils déambulèrent dans la rue pendant quelques minutes — comme un couple normal, à vrai dire. « Aurais-tu peur que ça ne me plaise pas ? Tu tâtes le terrain pour savoir comment je vais réagir ? » Il se moquait gentiment d’elle, et de son incertitude. Il n’était pas spécialement inquiet ; elle le connaissait suffisamment bien pour savoir ce qui lui plaisait, et ce qui ne lui plaisait pas. « Je ne ferai pas d’esclandre, promis. » Ajouta-t-il, alors qu’ils passaient désormais devant le véhicule de Camil. Ce dernier en profita pour jeter un coup d’oeil aux alentours, s’interrogeant sur la fameuse surprise de sa prétendue compagne. « Un cinéma ? » Répéta le politicien, presque interloqué mais aucunement déçu. Il s’agissait d’un plaisir simple, sans prise de tête, où ils pourraient tous les deux se fondre dans la masse sans avoir besoin de jouer un rôle. Et c’était exactement ce que Camil entendait, quand il parlait de déconnexion : il ne voulait pas avoir à jouer un rôle, ne vouloir pas avoir à être en perpétuelle représentation. « C’est une excellente idée. » Confia Camil en inclinant légèrement la tête, confirmant en même temps qu’il n’avait effectivement pas pris le temps de s’installer confortablement devant un bon film depuis une éternité. Ils entrèrent finalement dans la salle, encore vide. Le blond eut un temps d’arrêt, et chercha Deborah du regard. « T’as carrément privatisé la salle ? » Ça aussi, il ne s’y était pas attendu. Mais ça lui convenait bien : ils pouvaient profiter d’un moment de détente complète, et de parfaite sérénité. Il trépigna d’impatience quand il découvrit le choix que l’Irlandaise avait fait pour le film, et lui fit un « high five » qui prouvait qu’elle avait eu bon sur toute la ligne. « C’est un de mes films préférés. » Elle avait probablement eu le temps de le découvrir, ou peut-être lui avait-il dit — à moins que Sixtine ne soit passée par là. Mais qu’importe : la surprise était complètement réussie. Ils s’installèrent face à l’écran, absolument certains de ne gêner personne — et inversement. L’un des employés du cinéma vint à leur rencontre, et leur proposa divers friandises. Sans surprise, le choix de Camil se porta sur des popcorns et un paquet de M&M’s — l’un de ses péchés mignons. À peine l’employé s’était-il éclipsé, que la lumière diminuait progressivement pour finalement complètement s’éteindre. Encore quelques secondes, et le film commencerait. « Je te jure, je vis ma meilleure vie à cet instant précis. » Avoua l’Américain, alors qu’il ouvrait son paquet de popcorns. Il piocha machinalement dedans, avant de le tendre à l’Irlandaise. « Sers-toi avant qu’il ne soit trop tard. » Plaisanta-t-il, avant de déposer le paquet entre eux. Il se concentra ensuite sur l’écran, qui diffusait les première images du film. Instantanément capté par cette histoire dont l’issue, il le savait pertinemment, serait fatale.


Deux heures plus tard, les lumières de la salle de cinéma se rallumèrent progressivement. Leurs yeux s’habituèrent à nouveau à la luminosité, et Camil tourna la tête vers sa comparse : « Alors, qu’en as-tu pensé ? » Il savait que Deborah n’avait jamais vu ce film. « Tu comprends ce que je voulais dire, maintenant, quand je te disais que Valmont était un personnage incroyable ? » Ils se relevèrent de leurs sièges, et se dirigèrent vers la sortie. « Il se fait complètement avoir, complètement manipuler par Madame de Merteuil. Il pense tirer les ficelles, et il ne comprend que trop tard qu’il est le pantin… Son heure a sonné, et il est trop tard pour la rédemption. » Tandis que celle que Madame de Tourvel, qu’il aime d’un amour pur et sincère, meurt d’amour et de folie, Valmont se suicide sur l’épée d’un chevalier lors d’un duel. Ils firent les quelques mètres qui les séparaient de la voiture de Camil, et s’engouffrèrent finalement dedans. « Tu veux que je te ramène ? » Demanda-t-il, espérant sincèrement qu’elle répondrait par la négative. Égoïstement, il n’avait pas envie d’être seul ce soir, pour terminer la soirée que Deborah lui avait organisé. Il n’avait pas non plus envie que la soirée s’achève tout court, parce qu’il savait que dès qu’elle prendrait fin, le tumulte reprendrait le dessus. « On peut aussi boire un dernier verre, si tu veux. » Proposa-t-il, presque timidement, alors qu’il s’insérait dans le traffic de la ville.


@Deborah Brody


 

.WELL, THAT WAS SAUCY.

And it's holding me, Morphing me, And forcing me to strive, To be endlessly Cold within And dreaming I'm alive, 'Cause I want it now, I want it now, Give me your heart and your soul, I'm not breaking down, I'm breaking out, Last chance to lose control.
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyDim 3 Déc 2023 - 23:52



« C’est pas impossible. » avouait-elle sur l’idée de tâter le terrain parce qu’en effet, elle ne lui avait pas donné davantage d’indice donc elle n’était pas tout à fait sûre d’avoir tapé dans le mille avec cette surprise. « J’adore faire des surprises mais ça me stresse toujours d’être à côté de la plaque. » Quand bien même c’était l’attention qui comptait, la symbolique d’une surprise (selon elle) était de savoir faire plaisir à l’autre sans se tromper. Il n’y avait rien de plus touchant que de connaître assez les goûts d’une personne pour lui faire plaisir sans avoir besoin d’aller tirer les vers du nez de qui que ce soit. Deborah s’en faisait toujours un défi personnel (et plaisir personnel) d’y parvenir mais le stress était toujours un peu présent avant la révélation. Son pas à elle était peut-être finalement le plus pressé des deux, à la fois impatiente de lui révéler mais aussi de se débarrasser de ce petit stress ridicule. « Oui un cinéma... » répétait-elle, peu sûre d’elle, observatrice de la réaction du blond… jusqu’au soulagement quand il avouait à voix haute que c’était une bonne idée.

Enfin rassurée, elle se détendait un peu et lui donnait plus de détail que ce qui les attendait et le film qui allait être diffusé. « Je vois pas de quoi tu parles. » disait-elle dans un sourire malicieux quand il se rendait compte que la salle était privatisée rien que pour eux. A vrai dire, pour elle, c’était le minimum à faire et même pas assez pour le remercier de tout ce qu’il avait pu faire pour elle pendant cette année écoulée. Elle ne serait jamais capable de le remercier assez, jamais capable d’en faire assez, éternellement reconnaissante à son encontre. Il lui avait sauvé la vie, elle pouvait au moins rendre la sienne plus douce autant qu’elle le pouvait. Si elle l’avait dévoré du regard la majorité de la soirée, à cet instant, juste avant que les lumières ne s’éteignent, c’était un véritable regard de tendresse qu’elle posait sur lui, sincèrement touchée que ça puisse lui faire autant plaisir. « Tu le mérites. » étaient ses derniers mots avant de s’emparer d’un popcorn et que le film ne commence.

Lorsque les lumières se rallumèrent, Deborah soufflait un instant. Elle ne s’attendait pas à ça, elle devait bien se l’avouer et encore moins à cette fin. « Ils sont tous incroyables à leur manière mais je comprends que tu aimes beaucoup ce personnage. » disait-elle en remettant ses talons qu’elle s’était permise de retirer pendant le film. « Madame de Meurteuil par contre, quelle connasse quand même. Elle les veut tous sans jamais s’engager et sabote tout ce qu’elle peut. » En se dirigeant vers l’extérieur, elle ajoutait : « Le côté « je ne sais rien de ce monde » de Cécile est un peu énervant mais je la trouve chou un peu quand même. » un froncement de nez qui avouait peut-être un peu sa préférence pour ce personnage qu’elle trouvait aussi énervant que touchant par sa naïveté. Naïveté qu’elle partageait peut-être un peu avec elle…

En montant dans la voiture, la douche froide. Il lui proposait de la raccompagner chez elle. En soi, c’était gentil de proposer mais ce n’était pas franchement ce qu’elle avait espéré, ni ce à quoi elle s’attendait. Si on remontait une bonne année en arrière, il n’aurait même pas posé la question et se serait contenté de conduire jusque chez lui pour terminer la soirée plus chaleureusement encore, les signaux au cours de la journée aurait été suffisamment clairs pour ne pas avoir de doute. La douche froide ne venait donc pas de lui mais bien de sa prise de conscience qu’elle avait été nulle du début à la fin, incapable de lui montrer le désir qu’elle avait pour lui depuis le début de la journée et qu’elle avait tenté, en vain, de faire comprendre. Elle se sentait soudainement particulièrement ridicule de ne plus savoir jouer sur ce terrain. Elle était rouillée et déçue de ne plus savoir y faire comme avant, peut-être même un peu triste de constater que leur petit jeu de séduction n’était plus, celui-là même qui faisait démarrer Smith au quart de tour. La réalité voulait que Camil ne faisait que se prémunir des vestes qu’il avait l’habitude de trop prendre ces derniers mois quand il tentait une quelconque approche. Néanmoins, la brune ne perdait pas son sourire, soucieuse tout de même de continuer cette soirée sous les meilleurs auspices. « Ma soirée t’est consacrée, c’est ton anniversaire, je suis à ta disposition. » En plus clair, elle lui laissait le choix. Il lui revenait de choisir s’il préférait la ramener ou prolonger un peu la soirée, bien consciente que, comme d’habitude, s’il la ramenait chez lui, elle y passerait la nuit, question de facilité et d’habitude.

Ce qu’il fit. Arrivés chez lui, comme promis, le dernier verre était servi. De son côté, Debbie n’avait plus franchement d’espoir d’être désirable dans les yeux de Camil. Alors, elle s’était débarrassée de ses talons dans l’entrée (contribuant à son élégance, il ne fallait pas se leurrer) et voguait à présent pieds nus dans l’appartement. Elle avait elle-même retiré cette cravate qu’elle avait noué autour de sa cuisse, persuadée qu’il ne viendrait pas la chercher de lui-même ce soir. « Je te rend ça avant d’oublier. » feintait-elle en posant ses fesses sur le canapé dans un soupir de détente. Bien sûr qu’elle n’avait pas oublié mais la déception était trop grande pour faire preuve de plus de patience. « Merci. » disait-elle en attrapant son verre, un sourire tendre aux lèvres, le levant vers lui. « A tes quarante-cinq ans Smith. Qu’ils t’apportent autant de réussite que tes quarante-quatre. » Le claquement des verres entre eux sonnaient le début d’une nouvelle année pour lui tandis qu’elle portait le liquide à ses lèvres.

La soirée avait ainsi continué, calme et tranquille, sur ce canapé qui accueillait de nouveau rires, de nouvelles taquineries, de nouvelles confidences. Jusqu’au moment du couché où ils s’étaient naturellement dirigés vers la chambre du blond. Rien de plus que la routine finalement : elle était partie de démaquiller et prendre une douche rapide. Elle lui avait emprunté un t-shirt en guise de pyjama (qui, depuis que les symptômes de la grossesse n’étaient plus, était de nouveau trop grand pour elle). La seule différence de d’habitude, c’est qu’elle n’était plus capable de cacher sa déception. Chassez le naturel et il revient au galop. Ses traits étaient bien trop expressifs pour être en mesure de cacher plus longtemps cette frustration qui lui bouffait les reins. Alors, lorsqu’elle se glissait dans le lit, elle ne se couchait pas immédiatement, préférant s’asseoir, sa franchise en maîtresse de la discussion : « Ca fait depuis combien de temps que je provoque plus de désir chez toi ? » peut-être un peu trop directe, elle adoucissait ses mots. « Je t’en veux pas hein, je comprends qu’après ce qu’on a traversé, tu as plus envie de moi mais je te cache pas que ça pique un peu de s’en rendre compte de cette façon et ça me fait chier, je me sens égoïste et nombriliste comme jamais. » Parce qu’il n’avait rien dit, lui, quand elle l’avait longtemps repoussé et elle, il suffisait de cette fois pour qu’elle se vexe et ça l’emmerdait franchement de ressentir ça.

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Dernière édition par Deborah Brody le Sam 16 Déc 2023 - 21:03, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptySam 16 Déc 2023 - 17:25



« Tu ne devrais pas te mettre tant de pression. » Déclara Camil avec un sourire bienveillant. D’ordinaire, il était plutôt méfiant avec le concept : son métier lui avait appris que les surprises étaient souvent mauvaises. Mais en privé, il était plus confiant : les personnes dont il était entouré étant à la fois peu nombreuses et triées sur le volet, il n’encourait pas de risque majeur. « Ce n’est pas comme si tu avais encore quelque chose à prouver. » Ajouta-t-il, sur un ton badin. Leur étrange statut de couple en public avait fini par déteindre sur leur vie privée, les installant dans une routine qui leur convenait apparemment plutôt bien. Pas ou peu de contrainte, beaucoup d’amusement — c’était en tout cas ce qu’ils avaient eu la chance de vivre pendant quelques mois. Les derniers temps avaient été plus difficiles, mais Camil avait refusé de plier devant les aléas de la vie. Là où il n’aurait probablement eu aucun scrupule à dégager une autre fille, il avait fait le choix de rester aux côtés de Debbie pour l’aider à surmonter le traumatisme qu’elle vivait. Parce qu’ils se connaissaient bien, parce qu’ils étaient proches, et parce que leur relation n’était plus uniquement celle d’une employée à son employeur. Ils étaient devenus une entité et, aux yeux de Camil, il n’était pas envisageable d’abandonner Deborah dans un moment délicat.


Ils s’installèrent dans une salle de cinéma complètement vide, et les yeux de Camil pétillèrent de malice et de satisfaction lorsqu’il comprit qu’elle avait choisi de faire diffuser Les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears. Tout, dans ce film, était une réussite aux yeux du politicien : l’histoire, le casting, le jeu des acteurs, la moralité… Il piocha dans son paquet de popcorns, en proposa machinalement à sa comparse, et la remercia pour ce cadeau original et inattendu. Il tourna la tête, un brin surpris de l’entendre dire qu’il méritait ce qu’elle lui avait offert ; pendant une fraction de seconde, il lui sembla qu’ils n’avaient plus été aussi proches depuis que Debbie avait fait sa grossesse nerveuse et sa dépression. Il esquissa un sourire timide, et se pencha pour embrasser la tempe de l’Irlandaise. Cette fois-ci, il se passerait de mot : aucun n’aurait pu correctement exprimer ce qu’il ressentait.


A peine le film terminé, le politicien voulut savoir ce que la brune en pensait. Il acquiesça quand elle lui parla de Merteuil, et déclara : « Elle est diabolique, parce qu’elle tire les ficelles dans l’ombre. Elle a une influence parfois consciente, parfois inconsciente sur chacun des personnages. » Et tous, ou presque, tombaient dans ses pièges. « Mais elle est punie de la pire des façons lorsque ses manigances sont découvertes. » Huée par le gratin mondain, devenue persona non grata, et vraisemblablement infectée par une maladie sexuellement transmissible.  De la lumière, elle était passée à l’ombre — et il n’y aurait aucun retour en arrière possible. « C’est une bonne leçon de vie, je trouve. Et je fais souvent le parallèle avec mon job, j’avoue. » Avoua-t-il en haussant les épaules. Parce qu’être reconnu pour ses actions n’était jamais totalement acquis. Beaucoup s’étaient reposés sur leurs lauriers, ou s’étaient pensés intouchables ; la vie s’était chargée de leur apprendre que ce n’était pas le cas. « Je partage, pour Cécile. Elle est innocente et naïve, et se retrouve piégée dans un univers qu’elle ne connait pas. Mais je la trouve d’une dignité assez incroyable. » Admit le politicien, alors qu’ils s’engouffraient dans sa voiture. À cette heure-ci, le traffic était moins dense. N’ayant aucune connaissance des plans de Deborah pour la soirée, l’Américain lui proposa de la ramener chez elle, ou de venir boire un dernier verre. Il espérait que cette seconde option serait celle choisie par l’Irlandaise, et il sourit lorsqu’elle lui fit savoir qu’elle était à sa disposition. « Va pour un dernier verre, alors. »


En rentrant, Camil avait machinalement retiré sa veste de costard, qu’il avait négligemment posé sur le dossier du canapé où Debbie venait de prendre place. Elle déposa ensuite par dessus la cravate qu’elle avait conservé avec elle toute la soirée, et ils purent trinquer une première fois. « Merci à toi. » Déclara le politicien, avant de boire une gorgée de son verre. Il retira ses boutons de manchette, et fit remonter sa chemise sur ses avant-bras. Fin officielle de son devoir de représentation. « C’était une super soirée, vraiment. » Et il le pensait sincèrement. La surprise avait été simple, mais rudement efficace : elle avait eu le temps d’apprendre à le connaître, au cours des dernières années. Ils restèrent encore de longues minutes dans le salon, se resservirent un verre, trinquèrent à nouveau. Ils plaisantèrent, rirent, discutèrent de tout et rien — jusqu’au moment où l’heure se rappela à eux. Ils prirent naturellement le chemin de la chambre de Camil, et celui-ci indiqua à Debbie de piocher dans ses affaires pour y trouver un semblant de pyjama. Il la laissa en terrain conquis, pendant qu’il filait sous la douche. Il soupira en sentant les premières gouttes d’eau chaude rouler sur sa peau, et réalisa soudainement que, l’année dernière à la même date, Debbie était venue le rejoindre dans sa cabine de douche — à moins que ce ne soit l’inverse. Il évita de fermer les paupières pour se remémorer de ces souvenirs torrides communs ; ses rêves s’en chargeaient suffisamment pour lui, surtout ces derniers temps. Sans doute était-ce dû au fait que l’Irlandaise allait mieux, et qu’ils retrouvaient une forme de complicité. Mais le moment n’était pas propice aux divagations ; Camil s’y risquerait quand il serait seul, mais pas avant. Il coupa l’eau, enroula une serviette autour de son bassin et se sécha sommairement les cheveux avant de retourner dans sa chambre. « La place est libre. » Dit-il en se dirigeant à son tour vers sa commode pour récupérer un sous-vêtement. Il avait toujours dormi nu, mais choisissait ce soir de déroger à ses habitudes — tout simplement pour ne pas mettre Debbie dans l’embarras.


Une fois prêt, Camil s’était glissé sous les draps et avait commencé à lire quelques articles de presse spécialisée en finance. Absorbé, il ne vit pas Debbie revenir, et ne réagit pas en sentant le matelas s’affaisser légèrement à ses côtés. « Je… » Il fronça les sourcils, et déposa son téléphone portable sur la table de nuit qui jouxtait son lit. Il avait subitement cessé la lecture de son article, interpelé par les propos de Debbie. Il était franchement surpris d’entendre parler de désir, et a fortiori du sien : depuis quand était-ce un sujet, et que voulait-elle exactement savoir ? Il avait l’impression que Deborah ne disait pas tout, et qu’elle cherchait surtout à glaner des informations — mais sans aller directement au but. Il posa son avant-bras sur le drap du lit, et se redressa légèrement. « Mais de quoi tu me parles, exactement ? » Demanda Camil en croisant le regard de sa prétendue petite-amie. Et alors qu’il pensait que la situation ne pouvait pas être plus étrange, les mots qui s’échappèrent ensuite de la bouche de l’Irlandaise le laissèrent perplexe. Il resta immobile et sans réaction pendant une seconde, puis une deuxième. Le regard toujours plongé dans celui de l’Irlandaise, comme pour y lire un sous-entendu quelconque, un message subliminal qu’il n’aurait pas compris. Mais il n’y avait apparemment rien d’autre que ce qu’elle lui avait demandé, à savoir depuis quand il ne ressentait plus de désir pour elle. Il déposa sa main sur son front, et se laissa retomber sur son oreiller en riant. Incapable de se retenir, incapable de gérer les diverses questions et autres émotions qui le transperçaient de toute part. « Je rêve. » Murmura-t-il pour lui-même, les yeux fixés au plafond. L’ironie de la situation : voilà ce qui le faisait ricaner comme un gamin, et ce qu’il devrait expliquer dans quelques instants. Il passa ses mains sur son visage, prit une inspiration pour calmer son fou-rire, et s’excusa : « Désolé, c’est nerveux. » Il soupira pour retrouver son calme, s’éclaircit la voix pour reprendre un minimum d’assurance, et bascula sur le côté pour lui faire face. Sa tête posée dans le creux de sa main, il l’interrogea : « Est-ce que tu peux me dire ce qui te laisse supposer que je n’ai plus envie de toi ? » Ils avaient traversé des moments compliqués, c’était un fait : la grossesse nerveuse de Deborah avait subitement mis fin à leur sexualité débridée, et à leurs habitudes d’adolescents en chaleur. La lune de miel était terminée ; ils avaient dû faire face à la réalité, et à toute sa complexité. « Et pourquoi tu te sens égoïste ? » Des questions, encore des questions. « Debbie, je comprends rien. » Ou plus exactement, il avait peur de mal comprendre le message qu’elle essayait de lui faire passer.


@Deborah Brody


 

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ÂGE : Trente-six ans. (26.02.88)
SURNOM : Deb, Debbie, parfois Brody.
STATUT : L'officiel et l'officieux se croisent en la personne de Camil. Amoureux publics, amants privés, la lisière est fine mais la différence est notable.
MÉTIER : En formation d'ambulancière.
LOGEMENT : Maison au #320 à Carmody Road (TOOWONG).
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TW IN RP : TW régulièrement mentionnés : Maternité. Abandon. Dépression. Sexualité. (TW mentionnés en fin 2021- milieu 2023 : TS. Violences physiques et verbales. Consommation d'alcool et de médicaments en excès)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : A Brisbane depuis l'été 2016. Avant ça, elle a toujours vécu à Dublin en Irlande. • Elle a donné naissance à un petit garçon le 20 avril 2017 dont elle n'a pas la garde. • Depuis début 2023, elle se remet d'une dépression commencée en octobre 2021 suite à une grossesse nerveuse. Elle retrouve peu à peu un équilibre et une certaine paix.
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyDim 7 Jan 2024 - 5:15



Le(s) dernier(s) verre(s) et les quelques instants sur le canapé avaient servi à débattre du film, à échanger sur des sujets plus vastes, à s’octroyer une parenthèse de complicité comme ils en avaient le secret, entre sincérité, douceur, séduction et rires à gorges déployées. Un bon moment pour bien commencer la nouvelle année de vie de Camil, rapidement rattrapé par le quotidien. La fatigue avait sonné son glas et les menait naturellement vers la chambre. Il prenait sa douche, elle se démaquillait. Un silence propice à la détente et au sommeil qui s’en venait. La douche du blond terminée, elle y entrait à son tour après l’avoir suivi du regard. Tout convergeait vers une nuit platonique (ce à quoi elle s’était déjà résignée en constatant que les derniers verres n’avaient rien donnés) : pas d’invitation dans la douche, une recherche rapide d’un sous-vêtement pour un pyjama sommaire. Camil n’était définitivement pas enclin à la faire sienne ce soir.

Tant pis. C’est ce qu’elle s’était dit pendant un temps, en tentative vaine de se persuader que ce n’était pas grave. En soi, ça ne l’était pas, grave. Ça restait néanmoins particulièrement vexant de déployer des stratagèmes de séduction et de n’avoir aucun retour, même négatif. Une remarque aurait suffi, juste qu’il constate ses efforts même pour les refuser aurait suffi. Là, rien. Pas un regard plus appuyé qu’un autre, pas un geste taquin, pas un sourire séducteur comme il pouvait le faire habituellement quand il la cherchait un peu pour tâter le terrain. Finalement, on pouvait résumer ça par aucun signe. Ni d’envie, ni de désir ou juste d’attirance réfrénée. Ni de refus total, de négation ou de désapprobation. Juste rien. Comme si tout était normal, comme si ses tentatives avaient été tellement transparentes, rayées du déroulement de leurs discussions et de la soirée.

Une frustration si intense qu’elle n’avait pas su retenir sa langue. A peine posée dans les draps, assise en appui contre la tête du lit, elle lui balançait de but en blanc qu’elle avait loupé le moment où il avait arrêté de la désirer. Evidemment, la première réaction de Camil était la surprise. Elle comprenait bien qu’il ne s’attendait certainement pas à ça et pas maintenant alors elle s’expliquait davantage… ce qui avait pour résultat de le rendre encore plus muet. Il restait pantois face au silence de Deborah qui attendait une réponse. Ça pouvait effectivement ressembler à une blague mais ça n’en était pas une. Elle s’interrogeait et lui, ça le faisait rire. De quoi détendre l’atmosphère et la faire rire aussi alors qu’elle le poussait gentiment. « Arrêteuuuuh, c’est pas drôle, je me sens ridicule. » avouait-elle face à ce sentiment de frustration et de vexation débile, ignorant réellement le pourquoi ça le faisait rire. C’était sacrément ironique de lui pseudo reprocher son manque de désir quand il avait passé sous silence ses pensées torrides sous la douche.

Un soupir et une moue boudeuse plus tard, elle s’expliquait un peu plus. « Te moques pas hein. Je me sens égoïste parce que j’ai eu aucun désir pendant des mois en dépit de tes tentatives et tu es resté une crème avec moi. Et de mon côté, il suffit d’une malheureuse fois à te draguer sans réponse pour que je me sente comme une crotte séchée camouflée sous la neige au bord d’un trottoir. » Une façon de dire qu’elle s’était sentie nulle et invisible. « Tu as rien remarqué de toute la journée ? » C’est ce qui lui faisait supposer qu’il n’avait plus de désir pour elle. « Les sms par exemple qui invitaient clairement à plus. » Il n’avait attrapé aucune perche qu’elle avait tendu… et ce n’était pas faute d’en avoir tendu des énormes parfois. « Ne serait-ce que la robe. » Un court silence puis « J’ai jamais eu un cul pareil que dans cette robe ! Le boule qui chamboule, le dos nu, le chignon relevé, les jambes mises en valeur par les deux fentes… vraiment c’était un appel au sexe à elle toute seule cette robe. » et ça la faisait sincèrement halluciner qu’il n’avait pas remarqué ses autres appels de phares. « Ta cravate autour de ma cuisse… Vraiment, à part pour te faire aller par-là en allant la chercher, j’avais aucune raison de la pseudo ranger à cet endroit. » elle se faisait rire toute seule de gêne tant elle se sentait sincèrement ridicule d’avoir fait tout ça sans que l’effet escompté ne soit là. Elle se sentait tellement rouillée sur ce terrain, ça faisait presque peine à voir si elle ne riait pas d’elle-même. « Après, comme je te dis, je t’en veux pas si tu me désires plus, ça arrive. C’est juste soudain et je ne m’y attendais pas. » Voilà, c’était tout. Ridiculement tout, encore une fois.

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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyLun 15 Jan 2024 - 0:16



Il hallucinait. Clairement, il ne pouvait pas en être autrement. Deborah était-elle en train de lui confier sa frustration ? Sa crainte de ne plus être désirable ? Il secoua la tête lorsqu’elle le supplia d’arrêter de rire — peine perdue. « T’en fais pas, ça n’a rien à voir avec toi. » Confia-t-il, alors que son corps était encore secoué par les rires. C’était de lui, qu’il se moquait. De ses pensées qui déviaient de plus en plus, de son besoin irrépressible de contrôle sur ses envies, de son obsession à rester le plus discret possible quand son corps envoyait des signaux de plus en plus évident. « Enfin, pas directement. » Confessa-t-il, alors que les rires se calmaient progressivement. Mais avant de se montrer plus clair, il avait besoin que la brune soit plus bavarde, et soit plus transparente. Il osait à peine croire à ce qu’elle disait, tant ça lui paraissait aussi irréel que jouissif.


Le temps des explications était donc arrivé, et c’est avec attention que l’Américain écouta les confessions de son interlocutrice. « Non. » Répondit Camil en arquant un sourcil, alors qu’il se replongeait dans ses souvenirs. Qu’aurait-il dû remarquer, qui différait d’ordinaire ? Qu’aurait-il dû comprendre, et à quel moment ? Deborah avait-elle tenté quelque chose qu’il n’avait pas su déchiffrer, ou dont le sous-entendu lui avait échappé ? Il n’en avait pas l’impression, mais les propos de la brune suggéraient pourtant l’inverse. À commencer par les sms, qu’ils avaient échangé le matin même alors qu’il était en pleine réunion. Il concédait avoir été surpris — il y avait bien longtemps que l’Irlandaise ne s’était pas montrée aussi aguicheuse avec lui. Mais il n’y avait rien eu de particulièrement sulfureux, qui n’aurait laissé aucun doute quant aux intentions de Debbie. Il s’était pris au jeu, et les obligations professionnelles avaient repris le dessus. « Simple flirt. » Commenta Camil, expliquant à celle qui partageait son lit les raisons pour lesquelles il n’avait pas réagi outre mesure. Peut-être y croirait-elle, ou peut-être pas : cependant, il se montrait honnête et transparent avec elle. « La robe ? » Répéta-t-il en fronçant les sourcils, ne comprenant pas où elle voulait en venir. Elle poursuivit, tandis que les lippes du politicien s’étiraient en un sourire malicieux. Il s’abstint de faire le moindre commentaire sur son fameux boule qui chamboule, et sur l’effet que ses cheveux relevés lui faisait. Ce n’était pas le moment, mais il se jura de la rassurer sur ce point, quand le moment serait venu. « Je t’ai trouvée élégante. » Mais peut-être avait-elle nourri l’espoir secret qu’il ne la trouve pas qu’uniquement élégante, ce soir. Elle s’était sans doute attendue à ce qu’il la trouve excitante, ou désirable. Mais l’un n’empêchait pas l’autre. « Et je ne crois pas te l’avoir dit, donc mea culpa. » Depuis que ses hormones avaient semé la zizanie dans sa vie, Camil avait pris soin de garder de la distance avec Deborah — même quand il s’agissait de la complimenter. Pour ne pas qu’elle se sente mal à l’aise, ou oppressée par une parole qui aurait été mal dosée, ou mal interprétée. « Ah, c’était ça ! » S’exclama-t-il en inclinant légèrement la tête. Comme si, soudainement, tout s’éclairait — tandis que Debbie riait de nervosité. « J’avoue que j’ai trouvé ça bizarre, mais je n’ai pas fait le lien. » Pourtant, il n’avait jamais été en reste quand il avait été question de glisser une main sur sa cuisse, ou de se faufiler sous ses tissus pour embraser sa peau. « Pourquoi tu ne m’as pas dit les choses, tout simplement ? » Bon, d’accord, ce n’était peut-être pas ce qu’il y avait de plus subtil et de plus délicat. Il s’abstint de lui préciser qu’elle aurait tout aussi bien pu lui sauter dessus ; il n’aurait rien trouvé à y redire.


Il se laissa retomber sur son oreiller, ses yeux lorgnant à nouveau sur le plafond. Il fallait qu’il garde la tête froide, au moins le temps de lui dire le fond de sa pensée. La suite ? Il préférait ne pas y songer : la simple idée d’un corps à corps lui donnait chaud. « Ce n’est pas ce que tu crois. » Finit-il par dire après quelques secondes de silence. Non, en réalité, c’était plutôt tout l’inverse. « Et ce n’est pas non plus une question de désir. » D’une certaine façon, il se félicitait qu’elle n’ait rien remarqué, et qu’il ait su garder ça pour lui. Il avait su garder de la tête froide lorsque l’Irlandaise était au plus mal, et elle lui avait facilité la tâche en prenant naturellement ses distances. Mais maintenant qu’ils passaient à nouveau beaucoup de temps ensemble, et que Deborah avait recommencé à coloniser ses draps, l’Américain avait été durement mis à l’épreuve. Sa chaleur, son odeur, ses courbes… Tout avait été tentation. Il bascula à nouveau sur le côté, et reposa sa tête dans le creux de sa main droite. « Est-ce qu’il y a eu d’autres signes que ce soir que j’ai manqués ? » Demanda le politicien. Combien de temps était-il resté aveugle à ses avances, sourd à ses remarques ? L’avait-il déjà repoussée, sans s’en rendre compte ? Il ne le pensait pas, mais son manque de discernement ce soir lui faisait croire qu’il s’était peut-être fourvoyé. « Ça fait combien de temps ? » Demanda-t-il à voix basse, alors que sa main gauche se positionnait au-dessus du genou de l’Irlandaise. Il la fit progressivement baisser, jusqu’au moment où ses ongles effleurèrent son épiderme. Lentement, il fit bouger sa main, montant et descendant sur sa peau en un touché aérien. Surtout, prendre son temps pour ne pas la brusquer, pour ne pas qu’elle se sente assaillie. Lui laisser le temps de répondre à la question : depuis quand avait-elle à nouveau envie ? Était-ce soudain, ou le temps avait-il progressivement fait son oeuvre ? Ses yeux étaient focalisés sur ses doigts, et il arrêta son geste à la seconde où il la vit frémir. « Est-ce que ça va ? » S’enquit-il en relevant les yeux vers l’Irlandaise. Sa main restait suspendue dans les airs, s’attendant à ce que le couperet tombe.

@Deborah Brody


 

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Dernière édition par Camil Smith le Dim 21 Jan 2024 - 22:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyDim 21 Jan 2024 - 5:08



Elle expliquait chaque signe qu’elle avait envoyé ce soir, indirects ou francs (pas assez visiblement), elle détaillait chaque petite chose auxquelles elle avait pensé pour le charmer… et c’était bien parce qu’il y avait besoin d’expliquer qu’elle se sentait ridicule. La séduction entre eux, ça a toujours été très simple et surtout très limpide. Elle ne comptait plus le nombre de fois où il avait suffi d’un regard pour se comprendre. De ceux où l’on dévore l’autre et c’était suffisant pour faire comprendre ses envies. Être arrivée au point de devoir s’expliquer, ça la faisait vraiment se sentir plus que rouillée. Heureusement, même si sur l’instant ça avait vexé son ego, elle rigolait plus qu’autre chose. Le ridicule ne tue pas après tout.

Quant à Camil, il lui retournait ses explications. Les sms étaient un flirt, la robe était élégante et la cravate autour de la cuisse était louche mais il s’en était accommodé. Il essayait d’être gentil et Deborah, elle, s’enfonçait un peu plus dans le lit, de honte, ses mains recouvrant son visage pour camoufler ses joues rougissantes et amoindrir son rire de gêne. La honte, vraiment. « Tu ne l’as pas concrètement dit que j’étais élégante mais ta peur de ressembler à un plouc à côté de moi le sous-entendait fortement. On va prendre le positif de tout mon petit jeu raté. » disait-elle avec le sourire malgré tout. « Merci. » A défaut d’avoir su le séduire, ça lui faisait toujours plaisir qu’il la trouve jolie (d’autant plus après tous ces mois où elle avait ressemblé à une épave plus qu’à un être humain). Elégante, de surcroît. Tous deux n’étaient pas sans savoir la galère que ça avait été de faire accepter des robes de soirée dignes de ce nom à Deborah. Qu’elle sache à présent les porter avec élégance, c’était un des plus beaux compliments. « Le jeu de séduction fait partie du plaisir. Même si on a dépassé le stade de se tourner autour depuis longtemps, je ne me lasserai jamais de te draguer comme au premier jour. C’est un peu notre truc, je trouve. »« Même si ça me rend ridicule quand ça prend pas du tout. » riait-elle en repensant à cette foutue cravate… hors contexte de séduction, le geste en lui-même était particulièrement bizarre.

« Alors explique-moi. » Si ce n’est pas ce qu’elle croit ni une question de désir, comment se faisait-il qu’il n’avait pas réagi plus que ça ? Bien sûr qu’elle avait remarqué qu’il était plus délicat avec elle mais de là à la faire se sentir transparente, il y avait une marge. « Non, tu as rien loupé d’autres, tu peux te rassurer. » affirmait-elle en souriant tendrement. « Ta question est difficile... c’est pas revenu comme ça, tout d’un coup, mais de là à savoir dater, j’en ai aucune idée. » réfléchissait-elle à voix haute alors qu’elle se laissait faire, les ongles de Camil frôlant sa peau. Elle s’était surprise, parfois, à le regarder plus intensément que d’habitude quand il avait le dos tourné. C’était comme l’amour finalement. Si on n’était pas face à un coup de foudre, il naissait très souvent au fur et à mesure du temps, à force d’apprécier la personne, de la fréquenter. Son désir pour Camil, c’était la même chose. Il était revenu petit à petit, par vagues, plus ou moins intenses, jusqu’à ce soir où il avait clairement frappé à la porte avec un besoin d’être satisfait.

La vague s’était brisée contre les rochers de l’indifférence, octroyant sa place à la frustration. Celle-là même que Camil s’évertuait à faire taire avec de subtiles caresses. La peau de Deborah réagissait, une chaire de poule naissante traversant son corps. « Oui, ça va, tu peux continuer. J’ai perdu l’habitude il faut croire. » disait-elle, jamais contre des papouilles, amusée de son épiderme réactif à si peu. Son regard retrouvait alors le sien et dans un sourire aux allures de malice, elle lui confiait quelques mots susurrés, comme un secret bien gardé : « Ça te rend d’autant plus attirant que tu te poses la question. » L’idée qu’il se soucie d’elle, réellement, la faisait clairement craquer. Les hommes étaient trop nombreux, en général, à s’en foutre totalement, ne voyant là qu’une façon de se satisfaire. Alors forcément, quand l’un d’eux (qui plus est celui pour qui vous ressentez du désir) se montre poli et semble prêt à tout stopper ou être moins brusque pour son bien-être, ça décuplait tout l’intérêt qu’elle avait à son égard. « Tu es juste… pas tout à fait au bon endroit si tu veux mon avis. » et c’était dû notamment au fait qu’il était allongé sur le côté à hauteur de matelas alors que Deborah était assise. Stratégiquement (et non sans un nouveau désir qui pointait le bout de son nez en évinçant doucement mais sûrement la frustration), elle se positionnait à la même hauteur que lui en se glissant réellement dans les draps. Les ongles de Camil glissaient naturellement sur sa cuisse jusqu’à ses hanches. Brody en profitait pour se rapprocher, ses mains se posant délicatement sur son visage, ses lèvres venaient chercher les siennes dans un baiser chaste mais rempli de promesses. Au fur et à mesure des secondes, il muait sur un échange plus intense. Son corps cherchait le sien, elle venait se coller à lui, ses jambes se mêlant aux siennes et ses mains plus franches en caresses entre sa nuque, ses épaules et son torse. « J’ai envie de toi, si jamais tu en doutais encore. » lançait-elle dans un rire taquin en référence aux paroles précédentes de Smith : lui dire simplement les choses.


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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptySam 10 Fév 2024 - 22:56



Le temps des explications était venu, et Camil justifiait aisément son manque de réaction. Naturellement, avec le recul et les informations nécessaires, il comprenait pourquoi Debbie avait été vexée. Quelques mois plus tôt, il aurait probablement su lire les signaux qu’elle lui avait envoyé — et, à défaut de savoir les lire, il aurait mis les deux pieds dans le plat. Il n’avait jamais été particulièrement subtil quand il s’agissait de faire connaître ses intentions peu louables à la principale concernée. Il se redressa légèrement pour attraper son poignet, et le fit baisser jusqu’au matelas. Elle pouvait toujours essayer de se cacher ; le moment était léger. « T’es belle quand tu rougis. »  Commenta Camil, avec un sourire malicieux au coin des lèvres. S’il n’avait jamais fait dans la dentelle, il avait en revanche toujours été généreux en matière de compliment. « C’est complètement notre truc. » Admit le politicien en hochant la tête. Il esquissa un sourire léger, mais sincère : « J’ai l’impression de ne pas avoir dépassé le stade adolescent, avec toi. » Et ça n’était en rien une critique, bien au contraire : c’était plutôt sa façon de lui faire comprendre qu’en sa présence, il se sentait suffisamment bien pour baisser sa garde, et pour agir naturellement. Rares étaient les personnes de son entourage à pouvoir prétendre connaître Camil ; Debbie, elle, pouvait s’en vanter.


Il soupira, lorsqu’elle lui demanda d’expliquer les raisons de son supposé manque de désir. Quelle ironie, quand on savait que c’était justement l’exact inverse ! Mais si le savoir était une chose, l’admettre à voix haute à la principale concernée en était une autre. Ce soir, elle avait fait un pas vers lui — et il ne voulait pas la brusquer en se montrant tout à fait transparent. « Honnêtement ? Vaut mieux pas. » Répondit-il, avant de questionner la brune sur ses possibles autres tentatives à son égard. Par chance, elle le rassura : s’il avait été aveugle ce soir, ça avait vraisemblablement été la seule et unique fois. « C’est étrange, quand on y pense. » Fit remarquer le politicien en haussant les épaules. Pendant des mois, la libido de Deborah avait été un oscillogramme plat. Et puis, petit à petit, le désir avait commencé à revenir. L’avait-elle d’emblée identifié ? Rien n'était moins sûr. L’Américain, perdu dans ses pensées, laissa le bout de ses doigts caresser la peau laiteuse de l’Irlandaise. Il aurait pu continuer pendant de longues minutes, s’il n’avait pas senti la brune frémir. Suspendu à sa réaction, il attendit d’avoir la confirmation que tout allait bien pour reprendre ses gestes. « Je suis sûr que ça reviendra vite. » Souffla l’Américain, alors que ses doigts se faisaient toujours aériens. « L’habitude. » Précisa-t-il, ne laissant subsister aucun doute. Parce qu’entre eux, ça avait toujours été comme une évidence. Ils s’entendaient bien, et s’accordaient sur presque tout. Leur alchimie était réelle, dans tous les domaines. « Tu me dragues. Vrai ou faux ? » Demanda le politicien en arquant un sourcil. Ses lippes s’étirèrent en un sourire malicieux, et il précisa : « Maintenant que je sais ce que je sais, je vais décortiquer chacun de tes mots et chacune de tes attitudes. » Au moins pendant les prochaines heures, en tout cas. Il continua de balayer la peau de Deborah du bout de ses doigts, veillant à ne pas se montrer trop impatient. Mais, une fois n’est pas coutume, c’est elle qui prit les devants pour lui faire comprendre qu’elle était prête à un rapprochement plus franc. Elle glissa sous les draps, et le politicien s’assura que ses doigts ne rompent jamais le contact avec son épiderme. Ils remontèrent du genou jusqu’à sa cuisse, pour ensuite atterrir sur sa hanche. Leurs regards se croisèrent en silence, et l’Irlandaise initia un premier rapprochement. Sans précipitation, et chaste : comme pour goûter à quelque chose dont on avait perdu l’habitude. Et puis, rapidement, plus intense : parce qu’il était impossible d’être rassasié avec si peu, quand on avait déjà expérimenté bien plus. « Deborah Brody, vos manoeuvres de rentre-dedans sont indécentes. » Commenta l’Américain en laissant échapper un léger rire, après qu’elle lui ait confié le fond de sa pensée. Son rire vint mourir dans un baiser fiévreux sur les lèvres de l’Irlandaise. Il y avait bien longtemps que leur degré d’intimité n’avait pas atteint de tels sommets, et qui laissait présager de la fin imminente d’une période qui avait chamboulé leurs deux vies, à des degrés différents. « Tu vois ? Quand tu m’éclaires sur tes intentions, le message passe plus facilement. » Fit-il remarquer en souriant, se moquant ouvertement de l’expatriée et de ses tentatives de séduction ratées. Il fallait dire que, cette fois-ci, elle n’avait pas tourné autour du pot : il savait clairement où elle se positionnait. Et bon sang, qu’il était difficile de ne pas céder aux sirènes de la tentation, alors que tous les feux étaient au vert. Elle était là, allongée contre lui, cherchant son contact, et se montrant plus entreprenante que jamais. Les pensées de Camil se faisaient de moins en moins cohérentes, et convergeaient dans un même sens : la faire sienne. Mais il ne pouvait tout bonnement pas laisser libre-court à ses envies, sans être absolument certain que Deborah soit sûre d’elle. Il fit glisser sa bouche dans son cou, cherchant une seconde de répit — mais déjà, la lenteur céda sa place à l’avidité. Son odeur l’enivrait, l’arrondi de sa poitrine qu’il devinait contre son torse lui faisait tourner la tête, et ses mains qui allaient de sa nuque à son cuir chevelu lui faisaient oublier tout sens commun. Il bascula sur le corps alangui de la brune, la surplomba du haut de ses bras, retrouvant une position familière. Il lui sourit et, se comportant en amant gâté, réclama avec un sourire goguenard : « Tu peux le redire ? »  Il était flatteur de se savoir désiré ; Camil n’échappait pas à la règle. Il se pencha, effleura les lèvres de l’Irlandaise, et murmura en souriant : « Juste une fois. » Et après, peut-être qu’il lui donnerait un véritable baiser — à moins que, comme il le présageait, il ne perde patience avant d’avoir obtenu gain de cause. La chaleur de leurs corps, leur proximité, et leur réveil de leurs hormones eurent raison de sa patience. Il s’abaissa à nouveau, faisant reposer ses avant-bras de part et d’autre du visage de la brune. « Est-ce un besoin irrépressible et urgentissime ? » Demanda Camil à voix basse. Il croisa le regard voilé de la principale intéressée, et évoqua une autre alternative pour qu’elle puisse ensuite faire un choix : « On peut aussi prendre notre temps, si tu veux. » Son épiderme avait été particulièrement sensible à ses précédentes caresses ; il pouvait poursuivre son oeuvre, et l’habituer à nouveau à son contact, à des sensations retrouvées. Ce serait une véritable torture pour lui, dont le besoin d’union se faisait désormais oppressant. Mais il était prêt à tous les efforts et à tous les sacrifices, pour les beaux yeux de Debbie.


@Deborah Brody


 

.WELL, THAT WAS SAUCY.

And it's holding me, Morphing me, And forcing me to strive, To be endlessly Cold within And dreaming I'm alive, 'Cause I want it now, I want it now, Give me your heart and your soul, I'm not breaking down, I'm breaking out, Last chance to lose control.
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Deborah Brody
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SMIDY – And I tend to close my eyes when it hurts sometimes. I fall into your arms. I'll be safe in your sound til I come back around.

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Message(#) Sujet: Re: SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS SHE'S A SUNSET AWAY FROM THE DARKEST OF DAYS EmptyDim 25 Fév 2024 - 15:41



« Tu cherches à me faire rougir encore plus. » et ça marchait. Ça marchait toujours. Il avait beau ne pas être avare en compliments, Deborah avait toujours du mal à les accepter d’un simple merci. Elle n’était pas ce type de femme à se dévaloriser sans raison, elle reconnaissait sa beauté mais qu’on lui dise avec autant de douceur et si spontanément, c’était rare et toujours source de gêne chez elle. « Idem. » répondait-elle simplement quand il affirmait se sentir adolescent avec elle et bon sang, ce que ça pouvait faire du bien d’agir naturellement avec quelqu’un sans se poser la question de la décence ou du qu’en dira-t-on. Leur alchimie était telle que tout semblait couler de source. Même dans les conflits, ils arrivaient à se comprendre sans hurler, à s’expliquer en respectant le point de vue de l’autre, à présenter ses excuses lorsque c’était nécessaire. C’était simple et tellement agréable. « Allerrrrrr s’il te plait ! Quand tu me poses une question, je réponds toujours. C’est à ton tour. » Même ce côté chiante qui veut un peu trop savoir, Camil savait le supporter (ou savait, parfois, le détourner pour l’emmener sur un autre terrain et mettre de côté cette curiosité un peu trop dévorante). Pour cette fois, il avait essayé mais c’était loupé.

Néanmoins, les effleurements de Camil contre sa peau les menaient sur un terrain plus glissant. Malgré lui (au début en tout cas), il réveillait des instincts endormis. Sur les caresses non plus, le blond n’avait jamais été radin mais il fallait se rendre à l’évidence qu’à part la serrer dans ses bras, essuyer ses pleurs et lui caresser les cheveux pour l’aider à s’endormir, les contacts physiques entre eux n’avaient plus d’autres buts que celui de consoler. Ce soir, le frisson qui la traversait n’avait rien à voir avec ceux vécus ces derniers mois. Un frisson qui le suspendait dans ses gestes jusqu’à ce qu’elle confirme que tout était ok, soulignant une perte d’habitude qu’il semblait déterminé à lui faire reprendre. La façon qu’elle avait de ne pas répondre mais de lui sourire avec un air amusé approuvait ses propos. « Simple vérité mais si elle sonne séduisante à tes oreilles alors oui, je te drague complètement. » disait-elle non sans un léger rire qui venait finalement s’éteindre dans un baiser après qu’elle se soit rapprochée.

Un instant suspendu, timide, jusqu’à ce que le naturel ne revienne au galop et que l’échange soit plus franc. « Tu m’as connu bien plus indécente que ça. » lançait-elle dans un murmure, loin du secret, clairement dans le vrai rentre-dedans en faisant appel aux souvenirs de son partenaire, allégé tout de même par son rire partagé avec Camil, un nouveau baiser en fin de course. Chez eux, la séduction a toujours été mêlée à leur manque cruel de sérieux. Cette petite pointe de gaminerie qui, finalement, rendait ça d’autant plus authentique. « Le jour où tu arrêteras de te moquer gentiment de moi, je m’inquiéterai, tu es prévenu parce que moi je sais lire entre les lignes. » à peu près. Sans se faire prier, elle lui ouvrait son cou, cette zone plus érogène que jamais lorsque ça fait longtemps qu’elle n’a pas été explorée. Pas de quoi la calmer, toujours plus généreuse dans ses caresses et cherchant d’autant plus le contact, peu consciente que Camil cherchait, lui, à freiner son empressement.

L’éloignement (très relatif) ne survenait que lorsque Smith prenait le dessus, la faisant déjà sienne en quelque sorte en l’emprisonnant de son corps et de ses bras. Comme il avait pu le souligner un peu plus tôt, les habitudes revenaient sans même qu’elle ne s’en rende compte : par réflexe, ses jambes étaient venues se coller à ses flancs, ses mains couvraient son torse et sa nuque et elle s’apprêtait de nouveau à l’embrasser lorsqu’il arrêtait le mouvement, lui réclamant de répéter. Amusée par cette demande, si proche de lui, elle lui mordillait gentiment la lèvre inférieure avant d’aligner quelques mots : « Camil Smith, j’ai envie de toi maintenant, peut-être même pour la majorité de de la nuit et... » un baiser rapide, presque volé, avant de finir sa phrase dans un sourire non équivoque. « pourquoi pas demain matin aussi. » Elle ne pouvait pas mieux exprimer l’envie qu’elle ressentait envers lui, elle n’avait aucun doute sur le désir qu’il provoquait chez elle. Son dernier argument était ce nouveau baiser, initié par Camil, prolongé par les deux parties, intensifié par Deborah qui le retenait encore un peu, le visage du géant encerclé de ses mains. « Est-ce que ça ferait de moi une personne trop gourmande si je voulais les deux ? » demandait-elle avant d’expliquer un peu plus son propos sur cette envie divisée entre l’empressement parce qu’attendu depuis le début de journée et entre l’adoration de l’instant quand ils prennent le temps.

« C’est irrépressible, ça c’est sûr, comme tu aimes le dire, tu vas passer à la casserole. » Au rythme de ses paroles, ses mains descendaient dans son cou, puis sur ses épaules et dans son dos qu’elle prenait le temps de papouiller du bout des doigts ou de faire frissonner de ses ongles. « Mais c’est pas nécessairement urgentissime. J’ai toujours adoré quand tu prends ton temps, ça laisse une sensation particulièrement agréable. » Notamment celle de ses mains contre sa peau qu’elle a l’impression de toujours sentir même des heures après parce qu’il a pris le temps de parcourir chacune de ses parcelles. Celle de la chaleur enveloppante que leur étreinte dégage, différente de celle où les corps se ruent l’un contre l’autre à la recherche de satisfaction plus que de sensation. Sans oublier cette empreinte qu’il laisse dans son cœur, à chaque fois. Parce qu’un cœur d’artichaut ne s’endurcit vraiment jamais, Camil distille derrière lui cette sensation d’être aimée pour ce qu’elle est et non pour son corps, même le temps d’un soupir. Deborah ne s’en lassera probablement jamais, quand bien même elle essaie de se raisonner sur la nature éphémère de ce qu’ils partagent.

« Ceci étant dit... » Elle profitait allégrement du focus qu’il faisait sur ses paroles pour le déstabiliser, physiquement parlant. En douceur mais avec une certaine fermeté tout de même (c’est que ce n’était pas un poids plume le Camil non plus), elle le faisait prisonnier de ses jambes pour basculer et prendre le dessus sur lui. A califourchon sur son bas-ventre, elle plaquait ses mains contre son torse pour l’empêcher de se redresser, des fois qu’il en ait l’idée. « Je crois que tu as assez pris soin de moi ces derniers mois. J’aimerai savoir ce que toi tu veux, vraiment. » parce qu’il a longtemps écouté et pris en compte ses besoins, son envie principale à l’heure actuelle était de lui rendre la pareille. Camil voulait la faire sienne, elle s’offrait à lui sur un plateau d’argent. « On aura le temps de prendre le temps plus tard, sauf si c’est ce que tu veux. » chuchotait-elle contre ses lèvres, un sourire malicieux à leur commissure, avant de l’embrasser un court instant, ses baisers dérivant ensuite lentement contre sa mâchoire puis dans son cou et sur son torse. Des paroles qui sous entendaient que ce n’était pas la dernière fois qu’ils se rapprocheraient ainsi : comme il l’avait dit, l’habitude reviendrait, sans aucun doute. Elle était lente parce qu’elle lui laissait le temps de la réflexion mais pour sûr que s’il ne la stoppait pas, elle allait disparaitre sous le drap.


@Camil Smith


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