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{take the time to waste a moment}
crédit/(riverdaleladiesdaily/tumblr) ✰ w/ @Diana Sadler

tenue / "Ouais, je suis prête, allons voir un ou deux stands..." Voilà ce que tu as soutenu à Diana alors que vous êtes sorties de votre tente et après un dernier coup d'œil jeté dans votre miroir de fortune. Enfin, tente n'est peut-être pas le mot exact, il s'agit techniquement d'une tente, mais, tu as préféré le confort avant tout, ne regardant pas à la dépense encore une fois. Parce que si tu dois suivre l'actrice à quelques pas de Brisbane pour le festival de musique du moment, tu ne comptes pas être un peu moins toi et moins extravagante que d'ordinaire. Cela explique très sûrement ta tenue, qui est raccord avec le thème et l'ambiance environnante, tu ne fais même pas tache. Ce qui est rare, à croire que ta garde de robe ne va que pour les clubs et ce genre d'endroit. Tu te fiches bien d'attirer l'attention, ça a toujours été le cas, encore plus en ce début d'après-midi, alors que les différentes activités débutent, toutes là pour vous faire dépenser des sous, promouvoir différents artistes et tout ça, avec beaucoup de bruit.
Cependant, ton téléphone portable est déjà dans ta main alors que tu marches sans but précis, le nez rivé sur l'écran. Tu n'aimes pas l'idée de quitter Paradise City aussi longtemps, tu ne seras pas là pour veiller de l'ouverture à la fermeture du club. Et ce n'est pas que tu ne fais pas confiance à tes employés, mais entre les choses laissées en suspens avec Itziar et tous les autres aspects de ta vie qui sont un foutoir sans nom... le club reste la chose la plus stable que tu possèdes, quelque chose que tu sais gérer, les hauts et les bas des soirées tu les connais tous. Ce n'est pas juste ton gagne-pain, un moyen d'ignorer tes parents et leur divorce qui semble avoir été mise en pause, Evelyn qui est plus passée au rang de simple connaissance que de véritables cousine ou colocataire, ou même toutes les questions auxquelles tu ne veux pas répondre... C'est quelque chose de concret, que tu peux contrôler, de malléable et rien qu'à toi. Enfin presque.
Tu fronces les sourcils en vérifiant tes notifications, y voyant déjà le numéro du club. "Non, non, non... J'ai déjà deux appels manqués et ..." Et ça ne peut qu'être une urgence, c'est comme cela que tu le vois et pas autrement. Il est encore tôt, vous n'êtes pas encore ouverts, est-ce Duran qui a trouvé quelqu'un qui ne devrait pas être dans le club ? Un problème avec une livraison ? Une danseuse qui ne peut soudainement pas être sur scène pendant son créneau ? Dans ta tête, il y a dix mille scénarios tous plus affreux les uns que les autres qui défilent et quand tu appuies sur la petite icône verte salvatrice, pour appeler, pour dire que tu es en chemin... Rien ne se passe, la tonalité est mauvaise et tu fixes ton téléphone avec une nouvelle intensité. Pour constater que tu n'as qu'une seule barre de réseau. "Okay, je rêve ou mon téléphone fait des siennes ? Pourquoi on est dans le seul endroit du monde où je n'ai pas de réseau ?" Tu regardes autour de toi, avant que ton regard ne tombe sur Diana, cela doit être le nombre de personne présente, tout le monde doit utiliser son téléphone pour envoyer messages et partager en ligne tout cela. Et toi, tu te retrouves au milieu de tout ça sans rien pouvoir faire. Tu pousses un léger soupir et juste à ce moment-là, cherchant une solution ou quelqu'un avec un téléphone qui fonctionne.

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tenue / Oui, tu aimes tout avoir sous contrôle, et non, qu’on se le dise, cette tare-là ne date pas d’hier. Tu n’y peux rien, tu n’as jamais été de celles qui sont stressées outre mesure, timides, anxieuses ou qui ne s’assument pas, chez toi, cela a toujours été le contraire. Tu sais ce que tu vaux, tu sais de quoi tu es faite, et tu sais de quoi tu es capable. Cela, tu l’as toujours su, ta propre valeur, tu as pris l’habitude de chanter tes propres louanges, car malheureusement, pendant une grande partie de ta vie, il n’y avait personne d’autre que toi pour le faire. C’est aussi simple que cela, et maintenant que tu diriges ta propre affaire qui tourne très bien, ce sentiment ne s’est pas affaibli, bien au contraire, il n’a fait que grandir et chaque nuit qui se termine et s’écoule au club ne fait qu’encore plus te prouver que tu es faite pour cette vie-là. Et tu ne fais pas les choses à moitié, tu aimes superviser, tu aimes encourager l’équipe, partager des idées, voir les employés prendre des initiatives avec les clients, que ce soit pour les attirer vers le bar ou même les salles privées. Mais cela nécessite tout de même que quelqu’un prenne les commandes si les choses tournent mal et en général, c’est toi. Donc si ton t’appelle c’est que...
Diana te tire de tes pensées avec son air innocent, à des kilomètres du tien et le contraste entre toi et la rouquine est plus que saisissant, elle est clairement là pour s’amuser et tu fronces les sourcils alors qu’elle te montre les différents stands. Une autre personne que Diana se serait surpris pris un regard un peu plus assassin, très certainement, cependant, tu ne peux pas jouer les hypocrites ou te plaindre, tu as accepté de la suivre, tu savais dans quoi tu mettais les pieds en fait. “Je n’ai jamais promis que je ne tenterais pas de rappeler mes employés si sérieux si on essaye de me contacter... n’est-ce pas ?” Que tu réponds donc, pas prête à bouger avant d’avoir trouvé une solution à ton problème de réseau. Une fois que tu sauras pourquoi tu as cet appel manqué, tu pourras te lancer dans un karaoké improvisé, tu laisseras même Diana choisir la chanson si cela lui fait plaisir. C’est ce que tu es sur le point de lui proposer, mais c’est avant qu’elle ne soit en mouvement. “De quoi est-ce que tu p...” Diana, d’un mouvement rapide, te prend ton téléphone et t’attrape le bras, pour t’entrainer dans ce bain de foule dont tu as besoin il semble. Tu regardes autour de toi quand ton amie t’ordonne de le faire et tu ne vois personne trop concentré sur son boulot. Tu ne vois que des gens dans des tenues légères et colorées, avec des verres à la main, des sourires sur le visage, en train de prendre des photos, de sortir des sous de leurs poches pour faire la queue au prochain stand. Un long soupir t’échappe, parce que tu es têtue, parce qu’admettre que tu as un problème n’est pas quelque chose que tu veux faire dans la présente.
“Tout ce que je vois, c'est du monde et des gens qui se font des sous en profitant du fait qu’on soit à une heure de la civilisation, en rajoutant des zéros en plus juste parce qu’il y a de l’alcool dans les parages.” Les organisateurs d’un tel événement doivent être très contents de tout ceci et tu reposes ton regard sur Diana, il ne suffit que tu croises son regard, pour que tu roules des yeux. Mais le geste est pour toi-même certainement pas pour la rouquine. Oui, le problème et le blocage viennent de toi. Toi qui n’as pas fait un vrai sourire depuis quelques semaines, toi qui es en train de te prendre la tête avec Itziar dans le privé à propos du club et toi qui fais passer le club avant tout. Avant tes amis, avant ta famille, avant ton propre bien-être en réalité. “Okay.” L’inspiration est profonde, tu vas dans un mur, sans doute, mais être obnubilée par son boulot n’est pas une mauvaise chose, non, ça ne peut pas l’être quand c’est l’une des seules choses qui te fait sortir de ton lit, tu en es persuadée. 
“D’accord.” Les deux syllabes sont prononcées avec toute la mauvaise foi que tu possèdes, parce que tu le peux et un autre soupir t’échapper. “Je vais me détendre.” Du moins tu vas essayer, et tu connais assez Diana pour savoir qu’elle ne va pas te rendre ton téléphone comme ça, du tout même. “Mais si on me rappelle, tu me laisses décrocher, okay ?” 

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tenue / Oui, tu es inquiète pour le club. Oui, tu t’en soucies un peu trop et oui, tu aurais sûrement besoin de décrocher. Cela, tu le sais, tu l’as entendu, Itziar a été la première à te le reprocher quand elle est revenue sur Brisbane, après des semaines de repos, après avoir vu sa famille et s’être clairement reposée. Le souci, c’est que tu n’as jamais fonctionné comme cela. Même du temps de l’université, même avant l’ouverture de Paradise City, quand tu dansais encore dans des clubs différents et que tu gérais tes propres soirées auprès de patrons véreux et prêts à prendre un large pourcentage de tes gains de la soirée... Tu as toujours adoré être occupée, quand ton emploi du temps est rempli, tu te sens bien, tu te sens capable, tu te sens utile. Alors oui, peut-être que cela souligne un problème sous-jacent beaucoup plus important. Sauf que tu doutes que Diana ne se lance dans une analyse très compliquée, la rousse est toujours directe avec toi et c’est quelque chose que tu respectes, mais que tu apprécies également.
“Okay, je te suis.” Que tu dis à Diana, en essayant de ne pas avoir un ton aussi sec. Après tout, tu as accepté de la suivre, et tu savais que cela voudrait dire profiter pleinement du festival. Tu ne peux pas jouer les hypocrites maintenant. Mais tout de même, tu as un regard rempli de tout alors que Diana fait remarquer qu’on ne va pas pouvoir te joindre facilement, pas besoin d’enfoncer le couteau dans la plaie. Tu as reçu le message cinq sur cinq. “Pourquoi je commence à croire que tu l’as fait exprès et que tout ceci était un plan très bien orchestré par toi, hmm ?” Cela est tout de même dit avec toute l’affection que tu possèdes pour Diana. Et puis... tu peux bien jouer le rôle de la fêtarde pendant quelques heures. C’est tout ce qu’elle te demande, s’il se passe quoi que ce soit de majeur au club en ton absence, ça ne fera que prouver qui est une bien meilleure patronne entre toi et Izzie. C’est triste de penser comme cela, mais, tu ne partages pas cette pensée, tu te penches juste sur le cocktail qu’on vient de mettre devant toi. “Okay je ne veux même pas savoir de quoi ce cocktail est fait et...” Les couleurs sont de trop, la petite ombrelle et le morceau d’ananas aussi, mais tu lèves tout de même le verre à tes lèvres et tu prends une longue gorgée. Tu n’as jamais été une grande buveuse, que ce soit à l’université ou maintenant que tu es aux commandes d’un club, tu peux goûter et tester par curiosité, mais tu n’as jamais été bourrée au point d’oublier une soirée et tu ne le seras jamais. Tu as toujours trouvé que l’alcool avait un goût un peu trop âcre, et ça ne change pas maintenant.
Tu grimaces alors que le goût est sur ta langue, et tu reposes le verre, pas du tout convaincue. “Wow... c’est là que je te rappelle que je suis une petite nature qui ne boit pas en temps normal.” Du tout, ce n’est pas toi, et ça ne colle pas avec ton métier. Mais, tu fais un gros effort pour finir ton verre, une grimace sur le visage. Une fois que c’est fait, Diana ne pourra pas t’accuser de ne pas te prêter au jeu au moins, tu observes avec un peu plus de soin les stands qui sont présents ici et là. “Hey il y a un stands pour ce faire des tatouages éphémères, ça, c'est intéressant.” Plus que d’augmenter son taux d’alcoolémie et faire des choses stupides après, c’est ton tour de tirer la main de Diana vers un stand.  “Il y a des design sympa et il n’y a pas trop de monde.” Et tu t’es toujours dit que tu te ferais tatouer à un moment donné alors... “Ou alors, tu veux vraiment qu’on fasse un karaoké pour que tout le monde entende nos jolies voix.” 

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tenue / “Moi qui pensais que tu allais commencer en douceur, c’est mon premier jour de repos depuis... des mois, je te le rappelle au passage.” Que tu fais remarquer, réussissant à articuler quelques mots alors que tu t’efforces de finir ton verre. Tu le finis, tu ne sais pas comment, car le goût du cocktail est trop fort et te brûle un peu la langue, mais tu fais un effort. Pas parce que tu espères récupérer ton téléphone si tu joues le jeu, mais bien parce que c’est Diana qui a réussi à t’entrainer hors de Brisbane et que pour le moment suivre l’actrice et ses conseils... eh bien cela ne t’a jamais fait défaut, c’est même le contraire. Une fois vos verres finis, vous allez vers un autre stand, pour des tatouages et Diana te confirme que oui, le karaoké n’est pas négociable. Est-ce que cela va être un week-end reposant ? Non, tu n’en as pas la moindre impression, tu vas très sûrement rentrer à Brisbane en étant un peu plus fatiguée qu’au départ, mais au moins, tu aurais fait autre chose que de régler les détails de Paradise City.
Tu te penches vers le tatouage que Diana te montre, parce que cela a attiré son attention et le papillon est en effet joli. Si cela n’est que pour quelques semaines et que cela lui plait, alors tu n’as pas vraiment d’objection à avoir en fait, tu te vois bien avoir un tatouage permanent dans le futur, mais très certainement pas aujourd’hui. Juste à côté du papillon, il y a une fée qui prend son envol et tu dois admettre que cela t’irait un peu plus, tu le montres à Diana la seconde suivante. “J’aime bien celui-ci, peut-être sur mon épaule droite, ça serait le plus rapide, et ce ne sera pas trop douloureux vu que c’est tem...” Temporaire, tu ne peux pas finir ta phrase, parce que déjà, l’attention de la rousse est ailleurs. Tu comprends pourquoi, il y a beaucoup des lumières, beaucoup de sons et de choses à faire. Tu es certaine qu’il y a des gens qui se sont réveillés très tôt pour pouvoir en profiter, et qui comptent même faire une nuit blanche pour continuer de faire la fête le plus longtemps possible. Toi ? Tu ne sais pas encore, cependant, l’enthousiasme de Diana te fait rire, tu éclates de rire alors qu’elle pose son regard sur toi.
“Sadler, on ne peut pas tout faire...” Et vous n’êtes que deux, et il y a toujours le concert qui est prévu ce soir, ça va vous prendre du temps, surtout si vous voulez changer de tenue et avoir de bonne place, près de la scène.  “Mais allons voir ce concours de danse.” Parce qu’elle a piqué ta curiosité, parce que tu restes toi et tu lâches un : “On reviendra plus tard pour les tatouages.” avant de te laisser guider vers le fameux stand. Vous n’êtes pas les seules à converger vers le stand, mais l’un des animateurs vous aborde immédiatement après un coup d’œil dans votre direction, non, Diana et toi, vous ne passez pas inaperçues.
“N’importe qui peut s’inscrire ?” Que tu lui demandes, c’est ta seule question, si la réponse est positive, alors tu sais exactement ce qu’il te reste à faire. “Ouais, absolument n’importe qui, tu choisis ta chanson, tu as dix minutes pour réfléchir à une chorégraphie et après, tu te lances là... on filme et on met ça sur notre insta, nos abonnés décident du gagnant et les prix sont remis à la fin du festival.” Il vous montre l’endroit où tout est filmé à quelques mètres, il y a en effet des caméras, des téléphones, une bâche bleue dressée pour tous ceux qui veulent s’élancer et enfin, il te tend une tablette avec la sélection de chansons du jour. Tablette que tu tends à Diana la seconde suivante. “Okay, je vais participer et... j'te laisse choisir la chanson. Attention, c’est une grosse responsabilité.” Tu aimes bien ce genre de défis et quand on sait qu’une partie de tes numéros de scènes à Paradise City sont improvisés et peaufinés sur le moment, dix minutes... c’est beaucoup et tu es sûre et certaine de pouvoir te démarquer, comme tu le fais toujours au club.

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tenue /Peut-être est-ce pour cela que toi et Diana vous vous entendez si bien et que tu t'es rapprochée d'elle avec les dernières semaines difficiles que tu as traversées. La rousse est directe, tout aussi directe que toi, elle n'hésite pas à être cassante si elle te faut, quitte à te pousser dans tes retranchements, mais en respectant le fait que tu as les épaules assez larges pour l'encaisser. Diana ne te voit pas comme une gamine capricieuse, et okay, elle n'est sans doute pas objective quand tu es concernée... cependant, c'est bien pour cela que l'on peut compter sur ses amis, non ? Oui, tu en es persuadée et quand elle te fait remarquer que tu ne sais pas t'amuser, tu ne peux t'empêcher de rouler un peu des yeux, une chose très difficile à faire avec un sourire sur le visage, soit dit en passant. "Correction : je n'ai jamais su ce que c'était de faire la fête. Mais okay, si tu décides d'en faire ta mission, je te laisse gérer et assumer les conséquences." Que tu dis, ne voyant pas cela comme une trop lourde responsabilité. Le plus important dans tout cela, c'est que tu fais confiance à Diana, si ce n'était pas le cas, tu ne serais pas là. Et depuis peu, tu es obligée de constater que non, sincèrement, tu ne peux pas accorder ta confiance à n'importe qui.
Tu fais bien d'être un peu plus sur tes gardes et on t'excusera si tu ne veux pas être blessée plus qu'outre mesure. Se protéger c'est humain, pas vrai ? Oui, tu ne ressens pas le besoin de le faire outre mesure en présence de Diana et c'est une bonne chose. "Toutes les conséquences, ce qui veut dire me tenir les cheveux si jamais je finis avec la tête dans la cuvette des toilettes." Ce qui ne risque pas d'arriver, déjà, tu tiens trop à tes cheveux et ensuite, tu connais tes limites. Grâce au club, tu consommes un peu plus d'alcool qu'avant, et tu sais que tu n'as pas la meilleure tolérance du monde, et puis, cela te fait perdre ta coordination, alors très peu pour la danseuse que tu es. En parlant de danse, Diana a déjà rempli le formulaire d'inscription pour toi il te semble et elle a même choisi la chanson. Okay, que tu te dis en hochant la tête, le morceau importe peu au final. Tu l'as déjà dit, tu peux danser sur absolument n'importe quoi et n'importe quand. Une fois que tu as trouvé un rythme et de l'inspiration, c'est facile à faire pour toi.
"Okay... je peux emprunter des écouteurs ?" Tu demandes cela au type qui t'a donné les informations un peu plus tôt et il hoche la tête, avant de te trouver une paire. Il a le droit à un clin d'œil en guise de remerciement et tu fais signe à Diana que tu as besoin d'un peu de temps. La chanson est dans tes oreilles uniquement pendant quelques secondes, et durant dix minutes, tu écoutes le morceau en boucle, mémorisant le tempo, quand la basse arrive, et bougeant légèrement les épaules et les hanches. Sous tes mèches brunes, ça travaille, la chorégraphie prend forme dans ta tête, comme c'est le cas à chaque fois. Tu n'auras pas de répétition au préalable mais l'idée te plait bien. "Okay, je crois que je tiens un truc..." Cela fait très exactement huit minutes, mais tu as une petite idée et tu te tournes vers Diana. "Tu peux tenir ma veste ?" Tu hoches la tête et tu te diriges vers l'endroit en question, tu as bien conscience des caméras braquées sur toi, ainsi que les regards des petits curieux. Mais, franchement, à tes yeux, c'est juste un autre numéro au club et juste une soirée de plus.
"On lance la musique à ton signal, okay ?" Le signal arrive sous la forme d'un hochement de tête et quand enfin la musique arrive, tu as un sourire triomphant sur le visage alors qu'enfin, tu bouges, tu danses, comme si tu avais attendu ce moment toute la journée.

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tenue / D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu as toujours voulu être danseuse. Toujours, tu fais partie des petites filles qui ont eu des cours de danse classique, car ta passion s'est manifestée très tôt et tu as toujours dit à tes parents que c'était ce que tu voulais faire. Ces derniers n'ont jamais pensé que ça irait plus loin que cela, plus loin qu'un tutu et des pointes et il faut dire que ce que tu fais au quotidien, nuit après nuit, c'est complètement différent de tes premiers débuts. Et en même temps... non, il s'agit toujours de se mouvoir au son des basses, toujours de laisser toutes ses émotions sur la piste de danse et toujours de le faire avec un sourire aux lèvres et d'épater la galerie. Que ce soit devant une professeure de danse classique plus que stricte, ou des types qui sont là pour se rincer l'œil ou pour une compétition, cela ne fait pas grande différence pour toi. Tu y trouves ton compte et c'est le plus important, la façon dont tu te sens et ce que cela t'apporte. Et tu t'es toujours sentie légère sur la piste de danse, toujours dans ton élément sans que cela fasse l'ombre d'un doute et même maintenant, même avec ton public d'aujourd'hui, le sentiment n'est pas différent.
C'est en mouvements que tu te sens le mieux et rien ne pourra changer cela. La chanson arrive à sa fin et les applaudissements arrivent ensuite, tu reprends ton souffle, faisant tout de même une petite révérence comme la pro que tu es, te dirigeant vers Diana la seconde suivante. La rouquine qui n'a absolument rien manqué de ta performance, qui a tout immortalisé avec son téléphone portable, et tu récupères ta veste dans un sourire. "Merci et... j'aimerais être humble, mais à quoi bon ? C'est mon métier après tout !" Vu tout le temps que tu passes sur des talons, ou même à la gym, ou à te perdre dans l'élaboration de chorégraphies et de mouvements, autant que cela se voit que tu n'es pas une débutante. Tu te connais assez pour savoir que tu le prendrais mal si c'était le cas. Tu hoches négativement la tête face à Diana, qui se débrouille très bien, tu l'as déjà vu à l'œuvre, et puis tout le monde n'est pas obligé d'avoir ton niveau d'expertise pour savoir s'amuser après tout, ce n'est pas le but et cela serait tout de suite très ennuyeux. "Tu sais que je donne des cours de danse pendant les journées à Paradise City, tu passes quand tu veux, tu n'auras même pas besoin de payer, tu as directement la ristourne de la patronne." Comme c'est toujours le cas avec Diana et oui, tu lui fais des traitements de faveurs depuis que vous avez mis les choses à plat et depuis que tu as décidé que Diana était ton amie et tu n'as plus regardé en arrière depuis.
Tu ne peux pas vraiment le faire, tu n'as pas de regrets en réalité et quand elle parle de remontant, tu laisses échapper un léger rire. Est-ce le but de l'actrice de faire en sorte que tu ne te souviennes pas du tout de votre week-end ? Tu en as presque l'impression, tu lui fais assez confiance cependant pour savoir qu'au moment où tu diras non ou stop, Diana ne te poussera pas dans tes retranchements, ce qui reste la chose la plus importante à tes yeux. "Un petit rafraichissement sans alcool si possible." Histoire que tu puisses suivre le rythme et respecter tes propres règles, tu as beau vivre de nuit, tu n'as pas la tolérance assez élevée pour l'alcool et quelque chose te dit que cela ne changera jamais... est-ce que tu veux que ça change, c'est une bonne question. Tu n'en sais rien, tu attrapes le bras de Diana la seconde suivante, rapprochant l'actrice de toi dans le même temps, dans une demi-étreinte qui est rare pour toi, tu n'as jamais été très tactile dans le fond. "Tu sais, je ne le fais pas exprès de faire passer le club en priorité, c'est juste plus facile, et puis je sais que tu comprends, vu que tu prends ta carrière tout aussi sérieusement que moi." Cela te semble important de le dire à voix haute, que Diana ne s'imagine pas que ça t'amuse de te négliger ou de faire passer le reste au second plan. C'est un mécanisme de défense qui a fait ses preuves jusqu'ici alors, on t'excusera si tu n'as pas envie de songer à une autre possibilité. Ta vie, c'est le bordel, mais à Paradise City, tu es en contrôle, tu es aux commandes et tu sais quoi faire. "Mais merci de m'avoir trainé hors de Brisbane." D'avoir insisté et d'être là quand beaucoup ont déjà fait demi-tour. "Bref, tatouage maintenant ?"