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Il aimait les journées bien remplies, James. Celles qui vous faisaient vous lever à l'aube et quitter votre demeure avant le reste de vos voisins sans même savoir si vous seriez rentrés pour l'heure du dîner. S'agissant du blond, il y avait fort à parier que non. Sa journée serait millimétrée à la minute près et il aurait à faire tellement d'allers-retours entre les bureaux de Weatherton et leurs différents locaux qu'il songerait presque à investir dans un vélo s'il avait l'âme d'un sportif et une quelconque conscience écologique – spoiler alert, ce n'était pas le cas. Et il n'avait pas accepté qu'on lui colle une assistante dans les pattes pour ne pas en profiter pour lui refiler les besognes dont il n'aurait pas le temps de s'occuper entre deux rendez-vous, surtout alors qu'il pourrait comme ça l'envoyer trimer à droite à gauche et éviterait qu'elle ne lui pose trois mille questions lorsqu'il rencontrerait certains de leurs meilleurs clients. Être assisté n'était décidément pas un concept auquel il lui serait évident de s'habituer et quiconque le côtoyait au quotidien savait que son espace vital lui était suffisamment précieux pour qu'il profite de chaque minuscule pause pour recharger ses batteries sociales. Les journées remplies ne l'avaient jamais dérangé, c'est vrai, mais le nombre astronomique d'intervenants qu'il aurait à rencontrer impliquait qu'il prenne énormément sur lui pour n'écraser personne au premier carrefour – accidentellement, bien entendu.

Espérons que Diana soit dans un bon jour, elle aussi, parce qu'ils avaient beaucoup à faire avec les essayages de la robe que la jeune femme porterait pour son prochain tapis rouge. La protégée d'Halston était une actrice en vogue que tout le monde semblait s'arracher, et sans pouvoir juger de son talent devant la caméra il est vrai que James avait rarement vu un porté aussi élégant que celui de la rousse. Sa silhouette ne serait sûrement pas difficile à sublimer et ses équipes s'étaient déjà employées à faire une première sélection de modèles tout en laissant à Diana la possibilité de disposer de l'entièreté du showroom. Il fallait au moins ça pour que les choses se passent au mieux, le créateur n'ayant pas manqué d'observer que l'actrice aussi semblait dotée d'un fort caractère. Il en avait fait le constat au gré de leurs quelques rencontres et par le biais d'Halston elle-même, bien sûr, mais aussi en s'intéressant un peu à ce que la presse pouvait écrire sur la nouvelle petite fiancée de l'Australie. Un écrin de beauté qui semblait renfermer une personnalité haute en couleurs ; sur le papier il y avait toutes les chances pour que Diana sache capter son intérêt.

« J'ai dit à mes équipes de nous réserver le showroom jusqu'à la fin de la matinée. On sera pas dérangés. » Il adressa à Diana lorsque celle-ci passa la porte des lieux, uniquement investis de quelques employés appelés à honorer chaque demande de leur cliente. « Tu sais si Halston doit assister aux essayages ? » C'était Halston qui les avait présentés et grâce à qui Diana porterait une création Weatherton à sa prochaine apparition publique, mais de ce qu'il avait déjà pu observer la jeune actrice ne semblait pas avoir besoin d'une chaperonne ou même de qui que ce soit d'autre pour obtenir exactement ce qu'elle convoitait. « Tu prévois peut être de lui faire la surprise. » James connaissait les goûts résolument classiques de son amie et n'ignorait pas que certains choix relativement audacieux lui vaudraient sans doute de faire une syncope. Peut être Diana s'était-elle assurée que personne ne discuterait ses choix ou ne tenterait de la dissuader de porter une robe plutôt qu'une autre. Certaines étaient plutôt osées, c'est vrai. Maison de Haute Couture ou non Weatherton, n'avait jamais eu pour vocation d'habiller des nonnes. « On a du café, si tu veux. Je promets pas que ce soit le meilleur que tu aies jamais bu, cela dit, tout le budget est passé dans les détails de nos robes. » Il glissa tout en l'invitant à prendre ses aises au sein du vaste showroom, ses lèvres s'étirant dans un sourire en coin qui soulignerait sans mal la plaisanterie. Ils ne regardaient peut être pas à la dépense lorsqu'il fallait orner une robe de la plus belle dentelle et des meilleurs ornements, mais par chance ces investissements étaient toujours rentabilisés. James était toutefois sérieux sur un point : il ne se portait pas garant pour la qualité de ce café, pas estampillé Weatherton lui.

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Diana était ponctuelle, ce qui était un premier bon point aux yeux d'un James habitué à ce que son temps soit millimétré. Il lui avait certes réservé toute sa matinée et ce showroom avec, mais il lui faudrait retourner à son atelier sitôt les essayages terminés et ce ne serait jamais qu'un énième aller-retour dans une journée qui en comptait déjà des tas. Autrement dit, chaque minute de gagnée était toujours précieuse et James avait précisément pensé à chaque détail pour leur faire économiser un maximum de temps. C'est ainsi que de nombreuses tenues avaient été présélectionnées, tout comme bon nombre d'accessoires entre lesquels la jeune femme aurait tout le loisir de faire son choix. Mais pour l'heure, il convenait de l'accueillir comme il se doit. Diana n'était pas seulement une cliente à qui il témoignerait aujourd'hui le plus grand respect, elle était aussi la protégée de son amie Halston et ça faisait là deux bonnes raisons pour lesquelles le blond avait tenu à s'occuper personnellement de son accueil. - Non, Halston ne vient pas. Elle me fait suffisamment confiance pour ça ! Ce qui expliquait que Diana semble être venue par ses propres moyens mais n'était pas une mauvaise nouvelle, après tout. James avait beau apprécier Halston, il savait par expérience que les acteurs étaient souvent plus à l'aise de suivre leurs envies lorsque leurs agents n'étaient pas dans les parages à émettre un avis. « Je la connais depuis de nombreuses années, je crois qu'elle sait aussi qu'elle peut me faire confiance pour m'occuper de votre transformation. » Non pas que Diana ait quoi que ce soit d'une Cendrillon qu'il faudrait parer de ses plus beaux atours pour la rendre présentable : elle dégageait déjà une grâce innée et un charisme incontestable, deux atouts que James se contenterait alors de mettre en valeur. Il se chargerait de la tenue, mais la prestance et la personnalité de Diana feraient le reste. « Autrement dit, on a tous les deux intérêt à ce que vous soyez à couper le souffle. » Mais il ne se faisait aucun souci à ce sujet, et pas seulement parce qu'il avait déjà habillé des clientes bien moins habituées à ce qu'on s'occupe d'elles – et parfois tout aussi difficiles à contenter. James était aussi un professionnel acharné, prêt à veiller au moindre détail pour que tout soit parfait. Diana était entre les meilleures mains, et il le pensait sans une once d'objectivité.

Tout comme il se savait capable de créer la surprise et de susciter l'émerveillement dès lors qu'il était question de ses créations, le tout grâce à un savoir-faire unique et une audace plus qu'assumée. - Oui, j'aime la surprendre ... sachant que nous sommes loin d'avoir les mêmes goûts. James hocha la tête, conscient pour cultiver son amitié avec Halston depuis un certain temps que la brune avait toujours eu des goûts résolument classiques. Élégants et indémodables, sans aucun doute, mais un brin trop sages pour espérer faire sensation sur un tapis rouge. Heureusement, c'est là qu'il entrait en scène. « J'avais cru comprendre, oui. » Et il se ferait lui aussi une mission de surprendre Halston en faisant de sa protégée celle dont tout le monde ne pourrait s'empêcher de parler. Diana semblait déjà avoir ça dans la peau, il y avait fort à parier pour qu'elle fasse tourner bien des têtes en faisant le minimum et c'est exactement l'énergie que le créateur recherchait. « Vous semblez partager une relation privilégiée avec Halston. » James nota comme une simple observation, ayant cru comprendre au gré de leurs rencontres que les deux jeunes femmes étaient devenues amies par la force des choses, au fil du temps. Tous les acteurs n'avaient pas la chance de partager une relation saine et épanouissante avec leur agent, mais il n'était pas surpris qu'Halston s'entoure de bienveillance lorsqu'elle s'occupait de ses protégés. - C'est gentil, mais non je crois que j'ai déjà dépassé mon cota en caféine. En tout cas j'admire votre sens des priorités ! James se fendit d'un sourire poli au moment d'ajouter. « Je peux vous trouver autre chose à boire, si vous préférez. » Il pouvait charger son assistante de lui trouver de l'eau, un soda ou même du champagne si ça pouvait lui faire plaisir. Halston n'aurait même pas à le savoir.

- En réalité j'ai surtout hâte de commencer les essayages ! Voilà des paroles qui ne pouvaient que plaire à James, toujours bien plus enthousiaste à l'idée de se mettre au travail qu'à celle d'échanger des banalités. « Alors je propose qu'on s'y mette sans attendre. » Ils avaient peut être toute la matinée devant eux mais James avait habillé suffisamment d'actrices pour savoir que plusieurs heures ne seraient sûrement pas de trop pour trouver la tenue qui vaudrait à Diana d'attirer les flashs des appareils photos comme le miel attirait les abeilles. « Rappelez-moi pour quel événement sera cette robe ? » Ou quoi qu'elle trouve à son goût au détour de ce showroom, les robes n'étant pas l'unique marque de fabrique de Weatherton. Et James, lui, jamais contre un peu d'anticonformisme. « Halston a déjà du me l'expliquer, mais à mes yeux toutes les cérémonies finissent un peu par se ressembler. » Malgré tout le respect qu'il avait pour Diana, James était aussi d'une franchise à toute épreuve et il n'avait jamais caché son ennui pour ces tapis rouges interminables qui voyaient défiler plus de starlettes que le chirurgien esthétique du coin. C'est vrai, personne ne lui demandait d'y faire une apparition et il s'en plaignait bien moins lorsque de jeunes actrices comme Diana sollicitaient ses services pour les habiller. Dans ces cas-là, James ravalait bien volontiers son sarcasme et se montrait aussi professionnel et investi qu'à son habitude. Tout ce qui comptait, c'était que ses clientes soient satisfaites et que la Maison Weatherton, elle, continue de faire parler. « Quel effet vous cherchez à produire, une fois sur le tapis rouge ? » Quel genre de tenue elle aspirait à porter pour cette occasion ? Ce n'était pas le choix qui manquerait, dans ce showroom prévu pour que leurs clientes puissent essayer tous les modèles même les plus uniques, ceux qu'on ne trouvait décemment pas au détour de leurs boutiques. Ici il n'existait qu'un seul exemplaire de chaque modèle et chaque pièce était faite sur-mesure, ajustée pour flatter la silhouette de sa propriétaire. « Vous préférez éclipser toutes les autres actrices par votre élégance, ou que ce que vous porterez fasse le buzz sur les réseaux sociaux ? » Les deux, peut être. James avait besoin de cerner au mieux ses exigences. Diana semblait savoir ce qu'elle voulait et ça tombait bien, il ne comptait pas lui donner la moindre raison de repartir d'ici déçue.

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Bien qu'il soit toujours heureux de retrouver Halston, James n'était cette fois pas mécontent que Diana ait fait le déplacement sans son agente. L'objectif de cette matinée était de la préparer pour une occasion bien spéciale et pour ça le styliste n'hésiterait pas à lui parler sans langue de bois, tel qu'il veillait toujours à le faire pour que ses clients sachent qu'ils pouvaient entièrement s'en remettre à sa franchise. Participer à ce genre d'essayages avec son agente serait comme y participer avec sa mère, et James aimait autant que personne n'accapare l'attention de Diana lorsqu'il lui présenterait ses plus belles créations. C'est ses goûts qu'il tâcherait de respecter, ses mensurations qu'il mettrait en valeur et donc son avis qui lui importerait à l'issue de ces préparatifs. Halston aurait tout le loisir de découvrir le résultat par la suite, il comptait à vrai dire sur Diana pour ménager son petit effet. - Je m'en doute ! Je sais que je suis entre de très bonnes mains ici ! Je vous fais également entièrement confiance ! Il n'en fallait pas beaucoup plus pour flatter l'ego de James, d'autant plus qu'il lui suffisait de détailler la rousse pour deviner qu'elle avait un goût certain et que donc, elle n'était sans doute pas uniquement là parce qu'Halston avait du chaudement lui recommander ses services. Si l'actrice savait ce qui était bon pour elle, elle aurait probablement fini par le contacter tôt ou tard. « C'est une chose que vous pourrez toujours dire aux journalistes s'ils vous interrogent sur l'origine de votre tenue, j'imagine. » Oh, les journalistes faisaient souvent ce genre de choses aux abords des tapis rouges, ainsi chaque marque de luxe était à ces occasions associée aux plus grands noms du septième art, de la musique et de la télévision. James avait une équipe qualifiée pour promouvoir Weatherton à ce genre d'évènements, mais tout un chacun savait que la parole d'une jeune actrice en vogue valait bien plus aux yeux des lecteurs plus proches de sa génération. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles James s'adressait bien peu à la presse, ses clients se chargeaient en général de lui faire une bonne publicité. - De vous à moi, je doute que ce soit compliqué ! Une réplique qui eut le don de lui tirer un sourire franc, sans que James ne passe par quatre chemins. « De vous à moi, j'ai toujours détesté la fausse modestie. » Les gens faussement humbles lui sortaient à vrai dire par les yeux. A choisir, James préférait nettement ceux qui redressaient le menton, esquissaient un sourire en coin et accueillaient ces compliments comme la récompense à tous leurs efforts. Que Diana soit de cette seconde catégorie ne le surprenait pas tellement, mais était une preuve supplémentaire qu'ils feraient probablement de grandes choses tous les deux.

- Plutôt oui, ce n'est pas un privilège qu'elle offre à tous ses protégés. Ainsi son intuition ne l'avait pas trompé, Halston et Diana avaient noué une relation amicale solide qui transparaissait il est vrai lorsqu'on les voyait ensemble. « Peut être que tous ses protégés ne réussissent pas aussi bien que vous. » Il n'en savait rien, en réalité, ne connaissant qu'un nombre succincts des protégés de son amie. Mais la carrière de Diana faisait suffisamment les gros titres pour que même un homme qui ne s'intéressait pas vraiment à cet univers n'ignore rien de sa notoriété. Elle semblait naviguer dans celui-ci avec la plus déconcertante facilité. Sans doute irait-elle loin, pensa le blond. - C'est, sûrement la personne la plus bienveillante que je puisse connaître. Je la considère vraiment comme un membre de ma famille. La bienveillance de l'agente était effectivement l'une des premières choses que l'on notait à son contact, elle avait à vrai dire été d'un grand soutien et réconfort pour James durant la plus douloureuse partie de sa vie. Mais toujours aussi peu à l'aise d'évoquer ce sujet, surtout dans un contexte professionnel où il ne laisserait paraître aucune émotion, le créateur tairait ce détail. « Ce n'est pas moi qui vous donnerai tort. Elle est une amie chère, et je sais qu'elle aime son boulot. » Et ses protégés, sans l'ombre d'un doute. Il fallait après tout être capable d'une certaine dévotion pour faire reposer toute sa carrière sur quelqu'un d'autre et se dévouer corps et âme à sa réussite. Halston n'aimait pas seulement chaperonner ses protégés, elle aimait aussi probablement voir éclore de petits bourgeons en fleurs majestueuses et éclatantes. - Et bien, je ne dirais pas non à une coupe de champagne ... Elle aurait effectivement tort de s'en priver, James le faisait venir de son fournisseur préféré et il était payé gracieusement pour que la marchandise vaille le détour. Et elle le valait. - Ne dites rien à Halston ! James secoua la tête. « Elle n'en saura rien. Je ne voudrais pas qu'elle pense que je pousse ses protégés à la débauche. » Il plaisantait, évidemment, ne souhaitant pas dresser de Halston un portrait plus austère que la réalité. S'il est vrai qu'ils avaient toujours eu en commun une certaine mesure et sobriété, l'agente savait aussi s'amuser. Tout comme c'était le cas de James, qui derrière ses airs renfrognés cachait une certaine capacité à lâcher prise – encore fallait-il lui donner envie de se défaire de son costume d'imperméable froideur, ce qui restait rare. Alignant quelques pas jusqu'au sceau à champagne, James s'en saisit puis ouvrit la bouteille avant de leur servir une coupe chacun. Il tendit la sienne à Diana avec un sourire entendu : ce serait leur petit secret.

Le champagne goûté, il leur faudrait bientôt passer aux choses sérieuses pour ne pas perdre de précieuses minutes. James se tenait toutefois prêt à décommander son prochain rendez-vous si les essayages devaient s'éterniser : ses clients auraient toujours l'avantage sur ses collaborateurs, ainsi avait toujours fonctionné les affaires. - Avec grand plaisir ! Demander quelques précisions à l'actrice lui permettrait par ailleurs de mieux cerner ses besoins et attentes. - Pour la promo d'une de mes prochaines séries, il faut absolument que j'attire tous les regards ! Je suis l'actrice principale. Et cette promo est l’événement idéal pour faire parler de moi, de ma carrière et je sais que bon nombre de médias seront présents pour l'occasion, je veux être la plus belle sous les flashs. C'était ni plus ni moins ce qu'il s’emploierait à faire d'elle : une icône vers qui tous les flashs des photographes ne pourraient faire autrement que de se tourner. « Je vois. On ne peut donc pas prendre le risque qu'un vulgaire second rôle vous pique la vedette. » Oh, leur tour viendrait aussi, à moins qu'ils ne soient simplement pas taillés pour prétendre à mieux qu'à un peu de figuration. Le talent n'était pas une chose innée, sinon James verrait probablement naître des concurrents tous les quatre matins et Weatherton aurait sûrement mis la clé sous la porte depuis longtemps. Le travail, la rigueur et la passion vous permettaient d'arriver au sommet ou bien vous n'aviez d'autre chose que de vous contenter d'une dernière place. Il suffisait de les observer pour comprendre que Diana et James avaient tous deux choisi de servir leur ambition. - Les deux ! Je veux être le centre de l'attention ce soir là ! Je veux avoir tous les regards braqué sur moi et qu'ils puissent se souvenir de Diana Sadler, la nouvelle actrice en vogue incroyablement sexy ! La réponse était plutôt évidente, maintenant qu'il y réfléchissait. « J'en attendais pas moins de vous. Mais soyez rassurée, nous allons faire en sorte que personne ne puisse repenser à cet événement sans vous revoir dans votre tenue Weatherton. Vous serez incontournable. » Diana avait parlé d'un événement sensationnel pour faire connaître sa série, et ils feraient en sorte de l'habiller d'une tenue non moins inoubliable. Elle brillerait à tel point que personne ne pourrait la râter. « J'ai habillé suffisamment d'actrices pour pouvoir affirmer qu'on passe rarement inaperçu avec une de mes créations sur le dos, même dans des soirées où tout le monde sort le grand jeu. » Sans objectivité aucune, James se contentait ici de relater les faits : la patte Weatherton était décelée sans mal par les spécialistes du genre qui se fendaient d'articles élogieux lorsque les tapis rouges braquaient les projecteurs sur la Maison. Qu'il le veuille ou non, les starlettes faisaient partie de ses meilleurs gagne-pains. - Et je suis persuadé que vous avez ça sous la main ! Ma seule exigence, c'est que la tenue ai une touche de rouge ! Sourire au coin des lèvres, James fut agréablement surpris par l'assurance renvoyée par Diana. « J'allais justement vous conseiller de miser sur des couleurs chaudes, mais je vois que vous savez déjà ce que vous voulez. » Tant mieux, ce serait d'autant plus plaisant pour lui d'avoir à faire à une cliente déterminée et sûre d'elle. Diana désirait porter du rouge parce qu'elle était probablement consciente que des tons flamboyants feraient ressortir sa chevelure de feu. « Je peux d'abord vous proposer cette robe. La coupe est assez classique mais la matière est vaporeuse, idéale pour les soirées d'été. » On souffrait pour être belle, mais un peu de transpiration pouvait vous faire risquer le fashion faux-pas. « Le décolleté reste sage mais la robe est fendue pour conserver un look chic et osé. Vous pouvez l'accessoiriser d'une ceinture pour marquer la taille et la compléter d'un élégant bracelet. » Il va sans dire qu'il saurait lui conseiller les accessoires les plus raffinés lorsque Diana aurait fait son choix, James pouvant compter sur une liste de partenaires à qui il faisait appel pour sublimer les tenues de ses clientes.

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Les journalistes n'étaient pas une espèce qu'affectionnait tout particulièrement James, quand bien même il savait entretenir avec certains d'entre eux des rapports tout à fait cordiaux lorsque d'éminents critiques s'intéressaient de près à ses derniers défilés. Ceux qui avaient de l'énergie en trop à dépenser en se lançant à ses trousses dans l'espoir d'obtenir des confessions plus privées n'obtenaient cependant rien de plus que son mépris et sa condescendance. James n'avait toujours accepté de ne parler que de son travail, chose qui lui avait notamment été reprochée à l'époque où le décès de son compagnon s'était répandu bien malgré lui dans quelques médias un peu trop curieux. Il n'aurait jamais communiqué sur un drame aussi intime, mais il n'était pas bien difficile d'obtenir toutes les informations que l'on désirait en interrogeant les bonnes personnes – et des gens qui aspiraient à lui pourrir la vie après qu'il se les soit mis à dos, il y en avait bien assez pour remplir plusieurs pages d'un magasine. Qu'on parle de ses créations à la presse et vante le caractère unique de ses collections, en revanche, était le genre de choses qui ne déplaisait jamais au styliste. Moins encore lorsqu'il avait l'assurance, comme ici avec Diana, que ce serait en des termes qu'il aurait probablement pu choisir lui-même. - Je n'y manquerais pas ! Ce n'est pas tout les jours que je peux me vanter de porter une création Weatherton. Je tiens à ce que tout le monde le sache et en profite. La ligne de ses lèvres s'étira silencieusement et tout à coup, James parut comme absorbé par ses propres pensées. Diana était incontestablement une très belle femme, non seulement assez élégante pour briller sur un tapis rouge mais aussi probablement pour porter haut les couleurs d'un nom comme Weatherton. « Vous avez déjà pensé à le faire de façon plus officielle ? » Il demanda ainsi après plusieurs secondes, l'air pensif. « En devenant l’ambassadrice d'une marque, je veux dire. » Une marque de luxe, conformément à sa notoriété. James ne croyait pas trop s'avancer en supposant que c'était le genre d'opportunités que son amie Halston verrait d'un bon œil pour étendre l'influence de sa jeune protégée, mais c'était d'abord une suggestion qu'il se devait de partager avec l'actrice elle-même. « Je suppose qu'on a déjà du vous le proposer. » Ou que ça avait au moins déjà effleuré l'esprit de quelques grands noms, de la mode ou bien d'ailleurs. Ce n'était qu'une idée à l'état de prototype, pour le moment, mais il entendait bien jauger la réaction de la jeune femme.

Sa loyauté à l'égard d'Halston faisait plaisir à voir, peut être parce que James avait toujours apprécié que l'on traite ses aînés avec respect et gratitude, plus particulièrement encore lorsqu'ils dédiaient leur vie à faire de nous ce que nous sommes. Il avait lui-même toujours porté un respect immense à son grand-père, son père et ses mentors au fil des années, des hommes et des femmes grâce à qui il avait appris absolument tout ce qu'il savait. Son pedigree seul n'aurait pas pu suffire à lui ouvrir toutes ces portes, c'est en apprenant des autres qu'il avait pu parcourir tout ce chemin. - Oh oui ! Son boulot c'est tout son univers ! Mais elle le fait bien ! Si James ne connaissait pas tous les agents de célébrités de Brisbane et d'ailleurs, il pouvait au moins juger d'après ce qu'il savait : Halston était douée et passionnée dans son travail, rien d'étonnant à ce que ses protégés semblent pour la plupart voués à une carrière florissante. « On ne peut pas douter qu'elle est faite pour ça en la voyant, en effet. » Et c'est peut être en partie parce qu'ils étaient deux passionnés qui n'auraient pas pu choisir une autre voie qu'Halston et lui s'étaient toujours parfaitement entendus. Le champagne, lui, leur assurerait d'ajouter une touche ludique à ces essayages. - Il est excellent, je crois que nous allons également nous entendre en ce qui concerne le champagne. Excellent était bien le mot, et pourtant James devenait un palais difficile avec les années. « J'en suis sûr. Et je dois dire que vous avez des goûts aussi sûrs en matière de champagne que de mode. » Et s'il n'y avait pas l'once d'une modestie dans sa voix, c'est parce que James était conscient de pouvoir accéder à toutes les exigences de la jeune femme. Elle avait toqué à la bonne porte, et qui sait peut être était-ce aujourd'hui le début d'une collaboration future de longue haleine entre l'actrice et Weatherton. - Personne ne pourra me piquer la vedette ! Et encore moins un second rôle. Voilà définitivement une attitude approuvée par le styliste, qui ne voyait aucune honte à se lancer des fleurs plutôt qu'à attendre que d'autres le fassent pour nous. Diana avait probablement essuyé son lot de critiques et de désillusions à ses débuts en tant qu'actrice, tout comme bon nombre d'artistes lorsqu'ils décidaient de se lancer, et bien souvent il leur fallait puiser en eux une détermination sans borne pour s'imposer dans un milieu où les places étaient chères. Croire en soi et savoir vendre ses atouts étaient deux qualités indispensables aux yeux du blond. « Il n'auront pas la moindre chance une fois que nous aurons terminé. » Et tant pis si leur amour propre était à ramasser à la petite cuillère, une fois Diana apparue sur le tapis rouge : ce ne serait ni son problème ni celui de la rousse. Si James avait appris une chose en côtoyant le milieu du show business de près pendant des années, c'est qu'il n'y avait pas de place pour le sentimentalisme. Qu'ils gardent ça pour leurs discours de remises de prix bien-pensants et ô combien hypocrites. - C'est précisément ce que je voulais entendre ! Et c'était une preuve de plus que Diana et lui se comprenaient parfaitement.

Et à en juger par l'enthousiasme montré par la jeune femme au moment où ils entrèrent dans le vif du sujet et entamèrent les essayages, cette impression pourrait bien se confirmer dans les prochaines minutes. La première robe que James lui présenta eut l'air de faire son petit effet auprès de la jeune femme, sans que ce soit tellement une surprise – sans encore parfaitement avoir cerné ses goûts, il avait au moins prêté une attention toute particulière à ses attentes. - Elle est vraiment sublime ! Un mot qui ne lui paraissait pas trop fort pour désigner une robe qui avait réclamé à elle seule plusieurs centaines d'heures de travail. « Vous pouvez l'essayer dès  maintenant pour vous faire une idée. » Les cabines d'essayage étaient là pour ça, le tout là encore privatisé pour qu'elle puisse se faire une idée et prendre le temps de la réflexion sans être pressée. - Mais, j'aimerais en voir d'autre avant de faire mon choix ! « Bien sûr. » James s'attendait tout naturellement à ce qu'elle n'arrête pas son choix sur le premier modèle, Diana savait bien trop ce qu'elle voulait pour se contenter d'une seule proposition. Et ça tombait bien, James en avait justement de nombreuses autres à lui présenter. Des robes qui là encore devraient ravir la rousse incendiaire. « J'avais aussi pensé à cette robe, avec son décolleté bustier extrêmement glamour. Son ourlet volanté asymétrique lui donne un aspect très original. Le bustier peut sans problème être customisé, de cristaux Swarovski par exemple. Nous travaillons souvent avec eux pour ce genre de commandes et personne ne pourrait vous rater avec ça. » James avait déjà tout prévu et pouvait s'imaginer les retouches et le résultat que ça pourrait donner une fois sur Diana rien qu'en posant les yeux sur le tissu. Cette robe était définitivement un look digne d'un red carpet et si Diana portait son choix sur cette tenue, il ne doutait pas qu'elle ferait sensation. « Je peux sinon vous proposer celle-ci. Sa coupe est élégante et offre une totale liberté de mouvements. Son col en V est ce qui se fait de plus élégant et il met en valeur la poitrine. Elle est fendue sur le devant et accompagnée d'une traîne qui part de l'épaule au bas de la robe. C'est le détail qui la rend incontournable. » Une telle robe ajustée à la silhouette particulièrement flatteuse de la jeune actrice ne pourrait faire que des ravages. « Last but not least, cette robe est l'association audacieuse entre un décolleté plongeant en sequins et un élégant jupon en tulle qui flatte la taille en plus d'attirer tous les regards. » Une robe unique en son genre qui n'avait pas son pareil pour vous faire remarquer même au milieu d'une foule, à tel point que les co-stars de Diana ne pourraient que faire palle figure à ses cotés. Elle avait fait le bon choix en le sollicitant et c'était ce qu'il comptait bien lui prouver.

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@DIANA SADLER & JAMES

Quiconque avait déjà eu les yeux rivés sur Diana pouvait attester que la jeune femme ne manquait pas ni d'élégance, ni de charisme. Si James n'avait jamais pu juger de ses talents d'actrice, il lui suffisait en revanche d'observer sa stature, sa grâce et son port de tête pour savoir qu'elle sublimerait n'importe quelle robe qu'il pourrait lui présenter aujourd'hui. En somme, elle avait plus d'une qualité essentielle pour devenir l’ambassadrice d'une marque de standing, et si son flair ne le trompait pas il était probable qu'elle reçoive bon nombre de propositions dans les prochaines années. Surtout si sa carrière venait à décoller, ce dont il ne doutait pas vraiment puisque Halston n'avait jamais failli à sa réputation. - Pour être sincère, l'idée m'a déjà traversée l'esprit une ou deux fois oui ! Qu'elle ait assez d'ambition pour vouloir porter haut les couleurs d'une marque était une bonne chose, après tout la conviction dégagée par une égérie était l'un des critères les plus importants de toute compagne. - Non, je n'ai jamais eu une telle occasion malheureusement, mais si jamais ça devait arriver, je serais ravie d'endosser ce rôle d'ambassadrice. D'ailleurs ... si jamais vous songez à quelqu'un pour Weatherton, ce serait un honneur pour moi d'accepter. Peut être que son approche était moins subtile qu'il ne le pensait ou que Diana et lui étaient simplement faits du même bois et se reconnaissaient l'un-l'autre tels que deux semblables pouvaient le faire. « Nous sollicitons régulièrement de nouvelles personnalités pour incarner l'image de Weatherton et nous prévoyons en effet de trouver une nouvelle ambassadrice pour nos collections. » De nouveaux visages apportaient toujours un nouveau souffle et lorsque des contrats d'égéries ne pouvaient pas être reconduits, il était tout naturel de chercher à les remplacer. « L'important pour nous est que nos égéries soient l'incarnation de leur époque : créatives, audacieuses et engagées. Et pour ça je sais que nous aurions beaucoup de chance de vous compter parmi nous. » Beaucoup de chance, parce que Diana lui semblait symboliser toutes ces qualités et bien plus encore, c'était une chose qu'il avait noté chez elle en à peine quelques minutes mais qui faisaient plus généralement la réputation de la jeune actrice dans le milieu. Car oui, il s'était renseigné sur elle, à défaut de posséder le temps et l'énergie de s'intéresser de plus près à sa filmographie. Il n'avait jamais eu l'âme d'un cinéphile, de toute manière. « Mais c'est une chose dont je ne peux pas décider seul. Ce genre de décision est prise en interne et bien sûr, il faudrait d'abord que j'en discute avec Halston. » Parce qu'elle était son amie mais surtout parce que l'usage le voulait, aucun contrat de ce type ne pouvait être discuté sans l'accord de son agente et James devait d'abord d’assurer que cette dernière n'avait pas pour projet de prendre des engagements avec ailleurs. « Mais vous pouvez considérer ça comme une première proposition. » Et la promesse qu'ils resteraient en contact pour en discuter plus officiellement le moment venu.

- C'est même une évidence. James portait à Halston une affection particulière, aussi due aux événements parfois douloureux que les deux amis avaient traversé ensemble au fil des années. Le divorce de la jeune femme tout autant que la mort d'Alessandro les avaient rapproché, et elle faisait partie des rares personnes qui en sachent aujourd'hui autant à son sujet. L'une des rares à l'avoir vu au plus mal, aussi, là où James avait le reste du temps toujours veillé à vivre sa souffrance à l'abri du moindre regard. Quant aux essayages, ils battaient leur plein depuis plusieurs minutes et pour la plus grande satisfaction du créateur, qui voyait dans le regard de Diana que les robes qu'il avait choisi de lui présenter faisaient mouche. Il y avait toujours une marge d'erreur, même minime, lorsqu'on habillait quelqu'un pour la première fois mais James avait cerné avec précision les attentes de l'actrice. Si les robes présentaient quelques caractéristiques communes, elles demeuraient toutes très différentes les unes des autres. L'idée était que Diana puisse avoir un échantillon aussi varié que possible de ce qu'ils étaient en mesure de créer et si toutefois aucune de ces créations ne trouvait grâce à ses yeux, il veillerait à lui présenter d'autres. - Comment passer inaperçue avec une telle merveille sur le dos. La robe bustier était depuis toujours un incontournable des tapis rouges et avec une crinière comme celle de Diana, nul doute qu'elle n'aurait rien à envier au glamour de Jessica Rabbit. « Je vois d'ici les éloges que vous récolteriez par la presse. » D'autant plus que les jeunes talents avec une popularité comme la sienne étaient scrutés de toute part à chacune de leurs apparitions. Tout ce qu'ils choisissaient de porter était décrypté par une pléiade de spécialistes et le moindre fashion faux pas avait vite fait de faire de vous la risée d'internet. Mais ici, pas d'inquiétude, Diana était entre de bonnes mains. - J'avoue que j'ai un faible pour la traîne, ça lui donne beaucoup de charme ... j'adore ! La troisième robe semblait à son tour avoir tapé dans l’œil de l'actrice, qui confirmait ici avoir des goûts très sûrs. « La longueur et le tomber de la traîne peuvent être ajustés, tout est sur-mesure. » C'est en ça que sa robe serait unique en son genre, chaque modèle étant ajusté aux mensurations et attentes de leurs clientes. En deux-trois coups d'épingle, le tour était joué, et c'était des retouches que James avait l'habitude de faire lui-même. -Celle-ci serait un choix très audacieux. Si je m'écoutais je les prendrais toutes. Des paroles qui tirèrent un sourire contenté au styliste. Il est vrai qu'il ne lui facilitait pas la tâche à lui présenter autant de modèles différents. « Je peux naturellement vous en garder plusieurs de coté pour de futures occasions. » A moins qu'elle ne veuille en choisir plusieurs, mais peut être qu'Halston y verrait un inconvénient. Pas d'inquiétude à avoir, si plusieurs modèles attiraient son attention il pourrait bien évidemment faire en sorte que personne ne s'en empare à sa place.

La manière la plus simple pour que Diana se fasse une idée était d'essayer chaque robe. Ce n'est qu'une fois porté qu'un modèle révélait tous ses secrets et pouvait être jugé à sa juste valeur. Diana fit ainsi plusieurs allers-retours à l'intérieur de la cabine d'essayage, défilant sous l’œil attentif et minutieux du créateur. Chaque passage était pour James l'occasion de remarquer d'infimes défauts facilement corrigeables, mais aussi d'admirer l'élégance naturelle de l'actrice. - J'aime beaucoup celle-ci Le blond s'abstint pour l'instant de tout commentaire, préférant observer Diana en silence pendant qu'elle se scrutait à travers la glace, la robe bustier toujours sur le dos. Il ne voulait pas l'influencer ou émettre la moindre préférence : son avis n'avait pas à entrer en compte. - Elles sont vraiment toutes parfaites, mais je pense que je vais opter pour celle-ci. Finalement, les traits du styliste se déridèrent et il s'autorisa à exprimer une opinion, désormais quasiment certain que Diana avait fait son choix. « Elle vous va à ravir. Une ou deux reprises au niveau du dos et elle sera parfaite. » L'idéal était toujours de refaire plusieurs essayages lorsque c'était possible, pour s'assurer que tout tombait parfaitement. « Mais si vous portez cette robe, je suis certain que vous vous sentirez à la fois belle et confiante. » Il le voyait déjà, à vrai dire, à la mine radieuse qu'arborait la rousse depuis qu'elle s'était découverte dans cette robe. Le rendu était sensationnel et Diana semblait faite pour porter ce modèle, James l'affirmait avec le plus grand professionnalisme. S'il aurait approuvé sa décision dans tous les cas, l'artiste qu'il était se réjouissait qu'elle ait porté son choix sur l'un des modèles qui la mettaient objectivement la plus en valeur. « Habituellement nous faisons livrer nos robes directement à l'hôtel que nos clientes ont choisi pour leurs habillages. Nous fournissons aussi plusieurs assistants pour les retouches de dernière minute. » Le genre de choses qu'il valait toujours mieux prévoir. « Quant aux accessoires, je vous propose de nous revoir dans la semaine lorsque j'aurai une sélection à vous soumettre. » Le temps pour lui de solliciter leurs partenaires et de lui concocter la sélection la plus adaptée à sa robe, maintenant que son choix était fait.