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@Flora Constantine  & August Constantine

Novembre 2023, Kangaroo Point, Fortitude Valley. Dix heures tapantes est l’heure à laquelle August a demandé à sa sœur de se trouver en bas de chez elle – et comme il la connaissait assez pour pouvoir se le permettre, il n’avait pas manqué de la taquiner en lui disant qu’elle serait sûrement en retard, comme à son habitude. Peut-être qu’il aurait dû s’abstenir puisque c’est finalement lui qui arrive avec une bonne vingtaine de minutes de retard, ayant eu un problème avec un des deux vélos qu’il tentait, tant bien que mal, de tracter à la fois. Le karma a sûrement eu raison de lui mais cela ne le dissuade pas d’aller jusqu’au bout de son idée, voulant profiter de cette journée qui se profilait avec sa jumelle. Les occasions leur ont manqué ces derniers temps et sous aucun prétexte cette crevaison n’aurait mis à mal leurs plans. Il faut dire qu’ils sont tous les deux bien occupés, August tout particulièrement alors que, depuis juin, il travaille au Daily Insider pour un de ses plus proches amis, Blake Aldridge. Un changement qui lui procure le plus grand bien en retrouvant le goût de l’écriture, l’envie de se lever tous les matins et surtout qu’il met enfin à profit ses compétences qu’il a bien trop longtemps laissées de côté. Il s’est repris en main autant sur le plan professionnel que personnel, ayant laissé derrière lui une dangereuse addiction, celle de l’alcool, et même si se rendre à des réunions d’alcooliques anonymes n’est pas fait à cœur joie, il s’y rend et ce avant tout pour ses proches et pour prouver qu’il a la volonté de s’en sortir.

Il mentirait s’il disait que tout roule désormais et que l’épisode Yara est derrière lui, alors qu’il y a quelques semaines de ça, ils se sont rencontrés autour d’un café parce que celle qui aurait dû devenir sa femme voulait racheter ses parts de la maison. L’entrevue n’a pas été des plus plaisantes, au contraire, plongeant August dans une tourmente certaine après ça, mais sans pour autant céder à la tentation qu’il a pu ressentir de replonger dans un verre ou deux pour mieux faire passer la pilule. Il a accepté son offre mais n’a obtenu aucune réponse quant aux raisons de sa fuite et la désinvolture avec laquelle elle lui a tenu tête n’a fait qu’accroitre un peu plus la sensation chez le Constantine qu’il ne la connaissait pas aussi bien qu’il le pensait. S’est-t-elle jouée de lui durant tout ce temps, lui cache-t-elle des choses peu glorieuses la concernant ? August l’ignore et peut-être est-ce mieux ainsi.

« Hey, Flo’ » qu’il fait l’air de rien alors qu’il arrive à hauteur de sa jumelle, faisant rouler un vélo de chaque côté de lui « J’ai eu un souci en chemin. Un des pneus de ton vélo a crevé. Je l’ai réparé tant bien que mal mais je pense que, par précaution, tu vas prendre celui-ci plutôt » et lui qui avait fait une petite blague à sa sœur en attachant de part et d’autres du guidon des petits pompons colorés, le voilà donc qui se trouve pris à son propre piège. L’arroseur arrosé. «  Et no comment ». Un sourire est toutefois présent sur ses lèvres, amusé par la tournure de la situation, surtout quand il se doute que Flora ne manquera pas aussi de le taquiner au sujet de ce retard qui est le sien finalement. Il s’avance vers elle pour l’étreindre, délaissant les vélos contre le mur du bâtiment et déposant un baiser sur la tempe de sa sœur « Ça me fait plaisir de te voir, sis’ » Il est on ne peut plus sincère, son air reprenant un peu de son sérieux le temps de prononcer ces mots « Je suis passé à la boulangerie tôt ce matin pour nous prendre tout un tas de trucs pour notre pique-nique. Je pense qu’on va pas manquer de quoi manger » Un grand sourire vient à fendre ses lèvres, heureux tel un enfant le matin de Noël. « Tu es prête ? On y va ? Oh et j’ai failli oublié, le plus important… » et voilà qu’il décroche un casque pour sa sœur, lui tendant en essayant de garder son sérieux « Je t’ai épargné les genouillères et le reste » alors qu’il aurait sérieusement eu des raisons de prendre tout l’attirail, retenant un sourire moqueur tout en prenant place sur son vélo.

BY PHANTASMAGORIA

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@Flora Constantine  & August Constantine

Novembre 2023, Kangaroo Point, Fortitude Valley. « Coucou » Il n’est pas à l’heure, il le sait et même si Flora a surement pesté en attendant, elle ne lui en fait aucun commentaire alors qu’il la rejoint. Après tout, vaut mieux qu’il soit en retard mais présent plutôt qu’en retard et n’arrivant pas – ils se souviennent parfaitement de la dernière fois où cela est arrivé, August ne répondant pas aux appels de sa sœur alors que Mickey était en train de lui refaire le portrait, et à raison. Cette fois le retard n’est pas dû à une rencontre fortuite mais à un pneu qui a crevé sur un des vélos. Celui en l’occurrence qu’il avait réservé pour Flo’ qu’il avait quelques peu piégé en y ajoutant une petite touche personnelle, en souvenir du bon vieux temps où elle appréciait tout particulièrement les petits pompons confectionnés par son jumeau. « Je vais prendre mon vélo, et on va laisser ce vieux truc ici pour le moment. Qu’est-ce qui t’as pris de faire ça ? » « Je sais que tu adores ces trucs ! » qu’il fait en les désignant de son index, alors qu’il regarde sa sœur allait garer le pauvre malheureux dans un coin pour prendre le sien qui, il est vrai, est en bien meilleur état pour l’escape qu’ils s’apprêtent à faire. « Je suis déçu, j’y ai mis du cœur, tu sais ». C’est un air de chien battu qu’il adopte en la regardant, non sans avoir un sourire au coin des lèvres, haussant alors les épaules en ajoutant que ça lui fait plaisir de la voir car, finalement, c’est le plus important et tant pis pour les pompons. « Moi aussi. Alors, c’est quoi le programme ? » « Je vais pas tout te dévoiler mais notre première étape sera Kangaroo Point pour un piquenique dans le parc ». Et d’ailleurs, il énumère les petits mets qu’il a prévu pour contenter leurs estomacs, leurs préférés à tous les deux, il est certain qu’après ça, et s’ils mangent tout, ils auront un peu plus de mal à se remettre en selle. « J’ai pris du jus de raisin et une couverture dans mon tote-bag. » Ils n’ont pas besoin de se concerter pour parvenir à bien se compléter, chacun ayant prévu ce qu’il fallait pour qu’ils ne manquent de rien pour ce pique-nique. Et ce sourire qui vient à apparaitre sur les lèvres d’August l’est davantage parce qu’il apprécie le geste de Flora, celui bienveillant quand elle a volontairement laissé de côté cette bouteille de vin qui a toujours accompagné jusque-là leur repas extérieur contre un liquide bien plus sage. Mais au vu de la volonté et surtout de la nécessité pour August de se soigner et d’arrêter définitivement toute consommation d’alcool, il n’est en rien surprenant que Flora ait pensé à ce détail. « Ca ne m’aurait pas dérangé que tu aies ta petite bouteille pour toi, sis’ » qu’il dit gentiment à son attention, sa main venant se poser sur son épaule en guise de remerciement silencieux. Il ne veut pas être une tare pour sa famille, encore moins une source d’inquiétude, estimant l’avoir été suffisamment longtemps et prouvant ainsi qu’il est parfaitement capable de se résonner et donc de ne pas céder devant une quelconque bouteille devant lui.  

« Arrête tes conneries, je n’ai plus dix ans. Je sais en faire maintenant, plus besoin des petites roulettes ni de tout ça. » Ils sont fin prêt à se mettre en route, à un détail près pour Flora alors qu’August a pensé à un casque pour sa protection, mais qu’elle refuse quand il ne fait là que se moquer d’elle, en souvenir de nombreuses chutes que l’unique fille des Constantine a pu avoir étant petite. Tout en enfilant le casque sur la tête – il n’a pas d’autres choix, sinon que de le porter – il ajoute, cet air tout autant moqueur que sa jumelle « C’est pas que j’ai pas confiance en toi, Flo’… Mais bon on est jamais trop prudent » le avec toi n’est pas ajouté mais pensé bien fort alors qu’il pince ses lèvres entre elles pour ne pas rire. Il prend d’ailleurs la poudre d’escampette le premier et peut-être que le August enfant refait surface sur leur trajet alors qu’il s’adonne à une course – sûrement seul - pour arriver le premier au parc de Kangaroo Point.

Ils arrivent assez rapidement à leur destination et s’installent face à cette vue imprenable sur les buildings qui s’offre sous leurs yeux. Le parc est relativement calme – ils se sont installés un peu en retrait pour le savourer pleinement – et alors qu’il sort les provisions de son sac, voilà que Flora commence déjà à picorer dans les fraises, ce qui lui vaut un petit son réprobateur de la part de son frère  « Tu as pris de la chantilly quelque part ? » « Oui ! » qu’il fait en sortant fièrement sa petite boite dans laquelle il en avait entreposé ce matin… mais évidemment, avec la chaleur, elle s’est toute liquéfiée « Ok, c’était une mauvaise idée mais j’ai oublié d’en acheter, du coup j’en ai piqué à mon coloc sans pour autant lui prendre la bombe entière… J’ai pas réfléchi » au fait que c’était une mauvaise idée et il grimace tout en adoptant un air de chien battu en tendant quand même le tupperware à sa sœur, même si elle n’en fera rien. Il saisit le verre de jus que lui donne Flora, vient à trinquer à cette journée qu’ils vont passer ensemble avant de porter celui-ci à ses lèvres. «  Alors - quoi de beau Gus ? » Ses épaules se haussent assez mollement alors qu’il dépose son verre sur le sol en cherchant un emplacement stable pour éviter une potentielle catastrophe « La routine. Mais dans le bon sens. Je me sens vraiment bien au Daily Insider, même si je pense que je vais devoir envisager de trouver une petite activité à côté » il n’a pas besoin de préciser que c’est pour arrondir les fins de mois qui ne sont pas des plus faciles, et Flora est suffisamment bien placée pour le savoir « Je discutais l’autre jour avec Anna et en plaisantant elle me disait que si Oscar passait pro en cricket, je devrai envisager de devenir son coach. En réalité, c’est pas si stupide. Je pensais peut-être voir pour entraîner des gamins sur mes temps libre » Une façon pour lui de renouer avec ce sport qu’il affectionne depuis toujours, cette passion transmise par leur père et qu’il a toujours pratiqué, par appréciation pour le cricket mais aussi en mémoire de leur paternel. « Et ne t’en fais pas, je me rends toujours aux réunions ». Pas besoin de préciser lesquelles, Flora sait très bien de quoi il parle tout comme lui sait qu’elle peut s’inquiéter à ce sujet quand il a été plus d’une fois réticent à s’y rendre. Mais il le fait, en partie pour eux, pour ses proches qui s’inquiètent, mais aussi parce qu’il essaye de se convaincre que cela l’aidera à terme – bien qu’il estime ne pas en avoir besoin, conscient de la connerie qu’il a pu faire en noyant son chagrin dans l’alcool. « Et toi Flo, comment tu vas ? » ses mots sont plus appuyés pour ne pas avoir à préciser qu’il veut une version sincère des faits et ne se contentera pas d’un simple ça va mensonger.  

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@Flora Constantine  & August Constantine

Novembre 2023, Kangaroo Point, Fortitude Valley. « August » Ses épaules s’affaissent sous son nom, agissant tel un parent serait déçu de voir son enfant désormais trop grand pour de telles fantaisies. Pour lui, c’est surtout le fait que sa petite farce tombe à l’eau qui le fait réagir de la sorte, se retrouvant donc avec des pompons sur les bras – il espère effectivement que sa sœur les gardera précieusement malgré tout, au moins pour le souvenir. « Tu m'impressionnes à balancer autant de bêtises à la minute. » Ce n’était pas le but de sa remarque pourtant, il n’était on ne peut plus sérieux mais Flora l’est aussi du fait de son éternelle bonté, quand l’idée ne lui a même pas effleurée l’esprit de prendre sa petite bouteille alcoolisée pour elle alors que son frère tente de vaincre son addiction. C’est finalement un sourire tendre qui se dessine sur les lèvres de son jumeau face à une réaction qui aurait pu avoir tout l’effet inverse, mais il ne se braquera pas quand il ressent une reconnaissance infinie envers celle qui l’a toujours soutenu.

Installés de la plus confortable des manières sur cette grande couverture, alors que le soleil est agréable sur leurs peaux, réchauffant celle-ci dans sa douceur du printemps, August ne risque pas de se détacher de cette image que sa sœur peut avoir de lui aujourd’hui quand il enchaîne bourde sur bourde. Celle-ci est cependant amusante – bien que le journaliste se sente un peu idiot lorsqu’il confesse son idée à voix haute – quand ladite idée a été de mettre de la chantilly dans un contenant qui ne permettait en rien sa survie – ce n’est que du liquide réchauffé désormais, une idée qui aurait pu être excellente si son but avait été de rendre malade sa sœur. Ce n’est évidemment pas le cas. « Non, tu n’as pas réfléchi » Non, et il est lui-même pris au dépourvu d’aussi peu de jugeote, tournant sa tête de gauche à droite comme las de lui-même. Flora s’en amuse, heureusement, et c’est aussi ce qui ne lui fait pas prendre la chose trop au sérieux car il parvient, se faisant, à faire retrouver le sourire à sa jumelle. Il sait la période difficile qu’elle a pu traverser, sentant que celle-ci n’est toujours pas révolue et entendre son rire résonner à l’unisson des chants des oiseaux le conforte déjà dans cette autre idée qu’il a eu – bien meilleure que la précédente – en proposant cette virée à deux. « Je suis heureuse pour toi Gus » Il lui raconte comment il retrouve le droit chemin, après avoir sombré pendant de longs mois suite à la fuite de celle qui aurait dû devenir sa femme en août dernier et il n’est pas peu fier d’entendre les mots de sa jumelle. Le chemin est encore long pour qu’il puisse retrouver une certaine fierté dans les yeux de ses proches le concernant mais les initiatives qu’il tente de prendre depuis quelques semaines maintenant sont là pour prouver toute sa bonne volonté – il ne veut plus jamais les décevoir à nouveau. « Tu es doux et patient, tu ferais un bon coach pour les gosses » Travailler pour le Daily Insider a sûrement été la meilleure décision qu’il ait prise mais cela reste insuffisant pour les dépenses qui sont les siennes, August envisageant donc un autre job en parallèle, qui pourrait l’aider notamment à sortir la tête de l’eau – un peu. « Si c’est quelque chose qui te tente vraiment, alors fonce. Saisis l’opportunité, saisis ta chance » Il a toujours été passionné par le cricket, une passion transmise par leur père depuis qu’il a l’âge de marcher, une passion qu’il a pratiqué pendant toute la durée de ses études. Il n’a jamais voulu passer pro, bien qu’il aurait pu si son choix de carrière s’était dirigé vers celui-ci mais c’est d’une toute autre qu’August rêvait. A défaut, il envisage désormais d’entraîner des enfants et les encouragements de sa sœur le pousse à l’envisager bien plus sérieusement encore « Ce serait un moyen pour moi de renouer aussi avec le cricket, d’une certaine façon ». Et c’est avec tendresse qu’il prononce ces mots parce que c’est surtout une façon pour lui de rendre hommage à leur père aussi, de garder ce lien d’une passion qui a été la sienne grâce à lui et de renouer avec des souvenirs heureux le concernant. Même si le sourire est présent sur les lèvres d’August, son regard se trouble peut-être un peu, sans que cela soit perceptible outre mesure. « Tu as raison, je devrais essayer » Il ne sait pas s’il parviendra à convaincre en tant que coach mais l’idée mérite d’être porté en l’état concret. Il offre un sourire reconnaissant à Flora pour ses mots et davantage encore quand elle lui prouve qu’elle lui fait entièrement confiance sur les réunions qu’il continue à suivre aux alcooliques anonymes « Je ne m’en fais pas » Il passe son bras autour des épaules de sa sœur pour l’attirer contre lui et lui déposer un baiser sur la tempe, sa manière à lui de la remercier silencieusement pour ses mots.

« Je vais bien » Il n’est pas convaincu, August, il connaît cette réponse automatique dont il sait lui-même usé quand cela est nécessaire, en voulant simplement rassurer ses proches alors qu’en réalité, rien ne va. Il n’a d’ailleurs pas besoin de parler pour que sa sœur comprenne qu’il ne mord pas à l’hameçon, ce qui ne semble pas, pour autant, la faire dévier de sa ligne de conduite « Sérieux, ça va. Je suis un peu fatiguée, mais tout se passe bien sinon » Son sourcil reste arqué mais il ne veut pas la forcer à parler et à se confier si ce n’est pas ce qu’elle souhaite. Il essaiera d’une autre façon, sans la brusquer, se contentant pour le moment d’acquiescer simplement « Ok, je te crois » il lève même les mains en l’air, comme s’il était coupable de quelque chose et l’écoute poursuivre « Je me plais toujours au café, c’est safe là-bas. Quant à l’Electric, ce n’est pas ce que je préfère mais les services de nuit paient vraiment bien - et bon, ça va, il y a pire. » Sûrement, mais August sait aussi que ce n’est pas du tout la vie dont elle rêvait. Travailler dans un café et dans un bar ne faisait pas partie de ses plans et c’est pour cette raison qu’il s’en inquiète. Et s’il s’apprêtait à réagir, Flora ne lui en laisse pas l’opportunité « Oh, et j’aide une amie dans une association de protection de l’océan - on s’occupe de bébés tortues, entre autres, et ça c’est vraiment le kiff. » Il retrouve là une petite lumière dans ses yeux, celle qu’il n’a plus retrouvé depuis longtemps dans son regard et c’est avec volonté qu’il porte ses pupilles sur l’écran du téléphone de sa sœur pour voir les photos défilés sous ses yeux « Je suis bénévole, comme elle, ils m’ont trouvé une petite place. Ce n’est pas régulier mais fréquent quand même, et j’adore aller me rendre utile là-bas - regarde, elle elle était vraiment trop mignonne » Il observe la photographie et voit sa sœur tout sourire, cette tortue entre les mains. C’est avec tendresse qu’il relève les yeux sur sa jumelle « Elle avait l’air au vu du sourire que tu as » Et ça lui fait plaisir, évidement, de la voir ainsi, ce qu’il ne manque pas de lui signifier « Tu rayonnes sur cette photo et même là, à m’en parlant. Ca me rassure ». Ça le rassure, mais qu’à moitié et c’est ainsi qu’il poursuit « Tu n’avais pas la même énergie en me parlant de tes deux autres boulots. Et c’est ok, Flora, parce que je sais que ce n’est pas ce que tu envisageais » Ses rêves à elle sont dans le milieu du stylisme et il le sait. Combien de fois avait-t-il été son modèle pour des créations réalisées dans sa chambre avec le matériel du bord ? Combien de fois lui avait-t-elle partagé ses rêves, ceux qu’elle aimerait voir se réaliser quand elle aurait enfin ce statut de styliste ? « Tu n’as pas à faire semblant avec moi, tu le sais, n’est-ce pas ? » demande-t-il doucement en cherchant son regard « J’ai conscience de ce qu’il s’est passé avec James mais… est-ce que tu envisages de renouer d’une quelconque façon avec le stylisme ? ». A ses yeux, elle a du talent et cette mésentente avec leur cousin ne doit pas signifier que tout doit s’arrêter pour elle. Il y a bien d’autres manières d’y arriver. « Quoi que tu décides, Flora, je te soutiendrai, tu le sais ». C’est ce qu’ils ont toujours fait alors même si elle lui disait qu’elle ne veut plus de cette direction-là, il ne chercherait pas à la convaincre du contraire. Il veut simplement son bonheur.

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