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 MARCELINE › boogie wonderland

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Mac Sutherland
Mac Sutherland
la peur du vide
ÂGE : 27 ans (06/07).
SURNOM : juste 'mac'.
STATUT : fiancée à spencer, elle essaie de faire les choses bien, cette fois.
MÉTIER : prend un peu du grade en tant que responsable de comm et agente un peu officieuse pour une écrivaine bien connue, pas peu fière de l'avoir soudoyée pour vendre les droits de son bouquin pour une adaptation au grand écran.
LOGEMENT : elle partage un appart à logan city et un peu plus de sa vie tous les jours avec spencer en priant pour que ça tienne.
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POSTS : 1005 POINTS : 80

TW IN RP : relations malsaines et adultère (passés), deuil (parental)
TW IRL : age gaps romancés, grooming
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
CODE COULEUR : #996699
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SPENCER i'm sure we're taller in another dimension, you say we're small and not worth the mention. you're tired of moving, your body's aching, we could vacay, there's places to go- clearly this isn't all that there is. you dream of walls that hold us imprisoned; it's just a skull, least that's what they call it, and we're free to roam.

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DAISY you pin me to the ground, eight years old with a replica gun pushin' in my skull saying you're gonna kill me if I tell, never did and I never will, that house was living hell.

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MARGOT i'll say the words you'd always hoped, set our hearts racing even though i know that it's all over. i know i can't keep calling, cause everytime i run, i keep on falling on you.

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MARCELINE i don't wanna wake up, i don't know who you are, you must be some combination of people in my subconscious. i'm no good at lying, on my back or through my teeth, but i'm good at dreaming.

daisy#1 -- marceline#4 -- spencer#20 -- margot#3.

uas, fbs : spencer - ua slasher -- spencer ua trophy wives -- spencer - ua fwb -- spencer - ua vampires -- spencer fb#19.
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AVATAR : hailee steinfeld
CRÉDITS : mcximoffss (avatar), harley (crackships)
DC : elena, la trésorière du dumb bitch club
PSEUDO : princesse mononoprix/monononucléose/mononoski
Femme (elle)
INSCRIT LE : 09/01/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t42405-preach-the-sinner
https://www.30yearsstillyoung.com/t42439-le-noir-dedans#2131297
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Message(#) Sujet: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyMar 18 Jan 2022 - 15:25


J’ai des picots dans les mains. C’est fou, j’ai l’impression d’être en salle d’acupuncture, je touche mon visage du bout des doigts et j’ai l’impression de ne rien sentir et que chaque contact avec la pulpe de mes doigts me brûle paradoxalement. Je déteste ça, ne rien sentir ; je préfère tout ressentir et pouvoir analyser le trop-plein quitte à me monter le bourrichon, ça m’évite toujours la peur-panique que toute sensation soit annihilée. Peut-être que je réfléchis trop à ce genre de choses ; c’est un peu toujours ça, qui m’a repoussée dans la drogue, c’est la perspective de ne rien contrôler et de ne plus savoir réfléchir. C’est aussi évidemment ce qui m’y a conduite ce soir.
En rétrospective, je suis parfaitement infoutue de dire pourquoi ce soir ; peut-être un trop-plein de tout, un trop-plein de taf, un trop-plein de Spencer qui ressurgit dans ma vie comme un culbuto sur une pile de dominos, un trop-plein de Margot et son ton accusateur à raison qui m’accable de tous les mots et que je ne peux même pas nier. Un trop-plein de la vie, finalement ; moi qui suis connue pour gérer et encaisser jusqu’à l’overdose, je ne m’attendais pas à ce que celle-ci tombe maintenant. Ou peut-être que je m’y attendais tout à fait, que je n’ai fait que pousser jusqu’au point de rupture tout en repoussant l’idée jusqu’à ce qu’elle me tombe dessus.
Mais, voilà : ce soir.
Ce soir j’ai décidé de sortir en boîte, de passer outre les odeurs qui me répugnent, la musique qui me pète les tympans, la foule qui me fout une tachycardie incontrôlable, d’essayer de m’assimiler à celle-ci et l’accueillir pleinement dans mon système, avec une petite dose raisonnable de speed sur laquelle j’ai moitié louché avant de l’inhaler parce que, merde, pourquoi pas. Si toi tu peux le faire, Spence, y a pas de raisons que je me retienne.
Je t’en veux je t’en veux je t’en veux je sais pas pourquoi, c’est cette putain de soirée du Nouvel An qui me reste en travers de la gorge, tes regards haineux et honteux à la fois, tes sous-entendus merdiques vis-à-vis de Margot, de moi qui t’étouffe, de moi qui me mens. Je t’en veux, j’arrête pas d’y penser, de penser à toi, et ça faisait peut-être six, sept mois que j’avais pas été aussi misérable en pensant à ton départ. Alors comme tout humain bien construit et relativement stable dans ses baskets, je compense en prenant occasionnellement des décisions de merde. « S’cusez moi, elle est où la sortie ? » J’arrête pas de toucher mon visage pour tenter de le sentir. Je renifle bruyamment face à la nana à qui j’ai posé la question alors que la pauvre essaie juste d’entrer aux toilettes, l’air fort mal en point ; elle dégueule dans le lavabo parce que je lui bloque l’accès. Manifestement, elle ne sera pas capable de me renseigner.
Je traîne ma carcasse avec un entrain suspect, sur le qui-vive ; la musique gueule et pourtant je l’entends à peine, je pense à toutes les bactéries qui entrent en contact avec mon visage alors que je le tripatouille sans cesse, je demande mon chemin à chaque personne que je croise. Je finis sans trop savoir comment à la frontière du carré VIP - toujours pas la sortie, donc - et je reste plantée devant en agitant le pied, en proie à mon restless leg syndrome, trop fatiguée pour chercher une putain de porte, je suis à ça d’appeler les pompiers juste pour qu’ils me sortent en brancard façon princière. Puis je l’aperçois, elle, vaguement familière avec ses boucles blondes, l’air tout aussi fraîche et magnifiquement indifférente à son entourage ; elle titube en cherchant la sortie, elle aussi. Si rien d’autre, voilà au moins une chose qu’on a en commun. « Hé ! Netflix girl ! » Ca sort comme ça parce que je suis infoutue de me souvenir de son nom, peut-être même qu’elle est sur Prime ou Hulu voire Avengers pour ce que j’en ai à foutre, il n’y a qu’une chose qui m’intéresse et sur laquelle je bloque : « Tu sais où est la sortie ? J’ai chaud. » Et c’est dingue, en plus, je sens pas mon visage.

@Marceline Griffiths


if it brings me to my knees it's a bad religion -- to me it's nothing but a one-man cult and cyanide in my styrofoam cup (c)flotsam.
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Marceline Griffiths
Marceline Griffiths
la furie de vivre
la furie de vivre
MARCELINE › boogie wonderland IAeu3cF Présence réduite
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion.
SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel.
STATUT : Championne du cœur chamallow en mille morceaux et du surinvestissement, elle vient de réaliser son crush sur sa bestie Andy #gaypanic
MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la série Netflix "Together". Gagnante du Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série pour ce rôle. Elle a depuis joué dans plusieurs films, notamment la romcom lesbienne "Summer Loving" et le film indé "meet me at midnight". Actuellement à l'affiche de Roaring, un spin-off sur les Lannisters, aux côtés de ses cousines Maddy et Mabel.
LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End.
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POSTS : 663 POINTS : 180

TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : esfp | actrice connue à qui l'anonymat manque | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | lesbienne au cœur trop souvent brisé | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"
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RPs EN COURS :

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ANDREA "I could see this view a hundred times, pale blue sky reflected in your eyes, so give me a reason and don't say no, no. And the note from the locket, you keep it in your pocket, since I gave it to you, there's a heart on your sleeve, I'll take it when I leave and hold it for you." // 01 02 03 04 05 06 07 08 09

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MABEL "And I can go anywhere I want, anywhere I want, just not home, and you can aim for my heart, go for blood, but you would still miss me in your bones" // 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

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RAPHAEL "you took a Polaroid of us, then discovered, the rest of the world was black and white but we were in screaming color" // 01

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MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night." // 01 02 03 04

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JIYEON "You are an expert at sorry a nd keeping the lines blurry, never impressed by me acing your tests / All the girls that you've run dry have tired, lifeless eyes 'cause you burned them out" //#01 #02 #03 #04 #05 #06 #07

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CARL "I knew you were trouble when you walked in, so shame on me now" //#01 #02 #03 #04

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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyMar 18 Jan 2022 - 18:54




boogie wonderland
Flashing lights and we
Took a wrong turn and we
Fell down a rabbit hole

Boum, boum, boum. Chaque beat de la musique semblait résonner à l’intérieur de ma poitrine, jusque dans le bout de mes doigts. Je reniflai, la paroi de mon nez me picotait encore. Allez, pensai-je en agitant ma tête, comme si je secouais une bouteille de champagne pour en faire monter les petites bulles. Fonctionne, ordonnai-je à la poudre blanche que je venais de reprendre aux toilettes, pour contrecarrer le sentiment de descente qui me faisait de l’ombre. Il ne se passait rien, j’avais toujours envie de pleurer, et mon corps tanguait dangereusement sur mes longues jambes. Ma robe collait à ma peau humide de transpiration - les bouffées de chaleur, l’atmosphère lourde du club - et j’avais l’impression que mes cheveux pesaient trop lourd sur mon crâne, ma frange brûlait mon front. A côté de moi, un mec que je ne connaissais pas essayait de me parler à l’oreille, et je n’arrêtais pas de répéter “quoi ?” par dessus la musique, sans essayer pour autant d’entendre quoi que ce soit. Au loin, j’avais aperçu une grande blonde au visage angélique, et j’avais cru un instant que c’était Maddy ; comme si elle avait pu se trouver dans ce genre d’endroit ! Je me souvenais des soirées à New-York où j’avais traîné ma cousine, clairement, ce n’était jamais trop son genre. Elle était beaucoup trop propre sur elle, trop dans le contrôle. Elle ne serait pas en train d’attendre le high de la cocaïne dans un carré pseudo VPI d’une boîte de nuit aux néons trop clichés. Je ne savais même plus comment j’avais atterri ici.

J’avais trop chaud, et c’était mon cœur qui pesait lourd dans ma poitrine, tombant jusque dans mes talons. Qu’est-ce qui me prenait, pourquoi les choses autour de moi me paraissaient si étouffantes, si proches ? J’avalai le fond de mon cocktail - c’était mon verre ou celui de mon voisin ? - et je regardai tout autour de moi. Une solitude étrange me pressait les entrailles. C’était quoi ce délire, je croyais que l’ecstasy c’était la drogue de l’amour… L’amour… Je me mis à rire, toute seule dans mon coin. J’avais envie de pleurer, de danser, d’avoir des ailes pour survoler la foule. Dommage, j’avais déjà la nausée, ça ne m’aurait pas aidé, si je volais. Est-ce que les oiseaux pouvaient avoir le mal des transports ?

« Hé ! Netflix girl ! »

Je sursautai, regardant la grande brune qui me faisait signe. Qu’est-ce qu’elle avait à se frotter les joues comme ça, on aurait dit qu’elle essayait de faire pénétrer de la crème hydratante. J’éclatai de rire, mais les éclats ne semblaient pas m’appartenir, ils rebondissaient contre les murs et j’essayai de les attraper entre les mains qui étaient accrochées à mes bras, qui n’étaient pas non plus à moi.

« Tu sais où est la sortie ? J’ai chaud. »

Ah, oui, la brune. Je la regardai à nouveau, sans vraiment la voir. Il faut croire que c’était à moi qu’elle parlait. Netflix girl, oui, je correspondais plutôt à la description. Ohhh, mais peut-être que je n’étais pas en boîte de nuit, j’étais dans la série ! Ohhhhh… Oh j’étais Lizzie, sûrement. Je secouai ma tête. Comment j’avais fait pour voyager dans les réalités comme ça ? Je regardai mes mains, puis la grande brune qui attendait visiblement mon signal. Ça faisait combien de temps qu’elle était là ? Trente secondes ou deux heures ?

« Je ne sais pas, je viens d’apparaître, » lui expliquai-je. L’autre Marceline était sûrement toujours dans la boîte à Brisbane. Moi, j’avais traversé les univers…

… Pourtant cette boîte là ressemblait beaucoup à la même boîte de tout à l’heure. J’étais peut-être toujours là… Non ? Quoi ?... Est-ce que dehors c’était Brisbane ou Sydney ? Je pris la main de la brune pour la tirer à ma suite.

« Viens, je vais voir si on est à Brisbane, » lui expliquai-je, et je remontai la foule pour sortir par la porte arrière, celle pour les gens comme moi, les gens connus qui voulaient pas qu’on les voit sortir avec quelqu’un. On arriva dans l’arrière rue éclairée par des grands réverbères. Je lâchai la main de l’inconnue, et fit quelques pas en inspirant l’air froid de la nuit. J’avais l’impression d’être dehors depuis des heures, le temps s’étirait en une consistance étrange que je n’aimais pas beaucoup. On était là depuis longtemps ?

« Ça fait longtemps ? » Demandai-je à la fille qui continuait de se toucher le visage. « Ton visage te gratte ? » Il était joli, son visage. Je me demandai si c’était le sien. « C’est le tien ? »

Je me rendais bien compte qu’elle était étrange, ma question. Je me mis à rire.

« Parfois j’aimerais bien échanger le mien, ça serait drôle non ? »



 
I'm so afraid I sealed my fate
gathered with a coven round a sorceress' table, a greater woman has faith but even statues crumble if they're made to wait, I'm so afraid I sealed my fate, no sign of soulmates, I'm just a paperweight in shades of greige, spending my last coin so someone will tell me it'll be ok / please, I've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company, let it once be me





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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyVen 21 Jan 2022 - 17:46


Bordel, je suis à côté de mes pompes au point où je me demande même si j’en porte ; je déteste je déteste je déteste depuis quand cette merde est censée être relaxante pour qui que ce soit ? Moi, j’ai l’impression d’être à mille à l’heure, je pense au boulot et j’ai une putain de bonne idée de pub à base de meme, je pense à Spencer et à si ce serait correct d’essayer de la pister pour la suivre jusqu’à chez elle et dormir sur son paillasson, à est-ce que j’ai bien donné à manger à Marlon Brando, oui ça c’est sûr, j’oublie jamais. Y a mille choses qui me traversent l’esprit en même temps mais aucune ne m’obsède autant que le visage que je ne sens plus ; ça, ça m’insupporte, peut-être qu’il est en train de se gangréner, qu’on va m’écrire des trucs sur la face au stylo indélébile si je m’endors, mais encore faudrait-il que je m’endorme dans cet état. Peut-être que je n’ai même plus besoin de sommeil, après tout. L’idée que c’est cette drogue que prennent les étudiants en médecine m’effleure vaguement ; il faut que je confirme l’hypothèse.
Viens, je vais voir si on est à Brisbane. Putain de merde. Je sursaute et je réalise, ah oui, je suis avec la nana de Netflix, ma main est dans la sienne et je m’inquiète qu’elle soit poisseuse, qu’elle sente le vodka cranberry que j’ai allègrement renversé sur ma main tout à l’heure, peut-être que j’ai fait tremper ma manche dans le lavabo en lavant mes mains, putain, putain, putain. « On est où ? » je demande connement mais ne rechigne pas ; peut-être qu’on n’est pas à Brisbane, que c’est pour ça que j’arrive pas à sortir. On est enfermées dans un espace-temps qui échappe au nôtre. Putain, c’est mon purgatoire : trop de monde, trop de bruit, zéro contrôle de moi. « Tu as tort, c’est le purgatoire », j’informe ma voisine avec fermeté. Sauf que celle-ci finit par pister une sortie : pas le purgatoire, non. L’enfer, peut-être ; ça reste à découvrir. La fraîcheur de l’extérieur me frappe comme une gifle et m’éclaircit les idées, au moins quelques secondes : on est bien à Brisbane, il doit être quatre heures du matin à tout péter, et je suis bien avec Netflix girl. Elle aussi, est largement à côté de ses pompes, et pas que figurativement ; je crois qu’elle a pété un talon à l’intérieur, à moins qu’elle soit venue pieds nus. Le tour du proprio effectué, je sens ma manche : putain affreux, ça pue la canneberge, c’est même pas un fruit que j’aime. Est-ce que ça fait longtemps ? « En fait, pas sûre, un mec m’a foncé dedans, bon je l’ai engueulé, je lui ai dit eh, va te faire foutre, connard, en plus ça coûte méga cher cette merde, rembourse-moi mon fric, mais bon il a pas voulu me rembourser. » Je hausse les épaules avec fatalité, voilà, c’est pas un moustique de mon envergure qui allait le forcer à me payer un nouveau vodka cranberry, puis vu le goût, peut-être même qu’il m’a épargnée. « Figure-toi que tout l’inverse, en fait, je le sens plus, et c’est drôle parce que même quand je fais ça, là… » je grimace, c’est des étirements du visage que j’ai l’habitude de faire quand j’étais ado parce que j’étais consciencieuse sur mon poids, le genre qui montre toutes mes dents, « bah je sens rien alors que typiquement, ça me fait un mal de chien sous le menton, par exemple. C’est bizarre quand même, mais ça me rassure pas j’te jure, jamais j’ai perdu mon visage avant. » Je m’entends parler et je me dis putain, c’est quand qu’elle va se taire celle-là, elle est jamais fatiguée ou quoi, puis Netflix girl me demande si c’est le mien, quoi le mien, je comprends rien mais je hoche la tête avec ferveur. « Pourquoi tu ferais ça ?? » demandé-je brusquement, presque violente ; je reprends, plus calme j’imagine, avant de sortir une clope de ma poche et de tendre le paquet à la starlette des écrans moyens, « Imagine, t’as un putain de pustule sur le front, genre piiile au milieu, ou tu sens plus ton visage, putain le cauchemar, ha je parie que t’avais pas pensé à ça, hein ? Ben moi si. » Moi si parce que je sens toujours pas mon visage. Je suis tentée de foutre ma clope allumée sur ma tronche pour voir ; mon instinct de survie m’en dissuade tout aussi rapidement. « Garde le tien, il est joli. Et en plus, il ne bouge pas. » Pour ce que j’en sais, le mien dévale la rue pour me perdre. « C’est quoi ton nom déjà ? » Les bases, Mac, les bases de la politesse, à ne jamais oublier, « mais enchantée, hein. Moi c’est Mac. » Je referais bien la blague sur les putes mais je la fais à chaque fois et ce soir, elle ne me fait pas rire. « Ecoute, Netflix girl, j’imagine que tu dois retrouver tes pompes ou je sais pas ce que tu comptes faire », je commence à marcher, m’activant parce que sinon je vais m’asseoir par terre et dormir, « mais moi je viens de me faire larguer. Genre on m’a ghostée, tu vois. » Je mens en plus, ça fait deux ans et c’était même pas une rupture, mais t’en as vraisemblablement rien à foutre, Netflix girl, et c’est ma chance d’avoir un exutoire à peu près convenable, alors bien sûr que j’en profite. « Si tu m’emmènes dans ton endroit préféré pour me larguer à sa place et en personne, j’te file un joint. T’es chaud ? »


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Marceline Griffiths
Marceline Griffiths
la furie de vivre
la furie de vivre
MARCELINE › boogie wonderland IAeu3cF Présence réduite
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion.
SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel.
STATUT : Championne du cœur chamallow en mille morceaux et du surinvestissement, elle vient de réaliser son crush sur sa bestie Andy #gaypanic
MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la série Netflix "Together". Gagnante du Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série pour ce rôle. Elle a depuis joué dans plusieurs films, notamment la romcom lesbienne "Summer Loving" et le film indé "meet me at midnight". Actuellement à l'affiche de Roaring, un spin-off sur les Lannisters, aux côtés de ses cousines Maddy et Mabel.
LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End.
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POSTS : 663 POINTS : 180

TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : esfp | actrice connue à qui l'anonymat manque | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | lesbienne au cœur trop souvent brisé | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"
CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699
RPs EN COURS :

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ANDREA "I could see this view a hundred times, pale blue sky reflected in your eyes, so give me a reason and don't say no, no. And the note from the locket, you keep it in your pocket, since I gave it to you, there's a heart on your sleeve, I'll take it when I leave and hold it for you." // 01 02 03 04 05 06 07 08 09

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MABEL "And I can go anywhere I want, anywhere I want, just not home, and you can aim for my heart, go for blood, but you would still miss me in your bones" // 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

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RAPHAEL "you took a Polaroid of us, then discovered, the rest of the world was black and white but we were in screaming color" // 01

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MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night." // 01 02 03 04

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JIYEON "You are an expert at sorry a nd keeping the lines blurry, never impressed by me acing your tests / All the girls that you've run dry have tired, lifeless eyes 'cause you burned them out" //#01 #02 #03 #04 #05 #06 #07

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GRIFFITHS "I didn't have it in myself to go with grace, and you're the hero flying around, saving face, and if I'm dead to you, why are you at the wake?" // #01 #02 #03 #04

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MADDY "Don't you smile at me and ask me how I've been, Don't you say you've missed me if you don't want me again." // #01#02 #03 #04 #05


Deklan | Ysis | Muiredach 01 Muiredach 02

RP abandonnés :
Clara | Alba | Laurie | Hayden
AVATAR : Taylor Swift
CRÉDITS : tumblr & pinterest, ©bbberry, ©harley, ©olliviacooke, ©loonywaltz (ub)
DC : Madison la souris (ft Kaitlyn Dever) & Scarlett le requin (ft. Dua Lipa)
PSEUDO : ©bbberry
Femme (elle)
INSCRIT LE : 15/01/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t42529-heartbreak-is-a-national-anthem-we-sing-it-proudly-marceline
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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyLun 31 Jan 2022 - 20:58




boogie wonderland
Flashing lights and we
Took a wrong turn and we
Fell down a rabbit hole



I knew
When you told me you don't wanna go home tonight
And you tried to just shrug it off when I asked you why
Somebody hurt you
Somebody hurt you
But you're here by my side
And I knew
'Cause I can recall when I was the one in your seat
I still got the scars and they occasionally bleed
'Cause somebody hurt me
Somebody hurt me
But I'm staying alive

And I can tell
When you get nervous
You think being yourself means being unworthy
And it's hard to love with a heart that's hurting
But if you want to go out dancing

I know a place (ooh)
I know a place we can go (yeah)
Where everyone gonna lay down their weapon
Lay down their weapon
Just give me trust and watch what'll happen


Je regardai ma compagnonne d'infortune, essayant de comprendre ce qu'elle me disait, mais j'étais beaucoup trop occupée à regarder ses cheveux, ils étaient obscures comme la nuit, comme une vague qui pourrait m'avaler si je plongeais dedans. J'adorais les cheveux des filles, la façon qu'ils avaient de tomber le long des joues, de la nuque, et ensuite j'y passais ma main pour les dégager et déposer un baiser dans le creux du cou et ça sentait bon, et je me demandais quel parfum elle avait, la fille du bar, et si elle était en train de le faire partir à force de se frotter le visage. Il était beau, son visage, et si elle essayait de l'effacer avec une gomme au bout des doigts, ça serait dommage, mais peut-être que ce n'était pas le sien. Tout à l'heure, dans les toilettes, je n'avais pas été sure de reconnaître le mien, en tout cas. C'était mes traits, mais j'étais au-dessus d'eux, comme un fantôme qui regarde ce qui se passe, un petit esprit qui observe le monde. Alors j'observai et ce que je voyais c'était deux filles perdues dans l'arrière d'un club dont j'avais oublié le nom, et la lumière de la rue n'était pas flatteuse, et bizarrement, j'avais une jambe plus petite que l'autre, je tanguais. J'essayai de me pencher pour toucher ma chaussure mais je glissai comme un liquide qui allait finir en flaque sur le sol, il ne fallait pas que je bouge pas comme ça, que je m'approche du sol... J'inspirai et éclatai de rire. J'ôtai la chaussure restante et la balançai au loin. Tant pis, pensai-je.

Je regardai la brune, jolie avec ses yeux sombres dans l'obscurité, elle écarquillait ses pupilles pendant qu'elle touchait son visage et me parlait ; je l'écoutais distraitement, pas sûre de bien comprendre tout ce qu'elle me disait, elle parlait beaucoup et vite et je sentais que ça bougeait vite dans son cerveau.

« Tu vas à cent à l'heure toi, j'aime bien, » je lui dis, avant de me rendre compte que j'avais parlé au mur, et pas à elle, parce que j'avais perdu le sens de l'espace. Une boule de stress monta en moi, inquiète de perdre tous mes sens. Je n'aimais pas trop ce qui courrait en moi, je voulais descendre du grand huit fou qui faisait des loopings sans fin. Et bizarrement, je me sentais seule, d'une solitude écrasante, qui me donnait envie de m'accrocher désespérément à la première personne venue, peu importe son prénom...

« C’est quoi ton nom déjà ? Mais enchantée, hein. Moi c’est Mac. »
« Mac ? Comme... Comme les mac & cheese ? » Je lui demandai, très sérieuse, les yeux écarquillés, avant de réaliser ce qui venait de sortir de ma bouche. J'agitai mes mains pour rattraper mes mots et les ravalai, mais ils flottaient désespérément dans l'air. « Pardon, je sais pas pourquoi j'ai dit ça, en plus mon prénom est bizarre, alors je devrais rien dire, je m'appelle Marceline... Mar et Mac, ça fait un bon nom de duo... »

Et à nouveau je me sentais mal, je me sentais stupide, j'avais peur qu'elle m'en veuille, peur qu'elle parte et qu'elle me laisse dans la nuit - je ne pouvais pas rester là, pas comme ça, je voulais retrouver mes esprits. J'allais m'excuser à nouveau, mais elle me coupa, elle était repartie dans les méandres de ses pensées.

« Ecoute, Netflix girl, j’imagine que tu dois retrouver tes pompes ou je sais pas ce que tu comptes faire, mais moi je viens de me faire larguer. Genre on m’a ghostée, tu vois. Si tu m’emmènes dans ton endroit préféré pour me larguer à sa place et en personne, j’te file un joint. T’es chaud ? »

Je me mis à sautiller sur place, tout à coup ravie de la situation, bizarrement.

« Oh, mon dieu ! Je suis une spécialiste ! On m'a plaquée tellement de fois ! » Et bizarrement la drogue m'empêchait d'imprimer complètement la tristesse de ce que je venais de dire. « Je connais l'endroit parfait. Je t'emmène. » Je lui attrapai la main avec un sourire malicieuse. « Nos affaires, nos affaires, » je répétai en la tirant vers l'intérieur pour récupérer nos affaires et repartir.

L'intérieur de la boîte m'agressa, et il me fallut tout mon courage pour ressortir de cet enfer qui brûlait la peau, et je fis signe à un taxi, j'ouvrais la porte à Mac, et j'annonçai au chauffeur avec toute la force qu'il me restait : « Nudgee Beach », avant de m'écrouler sur le siège arrière. Je tenais encore la main de Mac, et les lumières qui défilaient dans la nuit ressemblaient à des fantômes qui rentraient chez eux. Les rues étaient vide, à cette heure là, et en une quinzaine de minutes, on arriva à un bout de place, près de l'embouchure de la rivière qui traversait le quartier.

Je donnais le contenu de mon porte-monnaie au conducteur, lui disant de garder la monnaie, je m'en fichais, et on marcha vers le bord de l'eau, j'étais pieds nue sans mes chaussures et je sentais le sable qui me chatouillait ; le long de la plage, un petit mur qui empêchait l'eau de monter trop haut serpentait, formé par des cailloux empilés. Je le longeai jusqu'à qu'on s'approche du bord, et me tournai vers Mac.

« Tu vas voir, c'est super thérapeutique. Tu... Tu, » je regardai les étoiles, me perdant un instant, « je te plaque, et ensuite tu peux répondre, et tu jettes les cailloux dans l'eau, tu cries, ça libère tout... » Je me penchai et attrapai une pierre. Je me tournai vers Mac, lui montrant, « Par exemple, un truc que j'aimerais dire à mon ex... » J'inspirai, avant de jeter le caillou en hurlant « Pourquoi tu n'as jamais voulu que je rencontre tes amis ! »

Je respirai un grand coup.

« Très thérapeutique. Maintenant, t'es prête ? » Je l'observai, sans être sûre de quoi dire, mais mon cerveau était trop moelleux pour tout connecter. « Mac, c'est fini. Je ne veux plus de toi dans ma vie. »



 
I'm so afraid I sealed my fate
gathered with a coven round a sorceress' table, a greater woman has faith but even statues crumble if they're made to wait, I'm so afraid I sealed my fate, no sign of soulmates, I'm just a paperweight in shades of greige, spending my last coin so someone will tell me it'll be ok / please, I've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company, let it once be me





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Mac Sutherland
Mac Sutherland
la peur du vide
ÂGE : 27 ans (06/07).
SURNOM : juste 'mac'.
STATUT : fiancée à spencer, elle essaie de faire les choses bien, cette fois.
MÉTIER : prend un peu du grade en tant que responsable de comm et agente un peu officieuse pour une écrivaine bien connue, pas peu fière de l'avoir soudoyée pour vendre les droits de son bouquin pour une adaptation au grand écran.
LOGEMENT : elle partage un appart à logan city et un peu plus de sa vie tous les jours avec spencer en priant pour que ça tienne.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
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SPENCER i'm sure we're taller in another dimension, you say we're small and not worth the mention. you're tired of moving, your body's aching, we could vacay, there's places to go- clearly this isn't all that there is. you dream of walls that hold us imprisoned; it's just a skull, least that's what they call it, and we're free to roam.

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DAISY you pin me to the ground, eight years old with a replica gun pushin' in my skull saying you're gonna kill me if I tell, never did and I never will, that house was living hell.

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MARGOT i'll say the words you'd always hoped, set our hearts racing even though i know that it's all over. i know i can't keep calling, cause everytime i run, i keep on falling on you.

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MARCELINE i don't wanna wake up, i don't know who you are, you must be some combination of people in my subconscious. i'm no good at lying, on my back or through my teeth, but i'm good at dreaming.

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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyMar 1 Fév 2022 - 15:58


Je ne suis pas très observatrice, comme femme, j’ai tendance à sauter trop rapidement aux conclusions, à m’arrêter trop vite à ce que je pense voir pour réellement regarder ce qu’il y a en-dessous. J’imagine que ça pourrait changer, je pourrais prendre le temps, me tempérer pour mieux comprendre, mieux connaître. Ca m’éviterait bien des emmerdes, mais ça m’aurait aussi évité de croiser ta route, à toi, la grande blonde au sourire pétillant et nébuleux qui me guette pour voir si je risque de changer de visage et qui s’inquiète en blaguant sur mon prénom. « Mar & Mac, on dirait un nom de fringues classes ou de sous-vêtements pour enfants, j’aime beaucoup. T’as de l’expérience dans la mode ? Je brevette le nom, on s’y met demain. » Je ne sais pas ce que je raconte mais sur le coup, ça me semble être le mieux pour te rassurer, te faire comprendre que je m’en fous, on m’a tellement appelée par des trucs à la con que j’y suis maintenant imperméable. « Et, ouais, comme les mac & cheese. C’est drôle que tu dises ça parce que c’est sommairement la seule chose que je sais cuisiner, et ma mère se foutait de ma gueule parce que c’est le seul plat que j’ai voulu apprendre à faire, genre c’est le mien parce qu’il y a mon nom dessus, tu vois le genre. » Tu vois sûrement pas, y a pas beaucoup de plats qui s’appellent Marceline, sauf peut-être en Allemagne ou en France, ou un de ces pays qui aime bien foutre des consonnes à la suite les unes des autres. De toute façon, que ça t’atteigne ou pas, Netflix girl, mes pensées sont déjà loin, je te l’ai dit ; je suis tout sauf observatrice, je dirais presque égocentrée. Ou centrée sur Spencer : voilà l’autre possibilité, celle qui m’enchante moins, et qui ressort inévitablement. Ca sort comme ça vient, j’aurais tout aussi bien pu dire que ma mamie était morte hier que ça aurait été pareil ; c’est un mensonge, mais tu n’as pas à le savoir. Moi, par contre, j’ai à m’exorciser. On ne se reverra sûrement jamais, de toute façon, tu m’oublieras et mon mensonge avec, dans deux semaines t’auras un souvenir confus de la nana inconnue que t’as larguée parce qu’elle te l’a demandé ; les chances sont de mon côté. « Tant que ça ? J’ai rencontré mon âme soeur. » On se fait un check. Je me suis jamais fait larguer, en fait, parce qu’il y a jamais eu personne, sauf elle. J’imagine que ça complique le deuil, de pas se faire larguer par la personne qu’on aime. « Moi j’me suis faite plaquer cent fois par la même personne. Je t’assure que le fun est pas très conséquent non plus. » Je pourrais te donner des détails, mais c’est honteux et je risque de pleurer ; je pleure tellement facilement que si je parlais de Spencer à tout le monde y aurait plus de problèmes d’irrigation dans le monde, c’est un super-pouvoir intéressant qui me tue et flingue mes glandes lacrymales. Que dire en plus ? Que j’ai jamais été avec elle, parce qu’elle a fait semblant de pas entendre cinq, six, huit fois en dix ans ? Aucun intérêt ni différence. Et puis, tu t’en fous, tu ramasses un caillou et tu le jettes en hurlant, je te trouve séduisante comme ça, autant que l’idée l’est. Tu balances ton caillou et tu gueules des trucs en te foutant du regard des passants, des dormeurs qui vont appeler les flics, tu te donnes entièrement à la tâche et ça m’inspire à faire pareil, plutôt que de me retenir.
Puis tu lâches la phrase, un truc à la con qui ressemblerait même pas à ce que dirait Spencer, en plus elle le dirait pas aussi directement elle tournerait trois ans autour du pot, mais sur le coup je m’en fous. L’hilarité et les larmes se mélangent en même temps et je sors un croassement débile qui vient du fond de mon être, un endroit qu’il n’était vraisemblablement pas indispensable de découvrir un jour, mais bon. Je m’étouffe et reprends mon air : « Merde. Merde, merde, merde, putain attends, j’étais pas prête. » Je pose ma main sur ton bras pour te signaler que c’est pas toi, que je me moque pas, que c’est quelque part entre le choc et la tristesse absurde de la situation, « wouah. OK. Pardon, je m’attendais pas à, euh, ça. » A être frappée de plein fouet simultanément par la rupture d’une inconnue et par ces mots que j’aurais jamais, parce qu’ils sont à des lieues de ma réalité. C’est horripilant. J’essuie mes yeux, j’en fous partout c’est sûr, je ressemble à un raton laveur écrasé et enrhumé, tu m’étonnes que t’aies envie de me larguer alors qu’on se connaît même pas. « Ca fait un choc, en fait, tu vois ? Je m’attendais pas à entendre ça un jour. Déjà, parce que je m’attendais pas à ce que ça se termine un jour, et ensuite parce que même quand j’ai été convaincue que c’était fini, j’ai jamais plus eu de signe de vie. En vrai, elle aurait pu passer sous un train que je l’aurais jamais su, je pense. » Jusqu’à ce qu’elle me soit présentée par un pote comme sa nouvelle copine. La vie a de drôles de façon de vous prendre à sec, parfois. « Attends, ok, j’ai pigé. » Je ramasse un caillou au hasard, et je le balance de toutes mes forces, à deux mètres et demi à peine, avant de beugler : « T’AURAIS PU PASSER SOUS UN TRAIN QUE JE L’AURAIS JAMAIS SU ET JE MÉRITE MIEUX QUE CA !!!! » A ce stade, je ne sais pas si les habitants vont appeler les flics pour tapage nocturne ou pour violence sur animal de compagnie. Je ramasse un autre caillou et je le mets dans ta main, la serrant entre les miennes au passage, genre vieille copine bienveillante : « Ton tour. T’as l’air de devoir sortir des trucs, aussi. »


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Took a wrong turn and we
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Je lançai le caillou et c’était comme s’il emportait avec lui tous le poids du monde que je portais sur les épaules - hop, plouf ! - et j’étais libérée, je riais, et pourtant j’avais encore l’impression que mes pieds ne touchaient pas le sol et je voulais descendre de ce maudit grand huit qui me donnait la nausée. C’était le temps, le plus étrange, parce que sa consistence avait changé. Les minutes n’étaient plus linéaires, elles duraient quelques secondes ou des heures, j’étais dans un labyrinthe où je pouvais traverser les murs et bondir d’un moment à l’autre. Je regardais Mac, et tout à coup, je me demandais depuis combien de temps on était là, est-ce que c’était plusieurs jours ? Et je sentais la panique qui monter en moi à nouveau, j’avais envie de lui expliquer que quelque chose n’allait pas, mais les mots se mélangeaient dans ma bouche, dans l’écume des vagues, on me retenait. J’avais l’impression de doucement voler, de désespérement vouloir redescendre, que mes pieds touchent le sol.

C’était Mac qui avait besoin de moi, alors je revenais là, sur la plage, dans le présent qui était devenu un hybride du maintenant-après-avant, je réfléchis à ce qu’on pourrait dire quand on quitte quelqu’un. C’était souvent l’inverse, c’était moi qu’on quittait. Une petite voix me rappelait que j’avais déjà jeter plusieurs filles, moi aussi, mais bon, ça, je ne voulais pas m’en vanter maintenant, ça ne correspondait pas avec ce que je ressentais, la mythologie que je voulais me créer.

Je ne devais pas être très douée pour rompre avec quelqu’un, parce que Mac éclata de rire, et bizarrement moi aussi, parce qu’elle me touchait et que l’énergie passait par ses paumes et que si elle riait, moi aussi, avec elle, toujours, toujours.

« Merde. Merde, merde, merde, putain attends, j’étais pas prête. Wouah. OK. Pardon, je m’attendais pas à, euh, ça. »

Je regardai ses gestes, ses yeux tout entourés de noir. Elle était jolie comme ça, je me dis, parce qu’elle avait l’air sincère, au bord du rire et des larmes, au bord de l’océan, le cœur au bord des lèvres. Mes pensées tournaient dans une spirale sans fond.

« Ca fait un choc, en fait, tu vois ? Je m’attendais pas à entendre ça un jour. Déjà, parce que je m’attendais pas à ce que ça se termine un jour, et ensuite parce que même quand j’ai été convaincue que c’était fini, j’ai jamais plus eu de signe de vie. En vrai, elle aurait pu passer sous un train que je l’aurais jamais su, je pense. »

La tristesse m’envahit, contagieuse. Le visage de Mabel m’était apparue, je me souvenais de son départ à Londres précipité, du jour au lendemain alors qu’elle était ma cousine, ma meilleure amie, comme une sœur, du moins il me semblait. Mais chez les Griffiths, il ne valait peut-être mieux ne pas être soeurs, je pensais à Maddy aussi, nos moments partagés à New-York, son départ, parce que oui, quitte à se faire abandonner par ses cousines, autant faire les deux d’un coup, pourquoi est-ce qu’elles ne voulaient pas de moi dans leurs vies, pourquoi est-ce que cette famille se désagrégeait si vite, tout le temps, pourquoi j’avais envie de pleurer ?

« T’AURAIS PU PASSER SOUS UN TRAIN QUE JE L’AURAIS JAMAIS SU ET JE MÉRITE MIEUX QUE CA !!!! »

Je me mis à rire, parce que toute cette soirée n’a aucun sens, rien n’avait de sens, jamais.

« Tu mérites mieux que ça ! » Et je l’applaudis, fière qu’elle ai compris si vite, heureuse d’avoir ma compagnonne d’infortune.

Ses doigts sont dans les miens, emmêlés comme des grains de sable, parce qu’elle m’a mis un caillou dans la paume.

« Ton tour. T’as l’air de devoir sortir des trucs, aussi. »

Je regardai le caillou, tanguant sur mes jambes, mille émotions me venant à la seconde.

« Moi aussi, on est parti sans me donner signe de vie. Ma cousine, alors qu’on avait grandi ensemble, » j’expliquai, le cœur lourd. J’inspirai et lançai le caillou en hurlant : « POURQUOI TU ES PARTIE A L’AUTRE BOUT DE LA TERRE ALORS QUE J’AVAIS BESOIN DE TOI ! »

Je me rendis compte que je m’étais mise à pleurer, et ça me fit rire, parce que je sentais que quelque chose se décompressait en mode et suintait hors de ma peau. Je regardai Mac, son visage éclairé par la lune. Elle avait l’air célestiale, elle aussi.

« Tu l’as jamais revue, la fille ? Tu as su, finalement, si elle était passée sous un train ? » C’était bizarre, dit comme ça, mais c’était une vraie question. Peut-être qu’elle était vraiment passée sous un train. Je pris un autre caillou, et le jetai : « Pourquoi à chaque fois que je rencontre la fille de mes rêves, elle finit par me quitter ! » Je donnai un caillou à Mac. « Désolée, j’en ai fait deux à la suite, mais j’avais oublié, je ne suis plus trop quand maintenant est, ou si on est avant ou après, tu vois. »



 
I'm so afraid I sealed my fate
gathered with a coven round a sorceress' table, a greater woman has faith but even statues crumble if they're made to wait, I'm so afraid I sealed my fate, no sign of soulmates, I'm just a paperweight in shades of greige, spending my last coin so someone will tell me it'll be ok / please, I've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company, let it once be me





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Mac Sutherland
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la peur du vide
ÂGE : 27 ans (06/07).
SURNOM : juste 'mac'.
STATUT : fiancée à spencer, elle essaie de faire les choses bien, cette fois.
MÉTIER : prend un peu du grade en tant que responsable de comm et agente un peu officieuse pour une écrivaine bien connue, pas peu fière de l'avoir soudoyée pour vendre les droits de son bouquin pour une adaptation au grand écran.
LOGEMENT : elle partage un appart à logan city et un peu plus de sa vie tous les jours avec spencer en priant pour que ça tienne.
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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyMar 15 Fév 2022 - 17:15


Et voilà, je me disais bien aussi qu’une soirée entière sans finir par chialer à un moment ou l’autre ça commençait à faire beaucoup, il ne suffit que d’une inconnue grande, blonde et étrangement familière pour me faire remonter les larmes en endossant le rôle que Spencer a refusé pour que je me déballe des entrailles jusqu’aux pieds comme un golden retriever en deuil. T’es sympa, Netflix girl, tu dis rien alors que tu me vois vider mon sac sans pudeur ni retenue après deux minutes à peine à parler d’alcool et de visages interchangeables, je saurais pas dire si t’es silencieuse par ennui ou par circonspection mais ça me fait tellement de bien de parler que je m’arrête pas pour te poser la question. Tu m’applaudis, je sursaute, je manque de tomber de notre perchoir et je rigole de plus belle à travers les larmes parce que c’est con, tout ça, mon Dieu, qu’on se le dise : y a sûrement personne dans Brisbane de plus ridicule que nous à l’heure actuelle, mais quelque part, ça me plaît. Tu me juges pas, et je veux te rendre la pareille. « Oh, merde ! Ta cousine ? » Et allez, pas le temps de demander des détails, je prends un caillou et je l’envoie au bout du monde pour t’accompagner dans ton coup de gueule. Un silence suit et je case, perdue dans mes pensées : « Tu vois, c’est rigolo parce que je pensais que c’était presque impossible que la famille te ghoste, genre tu vois c’est tellement débile comme concept, la famille par essence ça disparaît pas. Mais en y réfléchissant bien, j’ai une cousine qui est partie aussi, elle vit dans une caravane, par honte de nous, j'crois. Tout un délire. » Ou peut-être que c’est nous qui l’avons ghostée, Jina ; aussi loin que je me souvienne, on a jamais été proches d’elle, c’était un peu le mouton noir dans la meute de moutons juifs. Les Sutherlands se sont refermés sur leur noyau vital quand Jina et sa mère ont trouvé le leur dans une indépendance que je jalouse presque.
Tu reprends, tu jettes un caillou dans la foulée avant même que j’ai le temps de me poser de questions, et je pose une main compatissante sur ton épaule, par pure compassion : « T’inquiète, vide ton sac, hein. Hé, mais t’aimes les filles, aussi ? Le monde est ultra petit, si ça tombe on a été ghostées par la même meuf. Comme dans The L Word, et tout. Dana méritait mieux. » Mon cerveau ne se pose pas, je me sens dépassée par les événements et j’ai besoin de jeter un autre caillou : « DANA MERITAIT MIEUX !!! » Ce serait drôle, que ce soit Spencer qui t’ait ghostée aussi, parce que j’aurais spontanément soit envie de t’étrangler pour éliminer la concurrence, soit de t’épouser pour la même raison exactement. Mais je mentionne pas son nom, je la garde comme un secret, un fantôme ; le mien. « Je l'ai revue, ouais », je souffle, et putain, j’ai envie de pleurer à nouveau rien que d’y penser, de me repasser l’échange, de revoir ses yeux pleins de colère et de honte à la fois dardés dans les miens. « Le pire, c'est qu'elle m'a regardée comme si elle était déçue de me voir là. » Ou de me revoir, tout court ; je sais pas si la déception venait d’elle ou si elle coulait directement sur moi, si elle venait plus du fait qu’elle me voyait encore avec Margot ou si elle n’avait pas travaillé assez dur pour éviter de me revoir. Moi qui espérais obtenir des réponses lors de notre entrevue, elle m’avait laissée avec encore plus de questions, et aucun début de piste pour y répondre. « Et l'encore pire, je crois, c'est que je j'aurais pu faire n'importe quoi pour qu'elle reste. » Y a que sur ça qu’elle m’avait pas laissé de doute : après deux ans à m’acharner pour passer à autre chose, elle avait rendu clair en l’espace d’une demi-heure que l’opération avait été un échec total. « J'aurais vendu genre un rein et trois poumons pour qu'elle me regarde un tout petit peu comme avant. » Je souris pour donner le change ; j’aimerais déconner ou exagérer, Netflix girl, mais tu me connais pas, tu sais pas jusqu’où j’irais pour elle et tant mieux, sûrement, ou sinon tu me prendrais pour une folle. Quelqu’un de complètement à côté de ses pompes, comme si elle avait vécu un deuil. Pour l’heure, tu ne vois qu’une nana défoncée qui pleure son grand amour, et c’est bien mieux comme ça. « On doit être débiles, pour tomber sur des gens comme ça, ou alors le mec là-haut a décidé de nous victimiser, je sais pas. J’aimerais bien tomber amoureuse de femmes normales et équilibrées. » Peut-être même que j’y arriverais, si j’en étais une. Mais j’ai Margot, tout qu’il y a de plus doux, et même elle, j’arrive pas à l’apprécier comme elle le mérite. Je me sens affreuse. « Allez, ton tour. Je suis la fille de mes rêves et je t’ai quittée. Balance la sauce. »


if it brings me to my knees it's a bad religion -- to me it's nothing but a one-man cult and cyanide in my styrofoam cup (c)flotsam.
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Marceline Griffiths
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la furie de vivre
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ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion.
SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel.
STATUT : Championne du cœur chamallow en mille morceaux et du surinvestissement, elle vient de réaliser son crush sur sa bestie Andy #gaypanic
MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la série Netflix "Together". Gagnante du Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série pour ce rôle. Elle a depuis joué dans plusieurs films, notamment la romcom lesbienne "Summer Loving" et le film indé "meet me at midnight". Actuellement à l'affiche de Roaring, un spin-off sur les Lannisters, aux côtés de ses cousines Maddy et Mabel.
LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End.
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GENRE : Je suis une femme
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PETIT PLUS : esfp | actrice connue à qui l'anonymat manque | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | lesbienne au cœur trop souvent brisé | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"
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MABEL "And I can go anywhere I want, anywhere I want, just not home, and you can aim for my heart, go for blood, but you would still miss me in your bones" // 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyVen 25 Fév 2022 - 10:31




boogie wonderland
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Took a wrong turn and we
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Il y aurait dû avoir un mot pour décrire ce sentiment étrange que je ressentais à cet instant très précis : la tristesse figée dans l’ivresse qui multipliait mes pensées irrationnelles, le rire qui s’échappait de mes lèvres tremblantes, et la sensation dans l’estomac quand je regardais cette inconnue qui était devenue ma compagne d’infortune, ce lien que je ressentais tout à coup avec elle, fort comme les vagues qui s’écrasent au loin, mais un peu stupide aussi, parce qu’elle n’est qu’une silhouette, une sorte d’ombre qui s’est rajoutée dans ma soirée et dont j’ignore tout. Mais je me sentais trop seule, tout le temps, j’étais tellement désespérée de ces liens fugaces et intenses, cette sensation tout à coup d’exister pour quelqu’un, d’être vue. Mac me regardait, et peut-être que c’était son ex qu’elle voyait, mais au moins l’espace de quelques minutes j’étais prise dans la douceur d’un cocon à deux, deux âmes un peu bancales certes, mais en train de vivre les mêmes minutes dans cet univers gigantesque.

« Tu vois, c’est rigolo parce que je pensais que c’était presque impossible que la famille te ghoste, genre tu vois c’est tellement débile comme concept, la famille par essence ça disparaît pas. Mais en y réfléchissant bien, j’ai une cousine qui est partie aussi, elle vit dans une caravane, par honte de nous, j'crois. Tout un délire. » Je regardai Mac, curieuse de ce qu’elle disait, je m’imaginais dans une caravane, et tout à coup j’étais loin de tout, de chez moi, de ma famille qui me regardait, j’avais envie de partir moi aussi, fuir tous les regards. « Mes parents disparaissaient tout le temps quand j’étais petite. Pas physiquement, » j’explique, un peu embrouillée, « juste, ils s’aimaient tellement, ils étaient dans leur bulle, c’est comme si je n’étais pas là, comme s’ils n’étaient pas là. »

J’aurais voulu retenir ces mots qui coulaient hors de moi et révélaient peut-être trop, mais je n’arrivais pas à m’arrêter. J’essayais de ne pas penser au fait que Mac avait compris que j’étais une actrice, je sais pas si elle se souviendrait de ce que j’avais dit, si elle le raconterait, et je pensais malgré moi à Sam, mon agente, qui m’avait bien dit qu’il fallait que je perde ma fâcheuse tendance à raconter la moindre de mes pensées à tout le monde dès que j’avais bu un gin tonic de trop. Heureusement, Mac sembla lire dans mes pensées, parce qu’elle me répondit :

« T’inquiète, vide ton sac, hein. Hé, mais t’aimes les filles, aussi ? Le monde est ultra petit, si ça tombe on a été ghostées par la même meuf. Comme dans The L Word, et tout. Dana méritait mieux. DANA MERITAIT MIEUX !!! »

J’éclatai de rire, hystérique, tout à coup rassurée par ce lien immédiat qu’une espèce de culture queer - indéfinissable et pourtant reconnaissable - me faisait ressentir. Je lançai un caillou et ajoutai : « ARRETEZ DE TUER LES PERSONNAGES QUEER !!!! » Je regardai Mac avec un petit sourire en coin.  « Bien sûr que j’aime les filles, t’as vu la tronche des mecs ? » Et je me mis à rire, parce que j’avais l’impression d’avoir fait la confession la plus amusante de la terre.

« Je l'ai revue, ouais. Le pire, c'est qu'elle m'a regardée comme si elle était déçue de me voir là. Et l'encore pire, je crois, c'est que je j'aurais pu faire n'importe quoi pour qu'elle reste. J'aurais vendu genre un rein et trois poumons pour qu'elle me regarde un tout petit peu comme avant. » L’air se transformait autour de moi, plus oppressant, parce que tout ce qu’elle disait me parlait, et me parlait même un peu trop. Pourquoi est-ce que l’amour était toujours aussi dévorant, pourquoi est-ce qu’il m’abimait autant lorsqu’il me quittait… « Oui, je comprends très bien… » Murmurai-je tristement. « On doit être débiles, pour tomber sur des gens comme ça, ou alors le mec là-haut a décidé de nous victimiser, je sais pas. J’aimerais bien tomber amoureuse de femmes normales et équilibrées. » Je me remis à rire, la bulle de tension se brisant. C’était tellement bête, tout ça. « J’aimerais bien être une femme normale et équilibrée, » je réponds en riant toujours, parce que j’étais trop high et que j’avais besoin de croire que c’était drôle, sinon j’allais encore pleurer. Y avait un énorme trou noir en moi qui aspirait tout sur son passage.

« Allez, ton tour. Je suis la fille de mes rêves et je t’ai quittée. Balance la sauce. »

Mon visage s’illumina, et mon cerveau s'enclencha, tournant à toute vitesse. « C’est horrible mais j’ai l’impression que y a beaucoup de mes exs qui pourraient rentrer dans la catégorie fille de mes rêves. Je crois qu’à chaque fois je projette tellement sur elles que c’est facile de les imaginer parfaites… » L’honnêteté d’un tel aveu me donna le vertige un instant, et je pris la main de Mac, la transformant mentalement en une vision floue qui ressemblait à toutes, et aucunes, de mes exs.« Pourquoi est-ce que tu adores ma spontanéité et mon intensité jusqu’à que ça soit trop ? Pourquoi tu me donnes toujours l’impression que je fais quelque chose de mal alors que je suis juste sincère ? » J’attrapai un caillou et le jettai, trop triste à coup pour hurler. « Pourquoi personne ne m’aime jamais aussi fort que je les aime… »

Quelques secondes passèrent, et j’écoutai le ressac des vagues, mes poumons compressés.

« Désolée, c’est devenu très dark très vite. » Je grimaçai et haussai les épaules. J’avais toujours la main de Mac dans la mienne. « Je ne sais pas si c’est juste que je suis défoncée, mais tu mets vachement les gens en confiance, non ? Je ne me suis pas sentie aussi bien avec quelqu’un depuis un moment, » confessai-je avec un petit sourire, surprise de la tournure qu’avait prise la soirée.



 
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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptySam 26 Fév 2022 - 21:22


Je balance mes jambes d’avant en arrière, c’est dur de tenir en place, j’ai envie de tout faire d’un coup et je me sens restreinte par ma forme humaine, par mes membres lourds, par la bienséance qui nous bouffe et nous empêche de tout. Toi t’es là, tu vides ton coeur et tu m’offres ces secrets que t’as peut-être jamais livrés à quiconque avant et c’est beau, j’aimerais te serrer contre moi pour te dire merci de la façon la plus maladroite possible, et puis je me souviens qu’on se connaît pas. Que demain tu seras retournée à ta vie, que tout ça c’est qu’une parenthèse au monde que le temps veut bien nous laisser prendre mais qui est infiniment fragile et limitée. J’ai envie de sauter dans l’eau froide et de t’attirer contre moi pour qu’on ne nous reprenne plus dans la réalité. « Ouais, mes parents étaient comme ça aussi, mais avec de la place pour moi. » Y avait la dépression, le cancer, mais y avait beaucoup d’amour, j’ai grandi avec cet idéal de l’amour que je déçois et trahis sur tous les plans. Je me rends compte que j’ai vingt-cinq ans et que j’ai réussi à devenir absolument rien de ce que je voulais quand j’étais gosse. « Quand ma mère est morte mon père a refermé sa bulle sur lui tout seul. C'est bizarre, j'me dis que j'ai que lui mais je le connais pas du tout, au fond. » Je sais pas qui c'est, cet homme qui aime plaire à tous, qui est toujours tout sourire et qui sait exactement comment séduire tout un chacun, jusqu'à ce qu'il rentre chez lui et qu'il se referme comme une huître, les yeux dans le vague, incapable de s'ouvrir à quiconque ou de se motiver à se faire à manger. « T’as du te sentir très seule », je lâche, et j’ai envie de te dire combien j’ai crevé de solitude quand ma mère est partie et que mon père l’a suivie en pensée. A la place, on continue de gueuler et ça nous fait du bien, ça passe un peu de baume au coeur. C’est peut-être et surtout le speed, mais je veux pas y penser, ni à ça ni à la redescente.
Je te parle de Spencer et j’aimerais l’effacer, elle aussi, la laisser à Sydney où elle est partie en ignorant combien j’avais besoin d’elle, parce qu’en parler ça ravive la brûlure qu’elle a laissée quand on s’est revues, tout juste quand je commençais à me faire à son départ et ça me ramène des années et des étapes en arrière. Tu compatis, tu rigoles et je rigole en miroir, ça tremble et c’est à ça du sanglot pour chacune de nous deux, mais on fait semblant de pas entendre, de pas remarquer, on se conforte dans ce cynisme un peu gros-bras et niais, et toujours on revient au sérieux. « J’t’assure qu’aucune nana est parfaite. On se trimbale toutes avec un paquet d’insécurités bien moches, avec une conscience aiguë depuis la naissance qu’on est diminuées et qu’on doit trouver comment compenser pour se faire valoir, et la suspicion que tout le monde est un ennemi sans trop savoir qui va nous foutre en l’air en premier. » Au moins, ça, j’en suis certaine ; je suis sûre de pas être la seule dans ce cas, c’est un peu une souffrance collective qu’on porte, de devoir faire mieux que, être plus jolie que, tout le temps. J’entremêle nos doigts par réflexe et je me prends les reproches sans broncher, parce que je suis sûre qu’ils pourraient s’appliquer à moi dans tout autre cas, mais pas ce soir. C’est tes confidences qui me brisent le coeur et qui emportent le reste de joie de façade qu’il me restait. Je noie ma tristesse en t’attirant contre moi et en posant mon menton sur le haut de ton crâne. « Désolée », je murmure dans tes cheveux et c'est pas moi qui m'excuse, c'est plutôt une façon de te dire que, merde, tu mérites pas d'aimer plus que tu n'es aimée, ou d'être rejetée à chaque fois que tu te sens assez en confiance pour être totalement toi. « Ça va venir, t'sais. Peut-être que c'est fait exprès, que ces personnes te méritaient pas et qu'elles t'emmènent tout droit vers quelqu'un qui t'aimera pleinement, entièrement, sans te repousser dès que t'as besoin de t'ouvrir plus. » J’aimerais bien savoir m’appliquer mes propres conseils. « Non, euh, je sais pas. Typiquement, les conversations vont plutôt dans ce sens : je ferme ma gueule parce que je sais pas quoi dire ou alors je désapprouve mais j'ose pas le dire, ou au contraire j’assume trop et ça passe pas. » Peut-être que les états seconds me rendent sympa. Peut-être que c’est pour ça que Spencer aime autant. « Pardon, je- j’peux rester comme ça ? » Je me rends compte de l’incongruité du truc, je te serre dans mes bras et je me rappelle même plus de ton prénom, je sais juste que t’as joué dans une série Netflix et que tes exs étaient nulles à chier. « Elles avaient l'air nul à chier, tes exs. » Prenez ça. Je reste comme ça quelques secondes, ou minutes ou heures avant que mes jambes ne se remettent à bouger. « Hé, ça te dit d’aller fumer un joint au temple bouddhiste à côté ? Ca fera comme de l’encens si on s’y prend bien. Je crois que Bouddha aime bien. »


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Marceline Griffiths
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ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion.
SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel.
STATUT : Championne du cœur chamallow en mille morceaux et du surinvestissement, elle vient de réaliser son crush sur sa bestie Andy #gaypanic
MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la série Netflix "Together". Gagnante du Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série pour ce rôle. Elle a depuis joué dans plusieurs films, notamment la romcom lesbienne "Summer Loving" et le film indé "meet me at midnight". Actuellement à l'affiche de Roaring, un spin-off sur les Lannisters, aux côtés de ses cousines Maddy et Mabel.
LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End.
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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyJeu 3 Mar 2022 - 18:26




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Flashing lights and we
Took a wrong turn and we
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« Ouais, mes parents étaient comme ça aussi, mais avec de la place pour moi. Quand ma mère est morte, mon père a refermé sa bulle sur lui tout seul. C'est bizarre, j'me dis que j'ai que lui mais je le connais pas du tout, au fond.  »

Je regardai Mac, l’air tout à coup hors de mes poumons, la surprise picotant ma peau. Oh, sa mère est mort, j’essayais d’imprimer l’information, mais quelque chose m’en empêchait, parce que j’étais trop high, ou peut-être trop triste, que c’était trop - tout était toujours trop de toute façon, je comprenais pas comment tout le monde semblait marcher sur ce caillou dans l’espace sans être complètement à vif par la brutalité et l’immensité de chaque chose que l’on vivait, tout le temps.

« T’as du te sentir très seule »
« Toi aussi. » Je lui réponds, parce que finalement, des parents amoureux et absents, qu’est-ce c’est face à la disparition physique, la vraie, partir dans une bulle ailleurs et ne jamais pouvoir revenir.

« J’t’assure qu’aucune nana est parfaite. On se trimbale toutes avec un paquet d’insécurités bien moches, avec une conscience aiguë depuis la naissance qu’on est diminuées et qu’on doit trouver comment compenser pour se faire valoir, et la suspicion que tout le monde est un ennemi sans trop savoir qui va nous foutre en l’air en premier.  »

Elle était très sérieuse tout à coup, ma grande brune stone qui se balançait d’une jambe à l’autre, et j’hochai la tête, parce qu’elle avait raison et que ça me mettait en colère. Découvrir le monde du cinéma n’avait fait qu’enflammer un peu plus mon féminisme toujours plus outré de voir comment on montait les femmes les unes contre les autres - je repensais à cet agent stupide qui avait essayé de me monter contre ma propre cousine. Certes, mes rapports avec Maddy étaient plus que compliqués, mais de là à lui voler un rôle, à la trahir publiquement devant tous les gens de l’industrie ? Et le pire, c’est que c’était monnaie courante, personne n’aurait été surpris. Ah oui, on aurait dit, elle est futée Marceline, elle monte les échelons. A quoi bon s’il fallait écraser tout le monde au passage ?

« T’as raison. Tu verrais le monde du cinéma, on est entraînée à se tirer dans les pattes entre femmes, c’est hyper hypocrite… C’est horrible.»

Tout à coup, je me sentis presque sale d’évoluer dans ce milieu, surtout en tant que nouvelle arrivante, parce que j’avais peur de ce qui m’attendait. Je voulais rester là, avec Mac, à vivre quelque chose d’authentique, un moment entre deux femmes qui n’étaient pas pollués par le reste, la rivalité, le regard des autres, l’angoisse.

« Ça va venir, t'sais. Peut-être que c'est fait exprès, que ces personnes te méritaient pas et qu'elles t'emmènent tout droit vers quelqu'un qui t'aimera pleinement, entièrement, sans te repousser dès que t'as besoin de t'ouvrir plus. »
« Mes amis me disent toujours… Mais eux aussi, parfois, ils partent. Même mes cousines. Pardon, je te l’ai déjà dit. » J’éclatai de rire. « J’suis vraiment défoncée. Mais je suis plus en bad, je crois. Grâce à toi. »

Et je continuai à tenir sa main, à être contre elle, à me demander ce que je fichais là, dans quoi je m’embarquais, mais j’ai trop de substance dans le sang pour vraiment réfléchir et comprendre les informations.

« Non, euh, je sais pas. Typiquement, les conversations vont plutôt dans ce sens : je ferme ma gueule parce que je sais pas quoi dire ou alors je désapprouve mais j'ose pas le dire, ou au contraire j’assume trop et ça passe pas. »
« Tu devrais dire plus souvent ce que tu penses. J’aime bien comment tu penses. »

Il faisait bon contre elle, j’aimais bien le poids de son corps proche du mien, le petit champ électrique dans l’air.

« Pardon, je- j’peux rester comme ça ?  Elles avaient l'air nul à chier, tes exs. » J’haussai les épaules. « La tienne aussi... On mérite mieux, ça c’est sûr. » J’hôchai la tête, tout à coup fatiguée de toutes ces émotions qui me traversaient, alors que je restais là, je perdais la notion du temps, jusqu'à ce que la voix de Mac me sorte de ma torpeur. « Hé, ça te dit d’aller fumer un joint au temple bouddhiste à côté ? Ça fera comme de l’encens si on s’y prend bien. Je crois que Bouddha aime bien. »

Main dans la main, je la suivis en riant comme une adolescente qui faisait le mur. Tout autour de nous était calme, j’avais l’impression d’être dans une petite bulle, finalement, et je pensais à mes parents. C’était ça, leur bulle à eux, cette sensation d’être hors du temps ? Je comprenais qu’ils y prennent goût. On s’installait avec Mac, on se passa le joint, la fumée me brûla un peu la gorge mais je me sentais bien, volatile, et j’avais toujours sa main, on était proche, un peu appuyée l’une contre l’autre. Mes pensées faisaient des petites spirales dans l’air. Je regardai Mac pendant un long moment, peut-être trop long, elle avait ses jolis cheveux bruns, ses yeux fatigués, son visage qui avait l’air tout doux. Sans réfléchir, je frolai sa joue du bout des doigts, parce que j’étais curieuse. Ah oui, c’était doux. J’eus un rire.

« Je sais pas si c’est le joint, la soirée, les confessions, ou juste que tu es trop belle, mais j’ai vraiment très envie de t’embrasser. » Je lâchai, sans vraiment réfléchir.



 
I'm so afraid I sealed my fate
gathered with a coven round a sorceress' table, a greater woman has faith but even statues crumble if they're made to wait, I'm so afraid I sealed my fate, no sign of soulmates, I'm just a paperweight in shades of greige, spending my last coin so someone will tell me it'll be ok / please, I've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company, let it once be me





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Mac Sutherland
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DAISY you pin me to the ground, eight years old with a replica gun pushin' in my skull saying you're gonna kill me if I tell, never did and I never will, that house was living hell.

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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyVen 11 Mar 2022 - 15:51


T’as pas tort : moi aussi, je me suis sentie très seule ; mais c’est souvent que je me sens seule et à force, avec le temps, j’ai arrêté de vraiment trop m’en formaliser. Y a qu’avec Spencer que j’arrivais à me sentir à peu près entière et à chaque manquement ou absence de sa part je me retrouvais propulsée à des galaxies de distance, je me foutais dans tous mes états. Finalement, c’est peut-être pas plus mal, qu’elle soit partie. J’apprends à respirer sans, à me retrouver sans, à faire sans tout court. Parfois, être seule, c’est aussi se garder plus d’oxygène pour soi-même, et même que ça peut sauver des vies. Ce soir, pourtant, et c’est peut-être la première fois dans ces deux années longues comme le bras, je me sens pas seule, avec toi. Pas plus que je ne me sens privée d’oxygène comme trop souvent : y a ta main dans la mienne et nos doigts entrelacés comme si c’était le geste le plus naturel au monde, on coexiste sans se bousculer, sans s’empoisonner l’air, sans prendre trop de place. Je sais plus si c’est dans Buffy, Twilight ou une série de films à la con dans le genre où le mec barbu disait qu’un sorcier n’est jamais en avance ni en retard, mais toujours à l’heure où il le faut et là où il est demandé : c’est pile ce genre d’alignement des astres, ces circonstances bienheureuses où tout tombe pile au bon endroit au bon moment. Je respire, je suis pas seule, et je manque de rien.
« J’ai l’impression que c’est partout ça, dès que tu mets des enjeux face à des besoins, non ? Genre une augmentation, ou de la célébrité, ou une promotion… On oublie un peu de se comporter comme autre chose que des singes, à ces moments-là. » Je pense que c'est inhérent à la nature humaine, mais j'ai pas non plus envie de tergiverser sur le capitalisme et son antinomie avec le féminisme. Trop fatiguée, trop en prise à mes émotions, c'est un coup à volontairement finir dans l'eau pour me calmer. À la place je me rends tout entière à mes émotions, je te dis combien j'ai du mal à m'exprimer et tu me félicites, je renchéris en insultant des inconnues qui ont rien demandé sinon qu'elles ont été tes exs et tu fais pareil et pour la première fois, je me dis que, ouais, peut-être : je mérite mieux que Spencer, je mérite mieux qu'un abandon sans préavis ni excuses, je mérite tout mais pas ça. Me punir en restant dans un truc stable mais qui ne me comble pas ne la ramènera pas, ça ne constituera pas une vengeance, ça ne changera rien sinon quelques autres années à ma vie. On reste là, toi dans mes bras, mon cœur qui s'emballe et mon cerveau qui fuse dans tous les sens, je comprends rien mais je décide d’arrêter d’essayer, parce que je suis bien et que ça suffit, pour ce soir. On a notre nuage qui nous fait flotter jusqu’au temple au coin de la rue, qui nous porte sur les vapeurs du joint qui est sûrement de trop. On s’adosse à un mur et on dit rien, on se regarde, on se jauge, je cherche ta proximité sans même m’en rendre compte, tente d’appuyer légèrement ma joue contre la main qui la frôle. Moi aussi, j’ai très envie de t’embrasser, je m’en rends compte quand tu me le dis ; mon coeur frôle l’arrêt complet mais je me rapproche de toi, c’est à mon tour de poser une main sur ta joue et de la laisser remonter jusqu’à ta nuque pour t’attirer plus près. On s’embrasse comme si ça avait du sens, que toute la soirée n’avait été qu’un décor pour nous permettre de culminer à ce point. J’arrête de penser, de me trouver des excuses ou des culpabilités. Y a que toi, le reste est refoulé à un autre endroit qui ne m’atteint plus ; je veux tes mains partout, que tu m’absorbes et que tout ce qu’il y a hors de nous disparaisse une fois pour toutes.
J’ai du mal à me détacher de toi ; je reviens plusieurs fois à tes lèvres, je m’arrête enfin et j’ose à peine te regarder. Me dis rien, je prie en silence, ne resserre pas ma main dans la tienne, parce que je vais tomber amoureuse et c'est tout sauf l'idée. Le mec qui vient gueuler et nous interrompre est visiblement du même avis que moi : il court en notre direction avec un bâton, ou une canne, ou un fusil, je sais pas et je prends pas le temps de voir : on se casse sans notre joint et je retrouve pas ta main, presque timide, comme si je sortais d’une torpeur longue sans vraiment savoir quoi faire de moi-même. « J’ai, euh, j’ai aucune envie de te quitter. » De retourner à la vie réelle, au quotidien, aux obligations conjugales. J’ai aucune envie de retourner à avant ce soir. Je lâche, tout de go : « Sur une échelle de 1 à 10, à quel point ça fait fuckboy de te proposer de venir chez moi ? » Douze, facile. Je triture mes mains, je sais pas quoi faire de mes membres en trop, j’aimerais disparaître. Contre-coup des substances, j’imagine. « T'es pas obligée de dire oui. On peut aussi partir en bateau. Ou en avion. On nulle part, on rentre chacune de notre côté. » J'essaie de prendre un air convaincu mais sur le coup, ça me semble impensable. « J’vais aller chercher des yaourts à la fraise, moi, sinon. » J’ai une putain d’envie de yaourts à la fraise.


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MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la série Netflix "Together". Gagnante du Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série pour ce rôle. Elle a depuis joué dans plusieurs films, notamment la romcom lesbienne "Summer Loving" et le film indé "meet me at midnight". Actuellement à l'affiche de Roaring, un spin-off sur les Lannisters, aux côtés de ses cousines Maddy et Mabel.
LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End.
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POSTS : 663 POINTS : 180

TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : esfp | actrice connue à qui l'anonymat manque | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | lesbienne au cœur trop souvent brisé | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"
CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699
RPs EN COURS :

MARCELINE › boogie wonderland 10744567e0fe068deb48ce9b7439ebd8af8db422
ANDREA "I could see this view a hundred times, pale blue sky reflected in your eyes, so give me a reason and don't say no, no. And the note from the locket, you keep it in your pocket, since I gave it to you, there's a heart on your sleeve, I'll take it when I leave and hold it for you." // 01 02 03 04 05 06 07 08 09

MARCELINE › boogie wonderland 5yR8
MABEL "And I can go anywhere I want, anywhere I want, just not home, and you can aim for my heart, go for blood, but you would still miss me in your bones" // 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

MARCELINE › boogie wonderland Ff65f94232183c13ab771b886b5dc52ec41bb266
RAPHAEL "you took a Polaroid of us, then discovered, the rest of the world was black and white but we were in screaming color" // 01

MARCELINE › boogie wonderland G66c
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night." // 01 02 03 04

RPs EN ATTENTE : Dina #01
RPs TERMINÉS :
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JIYEON "You are an expert at sorry a nd keeping the lines blurry, never impressed by me acing your tests / All the girls that you've run dry have tired, lifeless eyes 'cause you burned them out" //#01 #02 #03 #04 #05 #06 #07

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GRIFFITHS "I didn't have it in myself to go with grace, and you're the hero flying around, saving face, and if I'm dead to you, why are you at the wake?" // #01 #02 #03 #04

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CARL "I knew you were trouble when you walked in, so shame on me now" //#01 #02 #03 #04

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MADDY "Don't you smile at me and ask me how I've been, Don't you say you've missed me if you don't want me again." // #01#02 #03 #04 #05


Deklan | Ysis | Muiredach 01 Muiredach 02

RP abandonnés :
Clara | Alba | Laurie | Hayden
AVATAR : Taylor Swift
CRÉDITS : tumblr & pinterest, ©bbberry, ©harley, ©olliviacooke, ©loonywaltz (ub)
DC : Madison la souris (ft Kaitlyn Dever) & Scarlett le requin (ft. Dua Lipa)
PSEUDO : ©bbberry
Femme (elle)
INSCRIT LE : 15/01/2022
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Message(#) Sujet: Re: MARCELINE › boogie wonderland MARCELINE › boogie wonderland EmptyMar 15 Mar 2022 - 13:38



boogie wonderland
Flashing lights and we
Took a wrong turn and we
Fell down a rabbit hole

J’adorais ce moment, les petits éclats d’adrénaline, les secondes volées au temps, mes entrailles qui se contractaient… Les grains de sable du sablier du temps restaient là, en suspension, on s’embrassait comme si le reste du monde ne nous faisait plus peur, comme si on appartenait aux vagues qui s’écrasaient sur la plage, le ressac évident, le bruit apaisant… Mac avait les joues tièdes, je passai mes mains le long de ses clavicules, je la regardai, je l’embrassai à nouveau. Tout au fond de moi, une petite alarme tintait, parce que je savais ce qui se passerait, je le savais toujours, je le reconnaissais à la force de ce qui me saisissait l’estomac quand j’embrassai une nouvelle femme. Cette fois-ci, ça serait différent, je me le disais toujours, et je voulais tellement le croire cette fois-ci, cette rencontre fortuite, nos rires dans la nuit, nos confessions, ses mots qui pansaient mes plaies, c’était une trop belle rencontre, elle devait marcher, celle-ci, elle le devait… Mais j’avais peur, déjà, peur de la suite, peur que Mac parte, peur que peut-être je ne la revois jamais. C’était peut-être une fois, une nuit, et ensuite son souvenir serait avalée par l’obscurité et le reste d’alcool et de drogues qui trainaient dans mes veines. Tant pis, me dis-je alors, c’était peut-être que pour cette fois, et qu’il fallait chérir ce moment encore plus. Je plongeai mes yeux dans ceux de Mac, emprisonnant les mots qui pourraient déborder de mes lèvres et reprenant ma respiration en silence.

Évidemment, ce moment devait disparaître, on se fit chasser par un gardien, nos éclats de rire suivant nos ombres qui couraient. Mac reprit ma main et mon estomac se comprima.

« J’ai, euh, j’ai aucune envie de te quitter. » Sans le savoir, Mac venait de dire les mots les plus important, ceux qui touchaient particulièrement mon coeur qui se mit à grésiller. « C’est mutuel, » je lui réponds, le souffle court.

Je voudrais que ces moments ne s’arrêtent jamais, que l’on continue à tromper la course folle du temps.

« Sur une échelle de 1 à 10, à quel point ça fait fuckboy de te proposer de venir chez moi ? T'es pas obligée de dire oui. On peut aussi partir en bateau. Ou en avion. Ou nulle part, on rentre chacune de notre côté. »

Je regardai son visage dans l’ombre, et me penchai pour l’embrasser à nouveau, coupant le flot de paroles confuses de Mac. Elle n’avait vraiment aucune idée d’à quel point je voulais rester avec elle, moi aussi.

« J’vais aller chercher des yaourts à la fraise, moi, sinon. »

Je me mis à rire, ma tête encore toute légère de ces émotions.

« Allons-y pour les yaourts, fuckboy, » je plaisante en embrassant sa joue. « Moi aussi j’ai envie de voler quelques heures au temps, encore, avec toi… »

Et je pris sa main, chassant toutes les mauvaises pensées qui remontaient en moi comme des petites bulles, essayant de me faire freiner tandis que je glissais tête la première, comme toujours.



(Terminé I love you )



 
I'm so afraid I sealed my fate
gathered with a coven round a sorceress' table, a greater woman has faith but even statues crumble if they're made to wait, I'm so afraid I sealed my fate, no sign of soulmates, I'm just a paperweight in shades of greige, spending my last coin so someone will tell me it'll be ok / please, I've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company, let it once be me





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