Je revenais sur le territoire de Brisbane après une riche excursion de plusieurs jours en mer. L'objectif de cette virée : vendre, avec mes amis fidèles, dans les ports de Tasmanie des quantités d'alcool de sorte à amasser de conséquentes sommes d'argent. Dans la région que nous habitions, le whiskey coulait à flot et devenait une denrée bon marché qui pouvait ainsi se vendre très cher ailleurs. Une réputation de contrebandiers nous collant déjà à la peau, nous avions développé multiples stratagèmes afin d'écouler notre marchandise et emplir nos poches en toute discrétion, sous l’œil aussi avare qu'avide des autorités et du shérif. Nos activités illégales étaient extrêmement dangereuses, nous agissions dans le sombre de la nuit et il n'était pas rare que nous croisions quelques âmes s'opposant à notre marché. En ces temps, nous jouions de notre pistolet, quitte à gonfler les rangs des esprits en peine ou revanchards.

Mais si j'étais contrebandier et ainsi appartenait à la catégorie des malfrats, je n'étais cependant pas terrassé ni poursuivi d'esprits malveillants en provenance de l'au-delà ou prisonniers des limbes. Mes pêchers semblaient bien dérisoires comparés à ceux qui se lamentaient ne pouvoir fermer l’œil ou simplement vivre en paix. Peut-être cela provenait-il du fait que ma famille ne faisait pas partie des colons qui avaient maltraité les aborigènes sans pitié aucune ? Ou alors, peut-être que mon épouse s'y connaissait pour protéger notre foyer ?

Je réduisais promptement la distance me séparant de ma maisonnée une fois avoir salué mes camarades de business. J’ébouriffais affectueusement la tête blonde d'un gamin qui jouait devant notre terrain et poussais la porte pour en passer le seuil. Une fois à l'intérieur, j'enlevais mon paleteau ainsi que glissais mes bretelles de sur mes épaules pour les laisser pendre le long de mes cuisses et ainsi soulager la pression qu'elles exerçaient jusque là. J'avais beau avoir passé beaucoup de temps en mer, je restais tout de même bien apprêté.

"Vous avez entendu ?! La vieille folle, la veuve Johnson, elle dit qu'elle a vu des fantômes la dernière fois en passant devant le cimetière...Elle dit à tous le monde que les choses semblent prendre un nouveau tournant et que Brisbane payera pour ses crimes !" Je m'étais arrêté un instant pour écouter les cancans des deux femmes. Elles semblaient croire qu'elles étaient suffisamment discrète, mais toute personne passant à leur côté pouvait entendre ce qu'elles disaient. C'était à se demander si, ce n'était pas volontaire. Je remettais mon panier correctement sur mon bras avant de reprendre la route jusqu'à ma maisonnette. Je n'avais pas de temps à perdre avec les histoires de fantômes, bien qu'elles semblaient envahir la ville. Je soupçonnais les gens d'avoir peur, car ils se savaient coupable. Mes ancêtres n'avaient pas torturés d'aborigène, alors je considérais que je ne faisais courir aucun risque à ma maison.

Il était temps pour moi de me mettre aux fourneaux. Je savais que mon époux ne tarderait pas à rentrer et pour l'occasion j'avais prévu une meet pie. C'était un plat local que bon nombre de personnes ici semblaient apprécier. Je prenais donc le temps de faire mon repas tout en jetant de rapide coup d'oeil par la fenêtre. Je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à ce que j'avais entendu. Est-ce que cette veuve avait réellement vu une activité anormal au cimetière de la ville ? Est-ce que c'était réellement des fantômes ? Et pourquoi pas des pilleurs ? Il avait bon nombre de jolie choses à récupérer dans les tombes, tous le monde le savaient. De plus, il ne serait pas difficile de les récupérer en pleine nuit.

Je sortais de mes pensées tout en allant mettre la table, cette histoire était bien étrange et je ne devais certainement pas me faire de soucis. Bien que j'étais satisfaite d'avoir dans mon jardin des plantes réputées pour repousser les esprits vengeurs. J'arrêtais toutes pensées à propos de fantômes lorsque j'entendais la porte de la maison s'ouvrir et les pas de mon époux dans l'entrée. Je sortais de notre salle à manger tout en lui souriant, "Bonsoir !" J'étais heureuse de le retrouver. Le voir prendre la mer n'était jamais rassurant, on ne pouvait jamais être certains que le bateau reviendrait. "Le repas va bientôt être servi...Tu devrais te prendre un verre en attendant."

Lorsque je pénétrais ma demeure, une alléchante odeur de meat pie emplissait les lieux. Il n'y avait pas à dire, j'avais été très chanceux de tomber sous le charme de la fille Bryce et que cette dernière semble me vouer des sentiments réciproques. Elle était dotée de multiples qualités et étaient de surcroît une excellente cuisinière. J'espérais réellement que nous puissions vivre de nombreuses années heureux ensemble et bâtir le foyer de nos idéaux. Par ailleurs, j'avais bon espoir que par mon métier de contrebandier, nous puissions jamais ne manquer de rien. Je désirais réellement offrir à Love une vie méritée et agréable, en dépit de mes absences dans le cadre de mes délits.

"Bonsoir !" m'accueillait avec une mine heureuse mon épouse. Je m'approchais de sa silhouette et l'étreignais dans son dos pendant qu'elle était occupée aux fourneaux. Je glissais suavement un baiser dans son cou, son parfum m'enivrant promptement. "Le repas va bientôt être servi... Tu devrais te prendre un verre en attendant." "J'ai ramené quelques souvenirs de Tasmanie..." je lui apprenais, sans desserrer notre étreinte malgré son invitation à me prendre un verre. Je l'incitais doucement à me faire face de sorte à dérober un baiser de ses lèvres puis m'orientais vers l'entrée afin de récupérer ma besace. "J'ai pas pu résister à prendre un peu de leur liqueur, et ils m'ont donné du saucisson de kangourou. Et ça, c'est pour toi." Je tendais la boîte recouverte de soie à ma dulcinée après avoir déposé le saucisson et la fiole de liqueur sur notre table de chêne. A l'intérieur de l'écrin d'un rouge bordeaux et ornée de motifs étoilés reposait un collier, composée d'une chaîne en or qui soutenait un médaillon raffiné. Je la laissais découvrir son présent et une fois ses perles azurées décrivant le bijou, j'expliquais : "Il m'a fait penser à l'étoile polaire, et vu que tu es mon Nord depuis des années..."

Bien que mon époux soit partie quelques jours, j'étais très heureuse de le retrouver et de pouvoir passer du temps avec lui. Prendre le bateau n'était pas toujours un moyen de transport sûr et je le préférais mille fois à la maison qu'à l'extérieurs. De plus, son métier n'était pas toujours bien vu et je savais qu'il risquait parfois sa vie avec les contrebandes rivales. Je me délectais du contact de son corps contre le mien et je penchais légèrement la tête lorsqu'il déposa des baisers sur l'épiderme de mon cou. "J'ai ramené quelques souvenirs de Tasmanie..." Je posais mes mains sur les siennes comme pour le retenir. "Ah oui ? Et qu'est-ce que tu nous as ramené cette fois ?" Interrogeais-je en souriant curieuse de découvrir les merveilles de son voyage. "J'ai pas pu résister à prendre un peu de leur liqueur, et ils m'ont donné du saucisson de kangourou. Et ça, c'est pour toi." Je n'avais pas eu le temps de répondre à son baiser, qu'il avait filé en direction de son sac pour sortir ses trésors.

Mon regard se posa sur le petit écrin en soie et j'étais surprise de la finesse de celui-ci. Je glissais mes doigts dessus avant de l'ouvrir avec délicatesse. L'intérieurs composait un magnifique médaillon en or représentant une rose des vents. "Il m'a fait penser à l'étoile polaire, et vu que tu es mon Nord depuis des années..." Je relevais la tête pour poser mon regard sur Isaac, "C'est magnifique !" J'étais très émue de ce cadeau et de sa révélation, un sourire se dessina sur mes lippes alors que je retirais le médaillon de son écrin. "Tu veux bien me le mettre ?!" Je lui tendais le médaillon avant de soulever les quelques mèches de cheveux qui avaient fini par s'échapper de mon chignon. Je baissais finalement la tête pour admirer le bijou sur ma peau tout en continuant de sourire de joie.

J'avais été loin d'imaginer qu'il aurait pris le temps de penser à moi. Je finissais par me retourner et poser mes lèvres contre les siennes, "Je te remercierais plus dignement tout à l'heure..." Je laissais sous entendre qu'on fêterait son retour dans notre lit. Le sourire toujours aux lèvres "On va pouvoir se mettre à table ! Sinon elle sera trop sèche...Je te laisse me faire goûter le saucisson de kangourou." J'attrapais mon torchon pour sortir la meat pie et la poser sur la table. "J'ai entendu la vieille Molly parlé avec la jeune Amanda...Il faut toujours qu'elles cancanent, cette fois elles racontaient que la veuve Johnson avait vu une activité suspecte dans le cimetière et qu'il était clair que c'était des fantômes..." Je parlais tout en coupant des parts de la meat pie.

Lorsque j'indiquais à mon épouse avoir ramené des souvenirs de mon excursion illicite sur les rives de Tasmanie, cette dernière me démontra son intérêt : "Ah oui ? Et qu'est-ce que tu nous as ramené cette fois ?" Elle me sourit, curieuse, et je retournais sur mes pas de sorte à récupérer ma besace et exposer mon butin : liqueur locale, saucisson de kangourou et un présent bien particulier.

Je remettais l'écrin en soi travaillé à mon interlocutrice, appréhendant et impatient de découvrir sa réaction. Délicate, la jeune femme déposa ses mains sur le boîtier raffiné avant d'en dévoiler le contenu. Je l'aimais tellement de savoir valoriser les détails et aussi être toujours à l'écoute. Mes prunelles étaient rivés sur la Bryce, captant avidement la moindre de ses réactions. Puis, je lui expliquais les motifs de mon achat. "C'est magnifique !" s'exclama-t-elle, invoquant un sourire ravi sur mes lippes. "Tu veux bien me le mettre ?!" Je prenais le médaillon qu'elle me tendait et le refermais soigneusement derrière son cou, sa nuque libérée de quelques mèches rebelles. Je ne résistais pas à la tentation de glisser suavement mes doigts dans le cou et sur les épaules de la jeune femme, massant affectueusement sa chaire. Puis, Love se retourna de sorte à me faire face. "Je te remercierais plus dignement tout à l'heure..." Un léger rire fila entre mes lèvres. Il était vrai que bien que la tentation soit plus qu'alléchante, la jeune femme avait concocté un repas qui, seulement à l'odeur, s'annonçait succulent. "On va pouvoir se mettre à table ! Sinon elle sera trop sèche... Je te laisse me faire goûter le saucisson de kangourou." "Oui, milady," j'acquiesçais avec un clin d’œil malin avant de tirer un couteau de notre mobilier pour trancher le saucisson. "J'ai entendu la vieille Molly parlé avec la jeune Amanda... Il faut toujours qu'elles cancanent, cette fois elles racontaient que la veuve Johnson avait vu une activité suspecte dans le cimetière et qu'il était clair que c'était des fantômes..." Je fronçais doucement les sourcils. Je n'avais jamais été victime d'activité paranormale et il me semblait que ma femme avait aussi été épargnée de quelconque vengeance de l'au-delà. Toutefois, des esprits hantaient de nombreuses personnes sur Brisbane, jusqu'à causer de terribles désespoir. "Je ne serais pas surpris qu'elle ait raison..." Je confiais ainsi, disposant les morceaux de saucissons dans une assiette entre nos deux places et m'asseyant à table. "Comment est-ce que ça s'est passé, durant mon absence ? Tu n'as pas eu d'ennuis ?" Je demandais, soucieux. Je savais que Love était en mesure de se défendre, mais j'étais toujours inquiet de la laisser seule au logis des jours durant.

Isy ramenait toujours pleins de choses lorsqu'il rentrait de voyage et j'étais toujours comme une enfant. J'aimais découvrir de nouvelles choses et pouvoir ouvrir mon esprit à d'autre culture et d'autres habitudes. Cette fois, mon époux avait ramené du saucisson de kangourou et un magnifique bijou. Je retirais le petit médaillon de son écrin avant de demander à Isy de me l'attacher. Le désir grimpa en flèche dans mon être alors qu'il glissait suavement ses mains sur la peau de mon cou. Un frisson parcourra mon échine et je me tournais face à lui avant de lui indiquer que je le remercierais bien mieux une fois que nous serons dans notre lit. Pour l'heure, il était temps de se mettre à table pour pouvoir déguster le repas. "Oui, milady," Je sortais la meat pie du four avant de la poser sur la table et de la couper. Tout en prenant le temps de former des jolies parts, j'expliquais à mon mari ce que j'avais entendu plus tôt dans les rues de la ville. "Je ne serais pas surpris qu'elle ait raison..." Je posais mon regard sue le Jensen un peu surprise qu'il pense que nos deux folles ne soient pas loin de la vérité. Certes, beaucoup de personne de Brisbane étaient hantés, mais pourquoi il aurait de l'agitation dans notre cimetière ? "Comment est-ce que ça s'est passé, durant mon absence ? Tu n'as pas eu d'ennuis ?"

Je déposais une part de tarte dans l'assiette de mon époux tout en secouant la tête. "Je n'ai eu aucun soucis ! Comme toujours d'ailleurs..." Je souriais doucement avant de me servir et de m'asseoir. "Tu sais bien que nos ancêtres ne sont en rien responsable des barbaries faites sur les aborigènes...On ne risque rien ! En plus, notre jardin est bien entretenue avec les plantes adéquate." Je lui souriais une nouvelle fois avant de me servir un morceau de saucisson et de croquer dedans. "Eh bien ! C'est plutôt particulier comme goût..." Je riais doucement tout en terminant le bout, "Mais j'aime bien !" Je n'avais jamais été difficile lorsqu'il s'agissait d'alimentation et mon envie de découvrir était bien trop forte pour bouder ce saucisson. "A ton avis quel serait l'intérêt des esprits à hanter notre cimetière ? Si cette histoire est vraie...Je ne comprends pas ce qu'ils feraient là-bas..." Je haussais un peu les épaules, finalement cette histoire m'avait perturbé bien plus que je ne l'aurais pensé.

Peu de temps après mon retour dans notre foyer et avoir délivré les présents que j'avais ramenés de mon expédition en Tasmanie, mon épouse nous invitait à nous mettre à table. Je l'admirais sans réserve tandis qu'elle découpait les parts du repas qu'elle avait concocté, fier qu'elle arbore le médaillon que je venais de lui offrir. Mes sourcils se froncèrent doucement après qu'elle m'eût confié les racontars diffusés par la jeune Amanda et la vielle Molly et sincèrement, bien que je sois un homme en général cartésien, je ne serais pas surpris que ces cancans détiennent une part de vérité. J'entendais de plus en plus des récits relatant des habitants hantés et des phénomènes surnaturels. Pour notre part, nous avions eu la chance d'être épargnés : aucun mauvais esprit ne s'était enquis de notre quotidien. D'ailleurs, soucieux, je questionnais la Bryce sur ces derniers jours déroulés sans ma présence. "Je n'ai eu aucun soucis ! Comme toujours d'ailleurs..." Je souris sincèrement, satisfait et rassuré. J'appréciais le fait d'avoir une compagne autonome. "Tu n'as même pas besoin de moi, en fait. Je ne suis qu'un accessoire dans ton existence," je rétorquais, plaisantin, adressant un clin d’œil à mon interlocutrice. Une part de meat pie était déposée dans mon assiette et la brune s'asseyait en face de moi.

"Tu sais bien que nos ancêtres ne sont en rien responsables des barbaries faites sur les aborigènes... On ne risque rien ! En plus, notre jardin est bien entretenue avec les plantes adéquate." J'acquiesçais, approuvant les paroles de la belle. "Oui, je suis d'accord avec toi. Je pense qu'on n'a pas vraiment à craindre les esprits malveillants." Avec ma profession, les vivants étaient plutôt à redouter que les morts. Je regardais Love goûter au saucisson que j'avais tranché et ris doucement lorsqu'elle m'informa juger le goût particulier mais l'apprécier. "Tu m'en vois ravi s'il te sied," je prononçais, heureux, avant de l'accompagner et prendre une tranche de la charcuterie. "Ta meat pie est délicieuse, comme d'habitude. Sinon meilleure," je complimentais le met fumant. "A ton avis quel serait l'intérêt des esprits à hanter notre cimetière ? Si cette histoire est vraie... Je ne comprends pas ce qu'ils feraient là-bas..." Je grimaçais, ne pouvant que conjecturer sur ce sujet. "Peut-être qu'ils veulent empêcher certaines personnes de se recueillir sur la tombe de leur proche ? Peut-être qu'ils pensent se venger en tourmentant le lieu de la sorte ?" Je servais deux verres d'alcool et trempais mes lèvres dans le mien. "Un de mes amis de l'équipage m'a dit que sa femme avait fait une séance de spiritisme chez elle et qu'ensuite, le guéridon tournait sur lui-même puis l'a pourchassée jusqu'à l'extérieur de sa maison." Je racontais, perplexe, ignorant si cette péripétie était authentique ou issue d'une imagination débordante ou d'un état second suspect.

Les revenants ne composaient pas des ennemis qui pouvaient me faire peur, j'avais bien plus peur du vivant que du mort. Il fallait dire qu'avec le travail de mon époux, il n'avait pas que des amis dans les environs. Mais, je n'avais encore jamais eu de soucis lorsqu'il n'était pas là et je remerciais le ciel pour ça. J'avais entendu bon nombre d'histoire atroce qui racontait la fin tragique d'une femme de contrebandier. D'ailleurs, Isaac semblait inquiet et voulu immédiatement savoir si, il avait eu des ennuis durant son absence. Je le rassuré rapidement tout en goûtant le saucisson de kangourou qu'il avait ramené. "Tu n'as même pas besoin de moi, en fait. Je ne suis qu'un accessoire dans ton existence," Je riais légèrement avant d'ajouter "Et j'ai de la chance d'avoir un si bel accessoire qui me donne autant de plaisir et d'attention..."

Je revenais finalement sur les dires de Molly et Amanda quelque peu inquiète tout de même, bien que je savais qu'on ne risquait rien car nos ancêtres n'avaient rien à se reprocher sur les tortures faites aux aborigènes. De plus, j'avais fais en sorte d'entretenir notre jardin. "Oui, je suis d'accord avec toi. Je pense qu'on n'a pas vraiment à craindre les esprits malveillants." Je faisais pars de mon appréciation pour le saucisson bien celui-ci est un goût plutôt particulier et prononcé. "Tu m'en vois ravi s'il te sied, Ta meat pie est délicieuse, comme d'habitude. Sinon meilleure," Je souriais à sa remarque sur mon repas, "Elle a le goût du manque c'est surement pour cette raison que tu l'as trouve meilleure que d'habitude et peut-être aussi parce que pour une fois j'ai eu la chance de négocier un meilleur morceau de viande." Le boucher m'avait fait un très beau cadeau en m'offrant un meilleur morceau et je me doutais que c'était surement grâce au travail de Isy. J'interrogeais le Jensen sur les raisons qui pouvaient pousser des esprits à hanter un cimetière de la sorte. "Peut-être qu'ils veulent empêcher certaines personnes de se recueillir sur la tombe de leur proche ? Peut-être qu'ils pensent se venger en tourmentant le lieu de la sorte ?"

C'était effectivement des hypothèses qui pouvaient tenir la route bien que j'avais du mal à croire que les morts avaient autant de temps à perdre. "Un de mes amis de l'équipage m'a dit que sa femme avait fait une séance de spiritisme chez elle et qu'ensuite, le guéridon tournait sur lui-même puis l'a pourchassée jusqu'à l'extérieur de sa maison." Je levais un sourcil tout en approchant le verre de mes lèvres. Je trempais celle-ci dans la liqueur avant de légèrement grimacé par le goût fort et prononcé de l'alcool. "Le whisky fait tourner les têtes..." Je souriais doucement ne croyant pas vraiment l'histoire que son ami avait pu lui raconter. "Ou alors c'est une belle supercherie...J'ai entendu dire qu'un cirque s'était installé dans la région, il semblerait qu'ils possèdent une voyante incroyable..." Je n'étais pas réputé pour être terre à terre, mais je savais que parfois certaines personnes profitaient du malheurs des autres pour s'enrichir.

Mon épouse ne tardait pas à me rassurer sur le fait que mes jours d'absence s'étaient déroulés de son côté sans élément négatif notable. Je conservais toujours une pointe d'inquiétude lorsque je m'éloignais de notre foyer et n'étais ainsi en mesure d'y assurer quelconque protection. Je reconnaissais que Love savait très bien se défendre, mais jamais n'étais-je totalement tranquillisé, même si j'optais pour en plaisanter et me qualifier d’accessoire dans son histoire. "Et j'ai de la chance d'avoir un si bel accessoire qui me donne autant de plaisir et d'attention..." Un rire entendu s'extirpa de ma gorge et j'offrais un regard sensuel à mon interlocutrice avant de reporter mon attention sur le meat pie, sourire malicieux aux lèvres.

A mon ravissement, ma femme appréciait le saucisson de kangourou que j'avais rapporté de Tasmanie. Peut-être que plus tard, nous pourrions nous risquer à goûter à la liqueur également achetée à bon prix là-bas. Je la complimentais sur le met qu'elle avait concocté. "Elle a le goût du manque c'est sûrement pour cette raison que tu la trouves meilleure que d'habitude et peut-être aussi parce que pour une fois j'ai eu la chance de négocier un meilleur morceau de viande." Je haussais les sourcils, impressionné par les fruits de marchandage de la brune. "Ha oui, et comment as-tu pu entrer dans les bonnes grâces du boucher Jones ?" Le trentenaire était bourru, trapu et semblait détester autant la vie - hormis l'alcool - que son métier. Jamais n'avais-je rencontré quelqu'un d'aussi désagréable, bien que j’œuvrais toujours pour être aimable avec lui. Une rumeur soufflait qu'il convoitait intégrer ma troupe de contrebandier, mais je ne lui faisais pas assez confiance pour accepter qu'il rejoigne nos rangs.

Je conjecturais que la présence d'esprits sur le cimetière pouvait être expliquée par un désir de vengeance. Par la suite, je relatais le récit d'épouvante que m'avait confié un de mes amis d'équipage. "Le whisky fait tourner les têtes..." commenta Love, son côté imperturbablement terre-à-terre me faisant rire. Je l'observais grimacer après avoir goûté la liqueur et déduisais : "Trop forte ?" "Ou alors c'est une belle supercherie... J'ai entendu dire qu'un cirque s'était installé dans la région, il semblerait qu'ils possèdent une voyante incroyable..." Je haussais les sourcils, intrigué. "Ha ouais ? Le genre qui lit dans une boule de cristal pour dire aux autres ce qu'ils veulent entendre ?" Je questionnais, moqueur, en terminant ma part de meat pie. "Tu penses qu'ils vont faire un crochet à Brisbane ?" Ça amuserait assurément les enfants du coin.

Je m'estimais chanceuse d'avoir Isaac dans ma vie. Il m'apportait de l'amour et faisait toujours en sorte de me demander mon avis, ce qui était rare à notre époque. Isy avait cette faculté de m'estimer son égal plutôt que de me rabaisser à un simple rang de femme. J'avais entendu bon nombre d'histoire de couple lorsque j'allais prendre le thé avec des copines et elles étaient toujours surprise d'entendre que le Jensen m'avait toujours traité avec respect. Je remarquais son regard sensuel qui me fit frémir d'envie, je ne doutais pas que la soirée allait se terminer dans les doléances de notre plaisir.

Mon époux semblait apprécié plus qu'à l'accoutumé ma meat pie et je lui faisais remarqué que c'était surement dû au manque. Il n'avait pas quitté la maison très longtemps, mais suffisamment pour le créer. J'ajoutais également que c'était aussi grâce au boucher avec qui j'avais réussi à négocier un beau morceau de viande. "Ha oui, et comment as-tu pu entrer dans les bonnes grâces du boucher Jones ?" Je lui lançais un sourire faisant durer le suspense, je ne doutais pas que Isaac savait pourquoi Jones m'avait offert ce morceau. "Je crois qu'il essaie de ce faire bien voir...Il doit surement penser qu'en achetant la femme, il obtiendra les faveurs de son homme." Jones voulait rejoindre l'équipage de Isy depuis un bon moment maintenant et voyant le refus de mon époux, il avait surement pensé qu'en m'offrant des choses, ce serait plus simple pour intégrer la bande.

J'écoutais cette histoire de guéridon avec perplexité. Je n'avais jamais rien entendu de semblable, mais il ne serait surement pas étonnant qu'un verre de whisky en trop puisse ainsi faire perdre la tête. D'ailleurs, en parlant de perdre la tête j'émettais une légère grimace en goûtant la liqueur ramenée de Tasmanie. "Trop forte ?" Je faisais le signe léger avec mon pouce et mon index avant de continuer à émettre ma façon de pensé sur cette histoire de guéridon. J'avais entendu dire qu'un cirque s'était installé non loin et qu'ils avaient une soit disant voyante incroyable. "Ha ouais ? Le genre qui lit dans une boule de cristal pour dire aux autres ce qu'ils veulent entendre ?" Je haussais les épaules "En tout cas c'est que Daphné m'a indiqué...Je crois qu'elle a été voir cette femme, mais qu'elle n'a pas osé nous en parler...Et je suis sur qu'elle a dû demander si les esprits allaient s'acharner sur elle, après tout son grand-père n'a jamais été tendre avec les aborigènes." Quelque part, j'avais de la peine pour mon amie, qu'elle aille perdre son temps et son argent chez ce genre de personnage. "Tu penses qu'ils vont faire un crochet à Brisbane ?" Je trempais une nouvelle fois mes lèvres dans la liqueur, le goût prenant doucement place sur mes papilles gustatives. "Il me semble que oui...Et tu vas voir que ça va rassembler bon nombre de badauds prêt à dépenser une fortune pour un bon présage." Certains avaient le dons d'utiliser le malheurs des autres pour faire leur propre bonheurs.

Je me délectais de mon retour au foyer. Bien que mes excursions soient très mouvementées et accordent peu de temps de répit, j'appréciais grandement retrouver la compagnie de Love une fois les activités de contrebande achevées. Il n'y avait rien de tel à mes yeux que le confort de notre demeure que nous aménagions au gré de nos goûts. Par ailleurs, j'avais eu la chance de dénicher celle que j'estimais telle une âme sœur. Bien que nous ayons parfois des différends et soyons différents l'un de l'autre, nous restions complémentaires et aimants. J'avais bon espoir que nous vivions de nombreux jours côte à côte.

"Je crois qu'il essaie de se faire bien voir... Il doit sûrement penser qu'en achetant la femme, il obtiendra les faveurs de son homme." Un sourire en coin apparut sur mes lèvres en percevant la réplique de mon épouse. "Tu penses que ça pourrait fonctionner ?" Je questionne, joueur. Bien que j'étais difficilement manipulable, il n'en demeurait que j'affectionnais le fait que Love obtienne ce genre de petits privilèges de la part du boucher. Néanmoins, le commerçant devait se montrer digne de confiance et d'agréable compagnie avant que je puisse envisager donner mon aval à son intégration dans notre bande déjà, à mes yeux, plutôt complète. Il n'était pas intéressant d'être trop non plus, surtout que nous estimions apporter assez pour le moment avec notre petit commerce illégal. Parfois, il fallait savoir ne pas être trop gourmand. De plus, un nombre croissant multipliait aussi les risques.

Nous parlions des mauvais esprits qui hantaient le cimetière de Brisbane et les récits d'épouvante qui véhiculaient de bouches à oreilles. La jeune femme m'informait qu'un cirque s'installait dans la région, composé notamment d'une voyante. J'interrogeais sous quelle forme cette dernière lisait l'avenir. "En tout cas c'est que Daphné m'a indiqué... Je crois qu'elle a été voir cette femme, mais qu'elle n'a pas osé nous en parler... Et je suis sûr qu'elle a dû demander si les esprits allaient s'acharner sur elle, après tout son grand-père n'a jamais été tendre avec les aborigènes." J'eus un rictus compatissant puis terminais mon verre. Nous étions tout de même fortunés d'être issus de lignes contenant des aïeuls n'ayant pas considéré judicieux de maltraiter les aborigènes déjà installés sur les terres australes. "On a de la chance avec nos familles," je commentais, avant de questionner sur l'éventualité que ce cirque passe par Brisbane. "Il me semble que oui... Et tu vas voir que ça va rassembler bon nombre de badauds prêts à dépenser une fortune pour un bon présage." Je grimaçais, jugeant très probable la supposition de Love. "Je pense que tu as raison." Je ne gagnais pas mon argent de manière honorable ainsi, je ne me permettais pas de critiquer ce genre de pratique. Toutefois, je jugeais ces badauds tristement désespérés ou trop naïfs pour dépenser de leur or de la sorte.

Une fois le repas terminé, je sortais de table afin de disposer des assiettes et les nettoyer. "Alors, dis-moi, comment est-ce que tu occupais tes soirées ces fois-ci ?" J'adressais, curieux et malicieux, à la brune.

La qualité de la viande était importante pour la meat pie et j'étais plutôt heureuse que le boucher Jones est envie de se faire bien voir de mon époux. Ainsi, il m'offrait l'opportunité d'obtenir des morceaux de qualité et à moindre coup. J'indiquais donc à Isaac que s'était surement un moyen d'acheter ses faveurs en passant par sa femme. "Tu penses que ça pourrait fonctionner ?" Je secouais doucement la tête négativement, "Je ne me mêle pas de vos histoires, mais ça ne me dérange pas de continuer à lui faire croire qu'il a une chance...Surtout si ça m'offre la possibilité d'avoir de la qualité !" Je lui lançais un clin d'oeil, ce n'était surement pas un résonnement convenable, mais il avait déjà arnaquer bon nombre de personne sans une once de remords. Je pouvais bien m'autoriser ce genre de jeu encore un peu.

L'histoire que j'avais entendu plus tôt dans la journée m'avait tout de même bouleversé et j'avais besoin d'en parler. C'était surement pour cette raison que je tournais un peu en rond sur la conversation. J'expliquais à mon époux qu'un cirque s'était installé un peu plus en dehors de la ville et que mon amie Daphné avait même prit le temps de s'y rendre. Elle n'avait pas osé nous indiquer la véritable raison, mais j'étais persuadé que s'était pour être certaine de ne pas être maudite au vu des atrocités de ses ancêtres. "On a de la chance avec nos familles," Je hochais la tête alors que le Jensen semblait curieux de savoir si le cirque allait venir dans notre ville. Il était certains que ce genre de personnes étaient capable de voir la peine chez les gens et surtout leur argent. Les habitants de Brisbane était prêt à vendre beaucoup pour un bon présage sur leur famille. "Je pense que tu as raison."

Le repas terminé je rangeais la table, prenant soin de mettre le saucisson de Kangourou dans un coin qui n'attirerait aucun insectes. "Alors, dis-moi, comment est-ce que tu occupais tes soirées ces fois-ci ?" J'attrapais un chiffon pour prendre le temps d'essuyer les assiettes. "Quelques travaux de broderies...J'ai terminé celui que j'avais commencé avant ton départ...Sinon, j'ai été invité à prendre le thé chez certaines dames de la ville...Tu sais comment elles sont, ça parle de cancan et ça ne se regard jamais dans le miroir." Je souriais légèrement, j'étais dur, mais parfois les dames de Brisbane m'épuisaient. Il fallait toujours qu'elles regardent chez la voisine, mais étaient incapable de se satisfaire de ce qu'elles possédaient. "Et puis le soir, je lisais à la lueur d'une bougie...Aucune aventure particulière pendant ton absence." Je souriais doucement, ma vie n'avait rien d'extraordinaire comparé à celle de mon époux. "Ah ! Si, avant que j'oublie...Les Howning voudraient nous avoir à dîner...Je n'ai pas encore fixé de date."Je souriais doucement, s'était une famille plutôt réputé de Brisbane et il était rare d'avoir une invitation de leur part.

Mon épouse m'apprenait qu'une des raisons de la réussite de sa meat pie provenait du fait que le boucher du village tentait de m'amadouer par son intermédiaire, ambitionnant d'intégrer notre équipe de contrebandiers, en lui vendant des pièces de qualité. Je jugeais que ces manœuvres s'avèrent vaines pour l'artisan qui, de surcroît, ne me présentait pas détenir le profil adéquat à un tel métier. Je pensais qu'il n'était effectivement pas réellement solidaire et redoutait qu'il n'hésite pas à vendre ses coéquipiers devant la moindre menace. Cependant, si cette position pouvait nous permettre de profiter d'excellents articles à bon prix, je ne m'en plaignais guère. Taquin, j'interrogeais mon interlocutrice sur le potentiel de réussite de la générosité intéressée du boucher. "Je ne me mêle pas de vos histoires, mais ça ne me dérange pas de continuer à lui faire croire qu'il a une chance... Surtout si ça m'offre la possibilité d'avoir de la qualité !" Je ris brièvement, la réplique et le raisonnement de ma femme me plaisant bien.

La conversation s'orienta ensuite vers les phénomènes paranormaux qui chamboulaient le quotidien de Brisbane. Plusieurs récits apeurant étaient relatés et apparemment, une voyante était également rencontrée par des individus craignant pour leur futur. Je nous estimais chanceux de disposer d'un patrimoine familial n'ayant rien à se reprocher vis-à-vis du bien-être des aborigènes. Que ce soit véritable, l'alcool coulant à flot ou la sénilité qui parlait, je n'étais pas très friand d'être pourchassé par un guéridon ou bien d'être traqué en déposant quelques fleurs sur la tombe d'un proche.

Je débarrassais les assiettes de notre table boisée une fois le délicieux repas terminé. Je commençais à laver ces dernières tandis que Love saisissait un torchon et je lui demandais comment elle avait occupé ses soirées en mon absence. "Quelques travaux de broderie... J'ai terminé celui que j'avais commencé avant ton départ... Sinon, j'ai été invitée à prendre le thé chez certaines dames de la ville... Tu sais comment elles sont, ça parle de cancans et ça ne se regarde jamais dans le miroir." Je souris, toujours aussi amusé de la manière avec laquelle mon épouse parlait de nos voisines. "Tu es patiente de les écouter," je commentais, étant pour ma part très vite tanné des ragots et racontars. "Tu vas faire quoi de ta broderie ?" Je lui demandais, curieux. Love possédait un réel talent manuel et je trouvais qu'à mesure qu'elle brodait, ses ouvrages étaient de plus en plus majestueux. Tant, que j'étais convaincu que si un jour elle le souhaitait, elle pourrait en vendre aisément pour en obtenir de considérables bénéfices. Elle poursuivait en me précisant qu'elle lisait la nuit tombée puis que les Howning nous avaient conviés à dîner. J'affichais une mine surprise, ce couple était plutôt fortuné et réputé et recevaient que rarement chez eux. "C'est étonnant mais intéressant." J'étais curieux de percevoir comment vivaient les Howning. Je tendais la dernière assiette à Love pour qu'elle la sèche puis venais me glisser dans son dos de sorte à l'enlacer. Mes mains vinrent s'installer tendrement sur ses hanches et je soufflais à son oreille : "Tu voudras y aller ?" Sans attendre son retour, je déposais un doux baiser sur sa tempe. Je multipliais par la suite mes embrassades le long de sa chaire douce, évoluant sensuellement jusqu'à son cou puis son épaule, mes paumes remontant furtivement le long de sa taille de sorte à l'inciter, suavement, à se presser davantage contre moi.

Le rire de Isy m'avait convaincu que je pouvais continuer de faire croire au boucher qu'avec ses manoeuvres il aurait une chance d'entrer dans l'équipe. Ce n'était sûrement pas polie, mais son passé m'encourageait à le faire. Il n'était pas un homme respectueux alors qu'on l'aidait à vivre en achetant sa marchandise. Il avait que très peu de reconnaissance envers ses clients et surtout envers les femmes. C'était également parfois un gros porc qui n'avait aucun scrupule à regarder dans le décolleté des femmes.

Les rumeurs de Brisbane avait eu pour effet de m'inquiéter bien plus que prévu et j'avais sûrement eu besoin de vider mon sac et d'être rassurée par mon époux. Nous avions la chance d'avoir des ancêtres respectueux de tout être vivants, ce qui nous évité maintenant de connaître des déboires karmiques et paranormales.

Une fois le repas fini et la conversation fantomatique mise de côté, le Jensen voulu savoir comment j'avais occupé mes journées. Je faisais bonne figure devant nos voisines lorsque c'était nécessaire, mais pas au point d'être totalement sotte et de boire leurs paroles et leurs venins. "Tu es patiente de les écouter," Je souriais légèrement bien que je n'étais pas certaine que ma patiente soit la principale raison. La plus part des voisines pouvaient offrir beaucoup dans le métier de contrebandier ce qui était un plus pour Isaac. J'expliquais ensuite que j'avais terminé mon ouvrage de broderie lors de son absence. C'était un passe temps qui avait pour effet de me vider la tête. "Tu vas faire quoi de ta broderie ?" Je haussais les épaules, "Je ne sais pas...peut-être que tu pourrais la prendre pour l'échanger lors d'un de tes voyages ?!" Je n'étais pas une professionnelle et j'estimais donc que mon travail n'avait que de valeur à être troqué.

J'expliquais ensuite à Isy que la famille Howning nous voulais pour le diner et que je n'avais encore pas fixé de date. Je savais que l'information serait intéressante pour les affaires de mon époux et qu'il voudrait sûrement s'y rendre. Je sentais alors ses mains venir s'enrouler sur mes hanches tandis que sa bouche commençait à explorer les millimètres carré de mon épiderme. "Tu voudras y aller ?" Est-ce qu'il parlait du dîner ou d'autre chose ? Ses mains remontaient doucement vers ma taille et je pouvais sentir tout le désir s'inviter dans mon être. Je n'arrivais même plus à réellement réfléchir sur la conversation.

Mon corps ce colla un peu plus au sien et ma tête se pencha délicatement sur le côté. Je venais glisser mes mains le long de ses cuisses tout en sentant la chaleur grimper au fur et à mesure. Ma respiration se faisait plus intense et plus forte. Il avait toujours su comment me faire vaciller et succomber au désir que nos corps s'entremêlent. Je venais glisser une main par dessus la sienne avant de l'emmener avec malice plus bas que mes hanches.

Notre repas s'était déroulé sous les sujets de conversation de certains individus du village ainsi que leurs témoignages paranormaux. Je n'éprouvais absolument aucun remord à ce que le boucher Jones offre de très belles pièces de viande à mon épouse en échange de ses espoirs d'intégrer ma bande de contrebandiers. Pour ma part, aucune promesse ne lui avait été formulée. Pour ce qui était des esprits malveillants taraudant la paix de certains de nos voisins, je me réjouissais sincèrement que nos aïeuls n'aient jamais fait souffert quelconques aborigènes sans merci. Il était vrai que je n'étais pas un saint, ni personne de ma famille, mais nous n'étions pas motivés de cruauté. Nous pouvions bafouer les règles et jouer de l'illégal, mais jamais n'avions nous assassiné ou blessé qui que ce soit dans nos procédés illicites.

Tout en faisant la vaisselle, je demandais à Love comment elle avait occupé ses journées durant mon absence. J'étais intéressé par sa vie comme ses passe-temps, quand bien même je pouvais me trouver à des lieux de sa personne. Elle m'indiquait avoir terminé son ouvrage de broderie et poursuivi sa lecture. D'ailleurs, elle me proposait de transporter ce premier avec moi lors de ma prochaine expédition, estimant que son travail pourrait constituer une belle pièce d'échange. "Je ne sais pas... Peut-être que tu pourrais la prendre pour l'échanger lors d'un de tes voyages ?!" "Je peux essayer, si tu le souhaites. Il y a quelque chose que tu aimerais que je te ramène ?" Je susurrais lascivement à son oreille tout en suçant son lobe avec jeu. Je n'étais pas réputé pour être un marchand mais je savais plutôt bien négocier. D'ailleurs, mon épouse aussi : elle avait su me le prouver à de multiples reprises.

Mes mains se posaient affectueusement sur les hanches de la belle alors que l'invitation des Howning était évoquée. Je continuais de marquer la peau de ma femme de mes baisers ardents tout en lui demandant si elle souhaitait se rendre chez le couple réputé et affluent. Je ne patientais néanmoins pas pour sa réponse que mes paumes remontaient longuement le long du bustier de la jeune femme, choyant ses courbes sous son corset tout en incitant doucement l'australienne à se presser davantage contre moi, carencé de sa chaleur comme de sa présence à mes côtés. Je sentais les mains de Love s'enquérir de mes cuisses tandis que sa poitrine se haussait avec davantage de proéminence, trahissant sa respiration désormais plus forte. Ses doigts viennent enlacer les miens pour me guider lascivement vers son intimité que je viens docilement caresser à travers les étoffes de tissus qu'elle arborait. Puis, de mon autre bras, je l'invitais à se retourner de sorte à me faire face. Je positionnais ensuite mes mains sous ses fesses afin de l'asseoir sur notre comptoir. Amoureusement, je viens admirer son portrait angélique, retraçant délicatement la courbe de sa mâchoire, m'installant entre ses deux jambes.

"Comment fais-tu pour être plus belle chaque jour ?" Je viens questionner, posant mes lèvres dans le creux de son cou duquel de délicieuses effluves émanaient. Puis, ma bouche vient enfin reprendre goût à la sienne, entamant une danse langoureuse tandis que de mon bras, je conservais son corps à proximité du mien et d'un doigt malin, je dénouais les lacets maintenant sa robe en place. Elle m'avait aussi cruellement qu'assurément manqué et à mesure de nos baisers, l'avidité et le désir d'elle ne faisaient que périlleusement se décupler.