La jeune espagnole ne peut s'empêcher de rire quand Levi remarque à juste titre qu'elle a de quoi être en pleine santé à tout instant. Elle rit parce que finalement c'est plutôt vrai. Entre Paul et Wesley, même s'ils ne sont pas toujours tous les deux à la maison, il y a toujours moyen de les joindre rapidement et il y a aussi fort à parier que l'un ou l'autre aurait tout le matériel nécessaire, ne serait-ce que pour désinfecter une banale coupure. Elle était donc plutôt tranquille sur ce point-là. Si elle était malade d'ailleurs, elle pouvait probablement s'éviter une visite chez le médecin en allant frapper à la porte de l'un ou l'autre de ses colocataires. Ce n'était pas fait exprès, mais c'était plutôt pratique, il fallait bien le reconnaitre. "C'est ça ! Chez moi c'est un peu l'hôpital, mais en version très réduite." Plaisante t-elle. Un infirmier, un futur chirurgien, on y était, surtout que Paul lui avait montré sa trousse à pharmacie qui pouvait résoudre pas mal de soucis. Leur maison, à son échelle, n'avait donc pas grand-chose à envier à l'hôpital Saint Vincent qui se trouvait seulement à quelques pâtés de maison de chez eux.

La jeune espagnole affiche une mine surprise, presque choquée quand le jeune homme lui avoue n'avoir jamais entendu parler de blog. Elle a du mal à le concevoir. Après tout, elle a baigné dans la technologie depuis toute petite. Elle a grandi avec. Elle a connu les premiers téléphones portables en noir et blanc qui pesaient le poids d'une brique. Elle a connu les premiers ordinateurs avant même d'avoir internet. Puis elle a aussi connu l'évolution d'internet et de toutes les plateformes possibles et imaginables. Pour elle, ça faisait partie du quotidien. Ca ne lui venait pas à l'idée que des personnes relativement jeunes ne puissent pas connaitre. Elle ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit rire quand il lui dit ne pas arriver à allumer certains ordinateurs. "Désolée, je voulais pas rire, mais je peux pas m'empêcher de t'imaginer devant un ordi éteint sans savoir quoi faire." se rattrape t-elle comme elle le peut. Malgré tout, elle comprend qu'il puisse ne pas s'y connaitre. Elle s'imagine qu'une fois en plein milieu de l'océan, il ne doit y avoir ni wifi, ni réseau téléphonique et donc il n'y avait aucune nécessité pour lui d'avoir recours à la technologie "T'inquiètes pas, j'pourrai te montrer si tu veux. Je suis pas une pro' mais je me débrouille on va dire, du moment que c'est pas trop poussé ça le fait." Ajoute t-elle, en profitant pour répondre à sa question suivante. Elle n'était pas capable d'élaborer des graphiques compliqués, ni même de créer ses propres codages, mais elle savait se débrouiller avec ses compétences basiques.

Sur le coup, elle n'avait jamais pensé à ça. Elle ne s'était pas dit une seule seconde qu'elle aurait pu perdre son travail comme ça, mais Levi marquait un point. La première fois, peut-être qu'elle s'en serait tirée avec quelques remontrances de la part de son patron, mais si ça s'était reproduit, les sanctions auraient sans doute étaient plus lourdes. Quelqu'un de crédule et d'influençable n'avait pas sa place dans un commerce. "J'avais jamais pensé à ça, mais t'as raison. J'aurai été bien embêtée. Car j'avais vraiment besoin d'argent quand je suis arrivée là. J'ai pas eu le luxe de vraiment choisir mon job. J'ai pris le premier qu'on me proposait, même si finalement je suis bien tombée." Elle avait eu besoin d'argent pour tout quand elle est arrivée. Il fallait payer l'université, se trouver un endroit où vivre et là encore, c'était loin d'être gratuit et puis il y avait tellement de frais autour qui faisait qu'elle avait pris le premier travail qui lui tombait sous la main. Dans cette galère, elle s'en été plutôt bien sortie cependant.

Si elle préférait la culture espagnole à la culture australienne ? C'était une question à laquelle il était difficile de répondre pour elle. Elle n'avait pas l'impression de préférer l'une à l'autre. Elle voyait de la richesse dans chacune. Il y avait sa culture natale. La culture espagnole qui même si elle était à des milliers de kilomètres, lui était toujours si chère. Puis il y avait aussi sa culture de coeur, comme elle pourrait le dire. La culture qu'elle avait adoptée depuis qu'elle avait débarqué à Brisbane. Elle n'avait pas la même affection pour les deux, mais elle ne pouvait pas vraiment choisir. "Hmm non je sais pas si je pourrai dire ça. Car ça reviendrait un peu à dire qu'une des deux cultures est plus riche que l'autre, ou mieux que l'autre, alors que selon moi, pas du tout. Il y a des éléments dans l'une et l'autre que j'adore et qui les rendent extrêmement riches." lui répond-elle. Elle pensait notamment au flamenco et à la gastronomie pour ce qui était de l'Espagne. C'était ce qui lui venait en tête immédiatement. Pour l'Australie elle pensait bien évidemment au surf dans un premier temps, mais aussi à toute l'histoire du peuple aborigène. Bien sûr, pour l'Australie il y avait aussi la faune meurtrière, mais ça elle préférait l'occulter et n'arrivait toujours pas à se faire aux araignées géantes qu'il lui arrivait de rencontrer une fois tous les trois mois. L'expérience était toujours aussi traumatisante. "De toutes les cultures que t'as pu découvrir au cours de tes voyages, t'en as une qui t'a plus marquée que les autres toi ?" lui demande t-elle par curiosité. "Ou alors une qui aurait pu t'impressionner pour une raison ou une autre ?"

Apprendre le violon ne serait pas facile. Un peu comme toute compétence dans la vie. Rien n'était vraiment facile. Il fallait un savant mélange de motivation et de pratique. Certaines choses étaient plus compliquées que d'autres, mais fondamentalement, la recette était la même. "Il va falloir qu'on se revoit alors, j'vais venir prendre des cours avec toi dans ce cas. Promis je t'en ferai pas voir de toutes les couleurs comme j'ai pu le faire à ma prof de piano quand j'étais gamine." Finit elle en riant. Avec le recul elle se demandait réellement comment cette pauvre femme avait réussi à la supporter toutes ses années, alors qu'elle avait toujours fait tout son possible pour n'en faire qu'à sa tête, se jouant même d'elle en prétendant ne pas comprendre ce qu'on attendait d'elle. "Pour ma prochaine activité par contre, non j'ai rien de prévu. En général je prévois pas. je décide comme ça, ça me prend bien souvent sur un coup de tête. Mais je dois bien avouer que ça fait un moment que je cherche le courage de faire un saut en parachute. Donc peut-être ça. T'as déjà fait ?" Lui répond-elle.

Elle fait oui de la tête quand il se prépare à lui jouer un medley et lui dit de lui dire si elle reconnait des chansons parmi toutes celles qu'il s'apprête à jouer. Elle le voit réfléchir quelques secondes avant de se lancer et un sourire s'affiche sur ses lèvres quand elle reconnait la première chanson. Un sourire qui est bien vite remplacé par une expression d'admiration au fur et à mesure qu'il joue et mélange les chansons. Elle ne peut s'empêcher de remarquer l'aisance avec laquelle il fait ça. Comme si ces chansons n'étaient en fait qu'une seule et unique chanson. "C'est super impressionnant." Lui dit elle une fois qu'il a fini. "T'as pensé à ça comme ça ou tu l'as déjà joué avant ? Car franchement, ça allait super bien ensemble." Oué elle ne pouvait pas s'empêcher de demander face à tellement de facilité dans le jeu. "J'ai dû en reconnaitre la moitié je pense, j'adore comment Mask Off rend avec la guitare. L'instru de cette chanson est vraiment cool je trouve." Lui dit elle ensuite.

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Tu considérais la colocation d'Itziar riche en compétences : un infirmier pour panser les plaies, un médecin pour diagnostiquer les maux, une barmaid pour savourer de délicieux cocktails ; que demander de plus, vraiment ? Tu signifiais à ton interlocutrice qu'elle avait tous les atouts en main pour jouir d'une excellente santé, ce qui la fit rire. Ton rire rejoint le sien lorsqu'elle compara son appartement à un hôpital très réduit. "Et beaucoup plus cosy." Cela faisait des années que tu n'avais pas mis les pieds dans un centre hospitalier, mais de tes souvenirs, entre l'odeur des produits, les murs d'un blanc éclatant, les patients souffrants et les soignants pressés, il te semblait ardu de demeurer serein.

L'espagnole paraît surprise quand tu lui avoues ton savoir frise le zéro absolu en matière de nouvelles technologies. Tu n'avais jamais été attiré par ces machines, le nez toujours dans les bouquins, l'esprit tourné vers la musique ou les méninges concentrées sur la mécanique nautique. Tu n'avais pas vraiment accordé de temps à ce volet moderne essentiel au quotidien de la majorité de la population des pays développés, si bien que tu devenais totalement paumé lorsqu'on te parlait de blog, facetime, instagram, selfie... Tu te sentais aussi ignare quand on te filait un téléphone ou un ordinateur pour te demander de prendre une photo ou l'allumer, des gestes manifestement banals mais qui t'étaient aucunement intuitifs. Tu ris en voyant que ton ignorance amusait bien la blonde et assurais : "T'inquiètes, j'assume mon incapacité à maîtriser le moderne. Et puis, si ça fait rire, tant mieux. C'est bon pour la santé." Après tout, si une situation pouvait permettre de prendre du plaisir, tu ne t'y opposais pas. Même si cela impliquait que l'on se paye ta tête : tu étais immunisé aux railleries, ta confiance en toi bien ancrée pour ne pas être diminuée par l'opinion d'Autrui. Un large sourire apparaît sur ton visage lorsque la Cortés te propose de te montrer comment fonctionne un blog pour mettre en application son idée de journal que tu trouves géniale. "Ce serait trop cool !" Tu t'exclames, proposant : "On fera du troc si tu veux. Tu me montres ton truc de blog et je te conduis en bateau ou tu veux et je t'apprends à jouer mes instruments de musique". L'argent n'était pas monnaie courante chez toi, tu fonctionnais habituellement en services rendus.

Tu écoutais attentivement ta compagnie qui te confiait avoir accepté le premier travail qu'on lui avait proposé à son arrivée à Brisbane. Tu ne pouvais que t'imaginer ce que ça faisait de commencer une vie de cette manière. Lorsque tu faisais encore partie des citoyens britanniques, tes parents subvenaient à tes besoins. Ensuite, tu avais été enrôlé dans l'armée, ce qui fonctionnait un peu comme du troc : tu étais devenu un de leur pion et ils se chargeaient de te maintenir en vie pour que tu restes. Ensuite, tu avais usé de ton héritage pour acquérir ton bateau et avais vécu avec le strict minimum qui te venait de tes connaissances, de la nature ou de services rendus. Il y avait des périodes où tu avais dû prendre les petits boulots qui se présentaient à toi ou vendre des nouvelles que tu avais écrit à des journaux pour pallier les grandes dépenses quand une pièce de ton bateau tombait en panne par exemple. Mais dans ces cas-là, tu pensais vraiment qu'à l'argent nécessaire et tu avais l'avantage d'avoir ton bateau en tant que logement. Puis, tu n'avais jamais souscrit à une mutuelle ou autre, ce qui était un véritable pari que tu prenais si un jour tu devais nécessiter des soins.

Curieux, tu lui demandais si elle préférait la culture espagnole ou australienne. Tu avais tellement de mauvais souvenirs de l'Angleterre que tu étais toujours conquis à l'idée de découvrir comment les autres contrées vivaient, et plus leur mode de vie divergeait de celui des anglais, plus tu étais charmé. Pour Itziar, aussi expatriée que toi ici, les deux cultures étaient aussi riches l'une que l'autre ce qui rendait impossible la tâche d'en préférer une. "Oui, j'comprends." Le fait de considérer sa terre natale comme une terre maternelle devait aider et créer une affection que pour ta part, tu ne détenais plus. Tu réfléchis quelques instants lorsque l'étudiante te demande si une culture t'a marqué ou impressionné plus que les autres. "Mh, c'est compliqué à dire parce que comme tu l'as si bien décrit, toutes les cultures sont différentes et ont leurs propres richesses bien distinctes et au final je crois que c'est ça qui m'impressionne le plus : comment les gens sont en quelques sortes tous pareil mais vivent très différemment." Tu marques une pause, avant de livrer un peu de ton opinion : "A titre personnel, j'ai adoré la culture mexicaine et guatémaltèque. Il y a plein de gens qui voient le Mexique comme un pays dangereux et limite sectaire, mais franchement, j'ai préféré la mentalité au Mexique que celle au Panama par exemple. Et quand tu passes d'un pays comme le Canada ou les États-Unis au Mexique c'est juste le choc." Tu ris doucement et la conversation s'enchaîne sur des cours de violon que tu offres à Itziar. Elle te promet de t'en faire voir de toutes les couleurs, ce qui t'amuse fortement. "Défi relevé !" Puis, intrigué, tu l'interroges sur ses projets imminents.

T'apprécies et admires énormément le fait que la barmaid improvise. C'est à ton sens la meilleure façon de savourer toutes les nuances de la vie. T'avais jamais aimé les cadres, les plans, les chronologies bien définies. T'aimais te rendre là où le vent te menait et être constamment surpris par le destin. En plus, cela empêchait toute déception de pointer le bout de son nez puisqu'en improvisant, il n'y avait aucune attente. Elle t'indique songer à réaliser un saut en parachute, ce que tu trouves à la fois brave et inspirant. "J'ai jamais fait, mais ça doit être top ! Si vraiment t'en as envie et t'as les moyens, tu devrais te lancer avant que la vie défile et tu ne puisses plus. Puis, il ne doit pas y avoir grand-monde qui meurt de ça et au pire, si tu finis avec une blessure, tes colocs te soigneront." Tu essaies de convaincre avec une pointe d'humour pour fournir le courage nécessaire qu'Itziar t'a annoncé manquer pour concrétiser ce souhait.

Tu proposes ensuite à ton interlocutrice de lui jouer un medley et d'essayer de deviner les chansons y figurant. Tu observes ses réactions, retiens ses sourires quand elle reconnaît une chanson et une fois la mélodie achevée, un fin rire file entre tes lèvres lorsqu'elle commente l'ouvrage comme impressionnant. Tu hoches la tête en signe de dénégation quand elle te questionne si tu as improvisé ce medley ou si tu l'avais déjà pratiqué. "Non, je l'ai pratiqué avant. En fait, j'ai tendance à toujours chantonner ou jouer les chansons que je connais ou que j'ai entendues du coup, à force de passer d'un morceau à un autre en permanence, j'en trouve qui vont bien ensemble et je les mets dans des medleys comme ça." Un large sourire fend tes joues quand elle complimente le résultat global. Ça te fait toujours plaisir de savoir que ce que tu crées plait, même si ultimement tu ne résistes jamais à produire de la musique et que même si tu chantais comme une casserole, tu ne saurais te stopper. "Merci, j'suis content que ça te plaise !" Tu poses ta guitare à côté de toi et annonces : "Je me suis inscrit pour participer à The Voice 2019. Je sais pas encore quel morceau je vais jouer pour mon audition mais j'aimerais bien faire un medley. Faudrait que je regarde dans leur règlement si c'est possible. Tu ferais quoi comme morceau pour ce genre de concours ?" Dans ce genre d'institution, tu t'imaginais que tout était bien cadré. Ça risquerait de vite te gonfler mais tu avais tant envie de participer à cette émission que tu ferais tout pour faire des efforts si tu en avais l'opportunité.

Elle rit, mais ce n'est en aucun cas pour se moquer de lui. Il n'y a pas de méchanceté dans son attitude, simplement de la surprise. C'est sans doute idiot, mais ça lui parait complètement impensable que quelqu'un de l'âge de Levi ne soit pas un minimum calé technologie. En théorie, il aurait dû grandir avec, évoluer avec et donc en maitriser ne serait-ce que les bases. Ca n'aurait même pas traversé l'esprit de la jeune espagnole qu'il ne sache pas comment tout cela fonctionne. Si elle n'avait pas mentionné les blogs et s'il n'avait rien dit de particulier, elle n'aurait absolument pas pensé qu'elle était en train de parler chinois pour lui. "Désolée, je me moque pas, mais c'est juste un peu dur à imaginer ? Enfin c'est pas commun surtout. Finalement, quand on sait que t'as passé le plus clair de ton temps en mer, c'est un peu moins dur à imaginer." Lui explique t-elle. Il y a forcément des circonstances, il ne faut pas juger trop vite. C'est sans doute quelque chose sur lequel il devrait travailler un peu plus dans le futur, mais pour l'heure, elle trouve important de lui assurer que non, malgré le fait qu'elle soit en train de rire, elle n'est pas en train de se foutre de sa gueule. Elle ne le connait pas assez pour se le permettre, elle a quand même reçu une certaine éducation de la part de ses parents. "Euh, mais moi je te dis oui direct là ! Me hype pas trop si t'es pas 100% sérieux, car tu vas avoir des problèmes et je te laisserai plus jamais chanter au bar." Lui répond-elle quand il lui propose un arrangement qui consisterait à tout simplement partager leurs connaissances mutuelles. Tout le monde avait à y gagner dans l'histoire et en toute honnêteté elle lui montrerait comment maîtriser le monde d'Internet et des blogs sans aucune contrepartie, mais c'était bien plus fun d'en ajouter une. Surtout quand cette contrepartie concernait la musique et le grand large.

Elle lui parle de la culture espagnole et de la culture australienne, aucune des deux n'ayant quoi que ce soit à envier à l'autre selon elle puis elle le questionne sur son expérience à lui, son ressenti face à toutes les cultures diverses et variées qu'il a eu l'occasion de découvrir tout au long de ses voyages. Elle hoche la tête en écoutant attentivement ce qu'il a à dire sur le sujet. Visiblement, il n'a pas de préférence. Elle peut totalement le comprendre sur ce point. Il lui explique que ce qui l'impressionne le plus ce n'est pas une culture en particulier, mais leur variété. Comme il le dit très bien, il est impressionné de voir à quel point les hommes qui sont pourtant tous pareils, peuvent vivre de manière si différente d'une région à l'autre. Elle ne peut s'empêcher de hocher vigoureusement la tête pour acquiescer. "J'crois que pour le Mexique il y a vraiment deux facettes que les gens voient. T'as ceux qui voient les gangs, la drogue et la violence et donc trouve ce pays super flippant. Puis t'as ceux qui se limitent pas à ça et qui voient aussi les superbes plages et l'histoire du pays qui est d'une richesse folle." Elle avait eu l'occasion de visiter le Mexique avec ses parents, elle n'était sans doute pas la personne à plus à même de juger de la sécurité du pays, mais elle ne s'était pas sentie en danger une seule fois durant ses vacances et avait eu bien du mal à comprendre pourquoi les gens lui demandaient si elle n'avait pas eu peur quand elle était là-bas. Ca devait aussi dépendre de l'expérience bien sûr, si elle s'était retrouvée en plein milieu d'une rixe entre deux gangs rivaux, elle n'aurait peut-être pas le même avis. "C'est sûr que quand on passe de l'Amérique du Nord à l'Amérique du Sud, le choc culturel est plutôt violent faut l'avouer, mais d'un côté ça peut-être agréable d'être dépaysé simplement en franchissant une frontière." Le mode de vie n'était pas le même, la richesse n'était pas la même et pourtant, à part une ligne imaginaire et des postes de contrôle, rien ne séparait physiquement c'est deux parties du monde.

Elle lui parle de son envie de faire un saut en parachute. C'est une idée qu'elle a en tête depuis un moment, mais elle n'a jamais osé sauter le pas. La peur prenant bien souvent le dessus sur cette idée. Elle sait que techniquement, il n'y a pas énormément de danger, ce n'est pas tous les matins qu'elle entend qu'un accident s'est produit, mais quand même. Il y a quelque chose qui l'a fait réfléchir à deux fois avant de monter dans un avion et de sauter à plus de 4000 mètres d'altitude. "Tu sais que ça rassure pas ça ? Car franchement j'y pense moi à tout ce qui pourrait mal se passer, c'est une probabilité infime, mais ça me fait super peur. Tu devrais plutôt me vanter les mérites, là ça m'aiderait et me ferait peut-être me décider dès que j'aurai un peu d'argent de côté." Car oui finalement, c'était une activité plutôt couteuse et donc ça demandait un petit peu d'économie, ce n'était pas ce genre de sommes qu'elle pouvait se permettre de dépenser comme ça sur un coup de tête. Plus maintenant du moins.

Elle est impressionnée par le medley qu'il lui joue et ne peut s'empêcher de demander si c'est improvisé ou préparé à l'avance. Elle est quand même rassurée d'apprendre que ce n'est pas improvisé. Finalement, Levi n'est pas un alien complètement surdoué en musique, c'est plutôt rassurant pour le commun des mortels. "Ok ça me rassure. J'crois que si tu m'avais dit que c'était de l'impro' j'aurai abandonné la musique à tout jamais." Lui répond-elle en plaisantant. Si lui faisait ça en improvisant, il n'y aurait plus eu moyen de rivaliser. "Bon cela dit je suis impressionnée quand même que t'arrives à associer aussi bien les chansons entre elles, j'suis limite jalouse." Lui dit elle ensuite. Elle aimerait bien avoir ce talent, mais elle, elle n'avait pas l'oreille absolue et elle n'était tout bonnement pas aussi douée que lui. C'était la vie, c'était comme ça. Il y avait forcément un domaine où elle était bien meilleure que lui et c'était ce qui rendait les interactions avec les autres intéressantes. Il y avait toujours moyen d'apprendre grâce à son interlocuteur et l'inverse était aussi vrai. "Mais naaaan ?! C'est vrai ? C'est énorme ! Tu t'es inscrit déjà ou comment ça se passe pour participer ?" lui demande t-elle. Elle n'aurait pas deviné qu'il aimait ce genre d'émissions, mais elle le voyait très bien réussir dans ce milieu avec tout le talent qu'il avait déjà eu l'occasion de lui montrer. "J'vois pas pourquoi t'aurais pas le droit de faire de medley, c'est plutôt libre ces émissions pour ce qui est des auditions. Après si c'était moi j'essaierai de choisir quelque chose d'actuel comme morceau, parce que déjà ça va emballer le public et même si c'est pas le public qui choisi au début, je pense que les réactions influencent grandement. Puis aussi vu que c'est The Voice et que c'est à l'aveugle je miserai sur un truc qui montre vraiment toute ta technique vocale aussi. Puis quitte à t'accompagner toi-même, peut-être un instrument un peu moins commun que la guitare et le piano si possible." Lui dit elle ensuite. Tout cela n'était que spéculations. Elle n'y connaissait rien, mais c'était simplement comment elle ferait si c'était elle. Se démarquer le plus possible tout en montrant un maximum ce dont on est capable. "Sinon t'as un agent ? Car j'ai plein d'idées là tout de suite et il n'est pas trop tard pour que je me reconvertisse." Lui lance t-elle ensuite en plaisantant.

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Tu souris sincèrement en entendant Itziar se justifier d'être étonnée face au fait que tu sois si inculte en matière de technologie. Tu n'as aucunement interprété son rire comme de la moquerie blessante ou méchanceté. Tu assumes entièrement le fait que tu sois une quiche dans ce domaine qui ne t'a en plus jamais vraiment attiré. Maintenant, tu réalises de plus en plus la portée de la technologie avec les moyens de communication plus que performant et les réseaux sociaux qui permettent de connecter les gens avec une facilité déconcertante. Tu es aussi intrigué par le procédé de pianoter une question dans un moteur de recherche pour disposer d'un millier d'informations - bien qu'à mesure avec une bonne dose de bon sens -. On est bien loin des heures passées à feuilleter des encyclopédies. "T'inquiète ! C'est vrai que ça surprend. Mais bon, je vais travailler dessus, peut-être..." Devenir un as des engins électroniques ne se hissait pas au sommet de ta liste de choses à faire mais tu reconnaissais la valeur de cette modernité. Dans tous les cas, cela ne changeait rien à ton caractère nullement susceptible et tu assumais entièrement que ton manque de connaissance à ce sujet fasse rire les gens. Et puis, comme tu l'avais dit, ceci était même bénéfique puisque bon pour la santé selon certaines études.

Tu proposes ensuite un troc de connaissances : Itziar te montre comment maîtriser un "blog" et tu lui enseignes en retour ce que tu sais en matière d'instruments de musique en naviguant si elle désirait quitter un peu la côte de Brisbane. "Euh, mais moi je te dis oui direct là ! Me hype pas trop si t'es pas 100% sérieux, car tu vas avoir des problèmes et je te laisserai plus jamais chanter au bar." Tu fronces les sourcils et rétorques avec humour : "Non mais quelle menace !" Tu ris doucement avant d'assurer avec enthousiasme : "Je suis 100% sérieux ! J'suis pas dans l'vent mais mes paroles ne sont pas du vent !" Tu argumentes avec un très mauvais jeu de mots que tu reconnais derechef : "Ok, dans ma tête mon jeu de mots sonnait mieux." Maître de la dérision, tu as un bref éclat de rire.

Une conversation sur les différentes cultures est entamée et il t'est tout bonnement impossible de choisir un pays favoris. Le monde est si grand et riche de multiples éléments que c'en est subjuguant. Chaque mode de vie - dans les contrées qui ne sont pas périlleuses pour la vie humaine - semble à ton sens se valoir. Ils présentent simplement des avantages et inconvénients différents et après il restait libre à chacun de définir quels paramètres l'on préfère ou au sein desquels l'on se sent mieux pour évoluer. Aussi, tu juges important de te forger ta propre opinion sur les différents territoires et non te contenter des préjugés de leurs voisins. Par exemple, comme te le signifiait ton interlocutrice, le Mexique était facilement accablé d'une mauvaise réputation à tort. A contrario, certains pays étaient conseillés sans être les plus chaleureux. Tu hochais la tête quand l'espagnole reconnut le choc des frontières et la beauté d'avoir le sentiment de passer d'un monde à un autre simplement en franchissant une ligne politique. "En tant que navigateur, j'ai eu plus de souci dans les pays comme le Canada ou les Etats-Unis que le Mexique par exemple. En Amérique du Nord, ils étaient super méfiants, alors qu'en Amérique du Sud, ils m'ont paru beaucoup plus accueillants. Mais après, c'est aussi la mentalité de chaque pays et leurs lois. C'est difficile de juger." Tu ne voulais pas discréditer une zone entière pour un enchaînement de mésaventures ou mauvaises rencontres. Mais il n'en demeurait que tu avais trouvé les latinos beaucoup moins procéduriers et plus avenants lors de ton périple.

Itziar te confie son projet d'effectuer un saut en parachute et tu l'encourages à concrétiser ce plan. Tu ne peux qu'imaginer les émotions que l'on ressent lors d'un tel saut ainsi que la puissance de toute l'adrénaline qui doit envahir le corps. De plus, la vue doit simplement être fantastique tout comme cette sensation de chuter sans filet. Cependant, tu reconnais sans peine que ces sensations fortes relèvent du terrifiant. Tu essais de rassurer ton interlocutrice en lui déclarant qu'il est rare que ces sauts en parachute tournent mal et que dans le pire des cas, vu les domaines de prédilection de ses colocataires, elle serait entre de bonnes mains pour une convalescence suite à une blessure en tombant mal. Tu ris lorsque la blonde t'annonce que tu ne la rassures absolument pas et t'invite à plutôt vanter les mérites d'une telle aventure. "Imagine toutes les sensations que tu vas ressentir et la tête que les gens tireront quand tu leur raconteras ! Puis vraiment, avoir fait un saut en parachute dans sa vie, c'est tellement la classe. Tu verras le monde d'un angle que les gens osent pas appréhender." Vraiment, tu pouvais trouver une bonne quantité d'avantages à concrétiser un tel projet. Mais le plus important demeurait que c'était ce qui ferait vibrer Itziar et en quoi elle désirait s'investir. "Mais après, les meilleurs arguments, c'est toi qui les possèdes vu que c'est ce qui te botte !" Tu réfléchis quelques secondes et offres : "Si tu te lances, je pourrais t'attendre à ton retour sur terre en musique, si tu veux !" Tu ris légèrement. Ce n'était pas grand-chose, mais tu y mettais ta bonne volonté.

Tu joues un des medley sur lesquels tu travailles depuis plusieurs semaines et ris devant la réaction d'Itziar qui t'avoue risquer d'abandonner la musique si tu avais improvisé cette union de morceaux. "Merci", tu réponds avec un sourire malicieux quand elle t'annonce être presque jalouse de comment tu es parvenu à enchaîner les différents chansons. "Ça pourra faire partie du package troc de connaissances." Tu marchandes avec complicité. Puis, tu lui répliques avoir pour ambition de participer à la prochaine saison de The Voice Australia et hésiter quant au morceau à sélectionner pour impressionner le jury des auditions et vraiment prendre part à cette compétition renommée. L'enthousiasme d'Itziar face à ton aveu te fait sourire largement et tu réponds avec dynamisme : "Oui ! J'ai passé la première phase de sélection mais je dois encore passer des étapes avant d'accéder vraiment aux auditions qu'on voit à la télé. Du coup, j'veux vraiment tout donner pour aller le plus loin possible !" Tu n'étais pas mauvais perdant mais ce projet te tenait à cœur et tu refusais vivre avec des regrets d'avoir mal agi ou de ne pas avoir réfléchi assez avant de prendre une décision impactant ta place dans cette possible aventure. Itziar te donne plusieurs conseils : un morceau populaire qui montre ta technicité vocale, le tout en t'accompagnant d'un instrument qui sort un peu de l'ordinaire. Tu fronces les sourcils et réfléchis tout haut : "J'ai un violon, un harmonica, un banjo et un ukulele qui pourraient peut-être faire l'affaire." Tu attires ton regard sur ta compagnie et sollicites son avis : "Tu penses que lequel donnerait plus de points ?" Tu ris de bon cœur quand Itziar te demande si tu as un agent. Tu ne t'es jamais assez pris au sérieux pour cela, ni même es resté assez longtemps au même endroit. "Tu crois que tu me supporterais comme artiste ?" Tu ne pensais pas vraiment entrer dans beaucoup de moules et ne supportais assurément pas l'autorité. "J'ai aussi quelques compositions." Tu informais l'espagnole. "Mais j'imagine que le plus judicieux c'est un morceau connu qui interpellera de suite les gens, comme tu as dit." Tu réfléchis quelques instants et suggères : "Il y a Shallow de Lady Gaga & Bradley Cooper qui se prête bien totalement au violon je trouve, même si c'est un duo... Tu as déjà entendu ?" Tu marques une pause. Il y a tellement de chansons auxquelles tu songes et de probabilités, qu'il est difficile de faire un choix. "Someone you loved de Lewis Capaldi aussi passe souvent à la radio et serait pas mal au violon je pense. Tu en penses quoi ?"

Quand il lui dit qu'il va peut-être travailler et tenter d'apprivoiser la technologie, ça la fait sourire. Au final, est-ce qu'il a réellement besoin de devenir un professionnel des nouvelles technologies ? Chacun son domaine, il semble exceller en musique de ce qu'elle a pu voir lorsqu'il est venu jouer au bar, elle imagine qu'il excelle aussi en navigation. Si ce n'était pas le cas, il ne serait probablement pas arrivé jusqu'ici en bateau et aurait encore moins fait le tour du monde. Il maîtrise des choses que bon nombre de gens ne maitrise pas. Ce n'est pas donné à tout le monde de jouer de plusieurs instruments à merveille et c'est sûrement moins courant de nos jours de voir quelqu'un capable de gérer un bateau tout seul. Il semblait donc plutôt bien se débrouiller sans électronique. Certes, ça lui apporterait peut-être un plus de maîtriser un peu internet et quelques trucs qui paraissent indispensables aux yeux de la société actuelle, mais ce n'était pas franchement une obligation. Ce côté un peu marginal lui allait à la perfection de toute façon. "Peut-être ... J'aime l'effort." Lui répond-elle en riant. Il n'était au moins pas complètement fermé à l'idée d'en apprendre un peu plus et c'était le principal. Même si elle savait d'avance que ça ne deviendrait probablement pas son nouveau hobby.

Elle le menace gentiment quand il lui propose de l'emmener avec elle en mer. Elle va même jusqu'à lui dire que s'il n'est pas sérieux elle ne le laissera plus chanter au bar. Comme si elle avait un quelconque pouvoir de décision là-dessus. Bien sûr quand il s'était pointé la première fois et qu'il l'avait trouvé elle pour lui demander s'il pouvait s'installer pour jouer, elle avait donné son accord. Elle ne savait pas trop ce que son boss aurait réellement pensé, mais elle savait qu'il était plutôt cool et que tant que ça ne troublait pas l'ordre à l'intérieur de son établissement et surtout que ce n'était pas illégal, il n'était pas très difficile. Cependant, elle n'avait aucun pouvoir pour ce qui était de lui interdire de revenir. Ca c'était sûr et certain. "C'est une vraie menace, tout le monde sait que j'ai un pouvoir décisionnaire sans limite au bar." Lui répond-elle ironiquement. Tout le monde savait que c'était le boss qui avait le dernier mot, à chaque fois. Même s'il était relativement cool comme mec et qu'on le voyait peu derrière le bar, il était au courant de tout et finissait toujours par trancher quand il y avait des décisions à prendre. Que ça plaise à ses employés ou pas. Il restait le patron. Il lui affirme cependant qu'il est sérieux avec un jeu de mots des plus étranges et elle tente tant bien que mal de se retenir de rire, en vain. "Désolée, je voulais pas rire, mais je m'attendais pas à ça. Promet moi de jamais utiliser cette phrase dans une chanson, car je te jure que ça casserait toute l'ambiance." Le taquine t-elle alors qu'il dit que dans sa tête ça sonnait bien mieux que ça.

Il lui dit qu'en tant que navigateur il a eu plus de soucis au Canada et aux Etats-Unis que dans les pays d'Amérique du Sud. Elle aurait plutôt pensé le contraire à première vue. Comme la plupart des gens, sans doute. Cependant, après réflexion, cette différence pourrait s'expliquer de façon logique. "Ah c'est parce que la législation est plus stricte aux USA et au Canada qu'en Amérique du Sud ? Ou ça n'a rien à voir avec ça et c'est juste une question de culture ?" demande t-elle, se disant qu'elle tient un truc avec ce raisonnement. Après tout, les entrées et sorties en Amérique du Nord sont extrêmement réglementées, le bateau n'étant pas un des moyens de locomotions les plus répandus au XXIème siècle, cela pourrait expliquer la méfiance qui ne serait peut-être pas aussi présente en Amérique du Sud. Elle n'en savait rien, elle ne connaissait rien en droit et tout ce qui pourrait s'en rapprocher, mais elle se disait que c'était une explication qui pouvait tenir la route plus qu'une différence d'ouverture d'esprit, même si ça jouait sûrement un peu dans l'équation.

Il l'encourage quand elle lui dit avoir pour projet de sauter en parachute ne jamais avoir osé jusqu'à présent et elle trouve ça vraiment gentil de sa part. Même si elle sait qu'il lui en faudra surement plus pour sauter le pas. Le saut en parachute c'est un peu ce truc qui la hante depuis des années. Elle a envie de le faire, mais elle est aussi tétanisée à l'idée de devoir sauter d'un avion à plus de 4000 mètres d'altitude. "C'est justement pour ces raisons que j'ai envie de le faire. Puis je me dis que vu le paysage en Australie, ça doit être quelque chose vu d'en haut, mais d'un côté, j'ai tellement peur que j'ai jamais osé. J'veux pas être la fille qui redescend en bas dans l'avion parce qu'elle a pas osé sauter tu vois ? Je sais pas trop comment passer outre l'appréhension. J'crois qu'un jour je vais me lever en me disant que c'est maintenant ou jamais et je le ferai, j'vois pas d'autre possibilité. Si c'est planifié j'suis à 99% sûre de me défiler." Elle finit sa phrase en riant parce que ça craignait vraiment de se défiler, mais elle savait que ce serait ce qu'elle ferait, même si en théorie ce n'était pas son genre. Non il fallait que ce soit décidé à la dernière minute et qu'elle ne puisse pas y échapper. "Ahh si tu m'attends avec une composition personnelle je crois que ça peut me motiver encore plus." ajoute t-elle ensuite, pouvant imaginer la scène avec Levi l'attendant à l'atterrissage, guitare en main en train de chanter. Plutôt sympa comme retour sur terre.

Il lui joue un medley et elle est emballée direct par son talent. D'autant plus emballée quand il lui annonce qu'il aimerait participer à The Voice Australia. C'est une annonce qu'elle ne s'attendait pas à entendre, mais en même temps, elle ne le connait pas vraiment et pourtant elle trouve que ça colle parfaitement au personnage. Elle est même certaine qu'il pourrait aller très loin dans cette émission vue toutes les cordes qu'il a à son arc. "J'espère franchement que tu vas réussir ! Ne serait-ce que pour pouvoir me vanter de t'avoir connu avant que tu ne sois célèbre." Lui répond-elle en plaisantant. Elle trouvait ça bien qu'il se lance à la poursuite de ses rêves et qu'il se donne toutes les chances d'y arriver. Quand il lui énumère les instruments qu'il pense pouvoir utiliser, elle réfléchit avant de lui donner une réponse. "Hum l'harmonica déjà c'est pas compliqué de chanter et de jouer en même temps ? Pour le ukulélé c'est trop commun. Par contre, violon et banjo je pense que c'est une bonne piste. Après à toi de voir avec lequel tu serais le plus à l'aise. C'est toi l'artiste !" dit elle pour ponctuer sa phrase. Il savait probablement mieux qu'elle ce qu'il devait faire. Il suffisait de suivre son instinct. "Tu crois que tu me supporterais comme agent ?" se contente t-elle de répondre quand il lui demande si elle le supporterait comme artiste. Elle n'avait pas l'air comme ça, mais elle n'était pas la fille la plus facile à vivre. "Shallow ça pourrait être une super idée, c'est un morceau qui a bien marché, les gens l'aiment bien. Le seul soucis c'est que c'est un duo, mais au pire tu chantes les deux parties, tu t'en fiches." Lui répond-elle avant d'ajouter "Par contre, l'autre ça me dit rien du tout comme ça, tu veux pas m'en jouer un bout histoire que je vois si je connais ?" Non, non elle ne profite pas du tout, c'est faux. Elle pourrait sortir son téléphone et écouter sur Spotify, mais en live c'est quand même mieux.

Deep sea diving round the clock, bikini bottoms, lager tops. I'll be riding shotgun underneath the hot sun.

Itziar apprécie l'effort que tu envisages de produire afin de maîtriser davantage les nouvelles technologies. Il faut dire que tu n'as jamais été un grand amoureux de tout ce qui touchait à l'électronique. Tu préférais le concret, ce qui ne nécessitait pas de courant ou quoi que ce soit pour fonctionner. Tu favorisais les éléments naturels comme la mer ou le bois de tes instruments : des valeurs sûres et inaltérables à ton sens. Tu reconnaissais que refuser d'apprivoiser Internet, les réseaux sociaux, les moyens de communication dernier cri, risquait de te marginaliser encore plus de la société et peut-être te faire passer à côté d'éléments que tu apprécierais ; c'était pour cela que tu songeais t'y mettre. En quelque sorte, tu t'approcherais progressivement d'un mode de vie s'apparentant plus à un cénobite qu'à un ermite. Toutefois, ta personnalité et tes aspirations ne te propulseraient sans doute pas très loin dans le domaine électronique. Tu souris largement en percevant le doute de ton interlocutrice mais le fait qu'elle appréciait l'effort. Elle était conciliante, une qualité admirable.

Itziar te menace de te bannir du bar dans lequel elle travaille si tu ne tiens pas tes engagements. Muni d'un jeu de mots des plus mauvais, tu lui assures n'avoir qu'une parole, ce qui ne manque pas de faire rire l'espagnole qui te conseille vivement de ne jamais user de telles paroles dans tes chansons. "Promis", tu réponds en riant de bon cœur, maître dans l'auto-dérision.

Tu expliques par la suite avoir connu des séjours plus évidents en Amérique latine plutôt qu'en Amérique du Nord, où tu t'es heurté à des mentalités beaucoup plus méfiantes et restrictives. Tu hoches la tête quand Itziar soupçonne que ce comportement provient d'une législation plus stricte ou relève d'une culture différente. Il t'a toujours été plus facile de rencontrer des amphitryons ou quiconque était capable de te donner un coup de main si ton bateau souffrait d'un pépin au Mexique qu'aux États-Unis. "Il y a la législation beaucoup plus stricte, oui. Les douanes sont super exigeantes. Aussi, je pense que l'Amérique du Nord attire plus que l'Amérique latine en termes d'immigration et donc ils ont peut-être renforcé leurs frontières et sont plus enclins à penser que tu veux t'installer chez eux et non juste y passer quelques jours. Pour ma part, vu que je débarque toujours avec mon domicile, je peux jamais fournir de preuve comme quoi je dois repartir et donc ne resterais pas longtemps, ce qui passait toujours mal." Je n'entre effectivement pas dans la catégorie du touriste lambda. De part mon incoercible besoin de liberté, je ne possède pas d'adresse postale fixe à fournir et n'est soumis à aucune responsabilité,  comme un travail ou des devoirs familiaux, qui me sommeraient dans une ville précise. Seule ma parole appuie le fait je ne reste jamais plusieurs semaines au même endroit - sauf quelques rares exceptions propres à mes décisions - mais dans ces circonstances réglementaires issues des douanes notamment, mes mots ne jouissent guère de grand aplomb.

Itziar se livre davantage sur cette peur qui l'empêche de réaliser son projet de sauter en parachute. Tu l'écoutes attentivement, comprenant aisément le fait que si cette activité enthousiasmante mais terrifiante est planifiée, l'étudiante a plus de chance de se défiler devant tant de cadre et de paramètres à respecter. "Et puis, il me semble que ça prive un peu la beauté du rêve de trop le prévoir. C'est facile à dire de ma part, mais je trouve ça bien plus génial qu'un jour tu te lèves en te disant "Aujourd'hui, je saute en parachute" plutôt que te dire "lundi 9 septembre à 10h45, je sauterai en parachute". C'est comme si c'était dû, que c'était cette journée-là. Et aucun risque que tu te défiles si tu le sens en toi dès le matin !" Tu acquiesces, certain que la barmaid détient toutes les clefs en main pour concrétiser ce rêve de la manière qui lui conviendra le mieux. "Ahh si tu m'attends avec une composition personnelle je crois que ça peut me motiver encore plus." Tu souris affectueusement et déclares : "Ce matin où tu te réveilleras avec cette décision, tu m'envoies un SMS et je viens avec ma composition !" Tu tends ton poing, prêt à conclure ce marché. De ton autre main, tu offres ton téléphone à Itziar pour qu'elle obtienne ton numéro - étant incapable de le connaître toi-même.

Tu joues un des medley que tu as réalisé à la Cortés et es ravi de constater qu'elle le trouve excellent. Par la suite, tu lui confies que tu comptes participer à l'émission télévisée The Voice Australia, ce qui l'emballe et fait naître sur tes lippes un énorme sourire. "J'espère franchement que tu vas réussir ! Ne serait-ce que pour pouvoir me vanter de t'avoir connu avant que tu ne sois célèbre." Un rire franc file entre tes lèvres. "Je ferais de mon mieux ! Je m'y prépare depuis un bon moment, maintenant." Participer à ce concours constitue l'une de tes plus grandes aspirations. Tu as toujours désiré intégrer cette compétition et connaître de surcroît davantage le monde télévisé par son intermédiaire - sans y être trop plongé comme le sont les stars de télé-réalité. La jeune femme t'offre plusieurs conseils pour que tu récoltes le vote du jury comme du public. Son expérience t'est précieuse et tu comptes bien mettre en application les informations qu'elle te livre généreusement. "Violon et banjo, je note. Je pense que ce sera le violon, c'est le premier instrument avec lequel j'ai vraiment accroché." Le premier instrument auquel tu as appris à jouer était le piano et franchement, bien que tu apprécies énormément celui-ci, il te rappelle beaucoup trop l'omerta toxique et familiale à laquelle tu participes depuis des décennies désormais. Tu demandes ensuite à la blonde si elle te supporterait comme artiste, ce à quoi elle te rétorque par l'interrogation si tu l'endurerais en tant qu'agent. Ça te fait sourire et constater : "J'imagine qu'on le saura seulement à force de se fréquenter" Tu offres un clin d’œil à la fois complice et amical à ta compagnie du jour. Tu avoues avoir énormément de mal à te décider sur le morceau que tu produiras à ton entrée en compétition. Tu te mets tellement de pression pour dénicher la pièce parfaite que finalement, tu es incapable de te positionner. Tu retiens les avis d'Itziar et dégaines ta guitare afin de réaliser une performance de la chanson Someone You Loved de Lewis Capaldi.

"I'm going under, and this time, I fear there's no one to save me
This all or nothing really got a way of driving me crazy
I need somebody to heal, somebody to know
Somebody to have, somebody to hold
It's easy to say, but it's never the same
I guess I kinda liked the way you numbed all the pain

Now the day bleeds into nightfall
And you're not here to get me through it all
I let my guard down and then you pulled the rug
I was getting kinda used to being someone you loved"

Tu te stoppes après la première performance du refrain, interrogeant : "Ça te dit rien ?" Puis, ne résistant pas à la tentation de jouer au jukebox humain, tu enchaînes : "Tu connais celle-là, sinon ?" Sans attendre, tu entames Say Yes, d'Elliott Smith, une autre chanson que tu pourrais très bien interpréter sur les planches de The Voice...

"I'm in love with the world through the eyes of a girl
Who's still around the morning after
We broke up a month ago and I grew up I didn't know
I'd be around the morning after

It's always been wait and see
A happy day and then you pay
And feel like shit the morning after
But now I feel changed around and instead of falling down
I'm standing up the morning after

Situations get fucked up and turned around sooner or later
And I could be another fool or an exception to the rule
You tell me the morning after

Crooked spin can't come to rest
I'm damaged bad at best
She'll decide what she wants
I'll probably be the last to know
No one says until it shows, see how it is
They want you or they don't
Say yes

I'm in love with the world through the eyes of a girl
Who's still around the morning after"

Il explique qu'effectivement, c'est bien la législation qui posait problème en Amérique du Nord et ce pour plusieurs raisons. Elle hoche la tête en signe d'approbation. C'est bien ce qu'elle pensait et ça paraissait plutôt logique. Comme il le disait très bien, il arrivait avec son domicile. Il était donc compliqué de prouver qu'il était seulement de passage et ne comptait pas s'établie sur le long terme. L'Amérique du Sud, malgré les paysages magnifiques et l'histoire extrêmement riche, n'était pas forcément l'Eldorado des immigrants qui visaient plutôt les Etats-Unis ou le Canada. Sa vie de bohème ne pouvait visiblement pas toujours s'accorder avec la législation en vigueur. C'était à prévoir dans un sens. Il fallait bien contrôler les allés et venus même si ça pouvait parfois être handicapant. "Et pour Brisbane alors ? Comment t'as réussi à poser ton bateau pour une durée indéterminée ? T'as dû demander une autorisation avant d'arriver ? Comment ça se passe pour toi qui as pas forcément accès à la technologie à tout instant ?" Beaucoup de questions de logistiques lui traversait l'esprit actuellement. Elle était passée par là aussi dans un sens. Elle avait débarqué sans trop réfléchir avec un visa tourisme qu'elle avait transformé en visa étudiant afin de pouvoir suivre ses études à l'université. Elle imaginait donc que pour Levi, ça avait du être toute une procédure également, notamment avec son bateau. Une fois de plus, quelqu'un qui se déplace en bateau, ce n'est pas commun et il n'y a pas de doute quant au fait qu'occuper un emplacement dans le port est forcément soumis à toute une liste de normes.

Elle lui parle un peu plus de cette envie de sauter en parachute qu'elle traine depuis des années. Cette envie qui est tout autant mêlée à la peur qui l'empêche de sauter le pas. Plusieurs fois elle s'était levée en se disant que c'était pour aujourd'hui, puis finalement, elle n'avait jamais trouvé le courage. Ce dont elle avait besoin c'était de l'inattendu, mais aussi quelqu'un pour venir la pousser à le faire. Ou à la limite, quelqu'un qui accepte de le faire avec elle et la force à aller jusqu'au bout, à ne pas se défiler. En soi, il y avait beaucoup de paramètres qui faisaient que ce n'était qu'une idée, une aventure qu'elle aimerait bien vivre, mais n'avait jamais trouvé le courage de faire. C'était probablement tout en haut de sa bucket list et pourtant il était dur de passer outre la peur de se dire qu'elle va se jeter dans le vide à près de 4000 mètres d'altitude. "Oh bah c'est clair que si je prévois le jour et l'heure, je le ferai jamais. Il y aurait bien trop de temps entre la naissance de l'idée et le moment venu. Bien trop de temps pour pouvoir annuler avant. Après, je t'avoue que si l'envie me prend un matin, faudra pas que je tarde trop non plus, car ça peut vite passer." Lui répond-elle en riant. Finalement, il était simplement question d'avoir la bonne dose de courage au bon moment, ce qui n'était pas forcément gagné. Ou alors, il fallait quelqu'un pour la pousser un peu, pour l'entrainer avec elle dans cette folie. "T'inquiètes pas, tu seras le premier au courant le jour où je décide d'enfin le faire, j'voudrai pas passer à côté de ta composition." Finit elle en souriant. Elle savait qu'il était talentueux, alors pour entendre l'une de ses compositions, elle était prête à faire un effort. Elle vient donc conclure se pacte en cognant son poing contre celui de Levi. Attrapant au passage son téléphone. Elle s'appelle avec afin d'avoir le numéro du jeune homme et de manque pas d'enregistrer le sien dans les contacts de Levi au passage.

Il lui joue ensuite un des medleys qu'il a réalisé et elle, elle est tout simplement bouche-bée devant son talent. #1 fan. Elle serait capable de lui ouvrir un fanclub dès qu'elle sera rentrée chez elle. Elle lui souhaite réellement toute la réussite du monde pour ses projets professionnels, non seulement parce qu'il a clairement le talent pour, mais aussi parce qu'il en faut du courage pour se lancer dans une aventure comme ça. Ce n'est pas donné à tout le monde, mais elle est certaine que c'est dans ses cordes à lui. "Ah ça fait combien de temps que ça te trotte en tête cette idée ?" Lui demande t-elle curieuse de savoir combien de temps s'est écoulé entre l'idée et la concrétisation de celle-ci. Elle se prend au jeu, elle le conseille sur son futur passage dans la célèbre émission. Enfin, plus que des conseils, ce n'est que son avis personnel. C'est Levi l'artiste, pas elle. Il a sûrement un bien meilleur jugement qu'elle. Il note cependant ses propositions et lui dévoile que ce sera probablement le violon qui sera sur le devant de la scène, étant le premier instrument avec lequel il a accroché. "J'ai toujours adoré le son du violon, je trouve ça tellement doux, mais tellement puissant à la fois sur certaines partitions." Explique t-elle. Elle rit quand elle lance l'idée d'être son agent, l'interrogeant sur s'il arriverait ou pas à la supporter dans ce rôle. "Tu marques un point ! Du coup je propose qu'on continue à se fréquenter ? Comme tu dois m'apprendre le violon et moi j'dois te briefer en informatique, ça devrait pouvoir se faire !" Effectivement ils avaient encore plus d'une occasion de se croiser. Si ce n'était pas planifié, il y avait toujours le bar, lieu où elle passait au moins un tiers de son temps. Quand il attrape sa guitare et commence à jouer un morceau, elle est une fois de plus captivée par son talent. Elle comprend de moins en moins pourquoi ce mec n'est pas encore mondialement connu. Ce n'est que partie remise, vu ses futurs projets et c'est tant mieux. Quand il lui demande s'il connait la chanson qu'il est en train de jouer, elle fait non de la tête. "J'connais pas mais là je vais à coup sur la mettre dans ma playlist Spotify." Répond-elle avant qu'il n'enchaîne avec un autre morceau, toujours avec cette aisance qui semble lui être propre. Quand on le regarde, on pourrait croire que jouer de la musique est facile. "Celle-là je connais oui !" Répond-elle. Un peu qu'elle connaissait cette chanson. Elle l'avait écoutée en boucle à une époque et elle avait toujours beaucoup apprécié ce morceau. Elle se serait presque mise à pousser la chansonnette pour l'accompagner, mais l'écouter était bien plus agréable. "C'est génial ! T'envisages d'utiliser une de ces deux chansons pour ton passage ?" Lui demande t-elle une fois qu'il a terminé le morceau.

Deep sea diving round the clock, bikini bottoms, lager tops. I'll be riding shotgun underneath the hot sun.

Vous discutez les politiques de migration au sein de différents pays, notamment au niveau des Amériques. Ta dernière destination ayant été Brisbane, tu n'es pas étonné qu'Itziar s'interroge sur ta manière d'avoir résolu les réglementations de sorte à disposer d'un emplacement sur la marina pour y amarrer ton bateau, surtout vu tes aptitudes extrêmement limitées en matière de nouvelles technologiques doublé de ton rôle de loup de mer. "Brisbane c'était le plus simple : j'ai une amie qui habite ici qui a tout géré pour moi." Ta présence dans cette ville relevait d'ailleurs d'un défi qu'elle t'avait lancé et que tu parvenais encore à honorer aujourd'hui. "Elle a réservé ou acheté ce spot et m'a défié de rester ici le plus longtemps possible. Elle n'est pas fan de mon côté baroudeur. Je tiens le coup jusqu'ici." Tu ris doucement, banalisant les faits et taisant celui que tu n'as pas vraiment le choix de demeurer dans la ville australienne vu tes antécédents médicaux.

Itziar te révèle son ambition d'effectuer un saut en parachute. Tu valorises sincèrement l'idée et l'écoutes attentivement tandis qu'elle te confie que pour passer le pas, il ne faut pas qu'elle planifie le moment ni ne tarde trop à le réaliser. Il était impératif de rassembler plusieurs facteurs : courage, timing et éventuellement compagnie. L'espagnole te promet de t'avertir quand le jour fatidique aura sonné et tu lui offres un large sourire, aussi fier qu'impatient, troquant en lui promettant une composition pour l'occasion. Vous scellez le marché par un fist bump et la barmaid prend possession de ton téléphone de manière à procéder à un échange de numéros. "J'suis sûr que ce moment sera génial !" Tu t'enthousiasmes. "Et puis quand ce sera le bon jour, j'suis certain que tu vas le sentir dans tes tripes et que tous les éléments nécessaires seront réunis parfaitement !" Pour ta part, tu n'as plus qu'à travailler sur cette composition qui sera entièrement dédicacée à la téméraire de l'instant.

Après avoir joué un medley de ta création, tu livres à ton interlocutrice ton vœu de participer à l'émission télévisée The Voice Australia. Il s'agit d'un rêve que tu entretiens depuis plusieurs années et tu précises cette durée à la question de ta compagnie : "Environ cinq ans. J'ai toujours été fan des compétitions. Et la musique est ma passion. Allier les deux m'est irrésistible." Tu souris malicieusement à la jeune femme et écoutes avec intérêt ses conseils. Bien que tu sois envoûté par le concept, il n'en demeure que tu n'as pas eu l'occasion de visionner toutes les émissions puisque tu as passé plus de temps de ton existence sur la mer que sur la terre ferme. "J'ai toujours adoré le son du violon, je trouve ça tellement doux, mais tellement puissant à la fois sur certaines partitions." Tu acquiesces, entièrement d'accord. "Je suis d'accord avec toi. Je le trouve tellement polyvalent aussi et il s'adapte facilement à divers genres comme à l'évolution de la musique. Sans compter qu'il se déplace facilement !" C'était un atout primordial pour toi, vu que tu vivais sur un bateau et voyageais plutôt léger. Tu ris de bon cœur devant la proposition d'Itziar de continuer à vous fréquenter de manière à déterminer si vous pouvez faire équipe professionnellement, surtout que vous avez déjà un échange de compétences en vue. "Avec plaisir !" Tu lui proposes de trinquer et ajoutes : "En plus qu'on sait tous les deux où se trouver et qu'on peut communiquer, maintenant." Tu désignes ton téléphone et songes au fait que la Cortés a connaissance d'où tu vis et toi d'où elle travaille.

Tu attrapes ta guitare et interprètes Someone You Loved de Lewis Capaldi, avant de demander à l'espagnole si elle connaît cette chanson. Elle te répond par la négative mais t'assures l'ajouter à une playlist Spotify. Tu fronces les sourcils, interrogateur. Tu connais le concept d'une playlist, mais Spotify ? "C'est quoi une playlist Spotify ?" Tu ne peux t'empêcher d'enchaîner sur Say Yes d'Elliott Smith et est ravi d'entendre qu'Itziar connaît cette chanson-ci. Une fois le morceau achevé, tu l'entends te questionner si tu comptes te focaliser sur l'une de ces interprétations pour ton passage à The Voice après qu'elle ait complimenté apprécier ta prestation. "Merci beaucoup !" Tu marques une pause, réalises distraitement quelques accords. "Je sais pas, j'hésite..." Tu laisses quelques secondes se dérober entre vous, songeur, puis attrapes cette fois-ci Victor ton violon. "Tu sais quoi, j'ai peut-être une idée pour un morceau sur violon. Et ça rejoint ce qu'on disait tout à l'heure sur cet instrument, je trouve." Et cette fois-ci, tu décides d'innover en interprétant I lived de One Republic, usant d'un instrument qu'on a absolument pas l'habitude d'entendre jouer sur cette chanson. Il était temps de prouver à quel point le violon pouvait être volatile et aussi doux comme féroce sur certaines notes. Tu faisais les percussions en tirant sur tes cordes plutôt qu'usant ton archer, ce dernier ayant vocation à remplacer le rôle de la guitare, puis la basse en usant de la caisse de résonance. Par ailleurs, les paroles de cette chanson t'avaient toujours beaucoup plu et parlés, ainsi, en l'interprétant, tu avais réellement le sentiment d'y ajouter quelque chose qui t'était propre et de t'approprier l'ouvrage. Tu mettais toujours un point d'honneur pour revisiter les œuvres d'autres artistes, toutefois, pour I lived, ça te venait très naturellement de la jouer à ta propre sauce.