ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
TW IN RP : relations toxiques, harcèlement moral, viol GENRE : Je suis un homme PETIT PLUS : en crise identitaire : il cherche encore qui il est ▲ people pleaser par excellence, souverain des compromis ▲ haut potentiel intellectuel doublé d'un trouble de l'attention (tdah) ▲ aucun pied à terre, il enchaîne les destinations sur le dos de ses études puis de sa carrière ▲ déteste la routine et les étiquettes ; entretient les secrets et les faux semblants ; avide de nouvelles expériences ; provoque les loufoques aventures et les opportunités de toutes sortes ▲ drag queen aussi passionnée qu'inavouée ▲ rêve de se réorienter dans le journalisme d'investigationCODE COULEUR : Kai se cherche en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (16)autumn ▲ gaïa ▲ abel ▲ noor&raphael
AVATAR : Francisco Lachowski CRÉDITS : cookyart (avatar), ji (gif les five), firetfly (gif), drake. (signature), mapartche (illustrations personnalisées ♥), loonywaltz (ub) DC : Isy Jensen & Max Novak INSCRIT LE : 10/09/2018
(#) Sujet: over my shoulder (gaïa) Dim 5 Fév 2023 - 21:18
Même si la fatigue alourdissait mes muscles et soulignait mes courbatures, il me plaisait de travailler la nuit tombée au centre hospitalier. Ces occurrences étaient très rares, mes missions s'étendant majoritairement sur des plages horaires diurnes, néanmoins, lorsqu'il était question d'urgences doublées d'astreintes, je me devais de me rendre au laboratoire de l'établissement de santé. Je parcourais machinalement, pressamment, les couloirs péniblement éclairés, croisais quelques âmes sur ma route que je saluais aussi discrètement et poliment, dans un murmure qui prévenait de réveiller des patients que Morphée avait enfin accepté dans son étreinte. L'atmosphère durant ces heures peu animées m'avaient toujours paru molle, comme si nous nous embourbions tous dans un large caramel : les malades erraient en quête du marchand de sable, les personnels de santé luttaient contre le sommeil et dès qu'une prise en charge impérative sonnait, nous nous agitions pour chasser la fatigue et nous concentrer sur nos tâches au nom des infortunés peuplant les chambres. Cependant, installé parmi mes automates et face à mon poste informatique, j'appréciais la tranquillité particulière de la scène.
Les prélèvements urgents en cours d'analyse, je pianotais mon clavier tandis que les automates grondaient autour de moi. Je m'étirais sur le tabouret, ma blouse de biologiste déboutonné sur mon polo, et frottais négligemment mes yeux, vigilant lorsque j'approchais le droit qui était encore sensible de ma précédente agression. Je m'interdisais de penser au retour à domicile. Jadis, j'aimais marcher à pied jusqu'à l'appartement que je partageais avec Dani : cela me permettait de me vider la tête, de décompresser. Maintenant, lorsque Brisbane était enveloppée de son sombre manteau nocturne, j'étais terrifié à l'idée d'être attaqué de nouveau. Cette peur qui me rangeait, me hantait jusqu'à en façonner des cauchemars mêlés de sinistres souvenirs, m'abominait. Il me tardait de pouvoir retrouver vaillance, d'être en mesure de récupérer ma vie d'antan, le déni puissant face au fait que je ne serais jamais le même, comme chaque être humain évolue et abandonne ses versions du passé dans ce continuel processus.
Je me raidissais en entendant un bruit à l'extérieur, par la fenêtre du laboratoire. Les sourcils froncés, je jetais un coup d'œil à l'horloge et me levais pour me pencher en sa direction. « Bonsoir, » je lançais, tentant de décrire la femme faiblement éclairée par les lueurs pointant les issues de secours. « Je peux vous aider ? » je m'enquérais, recherchant en sa silhouette des motifs explicitant sa présence en cet endroit peu fréquenté de la zone hospitalière.
“It's not about changing who you are, it's about revealing who you are.”
Gaïa Salvatori
la justicière au stylo
ÂGE : 33 ans (02/10/89; ♎︎) STATUT : en couple pour de bon, elle lui a avoué ses sentiments, et continue d'espérer qu'un jour elle arrivera à lui arracher les trois mots MÉTIER : journaliste d'investigation freelance, à côté de ça, elle vient de publier début janvier un premier roman LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison où elle est bien heureuse de retrouver Vittorio tous les soirs POSTS : 2250 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression physique (passée), aerodromophobie TW IRL : cruauté animaleGENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Italienne de naissance et de coeur ☾ Troisième d’une fratrie de 6 enfants ☾ Née et a vécu toute son enfance à Sorrente, superbe ville côtière italienne. ☾ A choisi de partir étudier à Rome à sa majorité ☾ Ambitieuse, obstinée (carrément têtue) et surtout très carriériste ☾ noie ses daddy issues dans du vin hors de prix ☾ cuisine à merveille les plats surgelés ☾ pense que la pizza est un légumeCODE COULEUR : (indianred) RPs EN COURS : 6/7 vittorio (9) - gabrielle (1) - rosalie (2) - kai (1) - river (1) - mila (1)
☾ VITTAÏA › I practice every day to find some clever lines to say to make the meaning come true, but then I think I'll wait until the evening gets late and I'm alone with you
☾ SALVATORI SISTERS › uc.
☾ GAZE › because of you I'm never alone, I walk on the streets and I peek on my own, because of you the day looks brighter, the clouds ride away and you're lifting me higher
› ton cours de bricolage se passe mal, tu finis avec un clou dans le pied
› tu es pris dans une bagarre de kangourou se déroulant juste devant tes yeux
(#) Sujet: Re: over my shoulder (gaïa) Dim 5 Mar 2023 - 18:03
over my shoulder
Elle ne se souvenait même plus de qui l'avait menée sur cette piste, au tout début. Elle l'avait noté quelque part à coup sûr, mais pour le coup, sa mémoire lui faisait défaut, pour une fois. Probablement parce qu'à nouveau, elle fouinait dans des endroits où elle n'aurait pas dû se trouver en premier lieu. Bien sûr, ça lui rappelait le bon vieux temps, et l'adrénaline que toute cette situation lui insufflait était grisante. Dieu, que ça lui avait manqué... Le centre hospitalier était très calme, à cette heure avancée de la soirée. Bien sûr, ça fourmillait toujours dans certaines zones de l'hôpital, à commencer par les urgences que l'italienne avait pu observer de loin, mais fort heureusement, ce n'était pas la zone qui intéressait tant la jeune femme. Non. L'étage qui lui était essentiel était quasiment désert à cette heure, ce qui rendait ses déplacements beaucoup plus faciles. Si on finissait par la voir, elle pourrait toujours plaider d'être perdue, mais ça grillerait toutes ses chances de passer inaperçue dans le futur, si de tout hasard elle devait revenir suite à un raté aujourd'hui. Une seule solution alors: ne pas se faire prendre, et pour cela, être aussi silencieuse et invisible qu'un fantôme. Une attitude qui lui était toujours familière même des années plus tard, et une fierté presque malsaine par rapport à ça qui lui collait à la peau.
Bien sûr, elle avait préparé sa venue. Il fallait être fou - ou débutant - pour foncer dans le tas sans réfléchir, prenant ainsi le risque de tout faire capoter avant même que ça n'ait démarré. Elle savait pertinamment pourquoi elle était là, et où elle devait aller pour recueillir à la chance les informations qu'elle entendait trouver. Ces dernières semaines, elle avait eu vent de certains trafics liés aux gangs de Brisbane - un précisément? elle n'en savait pas plus pour le moment - et qui concernait, plus de près que de loin, cet hôpital parmi les autres. Des ordonnances étaient trafiquées, des médicaments et des poches de sang disparaissaient mystérieusement. Et si l'hôpital tentait de faire bonne figure en dissimulant tout ça aux yeux du monde, certains avaient bel et bien remarqué ces irrégularités, et, coup de bol, elle avait été la première à entendre parler de cette histoire. Maintenant, hors de question qu'elle se laisse doubler par qui que ce soit. S'il y avait bel et bien un trafic derrière ces rumeurs, elle serait celle qui déballerait toute l'histoire, en la vendant aux médias les plus intéressés - et les plus offrants. Mais pour le moment, la jeune femme était bien loin de penser à la récompense, l'adrénaline qu'elle attribuait à la quête de la vérité lui brûlant les veines, alors qu'elle avançait toujours plus dans les entrailles du bâtiment. Combien de portes avec l'inscription personnel autorisé uniquement avait-elle passé de son plein gré? Beaucoup trop, sûrement. Si elle se faisait remarquer, on aurait vite fait de la jeter dehors manu militari. Plongée dans une pénombre presque réconfortante, car aidant un minimum à dissimuler sa présence, l'italienne avançait pas à pas, faisant attention au moindre de ses gestes. N'importe qui l'aurait vu à cet instant qu'elle aurait eu l'air suspecte. Mais alors qu'elle passait devant le panneau laboratoire 2, elle n'avait toujours aucune erreur à déplorer. En passant devant la porte du fameux laboratoire, qu'elle pensait à tord vide, la jeune femme avait remarqué un peu trop tard qu'il y avait bien âme qui vive dans la pièce, et que même si elle s'était rapidement effacée de l'encadrement de la porte, il y avait fort à parier que si la personne ne dormait pas, elle pouvait bien l'avoir aperçue. Merde. Filer, et se planquer pour quelques temps. Vite. Elle n'en avait pas eu le temps. Pourtant, elle était à peine à un pas de disparaître, mais dans son dos, une voix masculine avait résonné. « Bonsoir, » Cazzo. Erreur de débutant qu'elle avait fait là, alors qu'un frisson glacé lui parcourait l'échine. Elle avait été confiante, trop confiante, et elle était sur le point de le payer. Elle était grillée pour ce soir, restait à faire en sorte de ne pas se torpiller pour de bon. « Je peux vous aider ? » Bon. Munie de son plus beau sourire, la jeune femme s'était finalement retournée pour faire face à celui qui venait de l'apostropher. Le brun qui lui faisait face, blouse blanche presque luisante dans l'obscurité, elle l'estimait à peu près de son âge. Pour autant, il ne serait pas plus facile à convaincre que quelqu'un de plus âgé, comme son air suspicieux laissait à présager. Oui, elle n'avait rien à foutre dans le coin. « Peut-être bien, qu'elle lui avait lancé, abandonnant sa position pour faire quelques pas dans sa direction. Je cherche quelqu'un, à vrai dire. » En vérité, elle cherchait quelque chose. Mais dire à un parfait inconnu, qui était peut-être même impliqué dans l'affaire s'il y en avait bien une, qu'elle cherchait des preuves pour mettre en lumière un trafic rondement mené au sein de l'hôpital, c'était très loin d'être idéal. Mieux valait prétendre qu'elle cherchait quelqu'un. « J'étais censée retrouver Jack il y a presque deux heures mais... J'ai pas de nouvelles, son numéro m'envoie directement sur répondeur. Il doit plus avoir de batterie. » Comme prénom, ça passait partout, Jack. C'était courant, ça pouvait être le diminutif d'un tas d'autres sobriquets. Il y avait bien au moins un individu travaillant dans cet hôpital qui s'appelait comme ça! Le mieux aurait été que ce soit l'un des collègues de celui qui lui faisait face, ça lui simplifierait certainement les choses. « J'ai attendu dans le hall un sacré long moment, et finalement j'en ai eu marre et j'ai décidé de venir voir par moi-même. » Elle avait eu un rire léger, masquant son embarras sans le moindre mal. « Je vous accorde que c'était probablement pas la meilleure idée qui soit, cet hôpital est un vrai labyrinthe. » Naturelle au possible, maniant le mensonge à la perfection, bien du monde se serait laissé berner par ses traits harmonieux, son air innocent, son accent chantant qui trahissait ses origines étrangères. Charmeuse et charmante, bien des hommes se seraient volontiers laissés tromper, et lui auraient fichu la paix rapidement après un énième sourire innocent, lui permettant de reprendre là où elle s'était arrêtée. Mais en face d'elle, le brun ne paraissait pas totalement convaincu. Pire que cela, il la scrutait avec intérêt, à tel point que l'italienne avait finalement détourné les yeux de peur qu'il la reconnaisse trop facilement la prochaine fois qu'elle viendrait fouiner dans les parages.
“Sai, la gente è strana, prima si odia e poi si ama. L’amore non segue le logiche, ti toglie il respiro e la sete.”
:
Kai Luz
le globe-trotter
ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
TW IN RP : relations toxiques, harcèlement moral, viol GENRE : Je suis un homme PETIT PLUS : en crise identitaire : il cherche encore qui il est ▲ people pleaser par excellence, souverain des compromis ▲ haut potentiel intellectuel doublé d'un trouble de l'attention (tdah) ▲ aucun pied à terre, il enchaîne les destinations sur le dos de ses études puis de sa carrière ▲ déteste la routine et les étiquettes ; entretient les secrets et les faux semblants ; avide de nouvelles expériences ; provoque les loufoques aventures et les opportunités de toutes sortes ▲ drag queen aussi passionnée qu'inavouée ▲ rêve de se réorienter dans le journalisme d'investigationCODE COULEUR : Kai se cherche en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (16)autumn ▲ gaïa ▲ abel ▲ noor&raphael
AVATAR : Francisco Lachowski CRÉDITS : cookyart (avatar), ji (gif les five), firetfly (gif), drake. (signature), mapartche (illustrations personnalisées ♥), loonywaltz (ub) DC : Isy Jensen & Max Novak INSCRIT LE : 10/09/2018
(#) Sujet: Re: over my shoulder (gaïa) Ven 28 Avr 2023 - 14:26
Mes pupilles décrivent curieusement la silhouette trahie par les faisceaux excentriques des inépuisables lumières de secours esquissant les dédales du centre hospitalier une fois la nuit souveraine. Je recherche dans ma mémoire les traits de la trentenaire, une indubitable impression de déjà vu me saisissant lorsque mon instinct me dicte que si je la connais, je ne l’ai guère rencontrée néanmoins dans le cadre de ma profession. Je l’interroge ainsi, sans rejeter totalement l’occurrence que l’inconnue vagabondant au cœur de zones peu fréquentées et surtout réservées au personnel fasse partie des effectifs de St Vincent’s, quand bien même ses habits de civils agréent d’un caractère d’autant plus incrédule cette alternative.
« Peut-être bien, » l’étrangère commence en réduisant la distance nous séparant, dévoilant au gré des lueurs nocturnes son visage. « Je cherche quelqu’un, à vrai dire. » Mes sourcils se froncent, j’abandonne de plus en plus la possibilité d’une collègue inconnue, optant vers une patiente ou une accompagnatrice égarée – si ce n’est quelqu’un qui se trouve volontairement proche de la banque de sang de l’établissement de santé sans en jouir d’une quelconque autorisation. En effet, mon interlocutrice n’a rien d’une fournisseuse en poches de sang, surtout lorsqu’elle a les mains indubitablement vides. « J'étais censée retrouver Jack il y a presque deux heures mais... J'ai pas de nouvelles, son numéro m'envoie directement sur répondeur. Il doit plus avoir de batterie. » Je glisse mes mains dans les poches de ma blouse. Si je ne me sens pas entièrement menacé par cette femme, mon cœur néanmoins tambourine dans ma poitrine, les vestiges traumatiques de ma récente agression me laissant appréhender la suite du comportement inusité que je confronte en ce moment-même. D’autre part, l’accent de l’intruse m’interpelle : italien, comme celui de mon épouse. « J'ai attendu dans le hall un sacré long moment, et finalement j'en ai eu marre et j'ai décidé de venir voir par moi-même. Je vous accorde que c'était probablement pas la meilleure idée qui soit, cet hôpital est un vrai labyrinthe. » « Téméraire, en effet. Il est de quel service, votre Jack ? » Je commente, suspicieux, étudiant méticuleusement les traits de la trentenaire jusqu’à ce qu’elle abaisse le menton, son regard fuyant. Mes épaules s’affaissent, les notions de danger s’évaporent vis-à-vis de cet individu quelque peu saugrenu qui s’évertue à justifier sa présence dans cette zone sensible de l’établissement de santé. Le silence nous englobe, mes réflexions germent et fleurissent allégrement, cette irritante sensation de la connaître ne cessant de me happer, puis un souvenir me happe le même fracas que celui qu’il dépeint ; Mila.
« Vous êtes Gaïa Salvatori. » Je m’entends affirmer instantanément malgré l’incertitude qui m’étreint. J’ai suivi le travail de la journaliste d’investigation avidement, j’ai dévoré la totalité de son œuvre journalistique pour être captivé par son approche et son intelligence, apprécier ses points de vue et sa plume d’une justesse aussi époustouflante que tranchante. Je n’ai en mémoire que quelques unes des photographies apparaissant avarement dans les articles, je m’attache aux similitudes qu’elle partage avec sa sœur mais de laquelle je ne parle jamais avec elle, me doutant bien que Mila m’enverrait violemment sur les roses si je lui confiais ma fascination pour son aînée. Je ne la quitte pas du regard, craignant sa réaction, redoutant qu’elle fuie, puis je tente de l’ancrer, altérer l’ambiance singulière qui nous étreint : « J’admire vos écrits, je les ai tous lus. » Il n’y a pas de prétention ni de perversion dans mon ton, seulement un intérêt vorace doublé d’une passion loyale. « Même si ça fait un petit moment que je n’en ai pas trouvé de récents, » j’avouais, curieux. Je balayais la zone du regard, questionnant effrontément : « Il y a vraiment un Jack ? Vous enquêtez sur quoi ? » Quel travers ? je pense. Je me sens tel un audacieux et amateur joueur de poker. La nervosité qu’elle se dérobe me rend sans doute trop audacieux face à cette femme que je crois être Gaïa sans détenir la profonde certitude de son identité. Mais si réellement la journaliste se tient devant moi, dans la discrétion des heures avancées, un plan exceptionnel est à déployer pour capter son attention et grignoter de son temps, n’est-ce pas ? Mon regard quant à lui brille d’intérêt, mes lèvres scellées de ne pas lui proposer d’emblée mon aide, de peur d’être licencié sur-le-champ si j’identifiais mal mon interlocutrice.
stand out
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Gaïa Salvatori
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☾ GAZE › because of you I'm never alone, I walk on the streets and I peek on my own, because of you the day looks brighter, the clouds ride away and you're lifting me higher
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(#) Sujet: Re: over my shoulder (gaïa) Lun 15 Mai 2023 - 21:57
over my shoulder
Il était moins facile à berner qu'elle ne l'aurait cru, et pourtant, elle connaissait l'effet de ses charmes. Elle en avait suffisamment usé dans le passé, dans ses différentes recherches pour divers articles, et généralement, ça fonctionnait à tous les coups. Mais ici, elle ne voyait pas la lueur d'intérêt briller dans les prunelles de celui qu'elle tentait de manipuler. Et ça lui compliquait grandement la tâche. Pourtant, elle n'avait pas lâché l'affaire, et s'était lancée dans un mensonge alambiqué, bien décidée à se montrer convaincante pour espérer se sortir de ce mauvais pas. Elle enrageait, rien qu'à l'idée de devoir abandonner son enquête pour le moment. Son laïus à propos d'un Jack imaginaire terminé, Gaïa avait observé attentivement le brun qui lui faisait face, et qui, à l'évidence, n'avait pas l'air d'y croire pour de bon. « Téméraire, en effet. Il est de quel service, votre Jack ? » Elle n'avait pas hésité une seconde avant de lui sortir un bobard de plus. « En orthopédie. » Bien sûr, elle ne savait pas le moins du monde s'il y avait un Jack dans le service d'orthopédie. Mais ça lui avait paru plus probable que de prétexter la pédiatrie ou la gynécologie, étrangement. Elle aurait dû mieux préparer sa sortie, ça ne lui ressemblait pas d'être aussi peu scrupuleuse. Elle était rouillée, à croire. Merde. L'italienne avait finalement détourné les yeux, à contre-coeur. Mieux valait que l'autre ne retienne pas ses traits, au cas où elle ait à le recroiser un jour.
L'autre était resté silencieux un moment, comme s'il évaluait la situation et ce qu'elle impliquait. Et puis... « Vous êtes Gaïa Salvatori. » La journaliste s'était figée, choquée par la déclaration sortie de nulle part, et d'une incroyable justesse. Comment est-ce qu'un australien, qui de toute évidence n'avait rien à voir avec le monde de la presse, pouvait bien connaître son nom? Lentement, la jeune femme avait relevé les yeux vers l'homme, qui la dévisageait de ses yeux sombres. L'ombre de doute qui assombrissait ses traits était à peine perceptible, mais elle était bien là. Gaïa pouvait encore nier. Pourtant, elle était restée silencieuse, à sa grande surprise. Et son silence avait été le détail qui avait achevé de convaincre le brun qui lui faisait face. « J’admire vos écrits, je les ai tous lus. » L'italienne avait haussé un sourcil. Un...Fan? Vraiment? Si, lle avait eu de nombreux admirateurs de sa plume pendant son temps en Italie, elle avait quelque peu disparu dans l'ombre quand elle était arrivée en terres australiennes. La reconnaissance était de retour depuis qu'elle s'était lancée en freelance, pour autant, elle n'avait pas encore regagné sa popularité d'antan. « Même si ça fait un petit moment que je n’en ai pas trouvé de récents, » Touché. Le temps qu'elle avait passé chez The Australian a faire du surplace l'avait desservie, à n'en pas douter. Toujours silencieuse, elle était toujours en train de jauger la situation. Est-ce qu'elle était touchée par l'admiration qu'elle lisait dans les prunelles du laborantin? Assurément, son égo était flatté. « Il y a vraiment un Jack ? Vous enquêtez sur quoi ? » La réponse à la première question ne paraissait pas si importante, puisqu'il avait immédiatement enchaîné. Gaïa aurait pu dire n'importe quoi que ça ne l'aurait pas détourné de son envie de réponse, elle en était persuadée. Il trépignait presque. Finalement, elle avait cédé, et un sourire avait étiré ses lèvres. En répondant, elle avait confirmé pour de bon son identité. Idée du siècle ou premier faux pas, elle venait de prendre un risque, sans savoir si elle avait bien fait. « Je suis en freelance depuis quelques temps, je n'ai plus de journal attitré. J'admets que je suis plus difficile à suivre de cette façon. » Au cas où ça pourrait inciter le jeune homme à chercher davantage pour retrouver son patronyme dans les journaux. « Je suis flattée. Je n'ai pas beaucoup d'admirateurs dans cette région du globe. » Pourtant, elle aspirait à regagner sa renommée, et depuis qu'elle bossait seule, c'était en bonne voix, pour son plus grand plaisir. Se voir reconnue, simplement par son visage, était une grande première depuis qu'elle avait suivi Vittorio jusque sur un autre continent. Le voyant fasciné, la jeune femme avait décidé d'être honnête sur au moins un détail de ce qu'elle avait pu lui dire un peu plus tôt. « Il n'y a pas de Jack. Et je suis assez vexée d'avoir été percée à jour si facilement. » Pour de vrai, elle l'était. Mais heureusement pour lui, la flatterie avait toujours l'avantage sur sa susceptibilité. Néanmoins, l'italienne n'était pas prête à lui en dire plus. Il avait peut-être griller sa piètre couverture, mais elle avait sûrement encore une chance de lui faire oublier tout ça, pour suivre sa petite enquête sur l'hôpital. « Mais pour le reste, je ne peux rien dire. » Et elle en était presque désolée, tiens. Voir la déception passer dans ses yeux était presque navrant. Mais elle ne pouvait pas prendre le risque d'impliquer quelqu'un qui pourrait tout faire foirer en un claquement de doigts. Peu importe l'aide qu'il pourrait lui apporter, en temps que membre du personnel de l'hôpital. Reculant d'un pas, la jeune femme avait croisé le regard du laborantin. « Alors, je vais m'en aller. Merci pour la petite discussion... » Ses yeux avaient trouvé le nom qui étaient brodés sur la blouse blanche. « ... Kai. » Tout ce que la jeune femme espérait, c'était sortir d'ici sans que son admirateur du jour n'appelle la sécurité pour l'escorter à l'extérieur. Devenir persona non grata au St Vincent's serait une difficulté de plus pour mener ses recherches. Et elle n'avait vraiment pas besoin d'un ennemi de plus.