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 in my head you’re alive (james)

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Message(#) Sujet: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptySam 12 Déc 2020 - 19:16



4 juillet 2018

Aujourd’hui aurait dû être ton anniversaire. Quatre-vingt-huit belles années. Tu en rêvais n’est-ce pas ? C’était ton chiffre préféré. Je me souviens parfaitement de notre dernier moment ensemble. J’étais venue te voir, on avait dîné ensemble parlant de refaire le monde. Cette complicité sans avoir besoin de se dire les mots entre nous, tu devinais mes pensées d’un simple regard. Ton soutien sans fail, tu avais toujours su me conseiller même lorsque nous n’étions pas d'accord. Tu m’appelais mon ange… même si je n’aimais pas spécialement les surnoms, tu étais le seul à avoir le droit de m’en donner. Cette dernière soirée ensemble, je ne l’oublierai jamais. Je me souviens de la chaleur de tes joues lorsque je les avais embrassées pour te dire au revoir. Je n’oublie pas le sourire que tu portais sur tes lèvres en me voyant m’éloigner vers d’autres horizons. Je n’avais pas cette sensation que cela avait été notre dernier moment ensemble. J’étais persuadée que j’allais te revoir à mon retour et pouvoir te serrer dans mes bras à nouveau.

La vie en avait décidé autrement. La maladie t’avait injustement emporté avec elle, laissant tes proches livraient à eux même face à ton départ. Deux ans que tu étais parti et je n’arrivais toujours pas à l’accepter. Il m’avait fallu des mois pour le comprendre, pour réaliser ce qu’il s’était passé. Pour moi, tu étais juste parti en voyage. C’était comme lors de nos nombreuses séparations, je savais que j’allais te revoir quelques mois plus tard. Cependant les semaines passées, les mois devenaient des années et je ne te voyais pas revenir. Je ne te voyais pas à nouveau passer le porche de la maison.

Je regarde les inscriptions légèrement dorées sur ta pierre. Je tiens ce petit bout de papier entre mes doigts. Ces quelques mots que j’aime t’écrire et les laisser lorsque je viens te voir. J’ai toujours aimé écrire à ceux que j’aime. C’est ma façon de leur dire « je t’aime ». Je suis plus douée à l’écrit pour témoigner de mes sentiments qu’à l’oral. Il y a des jours où je pleure et d’autres non lorsque je viens te voir. Je ne contrôle pas mes émotions et encore moins mon corps. La seule chose dont je suis certaine, c’est la colère que j’éprouve face à cette situation injuste. Je m’approche du pot de fleurs qui est à côté de ta tombe. Je m’accroupie et doucement je creuse un petit trou dans la terre, glissant mon petit mot. Je le recouvre soigneusement de terre. Dans ma tête, j’imagine que tu recevras mon message. Je suis sûre que tu m’observes avec bienveillance perché sur ton nuage. Je me redresse, la gorge nouée. J’ai mal au cœur. Mon regard se perd au loin, comme s’il voulait éviter la triste vérité. Mes yeux se posent sur une allée un peu plus loin. Il y avait une tête blonde familière. Je l’avais déjà vu, ce n’était pas la première fois. Je connaissais parfaitement le physique du jeune homme au loin, pourtant je ne connaissais rien de lui, même pas son nom. Votre seul point commun dont j’avais connaissance était la perte d’un être proche. Je l’avais déjà vu à plusieurs reprises, à croire que vos jours de recueil se coordonnaient. Je n’avais jamais osé aller voir la tombe de son proche, respectant son intimité. Je n’avais jamais eu la force d’aller lui parler non plus. Un deuil était douloureux. Mais surtout un deuil était personnel. Chacun réagit différemment car cet évènement vous marque à vie. Il y a cette cicatrice invisible qui a du mal à se refermer car les liens entre votre proche et vous perdurent. Je ne connaissais pas ce jeune homme que je voyais régulièrement mais je ne pouvais que compatir et comprendre la souffrance qui l’habitait.


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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
in my head you’re alive (james) Hu5cwsy Présent
ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6283 POINTS : 960

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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RPs EN COURS : (07) august #2flora #3millie #3lashana #1lena #1halston #3auden #18

(ua gothique) swann #3


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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyLun 28 Déc 2020 - 20:59



In my head you're alive.
@DANI HWANG & JAMES

(2018) Sa main glissa sur le marbre froid de la tombe devant laquelle il s'était souvent recueilli avant aujourd'hui, le cœur et le corps toujours anesthésiés par le chagrin. Il était venu ici-même il y a trois jours, mais il jurerait que ça faisait un mois. Il reconnaissait tout, pourtant, car voilà déjà plusieurs mois que les allées de ce cimetière n'avaient plus le moindre secret pour lui. Depuis l'inhumation, depuis le jour où en enterrant Alessandro on avait aussi enterré une partie de son cœur. James n'oublierait jamais ce qu'il avait ressenti en voyant son cercueil disparaître dans les entrailles de la terre, ni avec quelle force et quel désespoir sa main s'était mise à serrer celle de Gina lorsque les roses avaient accompagné l'homme qu'il aimait jusque dans sa dernière demeure. Il se rappelait du silence glaçant, tout juste brisé par les pleurs, puis de cette écrasante solitude qu'il avait prouvé en lui disant adieu, à lui qui pas un seul jour n'avait pas fait partie de sa vie ces trois dernières années. A lui, dont les rires volaient toujours dans l'air, dont la bonne humeur contaminait tout le monde sur son passage et dont les sourires, et quels sourires, illuminaient chaque pièce. Le visage d'Alessandro était toujours la première chose que ses yeux découvraient à son réveil, et bien qu'il le nierait James avait toujours fait en sorte de s'éveiller quelques instants avant lui pour pouvoir le regarder dormir et sourire sans qu'il ne le surprenne. Ça faisait toujours sourire tout le monde à l'époque, à quel point ils pouvaient être différents et pour autant se compléter. James était d'un sérieux redoutable là où Alessandro avait toujours su s'émerveiller d'un rien, et c'est par une cruelle ironie du sort que sa vie avait été fauchée alors qu'il faisait l'une des choses qu'il aimait le plus. Sa moto, c'était sa passion, et la seule chose qui empêchait aujourd'hui James de maudire cet engin c'était justement la joie que son compagnon y avait toujours éprouvé. Pourtant, il avait cru devenir fou le soir où on lui avait appris l'accident. Puis les jours qui avaient suivi, lorsqu'il avait peu à peu réalisé que la plus belle chose qui lui soit arrivée lui avait été brutalement arrachée et que ça, c'était profondément injuste. Il ne pleurait pourtant pas sur son sort, chaque fois qu'il venait ici. C'est sur Alessandro qu'il pleurait, sur sa vie fauchée et tout ce qu'il ne pourrait jamais faire, toute la joie qu'il ne pourrait jamais procurer autour de lui. C'était à lui qu'il pensait chaque fois qu'il passait une heure, parfois deux, debout face à cette tombe qu'il voudrait étreindre lorsque comme si souvent ses jambes menaçaient de rompre sous le poids de son chagrin et que l'unique chose à laquelle il pouvait encore penser, c'était combien il lui manquait.

Ça faisait maintenant sept mois que ses semaines étaient rythmées par ses visites au cimetière, que son cœur éprouvait le besoin pressant d'y retrouver un peu de ce qu'il avait perdu, quand bien même celui à qui il s'adressait parfois en s'agenouillant près de sa tombe ne lui répondrait jamais. Il n'y avait que quand il était seul qu'il se surprenait parfois à lui parler, c'était le genre de choses qu'il ne ferait pas en présence de Gina et alors qu'au milieu de ces abîmes, son chagrin à elle était encore infiniment plus dévastateur. Quand ils venaient tous les deux se recueillir sur la tombe d'Alessandro, rien ne comptait plus que de lui éviter de sombrer, à elle, raison pour laquelle James mettait toujours ses propres émotions de coté. Il en avait l'habitude, depuis des mois, chaque fois que quelqu'un jugeait bon d'évoquer le sujet et que tout ce qu'il pouvait faire face à ces élans de compassion, c'était étirer un bref sourire et se contenir, encore et toujours. Alors égoïstement, c'est seul qu'il préférait venir. Seul, parce qu'alors son masque ne lui servait plus à rien et surtout pas à paraître plus fort qu'il ne l'était en réalité. Pourtant, seul James ne l'était jamais réellement et s'il n'y aurait rien d'étonnant à croiser d'autres âmes en peine dans ces lieux, la silhouette qu'il aperçut à quelques allées de là lui était étonnamment familière. Il l'avait déjà aperçue, devant cette tombe qu'il devinait être celle de quelqu'un qu'elle avait du aimer et dont l'absence la faisait sans doute autant souffrir que celle de son compagnon laissait dans son cœur à lui un vide immense. Ils ne se connaissaient pas, ne s'étaient même jamais adressés la parole, mais quelque chose dans cet endroit rendait cette présence plus réconfortante qu'il ne l'aurait cru. Comme si un regard suffisait à ce qu'ils comprennent ce que l'autre éprouvait, quand la même peine les secouait probablement chaque fois qu'ils foulaient ce sol. La logique aurait voulu qu'il reparte, comme tout le monde le faisait toujours dans ces circonstances. Mais aujourd'hui et sans qu'il ne se l'explique, quelque chose le poussa à s'approcher. « Cette tombe, là-bas. » Sa voix s'éleva doucement alors que son regard s'attarda sur une sépulture au coin de l'allée. « Je crois qu'il y a longtemps que plus personne ne s'y recueille. » Longtemps, du peu qu'il pouvait juger du moins. « Je viens ici toutes les semaines depuis des mois et je n'ai jamais vu personne la fleurir. » Et une partie de lui se sentait un peu mal chaque fois qu'il venait déposer des fleurs et que sur cette tombe, au loin, le marbre restait désespérément nu. C'était une observation qu'il avait souvent faite, mais aussi une manière pas trop personnelle d'engager la conversation dans cet endroit où il était déjà bien plus vulnérable que n'importe où ailleurs. « Je suis James. » Et il avait le sentiment que si elle pouvait au moins mettre un nom sur le visage qu'elle apercevait depuis quelques temps, cette rencontre aurait l'air un tout petit peu moins étrange.



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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyMer 30 Déc 2020 - 0:28



4 juillet 2018

Nous ne sommes jamais réellement préparés à la perte d’un proche. Quelle que soit la raison ou le moment, c’est un choc, voire un traumatise. Du jour au lendemain vous êtes privés de cette personne qui était portant cher à votre cœur. Du jour au lendemain, votre corps et votre esprit connaissent une terrible souffrance. Personne n’a envie d’y croire, pourtant aller te voir une dernière fois au funérarium m’a glacé le sang ce jour-là. Je suis allée te voir pour ne pas avoir de regret, pour voir une dernière fois ton visage qui avait perdu toutes les couleurs de la vie. Je n’ai pas eu la force de te regarder en face. J’ai à peine mis un pied dans cette pièce où un silence régnait, que j’ai senti l’envie de vomir au fond de mes entrailles. Mes yeux ont seulement réussi à regarder le couvercle de ta tombe. Il y avait ton nom, ta date de naissance… et celle de ta mort inscrite dessus. Je me retourne brutalement pour serrer mon père dans les bras et exploser en sanglots. Il avait été toujours là pour moi, comme un second père. Papy était parti. Par moment, je me suis demandée si je n’avais pas été plus proche de toi que de papa. Tu étais mon complice, mon confident, mon protecteur. Tu m’as vu grandir, sourire, faire mes premières bêtises aussi. Tu te souviens de cette fois où j’ai renversé le vin sur la nouvelle nappe de maman ? Elle avait été folle, elle qui venait tout juste de l’acheter. Tu te souviens de cette fois où j’ai voulu tremper mes lèvres dans le verre à vin de papa alors que j’étais trop jeune ? Heureusement que tu avais été là pour me sauver d’une énième soufflante de papa, même si en secret, il t’arrivait de me faire goûter ton vin. Mais ça c’était notre secret à nous. A chaque fois que je viens te voir, les bons comme les mauvais souvenirs ravivent mon esprit. Je ne me fais toujours pas à l’idée que tu es partie. C’est sans doute pour cela que je viens si te rendre visite si souvent. Je ne sais pas si aller te voir me permet d’aller mieux, d’avoir cette impression de partager toujours quelque chose avec toi-même si tu ne fais plus partie de ce monde. Je ne sais pas non plus, si voir ta tombe permettra de faire comprendre à mon esprit têtu que tu n’es plus parmi nous. Je ne sais pas. Je ne le saurai sans doute jamais. Tout ce que je sais à cet instant, c’est que venir te voir me fait du bien. Je veille sur toi comme tu veillais sur moi. Je veille à ce que les plantes qui t’entourent soit toujours belles et colorées, cela apporte un peu de couleur à ce lieu si sombre. Pourtant, ce lieu n’est pas complètement vide de vie. Les plus courageux d’entre nous, ose s’aventurer dans les allées silencieuses du cimetière. Il y a ce jeune homme à la chevelure blonde. Il est un peu comme un rayon de soleil dans cet endroit souvent aux couleurs mornes et tristes. Ses traits sont familiers, souvent je l’observe en silence devant la tombe de son proche disparu. Parfois, j’ai envie de lui parler, de parler à un être vivant dans ces lieux où la mort règne. Mais je n’y arrive pas, je n’ose pas, la tristesse mélangée à la mélancolie pétrifie mon corps. C’est lui, un jour, le premier qui ose venir me parler. « Cette tombe, là-bas. Je crois qu'il y a longtemps que plus personne ne s'y recueille. » Mes prunelles se dirigent vers la tombe en question. La pierre avait perdu son éclat, les inscriptions étaient presque devenues illisibles avec le temps. Les fleurs avaient disparu pour laisser place à des mauvaises herbes qui l’entouraient. « Je viens ici toutes les semaines depuis des mois et je n'ai jamais vu personne la fleurir. » A cet instant, je ne réfléchis pas, avec mes doigts, je cueille quelques marguerites qui ornaient le pot de fleurs de mon papy. Je forme un petit bouquet, maigre mais suffisant pour honorer cette tombe inconnue. Je m’avance d’un pas hésitant, c’était la première fois que j’allais voir une autre tombe que celle de mon grand-père. Je dépose doucement les quelques marguerites sur la pierre. En m’approchant, je distingue vaguement les inscriptions. Il s’agissait d’un couple qui avait été enterré ensemble dans les années trente. Je suppose qu’ils ont péri ensemble, sans doute. « Au moins, ce couple est resté ensemble jusqu’à la fin… » pour le meilleur comme pour le pire, comme on disait... Je me retourne vers le fameux jeune homme qui avait fini par dévoiler son nom « Je suis James. » James et Dani, nous étions donc les deux seules âmes encore vivantes de ces lieux. « Et moi, je suis Dani. » Cela me faisait presque étrange de prononcer ces quelques mots en ces lieux. Habituellement, je ne parlais qu’à un morceau de pierre et à mon grand-père que j’imaginais dans mes pensées. Mais aujourd’hui, je parlais à un homme, un homme dont le cœur battait encore dans sa poitrine. « Cela fait un moment que je te vois venir ici.. mais je n’osais pas venir te parler.. » que je finis à avouer. Au final, il avait été le plus courageux de vous deux.

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DC : rory craine (ft. david corenswet) & blake aldridge (ft. austin butler)
PSEUDO : nairobi, charlotte.
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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptySam 16 Jan 2021 - 18:30



In my head you're alive.
@DANI HWANG & JAMES

(2018) Ça faisait toujours aussi mal. Les mois passaient mais n'anesthésiaient pas la peine, tout comme son cœur ne se serrait pas moins d'imaginer tout ce qu'Alessandro et lui seraient sûrement entrain de faire, en ce moment, si un chauffard ne lui avait pas refusé la priorité sept mois plus tôt. L'italien aurait sûrement négocié comme bien souvent pour que James termine le boulot un peu plus tôt et lui aurait proposé de sortir, ce soir, au restaurant ou pour voir un de ces films que James acceptait toujours de voir pour lui faire plaisir. La suite de la soirée aurait été plus belle encore et rien d'autre que les rayons du soleil n'auraient su l’arracher à ses bras, le lendemain matin. C'est comme ça que les choses auraient du se passer, comme ça qu'ils auraient du vivre cette journée et tant d'autres, parce que personne ne devrait pouvoir voir ses rêves et ses projets s'évanouir en une demi-seconde. James, lui, ne devrait pas être entrain de fixer cette tombe en songeant à combien la photo qu'ils avaient choisi pour le médaillon funéraire rendait justice à celui qu'était Alessandro. A l'être humble et lumineux qu'il avait toujours été et qu'il serait toujours pour ceux dans les cœurs de qui il avait laissé un vide immense. Il pouvait se rappeler avec exactitude du jour où cette photo avait été prise, comme du temps qu'il faisait ou de ce qu'Alessandro portait cette après-midi là. Il pouvait se rappeler du bleu du ciel, du parfum de la glace que l'italien avait tenu à acheter et du nombre de fois où il avait failli tâcher sa chemise neuve, pour rire chaque fois un peu plus et blâmer la chaleur de faire fondre sa glace. C'était quelques mois avant l'accident et James se demandait s'il saurait toujours se rappeler avec autant de précision de cette journée, de cette photo, de ces moments avec lui qui aujourd'hui paraissaient encore si nets mais qui d'ici plusieurs années ressembleraient peut être à des rêves de plus en plus lointains. Garderait-il toujours son parfum en mémoire, le son de sa voix ou celui de son rire ? Saurait-il toujours esquisser son portrait à main levée lorsque son souvenir s'estomperait doucement et qu'avec les années mêmes les détails qu'il pensait ne jamais pouvoir oublier lui paraîtraient diffus ? Aurait-il toujours assez de quelques photos pour se souvenir de lui, ou en parlerait-il un jour comme de ce premier amour emporté par la mort quand ils avaient encore la vie devant eux ? James n'avait pas encore les réponses à ces questions, aujourd'hui il lui suffisait de s'accroupir près de sa tombe pour sentir sa présence, tout près.

Rares étaient alors les silhouettes à accrocher son regard lorsqu'il se perdait ici entre ses souvenirs et la réalité, pourtant l'une d'entre elles captait son attention chaque fois qu'il venait et que le deuil les replaçait sur le chemin l'un de l'autre. Cette jeune femme paraissait jeune et son visage, du peu qu'il pouvait du moins observer à cette distance, laissait transparaître une émotion viscérale, entière, qui trouvait toujours un écho particulier en James. C'est fou, il pouvait passer des journées entières au milieu de personnes qu'il estimait sincèrement mais qui, à la seule exception de Gina, ne pouvaient jamais pleinement se mettre à sa place. Les élans d'affection et d'empathie étaient pourtant nombreux, à l'atelier, et chacune faisait toujours en sorte de s'assurer qu'il tenait le coup. C'était facile de se sentir seul, dans ces moments-là, quand sa détresse l'isolait et qu'il ne pouvait pas non plus se permettre de laisser parler ses émotions. Alors quand il venait ici et qu'il croisait le regard de cette jeune femme, une partie de lui semblait trouver un bout d'elle-même, une partie qui l'aidait enfin à se sentir un peu plus léger. Il s'adressa à elle sans même songer à toutes les fois où il n'avait pas osé, peut être parce qu'aujourd'hui il en avait particulièrement besoin. Et elle aussi, sans doute. Le contact était hésitant mais l'envie de rompre la solitude qui les enchaînait elle et lui, bien réelle. Il avait souvent pris le temps d'observer cette sépulture, au loin, qui aujourd'hui comme tant d'autres jours recevrait sûrement leur unique visite. La jeune femme, sans un mot, cueillit alors quelques fleurs dans le pot disposé devant la tombe qu'il l'avait vu fleurir quelques instants plus tôt. Le geste, d'une bienveillance rare, le poussa à la suivre d'un pas silencieux. Aux mots qu'elle souffla au moment de déposer les marguerites sur le marbre abandonné, il lui sembla entendre son propre cœur se briser à nouveau. James déploya une énergie considérable pour ne rien montrer, mais son chagrin menaçait de l'engloutir. Ce couple était uni dans la mort, sa moitié à lui lui avait été arrachée. « Je suppose qu'il est réconfortant de se dire qu'ils n'ont pas eu à apprendre à survivre l'un sans l'autre. » Son regard teinté d'émotion observa longuement les inscriptions et ne s'en détacha finalement que pour rencontrer celui de la jeune femme. Il déclina son identité, avec le désir plus ou moins conscient de rendre cette rencontre un peu moins formelle. Ils étaient sans doute au plus haut de leur vulnérabilité, dans cet endroit, ils pouvaient bien apprendre à se connaître autrement que de vue. Elle se prénommait Dani, et quelque chose en lui pressentit qu'il n'oublierait pas ce prénom de si tôt. « Je n'osais pas non plus, avant. » Il confia dans un souffle. « Mais j'ai supposé qu'on avait tous les deux besoin d'un peu de compagnie. » Il aurait pu poursuivre sa route sans s'attarder comme il l'avait toujours fait jusqu'ici, mais l'envie de mettre une voix, un prénom ou quoi que ce soit sur un visage s'était fait plus forte. « On m'oblige à prendre une après-midi de repos par semaine, sans doute parce qu'on pense que ça m'aidera. Mais je ne fais que passer plus de temps ici. » Parce qu'il n'avait aucune envie de se retrouver seul chez lui. Gina devait encore passer chercher une partie des affaires d'Alessandro, mais Gina n'avait pas la force alors tout était encore comme le lendemain de l'accident. Et il réalisait qu'il ne s'était que rarement confié sur ça à quelqu'un, depuis. « Ça fait longtemps ? » Son regard retrouva le sien et s'il ne jugea pas utile de préciser le fond de sa pensée, c'est parce qu'il pressentit qu'elle comprendrait. Il pourrait aussi bien lui demander le nom de l'être qu'elle avait perdu, ce qu'il ou elle représentait pour elle ou comment elle en avait été privée, ne se sentant pas le droit d'aller recueillir ce genre d'informations sur la tombe dont elle s'était momentanément éloignée. Mais il n'osait pas, pas encore, bien trop conscient lui-même d'à quel point il pouvait être difficile d'en parler.



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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyJeu 28 Jan 2021 - 12:57



4 juillet 2018

Je me souviens comme si c’était hier, la première fois que j’avais mis les pieds dans un cimetière. Auparavant, je n’avais que très rarement fréquenté ce genre de lieu car je n’en avais jamais eu la nécessité. Je n’avais jamais perdue un proche de mon entourage, je n’avais jamais assisté à un enterrement. J’étais beaucoup trop jeune pour vivre cet événement qui vous déchire en mille morceaux votre cœur. J’étais beaucoup trop jeune pour vivre de telles obligations. Je me souviens, je n’avais jamais vu autant de monde pour un événements si triste et morose. Je me souviens, je n’avais pas dormi la veille au soir. Sans le savoir, mes insomnies avaient déjà commencé pour en plus me quitter. Mes cauchemars s’étaient doucement ancrés dans mon esprit pour venir me hanter. Je m’étais habillée au dernier moment ce jour-là, comme pour repousser l’échéance. J’avais porté une robe de couleur, j’avais demandé à mes amies et à ma famille de faire de même. A ma façon, j’essayais de rendre le tout un peu moins triste, un peu moins douloureux. Il avait hors de question pour moi de porter du noir ce soir-là. Depuis ce jour, je ne sais pas pourquoi, je garde cette robe rouge à points blancs dans un coin de mon dressing. Je n’arrive pas à la porter à nouveau, cependant, je n’arrive pas à la jeter non plus. C’est comme si j’avais laissé une ancienne version de même ce jour-là. L’ancienne Dani avait disparu, mon corps s’était brisé de l’intérieur et j’essayais de construire une nouvelle personne depuis. Chaque jour, je rêvais de retrouver l’ancienne Dani, la Dani insouciante, souriante, une Dani à la vie simple qui n’était pas parsemée de douloureux souvenirs qui avaient terni mon cœur. Pourtant, au fond de moi, je le sais, je le sens, je ne retrouverai jamais l’ancienne Dani car elle a grandi, elle a changé, elle se reconstruit pour devenir une nouvelle version d’elle-même. Une meilleure version d’elle-même, je l’espère…

« Je suppose qu'il est réconfortant de se dire qu'ils n'ont pas eu à apprendre à survivre l'un sans l'autre. » je reviens à la réalité aux paroles masculines. Sans le savoir, mes mots avaient été maladroits. Pourtant, ce sont les seuls qui m’étaient venus à l’esprit sans les contrôler. Arrivons-nous à contrôler nos émotions lorsque nous venons nous recueillir ? Il y a des bons comme des mauvais jours. Lors de mes premières visites, je me souviens, je n’arrivais pas à contrôler mes crises de pleurs. Je me souviens de mon père qui serrait fort contre lui. « Je n'osais pas non plus, avant. » Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Un sourire compatissant. « Mais j'ai supposé qu'on avait tous les deux besoin d'un peu de compagnie. » Je me racle doucement la gorge, elle avait cette tendance à se nouer lorsque je me remémorais des sujets sensibles. « C’est bien vrai… » avaient été les seuls mots que j’avais réussi à prononcer. « On m'oblige à prendre une après-midi de repos par semaine, sans doute parce qu'on pense que ça m'aidera. Mais je ne fais que passer plus de temps ici. » Quelle était la meilleure solution au final ? Je ne le savais pas, personne ne le savait. La seule chose que j’avais remarqué c’est que certaines personnes pensaient mieux savoir que vous-mêmes, elles vous imposent de faire telle ou telle chose. Généralement, ces personnes ne vous veulent pas de mal, elles sont juste maladroites dans leur ignorance. Au début, mes visites avaient été irrégulières. Les premiers mois avaient été douloureux, j’avais été dans le déni le plus total. Avant que monsieur « contre coup » frappe à ma porte. Il n’avait pas que frapper à la porte, il m’avait donné une gifle en pleine figure me rappelant la vérité. Le temps avait stabilisé les choses, les visites s’étaient stabilisant devenant régulières. Je semblais avoir trouver cette solution de venir me recueillir, raconter ma vie à mon défunt grand-père, car je refusais d’aller parler de mes problèmes à un psy. Cette simple idée m’effrayait et il fallait l’avouer que j’étais têtues comme une mule. J’avais toujours eu la tête dure, je tenais ça de mon grand-père, inévitablement. « Ça fait longtemps ? » Enfin, j’ose tourner mon regard vers le visage masculins. C’était la première fois que je le voyais d’aussi près, des bouclettes blondes ornées ses traits fatigués. Ses yeux légèrement rougis étaient d’un bleu clair. Il semblait être de la même tranche d’âge que moi, même si on te donnait beaucoup plus jeune. « Presque trois ans, je crois » que je commence doucement « La première année, je passais mon temps à compter les semaines, les mois… » à tel point que la date anniversaire de la mort de ton grand-père me donnait la boule au ventre « Puis avec le temps, on oublie ce détail. » par contre, mon cerveau ne semblait pas vouloir oublier la personne, même si les souvenirs devenaient de plus en plus flous. La douleur quant à elle, restait bien ancrée. « Et toi ? » Malgré la tristesse de vos propos, une part de curiosité piquée de compassion m’avait poussé à lui demander. C’était la première fois que je parlais avec quelqu’un qui pouvait réellement comprendre mes ressentis même si je ne savais rien de la personne disparue de James.


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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6283 POINTS : 960

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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(ua gothique) swann #3


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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyDim 7 Fév 2021 - 1:00



In my head you're alive.
@DANI HWANG & JAMES

(2018) L'air était toujours un peu plus frais ici qu'ailleurs et parfois, et sans qu'il n'ose vraiment se l'avouer, James aimait s'imaginer que c'était lui qui lui soufflait derrière l'oreille. Il le faisait tout le temps, avant, lorsqu'il s'amusait à le tirer de ses songes ou à l'arracher à son travail pour quelques minutes, parfois quelques heures, le temps n'avait jamais tellement d'importance dans ces cas-là. Alessandro était comme un tourbillon, toujours en mouvement et capable de bouleverser sa vie un beau jour de la plus imprévisible des manières. Une chose que James avait d'abord détestée, bien sûr, parce que c'était plus simple que de reconnaître qu'il avait passé toute une partie de sa vie à rechercher cette bouffée d'air frais que l'italien lui avait apporté. Et puis, un jour, il s'était mis à aimer tout le reste. Jusqu'à ce souffle au creux de son oreille, donc, qui répandait toujours ce frisson indescriptible le long de son échine. Alessandro n'avait jamais eu besoin de mots pour s'annoncer, son parfum ou la bonne humeur qu'on devinait derrière sa démarche le faisaient toujours pour lui. Mais son parfum s'effaçait à mesure que le temps s'écoulait et que ses effets personnels devenaient des souvenirs inodores où il ne pourrait tôt ou tard plus espérer sentir ces effluves si rassurantes. Ses pas, eux, ne résonneraient plus jamais sur le parquet de la maison où ils avaient bien failli habiter ensemble. Il lui arrivait de prétendre les entendre, il lui arrivait de se convaincre qu'il n'était pas seul dans ces lieux, mais seulement pour trouver le sommeil certains jours. Il n'y avait que lorsqu'il venait ici qu'il s'en sentait véritablement aussi proche, lorsqu'en fermant les yeux une seconde il pouvait presque se convaincre qu'il était là. L'instant ne durait jamais. Son cœur, lui, se serrait à chaque fois sans qu'il sache si c'était de nostalgie ou bien de douleur. Seul restait le sentiment intact qu'on avait enterré une partie de lui-même contre laquelle il lui faudrait réapprendre à vivre. Sept mois avaient passé, cinquante années suivraient et un jour, peut être, ce bonheur fané en aurait vu fleurir un autre. En attendant, cette solitude renforcée par ces lieux trouvait ici un réconfort en la présence de cette jeune femme, qui tandis qu'il pouvait encore à peine poser un prénom sur son visage semblait lui ressembler. Seule, le cœur sûrement aussi lourd que le sien, avec sans doute ce même besoin de compagnie.

Des questions il en avait beaucoup, maintenant qu'il pouvait attester qu'elle venait au moins aussi souvent que lui, sans jamais que leurs routes ne se soient avant ça réellement croisées. Mais il ignorait encore tout de son histoire, de cette perte qui l'avait mise sur son chemin aujourd'hui. Il n'y avait rien que James respecte plus que le besoin qu'avaient certaines personnes de faire un secret de certaines choses : par pudeur, par crainte, ou parce que c'était simplement moins douloureux parfois. Il était secret lui-même, particulièrement depuis la mort d'Alessandro. Personne ne se risquait jamais à lui demander comment il allait sans se voir adresser le même sourire poli mais ô combien forcé qu'il étirait toujours dans ces cas-là. Personne ne tendait jamais une main bienveillante dans sa direction sans se voir refuser le coup de main qu'on lui proposait, simplement parce que par fierté, c'est seul qu'il avait toujours appris à souffrir. Alors oui, il comprenait ceux qui ressentaient le besoin de garder certaines choses pour eux, tout comme il y avait des questions qu'il avait appris à ne pas poser. Mais ici c'était différent. Ici, Dani et lui étaient liés par quelque chose qui dépassait la bienséance et ces histoires de pudeur. Alors même s'il se montrerait prudent, même s'il s'assurerait qu'elle soit capable d'en parler, le blond oserait lui poser les questions qu'il n'oserait sûrement jamais poser nulle part ailleurs. Ce cimetière les avait réunis et à défaut d'aller véritablement mieux après cet échange, il aimait au moins penser qu'ils auraient trouvé une compréhension mutuelle l'un en l'autre. Ça faisait presque trois ans, pour elle, et les mots qu'elle prononça ensuite lui valurent de hocher doucement la tête en signe de compréhension. Il comprenait, oui, que le temps puisse devenir une notion un peu abstraite lorsqu'on visitait cet endroit année après année sans que rien ou presque n'y change. « Mais est-ce qu'avec le temps, les choses sont plus faciles ? » Son regard croisa le sien un instant. Les choses, c'était cette peine qui secouait leur cœur, cette impression d'être incomplet même au milieu d'une salle bondée. La colère qui ne passait pas. Le vide qui semblait toujours plus près de nous engloutir. « Je me suis toujours demandé si le temps guérissait ce genre de blessures ou si on apprenait simplement à mieux vivre avec. » Et il n'attendait pas d'elle qu'elle ait la réponse, parce que trois ans c'était encore trop peu pour sans doute éprouver le début d'une accalmie. Pour autant, chaque deuil était différent et il était bien placé pour le savoir. « Ça fait sept mois. » Il souffla doucement, ses yeux se représentant ce paysage comme le premier jour où il l'avait vu. « Tout est encore très... vif, mais je tiens le coup. Je crois. » Il fallait bien tenir, se laisser abattre n'avait jamais été une option. Il devait continuer à travailler, il devait continuer à vivre et il devait soutenir Gina les jours où ses propres jambes n'en étaient pas capables. Sept mois, c'était parfois comme si l'accident avait eu lieu hier et tout était encore si frais après cette nuit-là que les mêmes images le réveillaient parfois au milieu de la nuit. Il n'avait rien vu, il n'était pas là. Mais des milliers de fois, il s'était imaginé la scène. « Cette personne devait beaucoup compter pour toi. Je te vois presque à chaque fois que je viens. » Les mots filtrèrent d'entre ses lèvres avec le besoin de focaliser son attention sur elle. Ses yeux, eux, retrouvèrent les siens tandis que du bout des lèvres, il osa supposer. « Elle faisait partie de ta famille ? » C'est ce qu'il pressentait, une intuition sans vraie logique pourtant. Elle paraissait jeune, un peu plus que lui sans doute, mais la seule chose dont il soit certain c'est que le lien qui l'unissait à cet être disparu devait être profond. Ça, il l'avait senti avant même de pouvoir observer son visage de près ou de pouvoir y poser un prénom.



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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyMar 9 Fév 2021 - 17:44



4 juillet 2018

Est-ce que le temps avait réussi à panser mes blessures ? Est-ce que le temps avait réussi à me faire oublier ce vide dans mon cœur ? Je ne savais pas, je n’avais toujours pas trouvé la réponse face aux questions de James. Depuis presque trois ans maintenant, j’avais l’impression d’avancer à pas de fourmi. Il m’avait fallu un temps fou avant de comprendre quel traumatisme mon corps avait vécu face à cette perte. Au début, j’avais gardé la tête haute. Je venais à peine d’être diplômée, j’aurais tellement aimé célébrer cet accomplissement avec lui. J’aurais souhaité le serrer fort dans mes bras et boire une bonne bouteille de vin avec lui. On aimait le faire lorsqu’on se retrouvait entre nous, c’était notre petit rituel. Il allait chercher une vieille bouteille au fin fond de sa cave, qu’il avait pris soin de garder durant toutes ces années. Il l’ouvrit tandis que j’allais chercher les verres à vin pour déguster cet élixir rouge. C’est lui qui m’avait appris les secrets de la dégustation. C’est lui qui m’avait montré comment agiter correctement mon verre et l’exposer à la lumière derrière un fond blanc pour deviner la teinte de vin. Il m’avait expliqué comment percevoir les arômes sans me tromper en les associant à des souvenirs. Enfin, on finissait par tremper nos lèvres dans le précieux liquide afin d’en découvrir les saveurs exquises.

Aujourd’hui, je me rendais compte du chemin que j’avais parcouru sans lui. J’aurais aimé qu’il le voit de ses propres yeux. Pourtant, les seules fois où j’arrivais à le revoir c’était dans mes rêves. Au début, ces rêves avaient été doux et agréables avant de lentement se transformer en cauchemars. Je ne voulais pas écouter mon corps qui souffrait de l’intérieur et je m’entêtais de continuer à travailler pour occuper mon esprit, tout en oubliant ma santé. Et me voilà, comme chaque mois pratiquement, à errer dans les allées silencieuses du cimetière. À m’assoir près de lui, parlant dans le vide pensant qu’il m’écoute, en haut perché sur son nuage. Refusant de parler à quelconques professionnels de la santé, je m’étais inventée ma propre thérapie. A savoir combien de temps cela allait fonctionner. Si cela était vraiment le cas ou bien le fruit de mon imagination. « En tout cas, si un jour tu trouves la réponse, n’hésite pas à me faire passer le mot. » que je finis par lui répondre avec un mince sourire. Cela faisait trois ans que je méditais sur cette grande interrogation de la vie et de la mort. Un sujet épineux, un sujet douloureux, mais surtout un sujet personnel et propre à chacun. Finalement, je lui avais retourné la question, cette question me brûlait les lèvres. Habituellement, je ne parlais à personne de ce sujet, seules les personnes qui avaient connu mon grand-père était au courant. Pourtant, aujourd’hui, une nouvelle sensation était en train de naître au fil de mes échanges avec James. Il était peut-être un inconnu dans la vie de tous les jours, mais entre les murs de ce cimetière, il était loin de l’être. Il était même une des rares personnes à ressentir et comprendre la solitude d’un deuil. Cela faisait donc sept mois, qu’il avait perdu l’un de ses proches. « Avons-nous vraiment le choix ? » que je lui réponds sans vraiment savoir si je m’adressais à James ou à moi avec cette question rhétorique. Nos proches n’aimeraient pas nous voir se laisser aller tout à se morfondre. Nous devons honorer leurs vies avec notre vivant. Même si parfois, des sombres et tristes jours venaient frapper à ma porte et que quelques larmes s’autorisaient à couler sur mes joues, la grande majorité du temps, je gardais la tête haute et un sourire sur mon visage. Je m’étais construite cette carapace au fil du temps, c’était ma façon d’aller mieux dans tous ces tumultes de la vie. Mais parfois, mon masque semblait faiblir laissant apparaître quelques fissures de mon passé. La dernière question de James éveilla l’une de blessures qui avaient mal cicatrisées. « C’est vrai… » que je commençais doucement à lui répondre, le regardant dans ses yeux. Je ne lui en voulais pas de m’avoir posé cette question. Au contraire, pour une fois j’allais peut-être réussi à parler de lui, à me libérer d’un poids sur mes épaules, à cesser l’espace de quelques minutes cette mascarade « Il s’agissait de mon grand-père.. il était comme un père pour moi. » doucement, je sentais ma gorge se nouer à mes quelques mots. Lentement mais surement, chacun de mes muscles devenaient douloureux le long de mon échine. En silence, mon palpitant se serrait dans ma poitrine. J’avais mal, très mal. Comme si je n’avais jamais laissé parler librement cette blessure enfouie au fond de mon être. Finalement, mes yeux commencèrent à devenir humides. Cette sensation m’était presque inconnue, que je détournais mon regard de celui de James. Il oscillait dans le vide. « Je m’en suis toujours voulue de ne pas avoir été là pour lui lorsqu’il en avait le plus besoin. Il m’affirmait que tout allait bien. » Je n’aurais pas dû l’écouter. Les hommes étaient tous les mêmes à cacher leurs sentiments pour nous protéger. Un acte bienveillant mais qui avait son lot de conséquences sur le long terme. J’aurais dû faire ma tête de mule comme je le faisais si bien habituellement. J’aurais dû arrêter mes études et rentrer pour être à son chevet. Pourtant, par amour, je l’avais écouté aveuglement. A cette pensée, une larme coula en silence le joue de mes pommettes rosées. Rapidement, ma main vint la camoufler. « Je déteste pleurer, sans doute parce que je ne me l’autorise jamais. » Elle était peut-être là mon erreur depuis tout ce temps et ce n’était que maintenant que je la comprenais, ne laissant jamais parler mes émotions.


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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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weathertineaugust #2 & flora #3 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)15161718

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyJeu 25 Fév 2021 - 2:58



In my head you're alive.
@DANI HWANG & JAMES

(2018) Des questions sans réponse, James en avait connu beaucoup au cours des sept derniers mois, lorsque tout ce qu'il croyait certain avait été remis en question en une fraction de seconde. Parce que c'avait toujours été facile de nourrir des certitudes au contact d'Alessandro, que dès l'instant où James avait accepté la place que l'italien avait prise dans sa vie, même un esprit comme le sien n'avait plus eu aucune raison de nier l'évidence. S'il avait mis tant de temps à lui concéder d'emménager chez lui, s'il s'était accroché à son indépendance plus longtemps qu'il ne l'aurait voulu, ça n'était pas parce qu'il doutait de ses sentiments pour lui mais parce qu'au contraire, il en avait eu peur. C'était la première fois que quelqu'un prenait autant d'importance à ses yeux et de cette manière, et ça l'avait terrifié au début de tenir autant à quelqu'un. Tout comme ça lui avait demandé certains efforts de s'abandonner à ce sentiment. Aujourd'hui il regrettait chaque minute de perdue. Il se reprochait chaque mot qu'il n'avait pas prononcé assez tôt, chaque moment dont il n'avait pas su profiter par crainte de perdre le contrôle. Il aurait aimé pouvoir lui dire une dernière fois ce qu'il représentait pour lui, sa seule consolation étant qu'Alessandro l'avait sans doute su bien avant que James ne soit lui-même prêt à se l'avouer. Un sourire fané sur les lèvres, il hocha silencieusement la tête aux paroles de Dani. Il se sentait encore si loin de tout comprendre, si loin d'avoir accepté tout ce qu'impliquait le fait d'avoir perdu la personne la plus chère à son cœur. James n'avait jamais été adroit pour exprimer ses sentiments et depuis sept mois, il gardait pour lui tout ce qu'il ne se sentait pas prêt à dévoiler à la face du monde. Un chagrin immense, une déroute inévitable, une colère sourde qui certains jours se faisait plus paralysante que tout le reste. Sans doute qu'un jour il aurait les réponses qui sauraient adoucir ce qui secouait son cœur sans relâche, mais à cet instant tout ce qu'il pourrait dire ne serait sans doute d'aucun réconfort à Dani. Après tout, s'il tenait bon, c'est parce qu'il avait grandi avec l'idée que c'était la seule manière d'affronter les épreuves. « Je suppose que non, et qu'il n'y a rien de mal à voir le temps comme un ami dans ces cas-là. » Un ami, ou un pansement sur une plaie ouverte et rougie. James vrilla son regard à celui de la jeune femme et songea qu'ils étaient trop jeunes, tous les deux, pour vivre avec ce genre de questionnements. Elle lui paraissait à peine moins âgée que lui, et à leur âge personne ne devrait arpenter les allées d'un cimetière comme s'il leur manquait quelque chose à l'extérieur de ces murs. Comme s'ils trouvaient ici le seul réconfort qui sache apaiser leur chagrin. James ne pouvait s'empêcher de voir se dessiner en elle son propre avenir, quand sept mois à vivre sans une partie de lui pouvaient sembler bien doux face à trois ans de ce même fardeau.

Elle était encore là, pourtant, à honorer la mémoire de cet être qu'elle avait aimé. Son grand-père, donc. En parler semblait pour elle difficile et James n'avait pas le moindre mal à compatir : il avait le sentiment qu'en dehors d'ici ceux qui prétendaient pouvoir se mettre à leur place n'y parviendraient jamais totalement. Eux, en revanche, savaient exactement ce que l'autre traversait. « C'est ce que je perçois, oui, lorsque tu parles de lui. » Il assura doucement, parvenant presque à s'imaginer cet homme qui semblait avoir joué un rôle si précieux pour elle. Il n'avait pas besoin d'une description physique, il lui suffisait d'imaginer une présence aux cotés de Dani et probablement qu'elle éprouvait elle-même l'impression de le sentir près d'elle, lorsqu'elle venait ici. « Parce qu'il espérait probablement te protéger. » Ses mots étaient prudents, là où d'ordinaire James ne prenait pas autant de précautions pour s'exprimer. Le contexte était différent et l'émotion, elle, palpable dans chaque respiration qu'ils prenaient. « Qu'est-ce que tu aurais fait différemment, si tu avais su ? » Ça n'avait rien d'une question piège, loin de là, il tentait juste d'apaiser ce qu'il devinait être des remords quand de toute évidence, son grand-père ne voulait pas faire peser sur ses épaules un fardeau aussi lourd avant que ce soit le moment. « Je ne le connaissais pas, c'est certain, mais je ne crois pas qu'il aurait voulu que tu t'en veuilles. » Et James était touché, bien sûr, de voir briller cette peine au fond des yeux de la jeune femme. Parce qu'il la connaissait, cette peine, qu'il la côtoyait jour après jour et la domestiquait à défaut de savoir cohabiter avec cette ombre qui lui rappelait que rien ne serait plus jamais comme avant. Une larme perla sur la joue de Dani et instinctivement, James glissa sa main à l'intérieur de sa poche pour en sortir un paquet de mouchoirs, qu'il lui tendit. Un sourire compatissant fleurit sur ses lèvres sans qu'il n'ajoute rien durant plusieurs secondes, là, devinant que ça lui faisait probablement du bien de pleurer. « Je ne montre jamais rien devant les autres moi non plus. Alors je comprends. » Il finit par souffler, son regard dérivant un instant. « Il n'y a pas eu d'au-revoir, dans mon cas. » Et si sa gorge se nouait à chaque fois qu'il y songeait, James dépensait toujours la même énergie à ne rien montrer, quand bien même deux âmes esseulées savaient voir l'une en l'autre : Dani voyait sûrement son chagrin se refléter en lui comme lui voyait le sien. « Un instant il était là et le suivant il avait simplement disparu. Certains jours je me dis que ça a rendu les choses plus faciles, d'autres que ça les a rendu pires encore. » Au fond, le déchirement était le même à ceci près qu'au moins, Alessandro ne verrait jamais l'état dans lequel sa disparition l'avait mis. Reportant son regard sur Dani, il hésita une seconde puis souffla naturellement, comme à une vieille amie. « C'était mon compagnon. On était ensemble depuis un peu plus de deux ans. » Ainsi elle comprendrait sûrement que s'il ne faisait pas partie de sa famille, c'était tout comme à ses yeux. Il avait perdu celui qu'il aimait, bien sûr, mais aussi un ami, un confident et un socle. James n'avait jamais ressenti ce vide auparavant ; il découvrait pour la première fois qu'aimer était parfois synonyme de souffrance. « C'est idiot, non, de songer à tout ce qu'on aurait dit ou fait si on avait su qu'il nous restait si peu de temps à passer avec eux ? » Un sourire vague chassa la peine et les regrets : c'était sûrement idiot, oui, mais aussi sans doute profondément humain.



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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyDim 7 Mar 2021 - 18:16



4 juillet 2018

Les souvenirs étaient une chose que je chérissais depuis sa disparition. Pour certains, les souvenirs n’étaient que quelques choses d’encombrants dans notre esprit. Pour d’autres, cela était une source de problèmes, de remise en question, de regrets, d’hésitations, de quoi nous donner un mal de tête affreux. Pour moi, ils étaient précieux. Certain me faisaient mal, comme le jour où maman m’avait appelé m’annonçant cette nouvelle qui avait déchiré mon cœur en mille morceaux et me changeant à tout déjà. Mais avec le recul et surtout le temps, ils étaient devenus précieux. Précieux mais rares. Plus les jours filaient entre mes doigts, plus mes souvenirs avec papy devenaient flous. Ses traits disparaissaient dans ma mémoire, nos photos de nous ensemble me permettaient d’avoir un souvenir précis et intact de toi. Ta voix, elle, devenait un doux murmure qui revenait de temps en temps dans mes rêves. Je n’avais jamais eu la force d’effacer ton numéro de mon téléphone. J’avais encore eu moins la force de supprimer les derniers messages vocaux que tu avais laissé dans ma messagerie. Une fois, j’ai réussi à les ré-écouter. Une fois, j’ai ravivé dans ma mémoire, le son de ta voix si bienveillante qui me demandait de mes nouvelles.

Aujourd’hui, pour la première fois depuis longtemps et surtout devant quelqu’un, j’avais laissé parler mon émotion. J’avais parlé de toi tout court, à un parfait inconnu. James. Lui aussi il avait perdu un être cher à son cœur, que j’appris entre deux mots, deux confidences remplies d’émotions mais surtout de sincérité. « Qu’est-ce que j’aurais fait différemment ? » que je répètai comme un écho dans le silence de ce cimetière. « Je n’aurais pas hésité, je serais rentrée pour le voir, pour être à son chevet.. quitte à mettre mon avenir pro entre parenthèses quelques temps. » du travail, il en aura toujours. A l’époque, je pensais avec le cœur. Depuis je m’étais forgée cette carapace pour me protéger et je m’étais noyée dans mon travail, ma passion, ma raison de vivre, un héritage que papy m’avait transmis. En me protégeant, en niant que tout allait bien, il avait pensé à mon avenir, à ma réussite à ma place. Je le remercie et le détester à la fois pour cela. Sans le vouloir, et surtout, sans le contrôler, des larmes perlèrent mon visage. La tristesse pouvait se lire dans mes yeux. Mes faiblesses remontaient à la surface telles des vagues déferlantes. James fut aussi rapide que moi. Il avait vu ces larmes ornées mon visage, et il m’avait tendu un mouchoir. La main hésitante, j’acceptai ce geste. J’acceptai cette main tendue dans mon réconfort. « Merci. » que je répondis simplement alors que le tissu essuya les marques de tristesse sur mon visage.

Une fois l’émotion contrôlée, James se confia naturellement à moi. Mon cœur se serra à son histoire si tragique. Je n’osais imaginer la douleur de perdre l’amour de sa vie du jour au lendemain. Je compris qui s’agissait d’un accident pour qu’il l’ait perdu dans de telles circonstances. J’avais compris une chose avec mon deuil, nous n’étions jamais préparés à cela, à un tel événement qui nous détruit. Eprise par son histoire, j’essayais de retenir les larmes qui menaçaient de couler. Je ne connaissais pas son compagnon, mais je sentais sa douleur qui était similaire à la mienne malgré nos chemins différents de nos deuils respectifs. « Il s’appelait comment ? » que j’osais demander avec un fin sourire compatissant. A cet instant, je me disais que pour honorer leurs mémoires, il fallait continuer à prononcer leurs noms pour ne pas les oublier. Même s’ils n’étaient plus de ce monde, j’avais toujours été une grande croyante des vies antérieures et aux réincarnations. Je continuai à écouter en silence les mots de James et sa dernière question m’interpella « Et qu’aurais-tu fait avec lui si tu avais su qu’il te restait 24 heures à vivre avec lui ? » Je m’étais toujours posée cette question au fond de moi. Et pour une fois, j’avais envie de rêver et de parler de choses joyeuses et positives en ces lieux mornes et tristes.


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James Weatherton
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vinnie #1 › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptyJeu 25 Mar 2021 - 17:28



In my head you're alive.
@DANI HWANG & JAMES

(2018) Il pouvait le deviner en la regardant, qu'elle non plus n'était pas habituée à afficher sa peine aux yeux des autres, parce qu'il était souvent bien plus simple de revêtir un masque derrière lequel cacher tout ce qu'on ne se sentait pas capable de partager avec eux. Si comme il l'imaginait Dani et lui se ressemblaient sur ce point, alors elle devait elle aussi le plus souvent apprécier de venir ici seule, et ne laissait sans doute pas facilement parler le chagrin qui secouait son cœur lorsque partout ailleurs qu'en ces lieux, le reste du monde ne semblait pas pouvoir comprendre aussi bien ce qu'elle éprouvait qu'un inconnu croisé dans les allées d'un cimetière. C'était étrange, oui, à quel point il se sentait à cet instant plus proche d'elle que de ceux qu'il côtoyait à longueur de journées mais auprès de qui il s'efforçait toujours de prétendre qu'il allait bien, aussi bien qu'on pouvait du moins aller sept mois après avoir enterré l'homme qui partageait notre vie. Combien de questions il avait évincé parce que c'était plus commode, combien de fois où il avait évité leurs regards compatissants en éprouvant la peur d'être vu autrement dès l'instant où il abattrait le mur qui se dressait entre ses émotions et lui. Combien de fois, finalement, il s'était réfugié ici en étant certain qu'il pourrait laisser parler sa peine sans essuyer aucune réflexion, et surtout pas de la part de personnes qui prétendaient être là pour lui mais vivaient au fond bien mieux de ne pas avoir à essuyer ses larmes ou lui prêter leur épaule. Ils n'étaient sûrement pas assez proches pour qu'il s'y risque, et c'est en ça que croiser une âme si semblable à la sienne était un profond soulagement. Enfin, James avait l'impression de pouvoir tomber le masque et reprendre sa respiration. Il était en apnée depuis sept mois, et sept mois c'était long. « Je me dis que c'est sûrement pour t'éviter d'avoir à faire ce genre de sacrifices qu'il t'a caché son état. » Il souffla comme s'il pressentait que Dani ou au moins une partie d'elle avait besoin de l'entendre, parce qu'il s'imagina l'espace d'une seconde à la place de ce grand-père qui devait profondément l'aimer et espérer tout aussi profondément l'épargner tant qu'il le pouvait. Parce que dès lors que les choses se savaient, dès lors qu'elles apparaissaient immuables, l'insouciance prenait fin et il fallait =se confronter à la plus douloureuse des réalités. Dani avait probablement vécu tout ça, elle avait bien assez souffert pour ne pas davantage se tourmenter. « On s'en veut toujours de ne pas avoir fait assez quand on en avait l'occasion, mais je suppose que s'ils étaient là ils nous assureraient le contraire. » Ces mots leur parviendraient peut être. James se surprenait parfois à l'espérer, quand il parlait à Alessandro comme s'il était toujours là, comme si ça n'avait rien d'étrange. Sa main était retombée le long de son corps après lui avoir tendu un mouchoir, sensible aux larmes qui perlaient sur ses joues quand lui était sans doute trop pudique, trop incapable encore de laisser tomber sa carapace, pour laisser parler les siennes.

La peine s’immisçait partout comme si tout remontait à hier, et James réalisait à mesure qu'il levait le voile sur l'identité de celui qu'il avait perdu que c'était presque le cas. Le temps paraissait n'être qu'un détail lorsqu'on avait enterré une partie de son cœur, et bien qu'il le nierait James s'endormait encore certains soirs sans savoir interrompre le flot de larmes qui noyaient son visage et inondaient son oreiller. Il détestait ça, parce qu'il savait qu'il ne voudrait pas le voir pleurer. Mais il détestait plus encore se retourner vers cette place vide à coté de la sienne, tendre la main et ne plus sentir la chaleur qu'il y sentait autrefois. Il détestait ce froid, ce vide, qui le poursuivait partout. « Il s'appelait Alessandro. » Un prénom qui ne quittait jamais ses lèvres de façon anodine, alors que son cœur se serrait toujours d'entendre les autres le prononcer. Ils pensaient tous bien faire, en lui présentant leur condoléances comme si chacun d'eux connaissait la personne qu'il était et tout ce qu'Alessandro avait d'unique. Mais la plupart l'ignoraient et ne faisaient qu'enfoncer un peu plus profondément le couteau planté dans son cœur. Alors la plupart du temps, James ne cherchait pas à être entouré, il vivait mieux en affrontant ça seul tout en restant présent pour Gina lorsqu'elle en avait besoin. Parce qu'il n'avait jamais été capable de décharger un peu du poids qui affaissait ses épaules, peu importe à quel point il en aurait besoin. Sa gorge se serra lorsqu'il se demanda, lui-même, ce qu'il ferait différemment s'il lui restait une seule journée à passer avec lui. « Comme toi, j'aurais mis mon boulot de coté pour profiter du temps qu'il nous restait à passer ensemble. » Ça, c'était l'évidence et peut être là où résidait son plus gros regret : James avait toujours consacré trop de temps à son boulot et ce bien qu'ironiquement, il n'aurait pas rencontré Alessandro si Gina n'avait pas travaillé avec lui. « Je lui aurais parlé avec mon cœur, parce que ça n'a jamais été ma spécialité. Puis on aurait loué un bateau, et on serait partis en mer pour qu'il puisse voir une dernière fois l'Océan. » Parce qu'il aimait l'Océan, Alessandro. Son prénom sentait bon le voyage, et il avait toujours dit qu'il l’emmènerait sur les terres où il était né pour lui faire visiter les cotes italiennes. « Ça aurait été une belle journée. » Il assura, les yeux dans le vague, comme si cette pensée l'aidait aussi à s'apaiser après des mois d'un deuil dévastateur et pourtant silencieux. Reposant son regard sur Dani, James étira un léger sourire. « Ça fait beaucoup de souvenirs remués, je crois qu'on a mérité un petit remontant. » L'atmosphère s'était faite un peu plus lourde sous le poids de ces douleurs ressassées. « Il y a un café à deux rues d'ici. Je t'invite, si tu veux. » Il proposa, comme une manière de dire qu'il apprécierait de poursuivre cette conversation dans un endroit qui éprouverait peut être moins leurs cœurs déjà mis à l'épreuve. Que leurs routes aient été vouées à se croiser en ces lieux ne signifiait pas qu'ils ne pouvaient pas s'offrir une échappatoire, avant de retourner à la vie qu'ils avaient laissé derrière ces barrières où le temps semblait toujours s'écouler différemment.



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Message(#) Sujet: Re: in my head you’re alive (james) in my head you’re alive (james) EmptySam 27 Mar 2021 - 17:42



4 juillet 2018

Lâcher prise. Une notion qui m’était encore inconnue. Un comportement que je ne voulais adopter, ne comprenant pas encore qu’il pouvait être bénéfique pour moi. En silence, j’avais souffert, j’avais enterré dans le silence mes démons, mes peurs, mes douleurs, n’osant en parler à personne. Pourquoi ? Car je n’avais pas encore rencontré une âme similaire à la mienne. Un être sur cette terre qui avait connu le même chemin de vie que le mien, qui connaissait parfaitement les moins douleurs qu’un deuil pouvait provoquer au cours d’une existence. Le deuil était comme une pathologie, certes invisible et impalpable, mais bien présente dans notre quotidien. Le chagrin pouvait se ressentir dans n’importe quelle situation. Cette douleur n’était pas prévisible mais bien réelle. Cela pouvait être un simple objet, comme une tasse. Je me souviens de cette tasse, elle était ta préférée mais comme tu m’aimais, tu avais pris soin de l’offrir. Une fois, je l’ai retrouvé au fond de mes placards, j’ai voulu la prendre entre mes mains pour la regarder plus attentivement. Voir les traces que le temps avait laissé sur cette dernière. Elle avait gardé les marques de thé qui n’étaient pas parties au nettoyage ou bien les légères fissures à cause de l’usure. Mais dans ma maladresse, mes doigts avaient tremblé et j’avais fait tomber la tasse. Le bruit avait été horrible. Qui aurait-pu croire qu’une simple tasse allait me faire autant pleurer ?

Les larmes avaient coulé le long de mes joues rosies. Parler avec James avait fait céder ses barrières que je refusais de baisser. Ni trop, ni peu, juste le nécessaire pour évacuer et trouver une main tendue accompagnée d’une oreille attentive. A mon tour, je plante mon regard dans l’océan bleu, demandant à James ce qu’il aurait fait en ayant pleinement conscience des dernières heures de vie de son amant perdu. L’amant s’appelait Alessandro. Un doux prénom qui me rappelait les vins d’Italie. J’hoche doucement la tête, un sourire bienveillant en direction du blond. Un sourire qui voulait dire « merci » de te confier à moi, de prononcer ce prénom synonyme de chagrin. Dans notre peine, nous nous retrouvons. Tous les deux sans hésiter une seconde, nous aurions quitté notre travail pour passer des précieux derniers instants avec ces âmes disparues. James me conta un doux voyage, en bateau et surtout il aurait profité de ce moment pour faire la chose dont il n’avait jamais réellement pris le temps de faire. Parler, pas juste avec des noms, mais avec son cœur. A ce moment face à de telles confidences, l’ambiance était forcément nostalgique mais forte en émotions. Des bonnes émotions pour une fois, libératrices et apaisantes. Peut-être pas sur le moment, mais pour plus tard. J’en étais persuadée et à la fois réellement reconnaissance d’avoir enfin parler à James aujourd’hui. Il nous en aura fallu du temps avant d’oser croiser le chemin de l’autre, chemin qui sans le savoir allait perdurer avec le temps. « Je n’en doute pas. » que j’avais répondu d’une voix calme et douce à la fin du rêve volé du grand blond.

Finalement James eut la bonne idée de nous proposer un remontant autour d’un café bien chaud. Quittons la froideur de ces allées endormies afin de retrouver le monde des vivants. C’était une excellente idée. « Avec plaisir James. » que je conclus avant de remonter les allées fleuries en sa compagnie, sentant nos pas devenir plus légers alors que nous rejoignons le monde des vivants et le bruit de la ville. Nos cœurs, qu’en à eux, étaient à présent libérés d’une certaine façon, grâce à cette première rencontre et certainement pas la derrière. Ici ou ailleurs.


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