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 (willton #12) the only ones awake in the whole universe.

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AuteurMessage
James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
(willton #12) the only ones awake in the whole universe. Hu5cwsy Présent
ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6458 POINTS : 1300

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
CODE COULEUR : DarkMagenta
RPs EN COURS : (10) august #2flora #3lashana #1lena #1halston #3auden #18ambrose #4mickey #1auden #20

(ua fantôme) auden #19


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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

(willton #12) the only ones awake in the whole universe. SW6a5
willton #18 & #19 & #20 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20

(willton #12) the only ones awake in the whole universe. Giphy-downsized-large
weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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RPs EN ATTENTE : leroy #1 › cristina #1
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AVATAR : joseph quinn.
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DC : rory craine (ft. david corenswet) & blake aldridge (ft. austin butler)
PSEUDO : nairobi, charlotte.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 26/11/2020
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Message(#) Sujet: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptySam 10 Juin - 20:58




(c) harley & userbellamy
the only ones awake in the whole universe.

Son premier réflexe avait été de regarder l'heure, pour s'assurer qu'il n'arriverait pas en retard à l'atelier. Son second réflexe, lui, avait été de relever le drap recouvrant son corps pour constater qu'il était encore partiellement vêtu. Finalement, son troisième réflexe avait été de cligner plusieurs fois des yeux pour s'assurer qu'il ne rêvait pas, alors qu'un seul regard à travers la chambre dans laquelle il avait repris conscience lui donnait une très nette idée de l'endroit où il se trouvait. A cet instant, pourtant, James restait incapable de retracer le fil de la soirée d'hier, peinant déjà à se redresser sur le matelas sans sentir sa tête tanguer et le lancer douloureusement. C'est dans une grimace qu'il s'extirpa finalement du lit, et avec difficulté qu'il aligna quelques pas jusqu'à la pile de vêtements disposée sur la commode. Au moins, il n'était pas nu. Au moins il s'était accroché au dernier brin de décence qu'il possédait et ne s'était pas montré pathétique au point de quémander après l'affection d'Auden, qu'il ne se rappelait même pas avoir appelé mais dont il supposait qu'il était à l'origine de sa présence ici. Et soudain, c'est un vent de panique qui s'empara de James tandis qu'il boutonna sa chemise et lassa ses lacets, incertain quant aux circonstances exactes dans lesquelles il avait été conduit dans cette chambre. Est-ce qu'il tenait encore à peu près debout, ou est-ce qu'Auden avait été forcé de le porter à bras le corps, donnant lieu à un spectacle lamentable ? Est-ce qu'il avait déblatéré un tas de conneries que sa mémoire avait consciemment effacé, mais dont l'italien lui n'avait pas oublié un traître mot ? Est-ce qu'il avait pathétiquement tenté de l'attirer entre ses bras, au point d'en oublier toute rancœur à son égard, lorsque cette proximité et son degré d'alcool avaient certainement vu germer pas mal de mauvaises idées dans l'esprit embrouillé du créateur ? Une part de lui n'avait aucune envie d'obtenir ces réponses, quand une autre désespérait d'être incapable de reconstituer les pièces du puzzle.

Parce qu'il se sentait vulnérable et impuissant, James. Faible et pathétique, surtout. Dieu sait dans quel état il s'était mis hier soir et qui l'avait vu se ridiculiser de la sorte. Si Cristina ne semblait pas s'être inquiétée au point de l'avoir noyé de messages pendant qu'il comatait dans la chambre d'ami de l'italien, sa femme poserait forcément des questions lorsqu'il daignerait réapparaître. Et elle ne serait pas la seule, là où Millie avait sûrement déjà pris son poste et l’appellerait probablement d'un instant à l'autre, étonnée qu'il n'ait pas déjà mis un pied à l'atelier quand ces dernières semaines, tout particulièrement, James n'avait pas perdu une occasion de s'y pointer aux aurores. Le boulot avait toujours été sa bouée de sauvetage, son meilleur rempare contre les désillusions de la vie et son refuge lorsqu'il ne voulait plus se confronter à rien d'autre. Ce matin, pourtant, il ne pouvait pas simplement fuir quand Auden s'était assez soucié de lui pour s'assurer qu'il ait un toit où dormir. Il ne pouvait pas simplement disparaître, lâchement, comme si ça ne représentait rien. Ainsi c'est vers la cuisine du peintre que ses pas le conduisirent avec une certaine fébrilité, une fois habillé et prêt à se confronter au regard de l'italien, alors que rien ne lui était en vérité plus difficile à cet instant. « Je vais avoir besoin d'un litre de café. » La silhouette fantomatique de James fendit l'air pour se poster face à Auden, qui peut être s'était dit qu'il aurait trop honte pour s'éterniser sous ce toit et saisirait la première occasion pour s'éclipser et prétendre que cette soirée n'avait jamais eu lieu. Il y avait pensé, c'est vrai, rien que lorsqu'il renfilé ses vêtements et appréhendé d'ouvrir la porte de la chambre et de tomber sur un bambin devant qui il n'avait aucune envie d’apparaître comme l'ami débraillé qu'on hébergeait après la soirée de trop. Finalement, il s'était résolu à rester, peut être parce qu'il considérait qu'aucune humiliation ne pourrait être pire que celle qu'il s'était imposé à lui-même, hier soir, en appelant l'italien à la rescousse.

« Et que tu attendes au moins ma troisième tasse avant de te foutre de ma gueule. » Son regard finit par remonter jusqu'au sien, plus difficilement que d'ordinaire, comme une manière de l'en dissuader. Le pire, c'est que dans cette situation il avait bien du mal à rester aussi imperméable qu'il le voudrait en présence du peintre, contre qui il était toujours en colère mais dont il se demandait à présent pourquoi il ne l'avait pas abandonné à son sort, hier soir, après la façon dont James l'avait traité. Pourquoi il l'avait ramené chez lui, sous le toit qu'il partageait avec son fils, quand il aurait très bien pu considérer que puisque l'anglais tenait à s'accrocher à sa fierté mal placée, il pourrait tout aussi bien faire de même et assister à son naufrage à distance. Il rêverait de lui poser la question, il rêverait de lui demander pourquoi il avait accouru pour le sortir de ce pétrin dans lequel il s'était fourré. Mais c'était pour l'heure bien plus simple de prétendre que l'heure matinale ne se prêtait pas à des discussions aussi profondes, surtout quand elles pourraient remuer des tonnes de reproches et de non-dits. Aussi fou que ce puisse être après qu'il ait déversé une partie de sa colère sur lui l'autre jour, James ne tenait pas à recommencer. « Je sais que la soirée d'hier a du être ultra comique, mais j'ai pas franchement besoin que tu me rappelles à quel point. » Parce que même si ses souvenirs étaient particulièrement embrouillés et lui plus tellement capable de reconstituer la suite d’événements qui l'avaient conduit à se réveiller chez l'italien, son intuition lui faisait dire qu'il s'était sûrement retrouvé dans un piteux état pour qu'Auden ne l'ait même pas raccompagné à l'hôtel et ait préféré qu'il décuve ici. La simple idée qu'il se soit sûrement écroulé de tout son long si tôt arrivé à destination et se soit peut être donné en spectacle avant ça répandit un frisson d'horreur le long de son échine. Dieu sait ce qu'Auden avait vu ou entendu dont il ne se rappelait même pas. « J'ai même pas bu tant que ça, en plus. C'est le barman qui a du mettre un truc dans mon verre. » Ça expliquerait un paquet de choses qu'il songea en se mentant honteusement à lui-même, en réalité bien conscient d'avoir largement dépassé les limites qu'il s'était fixé et d'avoir rapidement perdu le compte du nombre de verres qu'il avait fini par ingurgiter. Et le fait qu'Auden en ait sûrement conscience lui aussi donnerait envie au styliste de disparaître le plus vite possible s'il avait la moindre idée d'où se trouvait sa voiture, probablement portée disparue depuis hier soir elle aussi, tout comme sa dignité.



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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23413 POINTS : 620

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #12) the only ones awake in the whole universe. Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 28/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptyMar 13 Juin - 8:59



(bayside → logements) J’ai détesté chaque instant de la nuit dernière, évidemment. J’ai détesté appeler ma sœur pour lui demander de garder Sloan sur le pied levé, et j’ai détesté avoir à observer James dans un tel état. J’imagine que la consternation et le souci ont pris le pas sur la colère, surtout alors qu’il n’était évidemment pas en état d’entretenir la moindre discussion digne de ce nom à mes côtés. Il était saoul, atrocement saoul, et j’espère au moins qu’il aura une gueule de bois pour lui faire regretter la stupidité de son geste. Jamais je n’aurais voulu le laisser seul dans un tel instant, et pourtant je jure que ce n’est pas l’envie qui me manquait. Il mérite d’être entouré, tout comme il mérite de faire face aux conséquences de ses actes. En ce qui concerne son excès d’alcool, je ne pouvais décemment pas le laisser livré à lui-même dans un tel état de semi-inconscience, encore moins alors qu’il a pris la peine de me parler pour Dieu sait quelle question. Ou disons simplement que ses messages autant que ses mots ensuite ne sont pas allés par quatre chemins pour m’expliquer ce qu’il avait sur le cœur, mais j’ai toujours du mal à comprendre comment tout peut être au plus mal entre nous alors que nous n’avons paradoxalement jamais fait autant d’efforts.

J’ai détesté l’observer dans un tel état jurant avec son talent, j’ai détesté l’écouter me déballer tout ce qu’il avait sur le cœur sans jamais pouvoir m’en parler en temps normal. Je déteste me dire qu’il semble plus que jamais avoir besoin d’alcool pour affronter la journée suivante, surtout alors qu’il ne le fait pas pour son travail et bien au contraire. Il le fait pour lui, pour ses pensées, pour sa vie privée. Il le fait à cause de moi, aussi, sans doute, et bien qu’il soit le seul à ouvrir et boire ces bouteilles, je ressens une certaine culpabilité à ce sujet, pour laquelle je lui en veux aussi. Je devrais avoir assez de force de persuasion pour qu’il arrête de jouer au plus con, quitte à lui concéder la victoire sans même chercher une partie du butin. « Je vais avoir besoin d'un litre de café. » Ses pas se sont faits entendre sur le parquet longtemps avant son arrivée, si bien que cette dernière ne me surprend pas, quand bien même je prends le temps de l’observer avec soin. Dans la cuisine, j’observe l’heure de mon téléphone toutes les cinq minutes pour savoir quand est-ce que je pourrai aller récupérer Sloan chez sa tante. “Tu peux avoir ça.” Tant qu’il me demande tout sauf de l’alcool, il peut l’avoir. En attendant, c’est une nouvelle tasse que je pose sous la machine à grains, oeufs et bacons cuisant juste à côté. Il va avoir besoin de manger, aussi. « Et que tu attendes au moins ma troisième tasse avant de te foutre de ma gueule. » Son regard a beau jauger le mien, cela ne risque pas de me faire trembler le moins du monde. “Oh, tu fais les règles maintenant ?” Je ne veux pas d’une guerre et bien au contraire, mais je ne laisserai pas James penser qu’il a tous les droits, ou même qu’il en a aucun. Je le respecte, je l’apprécie et j’agis en conséquence, mais qu’il n’ose pas outrepasser son droit face à moi. Il a merdé, j’ai merdé, et pourtant la balle n’est certainement pas au centre. Et peu importe à quel point il nourrit ma colère, je lui tends tout de même sa première tasse de café, faisant suivre l’offrande avec de la nourriture qu’il a intérêt à manger. « Je sais que la soirée d'hier a du être ultra comique, mais j'ai pas franchement besoin que tu me rappelles à quel point. » Je n’aurais pas pensé à qualifier la soirée de comique, à vrai dire, et je ne pensais pas non plus la lui rappeler, elle ou les mots qu’il a pu avoir. S’il a oublié, alors peut-être que c’est pour le mieux. S’il se sent mieux ainsi, c’est sans doute pour le mieux. “Je comptais pas le faire.” J’annonce donc simplement, repoussant le sujet à plus tard. On en parlera, c’est certain, mais je n’ai aucune envie que cela se fasse au pied levé pour lui. “Tes fringues seront secs dans trois quarts d’heure.” Il a hérité de ceux qui étaient restés chez moi pour une sombre raison, mais le t-shirt et le pantalon qui étaient siens hier ont eu le droit à un lavage durant la nuit, n’ayant aucune envie que leur odeur imprègne toute la maison. N’ayant pas non plus envie que James se replonge dans ses souvenirs en les lavant lui-même.

« J'ai même pas bu tant que ça, en plus. C'est le barman qui a du mettre un truc dans mon verre. »  Et si jusque là je n’ai rien dit de plus et pas pensé davantage, cette remarque-ci m’arrache un rire aussi faux que nerveux. “Tu peux être détestable autant que tu veux sous mon toit, mais par contre t’as pas intérêt de me mentir à nouveau.” Il sait très bien qu’il a bu tant que ça, tout comme il sait que le barman n’a rien à se voir reproché, pas même alors qu’il est celui ayant pris soin de garder James près du bar où il pourrait le surveiller avant que j’arrive pour prendre le relai, en tant qu’ami et non plus un simple envoyé sûrement sous payé. “Tu prends le temps dont t’as besoin pour te réveiller, mais n’avise pas de nier le fait que t’as un foutu problème James.” On peut encore éviter le sujet s’il préfère, pour les cinq minutes à venir du moins, mais je ne tolererai pas qu’il continue de jouer à l’aveugle, surtout pas alors que cette nuit aurait pu très mal terminé si je n’étais pas venu le chercher, ou même s’il n’avait pas pensé à me parler, tout simplement. “J’ai dit à ton assistante que tu viendrais pas, aujourd’hui.” Maley, Marley, Molly, peu importe. Elle a eu le memo, je l’ai appelé avec mon téléphone en ayant noté le sien, et elle sait. Il a toute la journée de libre pour se mettre du plomb dans le crâne, et aussi pour tenter de garder autant qu’il le peut encore son image et sa crédibilité. Je me moque qu’il pense toujours aller au travail comme si de rien n’était, et je compte bien l’enfermer entre ces quatre murs si c’est tout ce que ça m’en coûte.

Après quelques secondes, je suis le premier à me reprendre, soufflant longuement alors que je pose rapidement mes deux mains contre mon visage, à son tour marqué par le manque de sommeil. “Tu fais chier, sérieux.” J’annonce, les yeux encore masqués par mes mains, avant de me reprendre et de les relever dans les siens. “C’est à cause de moi si t’as bu ?” Je serre les dents, l’expression de mon visage plus grave que jamais. “C’est pas mon ego qui parle, j’essaie juste de comprendre comment tu peux foutre en l’air ton talent, là.” J’aurais aimé ne même pas me poser la question, j’aurais aimé pouvoir croire que je n’ai absolument rien à voir avec sa détresse si immense qu’il n’est même plus capable de se trouver un amant ici ou là pour la combler. J’aurais aimé être lavé de tous soupçons, et pourtant la culpabilité me fait parler bien plus que le reste. “Je récupère Sloan dans une heure, donc on a une heure pour en parler.” Parce que je n’aurai pas ce genre de discussion face à mon enfant, parce que je ne peux pas accepter que James me demande de repousser cette discussion à plus tard ou même à un autre jour. Je ne le mets pas à la porte, il peut rester ici même lorsque mon fils sera de retour, mais cela ne peut pas avoir quoi que ce soit à voir avec la nuit passée.











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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6458 POINTS : 1300

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
CODE COULEUR : DarkMagenta
RPs EN COURS : (10) august #2flora #3lashana #1lena #1halston #3auden #18ambrose #4mickey #1auden #20

(ua fantôme) auden #19


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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 & #19 & #20 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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RPs EN ATTENTE : leroy #1 › cristina #1
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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptyMer 28 Juin - 18:32




(c) harley & userbellamy
the only ones awake in the whole universe.

Oh, tu fais les règles maintenant ?” S'il fut tenté de répondre par un oui tout ce qu'il y avait de plus naturel, James se ravisa en songeant que ça n'aiderait peut être pas leurs affaires, à tous les deux, qu'il opte déjà pour la provocation. S'il ne s'encombrait jamais tellement de délicatesse et de diplomatie, il restait au moins conscient qu'Auden était chez lui et qu'il n'était qu'un invité sous son toit, quand bien même il connaissait presque cette demeure par cœur pour l'y avoir souvent rejoint. Une pensée qui en amena une autre : Auden lui avait dit vouloir déménager, trouver un nouvel endroit pour s'installer avec son fils, et tout ce qu'il se demandait c'est s'il y serait là encore le bienvenu. Une part de lui l'espérait quand une autre, consciente d'avoir sûrement dépassé pas mal de limites hier soir, craignait de lui avoir donné des raisons de le garder à distance. Ironique, quand on sait que c'est lui qui faisait la gueule et cherchait à lui donner une bonne leçon il y a encore quelques jours. Il ne se rappelait peut être pas en détails de la soirée d'hier, James, mais il avait l'insupportable intuition de s'être tourné en ridicule devant lui. Alors non, il ne tenait pas franchement à en savoir beaucoup sur la façon dont il s'y était pris pour tomber en disgrâce à ses yeux : il l'imaginait déjà très bien tout seul. “Je comptais pas le faire.Parfait, il pourrait ainsi se concentrer sur sa tasse de café et nier autant qu'il le pourrait que rien de tout ça n'avait quoi que ce soit de normal, comme le fait de s'être réveillé dans la chambre d'ami du peintre avec l'impression d'avoir un marteau-piqueur à l'intérieur du crâne. “Tes fringues seront secs dans trois quarts d’heure.” Ceci expliquait donc cela, à savoir qu'il ait du enfiler des fringues qui n'étaient pas celles qu'il se souvenait avoir porté hier et qu'il avait simplement laissé chez Auden lors d'une de ses visites. Des visites qui souvent n'impliquaient pas de garder quoi que ce soit sur le dos, ce qui expliquait qu'il ait sûrement semé pas mal d'affaires au gré de leurs rencontres – et sans vraiment s'en plaindre non plus, comptant toujours sur l'idée qu'il les récupérerait une prochaine fois. Parce qu'il y avait toujours une prochaine fois. Aujourd'hui, pourtant, ses certitudes avaient vacillé pour beaucoup d'entre elles et c'est avec un peu moins d'aplomb que d'ordinaire qu'il remonta son regard dans le sien. « J'espère que t'as pensé à laver ma veste en programme délicat et que tu l'as pas mise dans le sèche-linge. C'est du velours côtelé, c'est très fragile. » Bien sûr qu'il restait James et que ce ne serait pas totalement lui s'il ne faisait pas des manières même pour ça. Et bien sûr que ça ne l'empêchait pas de voir ce qu'Auden faisait pour lui et de lui en être reconnaissait. Beaucoup plus qu'il ne s'autorisait à le montrer. « Je veux dire... merci. » Redevenu parfaitement sérieux, il prononça ces mots avec une sincérité particulière. Parce que ça allait beaucoup plus loin qu'une simple lessive, ou qu'une tasse de café, ou qu'une chambre d'ami prêtée pour la nuit ; ils le savaient tous les deux.

Tu peux être détestable autant que tu veux sous mon toit, mais par contre t’as pas intérêt de me mentir à nouveau.” Se mentir à lui-même était un art que James avait toujours plutôt bien maîtrisé, mais il connaissait assez Auden pour savoir que l'italien n’achèterait pas cette version de l'histoire, encore moins le fait qu'il puisse prétendre être resté raisonnable quand les faits ne faisaient que prouver l'inverse. Avoir quelques trous de mémoire était certainement pour le mieux, dans ces circonstances, pourtant ça le plongeait dans un état de frustration tel qu'il le supplierait sans doute de combler ses lacunes s'il ne redoutait pas autant d'entendre la vérité. « Je sais que c'est toi que j'ai contacté hier, et que ça prouve sûrement que ma fierté tient parfois qu'à un fil. » Un soupire accompagna ses paroles tandis qu'il prit appui contre le plan de travail le plus proche, ses deux yeux à nouveau ancrés dans ceux de l'italien. « Mais ça veut pas dire que j'ai passé l'éponge sur ce qui s'est passé. Ou que le moment est bien choisi pour me parler de confiance. » Il n'avait pas envie de revenir là-dessus, James, il déployait même une énergie considérable pour mettre le sujet de coté, mais ça lui était difficile de le laisser prétendre que ce défaut de confiance n'allait que dans un sens. S'il lui avait parlé de son aventure avec Flora avant qu'il ne l'apprenne de la bouche-même de sa cousine, au moins le sentiment de trahison qui lui avait retourné le ventre aurait été un peu atténué. Mais il ne l'avait pas fait, en plus d'avoir reconnu qu'il ne comptait jamais le lui dire. “Tu prends le temps dont t’as besoin pour te réveiller, mais n’avise pas de nier le fait que t’as un foutu problème James.” - « T'es sérieux ? Tu t'entends parler ? » D'où lui venait ce besoin de lui diagnostiquer à tout prix un problème, comme s'il finissait complètement bourré tous les quatre matins ? Comme s'il se tournait en ridicule à la première occasion. « J'ai eu une journée stressante et j'ai bu pour me vider la tête. Peut être bien que j'ai eu les yeux plus gros que le ventre, mais j'ai aucun putain de problème. Fin de l'histoire. » Il était sur la défensive, James, incapable de mettre un peu d'eau dans son vin – c'est le cas de le dire – pour admettre que l'italien faisait tout ça pour lui et dans son intérêt. Qu'il s'inquiétait, qu'il prêtait attention aux détails et voyait certainement les choses sous un jour bien plus éclairé et objectif que lui. “J’ai dit à ton assistante que tu viendrais pas, aujourd’hui.” En temps normal, qu'il ait pris cette liberté l'aurait mis hors de lui, pourtant James restait assez conscient de l'état dans lequel il avait émergé pour savoir qu'il avait simplement paré au plus pressé dans cette situation. « Sois pas ridicule. On a besoin de moi et j'ai pas l'intention de louper une journée de boulot. » Pas pour ce genre de conneries, pas alors qu'après deux ou trois tasses d'un café bien serré, il serait à nouveau d'attaque.

Un silence inhabituellement pesant se réinstalla autour d'eux, valant à James d'éviter soigneusement le regard d'Auden durant quelques secondes. “Tu fais chier, sérieux.” Il avait le droit d'être en colère, James l'était lui aussi. Mais accepter d'endosser toute la faute ne le rendait pas plus capable de regarder la réalité en face pour reconnaître qu'un problème, il en avait bel et bien un. “C’est à cause de moi si t’as bu ?” Les lèvres du créateur s'entrouvrirent de surprise, juste pour laisser ensuite s'étirer un rictus sarcastique, presque incrédule devant les mots prononcés par Auden. « T'as un putain de culot. » Et ça n'était pas ce qui le surprenait ici, mais plutôt qu'il ne se contente pas de mettre un pied dans le plat mais décide carrément d'y sauter à pieds joints, comme s'ils ne marchaient pas déjà sur un fil depuis l'autre jour. Comme si ça n'avait pas déjà failli leur coûter extrêmement cher, la dernière fois qu'ils en avaient parlé. “C’est pas mon ego qui parle, j’essaie juste de comprendre comment tu peux foutre en l’air ton talent, là.” Finalement, c'était peut être bien ces mots-là qui le touchaient le plus, alors qu'il ne réalisait pas jusqu'ici que c'était l'opinion qu'Auden avait de lui. Celle d'un idiot qui jouait avec le feu au point de risquer de mettre en péril ce qu'il avait de plus précieux. D'un sombre imbécile qui choisissait de se saboter plutôt que de regarder ses problèmes en face. Et le pire, c'est que cette image était certainement bien plus fidèle qu'il n'aimait se l'avouer. « Et moi ce que je comprends pas, c'est pourquoi tu tiens à en faire toute une montagne. » Il lui avait assuré que c'était une mauvaise soirée, hier, alors pourquoi ça ne lui suffisait pas ? Pourquoi ne pouvait-il pas simplement clore le chapitre ? « Qu'est-ce que ça changerait, au juste, que ce soit à cause de toi ou de ce qu'on s'est dit ? » A quoi ça pourrait bien l'avancer, de savoir que c'était à lui et aux reproches qu'ils s'étaient balancés à la figure, qu'il pensait au moment de se commander à boire ? Ça ne ferait que le faire se sentir plus coupable, et ça même James tenait à le lui épargner. “Je récupère Sloan dans une heure, donc on a une heure pour en parler.” L'espace d'une seconde, c'est un rire sans joie qui franchit la barrière de ses lèvres et un regard ferme qu'il planta dans celui d'Auden, à qui il en voulait probablement autant de ramener le sujet sur le tapis que de le faire quand il avait précisément la tête au bord de l'implosion et aucune foutue envie d'engager ce genre de discussion. Parce que ça avait toutes les chances de mal se finir, ça James le savait. « Tu te la joues psychanalyste, maintenant ? J'ai pas le temps de jouer à ce petit jeu, tu m'excuseras. » Et il n'en avait surtout aucune envie, raison pour laquelle il était bien décidé à prendre la tangente et éviter une confrontation supplémentaire, épuisé et incapable de lui tenir à nouveau tête quand tout ce qu'il voudrait, au fond, c'est brandir un drapeau blanc et cesser les hostilités ne serait-ce qu'une heure. Pour leur bien à tous les deux. « Il faut que j'y aille. Le baby-sitting s'arrête là, tu devrais être ravi. » Il annonça ainsi, bien décidé à mettre un terme à cette comédie et à libérer Auden du fardeau qu'il représentait sans doute depuis la veille au soir, et parce que ça l'ennuyait bien plus qu'il n'en avait sans doute conscience, de lui avoir rajouté un poids supplémentaire sur les épaules. Il ne voulait pas abuser, James, pas plus qu'il ne voulait prendre le risque de dire des choses qu'il regretterait à nouveau. « Tu sais si ma voiture est... non, laisse tomber, je vais me débrouiller seul. » Et sortant son téléphone de la poche arrière de son pantalon, il se saisit de celui-ci et s'apprêta à composer le numéro de son assistante, qui était toujours la première personne qu'il contactait dans ce genre de situations. « Je passerai récupérer mes affaires plus tard. »



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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23413 POINTS : 620

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

(willton #12) the only ones awake in the whole universe. Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #12) the only ones awake in the whole universe. Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 28/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptyVen 30 Juin - 19:04



Les bases sont posées, et entre un café et l’absence de réminiscences de ce qu’il a pu me confier au cours de la soirée et de la nuit écoulée, je consens à l’accueillir dans ma cuisine, lui, sa mauvaise humeur et ses restes de gueule de bois. « J'espère que t'as pensé à laver ma veste en programme délicat et que tu l'as pas mise dans le sèche-linge. C'est du velours côtelé, c'est très fragile. » Lui, et la logique même que ses vêtements aient été lavés dans cette maison, comme s’il y avait réellement sa place de façon légitime, à défaut que cette dernière soit quotidienne ou même permanente. “J’ai fait ça juste après avoir pissé dessus, ouais.” Sa veste attendra une autre machine pour être nettoyée parce que oui, évidemment que je connais sa valeur, et évidemment que je sais à quel point James aurait pu monter un cran au dessus en terme de imbuvable si j’en étais venu à abîmer son précieux habit. Avec lui, tous les sujets sont bons pour tourner à la dispute, ce qui en temps normal - et depuis toujours - ne m’a jamais posé problème. Aujourd’hui, la donne a quelque peu été modifiée. « Je veux dire... merci. » Sans que je ne cherche à en rajouter une couche cette fois, mon regard trouve le sien alors que j’hoche la tête, lui signifiant qu’il n’a pas de quoi me remercier. Je n’ai pas hésité à aller le chercher, et je n’ai pas eu à réfléchir le moins du monde avant de prendre soin de lui. C’est normal et c’est aussi ce qu’il mérite malgré notre récente et douloureuse dispute.

Ce serait pourtant mal nous connaître que de penser que nous arrivons à nous en tenir là et à se contenter d’une blague suivie d’un remerciement. Au lieu de ça, je suis sans doute le premier à raviver les braises, et lui à mettre de l’huile sur le feu. « Je sais que c'est toi que j'ai contacté hier, et que ça prouve sûrement que ma fierté tient parfois qu'à un fil. » Chose qui ne me déplaît pas dans un tel cas de figure, parce que je ne sais pas si l’autre personne qu’il aurait cherché à appeler serait à son tour venue le chercher. Cela aurait été Cristina, sans doute, et elle se serait contentée de faire le chemin uniquement pour préserver l’image de James, non par souci pour lui mais bien par crainte que cela entache leur couple par extension. Elle ne l’aurait pas fait pour lui. “Je me fous de notre dispute, là, James.” Je me moque de sa fierté et je ne comptais pas jouer avec cette dernière. Même maintenant qu’il en parle, je ne cherche pas à remuer le couteau dans la plaie non plus. « Mais ça veut pas dire que j'ai passé l'éponge sur ce qui s'est passé. Ou que le moment est bien choisi pour me parler de confiance. » Et ces mots-là ont l’effet d’un coup de poignard en plein cœur, lequel je n’ai pas vu arriver, et contre lequel j’ai tout aussi peu eu le temps de me protéger. De colère autant que d’incompréhension, j’esquisse un mouvement de recul, mon dos trouvant le dossier de la chaise haute sur laquelle je venais de me poser. Bras croisés, j’accuse le coup et tente de tempérer ma colère autant que possible. “Je te parlais même pas de confiance.” Je souffle, blessé et incapable de le cacher. C’est une discussion que nous avons déjà eue et qui nous a coûté bien assez pour que je souhaite la reprendre où nous l’avions laissée, et pourtant je prends le temps de marquer mon point autant que mon avis sur la situation: il existe une différence entre me mentir en me regardant droit dans les yeux et se mentir à lui-même au passage et le mensonge par omission dont il a été victime, par ma part. Je suis fautif dans la seconde histoire aussi, je le sais, mais tout le contexte autour est différent. “C’est bon, oublie, je veux pas revenir là dessus.” Et pour la première fois depuis longtemps, si ce n’est peut-être toujours, je lève le drapeau blanc et abandonne le combat avant même de l’avoir réellement mené. Je ne veux pas revivre un tel instant avec lui, il me reste encore trop à perdre.

S’il y a pourtant un point sur lequel je ne peux pas me permettre de faire défection, c’est au sujet de son penchant pour la bouteille, qui dépasse très largement le seuil de l’acceptable ces derniers temps. J’étais le premier à lui proposer une bouteille de son choix lorsqu’il passait un peu de temps chez moi, mais nous sommes bien loin de quelques verres raisonnables ici et là. « T'es sérieux ? Tu t'entends parler ? » - “Tu veux que je le répète peut-être ?” Parce que je suis certain de ce que j’avance et je ne compte pas me la fermer. Je suis sûrement la seule personne de son entourage qui pourrait oser lui parler avec autant de franc parler et aussi peu de barrières, la discussion frontale étant tout ce qu’il pourrait entendre, surtout alors qu’il a besoin de se battre contre un excès de mauvaise foi de sa part. « J'ai eu une journée stressante et j'ai bu pour me vider la tête. Peut être bien que j'ai eu les yeux plus gros que le ventre, mais j'ai aucun putain de problème. Fin de l'histoire. » Ma langue claque sous mon palais, marquant ainsi mon désaccord avec sa version de l’histoire. D’un ton plus bas et plus calme, je reprends, changeant à peine de stratégie. “C’est pas un problème qui date du jour.” Je sais qu’il va détester l’idée mais oui, évidemment que je m’inquiète pour lui et la façon qu’il a de gérer les problèmes qui entrent dans sa vie sans sembler vouloir en sortir. Je m’en fais d’autant plus alors que je suis la source d’au moins l’un d’eux. “Merde James, et si tu m’avais pas appelé ? Si t’avais perdu ton téléphone ? Si t’avais fait une mauvaise rencontre ?” Tout, absolument tout aurait pu mal tourner et il minimise son problème en refusant catégoriquement de le nommer ainsi, chose que je ne peux supporter parce que cela signifie qu’il ne fait rien pour lutter contre non plus. Tout en étant certain que cela sera simplement une raison supplémente pour lui de me détester, je lui annonce de but en blanc avoir appelé son assistante pour qu’il n’ait pas à se montrer au travail aujourd’hui. Cela n’aurait rien eu d’une bonne idée, et elle l’a compris sans de plus amples explications de ma part. « Sois pas ridicule. On a besoin de moi et j'ai pas l'intention de louper une journée de boulot. » Evidemment, l’idée ne lui plaît pas. “Vois ça comme ton congé annuel, m’emmerde pas.” Il est toujours à son travail, du matin au soir et ne prend jamais de vacances: ce simple jour en fera office, et puisqu’il vient ainsi de griller son seul joker, j’ose estimer qu’il y réfléchira à deux fois à l’avenir avant de commander toute la carte d’un seul bar.

Avec un brin d’appréhension ensuite, je pose la question qui me brûlait les lèvres, à savoir si son alcoolisme de la veille est dû à ma personne et, de façon plus générale, à notre discussion. « T'as un putain de culot. » Il parle avec un sourire qui n’a rien de rassurant à mes yeux. “C’est pas une réponse.” Je souligne sans me démonter un seul instant, lui faisant ainsi comprendre que ma question n’a pas vocation à être ignorée ou oubliée. Je veux une réponse. « Et moi ce que je comprends pas, c'est pourquoi tu tiens à en faire toute une montagne. » - “Ça t’arrive souvent de finir bourré dans un bar au point où t’arrives même plus à marcher ou à penser ? C’est une putain de montagne.” Je n’invente rien, je n’exagère rien, et c’est au contraire lui qui se retrouve être le seul à passer son temps à tout minimiser dans une histoire où cela n’en est pas la peine. « Qu'est-ce que ça changerait, au juste, que ce soit à cause de toi ou de ce qu'on s'est dit ? » Donc c’est un oui. S’il ne dit pas non, c’est que la réponse est positive. Je le connais mieux qu’il accepterait de l’admettre en cet instant. “Parce que si c’était à cause de moi, j’aurais pu tenter de réparer les choses.” Je parle au conditionnel pour ne pas le froisser, et pour tenter de ne pas m’impliquer davantage non plus. Je veux réparer ce qui peut encore l’être, ce n’est pas un secret, mais plus le temps avance et plus j’en viens à douter malgré moi qu’il en soit de même pour James. Il semble bien plus occupé à se saboter qu’à faire quoi que ce soit d’autre, et cette idée me rend malade, bien que je tente de le cacher au travers du regard prolongé que j’impose sur son profil. « Tu te la joues psychanalyste, maintenant ? J'ai pas le temps de jouer à ce petit jeu, tu m'excuseras. » Comme je le craignais, mes tentatives pour tenter de trouver une solution à tout cela se heurtent au caractère de l’anglais, auquel j’ai étonnement du mal à faire face aujourd’hui alors que nous avons toujours été deux forces semblables à ce niveau-là.

« Il faut que j'y aille. Le baby-sitting s'arrête là, tu devrais être ravi. » Je m’attendais à faire face à son mauvais caractère mais certainement pas à son départ précipité. “James.” Je gronde et menace pour qu’il change d’avis, sans que cela ne semble avoir le moindre effet sur le styliste. « Tu sais si ma voiture est... non, laisse tomber, je vais me débrouiller seul. » Mes lèvres s’ouvrent et se referment, mon regard se pose sur son téléphone qu’il attrape par réflexe et que je me déteste d’avoir eu l’idée de mettre en charge pour toute la nuit. “James, bordel.” Je répète, en me levant à mon tour cette fois-ci, mes pas suivant les siens pour qu’il ne passe pas le seuil de la porte. « Je passerai récupérer mes affaires plus tard. » - “C’est pas possible d’être aussi têtu.” Je murmure, pour moi-même bien plus que pour lui, ayant désormais pour seul réflexe de lui arracher le téléphone des mains pour qu’il ne donne pas un ordre contraire à son assistante. Je sais déjà à qui elle obéirait naturellement si elle devait choisir entre lui et moi, et je ne tiens pas à ce qu’il se présente à son travail ainsi, quand bien même je me débats avec lui pour arriver à me placer entre la porte et sa silhouette. Ma main libre tente d’attraper ses poignets pour qu’il cesse de vouloir actionner les verrous dans l’autre sens, mon autre se resserre autour de son téléphone avec une colère grandissante alors que les secondes s’égrènent et qu’il n’abandonne pas sa stupide idée de s’en aller. “Arrête ça.” J’ordonne avec colère, ne cherchant même plus à cacher cette dernière alors qu’il n’a de cesse d’aller contre mes mots et mes ordres. Les gestes ayant initialement pour but de le parer montent peu à peu en force et en vitesse, si bien que la scène ressemble peu à peu à celle d’une bagarre que je ne souhaite absolument pas, ma colère atteignant un seuil final lorsqu’il arrive à poser sa main sur la poignée. De rage, je jette son téléphone contre le sol sans me préoccuper de son sort et utilise cette même main dans un but bien différent, mon poing serré et prêt à cogner se formant en un éclair contre sa tempe. Le coude relevé, j’ai pour réflexe de dernière minute de ne pas laisser le coup partir, mon regard clair étant pourtant devenu noir. Une veine marque ma tempe et, haletant, je me rends compte de la faute qui est la mienne. Nous portons chacun un fardeau différent.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 & #19 & #20 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptySam 8 Juil - 18:09




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tw : propos violents, incitation à la violence.

Je me fous de notre dispute, là, James.” Et dieu sait que lui non plus ne comptait pas remettre le sujet sur le tapis au départ, après que leur échange de la dernière fois ait déjà fait bien des dégâts et certainement malmené bien plus que leurs simples égos. “Je te parlais même pas de confiance.” Quelque chose dans la voix autant que dans la gestuelle du brun lui donna l'impression d'un Auden piqué au vif, bien plus blessé qu'il ne voulait sans doute le laisser voir – ils se ressemblaient parfaitement sur ce point, à n'en pas douter. Était-ce alors ce que cherchait James, l'atteindre pour ne pas être le seul à morfler, lui rappeler que la soirée d'hier ne changeait rien à la colère qu'il continuait de nourrir à son égard ? Ses choix, pourtant, semblaient implicitement prouver qu'une part de lui, au moins, ne savait pas faire autrement que de penser à lui comme à la première personne de confiance à contacter quand il avait besoin d'aide. Comme à celui devant qui il était prêt à se tourner en ridicule, malgré tout ce que ça lui coûtait, rien que pour avoir l'assurance de terminer la soirée auprès de quelqu'un qui ne l'abandonnerait pas à son sort dans un bar sordide et se souciait véritablement de lui. Ce n'était pas un rôle que n'importe qui aurait pu tenir, James le savait, et c'était bien plus parlant que tout le reste qu'il ait tenu à l'avoir à ses cotés même après ce qui s'était passé. Simplement, le reste était encore un peu trop frais pour qu'il soit capable de se l'avouer aussi clairement maintenant que l'alcool n'obstruait plus autant ses pensées. “C’est bon, oublie, je veux pas revenir là dessus.” Et James y tenait tout aussi peu, raison pour laquelle il jugea plus raisonnable de maintenir ses lèvres scellées pour ne pas risquer de dire quelque chose de maladroit ou d'injuste, dans un moment où la tension était suffisamment palpable et eux suffisamment à cran pour que la moindre étincelle risque de mettre le feu aux poudres.

Pour preuve, il suffit à l'italien de mettre le doigt sur son problème pour attiser la colère d'un James décidément peu enclin à voir la vérité en face. Tout valait mieux que d'admettre que la soirée d'hier n'avait rien d'une exception et que ça devenait même un peu trop habituel, ces derniers temps, de se réfugier dans l'alcool chaque fois que sa vie lui semblait dépourvue de sens. Un sentiment qu'il expérimentait un peu plus souvent que d'ordinaire, depuis plusieurs semaines. “Tu veux que je le répète peut-être ?” - « Epargne-toi cette peine. » C'était suffisamment irritant la première fois. De toute évidence il semblait le voir comme un petit ivrogne incapable de mettre un semblant d'ordre dans sa vie, ce qui n'était pas ce qu'il espérait lui inspirer même alors même que son opinion devrait l'indifférer au plus haut point depuis cette histoire avec Flora et l'énergie qu'il avait dépensé à prétendre qu'il pouvait tout aussi bien prendre ses distances avec lui sans que ça ne l'affecte le moins du monde. La vérité était toute autre, il suffisait de voir l'état dans lequel il était parvenu à se mettre hier soir, mais ce ne serait pas vraiment James s'il n'était pas rempli d'une double dose de mauvaise foi. “C’est pas un problème qui date du jour.” Cette fois, son regard s'assombrit un peu plus et ses doigts se refermèrent vigoureusement contre le bord du plan de travail contre lequel il s'était adossé. « Putain, et qu'est-ce que t'en sais au juste ? » Bien sûr qu'il était conscient que de toutes les personnes qui faisaient partie de sa vie depuis assez longtemps pour l'avoir parfois vu dans des états auxquels il détesterait repenser, Auden était l'une de celles qui le connaissaient le mieux. Mais il lui en voulait atrocement de le lui rappeler aussi peu subtilement et de cette manière. “Merde James, et si tu m’avais pas appelé ? Si t’avais perdu ton téléphone ? Si t’avais fait une mauvaise rencontre ?” - « Mais j'ai été assez con pour t'appeler et toi t'as eu tout le loisir de jouer les sauveurs. Alors détends-toi putain, y'a pas mort d'homme. » Il s'en faisait pour lui, l'anglais le savait, mais ça lui était insupportable de l'entendre énumérer tous ces scénarios catastrophes comme si sa putain d'existence se résumait aujourd'hui à éviter de se fourrer plus profondément dans les emmerdes que ça n'était déjà le cas. « Le barman, il était carrément à ma botte. J'aurais trouvé un moyen de le convaincre de me rendre mes clés et il aurait pas été déçu. » Oh, il n'en pensait pas un mot et n'usait de ce ton équivoque que pour garder la face. Ce qu'il cherchait, James, c'était à susciter ne serait-ce qu'une pointe de jalousie chez l'italien, au moins suffisante pour détourner son attention et semer assez d'images dérangeantes dans son esprit pour qu'Auden en oublie pour un instant de lui faire la morale. S'il pouvait l'imaginer tomber à genoux devant ce type, batifoler derrière le bar ou simplement lui laisser penser qu'il avait la plus petite chance avec lui, alors ce serait toujours ça de gagné. Il n'en était pas fier, bien sûr que non, mais il préférait l'imaginer fulminer que l'entendre dramatiser plus longtemps cette histoire. “Vois ça comme ton congé annuel, m’emmerde pas.” Auden n'avait aucune idée de ce qu'impliquait réellement le fait de déserter l'atelier pendant une journée, alors que de nombreux projets nécessitaient sa présence et qu'il n'avait pas eu l'occasion de donner les directives nécessaires pour palier à son absence. « Tu sais même pas de quoi tu parles. » Il siffla entre ses dents, véritablement excédé.

Repenser à la soirée d'hier était tout ce qu'il tenait à éviter, et c'était d'autant plus vrai pour les raisons qui l'avaient poussé à boire autant. Alors il lui en voulait, oui, de poser la question qui fâche au moment précis où il s'efforçait déjà de garder contenance devant lui, sans lui montrer à quel point il se trouvait pitoyable d'avoir agi de la sorte. Auden devrait savoir que c'était trop lui demander, que sa putain de fierté ne s'en relèverait pas s'il devait lui confesser que oui, c'est son visage qui hantait chacune de ses pensées pendant qu'il était occupé à engloutir tout l'alcool qu'on voulait bien lui servir. Au même titre que les confessions de Flora et la manière dont l'italien et lui s'étaient affrontés ce fameux soir, dans sa chambre d'hôtel, et où quelque chose en lui s'était brisé de ne pas savoir lui dire aussi clairement qu'il le voudrait ce qui le faisait véritablement chier, dans toute cette histoire. Et pourquoi il prenait tout ça autant à cœur, dès qu'il était question de lui. “C’est pas une réponse.” C'était mieux que tout ce qu'il aurait obtenu une poignée de jours plus tôt, pourtant. « Je suis pas d'humeur à flatter ton ego. » Et peut être bien que ça ressemblait au début d'un aveu, peut être même que c'était plus parlant que toutes les confessions qu'il aurait pu lui faire, mais Auden devrait dans tous les cas s'en contenter. S'il l'avait ramassé dans un état aussi sordide que James le craignait lorsqu'il l'avait récupéré dans ce bar, Auden devrait savoir qu'il n'était pas en état de mener la discussion beaucoup plus loin ou sans y laisser un peu de son amour propre. “Ça t’arrive souvent de finir bourré dans un bar au point où t’arrives même plus à marcher ou à penser ? C’est une putain de montagne.” Pourtant l'italien insistait, il tenait à dramatiser ce qui n'avait pas à l'être quant tout ça aurait pu rester un simple écart sur lequel ils ne seraient jamais plus revenus. Et ça, ça emmerdait profondément James. « Je te dis de laisser tomber, Auden. C'est pas comme si c'était ton problème, de toute façon. » La façon dont il pouvait ou non se mettre minable et le nombre de verres qu'il pouvait ingurgiter lorsqu'il s'échouait dans un bar, ça n'avait aucune raison de le concerner sous prétexte que c'est son numéro qu'il avait composé dans un moment d'égarement. Il avait suffisamment à gérer en ce moment pour ne pas avoir besoin de se mêler de ses problèmes : tout ça, c'était aussi sa manière de lui dire qu'il ne comptait pas être une source de préoccupation supplémentaire dans sa vie. Que tout ce dont il avait besoin c'est qu'il accepte de lâcher l'affaire et de se concentrer sur ce qui en valait vraiment la peine. “Parce que si c’était à cause de moi, j’aurais pu tenter de réparer les choses.” Sur le moment, un rire sans joie menaça de s'échapper d'entre ses lèvres, mais c'est finalement ces dernières que James pinça entre elles comme pour éviter à une vague d'émotion incontrôlable de le submerger complètement. Ça faisait mal, de le voir culpabiliser. Parce qu'il s'était mis dans cet état pour se faire du tort à lui-même, et non pas au peintre. Et parce que en étant en colère contre lui, même en ayant envie de le blesser en retour, il n'avait jamais voulu qu'il soit témoin de ce désastre. Il avait simplement surestimé sa propre capacité à le sortir de ses pensées dans un moment où l'alcool contrôlait ses décisions, y compris les plus stupides d'entre elles. « Et on peut savoir comment tu t'y serais pris ? » Il prit un air aussi égal que possible, maquilla l'infinie tristesse dans sa voix autant qu'il le put et tâcha de ne pas montrer combien une part de lui voudrait précisément que tout s'arrange, sans attendre une minute de plus, sans prendre plus longtemps le risque de tout gâcher pour de bon. « Cette fois il aurait fallu un peu plus qu'un voyage en Italie, même si ça aurait sûrement été un bon début, j'imagine. » Et c'était définitivement la pire chose à faire que d'y songer à cet instant bien précis où les regrets lui serraient déjà le cœur, oui. « Peu importe. » Oui, peu importe à quel point il troquerait volontiers ce moment pour admirer le soleil se lever sur Florence et reprendre leurs leçons d'italien dans l'intimité de leur chambre d'hôtel, avec rien d'autre à penser durant les prochaines heures. Tout ça ne lui avait jamais semblé aussi lointain, tristement hors de sa portée, alors inutile de se torturer en plus avec ça.

Et parce que tout valait mieux que de ressasser plus longtemps, son réflexe fut d'opter pour la fuite en avant, particulièrement salutaire quand vous vous retrouviez face à l'homme que vous vouliez autant réduire en miettes que plaquer contre le mur le plus proche pour retrouver la chaleur de ses lèvres. Il ne pouvait pas rester, pas alors que ça impliquait une discussion qu'il ne voulait pas avoir et un paquet de choses dont il n'était pas sûr de vouloir se rappeler. “James.” Ses pensées virevoltaient dans tous les sens, l'idée d'atteindre la porte d'entrée pour mettre officiellement cette parenthèse derrière eux tournant presque à l'obsession tandis qu'il s'agitait machinalement. “James, bordel.” Il n'avait finalement bu qu'une demi tasse de café, n'avait pas récupéré ses vêtements de la veille – il était au moins habillé, c'était déjà ça – et n'avait toujours aucune fichue idée d'où se trouvait sa voiture, mais aucun de ces détails ne suffisait à le dissuader de prendre la fuite. Il aviserait plus tard. “C’est pas possible d’être aussi têtu.” Mais voilà que sans qu'il ne sache expliquer comment ni n'ait pu prédire qu'Auden s'empresserait de lui emboîter le pas jusqu'à la porte, la poigne de l'italien se referma autour de son téléphone pour le lui arracher subitement des mains. « Eh, rends-moi ça. J'ai pas le temps de jouer à ce petit jeu. » Il n'avait surtout aucune envie d'aller sur ce terrain-là avec lui, pas alors que leur dernière confrontation leur avait déjà valu de dire des choses qu'ils regrettaient sans doute autant l'un que l'autre. Raison pour laquelle il ne se soucierait de son téléphone que dans un deuxième temps, pour l'heure encore bien plus déterminé à l'idée d'ouvrir cette porte pour mettre de la distance entre le peintre et lui. Ce n'est pas ce qu'il souhaitait au fond de lui, mais c'est ce dont il avait besoin pour organiser ses pensées à défaut de pouvoir mettre des mots sur ces problèmes qui n'étaient pas juste le fruit de l'imagination d'Auden, ça une part de lui en était douloureusement consciente. Il lui était plus facile de se voiler la face et de continuer à prétendre que tout allait pour le mieux, parce qu'il excellait précisément dans cet art depuis plus de dix ans. « Putain laisse tomber, Auden, je suis sérieux. » L'italien s'épuisait pour rien, il n'avait pas l'intention de passer une minute de plus entre ces murs et sa détermination à l'empêcher d'ouvrir cette foutue porte n'y changerait rien. “Arrête ça.” Il n'entendait pas ses mises en garde, James. Il refusait de voir qu'Auden ne plaisantait plus du tout et qu'un voile sombre avait même recouvert son regard maintenant que la scène prenait de plus en plus des allures d'affrontement physique, où les gestes jusqu'ici empressés se teintaient d'une virulence nouvelle. Alors il continua à s'acharner contre la porte et ne se méfia pas un traître instant lorsque sa main se referma finalement autour de la poignée, convaincu que l'italien abandonnerait le combat et se résignerait. Ce serait pourtant mal connaître l'homme dont le poids s'écrasait sur lui depuis plusieurs secondes sans que ça n'ait plus rien à voir avec les étreintes passionnées qu'Auden et lui avaient si souvent partagé. Non, cette fois c'est véritablement la colère qui semblait commander les gestes du peintre, ce que James aurait peut être compris un peu plus tôt s'il ne s'était pas évertué à sortir coûte que coûte.

Le fracas de son téléphone projeté au sol eut à peine le temps de l'alerter que ses yeux circonspects virent le poing d'Auden se serrer pour se diriger droit vers son visage, lui arrachant un sursaut et lui valant de se figer tout contre la porte, ses muscles un instant tétanisés par cette vision. Il n'avait pas souvent eu peur dans sa vie, James, et il n'avait pour ainsi dire jamais eu la moindre raison de craindre Auden même malgré son tempérament sanguin et ses excès de colère. Parce qu'ils se ressemblaient sur beaucoup de points, qu'ils étaient aussi infernaux l'un que l'autre et que même lorsque leur moyen de communication se trouvait parfois être les insultes et les reproches, il ne s'était jamais senti autrement qu'en sécurité auprès de lui. Jamais l'idée qu'il puisse un jour s'en prendre à lui ne lui avait effleuré l'esprit. Jamais il n'avait nourri la moindre envie de s'en méfier. Ici, pourtant, il jurerait n'avoir jamais vu une telle fureur se refléter dans son regard, une telle dureté déformer ses traits. Pour la toute première fois, il lui trouvait l'allure d'une bête prête à attaquer ; d'une bête prête à mordre. « Vas-y, frappe. » Immobilisé entre la silhouette du peintre et la porte, son regard se risqua à retrouver le sien et osa même le soutenir sans ciller, alors qu'il jurerait pourtant sentir ses propres mains trembler de voir Auden ainsi. Il ne faisait pas le fier, James, oh que non. « T'en meurs d'envie, fais-le. » N'importe qui d'un peu raisonnable saurait que la provocation n'était pas une option envisageable lorsqu'un homme plus athlétique que vous menaçait d'écraser son poing tout contre votre visage. N'importe qui d'un peu raisonnable ne l'inciterait pas à passer à l'acte par pur besoin de jouer au plus fort, à celui qui ne se laissait jamais impressionner. « Frappe-moi. » Il intima, le souffle haletant et presque comme un ordre, presque comme s'il considérait le mériter. Après la soirée d'hier, après les décisions stupides qu'il avait pu prendre au cours des derniers mois. Après tout ce qu'il avait réussi à gâcher, à détruire, à compliquer bien inutilement. « Frappe-moi comme t'as frappé Ginny. » Ces mots-là, pourtant, ils lui échappèrent avant qu'il n'ait pu songer à quel point ils étaient une erreur, à quel point Auden ne méritait pas de se les recevoir en pleine figure. Ce n'était pas de cette façon qu'il voulait le blesser, ce n'était pas comme ça qu'il voulait s'y prendre pour réaffirmer sa capacité à lui tenir tête même dans un moment où le peintre avait clairement l'ascendant sur lui. Ces mots lui avaient échappé quand il n'aurait jamais cru ça possible, quand il n'aurait habituellement jamais pu utiliser Ginny pour l'atteindre, peu importe à quel point il aurait pu lui en vouloir. Parce qu'il respectait sa douleur, James, qu'il respectait aussi et surtout ce que la jeune femme avait toujours représenté pour Auden, sans réduire tout ça à des gestes que l'italien lui avait toujours semblé regretter et qui le rongeaient sans doute encore plus depuis quelques mois. Alors il s'en voulait, il se détestait même d'avoir franchi cette ligne qu'il ne se serait jamais autorisé à dépasser en temps normal, si ce cocktail d'émotions ne lui avait pas retourné le ventre et qu'il avait eu la moindre idée de comment agir devant lui. Son regard ancré au sien, le moindre mot maintenant piégé en travers de sa gorge et lui incapable de quitter cet état de torpeur duquel il se retrouvait prisonnier, James songeait à quel point la situation leur avait échappé. A combien il voudrait effacer les dernières secondes et reprendre chacun de ces mots, surtout, et lui demander pardon.



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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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TW IN RP : violences physiques et verbales
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 28/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptySam 8 Juil - 23:28



On a tous les deux statué ne pas vouloir que le ton de notre discussion monte, et on a tous les deux lamentablement échoué, de toute évidence. Je m’agace de son inaction, il s’agace de mon incapacité à oublier ce qu’il s’est passé la veille au soir et ce qu’il persiste à justement appeler une étourderie d’un soir, niant ainsi que son problème commence déjà à s’inscrire dans la durée. Il a un avis éclairé sur le reste du monde et sur l’art en particulier, mais il n’en a certainement pas un sur sa personne et ses excès. Je me suis toujours méfié de son amour pour les bons vins et j'ai toujours craint qu'il se transforme en autre chose le moment venu. Et le moment est venu, après toutes ces années et alors que j'espérais pour une fois avoir eu tort. « Mais j'ai été assez con pour t'appeler et toi t'as eu tout le loisir de jouer les sauveurs. Alors détends-toi putain, y'a pas mort d'homme. » Pour le moment. Pour le moment, il n’y a pas mort d’homme et si je ne souligne pas un et si tu avais pris le volant pour rentrer ? qu’il me reprocherait encore d’avoir en ajoutant que je dramatise pour un rien. Il y aurait pu y avoir mort d’homme. La sienne, celle d’un autre. Ça aurait pu arriver et cela n’a rien d’une dramatisation de ma part. Je suis simplement le seul de nous deux à être parfaitement sobre et à ne pas encore accuser les conséquences des excès de la veille. « Le barman, il était carrément à ma botte. J'aurais trouvé un moyen de le convaincre de me rendre mes clés et il aurait pas été déçu. » J’ai un rire gras et froid. Evidemment qu’il pense pouvoir faire du reste du monde sa marionnette, évidemment qu’il ne doute pas un seul instant de ses charmes et ne prend même pas la peine d’en faire un véritable sous-entendu. Je serais mal placé pour les remettre en question, mais je n’ai pas du tout à cœur de réellement l’imaginer faire quoi que ce soit avec le serveur dont j’ai pourtant encore le prénom et le visage en tête. “Le barman, il était carrément terrorisé à l’idée que tu lui claques entre les doigts pour que t’arrives à faire lever sa queue, ok ?” Je reprends ses mots, je les ajuste, je rajoute une conclusion qui ne me rend pas davantage aigri. Il n’était même pas en état de penser à de telles choses, James, et au fond je sais qu’il tient de telles paroles uniquement pour m’agacer. Il préfère une dispute plutôt qu’une leçon de morale, et il sait comment s’y prendre pour y arriver, à la seule différence que je ne peux pas le laisser faire comme si de rien n’était. Avec les récents événements, mon souci est trop grand pour que je puisse encore fermer les yeux.

Je ne peux pas régler le problème simplement parce que je le souhaite, mais je peux au moins tenter de faire avancer les choses, ce qui commence par correctement en identifier la source, que je soupçonne se trouver en partie en ma personne. « Je suis pas d'humeur à flatter ton ego. » Ca, cependant, c’est une réponse. Il la fait à demi-mots, mais il la fait tout de même, et elle tient en quelques mots: oui, je tiens une part de faute dans cette décadence. James n’arrive pas à l’avouer mot pour mot et je ne le forcerai pas en ce sens, parce que je suis aussi bien placé que lui pour savoir que tout n’a pas besoin d’être expliqué oralement. Loin de là. Mon regard s’attarde un instant dans le sien, je pince les lèvres sans trouver quoi lui répondre. Rien n’est simple avec ce stupide artiste. « Je te dis de laisser tomber, Auden. C'est pas comme si c'était ton problème, de toute façon. » Il aligne les répliques qui blessent et je suis certain qu’il ne s’en rend même pas compte, obnubilé par ses tentatives de se sortir des sables mouvants dans lesquels il a plongé seul en faisant de moi son sauveur d’un soir. Il m’a appelé pour mieux minimiser notre relation, notre entente, notre confiance et tout ce qui s’en rapproche. Il m’a appelé pour mieux me rappeler maintenant à quel point je ne suis pas en droit de lui demander des comptes, et encore moins de pouvoir me soucier de lui. “Evidemment, pourquoi ça serait mon problème ?” Je souffle avec agacement, mon regard noir trouvant le sien alors que j’accepte difficilement qu’il sous-entende que nos vies n’ont absolument rien en commun et ne se croisent même pas. Comme si il n’en aurait rien eu à faire, lui, si le problème venait de ma personne.

Je tente de lui faire comprendre sa bêtise en m’ouvrant difficilement à lui, acceptant de lui avouer que je ressens un certain sentiment de culpabilité quant à la tournure de toutes choses. Je n’avais pas à cœur de le blesser et j’avais encore moins à cœur de vivre toutes les conséquences d’une nuit d’un soir auprès de Flora. J’ai surtout été parfaitement incapable d’anticiper l’amplitude desdites conséquences, sur notre relation d’abord, mais sur James surtout. Il s’est isolé, il s’est refermé sur lui-même, et il l’a fait à un niveau que je n’aurais jamais osé envisager. « Et on peut savoir comment tu t'y serais pris ? » Sa voix chevrote en fin de phrase mais le regard qu’il me tend, lui, tente de me donner tort. Mais je le connais, et il me connaît. Je sais qu’il ne peut pas prononcer cette phrase sans penser à beaucoup de choses à côté, tout comme il sait que ma colère n’en est pas véritablement une en retour. “Je sais pas. J’imagine que la question se pose pas de toute façon.” Il n’avoue pas que je suis la cause de son penchant pour la bouteille et, de mon côté, je ne cherche pas non plus à m’excuser à nouveau, ou même à envisager une plus ample explication de toute la situation. James est têtu et je le suis tout autant, sans que cela ne représente aucune surprise tant les pas en avant s’ajoutent à ceux en arrière. Personne n’arrive à tenir un compte juste. « Cette fois il aurait fallu un peu plus qu'un voyage en Italie, même si ça aurait sûrement été un bon début, j'imagine. » Je sais qu’il ne pense pas à mal, ou du moins je veux le croire, et pourtant je n’arrive pas à accepter ses mots autrement. Il voit ce voyage comme un moyen de rattraper nos erreurs et problèmes et bien qu’il s’agisse un peu de ça, oui, je ne le résumais certainement pas à ça. J’y voyais autre chose, j’y voyais un moment dont nous avons tous deux profité et durant lequel nous avons accepté d’abaisser quelques barrières et un peu de notre ego au passage. Je le voyais comme beaucoup de choses, ce voyage, mais certainement pas un argument à brandir en un tel instant. “Propose donc ça au barman.Il sera pas déçu. Je suis injuste à mon tour, nourrissant l’impression de simplement lui rendre la monnaie de sa pièce. Trop souvent, j’oublie qu’on joue dans la même équipe. « Peu importe. » Ma langue passe nerveusement contre mes dents et je ne dis rien de plus. Peu importe est sûrement la meilleure conclusion à donner à cette discussion sans queue ni tête.

Peu importe aurait été une parfaite conclusion, mais au lieu de ça James s’entête à vouloir quitter la pièce et je m’entête à ce que cela n’arrive pas, estimant qu’il a besoin de temps avant de retourner à la vie réelle. A défaut qu’il m’écoute un seul instant, je m’empare de son téléphone pour au moins m’assurer que son assistante ne vole pas à sa rescousse, elle ou qui que ce soit d’autre. « Eh, rends-moi ça. J'ai pas le temps de jouer à ce petit jeu. » Moi non plus, je n’ai pas le temps pour me la jouer baby sitter d’un gamin de trente ans, et pourtant voilà où nous en sommes en cet instant alors que la colère grimpe et que mes gestes s’assurent que le téléphone ne retourne pas entre ses mains. « Putain laisse tomber, Auden, je suis sérieux. » - “Moi aussi.” Bien plus en colère que sérieux, en réalité, mais cela n’enlève rien du sentiment final, peu importe ce qu’en disent mes veines saillantes et mes muscles tendus à cause de la pression et de l’adrénaline grimpant sans que je ne le commande. Mon corps s’interpose entre James et la porte, mes gestes s’assurent qu’il ne puisse même pas accéder à la poignée, et du reste tout se passe bien trop vite pour que je puisse moi-même comprendre comment la finalité s’est présentée à moi. C’est avec le coeur battant que mon visage se retrouve à quelques centimètres du sien, la distance de mon poing contre sa tempe étant bien plus mince encore. Le coup n’est pas parti, le coup ne partira pas, et pourtant nous savons déjà tous les deux qu’il s’en est joué de peu. Ca aurait pu. A un détail près, à une seconde près. Mon poing aurait pu s’écraser contre la tempe de James sans que je n’en retienne la force et, déjà, j’anticipe que l’autre côté de son crâne aurait rebondi contre le mur. Et ça, ce scénario là, il existe dans la seule hypothèse que ce coup ne se serait pas conjugué au pluriel, ce dont je ne peux pas être certain. Ça aussi, ça aurait pu. Au lieu de ça, je me fige face à une vision nouvelle: la peur se lisant sur le visage de James. J’ai connu une large palette de sentiments animer ses traits au fil des années, mais jamais la peur n’a été l’une d’elles. Jamais. Je l’ai vu douter, je l’ai vu être attristé, je l’ai vu fatigué. Au plus haut niveau de chaque émotion. Mais jamais il n’avait eu de raison d’avoir peur. Jusqu’à ce que je m’impose à nouveau dans son quotidien. « Vas-y, frappe. » Il ne sait pas ce qu’il dit. Il a un foutu instinct de survie qui serait à revoir, James, et pourtant mon regard passe nerveusement d’un iris sombre à l’autre, mon poing ne bougeant pas pour autant. Mon bras tremble de colère, mes muscles ne comprennent pas pourquoi ils restent bandés sans jamais se relâcher. Moi non plus, je ne comprends pas. « T'en meurs d'envie, fais-le. Frappe-moi. » Il parle d’une voix forte, il se montre autoritaire. Je ne sais pas à quoi il joue, mais ses mots n’ont rien d’une bonne idée alors que je suis incapable de redescendre par moi-même.

« Frappe-moi comme t'as frappé Ginny. »

Soudainement, je n’entends plus qu’un silence pesant. Mon regard change aussitôt sans que je ne sache retrouver un état normal. La stupeur prend le pas sur la colère et mon poing retrouve aussitôt le long de mon corps alors que je travaille sur ma paume que je prends le temps d’ouvrir et d’étirer pour oublier une bonne fois pour toutes mon geste et sa signification. Je ne voulais pas le frapper. Je n’ai jamais voulu me montrer violent. Je ne le voulais pas. Je pense à des excuses, je cherche comment les verbaliser, et je me rends rapidement compte que le problème dépasse de loin la discussion que nous avions eu au sujet de Flora, laquelle des excuses n’avaient déjà pas su régler à l’époque. Ce serait un coup d’épée dans l’eau que ma bouche sèche m’empêche de toute façon d’essayer. Il n’avait pas le droit d’évoquer Ginny et encore moins de retourner cette confession contre moi, mais je suis incapable de lui en vouloir, bien conscient d’être le premier fautif de cette histoire. Je pourrais dire ne pas l’avoir frappé et je pourrais dire qu’il a été le seul à me faire un coup bas, mais ce serait malhonnête et James mérite mieux.

Il mérite mieux à bien des niveaux, chose dont je me rends compte lorsque je fais un pas en arrière. Je lui assure que je ne le menacerai pas à nouveau ; je m’assure que je ne le ferai pas non plus. Mon regard est noyé derrière un voile sombre, j’agis en mode automatique lorsque je préfère contourner le plan de travail en entier plutôt que de passer à côté de James au moment d’aller attraper son téléphone ayant volé au loin. L’écran est brisé, je n’essaie pas de vérifier s’il s’allume encore. Il représente le cadet de mes soucis et je le pose pourtant sur la table pour qu’il puisse l’attraper, avant de faire le chemin dans le sens inverse et tourner le verrou de la porte pour qu’il puisse sortir. Mon regard est éteint au même titre que le reste de mon corps, mes pensées se résumant à un bourdonnement atroce, mes muscles faisant de leur mieux pour ne pas trembler de trop. Je cherche à m’occuper, je cherche à me rendre utile plutôt que de prendre le temps de réfléchir. La tasse de café à moitié bue du styliste se retrouve entre mes mains, elle glisse finalement d’entre ces dernières une fois au-dessus de l’évier et n’en demande pas davantage pour se briser dans ce dernier. Je n’y mets pas mes mains et m’accoude plutôt contre le rebord du plan de travail, ramenant près de mon visage mes pouces que j’appuie sur mes paupières tout en prenant enfin le temps d’insuffler une profonde inspiration suivie d’une expiration du même acabit. Les yeux toujours fermés, je fais craquer les os de ma mâchoire jusque là coincée, et je reprends enfin la parole. “J’étais saoul à un des jours les plus importants de ma vie. Je me souviens de rien, même pas de ce que je buvais. J’avais bu, j’avais pris autre chose aussi.” Il existe toute une période de ma vie où je ne serais pas passé au travers d’un test de drogues sans conséquences mais j’en parle peu. Tout remonte à longtemps, rien n’a d’importance. Il ignorait peut-être tout de cette période de ma vie, je n’en sais rien. Je sais au moins qu’il ignore que le jour en question est la naissance de mon fils, et j’épargne à notre relation qu’une telle annonce se fasse dans des conditions. “C’était y’a vingt ans. C’est pour ça que je bois plus, maintenant.” Que je ne prends plus la moindre drogue non plus, ce sur quoi je mets un point d’honneur particulier, là où j’accepte de partager un verre en compagnie de James de temps à autres. “Et je te promets que t’as pas envie de te rendre compte de ce que t’as perdu une fois que c’est trop tard, tout ça pour te mettre du plomb dans le crâne.” J’ai arrêté de boire, mais cela ne me fera par arriver au moment de la naissance de Damon pour autant. Je ne sais pas ce que James pourrait rater, et j’espère pour lui qu’il ne le saura jamais non plus. Je voulais qu’il connaisse mon avis sur la question mais le reste n’est plus de mon ressort, surtout maintenant. “Tu peux y aller.” Je ne le retiens pas. Plus maintenant. S’il veut partir, il m’a vu déverrouiller la porte, et il sait que mes mots ne sont pas une feinte. Je m’approche simplement de mon porte monnaie posé sur le coin opposé de la table pour en sortir ma carte bleue, que je pose à côté de son téléphone, ne voulant pas même lui imposer la passation de main à main. “Prends toi un nouveau téléphone.” Le sien n’a sûrement pas survécu à l’assaut, je ne me fais pas d’illusions. Je dépose la carte en tendant le bras, réduisant au minimum mon omniprésence à ses côtés, un terrible arrière-goût de déjà vu à l’esprit.

J’accuse une ultime seconde de silence lorsque je me mords longuement l’intérieur de la joue, me donnant l’opportunité de goûter le fer sans en faire pâtir autrui. “Je suis désolé.” Je cherche à lui expliquer mais je ne trouve pas le moyen de faire le lien entre mon désir de le protéger et celui de lui fracasser le crâne, celui-ci n’existant sans doute que dans mon esprit. Il se trouve à la même place que Ginny parce que je tiens à lui, et rien de tout ceci n’est juste. Cela ne l’a jamais été. “Je voulais pas. Je pensais pas.” J’ajoute d’un ton bas et d’un regard fuyant, aucune justification n’étant suffisante face aux faits donc je me tiens pleinement coupable. “Je voulais pas te perdre aussi.” J’annonce enfin, parlant au passé parce que je suis enveloppé de la sensation qu’il est déjà trop tard pour ça. Je l’ai perdu, comme Ginny avant lui. Et comme pour Ginny avant lui, je n’ai aucune idée de comment y faire face.











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Dernière édition par Auden Williams le Dim 30 Juil - 17:43, édité 1 fois
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James Weatherton
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le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 & #19 & #20 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptyVen 28 Juil - 17:52




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Propose donc ça au barman.” C'est un éclat de rire dénué de la moindre joie qui résonna un instant dans l'air tandis qu'il reposa son regard sur Auden avec une certaine incrédulité, peut être un peu blessé en son for intérieur que l'italien ait pu accorder le moindre crédit à cette histoire qui n'en méritait pas tant, surtout quand le créateur ne l'avait invoquée qu'avec l'espoir de l'atteindre. « T'es vraiment idiot quand tu t'y mets. » Comme si ce type revêtait la moindre importance à ses yeux, comme s'il avait seulement pensé à se rapprocher de lui quand c'était l'italien, encore et toujours, qui accaparait ses pensées dans ce que James continuait d'associer à un moment d'égarement. Parce qu'il était encore trop fier pour admettre que cette soirée aurait pu connaître une toute autre fin s'il n'avait pas pensé à l'appeler, lui, au moment où il n'était pourtant plus en état de penser à grand chose. Parce que c'était encore plus difficile de l'admettre devant le peintre, qui n'avait eu besoin que de cette soirée pour lui trouver un problème que James évitait quant à lui de regarder en face. Et c'était loin d'être nouveau, c'était loin de ne remonter qu'à hier. Cette relation de plus en plus malsaine avec la bouteille, ça faisait des semaines voire des mois qu'il l'entretenait sans vouloir admettre qu'il se torpillait lui-même en agissant de la sorte. Et que c'était indigne de lui, des standards qu'il s'imposait et de l'hygiène de vie qu'il veillait à entretenir depuis ses vingt ans ; depuis qu'il était bien conscient d'être le futur héritier d'une des plus grandes Maisons de couture australiennes. Foutue pression. S'il ne parvenait déjà pas à se l'avouer, il lui était encore plus difficile de poser ces mots-là face à Auden, même en étant conscient, tout au fond de lui, que l'italien était de son coté. Qu'il s'intéressait, qu'il se faisait du souci, et que c'était parfaitement injuste de prétendre le contraire.

Seulement rien ne comptait plus en cet instant que l'idée de fuir, d'oublier que l'échange menait une fois de plus à une impasse et qu'il leur était à nouveau impossible de se comprendre. Se disputer, Auden et lui l'avaient suffisamment fait pour qu'il veuille cette fois leur épargner ça, un peu trop conscient des dégâts que leur dernier échange avait déjà causé. C'est tout ce qu'il demandait : à pouvoir filer sans demander son reste, sans entretenir plus longtemps les maigres souvenirs qu'il gardait de la soirée d'hier. Parce qu'à quoi bon ?Moi aussi.” Et c'est peut être bien à ce moment-là qu'ils perdirent le peu de contrôle qu'ils avaient encore sur la situation, tandis que cet échange prit une tournure qu'aucun d'eux n'aurait sûrement pu imaginer il y a encore quelques minutes. Lorsque cette petite bataille d'égos, encore relativement inoffensive, laissa la place au chaos le plus total. Tout alla bien trop vite pour que James ait seulement le temps d'anticiper la suite, du corps d'Auden qui s'interposa entre la porte et lui à ce téléphone qu'on projeta par terre dans un fracas qui le laissa un instant hébété. Il se passa même probablement une ou deux secondes avant qu'il ne réalise que c'est le poing d'Auden qui ne se tenait maintenant plus qu'à quelques centimètres de son visage, prêt à frapper, prêt à laisser sa marque. Quand il réalisa, enfin, c'est l'effroi qui lui glaça le sang et son cœur qu'il sentit battre deux fois plus vite, déjà capable d'imaginer la force de ce poing s'écraser contre son visage, et la douleur qui suivrait. Et c'était parfaitement ridicule, quand on savait qu'Auden ne l'avait jamais menacé avant ça. Qu'il ne l'en croyait pas même capable quelques minutes plus tôt, là où il s'était toujours convaincu que ce qu'il s'était passé avec Ginny, le peintre le regrettait bien trop pour vouloir le revivre un jour. Non, James ne l'en croyait pas vraiment capable. Mais il avait peur, oui, suffisamment peur pour faire l'unique chose qu'il faisait toujours dans ces cas-là : provoquer. Donner le premier coup, symboliquement, et atteindre l'autre dans ce qu'il avait de plus profond. Pour ne pas montrer sa faiblesse, pour ne pas montrer qu'il tremblait à la seule idée qu'Auden puisse avoir à son égard un geste qu'il regretterait là encore, dans un excès de violence qu'il ne lui avait jamais connu. Ses mots, ils avaient dépassé sa pensée à peine les avait-il prononcés, valant à James de se raidir, de se maudire, de se détester.

Ses mots avaient pourtant suffi à freiner le geste de l'italien et à lui faire quitter cet état de transe dans lequel il lui semblait plongé quelques secondes plus tôt. Ça ne pouvait pourtant pas être la seule issue, le seul moyen d'empêcher à la situation de dégénérer. Ça ne pouvait pas être leur seul salut, à eux, quand jamais James n'aurait jamais pu utiliser Ginny contre lui dans d'autres circonstances. Il avait le sentiment de l'avoir trahi, d'avoir fait bien pire finalement que de le menacer de la force de son poing, et c'était une chose qu'il avait le plus grand mal à se pardonner. Le regard d'Auden, lui, avait changé pour quelque chose de moins menaçant, de moins glaçant aussi, sans que James n'ose pour autant aligner un pas dans sa direction. Il le voudrait, bien sûr que oui, mais la situation était devenue assez imprévisible pour qu'il n'ose pas encore s'y risquer. A la place, c'est un regard profondément perdu qu'il reposa sur la silhouette du peintre, qui s'animait maintenant à travers la cuisine comme un automate que personne ne pourrait stopper. La carcasse de son téléphone fut déposée sur la table, sa tasse termina sa chute dans l'évier, mais c'est encore et toujours Auden que son regard continuait d'accrocher. Auden, qui était à cet instant la source de toutes ses inquiétudes. James ne savait que faire, que dire, qui pourrait les délivrer de ce mauvais rêve. Il restait simplement là, stoïque, silencieux, alors que ses battements de cœur retrouvaient peu à peu un rythme normal et qu'il s'autorisait à reprendre son souffle, aussi sonné que si toute la scène s'était écoulée sur un demi-centième de seconde. “J’étais saoul à un des jours les plus importants de ma vie. Je me souviens de rien, même pas de ce que je buvais. J’avais bu, j’avais pris autre chose aussi.” Finalement, c'est la voix du peintre qui vint rompre le silence qui les emprisonnait jusque là, l'incompréhension se lisant dans le regard de James qui détenait pour la première fois ces pièces du puzzle entre ses mains. “C’était y’a vingt ans. C’est pour ça que je bois plus, maintenant.” Et soudain, il comprenait un millier de choses. Sa réaction de tout à l'heure, bien sûr, et son besoin absolu de lui diagnostiquer un problème. Mais tout le reste, aussi, et ce rapport toujours si singulier qu'Auden avait entretenu avec l'alcool. Bien sûr que ça l'avait souvent intrigué, bien sûr qu'il s'était posé un millier de questions, mais une part de lui s'était toujours dit qu'il comprendrait, tôt ou tard. Il comprenait, maintenant. « J'en savais rien. » Que c'était pour ça, qu'il ne buvait pas. Que c'était le déclencheur, la cause de tout. « Pourquoi tu m'en as jamais parlé ? » Il aurait pu, à l'époque, sans que James n'ait jugé ça ridicule. Il aurait pu sans même rentrer dans les détails, comme maintenant, alors qu'il paraissait évident qu'il y avait encore toute une partie de l'histoire qu'il gardait sous silence. Et ça n'avait pas d'importance, une partie de réponse valant mieux que pas de réponse du tout. “Et je te promets que t’as pas envie de te rendre compte de ce que t’as perdu une fois que c’est trop tard, tout ça pour te mettre du plomb dans le crâne.” Redevenu silencieux, James accusa le coup. Il voudrait lui demander ce que cette journée avait d'importante, à l'époque, et ce qui lui coûtait de garder autant de regrets aujourd'hui. Il voudrait le faire et simplement l'écouter, sans nourrir le moindre jugement, simplement pour avoir l'impression de le connaître encore un peu mieux. Les secrets ne le dérangeaient pas, il en avait lui aussi, pourtant ses yeux ne pouvaient s'empêcher de chercher des réponses à l'intérieur des siens. « T'es le seul à avoir remarqué que quelque chose avait changé, tu sais. » Il souffla finalement, presque dans un murmure. Il était le seul à avoir remarqué que son rapport à l'alcool avait changé, changé au point où il prenait le risque de ne plus savoir s'arrêter dès qu'il se servait un verre. « Je leur en veux pas. Ils ont leurs propres problèmes, et moi j'ai toujours été un peu trop doué pour prétendre que tout allait bien histoire d'avoir la paix. » Ça fonctionnait la plupart du temps, ça entretenait l'illusion et ça évitait des questions auxquelles il ne voulait pas être confronté, les inquiétudes dont il ne voulait pas être la cause. « Pour une raison que je m'explique pas, ça fonctionne sur tout le monde sauf sur toi. » Auden était l'exception, pour ça comme pour beaucoup d'autres choses, et s'il aurait voulu accompagner ces mots d'un sourire aussi joueur qu'à son habitude, celui qu'il étira manquait cruellement de sincérité. Le cœur n'y était pas, aujourd'hui, ou bien était-ce le sujet qui ne s'y prêtait pas vraiment. « A toi, je peux pas te mentir. » Parce que tu me connais trop bien. « Y'a certaines choses que tu m'as jamais dites, certaines choses que moi je t'ai jamais confié. Et je sais que c'est pas par manque de confiance, mais parce qu'on parle de ces choses-là à personne. » Auden s'était ouvert rien qu'un peu, aujourd'hui, et c'était sa manière de dire qu'il avait conscience de ce que ça représentait et qu'il le chérissait, peu importe qu'il ne soit pas rentré dans le détail. « Un jour, j'aimerais qu'on puisse se parler vraiment. Se dire tout ce qu'on dit pas aux autres. » Ne plus avoir de secrets, pouvoir être aussi vrais que possible lorsqu'ils étaient tous les deux. Un jour, il lui parlerait d'Alessandro, de ce poids qu'il avait sur le cœur et de ce vide qui ne le quittait jamais complètement. Alors, peut être que certaines choses s'éclaireraient sous un nouveau jour. Peut être qu'Auden comprendrait certains de ses choix, ou comprendrait au moins ce qui l'avait mené à les faire. « Ce soir, c'est juste pas le bon moment. » Mais ce le serait, un jour. C'était comme une promesse qu'il lui faisait, une promesse qu'il se faisait à lui-même. Un jour, ils n'auraient pas besoin de tomber aussi bas pour se dire les choses, simplement.

Tu peux y aller.” La tension était redescendue d'un cran, désormais, et Auden ne semblait plus avoir la moindre intention de lui barrer la route pour l'empêcher de partir. Paradoxalement, si son premier réflexe avait été de choisir la fuite quelques minutes plus tôt, la donne venait là aussi de changer. “Prends toi un nouveau téléphone.” C'était le cadet de ses soucis, à cet instant précis, et ce alors même qu'il lui faudrait rapidement parer à la situation et s'acheter de quoi transférer toutes les données relatives à son boulot – et, dans certains cas, à sa vie personnelle – pour la plupart heureusement récupérables depuis le cloud. Il gérerait la situation avec Millie, comme habituellement, raison pour laquelle il ne s'en souciait pas dans l'immédiat. Auden déposa sa carte bleue sur la table, ses yeux suivant ses faits et gestes avant de retrouver les siens. “Je suis désolé.” Il n'attendait pas vraiment d'excuses, James, parce qu'il était tenté de ne pas entièrement lui tenir rigueur de ce qui venait de se passer. Même s'il avait tremblé sur place, même s'il en avait détesté chaque seconde. Rien de tout ça ne serait arrivé s'il n'en avait pas fait qu'à sa tête, peu importe à quel point Auden était aussi en tort. Qui plus est, il estimait lui avoir fait tout aussi mal en retour. “Je voulais pas. Je pensais pas.” - « Je sais, Auden. » Qu'il ne voulait pas lui nuire, qu'il ne pensait même pas être capable de déconner à ce point. Il le savait parce qu'il le connaissait par cœur, que jamais ses excès de colère n'avaient trouvé d'issue aussi incontrôlable, que ça ne ressemblait pas au Auden qu'il connaissait. Le Auden qu'il avait face à lui, en revanche, était à cran depuis plusieurs mois, désemparé par l'épreuve que sa famille traversait sans pouvoir rien y faire, incapable de pouvoir seulement apporter des réponses à son fils au sujet de sa mère. Ça n'excusait pas tout, mais ça l'incitait à faire preuve de clémence. « C'est moi, j'aurais pas du dire ça. C'était stupide, et... putain, c'était vraiment injuste. Je sais pas ce qui m'a pris. » Il avait dépassé les limites de l'acceptable et ils le savaient tous les deux. Il n'avait aucun droit de lui balancer ces mots-là à la figure, encore moins en ce moment, et Auden aurait tort de croire qu'il ne se le reprochait pas depuis qu'il avait ouvert la bouche. « C'est moi qui suis désolé. » Et ça faisait sûrement d'eux de parfaits idiots à cet instant précis, mais il ne pouvait pas le laisser endosser la faute seul. Il avait merdé, lui aussi.

Je voulais pas te perdre aussi.” Et finalement, c'est son cœur qui rata un battement d'entendre la tristesse inouïe derrière les mots du peintre, vers qui James aligna quelques pas supplémentaires jusqu'à lui faire face, cette fois, sans plus qu'une pièce entière ne se dresse entre eux. Lui qui fuyait la moindre proximité physique il y a encore quelques minutes éprouvait maintenant le besoin d'être proche de lui ; à croire que son attitude était décidément bourrée de contradictions dès qu'il était question d'Auden. « Tu pensais vraiment que c'était un risque ? » Ce n'était pas une question piège, une part de lui se demandait simplement comment ils avaient pu en arriver là, à ce point de rupture qui bien plus que n'importe quelle dispute les avait atteint et blessé au plus profond d'eux-mêmes. « Regarde-moi. » Il ne pouvait pas partir avant de lui avoir adressé ces mots, il ne pouvait pas le faire si Auden doutait seulement de l'idée de le revoir un jour. Rien de tout ça n'était supposé se passer de cette façon : ce n'était que quelques verres, à l'origine, et par sa faute il les avait précipité dans cette situation. Le peintre et lui avaient perdu le contrôle, ils avaient montré des visages dont ils avaient sûrement autant honte l'un que l'autre. Alors il ne pouvait pas partir avant de l'avoir au moins rassuré sur un point ; le seul qui compte probablement à cet instant précis. « Tu parles à quelqu'un qui rêvait de te réduire en pièces et qui malgré ça n'a même pas été fichu de te faire la gueule plus d'une semaine. Quelqu'un qui vante depuis six ans les mérites des relations ouvertes et qui t'a quand même tapé une crise de jalousie, parce que... » James s'interrompit, prenant douloureusement conscience d'à quel point tout ça était risible, quand il avait attaché tellement d'importance à l'idée de rester sentimentalement indépendant qu'il avait épousé une femme qui le fascinait depuis leur rencontre mais dont il n'était pas amoureux. Et tout ça pour quel résultat ? Il se retenait de rire ; de rire de lui-même. « J'en sais rien. Parce que ça me touche dès qu'il est question de toi. » Et c'était bien le problème : tout était différent dès qu'il était question de lui. Que son aventure d'un soir se soit trouvée être avec Flora n'avait rien arrangé, mais il mentirait s'il osait prétendre que c'était tout ce qui l'avait dérangé. Sa cousine ou bien quelqu'un d'autre, il aurait fulminé de la même façon et était maintenant trop concentré sur l'idée de balayer ses craintes pour faire semblant. « Me surestime pas, Auden. Je suis incapable de franchir cette porte et de te rayer de ma vie. Même si je le voulais. » Et je ne le veux pas. Son regard raccrocha le sien pour s'y perdre quelques secondes, incapable de le laisser penser le contraire et plus encore lorsqu'il savait pertinemment à qui se rapportait ce « aussi » et qu'il était encore synonyme de douleur et de regrets pour l'italien. Ginny était sortie de sa vie et la tournure dramatique qu'avait prise la situation le laissait doublement inconsolable, James le savait. Il le savait et était incapable de lui laisser penser qu'à son tour, leur relation se conjuguerait dorénavant au passé. Quels que soient les mots qu'ils évitaient à tout prix de poser dessus, ça n'était pas voué à se terminer comme ça. D'un ton cette fois un peu plus hésitant, comme si la colère et la mauvaise foi avaient laissé la place à l'envie de les préserver l'un et l'autre d'autres potentiels dégâts, James souffla. « Je sais que tu fais tout ça pour mon bien. Mais je me suis juré que je deviendrai jamais le cliché ambulant de l'artiste torturé dont l'alcool est devenu le fidèle compagnon, et pourtant regarde... » Il poussa un soupire. « Hier soir c'en était vraiment pas loin. » Et c'était tout ce qu'il trouvait pathétique et qu'il se permettait de juger allègrement quand ça touchait les autres, attaché depuis toujours à l'idée de tout gérer de front sans le moindre renfort, de briller aussi bien comme la relève de Weatherton que simplement dans les yeux de son père, comme un fils qui lui inspirerait toujours la plus grande fierté. Même s'il se contentait pour l'heure de jouer avec le feu, même s'il pouvait encore s'éviter le pire, c'était déjà un putain d'échec que d'en être arrivé là. Pas plus tard qu'hier soir, il comatait dans la chambre d'amis du peintre, et ça, ça lui faisait profondément honte. « Je le déteste, le type que t'as récupéré ivre mort dans ce bar. Mais tu me connais, j'ai jamais été très doué pour demander de l'aide. » Son regard quitta finalement le sien pour se reposer sur le sol, une boule se formant en travers de sa gorge à l'idée que ce soit peut être précisément ce qu'il était entrain de faire, avec tout ce que ça lui coûtait de s'abaisser à ça. Surtout devant lui. A sa façon, avec ses mots maladroits et sa foutue fierté encombrante, il lui demandait son aide. Il lui demandait de ne pas le laisser devenir ce foutu cliché.



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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23413 POINTS : 620

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (04)ginny #114james #18gabrielledamon #15


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #12) the only ones awake in the whole universe. Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : tearsflight (avatar) › richardmaddendaily (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptyDim 30 Juil - 17:39



Mon poing continue de trembler même après l’avoir éloigné du visage de James, même après avoir fait des efforts stupides et surhumains pour le desserrer aussi. Il tremble, incapable de comprendre pourquoi rien n’a été cogné, pourquoi cette fois-ci on est pas allés au bout des choses, quitte à faire payer un mur ou un meuble, peu importe. Moi-même je n’en sais rien, surtout pas alors que je tente de me calmer en touchant tout et n’importe quoi et, surtout, en regardant tout et n’importe quoi. Sauf James. Ginny a eu ce même regard de terreur une fois, une seule fois, et c’est la dernière fois que j’ai pu la voir. Je ne veux pas voir l’histoire se répéter. Je ne veux pas que la dernière image que je garde de l’anglais soit celle-ci, ni même qu’il soit question de dernière image tout court. Alors, j’essaie de lutter contre le Destin. Je parle, j’explique. Rien ne pardonnera jamais mon geste, et je serai le premier à toujours m’en vouloir, mais je veux au moins qu’il comprenne qu’il doit travailler sur lui, peu importe à quel point je suis un putain d’handicapé pour le lui faire comprendre de mon côté. Il a besoin d’un exemple à ne pas suivre, il a besoin de savoir ce qu’il peut risquer s’il continue sur cette pente glissante, et je peux lui en donner un aperçu, au moins. « J'en savais rien. » - “Personne ne sait.” Je n’ai pas tenu ce fait secret de lui en particulier. Seule Ginny fait exception à ce personne et j’ai eu besoin de plus d’une décennie à ses côtés pour accepter de me confier. James bat des records sans même le savoir. Il aura l’histoire complète un jour ; celui-ci n’est simplement pas le bon. « Pourquoi tu m'en as jamais parlé ? » Je trouve beaucoup de raisons mais aucune impérieuse. J’aurais pu le lui dire. J’en aurais eu l’occasion des centaines de fois, tous ces soirs où nous avons oublié de nous disputer pour tout et son contraire. “Il y a plus.” J’ai toujours su qu’à partir du moment où j’aurais commencé à lui expliquer qu’il y a une véritable raison derrière ma sobriété, je n’aurais pas pu m’en contenter. J’aurais eu à aller plus loin, à tout expliquer. Je n’étais pas prêt et je doute l’être en ce moment encore. Aujourd’hui, une raison a pris le pas sur toutes les autres: la peur de le perdre si je ne parle pas. Je ne pourrai jamais retrouver ce que j’ai perdu, mais je peux au moins faire en sorte qu’il ne perde jamais rien d’aussi précieux à son tour. “Je t’expliquerai.” J’ajoute finalement et le lui assure, sans pour autant être capable de préciser la temporalité. Je le ferai, je le promets. Le moment venu.

« T'es le seul à avoir remarqué que quelque chose avait changé, tu sais. » - “Je suis sûrement le seul qui accepte de te supporter aussi souvent.” Je souffle à mon tour, mimant l’humour alors que j’ai du mal à lui parler comme si de rien n’était et comme si je n’avais pas imaginé le frapper il y a quelques minutes de ça à peine. Je ne l’ai pas fait, grand Dieu non, mais l’image continue de me hanter. Je refuse qu’il fasse de moi celui qui lui prête le plus d’attention, parce que je refuse de croire qu’il n’existe pas une seule personne autour de lui qui sache s’en sortir bien mieux que moi. Il mérite mieux, voilà tout ce que j’en dis. « Je leur en veux pas. Ils ont leurs propres problèmes, et moi j'ai toujours été un peu trop doué pour prétendre que tout allait bien histoire d'avoir la paix. » Il ne leur en veux pas mais moi si. Je ne conçois pas que personne n’arrive à voir ce qui me semble être une évidence et, surtout, une urgence. Il ment aux autres et il se ment à lui-même, refusant de voir que quelque chose ne va pas. Je ne sais pas ce qui a provoqué ce changement en lui et je ne sais même pas s’il saurait le dire lui-même, parce que ce serait remonter dans le temps et se rendre compte qu’il existe un point de rupture. “Ils devraient l’avoir remarqué.” Je marmonne quand même, ma colère revenant doucement pour des raisons différentes. « Pour une raison que je m'explique pas, ça fonctionne sur tout le monde sauf sur toi. » James me lance un sourire faux, j’ai un rire qui l’est tout autant. “T’es naïf que tu t’y mets.” Si je suis con quand je m’y mets, il n’est pas mieux logé de son côté. Il sait très bien pourquoi son cirque ne fonctionne pas avec moi et je ne me voile plus la face à ce sujet non plus, à défaut de pourtant embrasser pleinement l’idée. « A toi, je peux pas te mentir. » A lui, je ne peux pas mentir non plus, peu importe à quel point je l’aimerais parfois, jugeant que ce serait souvent plus simple. « Y'a certaines choses que tu m'as jamais dites, certaines choses que moi je t'ai jamais confié. Et je sais que c'est pas par manque de confiance, mais parce qu'on parle de ces choses-là à personne. » Sans jamais le regarder, je hoche la tête, incapable même de savoir s’il peut entrevoir mon geste. Je suis pourtant d’accord avec lui ; plus que jamais. Il connaît beaucoup de choses mais il en ignore bien d’autres encore, et je suis conscient qu’il en est de même de son côté aussi. Certaines confessions n’ont pas leur place dans notre quotidien, pas après des années de silence, pas même avant non plus. Les insultes et les reproches sont toujours plus faciles à formuler que le reste, voilà tout. Il ne m’apprend rien, je ne le lui apprends pas non plus: nous le vivons assez pour le savoir. Je pourrais mettre ma vie entre ses mains, là n’est pas la question. Il m’est bien plus difficile de me confier que de statuer ce simple fait, aussi paradoxal cela puisse-t-il sembler pour autrui. « Un jour, j'aimerais qu'on puisse se parler vraiment. Se dire tout ce qu'on dit pas aux autres. Ce soir, c'est juste pas le bon moment. » Je déglutis lentement. J’aime son plan, évidemment. J’aime l’idée de pouvoir enfin tout lui dire parce qu’il mérite de le savoir et parce que je n’ai jamais cherché à le tenir trop éloigné de moi ; mais je ne peux pas m’empêcher de penser que cela reste trop optimiste et qu’il ne peut pas accélerer la cadence après autant d’années à jouer au jeu du chat et de la souris. “Je sais pas quand sera le bon moment, James.” Je le veux autant que lui, je le jure, mais je ne sais même pas si un tel moment se présentera à nous. Il y a quelques minutes encore, je doutais qu’il puisse y avoir un plus tard, et maintenant je me rends compte que je n’ai aucune idée de ce à quoi peut ressembler un moment où nous sommes tous les deux capable de nous confier sans retenue ni mensonges. Je n’ai pas connu beaucoup de ce genre de moments ; même auprès de Ginny, ils se comptent sur les doigts d’une main amputée de nombreux doigts.

Ce que je peux faire pour le moment, au moins, c’est le relâcher. Après avoir été plus furieux que jamais à l’idée qu’il passe le pas de la porte, je le lui autorise désormais, ma carte bleue posée entre nous en guise de drapeau blanc ridicule pour qu’il s’achète un nouveau téléphone. Je sais que cela représente le cadet de ses soucis, mais je ne sais surtout pas comment lui témoigner mes excuses autrement. Mes excuses s’ajoutent par la suite, aussi sincères qu’elles sont maladroites. « C'est moi, j'aurais pas du dire ça. C'était stupide, et... putain, c'était vraiment injuste. Je sais pas ce qui m'a pris. » - “C’était mérité.” Il a agit sous le coup de la peur, et jamais je ne pourrai le lui reprocher. Il m’a blessé, oui, mais il s’est aussi assuré que mon poing ne rencontre jamais sa cible, et je ne veux pas savoir ce qui se serait passé si j’avais bel et bien frappé une première fois tout en étant incapable de m’arrêter ensuite. Il a utilisé ma confession à son égard pour se défendre et je ne peux pas lui en tenir rigueur. Je jure que ce n’est pas le cas. « C'est moi qui suis désolé. » Le rire que j’esquisse est triste mais un peu plus véritable, maintenant. “Merde, depuis quand on se bat pour savoir qui a le droit de s’excuser ?” J’aurais tué pour obtenir des excuses de sa part dans un autre contexte mais je jure ne pas vouloir en voir la couleur aujorud’hui, pas alors qu’il sait très bien qu’il n’est pas passé loin de purement et simplement finir à l’hôpital.

Lorsque je verbalise ma peur de le perdre lui aussi, James s’avance en ma direction sans que je ne cherche à m’échapper. J’y ai pensé une seconde, ai abandonné l’idée la suivante. Je ne veux pas jouer à ça avec lui. « Tu pensais vraiment que c'était un risque ? » Je ne répondrai pas, et j’imagine que mon silence devient une réponse à lui seul. Oui, je pensais que cela constituait un risque. Oui, je pensais que cela était en réalité bien plus qu’un simple risque, mais un futur proche. Je n’en ai jamais eu peur avec Ginny, jusqu’au moment où s’est finalement arrivé. Et à ses côtés, j’ai eu l’impression de revivre ce même changement brusque, soudain et incroyablement douloureux. « Regarde-moi. » J’obéis sans discuter, mon regard cessant de juger l’assemblage des lattes du parquet pour finalement se poser près de ses yeux sombres. « Tu parles à quelqu'un qui rêvait de te réduire en pièces et qui malgré ça n'a même pas été fichu de te faire la gueule plus d'une semaine. Quelqu'un qui vante depuis six ans les mérites des relations ouvertes et qui t'a quand même tapé une crise de jalousie, parce que... » Je me mords la lèvre inférieure, égoïstement heureux qu’il n’ait pas terminé sa phrase. Je lui reproche son mariage depuis le premier jour, et avant même qu’il ne se soit marié mais jamais ô grand jamais il n’avait accepté de m’en montrer les failles et les points négatifs. Il ne m’apprend rien, au fond, mais le sentiment de se douter que quelque chose ne va pas et celui de le savoir est profondément différent, surtout à partir du moment où le jeu se déroule sur le terrain des sentiments. Je sais qu’il n’est pas aussi heureux qu’il pourrait et mériterait de l’être. Mais je sais aussi que je ne pourrais pas faire de miracles et remplir ce rôle à la hauteur de ce que je voudrais, raison pour laquelle nos disputes finissent oubliées, pour mieux en disputer une autre peu de temps après. « J'en sais rien. Parce que ça me touche dès qu'il est question de toi. » - “C’est bon, je sais. T’en fais pas.” Je rajoute rapidement pour qu’il comprenne qu’il n’a pas à ajouter d’autres mots: je comprends la situation, je le jure. Il n’a pas à tout m’expliquer verbalement, il n’a pas à se l’imposer. Je sais ce dont il est question parce que la question me concerne autant que lui et que j’ai beau être aussi têtu que je m’en donne l’air, je suis bien moins aveugle que ce qu’il semble parfois. « Me surestime pas, Auden. Je suis incapable de franchir cette porte et de te rayer de ma vie. Même si je le voulais. » Il remonte son regard dans le mien et je m’y perds un instant, profitant de chaque secondes tant je crains que son discours diffère de la réalité. Je le crois, je sais qu’il est sincère, mais je sais aussi qu’on ne peut jamais tout contrôler. “J’ai déjà cru ça un jour.” Pour Ginny. Il n’est pas Ginny, je le sais et je n’ai pas besoin de dessin pour m’en rendre compte. Je dis simplement que je pourrais peut-être encore le trahir demain et qu’il n’aurait d’autre choix que de partir pour de bon, cette fois. Personne ne le sait. Ni lui, ni moi. “Mais j’en ai pas envie non plus.” Je l’ai déjà statué mais je me répète, certain que cela ne sera pas de trop dans un tel contexte: je ne veux pas le perdre. Je ne veux pas revenir à une vie dont il ne fait pas partie. « Je sais que tu fais tout ça pour mon bien. Mais je me suis juré que je deviendrai jamais le cliché ambulant de l'artiste torturé dont l'alcool est devenu le fidèle compagnon, et pourtant regarde... Hier soir c'en était vraiment pas loin. » Je n’en pense pas moins mais je refuse d’enfoncer le couteau dans la plaie, pas alors que je me rends compte qu’il est plutôt lucide sur la soirée en question. Il n’est sans doute pas bien fier que je sois venu le chercher, ni même d’avoir dû phaser dans la chambre d’amis que je ne lui réserve généralement pas. Mais si c’était l’électrochoc dont il avai tbesoin, alors je suis rassuré que cela n’ait pas vocation à aller plus loin et empirer. « Je le déteste, le type que t'as récupéré ivre mort dans ce bar. Mais tu me connais, j'ai jamais été très doué pour demander de l'aide. » A son tour, c’est James qui refuse de me regarder dans les yeux, ce qui me pousse à esquisser un sourire empathique à son égard. Enfin, je bouge de ma position, supprimant les derniers pas nous séparant de l’un l’autre pour poser ma main sur lui d’une façon infinimentplus délicate que ce qui aurait pu être. La paume de ma main épouse la forme de sa nuque, mon pouce caresse calmement la naissance de ses cheveux, et je me déteste de ne pas être celui qui le dépasse de quelques centimètres pour le pousser à déposer son visage contre mon cou et s’y reposer. A défaut, c’est mon propre visage que je repose près du sien, mon front contre son crâne, mon nez à peine à côté de sa tempe. Il sent encore l’alcool. Il sent le bar de la veille. Je le déteste de toujours en avoir l’odeur et je me surprends encore à plisser le nez, presque par dégoût. Malgré tout, il sent lui, et je ne me détache pas de sa personne. “Je le déteste aussi, ce type.” Mais il n’était pas James. Lui qui avait perdu le contrôle de ses mots, de ses gestes, de ses pensées. Lui qui m’a raconté tout un tas de choses que j’ai refusé d’écouter. Il n’était pas James. Il avait son apparence, mais il n’était pas lui. Il n’était pas l’homme que je garde près de moi en cet instant même. “Tu devrais rentrer. Te reposer, manger autre chose qu’un café.” Se laver. La journée a déjà été bien trop longue alors que l’heure n’est pas avancée. “Cristina est chez vous ? Tu peux te reposer ici, sinon.” Je n’y pense qu’ensuite et j’ajuste mon plan au besoin, bien que je continue de penser qu’il serait mieux qu’il prenne du temps pour lui sans que mon ombre plane autour.

Je finis par souffle longuement avant de me retrouver droit et de me placer pleinement face à lui, mes deux mains cette fois-ci posées de part et d’autre de son visage que je maintiens à ma hauteur. “T’as pas besoin de demander. Je suis pas doué pour attendre l’autorisation, de toute façon.” Je vais l’aider, c’est évident. Je comptais le faire qu’il le veuille ou non, mais je suis maintenant persuadé que tout ira mieux alors qu’il s’est rendu compte de l’étendue du problème. “Je te laisserai pas gâcher ton talent.” Et encore moins sa vie.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
(willton #12) the only ones awake in the whole universe. Hu5cwsy Présent
ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6458 POINTS : 1300

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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cristina › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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willton #18 & #19 & #20 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #3 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptyJeu 10 Aoû - 18:04




(c) harley & userbellamy
the only ones awake in the whole universe.

Personne ne sait.” Peut être bien qu'il espérait au fond de lui que ces mots sortiraient de sa bouche, atténuant aussitôt l'impression qu'il pouvait avoir d'avoir raté quelque chose, quelque chose de visiblement important à l'échelle de la vie du peintre, quelque chose qui avait compté et qui comptait toujours. Ce n'était pourtant pas comme s'il ne cultivait pas quelques secrets lui-même, même en faisant partie de la vie d'Auden depuis de nombreuses années, et même en osant se compter parmi les quelques personnes qui lui soient véritablement proches, quels que soient les mots qu'ils refusaient catégoriquement de poser sur leur relation. Une part de lui aurait peut être simplement été blessée de ne pas compter parmi ceux qui savaient, qui détenaient les cartes pour cerner cette part de lui sur laquelle Auden ne s'était jamais étendu – et aujourd'hui, enfin, il comprenait pourquoi. Savoir qu'il n'était pas une exception, qu'en réalité le peintre taisait certains événements qui l'avaient profondément impacté et changé, lui aussi, le rassurait peut être autant que ça lui donnait à nouveau l'impression qu'ils étaient les mêmes, à beaucoup de niveaux. Une chose dont il n'était jamais arrivé à douter mais qui faisait planer un sentiment agréable, au milieu de ce trop plein d'émotions contradictoires et pour certaines encore particulièrement déroutantes. S'il reprenait doucement ses esprits et ne craignait plus pour sa sécurité, James s'accrochait surtout à l'idée qu'Auden lui faisait assez conscience pour avoir au moins effleuré le sujet. Même qu'en surface, même sans entrer dans les détails. Et il avait besoin de ça, sans doute, après les quelques minutes qu'ils venaient de vivre. “Il y a plus. Je t’expliquerai.” Il n'en était même pas obligé, car probablement que James n'aurait jamais remis le sujet sur la table de peur de raviver le souvenir de cette altercation et des mots qu'ils avaient échangé. Maintenant, pourtant, une partie de lui espérait qu'Auden le lui expliquerait bel et bien. Et que ça l'aiderait à comprendre, à le comprendre lui. « J'attendrai que tu sois prêt. » Et ça, le temps qu'il faudrait.

Je suis sûrement le seul qui accepte de te supporter aussi souvent.” La ligne de ses lèvres s'étira brièvement, preuve que la tentative de plaisanterie d'Auden avait un certain effet sur lui malgré la tension encore palpable quelques minutes plus tôt. L'atmosphère s’allégeait peu à peu, laissant entrevoir la possibilité qu'ils parviennent à mettre la dernière demi-heure derrière eux, ou tâchent en tout cas de ne pas faire davantage d'erreurs que celles déjà commises. Ils avaient bien trop à perdre, et ils en étaient sans doute aussi douloureusement conscients l'un que l'autre désormais. « Et t'es même pas payé pour le faire, contrairement à Millie. Ou en tout cas, tu l'es plus. Je sais pas ce que ça dit de toi, mais certains diraient que t'es masochiste. » Il souffla sur le même ton, tâchant à son tour d'arrondir les angles et de manier la situation avec un certain doigté – plutôt ironique quand on savait qu'en temps normal, ils se fichaient pas mal de mettre les pieds dans le plat ou de s'affronter à grand coup de provocations qui, de toute façon, finissaient tôt ou tard par laisser la place à un jeu beaucoup moins vicieux et, il faut le dire, encore beaucoup plus agréable. Aujourd'hui, pourtant, tout était différent. “Ils devraient l’avoir remarqué.« Je l'aurais pas supporté. » Alors peut être bien qu'ils auraient du voir, oui, mais pour leur défense James n'était pas le genre de personne qu'on pouvait lire aussi clairement. Il ne laissait presque jamais rien paraître, s'efforçant de ravaler ses états d'âmes dès qu'il rendait visite à son père et à Ambrose, dès qu'il rejoignait Flora pour discuter de ses progrès ou qu'il était susceptible de croiser Malone ou August, qui n'avaient pas besoin d'une raison supplémentaire de lui porter du mépris. Il n'y a que Cristina qui savait généralement lire en lui et qui connaissait jusqu'aux plus douloureux tréfonds de son mal-être, quand bien même sa femme et lui gardaient ces questions-là bien éloignées de leurs échanges et de leurs confrontations quotidiennes. Pourtant, même devant elle, James serrait les dents depuis plusieurs semaines en songeant qu'elle n'avait pas besoin d'être témoin de sa détresse, de voir à quel point il perdait lentement pied. Il la soupçonnait de se douter de quelque chose, bien sûr, mais il n'y a que devant Auden qu'il s'était montré aussi vulnérable et qu'il avait fini par tomber le masque, une fois au pied du mur, une fois incapable de continuer à faire semblant. “T’es naïf que tu t’y mets.” Une idée qui eut au moins le mérite de lui tirer un demi-sourire, sans doute parce qu'elle avait quelque chose de risible aux yeux d'un homme comme lui, pourtant conscient au fond de lui qu'il se voilait la face depuis de nombreuses années sur toute l'importance qu'Auden avait depuis longtemps dans sa vie. Qu'il évitait de se poser les questions qui fâchent, simplement parce que ça compliquerait tout et qu'ici, par exemple, la seule idée d'admettre pourquoi il ne savait pas faire semblant devant lui le tétanisait bien plus qu'il n'irait l'admettre. “Je sais pas quand sera le bon moment, James.” Il ne lui demandait pas de prendre rendez-vous pour avoir cette discussion. Il ne faisait que formuler un souhait ; celui qu'ils soient un jour capables de se parler, vraiment, sans plus que ça ne vire aussitôt aux menaces et aux reproches. « On n'a pas à s'en soucier aujourd'hui. » Ce n'était pas un ultimatum, pas même une requête. Un souhait, juste ça.

Le calme avait plus que jamais repris ses droits autour d'eux, le James tremblant d'il y a quelques minutes s'autorisant à relâcher sa garde maintenant qu'il savait qu'ils étaient parvenus à éviter le pire, aussi critique aurait pu être la situation si le poing d'Auden avait rencontré sa cible. Il n'avait pas envie de penser à ce qui aurait pu se passer, pas plus que d'imaginer l'italien lui refaire le portrait sous le coup d'une impulsion qu'il aurait forcément regretté, parce que quoi qu'il en dise ce genre de choses étaient indignes de lui. Indignes de l'homme responsable et du père dévoué qu'il était devenu, et qu'il n'imaginait pas une seule seconde tout foutre en l'air pour ce genre de conneries. La colère aurait parlé à sa place, et il ne pourrait pas être plus soulagé qu'elle n'ait finalement pas eu le dessus sur le reste. “C’était mérité.” - « Mais ignoble, et tu le sais. » Et James, lui, continuait à se reprocher les mots profondément injustes qu'il lui avait balancé à la figure au moment où il n'avait écouté que sa peur et n'avait pas réfléchi au mal qu'il lui causerait inévitablement. Il savait bien qu'Auden voudrait oublier chaque seconde de cet échange et qu'il ne lui tiendrait pas rigueur des mots qu'il avait prononcé, mais ça ne les rendait pas pour autant plus acceptables. “Merde, depuis quand on se bat pour savoir qui a le droit de s’excuser ?” Un rictus dénué de joie fendit le coin de ses lèvres tandis qu'il relâcha enfin les épaules, comme s'il avait retenu sa respiration pendant de trop longues minutes et s'autorisait enfin à reprendre son souffle. « Depuis qu'on est deux foutus idiots, il faut croire. » Deux foutus idiots décidément incapables de se comprendre et de régler leurs comptes sans que ça ne tourne aussitôt au psychodrame, cette fois ayant bien failli leur coûter bien plus cher encore. Il s'en rendait compte, James, qu'ils étaient passés près du pire et qu'il avait eu beaucoup de chance qu'Auden retrouve la raison juste à temps. Il s'en rendait compte, et ça lui faisait aussi prendre conscience qu'un téléphone, au milieu de tout ça, n'avait que peu d'importance. Il en changerait, mais pour l'heure il avait d'autres choses à penser. Comme le fait qu'Auden semble si convaincu qu'il n'attendait qu'une occasion de sortir définitivement de sa vie, de conjuguer officiellement ce qu'ils partageaient au passé, sans retour en arrière possible cette fois. Certains jours, James voudrait en être capable, simplement parce que ça simplifierait bien des choses et lui éviterait par exemple de se mettre dans tous ses états dès que le peintre avait la brillante idée d'avoir une aventure avec sa cousine. Et parce qu'il n'aurait plus à se rendre compte qu'au bout milieu de ses journées pourtant remplies, c'est encore à l'italien qu'il se surprenait continuellement à penser, chaque fois qu'une excuse était bonne pour solliciter son avis, le provoquer comme il avait toujours aimé le faire ou s'assurer d'occuper ses pensées en retour, surtout quand sa foutue fierté l'avait conduit comme ses dernières semaines à mettre une certaine distance entre eux. Une distance dont James n'était plus certain d'avoir envie, quand bien même ça n'avait rien d'aussi simple de le lui dire aussi clairement. “C’est bon, je sais. T’en fais pas.” Ce n'était pas le sujet qui leur réussissait le mieux, ça ne l'avait jamais été, simplement parce qu'ils n'étaient pas fichus ni l'un ni l'autre de poser des mots sur ce qui planait au-dessus d'eux depuis assez longtemps pour que ce soit devenu la norme, entre eux, de faire l'autruche. Comme s'ils étaient passés maîtres dans l'art d'ignorer l'éléphant au milieu de la pièce. Ils avaient toujours évité d'aller sur ce terrain-là, même les quelques fois où ils s'étaient ouverts l'un à l'autre, peut être un peu trop conscients qu'ils pourraient le regretter. “J’ai déjà cru ça un jour.” Bien sûr qu'il savait à qui il faisait allusion et que c'est le nom de Ginny qui continuait aujourd'hui de causer une profonde souffrance à l'italien. Et ça, James pouvait le comprendre bien mieux qu'il ne le pensait sans doute. “Mais j’en ai pas envie non plus.” - « Et moi j'ai pas envie qu'on parte du principe que tout ça, c'est voué à se reproduire. » Cet affrontement ses conséquences, et le moment où Auden avait bien failli franchir la ligne rouge sous le coup de la colère mais où, heureusement, le pire avait été évité. James souffla ces mots d'une voix suffisamment ferme pour qu'Auden n'aille pas croire qu'il consentirait un seul instant à laisser cet épisode planer au-dessus de leur relation comme une ombre malveillante attendant de leur nuire. C'était un incident isolé, et il refusait de le considérer autrement. « Je refuse de le voir comme une fatalité : t'es pas comme ça, quoi que t'en penses. » Il avait toujours été caractériel et colérique, c'était deux des choses qui les avaient rapproché parmi une infinité d'autres et malgré ça, il ne s'était jamais senti menacé à son contact, ni susceptible de faire les frais de son impulsivité. Ce n'était pas Auden, qui le menaçait de son poing quelques minutes plus tôt. Ce n'était pas l'homme qu'il avait toujours connu et dont il avait aussi pu apprécier la tendresse, et tout ce qu'il était capable de montrer une fois dans l'intimité de leurs moments ensemble et de leurs nuits partagées. Il savait qui il avait face à lui et que l'italien n'était pas une brute épaisse.

Lorsqu'Auden brisa finalement la distance qui les séparait jusque là, approchant sa main du visage du créateur jusqu'à venir en épouser les contours, James ne se figea cette fois plus sous le coup de la peur, mais parce que ce contact il le désirait au fond de lui plus que tout. Il désespérait même d'en profiter à nouveau, se languissant de le sentir tout proche de lui et de pouvoir à nouveau respirer son odeur, quand ce simple contact lui semblait déjà remonter à bien trop longtemps. Ses muscles se détendirent complètement lorsque le front de l'italien trouva appui contre son crâne, donnant naissance à une étreinte à laquelle l'anglais ne tenta à aucun instant de se dérober. Au contraire, il s'assura de rester au plus près de lui, glissant ses propres mains à hauteur du dos d'Auden pour le maintenir tout proche et profiter, enfin, de ce moment d'accalmie retrouvée. “Je le déteste aussi, ce type.” Ce que James détestait le plus, c'était de lui avoir donné à voir un spectacle aussi pitoyable, de s'être abaissé à lui apparaître comme une pâle et navrante version de lui-même, une version qu'il n'aurait déjà pas supporté d'admirer dans le miroir mais qu'il supportait encore moins d'imaginer un traître instant se refléter dans le regard du peintre. « Je veux pas qu'il revienne. » Il ne voulait pas qu'ils y soient à nouveau confrontés, ni Auden ni lui, tout comme il ne voulait pas retomber un jour aussi bas. Et peut être bien que c'était là l'électrochoc qu'il lui fallait pour prendre conscience de l'étendue de son problème et du fait que rien ne saurait trouver de solution sans un peu de volonté. Il voulait aller mieux parce qu'il ne voulait plus jamais éprouver un sentiment de honte aussi paralysant que celui qui l'avait saisi lorsqu'il s'était réveillé après cette soirée au bar, et quand bien même ce n'était pas de son bien-être dont il faisait ici sa principale motivation, il avait au moins envie de s'en sortir et de ne pas causer davantage de dégâts qu'il ne l'avait déjà fait. “Tu devrais rentrer. Te reposer, manger autre chose qu’un café.” Prendre une douche ne serait pas du luxe non plus, tout comme enfiler des vêtements un peu moins décontractés. “Cristina est chez vous ? Tu peux te reposer ici, sinon.” - « Elle doit déjà être en route pour le boulot, à l'heure qu'il est. Je devrais pouvoir rentrer sans attirer l'attention. » Il ne voulait pas en faire un secret auprès de sa femme, mais ça sous-entendait reconnaître une nouvelle fois qu'il avait bel et bien un problème et ça n'était pas une discussion qu'il voulait avoir avec la brune dès ce matin. Il avait besoin d'un peu de temps pour digérer les vingt-quatre dernières heures – ainsi que les trente dernières minutes et l'avalanche d'émotions qu'elles avaient suscité – et il préférait le faire seul. Ça ne voulait pas dire qu'il tenait nécessairement à partir, simplement que c'était sans doute la meilleure chose à faire. Au fond, il pourrait bien rester ici toute une partie de la journée sans même plus éprouver l'envie d'emprunter la porte. “T’as pas besoin de demander. Je suis pas doué pour attendre l’autorisation, de toute façon.” - « Je sais, oui. » Il souffla plus bas, son regard ancré à celui du peintre dont les mains s'étaient nichées de part et d'autre de son visage, voyant naître chez James des envies que le créateur s'efforçait de dompter tant qu'il demeurait le moindre risque que le moment soit mal choisi, que ce soit trop tôt, que tout soit encore trop frais. “Je te laisserai pas gâcher ton talent.” C'était tout ce qu'il avait besoin d'entendre pour sentir un poids être ôté de ses épaules : qu'il ne lutterait pas seul, s'il devait lutter. Que si ça devait être au prix de nombreux efforts, de certains échecs parfois, il pourrait toujours retrouver son regard et être certain d'y lire autre chose qu'un jugement impitoyable ou une déception inévitable. Que s'il était tenté de faire à nouveau des choix aussi risqués et inconsidérés qu'hier soir, il ne le laisserait pas faire. Qu'Auden se battrait à ses cotés et parfois même contre lui, s'il fallait. « Je peux rester encore une heure. » Cette proposition, James la formula du bout des lèvres et sans rien imposer, simplement incertain quant à sa propre capacité de mettre un terme à ce moment maintenant que les choses s'apaisaient et qu'il réalisait combien les dernières semaines avaient été moroses, sans la présence de l'italien à ses cotés. Et ça, par sa seule faute. Il ne voulait pas partir, il il n'y était pas encore prêt, alors toute excuse était bonne pour retarder l'échéance. Une heure, ça ne changerait pas la face du monde, et ça ne l'empêcherait pas de se reposer une fois chez lui. « T'as fait en sorte que personne m'attende à l'atelier, alors... » Le coin de ses lèvres se retroussa dans un rictus cette fois bien plus railleur que mécontent, tendant à prouver qu'il ne lui en voulait plus tant que ça d'avoir prévenu Millie et fait en sorte qu'il prenne un jour de repos. Son regard plongé dans le sien, il redevint finalement silencieux au moment de céder à l'impulsion de glisser ses doigts entre ceux du peintre, dans un geste bien plus hésitant et délicat qu'il ne l'avait sans doute jamais été. « Je veux pas qu'on se souvienne de cette journée pour de mauvaises raisons. J'ai gâché assez de choses comme ça. » C'était juste sa manière de lui dire qu'il lui pardonnait pour ce moment d'égarement s'il acceptait en retour de lui pardonner pour la soirée d'hier. Ils avaient enchaîné les erreurs, rien que ces dernières heures. Ils avaient été redoutablement idiots et inconscients chacun à leur façon, mais ça n'était pas forcé de laisser plus de traces que ça n'était déjà le cas. Ils pouvaient encore tenter de rattraper le reste.



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Auden Williams
Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23413 POINTS : 620

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
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Message(#) Sujet: Re: (willton #12) the only ones awake in the whole universe. (willton #12) the only ones awake in the whole universe. EmptyVen 11 Aoû - 18:36



Ma tentative pour détendre l’atmosphère trouve preneur et j’en suis évidemment soulagé, parce que je n’aurais pas supporté la simple idée du contraire. Nous avons passé des mois à nous fuir comme le soleil et la lune et je détestais déjà l’idée ; je ne pouvais évidemment pas être partisan de continuer davantage ce jeu stupide et encore moins de l’aggraver. « Et t'es même pas payé pour le faire, contrairement à Millie. Ou en tout cas, tu l'es plus. Je sais pas ce que ça dit de toi, mais certains diraient que t'es masochiste. » James joue le jeu à son tour et j’impose un sourire doucement amusé contre mes lèvres. J’ai brièvement été payé au moment de notre collaboration et il sait aussi bien que moi que cela n’a jamais été un point décisif de notre travail ensemble. Cela n’a même jamais été pris en considération. “Je crois pas pouvoir le nier.” Bien que je trouve amplement mon compte à ses côtés, ce que le reste du monde n’a pas à savoir tant cela ne les regarde pas le moins du monde. « Je l'aurais pas supporté. » Mais cette fois-ci, et alors qu’il en va de sa santé, je ne sais pas répondre par un seul sourire décontracté. Je ne supporte pas à mon tour l’idée qu’il refuse d’afficher la moindre faille même face à sa famille la plus proche, même face à quiconque, et qu’il continue éternellement d’agir comme si tout allait parfaitement bien. Ce n’est pas le cas ; surtout pas pour lui en cet instant. Je me garde de tout commentaire, certain qu’il a compris mon point, et bien plus assuré encore qu’il a compris que je ne compte pas le lâcher. Peu importe ce qu’il pourra consentir à me montrer de ses failles, ou non, je serai là.

« Mais ignoble, et tu le sais. » Effectivement. Il sait à quel point je suis toujours attaché à Ginny et à quel point cet attachement porte toujours le nom d’amour, tout comme il a été le témoin privilégié de ma confession quand aux derniers instants que nous avons connus. Et sans que je n’ai su m’y préparer, il a retourné les informations contre moi alors que je les pensais parfaitement bien gardées chez lui. C’était ignoble et blessant, mais ce n’en était pas moins mérité, et je continue de camper sur mes positions sans pour autant avoir à cœur d’en faire le moindre débat. Nous n’en restons pas moins têtus. « Et moi j'ai pas envie qu'on parte du principe que tout ça, c'est voué à se reproduire. » Idée avec laquelle je tombe parfaitement en accord, raison pour laquelle je hoche la tête sans avoir à y réfléchir à deux fois. Cela ne se reproduira jamais, parce que je sais au moins quels comportements je dois aujourd’hui éviter et je jure que je travaillerai dessus ; je jure que plus jamais la question ne se posera. « Je refuse de le voir comme une fatalité : t'es pas comme ça, quoi que t'en penses. » Je suis comme ça et ça fait partie de moi, en témoigne le nombre de mes passages à l’hôpital et toutes les autres fois où j’ai été assez têtu pour refuser d’y passer. Cela fait partie de moi et je contiens une colère qui n’a rien de saine et encore moins de raisonnable, mais j’ai à coeur de travailler dessus. J’ai à cœur de ne plus jamais lui causer la moindre peur, surtout. Un énième débat sur lequel je ne veux pas revenir.

Je travaille surtout sur moi pour ne pas presser les choses, mon besoin de le sentir proche de moi prenant forme après de longues minutes seulement lorsque la réduis la distance entre nous à la vitesse d’un escargot. Je veux lui laisser l’amplitude de reculer s’il juge le geste trop précipité et s’il ne s’en sent pas encore prêt. Je veux qu’il sache que je n’imposerai rien, plus jamais, mais que je tiens toujours à faire partie de sa bulle et de son quotidien. Mon front trouve le sien, ma main s’appuie près de son oreille, et je sens mes muscles se détendre parfaitement lorsque les siens en font de même et qu’il pose à son tour une main contre mon dos. Je ne le repousse pas non plus et bien au contraire, je me permets d’avancer encore un peu plus mon bassin contre le sien, désireux de le sentir proche en l’instant présent à défaut de pouvoir anticiper si ce genre d’étreinte pourra exister à nouveau de si tôt. « Je veux pas qu'il revienne. » Je ferai tout mon possible pour que cet homme capable de noyer son chagrin dans l’alcool plutôt que dans une frénésie créative n’existe plus jamais et se montre tout aussi peu. Il n’a pas sa place en ce monde.

Malgré moi, mais agissant avec raison, je lui propose de rentrer chez lui pour se reposer et oublier cette histoire alors que je devine qu’il continue de culpabiliser et que je ne suis pas mieux en mon genre, pour des raisons différentes. « Elle doit déjà être en route pour le boulot, à l'heure qu'il est. Je devrais pouvoir rentrer sans attirer l'attention. » Tant mieux. Elle se demandera sûrement ce qu’il a pu faire la nuit précédente mais il aura pu se laver, se changer et peut-être même dormir un peu avant d’avoir cette discussion. Il y sera préparé et pourra l’affronter, un minimum au moins. Je devine déjà que Cristina ne le laissera pas s’en sortir aussi facilement. La main que j’avais posée contre son visage se conjugue désormais au pluriel alors que mes doigts encadrent son visage à l’éternelle même pâleur digne d’un tableau de la Renaissance. Mes auriculaires placés sous sa mâchoire s’assurent qu’il ne baisse pas la tête, parce qu’il n’y a rien dont il devrait être honteux. Parce que c’est mes yeux dans les siens que je veux lui assurer ma présence à ses côtés quoi qu’il advienne, aussi. « Je peux rester encore une heure. » Je hoche la tête. J’entends l’information, je l’accepte aussi. Il peut rester une heure, il peut rester autant de temps qu’il veut. J’irai chercher Sloan et il fera ce que bon lui semble en attendant que les rires du gamin enveloppent la pièce comme si de rien n’était. « T'as fait en sorte que personne m'attende à l'atelier, alors... » Il sourit en j’en fais de même, délesté d’un peu de poids. “Tu peux rester autant que tu veux.” Il aura ses habits propres dans peu de temps et qu’il se douche ici ou chez lui n’y changera rien. Je lui cuisinerai quelque chose. Il peut rester pour la nuit s’il le désire, aussi, même si j’imagine déjà que la place à mes côtés dans le lit sera vide dès les premières lueurs de l’aube si jamais il accepte la proposition. Peu importe.

Je me fige à l’image d’un adolescent lorsqu’il noue ses doigts aux miens alors que je ne m’y attendais simplement pas, peu habitué aux marques du genre et bien plus encore en ce qui concerne James. Ginny le faisait souvent, mais Ginny était Ginny. Aujourd’hui, elle appartient à un passé révolu. Je raffermis doucement la pression de mes doigts autour des siens pour lui signifier qu’il est dans son plein droit et qu’il ne fait rien de mal ; et que l’idée me plaît, aussi, malgré tout le reste. « Je veux pas qu'on se souvienne de cette journée pour de mauvaises raisons. J'ai gâché assez de choses comme ça. » Idée avec laquelle je ne peux que tomber d’accord. J’égare mon regard sur son visage durant de nombreuses autres secondes et la chair de mon pouce trace une ligne invisible contre ses lèvres que je me refuse de retrouver, incapable de me complaire dans le modèle de l’homme violent qui se fait pardonner par la douceur. Il reste ; je l’embrasserai plus tard. Je l’embrasserai quand aucun élément négatif ne connotera cet instant, parce qu’il n’en mérite pas moins. “Je vais travailler sur moi.” Pour lui, pour Sloan que je ne veux pas élever avec un tel modèle. Je suis la seule figure parentale de sa vie et je ne veux pas qu’il grandisse en pensant que ce genre de comportement est normal, tout comme je ne veux pas que James puisse craindre que mon poing se lève à nouveau contre son visage au moindre accroc. Cela n’arrivera plus jamais ; je ne veux pas me souvenir de cette journée, tout court. “Reste un peu.” Après lui avoir demandé de rentrer chez lui, je murmure d’une façon bien différente mon véritable souhait, changeant ainsi mon fusil d’épaule. Je ne veux pas garder un œil sur lui tel un grand frère envahissant, mais je veux pouvoir sourire simplement en le sachant tout près, sans aucune raison à cela.











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