| (willton #10) chaos and art | |
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 ÂGE : 39 ans. (25/12/1983) SURNOM : Mari, père, frère, amant, partenaire, bourreau, artiste, Dieu, maître suprême, oeuvre d'art,... il répond à tout, surtout les insultes. STATUT : Marié à une femme officiellement portée disparue, la police ne cache pas l'avoir comme suspect principal. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie, en toute humilité. Collaborateur de la maison Weatherton, il a créé avec James une collection pour la Paris Fashion Week de janvier 2023. Il a déjà envie de recommencer. LOGEMENT : #517 Bayside. En colocation avec Sloan, son fils de 2 ans. POSTS : 19832 POINTS : 275 TW IN RP : violences physiques et verbales ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (07) › river #3 › vivian #2 › ophelia #3 › james #10 › damon #12 › vittorio › alice
damen #12 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
willton #10 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
williagni #1 › io c'ho vent'anni e non mi frega un cazzo. c'ho zero da dimostrarvi. non sono come voi che date l'anima al denaro dagli occhi di chi è puro siete soltanto codardi. e anche se ho solo vent'anni dovrò correre, per me.
ophelia #3 › we will break away together. i'll be the shadow, you'll be the light. nothing ever lasts forever. we will go softly into the night. the past is spun like a yarn and mangled with flesh and blood and bones, i wonder, did no one hear the distant thunder?
RPs EN ATTENTE : cesar #7 › flora #4
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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| (Paris Fashion Week). Je le pensais sincèrement, quand je disais vouloir trouver une heure ou deux de sommeil à peine avant de participer au dîner du soir. Non pas que j’aie réellement envie de passer plusieurs heures là-bas, mais je sais à quel point le moment est important, tout comme je sais que James ne dirait pas non à une maigre compagnie pour ce genre d’événement. Il se pliera à l’exercice quoiqu’il advienne, parce que ce monde est le sien et parce qu’il sait depuis longtemps à quel genre de courbettes il doit s’en tenir pour continuer à exister. Il connaît mon avis sur le sujet, mais ce dernier n’est même pas au cœur du problème lorsque ce sont des coups contre la porte qui me réveillent finalement en sursaut. A en juger par le soleil qui ne passe plus au travers des rideaux de la chambre d’hôtel, je sais déjà que j’ai merdé, tout comme le regard que je passe au travers du judas ne fait que me confirmer la présence de James de l’autre côté. Il est sur son 31, préparé pour la soirée, et de mon côté je ne prends même pas la peine de passer une main dans mes cheveux pour tenter de cacher la misère. A défaut, je déverrouille plutôt la porte pour le laisser entrer, en même temps que j’en profite pour allumer la lumière principale plutôt que celle du chevet. “Je suis désolé, j’ai pas entendu le réveil.” A dire vrai, et avec le recul, je ne me souviens même pas avoir pris le temps d’en mettre un, trop assuré que je ne dormirai pas longtemps. Je souffle, agacé par ma propre réaction bien plus que par tout le reste. “C’est quelle heure ? Je peux encore me préparer en cinq minutes.” Cinq, dix à peine. Je peux trouver un costume, je peux prendre une douche rapide, je peux faire comme si de rien n’était. Le retard sera reposé sur mon culot, et cela sera une très bonne chose.
Mon regard le dévisage brièvement de haut en bas, à peine le temps pour ma tête de se baisser et se relever dans la même seconde. “Tu ressembles à un homme d'affaires.” J’annonce sans grande surprise, un sourire au coin des lèvres. “Et c’est pas un compliment.” Bien sûr que non, ce ne l’est pas. Il est dans un costume aussi ennuyant qu’il est parfaitement cintré, sans doute fait sur mesure aussi. Je fais au mieux pour agir comme si de rien n’était, pourtant peu habitué à être celui qui risque de faire tomber à l’eau les plans à la dernière minute. Mon sourire meurt à la seconde où mon téléphone sonne, annonçant par la même occasion un appel de la part de l’inspecteur chargé de l’affaire de Ginny. “Je dois le prendre.” Je souffle, désolé. Je lui aurais épargné l’appel en allant dans le hall si je l’avais pu, mais sans doute qu’être vêtu d’un t-shirt et d’un caleçon ne me permet pas de sortir de la chambre en toute innocence. Alors, à défaut, je me contente d’enfin refermer à clé la porte derrière James et me pose dans un coin de la chambre. Il doit être à peine sept heures du matin à Brisbane, et cette seule information me fait craindre le pire, alors que la voix au téléphone se contente de me demander à nouveau les coordonnées et l’identité du nouveau petit-ami de Ginny. “J’en sais rien. Demandez à Ezra Beauregard. J’ai son numéro.” J’en sais rien, parce qu’Ezra le premier n’a rien voulu me dire et risquer de trahir la confiance de Ginny. J’en sais rien, aussi, parce que je n’ai aucune envie de le savoir. Ils ne font que patauger, ils n’avancent pas dans leur enquête, et cette question finit par m’agacer bien plus que m’inquiéter, finalement. Mes sentiments se font aisément comprendre au travers du son de ma voix alors que je dicte un à un les numéros composant le téléphone du Beauregard, à qui je relègue le problème sans la moindre once de remords. Il a recueilli les confessions de Ginny, alors il n’a qu’à vivre avec.
Lorsque j’appuie enfin sur le bouton rouge pour mettre fin à cet appel, après deux minutes à peine, je souffle plus longuement que jamais. Sans commentaire d’abord, mon regard remonte dans celui de James, à qui je ne sais pas quoi dire. Je ne m’imagine pas m’excuser pour la deuxième fois en cinq minutes à peine, et j’imagine qu’il sait déjà que je n’avais pas imaginé lui infliger cette courte conversation. Cette affaire ne le regarde pas, non parce que je cherche à l’en tenir éloigné, mais bien parce que cela n’a pas à être son problème. Assis sur la chaise face au bureau, je pose mon coude sur l’accoudoir et la pulpe de mes doigts contre mon front. “Je serai peut-être pas une bonne compagnie ce soir.” Je finis par statuer, pour qu’il comprenne qu’il devrait sans doute se rendre seul à cette soirée, parce que de mon côté je sais être bien trop à fleur de peau pour être capable de me tenir. Il ne veut pas de scandale, moi non plus, et c’est ma façon à moi de faire des efforts pour que tout se passe au mieux. ‘Je viendrai demain.” Je promets, pour toujours lui proposer une maigre compensation, malgré tout le reste.
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|  | |  ÂGE : trente-deux ans (10/08/90 – lion) SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère. STATUT : marié depuis six ans à Cristina, plus souvent pour le pire que pour le meilleur. ils forment pourtant le plus redoutable des tandems, lorsqu'ils ne sont pas trop occupés à s'entre-tuer. MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton. co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel. LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs. POSTS : 3867 POINTS : 1120 TW IN RP : violence verbale, deuil, relation toxique, mention de troubles de la fertilité GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier. CODE COULEUR : DarkMagenta RPs EN COURS : (06) shiloh #3 › ambrose #2 & ruben #1 › auden #10 › malone #1 › millie #2 › alice #1
cristina (scénario libre) › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.
weathertine › ambrose #2 › malone #1 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.
willton #8 & #10 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it.
vincent › visions of you fade into me. I never have the words, but you unravel them free. let's climb out through the skyligh, we can watch the sunset falling for the last time. then breathe into the sunrise. we don't need to rush this feeling, trying is a waste of time. we don't need to rush, just breathe out, breathe in. flying is a state of mind.
millie #2 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.
weatherburry › remember those walls i built? well, baby they're tumbling down. and they didn't even put up a fight, they didn't even make a sound. i found a way to let you in, but i never really had a doubt. standing in the light of your halo, i got my angel now.
murphy › yeah, she's a master. my compliments. if you wanna love her, just deal with that. she'll never love you more than money and cigarettes. every night's a heartbreak. hey, don't think about it. hey, just let it go. 'cause her boyfriend is the rock-and-roll. savor every moment 'til she has to go. she's a 90s supermodel.
RPs EN ATTENTE : ambrose #3 › flora #2 › greta › birdie #3 › halston #3 RPs TERMINÉS : (2023) auden #9 › auden #8 & cristina #3
(2022) auden #3 › diana › archie #14 › mabel › mabel #2 & alyssa › auden #4 › andrew #1 › birdie #2 › cristina #1 › défilé weatherton (event) › auden #5 › auden #6 › millie #1 › ambrose #1 › flora #1 › auden #7 › zoya #1 › diana #2 › murphy #1 › cristina #2 › bellamy #1
(2021) archie #4 › archie #6 › archie #7 › shiloh #1 › archie #8 › event open house › raphael #1 › archie #9 & mad #1 › archie #10 › channing #1 › mila #1 › eddie #1 & gabrielle #1 › archie #11 › lou #2 › raphael #2 › birthday party (halston #2 & eddie #2) › auden #1 › archie #13 › madison #2 › shiloh #2
(2020) archie #1 › archie #3 › itziar #1 (secret santa) › lou #1 › birdie #1
(flashbacks & ua) archie #2 (2007) › dani #1 (juillet 2018) › archie #5 (ua sorciers) › jordan #1 (2014) › halston #1 (2019) › archie #12 (2007)
(ua) swann (bébou) (ua slasher) eddie #3 › michaela › auden #2
- rps abandonnés:
AVATAR : joseph quinn. CRÉDITS : avatar @selfmade, gif cristina @keetika, gif weathertine @ellialola, gif willton @cleogifhunts, gif vinnie @nairobi, gif weatherburry @etetcetera, gif millie @stefansalvatored, gif murphy @arispov, gifs sign @harley, userbars @loonywaltz. DC : rory craine & blake aldridge. PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 26/11/2020   | (#) Sujet: Re: (willton #10) chaos and art Sam 4 Mar - 14:48 | |
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| Ça ne ressemblait pas à Auden, de manquer à l'un de ses engagements et d'être aux abonnés absents lorsqu'on attendait après lui. Ça lui ressemblait d'autant moins qu'il avait toujours été d'une fiabilité hors pair, depuis le premier jour de leur collaboration, et jusqu'à l'instant où leurs créations avaient illuminé le catwalk. James le savait, les dîners d'affaires étaient loin d'être sa tasse de thé et il n'y avait sans doute rien au monde qui lui fasse plus envie que de se défiler, malgré tout il refusait de croire qu'Auden lui aurait fait faux bond sans le prévenir. Qu'il n'aurait pas au moins pris la peine de lui passer un sms, rien que pour s'assurer qu'il puisse prévoir un plan b. Son absence à moins de dix minutes de leur rendez-vous suscitait en réalité davantage son inquiétude que sa colère, James n'étant pas sans savoir que l'italien traversait une mauvaise passe et vivait des moments compliqués. C'est pour ça qu'il y avait vu une bonne idée lorsqu'il avait parlé d'aller se reposer un moment, simplement pour se remettre d'aplomb avant le dîner de ce soir. Si quoi que ce soit devait à cet instant le retenir, c'était peut être de ça dont il était plutôt question, et il n'en aurait la certitude qu'en s'en assurant lui-même. Debout face à la porte de sa chambre, son poing n'attendit pas davantage pour y frapper quelques coups, à peu près certain qu'il ne pouvait être nulle part ailleurs. Encore moins occupé à flâner dans tout Paris. La porte s'ouvrit finalement après plusieurs secondes, dévoilant la silhouette d'un Auden que son intrusion semblait bel et bien avoir tiré du lit – il lui semblait même voir la trace de son oreiller contre sa joue. “Je suis désolé, j’ai pas entendu le réveil.” Cas classique que James ne prétendrait pas n'avoir jamais vécu, étant bien placé pour savoir qu'à force de repousser continuellement ses limites et mettre son corps à rude épreuve, celui-ci finissait par vous le faire payer d'une manière ou d'une autre. Dans leur cas, éterniser une sieste devenait facilement une frustration insupportable ; eux qui couraient bien souvent après le temps. « Je suis monté pour m'assurer qu'il y avait pas un problème. » Il souffla au moment où Auden s'écarta pour le laisser entrer, son regard balayant par réflexe l'entièreté de la chambre, le lit défait et les rideaux tirés. « Je veux dire, je cherchais pas à te tirer du lit. » Auden avait visiblement besoin de rattraper des heures de sommeil, et ce ne serait pas dans son intérêt de l'en priver. Non plus parce qu'ils bossaient ensemble – quoi que c'était théoriquement toujours le cas jusqu'à la fin de ce séjour – mais parce qu'il n'était pas n'importe qui – pas quelqu'un à qui il chercherait à nuire d'une quelconque façon, pour commencer. “C’est quelle heure ? Je peux encore me préparer en cinq minutes.” - « On est censés être au restaurant dans dix minutes. Même pour toi, ça risquerait d'être un peu juste. » Sa voix ne portait aucun signe de jugement, il se contentait d'énoncer les faits et de se montrer réaliste : en dix minutes, et même avec l'intervention du créateur, il doutait qu'Auden soit présentable et eux à l'heure.
Son regard se reposa un instant dans celui du peintre, dans lequel James pouvait lire une fatigue presque alarmante, inhabituelle même pour un acharné comme Auden. “Tu ressembles à un homme d'affaires. Et c’est pas un compliment.” Son sourire en coin répondit à celui de l'italien, qui n'avait pas complètement tort quand il soulignait les efforts particuliers qu'il avait accordé au choix de sa tenue. James n'était jamais autre chose qu'élégant et à la pointe de la tendance – ce qui n'avait rien de compliqué lorsque vous créiez la tendance – mais pour ce dîner un brin pompeux il avait tout naturellement opté pour une tenue de circonstances. Un costume qui manquait d'un brin de folie, quand bien même il était au moins parfaitement ajusté et son tissu lissé jusqu'au revers de ses manches. « Et toi t'as une mine affreuse. Un point partout. » Il souligna sur le même ton empreint de malice, parce qu'il pouvait tout simplement se le permettre et qu'en plus de ça, il n'énonçait sans doute rien qu'Auden ne sache pas déjà. Oui, l'italien portait sur son visage que les dernières semaines avaient été stressantes et éreintantes, et même si James en connaissait la raison – ce n'était pas seulement dû aux derniers préparatifs du défilé, dans son cas – il savait qu'Auden ne voudrait pas qu'il le prenne sur un autre ton que celui-ci. Quand bien même l'anglais, fatalement, sentait l'inquiétude se frayer un chemin quelque part en lui, de le voir si manifestement à bout. Lorsque la sonnerie du téléphone du peintre retentit finalement, James comprit combien chaque appel devait être source d'appréhension depuis la disparition de sa femme. Il le voyait rien qu'à sa façon de dégainer l'appareil, une nervosité palpable dans chacun de ses gestes. “Je dois le prendre.” - « Vas-y. » Ils auraient certainement tous les deux préféré qu'il ne soit pas là pour assister à la conversation qui se tenait maintenant entre Auden et son mystérieux interlocuteur, mais James ne se voyait pas lui fausser compagnie sous prétexte que la situation ne le mettait pas très à l'aise. Il se mettait pour une fois à sa place, devinant que pour lui tout devait être bien pire encore. Apparaître sous le regard du créateur comme le mari désespérément en manque de nouvelles de son épouse, ça devait sûrement le frustrer. Ça aurait frustré James s'il avait été à sa place. “J’en sais rien. Demandez à Ezra Beauregard. J’ai son numéro.” Est-ce qu'il parlait aux flics ? Est-ce qu'ils l'interrogeaient dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Ginny ? Autant de questions que James ne formulerait pas tout haut et que le styliste rangea dans un coin de son esprit, loin de vouloir infliger ce genre d'interrogations à Auden en plus du reste. Il avait son compte, ça ne faisait pas le moindre doute.
Le silence reprit ses droits dans la chambre lorsqu'Auden raccrocha le téléphone, les yeux de James n'ayant pas quitté sa silhouette et son visage sur lequel transparaissait une inquiétude criante, qui lui valut de froncer les sourcils d'un air concerné – soucieux, aussi. “Je serai peut-être pas une bonne compagnie ce soir.” Une chose dont James ne pouvait que se douter, alors que ce qu'il traversait perturberait n'importe qui. Il n'était pas entrain de se défiler, Auden, et même lui n'irait jamais penser une telle chose pour se montrer aussi contrariant qu'à son habitude. L'incertitude dans laquelle il nageait depuis plusieurs jours devait être un poids considérable à porter au quotidien, et il savait que c'était d'autant plus vrai pour l'italien qui ne se confiait pas sur ce qu'il ressentait. « C'est sûrement pas la peine que je te demande si ça va. » Il souffla en alignant quelques pas à travers la pièce, conscient qu'il n'avait sans doute aucune envie de répondre à cette question. Conscient, surtout, que la réponse se passait de toute façon de mots lorsqu'il lui suffisait de l'observer pour savoir que non, bien sûr, ça n'avait aucune chance d'aller. “Je viendrai demain.” James haussa nonchalamment les épaules, inclinant la tête au moment de lui souffler. « Ça va, t'inquiète pas pour le dîner. J'ai dit qu'on serait là parce que ça faisait son petit effet, mais c'est pas notre présence qui changera quoi que ce soit. » Oh, bien sûr, ils étaient nombreux à espérer partager la table des deux créateurs qui avaient mis sur pied cette collection flamboyante et audacieuse qui n'avait pas manqué de faire parler d'elle depuis le début de la semaine, mais des artistes ravis de se faire voir à ce genre de mondanités, ça n'était pas ce qui manquait en pleine Fashion Week. Et qu'ils soient présents ou non pour commander du homard et serrer quelques mains, ce n'est pas ça qui changerait quoi que ce soit à leur triomphe. « T'es pas en état, je le vois bien. Et je tiens pas à ce que t'insultes la moitié de la table parce que quelqu'un aura fait une blague de mauvais goût. » Peut être qu'il essayait par là de détendre l'atmosphère, de lui tirer un maigre sourire ou au moins de lui changer les idées rien que quelques secondes. Peut être tout à la fois, en fait. « Et moi j'ai aucune envie d'y aller tout seul, pour ce que ça vaut. » Il finit par confier, déboutonnant par réflexe le plus haut bouton de sa chemise pour desserrer ensuite son col et adopter une tenue un peu plus confortable. Il étouffait, dans ce truc, et il n'avait pas spécialement envie de considérer l'idée de ressortir maintenant qu'il avait énoncé tout haut que participer à ce dîner en solitaire lui faisait bien moins envie. « Mais je sais pas si ce serait tellement un cadeau à te faire que de rester te tenir compagnie. » Une manière comme une autre de sous-entendre que ça ne lui déplairait pas, de rester à ses cotés dans le calme salvateur de cette chambre ; même si Auden finirait peut être par se rendormir, même s'il ne faisait que s'assurer qu'il y arrive sans trop de mal.
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|  | |  ÂGE : 39 ans. (25/12/1983) SURNOM : Mari, père, frère, amant, partenaire, bourreau, artiste, Dieu, maître suprême, oeuvre d'art,... il répond à tout, surtout les insultes. STATUT : Marié à une femme officiellement portée disparue, la police ne cache pas l'avoir comme suspect principal. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie, en toute humilité. Collaborateur de la maison Weatherton, il a créé avec James une collection pour la Paris Fashion Week de janvier 2023. Il a déjà envie de recommencer. LOGEMENT : #517 Bayside. En colocation avec Sloan, son fils de 2 ans. POSTS : 19832 POINTS : 275 TW IN RP : violences physiques et verbales ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (07) › river #3 › vivian #2 › ophelia #3 › james #10 › damon #12 › vittorio › alice
damen #12 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
willton #10 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
williagni #1 › io c'ho vent'anni e non mi frega un cazzo. c'ho zero da dimostrarvi. non sono come voi che date l'anima al denaro dagli occhi di chi è puro siete soltanto codardi. e anche se ho solo vent'anni dovrò correre, per me.
ophelia #3 › we will break away together. i'll be the shadow, you'll be the light. nothing ever lasts forever. we will go softly into the night. the past is spun like a yarn and mangled with flesh and blood and bones, i wonder, did no one hear the distant thunder?
RPs EN ATTENTE : cesar #7 › flora #4
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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| James entre dans la chambre au son de mes excuses, ce qui est sans doute une première et a aussi vocation à être la dernière. « Je suis monté pour m'assurer qu'il y avait pas un problème. » Il souffle d’un ton bas, comme s’il souhaitait ne pas m’imposer le ton de voix d’une discussion d’adultes alors qu’il est évident que je viens d’être tiré de mon sommeil. Sans lui répondre pour autant, mon regard se contente de suivre sa silhouette se faufiler dans la chambre, comme s’il n’y avait rien de plus logique à cela. « Je veux dire, je cherchais pas à te tirer du lit. » Il s’explique, il donne les raisons de sa venue, il développe tout un raisonnement sur lequel je n’avais même aucun doute. Je lui tiens souvent des reproches, comme l’inverse est tout aussi vrai, mais lui comme moi avons à coeur de placer notre travail bien avant tout le reste, et cela inclut notre mauvaise humeur, notre aversion du reste du monde, et notre fatigue. Généralement. Jusqu’à rencontrer le point où le corps n’arrive plus à suivre. “Je sais.” Je souffle à mon tour, ne serait-ce que pour qu’il sache que je n’ai pas posé sur sa personne des intentions guerrières ou vengeresses. Il est le premier à comprendre que mon absence n’est en rien la conséquence de mes désirs, ou justement du manque de ces derniers. Il est sans doute le seul à le comprendre, en réalité, mais peu importe. L’avis des autres importe aussi peu que leurs regards. « On est censés être au restaurant dans dix minutes. Même pour toi, ça risquerait d'être un peu juste. » - “Fait chier.” Je marmonne à mon tour et me sermonne mentalement au passage. Même en me préparant en quatrième vitesse, cela ferait des nous des retardataires vers qui tous les regards seraient tournés et à qui on poserait sans doute même des questions. En d’autres mots, cela causerait le contexte premier que je souhaite pour une fois éviter: être le centre de l’attention. Je ferme un instant les paupières en réalisant que le plan de la soirée s’envole sous mes yeux, et par ma faute seule, sans pour autant que James ne semble s’en formaliser ou m’en vouloir un seul instant. J’attire pourtant son attention en commentant sa tenue de soirée, mes compliments prenant invariablement la forme de moqueries, uniquement pour avoir une raison de sourire brièvement. « Et toi t'as une mine affreuse. Un point partout. » Du coin de mes lèvres relevées dans un sourire particulier, j’accepte le retour de bâton sans broncher et me trouve au contraire soulagé qu’il ne me traite pas avec des pincettes que je ne veux pas connaître.
Toute forme de légèreté disparaît une bonne fois pour toute lorsque la sonnerie du téléphone attire mon attention et le numéro noté un peu plus encore. Je n’ai d’autre choix que de répondre, entamant bien malgré moi une discussion éternellement difficile sous les yeux d’un James que j’aurais préféré épargner. Il n’y a rien que je veuille lui cacher, là n’est pas le problème, mais j’aurais simplement aimé ne pas alimenter moi-même le feu des craintes qu’il nourrit à mon encontre. Ainsi, je raccroche aussi rapidement que possible lorsque l’officier au bout du téléphone me dit retourner à son enquête, chose que j’imagine être tout sauf vraiment l’enquête sur la disparition de ma femme, à en juger par le peu d’avancée de cette dernière. S’ils pouvaient aller à reculons, ils le feraient, et cette simple idée n’est qu’un couteau de plus qui se remue seul dans les plaies parcourant mon cœur. Je reste sur le fauteuil ayant accueilli ma consternation lors des quelques dizaines de secondes qui ont caractérisé cet échange, mais ce n’est qu’après quelques secondes de plus que je trouve le courage de reposer mes yeux dans ceux de James. De toute évidence, je ne serai pas capable de passer outre tout ce qui entoure mon quotidien pour pleinement profiter de cette soirée, ce qui n’est pas juste à lui imposer. « C'est sûrement pas la peine que je te demande si ça va. » Ce n’est pas la peine, non, et je le remercie au moins de ne pas oser prononcer les mots. Personne ne voudrait entendre la réponse honnête face à cette question. « Ça va, t'inquiète pas pour le dîner. J'ai dit qu'on serait là parce que ça faisait son petit effet, mais c'est pas notre présence qui changera quoi que ce soit. » J’esquisse un sourire, lequel concentre tous les efforts du monde. “Tu t’étais bien gardé de me dire ça quand t‘insistais pour que je vienne à la soirée.” Il est question d’une discussion vieille de plusieurs semaines, et à ce moment-là tout était différent, ce que nous savons tous les deux, ce que mon ironie dénote sans que ce soit un véritable reproche. Je comprends simplement qu’il me trouve des circonstances atténuantes et, pour une fois, j’accepte la main tendue. « T'es pas en état, je le vois bien. Et je tiens pas à ce que t'insultes la moitié de la table parce que quelqu'un aura fait une blague de mauvais goût. » Mon sourire fait place à une moue, sans doute parce que j’ai toujours du mal à accepter l’idée qu’il dise que je ne suis pas en état, moi en mes quarante ans qui arrivent à grand pas. Ce n’est pas une histoire d’être en état ou non ; c’est simplement cet appel. Et tout le reste. “Et ça, c’est le bon scénario, celui dans lequel j’en colle pas une à quelqu’un.” Je ne devrais pas en rire, mais je le fais quand même. Oh, bien sûr que ce serait forcément arrivé ce soir, à en juger par le niveau d’irritabilité qui est le mien.
« Et moi j'ai aucune envie d'y aller tout seul, pour ce que ça vaut. » Et pour ce que ça vaut, je suis heureux qu’il reste. Parce que s’il ne part pas, alors il va rester à mes côtés - nous le savons déjà tous les deux. Son abandon de la soirée est personnifié par le premier bouton de sa chemise qu’il fait déjà sauter, sous mes yeux qui observent ses mains s’affairer à la tâche, comme si j’avais soudainement besoin de comprendre toute l’articulation de ses muscles. Tout en soufflant, comme si l’effort en était réellement un, je me relève et fais quelques pas en sa direction. Je m’approche assez près pour poser mes propres mains contre sa cravate et la lui retirer totalement, actant ainsi une bonne fois pour toute l’idée que le repas existera sans lui. Mes gestes existent sans le moindre commentaire de ma part, mon regard posé sur son cou et ce méli-mélo d’une chemise à moitié ouverte et d’une cravate à peine touchée. Après en avoir fait coulisser le nœud tout du long, je la pose au moins contre la commode de la chambre. « Mais je sais pas si ce serait tellement un cadeau à te faire que de rester te tenir compagnie. » Le bas de mon dos se cale contre le bois du meuble, mes bras se croisent par simple automatisme. “Sois pas con.” Il sait très bien que je ne risque pas de lui demander de partir. Je ne le ferai pas ce soir, pas plus que je ne l’aurais fait n’importe quel soir. “Je veux que tu restes, pas que ce soit un cadeau.” Je n’en fais pas la demande, je l’exige plutôt. Les nuances ont leur importance. “Mais t’as pas intérêt de me regarder avec pitié.” Il a encore moins intérêt à vouloir rester uniquement pour faire du baby-sitting ou vouloir garder un œil sur moi, juste au cas où. Je veux passer la soirée avec le James que je connais, pas la moindre variante édulcorée. “Maintenant que t’as plus de cravate, tu ressembles clairement à un débrayé, donc tu peux plus trop sortir de là.” J’hausse les épaules à l’image d’un adolescent, passant près de lui uniquement pour retourner m’affaler dans le lit, mon regard face au plafond aussi blanc qu’impersonnel. "Enfin, fais moi penser à dire à ton mannequin vedette qu'il devra venir que demain." Je m'amuse avec ce que je peux, je mens comme je respire. Cependant, après une simple inspiration, je reprends sur des mots plus sérieux qu’il a sans doute besoin, et peut-être même envie d’entendre. “Tu t’en doutes sûrement, mais c’était la police au téléphone. L’enquête piétine.” Et c’est la raison de ma colère, de ma frustration, et de tous les synonymes de ces termes. Justement parce que je suis en train d’y penser, mes doigts se mettent à jouer machinalement avec mon alliance, éternellement à mon annulaire. James n’a pas besoin de s’inquiéter davantage, je ne précise donc pas que l’enquête fait de moi un suspect potentiel.
Mes coudes glissent contre les draps déjà froissés, je me redresse et pose mon dos contre la tête de lit. “Je te dois un repas.” Celui qu’on aurait dû avoir ce soir aurait sans doute été exceptionnel, même moi je ne peux pas remettre en question ce point. J’attrape simplement la carte sur la table de chevet et la lui tend sans faire le moindre effort pour autant - s’il la veut, il devra à son tour s’avancer près du lit. “Ils ont du vin, j’ai déjà regardé.” Et je ne serais pas contre l’idée de le suivre pour quelques verres, pour ce que ça vaut. J’ai estimé ne pas être une bonne compagnie et il a dit la même chose, le tout au cours d’une seule et même soirée: nous perdons de notre superbe, il est grand temps d’inverser la tendance. Cela passe uniquement par une commande au service d'étage pour ce soir, mais j'imagine que c'est le moment de préciser que Rome ne s'est pas faite en un jour.
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|  | |  ÂGE : trente-deux ans (10/08/90 – lion) SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère. STATUT : marié depuis six ans à Cristina, plus souvent pour le pire que pour le meilleur. ils forment pourtant le plus redoutable des tandems, lorsqu'ils ne sont pas trop occupés à s'entre-tuer. MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton. co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel. LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs. POSTS : 3867 POINTS : 1120 TW IN RP : violence verbale, deuil, relation toxique, mention de troubles de la fertilité GENRE : Je suis un homme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier. CODE COULEUR : DarkMagenta RPs EN COURS : (06) shiloh #3 › ambrose #2 & ruben #1 › auden #10 › malone #1 › millie #2 › alice #1
cristina (scénario libre) › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.
weathertine › ambrose #2 › malone #1 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.
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| Ils ne seraient pas à l'heure au restaurant quoi qu'ils fassent, il ne servait donc à rien qu'Auden se mette en tête de s'habiller en quatrième vitesse pour se rendre présentable – même un homme de son charisme n'échappait pas aux cheveux ébouriffés par sa sieste et à la trace d'oreiller sur la joue. Et loin d'y voir une raison de lui faire des reproches – c'était suffisamment rare pour être souligné – James était en réalité envahi d'un certain soulagement à l'idée de ne pas avoir à faire la conversation à de pseudo amateurs d'art durant les prochaines heures, jugeant la perspective d'une soirée plus calme nettement plus aguichante. Ils avaient déjà eu leur lot d'apparitions publiques depuis leur arrivée, après tout, et ils ne feraient sûrement pas honneur à leur réputation s'ils ne se faisaient pas quelques fois désirer. “Tu t’étais bien gardé de me dire ça quand t‘insistais pour que je vienne à la soirée.” C'est vrai, il avait fait en sorte qu'Auden ne se sente pas en droit de refuser de l'accompagner, parce qu'il était à ce moment-là impensable que l'héritier direct de l'empire Weatherton décline l'invitation et qu'à choisir une compagnie à laquelle se raccrocher, il s'était fait la réflexion que la sienne ne serait pas la pire. Que pour pas mal de raisons, en vérité, il aurait même tout intérêt à s'entourer de l'italien pour pouvoir s'échapper de cette bulle d'ennui et de complaisance qui ne lui avait jamais fait particulièrement envie. « Parce que je savais que sans toi pour mettre un peu d'ambiance, j'aurais subi ce dîner du début à la fin. » Et quand bien même ils savaient tous les deux que les plans avaient changé au cours des dernières semaines et que l'humeur du peintre, elle, se voulait bien plus morose pour des raisons que James choisissait de ne pas mentionner de cette manière, le maigre sourire esquissé par Auden lui inspirait au moins l'impression que lui non plus, n'avait peut être rien contre ce changement de programme. Ils pourraient blâmer son état de fatigue plutôt que le reste, l'important était qu'Auden avait bien mérité une pause et qu'ils savaient l'un comme l'autre que participer à un dîner pompeux était sans doute la dernière chose dont il ait envie. “Et ça, c’est le bon scénario, celui dans lequel j’en colle pas une à quelqu’un.” A choisir, c'était aussi ce scénario-là que James préférait, en partie parce qu'il ne tenait pas à voir les flics embarquer un Auden déjà manifestement à cran et à qui il serait peut être bien le seul à trouver des circonstances atténuantes dans ces circonstances. « C'est vrai. Parce que je tiens pas à avoir à défendre ta conduite dans mon français pas totalement au point. » Quand bien même il s'améliorait d'année en année et le rendait parfaitement capable de tenir une conversation dans la langue de Molière. La vérité, c'est qu'il aimerait autant qu'Auden évite de s'attirer des ennuis et accepte l'idée qu'il puisse vouloir veiller sur lui, à sa façon.
Parce qu'il aurait pu repartir, franchir la porte dans l'autre sens et considérer qu'Auden avait besoin de rester seul, mais qu'en son âme et conscience il en était sans doute tout autant incapable qu'il en avait au fond envie. Ce n'était pas comme si sa présence était tellement susceptible de le gêner, dans cette chambre bien trop grande pour qu'ils se marchent dessus, ni comme si Auden était tellement capable de le chasser à coup de pieds dans le derrière tant qu'il n'aurait pas totalement émergé de sa sieste – c'était du moins ce dont James s'était convaincu au moment de lui glisser une proposition qu'il espérait secrètement le voir accepter. Celle de rester avec lui, ce soir, et d'abandonner pour de bon l'idée de rejoindre ce maudit restaurant. Personne n'attendrait après eux pour se goinfrer d'escargots, ils n'avaient donc aucun état d'âme à avoir. “Sois pas con. Je veux que tu restes, pas que ce soit un cadeau.” Tant mieux, qu'il pensa, l'esquisse d'un sourire contenté sur les lèvres, et parce qu'il le pensait quand il lui disait que ça ne le tentait pas vraiment de ressortir de cette chambre pour se rendre seul à un dîner qui perdrait forcément de sa saveur si l'italien ne s'y joignait pas. “Mais t’as pas intérêt de me regarder avec pitié.” Pour un peu, James se sentirait presque vexé qu'il puisse douter de lui sur ce point, mais Auden avait certainement eu son compte ces dernières semaines et il tâcha de s'en souvenir au moment de souffler. « Tu me connais trop bien pour croire que j'oserais. » Ce n'était pas la pitié qui l'incitait à rester pour lui tenir compagnie, quand bien même une part de lui tenait à s'assurer qu'il ne reste pas des heures seul dans sa chambre à ressasser la disparition de sa femme. Il avait besoin qu'on lui change les idées, Auden, et James aimait croire que son impétueuse compagnie avait déjà fait ses preuves en la matière. “Maintenant que t’as plus de cravate, tu ressembles clairement à un débrayé, donc tu peux plus trop sortir de là.” Un air amusé passa dans le regard de James, qui observa Auden regagner son lit sans faire le moindre commentaire à ce sujet, considérant qu'il n'était pas là pour le secouer mais simplement pour tâcher de lui faire penser à autre chose, pour quelques heures. « Ça tombe bien, j'ai abandonné cette idée à la seconde où tu m'as dit que tu voulais que je reste. » Autrement dit, il était probable qu'il ne bouge pas de là même si Auden changeait brusquement d'avis, comme en témoignait sa manière de se déplacer à travers la chambre, ses doigts ne pouvant s'empêcher d'entrer en contact avec tout ce qui lui tombait sous la main. "Enfin, fais moi penser à dire à ton mannequin vedette qu'il devra venir que demain." C'est cette fois un rictus qui fendit le coin de ses lèvres. « Il faudra sûrement que je me fasse pardonner en faisant de lui la vedette du prochain défilé ou en le couvrant d'or. Rien de bien terrible. » Oh, bien sûr qu'il avait saisi la plaisanterie et qu'ils savaient l'un comme l'autre qu'il n'avait aucun rendez-vous clandestin avec l'un ou l'une de ses mannequins, sa vie intime se voulant assez mouvementée ces derniers temps pour qu'il n'en rajoute pas. Finalement, c'est avec bien plus de sérieux qu'Auden reprit la parole et un regard un peu plus soucieux que James reposa sur lui. “Tu t’en doutes sûrement, mais c’était la police au téléphone. L’enquête piétine.” Il s'en était douté, James, à la façon dont Auden avait répondu à ce coup de fil et dont son expression avait changé sous ses yeux. Ce n'était pas une bonne nouvelle, mais ça n'était pas non plus la mauvaise nouvelle qu'une part d'Auden ne pouvait sans doute pas s'empêcher de craindre. Pour autant, il n'avait aucun mal à imaginer la frustration qui l'habitait. « Ils n'ont aucune piste ? » Rien qu'ils puissent exploiter, rien qui ait la moindre chance de donner quelque chose ? Auden était désespérément en quête de réponses et il pouvait le voir, James, que la situation le désespérait. Et pas seulement à sa façon de jouer avec l'alliance à son doigt. « Comment tu gères ça ? Je veux dire... par rapport à Sloan. » Parce que bien sûr qu'il savait combien tout ça devait le travailler et le miner au plus haut point. Bien sûr qu'il savait qu'il n'avait sans doute aucune envie qu'il lui demande s'il tenait le coup. Il n'avait qu'à plonger son regard dans le sien pour deviner que non, bien sûr, rien n'allait. « Je sais que Ginny a quelques connaissances en Angleterre. Ça va sûrement pas t'avancer mais j'ai pas mal de contacts là-bas, alors si jamais tu veux que je passe quelques coups de fil... » Pour voir si quelqu'un ne savait pas quelque chose, ou ne serait-ce qu'écarter une piste. C'était tout ce qu'il avait l'impression de pouvoir faire pour l'aider, et quand bien même ça lui semblait insuffisant – et certainement vain – il n'avait pas d'autre carte à jouer. Il savait qu'Auden avait sûrement déjà tout envisagé, et il ne voulait pas lui faire l'affront d'imaginer le contraire. Tout ce qu'il souhaitait, c'était lui tendre la main, maladroitement mais avec la volonté de faire quelque chose. D'essayer, au moins.
“Je te dois un repas.” C'est vrai, et ça lui plaisait qu'il s'en fasse la remarque, tel que le fin ourire au coin de ses lèvres le lui laisserait voir. « Tu crois pouvoir rivaliser avec une table au Guy Savoy ? » Il l'interrogea, un air de défi dans le regard, plus pour le taquiner que parce qu'il comptait réellement compenser ce dîner au restaurant contre un repas consommé entre les quatre murs de cette chambre. Parce que la vérité, c'est que James préférait nettement échanger une partie de ce confort et de ce luxe contre une compagnie nettement préférable à celle de ces types à qui il aurait sinon dû faire la conversation pendant des heures. Il le lui avait dit : sans lui, il n'avait aucune envie de prendre la peine d'y aller. “Ils ont du vin, j’ai déjà regardé.” - « Tu me prends par les sentiments. » Sans que ça n'ait rien d'une surprise, après tout Auden le connaissait suffisamment bien pour savoir que cette précision aurait son petit effet sur lui. James se saisit justement du téléphone pour composer le numéro du room service et leur passer commande d'un dîner pour deux personnes qu'il fit naturellement mettre sur sa note – Weatherton s'occupait de toute manière de régler l'ensemble de ce séjour, des chambres jusqu'aux différents à-cotés. Raccrochant le combiné, il fit de nouveau face à l'italien. « Je leur ai demandé ce qu'ils avaient de mieux. Le room service a dit qu'il serait là dans le quart d'heure. » Ce qui laisserait le temps à Auden d'émerger complètement de sa sieste et à James de s'assurer qu'il allait bien ; ou pas trop mal, au moins, compte tenu des circonstances. Ce n'était pas l'unique raison pour laquelle il avait eu envie de lui tenir compagnie ce soir, mais ça en faisait forcément partie.
Alignant quelques pas à travers la chambre, il prit place à coté de la fenêtre donnant sur un Paris que la nuit voyait briller de mille feux. « La vue est encore meilleure que depuis ma chambre, ils se sont pas fichus de toi. S'il faisait pas si froid, on aurait presque pu dîner sur le balcon. » L'hiver à Paris n'avait rien de comparable avec l'hiver à Brisbane et si James n'avait jamais été particulièrement fan des hausses de température, il devait reconnaître s'y être au moins un peu habitué. « J'ai aussi demandé de l'eau, au fait, au cas où tu préférerais t'abstenir de boire. » Il précisa entre deux pensées, son regard retrouvant celui du peintre l'espace de quelques instants. Il parlait bien évidemment du vin. « On est entre nous. Et je comprendrais que tu préfères éviter. » Ils étaient entre eux, c'est vrai, ce qui voulait dire que personne ne hausserait un sourcil intrigué s'il préférait s'en tenir à l'eau pour ce soir, compte tenu de son état de fatigue avancé et du fait qu'il n'avait peut être pas le cœur à faire quelques entorses à ses principes. Aussi vrai que James cherchait à lui changer les idées, il n'était pas là pour lui conseiller de se réfugier dans un réconfort qu'il privilégiait lui-même un peu trop souvent lorsque la morosité le guettait. « C'est pas vraiment le séjour reposant que t'aurais mérité d'avoir, et j'en suis désolé. » Quand bien même ils avaient implicitement statué qu'ils n'en parleraient plus, c'était une manière de faire allusion à l'incident de l'autre soir tout autant qu'à l'agitation constante qui régnait autour d'eux. Les Fashion Weeks n'avaient rien de reposantes et Auden avait signé en son âme et conscience, mais sa vie se voulait suffisamment bouleversée pour qu'il ait mérité une pause. James aurait simplement voulu que tout soit plus simple et que cette parenthèse lui permette de retrouver une certaine sérénité. « Je te dirais bien que ta libération est proche et que d'ici peu t'auras plus à supporter les allées et venues des mannequins, les retouches de dernière minute et moi par la même occasion, mais pardonne-moi d'avoir envie de penser que ça te manquera un peu, tout ça, quand même. » Son ton n'avait rien de solennel, et il brillait dans son regard une lueur de malice qu'Auden ne manquerait sans doute pas de remarquer. Tout ce qu'il disait, c'est qu'il espérait qu'une part d'Auden au moins repenserait à ces derniers mois avec un soupçon de nostalgie, rien que parce qu'ils avaient quand même eu pas mal de bons moments, entre les journées de rush et les différends artistiques qui avaient rythmé leur collaboration. A lui, tout ça lui manquerait, et ça n'était pas le pire moment pour le sous-entendre maintenant que leur défilé était officiellement derrière eux.
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|  | |  ÂGE : 39 ans. (25/12/1983) SURNOM : Mari, père, frère, amant, partenaire, bourreau, artiste, Dieu, maître suprême, oeuvre d'art,... il répond à tout, surtout les insultes. STATUT : Marié à une femme officiellement portée disparue, la police ne cache pas l'avoir comme suspect principal. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie, en toute humilité. Collaborateur de la maison Weatherton, il a créé avec James une collection pour la Paris Fashion Week de janvier 2023. Il a déjà envie de recommencer. LOGEMENT : #517 Bayside. En colocation avec Sloan, son fils de 2 ans. POSTS : 19832 POINTS : 275 TW IN RP : violences physiques et verbales ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (07) › river #3 › vivian #2 › ophelia #3 › james #10 › damon #12 › vittorio › alice
damen #12 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
willton #10 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
williagni #1 › io c'ho vent'anni e non mi frega un cazzo. c'ho zero da dimostrarvi. non sono come voi che date l'anima al denaro dagli occhi di chi è puro siete soltanto codardi. e anche se ho solo vent'anni dovrò correre, per me.
ophelia #3 › we will break away together. i'll be the shadow, you'll be the light. nothing ever lasts forever. we will go softly into the night. the past is spun like a yarn and mangled with flesh and blood and bones, i wonder, did no one hear the distant thunder?
RPs EN ATTENTE : cesar #7 › flora #4
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
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| « C'est vrai. Parce que je tiens pas à avoir à défendre ta conduite dans mon français pas totalement au point. » - “Tu m’aurais défendu, alors ?” J’ose, un mince sourire en coin affiché contre mes traits tirés. De façon objective, il m’aurait défendu pour préserver l’honneur de Weatherton bien plus que pour le mien seul, mais on sait tous les deux que nos réactions sont rarement menées par l’objectivité seule, ou même l’objectivité tout court. Pourtant, c’est plus rapidement que jamais et sans même avoir à statuer les termes du contrat que nous en venons à abandonner l’idée du restaurant pour, au final, la troquer contre lui, qui reste ici. Pour des raisons évidentes, je ne pense pas un seul instant à me plaindre de l’échange, bien que je tienne à préciser une simple demande: je refuse qu’il me prenne en pitié, tout comme je refuse que son empathie pour moi soit la seule raison le faisant rester à mes côtés pour la soirée. Peu importe si James souffle comme si tout était déjà évident, je préfère souligner les choses avant qu’il ne prenne réellement place dans cette chambre. « Tu me connais trop bien pour croire que j'oserais. » Je le connais trop bien pour penser qu’il n’en a rien à foutre, malgré tout ce qu’il dit. J’aurais agi de la même façon à sa place ; et ça aussi, il me connaît bien assez en retour pour le savoir, sans que cela nécessite la moindre explication d’un côté ou de l’autre. “T’es têtu quand tu t’y mets.” J’ai beau le dire avec un sourire simple, je sais ce qu’il en est, et je sais qu’il ne va certainement pas avoir le cœur léger pour cette soirée, par ma seule faute.
Alors, il n’y aura pas de restaurant à la con. Alors, surtout, il reste, et le deuil du bon vin servi par un serveur tiré à quatre épingles se fait plus rapidement que jamais. « Ça tombe bien, j'ai abandonné cette idée à la seconde où tu m'as dit que tu voulais que je reste. » Et je n’ai rien contre l’idée que la chambre sente désormais son parfum. “Tu devrais m’utiliser plus souvent comme excuse.” Et je ne dis pas ça seulement parce que j’aime beaucoup l’idée de troquer une sortie restaurant à la con pour rien, absolument rien, si ce n’est lui et moi et toute une soirée pour trouver le temps de se disputer au sujet de la pluie et du beau temps. Et puisque je reste éternellement égal à moi-même, j’en profite pour oser une pointe d’humour tout en précisant à James que je troque supposément sa compagnie contre celle qui aurait dû être celle d’un de ses mannequins. Mon mensonge ne va même pas jusqu’au point où j’invente un prénom au hasard ; ce n’est décidément plus ce que c’était. « Il faudra sûrement que je me fasse pardonner en faisant de lui la vedette du prochain défilé ou en le couvrant d'or. Rien de bien terrible. » Rien de bien terrible, surtout pour un homme qui n’existe pas, et encore moins le fait qu’il ait été invité dans ma chambre - surtout ce soir. “J’adore quand tu répares mes pots cassés.” Non, je déteste, évidemment. Mais pour le cas d’étude présent, cela pourrait être le cas. Je ne fais que combler le vide avec du vent, James ne sachant sûrement pas comment se positionner non plus, comme en témoigne sa nouvelle lubie de toucher tout ce qui est à portée de main dans la pièce.
Après quelques secondes d’un maigre silence, je souffle brièvement avant de remettre de l’ordre dans mes pensées et d’enfin accepter l’idée que je suis un adulte. James mérite de connaître la vérité, au-delà de mes blagues et autres remarques à la con. Il est loin d’être stupide et, comme il l’a dit lui-même, il me connaît parfaitement, et il sait très bien que les choses sont au plus bas depuis longtemps, si ce n’est toujours. « Ils n'ont aucune piste ? » J’esquisse un rire nerveux, que James ne mérite certainement pas, parce qu’il n’est pas visé par mon ironie. “Oh si, moi.” Ils me traitent comme un suspect et ne s’en cachent même pas, parce que je coche toutes les cases de l’homme qui aurait voulu faire disparaître sa femme encombrante. Nul besoin de préciser que je ne leur ai pas parlé de mon séjour à Paris et que cela n’arrangera pas mon cas, mais il était évidemment hors de question que je le manque complètement. Je tenais à être là pour James, parce que le moment est important. « Comment tu gères ça ? Je veux dire... par rapport à Sloan. » Je passe une main contre mon front et la fait finalement glisser au travers de mes cheveux, le temps de la réflexion. Mon regard se pose sur le styliste, sans que ne me vienne l’envie d’aucune blague: pas alors qu’il est question des deux personnes que j’aime le plus en ce monde. “Il a du mal à comprendre pourquoi maman ne veut plus le voir.” J’ai beau lui dire le contraire, et j’ai beau lui préciser aussi souvent que nécessaire que maman l’aime de tout son coeur, cela n’y change rien. Il ne comprend pas et personne ne peut lui en vouloir, pas alors qu’il n’a que deux ans à peine et que le monde est trop complexe pour son regard naïf et innocent. “Tu sais, au début, quand elle donnait plus de nouvelles, je me suis dit que ça me permettait de rester un peu plus avec lui, et j’en étais soulagé.” Je lui avoue les faits sans plus le regarder dans les yeux, mon intention n’ayant jamais été de me réjouir de la disparition de ma femme: pas alors que, justement, je ne pouvais pas anticiper qu’il allait en s’agir d’une. Il sait que je tiens à mon fils, cela n’a rien de nouveau. « Je sais que Ginny a quelques connaissances en Angleterre. Ça va sûrement pas t'avancer mais j'ai pas mal de contacts là-bas, alors si jamais tu veux que je passe quelques coups de fil... » Déjà, j’hoche la tête. Bien sûr que j’ai envie de tout mettre en œuvre pour la retrouver, quitte à égoïstement mettre James dans une situation délicate et qui le met tout sauf à l’aise. Il sait que je n’aurais jamais fait de pas en sa direction si Ginny avait toujours été ma femme, à mes côtés ; et aujourd’hui j’espère qu’il sait que même si elle venait à revenir, je serais incapable de faire machine arrière. Pour autant, je sais qu’elle ne reviendra pas et que le problème ne se posera jamais. “Erhm, je sais qu’elle a un petit-ami. Je voulais pas t’en parler, je veux pas qu’on retourne le problème, mais si jamais tes contacts t’en parlent… je sais déjà.” Et il n’aura pas à retourner le problème dans tous les sens pour trouver la meilleure ou la moins pire manière de m’en informer: je sais. Je sais qu’elle a tourné la page, et c’est Ezra qui n’a eu aucun mal à me l’avouer, avec toute absence de retenue. Au moins, le pansement a été retiré rapidement. “Merci. T’étais pas obligé.” Et je ne lui aurais jamais demandé de s’approcher de cette histoire, de près ou de loin, alors mes remerciements sont plus sincères que jamais.
Je serre les dents, j’improvise un nouveau sourire, et je fais de la carte du room service ma nouvelle priorité, parce que je ne veux pas que la soirée se passe sous le signe du deuil, ou Dieu sait quel autre synonyme à la con. « Tu crois pouvoir rivaliser avec une table au Guy Savoy ? » Mon sourire s’agrandit simplement. Il a ce don, James. Il y arrive toujours, peu importe le contexte. “Tu crois que c’est le Guy Savoy qui me fait peur ?” On aura les meilleurs sandwichs grillés de Paris, je peux le lui jurer, et ils n’ont rien à envier aux plats des meilleurs cuisiniers du monde. Plus, au Guy Savoy j’aurais été bien plus habillé, et cela n’est évidemment en rien un point positif pour le restaurant de renom. Je sors un as de ma poche en précisant qu’ils ont du vin, ce qui est pourtant une évidence que je suis le seul à souligner. Mais face à James, il sait bien ce que je cherche à lui dire, et c’est ma façon à moi de tenter de faire au mieux pour lui en retour. Malgré les circonstances, une fois de plus. « Tu me prends par les sentiments. » - “Oh non, me tend pas des perches comme ça.” Il sait, bien sûr, que tout ce que j’ai sur le bout de la langue n’est rien d’autre qu’une vacherie ressemblant plus ou moins à “je vais te prendre tout court”, qui ce soir ne reflète même pas mes pensées, pour une fois. Je fais mine de me plaindre mais mon ton en dit autre chose: ce n’est pas un sujet sur lequel je trouve à me plaindre. Je me tais et me fais sage lorsqu’il commande le dîner du soir et prends simplement le temps de m’éclipser dans la salle de bain pour me passer de l’eau sur le visage, lui faisant pleinement confiance au sujet de la commande. « Je leur ai demandé ce qu'ils avaient de mieux. Le room service a dit qu'il serait là dans le quart d'heure. » Prend ça, Guy Savoy. “On pourrait réserver une table. Juste toi et moi. Au Guy Savoy.” Je coupe soudainement, mon épaule reposée contre le cadran de la porte de la salle de bain, mes yeux posés dans les siens. Je suis sérieux, bien entendu, et je sais que son nom aidera à nous trouver une place malgré l’imminence de mon caprice. “J’ai jamais goûté d’escargots. Je veux pouvoir m’en plaindre.” Et je veux au moins avoir l’impression de ne pas lui avoir gâché une soirée qui sort un peu de l’ordinaire, même si je sais qu’il ne sautait pas au plafond à l’idée d’y assister. C’est aussi la raison pour laquelle je ne propose pas d’inviter la moindre personne du gratin. Simplement lui et moi, pour célébrer le défilé, pour décompresser.
Les pas de James l’amènent face à la fenêtre, tel un poète en quête d’évasion. « La vue est encore meilleure que depuis ma chambre, ils se sont pas fichus de toi. S'il faisait pas si froid, on aurait presque pu dîner sur le balcon. » Il brode, James. Evidemment qu’il brode. Il ne parle pas de la pluie et du beau temps, mais on y est presque: une discussion autour de la météo n’est certainement pas dans nos habitudes. Même la dame de fer ne nous intéresse pas, sauf peut-être lorsqu’il est question de la prendre en inspiration pour le défilé. Les stries du bois ont marqué mon bras dénudé, et je me relève finalement pour entamer le même chemin que lui, m’arrêtant pourtant à plus d’un mètre du styliste. “Tu pourrais voir le lever de soleil, au matin.” Et puisque je sais qu’il ne trouve jamais le sommeil, il ne risquerait pas de le manquer pour cause de nuit prolongée (ou de nuit, tout court). Simplement, pour cela, il faudrait qu’il reste pour la nuit, et c’est une idée que je pose dans son esprit sans la moindre culpabilité et, surtout, sans la moindre envie de le ramener à la porte de cette chambre, à aucun moment. « J'ai aussi demandé de l'eau, au fait, au cas où tu préférerais t'abstenir de boire. » Nos regards se croisent un instant alors qu’il lit sûrement la surprise dans le mien. Non parce que je ne comprends pas ce dont il est question, mais justement pour le contraire. « On est entre nous. Et je comprendrais que tu préfères éviter. » - “Je prendrai un verre ou deux avec toi. Je peux gérer.” Je n’ai pas l’alcool mauvais. Je le suis naturellement, et j’ai beau tenir très difficilement l’alcool à cause d’un manque évident de consommation de ma part, je sais que cela ne changera pas grand-chose à mon comportement ou à mes pensées. A mes yeux, c’est important de le suivre, au début du moins. Néanmoins, et comme toujours, son attention me touche sans que je n’en dise rien.
« C'est pas vraiment le séjour reposant que t'aurais mérité d'avoir, et j'en suis désolé. » “C’est pas de ta faute, James. Je suis doué pour en vouloir à d’autres pour tout et rien, mais c’est certainement pas le cas, là.”
Je suis doué pour lui reprocher beaucoup de choses tout particulièrement, mais encore une fois je ne le fais pas quant à cette soirée. Je lui reproche encore beaucoup de choses, il n’est pas tout blanc à mes yeux, mais il n’a rien à voir avec la disparition de Ginny, ni même les problèmes de dernière minutes qui sont arrivés au moment du défilé. Je lui en veux pour avoir acheté un foutu billet d’avion au nom de Cristina, oui, mais elle n’est certainement pas la raison de tous les maux. “Je suis venu pour travailler, pas pour des vacances.” Je ne m’attendais pas à un séjour parfaitement reposant, à bronzer sous le soleil (inexistant) de la capitale au beau milieu du mois de février. “Et du reste, on avait dit qu’on en parlait pas, de toute façon.” C’est drôle, d’appeler Cristina le reste. Elle est des restes en robe de soirée hors de prix qu’elle porte bien sûr à merveille, mais elle n’en est pas plus à mes yeux, à défaut de pouvoir en être moins. « Je te dirais bien que ta libération est proche et que d'ici peu t'auras plus à supporter les allées et venues des mannequins, les retouches de dernière minute et moi par la même occasion, mais pardonne-moi d'avoir envie de penser que ça te manquera un peu, tout ça, quand même. » Il en parle, encore et encore. Il en rigole, encore et encore, mais le simple fait que le sujet revienne sempiternellement sur le tapis me prouve qu’il y donne son importance, et même qu’il se fait du souci. Je souris à mon tour, pour lui donner le ton de mes mots qui arrivent dans le même élan. “Je vais pas te filer entre les doigts.” Je l’ai déjà fait, je sais. Mais pour ma défense, il avait trouvé le moyen d’accrocher une foutue alliance à son annulaire, là où je trouve nécessaire de poser la mienne sur le vide poche du bureau. Je la remettrai, évidemment, et je ne prends pas le moindre risque de la perdre. Je suis revenu pour le défilé en premier lieu, et tu sais que j’ai adoré ça et que je dis pas non à l’idée de recommencer, c’est juste… C’est compliqué, pour le moment, et je suis pas assez égocentré pour penser que toute la maison attendra après moi.” Le monde continue à tourner en mon absence, et le sien ne fait pas exception à la règle. La maison a toujours besoin de créer et de se renouveler, et pour l’heure je ne suis pas capable de produire quelque chose que j’aime réellement, ce qui veut dire que je ne suis pas capable de produire quoi que ce soit que j’accepterais de présenter à James, ou à n’importe qui d’autre. A en juger par ce qui se passe dans mon quotidien, c’est un point que je n’explique pas davantage, parce qu’il le sait. “Tout ça pour dire que je compte pas jouer au mort dès qu’on rentrera, sous couvert qu’on a plus de travail ensemble en cours.” Je ne lui ferai pas subir ça à nouveau, voilà tout ce que j’essaie de dire. “C’était une idée à la con, au début. J’avais trouvé ça comme prétexte pour apparaître comme une fleur sur le pas de ta porte et ouais, j’étais curieux sur ton monde. Mais j’étais pas certain que j’arriverais à quoi que ce soit.” J’étais certain d’adorer découvrir son univers, oui, mais pas de savoir m’y faire, parce que nous vivons dans des mondes très différents. Et pourtant, toutes mes craintes étaient erronées, et on a fait un putain de bon travail, lui et moi. Un putain de bon travail dont il sait à quel point je suis fier. “Je suis content d’avoir eu cette idée à la con.” J’avoue, les mains dans les poches, la lèvre brièvement mordue comme le ferait un enfant. Je baisse même les yeux un instant avant de me reprendre. “T’as raison, ça va me manquer.” Et lui avant tout le reste, mais encore une fois je ne le pense pas assez naïf pour ne pas savoir ligne entre les lignes. De toute évidence, ce ne sont pas les assistants qui appartaient le café qui vont me manquer.
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