ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1297 POINTS : 170
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
@SARA GUTIéRREZ & MAISIE MORIARTY ⊹⊹⊹a little push and a pull and a rough and a tumble, a bittersweet pill that you just won't swallow. i believe, i believe there's a key to a castle with an aching heart that's crying.
(c) alicemxkesthings&daily-women.
(FLASHBACK). Cinq minutes, je veux bien. Dix minutes, passe encore. Quinze minutes, je m’énerve. Vingt minutes, je vais la tuer. Sara doit prendre le relai pour la soirée et sa présence se fait désirer. J’ai essayé un message, un second, puis je suis passée aux appels sans plus de succès. J’ai dérangé Rosemary pour qu’elle m’informe ne pas avoir eu plus de nouvelles et qu’elle se propose pour venir me relayer ; mais je sais aussi qu’elle fatigue, notre Rosie et j’ai aucune envie de l’obliger à faire plus d’heures qu’elle n’en supporte. J’ai fini par abdiquer et renoncer à contacter Sara, tout en me jurant mentalement que je lui ferai comprendre sa douleur le jour où elle décidera de se pointer. Je le sentais venir. Rose dira probablement que je juge trop vite et c’est certainement le cas, mais mon intuition semble se confirmer alors que j’ai aucune peine à imaginer une Sara au fond de son lit après avoir fait la fête et qui n’assume pas ses responsabilités. Elle est sympa, la Gutiérrez, mais elle m’est jamais apparue comme une collègue fiable sur laquelle je pourrai compter si je venais à avoir un pépin. Non, elle m’a l’air du genre à piquer dans la machine à pop-corn au point de s’en faire un vrai repas, à draguer tous les beaux gosses qui passent en s’en fichant bien que leurs copines soient à côté, à user d’une diplomatie toute relative pour virer les derniers spectateurs qui auraient le malheur de prendre un dernier verre après la séance histoire d’arriver à l’heure à une fête où elle se mettra à l’envers pour moins bien assumer encore son shift du lendemain. Ouais, je suis énervée. Car même si je ne me fais pas des soirées projet x à gogo, il n’empêche que j’ai aussi une vie en dehors du cinéma – vie dont Sara doute, j’en suis sûre vu certaines de ses réflexions – et que j’ai pas que ça à faire, d’attendre que madame veuille bien se souvenir de ses engagements. J’en suis au point où j’ai presque envie de faire marcher mon réseau pour trouver toutes les fêtes clandestines du soir pour tenter de la retrouver et de la tirer par la peau des fesses, façon maman qui viendrait foutre la honte à sa progéniture. Je fulmine alors que je prépare déjà mon discours pour l’enterrer quand on se croisera la prochaine fois. Merde, j’ai passé ma journée ici et j’ai envie de rentrer me poser, pas de passer ma soirée à continuer de sourire à m’en faire mal à la mâchoire pour fidéliser le client et à servir tellement de seau de pop-corn que je vais finir par en devenir un. Un instant, je suis tentée d’appeler Ann ou Ally pour qu’elles prennent le relai, mais elles ont la bonne idée d’avoir fait un gosse et d’avoir ainsi une excuse en béton pour ne pas que j’ose les déranger. Limite va falloir que je m’y mette aussi, le gamin qui n’est pas autonome c’est une excuse universelle et au moins j’aurai aucune mauvaise conscience à jouer cette carte pour qu’on me foute la paix sur mes heures de congé.
Mon téléphone vibre et finalement, j’ai le droit à une explication bienvenue qui... n’en est même pas une, putain. « Je peux pas venir bosser aujourd’hui, désolée ». Ouais, elle a intérêt à être désolée la sale gosse, et elle va comprendre le sens de ce mot quand nos chemins se recroiseront. « Tu te fous de moi ? » Que je lui demande par écrans interposés ; sauf que je n’obtiens aucune réponse. J’en conclus qu’elle se fout de moi, effectivement. Elle a intérêt à avoir une excuse en béton, une qui la cloue sur les chiottes ou à l’hôpital, encore que, si elle est capable de m’envoyer ce message, elle est capable de me donner une meilleure raison. La gueule de bois ou la flemme n’en étant pas. La séance lancée, je m’échappe un instant dans la cour arrière pour fumer une clope, une seconde et même une troisième en quelques minutes histoire de faire redescendre la pression, parce qu’à défaut de la tête de Sara, c’est celle d’un client que je vais finir par écraser contre le comptoir.
Casper ne se présente pas plus le lendemain, comme je l’apprends après un jour de congé, quand mes collègues m’informent qu’elle risque de ne pas se présenter non plus aujourd’hui. Mais à quoi elle joue, au juste ? Si elle veut être virée, qu’elle le dise, mais qu’elle ne fasse pas perdre leur temps à ses collègues. Alors à la fin de mon shift, quand je m’attends à voir Rose, Ann ou Ally, c’est pourtant celle que je m'attendais le moins à côtoyer qui finit par faire acte de présence. « Trop gentil de nous honorer de ta présence. » Elle avait la flemme d’avoir une excuse crédible ; j’ai la flemme d’être polie, donnant-donnant, hein ? Croisant les bras et m’appuyant contre le comptoir, je lui laisse l’opportunité de s’excuser avant d’attaquer, ouais, moi aussi je suis trop gentille aujourd’hui.
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Dernière édition par Maisie Moriarty le Mer 16 Aoû - 17:10, édité 1 fois
Sara Gutiérrez
le feu au poudrier
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4660 POINTS : 710
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maisie Moriarty & Sara Gutiérrez 3 octobre 2022, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Tout est arrivé si vite. Sara se souvient encore du fard à paupières qu'elle appliquait sur ses yeux lorsque son téléphone a sonné. Elle se souvient de la chanson de The Weeknd qu'elle écoutait et qui a été interrompue soudainement pendant sa session maquillage du matin. Elle se souvient de son étonnement lorsque c'est le visage du deuxième de la fratrie qui s'est affiché sur l'écran. Il ne l'appelle jamais, Diego. Ils textotent de temps en temps, c'est vrai – bien plus qu'avant cette drôle de rencontre en pleine rue, lorsque l'une rentrait de soirée et que l'autre partait pour le travail. Mais ils ne s'appellent pas, et sûrement pas le matin. Et puis tout s'est passé trop vite. L'annonce, les doutes, le choc, l'effroi, les larmes. Trop de larmes pour les compter, qui ont roulé sur ses joues devenues pales en quelques secondes à peine. En une simple phrase. Soudainement, tout s'est effondré. Et le cœur de Sara, celui-là même dont on se moque lorsqu'elle parle de sa vision du couple, s'est brisé dans une violence inouïe. Parce que s'il y a des personnes qu'elle aime plus que tout, c'est sa famille. Et en ce 1er octobre, l'une de ses membres les a quittés. La plus jeune, le petit ange de la famille, le rayon de soleil qui souriait malgré sa peau pale, son corps amaigri et ses cheveux en moins. Et ça, ce fut un trop grand choc pour Sara qui s'est écroulée dans sa chambre, secouée par de violents sanglots tandis qu'elle peinait à se rendre compréhensible au téléphone. Elle a promis de prévenir Cesar, et puis... Et puis elle a continué à pleurer seule pendant des minutes et des minutes.
L'appel suivant lui a tout autant brisé le cœur, même si les rôles étaient inversés. Cesar a autant pleuré qu'elle lorsqu'elle a appris la nouvelle. Il n'était pas plus prêt qu'elle à laisser partir leur petite sœur. Aucun d'eux n'était prêt à le faire. La vie ne leur a pas laissé le choix, leur prenant Maria en pleine nuit, alors qu'elle semblait aller bien la veille lorsque Sara est venue l'embrasser. Cesar lui a dit la même chose. Elle allait bien. Non, Maria n'allait pas bien, et c'était le cas depuis des mois, des années. Mais ça, c'était une réalité bien trop dure à accepter pour sa grande sœur qui y a toujours préféré le déni. Accepter qu'elle n'était plus de ce monde était encore pire. Les sanglots de son frère à l'autre bout du téléphone faisait écho aux siens. Ils ont convenu de se rejoindre à l'arrêt de bus de l'hôpital, puis c'est seule que Sara s'est retrouvée. Seule dans sa chambre, seule dans la maison, seule avec un deuil inconcevable à ses yeux. Impossible pour elle d'aller travailler – elle devait voir Maria, être auprès des siens, c'est tout ce qui lui importait. Alors, sur le trajet vers l'hôpital, elle a envoyé un texto à Maisie pour la prévenir qu'elle ne viendrait pas bosser. Qu'elle ne pouvait pas. Sans même réaliser qu'elle était déjà en retard en écrivant ce texto – l'heure n'avait pas d'importance, plus rien n'en avait, et sûrement pas le SMS furieux de sa collègue en réponse au sien.
Ce n'est que deux jours plus tard que Sara a trouvé la force d'y retourner. Pas tant par envie, mais pour s'occuper l'esprit. Broyer du noir seule à la maison, ou même avec sa fratrie, leur mère ou leur père, ça ne changeait rien à son état. Elle a camouflé ses cernes sous dix couches de maquillage, a coloré ses yeux comme si tout allait bien, et c'est aussi apprêtée que d'habitude qu'elle s'est pointée au Twelve – avec quelques minutes de retard, peut-être. Et l'accueil qui lui est réservé est loin de la motiver pour aller travailler. « Trop gentil de nous honorer de ta présence. » Maisie a l'air énervée, mais ça ne l'atteint qu'à moitié. Voire ça ne l'atteint pas du tout, en fait, parce qu'elle se sent bien trop vide pour y accorder de l'intérêt. D'où l'air neutre – pouvant sans mal interpréter comme parfaitement je-m'en-foutiste qu'elle affiche face au sarcasme de sa collègue. « Je t'ai prévenue par texto. » Il y a deux jours. Pas hier, mais est-ce vraiment important ? Et pour aujourd'hui, honnêtement, elle n'avait même pas réalisé que c'était avec elle devait travailler aujourd'hui. Qu'importe. Elle s'en fout. Ça ne change rien. Quoi que, Ann aurait sans doute été moins sarcastique et lui aurait peut-être même proposé une clope – ça aurait été plus sympa. « Désolé. » Ça ne sonne même pas sincère, sans doute parce que ça ne l'est pas vraiment. « On peut pas juste... Bosser ? » Et ne pas parler. Ne pas penser. Juste vendre des tickets de cinéma, remplir des boîtes de popcorn, écoutez les plaintes débiles des clients les plus chiants. Même récurer les chiottes – mission à laquelle se dévoue habituellement Jules –, la Gutiérrez serait prête à le faire si ça pouvait obliger Maisie à lui foutre la paix. Alors la brune s'installe derrière le comptoir libre, espérant vraiment que l'autre la laisse tranquille pour tout son shift. Aucune chance, hm ?
(c) Miss Pie Haut : acecroft & unknown (WiffleGif) Bas : haz-93 & anhandfulgirl188
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
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Dernière édition par Sara Gutiérrez le Dim 18 Juin - 20:54, édité 2 fois
Maisie Moriarty
la trahison des images
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1297 POINTS : 170
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
Je connais pas tous les détails de la vie de la Gutiérrez, mais j’ai aucune peine à m’en faire une idée. C’est le stéréotype de la gamine qui s’est trouvé un job du dimanche pour faire preuve de bonne volonté auprès de papa et maman afin d’éviter qu’ils ne lui coupent les vivres. Gagner son argent de poche, en d’autres termes, pour payer encore plus de tournées une fois hors de son lieu de travail, plutôt que de se montrer sérieuse sur celui-ci. Je m’en fiche bien d’être mauvaise dans ma description, c’est pas ma bienveillance qui paie les factures et j’ai le droit d’être en colère. C’est pas parce que j’ai pu gratter quelques heures supplémentaires suite à son désistement que je dois la remercier, non, madame a pas l’air de comprendre que les autres employés ont une vie qui ne consiste pas à se bourrer la gueule et à enchaîner les flirts – je le sais parce qu’ils sont nombreux ceux qui viennent ici en essayant de récupérer son attention. Rose a cette foutue tendance à tendre la main à n’importe qui et si ça m’a bien arrangé quand il s’agissait de moi, j’arrive pas à comprendre ce qu’elle trouve en Gutiérrez. Elle est quasiment toujours à la bourre, une fois sur deux elle a la tête dans le cul, elle est d’une politesse comparable à une porte de prison lors de ses mauvais jours... Non, décidément, je dois être aveugle ou complètement stupide pour pas saisir ce qui fait d’elle une employée dont on ne peut pas se passer. Si ça ne dépendait que de moi, elle serait à la porte dans la seconde et ça lui apprendrait à jouer avec le feu et à considérer son travail comme acquis. C’est Rose qui lui est acquise, je sais bien et c’est uniquement parce que je n’ai pas envie de me mettre à dos ma patronne que je considère comme une amie que je me garde bien d’insister quant au licenciement évident de Sara. Et encore une fois, j’en ai rien à foutre de passer pour la vipère de service, parce que moi je tiens à ce boulot, que je le fais sérieusement et qu’arrivera bien un jour où on ne pourra pas compenser les retards ou les absences de Saraclure et que cela portera préjudice au cinéma qui n’en a certainement pas besoin. Il se débrouille très bien tout seul pour couler, il n’a pas encore besoin d’un coup de pouce d’une Sara qui déserte déjà le navire.
Et alors que je ne l’attendais plus, la Princesse nous fait honneur de sa présence et je peux pas m’empêcher de commenter sa venue avec sarcasme et colère. Ouais, je prends sans doute la chose trop à cœur pour un simple boulot, mais merde, sans lui j’suis dans la merde et Sara n’a aucune foutue idée des responsabilités que d’autres peuvent porter alors qu’elle se complaît dans son insouciance. « Je t'ai prévenue par texto. » - « Idéalement, tu préviens avant ton absence et pas une heure après. » C’était peut-être pas tout à fait une heure, mais le ressenti était le même et ça importe peu, j’espère qu’elle a saisi l’idée. Elle a le droit d’être absente – dans la limite du raisonnable, et Sara n’est pas connue pour l’être – mais elle a aussi un super droit qui s’appelle celui de prévenir ses collègues pour éviter de les foutre devant le fait accompli. Elle devrait essayer, c’est super comme concept. « Désolé. » - « T’as l’air aussi désolée qu’un escroc qui vient de plumer une grand-mère. » C’est-à-dire que sa sincérité semble proportionnelle à son attitude détachée et que ça ne joue pas vraiment en sa faveur. « On peut pas juste... Bosser ? » Pardon ? Elle se fout de qui ? « T’as l’air vachement motivée à bosser pour quelqu’un qui s’en foutait de ça il y a deux jours. »Si j’essayais pas de me la jouer meuf calme qui n’attire pas l’attention des quelques clients, je pourrais même applaudir pour féliciter son retournement de veste. « On pourrait ouais, si j’avais la certitude que tu prends ce job au sérieux et tu vois, c’est pas trop l’impression que j’ai. » Mon sourire hypocrite sur les lèvres et mon ton sarcastique ne laissent pas de place au doute quant à l’agacement qu’elle me provoque, et je ne tarde pas à rajouter : « j’suis sérieuse, Sara, tu peux pas toujours te pointer en retard ou manquer des shifts et croire qu’on va t’accueillir en te remerciant de te souvenir de tes responsabilités, hein. »Peut-être que Rose le fait, peut-être même qu’Ann et Ally le font parce qu’elles ont un instinct maternel à la con qui les rend plus conciliantes, mais c’est pas mon cas, désolée.
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4660 POINTS : 710
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
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@Maisie Moriarty & Sara Gutiérrez 3 octobre 2022, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Sara aimerait se sentir désolée de ne pas avoir donné de nouvelles à ses collègues pendant deux jours et de les avoir lâchés sans prévenir, mais elle n'en a pas la force. Son cerveau a déjà bien trop d'informations et d'émotions à gérer depuis quarante-huit heures pour que la colère qu'elle lit dans les yeux de Maisie l'affecte réellement. Ce n'est pas qu'elle s'en fout réellement, mais elle se sent trop vide pour réagir avec son sarcasme habituel. Pourtant, habituellement, elle l'emploie sans hésiter lorsqu'on lui reproche d'être en retard ou d'avoir sorti son téléphone devant les clients – paraît que ça fait pas très professionnel, mais parfois la brune se fait chier et ne trouve rien d'autre à faire que scroller sur Instagram. C'est sa marque de fabrique, à la Gutiérrez, d'être sarcastique et – un peu – insupportable : elle a tout d'une adolescente insolente qui n'a pas assez grandi, retardataire à souhait, pas la plus sérieuse pour son job qu'elle affirme pourtant faire bien. Au début elle était plus attentive à tout faire correctement, c'est sûr, mais après un an à bosser au Twelve elle a pris ses aises : Rosemary lui fait confiance, au contraire de Maisie, et comme c'est elle la patronne c'est tout ce qui compte.
Aujourd'hui, pas de sarcasme chez Sara, seulement une fatigue immense camouflée habilement avec du maquillage et une lassitude qui s'apparente sans mal à une nonchalance insolente. Et une réponse neutre : elle a prévenu de son absence. « Idéalement, tu préviens avant ton absence et pas une heure après. » Comme si elle n'avait que ça à foutre, de regarder l'heure, avec ce qui lui tombait sur la tête il y a deux jours. « J'avais pas fait gaffe. » Et c'est là la stricte vérité, de celles que Maisie risque de ne pas apprécier car elle risque de l'interpréter comme du foutage de gueule assumé – pourtant ce n'en est pas. Même que la Gutiérrez s'excuse, pour prouver sa bonne foi, pour se montrer polie aussi. Désolée, elle ne l'est pas vraiment, parce que la force lui manque pour s'en vouloir pour des choses aussi absurdes qu'une heure de retard au taff et une absence. Il n'y a pas mort d'homme – cette phrase sonne cruellement vrai, depuis quarante-huit heure, et ça fait mal. « T’as l’air aussi désolée qu’un escroc qui vient de plumer une grand-mère. » « J'ai plumé personne, » grommelle-t-elle en roulant des yeux. Maisie ne veut pas lui foutre la paix ? Juste ça ? Juste la laisser bosser, parce que c'est ce pourquoi elle est là : penser à des conneries comme l'acompte mal calculé pour payer un ticket de cinéma, une boite de popcorn pas assez remplie au goût d'un client, du soda renversé sur les sièges ou même des chiottes à récurer. Sara a un besoin vital de se changer les idées, et c'est pour ça qu'elle est venue travailler – un luxe que sa collègue ne semble pas vouloir lui accorder aujourd'hui. C'est pas le bon jour pour ça. « T’as l’air vachement motivée à bosser pour quelqu’un qui s’en foutait de ça il y a deux jours. » La Gutiérrez laisse échapper un soupir. Sans déconner, elle va se plaindre qu'elle veut travailler maintenant ? « On pourrait ouais, si j’avais la certitude que tu prends ce job au sérieux et tu vois, c’est pas trop l’impression que j’ai. » Elle n'a pas la force de se battre contre qui que ce soit ou quoi que ce soit, encore moins celle de s'engueuler avec sa collègue. Le « Arrête. » qu'elle rétorque dans un nouveau soupir n'est même pas agressif. Elle veut juste bosser, elle le lui a dit, mais apparemment l'autre s'en fout. Là encore, son sourire hypocrite et son sarcasme dégoulinant ne l'atteignent pas vraiment. Son visage ne bouge pas, restant neutre tandis qu'elle détourne les yeux de son interlocutrice et se met à prier qu'un client chiant débarque à la caisse pour s'adresser à elles, ce qui forcerait Maisie à la laisser tranquille. Mais apparemment ce n'est pas pour tout de suite : les clients pénibles ne le sont visiblement que lorsque ça les arrange eux, et pas elle. « j’suis sérieuse, Sara, tu peux pas toujours te pointer en retard ou manquer des shifts et croire qu’on va t’accueillir en te remerciant de te souvenir de tes responsabilités, hein. » La Gutiérrez relève les yeux vers sa collègue dont les yeux semblent vouloir l'assassiner. Génial, elle a vraiment besoin de ça aujourd'hui, c'est parfait. « J'te demande pas de me remercier, juste de me laisser bosser, » proteste-t-elle d'un air las. Si elle semble nonchalante, Sara a en réalité bien du mal à gérer les vagues d'émotions qui s'écrasent dans sa boîte crânienne et lui donnent la sensation d'étouffer depuis quarante-huit heures. Elle essaie de se concentrer sur la caisse qui lui fait face, inspire profondément. « Tu me reproches de pas prendre mon boulot au sérieux mais tu me laisses pas le faire, ça a pas de sens, » lui fait-elle alors remarquer, espérant que ça fasse réagir Maisie – espérant qu'elle lui foute enfin la paix. La Gutiérrez a de plus en plus de mal à rester impassible, la gorge serrée au point qu'elle craigne que des larmes viennent se glisser dans ses yeux et foutre en l'air l'heure qu'elle a passée à se donner une contenance à coup de pinceaux, de fond de teint et de fards à paupière colorés. Elle appuie ses mains sur le comptoir et baisse la tête, la rentrant même légèrement dans ses épaules. « Puta*, » murmure-t-elle d'une voix étranglée, presque inaudible, avant d'essayer de prendre une nouvelle inspiration.
*Puta équivaut à putain en Français, ou fuck en Anglais
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HRP : Perso j'adoooore la sale gosse qu'est Maisie
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Dernière édition par Sara Gutiérrez le Dim 8 Oct - 8:09, édité 2 fois
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la trahison des images
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1297 POINTS : 170
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
Je sais qu’on m’a déjà reproché de prendre ce job trop à cœur, que Rosemary s’est déjà faite porte-parole de certains de mes collègues pour me demander d’être plus conciliante. Mais contrairement à la plupart d’entre eux, ce job n’est pas un à côté, un moyen d’arrondir mes fins de mois ou de me donner bonne conscience pour aider mes parents à payer mes études prestigieuses. C’est mon job, celui qui me permet de survivre – difficilement, en plus de ça – entre le loyer, les diverses factures et l’éducation de Llewyn dont ma mère commence à se foutre éperdument, alors je n’ai pas vraiment le choix que d’être ici, et d’assurer les shifts qu’on me propose. Dans un sens, ça m’aurait arrangé que de prendre celui de Sara et de m’assurer quelques heures supplémentaires, mais le fait est que même si je peux en donner l’impression, ma vie ne se résume pas à ce cinéma, et j’ai aussi besoin d’assumer mes responsabilités en dehors de mon travail. Ça aurait n’importe qui d’autre, j’aurais accepté cette façon de faire parce qu’elle n’est pas habituelle, mais Sara est coutumière de l’irrespect et c’est probablement la raison pour laquelle elle est bien celle que je supporte le moins, même si je peux lui reconnaître quelques bons côtés. Aujourd’hui, ceux-ci se sont effacés au profit de tous les défauts que je lui liste, à commencer par son évident manque de professionnalisme. « J'avais pas fait gaffe. » J’y crois pas. Elle fait même pas semblant de se chercher de fausses excuses, non, elle semble prendre un malin plaisir à s’enfoncer et je comprends pas. Sara est pas du genre à manquer de répondant, ça m’a rendue folle plus d’une fois et j’arrive pas à comprendre son attitude. J’ai envie de la secouer – version politiquement correcte pour dire que j’ai réellement envie de lui en coller une – pour qu’elle arrête d’être aussi détachée et qu’elle prenne ses putains de responsabilités. « Pas fait gaffe ? C’est quoi l’excuse, cette fois ? T’étais trop bourrée pour te rappeler de ton shift ou t’avais juste plus intéressant à faire ? » Je demande, je provoque, car si Rosemary semble brosser la jeune femme dans le sens du poil, de mon côté j’ai pas à faire semblant d’être délicate. Ses excuses n’ont absolument pas l’air sincères et je me gêne pas de le faire remarquer. « J'ai plumé personne, » Je roule des yeux alors qu’il s’agissait d’une expression, bon sang, mais ça ne m’aide pas à me calmer pour autant. « Arrête. » Ouais, je suis pas vraiment sûre de vouloir arrêter, parce que je peux être parfaitement chiante quand je m’y mets, d’autant plus quand j’ai un message à faire passer et celui du jour me paraît particulièrement explicite. Au-delà de ma colère, j’ai surtout envie de lui faire comprendre que son attitude a des répercussions sur les autres ; et qu’il serait temps d’en prendre conscience. « J'te demande pas de me remercier, juste de me laisser bosser, » Ok, je crois que je vais abdiquer alors qu’elle me pompe l’air avec son attitude de bonne volontaire, juste parce qu’elle s’est trouvée une bonne conscience pour quelques heures. « Tu me reproches de pas prendre mon boulot au sérieux mais tu me laisses pas le faire, ça a pas de sens, » - « T’as jamais eu besoin de moi pour pas le faire. » Je souligne en haussant les épaules, calmant néanmoins mes attaques alors que Sara les reçoit sans réellement essayer de se défendre ; ce qui ne lui ressemble pas et me laisse enfin entrevoir la possibilité qu’il y a quelque chose d’autre. Mais j’ai pas envie de m’improviser bonne copine alors que je détourne les talons dans l’idée de faire mon travail, moi, avant que la voix de Sara ne résonne à nouveau. « Puta, » Je comprends pas l’espagnol, mais l’insulte me semble très clair alors que je me retourne et la rejoint rapidement, l’air fermé et la colère ravivée. « Excuse-moi ?! » J’hausse la voix, hors de moi, prête à l’insulter à mon tour, avant de me raviser, parce qu’elle a l’air à deux doigts d’exploser, Sara, et que je suis pas sûre que ce soit une bonne idée de continuer à provoquer. Autant pour elle que pour moi. « Ok, ça suffit, Sara. Sois tu me dis ce qu’il se passe, sois tu rentres chez toi. » Et je m’en fous de ne pas être la patronne, j’aurais aucune peine à appeler Rosemary pour plaider ma cause et quémander un repos forcé pour la Gutiérrez, qui sera toujours plus agréable pour tout le monde que de supporter sa présence ici.
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4660 POINTS : 710
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maisie Moriarty & Sara Gutiérrez 3 octobre 2022, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Sara préférerait être partout plutôt qu'ici. Littéralement partout, même en train de récurer les toilettes du cinéma quand bien même elle trouve cette tâche absolument répugnante. Mais les chiottes, aussi dégueulasses puissent-elles être, seraient indéniablement moins désagréable que sa collègue. Car Maisie ne lui accorde aucun répit, l'accusant de tous les mots comme si elle venait d'assassiner quelqu'un ou d'insulter sa mère. Elle n'a fait ni l'un ni l'autre, et aux dernières nouvelles son seul crime est d'avoir prévenu un peu tard qu'elle ne pourrait pas assurer son shift il y a quelques jours. Elle avait d'autres chats à fouetter, d'autres soucis à gérer, mais apparemment c'est quelque chose que la Moriarty ne peut pas comprendre puisqu'elle s'insurge de son comportement comme si un crime avait été commis. Il faut dire que l'air détachée de Sara n'aide pas à donner l'impression qu'elle est sérieuse dans son travail, mais c'est tout simplement la seule façon qu'elle a trouvé de gérer ses émotions et de ne pas pleurer. Pour ne pas s'effondrer, la Gutiérrez tente au mieux de refouler la douleur et l'angoisse qu'elle ressent depuis que Maria n'est plus là – et c'est dur, putain ce que c'est dur. Et Maisie n'aide pas, avec ses attaques incessantes, ses foutus reproches et ses remarques à la con. « Pas fait gaffe ? C’est quoi l’excuse, cette fois ? T’étais trop bourrée pour te rappeler de ton shift ou t’avais juste plus intéressant à faire ? » Cette fois, Sara est simplement incapable de répondre, secouant la tête de gauche à droite pour nier ses accusations sans pour autant être en mesure de lui donner une excuse suffisante. Mettre des mots sur ce qu'il s'est passé, c'est au-dessus de ses forces.
Tout comme être accablée de reproches, car petit à petit Sara sent cette pseudo-carapace qu'elle s'était constituée à grand renfort d'anti-cernes et de fards à paupières se fissurer. Et elle a beau demander à sa collègue de la laisser tranquille, lui dire qu'elle veut se mettre au boulot – car après tout elle lui reproche de ne pas le faire, non ? –, rien n'y fait : Maisie est furieuse, et Maisie ne compte pas la lâcher. Pourtant la Gutiérrez insiste : elle compte bosser, réclame juste à ce que l'autre lui foute la paix pour qu'elle puisse le faire, tentant même de souligner une contradiction dans le discours adverse... mais sans l'impertinence qui la caractérise d'habitude. « T’as jamais eu besoin de moi pour pas le faire. » Elle ne réplique pas, n'en a ni la force ni l'envie, et ça finit par suffire : la Moriarty tourne les talons, enfin. Ce qui a tout du miracle est pourtant bien vite gâché par Sara qui, dans un moment de faiblesse, laisse un juron dans sa langue maternelle s'échapper de ses lèvres. Il n'était même pas destiné à sa collègue, en réalité, simplement un moyen d'évacuer ce trop plein d'émotions qui lui donnent l'impression de se noyer et l'empêche de respirer, mais de toute évidence ce n'est pas comme ça qu'il a été interprété. « Excuse-moi ?! » Et merde. Sara sort la tête de ses épaules et relève le menton pour affronter le regard de sa collègue qui est revenue vers elle en un claquement de doigt. À son ton qui est monté et à la flamme qui brûle dans ses yeux, elle comprend que Maisie a envie de l'étriper mais qu'elle se retient. En toute honnêteté, elle a déjà la gorge tellement serrée et tant de mal à respirer qu'elle ne sait pas si ça changerait grand chose pour elle. « Ok, ça suffit, Sara. Sois tu me dis ce qu’il se passe, sois tu rentres chez toi. » Il y a quelques secondes durant lesquelles la Gutiérrez se dit qu'elle devrait peut-être choisir la seconde option et simplement se barrer d'ici. Fuir Maisie qui lui fait vivre un enfer depuis qu'elle a mis un pied au Twelve aujourd'hui – c'était il y a dix minutes, ressenties comme une éternité. Rentrer chez elle. Mais chez elle c'est encore pire, parce que tous les regards sont mornes, les voix tristes, les cœurs en deuil... Chez elle il n'y aura plus jamais Maria. Et cette simple pensée suffit à détruire complètement le masque que s'était efforcée de maintenir Sara face à sa collègue. Une larme roule sur sa joue, suivie de tellement d'autres que la brune fait ce qui lui semble de plus instinctif à ce moment-là : elle fuit le regard de l'autre jeune femme – et même de potentiels spectateurs – de façon bien plus radicale que précédemment, partant se réfugier dans les toilettes qui heureusement sont vides.
À peine entrée, Sara s'agrippe à l'évier pour ne pas s'effondrer sur le sol et ne parvient plus à retenir sa peine. Elle se sent absolument misérable, peinant même à rester debout, et si l'air revient enfin dans ses poumons c'est seulement parce qu'elle sanglote comme une enfant.
(c) Miss Pie Haut : acecroft & unknown (WiffleGif) Bas : haz-93 & anhandfulgirl188
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
♥ :
Dernière édition par Sara Gutiérrez le Mar 24 Oct - 8:20, édité 1 fois
Maisie Moriarty
la trahison des images
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1297 POINTS : 170
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
Je sais que Sara est une experte dans sa version du roi du silence ; celle où elle n’est pas capable d’apprendre à se la fermer, mais où elle ne donne jamais réponse satisfaisante. Aujourd’hui en est un exemplaire parfait, alors qu’elle a réponse à tout, sans pour autant expliquer de manière concrète son absence des derniers jours et son retard du jour. Elle me donne l’impression de considérer ce travail comme étant acquis et ça me met hors de moi alors que le cinéma connaît déjà des difficultés sans que les employés n’en rajoutent. Ça peut arriver d’être absent, oui, je ne suis quand même pas un monstre ; le problème est que ce n’est pas la première fois et qu’il faut bien remplacer les employés qui ne se présentent pas pour leur shift, impliquant une modification du planning qui touche tout le monde. Il faut ensuite redonner les heures, s’assurer que le minimum légal de repos est respecté, faire avec les demandes des uns et des autres. On tourne au strict minimum des employés ; alors ce genre de faux plan, ça n’a pas sa place. Elle a pas l’air de le comprendre, la Gutiérrez, qui me prouve une fois encore à quel point elle peut se montrer immature. Rose l’excuserait en prétextant que c’est de son âge ; sauf que ce serait cohérent si elle n’avait pas des engagements d’adulte comme, à tout hasard, un putain de taf qu’elle est supposée assumer. Ouais, je connais rien de sa situation à la maison, ni de comment se passent ses études, de tout le reste ; on ne parle pas vraiment elle et moi et c’est très bien comme ça. Parce que chacun de ses gestes me rappelle l’insouciance à laquelle je n’ai pas le droit ; et chacun de ses mots me donnent envie de l’étripe et je ne suis pas certaine que ce mélange soit très compatible.
Sara la grande gueule, celle face à laquelle il est parfois nécessaire d’intervenir pour éviter qu’elle envoie balader un client, la même qui jouait à la plus maligne quand je l’ai accueillie, cette Sara n’a pas l’air de trouver ses mots maintenant que j’ai décidé de ne pas la lâcher. Elle s’en sort trop bien et trop souvent à mon goût, Rose étant bien trop bienveillante envers ses employés. Elle mérite le titre de patronne de l’année, c’est une certitude, mais elle devrait parfois être en mesure de remettre les pendules à l’heure quand cela est nécessaire ; et aujourd’hui ça l’est. Je sors sûrement de mon rôle, me permettant de recadrer Sara, mais je compte bien lui faire comprendre que cette attitude, c’est terminé. Pourtant, je suis presque décidée à la laisser tranquille un temps, convaincue que je reviendrai à la charge plus tard, quand elle se sera probablement calmée – et moi aussi. Jusqu’à ce que j’entende un mot, une insulte, qui, j’ai l’impression, m’est destinée et ne manque pas de me rendre folle. Cette meuf a un problème ; et soit je craque et lui en colle une, soit elle se décide à formuler de vraies explications à défaut d’excuses sincères. Sauf que je m’attendais à tout, mais certainement pas à ce qu’elle finisse par fondre en larmes en face de moi. Sous le regard curieux de quelques spectateurs qui m’observent ensuite, comme si j’en étais la seule responsable. Sans doute que je ne suis pas innocente, mais je compte pas pour autant m’excuser. Elle a débarqué, elle a fait son show, et j’avais aucun moyen de savoir la gravité de la situation – je m’excuserai pas, peu importe si ça fait de moi une personne détestable. On aura au moins un point commun avec Sara. Elle file jusqu’aux toilettes et je me retrouve là, comme une idiote, incapable de savoir quoi faire.
Je finis par revenir à moi, faisant signe à Molly de prendre le relai derrière le comptoir tandis que je prends le chemin des toilettes, frappant doucement à la porte. Je m’annonce pas, pas plus que j’essaie de l’interpeller, parce que je me doute qu’elle coincera la porte pour ne pas que j’entre. Sans doute que ce serait préférable pour nous deux ; mais je peux décemment pas la laisser ainsi et reprendre mon boulot comme si de rien n’était. J’ignore ce qui la préoccupe autant, je sais juste que ce n’est certainement pas seulement mes remontrances qui sont à l’origine de sa détresse et ça m’aide à me sentir un peu moins coupable. Je finis par ouvrir légèrement la porte, jetant un coup d’œil pour m’assurer que je peux entrer, et je me permets de le faire et de m’avancer jusqu’à elle. « J’suis désolée, Sara. » Ok, je voulais pas m’excuser ; j’ai foiré. Bien sûr que je me sens terriblement conne maintenant et que j’ai que ce mot-là à la bouche, malgré toutes mes tentatives pour me dédouaner. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Je demande, modulant ma voix au maximum pour ne pas être agressive ; bien au contraire. Je suis douce, plus que je ne l’ai probablement jamais été avec elle, osant même poser ma main sur son épaule à défaut de lui offrir mes bras. « Ecoute, s’il se passe un truc grave, t’as même pas besoin de m’expliquer, ok ? » Je lui précise, parce que j’ai aucune envie de la forcer à rouvrir des plaies qui font encore mal. « Juste, est-ce que t’as besoin d’aide ? » Je sais pas ce qui la met dans un état pareil et comme je viens de lui dire, j’ai pas forcément besoin de le savoir. Mais si c’est quelque chose de sérieux, qu’elle n’arrive pas à gérer seule, elle n’a pas à l’être.
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4660 POINTS : 710
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
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@Maisie Moriarty & Sara Gutiérrez 3 octobre 2022, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Cacher ses émotions et son cœur en miettes derrière un masque de pseudo-indifférence n'est sans doute pas la meilleure idée qu'a eu Sara, mais c'est la seule façon qu'elle a trouvée pour ne pas s'effondrer le jour de sa reprise. Même si elle se sent plus bas que terre depuis deux jours, elle ne veut pas pleurer devant ses collègues et encore moins les clients du cinéma – même dans sa détresse, la brune s'accroche à sa foutue fierté comme si c'était tout ce qui lui restait. Elle a besoin de se convaincre qu'elle ne perd pas pied, quand bien même son monde entier s'est effondré à cause d'un simple coup de fil. Elle voulait revenir au travail pour se changer les idées, être active, ne plus broyer du noir dans une maison rendue terriblement vide par l'absence du petit soleil de leur famille. Un brillant échec : chaque reproche que lui fait Maisie, aussi légitime qu'il puisse être d'un point de vue extérieur, la pousse dans ses retranchements et la rapproche du moment où son masque ne tiendra plus. La Gutiérrez n'arrange pas les choses en répondant à côté de chacune de ses questions, mais c'est sa façon de se protéger face à tout ce qui l'a déjà submergée ces derniers jours. C'est trop dur de mettre des mots dessus, d'être honnête, de donner les vraies raisons de son absence. Ce serait reconnaître que Maria n'est plus là, qu'elle ne reviendra pas, et cette idée est tout bonnement insupportable pour la grande sœur endeuillée. Alors lorsque sa collègue la pose face à un ultimatum qui lui rappelle une énième fois que rentrer chez elle signifierait affronter une bâtisse sans âme depuis que sa petite princesse n'est plus là... Le masque de Sara finit de se fendre et des larmes s'échappent de ses yeux et roulent sur ses joues avant même qu'elle ne puisse ouvrir la bouche et envoyer chier Maisie – ce dont elle n'aurait peut-être même pas eu la force, en réalité. C'en est trop pour son cœur en lambeaux et sa pauvre fierté mise à mal par les regards qui se posent sur elle : sans prononcer le moindre mot, la Gutiérrez s'enfuit aux toilettes.
Le lieu a tout d'un refuge lorsqu'elle constate qu'il est miraculeusement vide, s'agrippant au lavabo pour ne pas s'écrouler malgré ses jambes tremblantes. Il n'en faut pas plus pour que ses larmes deviennent de véritables sanglots qui finissent d'enterrer sa fierté – elle qui voulait avoir l'impression de reprendre un peu de contrôle sur sa vie en retournant travailler... Raté. Elle n'a aucun contrôle à cet instant précis : il n'y a que ses émotions qui la guident, trop violentes et douloureuses pour être tues plus longtemps. Et lorsque des coups sont donnés à la porte, Sara tente vainement d'essuyer son visage d'une main mais ça ne change rien : sa peau est trop rouge et humide pour que ça ait l'air naturel, qu'elle ait l'air d'aller bien. Et constater d'un bref coup d'œil que c'est Maisie qui l'a suivie lui fait craindre que ce cauchemar continue, raison pour laquelle elle baisse de nouveau la tête et ne la regarde pas plus – passant alors complètement à côté du fait qu'elle n'a plus l'air furieuse mais seulement peinée. « J’suis désolée, Sara. » Elle l'est sans doute, sa voix sonnant bien plus sincère à cet instant précis que celle de Sara lorsqu'elle se justifiait de son absence. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » La Gutiérrez entrouvre la bouche mais aucun son n'en sort. Elle a la gorge trop serrée pour parler et l'esprit trop embrumée pour prononcer la moindre phrase claire, si tant est qu'elle puisse être capable de finalement verbaliser ce qu'il se passe. Alors que ses sanglots se tarissent lentement sans pour autant que des larmes ne cessent de dévaler ses joues rougies, elle sent la main de sa collègue se poser sur son épaule. « Ecoute, s’il se passe un truc grave, t’as même pas besoin de m’expliquer, ok ? » Pour être honnête, Sara ne sait pas quoi faire. Elle a l'impression que rien ne pourrait soulager sa peine, qu'en parler ou non ne changera rien – elle voudrait simplement ne pas y penser, mais c'est bien trop tard à présent. Ne pas le dire à voix haute n'enlève rien à la réalité de l'horreur qu'elle est en train de vivre, même si elle semble convaincue du contraire. « Juste, est-ce que t’as besoin d’aide ? » Penchée au-dessus du lavabo, Sara n'a toujours pas relevé la tête vers sa collègue ni même croisé son regard. Et si elle sent que sa voix n'est plus animée de cette colère qui bouillonnait tout à l'heure, elle ne sait toujours pas quoi dire ou quoi faire. De l'aide ? Elle en a sans doute besoin oui, mais elle ne saurait même pas quoi demander. Retourner dans le passé, peut-être, mais son désespoir ne suffit pas à lui faire croire aux contes de fée. Elle voudrait simplement avoir moins mal, sans savoir comment faire pour que ce souhait se réalise. Comment réagir face à cette impression atroce que sa vie entière glisse entre ses doigts tremblants ? Qu'est-elle censée faire pour que son cœur arrête de la brûler et de décharger dans ses veines la pire douleur qu'elle ait jamais connue ? Elle n'en a pas la moindre idée, ses pensées manquant terriblement de clarté tandis qu'elle continue de pleurer en silence comme si ça pouvait apaiser un peu son palpitant qui hurle le prénom de sa petite sœur depuis deux jours. La Gutiérrez ne saurait dire combien de temps elle est restée silencieuse avant que sa voix étranglée ne se fasse finalement entendre. « C'est Maria... Elle... » Sa phrase s'interrompt parce qu'elle peine à continuer de parler. À mettre des mots dessus, comme s'ils étaient le signe qu'il n'y aurait plus de retour en arrière possible – mais il n'y en a jamais eu, pas depuis que cette foutue leucémie lui a été détectée. Alors la brune avale difficilement sa salive et inspire comme pour se donner un peu de courage, celui de continuer. « E-Elle est morte... » Il n'en faut pas plus pour que ses sanglots reprennent, ses doigts se crispant autour du lavabo comme s'il était tout ce à quoi elle peut s'ancrer.
HRP :
Pardon pour l'attente
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proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
♥ :
Maisie Moriarty
la trahison des images
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1297 POINTS : 170
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
À mesure que les minutes passent, à mesure que je me heurte au silence de Sara là où d’ordinaire elle occupe l’entier de l’espace, le pressentiment et l’assurance qui m’animaient à son arrivée disparaît peu à peu, me laissant une sensation nettement plus désagréable : celle d’être dans l’erreur. Je me raccroche aux faits, à ce que je sais de cette situation, à ces manquements qui mettent à mal l’équipe, aux explications que ni Rosemary, ni les autres, ni moi-même ne possédons pour comprendre son absence et à ma propre conscience professionnelle qui se heurte à la sienne. Je me raccroche à tout ça plutôt que d’admettre que je n’ai peut-être pas interprété les signaux comme il le fallait, encore et toujours poussée par une fierté mal placée que je peine à mettre de côté quand il le faut. Et même quand j’admets ma maladresse, j’essaie encore de me convaincre que ce n’est pas si grave, que ce n’est pas si volontaire de ma part, car je continue à répéter les mots tels une litanie incessante dans mon esprit : je ne pouvais pas savoir. Je ne pouvais pas savoir qu’il y a vraisemblablement quelque chose de plus grave derrière son attitude, et ma fierté laisse enfin place à de l’inquiétude et de la compréhension quand Sara me file entre les doigts pour disparaître aux toilettes. Elle m’a planté là, et si après quelques instants je me résous à la rejoindre, ce n’est pas pour continuer de demander des réponses qu’elle ne semble pas décidée à m’offrir, ni à lui faire part de réprimandes qui ne feraient que répéter le discours que je lui tiens depuis son arrivée. Les regards des clients autour de nous m’ont autant convaincu qu’il y a des éléments que je n’ai pas en ma possession qu’accentuer mon envie de disparaître à mon tour ; et je finis par me lancer à sa suite. Je devrais la laisser tranquille, je le sais bien, mais si elle m’a poussé hors de mes retranchements à de nombreuses reprises étant donné son attitude, je ne suis pas assez cruelle pour quitter les lieux sans m’enquérir de son état. Elle va mal, ça me paraît évident, car dans aucun scénario possible je n’ai pu envisager qu’elle se mette à fondre en larmes pour échapper à ma furie.
Je ne prends pas le temps de m’assurer que ma présence ne la dérange pas ; je suis persuadée que c’est le cas. Mais au même titre que je peux sérieusement être pénible quand je suis en colère, je peux également l’être quand je suis soucieuse des autres – je n’aurais seulement pas cru que cela s’adresserait à Sara. Et même si ma fierté m’a longuement retenue de m’excuser, je finis par le faire. Pas tant par rapport à mon attitude que par rapport à ce qu’elle traverse, même si j’ignore tout de ce qui l’accapare. Dos à moi, j’entends ses sanglots être plus réguliers et sa respiration plus saccadée. Elle ne peut pas faire semblant et malgré toute la rancune que je peux avoir à son égard, je n’y ai pas pensé un seul instant. Ma main vient délicatement se poser sur son épaule, la crainte qu’elle s’en empare et me l’arrache est bien trop forte pour que je sois plus familière. Mais je ne peux pas me résoudre à la laisser seule, pas alors que je l’ai moi-même poussée hors de ses limites. Si elle est dans un état pareil, c’est en partie parce que je n’ai pas su mesurer l’instant où j’aurais dû m’arrêter. Et dans l’attente du verdict, je sens mon propre cœur s’emballer, terriblement anxieuse. Tous les éléments que j’arrive à voir à présent animent mes signaux d’alerte ; les sanglots, le silence, sa posture, c’est grave. Elle n’a pas besoin de le dire pour que je le sache ; ce qu’il se passe, c’est grave. « C'est Maria... Elle... » Non. Non, pas ça. Elle n’a pas besoin de terminer sa phrase ; elle n’y arrive de toute évidence pas. Je sais que sa sœur est malade et même si je me suis bien gardée de l’interroger là-dessus (consciente que nous ne sommes pas assez proches pour que je me le permette), j’ai cru comprendre que sa santé déclinait plus qu’elle ne s’améliorait. « E-Elle est morte... » Elle me confirme ce que je savais déjà et ma gorge se noue. Cette fois-ci, c’est moi qui suis incapable de parler, alors qu’il m’est impossible de rester insensible à cette nouvelle – sans doute parce que je projette, et que je ne peux imaginer ma vie si je venais à perdre Llewyn. « Merde, Sara, je… » Je suis désolée ? Ça n’apaisera pas sa peine, et ça me rendra sans doute hypocrite, d’une certaine façon, d’être soudainement si mielleuse après l’avoir poussée à bout quelques minutes plus tôt. Elle s’agrippe autour du lavabo et je me rapproche, craignant toujours qu’elle me fasse payer mon attitude, mais consciente aussi qu’elle n’en a probablement pas la force. « Viens là. » Je dis, j’impose, alors que ma main passe autour de son épaule pour l’appuyer contre moi. Je ne peux pas faire beaucoup plus, et peut-être qu’elle refusera mon étreinte, mais c’est ma manière à moi de m’excuser, de lui montrer que je suis là, que peu importe l’état de nos relations, tout ceci ne compte pas. C’est elle qui compte, c’est la manière dont elle réagit à cette tragédie, et la manière dont on peut l’épauler, les autres et moi, en lui prouvant qu’elle n’est pas seule alors qu’elle doit affronter l’intolérable. « Dis-moi ce dont tu as besoin, par rapport au boulot, et au reste. » On s’assurera de lui reprendre des heures s’il le faut, mais on peut aussi lui en donner si c’est de ça dont il s’agit, on peut la laisser seule, comme on peut rester avec elle. On peut la ramener chez elle, comme on peut l’aider à fuir sa famille. Tout ce dont elle aura besoin ; il suffit qu’elle arrive à le dire, ce qui n’est sans doute pas l’étape la plus facile. « Quand tu pourras. » Je lui précise, avant d’ajouter : « On fera tout ce que tu voudras, tout ce dont tu as besoin, tout ce qui peut t’aider. » Je conclus, alors que je suis même prête à l’accueillir à la maison le temps qu’il faudra – s’il y a bien un point sur lequel on aurait pu s’entendre, elle et moi, c’est concernant nos familles éclatées, et je sais que dans de tels moments, on peut autant avoir besoin d’être près d’elle que de s’en éloigner.
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4660 POINTS : 710
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maisie Moriarty & Sara Gutiérrez 3 octobre 2022, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Sara savait que retourner au travail après le cataclysme venant de frapper sa famille ne serait pas facile, mais elle ne pensait que ce serait si dur. Un peu naïvement peut-être, elle espérait que ça lui changerait les idées. Qu'être à son poste l'aiderait à penser à autre chose qu'au trou béant ayant remplacé son cœur depuis que sa petite sœur n'est plus là. Au moins au Twelve, chaque objet sur lequel ses yeux peuvent se poser ne risque pas de lui rappeler Maria. Ici, il n'y a pas le placard à cookies qu'elle était trop petite pour atteindre, ni le jardin qu'elle était si contente de retrouver lorsqu'elle quittait l'hôpital, ni le canapé sur lequel Ale lui montraient ses superbes roulades pour obtenir des applaudissements. Il n'y a pas cet angle de mur marqué de traits où les deux plus jeunes de la famille se mesuraient régulièrement. Il n'y a pas son fantôme, ses souvenirs, son rire qui résonne encore – à moins que ce soit seulement dans sa tête. À la maison, Sara a l'impression d'étouffer. La tristesse du reste de sa famille lui fend le cœur et lui donne l'impression de se noyer. C'est trop dur, d'affronter son propre deuil dans cette ambiance si lourde qui a tout du cauchemar. Elle pensait qu'au cinéma, elle se sentirait mieux. Pourtant il a suffi que Maisie se montre un peu brusque avec elle pour qu'elle craque complètement, s'enfuyant lorsqu'elle se sent trop tremblante pour tenir plus longtemps.
À peine réfugiée dans les toilettes, la Gutiérrez fond en larmes. Elle s'accroche au meuble comme si sa vie en dépendait, si fort que les jointures de ses doigts blanchissent et qu'elle en aurait presque mal. Pourtant elle ne sent rien d'autre que la douleur de ses émotions qui la frappent sans douceur. La peine, la colère, le désespoir, le manque – elles sont toutes là, s'entrechoquant dans son esprit et entretenant ses sanglots. Lorsque Maisie la rejoint, elle ne relève même pas la tête pour la regardée : penchée au-dessus du lavabo, elle pleure, encore et encore, secouée de sanglots qu'elle ne parvient pas à calmer. Elle est de toute façon incapable de répondre à toutes ses questions ou à ses excuses, sa bouche s'ouvrant et se refermant uniquement pour essayer de récupérer un peu d'air dans l'espoir qu'il atteigne ses poumons. Alors ses larmes continuent de couler et les questions de sa collègue s'enchaînent sans obtenir de réponse, de la volonté de savoir ce qu'il se passe à la proposition de l'aider. Elle voudrait que cette abominable douleur dans sa poitrine cesse mais rien n'y fait, et enfin réussir à mettre des mots sur ce qu'il s'est passé n'arrange pas non plus les choses. Affirmer à voix haute que Maria est morte lui donne l'impression de la tuer à nouveau, comme si elle scellait son funeste destin qui l'est pourtant depuis plus longtemps qu'elle ne veut bien l'admettre. Ses sanglots reprennent et elle a de nouveau l'impression de ne plus savoir comment respirer. « Merde, Sara, je… » À défaut de finir sa phrase, Maisie s'approche d'elle doucement. « Viens là. » Son bras s'enroule autour des épaules de Sara et sa main la tire doucement vers elle dans une étreinte qu'elle n'a pas à cœur de refuser, laissant plutôt sa tête tomber contre elle. Cet élan d'affection la rassure un peu, ses sanglots se calmant légèrement, au contraire des larmes silencieuses qui continuent de dévaler ses joues blêmes. « Dis-moi ce dont tu as besoin, par rapport au boulot, et au reste. » Elle ne sait pas vraiment ce dont elle a besoin, pour être honnête.
Certains disent qu'il faut du temps pour faire un deuil, mais au bout de deux jours la Gutiérrez ne supporte déjà plus l'ambiance à la maison. Sa sœur lui manque et là-bas tout lui rappelle son absence. Pourtant même ici, elle ne se sent pas protégée de ce chagrin qui l'étouffe, parce qu'il y a toujours un vide en elle qui ne la quitte pas et lui rappelle que rien ne sera plus jamais comme avant. « Quand tu pourras. » Restant appuyée contre Maisie dans ce drôle de câlin, elle essaie de reprendre son souffle pour pouvoir parler à nouveau. « On fera tout ce que tu voudras, tout ce dont tu as besoin, tout ce qui peut t’aider. » Même si Sara est touchée par tant d'attention, elle ne sait pas elle-même ce qui pourrait l'aider. Toutes les idées qui lui viennent sont absurdes, relevant d'une fantaisie à laquelle elle ne croit même pas. Maria lui manque et son absence la tue à petit feu depuis deux jours, mais que peuvent-elles faire contre cela ? La Gutiérrez sait que sa sœur ne reviendra pas, mais en avoir pris conscience ne rend pas cette réalité moins douloureuse. Après un hoquet, Sara renifle bruyamment et essuie son nez avec sa main. « Je veux pas rentrer chez moi, » avoue-t-elle d'une voix tremblante. C'est pour ça qu'elle est venue travailler aujourd'hui : pour échapper à une maison qui lui rappelle constamment que sa cadette n'y est plus. « J'ai l'impression de la voir partout là-bas. » Passer devant la porte de sa chambre est une torture bien sûr, mais en réalité toutes les pièces de la maison la font penser à sa petite sœur, de la salle de bain à la cuisine. Pourtant, à cause de ses séjours à l'hôpital Maria n'y a pas passé beaucoup de temps, mais elle a marqué les lieux d'une empreinte indélébile que son aînée est incapable de ne pas voir. « Je voulais vraiment travailler, j'te jure. » Essayer, en tout cas, sous des dizaines de couches de maquillage et une carapace qui n'a pourtant pas tenu bien longtemps aujourd'hui. Se serrant un peu plus contre sa collègue, sa joue appuyée contre l'épaule de cette dernière, elle ajoute dans un murmure : « Elle me manque tellement... »
HRP :
Vraiment désolée pour l'attente
(c) Miss Pie Haut : acecroft & unknown (WiffleGif) Bas : haz-93 & anhandfulgirl188
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
♥ :
Maisie Moriarty
la trahison des images
ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1297 POINTS : 170
TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS : llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
Lorsque Sara s’enfuit aux toilettes, j’hésite une seconde à peine avant de me lancer à sa poursuite. Je refuse de la laisser tranquille ; et cette fois-ci, ce n’est pas par envie d’avoir le dernier mot. J’ai besoin de m’assurer qu’elle va bien, alors qu’il me paraît de plus en plus évident que son retard est désormais la dernière chose qui l’inquiète, et qui devrait me préoccuper. Peu importe les raisons de ma colère, celle-ci semble désormais bien futile alors qu’il est évident que ma collègue n’est pas en état de travailler – sans quoi elle n’aurait pas fui de la sorte. Il lui en faut plus pour la faire craquer, je le sais, et ce constat est suffisant pour que mes signaux se mettent au rouge et que je me retrouve à envahir toujours plus son espace en débarquant à mon tour dans les toilettes, même si cette fois-ci mes intentions sont meilleures ; je le jure. La vision d’une Sara en larmes me confirme mes craintes, et, durant un instant, j’ignore quelle réaction adopter. Nous ne sommes pas assez proches pour que je la prenne dans mes bras sans la moindre hésitation, mais pas assez distantes pour que je me décide à la laisser à son sort. Sans doute qu’elle n’a besoin de personne – ou qu’elle le prétendra – ce que je pourrais comprendre ; si les rôles étaient inversés, je me serais empressée de l’envoyer balader. Mais Sara ne montre plus les dents, Sara se veut étonnement vulnérable et, de plus en plus, je réalise qu’il y a qu’une seule raison pour laquelle elle serait dans un tel état. Une seule personne pour qui elle est capable de se mettre dans un seul état, et mon cœur commence à s’accélérer tandis que mon estomac se noue ; avant qu’elle ne confirme une vérité dont j’aurais préféré rester dans l’ignorance, une vérité qui n’aurait jamais dû arriver, pas maintenant, pas aussi vite.
Sa petite sœur n’est plus et ma bêtise me saute au visage ; la santé déclinante de Maria n’est, n’était, pas un secret au sein du cinéma. J’ai veillé à ne pas me laisser contaminer par un sentiment de pitié qui n’aurait pas été le bienvenu, traitant Sara exactement de la même manière dont je l’aurais fait dans d’autres circonstances – en râlant de ses retards, en me marrant avec elle de certains clients. Aujourd’hui, je réalise à quel point mon besoin d’égalité se mêle à de l’insensibilité, alors que j’aurais dû y penser, j’aurais dû le savoir avant même que je ne la force à poser des mots sur l’inexplicable. J’ai été stupide sur ce coup-là, mais je ne le serai pas deux fois, pas alors que j’ai conscience qu’aucun mot ne pourra atténuer la peine qu’elle ressent à cet instant et que je ne m’essaie pas aux beaux discours qui n’ont aucune valeur, ceux qu’elle a suffisamment entendus et qui n’ont rien changé à sa situation. Alors à défaut, je me contente de la prendre dans mes bras après un brin d’hésitation – elle aurait tous les droits de refuser une telle étreinte après mon attitude. Mais je ne sais pas comment réagir ; je ne sais pas quoi dire, et, parfois, les gestes valent plus que les mots. Un geste qui signifie que je suis désolée, autant pour sa sœur que de mon comportement, un geste pour lui rappeler que dans de tels événements, tout le reste est mis de côté et qu’elle n’aura pas à s’inquiéter, un geste pour lui dire que je suis là, tout simplement, même si je suis probablement la dernière personne qu’elle veut à ses côtés.
« Je veux pas rentrer chez moi, » Sara finit par reprendre la parole après avoir ravalé ses sanglots, et je ne bouge pas, la laissant s’appuyer sur moi autant qu’elle le veut – elle peut même mouiller mon t-shirt de morve si elle le veut, je l’ai bien mérité de toute façon. « J'ai l'impression de la voir partout là-bas. » Et j’ai tout gâché en lui donnant l’impression de ne pas être la bienvenue au seul endroit où l’essence de Maria n’est pas imprégnée dans chaque recoin. « Je voulais vraiment travailler, j'te jure. » - « C’est bon, te bile pas pour ça. » Je souligne, d’une voix nettement plus douce que celle que j’ai utilisée auparavant. « Elle me manque tellement... » La confession est attendue, mais me brise néanmoins le cœur alors qu’il s’agit du seul souhait que jamais personne ne pourra réaliser ; et le fait qu’elle puisse retrouver sa petite sœur. Alors, à défaut, je resserre un peu plus mon étreinte, comme une vaine tentative de la protéger de tout ce qu’elle subit, de tout ce qui l’attend. Un instant, j’ai envie de lui dire que sa sœur ne sera jamais vraiment loin ; puis je me ravise. Ce genre de paroles clichées et ridicules, elle n’a certainement pas envie de les entendre. « On peut te doubler sur tes shifts. » Alors je passe au concret, à la pratique et non plus à la théorie. Je ne peux rien faire pour lui enlever la douleur d’avoir perdu sa sœur, mais je peux au moins essayer d’aller en son sens et lui accorder ce qu’elle veut, je sais que Rosemary n’y verra pas d’opposition. « Histoire que tu puisses venir travailler et si ça va pas, on sera là. » Ça demandera un peu de souplesse de la part de tout le monde, mais pour une telle cause, je doute pas qu’on arrivera à un terrain d’entente. « J’ai un super canapé, aussi, si jamais. » Que je ne lui aurais jamais proposé en temps normal – sauf à la suite d’une soirée qu’on aurait partagée ensemble – mais qui peut devenir le sien autant de temps qu’elle le souhaite, désormais. « Et un cochon d’Inde thérapeute, si, si, je te jure, plus efficace que n’importe quel psy, je te le prête avec plaisir. » J’ajoute, avec un léger sourire qui se veut toutefois triste. « On peut pas t’enlever ta peine, mais on peut au moins essayer de la rendre moins violente. On va essayer, en tout cas. » Je conclus, m’incluant avec tout le reste du cinéma, tandis que je la garde encore dans mes bras tant qu’elle le voudra.
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4660 POINTS : 710
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maisie Moriarty & Sara Gutiérrez 3 octobre 2022, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Sara espérait vraiment réussir à travailler aujourd'hui. Elle a passé des heures à se préparer, à sécher ses larmes, à camoufler ses cernes de trop de couches de fond de teint pour les compter. Elle s'est maquillée comme tous les jours, comme si elle n'avait pas eu l'impression de mourir il y a deux jours, comme si son cœur n'était pas brisé en mille morceaux et impossible à réparer. Puis elle a fui en direction du Twelve, quittant les souvenirs étouffants de sa petite sœur pour un lieu qui lui semblait plus neutre. Elle était tellement enfoncée dans sa peine qu'elle n'a pas été capable d'expliquer à Maisie pourquoi elle avait été absente et muette pendant deux jours, en payant désormais le prix puisqu'elle s'est attirée ses foudres. Et si elle l'ignore pour se réfugier dans les toilettes, c'est parce qu'elle est incapable de gérer une telle confrontation dans son état. Il n'en faut pas plus pour qu'elle se mette à pleurer, emportée par des sanglots qu'elle ne sait pas comment arrêter.
L'étreinte que lui offre Maisie en réalisant son manque de délicatesse l'aide un peu, lui donnant un point d'ancrage à la réalité. Dans cet océan d'émotions violentes et douloureuses, elle devient une bouée de sauvetage à laquelle la Gutiérrez peut s'accrocher dans l'espoir d'être maintenue à la surface le temps d'apprendre à respirer à nouveau. Elle espérait que bosser l'y aide, que les client·es du cinéma et la caisse enregistreuse piétinent moins son cœur que les jouets de Maria qui traînent et tous les souvenirs qu'elle a laissés derrière elle. « C’est bon, te bile pas pour ça. » Toujours appuyée contre l'épaule de sa collègue, la brune renifle bruyamment avant de confesser à quel point sa cadette lui manque. Car c'est cela le pire : ce manque perpétuel qui ne cessera jamais car la fillette ne reviendra pas. Maisie la serre un peu plus contre elle et Sara ferme les yeux, essayant de se concentrer seulement sur elle et sa respiration qu'elle tente de calmer. Elle a l'impression d'y arriver un peu mieux maintenant, mais elle sent qu'elle pourrait se remettre à pleurer en un claquement de doigts. Alors elle essaie de ne pas penser à ça, de s'accrocher à l'idée qu'elle n'est pas toute seule, qu'elle est au Twelve, que Maisie est là. Parce qu'elle n'est pas méchante, sa collègue, seulement un peu trop maniaque sur les horaires et pas très délicate lorsqu'elle ne comprend pas une situation. « On peut te doubler sur tes shifts, » finit-elle par dire, comme si elle cherchait des solutions à ce problème insoluble, une façon de l'aider autant qu'elle le peut. Et cet effort touche grandement la Gutiérrez qui n'aurait même pas su réclamer ce dont elle a besoin tant elle n'en a pas la moindre idée. Elle sait juste qu'elle ne veut pas rentrer chez elle parce que tout lui rappelle sa petite sœur là-bas, mais c'est Maisie qui parvient à rendre cela concret. « Histoire que tu puisses venir travailler et si ça va pas, on sera là. » « Merci, » murmure la jeune femme. « J’ai un super canapé, aussi, si jamais. » La perspective de ne pas avoir à retourner à la maison a quelque chose de réconfortant aujourd'hui. « Et un cochon d’Inde thérapeute, si, si, je te jure, plus efficace que n’importe quel psy, je te le prête avec plaisir. » Surprise par l'absurdité de l'affirmation, Sara laisse échapper un mélange de petit rire et de reniflement. Mamá n'a jamais voulu qu'il y ait d'animaux à la maison, alors elle n'a jamais eu de chat, de chien, de tortue et encore moins de cochon d'Inde. Elle se demande à quel point ça peut être réconfortant, comme bestiole. « On peut pas t’enlever ta peine, mais on peut au moins essayer de la rendre moins violente. On va essayer, en tout cas. » Reniflant de nouveau et essuyant son nez, elle fait de son mieux pour esquisser un sourire qui ne ressemble finalement pas à grand chose. « Merci. » Elle a tout de même bien envie de rester dans ses bras un peu plus longtemps, ayant l'impression que c'est ce qui la calme le mieux aujourd'hui.
Sara ne saurait dire combien de temps elle a passé contre elle, à calmer sa respiration et ses larmes, à essuyer ses joues et son nez, à espérer ne pas repartir en sanglots que tu ne saurais pas arrêter seule. Lorsqu'elle se sent finalement un peu mieux, en tout cas assez pour que ses yeux ne brillent plus de larmes brûlantes, elle se détache de Maisie et attrape du papier au distributeur. Elle se mouche bruyamment avant de balancer le papier et de se laver les mains. « Ça...ça va mieux, merci, » affirme-t-elle d'une voix bien pauvrement convaincue. Elle a peur que ça reprenne, pour être honnête, mais elle sait aussi qu'elle ne peut pas passer la journée enfermée dans les toilettes. Doucement, elle passe de l'eau sur son visage, frottant le dessous de ses yeux afin de retirer le mascara qui y a coulé. Elle n'a pas encore terminé lorsqu'elle tourne la tête vers Maisie. « Je peux dormir chez toi ce soir ? » Elle ne sait pas si ça la sauvera éternellement, mais aujourd'hui elle ressent le besoin d'échapper à la maison et à tout ce qui lui rappelle sa peine. Au moins le canapé de Maisie n'a jamais été tâchée par sa sœur jouant avec une de ses palettes de maquillage, et en cela il est parfaitement salutaire.
Fin
HRP :
Y a pas de souci, ça me laisse le temps de me remettre de la tristesse de ce RP
(c) Miss Pie Haut : acecroft & unknown (WiffleGif) Bas : haz-93 & anhandfulgirl188
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça