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 (halstay #6) when we said goodbye it was forever

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AuteurMessage
Autumn Galloway
Autumn Galloway
le désordre émotif
le désordre émotif
(halstay #6) when we said goodbye it was forever IAeu3cF Présent
ÂGE : trente-deux ans, ouch. (01.03.1992)
SURNOM : joaquin l'appelle auty, ça lui plaît plus qu'elle ne veut l'admettre.
STATUT : s'intéressé à un homme de presque vingt ans son aîné, c'est étonnamment pas la chose la plus compliquée dans laquelle elle s'est embarquée.
MÉTIER : bonjour la permanence, elle s’est finalement fait une place dans une école secondaire de la ville.
LOGEMENT : au #163 oxlade drive, à fortitude valley dans un appartement qu'elle partage avec atlas.
(halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_inline_pmwmwzuldT1slbpsl_1280
POSTS : 2634 POINTS : 0

TW IN RP : automutilation, dépression, trouble de la personnalité limite, pensées suicidaires, abus physique et mental, age gap.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : borderline, elle ne connaît pas les zones grises. tout est toujours blanc ou noir, trop ou pas assez › sans identité fixe, elle se module au gré de ceux qui l'entoure › hypersensible et empathique, elle gère très mal ses émotions et encore moins bien celles des autres › elle a été hospitalisé en psychiatrie pendant six mois de septembre 2019 jusqu'à mars 2020 suite à une violente crise et de long mois de dépression profonde › croule sous les dettes, peine à se garder la tête hors de l'eau › elle a propagé des rumeurs sur son ex, de qui elle est toujours amoureuse.
CODE COULEUR : Autumn parle (trop) en orangered.
RPs EN COURS : (06)annaarchie #5ginny #2joaquin #2kieran #12saddie.
RPs EN ATTENTE : (halstay #6) when we said goodbye it was forever 9o9t

mason #4.
RPs TERMINÉS :
AVATAR : lucy boynton.
CRÉDITS : (av. amoroma) › (sign. siren charms) › (gifs dan smith. harley) › (crackship hardway. sawyer) › (gifs lucy. sacreddonkey) › (userbars. loonywaltz) › (dessin. mapartche)
DC : penny stringer (ft. emma roberts)
PSEUDO : vlastuin › marie.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 27/04/2021
https://www.30yearsstillyoung.com/t38369-this-fire-is-keeping-me-alive-autumn
https://www.30yearsstillyoung.com/t40291-autumn-just-hold-me-don-t-touch-me
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Message(#) Sujet: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyMer 9 Fév 2022 - 11:58



when we said goodbye it was forever
Autumn Galloway & @Kieran Halstead
(c)gif harley


Tu essayes de te concentrer sur ce que le chargé de cours explique, ce premier travail de session qui sera à faire et remettre dans les prochaines semaines, mais tu as l’esprit complètement ailleurs. Le retour à Brisbane est brutal, le retour en classe encore plus et tu te demandes si tu as vraiment bien fait de revenir. C’était vraiment tentant, de rester chez tes parents après la période des fêtes. C’est familier et confortable, quand maman et papa s’occupent de tout et que tu peux oublier pendant un instant que tu es une adulte sur le bord de la trentaine qui n’a toujours absolument rien réaliser de concret dans sa vie. Pas de diplôme, pas de carrière, pas d’enfants, hell, même pas une relation qui mène à quoique ce soit depuis deux ans maintenant. Deux ans. Ça te rentre dedans encore plus que tu ne te l’étais imaginée. Deux ans de célibat. Mais surtout, deux ans sans Kieran. Même quand tu t’efforces de ne pas penser à lui, il vient constamment se refaire une place dans tes pensées. Tu aimerais te faire croire que c’était moins fréquent pendant que tu étais à Toowoomba, mais c’est un affreux mensonge. Un de plus, rien de bien surprenant te connaissant. Il est toujours là, le Halstead, dans un coin de ton esprit et c’est pire que jamais depuis son agression. Les cauchemars de cette soirée-là sont encore bien présents, même après presque trois mois. C’est venu réveiller des souvenirs que tu préférais enterrés, très loin dans ton subconscient et tu lui en voudrais presque à Kieran, de s’être fait poignarder (comme si c’était de sa faute) tant tu ne voulais plus jamais avoir à gérer tout ça. Et pourtant, te voilà, en plein cours, incapable de suivre, repensant à la soirée où Kieran s’est fait poignarder par un inconnu autant qu’à la soirée où tu l’as attaqué avec un couteau. Un putain de parallèle que tu aurais préféré ne jamais faire, une blague cruelle du destin, un tour machiavélique du karma peut-être? Tu ne sais pas et franchement, tu n'as pas envie de savoir non plus, tout ce que tu veux, c’est que Kieran et ses souvenirs à la con sortent de ta tête une bonne fois pour toute.

Mais ce n’est pas du tout le chemin que tu empruntes, quand sur ton retour de l’Université, tu t’arrêtes devant le bloc appartement qui mène jusqu’au sien. Jusqu’à cet endroit où tu devines une chambre en bordel et des pops placés un peu partout, dans un ordre qui ne fait pas de sens pour personne sauf pour lui. Où tu espères qu’il se trouve en ce moment, en sécurité. Ça te perturbe beaucoup dernièrement, de l’imaginer quelque part où il pourrait ne pas être en sécurité, comme si le maniaque qui lui a fait du mal pourrait ressurgir à tout moment et terminer ce qu’il a commencé. Si la logique veut que Kieran fût simplement au mauvais endroit au mauvais moment, tu ne peux jamais complètement te défaire de cette idée qu’il reste en danger, aussi stupide que cette simple pensée puisse être. C’est peut-être pour ça que tu entres dans le bâtiment plutôt que de continuer ton chemin le long de la rue pour te rendre à ton bloc. Peut-être que c’est pour ça aussi que tu montes les marches deux par deux pour finalement te retrouver devant la porte de son appartement. Tu ne devrais pas connaître le numéro, parce qu’il ne te l’a jamais donné, mais tu sais quand même parce que tu peux toujours être un peu obsessive, même sans le vouloir, mais sans avoir de mauvaises intentions. Comme ce soir-là, quand tu t’es rendue à la maison de sa famille d’accueil, le soir où tu lui viendrais en aide alors que tu n’aurais jamais dû être là. Il est bien trop tard pour rendre une visite de courtoisie à qui que ce soit, mais tu frappes à la porte quand même, en espérant qu’il soit là et en espérant que ce soit là qui ouvre. Tu fais légèrement le saut quand c’est sa silhouette que tu découvres, mais qu’il arbore une nouvelle tête. Tu ne l’as jamais vu avec les cheveux aussi courts et sans doute qu’il peut voir le choc sur ton visage, toi qui mets quelques secondes avant de finalement ouvrir la bouche pour expliquer ta présence, juste là. « Hey… Je suis désolée de passer si tard, je rentrais de l’université et je-je… je voulais voir comment tu vas. » Tu parles déjà trop, t’es nerveuse et tu joues maladroitement avec tes mains, incapable de rester complètement immobile. « J’ai pensé à t’envoyer un texto, mais j’avais peur que tu répondes pas. » Ce qui n’aurait pas été si surprenant parce que rien n’indiquait qu’il souhaitait soudainement que tu fasses un retour dans sa vie quand au contraire, ces dernières demandes avaient toujours penché vers le contraire. Demandes que tu ne parvenais toujours pas à respecter, comme le prouvait une fois de plus cette visite impromptue. « Ça fait drôle, de te voir sans cheveux. Enfin je veux dire, ça te va bien hein, je… » Mais arrête de parler Autumn, bordel. « T’es même pas obligé de me laisser entrer si tu veux pas. Je veux juste savoir comment tu vas. » Tu te permets (enfin!) de respirer après cette longue et inutile tirade, alors que tu te mordilles légèrement la lèvre, baissant le regard, te sentant gênée et stupide d’être là, comme ça devant lui.



:l::
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Kieran Halstead
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
les cicatrices de la mémoire
(halstay #6) when we said goodbye it was forever MTtf4TM Présent
ÂGE : trente-quatre (14.07). aïe.
SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh).
STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help).
MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels.
LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec august (le coloc), waterproof (le corgi) et bagheera (le chat).
gif @hughdrysdale
POSTS : 3990 POINTS : 50

TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown.
RPs EN COURS : (halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 0e4c2e637f2a56a53118b77291743b70048df66b
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 5457bd0bce2c215c3657ae167d094e9f391cf887
ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 25c8ec668e9df1d3f8bea886cef53927323f4b7e
vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_nwa28cKVWY1qdjmcko6_250
hally #12 ⊹ mess me up, yeah, but no one does it better, there's nothin' better, that's just the way you make me feel.

(20/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)alice (fb)laoisevittoriosiham #3ceciliashilohaugustwildanastasiadanaëbirdie #4zoya #3pénélopealfly #17 (ua)
RPs EN ATTENTE : mickey #3 › flora #3 › olive #2 › greta #2
RPs TERMINÉS : (halstay #6) when we said goodbye it was forever MokPW9e
(halstay #6) when we said goodbye it was forever 8978
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.

(2001) ichabod (2015) laila #1autumn #1raphael #2owen #2 (2016) archie #1autumn #4 (2017)archie #2 (2019) reese #1archie #3 hannahkeith (2020) sawyer #1andrew #1dylane #1eve #1raphael #1jessalyn (+ sawyer)eve #3ivy #4ivy #5lucia #1birdieprojet xelias #6eve #4ilariamolly #1hannah #2anastasiadylane #2ava #2halsey #2eve #5raphael #3raphael #4clyde #1lenamolly #2sawyer #2 (2021) ivy #6ivy #7peterjordan raphael #5anastasia #2 & raphael #6eve #6raphael #7sawyer #3ichabod #2ally #1eleonor eliotautumn #2may #1 › › lena #2louisa #1mickey #1ezracaitrionaautumn #3raphael #8spencer #1ottoautumn #5eliot #2owen #1aleisha #1 (2022) raphael #9may #2primrose #1birdie #2 & jordan #2autumn #6ivy #8autumn #7spencer #2aleisha #2autumn #8penelopeia #1caitriona #2raphael #10raphael #11autumn #9flora #1albane #1spencer #3archie #4autumn #10 (2023) halstay #11 + masonsiham #1eliot #3albane #2greta #1archie #5zoya #1zoya #2siham #2dina flora #2spencer #4birdie #3mickey #2mavisolive #1albane #3adèle

autumn ua #1 (slasher)autumn ua #2 (married)jina #1 (zombie)jina #2 (zombie)lena #2 (hunger games)

abandonnés
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RACE OF AUSTRALIA
lancementelias #1birdie & eliasjacob & eliasivy #1grace, isaac & eliassienna, gregory & eliassujet communivy #2eve #2élimination s1lancement s2elias #2ivy #3sienna #1elias #3suite s2elias #4elias #5team grisy

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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyMer 9 Fév 2022 - 22:03




when we said goodbye it was forever
@Autumn Galloway & Kieran Halstead
(c)gif harley


(FORTITUDE VALLEY, LOGEMENTS). Quelqu’un qui frappe à la porte à une heure aussi tardive, ce n’est jamais bon signe et c’est suffisant pour que Kieran connaisse une augmentation de son rythme cardiaque. « Raph ? » Il interroge en quittant sa chambre pour faire quelques pas dans cet appartement qu’il déserte bien plus que nécessaire depuis quelques semaines. Et si tu penses que c’est stupide parce que ce n’est pas ici que ça s’est produit, ce n’est pas pour autant que ton comportement n’est pas cohérent avec ce qu’il s’est passé, Kieran. Je crois que s’il y a un moment dans ta vie où tu dois vraiment arrêter de te flageller, c’est maintenant : tu n’es pas responsable de ce qui t’es arrivé. Mais voyez-vous, il ne me croit pas Kieran, convaincu que c’est sa faute, qu’il a provoqué la colère de cet homme en ayant le malheur de se mettre sur son chemin ; jamais il ne pense au fait que ce type n’avait surtout rien à faire dans une maison qui n’était pas la sienne. Le dessinateur pousse la porte de la chambre de son colocataire pour découvrir qu’il n’est pas là ; il est seul entre ces murs et son cœur tambourine si fort à cette idée qu’il se sent aussitôt pris de faiblesse. Il est tout seul et quelqu’un est derrière cette porte – qu’à défaut d’approcher, il fixe avec crainte – à une heure déraisonnable. Il ne devrait pas ouvrir. De toute évidence, si son agresseur est venu finir le travail – il est persuadé qu’il viendra finir le travail puisqu’il a vu son visage – il ne prendrait pas la peine de s’annoncer. Ce qui devrait l’aider à s’apaiser ne fait en réalité qu’accentuer son malaise ; parce qu’il était tordu, cet homme. Il était tordu et il l’a compris à la manière dont il lui a demandé s’il aimait jouer ou s’il avait peur de la mort. Si Kieran a toujours été une proie, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, il n’avait jamais rencontré un prédateur comme cet italien et ne s’était jamais senti autant en danger ; et ce sentiment ne le quitte plus, désormais. Et le souci, c’est que Kieran lui-même possède un esprit tordu et qu’il a conscience que ça fait d’eux des gens instables : il ne peut pas prévoir les actes de ce type et ne peut que se contenter de vivre dans la peur de croiser à nouveau son chemin (et ça arrivera, qu’il se répète bien que j’essaie de balayer cette idée). À défaut de pouvoir faire le tri dans ses pensées, je peux au moins essayer de les diriger dans une autre direction : et si ce moment doit arriver, et bien, qu’il puisse prendre l’avantage. Compte tenu de la carrure de l’inconnu, il arrivait sans difficulté à défoncer cette porte, c’est une certitude. Si on ajoute à cela la haine qui semble être le moteur de cet homme, c’est certain qu’il n’en a plus pour longtemps, le dessinateur. Il a l’impression de ne pas pouvoir faire grand-chose pour se sauver ; et si ça doit être le cas, autant qu’il puisse au moins éviter que la situation se répète avec d’autres personnes. Un coup de téléphone à la police ne suffira pas à les faire intervenir suffisamment vite pour le sauver – mais à défaut, ils auront peut-être une chance de le retrouver. Parce qu’il avait pris son temps, ce soir-là. Je n’aime pas qu’il y repense, mais je suis bien plus léger que le poids des traumatismes et de la paranoïa, alors évidemment qu’il y repense. Évidemment que le moment ne quitte plus son esprit et qu’il le revit encore et encore. Ce n’est pas seulement dans ses cauchemars, c’est tout le temps. Dans la rue, quand il croise quelqu’un à la silhouette ressemblant à cet homme, quand il entend un accent italien et qu’il essaie d’identifier si c’est les mêmes intonations, quand quelqu’un le regarde de manière un peu trop insistante dans le bus et qu’il essaie de comparer ce regard à celui qui lui a glacé le sang ce soir de novembre. C’est partout, c’est tout le temps ; alors évidemment qu’il est persuadé que la personne derrière cette porte est cet homme. Et il prendra son temps. Il prendra son temps et peut-être que cette fois-ci, la police pourra l’arrêter. Et si je m’agace de la posture sacrificielle dans laquelle Kieran se met, je ne peux néanmoins pas rivaliser et, à défaut de pouvoir lui faire entendre raison, autant que ce ne soit pas la peur qui dicte l’ensemble de ses actes, mais aussi et surtout un certain courage qui ne rendra pas le sacrifice vain.

Il est parano, Kieran, vous l’aurez compris. Il l’est et je ne crois pas qu’on puisse le blâmer. Comment vous réagiriez, vous, si vous étiez à sa place ? Si vous aviez l’impression que chaque ombre était une menace et que vous étiez un observateur extérieur de votre propre vie ? Je ne crois pas qu’il puisse être condamné, quand bien même les films qu’il se fait dans sa tête vont beaucoup trop loin, comme il le découvre en observant à travers le judas, son téléphone dans sa main libre ayant déjà anticipé le numéro de la police. Mais la silhouette qu’il découvre n’est pas celle qu’il attendait ; bien que dans un sens elle soit tout autant (si ce n’est plus) menaçante.

Tu ne devrais pas non plus ouvrir pour elle, Kieran.
Mais elle m’a sauvé la vie.
Oui, mais elle a aussi essayé de te faire du mal, tu t’en souviens pas ?
Elle le faisait pas exprès.
T’en es sûr, de ça ?
Elle voulait pas me faire de mal.
T’en es sûre, Kieran ?
Ça a jamais été son intention.
T’en es sûr ?
Elle est pas comme ça.
Vraiment ?
Elle m’a sauvé la vie.
Oh, cette même vie que tu veux terminer ?

N’essaie même pas, Kieran. T’auras jamais le dernier mot avec moi, encore moins si tu m’énerves comme tu le fais là. Parce que c’est elle qui t’a sauvé la vie, celle-ci a désormais plus de valeur ? Mais tu te fous de qui, au juste ? Alors que ça fait des mois que tu es sur la pente glissante à me faire comprendre que ta volonté d’exister ne tient plus qu’à un fil et que t’en as rien à foutre de ce que j’essaie de faire pour te sauver ? Et tu t’attends à ce que je ne réagisse pas ? Alors, allons-y, ouvre la porte, je t’en prie. Et condamne-toi à nouveau avec ta gratitude à la con, si ça te fait plaisir.

Ses yeux s’écarquillent au même titre que les siens quand il découvre sa silhouette et qu’il prend le temps de l’analyser ; c’est presque ironique qu’ils aient assortis leur idée de se débarrasser de quelques centimètres de cheveux, ça doit être un truc de couple, non ? « Hey… Je suis désolée de passer si tard, je rentrais de l’université et je-je… je voulais voir comment tu vas. » « Salut. » Comment on doit réagir, dans ce genre de cas ? Bonne question, Kieran, mais je te laisse te démerder, j’ai dit. Tu fais le malin ; ben assume, maintenant. « Hé salut, Autumn, merci d’avoir été la première à me menacer avec un couteau, je me suis moins pissé dessus, du coup », « oh Autumn, quelle bonne surprise, on dit jamais deux sans trois, tu viens confirmer l’adage ? », « Ah tiens, Autumn, c’est gentil de m’avoir sauvé la vie après l’avoir bousillée, beau geste, j’imagine que l’équilibre est rétabli ». Quoi, mes réponses ne t’aident pas ? C’est bête. « J’ai pensé à t’envoyer un texto, mais j’avais peur que tu répondes pas. » Elle marque un point. Il n’aurait pas répondu, même s’il aurait écrit des dizaines de réponses différentes avant de se rétracter (avant que je ne l’oblige à se rétracter). « Ça fait drôle, de te voir sans cheveux. Enfin je veux dire, ça te va bien hein, je… » C’est le moment où t’es supposé t’attendrir parce que c’est elle qui bafouille, pour une fois ? « T’es même pas obligé de me laisser entrer si tu veux pas. Je veux juste savoir comment tu vas. » Elle s’est pas vraiment donné la peine de demander si elle pouvait entrer la dernière fois, n’est-ce pas ? Oui, mais ça m’a sauvé la vie, blablabla, en attendant, elle n’était pas plus supposée se retrouver là-bas qu’ici aujourd’hui, comment elle a eu ton adresse, au juste ? Ah, oui, heureusement que certains posent les bonnes questions, Kieran. « Non, euh, vas-y, entre. » Et dommage que certains prennent les mauvaises décisions, Halstead. Il s’écarte de la porte avant de fermer celle-ci, la verrouillant alors qu’il fait ensuite quelques pas pour rejoindre la cuisine à ouverte sur l’entrée. « Il m’a arraché pas mal de cheveux et un peu de peau aussi, alors... » Il justifie, avant de se corriger : « Le type qui m’a fait ça, je veux dire. J’ai pas vraiment eu le choix si je voulais cicatriser un peu mieux et puis essayer de ressembler à quelque chose, aussi. » Ce n’est pas encore gagné, selon lui, d’ailleurs, mais de toute évidence Kieran n’a pas une bonne image de lui peu importe sa coupe de cheveux, alors, dans le fond, ça ne change pas grand-chose. Ce n’était pas prévu, pourtant et il s’abstiendra de lui dire qu’il a surtout fait un breakdown un soir en rentrant chez lui, complètement bourré et démuni ; et qu’il a supplié Raphael de lui raser le crâne simplement pour ne pas laisser l’opportunité à ce type de réitérer son exploit. Il ne peut pas se couper les doigts, ne peut pas se débarrasser de certains organes, mais au moins, là-dessus, il peut s’assurer une certaine sécurité. « Ça m’a fait pareil quand je t’ai vu avec les cheveux roux. » Oh, c’est vraiment une bonne idée d’aller sur ce terrain, tu crois ? « Ça te va bien, d’ailleurs. Le carré aussi. » Pour ce que ça vaut. De toute façon, elle aussi pourrait se raser le crâne qu’elle resterait magnifique. « Et ça va. Ça s’arrange. » Mes doigts ont été tellement brisés que je ne retrouve pas la force et la mobilité qui me permettaient de travailler – c’est un peu con, pour un dessinateur. Je sais même pas si mon abdomen cicatrise correctement car j’arrive pas à poser les yeux dessus sans être dégoûté. Et c’est même pas le pire. Le pire, c’est tout ce que ce type m’a dit et que j’arrive pas à sortir de mon esprit. La grande forme, donc. « Tu suis des cours à l’université ? » Il demande par la suite, reportant l’attention sur elle alors qu’il reste à distance. La conversation n’a rien de naturelle, mais tout ceci n’a rien de naturel.



:l: :



Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct 2023 - 16:26, édité 1 fois
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Autumn Galloway
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ÂGE : trente-deux ans, ouch. (01.03.1992)
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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyMar 22 Fév 2022 - 10:42


Tu tapes du pied. Plus les secondes passent avant que la porte ne s’ouvre, plus tu te dis que c’était sans doute une mauvaise idée que de venir jusqu’ici. Il ne veut sûrement pas te voir. S’il voulait te donner de ses nouvelles, il l’aurait déjà fait. Son agression, le fait que tu aies été là ce soir-là, ça ne change absolument rien, n’est-ce pas? Ça n’efface pas les deux dernières années, ni celles d’avant. Ça ne règle rien. Ça ne résout rien. Tout ce que vous vous êtes dit l’autre fois sur la plage, ça tient toujours. Tu le sais et pourtant, tu es là, devant sa porte et à taper du pied en attendant qu’il vienne t’ouvrir, en espérant qu’il vienne t’ouvrir. Avec chaque nouvelle respiration que tu prends, tu te fais des peurs. Et s’il est blessé? Et s’il lui est arrivé quelque chose à nouveau? Elle est immense, la tentation qui te dit de tourner la poignée, de vérifier si la porte est barrée, comme l’autre fois. Tu ne le fais pas toutefois, préférant plutôt enfoncée tes mains dans les poches de ton jean pour t’éviter toute autre action qui pourrait être mal-interprété. Déjà que tu es là et que tu ne devrais pas. C’est bien suffisant. Pourquoi est-ce que c’est si long avant que la porte ne s’ouvre, dont? Peut-être qu’il n’est pas là. Il est tard pourtant, où est-ce qu’il pourrait être? Ce n’est pas son genre, de sortir tard le soir. Ou peut-être que tu ne le connais plus. Peut-être que tu ne sais plus du tout, c’est quoi son genre justement. Faut que tu arrêtes, ça tourne trop vite dans ta tête et les pensées obsessives se font de plus en plus imposantes quand la poignée se tourne enfin et qu’il est là, sous tes yeux, différent mais toujours le même. La tension sur tes épaules diminue drastiquement, tu as l’impression de retrouver ton air sans jamais avoir réaliser qu’on te l’avait enlevé avant ça et c’est maladroitement que tu lui souris, à la recherche des bons mots, comme si les bons mots existaient encore entre lui et toi après tout ce que vous avez vécu.

« Salut. » Tu lèves la main légèrement, fait un nouveau signe de salutations avant de repartir dans une tirade dans laquelle tu aimerais bien que l’on t’arrête, mais Kieran n’a jamais vraiment été le genre à parler par-dessus les gens, encore moins par-dessus toi. Tu dis que tu ne veux pas t’imposer, mais tu es là quand même et juste ça, c’est déjà trop. Tu le sais, bien sûr que tu le sais et pourtant, tu espères quand même que les choses puissent être différentes, juste une fois encore. « Non, euh, vas-y, entre. » Il se recule légèrement et puis tu pénètres dans l’appartement dont tu découvres l’intérieur pour la toute première fois, même si ça fait presque un an que tu sais qu’il habite ici. Tu l’observes faire alors qu’il ferme et verrouille la porte derrière toi avant de finalement se distancer, faisant quelques pas jusqu’à la cuisine alors que tu ne bouges pas trop de l’entrée, n’ayant aucune idée de la manière dont tu es censée agir maintenant. « Il m’a arraché pas mal de cheveux et un peu de peau aussi, alors… Le type qui m’a fait ça, je veux dire. J’ai pas vraiment eu le choix si je voulais cicatriser un peu mieux et puis essayer de ressembler à quelque chose, aussi. » « Oh. » Direct, ça te met mal à l’aise de penser à celui qui lui a fait ça, encore plus d’en parler, et tu ne peux qu’imaginer à quel point ça doit être compliqué pour Kieran de vivre avec les souvenirs qu’il lui a laissé un peu partout sur lui. « T’es beau, comme ça. » Tu n’as sûrement pas le droit de le dire, même pas le droit de le penser mais les mots sont sortis et tu n’as pas envie de faire comme si tu ne le pensais pas. Peu importe ce que Kieran a toujours cru, peu importe l’estime qu’il n’a pas de lui-même, tu l’as toujours trouvé beau, le Halstead. « Ça m’a fait pareil quand je t’ai vu avec les cheveux roux. » « C’est vrai? » Ça ne te devrait pas te faire si plaisir de l’entendre, surtout qu’il est la raison pour laquelle tu as effectué ce changement drastique. New hair, new me et toutes ces conneries qu’on se fait croire quand on essaye de se remettre d’une rupture. Est-ce que tu t’en es seulement remis, deux ans plus tard? Prochaine question, s’il-vous-plaît. « Ça te va bien, d’ailleurs. Le carré aussi. » Tu viens passer tes doigts dans tes cheveux nouvellement plus courts. Ça aussi, c’était une autre décision prise sur un coup de tête, un besoin de changement pour te faire croire que si ce que tu veux physiquement change, ça veut aussi dire que la fille à l’intérieur est différente. Si seulement c’était si simple. « C’est gentil, j’avais besoin d’un peu de changement après tout ce qui s’est passé l’an dernier… » Après votre dernière discussion, et puis après son agression aussi… Et comme toujours, tu trouves le moyen de tout ramener à toi et tu baisses légèrement le regard sur le sol, toujours immobile dans l’entrée comme si tu craignais soudainement de faire un pas de plus dans sa direction. Peur de lui faire mal encore plus. Peur de causer un peu plus de dégâts, toi qui en as bien assez fait par le passé.

« Et ça va. Ça s’arrange. » Il ne laisse rien paraître Kieran et pourtant, quand tu relèves les yeux pour croiser son regard, tu jurerais que tu lis tous les mensonges dans le fond de ses yeux. Ou bien c’est seulement ce que tu veux croire, ce que tu voudrais y lire? Tu penses que tu le connais si bien, mais est-ce vraiment le cas? Tu te perds entre ce que tu penses savoir et ce que tu voudrais vraiment que ce soit, comme si de savoir que ça ne va pas si bien, ça validait ta présence ici. Comme si de voir que non, ça ne s’arrange pas tant que ça, il pourrait avoir besoin de toi. Il n’a pas besoin de toi, Autumn, combien de fois est-ce qu’il va falloir que tu te le répètes pour finalement le comprendre? « T’as l’air fatigué. » Ça, c’est vrai. Tu ne l’inventes pas, tu en es certaine. Les cernes sous ses yeux ne mettent pas. Et ça te suffit pour remettre sa parole en doute, juste un peu. Tu échappes un long soupir et tu oses enfin t’approcher un peu, t’assurant toutefois de maintenir une distance qui se veut sans doute sécuritaire entre vous. « Ça guérit bien en tout cas, ton visage. » Parce que la dernière fois que tu l’as vu, il était difficilement reconnaissable, avec son œil enflé, son arcade ouverte et tout un tas d’autres blessures que tu revois avec bien trop de précisions chaque fois que tu fermes les yeux. « Ça te donne un petit air de bum, la cicatrice. » Tu lèves les doigts vers son visage, mais tu n’oses pas venir toucher même si tu en meures d’envie. Respecter la distance. Ne pas t’imposer. C’est ce que tu essayes de faire, vraiment. Et bordel que ce n’est pas facile. « Tu suis des cours à l’université? » Tu te racles légèrement la gorge et hoches la tête de haut en bas. « Je termine enfin mon BAC en enseignement en cours du soir. » C’est compliqué de tout gérer, avec tes différents boulots pour essayer d’éponger un peu les dettes qui ne cessent de s’accumuler et tes différentes impulsivités qui te donnent bien trop souvent envie de tout lâcher, mais pour la première fois depuis longtemps, tu persistes et tu es assez fière de toi, pour ça au moins. « J’ai repris au dernier semestre, après mon retour du Canada et il me reste encore un an avant de graduer. » Est-ce que tu aurais préféré graduer à 23 ans comme tout le monde plutôt qu’à 30? Bien sûr, mais ça n’effaçait en rien le fait que tu semblais sur le point de cocher un très gros item sur ta liste d’accomplissement et si quelqu’un savait à quel point c’était important pour toi, c’était bien Kieran. « Je pense que cette fois-ci c’est la bonne. » Oh, mais combien de fois est-ce que tu les as dits, ces mots-là? Si souvent qu’ils n’ont certainement plus aucune signification venant de toi et pourtant, tu as cruellement besoin d’y croire. « Tu dessines toujours? » Tu sais que oui, du moins, de ce que tu as vu de ce compte Instagram (que tu suis à partir d’un faux compte, oups), mais comme vous semblez entreprendre une conversation (qui ne coule pas si facilement entre deux bégaiements), et bien ça semble être la bonne question à poser ensuite, même si ce n’est pas vraiment ça qui t’intéresse par-dessus tout.
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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RPs EN COURS : (halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyVen 25 Fév 2022 - 19:34



Elle m’a sauvé la vie.

C’est donc ça, Kieran ? L’argument que tu utiliseras encore et encore pour me réduire au silence. Celui qui, à tes yeux, aura bien plus de sens que tous les autres, sous prétexte que cette même vie, j’ai essayé de la valoriser quand tu ne le faisais pas. Tu crois que je suis stupide ? Tu crois que je suis un gamin à qui il suffit de donner ce qu’il veut pour qu’il se taise ? Oh, ça t’arrangerait si c’était aussi facile, n’est-ce pas ? « Elle m’a sauvé la vie, celle que tu veux que je ne m’ôte pas, sois content et ferme la » ? Ah, c’est mal me connaître, Kieran, si tu penses que ça me suffira. Tu vois, si cette affirmation était destinée à Sawyer, oui, ça m’aurait appris à me taire. Mais qu’Autumn soit la destinataire de ta gratitude ? Ah, elle est bien bonne celle-là ! Et quelle gratitude, au juste ? Parce que tu oublies une chose, Kieran. Je suis dans ta tête. Je fais partie de toi. Et tout ce que tu caches aux autres, y compris à toi-même, sera toujours transparent pour moi. C’est agaçant, comme constat, n’est-ce pas ? De ne jamais pouvoir avoir son jardin à soi, d’être constamment obligé de tout partager avec les autres. Sauf que si tu savais faire bon usage de tes pensées et de tes émotions, Halstead, on en serait pas là. Tu vois, par exemple, si tu savais faire la part des choses et ne pas fonctionner sous ce foutu principe du donnant-donnant, je ne serais pas en train de te flageller quant à ta fausse gratitude à l’égard de la jeune femme. Parce que t’es un ingrat. Pas envers elle, non, t’es même trop gentil envers elle, mais parce que tu ne voulais pas être sauvé. Et si d’ordinaire je refuse de te donner raison en accentuant ce type de pensées, je n’ai pas vraiment le choix, à présent. Parce que tu n’utilises pas l’argument pour apprécier cette seconde chance, oh non. Tu l’utilises pour te donner l’opportunité d’en avoir une avec la jeune femme. Les comptes s’équilibrent, selon ta façon de penser, n’est-ce pas ? Elle a essayé de te faire du mal, mais puisqu’elle t’a sauvé, c’est oublié, on passe à autre chose et tu lui sautes dans les bras parce que la voilà, votre chance de repartir à zéro. Et tu peux t’énerver contre moi autant que tu veux, Kieran, le fait est que tu ne l’as pas appelée. Tu ne l’as pas fréquentée depuis cette semaine douloureuse. Tu n’as pas cherché à la contacter même si tu as beaucoup pensé à elle. Alors, tu vois, dans le fond, la réponse ne vient pas de moi. Elle vient bien de toi, gamin ; et tu sais aussi bien que moi que c’est une très mauvaise idée – et que c’est la raison pour laquelle tu es bien obligé de te cacher derrière un tel argument, supposé avoir du poids dans la balance.

Elle lui a sauvé la vie. Si vous voulez mon avis, elle lui devait bien ça après tous les dégâts qu’elle a causé ; et si Kieran se sent obligé de la remercier, il n’en va pas de même pour moi. Pourquoi devrais-je le faire ? Pourquoi devrais-je donner raison à ces deux amants torturés sur le fait qu’on comptabilise les souffrances ? C’est ridicule ; et très loin de la leçon que j’essaie d’intégrer dans la tête de notre protagoniste. Et sa tête, aujourd’hui, c’est bien le problème puisqu’il n’en fait qu’à elle et il me relègue au second plan. Quel emmerdeur, quand il s’y met. Faut croire que ce type ne lui a pas assez explosé le crâne contre les placards, pas assez pour lui remettre les idées en place, en tout cas. « Oh. » T’aurais eu la même réaction, Autumn, s’il avait détaillé votre dernière dispute ? « T’es beau, comme ça. » Le jeune homme soupire et secoue la tête. « T’es pas obligée de me rassurer. » Parce qu’il n’y croit pas un seul instant, Kieran. Son crâne porte encore les stigmates de son agression et le fait de s’être rasé ne fait que les rendre plus évidents, et accentuer son malaise alors qu’il ne peut plus cacher ses blessures. Les regards se tournent en sa direction quand il sort et ne font qu’accentuer cette impression d’être répugnant. Ça peut paraître anodin, mais pour quelqu’un qui n’a aucune confiance en lui, c’est désastreux. Peu importe si sa grande taille – un mètre huitante six – est un avantage qui est susceptible de le rendre intéressant aux yeux de certaines, Autumn la première. Peu importe si ses grands yeux bleus sont si clairs qu’on s’y perdrait, qu’il s’agit-là d’un atout dont il devrait user et abuser, selon d’autres, mais il passe le plus clair de son temps à baisser le regard. Peu importe s’il n’est pas bien musclé, il n’a jamais complexé sur son poids, mais plus sur son allure – alors qu’il n’a aucune raison d’être aussi mal à l’aise. Peu importe s’il a un sourire discret, mais terriblement efficace quand il s’autorise à le partager avec le reste du monde et qui a le mérite d’être beau, quand il est sincère. Peu importe s’il a des atouts, Kieran, qui sont supposés faire de lui un « beau garçon », à défaut d’être charismatique, il n’en a jamais cru un mot et ne le croit pas plus aujourd’hui. Parce qu’il se voit comme répugnant, parce que ses cheveux faisaient partie de quelques points qu’il pouvait arranger à défaut de changer de visage et aussi superficiel que ça puisse paraître, ça atteint sa confiance en lui et, par extension, ça l’atteint lui. Autumn a toujours été bien plus charismatique, bien plus charmante, bien plus lumineuse que lui et c’est toujours le cas. « C’est vrai? » Un fin sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire que je voudrais voir disparaître, parce qu’il est charmé. T’es belle, Autumn, qu’il voudrait lui dire. C’est loin d’être sa seule qualité et c’est surtout loin d’être la plus importante, mais même après toutes ces années, même après tous ces drames, même après cette distance, elle continue de l’électriser. « C’est gentil, j’avais besoin d’un peu de changement après tout ce qui s’est passé l’an dernier… » Et t’es toujours charmé, Kieran, quand elle met en avant tout ce que vous avez vécu, tout ce que tu voudrais oublier ? Pourquoi je pose la question. Bien sûr que oui, il l’est toujours.

Elle s’inquiète de son état et ça me fait doucement rire – c’est bien le moment qu’elle le fasse, tiens. Kieran, lui, se veut plus sérieux lorsqu’il lui répond. Un mensonge, évidemment, je suis loin d’être surpris face au déni dont il fait preuve concernant son état. C’est stupide, si tu veux mon avis, Kieran, puisque ton visage et ton corps parlent pour toi. « T’as l’air fatigué. » Il vient d’être poignardé et tabassé, Autumn, à quoi tu t’attends ? « C’est juste la douleur qui raccourcit mes nuits. Ça ira mieux. » Un jour, peut-être. Quand la douleur se sera calmée ; et les cauchemars aussi. La jeune femme s’approche et le corps de Kieran vient s’appuyer encore un peu plus contre le comptoir derrière lui. « Ça guérit bien en tout cas, ton visage. » Il acquiesce brièvement, les lèvres pincées. « Oui, enfin. » Après des semaines à ignorer son reflet, il s’ose, de temps à autre, le balayer très rapidement du regard lorsqu’il est dans la salle de bain. « Ça te donne un petit air de bum, la cicatrice. » Un rire gêné s’échappe d’entre ses lèvres, alors qu’il soupire. « Dommage que je sois obligé de me faire casser la gueule pour avoir du charme. » Il souligne, les paroles d’Autumn faisant écho à celles d’Ivy après son aventure Race of Australia. Il préfère en rire ; il paraît que c’est signe qu’on accepte les événements. Ça l’est encore plus en détournant la conversation pour oublier ceux-ci, alors qu’il l’interroge sur les cours qu’elle a mentionnés. « Je termine enfin mon BAC en enseignement en cours du soir. » Il demeure surpris un instant, conscient qu’il s’agit d’une volonté que possède la jeune femme depuis des années, sans jamais y être parvenue par le passé. Un nouvel essai, qu’il espère être le bon. Pur elle. Pour toi, aussi, Kieran, n’est-ce pas ? Parce que ça voudrait dire qu’elle va mieux, hein ? « C’est génial. » Il rétorque, la réserve quant à cette conversation l’empêchant de démonter de son réel enthousiasme. Malgré ce qu’il s’est passé, il reste foncièrement bienveillant ; et il lui souhaite le meilleur (on ne peut pas en dire autant de ma part). « J’ai repris au dernier semestre, après mon retour du Canada et il me reste encore un an avant de graduer. » « T’étais au Canada ? » Sans le vouloir, il entreprend de reconstruire la chronologie de ce qu’il a manqué, par nécessité de savoir ce qu’il s’est passé pour elle durant ces deux années de silence. Tu ne devrais pas t’accrocher, Kieran. « Je pense que cette fois-ci c’est la bonne. » « Tu vas y arriver, j’en suis sûr. » Il souligne, un sourire un peu plus large sur les lèvres, alors qu’il a envie d’y croire. Non, Kieran. Tu as envie de croire qu’elle va mieux. Qu’une nouvelle vie s’offre à elle. À vous. « Tu dessines toujours? » « J’essaie. » Il confirme à ses propos, avant de lever rapidement la main droite, celle aux deux doigts cassés qui demeurent encore immobilisés par sécurité, des semaines après l’événement. Le geste est vif, trop brusque et une grimace prend possession de son visage alors que le geste a réveillé sa douleur au flanc. Il lui faut un instant pour reprendre le dessus, fermant les yeux un instant pour se calmer. « C’est compliqué, en ce moment. » Il le souligne avec légèreté, mais je sais à quel point ça lui fait mal, à Kieran, de ne pas pouvoir s’adonner à sa passion, à ce qui le fait vivre. Il y a peu de choses qui l’intéressent autant et l’art en fait partie ; le voilà pourtant condamné au congé forcé, dans l’angoisse de retrouver ses capacités. Ce type lui a brisé des doigts ; et à chaque fois qu’il s’essaie à travailler, il s’agace de son manque de force et de sa dextérité disparue. [color:0639=#rosybrown]« Et c’est toujours pas un grand succès, alors... » Ça l’a jamais été, tu regrettes moins que je sois parti de ta vie, Autumn, n’est-ce pas ? « Je suis prof, dans un collège. » Et ça non plus, ce n’est pas un grand succès, si elle veut tout savoir.

@Autumn Galloway  (halstay #6) when we said goodbye it was forever 893420793



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Autumn Galloway
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le désordre émotif
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ÂGE : trente-deux ans, ouch. (01.03.1992)
SURNOM : joaquin l'appelle auty, ça lui plaît plus qu'elle ne veut l'admettre.
STATUT : s'intéressé à un homme de presque vingt ans son aîné, c'est étonnamment pas la chose la plus compliquée dans laquelle elle s'est embarquée.
MÉTIER : bonjour la permanence, elle s’est finalement fait une place dans une école secondaire de la ville.
LOGEMENT : au #163 oxlade drive, à fortitude valley dans un appartement qu'elle partage avec atlas.
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TW IN RP : automutilation, dépression, trouble de la personnalité limite, pensées suicidaires, abus physique et mental, age gap.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : borderline, elle ne connaît pas les zones grises. tout est toujours blanc ou noir, trop ou pas assez › sans identité fixe, elle se module au gré de ceux qui l'entoure › hypersensible et empathique, elle gère très mal ses émotions et encore moins bien celles des autres › elle a été hospitalisé en psychiatrie pendant six mois de septembre 2019 jusqu'à mars 2020 suite à une violente crise et de long mois de dépression profonde › croule sous les dettes, peine à se garder la tête hors de l'eau › elle a propagé des rumeurs sur son ex, de qui elle est toujours amoureuse.
CODE COULEUR : Autumn parle (trop) en orangered.
RPs EN COURS : (06)annaarchie #5ginny #2joaquin #2kieran #12saddie.
RPs EN ATTENTE : (halstay #6) when we said goodbye it was forever 9o9t

mason #4.
RPs TERMINÉS :
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PSEUDO : vlastuin › marie.
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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyLun 14 Mar 2022 - 12:54


Ton regard se promène partout dans la pièce. Tu cherches des morceaux de lui partout dans cet environnement que tu ne connais pas, mais qui est le sien. Il n’habite pas tout seul, ça tu le sais. Est-ce que son colocataire est là? Est-ce que cette conversation se doit de rester complètement civile et banale au risque de tomber dans les oreilles d’un inconnu? Tu cherches des indices qui prouveraient la présence d’une troisième personne dans l’appartement. Il n’y a pas de bruit qui émane des chambres, la télévision n’est pas ouverte, tu n’interrompais pas un programme quelconque. Il est tard. Peut-être que son colocataire dort? Mais ton analyse des lieux te fait voir que les portes de ce que tu devines être les deux chambres sont ouvertes. Qui dort la porte ouverte? Personne, ou quelqu’un de franchement dérangé, peut-être. Non. Tout porte à croire que vous êtes seuls et ça t’arrange. Bien sûr que ça t’arrange. Tu n’as jamais aimé avoir à le partager Kieran, même quand il n’est pas tien, même quand tu n’as aucun droit sur sa personne. Être en couple avec quelqu’un ne veut pas dire avoir des droits sur quelqu’un. C’est la voix d’Hannah, ta psychiatre, qui résonne dans ta tête, qui te ramène à l’ordre. Tu te perds un peu trop loin et c’est vers Kieran que tu reviens, sur lui que tu t’accroches, encore et toujours. Les traits de son visage que tu connais par cœur, malgré cette nouvelle cicatrice près de son arcade. Son visage qui se trouve légèrement changé par l’absence de cheveux qui lui tombent devant les yeux. Il est différent, mais il est le même. De ça, tu veux te convaincre. Tu le trouves toujours aussi beau, de ça, tu lui fais part même si tu ne devrais pas. « T’es pas obligée de me rassurer. » Il y a d’autres choses qui ne changent pas. Comme l’incapacité de Kieran à accepter un compliment. « C’est pas ce que j’essaye de faire. » Non. Il y a longtemps que tu as abandonné l’idée de lui faire croire que tu le trouves beau, même si c’est le cas. Il fut un temps, tu insistais. Plus tard, tu te fâchais, te révoltais contre cette impression que peu importe ce que tu lui disais, peu importe le nombre de fois où tu le lui répétais, il n’en venait jamais à te croire sincère. Comme si tu étais une menteuse, comme si tu disais ça sans raison. Oh, ce serait facile de retomber dans les vieilles habitudes, dans ces schémas aux tendances toxiques, mais tu te pinces les lèvres, retiens tout autre commentaire, préfères te concentrer sur les compliments qu’il te fait. Tes doigts glissent dans tes cheveux, il trouve ça joli, la coupe et la couleur. Est-ce que tu lui plais encore? Est-ce que tu lui plairas toujours? La question te brûle les lèvres, mais tu restes silencieuse. Tu as bien trop peur d’entendre la réponse pour oser poser la question, un éternel dilemme qui semble revenir chaque fois que tu te retrouves près de lui.

Il dit qu’il va bien et tu ne le crois pas. Il dit qu’il va bien et tu voudrais le forcer à te dire la vérité, pour une fois. Tu voudrais lui rappeler qu’à une époque, tu étais plutôt douée, pour apaiser ses maux. Avant que tu ne deviennes celle qui les provoque, les maudits maux. Tu déglutis. Tu te sens impuissante face à lui, tu as l’impression de te retrouver à nouveau dans cette foutue salle d’attente à l’urgence en compagnie de Sawyer, sans savoir dans quel état il est. C’est un peu comme ça en ce moment, quand ses mots disent quelque chose mais que tout son non-verbal cri le contraire. Il est juste là devant toi, mais terriblement inaccessible. Dis-moi ce que je peux faire Kieran, je t’en supplie. « C’est juste la douleur qui raccourcit mes nuits. Ça ira mieux. » Tu veux le croire, vraiment. Tu essayes. Mais tu n’y arrives pas. « Est-ce que les médecins t’ont prescrit quelque chose pour la douleur? » Celle qui est physique, tu entends. Tu sais toutefois qu’elle n’est sûrement pas la seule qui l’assène. Que sa tête non plus, ne doit pas se trouver dans les meilleures dispositions qui soit. Et tu la connais un peu trop bien, cette douleur-là. Surtout les démons qui y sont associés. « Est-ce que tu consultes? » Pour le trauma. Pour faire le point de ce qui s’est passé ce soir-là. Pour essayer de faire taire les cauchemars qui le gardent sans doute réveiller la nuit? Parce que toi aussi, tu en fais, des cauchemars liés à cette nuit-là. Dans tes cauchemars toutefois, c’est toi qui tiens le couteau. C’est toi qui lui fais mal. C’est toi la responsable pour toute cette douleur dans ses yeux, celle qui est gravée à tout jamais dans ton esprit. Tu approches et il recule. Ça pince, ce réflexe. Tu fais semblant que tu n’as rien vu, tu fais semblant que ça ne te brise pas morceau par morceau alors qu’une fois encore, tu te retiens pour ne pas laisser tes doigts glisser jusqu’à son visage, là où la cicatrice se voit. « Oui, enfin. » Avec le temps, elle disparaîtra sans doute complètement, mais tu aimes bien le look que ça lui donne. Ça complémente bien les cheveux courts que tu vas même jusqu’à penser. « Dommage que je sois obligé de me faire casser la gueule pour avoir du charme. » « C’est pas ce que j’ai dit. » Tu soupires. Peu importe ce que tu dis, vous en revenez toujours à ça. C’est agaçant et il rend ça particulièrement difficile, le Halstead, de ne pas relever cette tendance auto-dérisoire qui a persisté avec les années. « C’est toujours aussi difficile de te faire un compliment à ce que je vois. » C’est dit avec humour, avec un sourire au coin de tes lèvres, exactement comme il essayait de faire, mais l’amertume se fait facilement entendre. Alors c’est donc tout ce qu’il vous reste? De vieux patterns désagréables au beau milieu d’une conversation qui ne devrait même pas prendre place? C’est triste, c’est pathétique même. Vous étiez tellement plus, vous valiez tellement mieux. Comment est-ce que tu as pu laisser tout se détruire à ce point, Autumn?

« C’est génial. » Cette tentative de discussion loin de tous les sujets épineux, c’est ce que vous auriez dû avoir, quand vous vous êtes retrouvés dans ce café, quelques mois plus tôt. Mais non, il y a fallu que tu insistes pour la lettre, pour des réponses que tu ne possèdes toujours pas. Dans un autre monde, vous avez été capable de reprendre contact, normalement, sainement. Dans un autre monde, peut-être même que vous êtes amis. Non, sûrement pas. Tu n’as jamais voulu être son amie, à Kieran. Tu doutes que dans ce monde ou un autre tu puisses t’en contenter. Qu’importe. Dans la réalité, vous n’êtes rien du tout et c’est la pire des punitions qui soit. « T’étais au Canada? » Oh. Il ne savait pas. Il n’a pas épié ton Instagram à la recherche de la moindre bribe d’information sur toi comme tu as fait pour lui. Il s’en fout. Il s’en fout. Attention Autumn, tu dérapes. Attention Autumn, tu n’es pas là pour faire une scène. Attention Autumn. « Oui, je suis partie pendant dix mois après être sortie de l’hôpital. » Celui dans lequel tu m’as enfermé, tu te souviens de ça, Kieran? Non, ça ne sert à rien d’aller là. Vous allez vous faire du mal inutilement et tout le monde souffre déjà assez de cette visite impulsive. T’aurais mieux fait de rentrer directement chez toi ce soir, tu le sais ça. Mais c’est tout aussi traître de réaliser à quel point ça te fait du bien autant que ça te fait du mal de le voir. La plus douce des tortures qui soit. « J’avais besoin de changer d’air, après tout ce qui s’est passé. » On a dit qu’on n’en parlait pas, pourquoi est-ce que tu insistes, pourquoi est-ce que tu y reviens? Arrête de parler Autumn, arrête. « Tu vas y arriver, j’en suis sûr. » Son sourire se veut de plus en plus large, de plus en plus sincère. Ce qu’il est beau, quand il sourit. Tu voudrais t’approcher encore un peu. Il ne peut plus reculer, dos contre le comptoir, ce serait facile, de briser la distance encore un peu. Tu en meurs d’envie. Un pas, juste un. C’est tout ce que tu te permets alors qu’un sourire se dessine en retour sur tes lèvres. « Merci. T’as toujours cru en moi. Ça me fait du bien. » Même quand tu ne le méritais pas, tu te souviens? Bien sûr que tu te souviens. Tu prétends oublier, tu réécris l’histoire à ta guise constamment, mais tu n’oublies rien. Jamais. « J’essaie. » Tu fronces légèrement les sourcils et puis il lève sa main qui se retrouve toujours dans une espèce d’attèle. Tu avais complètement oublié les blessures que cette dernière avait subi, bien trop concentré sur son flanc, ou sur son visage, l’inventaire de toutes ses blessures bien plus exhaustifs que tu n’avais voulu le réaliser ce soir-là. « C’est compliqué, en ce moment. » « Excuse-moi, j’avais oublié… » que tu souffles doucement. « Les médecins sont optimistes? » Faites qu’ils le soient. Kieran ne mérite pas de perdre accès à ses doigts, à son talent, à celui qu’il a toujours refusé de voir. Ça sonne comme un coup honteux du karma, tout ça. « Et c’est toujours pas un grand succès. » Ah tiens, ça non plus, ça n’a pas changé. Tu hausses les épaules. Tu ne peux pas te permettre de prendre ce terrain miné-là, c’est beaucoup trop dangereux. « Je suis prof, dans un collège. » « Ah oui? » Tu le sais. Tu sais où, quel cours, l’horaire de ces derniers. Tu l’as déjà suivi sur le campus, quelques fois. Juste pour le voir, sans le voir. Évidemment que tu ne l’admettras jamais à haute voix, ça. « Où ça? Qu’est-ce que tu enseignes? » Évidemment que tu y portes intérêt, et évidemment que c’est sincère, à ta manière. « Ça te plaît? » Dis que oui, Kieran. Dis que t’es enfin à un endroit où tu es bien, professionnellement parlant. Dis-moi que tout ce que je t’ai dit n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, même si c’était brusque parfois, à la limite du méchant même. Dis que t’es mieux à ce niveau-là, au moins. Oh Autumn, tu devrais savoir depuis le temps que tu n’obtiens que trop rarement ce que tu veux. Tu hésites quelques secondes et puis tu viens te placer à côté de lui, ton dos s’appuyant contre le comptoir à ton tour. Tu lèves légèrement la tête pour croiser son regard, vous êtes proches à nouveau. Proches comme à la plage. Ton cœur s’emballe. Ça fait du bien et puis ça fait mal aussi. Pourquoi est-ce que tu te fais toujours souffrir comme ça, Autumn? « Je suis contente d’avoir de tes nouvelles. Merci de pas avoir fermé la porte. » Même s’il aurait eu tous les droits de le faire, parce qu’il t’a demandé de l’espace et tu peines à lui en donner. Tu n’as pas oublié ce qu’il a dit sur la plage, non, mais ton besoin de le voir surpassait son besoin à lui. Comme toujours.
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptySam 2 Avr 2022 - 23:23



Et il joue à l’innocent, Kieran, bien sûr qu’il joue à l’innocent en prétendant que tout ceci est normal, qu’ils ne sont que deux vieux amis qui essaient de se reconnecter après plusieurs mois (années) passés loin l’un de l’autre. Que la gêne qui entoure leur discussion est seulement liée à l’absence de nouvelles au fil du temps et à ce changement de dynamique entre eux qu’ils n’ont d’autre choix que d’accepter. Mais ça va, c’est rien, d’ici une dizaine de minutes ils arriveront à trouver des sujets suffisamment superficiels pour que ce nœud dans son estomac ne soit pas aussi pesant, pour que la présence de la jeune femme si près de lui ne soit plus aussi déstabilisante. Et tu penses vraiment que tu vas pouvoir me duper, Halstead ? Rien de tout ceci n’est naturel ou normal ; et tant qu’à échanger entre vous, il serait peut-être temps de mettre les choses au clair ? Oh, et je sais que tu as envie de lui apporter ces réponses qu’elle t’a demandé à deux reprises – mais elle ne le obtiendra pas, pas tant que je tirerai les ficelles ; parce que c’est bien à elle d’offrir des réponses. Pourquoi t’as fait ça, Autumn ? Et il ne s’agit même pas de cette conclusion si violente à votre histoire, mais aussi de cette soirée où elle a été la responsable de ta survie. C’est donc ça, hein ? T’arrives même pas vraiment à dire qu’elle t’a sauvé la vie, Kieran, parce que tu aurais préféré qu’elle s’abstienne. Vous voyez, c’est un avis que je partage avec lui. De temps en temps ; quand je songe au fait que j’aurais préféré que n’importe quelle autre personne soit sur les lieux ce jour-là (et ça implique même Sawyer, désolée pour elle) plutôt que la jeune femme. Car depuis, l’étrange mélange des émotions que connaît Kieran est perturbant, partagé entre la gratitude de ne pas avoir baigné dans son sang jusqu’à ce que mort s’ensuive, et la rancœur qu’elle se soit interposée entre lui et cette finalité à laquelle il songe de plus en plus. Et puis... oh, tu t’étais jamais autorisé à y penser, hein ? Que tu lui es redevable et qu’à tes yeux, ça efface tout ce qu’il s’est passé, n’est-ce pas ? Qu’elle t’a sauvé une fois alors ça permet d’alléger ses fautes et toutes les fois où elle t’a fait du mal, hm ? Et si d’ordinaire tu joues au sourd, Kieran, cette fois-ci t’es d’accord avec moi, c’est difficile à supporter comme ambivalence à son égard et, surtout, pourquoi est-ce que tu ressens ce sentiment qui n’a pas lieu d’être ? Au fond, t’as bien conscience que tu lui dois rien, dans les faits... dans les faits, elle est bien là, dans ton salon, à discuter de tout et de rien avec toi parce que tu as ouvert cette porte alors que tu aurais dû lui la claquer au nez, peu importe le lien qui vous unit désormais et qui a remplacé l’ancien ; il est tout aussi toxique.

Ces compliments en font partie, autant ceux que le jeune homme lui adresse que ceux qu’elle formule à son encontre et que, comme bien souvent, il ne croit pas. Si d’ordinaire je condamne l’aversion de Kieran quant à sa propre apparence, je ne peux pas critiquer son opinion, cette fois-ci, alors qu’il peine à se reconnaître dans le miroir et que son reflet est encore plus difficile à supporter qu’autrefois. J’essaie de le rassurer en insistant sur le fait qu’il ne s’agit que d’une question de temps, que tôt ou tard il retrouvera son apparence d’autrefois, mais il n’y arrive pas, Kieran. Je ne m’en étonne même pas, je sais comment il fonctionne, je sais à quel point il se concentre sur le négatif depuis quelques temps, et il ne verra plus que les cicatrices qui n’arrangent rien à ce visage et à ce corps qu’il peine déjà à apprécier. « C’est pas ce que j’essaye de faire. » Il reste muet, conscient que la conversation pourrait tomber dans l’autre extrême à une nouvelle négation de sa part ; alors il se contente de pincer les lèvres et de baisser les yeux un instant. Il n’empêche qu’il ne la croit pas, et si dans d’autres circonstances il aurait pu lui laisser le bénéfice du doute, à cet instant il ne pense qu’à ses marques sur son visage qui attirent l’œil quand il s’adresse à autrui, alors qu’il ne cherche que la discrétion. Quant à la cicatrice qui orne désormais son flanc, il préfère l’ignorer au point d’en négliger les soins – il a déjà mis des années à accepter sa précédente cicatrice, et il mettra probablement tout autant de temps à ne plus détourner les yeux sur celle-ci. Non, ils ne sont que deux vieilles connaissances qui renouent maladroitement, on a dit, alors évidemment qu’elle le complimente pour être gentille. Personne ne peut le trouver beau dans de telles circonstances, c’est une évidence.  

Et puisqu’ils doivent rester en surface, puisque la conversation est superficielle, cela implique de ne pas s’épancher sur ce qu’il ressent vraiment. Sur les cauchemars qui rythment désormais ses nuits, sur la difficulté à accepter ce qu’il s’est passé, sur la peur que cela se produise à nouveau, sur toutes les questions restées sans réponses, sur les douleurs, parfois fantômes, qui sont pourtant présentes quotidiennement. Et j’aimerais qu’il parle, Kieran. J’aimerais qu’il le fasse, mais pas auprès d’Autumn, surtout pas ; et je le félicite de ne pas céder, même si j’espère que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne s’adresse à une personne digne de ses confessions. « Est-ce que les médecins t’ont prescrit quelque chose pour la douleur? » Il secoue légèrement la tête – dans le cas contraire, il supporterait encore moins son quotidien. « Oui, mais de toute façon, à part attendre, il y a pas grand-chose à faire. » Il souligne en haussant les épaules. La douleur ne cessera pas miraculeusement du jour au lendemain, même s’il le souhaiterait. Il est condamné à la supporter jusqu’à ce que le temps fasse son œuvre ; et dieu sait qu’il est long à faire son travail. « Est-ce que tu consultes? » « Je vois régulièrement mon médecin. » Il répond aussitôt. Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait savoir, n’est-ce pas, Kieran ? Et ce n’est pas ce que tu veux lui révéler, surtout. Que tu consultes depuis longtemps, en réalité, bien avant cette agression, juste après ton départ ; mais elle n’a pas à le savoir. « Je te l’ai dit, il faut juste que j’attende un peu et ça finira par aller mieux. » Il anticipe, esquissant même un bref sourire forcé. Ça passera. Bien sûr que ça passera ; s’il le répète assez, il finira par y croire. Et peut-être que si Autumn le répète assez, il finira aussi par croire que sa gueule cassée n’est pas aussi repoussante qu’il ne le croit. « C’est pas ce que j’ai dit. » Et c’est pas ce que lui voulait dire, mais il est trop tard pour se corriger. Elle soupire ; et tu paniques, Kieran, hein ? « C’est toujours aussi difficile de te faire un compliment à ce que je vois. » Elle sourit brièvement, mais il ne garde en tête que son soupir d’il y a quelques instants, signe qu’il l’a agacée comme il l’a toujours si bien fait, parce qu’elle a raison, il est toujours aussi difficile de le complimenter et qu’il réalise, souvent trop tard, à quel point il n’est pas facile de communiquer avec lui, ni même de le supporter – et dire qu’elle a tenu cinq ans. Oh, mais Kieran, tu n’es pas le seul responsable de vos malheurs, et n’essaie pas de me faire croire que c’est le cas. « Désolé. » Il glisse, mal à l’aise, la tête qui se baisse rapidement, un réflexe qu’il a acquis au fil des années, autant avec elle, qu’avec le reste du monde ; il a toujours les excuses au bout des lèvres, parce qu’il doit souvent en faire usage, encore plus pour s’excuser d’être lui-même, tout simplement.

Il est quelque peu rassuré quand ils en reviennent à elle ; elle a toujours été plus intéressante, et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle, quand elle a réussi à reprendre sa vie en mains et mieux encore, à entreprendre de réaliser ses rêves. « Oui, je suis partie pendant dix mois après être sortie de l’hôpital. » La mention de celui-ci me fait grincer des dents, le blesse de son côté ; mais il ne relève pas. Il ne relève presque pas, alors qu’encore une fois, son regard trouve le sol pendant un instant. Cet hôpital où je t’ai envoyé, je sais. « J’avais besoin de changer d’air, après tout ce qui s’est passé. » Après ton mal-être que je n’ai pas su gérer, après notre rupture forcée par mon départ, après ma fuite désastreuse, oui, je sais tout ça, Autumn. « T’as bien fait, oui. » Il s’ose à reprendre la parole, mal à l’aise. Le Canada, en plus. Ça fait mal, Kieran, hein ? De voir qu’elle a mieux réussi à gérer l’après que toi. Le Canada, les études, le mari, elle a l’air d’aller bien, Autumn, elle a l’air d’aller bien mieux que quand ils étaient ensemble et peut-être qu’il avait raison de croire qu’il était le responsable de ses maux, car désormais sorti de sa vie, elle semble s’épanouir. « Ça a l’air d’aller pour toi, ça me fait plaisir. » Ça me tue à petit feu. « Merci. T’as toujours cru en moi. Ça me fait du bien. » Il s’adoucit légèrement, parce qu’il n’a pas le droit d’être en colère parce qu’elle a l’air heureuse – c’est tout ce qu’il lui souhaitait, alors pourquoi il le prend aussi mal ? Parce qu’il voudrait en être à l’origine. Il pince les lèvres, ne sachant que répondre à ça. Dans d’autres circonstances, il ne se serait pas formalisé, se serait contenté de l’embrasser pour lui affirmer une dernière fois son soutien, mais aujourd’hui, il ne peut que rester à distance. « Excuse-moi, j’avais oublié… » Il secoue légèrement la tête alors que sa main blessée revient se longer le long de son corps ; il ne lui en veut pas, conscient que les blessures sur son visage sont beaucoup plus visibles que les autres. « Les médecins sont optimistes? » Il n’en sait rien, parce qu’il n’a pas encore pu travailler la mobilité de ses doigts, encore emprisonnés. « On verra quand je pourrai me débarrasser de l’attelle. Ça prendra de la rééducation et du temps, encore. » Cette fois, il expulse un soupir las, ce temps, ce foutu temps qui fait toujours plus de dommages qu’il ne répare les choses. Dans tous les cas, il lui faudra encore quelques semaines avant d’utiliser sa main comme il en avait l’habitude ; ce qui implique plusieurs semaines à l’écart de sa profession où il peine déjà à se faire une place. Tout lui réussit à lui aussi, hein, hm. Peut-être est-ce le signe de mettre fin à cette carrière, d’ailleurs, à ses yeux, même si c’est une idée à laquelle je m’oppose fermement. Ça ne fonctionne pas parce que tu ne t’en donnes pas les moyens, Kieran, pas parce que tu n’as pas de talent, il serait temps de le comprendre. Et il ne peut même pas compter sur son boulot de professeur, compte tenu de ce congé forcé qui lui est imposé et de son évident manque d’intérêt pour un travail où il a l’impression de n’être d’aucune inutilité et de se battre contre une administration qui s’en fiche bien de ses élèves. « Ah oui? » Il acquiesce un instant, tandis qu’elle reprend rapidement la parole. « Où ça? Qu’est-ce que tu enseignes? » « À l’école St-Anthony. Et j’enseigne les arts visuels, je sais, c’est surprenant. » Outch, non, non, Kieran. La petite blague, je ne l’accepte pas ; c’est la porte ouverte à ce que tout ceci devienne vraiment naturel. « Ça te plaît? » Non. Pas du tout. En plus, l’un de mes élèves est harcelé et cette foutue école ne fout rien. Je m’entends avec aucun des profs, et je te parle même pas des parents. La majorité des élèves s’en fout complètement de cette matière et personne me prend au sérieux. « Ça va, oui. » Tout ça, je lui interdis de le dire – parce qu’il a voulu s’éloigner d’Autumn et non pas lui donner des éléments dont rares sont ceux à être au courant. « C’est pas ce que je pensais faire de ma vie, mais les factures se paient pas toutes seules, alors... j’imagine que c’est mieux que rien. » Il a un travail, il a un toit, il a tout ce qu’il faut, il devrait s’estimer heureux, en un sens. La jeune femme vient se placer à ses côtés et si j’aimerais qu’il continue de marquer la distance pour ne pas que tout ceci semble agréable, il ne bouge pas, Kieran et se surprend à baisser son regard sur elle avec plus d’aisance que depuis son arrivée ici. « Je suis contente d’avoir de tes nouvelles. Merci de pas avoir fermé la porte. » Même elle, elle sait que tu aurais dû le faire, Kieran. Il n’y a que toi qui continue à croire que tout peut redevenir comme avant – il n’y a que toi pour t’enchaîner à nouveau à elle sous un prétexte qui n’en est pas vraiment un. « Merci d’avoir été là, ce soir-là. » D’accord, je peux consentir à un remerciement, mais ça s’arrête-là, Kieran. Non, non, ne continues pas, non, ne te tourne pas légèrement en sa direction pour mieux lui faire face. « Je sais pas si je te l’ai dit, à l’hôpital. » Il ne se souvient plus de grand-chose, pour être franc, de ces jours-là. « Mais merci d’être intervenue, je te dois beaucoup. » La vie, à tout hasard. Est-ce vraiment quelque chose dont tu veux la remercier ? À en croire la façon dont tu ne le verbalises pas, Kieran, je crois que nous avons la réponse.

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Autumn Galloway
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MÉTIER : bonjour la permanence, elle s’est finalement fait une place dans une école secondaire de la ville.
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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyVen 22 Avr 2022 - 14:22


Ça fait des semaines que tu t’inquiètes de l’état de Kieran, que tu te retiens de lui faire cette petite visite surprise et peut-être qu’au fond, tu espérais silencieusement que le temps ferait bien les choses. Que les blessures de Kieran sembleraient superficielles après quelques mois, que les marques laissées par la violence dont il a été victime se seraient dissipées et que tu n’aurais pas réellement à faire face aux images ensanglantées de ce soir-là en reposant tes yeux sur lui. C’est n’est évidemment pas le cas, quand tu n’as qu’à fermer les yeux pour revoir les images, malgré toutes tes tentatives de repousser ces souvenirs dans un coin enfoui de ta mémoire. C’est pire encore quand les marques prônent encore sur son visage, qu’elles sont accentuées soudainement par son nouveau look. Le temps n'a pas fait son œuvre comme tu te l’étais imaginée, et tu ne peux qu’imaginer à quel point ça doit être difficile pour Kieran de voir que les changements, que les progrès ne sont pas aussi vite qu’il l’espère sûrement. Il ne dort pas bien, il a mal, tu le vois, c’est évident, peu importe ce qu’il essaye de te faire croire, peu importe ce dont il aimerait te convaincre. « Oui, mais de toute façon, à part attendre, il y a pas grand-chose à faire. » Tu hoches la tête. Tu le sais trop bien à quel point elle peut être lancinante, l’attente. L’impression constante de faire du surplace, que rien n’ira jamais mieux, que la douleur ne diminuera jamais. Ta douleur n’était pas physique, pas vraiment, et tu étais la seule responsable de ses agressions répétées sur ton épiderme, mais ça ne change pas le fait qu’au fond, tu comprends. Comme tu sais que Kieran n’a pas mal que physiquement, tu en mettrais ta main au feu. « Je vois régulièrement mon médecin. » Tu penches légèrement la tête sur le côté, tes lèvres pincées. Vas-tu le dire ou vas-tu retenir le commentaire? Une seconde, deux secondes, trois secondes. « Je te l’ai dit, il faut juste que j’attende un peu et ça finira par aller mieux. » Plus il insiste, et moins tu le crois. Tu attends encore un peu, les mots sont juste là, sur le bord de tes lèvres, ça te tue de ne pas les dire. Quatre secondes, cinq secondes, six secondes. « C’est pas ce que je t’ai demandé. » Et il a très bien compris Kieran, quand il semble tout simplement décidé à ne pas te confier quoique ce soit de plus que ce que tu peux observer de tes yeux. Ça sonne peut-être un peu trop comme un reproche. Est-ce que ça en est vraiment un? Il ne te doit rien, après tout. Il a le droit à sa vie privée. Ses affaires ne te regardent plus depuis longtemps, même si c’est toujours aussi difficile à accepter. « T’es pas obligé de me dire. Je m’inquiète pour toi, c’est tout. » Tu n’es pas certaine que viendra vraiment le jour où tu arrêteras de t’inquiéter pour lui. Ni même le jour où vous arriverez à vous comprendre sans que ça ne tourne en paroles maladroites et en excuses murmurées. « Désolé. » Tu secoues la tête. Ça n’a pas d’importance. Ça fait longtemps que tu sais que c’est un combat d’avance et ce n’est plus ta place de vouloir lui faire croire quoique ce soit de toute façon.

C’est étrange de parler de ta vie d’après-Kieran avec lui, comme si ça rendait les deux dernières années plus réelles que d’en partager les détails avec lui. C’est étrange oui, et tu n’es pas certaine d’apprécier l’exercice. Pendant longtemps, l’espace qu’occupait Kieran dans ton présent n’était que fictif. Des morceaux de votre passé mélangés à cette colère qui t’a fait dire des choses que tu regrettes aujourd’hui, mais que tu ne pourras jamais effacer. Maintenant que tu as franchi cette ligne, qu’il a une place dans ton présent dont tu ne contrôles rien du tout, tu trouves difficile de réajuster complètement ta manière de penser, de faire, même si le ravoir dans ta vie a souvent été ce que tu voulais par-dessus tout, particulièrement dans la dernière année. « T’as bien fait, oui. » Est-ce qu’il le pense vraiment? Que c’était une bonne idée pour toi de partir si loin pendant si longtemps? Tu voudrais pouvoir lui dire que ça t’a permis de vraiment faire la coupure avec lui, mais si c’était le cas, vous ne seriez pas là à discuter. Tu le sais, et il le sait aussi. Ou le sait-il? S’en doute-t-il? A-t-il compris à quel point tu es encore attaché à lui? À quel point tu as encore besoin de lui? Voit-il l’ampleur que ton obsession est en train de reprendre doucement, sournoisement? Ou est-ce que tout ça, ça ne se joue que dans le film qui tourne en boucle dans ta tête? C’est de plus en plus difficile de faire le tri de ce qui est vrai et de ce qui est inventé, imaginé, et ça devrait vraiment t’inquiéter Autumn, mais tu préfères plonger tête première dans ce qui te permettra de t’accrocher encore et encore à cette fantaisie : te rapprocher de Kieran autant que possible. « Ça a l’air d’aller pour toi, ça me fait plaisir. » Tu souris et tu penses que c’est sincère. Parce que tu as vraiment envie de croire que ça va bien. Que tu fais aller. Que tu projettes cette image d’une fille qui a envie réussi le casse-tête de sa vie. Si seulement il y avait quoique ce soit de vrai dans tout ça. « Ça a pas été facile, mais je fais mon possible. » Sérieux Autumn, tu vas vraiment dire ça alors qu’au fond, tu n’as rien réglé du tout? Mais si, mais si. L’école, le travail, la vie sociale fleurissante. Tout va bien dans le meilleur des mondes, n’est-ce pas? Qu’importe si les montagnes russes sont plus puissantes que jamais, que tu montes trop haut et que tu redescends trop vite. Qu’importe s’il y a toujours ce vide qui t’accompagne partout où tu vas et cette culpabilité qui ne te laisse jamais tranquille, mais qui ne t’empêche jamais de faire des conneries. Qu’importe, quand en apparence, tu maintiens finalement cette image de la fille que tu aurais voulu être et rester pour lui. Celle qu’il voulait épouser. Celle qu’il aimait. Pourrait-il l’aimer encore? Même si elle n’est qu’illusion? Non, non, non, Autumn. Ne va surtout pas là. Ça fait trop mal.

La tentative d’alléger les sujets de conversation est ratée lorsque tu ne fais que mentionner une autre de ses blessures, involontairement. Ses doigts qui vivent encore sous une attelle que tu avais préféré ignorer complètement jusqu’à ce qu’il ne vienne la brandir sous tes yeux pour te rappeler l’ampleur des dégâts. « On verra quand je pourrai me débarrasser de l’attelle. Ça prendra de la rééducation et du temps, encore. » « Je suis désolée. » Parce que c’est long, d’attendre après le temps. Il soupire et tu voudrais tellement pouvoir dire ou faire quelque chose afin d’apaiser son impatience, mais tu n’as rien à lui offrir. Que des mots sympathiques qui se veulent un peu trop vide de sens et ta présence qu’il n’a pas demandé, même s’il ne semble pas presser de te chasser de chez lui ce qui ne peut que te faire plaisir. Un peu trop plaisir, d’ailleurs. « J’espère que ce ne sera plus trop long avant que tu puisses avant l’attelle. » Que l’attente ne perdurera pas encore longtemps, que la fin est en vue et que ça ira vraiment mieux, bientôt. C’est tout ce que tu veux pour lui, son bonheur. « À l’école St-Anthony. Et j’enseigne les arts visuels je sais, c’est surprenant. » « Quelle surprise. » que tu réponds sur le même ton d’humour que lui, sourire au bord des lèvres, t’accrochant si fort à ce petit moment de complicité, comme si ce dernier pouvait ainsi prendre plus de place que tout le reste. « Ça va, oui. » Ça manque un peu de conviction, mais c’est un bon départ, non? « C’est pas ce que je pensais faire de ma vie, mais les factures se paient pas toutes seules, alors… j’imagine que c’est mieux que rien. » Ce n’est pas la réponse que tu voulais entendre, loin des paroles d’un homme complètement comblé par son parcours professionnel. « Il est jamais trop tard pour faire autre chose. » Mais ça, c’est une discussion dont vous devriez vous tenir loin, parce qu’elle a été le centre de beaucoup trop de vos conflits, de beaucoup trop de tes écarts ; ces paroles que tu regrettes encore aujourd’hui. « Enfin, y’a que toi pour savoir ce que tu veux. » Mais ça n’a jamais été ton fort, n’est-ce pas Kieran? Et ce n’est pas vraiment de ma faute ça. Du moins, je pense. J’espère.

Ton cœur se met à battre plus fort alors que tu te rapproches de lui. Assez proche pour retrouver l’odeur de son savon, pour sentir la chaleur qui émane de sa personne. Tu lèves la tête et il baisse les yeux, et tu pourrais fondre juste là, avec la façon qu’il a de te regarder. Tu n’as jamais vraiment su rester indifférente à ces yeux-là, à tout ce qu’ils cachent surtout. « Merci d’avoir été là, ce soir-là. » Tu hausses les épaules, l’air de dire que ce n’est rien, qu’il n’a pas besoin de te remercier parce que tu préfèrerais vraiment éviter de parler de ta présence sur les lieux, ou de ce qui s’est passé après même. « Je sais pas si je te l’ai dit, à l’hôpital. » Est-ce qu’il a tout oublié de ce qui s’est dit, cette nuit-là? « Mais merci d’être intervenue, je te dois beaucoup. » « T’as pas besoin de me remercier Kier. J’ai rien fait. » Tu t’es simplement retrouvée au bon endroit au bon moment. Oui, c’est ça. Qu’une très grande coïncidence, évidemment. « N’importe qui aurait agi de la même façon. » Mais ce n’est pas n’importe qui qui aurait su d’aller le chercher là, d’aller s’assurer qu’il va bien, non. Mais cette partie de l’histoire peut bien se permettre de rester flou encore un peu. Pour toujours même, idéalement. « Dis-moi… » Tu viens gratter ta nuque nerveusement alors que doucement, tu te rapproches encore un peu de lui, diminuant discrètement les quelques centimètres de distance encore présents entre vous. « Est-ce que tu te souviens de ce qu’on s’est dit, ce soir-là? » De tes excuses. Du fait qu’il voulait que tu restes. De ces millions de petites choses qui n’auraient peut-être jamais été dites en dehors de cette situation bien particulière? Parce que toi, tu n'avais rien oublié. La scène se rejouait constamment dans ta tête, et tu n’arrivais toujours pas à savoir si tu avais bien fait de lui parler comme tu l’avais fait, surtout à ce moment-là.
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Kieran Halstead
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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RPs EN COURS : (halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 0e4c2e637f2a56a53118b77291743b70048df66b
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 5457bd0bce2c215c3657ae167d094e9f391cf887
ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 25c8ec668e9df1d3f8bea886cef53927323f4b7e
vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

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hally #12 ⊹ mess me up, yeah, but no one does it better, there's nothin' better, that's just the way you make me feel.

(20/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)alice (fb)laoisevittoriosiham #3ceciliashilohaugustwildanastasiadanaëbirdie #4zoya #3pénélopealfly #17 (ua)
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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyMer 11 Mai 2022 - 22:22



Comme (trop) souvent, Kieran s’en tient autant aux faits qu’aux interprétations. Les faits sont ce qu’ils sont ; il n’existe pas de solution miracle pour que ses os fracturés guérissent plus rapidement, qu’il s’agisse de sa main (son outil de travail) ou sa cage thoracique (son outil de survie). À la rigueur, il pourrait contribuer à une cicatrisation plus rapide de ses coupures et autres bleus s’il prenait les soins au sérieux et qu’il n’était pas aussi dégoûté par sa plaie au flanc pour tourner de l’œil plutôt que de la nettoyer et la désinfecter comme il le devrait. Les interprétations, elles, ne visent qu’à donner la réponse universelle à de telles questions ; le temps doit faire son œuvre et dans son esprit, il met bien trop de temps à faire son travail. Il n’est même pas étonné, à vrai dire, car la chance n’a jamais été de son côté et il n’y aucune raison pour que sa guérison s’effectue dans des circonstances qui lui seraient favorables. Mais c’est son interprétation, justement, et son manque de patience qui le fait imaginer de longues semaines à en venir. Oh, il n’a pas totalement tort, elles seront longues, ces semaines avant qu’il ne retrouve la mobilité de ses doigts ou qu’il puisse dormir sans être réveillé à intervalles réguliers. Mais son pessimiste l’empêche de prendre au sérieux sa convalescence et de s’y consacrer autant qu’il le devrait, bien trop occupé à chercher des réponses que personne ne peut lui offrir, et surtout pas lui-même. Pourquoi ? Pourquoi ce type s’en est-il pris à lui, pourquoi est-ce qu’il n’a pas terminé le travail, pourquoi est-ce qu’il a pris autant de plaisir, pourquoi est-ce qu’il ne porte pas plainte alors qu’il le devrait ? Parce qu’il se fait des interprétations plutôt que d’être raisonnable, Kieran, parce qu’il ne cesse d’imaginer le pire ; parce qu’il continue d’imaginer que ce type se pointera un jour sur le pas de sa porte. Il espère qu’il le fera, aussi, parfois, et qu’il ne ratera pas son coup, cette fois-ci. Et si tu dois croire en quelque chose d’aussi irraisonné que des impressions dictées par la peur et la souffrance, autant que tu m’écoutes, Kieran, plutôt que ta propre voix qui ne t’amène certainement pas sur le chemin de la guérison. Bien au contraire. « C’est pas ce que je t’ai demandé. » Autumn le réprime et les bonnes vieilles habitudes ont la vie dure alors qu’il baisse la tête comme le gamin coupable qu’il a l’impression d’être. Pourtant, sa vie ne la concerne plus, elle n’a pas à savoir qu’il voit un thérapeute depuis deux ans, depuis qu’il est parti, depuis qu’il a besoin qu’on lui dise chaque jour que sa décision était la bonne – c’est drôle, quand je le fais il ne m’écoute pas. « T’es pas obligé de me dire. Je m’inquiète pour toi, c’est tout. » Je vais bien. Je vais très bien, j’ai jamais été aussi au top. Et il ne mentirait même pas tant que ça, Kieran. Il va bien, dans un sens, parce qu’il sait que tout ça, c’est bientôt fini. Et j’ai toujours l’espoir d’arriver à le faire changer d’avis, même si j’ai l’impression de perdre chaque jour un peu plus de terrain face à sa volonté qui me détruit à petit feu – littéralement. « T’en fais pas. Je suis suivi, une fois par semaine. » Il consent à lui répondre pour ne pas prendre le risque que ses inquiétudes deviennent étouffantes. Il est suivi. Tout va bien, puisqu’il a quelqu’un à qui parler, quelqu’un qui l’encadre et qui l’aide à faire le tri parmi les démons qui prennent toujours plus de place dans son esprit. Il pourrait presque y croire lui-aussi, tiens.

Et je n’aurais pas cru être aussi soulagé qu’il s’intéresse à la vie d’Autumn, même si j’ai parfaitement conscience de la mauvaise idée de la manœuvre ; il ne doit pas s’attacher à nouveau à elle et prendre de ses nouvelles est la première étape d’un intérêt qui n’aura plus rien de poli et tout d’intéressé. Il ne devrait pas poser autant de questions, il devrait plutôt voir cette conversation pour ce qu’elle est : une conclusion. C’est ce que tu voulais, Kieran, n’est-ce pas ? Savoir quand elle était sortie de l’hôpital, ce qu’elle avait fait, si elle allait bien. Et même s’il n’a aucune certitude concernant cette dernière question, le fait qu’elle ait voyagé à l’issue de son séjour lui laisse croire qu’elle allait mieux, au moins pour un temps. Que toutes les questions qu’il s’est posées durant des mois et dont il n’a pas eu les réponses sont désormais conclues et il peut avancer. Peut-être que Louisa avait raison, dans le fond, et qu’il n’arrive pas à avancer, trop retenu par le passé. Trop retenu par Autumn. Il ne peut pas y avoir de conclusion s’il n’avance pas dans ce sens, pas vrai ? « Ça a pas été facile, mais je fais mon possible. » Elle confirme ses propos et il esquisse un fin sourire. Pourtant, il la connait. Il la connait bien plus qu’il ne se connait lui-même en réalité alors qu’ils sont pourtant fait du même bois. Elle fait son possible parce qu’elle n’a rien réglé ou qu’elle tente toujours de naviguer dans un quotidien qui lui demande plus qu’il ne lui apporte. Il connait ça. C’est ce qui les a rapprochés autant que ça les a éloignés. « Tu vois toujours Hannah ? Je veux dire... t’es pas seule ? » Hein, Autumn ? Dis-moi que t’es pas seule, que toi aussi t’es suivie, mais que toi au moins tu peux espérer aller mieux. Parce qu’on arrive jamais à être heureux tous les deux ; parce qu’il y en a toujours un qui rechute et si c’est moi, aujourd’hui, ça veut dire que tout va aller mieux pour toi. Il faut que ce soit le cas. Tu le sais que je me sacrifierai toujours pour toi, Autumn, n’est-ce pas ? Elle le sait, Kieran. Je pense qu’elle le sait et je pense qu’elle n’a plus le pouvoir de te demander ça, autant que tu n’as pas de raison de lui offrir cette option. Comme dans toute conversation polie, c’est à son tour d’en dévoiler plus et concernant son travail, il ne peut que s’en tenir aux faits : il est incapable de tenir un crayon. « Je suis désolée. » Il secoue légèrement la tête, affiche un sourire pincé. « C’est pas grave. Et c’est pas ta faute. » Et il croit. Il croit beaucoup moins au fait que ce n’est pas grave ; parce que ça l’est, parce que l’art est la seule chose qui arrive encore à avoir du sens, alors s’il n’a même plus son travail, qu’est-il supposé devenir ? « J’espère que ce ne sera plus trop long avant que tu puisses avant l’attelle. » Il pince les lèvres, hausse les épaules. « Je sais pas. Je pense que même une fois qu’elle sera enlevée, j’aurai pas beaucoup de force, il les a complètement brisés. » Ce « il » était son agresseur et « les » étant ses doigts ; même s’il ne détaillera pas à voix haute, peu conscient d’avoir évoqué les gestes de ce type. Ce sont des faits. Pas des souvenirs, promis. « Quelle surprise. » Il esquisse un fin sourire alors qu’Autumn entre dans son jeu. Un sourire qu’il ne devrait pas avoir sur les lèvres, mais... je l’y autorise, parce qu’ils deviennent bien trop rares. « Il est jamais trop tard pour faire autre chose. » Il s’apprête à souligner son manque de talent évident avant que je le reprenne – ça ne finit jamais bien, ces discussions-là. Son sourire s’efface, ses insécurités deviennent encore plus étouffantes alors qu’il ne sait pas vraiment comment divaguer pour ne pas avoir à répondre, pour ne pas prendre le risque de lui montrer qu’elle avait raison, dans le fond, et qu’il n’a toujours aucune ambition. « Enfin, y’a que toi pour savoir ce que tu veux. » Oh, tu le sais, pourtant, Autumn qu’il n’est pas doué pour ça. Que pour savoir ce qu’on veut, il faut déjà savoir qui on est ; et Kieran n’a toujours pas la réponse à cette question. « Je sais. » Il débute, un peu hésitant. « C’est juste pas dans mes priorités en ce moment. » Elle a bon dos, cette agression, qui sert d’excuse universelle, celle qui peut être utilisée pour quelques semaines, mois, peut-être, mais ne peut expliquer les dernières années à s’enfermer dans une situation professionnelle qui ne lui plaît pas. « Et puis le quota boulot/vacances est pas négligeable, alors, tu sais... » Et une touche d’humour pour ponctuer le tout ; ils ne vont pas aller sur ce terrain, n’est-ce pas ? Il a désamorcé la bombe ? Il a fait tout comme il faut, lui donnant raison avant de trouver une excuse et de balayer le sujet. Il y a des leçons dont on se souvient plus que d’autres.

Et d’autres qu’on apprend sur le tas ; ce qui est le cas d’une gratitude que ses parents ne lui ont jamais enseignée, mais dont il a conscience de l’importance et particulièrement à cet instant. Ses yeux dans les siens, son cœur manque un battement alors qu’elle s’approche. Le terrain est glissant, Kieran, tu le sais. « T’as pas besoin de me remercier Kier. J’ai rien fait. » Tu m’as sauvé la vie. Cette vie que tu veux t’enlever, Kieran ? Quelle ironie. « N’importe qui aurait agi de la même façon. » - « Pas ce type, je pense. » Il éclate d’un rire nerveux, gêné, autant par sa réflexion que par son visage qui s’impose encore une fois dans son esprit et ce malaise qu’il est susceptible de causer entre eux – alors qu’ils semblaient enfin être parvenus à en faire abstraction pour quelques minutes. « Tu l’as pas croisé, n’est-ce pas ? Quand il est sorti, il t’a pas vue ? » Il ne t’a pas fait de mal ? Tu ne fais pas partie de la liste de cibles à abattre que je rédige pour lui ? « Dis-moi… » Il n’aime pas ce ton, il n’aime pas la question qui s’annonce et il baisse les yeux pour se concentrer sur ses pieds. « Est-ce que tu te souviens de ce qu’on s’est dit, ce soir-là? » Et bien sûr que c’était un piège ; bien sûr qu’il est incapable d’y répondre. Il reste silencieux quelques secondes, son regard toujours accroché au sol avant de le relever vers celui d’Autumn, qu’il peut détailler un peu mieux. Est-ce qu’il n’y prêtait pas assez attention, quelques secondes plus tôt ? « Je... pas vraiment, non. » Et pour une fois, je le félicite de ne pas plonger dans ses élans de mythomanie sans réfléchir ; parce qu’il aurait été bien difficile de prétendre s’en souvenir et d’avoir une conversation évoquant ce qu’ils se sont dits ce soir-là. « Je suis vraiment désolé. » Il s’excuse avant même de savoir si c’était important, s’il a de réelles raisons d’être désolé, avant de reprendre la parole. « Mais... oui, c’est flou. Je me souviens même pas t’avoir invitée, ce soir-là. » Bien sûr que c’est sa supposition, pour quelle autre raison elle aurait été présente ce soir-là ? Il ne voit pas plus loin ; il ne veut pas voir plus loin. « J’ai juste des flashs. Je sais que t’étais là avant que je perde connaissance et je sais que t’étais là après. Je crois que... t’es restée ? » Avant d’être pris en charge. Après, aussi. La chronologie est difficile à définir. Une chose est sûre, il aurait apprécié que le souvenir de cet homme soit aussi flou. « T’avais pas à le faire, mais... merci. » Elle n’avait aucune obligation de rester, mais il ne peut mentir et dire qu’il aurait pu supporter la solitude à ses nombreux réveils. « Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Ou dit ? Ça me réussit pas, les calmants. » Il l’interroge, soudainement inquiet. Si elle ressent le besoin d’en parler, c’est qu’il y a eu quelque chose d’important. « Je sais qu’après mon prélèvement de foi j’ai demandé à Sawyer d’aller au zoo parce que je m’étais échappé de l’enclos des émeus. » Il l’entend encore se moquer, d’ailleurs et un fin sourire s’affiche sur ses lèvres avant qu’il ne reprenne son sérieux et observe la jeune femme. « Désolé. » De ne pas me souvenir. De n’avoir pas dit ce qu’il fallait. Et pour tout le reste. Toujours pour tout le reste.

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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptySam 28 Mai 2022 - 13:16


Tu n’insistes pas pour lui faire du mal. Tu ne poses pas les questions avec le but de ressasser des blessures qui sont encore à vif. Pour une fois, tu ne cherches pas à lui causer plus de douleurs que celles que tu t’imagines qu’il trimballe avec lui chaque jour depuis cette agression. Tu t’inquiètes pour lui, tout simplement. Même si ce n’est plus ta place de le faire. Même si ça ne te regarde pas, de savoir si oui ou non, il consulte. S’il prend soin de lui. Mais ce n’est pas parce qu’il est parti, ce jour-là, il y a plus de deux ans de cela déjà, que tu as arrêté de t’en faire pour lui. Que tu as arrêté de penser à lui. Que tu as arrêté de l’aimer. C’est compliqué de l’admettre, c’est encore plus compliqué de l’accepter quand un jour sur deux, tu t’efforces de scander au monde entier que ton univers ne tourne plus autour de Kieran Halstead depuis longtemps alors que la moindre de tes actions dans les derniers mois, dans la dernière année plutôt prouvent tout le contraire. Tu ne cherches pas à le réprimander par tes paroles, mais c’est bien ce que tu sembles faire quand même, quand tu le reconnais, ce regard qui se fait fuyant, ces yeux qui se baissent sur le sol pour ne pas avoir à te faire face plus longtemps. Tu devrais savoir mieux faire depuis le temps, et pourtant, les mêmes comportements, les mêmes erreurs reviennent bien trop facilement. « T’en fais pas. Je suis suivi, une fois par semaine. » Tu devrais être rassurée. C’est ce que tu voulais entendre après tout. Mais peut-être que c’est la fréquence du suivi qui t’inquiète, finalement. Est-ce que ça fait longtemps? Est-ce que c’est depuis l’incident, ou bien avant? Est-ce que c’est à cause de toi? « Et ça t’aide? » Voilà que tu pousses toujours un peu plus loin. Ça ne te suffit plus de savoir qu’il est suivi, non. Tu as besoin de savoir que c’est efficace. Que ça lui fait du bien. Qu’il en retire quelque chose. Parce que ça n’a pas toujours été ton cas, pas vrai Autumn? « J’veux dire, je sais que parfois avec un thérapeute, on peut avoir l’impression de perdre notre temps, quand c’est pas un bon match… » Tu tentes de te justifier, comme si ça rendait la question moins invasive, moins personnelle alors que ce n’est pas du tout le cas. Tu creuses toujours un peu plus, tu t’accroches à chaque nouveau détail, à chaque nouveau morceau de lui et de cette vie qu’il a sans toi, parce que tu cherches à t’y faire une place, parce que tu as besoin qu’il pense à toi comme toi tu penses à lui. C’est franchement égoïste, mais avec lui, tu l’as toujours été, de la pire et de la plus cruelle des façons.

Ça ne devrait pas te choquer, que les questions et la curiosité dont tu as fait preuve face à l’état de santé de Kieran te reviennent en pleine figure, qu’il cherche à savoir lui aussi, comment tu vas vraiment. Ce qui devrait te choquer par contre, c’est la facilité avec laquelle tu lui fais miroiter tous tes mensonges, ou plutôt toutes ses semi-vérités qui sont trop souvent confrontés à tes impulsivités et tes émotions que tu ne sais toujours pas contrôler, ta réalité qui ne cesse de changer selon ton état d’esprit, passant comme toujours d’un extrême à un autre. Des extrêmes que Kieran a fui une fois, qu’il n’hésitera sûrement pas à fuir encore, si tu oses les lui montrer une fois de plus. « Tu vois toujours Hannah? Je veux dire… t’es pas seule? » « Non, non. » que tu lui assures en secouant la tête, avant de réaliser que ta réponse peut porter à confusion puisque sa première question et sa deuxième n’avait au final pas la même réponse. « J’suis pas toute seule je veux dire, je vois encore Hannah, oui. » que tu lui précises avec un léger sourire au coin des lèvres. Hannah que tu vois de moins en moins souvent. Hannah à qui tu mens de plus en plus sur tes agissements. Hannah qui ne sait absolument rien au sujet de l’agression subite par Kieran, ni du fait que tu étais là ‘par hasard’, ni de tes visites de plus en plus fréquentes dans les divers endroits que le Halstead fréquente. Mais tout va bien, bien sûr, tout va bien. Parce que tu es suivie. Parce que tu continues de prendre ta médication. Parce que tu le dis donc évidemment que c’est la vérité. « J’ai arrêté la thérapie quelques mois, pendant mon voyage, mais j’ai repris à mon retour. » C’était l’une des conditions de tes parents pour qu’ils te prêtent l’argent nécessaire pour ton escapade canadienne. Tu voudrais vraiment pouvoir jurer que ça t’aide, mais tu es loin d’y mettre l’effort nécessaire pour que ce soit vraiment bénéfique. Mais si tu le dis et que c’est bon pour toi, alors forcément, ça ne peut qu’être bon pour lui aussi. Ça ne peut qu’être bon pour vous, pour peut-être un jour pouvoir mieux vous retrouver. « Ça a fait toute la différence pour moi. » Oui, bien sûr. Pour cet équilibre si difficilement achevé, si longuement désiré. Fais miroiter l’image encore et encore Autumn, rend là toujours un peu plus belle, pour qu’il ait envie d’y reprendre sa place, lui aussi. Dis-moi Kieran, est-ce que ça fonctionne? Est-ce que tu as envie d’y croire, toi aussi?

La réalité de ses blessures et de ses limitations revient au centre de la conversation, et tu ne peux qu’être désolée de l’impact que cette agression continue d’avoir sur son quotidien. « C’est pas grave. Et c’est pas de ta faute. » Non, tu n’es pas celle qui a brisé ses doigts. Tu n’es pas celle qui l’a poignardé. Mais tu es bel et bien celle qui est arrivée trop tard pour pouvoir empêcher que ça se produise. « Je suis quand même désolée, d’être arrivée trop tard. » Et s’il n’avait pas été seul ce soir-là, aurait-il quand même été la parfaite victime de son agresseur? Ou bien serais-tu devenu un dommage collatéral de ce qui s’est passé dans cette maison? Les scénarios se multiplient, mais la vérité reste que tu n’étais pas là et que Kieran seul arbore les blessures physiques de ce que ce monstre a pu lui faire. « Je sais pas. Je pense que même une fois qu’elle sera enlevée, j’aurai pas beaucoup de force, il les a complètement brisés. » Tu ne peux retenir une grimace à l’entendre, c’est pire encore quand tu te l’imagines et tu n’oses même pas penser à ce que ça peut être de l’avoir vécu et d’en garder un souvenir constant. Tu hésites quelques secondes, avant de venir poser ta main contre la sienne, celle toujours prisonnière de cette attelle et tu viens remplacer la grimace sur tes traits par un souvenir qui se veut compatissant. « Il paraît que la physio peut faire des miracles de nos jours. Je suis certaine que tu pourras te remettre à créer des chefs-d’œuvre plus vite que tu le crois. » Et à ça, tu as envie de croire. Autant que lui se doit de s’y accrocher. Que la vie reprendra son cours normal, peu importe ce que le normal de Kieran comporte désormais, peu importe si tu n’y as pas vraiment la place que tu désires. Mais il y a cette complicité qui revient malgré tout, malgré vous, les souvenirs d’un passé qui continue de vous lier l’un à l’autre peu importe ce qui a pu se passer, peu importe ce qui a pu vous séparer. Et elle te fait du bien, cette proximité. Elle vient donner une raison à toutes tes transgressions, elle vient justifier l’injustifiable, elle vient excuser l’inexcusable. Oh c’est une sale traître, elle et puis tous les souvenirs qui flottent juste là. Le beau, le doux, ce qui a longtemps été oublié pour les horreurs que vous vous êtes faits, pour celles que tu lui as fait subir. Mais c’est là, c’est présent et ça compte encore. Oui, ça compte plus que jamais. Tu en es persuadée. Plus que tes conseils sur son travail, qu’une conversation bien trop souvent tenue entre vous, de celle qui ne finit normalement jamais bien. Mais aujourd’hui, ça va changer. Parce que tu as changé. Tu l’as juré. « Je sais. C’est juste pas dans mes priorités en ce moment. » Tu hoches doucement la tête, tu acceptes l’excuse qui n’est pourtant que ça : une excuse. Une nouvelle à la fin d’une longue liste. Oh tu les connais toutes, les excuses de Kieran. Mais c’est son choix. Sa vie. Tu l’acceptes. Tu ne pousses pas pour autre chose. Pas aujourd’hui. « Et puis le quota boulot/vacances est pas négligeable, alors, tu sais… » « Pourquoi tu penses que j’ai fait un retour à l’enseignement? » que tu te permets sur le même ton que lui, le sourire sur tes lèvres qui s’élargit, qui ramène à cette complicité que tu chéris tant, qui te donne des ailes. Celle qui te donne envie de te rapprocher de lui, toujours un peu plus. D’inhaler les quelques centimètres qui vous séparent encore, ne serait-ce que pour mieux pouvoir sentir l’odeur de son détergent, le même qu’il utilise depuis que tu le connais, cette odeur qui te fera toujours penser à lui peu importe où tu te trouves.

« Pas ce type, je pense. » Le rire nerveux te fait grimacer à nouveau, cette conversation qui tourne autour de cette nuit-là vient inévitablement briser la bulle et la complicité et tu n’aimes pas ça. Tu voudrais le ramener juste quelques secondes en arrière, quand des sourires habillaient encore vos lèvres, que tu te sentais bien, sur ce high temporaire dont lui seul est maître, d’une formule dont il ne connaît pourtant même pas les ingrédients, tu en es presque certaine. « Tu l’as pas croisé, n’est-ce pas? Quand il est sorti, il t’a pas vue? » Tu fais signe que non de la tête. Tu n’as vu personne sortir, personne s’enfuir. Tu aurais dû pourtant. Tu étais là depuis longtemps. Mais de toute évidence, ce type savait exactement ce qu’il était en train de faire. « Non, j’ai rien vu. Je sais pas combien de temps t’as passé tout seul, avant que j’arrive… » Combien de temps il s’est retrouvé étendu dans son sang, à pleurer pour de l’aide qui ne serait jamais arrivée, si tu n’avais pas mis ton nez dans ses affaires, une fois encore. Et tu te demandes s’il se souvient, lui. De ça, ou de ce qui s’est passé après. De votre discussion et de toutes ces bribes d’honnêtetés que tu lui avais refusé jusqu’à cette nuit-là. Le regard de Kieran bascule du tien jusqu’au sol, pour revenir vers toi après quelques secondes, comme s’il cherchait dans les recoins de son esprit sans trouver la réponse adéquate. « Je… pas vraiment, non. » Tu ne saurais pas dire si tu es soulagée ou déçue de l’entendre. Peut-être que c’était une erreur d’emmener le sujet sur le tapis. Peut-être que c’est mieux comme ça, que toi tu te souviennes, mais que lui n’ait droit qu’à un trou noir. Mais ça ne semble pas vraiment juste. Ça devrait être juste. Oh, tu ne sais pas quoi faire. Dans quelle situation est-ce que tu viens de te mettre encore? « Je suis vraiment désolé. » « Mais non, c’est pas grave. Il s’est passé beaucoup de choses, ce soir-là et t’étais plus vraiment là. » Tu tentes d’en rire, mais ça sonne bien plus comme un grognement qu’un rire alors que Kieran, fidèle à lui-même, cherche déjà à se justifier. « Mais… oui, c’est flou. Je me souviens même pas t’avoir invitée, ce soir-là. » Ah, ce n’est certainement pas toi qui allais démentir ça maintenant. Ça, il n’est vraiment pas obligé de s’en souvenir. Cette version-là de l’histoire te convient parfaitement et tu comptes bien ne pas en déroger maintenant que tu sais que c’est ce qu’il pense.

« J’ai juste des flashs. Je sais que t’étais là avant que je perde connaissance et je sais que t’étais là après. Je crois que… t’es restée? » Tu hoches doucement la tête. Il se souvient de ta présence et même s’il ne se souvient pas exactement de ce que tu lui as dit, des excuses que tu lui as finalement présentées, au moins ta présence lui a fait assez de bien pour que ce morceau ne se perde pas dans l’abysse de son trou de mémoire. « T’avais pas à le faire, mais… merci. » « Tu me l’as demandé. » Ce morceau-là est important. Il est éloquent, selon toi. Est-ce qu’il le sera pour lui aussi? « J’ai envoyé un message à Sawyer, après ton transport en ambulance. On a attendu ensemble, après ton opération. Mais elle a dû partir avant que tu te réveilles, et j’ai tenu à attendre encore un peu. C’est après ton réveil qu’on s’est parlé et l’infirmière m’a dit que je devrais aller dormir un peu, mais tu m’as demandé de rester. » C’est toi qui évites son regard désormais, alors que tu tires sur tes doigts nerveusement, incapable de rester complètement immobile. « J’aurais pas voulu être ailleurs. » Tu relèves la tête légèrement dans sa direction, il y a ton cœur qui s’emballe là, contre ta poitrine. « Pourquoi? Qu’est-ce que j’ai fait? Ou dit? Ça me réussit pas, les calmants. » Tu échappes un léger sourire tout en secouant la tête. Ce n’est pas lui qui a dit quoique ce soit de choquant ce soir-là, étonnamment. « Je sais qu’après mon prélèvement de foie j’ai demandé à Sawyer d’aller au zoo parce que je m’étais échappé de l’enclos des émeus. » Tu ris un peu plus fort, n’ayant pas trop de mal à t’imaginer cette scène. « Désolé. » « T’en fais pas, tu n’as rien dit ou fait d’étrange ce soir-là, je te le promets. » Tu te racles légèrement la gorge. Tu hésites encore. Tu pourrais en rester là. Ne rien dire de plus. Lui faire croire qu’il t’a simplement demandé de rester. Que c’est la seule chose dont tu veux qu’il se souvienne de ce soir-là. Mais il y a plus, tellement plus. « Après ton premier réveil, tu m’as dit… tu m’as dit que tu avais mérité ce qui t’étais arrivé. À cause du mal que tu m’avais fait. » Tes lèvres tremblent. C’est désagréable, de reparler de tout ça. C’est ironique, à quel point c’était plus facile de lui présenter tes excuses alors qu’il était étendu dans un lit d’hôpital. Pourquoi est-ce que tu as la gorge qui pique autant soudainement? « Et je, je… Je voulais pas que tu dises ça. Que tu penses ça. Parce que c’est pas vrai. Et c’est moi, qui suis désolée pour tout le mal que je t’ai fait, par le passé… » Ton regard ne cesse de se perdre dans toutes les directions, mais jamais vers Kieran. Tu ne veux pas voir ce qui se passe présentement dans le fond de ses yeux, tu ne veux pas savoir ce qu’il pense de ce que tu dis, de ses excuses qui arrivent bien trop tard. « J’ai voulu venir prendre de tes nouvelles une centaine de fois depuis ta sortie de l’hôpital… mais je… j’avais peur que tu veuilles pas me voir. Que tu sois pas prêt à accepter mes excuses. » Tu as les yeux pleins d’eau, tu retiens les larmes mais tu sais que tu ne pourras pas y parvenir encore bien longtemps. « Je suis vraiment désolée, Kieran. » Pour ce soir, pour cette nuit-là, pour toutes les nuits d’avant et pour tout ce que tu n’as pas encore pleinement réalisé aussi. Pour tout ce que tu vas faire ensuite. Désolée d’avoir encore tellement besoin de lui, de la pire des façons qui soit.
@Kieran Halstead (halstay #6) when we said goodbye it was forever 893420793



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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown.
RPs EN COURS : (halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 0e4c2e637f2a56a53118b77291743b70048df66b
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 5457bd0bce2c215c3657ae167d094e9f391cf887
ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 25c8ec668e9df1d3f8bea886cef53927323f4b7e
vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_nwa28cKVWY1qdjmcko6_250
hally #12 ⊹ mess me up, yeah, but no one does it better, there's nothin' better, that's just the way you make me feel.

(20/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)alice (fb)laoisevittoriosiham #3ceciliashilohaugustwildanastasiadanaëbirdie #4zoya #3pénélopealfly #17 (ua)
RPs EN ATTENTE : mickey #3 › flora #3 › olive #2 › greta #2
RPs TERMINÉS : (halstay #6) when we said goodbye it was forever MokPW9e
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kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.

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PSEUDO : leave.
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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyVen 24 Juin 2022 - 22:01



Une fois par semaine. Même les non-initiés peuvent comprendre que derrière une telle fréquence, se cache des difficultés si enfouies qu’elles en sont presque devenues une part de lui-même. Si on lui avait imposé le suivi psychologique à la suite de son agression, Kieran n’y serait jamais allé. Il aurait prétendu ne pas en avoir besoin, n’aurait dupé personne, mais n’aurait pas eu le courage de s’atteler à un nouveau chapitre alors qu’il doit en décortiquer tant d’autres avant lui. Il a pourtant avancé sa lecture de lui-même, Kieran, peut-être même qu’il a clôturé un ou deux tomes depuis le début de ses suivis, mais il s’agit en réalité d’une œuvre composée de dizaines d’ouvrages – alors on ne peut pas dire qu’il soit près de terminer cette histoire qui est pourtant la sienne. L’agression s’est superposée à de nombreux autres problèmes qui ne sont pas plus réglés que ce dernier ne le sera, et s’il s’écoutait, il abandonnerait toute cette recherche de sens. Car parfois, il en trouve. Mais souvent, il finit par se poser bien plus de questions qu’il n’en avait au départ et ce qu’il considérait comme des avancées se transforment souvent en régression qu’il n’arrive à arrêter. Alors une fois par semaine, quand il s’y tient, c’est le minimum requis pour tenter d’avoir un semblant de réponses avant que sa vie arrive à son terme – même s’il l’envisage de plus en plus précipitée. « Et ça t’aide? » Oui. Non. Prochaine question ? « J’veux dire, je sais que parfois avec un thérapeute, on peut avoir l’impression de perdre notre temps, quand c’est pas un bon match… » Drew est un bon match. Le meilleur qu’il n’a eu depuis des années – probablement parce qu’il est le plus aveugle, ou celui qui croit le plus à ses mensonges, ça dépend du point de vue. Ce serait le décrédibiliser d’affirmer qu’il n’émet jamais aucun doute sur la véracité des propos de Kieran. Il fouille. Souvent, trop souvent aux yeux du brun, il s’arrête rarement à la première affirmation du dessinateur, qui doit constamment rivaliser d’ingéniosité pour étayer ses récits de détails qui accentuent sa crédibilité. Des petits moments de bonheur superficiels qui le deviennent encore plus quand ils les inondent de détails inutiles, à l’assurance d’être passé à autre chose en déplaçant la lumière d’un traumatisme encore bien présent sur un microtraumatisme qui devient soudainement essentiel et permet d’oublier le premier sujet. « Je sais tout ça, Autumn. On m’envoie chez le psy depuis que j’ai douze ans. » Il soupire, d’un ton plus las qu’il ne le voudrait. Il s’en surprend ; moi aussi. Depuis quand ce ton-là est adressé à Autumn ? D’autant plus quand il ne s’agit pas de ma volonté ? Mais elle a touché à un point sensible, la jeune femme, et ces leçons concernant quelque chose qu’il ne connaît que trop bien. L’hôpital s’y était mis avant elle en lui rappelant la nécessité d’avoir un suivi après l’événement qu’il a vécu, lui assurant encore et encore qu’il n’y avait pas de honte à avoir (la répétition finissant par lui faire croire qu’il y en a une à ressentir, en réalité), à lui prôner les bienfaits de la thérapie comme à un gamin récalcitrant et non pas comme un adulte qui a passé la majeure partie de ses jeudis après-midis entre les murs d’un cabinet, d’aussi loin qu’il s’en souvienne. « Désolé. C’est juste que... on peut arrêter de parler de ça ? » Il demande, avec un léger sourire qui s’essaie à être rassurant. Il est prêt à l’implorer en cas de refus ; il ne veut plus parler de ça. Ni avec elle, ni avec le reste du monde. Il ne l’a pas attendue pour savoir à quel point il a besoin d’être soutenu psychologiquement parce que le monde entier le considère comme « faible » ; et c’est douloureux de savoir que, désormais, il ne peut plus s’en cacher tant sa situation crie à l’aide à sa place.

Et c’est l’hôpital qui se fout de la charité alors qu’il met la lumière sur le suivi de la jeune femme – faites ce que je fais, pas ce que je dis. Il s’en veut, je lui ôte cette culpabilité des épaules ; il est en droit de le savoir. Il est en droit de le savoir malgré cette petite voix dans sa tête qui continue de lui rappeler qu’il n’a aucune légitime à s’inquiéter pour elle, pas alors qu’il est bien celui qui l’a laissée derrière lui. Mais il avait des circonstances atténuantes, comme j’aime à lui remémorer. Des circonstances que n’importe qui pardonneraient s’ils en avaient connaissances. « Non, non. » Il fronce les sourcils un instant. « J’suis pas toute seule je veux dire, je vois encore Hannah, oui. » Ça le rassure autant que ça l’inquiète. Et son inquiétude fait mes réjouissances. Non pas parce que j’aime ce sentiment qu’il provoque chez lui, mais parce que son inquiétude est liée aux propos que la psychiatre peut tenir le concernant. Ces mêmes propos qui, à mes yeux, font office de barrière de sécurité, de rappels constants de l’échec de cette relation entre eux et la nécessité de ne pas tenter de la raviver. Tu ne peux pas me mentir sur tes intentions, Kieran, même quand tu les enfouis profondément. Et même si j’aimerais croire en une version où Hannah a conscience du partage des fautes, peu importe qu’elle le considère comme le seul coupable ; c’est même mieux : son récit doit constamment rappeler à Autumn à quel point Kieran est mauvais pour elle, ériger des obstacles pour le maintenir à distance, là où la volonté de Kieran diminue de jour en jour. « C’est bien. » Il confirme avec un léger sourire, n’osant pas à en dire plus. Mais c’est bien, oui. C’est bien qu’elle s’occupe d’elle auprès d’une personne qui lui remplit la tête de critiques sur lui. Mais c’est bien, il le pense sincèrement. « J’ai arrêté la thérapie quelques mois, pendant mon voyage, mais j’ai repris à mon retour. » Elle n’a pas arrêté. Si elle n’a pas arrêté à long terme, c’est qu’elle veut vraiment aller mieux et que, peut-être, ses paroles ont fini par avoir du sens. Est-ce qu’elle a fini par l’écouter ? « Ça a fait toute la différence pour moi. » Il espère que ce sera également le cas pour lui, un jour. Pour l’instant, les années passent et les difficultés restent. « Je suis vraiment content que ça te fasse du bien. » Il confirme une nouvelle fois. Peut-être que ses propos sont peu naturels, automatiques, mais s’il ne s’ose pas à aller sous la surface, il a au moins le mérite d’être sincère.

« Je suis quand même désolée, d’être arrivée trop tard. » Il secoue la tête par la négative pour lui confirmer une nouvelle fois qu’il ne lui en veut pas ; au contraire. « Non, je préfère. J’aurais pas voulu qu’il t’arrive quelque chose. » Il ne veut même pas imaginer l’attitude qu’aurait pu avoir cet homme vis-à-vis d’Autumn. Elle n’est pas arrivée trop tard, elle est arrivée au bout moment pour se préserver. La jeune femme rapproche ses doigts des siens dans un geste qui ne devrait pas être aussi réconfortant, mais qui, surtout, ne devraient pas être aussi naturel. Pour quelqu’un qui a les doigts brisés et qui peine à changer son pansement sans grimacer, ton visage est bien neutre, Kieran. « Il paraît que la physio peut faire des miracles de nos jours. Je suis certaine que tu pourras te remettre à créer des chefs-d’œuvre plus vite que tu le crois. » S’il a un jour créé des chefs d’œuvre, ce dont il doute, la certitude est désormais celle de ne plus jamais y arriver. La physio fait peut-être des miracles, oui, mais ça ne changera rien au fait d’avoir été aussi longtemps tenu loin des crayons et de ne plus avoir la même mobilité qu’auparavant. Il est défaitiste, Kieran et je ne peux pas grand-chose pour éviter ça. « On verra. Au pire, j’imagine que la vie de prof me conviendra. » Il n’y prend pas goût pour l’heure parce qu’il persiste à croire qu’il pourra devenir quelqu’un, un jour. Mais s’il n’avait pas d’autre choix, peut-être qu’il l’accepterait plus facilement ? Il se raccroche à ce métier plus que de raison, puisque cela lui permet d’oublier cet avenir qu’il rêve sans y croire. « Pourquoi tu penses que j’ai fait un retour à l’enseignement? » Le jeune homme s’attendait à une réprimande et est agréablement surpris. Moi, je reste éveillé et n’ignore pas que la jeune femme peut se montrer particulièrement douce et agréable un jour, et changer du tout au tout le lendemain. « Ah ! Je comprends mieux. » Qu’il plaisante avant de reprendre, plus sérieux : « Tu veux toujours enseigner l’anglais ? » Ou est-ce qu’une autre branche a obtenu ses faveurs ?

Mais les sympathies d’usage sont vite oubliées quand ils en reviennent à cette nuit, quand il souligne encore une fois qu’il n’est pas mécontent qu’elle n’ait pas croisé le chemin de ce type. « Non, j’ai rien vu. Je sais pas combien de temps t’as passé tout seul, avant que j’arrive… » Il n’en sait rien lui-même. Il n’aurait jamais tenu quelques heures, pourtant c’est la notion du temps qui s’est imposée à lui. Mais il imagine que la situation parait forcément interminable quand on baigne dans son sang et qu’on supplie à l’aide en économisant ses forces. « J’en sais rien. C’est passé vite. » Absolument pas. C’était interminable ; il a eu le temps d’imaginer le scénario où personne ne viendrait le chercher, il en a imaginé bien d’autres aussi, mais toujours est-il que le temps s’était arrêté une fois que l’homme avait quitté la maison. De toute évidence, le temps n’est pas la seule chose qui est floue à ses yeux, il n’a que peu de souvenirs de l’après. « Mais non, c’est pas grave. Il s’est passé beaucoup de choses, ce soir-là et t’étais plus vraiment là. » - « Beaucoup de choses ? » Il répète, attentif. Il se doute bien que dans ces choses, il y a en grande partie son agression. Pour le reste, c’est flou. La présence d’Autumn, tout particulièrement, qui, à ses yeux, fait partie de ce reste sur lequel il n’arrive pas encore à poser des mots. Est-ce qu’il y a d’autres éléments dont il devrait être mis au courant ? Il n’ose pas poser les questions frontalement, Kieran, alors il se contente de lui laisser la possibilité d’en dire plus. Si elle le souhaite. Et au fond... tu ne l’espères pas, n’est-ce pas ? Pour ne pas que ce moment soit gâché par des vérités que tu ne voudrais pas entendre. « Tu me l’as demandé. » Il écarquille légèrement les yeux. Il lui a demandé ? Il n’a aucun souvenir. Il a oublié ou il a préféré oublier ? « J’ai envoyé un message à Sawyer, après ton transport en ambulance. On a attendu ensemble, après ton opération. Mais elle a dû partir avant que tu te réveilles, et j’ai tenu à attendre encore un peu. C’est après ton réveil qu’on s’est parlé et l’infirmière m’a dit que je devrais aller dormir un peu, mais tu m’as demandé de rester. » Oh. Kieran s’en étonne ; je ne le suis pas. De toutes les personnes dont il aurait pu demander la présence, évidemment que ça allait être Autumn. Évidemment. Tu l’entends mon sarcasme, Kieran ? Tu sens le jugement qui est le mien ? Ah, elle est belle l’excuse des médicaments, alors qu’on sait toi et moi que ça n’est pas que ça. « J’aurais pas voulu être ailleurs. » Elle ne devrait pas dire ça. Elle ne devrait pas lui dire ça, lui infliger cette ambiguïté qui n’a pas lieu d’être entre eux. « Je suis désolé, j’aurais pas dû te demander ça. J’étais dans les vapes, tu aurais très bien pu me laisser. » Il n’aurait probablement pas vu la différence autant qu’il ne s’en serait pas souvenu. « Mais... merci. » Tu ne devrais pas la remercier, Kieran. Tu ne devrais pas lui faire croire que ce geste a de l’importance. Qu’il te touche, d’une manière ou d’une autre. Et s’il s’inquiète quant à ce qu’il aurait pu dire sous l’influence des calmants, se ridiculisant au passage, de mon côté c’est bien les potentielles déclarations qui suscitent mon inquiétude. « T’en fais pas, tu n’as rien dit ou fait d’étrange ce soir-là, je te le promets. » D’étrange. C’est une chose. Pour le reste, je n’ai pas encore l’assurance qu’il a su rester à distance de la jeune femme. « Après ton premier réveil, tu m’as dit… tu m’as dit que tu avais mérité ce qui t’étais arrivé. À cause du mal que tu m’avais fait. » Ça lui ressemble déjà plus, oui. Il baisse légèrement la tête ; mal à l’aise face à ce rappel de quelque chose auquel il croit dur comme fer, maintenant qu’elle lui remémore cette discussion. Il ne s’en souvient pas pour autant, mais il n’a aucune peine à y croire d’office : c’était sa faute et il l’a effectivement mérité. « C’est vrai, oui. » Il rétorque alors qu’elle poursuit. « Et je, je… Je voulais pas que tu dises ça. Que tu penses ça. Parce que c’est pas vrai. Et c’est moi, qui suis désolée pour tout le mal que je t’ai fait, par le passé… » Pardon ? Je suis aussi surpris que Kieran face à de tels mots. Et tout comme lui, je ne sais qu’en penser. « J’ai voulu venir prendre de tes nouvelles une centaine de fois depuis ta sortie de l’hôpital… mais je… j’avais peur que tu veuilles pas me voir. Que tu sois pas prêt à accepter mes excuses. » Il les voit, ses yeux qui commencent à s’humidifier et qui le mettent mal à l’aise. « Je suis vraiment désolée, Kieran. » - « T’as pas à l’être. » Pardon ? « Je t’ai fait du mal. Quoi que tu en dises aujourd’hui, je t’en ai fait. » Alors pourquoi tu n’arrives pas à formuler des excuses comme elle l’a fait, Kieran ? Et pourquoi tu précises que son discours date bien d’aujourd’hui ? Parce que celui du passé est celui qui t’a amené à formuler cette vérité, allongé sur le lit d’hôpital. « C’est moi qui t’ai rendu malheureuse. T’avais l’air d’aller avant qu’on se rencontre et moi... moi je t’ai envoyé à l’hôpital. » Un constat qui est toujours amer pour le jeune homme, qui peine encore à réaliser l’ampleur de ses fautes. Parce qu’elles ne sont pas aussi nombreuses que tu le crois, Kieran. « Je me souviens pas de cette conversation, mais j’avais raison. Et c’est moi qui te dois des excuses. » Et c’est désormais moi qui t’en veux, Kieran, et les prochaines seront à formuler à mon égard ; je m’en assurerai.

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le désordre émotif
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ÂGE : trente-deux ans, ouch. (01.03.1992)
SURNOM : joaquin l'appelle auty, ça lui plaît plus qu'elle ne veut l'admettre.
STATUT : s'intéressé à un homme de presque vingt ans son aîné, c'est étonnamment pas la chose la plus compliquée dans laquelle elle s'est embarquée.
MÉTIER : bonjour la permanence, elle s’est finalement fait une place dans une école secondaire de la ville.
LOGEMENT : au #163 oxlade drive, à fortitude valley dans un appartement qu'elle partage avec atlas.
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TW IN RP : automutilation, dépression, trouble de la personnalité limite, pensées suicidaires, abus physique et mental, age gap.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : borderline, elle ne connaît pas les zones grises. tout est toujours blanc ou noir, trop ou pas assez › sans identité fixe, elle se module au gré de ceux qui l'entoure › hypersensible et empathique, elle gère très mal ses émotions et encore moins bien celles des autres › elle a été hospitalisé en psychiatrie pendant six mois de septembre 2019 jusqu'à mars 2020 suite à une violente crise et de long mois de dépression profonde › croule sous les dettes, peine à se garder la tête hors de l'eau › elle a propagé des rumeurs sur son ex, de qui elle est toujours amoureuse.
CODE COULEUR : Autumn parle (trop) en orangered.
RPs EN COURS : (06)annaarchie #5ginny #2joaquin #2kieran #12saddie.
RPs EN ATTENTE : (halstay #6) when we said goodbye it was forever 9o9t

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RPs TERMINÉS :
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CRÉDITS : (av. amoroma) › (sign. siren charms) › (gifs dan smith. harley) › (crackship hardway. sawyer) › (gifs lucy. sacreddonkey) › (userbars. loonywaltz) › (dessin. mapartche)
DC : penny stringer (ft. emma roberts)
PSEUDO : vlastuin › marie.
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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptySam 30 Juil 2022 - 11:05


« Je sais tout ça, Autumn. On m’envoie chez le psy depuis que j’ai douze ans. » Tu te pinces les lèvres. Tu t’y prends mal, de toute évidence. Tu n’as pas l’habitude d’entendre un Kieran si exaspéré à ton encontre, ça te fige légèrement sur place alors que ton regard trouve le sol, honteuse. « Je sais, excuse-moi. » que tu murmures d’une petite voix alors que tu te demandes encore ce que tu espérais réellement obtenir de cette discussion. Kieran est plus fermé que jamais, plus fermé encore que lorsque tu pouvais l’appeler mon amour ou mon fiancé et toi, grande naïve, tu espérais quand même pouvoir l’entendre se confier à toi. Les yeux cloués au sol, tu réalises peu à peu les limites que tu tentes de franchir. Celles qu’il impose avec un brin d’assurance, pour une fois. Ça devrait peut-être te faire plaisir, ça ne fait pourtant que t’inquiéter un peu plus sur son véritable état. Tout ce à quoi tu n’as pas accès, tu n’as plus accès, ce à quoi tu n’as peut-être jamais eu accès, tout compte fait. Ta jambe sautille légèrement, c’est tout ce à quoi tes yeux se raccrochent alors que tu ne sais plus vraiment quoi dire ou quoi faire, l’impression que tu es éternellement condamnée à faire des faux pas auprès de lui plus grande que jamais.  « Désolé. C’est juste que… on peut arrêter de parler de ça? » Tu hoches simplement de la tête pour confirmer que oui, vous pouvez arrêter de parler de ça. Vous pouvez même arrêter de parler tout simplement. Peut-être que tu devrais partir. Peut-être que tu n’aurais jamais dû venir, finalement. Ça part dans tous les sens dans ta tête, comme ça le fait trop souvent, et c’est seulement au bout de quelques secondes que tu oses enfin relever la tête vers lui, plus ou moins rassurée par ce sourire qui s’affiche sur ses lèvres. Tu te répètes encore et encore que tout est correct, que tout va bien, que ce n’est rien. Qu’il a le droit de ne pas vouloir t’en parler. Qu’il t’a déjà répété qu’il va bien, même si tu n’es pas certaine d’y croire. Ce n’est pas grand-chose, vraiment. Alors pourquoi est-ce que ça te semble être la fin du monde?

Tu te veux conciliante, quand tu lui expliques que oui, tu continues de voir quelqu’un, que oui, tu continues tes traitements et que oui, tout va merveilleusement bien dans le meilleur des mondes alors que ce n’est pas tout à fait vrai. Tu ne sais pas trop ce que tu espères, en lui mentant de la sorte. Le rassurer sur ton propre état mental? Lui donner un peu d’espoir pour le sien? Kieran sait, Kieran n’a pas besoin d’espoir. Il l’a dit lui-même, ce monde-là, il le connaît, depuis plus longtemps que toi et il ne semble pas près de s’en sauver. Toi, tu aimerais le sauver. C’est ironique quand même, quand on sait que tu es aussi celle qui l’a écrasé pendant si longtemps. Tu veux te convaincre que c’était une époque différente, une autre Autumn, une tout autre dynamique, mais franchement, est-ce vraiment le cas? Comment est-ce que tu es censée sauver quelqu’un si tu peines tant à prendre réellement soin de toi? Tu es perdue dans tes pensées, c’est à peine si tu prends conscience de ce que tu dis. Ce ne sont que d’autres mensonges parfaitement pratiqués de toute façon, tu pourrais les réciter les yeux fermés et être parfaitement crédibles. « Je suis vraiment content que ça te fasse du bien. » Tu lui offres un sourire tout ce qu’il y a de plus crédible, vient placer l’une de tes mèches de te cheveux dans un geste qui se veut parfaitement orchestrer. Il ne doute pas, Kieran. Il y croit vraiment. Et toi aussi, tu vas finir par y croire assez fort pour que ce soit la seule et unique vérité. Tu es sincère toutefois, lorsque tu t’excuses de ne pas avoir été là à temps, pour empêcher l’agression de prendre lieu. Si tu étais arrivée plus tôt, est-ce que les choses auraient été complètement différentes, pour lui, pour toi? « Non, je préfère. J’aurais pas voulu qu’il t’arrive quelque chose. » « Je suis sûrement pas le meilleur choix de garde du corps… » que tu lâches avec un petit rire dans la voix. Non, tu n’aurais sûrement pas pu faire grand-chose même en arrivant plus tôt, mais une part de toi veut croire que si tu avais été là avec lui, peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé. « On verra. Au pire, j’imagine que la vie de prof me conviendra. » « Perds pas confiance. » Mais a-t-il seulement déjà eu confiance? Tu l’as toujours poussé à plus, tu le savais capable de plus et il manquait d’un peu de discipline. Mais maintenant, dans ces circonstances? Peut-être que la vie de prof est celle qui lui ira le mieux, tout compte fait. Même si tu ne perds pas espoir qu’il pourra un jour reprendre ses pinceaux comme avant. « Et puis, il y a pire que prof comme métier. » que tu siffles sur un ton humoristique, toi-même sur ce trajet pour officiellement devenir enseignante. « Ah! Je comprends mieux. » Ça te fait du bien, d’être encore capable d’échanger ces petites touches d’humour avec lui, malgré tous les sujets lourds qui semblent vous suivre constamment. « Tu veux toujours enseigner l’anglais? » Tu fais signe que oui de la tête, heureuse de constater qu’il se souvient. « Quand j’étais au Canada, j’ai réussi à décrocher un boulot d’aide à l’enseignement en anglais langue seconde. C’est ce qui m’a convaincu que c’est vraiment ce que je voulais faire. » Et même si le parcours est toujours aussi épineux, tu comptes bien ne rien lâcher, déterminée à finalement avoir ce diplôme.

« J’en sais rien. C’est passé vite. » Tu en doutes, mais tu hoches la tête. Tu as (enfin) compris que ça aussi, c’était un sujet sur lequel il ne souhaitait pas particulièrement s’étendre. Tu poses trop de questions, sans doute. Mais tu as piqué sa curiosité en lui demandant s’il se souvient de ce que vous vous êtes dits, cette nuit-là, lorsqu’il était à l’hôpital. Tu ne sais pas si c’est la meilleure des idées, de revenir sur tout ça, mais une fois que tu es lancée, c’est impossible de t’arrêter. « Beaucoup de choses? » Il a l’air effrayé, tu essayes de le rassurer d’un sourire. Ça te fait tout drôle, de penser qu’il ne se souvient de rien alors que toi, tu ne cesses de te rejouer cette nuit encore et encore, à essayer d’y déchiffrer la moindre signification dans ses mots, dans ses gestes, alors qu’au final, rien de tout ça ne voulait dire quoique ce soit. « Je suis désolé, j’aurais pas dû te demander ça. J’étais dans les vapes, tu aurais très bien pu me laisser. » Tu secoues la tête. « J’aurais pas pu. » Non, tu n’en aurais pas été capable. C’est lui, qui pars. Toi, tu fais mal, mais tu restes. Tu t’accroches. « Mais… merci. » « T’as pas à me remercier. » Ça te semblait être tout ce qu’il y a de plus normal, de rester. Qu’il te le demande ou pas. Tu as attendu qu’il soit sorti du bloc opératoire, tu es restée avec sa sœur que tu as essayé de rassurer comme tu as pu. Est-ce qu’elle lui a dit Sawyer, que tu l’avais soutenu, sans rancœur et sans hargne, cette nuit-là? « C’est vrai, oui. » Il le pense encore, vraiment? Alors tu lui répètes tes mots. Tes excuses. C’est tout aussi maladroit que la première fois, mais pas moins sincère. « T’as pas à l’être. » Tu sens tes lèvres qui tremblent légèrement, les larmes qui menacent de couler d’une seconde à l’autre. « Je t’ai fait du mal. Quoi que tu en dises aujourd’hui, je t’en ai fait. » « On a merdé, tous les deux, mais c’était plus que ça… » Vous étiez plus que juste vos erreurs, plus que juste vos mauvais moments, non? « C’est moi qui t’ai rendu malheureuse. T’avais l’air d’aller avant qu’on se rencontre et moi… moi je t’ai envoyé à l’hôpital. » « C’est plus compliqué que ça et tu le sais. » Ta santé mentale s’est peut-être fragilisée pendant les années que vous étiez ensemble, mais il est loin d’être le coupable de tous tes malheurs. Mais peut-être que toi, tu es la coupable de tous les siens. « Quand j’étais à l’hôpital, j’en voulais à la terre entière et c’était facile… Facile de te blâmer pour tout. Je regrette, vraiment. » Mais tes mots arrivent sûrement bien trop tard pour avoir la moindre valeur désormais. « Je me souviens pas de cette conversation, mais j’avais raison. Et c’est moi qui te dois des excuses. » « Arrête. » Tu soupires et viens mordre ta lèvre avec force alors que tu sens le contrôle de cette discussion t’échapper peu à peu. Tu te redresses légèrement, viens essuyer des larmes qui ont coulé sur tes joues sans même que tu ne le réalises et puis tu tournes la tête vers Kieran. « T’avais raison de partir. De t’éloigner de moi. Tu m’dois rien. » Tu te râcles la gorge et puis imposes un peu de distance entre vous. « J’devrais… j’vais y aller. » C’est la dernière chose que tu veux faire, mais tu ne peux pas rester ici plus longtemps et réaliser un peu que plus rien entre vous ne fait de sens. « J’suis contente de voir que tu t’en sors. » Et pour le reste, ça ne te regarde plus, de toute façon.
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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RPs EN COURS : (halstay #6) when we said goodbye it was forever Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 0e4c2e637f2a56a53118b77291743b70048df66b
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 5457bd0bce2c215c3657ae167d094e9f391cf887
ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(halstay #6) when we said goodbye it was forever 25c8ec668e9df1d3f8bea886cef53927323f4b7e
vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

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Message(#) Sujet: Re: (halstay #6) when we said goodbye it was forever (halstay #6) when we said goodbye it was forever EmptyLun 29 Aoû 2022 - 15:55



À voix haute, le constat est encore plus déstabilisant qu’il ne l’est lorsqu’il est seulement pensé et tout aussi vite ignoré. Dans la logique des choses – plus que discutable – de Kieran, ce qu’il ne dit pas n’existe pas ; et en ce sens ce qu’il vient d’admettre est une vérité dont il aurait préféré rester dans l’ignorance un peu plus longtemps encore. Pourtant, les allers-retours chez les différents thérapeutes qui ont bercé son adolescence, puis son début de trentaine, ne peuvent pas être ignorés tant ils constituent son quotidien. Ce n’est même pas la régularité de la chose qui le dérange, ni le fait d’avoir besoin d’aide, c’est le constat que vingt ans sont passés depuis sa première séance et qu’il a l’impression d’être toujours au point de départ. Que seul son temps à lui s’est arrêté quand celui des autres continue de tourner et qu’il ne pourra jamais plus les rattraper ; destiné à vivre emprisonné par un passé qui a décidé de faire de lui un condamné. La honte des débuts fait désormais place à une évidente lassitude qui s’entend à son soupir et s’il serait tentant d’y voir une expression de ce qu’il se passe dans sa tête et qu’il ne révèle jamais à personne, Kieran balaie très rapidement le sujet pour consolider son déni qui, à défaut d’être aussi rassurant qu’il est supposé l’être, est si habituel qu’il ne s’agit plus que d’un automatisme. « Je sais, excuse-moi. » - « Non, c’est rien, désolé. » Tout aussi automatique que les excuses qui ne quittent jamais ses lèvres, au point où elles sont devenues de véritables ponctuations. Il ne devrait pas s’excuser, pourtant. Et ce n’est pas mon ressenti biaisé à l’encontre d’Autumn qui me fait prendre une telle position ; mais bien le fait qu’il s’est affirmé, même durant une seconde, quant au fait que s’il y a une domaine où il peut se sentir légitime d’en savoir plus que les autres, c’est là-dessus. Parce que c’est son quotidien de gosse traumatisé par des parents qui n’ont pas pensés aux répercussions à long terme, parce que ça le définit bien plus qu’il ne le voudrait, parce que toute sa vie tourne autour de son désir d’accéder à un bonheur qui lui semble de plus en plus relever du mirage que de la réalité. Mais l’affirmation de Kieran est, comme toujours, de courte durée – même si je salue l’effort – très vite le voilà qui module ses propos pour seulement demander à ce que le sujet soit dissipé, se confortant dans une autre position, celle de l’ignorant.

Kieran ne se fait plus d’illusion sur sa propre situation. Pour autant, il apprécierait d’en avoir encore quelques-unes concernant celle d’Autumn. Il aimerait croire qu’elle peut aller mieux, car d’eux deux, elle est celle qui vit, ressent, souffre trop fort. Kieran, lui, se veut être un opposé, où ses souffrances et ses ressentis sont minimisés au point d’en être presque anesthésiés – d’en donner l’illusion, en tout cas. Jamais de communication, jamais de partage, là où Autumn avait besoin de dire les choses, de les hurler, de les exprimer. Alors oui, si un choix doit être fait, c’est elle ; ce sera toujours elle. Et un instant, je me demande s’il est aussi dupe qu’il le prétend. S’il croit fermement aux propos d’Autumn, s’il est aussi rassuré qu’elle n’essaie de le convaincre et je ne trouve pas de réponse à mes interrogations. J’ignore s’il est dupe, naïf ou seulement maladroit, ou s’il s’agit d’un déni plus grand encore, s’il ne veut simplement pas avoir à faire face à nouveau aux extrêmes d’Autumn, s’il n’est pas prêt pour ceux-là – et peut-être que dans ce cas-là, j’aurais bien fait mon boulot. Mais il choisit de la croire, parce qu’il veut le faire, parce qu’il a besoin de s’accrocher à un espoir, même si ce n’est pas le sien. Car, finalement, c’est à elle qu’il continue de s’accrocher malgré lui (vraiment ?). « Je suis sûrement pas le meilleur choix de garde du corps… » -  « Je pense que t’es toujours plus crédible que moi. » Il souligne, avec un léger rire qui se joint au sien. À première vue, Kieran semble avoir l’avantage physique de par sa taille, mais son poids plume et son absence de coordination motrice ne font que le désavantager – sans parler de son manque d’assurance et de présence. Alors oui, à choisir, Autumn est bien plus à même d’assumer ce rôle, quoi qu’elle puisse en penser. Et c’est presque ironique, la manière dont il a des assurances la concernant, qui ne s’appliquent pas à lui alors qu’il ne croit toujours pas à la possibilité que son talent puisse valoir quelque chose. « Perds pas confiance. » Il pince les lèvres, esquisse un sourire l’air de lui dire que ce n’est pas le cas ; elle sait aussi bien que lui, que moi, que ça l’est déjà. « Et puis, il y a pire que prof comme métier. » Il esquisse un sourire, presque tenté d’être en désaccord avant de se rétracter ; il ne s’exprimera pas et encore moins sur un sujet où il pourrait la heurter malgré lui. La vie de prof lui convient peut-être à elle, lui n’arrive pas à s’y plaire. « Quand j’étais au Canada, j’ai réussi à décrocher un boulot d’aide à l’enseignement en anglais langue seconde. C’est ce qui m’a convaincu que c’est vraiment ce que je voulais faire. » Il reste silencieux un instant, sondant ses intentions ; elle a l’air sincère, cette fois, Autumn. Elle a l’air heureuse quand elle parle de l’enseignement, elle a l’air de savoir ce qu’elle fait, elle a l’air d’avoir trouvé sa voie et il ne peut que se réjouir pour elle. « Et tu seras une super prof. » Il lui assure, encourageant et, sincère. Leurs divergences et même les miennes ne se mettront pas en travers de ce fait ; beaucoup de choses peuvent lui être reprochés et même un manque de bienveillance au cours de leur relation, il sait qu’il s’agit de circonstances particulières et qu’en dehors de cela, il n’avait jamais eu à douter de l’indulgence et le soutien de la jeune femme.

Ce dont il doute, pourtant, ce sont ses mots et ses gestes lors de cette fameuse nuit, dont les souvenirs ne lui reviennent pas et pour lesquels je ne peux guère l’aider. Le mode veille avait été activé ; l’instinct de survie enclenché : il ne pensait à rien, il essayait seulement de partir en paix à défaut d’avoir envie de survivre. « J’aurais pas pu. » Oh, non, Kieran, ne t’inquiète pas de ma désapprobation. Il est vrai que j’aurais apprécié que tu sois entouré de quelqu’un d’autre ; mais j’aurais détesté que tu sois seul. Et en ce sens, toute la mauvaise foi du monde ne saurait nier une certaine reconnaissance à l’égard d’Autumn. « T’as pas à me remercier. » Si, il le doit. Même s’il imagine que c’est dans la nature humaine, qu’elle n’aurait pas pu partir sans se retourner, toujours est-il que même s’il n’a pas de souvenirs très précis de sa présence, il sait que celle-ci l’a apaisée. Les excuses qu’elle présente ne font pas le même effet même si je conservais l’espoir qu’elles se présentent ; mais Kieran en fait abstraction, convaincu que c’est son rôle à lui, que ce sont ces mots à lui qu’elle vient de lui voler. « On a merdé, tous les deux, mais c’était plus que ça… » Tous les deux, Kieran. Tu l’entends ? Tu l’entends cette vérité que tu refuses toujours de voir, pour des raisons toujours plus stupides ? Et je sais qu’il ne fait pas exprès. Je sais que ce n’est pas qu’il se complait dans le rôle de la victime, qu’il n’est question que d’une sale habitude dont il n’arrive pas à se débarrasser ou pour laquelle il replonge après une période de sevrage ; toute sa vie il n’a été que le plaie de l’existence des autres et si on lui enlève ce rôle, il ne sait pas qui il est, Kieran. Et il n’est pas sûr de vouloir le savoir, parce que ce qu’il pourrait découvrir lui faire peur ; parce que s’il n’est plus la plaie des autres, il sera la sienne et il préfère s’excuser auprès des autres plutôt qu’auprès de lui-même pour tout ce qu’il se fait subir depuis des années. « C’est plus compliqué que ça et tu le sais. » - « Je sais. Mais t’étais heureuse. » T’étais heureuse, avant, Autumn, et avec moi, tu l’étais plus. C’est aussi simple que ça à ses yeux, aucun argument ne pourrait être retenu pour alléger sa culpabilité. Peu importe les circonstances, il aurait dû faire mieux, il aurait dû, à défaut de la rendre heureuse, lui éviter d’être aussi malheureuse. « Quand j’étais à l’hôpital, j’en voulais à la terre entière et c’était facile… Facile de te blâmer pour tout. Je regrette, vraiment. » Il secoue la tête par la négative, s’apprête à s’y opposer une nouvelle fois. « Arrête. » Il veut lui dire à quel point il n’est pas d’accord. Il veut assumer ses fautes, assumer cette personnalité qui est la sienne et dont il ignore encore tout – sans quoi il saurait la maîtriser, il saurait se maîtriser. Il saurait quand ses doutes finissent par tout détruire autour de lui, il saurait quand son manque de confiance en lui autant que les autres creuse un fossé entre eux, il saurait quand ses insécurités finissent par devenir celles des autres malgré lui. Il aimerait avoir conscience de tout ça avant qu’il ne soit trop tard, il aurait voulu agir et il aimerait lui dire que finalement, ce n’était pas un combat entre elle et lui, mais seulement avec lui-même et qu’elle en a été un dommage collatéral. Mais il ne dit rien, Kieran, sentant les nerfs de la jeune femme qui deviennent de plus en plus fragiles et ne voulant pas être, une fois encore, la source de son mal-être. Il voudrait la prendre dans ses bras, aussi, il voudrait s’excuser, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle concède à le croire. « T’avais raison de partir. De t’éloigner de moi. Tu m’dois rien. » - « J’ai été lâche. J’aurais jamais dû partir comme ça, je suis désolé. » C’est peut-être l’aspect sur lequel je peux m’accorder avec lui. Même si j’ai toujours prôné sa survie avant le reste, même si auprès de moi il n’aura jamais le mauvais rôle de cette fuite tant elle était nécessaire, il est nécessaire d’admettre qu’il y avait sûrement d’autres méthodes plus douces – mais est-ce qu’elles auraient eu le même effet sur lui ? « J’devrais… j’vais y aller. » -  « Oh, oui, d’accord. » Il ne la retiendra pas même s’il en ressent l’envie, parce qu’il sait pertinemment qu’elle ne quittera pas sa vie aussitôt cette porte claquée. Ça fait peur autant que ça t’apaise, Kieran, pas vrai ? « J’suis contente de voir que tu t’en sors. » Il hoche la tête, affiche un sourire. Tout va bien, Kieran, puisque tu l’as convaincue que c’était le cas, n’est-ce pas ? « Moi aussi... je veux dire, je suis content que... ça aille. » Il souligne, avec maladresse, avant de faire quelques pas pour l’accompagner à la porte. « C’était... c’était bien de te voir. » Agréable ? Perturbant ? Il ne sait pas, alors il se contente du minimum, même si son sourire, plus sincère bien que timide, lui assure qu’il n’associe pas cette rencontre au négatif qui a entaché leur relation pendant si longtemps, malgré les sujets évoqués. Probablement parce qu’il n’a pas conscience de tous les non-dits qui subsistent et que cette porte qu’il renferme n’est certainement pas celle qui clôt le chapitre de leur histoire.

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