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 (louis) you've got no reason to be afraid

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Shiloh Atkins
Shiloh Atkins
la reconstruction
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Présent
ÂGE : vingt-sept ans - (8.11.1996)
SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre
STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive.
MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée
LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive
(louis) you've got no reason to be afraid D879c584ad5e5cb6615be4cbc5706847b2ca4549
POSTS : 4885 POINTS : 1280

TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps
CODE COULEUR : #AA6195
RPs EN COURS : (11) marley #2louis #1olive #1madison #1kieran #1millie #1kendall #1lewis #1megan #12lylanathan #1

(louis) you've got no reason to be afraid 4wsj8t3p
leloh #1 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you

(louis) you've got no reason to be afraid Rsct945n
meloh #12 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.

(louis) you've got no reason to be afraid TCna2t
nathan #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens. we ruled the world, we smoked cigarettes, man, no regrets. wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads. i know we'll always end up on the same one when we're old

RPs EN ATTENTE : james #5 › ginny
RPs TERMINÉS : (2024) diegorubenauden

(2023) trent #5flora #1marley #1megan #10carl #1flora #2james #4damon #1flora #2megan #11damon #2

(2022) megan #4bday megancolintrent #4megan #7james #3megan #8megan #9

(2021) james #1lucia #2oakley #2megan #1megan #2penny #2trent #1murphyjames #2megan #3mariage cosigantrent #2

(2020) lucia #1knox #1oakley #1knox #2

flashbacks trent #3 (2012)thomas (2018)penny #1 (2019)chloe (2019)
AVATAR : haley lu richardson
CRÉDITS : merenwen (avatar), gebo4482 (gif profil), wifeymakesgifs (gif megan), horancover (gif lewis), zepplin (crakship twin), ub (loonywatz)
DC : atlas siede, le raz de marée (ft ryan gosling), arthur coventry, l'aigle de sang (ft. françois civil), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 04/07/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t34993-a-storm-to-weather-shiloh
https://www.30yearsstillyoung.com/t41741-shiloh-a-storm-to-weather
https://www.30yearsstillyoung.com/t52244-shiloh-atkins-instagram

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Message(#) Sujet: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptyDim 17 Déc 2023 - 19:19




(c) gifsbyant & raquelsgifs
you've got no reason to be afraid
@LOUIS DALTON & SHILOH

lieu: death before decaf, west end

Sur mon bureau, le petit carnet noir que je trimballe avec moi depuis deux jours, paraît me narguer. Cela fait des heures que mon regard ne cesse de glisser vers l’objet, comme si le simple fait de le fixer avec insistance me permettrait de connaître l’identité de son propriétaire. Je ne sais pas ce qui m’a pris lorsque j’ai décidé d’emmener le carnet avec moi plutôt que de le laisser à la serveuse du café. Ce n’est pas quelque chose qui m’appartient. Il y a sûrement une personne dans cette ville qui cherche son carnet de partout sans avoir la moindre idée de l’endroit où il aurait pu l’égarer ou sans même avoir la possibilité de le retrouver. Je m’étais interdit d’ouvrir le petit calepin. J’avais bien entendu tourner la couverture pour voir si un nom était inscrit sur la première page, mais je n’avais trouvé qu’une page blanche. Et sans réellement savoir pourquoi j’ai de suite eu la sensation que cet objet se voulait affreusement personnel. Le genre de carnet dans lequel quelqu’un viendrait coucher toutes ses pensées. Des instants de vie privée, des pensées privées et qui se devait de le rester. Mais voilà… La serveuse n’avait pas voulu prendre le carnet, si ce n’est pour le jeter à la poubelle, et je m’étais obstinée à le garder. Pour le poser sur mon bureau et ne plus le toucher depuis deux jours. Et au lieu de répondre aux nombreux mails qui commençaient à s’entasser dans ma boîte mail, je ne cessais de regarder cette couverture noire. Est-ce que ce serait si mal que cela de chercher à l’intérieur pour trouver une trace d’identité ? C’est bien tout ce dont j’ai besoin pour réunir le carnet avec son propriétaire.

J’allais quitter mon bureau pour la soirée lorsque mon regard se posa à nouveau sur le carnet. Sans réfléchir, je le fis glisser dans mon sac à main, bien décider d'en faire quelque chose. Mon débat interne s’intensifia sur le chemin de retour jusqu’à mon appartement pour ne devenir qu’un bordel de pensées en tout genre qui m’empêcha de poursuivre le programme initial de ma soirée. Il fallait que je trouve l’identité de cette personne et pour cela, j’allais devoir jeter un œil dans le carnet. J’ai pris mon temps, décidant d’abord de feuilleter les pages rapidement à la recherche du moindre prénom, mais ce n’était que des entrées de pensées, toujours soigneusement dater. Un fouillis de pensées, l’entrée même de l’intimité d’une personne que je n’osais analyser. Ce qui vint me rassurer, dans le fond, c’est que cette personne paraissait avoir un planning assez régulier. Comme si ses journées se voulaient rythmer de la même manière. Et alors que je m’étais promis de ne pas m’attarder sur ce qui était réellement écris entre ses lignes, je finis par comprendre qu’il s’agissait d’un homme, possédant un chien et qui le promenait à chaque matin. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était déjà un début. Une piste à suivre. Bien entendu, mes yeux ont vu bien d’autres mots, bien d’autres phrases plus alambiquées, plus explicites, mais je ne pouvais continuer à lire comme si cela n’aurait aucun impact. Je ne pouvais pas me permettre une telle intrusion. Le simple fait d’avoir compris ses habitudes allait me permettre de le retrouver, j’en suis certaine. Une balade matinale, avec un chien, qui se finissait toujours au Death Before Decaf. Mon planning des prochaines matinées allait se voir quelque peu chamboulé.

« Non, ce n’est pas à moi. » Ce nouvel échec se voulait cuisant. Trois matinées à venir dès l’ouverture, observant tous les propriétaires de chiens, à l’affût de celui qui me paraîtrait du genre à coucher ses pensées sur le papier. Je m’étais pris quelques vents, certains plus sympathique que d’autres, mais je ne trouvais aucun succès dans ma quête. Désespérer, et accompagner d’une deuxième tasse de café, je m’autorise à fouiner un peu plus dans le carnet. Juste un peu. Pour tenter d’affiner ma recherche. J’allais bien trouver quelque chose après tout, non ? Perdue dans mes pensées, je ne l’aperçus qu’alors qu’il était en train de sortir de l’établissement. Un jeune homme, de mon âge à peu près, accompagner d’un chien qui semblait correspondre à la description que je venais tout juste de lire au détour d’une page. Attrapant mon sac à main et le fameux carnet, je me précipite vers l’extérieur. Ce n’est qu’une intuition un peu folle, ce n’est probablement qu’un homme parmi un millier d’autre, mais mon instinct me hurle de le rattraper. « Monsieur ! » Agitant la main pour attirer son attention, je finis par le dépasser légèrement pour me retrouver face à lui, quelque peu à bout de souffle. Il était sérieusement temps que je me remette au sport. « Excusez-moi, ça va vous paraître étrange, mais… » Plongeant la main dans mon sac, j’en sors le fameux carnet. « Est-ce que ce serait à vous par hasard ? » Mon cœur battait la chamade alors que le regard du jeune homme glissait de mon visage vers ce que je tendais dans sa direction. Est-ce que c’était lui ?





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Louis Dalton
Louis Dalton
la recherche du temps perdu
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Présent
ÂGE : trente-trois ans (13.03.1991)
SURNOM : parfois Lewis, plus rarement Lou
STATUT : célibataire qui a encore du mal à se faire à l'idée qu'il est aussi attiré par les hommes
MÉTIER : livreur pour PlateMate, ça lui fait les mollets en attendant de savoir ce qu’il veut “faire de sa vie”.
LOGEMENT : #35 victoria avenue (redcliffe)
(louis) you've got no reason to be afraid 26b5c0f07ab0726318f4b548ed8c437098172095
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TW IN RP : homophobie (famille & parfois intériorisée), amnésie, accident de voiture (passé) et ses conséquences
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : victime d'une amnésie rétrograde partielle suite à un grave accident ≈ a quitté Brisbane en 2016 sans prévenir personne pour s'engager dans l'armée ≈ a suivi sa rééducation à Melbourne (lieu de son accident) pendant plus d'un an ≈ de retour depuis le début de l'année 2023, ses souvenirs de 2010 à 2020 sont au mieux confus, au pire inexistants ≈ suit des des séances d'orthophonie ≈ fume en secret mais ne boit plus d'alcool ≈ souffre d'insomnie ≈ a adopté un chien
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RPs EN COURS : aj #2birdie #1 (fb)birdie #2laurie #2lucas #2oliviarhettruben #4 (fb)sami (fb)shilohsiobhan
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abandonnés:


AVATAR : josh o'connor
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DC : sinead sallinger (ft. ellie bamber)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/11/2023
https://www.30yearsstillyoung.com/t52333-louis-sounds-like-something-that-i-used-to-feel
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Message(#) Sujet: Re: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptyJeu 21 Déc 2023 - 0:20




death before decaf, west end - décembre 2023
@shiloh atkins


Citation :
séance d’orthophoniste.
j’ai toujours l’impression d’avoir quatre ans. je suis d’ailleurs le seul adulte dans la salle d’attente souvent. si on ne compte pas les parents, bien sûr.
j’ai l’impression que ça ne sert plus à rien.
elle pense que je peux encore faire des progrès.
c’est elle la cheffe, alors je suis le mouvement.

j’ai cru croiser quelqu’un que je connaissais ce soir, en allant au travail. un mec d’à peu près mon âge. je ne suis pas sûr. je roulais trop vite pour avoir le temps de bien voir son visage. c’était juste une impression.

penser à racheter des oeufs et des cigarettes

j’ai testé une nouvelle boisson au death before decaf. je ne me rappelle plus le nom. c’était bof de toute manière

il pleuvait des cordes quand j’ai sorti Camepese ce matin. c’est dans ces moments là que je regrette un peu d’avoir pris un chien.
c’est pas tant le sortir sous la pluie le problème. c’est quand on rentre à l’appart, qu’il est trempé et qu’il en fout partout. et qu’il pue.

rendez-vous chez le kiné décalé à 17h

pas de pourboire ce soir, les gens sont vraiment radins.

j’ai voulu écrire à Sami, et puis je me suis dit qu’il avait sûrement changé de numéro depuis le temps. la psy dirait que je me cherche des excuses pour ne pas affronter mon passé. je devrais plus avoir besoin de la voir si je sais déjà ce qu’elle va me répondre.

Parfois, Louis a l’impression que toute sa vie est résumée dans ce carnet. Il l’a toujours avec lui, dans la poche intérieure de sa veste. Il y note tout, absolument tout ce qui lui passe par la tête. De sa liste de courses à ses ressentis après une séance de psy. Au départ, c’était surtout pour apaiser ses angoisses. Se rassurer ; même si ses souvenirs s’effaçaient de nouveau, il aurait au moins ça. Maintenant, il trouve ça pratique, aussi, d’avoir toujours un pense-bête sous la main. Il le traîne partout avec lui, de la salle de sport au travail, en passant par le café où il se rend chaque matin après la balade de Camepese. Il s’est tellement habitué à son léger poids contre sa poitrine, légèrement sous son cœur, qu’il n’y fait plus vraiment attention. C’est peut-être justement pour ça qu’il n’a pas tout de suite réalisé qu’il n’était plus à sa place habituelle. Parce qu’il ne faisait pas attention. Ce n’est que le soir venu, quand il a voulu se remémorer ce qu’il avait écrit dans la journée, que Louis a réalisé que son carnet n’était plus dans la poche intérieure de sa veste. Il a cherché partout dans l’appartement, a ouvert tous les tiroirs, vidé toutes les armoires. Sans succès. Il a appelé la salle de sport et son patron, pour savoir s’il ne l’avait pas laissé dans les vestiaires. Le lendemain matin, il a bouleversé ses habitudes pour passer au Death Before Decaf avant la balade de son chien, pour demander s’ils n’avaient pas retrouvé un petit carnet à la couverture souple et noire la veille. Toujours rien. Les jours passant, Louis finit par se rendre à l’évidence : il ne retrouverait certainement pas son carnet. Il a bien essayé de se persuader que ce n’était pas la fin du monde, mais ça n’a pas encore fait disparaître la boule coincée au fond de sa gorge. Mélange d’anxiété et de vulnérabilité. Il ne sait plus très bien s’il veut le retrouver, ce carnet, finalement. Pas si cela veut dire que quelqu’un l’a lu et a trouvé des informations sur lui.

La vie a repris son cours, et Louis a commencé un nouveau carnet. Il a repris l’ordre habituel du déroulement de ses matins ; un grand verre d’eau, la balade de Camepese puis un détour au Death Before Decaf pour commander la boisson chaude qui lui faisait le plus envie sur la carte du moment. Chaque jour une différente, ou presque. Parfois de bonnes surprises, mais souvent des déceptions. Il se rend bien compte qu’il n’aime pas les mélanges trop originaux, mais ça ne l’empêche pas de poursuivre ses expérimentations gustatives, pour le plus grand plaisir des baristas, qui lui suggèrent de temps en temps leurs boissons préférées. Ou celles dont personne d’autre que lui ne veut, Louis n’a pas encore définitivement statué sur la question. Ce matin, il a opté pour une boisson à base de thé vert matcha qu’il a regretté dès qu’il a posé les yeux sur sa couleur verte. Lorsque son nom est appelé, il ne fait pourtant aucune remarque et sort de l’établissement pour retrouver son fidèle compagnon qui l’attend sagement dehors. Alors qu’il prend le chemin de son appartement, Louis entend vaguement une voix héler un Monsieur !, mais il poursuit sa route sans se retourner, peu habitué à ce qu’on s’adresse à lui de cette manière. Ce n’est que lorsque qu’une jeune femme se plante devant, essouflée, qu’il réalise que c’était peut-être son attention qu’elle cherchait à attirer. Alors que Camepese tire un peu sur sa laisse pour faire connaissance avec l’inconnue, Louis tente de se focaliser sur ce qu’elle veut lui dire. « Oui ? » De sa voix hésitante à ses sourcils relevés, tout chez Louis exprime sa surprise. « Excusez-moi, ça va vous paraître étrange, mais… Est-ce que ce serait à vous par hasard ? » Il faut quelques secondes à Louis pour comprendre ce que la jeune femme lui veut, et pour réaliser qu’elle tient dans la main un carnet parfaitement identique à celui qui est actuellement calé contre sa poitrine, à quelques pages cornées près. Les probabilités étaient faibles, mais que la personne qui avait récupéré son carnet le retrouve, mais c’était apparemment son jour de chance. « Vous l’avez trouvé où ? » Ça ne changera pas grand-chose, de savoir où il l’avait oublié, mais sous l’effet de la surprise, c’est la première chose qui vient à l’esprit de Louis, suivi de près par l’angoissante question qui tournait dans son esprit depuis des jours « Vous l’avez lu ? » Louis se rend alors compte qu’il n’a même pas pris le temps de répondre à la question initiale de l’inconnue. « Oui, c’est à moi. Enfin je-je pense. » Les yeux rivés sur la couverture noire, Louis n’a pas relevé le regard une seule fois vers le visage de son interlocutrice depuis qu’elle a sorti l’objet de son sac. « J’y note pas mal de choses. Pour ne pas oublier. Parce que j’ai perdu la mémoire. » Dès que les mots qu’il vient de prononcer parviennent jusqu’à ses oreilles, Louis les regrette immédiatement. Cette jeune femme n’a rien demandé, elle n’a sûrement qu’une hâte, c’est de lui remettre son carnet pour pouvoir reprendre le fil de sa journée. Et lui est là, à bégayer des morceaux de phrases maladroits et incompréhensibles. Alors il relève la tête, tend la main et adresse un sourire crispé. « Merci. »


do you still remember feeling young and strong enough to get it wrong in front of all these people ?


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Message(#) Sujet: Re: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptyMer 17 Jan 2024 - 22:03




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you've got no reason to be afraid
@LOUIS DALTON & SHILOH

Dans ma précipitation, je manque de louper la marche devant le café et dois me retenir dans un équilibre précaire. Je m’excuse auprès de la dame que je viens d’effrayer et lui adresse un sourire tordu sans prendre le temps de m’attarder plus longtemps. Je ne voudrais pas que mon inconnu disparaisse, parce que quelque chose me dit que j’ai trouvé le bon cette fois. Je n’ai aucune raison d’être certaine, mais je ne compte pas le laisser m’échapper. Son chien m’entend avant que je ne puisse le doubler et me poste devant lui. Je fais un pas de côté, ce n’est pas que j’ai peur, mais je n’ai jamais été trop à l’aise avec les chiens que je ne connais pas. « Oui ? » Je relève les yeux vers le jeune homme et réalise qu’il attend que je lui parle. En effet, je m’étais planté devant lui sans même prendre le temps de sortir le carnet de mon sac. Mais mon regard se perd sur les traits de son visage comme si le froncement de ses sourcils allait me hurler que j’avais effectivement retrouvé la bonne personne. Sortant de ma torpeur, j’extrais enfin le carnet de mon sac pour lui présenter. À cet instant, son chien semble s’intéresser à l’échange et approche sa truffe de ma main. Dans un réflexe idiot, je recule d’un pas. Ce n’est pas que j’ai peur des chiens, mais je ne suis jamais spécialement à l’aise avec ceux que je ne connais pas. Adressant un sourire à l’animal, je finis par relever les yeux vers son maître qui m’observe avec toute sa méfiance. « Vous l’avez trouvé où ? » D’un signe de tête, je lui indique le café que je viens de quitter en trombe. « Sur une table au Death Before Decaf. » Je ne l’avais pas ramassé dans un sac, ce n’était pas de moi. J’avais remarqué le carnet alors que le café se vidait, je m’étais approché de tous les clients pour savoir s’il appartenait à quelqu’un, je m’étais même adressé aux serveurs, mais ce jour-là, le petit étudiant qui se devait de fermer le café ne paraissait pas vouloir conserver le bien pour le rendre à son propriétaire, alors j’étais reparti avec. « Vous l’avez lu ? » Sa question me laisse sans voix le temps de quelques secondes. « Pas vraiment. » Je ne voulais pas paraître pour celle qui était allée lire la moindre pensée d’un inconnu. « J’ai cherché s’il y avait un nom pour le rendre à son propriétaire. » Mais il n’y avait rien, enfin, il y avait bien des prénoms parfois, mais sans aucun nom de famille associé tout devenait bien plus complexe. « J’ai juste… Juste pour vous retrouver. » Est-ce qu’il s’agissait réellement de son carnet ? J’en avais désormais un doute.

« Oui, c’est à moi. Enfin je-je pense. » Il pense ? Mes sourcils se froncent alors que j’observe à nouveau le jeune homme qui se tient face à moi. Je suis persuadé de ne pas m’être trompée sans comprendre pourquoi ce sentiment me colle à la peau. « J’y note pas mal de choses. Pour ne pas oublier. Parce que j’ai perdu la mémoire. » Oh. Cela expliquait les entrées journalières et parfois si simple. « Je crois que cela vous appartient alors. » que je lui annonce avec un sourire. « Je n’ai rien lu de personnel, je vous l’assure. » Je n’ai pas pris le temps de tourner chaque page. « Je cherchais simplement un moyen de vous le rendre. C’est votre chien qui m’a fait vous courir après. » Il ressemblait bien à ce que j’avais pu lire et peut être aussi parce que l’habitude paraissait matcher. « Merci. » Une nouvelle fois, je lui adresse un sourire alors qu’il semble si peu sûr de lui. « Je m’excuse d’avoir mis autant de temps à vous le restituer. » Étonnamment, il ne paraissait pas en colère, mais plutôt étrangement perdu. Est-ce qu’il s’en voulait de m’avoir parlé de ses pertes de mémoire ? Ce n’est pas comme si j’allais le juger en le pointant du doigt, ce n’était pas mon genre. « Tout va bien monsieur ? » Il me paraît étrangement pâle et je m’en voudrais de lui tourner le dos subitement.





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Message(#) Sujet: Re: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptyDim 21 Jan 2024 - 13:50




death before decaf, west end - décembre 2023
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Louis est surpris par la réapparition soudaine de ce carnet qu’il ne pensait pas revoir un jour, et sous l’effet de la surprise, la première chose qu’il cherche à savoir c’est il a bien pû l’oublier. « Sur une table au Death Before Decaf. » La réponse ne l’étonne pas, ça lui arrive parfois, quand il a un peu de temps devant lui, de se poser à une table du café pour siroter sa boisson chaude en écrivant quelques lignes. Ce jour-là il avait dû être distrait et n’avait pas pensé à récupérer son carnet avant de partir. Sa deuxième question est moins anodine, empreinte de toutes ses angoisses à l’idée que quelqu’un puisse violer son intimité, et la réponse de la jeune femme ne le rassure pas. « Pas vraiment. » Ce n’est pas vraiment une réponse, justement. A cette question, en général, il suffit de répondre oui ou non. Pas vraiment, ça donne l’impression à Louis qu’elle l’a effectivement lu mais qu’elle n’assume plus sa curiosité maintenant qu’elle se retrouve face au propriétaire. C’est ce qu’il s’apprête à lui dire, d’une voix cassante, mais il est interrompu par la suite de ses explications. « J’ai cherché s’il y avait un nom pour le rendre à son propriétaire. » Des explications qui lui font ravaler ses reproches, parce qu’il y a un je-ne-sais-quoi dans l’attitude de la jeune femme qui lui donne l’impression qu’elle est sincère. Comme si elle était gênée, elle aussi, d’avoir dû s’immiscer dans l’intimité de la personne qui avait écrit dans ce carnet. « J’ai juste… Juste pour vous retrouver. » Louis hoche la tête. Ses justifications tiennent la route, elle ne serait certainement pas la seule à avoir agi de la sorte. Il a même de la chance, au fond, qu’elle ait fait tout ça pour le retrouver, et pas pour assouvir une sorte de curiosité malsaine à lire les états d’âme d’un inconnu. A cet instant, il se demande ce que lui aurait fait, s’il avait retrouvé un carnet oublié sur une table du Death Before Decaf. Il en vient rapidement à la conclusion qu’il l’aurait sans doute ignoré. Il l’aurait abandonné là, à la vue de tous, sans penser à son propriétaire qui aurait peut-être été heureux que quelqu’un fasse l’effort de le retrouver. En fin de compte, cette jeune femme a sans doute été moins égoïste qu’il ne le serait jamais.

Après que Louis ait confirmé ce qu’il écrivait à l’intérieur, l’inconnue lui confirme qu’ils parlent bien tous les deux du même carnet. « Je crois que cela vous appartient alors. » Elle doit sentir son inquiétude. Ce n’est pas difficile à comprendre, entre ses questions et son début de bégaiement. « Je n’ai rien lu de personnel, je vous l’assure. » Ça ne rassure qu’à moitié Louis, mais c’est déjà gentil de le préciser. « Je cherchais simplement un moyen de vous le rendre. C’est votre chien qui m’a fait vous courir après. » Louis baisse la tête vers Campo, et un léger sourire étire enfin ses lèvres, pour la première fois depuis le début de la conversation. Il est vrai que si son chien n’est pas mentionné quotidiennement dans ses notes, il l’est tout de même suffisamment pour que quelqu’un qui feuillette rapidement les pages le repère. Ça avait apparemment été le cas de la jeune femme et c’est pour ça qu’elle n’avait pas renoncé à attirer son attention après qu’il n’ait pas réagi à sa première interpellation. « Il s’appelle Campese, Campo pour faire court, comme le joueur de rugby. » Louis ne sait pas pourquoi il le précise ; 1. elle s’en moque sûrement, et 2. elle le sait sans doute déjà si elle l’a lu dans son carnet. Une fois ledit carnet récupéré, Louis le glisse dans la poche intérieure de son manteau, à côté de son remplaçant, puis gratte la tête de son chien pour le faire patienter encore quelques minutes. « Je m’excuse d’avoir mis autant de temps à vous le restituer. » Louis balaie ses excuses d’un geste de la main. « C’est déjà pas mal que vous y soyez arrivée, pas la peine de vous excuser. » Sa lassitude doit se lire sur son visage, parce plutôt que lui rendre son carnet et retourner vaquer à ses occupations, la jeune femme s’enquiert de son état. « Tout va bien monsieur ? » Son inquiétude parait sincère. Suffisamment sincère en tout cas pour que Louis fasse l’effort de se détendre un peu. « J’ai l’impression d’être un vieillard ou un commercial en costume quand vous m’appelez monsieur. » Il accompagne ses mots d’un rire sans joie, mais relève enfin son regard vers le visage de la jeune femme. « Ça va. Je devrais y être habitué, mais j’ai encore du mal à bien le vivre quand des inconnus me disent qu’ils savent des trucs sur moi alors que je les ai jamais vus. » Louis n’est pas juste, et il le sait, au fond de lui, mais c’est son amertume qui parle. « Vous connaissez sûrement le nom de ma psy alors que je connais même pas le vôtre. » Ce n’est pas la première fois que Louis se retrouve dans cette situation - particulièrement depuis qu’il est revenu à Brisbane - mais ça ne la rend pas plus supportable pour autant. Il a arrêté de compter le nombre de fois où des gens l’ont reconnu et lui ont parlé d’événements de sa propre vie, alors que lui ne se souvenait pas de leur visage et encore moins des moments qu’ils avaient supposément partagés. Sans compter les centaines de médecins, psychiatres, kinésithérapeutes et orthophonistes qui ont vu défiler son dossier. Tout ça n’est pourtant pas la faute de la jeune femme, qui voulait simplement retourner le carnet noir à son propriétaire. Elle ne pouvait pas savoir, en lisant quelques lignes ici et là, qu’elle venait ajouter son nom à cette longue liste de personnes qui en savaient plus sur Louis que Louis sur elles. « Merci encore, pour le carnet. Je peux vous offrir un café, pour vous remercier ? Je dois avoir un peu de monnaie sur moi. » Accompagnant les gestes à la parole, Louis fouille dans les poches de son jean pour y trouver un billet et quelques pièces.


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Message(#) Sujet: Re: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptySam 2 Mar 2024 - 11:28




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@LOUIS DALTON & SHILOH

Je me sens comme une idiote à balbutier devant lui sans paraître capable d’aligner quelques mots cohérents. Dans un coin de mon esprit, résonne cette voix masculine qui me disait toujours de me taire plutôt que de m’afficher ainsi. Un instant, j’hésite tout simplement à fourrer le carnet dans les mains du brun pour mieux filer sans demander mon reste. Mais face à moi se tient quelqu’un qui m’observe de manière curieuse. Pas pour me juger, je n’en ai pas le sentiment, mais plutôt qui attends des réponses à ses questions plus que légitime. À l’ère des réseaux sociaux, où avoir une vie privée relève presque d’une anormalité, je comprends qu’il soit inquiet à l’idée de me savoir en train de lire ce qui semble être, c’est plus intime secret. Une autre personne aurait pu se délecter de la lecture, probablement prendre des photos pour humilié publiquement une personne inconnue en échange de quelques likes et follower supplémentaire, mais ce n’est pas de mon genre. J’avais lu certaines parties, oui, mais en loupant un mot sur deux et toujours en étant à la recherche d’un prénom ou d’une adresse avant tout. La seule chose qui m’a fait me décider à suivre le brun était le chien qui l’accompagnait. Comme un instinct inexplicable, qui m’amenait donc à chercher mes mots en face du propriétaire. De toutes les manières maladroites possibles, je cherche à lui faire savoir que je n’ai strictement rien lu de compromettant et surtout que je n’ai absolument pas l’intention d’en faire le moindre usage. Et le fidèle compagnon du brun, ne se délogeait pas des jambes de son maître, tout en me fixant d’une manière qui me rendit plus nerveuse encore. « Il s’appelle Campese, Campo pour faire court, comme le joueur de rugby. » Un léger sourire vint étirer mes lèvres tandis que le jeune homme en face de moi paraît se rendre compte des paroles qui viennent de lui échapper. Si certains pourraient s’en foutre du détail, cela me fait tout simplement sourire. « Vous êtes un fan ? » Il avait sans doute pris le temps de nommer son chien et vu le nombre de mentions de l’animal dans son carnet, j’ose imaginer que ces deux-là ont une relation assez fusionnelle.

« C’est déjà pas mal que vous y soyez arrivée, pas la peine de vous excuser. » J’y tenais malgré tout. J’avais gardé en ma possession un objet qui lui appartient et surtout auquel il semble particulièrement tenir. Et si j’ose comprendre, entre les lignes, qu’il préférerait pouvoir s’échapper, je ne peux m’empêcher de m’enquérir de son état. Quelque chose sonne différent chez lui, une lassitude jamais vue, mais en même temps une fragilité que je pourrais presque palper du bout des doigts. Et c’est plus fort que moi, j’ai besoin de faire attention à ce qui m’entoure. « J’ai l’impression d’être un vieillard ou un commercial en costume quand vous m’appelez monsieur. » Cette fois, je ne peux m’empêcher de rire légèrement face à sa réplique, mais celui de mon interlocuteur paraît dénué de toute émotion. Alors je me demande, à quel point j’ai franchi la limite ? Est-ce qu’il se force à entretenir la conversation pour mon plaisir ? J’ai soudainement l’impression de le retenir contre son gré et le sentiment se veut désagréable. « Ça va. Je devrais y être habitué, mais j’ai encore du mal à bien le vivre quand des inconnus me disent qu’ils savent des trucs sur moi alors que je les ai jamais vus. » Je ne suis pas certaine de tout comprendre, pas certaine qu’il s’adresse réellement à moi non plus, mais je voudrais clarifier un point sans qu’il ne me laisse l’occasion de m’exprimer. « Vous connaissez sûrement le nom de ma psy alors que je connais même pas le vôtre. » Secouant la tête, je prends alors un pas de recul. Qu’importe ce qui semble se passer dans la vie du brun, je ne suis pas la bienvenue et je n’en reviens qu’à cela à ses yeux, une stricte inconnue. Je lui adresse malgré tout un sourire que je veux rassurant, alors qu’il s’agite à nouveau, fouillant les poches de son jean. « Merci encore, pour le carnet. Je peux vous offrir un café, pour vous remercier ? Je dois avoir un peu de monnaie sur moi. » Cette fois, je ne lui laisse pas le temps d’en placer à une à nouveau. Je vois bien qu’il cherche à faire ce que la société trouverait digne dans ce genre de situation, il essaye de ne pas passer pour un impoli et dans le fond, je l’en remercie. Mais je n’ai pas envie qu’il se force et encore moins qu’il ait l’impression que j’ai cherché à prendre l’avantage sur une situation qui m’échappe. « Je m’appelle Shiloh. » Et avant de lui laisser le temps de dire quoi que ce soit de plus, j’ajoute : « J’ai 27 ans et un frère jumeau qui s’appelle Nathanaël, il vous dira qu’il est le plus vieux des deux, mais je sais pas vraiment si ça fonctionne pour des jumeaux. Je suis couturière, enfin styliste, pour une maison de mode à Brisbane et j’ai un chat qui s’appelle Freya, comme la déesse nordique. » J’aurai pu m’arrêter là, mais sentant la fragilité qui ne cessait d’entourer mon interlocuteur, j’ajoute sur un ton bien plus bas. « J’ai vécu une relation abusive avec mon ex petit ami, alors parfois, j’ai du mal à parler à un homme, surtout quand c’est un inconnu. » Est-ce qu’il allait comprendre désormais, que je ne voulais en rien empiéter sur sa vie privée ? « Et maintenant je crois que c’est vous qui en savez plus sur moi alors que je connais toujours pas le vôtre, de prénom. » Et une fois encore, je lui adresse un sourire tendre. Je ne sais pas ce qui m’a pris de lui dire tout ça, d’être aussi franche et de déverser ce secret dont je ne parle jamais, encore moins auprès d’un inconnu. Mais j’ai la sensation qu’il avait besoin que je lui en donne plus que nécessaire pour qu’il puisse retrouver l’ascendant sur la situation. Il cherche sûrement à reprendre les rênes de sa vie sans qu’une petite blonde sortie de nulle part ne lise ses pensées les plus intimes. « Après tout ça, si vous souhaitez que l’on partage un café, ce sera avec plaisir. » Et relevant les yeux vers lui, j’ajoute, avec toujours autant de douceur. « Mais sachez que je n’ai pas fait cela à la recherche d’une moindre reconnaissance ou dans le simple but d’épié vos pensées. Je suis véritablement désolée d’avoir feuilleté votre carnet, mais je suis heureuse d’avoir pu vous le retourner. » Et s’il ne pouvait sentir ma sincérité alors peut-être qu’il se trouvait être encore plus effrayé de l’être humain que je ne pouvais l’être.





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Louis Dalton
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la recherche du temps perdu
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Message(#) Sujet: Re: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptySam 9 Mar 2024 - 22:47




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Louis en avait conscience, quand il était mal à l’aise, il avait tendance à divaguer. Il laissait le flot de mots se déverser dans le silence qui s’était sans doute installé entre lui et son interlocuteur, sans avoir la présence d’esprit d’en contrôler le sens et la pertinence. C’était souvent décousu, sautant d’un sujet à l’autre sans qu’il y ait forcément de liens entre eux. Radoter, c’était ce qu’il avait commencé à faire lorsqu’il avait présenté Campo, précisant l’origine de son nom sans que cela lui ait été demandé. Pour une fois, il avait toutefois réussi à ne pas se lancer dans une longue tirade qui n’intéressait personne d’autre que lui. Cela ne sembla pourtant pas déranger l’inconnue qui avait retrouvé son carnet. « Vous êtes un fan ? » Louis acquiesça en hochant la tête, même si le fait qu’il ait nommé son chien ainsi lui paraissait être une réponse suffisante à la question. « C’est sûrement comme ça que j’aurais appelé mon chien si mes parents avaient accepté qu’on en adopte un, alors je trouvais que c’était une bonne idée. » C’était surtout encore trop d’informations. Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter d’une réponse en trois lettres qui lui permettrait de passer vite à la suite et de fuir cette scène qui le mettait plus mal à l’aise de minute en minute.

Fuir. C’était la seule idée que Louis avait en tête, maintenant qu’il avait récupéré son carnet. Fuir pour échapper à la pitié que la lecture de ses pensées les plus intimes avait sans doute fait naître chez la jeune femme. Cette pitié, il la connaissait trop bien. Il l’avait vu éteindre l’étincelle de joie dans des yeux bleus, verts et marrons, et il n’avait pas tellement envie qu’elle gâche une nouvelle fois sa journée. Mais parce qu’il ne pouvait se résoudre à prendre congés sans la remercier comme il se doit, il se retrouva à lui proposer de lui offrir un café. Au fond de lui, il espérait qu’elle décline, évidemment. Malheureusement, le destin avait décidé de ne pas accéder à ses prières aujourd’hui. « Je m’appelle Shiloh. J’ai 27 ans et un frère jumeau qui s’appelle Nathanaël, il vous dira qu’il est le plus vieux des deux, mais je sais pas vraiment si ça fonctionne pour des jumeaux. Je suis couturière, enfin styliste, pour une maison de mode à Brisbane et j’ai un chat qui s’appelle Freya, comme la déesse nordique. » Louis resta bouche-bée. Littéralement. Il n’arriva même pas à intégrer les informations qu’elle venait de lui livrer. La seule chose qui tournait en boucle dans sa tête était : pourquoi ? Pourquoi lui confiait-elle cela ? Et sa surprise allait encore grandir avec la suite de ses mots. « J’ai vécu une relation abusive avec mon ex petit ami, alors parfois, j’ai du mal à parler à un homme, surtout quand c’est un inconnu. » Sa voix s’était faite murmure pour lui avouer, mais cela n’empêcha pas Louis de recevoir sa confession comme un uppercut. Le souffle coupé par l’absurdité de la situation. Deux inconnus debouts sur leur bout de trottoir, chacun tenant entre ses mains les secrets de l’autre sans trop savoir quoi en faire. « Et maintenant je crois que c’est vous qui en savez plus sur moi alors que je connais toujours pas le vôtre, de prénom. » « Louis. » Sa réponse glissa sur sa langue dans un souffle, à peine audible, mais bien là, comme pour assurer à cette Shiloh qu’ils pouvaient peut-être se retrouver à mi-chemin si elle était toujours partante. « Après tout ça, si vous souhaitez que l’on partage un café, ce sera avec plaisir. » Elle releva son regard vers lui, et pour la première fois depuis qu’il avait compris qu’elle avait lu son carnet, Louis y vit sa tendresse pour ce qu’elle était réellement : de la tendresse, pas de la pitié ou de l’hypocrisie. « Mais sachez que je n’ai pas fait cela à la recherche d’une moindre reconnaissance ou dans le simple but d'épier vos pensées. Je suis véritablement désolée d’avoir feuilleté votre carnet, mais je suis heureuse d’avoir pu vous le retourner. » Le silence s’étira pendant quelques secondes, ou peut-être quelques minutes, avant que Louis ne sorte de son état de torpeur et laisse finalement échapper un rire. Pas un éclat de rire qui qui coupait le souffle et incitait à basculer la tête en arrière. Plutôt un rire timide, qui masquait tant bien que mal la gêne qu’il ressentait encore dans le creux de son ventre. « Merci. » Ce remerciement était sans doute le plus sincère depuis le début de leur conversation. « Et désolé pour ma réaction, tout ça. J’ai été pris de court. » C’était le moins que l’on pouvait dire, et la façon dont il mordait sa lèvre inférieure illustrait à merveille le malaise qui nichait encore en lui. « J’ai déjà ce qu’il me faut. » Pour illustrer ses propos, Louis souleva son gobelet. « Mais je maintiens que c’est à moi de vous offrir le vôtre. » C’était la moindre des choses après la scène qu’elle avait dû subir. « Vous préférez vous installez à table ou le boire en marchant ? » demanda-t-il tout en lui tenant la porte du café ouverte. « Et on pourrait peut-être se tutoyer, non ? Maintenant qu’on a brisé la glace en se révélant nos secrets ? » Il était peut-être présomptueux de le formuler ainsi, puisque Louis n’avait rien révélé intentionnellement, et que Shiloh s’était sans doute sentie obligée de le faire pour le calmer, mais il était décidé à ne pas laisser la gêne prendre davantage de place entre eux.


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Message(#) Sujet: Re: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptySam 16 Mar 2024 - 14:25




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@LOUIS DALTON & SHILOH

Je vois bien à son expression que mon inconnu aimerait s’enfuir sans en demander son reste. Je pourrais simplement me taire et le laisser se reculer de quelques pas. Après tout, je ne le prendrais pas mal. Je suis la première à être souvent mal à l’aise lorsqu’il s’agit d’avoir la moindre interaction avec un inconnu. Mais quelque chose me poussait à vouloir justifier mes actions. Ce n’est pas comme s’il m’avait menacé ou comme si j’avais réellement voulu atteindre à sa vie privée, mais j’aimerais simplement qu’il comprenne à quel point mon geste se voulait désintéresser. C’est humiliant, un peu, d’autant vouloir faire entendre sa bonne foi, mais lorsque je commence à parler, je ne suis plus capable de m’arrêter. J’ai bien compris que quelque chose n’allait pas, qu’il avait réellement besoin de son carnet pour sa vie quotidienne et c’est pour cela que je lui offre des informations à mon sujet. Comme si la transaction se voulait plus égale après cela. Ce qui n'était que des banalités se transforme en un seul secret, celui que je n’ai pas pour habitude de partager, mais qui vient sûrement rivaliser avec le sien. Il n’est pas question de hiérarchiser la douleur ou les expériences. Je ne suis pas à la recherche de pitié ou d’empathie, même si mes paroles pourraient en donner l’illusion. Mon propos se veut de plus en plus flou, mais mon raisonnement se veut on ne peut plus sincère. « Louis. » Un sourire vint étirer mes lèvres. « Enchantée de vous rencontrer, Louis. » Tout cela n’avait rien de normal, ne ressemblait en rien à une rencontre des plus banales, mais j’avais à cœur que ça le devienne. Juste une rencontre entre deux personnes amenée par un hasard, peut être provoquée ou non ? Est-ce que cela avait son importance ?

Je ne voulais pas insister plus que nécessaire, il n'était aucunement dans l’obligation de poursuivre son invitation qui avait été balbutiée dans un élan de politesse dicté par la société. Je ne lui en voudrais pas s’il décidait soudainement de me tourner le dos pour aller s'évanouir dans la foule un peu plus loin. « Merci. » Une fois encore, je hausse des épaules, cherchant à lui rappeler que j'étais tout simplement ravie d’avoir pu lui rendre son bien, rien de plus. « Et désolé pour ma réaction, tout ça. J’ai été pris de court. » Un nouveau sourire, un énième regard tendre qui se voulait à dégager la même réaction. « Ce n’est rien, je comprends. » Durant de trop longues heures j’avais eu en ma possession ce qui semblait être son bien le plus précieux, il m’avait accueilli avec toute la méfiance qui était nécessaire. « J’ai déjà ce qu’il me faut. » Et pour la première fois, je remarque le gobelet au creux de sa main, m’apprêtant à tout balayer d’un revers de main. « Mais je maintiens que c’est à moi de vous offrir le vôtre. » Et comment refuser lorsqu’il insiste autant et que j’aperçois l’ombre d’un sourire au coin de ses lèvres. « Ce serait avec plaisir. » J’avais déjà dégusté une tasse, mais comment en refuser une seconde ? « Vous préférez vous installez à table ou le boire en marchant ? » Et tel un gentleman, il me laissa entrer en première, même si son chien tentait de gagner la course jusqu’au comptoir. « Je crois qu’il y en a un qui aimerait beaucoup se dégourdir les pattes. » Que je fis remarquer en riant légèrement face à l’expression joyeuse du canin. Et l’endroit se voulait étrangement trop bruyant pour la discussion que l’on venait de démarrer. « Et on pourrait peut-être se tutoyer, non ? Maintenant qu’on a brisé la glace en se révélant nos secrets ? » Un léger rire m'échappe alors que je relève les yeux vers lui. « Je pense que tu as raison. » À quoi bon vouloir perpétuer les ronds de jambes imposés par la politesse lorsque je venais de lui dire mon plus grand secret ? « Je ne voulais pas te paraître trop familière. » que je plaisante en haussant des épaules avant de poser mon regard sur la liste des boissons proposées par le café, comme si je ne connaissais pas la carte par cœur. « Je vais prendre Mocha, merci. » Toujours la même envie de sucre, toujours un bout de chocolat non loin.

En moins de cinq minutes, on se trouve à nouveau dehors. « Vous aviez une destination en tête tous les deux avant que je n’interrompe votre journée ? » Une nouvelle fois, le chien de Louis revint se poster aux côtés de son maître, attendant l’ordre de la direction à suivre. « J’ai un peu de temps avant de devoir aller travailler. » Et de toute manière, mon rendez-vous le plus important de la journée n'était qu’en fin d’après-midi. Voyant son regard encore si hésitant, je ne peux m’empêcher d’ajouter. « Je vais pas me mettre à raconter ma vie de manière brutale, je te promets. » Est-ce que j’en avais trop dit pour qu’il se retrouve pleinement à l’aise ? « Je m’excuse d’avoir été aussi… Frontale ? Direct ? » Je soupire doucement. « Ce n’est pas dans mes habitudes, je t’assure, je préfère passer inaperçue la plupart du temps. » Si ce n’est la majorité du temps en réalité, mais quelque chose chez lui me poussait à vouloir garder un certain flot dans la conversation. C’était étrange.





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Louis Dalton
Louis Dalton
la recherche du temps perdu
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Message(#) Sujet: Re: (louis) you've got no reason to be afraid (louis) you've got no reason to be afraid EmptyLun 25 Mar 2024 - 11:40




death before decaf, west end - décembre 2023
@shiloh atkins

Dire que Louis ne s’était pas attendu à la tournure qu’avait finalement pris sa matinée serait un euphémisme. Non, il ne s’était pas attendu à tomber sur une inconnue qui tenait entre ses mains l’une de ses possessions les plus précieuses à ses yeux. Il ne s’était pas non plus attendu à ce que, pour le calmer, elle lui confierait à son tour certains de ses secrets. C’était pourtant ce qu’il s’était passé, et ce qui expliquait son hébétement alors qu’il se tenait là, immobile devant le café, la bouche entrouverte et les pensées qui se chevauchaient dans son cerveau. Malgré l’absurdité de leur rencontre et de leurs échanges jusque-là, il tenta de se présenter de la manière la plus banale qu’il soit, espérant que cela leur permette de repartir sur des bases moins tirées par les cheveux. À son grand soulagement, Shiloh semblait partager cette volonté. « Enchantée de vous rencontrer, Louis. »

Louis tenait tout de même à lui présenter ses excuses pour son comportement. Il s’était mis immédiatement sur la défensive lorsqu’il avait compris qu’elle avait sans doute lu quelques entrées de son carnet, et il réalisait qu’il n’avait sans doute pas été très aimable. « Ce n’est rien, je comprends. » Sa première réaction fut de se dire qu’elle était trop conciliante pour son propre bien, mais il tut sa réflexion, puisque cela allait dans son sens, celui de l’apaisement. Louis réitéra par contre sa proposition de lui payer un café ; c’était la moindre des choses après l’avoir agressée verbalement comme il l’avait fait dès le matin. « Ce serait avec plaisir. » Après qu’elle ait accepté, il lui tint la porte et lui laissa le choix entre boire leurs boissons sur place ou en chemin. « Je crois qu’il y en a un qui aimerait beaucoup se dégourdir les pattes. » Louis baissa le regard vers Campo qui s’était glissé entre leurs jambes pour arriver le premier jusqu’au comptoir. Son maître ne lui fit toutefois aucune remarque, conscient qu’il avait déjà fait preuve de beaucoup de patience en attendant que les deux humains dissipent le malentendu qui était né entre eux dès les premières minutes de leur échange. « C’est vrai que ce serait beaucoup lui demander, de rester couché encore longtemps. » Campo, comme son maître, avait besoin de se défouler régulièrement et s’il était capable d’attendre sagement aux pieds de Louis qu’il ait fini de lire un article ou d’écrire quelques mots dans son fameux carnet, c’était souvent parce qu’il avait suffisamment couru avant, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui. Son chien avait donc fait le choix à leur place : ce serait une boisson à emporter.

« Je pense que tu as raison. Je ne voulais pas te paraître trop familière. » Il était presque ironique que Shiloh ait eu peur de paraître trop familière alors qu’elle avait eu accès à des pensées qu’il n’avait jamais confiées à personne, mais Louis comprenait parfaitement son raisonnement. Il était quand même plutôt du genre à passer rapidement au tutoiement, n’appréciant pas tellement cette marque de politesse qui lui rappelait qu’il n’avait plus vingt ans. « Je vais prendre Mocha, merci. » Shiloh fut servie rapidement, et le trio se retrouva de nouveau à l’extérieur. « Vous aviez une destination en tête tous les deux avant que je n’interrompe votre journée ? » « On pensait faire le tour du Oates Park. Ça nous fait un détour, mais on en profite comme il fait beau. » Un détour qui permettait aussi à Campese de se dégourdir les pattes avant de passer le reste de la journée dans l’appartement de son humain. « J’ai un peu de temps avant de devoir aller travailler. » Louis hocha la tête et commença à prendre la direction de la banlieu sud, où se trouvait le parc. « Je vais pas me mettre à raconter ma vie de manière brutale, je te promets. Je m’excuse d’avoir été aussi… Frontale ? Direct ? Ce n’est pas dans mes habitudes, je t’assure, je préfère passer inaperçue la plupart du temps. » Louis l’avait laissée terminer ses excuses sans l’interrompre, même s’il n’en avait pas vraiment besoin. Il comprenait sa position délicate, maintenant qu’il avait pris un peu de recul et avait arrêté de se sentir menacé d’une quelconque manière par cette jeune femme qui ne lui voulait apparemment aucun mal. « C’est ok, vraiment. C’est plutôt à moi de m’excuser. J’avais pas de vraie raison de m’emporter comme ça. Mais t’as eu raison d’être aussi directe, regarde, ça a plutôt bien fonctionné. » Peut-être que cela allait l’inciter à prendre plus de place dans sa vie de tous les jours, qui sait ? Evidemment, Louis ne la connaissait pas le moins du monde, mais du peu qu’elle lui avait laissé entrevoir, Shiloh méritait de ne pas passer inaperçue, justement. « Ça consiste en quoi, exactement, être styliste ? » Parler de son métier lui semblait être un sujet idéal pour redonner un nouveau souffle à une conversation qui avait débuté d’une manière assez inhabituelle. C’était Shiloh elle-même qui l’avait évoqué au milieu de sa tirade de tout à l’heure et Louis saisit l’occasion d’en savoir davantage. La mode était un secteur qui l’intriguait, mais il n’y connaissait absolument rien, alors peut-être que la jeune femme allait pouvoir éclairer sa lanterne.


do you still remember feeling young and strong enough to get it wrong in front of all these people ?


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