AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.

13 résultats trouvés pour 86

AuteurMessage
Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 27 Juil 2023 - 22:35



REQUIEMS & REVIVALS

Je ne joue pas aux hommes énigmatiques à conserver jalousement des secrets à propos de l’armée. Si je distille les informations au compte-goutte, c’est au profit de mes émotions et non à la défaveur de la confiance. Rae, elle ne me jugerait pas si j’étais pleinement transparent. Elle m’écouterait en veillant à ne pas me brusquer d’une question sur les zones d’ombres de mon passé. Elle me couverait de ce regard amoureux qui me touche. J’aime l’expression de mes privilèges sur les traits de mon épouse. J’adore la retrouver sur ceux de notre fille. Je la change et elle rit. Je la dévore des yeux et elle caresse ma joue de sa menotte. Je la chatouille et elle tire les poils de ma barbe. Comment ne pas être charmé par son insouciance ? Comment, beaucoup plus tard, ne pas m’émerveiller d’entendre dans sa bouche ce “papa” qui me guérit sur l’instant des affres de mes souvenirs réveillés par le stand de tir ? Elle interrompt toute discussion autour de sa garde-robe et de la marotte de sa mère : la remplir. Une ultime parade plus tard - tu sais que ce n’est pas un Polly Pocket - et Rae et moi troquions la plaisanterie contre l’émotion. La fierté des parents, à la fois distincte et commune pour l’un et l’autre, nous a submergée. Micah prononcé ses premiers mots. Elle a choisi “papa” et, cerise sur le gâteau, elle s’est écriée par analogie avec un bateau. On assouplit pas un roc avec de l’eau, mais mon cœur n’étant pas de pierre, s’est pris les pieds dans le tapis de mon ravissement. Elle est belle, la voix fluette de notre bébé. Elle chatouille les tympans telle la clochette du collier d’un chat. L’enjeu d’un pari est désormais peu de choses si bien que je ne me bats pas - ou pas encore - pour remporter mon dû. Je ne discute pas l’opposition factice de ma jeune épouse en lui rappelant les règles : pas de gain, pas de partie. «Je ne triche jamais, je bluffe. La nuance est importante.» ai-je ajouté sans attendre de réponse. Pour que faire ? Pourquoi détournerais-je mes œillades orgueilleuses de notre progéniture ?

Notre bébé qui grandit si vite ! Il me souffle par tant d’espièglerie puisqu’elle refuse d’appeler sa mère alors qu’elle s’en prétend capable. Je la crois sur parole et j’en ris à gorge déployée. Je fonds devant cette malice que Micah tient de ma complice et, une fois encore, je suis conquis. Je suis ensorcelé et, une fois encore,  frappé par l’évidence qui m’attrape au collet. La grossesse de Rae, ce n’était pas une mauvaise nouvelle à laquelle nous nous sommes habitués pour de mauvaises raisons. Notre enfant symbolise la force de notre relation, la noblesse de notre couple et je tiens à ce qu’elle l’apprenne, de notre bouche, le plus tôt possible. Je prévois déjà de le lui chuchoter à l’heure du coucher parce que j’ai besoin qu’elle sache que nous l’avons désirée et attendue avec impatience non feinte. Certes, je n’ai pas toujours été à la hauteur, mais la joie d’être papa existait, vraiment, au même titre que cette affection débordante qui m’a étouffé à chaque fois que j’ai détaillé le poupon endormi dans son berceau ou dans mes bras. Ces questions sur “qui elle est” et "qui deviendra-t-elle”, elles m’ont souvent traversées l’esprit. «Très. Surtout quand c’est si facile de se tromper.» ai-je confié, conscient de l’importance du sous-entendu. Je commis des erreurs avec Sofia. J’en ai une sacré panoplie à mon actif en lien avec son identité. J’y pense et mes doigts sur les épaules de ma conjointe se resserrent pendant une seconde. Le geste est inconscient, mais révélateur d’une année d’inquiétude. Nul doute que je compte parmi les chanceux. Je gagne le luxe d’être rassuré et, ma compagne, est gratifiée d’un sourire sincère, reconnaissant, d’une authenticité qui transpercerait des murs de béton. Elle allège également l’atmosphère avant qu’elle ne devienne trop lourde et je me prête à l’exercice de sorte que nous profitions de la grâce de ce moment simple pour beaucoup et rare pour les gens comme nous. Ceux qui marchent à côté des pompes de la loi sont menacés au quotidien. J’en suis conscient et, s’il m’arrive de le regretter, ce n’est pas coutumier. Mes choix m’ont guidé vers ce bonheur et nous jouissons d’un avantage sur le commun des mortels, Rae et moi. Nous savons apprécier les petits “rien” qui jalonnent le quotidien des quidams ingrats qui ne savourent pas leur fortune.

Sujet clôturé Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG 873483867


Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 20 Juil 2023 - 0:36



REQUIEMS & REVIVALS

Adolescent, j’ai developpé de l’intérêt pour le cinéma. Bien sûr, je ne prétendrais pas qu’il s’agissait d’une réelle passion. Au contraire, à la mort de Sofia, je m’en serais pas détourné au même titre que d’autres arts, en particulier ceux qu’elle adorait. J’ai toutefois vu full metal jacket et, comme tous les quidams, j’ai été offusqué du traitement des jeunes militaires américains. Au moment de m’engager, je me suis demandé si je serais insulté et rabaissé plus bas que terre pour tester ma réceptivité à l’autorité, ma force de caractère et pour vérifier si j’étais en mesure de me dépasser. Confronté à la réalité, je me souviens m’être fait la réflexion que la vérité se cachait à mi-chemin entre les clichés exagérés par les réalisateurs du septième art et la bienveillante véhémence des instructeurs qui, au quotidien, nous poussent jusqu’au bout de nos limites. Dès lors, comment ne pas ricané d’amusement alors que Raelyn partage sa perception du monde militaire ? «Il y en a.» Et, un paquet. « Mais, j’ai pas eu à pleurer un suicide.» Pas au cours de notre formation. Ce drame survient plus régulièrement au retour de mission. Certains d'entre nous ne se relèvent jamais des horreurs dont ils ont été spectateurs, des accidents qu’ils ont provoqué ou qu’ils n’ont pas réussi à éviter. Je m’en tire bien, finalement. Mon aspiration à me venger m’a gardé en vie. Le bonheur d’être meilleur mari et père aujourd’hui me comble. « Le but, c’est d’utiliser notre orgueil pour nous tirer vers le haut.» ai-je admis sans préciser que, bien entendu, le mien détestait ça. Il justifiait à lui seul que je m’isole, pas au nom de mes performances en tout, mais pour apprendre à le protéger. Ma fierté a longtemps l’épée été bâtarde et le heaume qui m’ont permis d’avancer. L’alcool m’aidait à l’endormir puisque mon amour-propre était souvent chassée par mon sentiment de culpabilité. A présent, ma passagère tient à merveille le rôle de garde-fou et n’est-ce pas grâce à la multiplication de ses données par la naissance de Micah que j’ai obtenu des résultats probants en matière d’abstinence ? Mes démons sont silencieux. Si ce n’est après mes cauchemars ou lorsque je nage en pleine frustration, je ne distingue plus la mélodie de leurs chants envoûtants. Je sais à qui je le dois. Je sais aussi comment témoigner à divers soutiens toute ma gratitude. En ce qui concerne, c’est en levant centimètre par centimètre le pan de rideau derrière lequel je dissimule mes derniers secrets. Quant à Micah, c’est en la couvrant d’amour et d’affection, en l’aimant tout simplement. J’aime respirer son parfum de bébé lorsque je la tiens dans mes bras. J’adore embrasser ses paumes quand je m’occupe et la plante de ses pieds dès lors que je l’habille. En prévision du restaurant de ce soir, j’ai respecté les consignes de Raelyn à la lettre : j’ai pioché dans le tiroir renseigné et j’ai soupiré devant la quantité astronomique que possède notre bébé. «Maman, elle a intérêt à te changer trois fois par jour si tu veux porter tout ça au moins une fois. Tu veux porter laquelle ? » Je lui ai présenté plusieurs modèles et, incapable de me décider moi-même, j’ai opté pour le modèle pointé du doigt par Micah. Etait-elle consciente de son choix ? A-t-elle déjà des goûts affirmés ? Lorsqu’elle danse sur de la musique, est-ce parce qu’elle l’aime ? Est-ce plutôt un réflexe ? Ne devrais-je pas détenir toutes les réponses à ses questions ? C’est désolant, mais elle me renvoie à mes échecs précédents et, machinalement, pour que jamais ne pèse mes déceptions sur les épaules de ma récemment née, j’ai éteins la lumière dans ma tête. Elle ne contient pas assez d’espace pour l’armée et Sofia. J’y repenserai - mon aînée n’est jamais bien loin - mais, plus tard… peut-être ce soir, avant de m’endormir, comme pour me préparer à la noirceur de mes rêves. En attendant, je glisse à mon épouse qui descend l’escalier qu’elle est ravissante. Je lui dérobe également un baiser et lui rend son enfant dont j’ai largement profité depuis notre retour… quoique ce ne soit jamais assez. Le temps viendra où elle se cachera de moi, où elle me regardera comme un “vieux con qui ne comprend rien” et je suis incapable de mettre la main devant. Dès lors, du loft à la voiture et du parking jusque la plage, je ne me retiens pas de solliciter la petite avec la complicité de sa maman.

Serions-nous pressés qu’elle parle, non pas à cause d’un pari, mais par curiosité ? Aura-t-elle une voix fluette, Micah ? Ressemblera-t-elle au tintement du triangle des orchestres ? Sera-t-elle plus proche du son fluet de la flûte traversière ? Du piccolo ? Son timbre me rappelera-t-il celui de Sofia parce que tous les bébés ont le même ? A des kilomètres d’imaginer que nous applaudirons ce progrès dans les minutes à venir, je la détaille et la complimente. « Avec ou sans mon autorisation, tu le feras quand même. On fera quoi de tout ça quand elle ne saura plus les porter… si elle porte.» ai-je ponctué davantage avec malice que par reproches. L’argent n’est pas un problème alors que madame dépense. Si je me retiens, c’est par manque d’habitude. Je vivais modestement avant d’avoir trempé l’orteil dans le bassin de l’argent facile et de me découvrir des ambitions. Sarah et moi étions des gens lambdas qui ne manquions de rien, mais pour qui les dépenses inutiles équivalaient à un cadeau. Du reste, il n’a jamais été question que mes habitudes déteignent sur celle de Raelyn. Je ne compte plus les raisons pour lesquelles j’en suis tombé amoureux, mais la grandiloquence est certainement l’une de celles-ci. En revanche, quoiqu’elle ne me surprend plus, je sais que ma conjointe me séduit dès lors qu’elle se réjouit de la fascination que je suscite en Micah. Elle n’en est pas jalouse et, à mes yeux, c’est une preuve d’amour. Sarah ne pourrait se vanter de m’avoir aimé autant et je mentirais si j’avançais que ce n’est pas une nouveauté pour moi. Autant notre complicité peut-elle être jugée malsaine, autant je claironnerais sans craindre la censure que nos sentiments sont d’une noblesse rare. Au milieu de ma joie d’entendre les deux premiers mots de Micah - un bouleversant papa et un non franc - je cherche à offrir la part belle à ma dulcinée. Malheureusement, la petite jouit d’un caractère en béton armé. Elle est têtue et déterminée au même titre que ses parents : elle ne prononcera pas les deux syllabes qui désigneront sa mère et je puise dans les faits du désappointement et l’amusement. Rae et moi rions de concert. Les yeux tournés vers les siens, je semble moins présenter des excuses de m’être loupé que conquis par l’esprit de notre petite fille qui nous fuit, qui court autour d’un oiseau, qui s’offusque lorsqu’il s’envole. Ses cheveux fins et sa robe s’envolent au vent et je me laisse gagner par l’émotion. Je ne la réprime pas ou pas tout à fait. Elle est palpable et tangible pour tout regard averti. «Je ne dirais pas que je réfléchis déjà à ce que je vais te demander, mais je ne dirai pas le contraire non plus.» ai-je rétorqué d’une voix faiblarde proche du chuchotement. «Et elle ne s’arrêtera plus, non. Je me demande de qui elle tient ça.» Rae n’est pas une bavarde. Elle communique, mais jamais elle ne brasse du vent en dehors de notre cocon. « Sofia n’a pas dit pas papa.» Maman n’était pas son premier mot, mais étant le grand absent de son quotidien, elle a déjoué les statistiques. «Elle a appelé son grand-père. Elle le voyait plus que moi. Je me suis pas armé pour l’indifférence avec Micah. Je ne m’y attendais pas. Tu le disais, mais je pense que… je l’ai jamais vraiment cru.» ai-je confessé, les yeux rivés sur ma princesse et mon bras enroulés autour des épaules de mon âme soeur. «C’est pas un accident. Je ne veux pas qu’elle entende ça et qu’elle le croit. C’est un cadeau et pas parce qu’elle me donne l’impression de me racheter, tu sais. Mais parce que je la regarde et je me dis qu’elle est nous deux.» Ainsi et ici, la métaphore, le fruit de notre amour prend tout son sens et elle saisira, Raelyn. Je manque de clarté, mais elle me déchiffre toujours.


Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 18 Juil 2023 - 17:49



REQUIEMS & REVIVALS

Une heure et demie. Peut-être beaucoup plus, certainement pas moins. Quoi qu’il en soit, le temps nécessaire pour flirter avec un panel d’émotions contraires. J’ai d’abord été envahi par une nostalgie regrettable faute à des souvenirs à peine confiés. Ensuite, grisé par la détermination de l’apprentie détenant une arme entre les mains, je suis pris d’une fièvre malsaine qui grimpe et de mon ventre à mon front. Je l’ai contenue, cette appétence. Je l’ai échangée contre des leçons témoignages de confiance distillées ça et là entre les leçons et nos facéties incluant d’autres amants hypothétiques. Parfois, c’est l’inverse et nous m’inventons des maîtresses. Les règles du jeu dépendent du point de cardinal duquel souffle le vent de la jalousie. La mienne a été éprouvée plus tôt, dans la file d’attente et sans doute contribue-t-elle à justifier le désir qui s’amplifie à chaque détonation. Mes tripes s’enflamment dès que Rae atteint une cible et, malgré tout, je ne fonds pas sur ses lèvres avant de démarrer la voiture. Je l’embrasse avec tempérance, m’inquiétant de suite de sa fatigue et d’éventuelles douleurs. Me concentrer sur la sienne est plus facile que de réfléchir à mes premières impressions en respirant la poudre. Je crains que ces relents aient ressuscité contre mon gré de vieilles blessures qui me hanteront, qui me poursuivront jusque dans mes rêves. J’entreprends de limiter les risques grâce à une confidence. Je n’ai plus grand chose en secret pour mon épouse, mais je mentirais si je prétendais être à l’aise sur le sujet abordé. « Je n’ai jamais été un animal social.» ai-je répliqué, haussant les épaules et évitant savamment le regard de ma dulcinée. Facile : je peux me  concentrer sur la route. « Je n’ai jamais aimé les humiliations publiques non plus. S’entraîner seul. » Autrement dit, caché. « C’était la solution pour me l’éviter autant que possible.» Rejoindre l’armée n’était pas mon choix et Raelyn ne l’ignore pas. Je me rappelle parfaitement de cette soirée où j’ai confessé mon absence de passion pour mon métier de jadis, les causes et aussi les conséquences de cette option dont la source n’était pas l’ambition. « En tout cas, je ne cherchais pas à être le meilleur… et la solitude, à ce moment-là, j’en avais cruellement besoin.» J’étais à mille lieues d’imaginer que j’en souffrirais, de cette peur propre à l’homme. Je n’avais pas envisagé de ce que j’affronterais mon deuil sans le soutien normal de la mère de Sofia. J’y songe tandis que le silence se réinstalle temporairement. J’en ai profité pour aménager les heures à venir ailleurs qu’au loft. Bien sûr, je m’y plais, en particulier lorsque ma famille y est réunie. Toutefois, en cette fin d’après-midi, j’ai le sentiment que je dois tendre la main à mon cerveau pour qu’il émonde efficacement son contenu. Et, pour ce faire, quoi de mieux que se changer les idées ? Quoi de plus agréable qu’une sortie en famille ? Oh, rien d'extravagant. Pas de visite dans un parc d’attractions : Micah est à mon sens trop jeune et mon épouse - j’en suis convaincu - appuiera mon opinion. En revanche, manger dans un petit restaurant en bord de mer et une balade sur la plage, ça me plairait. Je me fiche dans quel ordre nous exécuterons ses activités banales, mais néanmoins nécessaires à notre équilibre - il est bon de savourer les choses simples de la vie. J’ai à cœur de reprendre le contrôle de notre vie, de damer le pion à toutes nos interdictions de ses longues semaines au cours desquelles pesait une menace. Dès lors, je propose.

Evidemment, je n’avancerai pas que je meurs de désirs à l’idée de me sociabiliser. C’est notre merveille, qui a vécu en autarcie trop longtemps, qui doit commencer à affronter le monde dès maintenant. Elle ne peut pas vivre recluse dans un appartement et ne prendre l’air qu’avec Ruth. Si elle s’occupe de notre enfant, c’est surtout parce que nous la payons grassement. En outre, est-il juste de considérer qu’elle soit plus en sécurité avec sa nounou sous prétexte que cette dernière est une “anonyme” ? Qu’elle ne trempe pas dans des histoires louches et illégales, de celles qui attirent l’envie et façonnent les ennemis ? Je ne suis pas crédule. Le temps passant, les rivalités s’installeront, un gars  persuadé d’être plus malin que les vieux singes de la pègre de Brisbane tentera de renverser le pouvoir à son profit. Il rassemblera une équipe et représentera un péril réel pour ce bébé que je retrouve avec plaisir. Quand mon tour survient, je la couvre de baiser et, j’admets, j’anticipe sur l’assentiment ferme de sa maman qui ne m’en tient pas rigueur. Elle m’offre un sourire aussi radieux que ceux de notre princesse. Plus je m’adresse à elle, plus elle réagit avec cette joie insouciante qui m’émeut toujours un peu. «Ce n’est pas toi qui dis toujours que cette petite est une fille à papa ? » Je le répète, niais comme un papa gâteau en direction de ma gamine qui tire barbe et cheveux. Je délaisse ma conjointe au profit de notre progéniture, sauf que je l’entends, Rae. J’entends qu’elle va grimper à l’étage pour se débarrasser de l’éventuelle odeur de pétard qui a empli notre nez plus tôt.   « Va. Prends ton temps. Je vais préparer son sac et la changer. Je prends un truc en une pièce. Promis.» Mes goûts sont plus sûrs que mon talent pour les associations. Ceci étant, la petite robe achetée par Raelyn et enfilée par mes soins anoblit la beauté incontestable de notre diamant encore brut. Cette vérité me saute aux yeux tandis que nous marchons sur la grève. «Elle est tellement belle. Et elle grandit tellement vite.» ai-je chuchoté par pudeur, le regard fixé dans celui de ma complice et la menotte de la concernée enfermée dans ma main d’adulte. Loin de concéder au temps qui passe le droit de faire grandir ma fillette, je n’en suis que plus bouleversé d’entendre cette petite voix fluette qui articule ces deux syllabes qui, combinées, bouleverserait le diable en personne. Je ne lui ressemble pas, moi. Je ne suis ni cruel ni injuste. Aussi, suis-je attendri au même titre que Rae dont le regard, tantôt plongé le mien tantôt tout à Micah. J’en ai le souffle coupé, incapable de commenter. Dans mes tempes s’entendent les battements rapides de mon cœur conquis et, si comme sa maman, je m’accroupis afin de détailler à l’envi des traits fins de ma fierté, je peine à m’exprimer . Je demeure donc spectateur de la mère ébahie gentiment repoussée par une enfant à son image, indépendante et bornée. «Micah ?» l’ai-je hélée alors qu’elle est fascinée par la mer, par l’horizon, par le voilier qui aura déclenché en elle la volonté d’être comprise. «Tu peux dire, maman ? » La fierté ne m’a pas transformé en égoïste. Quant à la petite, elle nous confirme qu’elle sait comment agenouiller le monde à ses pieds. Elle a dodeliné “un oui” du crâne qui m’aura valu l’espoir d’une démonstration de toute l’étendue de son vocabulaire. « Dis-le. Oui ? » me suis-je enquis avec douceur, caressant ses cheveux blonds et plus épais. Si la réponse nous a surpris, ce n’est pas parce qu’elle s’est exécutée, mais parce qu’elle a refusé à l’aide du bon mot avant de rire aux éclats et finalement s’encourir loin de nous. Pour peur, elle nous obligerait à la poursuivre, mécaniquement. Or,  je retiens Raelyn par le bras, qu’elle ralentisse son pas, qu’elle ne la rattrape pas pour la soulever du sol à cause de ses angoisses. Moi aussi je me fais violence pour ne pas intervenir et céder à son espièglerie. Je m’y colle parce que j’ai fondu il y a quelques secondes et que j’ai lutté pour me réprimer une trop grande émotion. «Elle ne risque rien. Et, regarde la….» Elle est splendide et j’ai tiré une vidéo dont je capturerai certaines images. «C’est un pas de plus et je maintiens que je ne suis toujours pas prêt.» Pas prêt à souffrir parce que chaque jour l’éloigne de nous et, enroulant mon bras autour des épaules de ma femme, je la serre contre mon flanc, poussant la poussette canne d’une main. «Je ne le serai jamais.» ai-je aussitôt renchéri, la voix brisée par l’émotion.


Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 9 Juil 2023 - 17:42



REQUIEMS & REVIVALS

Infidèle. La question serait-elle sérieuse que je répondrais non d’instinct. Sur l’heure, je réfléchis tout de même à la conjecture. Théoriquement, je l’ai été. En réalité, cette “incartade” - en était-ce une compte tenu de ma mise à la porte de mon foyer par Sarah - ne s’explique que d’une manière : Raelyn. Pour une autre, je n’aurais pas entaillé le contrat aujourd’hui brûlé d’un coup de canif. Les autres prétendantes - si tant est qu’il y en ait eu -, n’ont pas soulevé en moi les haltères de l’intérêt. Dès lors, un fois effacé la grimace propre à la réflexion, j’affirme sans faux-semblant que : «Faux. Mais il faut une exception pour confirmer les règles. Tu veux l’être ?» La lueur dans le regard est goguenarde, un instant, pas très long, elle s’éteint plus vite qu’une bougie privée recouverte par une assiette. Si l’entraînement au tir est jalonné de blagues, de séduction et de confiance, d’aucuns de nous deux n’oublient l’essentiel. Je distille les conseils comme un alambic, l’essence d’une fleur. J’observe, je corrige, je m’enorgueillis de la rapidité d’assimilation de mon épouse. Je sais que je n’ai pas jeté mon dévolu sur une imbécile, mais quel plaisir d’être toujours ébloui par celle que l’on a choisi pour partenaire à la vie, à la mort, pour le meilleur et pour le pire. Est-il derrière nous ? Je ne suis pas réputé optimiste. A force de vivre sur le qui-vive, je mûris toujours une colère à peine atténuée par la prudence. J’en commets des erreurs de bleusaille, mais je m’efforce de ne pas y songer, pas maintenant que j’ai assimilé que la survie de mon étroite famille pourrait dépendre de la scène qui se joue au sein de cette pièce sans fenêtre. Je déploie des trésors de pédagogie : je hoche la tête quand une position du corps est correcte. Je félicite les progrès de ma complice, qu’ils soient maigres ou étonnants. Bien sûr, elle ne quittera pas l’endroit avec une médaille de reine de la gâchette, mais elle disposera d’assez d’informations pour s’entraîner encore et encore (avec ou sans moi, la première option tenant lieu de préférence), pour travailler à se détendre et à ne pas souffrir de douleurs musculaires. Elle sera aussi amenée à trouver les limites de son corps, celle qu’elle dépasse déjà. Elle veut vider quelques chargeurs supplémentaires. Très bien. Je ne suis pas son père : je ne m’y opposerai pas. J’endosserai mon “rôle de rebouteux” avec un plaisir non dissimulé à la nuit tombée. Et puis, que ne ferais-je pas pour gommer un minois boudeur - quoiqu’il me plaise - de ses traits parfaits. « Tu es donc partageuse ?» Au même titre que je suis supposé infidèle ? Foutaises. Cette simple hypothèse m’arrache un rire léger qui n’a pas vocation à parasiter l’ambiance feutrée de nos précédents chuchotements. C’est davantage un ricanement qui en dit long sur la couleur empruntée pour l’échange : «Si je peux t’avoir, je ne veux personne. Pas même un spectateur. Et Madame ne décide pas toujours.» Elle n’est pas sérieuse. C’est une évidence. La remarque n’est jamais qu’une transition pour souligner, sans assumer la responsabilité des conséquences, qu’elle peut tirer aussi longtemps qu’elle le souhaitera. « On pourra déjà. J’ai une idée de ce qu’on va te choisir comme meilleur copain. Mais moins on nous verra ici, mieux ce sera pour tout le monde.» On peut changer une identité, mais pas un faciès et, si j’activais maintenant la machine de mon imagination, je dénombrerais mille raisons pour que cette parenthèse au milieu de la plèbe se retourne contre nous. «Prête ?» Assurément. Elle dodeline du chef, j’embrasse le bout de son nez et, nous sommes de nouveau parés, tous les deux : une main dans son dos pour moi et une poigne plus légère sur la crosse pour elle. Elle est tellement que nous prolongeons le combat plus de quarante-cinq minutes.

∞∞∞∞∞

Dans la voiture, le silence ne se justifie que par l’effort de concentration, les souvenirs et les buts que nous poursuivons ensemble. Je trie les images apparues dans mon cerveau à cause de l’odeur de la poudre et de la “formation” en elle-même. Un jour, j’ai été à la place de Raelyn. La différence, c’est que je n’ai pas haussé le ton sur elle. Je ne l’ai pas traitée de “bonne à rien”, de “bras cassé” ou autres dénominatifs dégradants. Personne ne l’a humiliée et je ne m’étonne pas qu’elle ait retiré de l’expérience de la satisfaction. « C’est de la concentration jusqu’à ce que ça devienne un réflexe. J’aimais bien ça. M’entraîner. Mais tout seul.» Mes yeux bleus, néanmoins fixés sur la route, s’égarent au milieu du dédale de mes pensées. Je redoute qu’elles me poursuivent jusqu’à ce que le sommeil me gagne et qu’elle l’empoisonne. J’appréhende qu’elle me garde à des kilomètres de la réalité durant la fin d’après-midi et pendant la soirée. Ainsi, je cherche à l’occuper de suite après le boulot, sauf qu’une impasse s’envisage autant qu’une balade. «Un petit resto, ça me plairait. Micah est plus grande et il y a toujours de quoi réchauffer ce dont elle a besoin.» En outre, j’aimerais qu’elle se sociabilise davantage à l’extérieur avec un autre point de repère que Ruth, la nounou que Rae ne salue que brièvement, Ruth, la nounou que je salue pour mieux lui donner congé, le nôtre au casino étant acté, Ruth qui aura eu la discrétion de ne poser aucune question à propos des “vacances” de Micah. L’employée ne s’offusque pas. Elle propose d’achever ce qu’elle a commencé et, si je réponds sans m’épancher, c’est pour retrouver les miens. Ma fille me tend aussitôt les bras et je la récupère d’entre ceux de sa mère. «Du coup, même si je suis tenté de manger sur le pont, je me dis que ça ne peut pas faire de mal à la petite de voir des étrangers plus souvent qu’une fois à l’occasion. Pas trop souvent, mais… aujourd’hui, elle en pense quoi ma merveille ? » J’ai soufflé sur son ventre, elle a battu des mains et ri aux éclats. «Tu vois, elle a l’air d’accord.» Pour son développement, le monde ne doit receler que des interrogations, sources d’angoisse, générateurs de pleurs de décharge, mais auxquelles elle réfléchira jusqu’à trouver les réponses qui la rassurent, seules, sans notre intervention ou presque. « Et, tu voudrais dormir sur le catamaran de papa après ? » Elle a tiré sur mes cheveux et j’ai décidé que le geste supposait un second oui… à l’aide d’un soupçon de mauvaise foi. Une heure plus tard, nous avons décollé, changé, plus décontracté, et pour Raelyn, soigné à l’arnica. Je me suis débarrassé des odeurs incommodantes. Les trente minutes suivant notre arrivée sur la marina, j’ai troqué les relents dérangeants pour celui de l’iode. J’ai respiré profondément en gardant un oeil sur la petite qui marche à nos côtés, sa menotte dans la main de sa mère. Je suis maître de la poussette. Quant à Micah, elle est la seule à décider des cadeaux qu’elle nous offre, si bien que mon épouse et moi avons douté tandis qu’elle a prononcé son premier mot, montrant du doigt la mer ou un bateau minuscule faute à la perspective cavalière.


Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 1 Juil 2023 - 18:12



REQUIEMS & REVIVALS

«Non !»Raelyn ? Partageuse ? Sa possessivité n’a d’égale que la mienne. Elle l’a avoué sans que je n’ai à la forcer : elle aurait tué de ses mains toutes femmes qui auraient marché sur ses plates-bandes. Elle l’aurait étouffée, noyée en lui enfonçant la tête dans l’eau salée de l’océan depuis le pont du bateau. Je ne juge pas : en témoigne mon cinéma dans l’entrée, je ne suis pas en reste en termes de jalousie. A défaut de pouvoir lever la patte pour pisser sur ses mollets, j’ai favorisé la promiscuité. Quant à mes traits d’esprit, ils m’ont surtout été utiles à dédramatiser l’étendue de mes émotions. Rire avec ma partenaire m’a allégé de mon impatience. Maugréer dans ma barbe aussi. Jouer les hommes battus a également eu son effet. J’ai investi le salon de tir réservé au préalable moins raidi. Plus un type louche autour de nous. Il n’y a plus que Rae, les armes, moi, la passion malsaine qui nous caractérise et, surtout, la confiance. Elle nous a conduit vers la parentalité, elle tapisse les murs de notre relation tous les jours un peu plus. Dès lors, non, je ne suis pas inquiet lorsqu’elle tient une arme entre les mains. Non, je n’ai pas peur qu’un geste maladroit provoque un accident et, quand bien même, j’en assumerais les conséquences sans lui en vouloir. C’est ma responsabilité de l’instruire pour qu’elle parvienne à tirer à bonne distance, à viser juste et à s’éviter les blessures liées au recul. C’est mon rôle de lui apprendre à se défendre. Sa survie ne peut dépendre de Callum, de moi ou de son ingéniosité. Dans notre milieu, les aliénés comme Lou sont monnaie courante. Ne le sommes-nous pas nous-mêmes à notre manière ? Nous débarrasser de la métisse n’est pas gage de notre sécurité. Alors, effectivement, je distribue les conseils et donne leçon à mon élève avec une gravité uniquement perturbée par ce qui m’attire chez cette femme - la mienne - à laquelle j’ai tendu plus tôt un semi-automatique. Je suis incapable de résister à l’envie d’embrasser la peau dégagée de son cou et de tirer sur la manivelle qui active le “jouet” symbolisant notre relation : la provocation. «ça, ce n’est qu’une formalité. Elle n’est pas obligée de le savoir. Tu dois savoir garder les secrets, non ?» ai-je chuchoté de peur qu’un éclat de voix ne gâche l’atmosphère calfeutrée de l’endroit. Je ne hausse le ton - faiblement cependant - que pour l’avertir du programme prévu pour son apprentissage. Les douleurs musculaires sont à l’ordre du jour. Les “à côté” - la tenir dans mes bras, lui chuchoter mes indications à l’oreille, glisser ma jambe entre les siennes pour les écarter légèrement ou ma main pressant dans son son dos - c’est le bonus. «Tu as peur qu’elle t’échappe justement parce que tu serres trop fort avec les deux mains, mais la queue de détente doit être dans l’axe de la détente. Comme ça…» J’ai pris une arme au hasard sur le présentoir pour exemplifier le conseil. «Tu dois aussi presser avec la pulpe de ta phalange. Sinon, tu auras en effet qu’elle pourrait t’échapper. Ton réflexe sera de serrer très fort, de te contracter et de te faire mal, juste là..» L’endroit précis par lequel je la maintiens après avoir lui avoir donné l’ordre de faire feu.

Elle a raison : c’est mieux. Elle se décontracte petit à petit, mais pas assez pour qu’elle ne roule pas des épaules. Elle prévoit des courbatures pour le lendemain et, dans les faits, je le pressens moi-aussi. «C’est normal. Il faudra du temps, mais c’est mieux, en effet. On reviendra. ON va arrêter pour aujourd’hui.» ai-je proposé, la tournant entre mes bras sans me soucier qu’elle soit toujours armée. Ma priorité est de l’embrasser pour la féliciter d’être une élève aussi attentive et pour combler ce besoin qui m’a suivi dès l’instant où nous sommes arrivés. Mes doigts se sont entremêlés à ses cheveux, mon regard figé aux siens. Il n’a manifesté aucune inquiétude qu’elle puisse me blesser par inadvertance. J’ai foi en mon épouse et en ses précautions pour n’être responsable d’aucun mal qui me serait causé. Je fixe ma concentration sur cette ténacité que je lui reconnais. «Mais, on peut poursuivre si tu y tiens. Ce ne sera jamais que quelques massages en plus à réclamer à ce mari.» J’ai fait mine d’être jaloux, renchérissant d’un : «Mais je peux m’en occuper si tu as besoin de changement.» J’ai ponctué d’un clin d’oeil et mes lèvres sur son front l’ont invitée à retrouver sa position initiale. «Je vais en profiter pour te montrer comment on change le magasin.» Et, une fois de plus, ma dulcinée n’a d’yeux que pour moi, pour apprendre par imitation, raison pour laquelle mes gestes sont lents et précis. Elle enregistre et j’en suis fort aise : entre ses nouvelles compétences et la présence de Callum, je n’aurai plus à craindre qu’on m’arrache les prunelles de mes yeux à la cuillère.

∞∞∞∞∞

Nous sommes rentrés moins parce que la fatigue se faisait ressentir que par envie de passer quelques heures avec Micah avant que nous ne partions pour le casino. Raelyn est pressée d’être une combattante aguerrie à l’art de manier le pistolet. Nous avons même payé une heure supplémentaire pour le plus grand plaisir du patron du stand. «Alors ?» lui ai-je demandé tandis que nous entrions dans la rue de notre loft. Le reste du voyage a été destiné à des conseils complémentaires. Maintenant que nous serons près de notre progéniture dans la minute, je veux m’assurer que ma complice est en forme. «Tu sais que tu peux rester avec elle, que je peux aller tout seul voir ce qui se passe et rentrer pas trop tard.» Le casino roule. Ma présence n’est plus requise toutes les heures de la nuit. «Je crois que ça me ferait du bien de rester à la maison avec vous.» De profiter encore de ces instants de plénitude. «Il n’est pas tard. On pourrait aller se promener avec la petite le long de la marina ou de la plage.» J’ai stationné la berline noire, quitté le véhicule et, traversant la chaussée j’ai ajouté : « Tu en penses quoi ? Une balade et du poisson grillé dans un petit resto en bord de mer ? » Un programme simple, pas très fatigant, parce que l’après-midi a réclamé de l’énergie et que je les aimes, ces moments simples où nous sommes monsieur et madame tout le monde, des parents lambdas avec leur enfant qui se promène sans être forcé de jeter des regards anxieux par-dessus notre épaule puisque, pour le moment, le danger est écarté.

Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMer 21 Juin 2023 - 22:54



REQUIEMS & REVIVALS

Je me plains, à tort, elle pince et je geins. Je fais mine de froncer les sourcils de mécontentement. Je grommelle dans ma barbe des bêtises comme «Déjà fait, mais personne ne croit à mon histoire à cause de ton mètre 20 et tes 30 kilos toute mouillée.» davantage pour plaisanter que pour lui retourner mon sentiment de vexation. Je ne suis pas froissé. Mes yeux seraient rieurs s’ils ne jetaient pas des regards circulaires sur tous les hommes présents autour de mon couple, en ce compris le propriétaire du stand. Il est lent comme une péniche touristique promenant des touristes sur l’Amstel. Il m’agace et, si je m’attarde sur un client choisi pour victime de mes moqueries, c’est pour ne pas presser le type derrière son comptoir d’un rappel à l’ordre contraire à ma discrétion naturelle. Le suis-je de moins en moins ? Pas exactement. L’attente me tend, simplement, bien que le rire de Raelyn attirant tous les regards et entraînant le mien prétendrait volontiers que j’appartiens à l’espèce des gars avenants et bavards. Je demeure pourtant, en société et parmi la foule, celui qui longerait les murs pour ne pas être vus, histoire d’observer en silence, d’évaluer ma situation, de jauger la foule, de juger les individus qui m’entourent selon des critères subjectifs. Ici-même, d’aucuns ne retiendraient mon attention au point de tailler une bavette avec lui pour passer le temps. J’ajouterai également que la présence de mon épouse me suffit largement. Ma hâte, elle est la conséquence de ma possessivité, de ma certitude que le monde a conspiré un jour à m’arracher ce qui comptait pour moi et qu’il recommencera. Il réitèrera cette ignominie et j’observais la déroute de mon existence en spectateur impuissance. Evidemment, j’exagère, mais n’est-ce pas la somme de toutes mes peurs qui m’ont changé ? Qui m’ont construit à travers et en dehors de cette relation passionnée ? N’est-ce pas le résultat de ma colère qui a attiré tel un papillon de nuit par la lumière d’un réverbère cette femme merveilleuse qui allège mes reins du poids de mes frustrations ? Celles d’hier, d’aujourd’hui, et probablement, de demain ? Maintenant qu’elle n’est plus prisonnière de mes bras et que j’y songe, je me demande si mes réactions ont toujours du sens. J’entame un travail de sape sur l’irrationnel, mais à peine commencé que nous sommes appelés au comptoir. Dès lors, je m’anime. Je fais entendre le son de ma voix sur des sujets plus importants que mes inepties : arme, sécurité, réservation du stand, papiers, signature et une information à propos de mon statut pour obtenir une paix royale que nous gagnons sans “bras de fer”.

A l’intérieur de cette pièce éclairée par la lumière artificielle, des souvenirs me noient. Raelyn, des suites de mon commentaire, me scrute avec bienveillance. Se doute-t-elle que la probabilité pour que les nuits suivantes soient habitées par des cauchemars ? Que je revivrai les horreurs de la guerre auxquelles j’aurai participé malgré moi. Je suis fier de ce que l’institution m’aura appris. Outre cet enseignement et mes amitiés demeurantes, je ne tire pas grand chose de cette voie qui n’était pas mienne : des bleus à l’âme, une reconnaissance tardive, des sueurs froides - parfois - et tout un éventail de regrets. Longtemps, je me suis demandé si le jeu en avait valu la chandelle. Aujourd'hui, plus qu’à l’heure où j’ai ourdi mes plans de vengeances, j’ai changé de paires de lunettes. J’opte pour un “oui” : je peux transmettre à mon essentiel l’étendue de mes compétences et ainsi garder ma famille doublement en sécurité. Dès lors, les images qui affluent avec l’odeur de la poudre, d’huile…, je ne les partage pas. Pas de suite : j’ai plus important à raconter. Je me contente donc de sourire en hochant négativement de la tête. J’aurais pu plaisanter en avançant que ma vie de jeune adulte s’est érigée sur les batifolages. Elle comprendrait la blague : nous avons déjà discuté des tenants et des aboutissants de la naissance de Sofia. Je préfère toutefois entrer dans le vif du sujet. Il remue moins de merde : il ne nous éclaboussera pas. De plus, ma complice est une “élève” si attentive qu’elle me subjugue, si bien qu’elle éveille davantage en moi le désir de badiner que le plaisir de plaisanter. J’adore sa moue de grincheuse parce qu’elle déteste autant que moi l’échec. Je fonds qu’au milieu de la gravité de l’instant, elle réussisse - sans étonnement - à sauter dans la mare de mes marivaudages à pieds joints. « L’apprenante est plutôt pas mal. Je voudrais l’impressionner, peut-être que je n’aurai pas besoin d’un malentendu pour la ramener à la maison ce soir.» ai-je lancé à son oreille, amusé par sa répartie et ébranlé malgré l’habitude par la proximité de nos deux corps. Porterait-elle une jupe que, mon torse pressé contre son dos, il suffirait à mes mains malapprises de ne parcourir que quelques centimètres pour flatter le haut de ses cuisses. Ce n’est cependant ni le lieu ni le moment. L’heure est aux différents conseils et, d’une certaine manière, au recadrage de l’objectif plus que de son angle de tir. Elle l’est à lui trouver une arme façonnée pour son gabarit et je considère plus urgent de l’aider à appréhender le recul que de rectifier sa position pour qu’elle atteigne sa cible. Néanmoins, conscient de sa frustration, je ne la laisse plus se débrouiller seule. Je rectifie la position de son bras, non pas pour qu’elle fasse mouche, mais pour qu’elle évalue au mieux, et seule, dans quelle mesure la visée est faussée par le recul et de saisir avec quelle amplitude un canon peut se déplacer. « C’est mieux. Pas assez pour te plus dangereuse qu’excitante.» Je persiste à chuchoter, une grosse louche de miel dans la voix et une dose moyenne d’humour et une pincée de douceur le temps d’un baiser à la naissance de sa mâchoire. Plus tard, je lui grignoterai gentiment le lobe de l’oreille. Pour l’instant, je retrouve le sérieux utile aux circonstances. «Mais, est-ce que tu sens là ? Ce qu’il se passe à ce niveau-là ?» J’appuie de l’index là où j’ai réduit la douleur de ses muscles par mes massages. « C’est ça qui compte pour aujourd’hui. Pas de maîtriser cette arme-ci. On la changera si tu veux atteindre au moins les 10 mètres. » C’est l’important : la préparer au mieux. ça l’est bien plus que la sensualité qui se répand autour de nous comme une flaque d’huile. Pour sûr, elle prendra bientôt feu. Comment ne pas m’échauffer à cause de son souffle qui effleure ma bouche, par son air suffisant d’avoir atteint sa cible, cette fierté qui maquille mieux ses lèvres que tous les rouges à lèvres du monde. « Alors, tu vas te concentrer et tu vas tirer quand je dirai feu. A chaque fois, parce que tu n’as pas besoin de recharger un automatique. Et, si un moment donné, ça fait mal, tu me dis, ok ? Mais, vraiment. » Le but étant de relâcher, au fur et à mesure, la pression de ma paume contre son épaule jusqu’à ce que son corps adopte les bons réflexes pour maîtriser ce fameux recul responsable de nombreux accidents, des accidents parfois mortels. «Tu me dis quand tu es prête.» Dans les secondes qui suivront, je prononcerai les deux mots magiques.



Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 6 Juin 2023 - 15:43



REQUIEMS & REVIVALS

J’ai toujours apprécié son amour du jeu. C’est un point commun que nous partageons, que nous nous sommes vite découvert et qui aura aidé à nous rapprocher et à transformer une aventure en relation suivie. Raelyn, elle est de ses femmes stimulées par les défis et, juste avant d’embrasser ma nuit, j’ai souri de l’entendre avertir Amos Walter Taylor qu’elle relèverait aussi. J’ai ne rien répliqué, mais j’ai cédé à la grimace amusée parce que je suis convaincu qu’elle les brisera de son armes les bouteilles que j'éparpillerai ça et là sur le terrain de mes parents. Elle s’entraînera jusqu’à ce que l’exploit devienne une formalité et je suis prêt à lui filer tous les tuyaux pour que l’exercice ne réponde pas à la maxime qui prétend que l’échec confirmerait une règle habituelle. Outre mon désir de la savoir en sécurité, avec ou sans moi, et en mesure de protéger notre petite fille, je réserve un stand de bonne grâce. Je le suis moins au milieu des badauds autour de nous dans ce magasin trop étroit à mon goût. A sa manière, le monde l’est déjà. Il n’est pas assez vaste pour contenir mes sentiments et, par conséquent, ma jalousie. Alors, je serre ma complice trop fort quoique je jure qu’elle s’encombre de manière. Je lève les yeux aux ciel lorsqu’elle se plaint de la douleur d’une côte fêlée et j’observe, par réflexe, les quidams pour m’assurer qu’il ne darde pas leur yeux ronds de pourceaux sur les courbes de mon épouse. «Je retiendrai ce jour comme celui où ma présence t’a dérangée.» ai-je marmonné dans ma barbe, mauvais, mais pas tout à fait : je suis davantage agacé d’avoir à côtoyer du peuple en dehors de ma zone de confort. Pas d'omelette sans casser des œufs cependant. Mon objectif étant plus capital que mes états d’âme, je m’emploie à accuser le premier venu d’être à la source de ma frustration. Je ne le décris pas, je le caricature à l’oreille d’une Raelyn visiblement conquise par ma mauvaise foi. Elle n’en est pas la cible : elle contient donc tous les ingrédients pour l’enjouer. Pour ma part, j’ai clos mon manège dès que nous fûmes enfin tous les deux, entourés d’armes, de bruits familiers et de l’odeur évocatrice de la poudre. Suis-je, de nous deux, le seul à la distinguer entre l’air vicié des pièces sans fenêtre ? «Pas mal de souvenirs, pas tous sympas. Et une anecdote ou deux plutôt marrantes. Je te raconterai.» Autant les premiers que les seconds. Je n’ai plus d’intérêt à dissimuler ce que j’ai été de peur d’être désaimé. Parfois, je construis l’hypothèse que ma conjointe est davantage amoureuse de mes défauts ou de mes faiblesses que de leur contraire. Le côté le plus lumineux de ma personnalité l’a certainement conquis, mais ce n’est pas ce qui a solidifié notre relation. La formule magique de notre fusion dépend de ce que nous avons respectés notre nature profonde, que nous avons participé ensemble à ces combats qui sont devenus les nôtres par amour. Il est tant d’autres raisons justifiant notre bonheur que je les chasse, non par désintérêt, mais parce que notre temps en ces lieux est compté. L’heure est à réfléchir à l’arme de poing qui conviendra le mieux au gabarit de Raelyn, si bien que je m’attèle à la tâche sans tarder après son invitation.

D’emblée, j’ai rejeté l’acquisition du revolver puisqu’il nécessite des manipulations qui, dans l’empressement, demande un sang-froid qu’une menace à l’encontre de Micah pourrait réduire de moitié. J’ai opté pour le pistolet semi-automatique que j’ai présenté dans les grandes lignes de la théorie et, soucieux d’offrir à ma partenaire toutes les données utiles à choisir avec moi - pas question de lui imposer - j’ai démontré par l’exemple l’importance du recul. C’est sur ce problème-là qu’il nous conviendra de travailler. Il nécessite une position du corps à ne pas abandonner au hasard. Il est des muscles à bander pour prévenir la douleur et c’est ceux-là même que je soutiens d’une main avant de corriger sa position et de l’inviter à tirer.   «C’est parce que, parfois, tu adores ça.» ai-je rétorqué afin de ne pas transformer cet aparté en séance de formation certificative. Il n’y a pas de diplôme à la clé. Le but est d’apprendre, mais pas de me transformer en dictateur. Aussi, ai-je accordé à Rae tout le loisir de se concentrer, de recouvrer le sérieux utile à profiter de l’expérience proposée. Comme elle fait chou blanc - rien d’anormal -  je réponds à sa question pertinente en pressant sur le bouton de la télécommande. La cible se rapproche de plusieurs mètres. D’où elle est, on peut distinguer tous les détails du dessin. «A bout portant.» ai-je répété, confirmant qu’en revanche, à cette distance, il y aura bel et bien élimination. «Quelle distance te semblerait convenable ?» Je lui en ai proposé plusieurs. « Si tu veux tuer de loin, il faudra passer par plusieurs armes pour y aller étape par étape jusqu’à ce que tu situes ce qu’il faut contracter en muscle et comment viser sans se rater. Par exemple, à cette distance-là…et une arme avec plus de recul. » Je lui en ai confiée une autre, et, toujours derrière elle, prompt à la soutenir encore le moment venu. «Tu ne peux pas viser directement le coeur par exemple.  Tu ne l’atteindras pas. Tu dois tenir compte que le canon va remonter au moment où la balle en sortira et que tu passeras à côté de ce que tu voulais. Vise, comme tu le ferais normalement, et tire. Je suis là.» Ma main enroulée autour de sa taille n’est pas nécessaire : c’est un plaisir personnel. Le baiser que j’ai glissé dans son cou alors qu’elle réfléchit à comment mettre en pratique mes conseils, ce n’est pas pour la distraire, mais pour nourrir mon coeur affamé du contact de sa peau. En revanche, mon torse appuyé contre son épaule, il possède un dessein : qu’elle s’évite une douleur qui avorterait cette séance d’apprentissage. «C’est bon. Je te laisse tranquille, tu y vas quand tu veux.» C’est juste, ai-je tu, plus fort que moi.


Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 1 Juin 2023 - 11:07



REQUIEMS & REVIVALS

Aurais-je préféré ne jamais apprendre le rôle qu’a joué Solas dans l’histoire de Raelyn ? Non ! Si je n’appartenais pas au décor et quoique je sois lucide sur ce qu’elle ne m’a pas attendu pour assurer sa sécurité seule, je la remercie chaque jour de m’avoir confié cet épisode de son histoire. Bien sûr, c’est compliqué. Mes inquiétudes ont grimpé plusieurs échelons en une enjambée depuis notre conversation. Parfois, j’ai les foies à l’idée de négliger le rationnel au profit de l’émotionnel et de sombrer dans la paranoïa. Assaini de toutes traces d’alcool, mon cerveau a fabriqué des visages et des fantômes. Elle m’a créé des peurs qui auparavant n’existaient pas comme celles des insectes rampants ou des bestioles à huit pattes. Mais, dès lors que je suis sobre et plus solide, est-ce légitime de craindre une crise de folie semblable à celle-là ? Est-elle seulement envisageable sous prétexte que je me serais comparé à Mitchell une fois de trop ? La rumeur le prétendait alerte aux moindres dangers. L’histoire l’a cependant détrompée. J’ai infiltré ses rangs, je l’ai poussé du haut de ses échasses avec l’aide de ma complice et, si cette dernière me caractérise par ma finesse en matière de stratégie, je suis lucide sur ce que j’ai aussi joué de chances. Les étoiles se sont alignées en ma faveur parce qu’il s’est pâmé devant une blonde supplémentaire, qu’il ne s’est pas débarrassé de Lou Aberline par faiblesse de coeur et qu’il ne s’est pas assez méfié de mon tempérament. Il s’est focalisé sur ma relation avec son associée au lieu de flairer le loup traînant autour de la bergerie. Résultat ? Il n’est plus personne et, si je m’en réjouis, je préfère crever que de reproduire des erreurs identiques aux siennes. Ainsi je veille en sentinelle sur mon foyer. Je prévois déjà d’instruire Micah, lorsqu’elle sera en âge, aux différents arts martiaux pour lesquelles j’ai été distingué par des médailles qui ne valent pas tripette, mais qui m’auront aidé à réussir ma formation à l’armée. Je décide sans hésiter d’en enseigner autant que j’en sais à ma partenaire sur le maniement des revolvers et, bien que j’aie lancé l’idée entre deux respirations profondes d’avant sommeil et que j’aie réagi à son trait d’esprit par un : « Même pas peur. Je m’inquiéterai quand tu auras touché deux bouteilles vides comme une country girl sans que ça soit du hasard.», j’étais assez sérieux pour réserver un stand dans un club de tir. Je l’étais bien assez pour lui conseiller, le jour dit, de se vêtir d’apparats plus décontractés que de coutume.

∞∞∞∞∞

J’avais oublié ô combien la notion de foule est toute relative. Nous sommes une dizaine au coeur du hall principal du bâtiment et, pourtant, je suis tendu comme un fil à linge. Je me figure que tous les regards des hommes autour de nous - je n’ai repéré aucune femme hormis la mienne - détaillent les courbes de ma dulcinée, qu’ils les redessinent de leurs pupilles lubriques et qu’ils se soumettent ainsi à l’envie dans ce qu’elle a de plus crasse. Rien d’étonnant que je subisse les affres de mes réflexes les plus triviaux : je ceins la taille de l’objet de cette convoîtise peut-être imaginée par mon cerveau malade de possessivité, j’embrasse son cou et, sans surprise, je bougonne. Je marmonne quelques remarques entre mes dents avant de me concentrer sur mon objectif : trouver un revolver adéquat à Raelyn. Bonne taille. Bon poids. Maniable. Discret. «Tout ce que tu voudras.» ai–je chuchoté, mon nez caressant son cou. Evidemment, j’en fais des tonnes. J’oscille entre le pathétique - je dois susciter la compassion des quidams témoins de ce manège qui induirait un manque de confiance en moi - et le grotesque - mon épouse n’a Dieu que pour mes yeux et c’est réciproque. Elle les cherche, d’ailleurs. Elle se contorsionne dans mes bras et je me noie dans le jade de ses iris. « N’importe quoi. Je ne te serre pas si fort que ça.» Le cas échéant, pourquoi ai-je dévissé ma prise naturellement si ce n’est par fierté d’être pris en flagrant délit de jalousie ? Je ne me cache pas d’elle, ce serait idiot. Je me prémunis des autres clients qui, je n’en doute pas, doivent avoir remarqué mes excès. «Et je ne ronchonne pas non plus. Je suis très contente d’être là.» ai-je admis de bonne foi. «C’est le gars qui a l’air tout droit sorti d’un western qui me gonfle.» J’ai chuchoté une description plus précise avant de prendre mon tour - enfin - et de me présenter nos fausses pièces d’identité à l’armurier. Il ne rechigne pas à nous ouvrir les portes et, moi, je suis assailli par une multitude de souvenirs. «Tu sens l’odeur de la poudre ? » Remarque-t-elle aussi l’atmosphère particulière qui règne en ces lieux ? C’est lié à ce que la pièce est sombre, éclairée aux néons et n’offre aucune vue sur l’extérieur. En résumé, c’est oppressant et, paradoxalement quand il est question de type comme moi aimant le grand large, c’est aussi rassurant d’être isolé du monde extérieur. «Elles ont l’air en bon état.» ai-je également constaté en saisissant la première arme-au-poing effleurée du doigt par ma conjointe. «Et, j’ai réfléchi déjà. Je pense qu’il te faut un pistolet, pas un revolver… Un semi automatique. Pas de chien. Juste une pression et ça réagit. Il y a un magasin.» Preuve que jamais je ne l’ai considérée comme une malade de la gâchette. «Je m’interroge pour le poids et le calibre. Qu’est-ce que tu veux ? Blessé ? Eliminé ?» me suis-je enquis avec franchise. Je me moque de la réponse : je n’aspire qu’à satisfaire son besoin d’être en  capacité de défendre les siens face à un danger imminent. « C’est aussi important pour le recul, une arme avec très peu de recul recul a une faible portée, ce qui veut dire “bout portant”. Regarde.» J’ai choisi le plus petit de tous les outils à notre disposition, je l’ai glissé entre ses doigts. «Celui-ci, il n’atteindra pas la cible à cette distance. Essaie sans te préoccuper du recul. Vise et n’y pense pas.» Au contraire, elle tiendra son canon trop bas et, l’enveloppant de toute ma présence, une main dans son dos pour l’aider à anticiper ce qui lui laisse le plus mauvais des souvenirs des suites de la mort de Lou, j’ai corrigé l’angle de son bras en l’encourageant à tirer, dans le vide : elle n’atteindra pas sa cible.  

Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS
Amos Taylor

Réponses: 16
Vues: 733

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 25 Mai 2023 - 17:46



REQUIEMS & REVIVALS

Elle n’était qu’une inconnue lors des faits, une âme parmi mille autres qui me laissait indifférent. J’avais Sofia pour remplir mon cœur de père d’une immense fierté. Epicentre de mes priorités, le monde en dehors de Kilcoy ne m’intéressait pas. L’agression de Solas appartenant au passé, à cette ère où tout me séparait de Raelyn, où rien ne présageait d’une rencontre qui déboucherait sur de la méfiance, sur des jeux de séduction et, plus tard, sur une relation suivie scellée par un mariage, n’aurait pas dû me secouer à ce point. Or, en l’apprenant, le poison de la colère s’est infiltré dans mes veines et, durant la nuit et les jours de plénitude en famille qui ont suivi, il s’est mélangé à mon sang, irriguant tous les organes de ma peau, sans exception. Mon cerveau bouillonne de rancœur et de rage. En rêve, j’ai réécrit la scène du meurtre de Lou et, dans ma version, son chevalier embarquait avec elle sur le navire qui les conduiraient vers les Styx. Je les privais de tout argent pour payer le passeur, qu’ils errent comme des âmes en peine entre des eaux troubles, pleurant et suppliant pour rejoindre les enfers qui ne veulent pas non plus. Personne ne souhaite accueillir la vermine parmi ses rangs. Dans mon sommeil, je me réjouis de leur sort. Au réveil, je suis envahi par la déception, contrarié de n’avoir été informé plus tôt des torts dont Solas. Evidemment, je n’en veux pas à mon épouse. Quand Solas s’est rendu coupable d’un crime de lèse-majesté, je n’appartenais pas encore au décor. Aujourd’hui, je me demande comment faire pour gérer cette rancoeur qui s’acoquine avec une autre, qui ne découle plus sur de la vengeance, mais qui est prête à céder sa place à l’envie d’enfiler de nouveau le gant de la justice puisque celle des Hommes est inefficace. Est-ce seulement une bonne idée ? La vie m’a appris que manger un plat froid, c’est parfois indigeste, que les extrémités n’aident pas forcément à aller mieux, que c’est parfois le contraire, non pas qu’il faille accepter le geste commis en lui-même, mais parce qu’il faut accepter, péniblement, que l’énergie dépensée à laver un honneur autre que le sien équivaut parfois à une perte de temps. Alors, je tais cette nouvelle obsession. Je lutte pour la ranger au quotidien malgré qu’elle me permette de maintenir ma rémission à flot. Je n’ai pas envie que Raelyn déplore ses confidences par rapport à son histoire faute à mon excessivité lorsqu’il s’agit d’elle, de sa sécurité, de ma peur viscérale de la perdre puisque, malheur lui arrivant, je n’y survivrais pas. Avons-nous envie de laisser derrière nous une orpheline ? Que l’on m’accuse de tout voir en noir… peu m’importe. Passer quelques heures en stand de tir pour apprendre à mon conjointe à viser justement avec une arme, à tirer avec précision, à anticiper le recul qui est parfois douloureux. J’aspire à ce qu’elle puisse armer un chien, presser une détente et atteindre son objectif - la tête, le coeur, le bras… - avec aisance. Je refuse, sachant Solas en vie, à l’intérieur de la ruche, dans le rôle du bourdon feignant, que Rae ne puisse se défendre sans moi. Je refuse de prendre le risque que, son deuil l’aidant, il décide de se débarrasser de ma dulcinée, profitant de l’une de mes absences, quoiqu’elles sont rares. Alors, je prévois déjà de renforcer la surveillance autour de ma famille et, ne m’étant pas opposé à ce qu’elle soit armée - ce n’est pas mon rôle - je l’ai organisée cette après-midi d’apprentissage qui, jusqu’à la veille du jour dit, en était encore au stade de la proposition. Je lui en ai parlé en mangeant, avec nonchalance, lui expliquant qu’on ne pourrait pas utiliser d’armes personnelles. Bien sûr, forte de son intelligence, elle s’est enthousiasmée et n’a pas protesté. Pour ma part, je réfléchis déjà à un moyen pour qu’elle puisse prendre en main le modèle que je choisirai pour elle parmi les revolvers non identifiables du stock appartenant au Club. Je me souviens qu’avant de m’endormir, j’ai ajouté : «On s’improvisera un coin à Kilcoy, quand on y descendra. J’essaierai de rendre ça plus réaliste» en la serrant dans mes bras, embrassant son front, le bout de son nez, ses paupières et, finalement, sa bouche velours et charnue.

Je me suis endormi plus serein et réveillé comme un diable dans une boîte que l’on aurait remonté au maximum. J’ai l’air d’un gosse dans la voiture et, durant tout le trajet, j’ai dispensé des conseils qui arrivent bien trop tôt. Je n’approche de ma complice qu’une fois à l’intérieur du commerce. Nous sommes entourés d’hommes et, moi, possessif comme au premier jour, j’entoure ma femme de mes bras qui se nouent autour de sa taille. Je presse son dos contre mon torse et je pose mon menton dans son épaule, les pupilles relevées vers tout autre susceptible de la dévorer des yeux. Une part de moi en serait ravi. Une autre, plus vil et, surtout agacée par les révélations au sujet de Forthys, me donnerait envie de casser des gueules, qu’elles soient belles ou déjà cassées. «La file est longue. Heureusement, j’ai réservé un box pour nous deux. Il y aura plusieurs modèles. Tu pourras toutes les essayer, pour voir celle avec laquelle tu seras le plus à l’aise. Comme ça, je pourrai te trouver quelque chose qui sera parfait pour toi.» Je ponctue d’un baiser dans son cou et je me déplie enfin, faute à l’inconfort de cette position qui trahit ma jalousie. «Deux de tensions, trois de panique, le gars.» ai-je aussitôt râlé à propos du commerçant qui m’adresse un signe de la tête - enfin - ce sera à nous, dans trois clients et j’ose espérer pour lui qu’il n’a pas oublié ma réservation.

Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (raelyn) never learned to raise my hand, was too busy raising hell
Raelyn Blackwell

Réponses: 14
Vues: 14803

Rechercher dans: tisser des liens   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (raelyn) never learned to raise my hand, was too busy raising hell    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyVen 29 Avr 2022 - 19:00

Répertoire des sujets


Février 2024
301. no name to a face ≈ Spencer Blackwell #13
304.

Décembre 2023
296. the sound of silence ≈ Amos Taylor #93
297. doors opening, doors closing ≈ Amos Taylor #94
299. bruises that won't heal ≈ Amos Taylor #95
302. when the hills of los angeles are burning ≈ Rhett Hartfield
300. i drank every sky that i could ≈ Amos Taylor #96

Novembre 2023
291. bone of contention ≈ Amos Taylor #92

Octobre 2023
289. time stands still ≈ Amos Taylor #91

Août 2023
293. a day that broke up your mind ≈ Abraham Taylor
277. the shadow of my love ≈ Amos Taylor #90 (août → octobre)

Juillet 2023
278. hold the dice your turn to roll ≈ Cristina Wheatherton #1
272. cold was the ground ≈ Amos Taylor #88
274. seal our fate ≈ Amos Taylor #89
276. out of luck ≈ Spencer Blackwell #12

Mai 2023
268. from the concrete to the coast ≈ Spencer Blackwell #11
298. i got new rules, i count 'em ≈ Anastasia Williams #2

Avril 2023
270. for the wrong obsessions ≈ Amos Taylor #87
279. lines are meant to be crossed ≈ Anastasia Williams

Mars 2023
264. not afraid to keep on living ≈ Ezra Beauregard
265. sink into the wasteland underneath ≈ Finnley Coverdale #2

Février 2023
269. requiems and revivals ≈ Amos Taylor #86

Janvier 2023
263. another ticking bomb to bury deep and detonate ≈ Amos Taylor #81
258. wicked ways ≈ Spencer Blackwell #10
261. but don't you let go of my hand ≈ Amos Taylor #82
266. screaming the name of a foreigner's God ≈ Amos Taylor #83
262. the monster you created ≈ Amos Taylor #84 & Solas Forthys #3
267. moving on and mother hens ≈ Amos Taylor #85

Décembre 2022
237. noble de coeur ≈ Solas Forthys #2
259. you got my blood running, turn the heat to six hundred ≈ Amos Taylor #80
253. under the surface ≈ Spencer Blackwell #9

Octobre 2022
257. piece of my heart ≈ Amos Taylor #79

Septembre 2022
252. fight fire with fire ≈ Amos Taylor #77
256. my honest mistake ≈ Amos Taylor #78

Août 2022
239. blood is in the rocky waters ≈ Saül Williams #2
234. paranoid android ≈ Amos Taylor #74
235. when you see my face hope it gives you hell ≈ Mitchell Strange #6
241. a hard pill to swallow ≈ Amos Taylor #75
250. broken beer bottles that are starting to fly ≈ Amos Taylor #76

Juillet 2022
231. she wanna make it to the end ≈ Spencer Blackwell #8
232. jump into the fog ≈ Amos Taylor #71
238. state of love and trust ≈ Amos Taylor #72
240. brave new world ≈ Amos Taylor #73

Juin 2022
230. permafrost ≈ Saül Williams

Mai 2022
225. chasing echoes ≈ Spencer Blackwell #7
226. and i have been programmed to obey ≈ Otto Lazzari #3
229. i'm too tired to swim ≈ Liam Taylor #3

Avril 2022
223. staring at the sun ≈ Amos Taylor #69

Mars 2022
211. royalty ≈ Ariane Williams #6
214. now or later ≈ Spencer Blackwell #5
219. prison blues ≈ Spencer Blackwell #6
220. after the fall ≈ Amos Taylor #67
221. this is why we fight ≈ Amos Taylor #68
227. even salt looks like sugar ≈ Amos Taylor #70

Février 2022
206. seen it all before ≈ Spencer Blackwell #4
204. the suicide king ≈ Otto Lazzari #2
209. back in the saddle ≈ Amos Taylor #65

Janvier 2022
205. a change is gonna come ≈ Amos Taylor #64
201. don't let appearances fool you ≈ Spencer Blackwell #3
208. a lot like yesterday, a lot like never ≈ Olivia Marshall #3

Décembre 2021
199. from a whisper to a scream ≈ Amos Taylor #61
200. but it's the only way of life ≈ Ariane Williams #5
202. flesh of my flesh ≈ Amos Taylor #62
203. the other side of her life ≈ Amos Taylor #63

Novembre 2021
195. who you run to ≈ Spencer Blackwell #2
197. saints and sinners ≈ Amos Taylor #60

Octobre 2021
181. the price of your greed ≈ Otto Lazzari #1
189. can't take back the bullet ≈ Spencer Blackwell #1
194. what i wouldn't do ≈ Chad Taylor #2
184. the self destruct button ≈ Amos Taylor #57
191. fear of the unknown ≈ Amos Taylor #58
193. puzzle with a piece missing ≈ Amos Taylor #59

Septembre 2021
212. city of blinding lights ≈ Callum Murray
178. random access memories ≈ Amos Taylor #54
179. into the unknown ≈ Rosalie Craine
182. time has come today ≈ Amos Taylor #55
180. last night on earth ≈ Amos Taylor #56

Août 2021
176. road to acceptance ≈ Amos Taylor #52
177. the innocence on your face bled out ≈ Amos Taylor #53

Juillet 2021
172. does the light bring the thunder ≈ Amos Taylor #50
175. looking for answer by all means ≈ Gabrielle Strange #1
173. you're my chosen family ≈ Amos Taylor #51

Juin 2021
170. in for the kill ≈ Ariane Parker-Williams #4

Avril 2021
165. the razor's edge ≈ Amos Taylor #46
164. have mercy on the criminal ≈ Ouverture de l'octopus - Alec Strange #4
166. midnight kiss ≈ Amos Taylor #47
168. little fires everywhere ≈ Amos Taylor #48 & Liam #2 & Chad & Diana & Casey
169. a million days ≈ Amos Taylor #49
171. whatever it takes ≈ Alec Strange #5

Mars 2021
162. when some reasons push you [...] ≈ Amos Taylor #45 & Stacey Gallagher
161. my hand into hellfire ≈ Lou Aberline #3

Février 2021
153. let the old ways die ≈ Le Club & la ruche

Janvier 2021
156. skies on fire ≈ Amos Taylor #41
157. make me lose control ≈ Amos Taylor #42
159. pushing everything over the edge ≈ Amos Taylor #43
160. stripped down to the bone ≈ Amos Taylor #44

Décembre 2020
150. without a trace ≈ Amos Taylor #38
151. judas smile ≈ Alec Strange #3
152. i will follow you into the dark ≈ Amos Taylor #39
155. don't let the sun go down on me ≈ Amos Taylor #40

Novembre 2020
146. hide the bones ≈ Clyde Wakefield #3
145. silence like a cancer grows ≈ Amos Taylor #36
147. where i end and you begin ≈ Amos Taylor #37

Octobre 2020
135. electrical storm ≈ Amos Taylor #32
139. from the ritz to the rubble ≈ Olivia Marshall #2
136. don't leave me dry ≈ Amos Taylor #33
142. i'll pull you in like the waves of the sea ≈ Amos Taylor #34
144. trip through the wire ≈ Amos Taylor #35

Septembre 2020
112. looking through ≈ Amos Taylor #28
130. in the name of you ≈ Amos Taylor #29
125. behind closed doors ≈ Amos Taylor #30
132. where angels fear to tread ≈ Amos Taylor #31
143. pretty savage ≈ Ariane Parker #3

Août 2020
114. everything's silent and your head just sweating ≈ Alec Strange #2
141. i'm coming up only to hold you under ≈ Mitchell Strange #5
126. chaos is a friend of mine ≈ Jill McGrath #4
128. walking the wire ≈ Loris Baumann #3
133. order was the dream of man ≈ Yelahiah Parker
122. a shipwreck on your shore ≈ Amos Taylor #26
123. there's nowhere left to fall ≈ Amos Taylor #27

Juillet 2020
127. all the good girls go to hell ≈ Ariane Parker #2
109. behind the velvet rope ≈ Amos Taylor #22
118. all goes wrong ≈ Amos Taylor #23
119. the start of how it all ever ends ≈ Amos Taylor #24 & Lou Aberline #2
120. black water rising ≈ Amos Taylor #25

Juin 2020
102. sings precious memories ≈ Amos Taylor #19 & Liam Taylor #1
104. i wish it would rain down ≈ Amos Taylor #20
106. a million nights ≈ Amos Taylor #21
113. she's got a way ≈ Ariane Parker
121. born to push you around ≈ Loris Baumann #2
129. faces of the past ≈ Ichabod Bates

Mai 2020
100. never fade away ≈ Amos Taylor #18

Avril 2020
95. cause I've been up all night [...] ≈ Amos Taylor #14 & Lola Wright #1
84. flames of paradise ≈ Finnley Coverdale
96. the best was yet to come ≈ Amos Taylor #15
98. i can't go on without you ≈ Amos Taylor #16
99. give peace a chance ≈ Amos Taylor #17

Mars 2020
242. broken doll ≈ Aisling Hayes #2
88. stuck in a moment ≈ Amos Taylor #12
91. oats in the water ≈ Jill McGrath Fitzgerald #3
90. there'll be birds on the ground ≈ Amos Taylor #13

Février 2020
74. why do you have to be so hard to love ≈ Amos Taylor #8
75. smoke on the water ≈ Tobias Doherty #4
76. every breaking wave ≈ Amos Taylor #9
77. all the voices in our mind [...] ≈ Olivia Marshall #1 & Amos Taylor
78. don't mess Rae ! ≈ Mitchell Strange #4
79. restless heart syndrom ≈ Amos Taylor #10
80. nothing I've ever know ≈ Amos Taylor #11

Janvier 2020
64. like an atom bomb about to explode ≈ Tobias Doherty #2
71. many rivers to cross ≈ Amos Taylor #5
72. can't stop this thing we started ≈ Amos Taylor #6
73. yesterday was just a dream ≈ Amos Taylor #7 & Tobias Doherty #3

Décembre 2019
68. help me make it through the night ≈ Amos Taylor #3
69. the struggle within ≈ Amos Taylor #4

Novembre 2019
56. the pressure building until she can't breathe ≈ Primrose Anderson #4
65. up all night I can't pretend ≈ Amos Taylor #1
66. wicked game ≈ Nolan Whitaker
67. jump in the fire ≈ Amos Taylor #2

Octobre 2019
60. tell me how it could be ≈ Jack Epstein
218. With a wonder and a wild desire ≈ Amos Taylor #66

Septembre 2019
63. don't mess with raelyn blackwell ≈ Lubya Abramova
50. cause they will run you down, down til the dark ≈ Mitchell Strange #3

Août 2019
45. an unexpected encounter ≈ Shay Khaan
41. at every occasion i'll be ready for your funeral ≈ Lou Aberline
37. you look familiar have we... ? ≈ Dimitri Horowitz

Juillet 2019
22. when all has been said and done ≈ Leah Baumann #2
23. even when the water is cold ≈ Auden Williams #4 & Ginny McGrath #1
35. the silence grows louder ≈ Matthew Locksley

Juin 2019
17. everything's been so messed up lately ≈ Primrose Anderson #3
18. je voudrais le bien mais le mal fait son beurre ≈ Charlie Villanelle

Mai 2019
15. strictly biz she don't play around ≈ Primrose Anderson #2
31. de justesse ≈ Joseph Keegan #3
12. fire meet gasoline ≈ Joseph Keegan #2
21. pizza ! pizza ? pas pizza ≈ Joseph Keegan #3 & Auden Williams #3

Avril 2019
8. we get what we deserve ≈ Camil Smith
10. nightcall ≈ Mitchell Strange #2
11. hold on tight it's a crazy night ≈ Lubya Abramova #2 - avril 2019

Mars 2019
1. fear is stupid so are regrets ≈ Mitchell Strange #1
5. shopping is cheaper than a psychiastrist ≈ Lubya Abramova #1
7. till that moment i lost control ≈  Deborah Brody

Février 2019
3. if you observe all the rules you'll never get anywhere ≈ Primrose Anderson
2. do you remember ? ≈ Joseph Keegan #1 - février 2019

2018
303. while your lips are still red ≈ Danaë Lescaut

2016
19. rebels and mutineers ≈ Auden Williams #2
62. devils with angel's faces ≈ Tobias Doherty #1
198. furious angels ≈ Solas Forthys #1

2014
30. those who want peace should prepare for war ≈ Joseph Keegan & Adrian Cray
54. beyong this place of wrath and tears ≈ Aisling Hayes

2012
4. the shadows of the past ≈ Leah Baumann

2010
101. craving for revenge ≈ Sienna Hawkes

2009
36. they say she needs to slow down ≈ Jillian McGrath
46. let the old ways die ≈ Jillian McGrath #2

2008
34. i won't be right without you and i might break without you ≈ Alec Strange - mars 2008
108. take my mind and take my pain ≈ Alec Strange #1

2007
61. don't take me down that lonesome road again ≈ Carter Rollins #2

2005
26. leave me alone ≈ Soheila Hodge
55. if this night is not forever at least we are together ≈ Carter Rollins
16. draw me like one of your french girls ≈ Auden Williams

Flashforward
138. until death do them part ≈ Amos Taylor & Saül Williams & Ariane Parker (2042)



Univers alternatifs
Dimension zombie
25. quand la vengeance a l'odeur du sang ≈ Mitchell Strange
29. apocalypse now ≈  Leah Baumann
32. things will never be the same ≈ Tad Cooper
58. pretty much dead already ≈ Léo Ivywreath
83. all the rules are changing now ≈ Jessalyn Oxton
86. too far gone ≈ Halsey Blackwell
93. what comes after ≈ Auden Williams

70. we are the end of the world ≈ Amos Taylor
215. 30 days without an accident ≈ Amos Taylor #2

Dimension fantôme
24. in nomine patris et filii spiritus sancti ≈ Leah Baumann
275. rather be the hunter than the prey ≈ Ambrose Constantine - fantômes #1
281. walk between the raindrops ≈ Ambrose Constantine - fantômes #2

Dimension spatiale
53. i was a sailor on an open sea ≈ Matt McGrath
52. when you mourn the death of your bloody valentine ≈ Leah Baumann
59. if i ruled the world ≈ Matt McGrath #2
89. ride in the unknown ≈ Matt McGrath #3

Dimension momie
134. exode 7 : 17, 21 ≈ Amos Taylor - momie #1
137. exode 9 ≈ Amos Taylor - momie #2
140. exode 10 : 21-29 ≈ Amos Taylor - momie #3

Dimension slasher
185. video killed the radio star ≈ Amos Taylor - slasher #1
188. another one bites the dust ≈ Amos Taylor - slasher #2
190. the final countdown ≈ Amos Taylor - slasher #3
186. sweet dreams are made of this ≈ Léo Ivywreath - slasher #2
187. heart of glass ≈ Léo Ivywreath & Damon Williams - slasher #3
192. i'm still standing ≈ Damon Williams - slasher
213. when the rain begins to fall ≈ Spencer Blackwell - slasher

Dimension Bunyip
244. drunken sailor ≈ Ambrose Constantine #1
247. see you walkin' 'round like it's a funeral ≈ Ambrose Constantine #2
248. an ocean in between the waves ≈ Ambrose Constantine #3
245. the last shanty ≈ Ruben Hartfield #1
246. castaways #1 ≈ Amos Taylor - UA Bunyip #1
249. when the death come knocking ≈ Millie Butcher
251. swimming in a mirror ≈ Greta Moore
254. what does the fox say ? ≈ Malone Constantine

Dimension gothique
280. i wanna taste the way that you bleed ≈ Amos Taylor - gothique #1
283. tear you appart ≈ Amos Taylor - gothique #2
288. evil is going on ≈ Amos Taylor - gothique #3
290. paint the town red ≈ Amos Taylor - gothique #4
292. gotta listen when the devil’s calling ≈ Amos Taylor - gothique #5
294. he can't rewrite the aggro of my furied heart ≈ Amos Taylor - gothique #6
295. my cold desire [...] ≈ Amos Taylor - gothique #7
282. using your fuel to kill ≈ Ruben Hartfield - gothique #1
286. you're so dark but you're painted red ≈ Ruben Hartfield - gothique #2
284. forever bound to the night ≈ Arthur Coventry - gothique #1
285. who's the little mouse now ? ≈ Lily Beauregard - gothique #1
287. and the world is in flames ≈ Lily Beauregard - gothique #2

Autres UA
42. game over, try again ≈ Deborah Brody #3 - Deb's dream
87. my baby shot me down ≈ Amos Taylor
107. may the odds be ever in your favor ≈ Clyde Wakefield - Hunger Games
108. boy don't call me angel ≈ Ginny McGrath - Charlie's Angels
116. castaways ≈ Ivy Waterhouse
117. wrapped in shadows ≈ Matt McGrath
174. stairway to heaven ≈ Léo Ivywreath #2 (UA La Faucheuse)
207. we're on the borderline ≈ Léo Ivywreath #3 (UA La Faucheuse)
255. memory comes when memory's old ≈ Finnley Coverdale (UA Mockingjay)

92. all the things we could have been (Chapter #1) ≈ Amos Taylor
163. all the things we could have been (Chapter #2) ≈ Amos Taylor
183. all the things we could have been (Chapter #3) ≈ Amos Taylor
196. all the things we could have been (Chapter #4) ≈ Amos Taylor
210. all the things we could have been (Chapter #5) ≈ Amos Taylor
216. all the things we could have been (Chapter #6) ≈ Amos Taylor
217. all the things we could have been (Chapter #7) ≈ Amos Taylor
222. all the things we could have been (Chapter #8) ≈ Amos Taylor
228. all the things we could have been (Chapter #9) ≈ Amos Taylor
236. all the things we could have been (Chapter #10) ≈ Amos Taylor
243. all the things we could have been (Chapter #11) ≈ Amos Taylor
260. all the things we could have been (Chapter #12) ≈ Amos Taylor
273. i'm not afraid of god, i am afraid of man (Chapter #13) ≈ Amos Taylor



Hors chronologie
Les sujets suivants sont abandonnés et ne sont pas conservés dans la chronologie du personnage.

Spoiler:


Les sujets suivants sont terminés mais ne sont pas conservés dans la chronologie du personnage.

47. can't talk myself out of it ≈ Blake Taylor
81. mysterious ways ≈ Halsey Blackell #1
97. the dangerous type ≈ Halsey Blackwell #2
110. stole the show ≈ Halsey Blackwell #3
111. flyin' saucers rock'n'roll ≈ Halsey Blackwell #4
115. hell bent to take my hand ≈ Zachary Taylor
149. back to black ≈ Halsey Blackwell #5
148. silly games ≈ Halsey Blackwell #6
154. to all of the queens who are fighting alone ≈ Sasha Sinclair #1
167. i'll stay vulnerable ≈ Sasha Sinclair #2
105. everyone who isn't us is an enemy ≈ Clyde Wakefield #1
124. Never face each other ≈ Clyde Wakefield #2


Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: Zoya › i'm just a free spirit with a wild heart and an open road ahead
Zoya Lewis

Réponses: 16
Vues: 3297

Rechercher dans: tisser des liens   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Zoya › i'm just a free spirit with a wild heart and an open road ahead    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 21 Aoû 2021 - 22:43


Zoya Lewis
i'm just a free spirit with a wild heart and an open road ahead  
AGE ≈ trente ans, née le 20 août 1992. LIEU DE NAISSANCE ≈ Brisbane. Sa mère n’a pas eu le temps d’arriver à l’hôpital pour accoucher, et c’est dans son atelier de peinture attenant à leur maison que les Lewis ont vu arriver Zoya, pressée de voir la lumière du jour. STATUT SOCIAL ≈ Mère (incapable) célibataire d’une petite fille dont le doux nom est Chloé, née le 24 février 2021. MÉTIER ≈ Photographe en freelance, parcourant le monde grâce à ce métier passion qui l’épanouie pleinement. LOGEMENT ≈ #86 Agnes Street à Bayside, partage une maison avec son frère  @Cameron Lewis  ORIENTATION SEXUELLE ≈ Elle a une préférence pour les hommes, mais son esprit léger et ouvert ne lui interdit pas de fricoter avec quelques jolies demoiselles et avoir eu quelques relations ambiguës avec certaines. GROUPE ≈ Au secours j’ai 30 ans.

précisions rp:



Informations en vrac
001.Si elle est plus souvent derrière l’objectif, il n’est pas rare qu’elle soit aussi devant celui-ci. Pour des ami-e-s à elle, photographes amateurs ou professionnels, ou de parfaits inconnus rencontrés durant ses voyages ou dans le cadre professionnel, il n’est pas rare que Zoya se glisse dans la peau de modèle. Des photos qui ont attiré l’attention, des propositions en tant que mannequin ou modèles photos lui ayant été déjà proposées. Elle n’a pas toujours accepté, le faisant bien souvent pour le fun, sans se prendre pour autant au sérieux. Cependant, elle reconnaît apprécier aussi ces moments où elle se laisse guider par le photographe, lui permettant aussi d’être plus compréhensive à l’égard de ses futurs modèles. 002. L’environnement est une cause qui lui tient à cœur. Elle fait très attention à sa manière de consommer au quotidien, préférant parcourir les friperies ou les allées d’un vide grenier pour refaire sa garde robe ou décorer son petit chez elle. Elle aime aussi tout fabriquer elle-même, que ce soit son propre shampooing, sa lessive ou des petits objets de décoration. Elle n’a pas de voiture, préférant, dans une ville aussi grande que Brisbane, se déplacer à l’aide des transports en commun ou en vélo. 003. La cause animale est aussi une cause dans laquelle elle est engagée, et cela depuis l’enfance. Zoya s’est engagée dans plusieurs associations, trouvant toujours le temps entre deux voyages pour aller prêter mains fortes 004. L’humanité est un point qui la touche aussi. Elle a la chance de pouvoir parcourir le monde et la générosité de certains peuples qu’elle a pu rencontrer durant ses voyages l’a énormément touchée. Elle profite donc de ses déplacements et notamment dans des pays où le niveau de vie est encore très peu élevé pour leur venir en aide en s’alliant le plus souvent à une association sur place. Elle cherche notamment, par le biais de ses photos, à alerter le plus grand nombre sur leurs conditions de vie mais aime aussi montrer une autre facette, celle du sourire, de la générosité, de la bienveillance des personnes rencontrées. 005. Professionnellement parlant, si pour le moment, elle est photographe à son compte et travaille seule, elle souhaiterait ouvrir, à terme, une agence avec d’autres associés photographe, avec un grand studio photo, dans l’idéal dans une vieille bâtisse retapée avec un espace vert à l’arrière afin d’avoir de grandes possibilités au niveau des prises de photo. 006. La peinture est un art auquel elle s’est essayée et se laisse parfois aller. Enfant, elle a passé de nombreuses heures avec sa mère dans son atelier, l’admirant à l’oeuvre et écoutant attentivement les conseils qu’elle a pu lui prodiguer. 007. L’avantage d’avoir un père cuisinier est qu’elle est très à l’aise là dedans aussi, et se débrouille pas trop mal dans la confection de petits plats. 008. D’ailleurs, elle collabore souvent avec son père, étant devenu sa photographe officiel pour mettre en avant les nouveaux plats à la carte et alimenter le site web de son restaurant, ainsi que les réseaux sociaux alliés 009. Zoya est finalement assez rêveuse, peut-être un peu trop au point d’être téméraire. Elle fonce bien souvent tête baissée, sans réellement réfléchir aux risques qu’elle peut prendre. Ado, elle s’est élancée plus d’une fois dans une mer bien trop agitée pour surfer ou il lui est arrivé aussi de suivre un groupe d’inconnus pour faire des fêtes à l’autre bout de la ville. Plus récemment, même enceinte, le besoin de retrouver un semblant de liberté l’a poussé à partir en road trip en ne donnant pas de nouvelles à ses proches pendant plusieurs jours. 010. La spontanéité est donc bien ancrée chez Zoya, ce qui peut en agacer plus d’un, que ce soit ses amis ou sa famille. Mais c’est aussi ce qui fait le charme de la jeune femme qui est naturelle et ne cherche pas à user de faux semblant pour plaire. Elle est telle qu’elle est, qu’on l’accepte ou non. 011. Son indépendance, elle y tient. Incitée depuis son plus jeune âge à poursuivre ses rêves et à se donner les moyens de les atteindre, Zoya n’a jamais attendu après quiconque pour aller au bout de ses envies. Voyager seule ne l’effraie pas, elle aime ce sentiment de liberté, celui où elle ne doit rien à personne et vogue au gré de ses envies. 012. Passionnée par la photographie, elle est reconnaissante d’avoir pu faire de sa passion un métier. Perfectionniste, elle peut passer des heures durant à choisir la bonne photographie pour mettre en avant la personne, le paysage ou la mise en scène qu’elle a photographié. Elle passera tout autant de temps pour la retouche, voulant que son travail soit mis en valeur et surtout n’ait rien de comparable avec d’autres. 013. Zoya est une jeune femme généreuse, son engagement dans de nombreuses causes ne permet pas d’en douter. Elle l’est tout autant envers ses proches. Cependant, elle a aussi son caractère et il ne faut pas être surpris de la voir soudainement tirer la tronche alors qu’elle riait quelques secondes auparavant. Un brin lunatique et susceptible caractérise bien ce petit bout de femme malgré ce côté léger qu’elle peut aborder le reste du temps. 014. Les responsabilités peuvent la faire fuir, surtout celles qui coïncident avec l’âge adulte, elle qui approche de la trentaine désormais. Cette pression la rebute et l’angoisse. Et c’est notamment pour cela que sa nouvelle casquette de mère d’une petite fille de six mois est compliquée pour elle, ne se sentant pas à la hauteur pour assumer pleinement ce nouveau rôle. Sujette à des crises d’angoisse, elle ne manque pas à appeler à l’aide son frère aîné ou ses plus proches amis. 015. Zoya est une bonne vivante, appréciant les bonnes choses que la vie peut offrir et sait en profiter, parfois trop. 016. Elle n’est pas spécialement sportive. Elle pratique le surf, l'a pratiqué davantage étant enfant et adolescente, mais, mis à part ça, elle n’est pas du genre à aller courir de bon matin (elle déteste ça) ou à s’entraîner au quotidien. Il lui arrive de faire quelques cours de yoga, qui l’aide à se détendre mais ça s’arrête là. 017. Zoya n’a pas suivi d’études supérieures. Elle a uniquement fait une formation à distance, tout en travaillant en parallèle. Serveuse, mannequin, elle a cherché aussi à percer seule, en envoyant ses photographies à des agences de photo ou à des magazines. 018. Autodidacte, elle a aussi appris beaucoup par elle-même, sa curiosité ayant un besoin irrépressible d’être alimentée, que ce soit au sujet de sa profession ou pour tout autres sujets qui attire son attention. 019. Elle a donné naissance à sa fille chez elle. Au lieu d'appeler une ambulance lorsqu’elle a perdu les eaux, elle a appelé ses deux meilleurs amis d’enfance. Heureusement, l’un d’eux est pompier et a pu l’aider à accoucher, l’autre jouant l’assistant du mieux qu’il pouvait. Ce n’est qu’après les premiers cris de la petite Chloé que l’ambulance est arrivée pour transporter Zoya et sa fille à l’hôpital. 020. A vingt-cinq ans, on lui a appris que, dû à un problème d’ovulation, elle allait être dans l’impossibilité d’avoir des enfants. Et pourtant, trois ans plus tard, elle tombera enceinte suite à une histoire d’un soir.  021. Le père de l’enfant n’est toujours pas au courant. 022. Zoya n’assume pas son rôle, elle ne se sent pas à la hauteur, incapable alors qu’elle pensait pouvoir l’être. Elle fuit et va continuer à fuir ses responsabilités, au plus grand dam de ses proches.








autres fiches de liens
Gabrielle & August



Merci @Rory Craine pour le code de la fiche
Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (auden) ho un manuale d'istruzioni dove "distruzioni" è scritto attaccato
Auden Williams

Réponses: 27
Vues: 8056

Rechercher dans: tisser des liens   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (auden) ho un manuale d'istruzioni dove "distruzioni" è scritto attaccato    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 20 Fév 2021 - 6:00

Répertoire des sujets (2/2)
décembre 2020
213. repas famille #2 ≈ ginny (#92), damon (#1), savannah (#5), anastasia (#5), cade (#3), saül (#14), elise (#5), giovanni (#1)
221. so i showed up at your party ≈ ezra #6
222. man on the moon ≈ chloe #2
224. kids falling in love ≈ ginny #98
226. another shade of us ≈ ginny #100
228. those days should last ≈ bennett #2
232. we always walked a very thin line ≈ damon #3
233. it's all about being good neighbors ≈ thomas #2

novembre 2020
212. i've read between the lines ≈ damon #2
214. a storm is threatening ≈ ginny #93
216. people should fall in love with their eyes closed ≈ chloe cohen
217. for what it's worth ≈ anastasia #6
218. the things we left unsaid ≈ helena #5
219. raging ≈ giovanni #2
220. ohana means family ≈ caterina medici

octobre 2020
203. l'heure du diable ≈ river shears
207. and there is yours, and there is mine ≈ ginny #88
210. the hurricanes & the earthquakes ≈ ginny #90

septembre 2020
197. these strangers ≈ matt (#7) & bailey (#13)
198. quand le chat n'est pas là ≈ dalina #2
199. l'enfer du décor ≈ dimitri horowitz
200. but with the beast inside, there's nowhere we can hide ≈ rudy gutiérrez
201. and the wind began to howl ≈ marius #3

août 2020
146. i've heard there was a secret chord ≈ ariane #8
148. misguided old mule ≈ simon #2
150. cosmic bites ≈ ginny (#70) & sage calhoun
151. you shake my nerves and you rattle my brain ≈ dalina mora
153. felt the healing in her fingertips ≈ matt #6
154. better than a spa session ≈ anastasia (#2) & ginny (#71)
155. no time to wallow in the mire ≈ théa gilbert
156. where's the truth in the written word if no one reads it ≈ brianna watkins
160. calling home ≈ margot dubois
161. there were voices down the corridor ≈ ellie epstein
162. hold back the river ≈ ginny (#73) & bailey (#8)
164. shortline ≈ ginny #74
174. kindly unspoken ≈ bailey #11
175. grosse frayeur ≈ jax collins
176. pourquoi je fais ça déjà ≈ ludmila rappaz
177. oops i did it again ≈ noa jacobs #2
178. acting like grown-ups ≈ elise #4
183. lost in translation ≈ ginny #80
184. all i see ≈ ginny (#81), bailey (#12) & jill (#11)
185. nightrain ≈ dylane #7
188. give and take ≈ anastasia #3 & saül #13
189. timey wimey stuff ≈ noa #3
193. an ocean of violets in bloom ≈ violet burton
195. i've a heart of gold in the smallest size ≈ novella bettinelli
196. lo sai che ci sono anch'io ≈ anastasia #4

juillet 2020
136. a miserable affair ≈ clyde wakefield
139. oh the vision i had could not compare ≈ ginny #64
141. panem et circenses ≈ ginny (#67), elise (#3), saül (#9), cosimo (#2), savannah (#5), cade (#2) & ana (#1)

juin 2020
134. family portrait ≈ jack (#2) & saül (#8)

mai 2020
96. the sweet escape ≈ jordan fisher
97. dancing on broken glass ≈ willow myers
98. when icarus fell ≈ noah d'aremberg
99. just like a moth drawn to a flame ≈ loris baumann
105. together we're alone ≈ heïana (#1) & ginny (#47)
106. don't bleed on my floor ≈ ezra #3
107. le parrainage vert [event] ≈ ginny #48
108. exposition wrighlin ≈ grace (#2), lola (#6) & ginny (#49)
109. smoke on the water ≈ may glitters #3
110. in the jungle you must wait ≈ ginny #50
111. 'til the dice read five or eight ≈ saül #6
112. drapeau blanc ≈ ginny (#51) & lola (#7)
113. i can poison the skies ≈ leo barton
116. silhouettes dancing till the curtains drop ≈ harley cole
118. an outspoken soliloquy of dreams ≈ ginny #53
120. if you need me i'll be in space ≈ mia mckullan
121. as you walk to the toll of the bell ≈ simon adams
122. poi sei arrivato tu e tutto si è fermato ≈ ginny #55
123. hand over hand ≈ saül (#7) & ariane (#7)
124. it wasn't me ≈ itziar #2
127. i'm not breaking down i'm breaking out ≈ ginny #58
128. we're running with blood on our knees ≈ ginny #59
129. reason to paint ≈ cosimo williams #1
130. le parrainage vert ≈ ginny (#60), helena (#2) & heïana (#2)
131. like chess moves, you the queen, i'm protectin' you ≈ helena #3

avril 2020
84. oh hi mark ≈ matt mcgrath #5
85. les jeux ≈ lola (#5), jill (#10), grace (#1) & ginny (#39)
86. like a living stone ≈ ginny mcgrath #41
87. damnatio memoriae ≈ ginny mcgrath #42
89. get it over ≈ halsey blackwell
91. blackbird singing in the dead of night ≈ ginny mcgrath #44
92. bitter are the wars between brothers ≈ saül williams #3
93. à trois mesures ≈ ginny (#45) & sebastian

mars 2020
62. hearts that break the night ≈ ginny (#19) & jill (#6)
64. time like this ≈ ginny mcgrath #21
65. rivers running ≈ ginny (#22) & yelahiah
66. joyeux anniversaire ginny ≈ ginny (#24), amis & famille mcgrath
67. fix things up ≈ ginny (#25), jill (#7) & bailey (#3)
68. oh lying in secret to myself ≈ léo (#9), ginny (#36) & yelahiah (#2)
70. i'll meet you in the underground ≈ ginny mcgrath #27
72. all the colors ≈ ginny (#28), jill (#8), lola (#4)
73. two worlds ≈ ginny (#30), jill (#9), bailey (#4)
74. see how deep the bullet lies ≈ ginny mcgrath #31
75. the hand that calls you forward ≈ ginny mcgrath #32
77. i'm fallin' again ≈ ginny (#34) & bailey (#5)
78. the planet of nerver-ending dreams ≈ elise williams
79. we live through scars this time ≈ bailey fitzgerald #6
80. i've got a thousand butterflies ≈ ginny mcgrath #35
82. make the rules up on my own ≈ ginny (#38), matt (#4) & lily
83. the world's a little blurry ≈ ginny mcgrath #40

février 2020
56. whellcome ≈ matt (#3), jill (#5), ginny (#16) & lola (#2)
57. as long as ≈ ginny (#17) & lola (#3)
59. in nomine patris et filliii ≈ daniel williams (#1)
60. mariage avec robin-hope ≈ robin-hope (#3), ginny (#17)
61. it's a quiet and starry place ≈ ginny mcgrath #18

janvier 2020
45. sarcasm isn't an attitude ≈ clément (#1) & ginny (#23)
47. golden fingers ≈ sinead ells
48. brotherhood ≈ saül williams #1
51. you tell me ≈ léo ivywreath #8
142. somewhere between the ceiling and the wall ≈ ginny #68
158. what we wrote ≈ ginny #72
179. born to run ≈ ginny #76

décembre 2019
37. how much of you is real (...) ≈ ginny (#11) & léo (#7)
38. we'll get nostalgic for disaster ≈ rosalie lovegood #2
40. bending dreams ≈ léo ivywreath #6
42. and then there were none ≈ bailey (#2), jillian (#4) & ginny (#12)
43. blew in from the storm you lost your way ≈ ginny (#13) & isaac (#4)
44. christmapocalypse ≈ everyone
46. not on my watch, old man ≈ clément (#2) & allan (#3)
49. every night is like a daze ≈ ginny mcgrath #14
50. l'éléphant dans la pièce ≈ lola wright #1
58. and if i had to crawl ≈ savannah williams (#3)

novembre 2019
25. put on your war paint ≈ allan winchester #2
30. mariés au premier regard (casting) ≈ may glitters #1
31. and then it went all black ≈ jack (#1), isaac (#3), léo (#5)
32. on trees and birds and fire ≈ ginny (#8), isaac (#2) & robin-hope (#2)
35. breaking not so bad ≈ andy rivera #2
54. i went to hell last night ≈ jeremiah & ariane (#6)

octobre 2019
24. happy moment ≈ savannah williams #1
26. can't help thinkin' that i love it still ≈ léo ivywreath #3
29. young as the morning, old as the sea ≈ jillian mcgrath (#3), ariane parker (#5), bailey fitzgerald (#1), ginny mcgrath (#7), isaac jensen (#1), matt mcgrath (#1), allie oakheart (#1), levi mcgrath (#3)
34. got nothing left (...) ≈ ginny mcgrath #10 - novembre 2019.
157. no time for losers ≈ noa jacobs #1

septembre 2019
18. everytime the sun comes up ≈ jillian (#2), ariane (#3) & levi (#2)
19. maybe i just want to bother you ≈ archibald ford
20. la plus belle femme de brisbane ≈ allan winchester
21. are you drinking tonight ≈ asher (#1), kane (#1) & ariane (#4)

août 2019
17. le passé (...) ≈ lukà (#2), jillian (#1), ariane (#2) & levi (#1)

juillet 2019
12. how cold the tear can feel (...) ≈ terrence oliver & ginny mcgrath (#5)
14. sans toi (...) ≈ thomas owens-beauregard
15. i flew up to your arms ≈ léo ivywreath #2
16. the artist ... or almost ≈ lukà petterson (#1) & ginny mcgrath (#4)

juin 2019
1. calls for an alarm ≈ ginny mcgrath #1
4. n'étudiez le beau qu'à genoux ≈ léo ivywreath #1
5. comme dirait JFK, faut pas se laisser abattre ≈ sid bauer
6. new beginning ≈ itziar cortes de aguilar #1
8. go to heaven for the climate and hell for the company ≈ harvey hartwell
9. pizza !! pizza ? pas pizza ≈ joseph keegan & raelyn blackwell (#3)
10. even when (...) ≈ ginny mcgrath (#2) & raelyn blackwell (#4)
11. papa-paparazzi ≈ andy rivera & itziar cortes de aguilar (#2)

décembre 2018
182. ho preso appunti per tutte le volte ≈ ginny #79
187. wasted acres ≈ ginny #83

2018
209. it's just a light ≈ ginny (#89), olivia (#1) & jacob (#2)
215. night in bloom ≈ ginny #94
223. forget the dream away ≈ ginny #97

mars 2018
3. darklands ≈ ariane parker #1

2017
33. i heard she was asking (...) ≈ ginny mcgrath #9

2016
7. rebels and mutineers running wild and running free ≈ raelyn blackwell #2
55. ukiyo ≈ ginny mcgrath #15
125. our lives get painted in scars ≈ ginny #56
190. keep me in a daydream ≈  jesse gibson #1
227. speed of dark ≈ ginny #101 & bennett
235. things were all good yesterday ≈ ginny #103
330. the mists had all solemnly risen now ≈ cristina weatherton

2015
22. we have nothing to lose (...) ≈ rosalie lovegood #1
173. non believer ≈ bailey #9
186. pretend the world has ended ≈ ginny #82

2013
117. les histoires d'amour finissent mal ≈ helena horowitz

2012
145. when the evening falls ≈ helena #4
240. far-close ≈ bennett #3

2010
28. i'm sure i'll find it ≈ ginny mcgrath #6
114. you shot and leavin' me raw ≈ alec strange
137. built on glass ≈ ginny #63
138. nothing nowhere ≈ ginny #65
143. between the lines ≈ ginny (#69), jill (#11) & pete
147. use your hands and my spare time ≈ bailey #7
173. stay awake with me ≈ bailey #10

2009
53. let hop burn in your eyes ≈ ezra beauregard #1
70. quiet and alone ≈ ginny (#26) & jillian (#8)

2008
41. it's darkest hour before dawn ≈ matt mcgrath #2
88. watching from afar ≈ ginny mcgrath #43
95. i've seen the world, done it all ≈ marius #2
115. locking up the sun ≈ ginny #52
119. they hear the beat but they don't know the words ≈ ginny #54
135. come down from the clouds ≈ ginny #62
140. i will try to fix you ≈ ginny #66
149. kiss and not tell ≈ ginny (#69), jill (#12) & liam (#2)

2007
71. ocean eyes ≈ ginny (#29) & saül (#4)
76. apri la porta e raccogli il mio cuore ≈ ginny mcgrath #33
100. needle and the thread ≈ ginny #46
165. paint it red ≈ ginny (#75) & raphael
181. ci saranno lividi di cui andare fiero ≈ ginny #78
211. flying to the moon ≈ ginny #91
225. my mind filled in the blanks ≈ ginny #99

2006
63. above these troubled waters ≈ ginny mcgrath #20
81. here comes the fall ≈ ginny mcgrath #37
126. don't stop me ≈ ginny (#57) & liam taylor
133. while you are young ≈ ginny #61

2005
2. draw me like one of your french girls ≈ raelyn blackwell #1
36. i'm not afraid of burning bridges ≈ marius warren #1
192. hope and expectations ≈ elizabeth warren

2003
104. marche ou rêve ≈ jacob copeland

2000
23. i don't give a damn about my bad reputation ≈ robin-hope berry
101. i let my guard down and then you pulled the rug ≈ elise #2

1999
271. young and innocent ≈ eliana ferragni #1

1998
52. i bet my life ≈ saül williams #2
103. high as a kite ≈ saül #5
144. take me to church ≈ saül #10
180. il cuore consumato ≈ ginny #77

1997
102. paradise syndrome ≈ bella williams

1989
163. freakin' out the interstate ≈ saül #12

autres dimensions
90. what comes after ≈ raelyn blackwell #4 - zombies
166. warzone ≈ dylane bradford #1 - zombies
167. die die you zombie bastard ≈ dylane bradford #2 - zombies
168. aboard the mission ≈ dylane bradford #3 - zombies
169. youngblood ≈ dylane bradford #4 - zombies
172. in that latticework ≈ jamie keynes - fantômes
191. zombieee ≈ dylane #8 - zombies
202. première plaie d'égypte ≈ ginny #84 - momie
204. seconde plaie d'égypte ≈ ginny #85 - momie
205. troisième plaie d'égypte ≈ ginny #86 - momie
206. cinquième plaie d'égypte ≈ ginny (#87), saül (#14) & ariane (#9) - momie
264. shadow specters ≈ james #2 - slasher
267. i don't like your little games ≈ damon #8

univers alternatifs
13. won't let you go ≈ ginny mcgrath #3 - juillet 2019.
27. i'd give up a hundred thousand loves (...) ≈ léo ivywreath #4 - 2023
94. hit me baby one more time ≈ ezra (#2) &co - 2009
152. heaven is a place on earth with you ≈ ezra #4
159. what we had ≈ saül #11
170. you're yesterday's child to me ≈ dylane #5
171. le léopard te va si bien ≈ dylane #6
192. stalkage ≈ dylane #9
194. la solitude fait des ravages ≈ noa #4
208. souviens toi que je t'aime ≈ ezra #5
292. scooby-doo bidou, where are you ? ≈ ezra #11
302. vivian #2 (bunyip)
334. olive (gothique)
335. siham (gothique)
336. james #14 (gothique)
337. ruben (slasher)
338. ruben #2 (slasher)
354. james #19 (fantômes)
Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: ∆ trouver un toit (logements)
LE DESTIN

Réponses: 5
Vues: 30622

Rechercher dans: nouer des contacts   Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: ∆ trouver un toit (logements)    Tag 86 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 3 Juil 2016 - 13:31


Liste des logements
Les Pages Blanches du forum !
Spring Hill

parkland boulevard (01-50)
#07 (loft) ≈ @micah tomlinson
#13 (maison) ≈ @byron oberkampf
#17 (loft) ≈ @greta moore
#19 (loft) ≈ @diana sadler & @lara pearson
#27 (appartement) ≈ @aiden turner
#32 (maison) ≈ @maritza gutiérrez, @cesar gutiérrez & alejandro
#33 (maison) ≈ @valentina de luca
#40 (loft) ≈ @zelda rivera

st pauls terrace (51-100)
#55 (appartement) ≈ @sid bauer
#68 (maison) ≈ @halston hargreeves & @eddie yang
#81 (appartement) ≈ @emma brennan
#88 (Appartement) ≈ @loan hartmann
#93 (appartement) ≈ @lexie walker

edward street (101-300)
#101 (appartement) ≈ @gabrielle strange
#107 (appartement penthouse) ≈ @leroy kearns
#122 (loft) ≈ @heather harris
#148 (loft) ≈ @itziar cortés de aguilar
#202 (loft) ≈ @kendall harding
#214 (loft) ≈ @elijah walker
#220 (appartement) ≈ @norah sawyer
#230 (villa) ≈ @sergio gutiérrez
#250 (villa) ≈ @nieves del pino
#289 (appartement) ≈ @solas forthys

water street (301+)
#333 (appartement) ≈ @arthur coventry
#339 (appartement) ≈ @jiyeon park
#404 (loft) ≈ @ruben hartfield & @nina craine
#516 (villa) ≈ @mabel griffiths
#525 (loft) ≈ @camil smith
#667 (loft) ≈ @evan campbell
#814 (villa) ≈ @abigaïl clarke

fortitude valley

james street (01-50)
#01 (loft) ≈ @malik fleming
#03 (appartement) ≈ @millie butcher & @flora constantine
#14 (appartement) ≈ @ishtar brown
#15 (appartement) ≈ @"ainoha martez"
#16 (studio) ≈ @lashana reeves
#17 (appartement) ≈ @diego gutiérrez
#18 (appartement) ≈ @august constantine & @kieran halstead
#30 (appartement) ≈ @lucas allen
#31 (appartement) ≈ @dahlia jakande
#47 (appartement) ≈ @noor guerrero

kent street (51-100)
#51 (appartement) ≈ @logan novak
#72 (appartement) ≈ @madison kwanteen
#77 (appartement) ≈ @chelsea cavanagh & @carl flanagan & @adèle shephard
#89 (appartement) ≈ @laurie wright

oxlade drive (101-300)
#149 (appartement) ≈ @mila salvatori
#163 (appartement) ≈ @autumn galloway
#242 (appartement) ≈ @blake aldridge
#280 (appartement) ≈ @marley lynch
#282 (appartement) ≈ @aj buckley & @naomi carlson

doggett street (301+)
#323 (appartement) ≈ @shiloh atkins & @olive sterling
#372 (appartement) ≈ @ethel hartfield

West End

hardgrave road (01-50)
#1 (loft) ≈ @siobhan sallinger
#7 (appartement) ≈ @dan murphy
#12 (maison) ≈ @marceline griffiths
#13 (appartement) ≈ @cami hasting
#19 (loft) ≈ @margot imani
#21 (appartement) ≈ @atlas siede & @ginny williams
#23 (studio) ≈ @daisy wickham
#29 (appartement) ≈ @mateo alvarez, @maxine bloom, @elena esteves & @maisie moriarty
#48 (appartement) ≈ @alice petrov
#53 (loft) ≈ @alba fletcher

kurilpa street (51-100)


dornoch terrace (101-300)
#117 (appartement) ≈ @lewis siede
#128 (appartement) ≈ @nathan atkins
#243 (appartement) ≈ @faith palmer
#253 (appartement) ≈ @jonah fletcher
#260 (appartement) ≈ @saddie kwanteen
#272 (appartement) ≈ @lyla miller
#283 (maison) ≈ @megan williams & @damon williams

montague road (301+)
#308 (loft) ≈ @wild fitzjames
#319 (loft) ≈ @catarina welch
#367 (loft) ≈ @eleanor mckinley
#406 (appartement) ≈ @cecilia barker & @finnley coverdale
#419 (loft) ≈ @mickey reeves

toowong

sherwood road (01-50)
#12 (maison) ≈ @cody shephard & @meryl strange
#17 (maison) ≈ @isaac jensen & @penny stringer
#19(appartement) ≈ @aliénor siede et son fils

bywong street (51-200)
#99 (maison) ≈ @august constantine

carmody road (201-500)
#224 (maison) ≈ @jaylen daxson
#320 (maison) ≈ @deborah brody
#321 (maison) ≈ @jackson mills
#421 (maison) ≈ @jo carter & ava (pnj)

highland terrace (501+)
#715 (maison) ≈ @heath wilson
#1111 (duplex) ≈ @mavis barnes

redcliffe

victoria avenue (01-50)
#10 (appartement) ≈ @jude frost
#22 (appartement) ≈ @russell sutton
#35 (appartement) ≈ @louis dalton

hughton avenue (51-200)
#200 (appartement) ≈ @stella ortega, @joseph keegan, @dina esteves & @sara gutiérrez

orchid street (201-500)
#260 (appartement) ≈ @ho min-kyung
#275 (appartement) ≈ @cade grimes
#288 (appartement) ≈ @rose grant
#303 (appartement) ≈ @andrea welch & @raphael elly
#306 (appartement) ≈ @lucy cavanagh
#353 (appartement) ≈ @aisling hayes

maine road (501+)
#519 (appartement) ≈ @joaquin bates

logan city

latimer road (01-50)
#25 (maison) ≈ @hassan jaafari
#32 (maison) ≈ @chad taylor
#40 (maison) ≈ @james weatherton & son épouse

third avenue (51-200)
#77 (maison) ≈ @laoise mcloughlin
#142 (villa) ≈ @jameson winters
#159 (maison) ≈ @ezra beauregard & @lily beauregard
#166 (loft) ≈ @cassie edwards & @ambrose constantine

princess street (201-500)
#350 (maison) ≈ @amy castle

daisy hill road (501+)
#503 (maison) ≈ @olivia welch et ses enfants lizzie et lenny
#517 (maison) ≈ @sunny goldsmith et sa tante marnie
#721 (loft) ≈ @amos taylor & @raelyn blackwell
#767 (maison) ≈ @jordan fisher & @birdie cadburry

bayside

pine street (01-50)
#23 (villa) ≈ @tessa mulligan & @lincoln mulligan
#30 (appartement) ≈ @dorian kean
#47 (appartement) ≈ @abel reyes & althea reyes

agnes street (51-200)
#72 (maison) ≈ @eve daxson, ella daxson & @eoin o'hara
#84 (villa) ≈ @rory craine & @swann craine
#86 (maison) ≈  @cameron Lewis, @zoya Lewis & leurs filles
#88 (maison) ≈ @anna constantine, et son compagnon, oscar (fils d'anna)
#146 (maison) ≈ @vittorio giovinazzo & @gaïa salvatori

beachcrest road (201-500)
#210 (villa) ≈ @vivian irish
#216 (villa) ≈ @channing walker
#222 (villa) ≈ @milena grimes
#259 (duplex) ≈ @anwar zehri & sa fille alma
#339 (maison) ≈ @pénélope danbury & sa soeur
#340 (domaine) ≈ @midas sterling
#404 (loft) ≈ @lena edwards
#414 (maison) ≈ @evelyn pearson & @rhett hartfield
#472 (appartement) ≈ @colin ferguson

wellington street (501+)
#517 (villa) ≈ @auden williams
#522 (appartement) ≈ @kai luz
#527 (villa) ≈ @emery dawson & @mason bradford
#535 (villa) ≈ @caleb anderson &  @alexandra anderson
#602 (villa) ≈ @carmine cavendish et connor cavendish
#604 (maison) ≈ @nicholas hurley
#763 (villa) ≈ @sawyer syhwartz
#802 (Villa) ≈ @hector hargreeves


Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: